No d’ordre : 2348 THÈSE présentée à L’UNIVERSITÉ MOHAMMED V-AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES RABAT pour l’obtention du DIPLÔME DE DOCTORAT D’ÉTAT EN MATHÉMATIQUES par Saı̂da AMINE CONTRIBUTION À L ANALYSE STOCHASTIQUE ET À LA VIABILITÉ Soutenue devant le jury composé de : Président : A. ZOGLAT Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat Examinateurs : M. EL KADIRI Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat M. KABIL Professeur à la Faculté des Sciences et Techniques de Mohammedia R. MORCHADI Professeur Habilité à la Faculté des Sciences et Techniques de Mohammedia S. SAJID Professeur à la Faculté des Sciences et Techniques de Mohammedia A. ZINE EL ABIDINE Professeur Habilité à la Faculté des Sciences de Rabat Avant-Propos Cette thèse est composéee de deux parties. Une partie a été effectuée au Département de Mathématiques de la Faculté des Sciences de Rabat. L’autre partie a été effectuée au Laboratoire de Probabilité de la Faculté des Sciences de Paris VI, France. Je saisis l’occasion de l’achèvement de ce travail pour exprimer ma gratitude à Monsieur Mohammed El KADIRI, Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat, pour ses conseils, ses encouragements constants et ses qualités humaines auxquelles j’étais très sensible. Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à Monsieur Ali Suleymen USTUNEL, Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications de Paris, pour les conseils efficaces et les encouragements constants qu’il m’a prodigués tout au long de ce travail ainsi que pour la confiance qu’il m’a témoignée. J’adresse mes vifs remerciements à Monsieur Abdelhak ZOGLAT, Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat qui me fait l’honneur de présider le jury. Mes remerciements s’adressent également à Monsieur Abdelali ZINE EL ABIDINE, Professeur Habilité à la Faculté des Sciences de Rabat, qui a accepté de faire partie du jury de cette thèse. Monsieur Said SAJID, Professeur à la Faculté des Sciences et Techniques de Mohammedia, m’a encouragé dans ma recherche. Son intérêt pour mon travail est une source de force et de motivation pour moi. Notre collaboration est le fruit de nos discussions. Je le remercie d’être un rapporteur de cette thèse. Je suis redevable à Monsieur Radouan MORCHADI, Professeur Habilité à la Faculté des Sciences et Techniques de Mohammedia, pour son aide, ses conseils, son soutien constant et nos discussions qui ont abouti à un début de collaboration. J’exprime ma profonde reconnaissance à Monsieur Mustapha KABIL, Professeur à la Faculté des Sciences et Techniques de Mohammedia, pour le soutien et les encouragements constants qu’il m’a prodigués. Je le remercie d’être un rapporteur de ma thèse. Mes remerciements vont également à Madame Marta SANZ SOLE Professeur à l’université de Barcelone, pour son soutien et son amitié. J’exprime mes remerciements à mes collègues du Département de Mathématiques de la Faculté des Sciences et Techniques de Mohammedia. Plus particulièrement, les Professeurs, ALLALI, CHAIRA, HARFAOUI, MOUMIDA, NOUR EL ABIDINE et TAIK. Le travail en leur compagnie est un réel plaisir. Enfin, je tiens à remercier toutes mes amies et surtout Aicha pour tout son soutien. 2 Je dédie cette thèse à mes très chers parents et à toute ma famille. 3 ANNÉE 2007 Titre de la thèse : CONTRIBUTIONS À L’ANALYSE STOCHASTIQUE ET À LA VIABILITÉ. Prénom, Nom : Saida AMINE Résumé : Cette thèse porte sur le calcul des variations stochastiques et la viabilité. Elle est composée de quatre chapitres. Dans les deux premiers chapitres, on utilise les techniques du calcul de Malliavin pour démontrer les résultats obtenus. Dans le premier chapitre, à l’aide d’une classe de distributions sur l’espace de Wiener abstrait, on démontre deux types de formules : une version stochastique du théorème de Stokes, puis une formule d’Ito pour un processus à deux paramètres et à trajectoires non monotones. Dans le second chapitre, on définit la loi d’une distribution et l’indépendance de deux distributions. Ensuite, on énonce et démontre des versions de la loi des grands nombres et le théorème de la limite centrale pour les distributions. En ce qui concerne le troisième chapitre, on s’intéresse aux fonctions caractéristiques des lois quantiques. Pour tout opérateur auto-adjoint positif et de trace unité, on définit la fonction caractéristique à l’aide du système de Weyl. On montre que cette fonction se prolonge aux opérateurs de Hilbert-Schmidt de l’espace Fock d’un espace de Wiener complexe. A l’aide de la C¨* algèbre engendrée par le système de Weyl on démontre l’analogue du théorème de Bochner. Enfin, pour le quatrième chapitre on démontre un résultat sur la viabilité des solutions d’une équation différentielle multivoque avec contrainte sur l’état. En imposant une nouvelle condition de tangence, on assure en l’absence de la convexité du second membre, la convergence des solutions approchées. Mots-clefs : Calcul de Malliavin, formule d’Ito, loi des grands nombres, théorème de la limite central, viabilité. 4 Table des matières 1 Introduction. 6 2 Calcul stochastique non adapté à plusieurs paramètres. 2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2 Notations et préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.3 Formule de Stokes de type Skorohod . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.4 Formule d’Ito pour un processus anticipatif à deux paramètres à trajectoire non monotone et formule de changement de variable stochastique . . . . 3 Loi des grands nombres et théorème de la limite centrale tributions sur l’espace de Wiener. 3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.2 Notations et préléminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.3 Théorème de la limite centrale . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 . 17 . 18 . 20 . 21 pour les dis37 . . . . . . . . 38 . . . . . . . . 38 . . . . . . . . 39 4 Fonctions caractéristiques des opérateurs de Fock. 4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.2 Notations et rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.2.1 Le triplet < F ockH > centré sur le Fock . . . . . . . . . . . . . . . 4.2.2 Opérateur de champ et système de Weyl-Segal . . . . . . . . . . . . 4.2.3 Noyaux et symboles de Wick . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.2.4 Analyse differentielle sur les espaces gaussiens complexes . . . . . . 4.3 Fonction caractéristique et distribution caractéristique en probabilité quantique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.4 Représentation d’états quasi-libres du F ock à l’aide d’opérateurs de densité. 4.4.1 Application: retour à la dimension finie . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Solutions viables d’une inclusion différentielle du contrainte. 5.1 Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.2 Préliminaires et énoncé du résultat principal . . . . . 5.3 Existence de solutions. . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.3.1 Approximation de solutions. . . . . . . . . . . 5.3.2 Convergence des solutions approchées. . . . . 5 44 45 45 45 46 47 48 51 52 54 second ordre avec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 58 59 59 61 63 Chapitre 1 Introduction. 6 Cette thèse porte sur l’analyse stochastique et les équations différentielles multivoques avec contrainte sur l’état. Elle est composée de 3 parties: Dans la première partie de ce travail, on démontre des résultats de certains problèmes de probabilité en dimension infinie, en utilisant les techniques du calcul de Malliavin. Pour fournir une preuve probabiliste du théorème d’Hormander, P. Malliavin [16] a développé en 1976, le calcul des variations stochastiques, qui est depuis connu par le calcul de Malliavin. Dans sa forme générale, ce calcul est fortement complexe d’idées qui combinent profondément des résultats de la probabilité et celle de l’analyse fonctionnelle [30]. Depuis sa conception, ce calcul a subi des extensions et des simplifications considérables. Il présente aujourd’hui, un outil puissant pour prouver une variété de résultats. Le premier résultat de cette partie concerne le calcul stochastique anticipatif. La propriété essentielle de ce calcul est qu’il implique des intégrales stochastiques où les integrands ne sont pas adaptés (c’est à dire anticipatifs). Il existe plusieurs approches de définitions de ces intégrales [24, 22, 27]. Ici, nous nous concentrons sur l’intégrale de Ramer-Skorohod introduite par Ramer et Skorohod [24, 27]. Nualart et Zakai ont défini l’intégrale de Ramer-Shorohod sur un espace mesurable séparable (T,B,µ) où µ est une mesure sans atome [20]. Plus récemment, Nualart et Pardoux [21] ont développé un calcul stochastique dans le cas où T = [0,1] muni de la σ-algèbre borélienne et de la mesure de Lebesgue. Jolis et Sanz [14] ont généralisé le calcul stochastique anticipatif au cas où T = [0,1]n . Dans le premier résultat sur les processus stochastiques anticipatifs on établit une formule de Stokes stochastique. En effet soit (Ω,H,µ) l’espace de Wiener classique sur lRd , sur lequel on définit l’intégrale stochastique de Skorohod, les espaces des fonctions tests Φ, Φ(H+∞ ) et leurs duaux espaces des distributions Φ0 ,Φ0 (H−∞ ) introduits par Korezlioglu et Ustunel [15]. Soit D un domaine de lRd de bord régulier. Après avoir défini l’intégrale de Skorohod sur le bord ∂D de D, on démontre la formule de Stokes stochastique suivante: Théorème 1 (Formule de Stokes-Skorohod) Soit ξ : Ω −→ Λ1 (D) un champ aléatoire p.s continu alors: Z Z ∗ (ξ(x),n(x))lRd δS W (x) − ∂D ξ (1.0.1) divξ(x)δW (x) = D ∂D dans Φ0 , où ∂ = grad ◦ ∇ : Φ −→ Φ(H∞ ) ⊗ lRd ; ∂ ∗ : Φ0 (H−∞ ) ⊗ lRd −→ Φ0 et Z ˙ < ∂D ϕ,ξ >= E( (grad∇ϕ(x),ξ(x)) lRd dx), (1.0.2) D < , > représente la dualité entre Φ0 (H−∞ ) ⊗ lRd et Φ(H∞ ) ⊗ lRd , δ l’intégrale de Skorohod, δS l’intégrale de Skorohod sur le bord de D et Λ1 (D) est l’espace des 1- formes différentielles sur D. Ensuite on déduit une formule de Green stochastique. Quant au deuxième résultat, on considère T = [0,1]2 et Xs,t un processus anticipatif à deux paramètres et on démontre une formule d’Ito le long de t constante pour 7 F (Xν(s,t) ) où ν : [0,1]2 −→ [0,1]2 est une application non nécessairement monotone et F une fonction réelle de classe C 2 . On obtient: Théorème 2 Soit Z Z Xs,t = X0 + ξ˙α dα, K̇α δWα + Rs,t Rs,t Si K ∈ ID4,2 (H), ξ ∈ ID4,1 (H), X0 ∈ ID4,1 , et F ∈ Cb2 , alors la formule(2.4.15, chap.2) est vraie et tous ses termes sont des éléments de L2 . IDp,q (H) désignant l’espace de Sobolev de Meyer-Watanabe. En utilisant l’inégalité de Holder on obtient: Théorème 3 Sous les mêmes hypothèses qu’au théorème précédent et s’il existe p > 4 tel que Z Z p ˙ K̇α (s)|p dsdα < ∞, E |K̇α | dα + E |∇ [0 ,1]2 [0 ,1]2 ×[0 ,1]2 alors la formule (2.4.15,chap.2) est vraie si F ∈ C 2 . Si on suppose maintenant que F est de classe C 4 , on obtient par itération de la formule du théorème précédent, une formule où les integrands ne dépendent plus du rectangle Rs,t = [0,s] × [0,t] [3]: Théorème 4 (Formule d’Ito) Sous les mêmes hypothèses qu’au théorème précédent et si F ∈ C 4 tel que F 0 (X0,0 ) = F 00 (X0,0 ) = 0, alors on a F (Xs,t ) − F (X0,0 ) = A + B + C, a.s (1.0.3) où hZ K̇(x,y) Z A= Rx,t Rs,t hZ K̇(x,y) Z + 1 + 2 B= + Rs,t Z (Xx,v ) Z i ˙ ∇K̇α (u,v)δWα dudv δW (x,y) Rx,v hZ K̇(x,y) Rs,t 2 K̇ (u,v)F (3) i (Xx,v )dudv δW (x,y), Rx,t Z K̇(x,y) Rs,t Z K̇(u,v)F (3) Rx,t Rs,t Z i K̇(u,v,)F (Xx,v )δW (u,v) δW (x,y) 00 K̇(u,v)F (3) Z (Xx,v )δW (u,v) Rx,t Z K̇(x,y) Rx,t K̇(u,v)F (4) ˙ K̇r (x,y)δWr dxdy ∇ Rx,t Z (Xx,v ) ˙ K̇α (u,v)δWα dudv ∇ Rx,v Z ˙ K̇r (x,y)δWr dxdy ∇ Rx,t 8 1 + 2 Z Z K̇(x,y) Rs,t 2 K̇ (u,v)F (4) (Xx,v )dudv Z Rx,t ˙ K̇r (x,y)δWr dxdy, ∇ Rx,t et 1 C= 2 1 + 2 Z Z hZ K̇ (x,y) 2 Rs,t K̇(u,v,)F hZ K̇ (x,y) K̇(u,v)F (4) Z (Xx,v ) Rx,t 1 + 4 Z i (Xx,v )δW (u,v) dxdy Rx,t 2 Rs,t (3) i ˙ K̇r (u,v)δWr dudv dxdy ∇ Rx,v hZ K̇ (x,y) 2 Rs,t i K̇ 2 (u,v)F (4) (Xx,v )dudv dxdy. Rx,t Cette formule présente moins de termes que celles trouvées par Jolis-Sanz[14] et Thieullen [28] et permet de déduire une formule de changement de variable stochastique non adaptée. Enfin, en considérant un espace de Wiener abstrait (W,H,µ) et l’espace des distributions de Meyer-Watanabe ID0 , et aprés avoir défini une notion d’indépendance et une notion de loi pour les distributions, on démontre grâce au calcul de Malliavin la loi des grands nombres et le théorème de la limite centrale pour ces distributions [1, 2]. Théorème 5 (Loi des grands nombres) Soit (Tn ) une suite de distributions bornées, équidistribuées et fortement indépendantes dans IDq,−k , alors Pn 0 i=1 Ti ID −→ E(T1 ) n Théorème 6 (Théorème de la limite centrale) Soit (Tn ) une suite de distributions équidistribuées centrées et fortement indépendantes dans IDq,−k ,(q ≥ 2) alors: n 1 X Loi √ (I + L)−k/2 Ti −→ N (0,σ) n i (1.0.4) où σ = var((I + L)−k/2 T1 ) < ∞ Dans la deuxième partie de cette thèse on s’intéresse à certains problèmes relevant de la mécanique quantique. En effet, la plupart des physiciens pensent que l’axiomatique de Kolmogorov en probabilité est insuffisante pour décrire certains aspects du monde réel, alors ils ont recours à l’axiomatique de Von-neumann. Comme la mécanique quantique est une théorie essentiellement probabiliste, on assiste depuis quelques années à un développement de travaux sur le calcul stochastique non commutatif [17, 25, 13],... qui présentent une version très attirante du calcul d’Ito pour des processus d’opérateurs et répond à l’attente des physiciens. Les probabilités classiques sont alors remplacées par les probabilités quantiques. 9 Le passage du language probabiliste classique au language probabiliste quantique se fait comme suit : Language probabiliste classique language probabiliste quantique Ω(espace de probabilité) H (espace de Hilbert) A (tribu) A (sous espace fermé de H) B(événement) IB ( projecteur)=projB A⊂B IA .IB = IB .IA = IA ∅(événement impossible) projecteur nul Ω(événement certain) IH (projecteur identité) ∩ ∧(l’intersection de deux sous-espaces fermés) ∪ ∨(sous-espace fermé engendré par la réunion) c A (événement non A) IA⊥ = Id − IA Cependant, l’ensemble des opérateurs semble une algèbre incohérente avec certaines opérations probabilistes (classiques!), elle est alors remplacée par l’algèbre d’opérateurs bornées stable pour l’opération de passage à l’adjoint ∗. Les C ∗ algèbres jouent le rôle des algèbres des fonctions continues souvent utilisées dans la théorie de la mesure tandis que les algèbres de Von-neumann jouent le rôle des tribus en probabilité quantique. Une loi de probabilité quantique, appelée état par les physiciens, est alors définie comme un opérateur positif de trace égale à 1 sur un espace de Hilbert H. Par analogie avec la transformée de Fourier d’une mesure µ sur lR2 en probabilité classique, à toute loi de probabilité quantique ρ sur lR2 , on associe la fonction caractéristique F définie par: F (r,s) = T r(ρWr,s ) = E[ei(rP +sQ) ] où P et Q désignent le couple canonique sur lR2 , très connu par les physiciens et Wr,s le système de Weyl associé. En dimension infinie, le système de Weyl sur un espace de Hilbert complexe H sera remplacé par les opérateurs de création a+ et d’annihilation a− sur F ock(H). A toute loi de probabilité quantique B sur H, la fonction caractéristique s’écrit alors : Bc (z) = F (z) = T r(Be−a + (z̄)a− (z) ) où z̄ est le conjugué de z ∈ H. En dimension finie, Pool [23] a démontré une sorte de théorème de Planchrel, suivant lequel la bijection ρ → F s’étend à un isomorphisme entre les opérateurs de Hilbert-Schmidt de L2 (lR) et L2 (lR2 ). Le premier résultat de cette partie consiste à étendre cet isomorphisme aux opérateurs de Hilbert-Schmidt de F ock. Ensuite on démontre l’extension du théorème de Bochner à la dimension infinie pour toute loi de probabilité quantique sur F ock(H). Théorème 7 la transformation B → Bc restreinte à V ect(|eu >< ev |) se prolonge par continuité en une isométrie bijective N B ∈ LHS (F ock(H)) → Bc ∈ L2γ ,(Ω). Où N = I 0 ◦ S ◦ ν, ν est l’application noyau, I 0 l’isométrie de B. Lascar et S la transformation de F ock(H̄ × H) définie par f (z̄,z 0 ) → f (z 0 , − z̄). Autrement dit N est la composée de trois isométries bijectives: ν S I0 LHS (F ock) → F ock(H̄XH) → F ock(H̄XH) → L2γ ,(Ω). De plus le noyau B̃ et le symbole 10 B(z̄,z 0 ) s’expriment en fonction de Bc Z 0 0 z̄z0 e−z̄.w̄+z .w Bc (w̄,w)dγ 0 (w̄,w) B̃(z̄,z ) = e 0 Z 0 e−z̄.w̄+z .w Bc (w̄,w)dγ 0 (w̄,w). B(z̄,z ) = (1.0.5) (1.0.6) On dit que Bc est la distribution caractéristique de B. On appelle état quasi-libre associé à un opérateur positif auto-adjoint A > IdH la forme linéaire définie sur H par: ϕ(z,z̄) = ωA (e−a + (z̄)a− (z) ) = exp((A − Id)z̄.z/2) Le deuxième résultat de cette partie donne une condition suffisante pour qu’un état quasilibre sur la C.C.R algèbre engendrée par le système de Weyl soit représenté par une loi quantique de F ock(H). Théorème 8 Soit w = wA un état quasi-libre sur la C ∗ -algèbre W engendrée par le système de Weyl. Alors, wA est representable par un opérateur de densité B de F ock si A − Id est un opérateur à trace de H. Dans ce cas, le symbole de Wick de B est B(z̄,z 0 ) = [det A + 1 −1 ] exp(−2z̄(A + 1)−1 z 0 ). 2 La troisième partie s’intéresse à la viabilité des solutions d’une équation différentielle (déterministe) multivoque avec contrainte sur l’état. En effet, le concept de la viabilité a été introduit par Nagumo [19]. Il s’agit d’établir une condition suffisante pour qu’une équation différentielle admette une trajectoire viable. Cette condition est que la fonction doit demeurer dans le cône contingent à l’espace des états. Ce résultat a été étendu au cas multivoque par Haddad [9] pour des multifonctions à valeurs convexes compactes. Ici, on s’intéresse à l’existence de solutions viables en l’absence de la convexité du second membre pour une équation différentielle du second ordre ẍ(t) ∈ f (t,x(t),ẋ(t)) + F (x(t),ẋ(t)) (x(0),ẋ(0)) = (x0 ,v0 ) (1.0.7) x(t) ∈ K. sous la condition tangentielle suivante Pour tout (t,x,y) ∈ I × K × U , il existe w ∈ F (x,y) tel que Z t+h 1 h2 lim inf dK (x + hy + w + f (τ,x,y)dτ ) = 0, h→0+ h2 2 t où F est une multi-fonction définie de K × U semi-continue supérieurement, cycliquement monotone à valeurs compactes dans lRn , U un ouvert de lRn , K fermé de lRn et f une fonction de Carathéodory. D’où le théorème [4] Théorème 9 Il existe T > 0 et x(.) : [0,T ] → lRn absolument continue ainsi que sa dérivée ẋ(.) solutions de (1.0.7) 11 Ce résultat pourra sans doute s’étendre ( question ouverte!) au cas de la dimension infinie c’est à dire K et U des parties d’un espace de Hilbert et voir par conséquent sa version stochastique.... Certains auteurs se sont intéressés à la viabilité au cas stochastique [6, 7]... Cette thèse est divisée en 5 chapitres. Le premier chapitre est une introduction générale et une présentation des résultats. Dans le chapitre 2, on établit deux résultats. Le premier démontre une formule de Stokes stochastique de type Skorohod (théorème2.3.1, chap2) puis permet de déduire une formule de Green stochastique. Quant au deuxième résultat, il porte sur les processus stochastiques anticipatifs à plusieurs paramètres et à trajectoire non monotone. En effet, on montre une formule d’Ito (théorème 2.4.1, théorème 2.4.2, théorème 2.4.3, chap2) puis une formule de changement de variable stochastique (proposition2.4.2). Enfin, on applique la formule trouvée à l’exponentielle du brownien pour retrouver le résultat de Cairoli et Walsh [8]. Au chapitre 3, on démontre la loi des grands nombres (théorème 3.3.1, chap3) puis le théorème de la limite centrale (théorème 3.3.3, chap3) pour les distributions de Meyer Watanabe. Au chapitre 4, on étudie les fonctions caractéristiques d’une loi quantique en dimension infinie et les états quasi-libres sur la C.C.R algèbre engendrée par le système de Weyl. On montre que la fonction caractéristique d’une loi quantique admet une extension aux opérateurs de Hilbert Schmidt de F ock (théorème 4.3.1, chap4) puis on démontre l’analogue du théorème de Bochner pour des lois de probabilités quantiques en dimension infinie (théorème 4.4.1, chap4). Enfin, on retrouve par notre méthode les résultats de la dimension finie. Dans le chapitre 5, on montre l’existence de solutions viables pour une classe d’inclusions différentielles du second ordre non convexe du type (1.0.7)( théorème 5.2.1, chap5). 12 Bibliographie [1] S.Amine, Loi des grands nombres et théorème de la limite centrale pour les distributions sur l’espace de Wiener. C.R.Acad.Sci. Paris,t.316, Série I, p.381-384, (1993). [2] S.Amine, Law of large numbers and central limit theorem for distributions on the Wiener space. Stoch. Anal. and Related. Fields. Birkhäuser.Prog. in. Prob. 31, p.187-196, (1992). [3] S.Amine, Stokes and Ito’s formulae for anticipative Processes in two dimensions with non-monotonous time. Stoch. Anal. and Related. Topics VII. Birkhäuser. Prog. in. Prob.48,p.125-147, (2001). [4] S.Amine, R.Morchadi, S.Sajid, Carathéodory perturbation of a secondorder differential inclusions with constaints. Elect.Jour. of diff. Equations, vol.2005, N ◦ 114, p.1-11, (2005). [5] Aubin, Cellina, Differential inclusion. 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Bombay (1984). 15 Chapitre 2 Calcul stochastique non adapté à plusieurs paramètres. 16 Résumé A l’aide d’une nouvelle classe de distributions sur l’espace de Wiener et le calcul stochastique non adapté, nous définissons une intégrale de Skorohod sur le bord ∂D d’un domaine très régulier de lRd , puis nous établissons une formule de Stokes-Skorohod pour un champ stochastique régulier. Enfin, nous déduisons une formule de Green stochastique de type Skorohod. D’autre part à l’aide de la même classe de distributions, nous démontrons une formule d’Ito pour un processus stochastique anticipatif à deux paramètres à trajectoires non monotones et une fonction de classe C 4 . On en déduit ensuite une formule de changement de variable stochastique. 2.1 Introduction Dans l’étude d’un processus à deux paramètres il n’y a pas pas de notion d’adaptation par rapport à la filtration du brownien. En effet on peut choisir plusieurs filtrations pour représenter l’évolution du processus et pour chaque filtration la notion d’adaptation correspondante [3, 21]. Comme la définition de l’intégrale de Skorohod est indépendante des paramètres [24, 27] il est donc plus convenable de considérer des processus non adaptés lorsqu ’on travaille avec des processus à plusieurs paramètres. Dans le cas adapté, Cairoli-Walsh et Wong-Zakai [3, 21]) ont developpé un calcul stochastique pour un processus à deux paramètres et ils ont défini une intégrale stochastique surfacique. Ensuite ils ont établi une sorte de formule de Green stochastique ([11] aussi). Le premier paragraphe de ce chapitre consiste à définir une intégrale stochastique surfacique pour un processus non adapté et établir une formule de Stokes puis une formule de Green stochastique. Cette intégrale sera définie au sens des distributions. En géométrie différentielle aléatoire les intégrales stochastiques non monotones jouent un rôle très important [1], dans le second paragraphe de ce chapitre on démontrera une formule d’Ito pour un processus stochastique non adapté à trajectoires non monotones. On en déduira ensuite une formule de changement de variable stochastique. Jolis et Sanz[6] ont établi une formule d’ Ito de type Skorohod pour un processus à deux paramètres en utilisant la formule de Taylor et une subdivision de [0,1]2 . Hajek[5] a démontré une formule de type Stratonovich pour un processus à deux paramètres en utilisant la formule de Taylor et une subdivision of [0 ,1]2 . Thieullen [18] a utilisé une régularisation du drap brownien par convolution pour établir une formule d’Ito de type Stratonovitch et enfin de type Skorohod. Dans ce travail nous allons établir une formule d’Ito de type Skorohod plus générale. En effet les processus sont non adaptés et à trajectoires non monotones. Notre méthode est inspirée de celle utilisée par [19] pour un processus anticipatif à un paramètre et basée sur la formule fondamentale suivante du calcul différentiel: Z s d < F (Xν(u,t) ),ϕ > du, < F (Xν(s,t) ),ϕ >=< F (Xν(0,t) ),ϕ > + 0 du 17 où ϕ est une fonction test, Xs,t un processus anticipatif indexé par [0,1]2 , ν est une fonction définie sur [0,1]2 de classe C 1 , F une fonction définie sur lR de classe C 4 , et < , > représente le crochet de dualité. Par conséquent on doit calculer la densité de Lebesgue de l’application suivante: s ∈ [0,1] 7−→< F (Xν(s,t) ),ϕ > , pour tout t fixé dans [0,1]. Cependant la formule fondamentale du calcul différentiel n’est pas suffisante pour calculer cette densité. On doit en fait considérer des fonctions test assez régulières. Ceci nous amène à utiliser une nouvelle classe de fonctions test construite à l’aide d’une nouvelle norme de Sobolev sur l’espace de Wiener classique. La propriété fondamentale de cette classe de fonctions test est que leurs dérivées sont de classe C ∞ presque sûrement par rapport à leurs variables [8]. De plus cette nouvelle classe est contenue dans la classe des fonctions test de Meyer. 2.2 Notations et préliminaires Soit Ω l’espace de Wiener classique C([0,1],lRd ) de dual Ω∗ . H est son espace de Cameroun-Martin , c’est à dire, l’ensemble des fonctions absolument continues sur [0,1] à valeurs dans lRd et de densités de carrés integrable par rapport à la mesure de Lebesgue sur [0,1]; µ est la mesure de Wiener classique sur Ω. Soit X un espace de Hilbert séparable, les fonctions régulières sur (Ω,H,µ) à valeurs dans X sont de la forme: F (w) = p(< h1 ,w > ,..., < hn ,w >)x, où p ∈ Cb∞ (lRn ), hi ∈ Ω∗ et x ∈ X. Pour une fonction régulière F (w) sur Ω à valeurs dans X on définit la dérivée ∇F (w) = n X ∂i p(< h1 ,w > ,..., < hn ,w >)hi ⊗ x. (2.2.1) i=1 Ce qui induit une application de Ω ⊗ X dans Ω ⊗ H ⊗ X et par recurrence on définit ∇k , k ∈ IN. L’espace de Sobolev IDp,k (X) pour p > 1, k ∈ IN est le complété des fonctions régulières à valeurs dans X pour la norme k F kp,k = k X k ∇i F kLp (µ,X⊗H ⊗i ) . (2.2.2) i=1 La dérivée ∇ : IDp,k (X) −→ IDp,k−1 (H ⊗ X) est la fermeture de ∇ sous la norme (2.2.2). ID(X) est la limite projective des espaces IDp,k (X), p ∈ (1,∞),k ∈ ZZ et son dual sera noté ID0 (X). Si X = lR, on note tout simplement IDp,k , ID, ID0 à la place de IDp,k (X), ID(X), ID0 (X). On sait que l’ adjoint de ∇ coincide avec l’intégrale de Skorohod sur ID2,1 (H), que l’on note par δ et on a la formule d’intégration par parties suivante [4]: E(F δu) = E(< ∇F,u >H ), (2.2.3) pour tout F ∈ ID2,1 , où < , >H représente le produit scalaire dans H. Soit D un domaine dans lRd , dont le bord ∂D est très régulier on note par n(x) la normale 18 unitaire à ∂D en tout point x. Soit ξ(x,ω) un champ de vecteur défini sur Ω × D, et p.s continu par rapport à x. Nous cherchons à donner un sens à Z d d δS (ξ,n) = δ∂D (ξ,n) = (ξ(x),n(x))lRd δS W (x), (2.2.4) ∂D où (,)lRd est le produit scalaire dans lRd . Pour cela il est convenable d’étendre la formule d’intégration par parties au bord ∂D de D, c’est à dire définir l’ expression (2.2.4) comme une application linéaire satisfaisant: ˙ ,(ξ,n) d >L2 (∂D) ). E(F δ∂D (ξ,n)) = E(< ∇F lR Or cette expression n’a de sens que si la restriction de ∇F à ∂D est bien définie c’est à dire il faut que ∇F (x) soit continue p.s par rapport à x. Cette dernière condition n’est pas satisfaite par les fonctions test de Meyer, c’est pour cela qu’on va considérer des fonctions test plus régulières [8]. En effet, soit A un opérateur auto adjoint elliptique positif de domaine dense dans H et dont l’inverse est borné. On suppose de plus qu’il existe α0 , tel que k A−α0 k< 1. On note H∞ = ∩n domAn , α →< Aα h,h >H est croissante et Hα est le complété de H∞ pour la norme < Aα h,h >H = |h|2α , α ≥ 0. Le dual de Hα est H−α , on obtient ainsi une famille filtrante d’espaces de Hilbert (Hα ,α ∈ lR) où Hα s’injecte continûment dans Hβ pour tout α > β. On munit H∞ de la topologie limite projective. Soit h ∈ H∞ , pour tout α ∈ lR on définit l’opérateur Γ(Aα ) par 1 1 Γ(Aα )[exp(δh − |h|2 )] = exp(δAα h − |Aα h|2α ), 2 2 où |h|2 =< h,h >H . Pour p > 1, k ∈ ZZ, α ∈ lR on note par IDαp,k (X) le complété des polynômes définis sur Ω à valeurs dans X sous la norme suivante: k α α =k (I + L) 2 Γ(A 2 )φ kLp (X) , k φ kIDp,k (2.2.5) où φ = p(δh1 , . . . ,δhn )x; hi ∈ H∞ , i = 1,...,n, p est un polynôme sur lRn et L est l’opérateur d’ Ornstein-Uhlenbeck. On note: i) IDα (X) l’intersection de tous les espaces IDαp,k (X), p > 1, k ∈ ZZ muni de la topologie limite projective. ii) Φ(X) est la limite projective des espaces {IDα (X),α ∈ lR}. Si X = lR, Φ est la nouvelle classe des fonctions test dont le dual est noté Φ0 . Korezlioglu et Ustunel [8] ont montré que ID0 ,→ Φ0 est une injection continue et que pour toute fonction φ ∈ Φ, ∇k φ ∈ IDα (Hα⊗k ) pour tout α ∈ lR et ∇k φ(x1 , . . . ,xk ) est une fonction C ∞ par rapport à ses variables dans lRd . Cette propriété de la continuité de la dérivée nous permettra de définir l’intégrale surfacique de Skorohod et de démontrer une formule d’Ito. Avant de terminer ces préléminaires rappelons le théorème du degré dont on aura besoin pour établir la formule d’Ito ([16] chapter III). Soit ν une fonction propre et régulière de lRn dans lRn et f (x) une fonction régulière définie sur lRn à valeurs dans lR, alors on a: Z Z ◦ Jν (x)f (ν(x))dx = d (ν) f (x)dx, (2.2.6) lRn lRn 19 où X d◦ (ν) = d◦ ν(y) = signJν (x), (2.2.7) x:ν(x)=y et Jν (x) est le jacobien de ν en x. 2.3 Formule de Stokes de type Skorohod Soit D un domaine de lRd , de bord trés régulier, H = L2 (lRd ) et A un opérateur satisfaisant les conditions de [8]. Grâce à la régularité de la nouvelle classe des fonctions test on a la définition suivante: Définition 2.3.1 Soit u = {u(t,ω),t ∈ lRd , ω ∈ Ω} un processus p.s continu, la distribution de Skorohod de u (ou intégrale surfacique de Skorohod) sur ∂D est l’unique élément de Φ0 noté δS (u,n) tel que Z ˙ ϕ ∈ Φ −→< ϕ,δS (u,n) >Φ×Φ0 = E[ ∇ϕ(x)(u(x),n(x)) (2.3.8) lRd dx]. ∂D Théorème 2.3.1 ( Formule de Stokes-Skorohod) Soit ξ : Ω −→ Λ1 (D) un champ aléatoire p.s continu alors: Z Z ∗ divξ(x)δW (x) = (ξ(x),n(x))lRd δS W (x) − ∂D ξ D dans Φ0 , (2.3.9) ∂D où ∂ = grad ◦ ∇ : Φ −→ Φ(H∞ ) ⊗ lRd ; ∂ ∗ : Φ0 (H−∞ ) ⊗ lRd −→ Φ0 et Z ˙ < ∂D ϕ, ξ >= E( (grad∇ϕ(x),ξ(x)) lRd dx), (2.3.10) D < , > représente la dualité entre Φ0 (H−∞ ) ⊗ lRd et Φ(H∞ ) ⊗ lRd et Λ1 (D) est l’espace des 1- formes différentielles sur D. Preuve 2.3.1 Soit x ∈ D, on suppose que ξ(x,ω) et divξ(x,ω) ∈ Φ(H∞ ) pour tout x. On note Z δD ξ = ξ(ω,x)δW (x) = δ(1D ξ) D Comme δ est continue de Φ(H∞ ) dans Φ on a pour tout ϕ ∈ Φ Z Z Z ˙ < ϕ, divξ(x)δW (x) >Φ×Φ0 = E[ϕ divξ(x)δW (x)] = E[ ∇ϕ(x)divξ(x)dx] D D D Z Z ˙ ˙ = E[ div(∇ϕ(x)ξ(x))dx − (grad∇ϕ(x), ξ(x))dx] D D Z =E ∗ ˙ ∇ϕ(x)(ξ(x),n(x)) d dx− < ∂D ξ,ϕ >Φ×Φ0 l R ∂D 20 ∗ =< ϕ,δS (ξ,n) >Φ×Φ0 − < ∂D ξ,ϕ >Φ×Φ0 , donc Z ∗ divξ(x)δW (x) = δS (ξ,n) − ∂D ξ Φ0 . dans (2.3.11) D Corollaire 2.3.1 (Formule de Green) Si ξ est un champ aléatoire sur D de la forme ξ = gradη alors ∗ δD (4η) + ∂D (gradη) = δS (gradη,n) dans Φ0 . (2.3.12) Preuve 2.3.2 Résulte du th 2.3.1. 2.4 Formule d’Ito pour un processus anticipatif à deux paramètres à trajectoire non monotone et formule de changement de variable stochastique Dans ce paragraphe Ω désigne l’espace de Wiener classique C([0 ,1]2 , lR), H son espace de Cameron-Martin c’est à dire l’espace des fonctions absolument continues sur [0 ,1]2 à valeurs dans lR dont les densités sont de carrés intégrables par rapport à la mesure de Lebesgue sur [0 ,1]2 . Soit Xz un processus anticipatif sur Ω indexé par [0 ,1]2 , et défini par: Z δ(1Rz .K̇) = Xz = K̇α δWα , Rz où K est une v.a à valeurs dans H dont la densité par rapport à la mesure de Lebesgue sur [0 , 1]2 est notée K̇α et Rz = [0,z] est un rectangle. On suppose que K ∈ Φ(H). Soit ν : [0 , 1]2 −→ [0 ,1]2 une fonction C 1 non nécessairement monotone on note ν(s,t) = (ν1 (s,t), ν2 (s,t)). Lemme 2.4.1 Soit F une fonction de classe Cb2 F : lR −→ lR, alors pour tout ϕ ∈ Φ l’application suivante s 7−→< F (Xν(s,t) ),ϕ > est absolument continue par rapport à la mesure de Lebesgue sur [0 , 1], pour tout t fixé dans [0 , 1]. Pour toute fonction f définie sur lR2 on a: Z Z f (x,y)dxdy − Rν(si+1 ,1) = 1{ν10 (si ,1)≥0} ⊗1{ν20 (si ,1)≥0} +1 {ν10 (si ,1)≥0} ⊗1 {ν20 (si ,1)<0} hZ ν1 (si+1 ,1) Z ν1 (si ,1) hZ ν2 (si+1 ,1) Z f (x,y)dxdy+ o o ν1 (si+1 ,1)Z ν2 (si+1 ,1) ν1 (si ,1) f (x,y)dxdy (2.4.13) Rν(si ,1) Z f (x,y)dxdy+ 0 0 21 ν1 (si ,1)Z ν2 (si+1 ,1) f (x,y)dxdy ν2 (si ,1) ν1 (si ,1)Z ν2 (si+1 ,1) f (x,y)dxdy ν2 (si ,1) i i +1{ν10 (si ,1)<0} ⊗1{ν20 (si ,1)≥0} +1{ν10 (si ,1)<0} ⊗1{ν20 (si ,1)<0} hZ ν1 (si+1 ,1)Z ν2 (si+1 ,1) 0 hZ Z f (x,y)dxdy+ ν2 (si ,1) f (x,y)dxdy ν1 (si ,1) ν1 (si+1 ,1)Z ν2 (si+1 ,1) 0 ν1 (si+1 ,1)Z ν2 (si ,1) Z f (x,y)dxdy+ ν2 (si ,1) i 0 ν1 (si+1 ,1)Z ν2 (si ,1) ν1 (si ,1) i f (x,y)dxdy , 0 où 0 = s1 < s2 < ... < sm = 1 est une partition de [0,1] et supi (si+1 − si ) tend vers zero. Remarque 2.4.1 i) La dernière décomposition s’écrit aussi Z ν1 (si+1 ,1) ν2 (si+1 ,1) Z Z ν1 (si ,1)Z ν2 (si+1 ,1) f (x,y)dxdy + ν1 (si ,1) f (x,y)dxdy. o o ν2 (si ,1) ii) Comme la dérivée de Sobolev et l’opérateur de divergence commutent on a: Z 0 ˙ ∇[F (Xz )](α) = F (Xz ) K̇α 1Rz (α) + ˙ K̇r (α)δWr . ∇ Rz Preuve 2.4.1 Si ϕ ∈ Φ par formule D de Taylor on a E D E laP m−1 F (Xν(1,1) ) − F (Xν(0,1) ),ϕ = i=1 F (Xν(si+1 ,1) ) − F (Xν(si ,1) ),ϕ E D E Pm−1 D 00 P 1 2 0 F (X )(X − X ),ϕ + = m−1 F ( X̄ )(X − X ) ,ϕ , i ν(si+1 ,1) ν(si ,1) ν(si ,1) ν(si+1 ,1) ν(si ,1) i=1 i=1 2 où X̄i appartient au segment d’extrémités Xν(si+1 ,1) et Xν(si ,1) et < , > est le crochet de la dualité entre Φ0 et Φ. Étape I: Calcul de m−1 XD F 0 (Xν(si ,1) )(Xν(si+1 ,1) − Xν(si ,1) ),ϕ E i=1 Grâce à la formule d’intégration par parties (2.2.3) et la remarque précédente on a: D E F 0 (Xν(si ,1) )Xν(si+1 ,1) ,ϕ = E ϕF 0 (Xν(si ,1) )Xν(si+1 ,1) "Z Z 2 0 ˙ =E K̇α ∇ϕ(α)F (Xν(s ,1) )dα + K̇α ϕF 00 (Xν(s ,1) )1[o , ν(s ,1)] (α)dα i i Rν(si+1 ,1) i Rν(si+1 ,1) Z 00 K̇α ϕF (Xν(si ,1) ) Z + Rν(si+1 ,1) # ˙ K̇r (α)δWr dα ∇ Rν(si ,1) Alors m−1 XD E m−1 i X h F 0 (Xν(si ,1) )(Xν(si+1 ,1) − Xν(si ,1) ),ϕ = E ϕF 0 (Xν(si ,1) )(Xν(si+1 ,1) − Xν(si ,1) ) i=1 i=1 = m−1 X i=1 E hZ 0 ˙ K̇α ∇ϕ(α)F (Xν(si ,1) )dα − Rν(si+1 ,1) Z Rν(si ,1) 22 0 ˙ K̇α ∇ϕ(α)F (Xν(si ,1) )dα Z 2 K̇α ϕF (Xν(si ,1) )1[o , ν(s ,1) ] (α)dα − + i Rν(si+1 ,1) Z Z 00 Z K̇α ϕF (Xν(si ,1) ) Rν(si+1 ,1) Rν(si ,1) i Z ˙ K̇r (α)δWr dα− ∇ Z K̇α ϕF (Xν(si ,1) ) 00 + 2 K̇α ϕF 00 (Xν(si ,1) )1[o , ν(s ,1) ] (α)dα Rν(si ,1) i ˙ ∇K̇r(α)δWr dα . 00 Rν(si ,1) Rν(si ,1) En utilisant la remarque(2.4.1, i) on obtient m−1 X E hZ 0 ˙ K̇α ∇ϕ(α)F (Xν(si ,1) )dα − Z Rν(si+1 ,1) i=1 m−1 X = ν1 (si+1 ,1) Z ν2 (si+1 ,1) [E ν1 (si ,1) ν1 (si ,1) Z Z o si+1 =E ν2 (si+1 ,1) si Z o si+1 +E ν1 (si ,1) Z dy{ si 0 ˙ K̇(x,y)∇ϕ(x,y)F (Xν(si ,1) )dxdy] ν2 (si ,1) ν2 (si+1 ,1) Z dx{ 0 ˙ K̇(x,y)∇ϕ(x,y)F (Xν(si ,1) )dxdy o +E Z i Rν(si ,1) Z i=1 0 ˙ K̇α ∇ϕ(α)F (Xν(si ,1) )dα 0 ∂ 0 ˙ K̇(ν1 (x,1),y)∇ϕ(ν ν1 (x,1)dy} 1 (x,1),y)F (Xν(si ,1) ) ∂x ∂ 0 ˙ K̇(x,ν2 (y,1))∇ϕ(x,ν ν2 (y,1)dx}. 2 (y,1))F (Xν(si ,1) ) ∂y Grâce au théorème de la convergence dominée quand supi (si+1 − si ) tend vers zero cette expression a pour limite Z 1 (Z ν2 (s,1) ∂ 0 ˙ K̇(ν1 (s,1),y)∇ϕ(ν E ν1 (s,1)dy 1 (s,1),y)F (Xν(s,1) ) ∂s 0 0 Z ν1 (s,1) + 0 ) ∂ 0 ˙ K̇(x,ν2 (s,1))∇ϕ(x,ν ν2 (s,1)dx ds 2 (s,1),)F (Xν(s,1) ) ∂s que l’on notera par (I.1). De même la limite de l’expression m−1 X i=1 E Z Rν(si+1 ,1) Z K̇α ϕF (Xν(si ,1) )1[o,ν(si ,1) ] (α)dα− 2 00 2 K̇α ϕF 00 (Xν(si ,1) )1[0,ν(si ,1) ] (α)dα , Rν(si ,1) 23 quand supi (si+1 − si ) tend vers zero est E 1 hZ 0 1{ν10 (s,1)≥0} ⊗ 1{ν20 (s,1)<0} ν2 (s,1) Z + ν1 (s,1) nZ K̇ 2 (x,ν2 (s,1))ϕF 00 (Xν(s,1) ) 0 K̇ 2 (ν1 (s,1),y)ϕF 00 (Xν(s,1) ) 0 1 Z 1{ν10 (s,1)<0} ⊗ 1{ν20 (s,1)<0} + 0 ν1 (s,1) Z + ν2 (s,1) nZ 0 0 1 Z + 0 1{ν10 (s,1)<0} ⊗ 1{ν20 (s,1)≥0} ν1 (s,1) Z ν2 (s,1) nZ 0 ∂ ν1 (s,1)dy ∂s o ∂ ν2 (s,1)dx ds ∂s K̇ 2 (ν1 (s,1),y)ϕF 00 (Xν(s,1) ) 0 ∂ ν1 (s,1)dy ∂s o i ∂ K̇ (x,ν2 (s,1))ϕF (Xν(s,1) ) ν2 (s,1)dx ds , ∂s 00 2 + o ∂ ν1 (s,1)dy ds ∂s K̇ 2 (ν1 (s,1),y)ϕF 00 (Xν(s,1) ) K̇ 2 (x,ν2 (s,1))ϕF 00 (Xν(s,1) ) ∂ ν2 (s,1)dx ∂s que l’on notera (I.2). De même la limite de m−1 X E hZ Z K̇α ϕF (Xν(si ,1) ) Rν(si+1 ,1) i=1 Z − ˙ ∇K̇r (α)δWr dα 00 Rν(si ,1) Z K̇α ϕF (Xν(si ,1) ) i ˙ ∇K̇r(α)δWr dα 00 Rν(si ,1) Rν(si ,1) est E 1 hZ 0 Z + 0 nZ ν2 (s,1) Z K̇(ν1 (s,1),y)ϕF (Xν(s,1) ) ˙ K̇r(ν1 (s,1),y)δWr ∂ ν1 (s,1)dy ∇ ∂s Rν(s,1) 00 0 ν1 (s,1) Z K̇(x,ν2 (s,1))ϕF (Xν(s,1) ) 00 o i ˙ K̇r(x,ν2 (s,1))δWr ∂ ν2 (s,1)dx ds ∇ ∂s Rν(s,1) 24 que l’on notera (I.3). E Pm−1 D 0 D’où i=1 F (Xν(si ,1) )(Xν(si+1 ,1) − Xν(si ,1) ),ϕ tend vers (I.1) + (I.2) + (I.3) quand supi (si+1 − si ) tend vers zero. m−1 1X < F 00 (X̄i )(Xν(si+1 ,1) − Xν(si ,1) )2 ,ϕ > Étape II: Calcul de 2 i=1 On a Xν(si+1 ,1) − Xν(si ,1) = 1 {ν10 (si ,1)≥0} ν1 (si+1 ,1) hZ ⊗1 {ν20 (si ,1)≥0} +1{ν10 (si ,1)<0} ⊗1{ν20 (si ,1)≥0} +1{ν10 (si ,1)<0} ⊗1{ν20 (si ,1)<0} ν1 (si ,1) Z ν2 (si+1 ,1) Z K̇(α)δWα + ν1 (si ,1) +1{ν10 (si ,1)≥0} ⊗1{ν20 (si ,1)<0} ν2 (si+1 ,1) Z ν1 (si+1 ,1) hZ o ν2 (si+1 ,1) Z Z ν2 (si ,1) ν1 (si ,1) ν2 (si+1 ,1) Z K̇(α)δWα + ν1 (si ,1) 0 ν1 (si+1 ,1) hZ 0 ν2 (si+1 ,1) Z Z ν2 (si ,1) ν1 (si+1 ,1) Z ν1 (si ,1) ν1 (si+1 ,1)Z ν2 (si+1 ,1) Z ν2 (si ,1) i K̇(α)δWα i ν2 (si ,1) 0 ν1 (si+1 ,1)Z ν2 (si ,1) i K̇(α)δWα p.s. K̇(α)δWα + 0 K̇(α)δWα ν2 (si ,1) K̇(α)δWα + 0 hZ K̇(α)δWα o ν1 (si ,1) 0 Grâce à la formule d’intégration par parties on a pour tout ϕ ∈ Φ, 1 2 m−1 XD Z 00 F (X̄i )1 {ν10 (si ,1)≥0} i=1 m−1 1X = E 2 i=1 Z ν1 (si+1 ,1) " ˙ F 00 (X̄i )ϕ ∇ Z m−1 00 Z ν1 (si+1 ,1)Z ν2 (si+1 ,1) ν1 (si+1 ,1)Z ν2 (si+1 ,1) ν1 (si ,1) Z 0 ν1 (si ,1) # K̇(α)δWα (s)ds 0 1{ν10 (si ,1)≥0} ⊗ 1{ν20 (si ,1)≥0} K̇(α)δWα ∇F 00 (X̄i ) ν1 (si+1 ,1)Z ν2 (si+1 ,1) +F (X̄i )∇ ϕ ,ϕ o 1{ν10 (si ,1)≥0} ⊗ 1{ν20 (si ,1)≥0} K̇s 0 ν1 (si ,1) 1X D = ϕ 2 i=1 K̇(α)δWα ν1 (si ,1) E ν2 (si+1 ,1) Z ν1 (si ,1) !2 ν1 (si+1 ,1)Z ν2 (si+1 ,1) ⊗1 {ν20 (si ,1)≥0} ! Z K̇(α)δWα , 0 ν1 (si+1 ,1)Z ν2 (si+1 ,1) ν1 (si ,1) 25 i 0 E K̇(s)ds . Or Xz est un processus p.s continu lorsque K ∈ Φ(H) et par application de la remarque (2.4.1,ii)à la dérivée de Sobolev qui est p.s continue on voit que le seul terme n’ayant pas de limite nulle est [6] "Z # m−1 ν1 (si+1 ,1) Z ν2 (si+1 ,1) 1X 2 E 1{ν10 (si ,1)≥0} ⊗ 1{ν20 (si ,1)≥0} F 00 (X̄i )ϕK̇s ds ; 2 i=1 ν1 (si ,1) 0 et cette limite est 1 E 2 Z 0 1 Z 1{ν10 (s,1)≥0} ⊗ 1{ν20 (s,1)≥0} Les mêmes calculs nous donne Z D 00 F (X̄i )1{ν10 (si ,1)≥0} ⊗1{ν20 (si ,1)≥0} ν2 (s,1) K̇ 2 (ν1 (s,1),y)ϕF 00 (Xν(s,1) ) 0 ! Z ν1 (si+1 ,1)Z ν2 (si+1 ,1) ∂ ν1 (s,1)dsdy. ∂s K̇(α)δWα ν1 (si ,1) ! ν1 (si ,1)Z ν2 (si+1 ,1) K̇(α)δWα o 0 E ,ϕ = 0 ν2 (si ,1) pour tout i = 1...m. De plus tous les crochets des produits mixtes de (Xν(si+1 ,1) − Xν(si ,1) )2 sont nuls. Alors la limite de m−1 E 1 X D 00 2 F (X̄i )(Xν(si+1 ,1) − Xν(si ,1) ) ,ϕ 2 i=1 est égale à la limite de Z ν1 (si ,1) Z ν2 (si+1 ,1) m−1 h Z ν1 (si+1 ,1) Z ν2 (si+1 ,1) 2 i 1X 2 00 E1{ν10 (si ,1)≥0} ⊗1{ν20 (si ,1)≥0} K̇s ϕF (X̄i )ds+ K̇s ϕF 00 (X̄i )ds 2 i=1 ν1 (si ,1) o 0 ν2 (si ,1) +E1{ν10 (si ,1)≥0} ⊗1{ν20 (si ,1)<0} +E1{ν10 (si ,1)<0} ⊗1{ν20 (si ,1)≥0} +E1{ν10 (si ,1)<0} ⊗1{ν20 (si ,1)<0} hZ ν1 (si+1 ,1) ν1 (si ,1) hZ ν1 (si+1 ,1) 0 hZ Z ν2 (si+1 ,1) Z K̇s ϕF (X̄i )ds+ 2 00 0 Z ν1 (si ,1) Z ν2 (si+1 ,1) Z K̇s ϕF (X̄i )ds+ 2 00 ν2 (si ,1) ν1 (si+1 ,1) ν1 (si ,1) Z K̇s2 ϕF 00 (X̄i )ds+ 0 Z 1 (Z 0 Z 0 ν1 (s,1) ν2 (s,1) ν1 (si+1 ,1) 0 K̇ 2 (ν1 (s,1),y)ϕF 00 (Xν(s,1) ) 0 ∂ ν1 (s,1)dy ∂s ) ∂ K̇ 2 (x,ν2 (s,1))ϕF 00 (Xν(s,1) ) ν2 (s,1)dx ds. ∂s 26 ν2 (si+1 ,1) i K̇s ϕF (X̄i )ds 2 00 ν2 (si ,1) qui vaut 1 E 2 Z 0 ν2 (si ,1) ν1 (si+1 ,1) ν1 (si ,1) Z ν2 (si ,1) i 2 K̇s ϕF 00 (X̄i )ds 0 Z ν2 (si+1 ,1) ν2 (si ,1) i 2 K̇s ϕF 00 (X̄i )ds , Cette limite sera notée (II.1). D’où pour tout ϕ ∈ Φ on a < F (Xν(1,1) ) − F (Xν(0,1) ),ϕ > =E 1 hZ nZ 0 Z ν2 (s,1) 0 ν1 (s,1) + ∂ 0 ˙ ν1 (s,1)dy K̇(ν1 (s,1),y)∇ϕ(ν 1 (s,1),y)F (Xν(s,1) ) ∂s 0 ˙ K̇(x,ν2 (s,1))∇ϕ(x,ν 2 (s,1))F (Xν(s,1) ) 0 1 Z + 0 1{ν10 (s,1)≥0} ⊗ 1{ν20 (s,1)<0} + 1{ν10 (s,1)<0} ⊗ 1{ν20 (s,1)≥0} + 1{ν10 (s,1)<0} ⊗ 1{ν20 (s,1)<0} ν1 (s,1) nZ Z ν2 (s,1) o ∂ ∂ 2 00 K̇ (x,ν2 (s,1))ϕF (Xν(s,1) ) ν2 (s,1)dx+ K̇ (ν1 (s,1),y)ϕF (Xν(s,1) ) ν1 (s,1)dy ds ∂s ∂s 0 00 2 0 1 Z 0 Z ν2 (s,1) nZ + Z K̇(ν1 (s,1),y)ϕF (Xν(s,1) ) ν1 (s,1) 00 ! Z ˙ K̇r(x,ν2 (s,1))δWr ∇ K̇(x,ν2 (s,1))ϕF (Xν(s,1) ) 0 Rν(s,1) Z 1(Z 0 ˙ K̇r(ν1 (s,1),y)δWr ∂ ν1 (s,1)dy ∇ ∂s Rν(s,1) 00 0 + 1 + 2 o ∂ ν2 (s,1)dx ds ∂s o ∂ ν2 (s,1)dx ds ∂s ) Z ν1 (s,1) ∂ ∂ K̇ 2 (ν1 (s,1),y)ϕF 00 (Xν(s,1) ) ν1 (s,1)dy+ K̇ 2 (x,ν2 (s,1))ϕF 00 (Xν(s,1) ) ν2 (s,1)dx ds. ∂s ∂s 0 ν2 (s,1) 0 Il résulte que la densité de Lebesgue de s 7−→< F (Xν(s,t) ),ϕ > pour ϕ ∈ Φ, est E hn Z ν2 (u,t) 0 ˙ K̇(ν1 (u,t),y)∇ϕ(ν 1 (u,t),y)F (Xν(u,t) ) 0 Z + ν1 (u,t) 0 ˙ K̇(x,ν2 (u,t))∇ϕ(x,ν 2 (u,t))F (Xν(u,t) ) 0 ∂ ν1 (u,t)dy ∂u o ∂ ν2 (u,t)dx ∂u 0 0 0 0 0 0 + 1{ν1 (u,t)≥0} ⊗ 1{ν2 (u,t)<0} + 1{ν1 (u,t)<0} ⊗ 1{ν2 (u,t)<0} + 1{ν1 (u,t)<0} ⊗ 1{ν2 (u,t)≥0} 27 nZ ν2 (u,t) Z ν1 (u,t) o ∂ ∂ 2 00 K̇ (ν1 (u,t),y)ϕF (Xν(u,t) ) ν1 (u,t)dy+ K̇ (x,ν2 (u,t))ϕF (Xν(u,t) ) ν2 (u,t)dx ∂u ∂u 0 00 2 0 nZ + ν2 (u,t) Z K̇(ν1 (u,t),y)ϕF (Xν(u,t) ) 0 Rν(u,t) ν1 (u,t) Z Z K̇(x,ν2 (u,t))ϕF (Xν(u,t) ) + Rν(u,t) ν2 (u,t) Z ˙ K̇r(x,ν2 (u,t))δWr ∇ 00 0 1n + 2 ˙ K̇r(ν1 (u,t),y)δWr ∇ 00 ∂ o ν2 (u,t)dx ∂u Z ν1 (u,t) oi ∂ ∂ K̇ (ν1 (u,t),y)ϕF (Xν(u,t) ) ν1 (u,t)dy+ K̇ 2 (x,ν2 (u,t))ϕF 00 (Xν(u,t) ) ν2 (u,t)dx . ∂u ∂u 0 00 2 0 ∂ ν1 (u,t)dy ∂u Pour alléger les notations dans la proposition suivante on pose F 0 (Xν(a,b) )sign ∂ ν1 (a,b), ∂a F 0 (Xν(a,b) )sign ∂ ν2 (a,b), ∂a X S(F 0 ,ν1 ,x) = ν1−1 (x)∩[0 , s]×{t} X S(F 0 ,ν2 ,y) = ν2−1 (y)∩[0 , s]×{t} Σ(F ,ν1 ,x) = ν (a,b)<0} ∂a 1 ν (a,b)≥0} ∂a 2 + 1{ ∂ ν (a,b)<0} ∂a 1 ⊗ 1{ ∂ ν (a,b)<0} ∂a 2 ν (a,b)<0} ∂a 2 F 00 (Xν(a,b) ) 1{ ∂ X ν (a,b)≥0} ∂a 1 ν2−1 (y)∩[0 ⊗ 1{ ∂ , s]×{t} ⊗ 1{ ∂ Σ(F 00 ,ν2 ,y) = 00 ν (a,b)≥0} ∂a 1 ν1−1 (x)∩[0 +1{ ∂ F (Xν(a,b) ) 1{ ∂ X 00 sign ∂ ν1 (a,b), ∂a ⊗ 1{ ∂ ν (a,b)<0} ∂a 2 , s]×{t} ∂ +1{ ∂ ν1 (a,b)<0} ⊗ 1{ ∂ ν2 (a,b)≥0} + 1{ ∂ ν1 (a,b)<0} ⊗ 1{ ∂ ν2 (a,b)<0} ) sign ν2 (a,b), ∂a ∂a ∂a ∂a ∂a ˙ K̇r ,ν1 ,x) = S(F ,∇ 00 X Z 00 F (Xν(a,b) ) ν1−1 (x)∩[0 , s]×{t} 28 ˙ K̇r (x,y)δWr sign ∂ ν1 (a,b), ∇ ∂a Rν(a,b) X ˙ K̇r ,ν2 ,y) = S(F ,∇ 00 Z 00 F (Xν(a,b) ) ν2−1 (y)∩[0 , s]×{t} S(F 00 ,ν1 ,x) = X ∂ ˙ K̇r (x,y) ∇ δWr sign ν2 (a,b), ∂a Rν(a,b) F 00 (Xν(a,b) )sign ν1−1 (x)∩[0 , s]×{t} et S(F 00 ,ν2 ,y) = X F 00 (Xν(a,b) )sign ν2−1 (y)∩[0 , s]×{t} ∂ ν1 (a,b) ∂a ∂ ν2 (a,b). ∂a Par le théorème du degré et la formule du calcul différentiel Z s d < F (Xν(s,t) ),ϕ >=< F (Xν(0,t) ),ϕ > + < F (Xν(u,t) ),ϕ > du, 0 du d dans laquelle du < F (Xν(u,t) ),ϕ > du, sera remplacée par les limites calculées précédement on a: Proposition 2.4.1 Soit F ∈ C 2 (lR), K ∈ Φ(H) et ν : [0,1]2 −→ [0,1]2 une fonction C 1 telle que pour tout t fixé [23] Z 1 (card{u\ν1 (u,t) = x})2 dx < ∞ 0 et Z 1 (card{u\ν2 (u,t) = y})2 dy < ∞. 0 Alors pour tout s ∈ [0 , 1], on a J1 = F (Xν(s,t) ) − F (Xν(0,t) ) 1 Z 1 Z = 0 0 Z 1 Z + 0 Z 1 0 Z + 0 0 1 (2.4.14) n o K̇(x,y) 1(ν2 ◦ν1−1 {x})∩[0 , t] (y)S(F 0 ,ν1 ,x) + 1(ν1 ◦ν2−1 {y})∩[0 , s] (x)S(F 0 ,ν2 ,y) δW (x,y) 1 n o K̇ 2 (x,y) 1(ν2 ◦ν1−1 (x))∩[0 , t] (y)Σ(F 00 ,ν1 ,x) + 1(ν1 ◦ν2−1 (y))∩[0 , s] (x)Σ(F 00 ,ν2 ,y) dxdy n o 00 ˙ ˙ K̇r ,ν1 ,x)+1 −1 K̇(x,y) 1(ν2 ◦ν1−1 (x))∩[0 , t] (y)S(F 00 ,∇ (x)S(F , ∇ K̇ ,ν ,y) dxdy r 2 (ν1 ◦ν2 (y))∩[0 , s] Z Z n o 1 1 1 2 00 00 + K̇ (x,y) 1(ν2 ◦ν1−1 (x))∩[0 , t] (y)S(F ,ν1 ,x) + 1(ν1 ◦ν2−1 (y))∩[0,s] (x)S(F ,ν2 ,y) dxdy p.s 20 0 et où δ et ∇ sont considérés localement. 29 Preuve 2.4.2 Grâce à la propriété de localisation de δ et ∇[12], il suffit de montrer la proposition pour F bornée ainsi que sa première et seconde dérivées. Lorsque F est C 2 , pour tout k ∈ IN on note: Ωk = {ω : supz |Xz (ω)| ≤ k}. Comme K ∈ Φ(H), Xz est continu p.s [6],donc Ωk ↑ Ω p.s. On peut donc appliquer la proposition à tout processus: Kk (z,ω) = K(z,ω)1Ωk (ω) puisque F est bornée sur [−k , k]. Comme ϕ ∈ Φ et F ∈ Cb2 (lR), et par la formule du calcul différentiel Z s d < F (Xν(s,t) ),ϕ >=< F (Xν(0,t) ),ϕ > + < F (Xν(u,t) ),ϕ > , 0 du et le théorème du degré appliqué à u ∈ [0 , s] 7−→ ν1 (u,t) = x pour tout t ∈ [0 , 1], on obtient "Z Z s E 0 Z =E 1 Z 1 0 Z 0 0 # X ˙ 1ν2 ◦ν1−1 (x)∩[0, t] (y)K̇(x,y)∇ϕ(x,y)[ F 0 (Xν(a,b) )sign ν1−1 (x)∩[0, s]×{t} 1 =< ∂ 0 ˙ K̇(ν1 (u,t),y)∇ϕ(ν ν1 (u,t)dydu 1 (u,t),y)F (Xν(u,t) ) ∂u 1 Z 0 0 ν2 (u,t) 1ν2 ◦ν1−1 (x)∩[0, t] (y)K̇(x,y) ∂ ν1 (a,b)]dxdy ∂a X F 0 (Xν(a,b) )sign ν1−1 (x)∩[0, s]×{t} ∂ ν1 (a,b) δW (x,y),ϕ > . ∂a Le calcul des autres termes de la proposition se fait de la même manière. Supposons Z Xs,t = K̇α δWα Rs,t que devient Z Xν(s,t) = K̇α δWα ? Rν(s,t) En appliquant la proposition précédente à F = Id on a la formule de changement de variable suivante: Proposition 2.4.2 ( formule de changement de variable stochastique de type Skorohod) Soit Z Xs,t = K̇α δWα Rs,t et ν comme dans la proposition précédente alors on a: Z K̇(x,y)δW (x,y) = Xν(0,t) Xν(s,t) = Rν(s,t) 30 Z tZ s n K̇(x,y) 1(ν2 ◦ν1−1 {x}) (y) + 0 0 X X ∂ ν1 (a,t)+1(ν1 ◦ν2−1 {y} (x) ∂a −1 sign ν1−1 (x)∩[0 , s] sign ν2 (y)∩[0 , s] o ∂ ν2 (a,t) δW (x,y) ∂a On suppose maintenant que: Z Xz = X0 + Z K̇α δWα + Rz ξ˙α dα, Rz par les mêmes calculs on obtient: Proposition 2.4.3 Soit K ∈ Φ(H), ξ ∈ Φ(H), X0 ∈ Φ, F ∈ C 2 (lR) et ν : [0 , 1]2 −→ [0 , 1]2 une fonction de classe C 1 tel que pour tout t fixé [23] Z 1 (card{u\ν1 (u,t) = x})2 dx < ∞ 0 et Z 1 (card{u\ν2 (u,t) = y})2 dy < ∞. 0 Alors pour tout s ∈ [0 , 1], on a: F (Xν(s,t) ) − F (Xν(0,t) ) 1Z Z = J1 + 0 Z 1 Z 1 + 0 Z 0 1 Z + 0 0 1 0 (2.4.15) n o 1 ˙ ξ(x,y) 1(ν2 ◦ν1−1 {x})∩[0 , t] (y)S(F 0 ,ν1 ,x) + 1(ν1 ◦ν2−1 {y})∩[0 , s] (x)S(F 0 ,ν2 ,y) dxdy n o 00 00 ˙ −1 −1 K̇ ∇X0 (x,y) 1(ν2 ◦ν1 {x})∩[0 , t] (y)S(F ,ν1 ,x)+1(ν1 ◦ν2 {y})∩[0 , s] (x)S(F ,ν2 ,y) dxdy n o 00 ˙ ˙ ˙ ξ˙r ,ν1 ,x)+1 −1 K̇(x,y) 1(ν2 ◦ν1−1 (x))∩[0 , t] (y)S(F 00 ,∇ (x)S(F , ∇ ξ ,ν ,y) dxdy p.s. r 2 (ν1 ◦ν2 (y))∩[0 , s] Remarque 2.4.2 Si ν = Id dans (2.4.15) on a grâce aux inégalités dans les espaces Lp pour l’intégrale de Skorohod [6] Z Z 2 Z s t ˙ K̇r (x,y)δWr )dxdy E K̇(x,y)F 00 (X(x,t) )( ∇ 0 0 R(x,y) Z ≤c E 0 1 Z 0 1 4 |K̇(x,y)| dxdy E Z 0 31 1 Z 0 1 Z ( ! ˙ K̇r (x,y)δWr )4 dxdy ∇ R(x,y) h i ≤ c0 k K k4ID4,0 (H) k K kID44,1 + k K k4ID4,2 (H) , où c et c0 sont des constantes indépendantes de X. D’où le théorème suivant: Théorème 2.4.1 Soient K ∈ ID4,2 (H), ξ ∈ ID4,1 (H), X0 ∈ ID4,1 , et F ∈ Cb2 , alors la formule(2.4.15) est encore vraie et tous ses termes sont des éléments de L2 . Preuve 2.4.3 On procède par approximation. On peut approcher K, ξ, X0 par des éléments très réguliers. La formule (2.4.15) est alors satisfaite et tous ses termes sont dans L2 donc le passage à la limite ne pose aucun problème. D’où le résultat. En utilisant les propriétés de localisation de la divergence et la dérivée de Sobolev [6] on obtient encore Théorème 2.4.2 Sous les mêmes hypothèses qu’au théorème précédent et s’il existe p > 4 tel que Z Z p ˙ K̇α (s)|p dsdα < ∞, E |K̇α | dα + E |∇ [0 ,1]2 [0 ,1]2 ×[0 ,1]2 alors la formule(2.4.15) est encore vraie si F ∈ C 2 . Remarque 2.4.3 1)Soit Xs,t = Ws,t la formule ci dessus le long de t = constante nous donne la formule obtenue par [3] Z sZ t Z t s 00 0 F (Wx,t )δW (x,y) + F (Wx,t )dx F (Ws,t ) − F (0) = 2 0 0 0 Z = 0 où Rt 0 s t F (Wx,t )δx W (x,t) + 2 0 Z s F 00 (Wx,t )dx a.s, 0 δW (x,y) = δx W (x,t). 2) Soit (Fs,t )s,t≥0 une famille filtrante croissante de σ-sous-algèbres de F sur Ω (Fs,t ⊂ Fu,v si s ≤ u et t ≤ v) tel que F0,0 contient tous les ensembles négligeables de F. Soit Xs,t un processus tel que X0,t = Xs,0 = X0,0 et défini par Z sZ t Z sZ t Xs,t = K̇α δWα + ξ˙α dα, 0 0 0 0 où K et ξ satisfont les hypothèses du théorème 2.4.2, on a Z sZ t Z sZ t 0 0 ˙ F (Xs,t ) − F (X0,0 ) = K̇(x,y)F (Xx,t )δW (x,y) + ξ(x,y)F (Xx,t )dxdy 0 0 0 32 0 Z sZ t Z K̇(x,y)F (Xx,t ) + 0 ˙ K̇r (x,y)δWr + ∇ ˙ ξ˙r (x,y)dr dxdy ∇ 00 0 Rx,t Z sZ 1 + 2 0 t K̇ 2 (x,y)F 00 (Xx,t )dxdy a.s. 0 ˙ Si K̇(x,y) et ξ(x,y) sont des processus adaptés par rapport à Fs,t on obtient la formule d’Ito de [2] c’est à dire.; Z sZ t F (Xs,t ) − F (X0,0 ) = K̇(x,y)F 0 (Xx,t )δW (x,y) 0 1 + 2 Z sZ 0 t Z sZ 00 2 K̇ (x,y)F (Xx,t )dxdy + 0 0 0 t 0 ˙ ξ(x,y)F (Xx,t )dxdy a.s. 0 Par itération de la formule du théorème 2.4.2 lorsque F ∈ C 4 , on obtient la formule d’Ito suivante où les integrands ne dépendent plus du rectangle. Théorème 2.4.3 (Formule d’Ito) Sous les mêmes hypothèses qu’au théorème précédent et si F ∈ C 4 tel que F 0 (X0,0 ) = F 00 (X0,0 ) = 0, alors on a F (Xs,t ) − F (X0,0 ) = A + B + C,a.s (2.4.16) où Z hZ K̇(x,y) A= Rs,t Z 1 + 2 Z B= Z Rs,t Z (Xx,v ) hZ K̇(x,y) Rs,t 2 K̇ (u,v)F Rx,t (3) i (Xx,v ) dudv δW (x,y), Rx,t K̇(u,v,)F (3) Z (Xx,v )δW (u,v) Rx,t Z K̇(x,y) i ˙ K̇α (u,v)δWα dudv δW (x,y) ∇ Rx,v Z K̇(x,y) Rs,t + K̇(u,v)F (3) Rx,t Rs,t Z Rx,t hZ K̇(x,y) + i K̇(u,v,)F 00 (Xx,v )δW (u,v) δW (x,y) K̇(u,v)F (4) ˙ ∇K̇r (x,y)δWr dxdy Rx,t Z (Xx,v ) Z ˙ ∇K̇α (u,v)δWα dudv Rx,v ˙ K̇r (x,y)δWr dxdy ∇ Rx,t 33 1 + 2 Z Z K̇(x,y) Rs,t 2 K̇ (u,v)F (4) (Xx,v )dudv Z Rx,t ˙ K̇r (x,y)δWr dxdy, ∇ Rx,t et 1 C= 2 1 + 2 Z Z hZ K̇ (x,y) 2 Rs,t K̇(u,v)F (3) Rx,t hZ K̇ (x,y) 2 K̇(u,v)F (4) Z (Xx,v ) Rx,t Rs,t 1 + 4 Z i (Xx,v )δW (u,v) dxdy i ˙ K̇r (u,v)δWr dudv dxdy ∇ Rx,v hZ K̇ (x,y) 2 Rs,t i K̇ 2 (u,v)F (4) (Xx,v )dudv dxdy. Rx,t Preuve 2.4.4 En appliquant le théorème précédent à F 0 (Xx,t ) et F 00 (Xx,t ) dans la formule 2.4.15 on obtient la formule demandée. RtRs Remarque 2.4.4 Si Xs,t = 0 0 K̇α δWα , où K satisfait les hypothèses du théorème 2.4.2, on a Z sZ t Exp(Xs,t ) = Exp(δs,t K) = 1 + K̇(x,y)Exp(δx,t K)δW (x,y) 0 Z sZ + 0 t Z K̇(x,y)exp(δx,t K) 0 ˙ K̇r (s)δWr dxdy+ 1 ∇ 2 Rx,t 0 Z sZ 0 t K̇ 2 (x,y)exp(δx,t K)dxdy p.s. 0 En particulier Z Exp(Ws,t ) = 1 + 0 s t Exp(Wx,y )δx W (x,t) + 2 où on peut itérer δx W (x,t) le long de x. 34 Z s Exp(Wx,t )dx p.s. 0 Bibliographie [1] J.M.Bismut, Mécanique aléatoire. Let.Notes. Math.,vol.866, Springer (1981). [2] R.Cairoli, Sur une équation différentielle stochastique. C.R.A.S t.274, serie A, pp.1739-1742, (1972). [3] R.Cairoli, J.B.Walsh, Stochastic integrals in the plane. Acta Math.134, pp.111-183 (1975). [4] B.Gaveau, P.Trauber, L’intégrale stochastique comme opérateur de divergence dans l’espace fonctionnel. J.funct. Anal 46, pp.230-238 (1982). 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Proceeding Lec.Notes Math.; vol 1059,pp.154-171,Springer (1984). 36 Chapitre 3 Loi des grands nombres et théorème de la limite centrale pour les distributions sur l’espace de Wiener. 37 Résumé Dans ce travail on définit une notion d’indépendance pour les distributions de S.Watanabe et on montre la loi des grands nombres et le théorème de la limite centrale pour ces distributions. On définit également une notion de pseudo- convergence et on donnera une version du théorème de la limite centrale pour cette classe. 3.1 Introduction En probabilité, la loi des grands nombres et le théorème de la limite centrale jouent un rôle très important. Dans ce chapitre on va étendre ces théorèmes aux distributions sur l’espace de Wiener. Soit Tn une suite de distributions de Meyer-Watanabe, sous quelles conditions et dans quel sens: Pn i Ti converge? (3.1.1) n n 1 X √ Ti converge? (3.1.2) n i P Pour prouver une convergence de √1n ni Ti , on va utiliser une nouvelle classe de distributions [2, 3, 5] plus grande que la classe de distributions de Meyer-Watanabe Dans cette classe, toute distribution de Meyer-Watanabé admet une décomposition en chaos de Wiener: P T = ni In (Tn ) où In représente l’intégrale multiple de Wiener et Tn est un élément de l’espace de Cameroun-Martin. Toute distribution de Meyer-Watanabé peut être considérée comme une v.a dans cette nouvelle classe de distribution, ce qui nous permet de donner une définition de l’indépendance de deux distributions à l’aide des chaos de Wiener [2]. Dans le théorème 3.3.1, on obtient une convergence faible de (3.1.1) et à l’aide de la nouvelle classe de distributions [2, 3, 5] on montre que la convergence de (3.1.1) a lieu dans un certain L2 . Ensuite en considérant les chaos de Wiener dans la décomposition des suites on établit une pseudo-convergence en loi de (3.1.2) 3.2 Notations et préléminaires Soit (C,H,µ) l’espace de Wiener classique où C = C([0,1],lRd ) d ≥ 1, H est l’espace de Cameroun-Martin et µ la mesure de Wiener classique sur C. Pour tout k ∈ ZZ, p > 1 et X un espace de Hilbert séparable, IDp,k (X) désigne le complété des polynômes sur C à valeurs dans X pour la norme de Sobolev: k k φ kIDp,k(X) =k (I + L) 2 φ kLp (µ,X) , (3.2.3) où L est le générateur du processus d’O.U à valeurs dans C. ID(X) est la limite projective des espaces de Sobolev IDp,k (X). ID(X) est appelé l’espace des fonctions test de Watanabe et son dual ID0 est appelé espace des distributions de Meyer-Watanabe. Si X = lR, on note tout simplement IDp,k , ID, ID0 etc...∇ représente le gradient stochastique de ID0 dans ID0 (H) et sa restriction à ID est une application linéaire continue dans 38 ID(H). L’adjoint de ∇ sera noté δ et sur chaque IDp,k (H) il induit une application linéaire continue à valeurs dans IDp,k−1 [8]. On rappelle que [8]: Théorème 3.2.1 Si 1 < p < ∞ et k ∈ lR , l’opérateur d’O.U L a une extension unique en opérateur borné L : IDp,k (X) −→ IDp,k−2 (X). De plus l’opérateur A = (I + L)−k/2 est une isométrie de IDq,−k dans Lq ([8]). Soit T = [0,1], f ∈ L̂2 (T p ) et g ∈ L̂2 (T q ) représentent des noyaux intégrales symétriques de carrés intégrables sur T p et T q . Si m < min(p,q) on note f ⊗m g le noyau dans L2 (T p+q−2m ) défini par : Z f ⊗m g(t1 ,...,tp−m ,s1 ,....,sq−m ) = f (t1 ,...,tp−m ,σ1 ...σm )g(s1 ,....,sq−m ,σ1 ...σm )dσ1 ...dσm Tm 3.3 Théorème de la limite centrale Meyer et Yan [5], Korezlioglu et Ustunel [2] ont montré que toute distribution de Meyer Watanabe admet une décomposition en chaos de Wiener: ∞ X 1 In (an ) T = n! n=0 où an ∈ L̂2 ([0,1]n ) et la somme converge faiblement dans un certain espace de distribution Φ0 . Ustunel et Zakai [7] ont montré que deux variables aléatoires F et G dans ID2,0 admettant les décompositions en chaos suivantes: F = ∞ X 1 In (fn ) n! n=0 G= ∞ X 1 In (gn ) n! n=0 et sont indépendantes si fn ⊗1 gn = 0 p.s par rapport à la mesure de lebesgue sur [0,1]m+n−2 Ceci nous conduit à la définition suivante : Définition 3.3.1PSoient T et S deux distributions dans ID0 dont les décompositions en P∞ ∞ chaos sont : T = n=0 In (an ) et S = n=0 In (bn ). On dit que T et S sont fortement indépendantes si pour tout m,n ≥ 1: an ⊗1 bn = 0 p.p sur [0,1]m+n−2 Remarque 3.3.1 T et S sont fortement indépendantes si et seulement si leurs projections πn (T ) = In (an ) et πn (S) = Im (bn ) sont des variables aléatoires indépendantes pour tout m,n ≥ 1. Lemme 3.3.1 L’opérateur L préserve l’indépendance forte. P∞ P∞ Preuve 3.3.1 En effet si T = P I (a ) et S = n n n (bn ) tel que pour tout m,n n=0 n=0 IP ∞ an ⊗1 bm = 1 p.s alors LT = nI (a ) et L(S) = nIn (Ln ). Or L est continu n n n=0 P∞ P∞ de IDq,r dans IDq,r−2 donc n=0 In (nan ) et n=0 In (nbn ) sont faiblement convergentes dans IDq,r−2 . De plus nan ⊗1 mbm = 0 p.s dans [0,1]m+n−2 ∀m,n, alors LT et LS sont fortement indépendantes. 39 Lemme 3.3.2 Si T et S sont fortement indépendantes dans IDq,−k alors les variables (I + L)−k/2 T et (I + L)−k/2 S sont indépendantes dans Lq . P∞ P∞ 2 n Preuve 3.3.2 Si T = n=0 In (an ) et S = n=0 In (bn ) où an ∈ L̂ ([0,1] ) et bn ∈ L̂2 ([0,1]n ) alors, −k/2 X = (I + L) (T ) = ∞ X (1 + n)−k/2 In (an ) ∈ Lq n=0 −k/2 Y = (I + L) (S) = ∞ X (1 + n)−k/2 In (bn ) ∈ Lq . n=0 −k/2 m+n−2 Comme(1 + n)P an ⊗1 (1 + m)−k/2 bm = 0 p.p PNsur [0,1] −k/2 pour tout m,n ≤ N , alors N −k/2 les v.a TN = n=0 (1 + n) In (an ) et SN = n=0 (1 + n) In (bn ) sont indépendantes dans ID2,0 . TN et SN convergent en probabilité respectivement vers X et Y et la convergence en probabilité préserve l’indépendance alors E(expi(αX + βY )) = lim E(expi(αTN + βSN )) N →∞ = lim E(expi(αTN ))E(expi(βSN )) N →∞ = E(expi(αX))E(expi(βY )) d’où l’indépendance de X et Y . Définition 3.3.2 On dit que deux distributions T et S dans IDq,−k ont la même loi ( ou équidistribuées) si les v.a (I + L)−k/2 T et (I + L)−k/2 S ont la même loi. Théorème 3.3.1 (Loi des grands nombres) Soit (Tn ) une suite de distributions bornées équidistribuées et fortement indépendantes dans IDq,−k , alors Pn 0 i=1 Ti ID −→ E(T1 ) n Preuve 3.3.3 D’après le lemme 3.3.2, les v.a (I + L)−k/2 Tn sont indépendantes dans Lq . Par la loi des grands nombres classiques on: Pn i=1 Ti p.p −→ E((I + L)−k/2 T1 ) (3.3.4) n De plus supi k Ti kIDq,−k = supi k (I + L)−k/2 Ti kLq < ∞ donc (3.3.5) n 1X (I + L)−k/2 Ti −→E((I + L)−k/2 T1 ) n i=1 et par conséquent la convergence a lieu dans ID0 . 40 (3.3.6) Remarque 3.3.2 Soient (Hα ,α ∈ lR) une famille d’espaces de Hilbert et (Wα ,Hα ,µα ) les espaces de Wiener associés dont Hα est l’espace de Cameroun-Martin , H0 = H et H∞ = ∩α Hα muni de sa topologie limite projective. Le dual de H∞ peut être identifié à (α) H−∞ et on a les injections continues suivantes: H∞ ,→ Hα ,→ H−∞ . On note par ID2,0 le complété des polynôms réels définis sur Wα pour la norme k φ kID(α) = 2,0 ∞ X n! k φn k2Hα⊗n (3.3.7) n=0 P ⊗n oùφ = E(φ) + ∞ n=0 In (φn ) et φn ∈ H∞ . H.Korezlioglu et A.S.Ustunel ont construit une nouvelle classe de distributions sur des espaces de Wiener abstrait, plus grande que la classe des distributions de Meyer-Watanabe [2]. Cette nouvelle classe est notée Φ0 . Dans [2] ils ont montré que (−α) Φ0 ' ∪ID2,0 (3.3.8) et que ID0 ,→ Φ0 est une injection continue. Il s’ensuit que toute distribution de MeyerWatanabe peut être interprétée comme une variable aléatoire sur (Wα ,Hα ,µα ) . D’où le corollaire suivant: Corollaire 3.3.1 Soit (Tn ) une suite de distributions bornées et équidistribuées et fortement indépendantes dans IDq,−k , alors Pn 2 i=1 Ti L (−α) −→ E −α (T1 ) n pour un certain α. Théorème 3.3.2 (Théorème de la limite centrale) Soit (Tn ) une suite de distributions équidistribuées centrées et fortement indépendantes dans IDq,−k ,(q ≥ 2) alors: n 1 X Loi √ (I + L)−k/2 Ti −→ N (0,σ), n i (3.3.9) où σ = var((I + L)−k/2 T1 ) < ∞ Preuve 3.3.4 Le théorème de la limite centrale classique appliqué aux v.a (I + L)−k/2 Ti nous donne le résultat Proposition 3.3.1 ( Le théorème de la limite centrale pour les chaos de Wiener) Soit (Tn ) une suite de distributions centrées, fortement indépendantes et telle que (Πk (Tn ))n soient équidistribuées pour tout n. Alors n 1 X Loi √ Πk Ti −→ N (0,σk ) n i=1 (3.3.10) pour tout k fixé. Preuve 3.3.5 Comme les v.a (Tn ) sont fortement indépendantes et d’après la remarque 3.3.1 les v.a (Πk Tn )n sont aussi indépendantes d’où le résultat par application du théorème de la limite centrale à ces chaos [?]. 41 Définition 3.3.3 Soit (Tn )n une suite de distributions de Meyer-Watanabe on dit que (Tn )n converge en pseudo-loi si (Πk (Tn ))n converge en loi pour tout k. Théorème 3.3.3 Soit (Tn )n une suite de distributions fortement indépendantes,centrées, P et tel que (Πk (Tn ))n soient équidistribuées pour tout k et tout n, alors √1n ni=1 Ti converge en pseudo-loi vers une pseudo-gaussienne. Preuve 3.3.6 Le résultat découle de la proposition 3.3.1. 42 Bibliographie [1] L.Breiman, Probability Addisson-Wesley Series in Statistics, (1968). [2] H.Korezlioglu et A.S.Ustunel, New class of distributions on Wiener spaces, Stochastic Analysis and Related Topics II, p.106-121. Lectures Notes in Math., 1444, Springer, (1990). [3] Ju.G. 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Bombay (1984). 43 Chapitre 4 Fonctions caractéristiques des opérateurs de Fock. 44 Résumé Soit (Ω,H,γ 0 ) un espace de Wiener complexe muni d’une conjugaison : z ∈ H → z̄. Dans ce travail, à l’aide du système de Weyl défini sur l’espace F ockH, on définit la fonction caractéristique associée à tout opérateur de Fock H de trace égale à 1. Ensuite, on montre que l’on peut prolonger cette définition à tout opérateur de Hilbert-Schmidt de Fock H et que la correspondence K ∈ LH.S (F ockH) → Kc ∈ L2 (Ω) est une isométrie. Kc désignant la fonction caractéristique associée à K. Enfin, on applique ceci pour caractériser les états quasi-libres représentés par une loi quantique. 4.1 Introduction Soit F ockH l’espace de Fock symétrique d’un espace de Hilbert complexe et soit {W (f ),f ∈ H} le système de Weyl correspondant. La fonction caractéristique de tout opérateur B à trace de Fock H est définie par: f ∈ H −→ T r[BW (f )]. Dans le cas particulier de la dimension finie on travaille avec le couple canonique (P,Q) et la fonction précédente s’écrit à des normalisations près sous la forme u + iv ∈ IC n → Bc (u + iv) = T r[Bei(uP +vQ) ]. [7]. Et dans ce cas particulier, la transformation caractéristique B → Bc peut être prolongée aux opérateurs de Hilbert Schmidt puis par dualité à des opérateurs plus généraux de F ockH, (H = IC n ); mais les arguments utilisés de l’analyse harmonique sur lR2n et de la théorie des distributions de L. Schwartz ... sont inapplicables en dimension quelconque. Notre but est de prolonger la fonction caractéristique à la dimension infinie. Pour cela on va faire comme T. Ségal, qui pour appliquer les méthodes probabilistes en théorie des champs de Boson, a abandonné le couple canonique (P,Q) de la mécanique, et l’a remplacé par les opérateurs d’annihilation et de création. Autrement dit on remplace la fonction caractéristique définie précédemment, par la fonction suivante qui s’en déduit par une normalisation ∗ z ∈ H → Bc (z̄,z) = T r[Be−z̄a eza ]. L’indice c rappelle qu’il s’agit de la fonction caractéristique normale intervenant en electrodynamique quantique. On utilisera comme techniques une partie de l’analyse différentielle gaussienne développée en 1972-1977 [13]et qui n’a pas encore été utilisée en analyse stochastique. Au paragraphe 4.5 on applique les résultats de cet article aux états quasi-libres étudiés par Manuceau et Verbeure [15]. Enfin on retrouve par une autre méthode les résultats connus en dimension finie. 4.2 4.2.1 Notations et rappels Le triplet < F ockH > centré sur le Fock Afin d’éviter de compliquer les notations avec des chapeaux au dessus pour désigner des complétions hilbertiennes de produits tensoriels Sk (U ) = U k , ou avec des indices ”hilb” 45 au dessous pour désigner des sommes hilbertiennes on décide de réserver les lettres H et K pour désigner des espaces de Hilbert. On travaille non pas avec les opérateurs linéaires de F ock, mais avec les applications linéaires d’un triplet centré sur le F ock. Soit donc un espace de Hilbert complexe H muni d’une conjugaison z 7→ z̄. Son produit scalaire z̄.z 0 = (z,z 0 ) étant sesquilinéaire, on introduit la forme bilinéaire associé z.z 0 = (z̄.z 0 ) =< z,z 0 >. Soit U un sous espace dense de H union d’une famille filtrante croissante (Uα ) de sous espaces de dimensions finies, tous stables par conjugaison. Nous avons donc U ⊂ H ⊂ U ∗ , où la dualité entre U...U ∗ dual algébrique prolonge la forme bilinéaire symétrique z.z 0 . 0 0 Pour tout k ≥ 0, notant (t,t0 )k le produit scalaire de Sk (H), √ et < t,t >k = (t̄,t )k la forme bilinéaire symétrique correspondante sur Sk (H) × Sk (H). √ k!Sk (H) est l’espace hilbertien complexe déduit de Sk (H), en multipliant sa norme par k!, nous avons donc comme dans le cas particulier où k = 1 √ Sk (U ) ⊂ k!Sk (H) ⊂ P olk (U ). La dualité entre Sk (U ) et son dual algébrique P olk (U ) prolonge donc la forme bilinéaire √ k! < t,t0 >k sur l’espace central. Identifions alors tout t ∈ k!Sk (H) au Polynôme suivant √ k k sur U : z →< z ,t >k = (z̄ ,t)k et identifions Sk (U ) à son image dans k!Sk (H) par l’application identique . En faisant la somme algébrique on obtient donc le triplet: S(U ) ⊂ F ockH ⊂ P ol(U ) Dans ce triplet noté < F ockH >, la dualité entre S(U ) P et P ol(U ) est donc pondérée par k! et elle prolonge la forme bilinéaire symétrique t.t = k! < tk ,t0k >k sur F ockH. Mais lorsqu’on calcule la valeur en un point de U d’un Polynôme (ou d’une série formelle convergente) les poids k! disparaissent. Introduisons par exemple pour tout z ∈ H l’exponentielle 0 ez 0 z ∈ H → exp(z,z ) = ∞ X (z.z 0 )k /k!. 0 On voit que tout F = P Fk de F ock(H) peut être identifié à la fonction analytique z ∈ H → F (z) =< ez ,F > . 4.2.2 Opérateur de champ et système de Weyl-Segal On note AP P L = L(S(U ),P ol(U )) l’espace de toutes les applications linéaires de < F ockH >. Il contient le sous espace OP L = L(S(U ),F ock(H)) des opérateurs linéaires de Fock de domaine S(U ), OP LR = End(S(U )) désigne l’espace des opérateurs réguliers et OP LRT = End(P ol(U )) l’espace des applications transposées. Pour tout u ∈ U , les annihilateurs et les créateurs a(u) : F −→ 5u F = ∂F ∂u et a+ (u) : F (z) −→ u.zF (z) 46 forment deux sous ensembles de OP LR ∩ OP LRT où tous les éléments commutent dans chaque ensemble. De plus pour u et v ∈ U [a(u),+a+ (v)] = u.vId, a(u)∗ = a+ (ū). et Pour tout f fixé ∈ U on introduit les éléments suivants de OP LRT : a(f ) : F −→ F (z + u) a+ (f )F :−→ ef.z F (z) et 2 + Puis en posant pour tout u ∈ U,W (u) = e−|u| /2 eia (u) eia(u) . On vérifie qu’ils induisent des opérateurs unitaires de F ock(H) et que pour tout f ∈ S(H), t−1 (W (tu) − Id)f tend vers ϕ(u)f où ϕ(u) = a(u) + a+ (ū). C’est alors que I-Segal utilise la notation suivante pour les opérateurs de Weyl W (u) = exp[i(a(u) + a(u)∗ )], qui vérifie la relation de commutation: W (u)W (v) = eiImū.v W (u + v). 4.2.3 Noyaux et symboles de Wick Wick avait observé que les séries de perturbation en théorie des champs se calculent mieux en ordonnant les produits d’opérateurs de F ock, en plaçant systématiquement les créateurs à gauche des annihilateurs. D’où des sommes formelles de termes du type Tk.l = a(u1 )∗ ......a(uk )∗ a(v1 )......a(v2 ) avec uj et vj ∈ U . D’où: Tk,l = a+ (ā1 )a+ (ū2 )...a+ (ūk )a(v1 )...a(vl ). P Wick travaille sur les sommes B = k,l Tk,l comme si chaque Tk,l était un monôme dans U en les variables z̄ et z 0 de la forme suivante: Tk,l (z̄,z 0 ) = z̄.ū1 z̄.ū2 ...z̄.ūk z 0 .v1 ...z 0 .vl Dans les premières pages de son livre Brezin suppose U = H et il définit une classe un peu d’opérateurs B de Fock, pour lesquels il peut définir la somme B(z̄,z 0 ) = P plus générale 0 k, Tk,l (z̄,z ) , qu’il appelle la forme normale de B. Krée et Raczka dans [11] ont associé à tout élément B de l’ensemble AP P L la série formelle suivante: 0 B(z̄,z 0 ) = e−z̄.z B̃(z̄,z 0 ), appelée le symbole de B. En introduisant les topologies faibles, on obtient deux homéomorphismes: P ol(Ū × U ) ν=appl.noyau ←− AP P L ν=appl.noyau σ=appl.Symb −→ σ=appl.Symb P ol(Ū U ) B̃(z̄,z 0 ) ←− B −→ B(z̄,z 0 ). Où, on a noté par Ū l’anti-espace de U , c’est à dire, l’espace vectoriel admettant le même groupe commutatif sous-jacent que U mais dont le produit par les scalaires est (λ,z) ∈ IC × U → λ̄.z. L’application σ réalise un isomorphisme entre les deux triplets suivants : AP P Lcyl ⊂ σ −1 (F ock(H̄ × H)) ⊂ AP P L '↓ '↓ ↓σ S(Ū × U ) ⊂ F ock(H̄ × H) ⊂ P ol(Ū × U ) 47 où AP P Lcyl désigne l’espace des applications linéaires s’écrivant comme sommes finies de Tk,l . Dans le cas particulier où B ∈ OP L a un domaine contenant les exponentielles on a: 0 B̃(z̄,z 0 ) = (Bez )(z). Dans le cas général, le domaine de B est engendré par les sommes z 0n : z → (z.z 0 )n . Plus précisément, B̃ s’écrit comme une somme double X B̃(z,z 0 ) = B̃ m,n (z,z 0 ) n,n où Bm,n ∈ (Sm (U ) × Sn (U ))∗ défini par B̃ m,n (z,z 0 ) = (Bz 0n )m (z)/n!. (4.2.1) Donc en sommant par rapport à m ces relations on obtient: 0n Bz = n! ∞ X B̃ m,n (.,z 0 ). (4.2.2) m=0 Rappelons que l’application B → B̃(z̄,z 0 ) réalise un isomorphisme de triplets AP P Ltest ⊂ LHS (F ockH) '↓ '↓ S(Ū × U ) ⊂ F ock(H̄ × H) ⊂ AP P L ↓ ⊂ P ol(Ū × U ) où AP P Ltest désigne le sous espace des opérateurs B ∈ AP P L dont le noyau B̃ est un Polynôme cylindrique et LHS (F ockH) désigne des opérateurs d’Hilbert-Schmidt de F ock(H). Rappelons aussi la formule donnant le symbole du produit de deux applications linéaires B et E appartenant à des classes composables [10, 14]. ∞ X 1 k Dz0 B(z̄,z 0 ).Dz̄k E(z̄,z 0 ). (B ◦ E)(z̄,z ) = k! k=0 0 4.2.4 Analyse differentielle sur les espaces gaussiens complexes On présente d’abord quelques idées directrices dans le cas le plus simple des espaces gaussiens réels. Le travail de Bargman suggérait l’existence d’une analyse différentielle au sens des distributions sur tout espace gaussien car il analysait un modèle de dimension finie n de champs avec les méthodes de la théorie des distributions de Schwartz sur (lRn ,dx) et la théorie des symboles et de noyaux. La transformation de Bargmann A en dimension n a pour noyau intégral : √ A(z,q) = π −n/4 exp(−(z 2 + |q|2 )/2 + 2z.q) P 2 P où z 2 = zj , et z.q = zj qj . Un point de départ de l’analyse différentielle gaussienne réelle a consisté à utiliser et à compléter les travaux de T. Dwyer, I. Segal, Berezin, L. 48 Gross, M. Visik ... de façon à créer une théorie des E.D.P. en dimension quelconque compatible avec cette problématique quantique. Pour ce faire la transformation de Bargmann A a été écrite comme le produit de deux isometries Is et I −1 : I −1 Is L2 (Rn ,dq) → L2 (IRn ,γ) → F ock(IC n ) avec γ(dq) = (2π)−n/4 exp(− kqk2 /2)dq et : √ Is g → π n/4 g(q/ 2) exp(− kqk2 /4). La transformation Is n’a plus de sens en dimension infinie mais I −1 garde un sens et s’écrit de la manière suivante (après décomplexification) pour tout espace gaussien (H ⊃ U....Ω,γ) Z 2 I −1 ˆ 2 f ∈ L (Ω) → f (z) = f (q)eq.z−z /2 dγ(q) ∈ F ockH. Ω I −1 permet de réaliser les correspondances suivantes: coté L2 (Ω) coté F ockH ∇ D T δ=∇ DT N = δ∇ N = DT D Considérons maintenant IC n identifié à son dual et muni de la gaussienne complexe: ¯ ∧ dz avec z = (z1 ,....zn ) et dz = dz1 ∧ ..... ∧ dzn . L’espace γ 0 = (2iπ)−n (exp − |z|2 )dz n vectoriel P (IC ) engendré par les monômes z̄ α z β =z̄α1 1 .....z̄ αnn z1β1 .....znβn est dense dans L2 (IC n ,γ 0 ). Notons que F ock(IC n ) se plonge isométriquement dans l’ espace L2 et on a Z n ∀f et g ∈ F ock(IC ) f (z)g(z)dγ 0 (z̄,z) = (f,g). IC n Reprenons la donnée U ⊂ H de la partie 4.2.1 et notons U r l’espace vectoriel réel sousj acentàl0 espacevectorielcomplexeU.L0 injectionsuivanteétantlR−linéaire α z ∈ U r → (z̄,z) ∈ U = Ū × U ¯ et Imα engendre l’espace complexe U , celui ci peut être considéré comme le complexifié ¯ de U r . Rappelons que pour le triplet S(Ū × U ) ⊂ F ock(Ū × U ) ⊂ P ol(Ū × U ) il faut remplacer l’opérateur N nombre de particules et l’opérateur D de dérivation des séries formelles auxquels on est habitué par deux opérateurs. En effet, on a un opérateur N1 (resp N2 ) de nombre de particules pour les séries formelles f (z̄) (respf (z 0 )), une dérivation D1 par rapport à z̄ et une dérivation D2 par rapport à z pour les séries f (z̄,z 0 ). Pour simplifier le langage les spécialistes d’analyse complexe et les physiciens utilisent souvent la notation simplifiée U à la place de U r . Soit U ⊂ H , un espace vectoriel probabilisé gaussien complexe avec conjugaison que l’on note (H ⊃ U... Ω,γ 0 ). La mesure de probabilité a pour transformée de Laplace Z ez̄.w+z.w̄ dγ 0 (w̄,w) = exp(z̄.z), ∀z ∈ U. Ω 49 Comme pour les espaces vectoriels probabilisés gaussiens réels, on suppose la donnée d’une famille filtrante croissante de sous espaces (Uα ) de dimensions finies stables par la conjugaison, et de réunion U . Donc γ 0 est aussi définie par la famille (γα0 ) de ses images par les surjections canoniques sα de Ω sur Ωα = Ω/(Uα⊥ ). L’espace P (Ω) des polynômes cylindriques complexes sur Ω est défini comme l’image de l’application uk v l ∈ S(Ū × U ) → (u.w̄)k (v.w)l ∈ IC Ω . L’espace P (Ω)∗ des distributions cylindriques complexes sur Ω (ou plus précisément sur Ωr ) est défini comme le dual algébrique de P (Ω) . Par exemple dans [13], on obtient encore une transformation de Laplace: f ∈ P (Ω)∗ → Lf ∈ S(Ū × U ∗ ) = P ôl(Ū × U ). Dans le cas particulier de mesures cylindriques f = (fα ) telles que le fα décroissent exponentiellement, Lf est une série convergente dont la somme est donnée par la transformation de Laplace usuelle Z (Lf )(z̄,z) = ez̄.w+z.w̄ df (w̄,w). Ω Comme P (Ω) est dense dans L2γ 0 (Ω) on obtient le triplet suivant: P (Ω) ⊂ L2γ 0 (Ω) ⊂ P (Ω)∗ . Ce triplet complexe est construit comme en 4.2.1. Plus précisément le produit scalaire ¯ f .g de L2 (Ω) étant sesquilinéaire, on note f.g la forme bilinéaire correspondante qui se prolonge par dualité naturelle P (Ω)...P (Ω)∗ . Théorème 4.2.1 (L’iscomorphisme I’ de triplets de B. Lascar et la formule correspondance pour I 0−1 ) La transformation suivante définie de P (Ω) et à valeurs à priori les fonctions en Ū × U Z 0 I 0−1 −z̄.z f → F (z̄.z) = e ez̄.w+z .w̄ f (w̄,w)dγ 0 Ω réalise un isomorphisme de triplets P (Ω) ⊂ L2γ 0 (Ω) '↓ '↓ S(Ū × U ) ⊂ F ock(H̄ × H) On appelle I 0−1 la transformation chaotique isométrie bien connue celle de décomposition en correspondances suivantes: coté L2 (Ω) eα.w̄+β.w−α.β ¯ et ∇ ∇ − δ et δ N1 et N2 coté Fock ( H̄ × H ) 0 eα.z̄+β.z D1 et D2 D1∗ et D∗2 N1 et N2 50 ⊂ P (Ω) ↓ I 0−1 ⊂ P ol(Ū × U ) complexe. Elle induit l’inverse d’une chaos [8]. Notons que I 0−1 réalise les Plus précisément, on définit les opérateurs linéaires figurant dans la colonne de gauche, par transport de structure des opérateurs linéaires de la colonne de droite. Pour tout couple (k,l) d’entiers supérieur ou égaux à 0, et 1 < p < ∞, on introduit l’espace W p,k,l (Ω) des classes f ∈ Lpγ 0 (Ω) telles que la dérivée distribution ∇i ∇j f ∈ Lpγ 0 (Ω,Si (H̄) ⊗ Sj (H)) pour i ≤ k, et pout j ≤ l. En raisonnant exactement comme dans le cas réel on a les espaces de Sobolev: W 2,k,l (Ω) = F ∈ L2 (Ω),(1 + N1 )k (1 + N2 )l F ∈ L2 (Ω) . Comme dans le cas réel, ce résultat se prolonge par dualité pour tout couple (k,l) d’entiers négatifs. 4.3 Fonction caractéristique et distribution caractéristique en probabilité quantique. Dans cette partie soit (H ⊃ U...Ω,γ 0 ) un espace de probabilté gaussien complexe muni d’une conjugaison et notons LN (F ockH) l’espace des opérateurs à trace de F ockH. Définition 4.3.1 La fonction caractéristique de tout opérateur B ∈ LN (Fock H) est définie par z ∈ H → T r(BW (z)), et s’écrit à l’aide du système de Weyl: + T r(BW (z)) = e−z̄.z/2 T r[Beia (z̄)eia(z) ]. (4.3.3) On est ainsi amené à introduire la fonction suivante sur H appelée fonction caractéristique normale de B + H ∈ z → Bc (z) = T r[Be−a (z̄)ea(z) ]. (4.3.4) Commençons par étudier le cas simple où B est cylindrique basé sur un sous espace Uα de U de dimension finie: Pour tout (u,v) ∈ U × U , B = |eu >< ev | désigne l’opérateur à trace f → (ev ,f )eu ). On note V ect(|eu >< ev |) le sous espace de LN (F ock(H)) engendré par ces opérateurs. D’après la définition de Bc on a pour tout z ∈ H + + Bc (z) = T r(e−a (z̄)ea(z) ) = (ev ,e−a (z̄)ea(z) eu ) = exp(v̄.u − v̄.z̄ + u.z). Comme Bc est cylindrique on peut lui associer la variable aléatoire cylindrique suivante sur Ω que l’on note (Bc )D = BcD : w ∈ Ω → BcD (w) = exp(v̄.u − v̄.ω̄ + u.ω). Théorème 4.3.1 la transformation B → BcD restreinte à V ect(|eu >< ev |) se prolonge par continuité en une isométrie bijective N B ∈ LHS (F ock(H)) → BcD ∈ L2γ ,(Ω). 51 Où N = I 0 ◦ S ◦ ν, ν est l’application noyau et S la transformation de F ock(H̄ × H) définie par f (z̄,z 0 ) → f (z 0 , − z̄). Autrement dit N est la composée de trois isométries ν I0 S bijectives: LHS (F ock) → F ock(H̄XH) → F ock(H̄XH) → L2γ ,(Ω). De plus le noyau B̃ et le symbole B(z̄,z 0 ) s’expriment en fonction de BcD Z 0 0 z̄,z0 B̃(z̄,z ) = e e−z̄.w̄+z .w BcD (w̄,w)dγ 0 (w̄,w) (4.3.5) Z 0 B(z̄,z ) = 0 e−z̄.w̄+z .w BcD (w̄,w)dγ 0 (w̄,w). (4.3.6) On dit que BcD est la distribution caractéristique de B Preuve 4.3.1 Pour B = |eu >< ev | on a déjà calculé la distribution caractéristique et 0 comme I 0 (e−v̄ ⊗ eu )(w) = BCD (w), , le noyau de B est B̃(z̄,z 0 ) = eu.z̄+v̄.z = (eu ⊗ ev̄ )(z̄,z 0 ) alors l’application B → BcD est induite par I’◦S ◦ ν. Or vect(|eu >< ev |) est dense dans LHS (F ockH) d’où le théorème. Corollaire 4.3.1 a)L’application N = I 0 ◦ S ◦ ν se prolonge en un homéomorphisme AP P L → P (Ω)? b) Pour tout couple (k,l) d’entiers relatifs, N induit un homéomorphisme de l’ensemble T k,l des applications linéaires B de F ockH à noyau B̃ vérifiant (1 + N1 )k (1 + N2 )l B̃ ∈ F ock(H̄ × H) sur l’espace de Marias W 2,k,l (Ω). Notons T (resp W 2 (Ω) l’intersection des espaces T k,l ( resp W 2,k,l ) pour tous les couples (k,l) d’entiers positifs, l’application N induit un isomorphisme de triplets T ⊂ LH.S (F ockH) '↓ '↓ W 2 (Ω) ⊂ L2γ 0 (Ω) 4.4 ⊂ ⊂ P (Ω) ↓ I 0−1 W −2 (Ω) Représentation d’états quasi-libres du F ock à l’aide d’opérateurs de densité. Soient (H ⊃ U...Ω,γ 0 ) un espace gaussien complexe, b(z,z 0 ) une forme sesquilinéaire positive sur H et A un opérateur auto-adjoint positif de H tel que (Az,z̄) = b(z,z 0 ). Soit W la C ∗ algèbre engendrée par le système de Weyl {W (z),z ∈ U } et soit w = wA la forme linéaire positive sur W définie par: 1 w(W (z) = exp(− b(z,z 0 )). 2 w est appelé un état quasi-libre. Manuceau et Verbeure [15] ont montré que w est une forme linéaire positive sur W si et seulement si b vérifie la condition suivante 2 |Im z̄.z 0 | ≤ b(z,z).b(z 0 ,z 0 ), ∀z et z 0 ∈ H. L’état quasi libre s’écrit à l’aide des annihilateurs et créateurs sous la forme: w(e−a +(z̄) ea(z) ) = ϕ(z̄,z) 52 où ϕ(z̄,z) = exp[−(A − Id) z̄.z/2] et A ≥ Id. En mécanique quantique un opérateur positif de F ock dont la trace est égale à un est appelé un opérateur de densité. Les physiciens disent qu’ un état sur W, est représenté par un opérateur de densité B de F ock si w(W (z)) = T r(BW (z)), pour tout z ∈ H. Cette formule s’écrit de la manière suivante en terme d’annihilateurs et créateurs T r[Be−a +(z̄) ea(z) ] = ϕ(z̄,z) ∀z ∈ H. Lemme 4.4.1 Soient A−Id un opérateur à trace de H, (λn ,n ∈ IN ∗ ) ses valeurs propres et (en ,n ∈ IN ∗ ) une base de H de ses vecteurs propres, on note Fn la sous tribu engendrée par w(ei ), i ≤ n, on pose λj Cn = Πj>n (1 + )−1 . 2 Alors (Cn ϕ◦sn Fn ) est une martingale uniformément bornée dans L2γ 0 (Ω), où sn désigne la surjection canonique de H sur Un = V ect(ei ,i ≤ n). Preuve 4.4.1 Soit n < m, et soit C un borélien de Un , alors on a: Z Cm 0 m Z (ϕ ◦ sm )(1C ◦ sn )dγ = Cm exp[− IC m 1X 0 λj |zj |2 ]1C (z1 .......,zn )dγm , 2 j=1 (4.4.7) qu’on peut décomposer en deux produits: Z m 1 X λj 0 (I) = Cm exp[− λj |zj |2 )dγm−n = Cm Πm ) = Cn j=i+1 (1 + 2 j=n+1 2 C et Z (II) = (ϕ ◦ sn )1C ◦ sn dγ 0 R d’où (4.4.7) = Cn (ϕ ◦ sm )1C ◦ sn dγ 0 . De plus Z |Cn (ϕ ◦ sn )|2 dγ 0 = Cn2 Πnj=1 (1 + λj ) → 1/ det A. D’où le lemme. Théorème 4.4.1 Soit w = wA un état quasi-libre sur la C ∗ -algèbre W engendrée par le système de Weyl, alors, wA est representable par un opérateur de densité B du F ock si A − Id est un opérateur à trace de H. Dans ce cas le symbole de Wick de B est donné par A + Id −1 B(z̄,z 0 ) = [det ] exp(−2.z̄.(A + Id)−1 z 0 ) 2 Preuve 4.4.2 Soit λn les valeurs propres de A − Id, alors pour chaque n, il existe un opérateur Bn à trace de F ock(H), tel que N (Bn ) = Cn (ϕ ◦ sn ), en plus son symbole est Z 0 0 z̄.sn z 0 B̃ n (z̄,z ) = Cn e e−sn¯z.w̄+sn z .w (ϕ ◦ sn )(w)dγ 0 (w) 53 = [det comme B̃n F ock(H̄×H) A + Id −1 z̄.sn z0 ] e exp[−2sn¯z.(A + Id)−1 sn z 0 ]. 2 = kCn (ϕ ◦ sn )kL2 (γ) , et d’après la lemme, (Bn ) converge en norme d’Hilbert-Schmidt vers l’opérateur B, de noyau B̃(z̄,z 0 ) = [det A + Id −1 ] exp[z̄.z 0 − 2z̄.(A + Id)−1 z 0 ] 2 et de symbole de Wick égal à A + Id −1 ] exp[−2z̄.(A + Id)−1 z 0 ]. 2 D’après la formule de trace de Berezin, on voit que B est un opérateur à trace, avec B(z̄,z 0 ) = [det T r[Be−a + (z̄) 1 ea(z) ] = exp[− z̄.(A − Id)z]. 2 D’où le théorème. 4.4.1 Application: retour à la dimension finie IRetrouvons les résultats connus en dimension finie en considérant U = IC n muni de sa conjugaison z → z̄. Par transport de structure à l’aide de l’inverse de la transformation A de Bargmann, on construit le système de Weyl de L2 (lRn ,dq) par α + iβ V (α,β) = ei(αP +βQ) = A−1 W ( √ )A 2 n f orα,β ∈ lR . On obtient f → (V (α,β)f )(q) = eiβ(q+α/2) f (q + α). Corollaire 4.4.1 (Isométrie de Weyl). L’application suivante définie par: L2 (lR2d ,dq × dp(2π)−d ) −→ LHS (L2 (lRd ,dq)) Z f (q,p) 7−→ B(f ) = f (q,p)V (q,p)dqdp lR2d est une isométrie bijective dont l’application inverse associe à tout opérateur de Hilbert Schmidt de L2 (lRd ,dq) la fonction caractéristique de Wigner : B 7−→ f (q,p) = T r(BV (q,p)). 54 Bibliographie [1] J.M.Bismut, (1981). Mécanique aléatoire. Let.Notes. Math.,vol.866,Springer [2] IR.Cairoli Sur une équation différentielle stochastique. C.IR.A.S t.274, serie A,pp.1739-1742, (1972). [3] V. Bargmann, On a Hilbert space of analytic functions an associated integral transfomation. Comm. on Pure and Applied Mathematics, vol.XIV, (1961). [4] F.A. Berezin, The metod of second quantization. Academic press (1966). [5] P.A.Meyer, Eléments de probabilités quantiques. Sem. de Proba.XX, ed: Azema et Yor Springer-Verlag (1984-1985). [6] T.A.W.Dwyer, Partial Differential Equations in Fisher-Fock Spaces. Bull.Amer.Math. Soc, vol 77, N◦ 5 september (1971). [7] R.Hudson et S.N.Peck, Canonical Fourrier Transform. J. Math. Phys, 20 (1)pp.114-119 (1979). [8] K.Ito, Complex Multiple Wiener Integral. Japan.J. Math.22, pp.63-86. (1953). [9] K.O.Kiselman, Support de profonctionnelles analytiques. Sem. E.D.P.de l’I.H.P ( 1975-1976). [10] P.Krée, Symboles et noyaux de opérateurs différentiels. Sem.des E.D.P en dim. infinie. de l’I.H.P,(1975-1976). [11] P.Krée- R.Raczka: Kernels and symbols of operators in quantum field theory. Annal.I.H.P.section A. vol XXIII, n◦ 1, pp.41-73 (1978). [12] P.Krée79, Les structures fondamentales et quelques méthodes fondamentales de l’analyse stochastique. C.IR.A.S t.308 série I, pp.111-114 (1989). 55 [13] P.Krée88, La théorie des distributions en dimension quelconque et l’intégration stochastique.Lect. Notes.in Math. n◦ 1316.Ed.H.Korezlioglu et A.S.Ustunel Springer (1988). [14] B.Lascar, Proprétés locales d’espaces de type Sobolev. [15] J.Manuceau, A.Verbeure: Quasi free states of the C.C.R algebra an Bogoliobov transformation . Comm. Math. Phys. 9 pp.293-302, (1968). [16] I.E.Ségal, The complex wave representation of the free Bosson field. Topics in Functional Analysis. Advances in Math. Supplementory studies vol.3 Academic Press (1978). 56 Chapitre 5 Solutions viables d’une inclusion différentielle du second ordre avec contrainte. 57 Résumé On montre l’existence de solutions viables pour une inclusion différentielle du second-ordre du type ẍ(t) ∈ f (t,x(t),ẋ(t)) + F (x(t),ẋ(t)),x(t) ∈ K, où K est un fermé de lRn , F est une multifonction semi-continue supérieurement, cycliquement monotone à valeurs compactes non vides et f une fonction de Carathéodory. 5.1 Introduction. Bressan, Cellina et Colombo [5] ont prouvé l’existence de solutions du problème de Cauchy: ẋ(t) ∈ F (x(t)), x(0) = x0 ∈ K où F est une multifonction semi-continue supérieurement cycliquement monotone et à valeurs compactes. Rossi [11] a prouvé la viabilité du problème. Cornet et Haddad [8] ont prouvé la viabilité d’une inclusion différentiele du type: ẍ(t) ∈ F (x(t),ẋ(t)) (x(0),ẋ(0)) = (x0 ,y0 ) x(t) ∈ K, (5.1.1) en imposant une condition forte sur l’ensemble de viabilité K et le vecteur tangent. Dans ce travail, on présente un résultat d’existence de solutions locales d’une inclusion différentielle du second ordre avec contrainte sur l’état et dont le second membre est une multifonction cycliquement monotone perturbé par une fonction de Carathéodory. Plus précisément, Soient K une partie non vide, fermée de lRn , U un ouvert non vide de lRn , F : K × U → lRn une multifonction semi-continue supérieurement à valeurs compactes, cycliquement monotone et f : lRn × K × U → lRn une fonction de Carathéodory. On prouve l’existence de solutions du problème ẍ(t) ∈ f (t,x(t),ẋ(t)) + F (x(t),ẋ(t)) (x(0),ẋ(0)) = (x0 ,y0 ) x(t) ∈ K, (5.1.2) Dans la littérature, même si le champs de vecteurs est à valeurs convexes, le point crucial pour les problèmes de viabilité du second ordre est la condition de tangence. Elle fait appel à des concepts non explicites comme le cône intérieur introduit par Duboviskij et Muljitin et l’ensemble contingent du second ordre dK (x + hy + 12 h2 z) = 0 AK (x,y) = z ∈ Rn : lim+ inf 2 h h→0 2 introduit par Ben Tal. Ici on montre notre résultat sous la condition de tangence suivante : pour tout (t,x,v) ∈ IR × Ω il existe w ∈ F (x,v) tel que Z t+h 1 h2 lim inf 2 dK (x + hv + w + f (τ,x,v)dτ ) = 0 h→0+ h 2 t 58 5.2 Préliminaires et énoncé du résultat principal Soit Rn muni de son produit scalaire h ; i et de sa norme k k. Soient K un sous ensemble fermé non vide de Rn , et U un sous ensemble non vide ouvert de Rn on note Ω = K × U . Pour tout x ∈ Rn , dK (x) désigne la distance de x à K. Pour r > 0, B(x,r) est la boule centrée en x de rayon r et B(x,r) est sa fermeture, B est la boule unité de Rn . Soit F une multifonction de Ω à valeurs compactes non vides de Rn . Soit f une fonction de R × Ω dans Rn . On suppose que F et f vérifient les conditions suivantes: (A1) F est semi-continue supérieurement, i.e. pour tout (x,y) et pour tout ε > 0 il existe δ > 0 tels que si k(x,y) − (x0 ,y 0 )k ≤ δ alors F (x0 ,y 0 ) ⊆ F (x,y) + εB; (A2) il existe une fonction propre convexe et semi-continue inférieurement V : Rn → Rn tel que F (x,y) ⊂ ∂V (y), où ∂V est le sous-differential de V ; (A3) f : R × Ω → Rn est une fonction de Carathéodory , i.e. pour tout (x,y) ∈ Ω, t → f (t,x,y) est mesurable et pour tout t ∈ R, (x,y) → f (t,x,y) est continue; (A4) il existe m ∈ L2 (R) tel que kf (t,x,y)k ≤ m(t) pour tout (t,x,y) ∈ R × Ω; (A5) ( Condition de tangence) pour tout (t,x,v) ∈ R × Ω, il existe w ∈ F (x,v) tel que 1 h2 lim inf d x + hv + w+ K h→0+ h2 2 Z t+h f (τ,x,v)dτ = 0. t Soit (x0 ,y0 ) ∈ Ω, on suppose que F and f vérifient les conditions (A1)–(A5), on a le résultat principal suivant: Théorème 5.2.1 Il existe T > 0 et x(.) : [0,T ] → IRn absolument continue ainsi que sa dérivée ẋ(.), telle que: .. x(t) ∈ f (t,x(t),ẋ(t)) + F (x(t),ẋ(t)); p.s sur [0,T ] (x(0),ẋ(0)) = (x0 ,y0 ) (5.1.2) x(t) ∈ K pour tout t ∈ [0,T ] . 5.3 Existence de solutions. Lemme 5.3.1 Soit V une fonction convexe, propre et semi-continue inférieurement tel not not que pour tout (x,y) ∈ Ω, F (x,y) ⊂ ∂V (y), alors il existe r(x,y) = r > 0, M(x,y) = M > 0 tels que kF (x,y)k = sup kzk ≤ M(x,y) , surB((x,y),r). z∈F (x,y) De plus V est M lipschitzienne sur B(y,r). Pour la démonstration de ce lemme voir [6]. Soient r et M comme dans le lemme ci dessus et tel B(y0 ,r) ⊂ U. Soit T1 > 0 tel que Z 0 T1 r (m(s) + M + 1) ds < . 3 59 r 2r On pose T2 = min , . 3(M + 1) 3 (ky0 k + r) Notons Ω0 = K × B(y0 ,r) ∩ B((x0 ,y0 ),r), et soit 0 < T ≤ min (T1 ,T2 ) . Le résultat suivant jouera un rôle important dans la preuve du théorème 5.2.1. Lemme 5.3.2 On suppose que F et f vérifient les conditions A1 ,...,A5 . Alors pour tout ε > 0 ilexisteη > 0 (η < ε) tels que pour tout (t,x,v) ∈ [0,T ] × Ω0 ε w ∈ F (x,v) + B et h ∈ [η,ε] tel que T R t+h h2 x + hv + w + t f (s,x,v) ds ∈ K. 2 il existe Preuve 5.3.1 Soient (t,x,v) ∈ [0,T ]×Ω0 , et ε > 0. Comme F est semi-continue supérieurement, alors il existe δx,v > 0 tel que F (y,u) ⊂ F (x,v) + Tε B, ∀(y,u) ∈ B((x,v),δ(x,v) ) Par ailleurs pour tout (s,y,u) ∈ [0,T ] × Ω0 , et grâce à la condition de tangence il existe hs,y,u ∈ ]0,ε] et α ∈ F (y,u) tels que dK (y + hs,y,u u + R s+h h2s,y,u ε α + s s,y,u f (τ,y,u) dτ ) < h2s,y,u 2 4T Introduisonsles ensembles définis par R l+hs,y,u h2s,y,u ε n n N (s,y,u) = (l,z,β) ∈ IR × IR × IR : dK (z + hs,y,u β + α+ l f (τ,z,β) dτ ) < h2s,y,u . 2 4T Or kf (l,z,β)k ≤ m(l) pour tout (l,z,β) ∈ lR × Ω Le théorème de la convergence dominée, appliqué à la suite de fonctions (χ[t,t+hτ ] f (.,.))t entraı̂ne que la fonction Z l+hs,y,u h2s,y,u (l,z,β) 7−→ z + hs,y,u β + α+ f (τ,z,β) dτ 2 l est continue. Par conséquent la fonction Z l+hs,y,u h2s,y,u (l,z,β) 7−→ dK z + hs,y,u β + α+ f (τ,z,β) dτ 2 l est continue . D’où N (s,y,u) est un ouvert. De plus, puisque (s,y,u) est un élément de N (s,y,u), il existe une boule B((s,y,u),η(s,y,u) ) de rayon η(s,y,u) < δx,v contenue dans N (s,y,u). Par conséquent on peut recouvrir le compacte [0,T ] × Ω0 par un nombre fini de boules B((si ,yi ,ui ),ηsi ,yi ,ui ), i = 1,....,q. 60 not not not Notons hsi ,yi ,ui = hi , i = 1,...,q,, η = min hi > 0 et ηi = ηsi ,yi ,ui . i=1,...,q Soit (t,x,v) ∈ [0,T ] × Ω0 . Comme (t,x,v) ∈ B((si ,yi ,ui ),ηi ) ⊂ N (si ,yi ,ui ) alors il existe xi ∈ K et αi ∈ F (yi ,ui ) tels que Z t+hi αi − 2 (xi − x − hi v − f (s,x,v) ds) 2 hi t Z t+hi h2i 1 ε ε ≤ 2 dK x + hi v + αi + f (τ,x,v) dτ + ≤ . hi 2 4T 2T t Posons w= R t+hi 2 (x − x − h v − f (s,x,v) ds) . On a i i t h2i Z t+hi ε h2i f (sτ,z,u)dτ ∈ K et kαi − wk ≤ . x + hi v + w + 2 2T t ε Comme (t,x,v) ∈ B((si ,yi ,ui ),ηi ), et ηi < δx,v , on a F (yi ,ui ) ⊂ F (x,v) + B, par 2T ε conséquent w ∈ F (x,v) + B. Ceci complète la preuve du lemme. T 5.3.1 Approximation de solutions. Notre approche repose sur la méthode d’Euler pour construire une suite de solutions approchée et, via le théorème d’Ascoli, on montre qu’on peut en extraire une sous-suite qui converge vers une solution du problème (5.1.2). Soient (x0 ,y0 ) ∈ Ω0 et ε > 0. D’après le lemme 5.3.2, il existe η > 0, h0 ∈ [η,ε] et ε w0 ∈ F (x0 ,y0 ) + B tels que T Z h0 h20 x1 = x0 + h0 y0 + w0 + f (τ,x0 ,y0 ) dτ ∈ K. 2 0 On pose y1 = y0 + h0 w0 . Puisque ω0 ∈ F (x0 ,y0 ) ⊂ B(0,M + 1) on a, 2 R h h 0 0 kx − x k = h y + w + f (τ,x ,y ) dτ 1 0 0 0 0 0 0 0 2 R T h0 ≤ T ky0 k + kw0 k + 0 f (τ,x0 ,y0 ) dτ 2 RT ≤ T ky0 k + 0 (M + 1 + m(τ ))dτ r ≤ T ky0 k + ≤ r 3 61 et r < r, 3 ky1 − y0 k = kh0 w0 k ≤ T kw0 k < d’où (x1 ,y1 ) ∈ Ω0 Par recurrence, pour tout p ≥ 2 etP pour tout i = 1, . . . ,p−1, on construit (hi ,(xi ,yi ),wi ) éléments de [η,ε] × Ω0 × Rn tels que p−1 i=0 hi ≤ T et Z hi−2 +hi−1 h2i−1 wi−1 + f (τ,xi−1 ,yi−1 ) dτ ) ∈ K; xi = (xi−1 + hi−1 yi−1 + 2 hi−2 yi = yi−1 + hi−1 wi−1 ; ε wi ∈ F (xi ,yi ) + B. T puisque hi ∈]η,ε[ alors il existe s, tel que s−1 X s X hi < T ≤ i=0 hi . i=0 Par conséquent choisissons ε petit tel que s−1 2 X h i 2 i=0 ≤ s−1 X hi < T. i=0 Pour tout p = 1, . . . ,s − 1 on définit (hp )p ⊂ [η,ε], (xp ,yp )p ⊂ Ω0 , et (wp )p comme suit: Z hp−2 +hp−1 h2p−1 xp = (xp−1 + hp−1 yp−1 + wp−1 + f (τ,xp−1 ,yp−1 ) dτ ) ∈ K; 2 hp−2 yp = yp−1 + hp−1 wp−1 ; ε wp ∈ F (xp ,yp ) + B. T Remarquons que pour tout p = 1, . . . ,s − 1, les points (xp ,yp ) sont dans Ω0 . En effet d’après la définition de (xp ,yp ), on a Z h0 p−1 p−1 2 p−2 Z hi +hi+1 X X X hi xp = x0 + hi yi + wi + f (τ,x0 ,y0 ) dτ + f (τ,xi+2 ,yi+2 ) dτ ; 2 0 i=0 i=0 i=0 hi yp = yp−1 + hp−1 wp−1 ; ε wp ∈ F (xp ,yp ) + B. T Donc kyp − y0 k ≤ k p−1 X hi wi k ≤ T (M + 1) ≤ i=0 r ≤ r, 3 (5.3.3) et kxp − x0 k p−1 p−1 2 X X hi = hi yi + wi + 2 i=0 i=0 p−1 Z h0 f (τ,x0 ,y0 ) dτ + 0 p−2 Z X i=0 p−1 X h2 r X i ≤ (ky0 k + ) hi + (M + 1) + 3 i=0 2 i=0 62 Z hi +hi+1 hi T m(τ ) dτ. 0 f (τ,xi+2 ,yi+2 ) dτ Or p−1 X hi ≤ T p−1 2 X h i et i=0 2 i=0 d’où r kxp − x0 k ≤ (ky0 k + )T + 3 ≤ T, T Z (M + 1 + m(τ )) dτ, 0 r r kxp − x0 k ≤ T (ky0 k + ) + ≤ r; 3 3 (5.3.4) par suite (xp ,yp )p ⊂ Ω0 . 1 et (t,x,y) = (hkq−1 ,xq ,yq ) k donné par le lemme 5.3.2. Considérons la suite (τkq )k définie par 0 τk = 0 , τks = T τkq = hk0 + ............. + hkq−1 et considérons la suite de fonctions (xk (.))k définies pour tout t ∈ τkq−1 ,τkq par : Rt (t − τkq−1 )2 xk (t) = xq−1 + (t − τkq−1 )yq−1 + wq−1 + τ q−1 (t − τ ) f (τ,xq−1 ,yq−1 )dτ k 2 x (0) = x k 0 Pour tout entier k et q = 1,...,s, soit hkq le réel associé à ε = 5.3.2 Convergence des solutions approchées. D’après la définition de xk (.), on a pour tout t ∈ τkq−1 ,τkq Rt ẋk (t) = yq−1 + (t − τkq−1 )wq−1 + τ q−1 f (τ,xq−1 ,yq−1 )dτ k ẍk (t) = wq−1 + f (t,xq−1 ,yq−1 ) D’où les majorations kẍk (t)k ≤ kwq−1 k + kf (t,xq−1 ,yq−1 )k ≤ M + 1 + m(t); Z t q−1 kẋk (t)k = kẋk (τk ) + ẍk (τ ))dτ k; τkq−1 kẋk (t)k ≤ kyq−1 k + T Z (M + 1 + m(τ ))dτ 0 2r r ≤ kyq−1 k + ≤ ky0 k + ; 3 3 et kxk (t)k = kxk (τkq−1 ) Z t + Z τkq−1 ẋk (τ ))dτ k T 2r )dτ 3 0 2T ≤ kx0 k + T ky0 k + (1 + )r. 3 ≤ kxq−1 k + 63 (ky0 k + (5.3.5) Par conséquent on: Z T 2 T Z (M + 1 + m(t))2 dt. kẍk (t)k dt ≤ 0 0 Les suites (ẍk (.))k et (ẋk (.))k sont de normes bornées dans L2 ([0,T ] ,IRn ) et pour tout t ∈ [0,T ] , les ensembles {xk (t)}k et {ẋk (t)}k sont relativement compacts. D’après le théorème d’Ascoli, il existe une sous-suite notée aussi (xk (.))k et une fonction absolument continue x(.): [0,T ] → IRn telle que i) xk (.) converge uniformément vers x(.) . ii) xk (.) converge uniformément vers ẋ(.) iii) ẍk (.) converge faiblement dans L2 ([0,T ] ,IRn ) vers ẍ(.) On démontre que la famille des solutions approchées vérifie la propriété suivante: Proposition 5.3.1 Pour tout t ∈ [0,T ] il existe q ∈ {1,...,s} tel que . . lim dgrF (xk (t),xk (t); ẍk (t) − f (t,xk (τkq−1 ),xk (τkq−1 ))) = 0 k→∞ q Preuve q−1 5.3.2 Parq construction de τk , pour tout t ∈ [0,T ], il existe q ∈ {1,...,s} tel que q t ∈ τk ,τk et (τk )k converge vers t. De plus pour tout q = 1,...,s . ẍk (t) − f (t,xk (τkq−1 ),xk (τkq−1 )) = wq−1 ∈ F (xk (τkq−1 ) , ẋk (τkq−1 )) + 1 B kT Donc . . lim dgrF ((xk (t),xk (t)); ẍk (t) − f (t,xk (τkq−1 ),xk (τkq−1 ))) 1 ≤ lim (xk (t) − xk (τkq−1 ) + ẋk (t) − ẋk (τkq−1 ) + ) k→∞ kT k→∞ 2r et (τkq )k converge vers t, alors 3 lim xk (t) − xk (τkq−1 ) = lim ẋk (t) − ẋk (τkq−1 ) = 0 Puisque kẍk (t)k ≤ M + 1 + m(t) , kẋk (t)k ≤ ky0 k + k→∞ k→∞ donc . . lim dgrF ((xk (t),xk (t)),ẍk (t) − f (t,xk (τkq−1 ),xk (τkq−1 ))) = 0 k→∞ Ceci complète la preuve. Puisque xk (.) converge uniformément vers x(.) , ẋk (.) converge uniformément vers ẋ(.), ẍk (.) converge faiblement dans L2 ([0,T ] , IRn ) vers ẍ(.), et (f (.,xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 ))k converge vers f (.,x(.),ẋ(.)) dans L2 ([0,T ] ; IRn ) et F étant semi-continue supérieurement alors d’après le théorème 1.4.1 dans [3], x(.) est solution du problème convexifié suivant 64 ẍ(t) ∈ f (t,x(t),ẋ(t)) + co(F (x(t),ẋ(t))) p.s dans [0,T ]; x(0) = x0 , ẋ(0) = y0 . Par conséquent pour tout t ∈ [0,T ] on a ẍ(t) − f (t,x(t),ẋ(t)) ∈ ∂V (ẋ(t)) (5.3.6) Proposition 5.3.2 L’application x est une solution du problème (5.1.2). Preuve 5.3.3 Par (5.3.6) et le lemme 3.3 de [7] on obtient d (V (ẋ(t))) = hẍ(t),ẍ(t) − f (t,x(t),ẋ(t))i p.s dans [0,T ]; dt par suite, Z V (ẋ(T )) − V (y0 ) = T Z 2 kẍ(τ )k dτ − 0 T hẍ(τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ))idτ. (5.3.7) 0 D’autre part, pour q = 1, . . . ,s et t ∈ [τkq−1 ,τkq [, 1 ẍk (t) − f (t,xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 )) ∈ F (xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 )) + B. kT Donc 1 ẍk (t) − f (t,xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 )) ∈ ∂V (ẋk (τkq−1 )) + B, kT d’où, il existe bq ∈ B tel que 1 q−1 q−1 bq ∈ ∂V (ẋk (τkq−1 )). ẍk (t) − f (t,xk (τk ),ẋk (τk )) + kT (5.3.8) La propriété du sous-différentiel d’une fonction convexe entraı̂ne que pour tout z dans ∂V (ẋk (τkq−1 )), on a V (ẋk (τkq )) − V (ẋk (τkq−1 )) ≥ hẋk (τkq ) − ẋk (τkq−1 ); zi. Alors d’après 5.3.8 V (ẋk (τkq )) − V (ẋk (τkq−1 )) ≥ hẋk (τkq ) − ẋk (τkq−1 ); ẍk (t) − f (t,xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 )) + 1 bq i; kT d’où V (ẋk (τkq )) − V (ẋk (τkq−1 )) Z τq k 1 ≥h ẍk (τ )dτ ; ẍk (t) − f (t,xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 )) + bq i . kT τkq−1 65 (5.3.9) Comme ẍk est constant dans [τkq−1 ,τkq [, il s’ensuit que V (ẋk (τkq )) −V (ẋk (τkq−1 )) Z τkq ≥ τkq−1 Z hẍk (τ ); ẍk (τ )idτ τkq − Z τkq−1 τkq + τkq−1 hẍk (τ ); f (t,xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 ))idτ hẍk (τ ); 1 bq idτ ; kT Alors on a V (ẋk (T )) − V (y0 ) Z T s Z X 2 ≥ kẍk (τ )k dτ − 0 + q=1 s X q=1 1 kT Z τkq τkq−1 hẍk (τ ); f (τ,xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 ))idτ (5.3.10) τkq τkq−1 hẍk (τ ); bq idτ. Ps R τkq q−1 Remarque: La suite ),ẋk (τkq−1 ))idτ )k converge vers q=1 τ q−1 hẍk (τ ); f (τ,xk (τk k RT hẍ(τ ); f (τ,x(τ ), ẋ(τ ))idτ . 0 S Puisque [0,T ] = sq=1 [τkq−1 ,τkq ], on a s X Z q=1 =k τkq hẍk (τ ); f (τ,xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 ))idτ q−1 τk s Z X τkq τkq−1 ≤ q=1 s X Z τkq q=1 τkq−1 Z − T hẍ(τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ))idτ 0 (hẍk (τ ); f (τ,xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 ))i − hẍ(τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ))i)dτ k khẍk (τ ); f (τ,xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 ))i − hẍ(τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ))ikdτ . 66 Or τkq s Z X q=1 ≤ s Z X τkq τkq−1 q=1 + khẍk (τ ); f (τ,xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 ))i − hẍ(τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ))ikdτ τkq−1 s Z X s Z X = τkq τkq−1 q=1 Z khẍk (τ ); f (τ,xk (τ ),ẋk (τ ))i − hẍk (τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ))ikdτ τkq τkq−1 q=1 s Z X τkq τkq−1 q=1 + khẍk (τ ); f (τ,xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 ))i − hẍk (τ ); f (τ,xk (τ ),ẋk (τ ))ikdτ khẍk (τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ))i − hẍ(τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ))ikdτ khẍk (τ ); f (τ,xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 ))i − hẍk (τ ); f (τ,xk (τ ),ẋk (τ ))ikdτ T khẍk (τ ); f (τ,xk (τ ),ẋk (τ ))i − hẍk (τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ))ikdτ + 0 Z T khẍk (τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ))i − hẍ(τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ))ikdτ, + 0 par conséquent s X Z τkq hẍk (τ ); f (τ,xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 ))idτ q−1 q=1 τk s Z τq X k = τkq−1 q=1 Z Z − T hẍ(τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ))idτ 0 khẍk (τ ); f (τ,xk (τkq−1 ),ẋk (τkq−1 ))i − hẍk (τ ); f (τ,xk (τ ),ẋk (τ ))ikdτ T khẍk (τ ); f (τ,xk (τ ),ẋk (τ ))i − hẍk (τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ))ikdτ + 0 Z T khẍk (τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ))i − hẍ(τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ))ikdτ . + 0 Comme f est une fonction de Carathéodory, xk et ẋk sont uniformément lipschitz continues, kẍk (s)k ≤ M + 1 + m(s), m ∈ L2 ([0,T ],Rn ), xk → x, ẋk → ẋ uniformément et ẍk → ẍ faiblement dans L2 ([0,T ],Rn ) alors le dernier terme converge vers 0. Alors la remarque est démontrée. Puisque lim k→∞ Z s X 1 q=1 k τkq τkq−1 hẍk (τ ); bq idτ = 0, par passage à la limite quand k → ∞ dans(5.3.10) et en utilisant la continuité de V sur la boule B(y0 ,r), on obtient Z V (ẋ(T )) − V (y0 ) ≥ lim sup k→∞ T 2 Z kẍk (τ )k dτ − 0 < ẍ(τ ); f (τ,x(τ ),ẋ(τ ) > dτ. 0 67 T De plus, par (5.3.6), on a kẍk22 ≥ lim sup kẍk k22 , k→∞ et par la semi- continuité inférieure de la norme, il s’ensuit que kẍk22 ≤ lim inf kẍk k22 . k→∞ Donc limk→∞ kẍk k22 = kẍk22 , i.e. ((ẍk ))k converge fortement vers ẍ dans L2 ([0,T ],Rn ). Alors on peut extraire une sous suite notée aussi ẍk qui converges presque partout vers ẍ. D’après la proposition (5.3.1), on déduit que dgrF (x(t),ẋ(t),ẍ(t) − f (t,x(t),ẋ(t))) = 0 p.s sur[0,T ]. Comme le graphe de F est fermé, on a ẍ(t) ∈ f (t,x(t),ẋ(t)) + F (x(t),ẋ(t)) p.s dans [0,T ]. Finalement, soit t ∈ [0,T ]. Rappelons qu’il existe (τkq )k tel que limk→∞ τkq = t pour tout t ∈ [0,T ]. Or lim kx(t) − xk (τkq )k = 0, xk (τkq ) ∈ K et K est fermé, par passage à la limite k→∞ quand k → ∞ on obtient x(t) ∈ K. Ce qui complète la preuve. 68 Bibliographie [1] B. Aghezaaf, S. Sajid, On the second order contingent set and differential inclusions. Journal of Convex Analysis, 7:183-195, (2000). [2] F.Ancona, G.Colombo, Existence of solutions for a class of nonconvex differential inclusions. Rend. Sem. Mat. Univ. Padova, Vol. 83 (1990). [3] J.P.Aubin, A.Cellina, Differential Inclusion.Set-Valued Maps and Viability theory. Spring Verlag, Berlin,(1984). [4] A. Auslender, J. Mechler Second order viability problems for differential inclusions. Academic Press, Inc. (1994). [5] A.Bressan, A.Cellina, G.Colombo. Upper semicontinuous differential inclusions without convexity. Proc. Am. Math. Soc. 106, 771-775 (1989). [6] A. Bressan, G. Colombo, Generalized Baire category and differential inclusions in Banach spaces, J. Diff. Eq. 76, 135-158 (1988). 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