REVUE DE PRESSE dirigé par le Pr T. Moreau La fatigue : un problème important chez les patients traités pour un gliome de bas grade La fatigue est un symptôme récurrent en cancérologie. En effet, même guéris de leur tumeur, les patients peuvent parfois présenter une fatigue persistante très intense et très invalidante qui retentit sur leur qualité de vie. Les patients présentant un gliome de bas grade ont un pronostic favorable avec une survie prolongée. L’asthénie ressentie par ces patients n’est pas très bien connue. Dans cette étude, K. Struik et al. (1) ont analysé en détail les caractéristiques de la fatigue de patients traités pour un gliome de bas grade en utilisant comme outil la Checklist Individual Strength (CIS), qui intègre plusieurs dimensions de la fatigue sur 20 items. Ils ont envoyé cette échelle, avec d’autres documents, à 58 patients pris en charge aux Pays-Bas pour un gliome de bas grade n’ayant pas récidivé depuis plus de 8 ans. L’analyse des 44 questionnaires retournés à l’équipe a permis de révéler que 39 % des patients présentaient une fatigue sévère selon la CIS (score ≥ 35). Ces patients étaient majoritairement des sujets âgés (p = 0,01) et/ou sous traitement anticomitial (p = 0,004). Le sexe des patients, la durée d’évolution de la maladie, le phénotype (oligodendrocytaire versus astrocytaire) et la localisation de la tumeur ainsi que les modalités thérapeutiques (biopsie versus résection chirurgicale, radiothérapie encéphalique versus absence de radiothérapie encéphalique) n’étaient pas associés de manière statistiquement significative à la fatigue. A. Idbaïh, hôpital de La Pitié-Salpêtrière, Paris Commentaire Cette étude insiste sur le problème important que constitue la fatigue chez les patients traités pour un gliome de bas grade. Cette fatigue retentit incontestablement sur la qualité de vie et poten­ tiellement sur la “quantité” de vie (2). Une prise en charge médicamenteuse et non médicamenteuse de cette fatigue doit être envisagée de manière plus systématique dans la pratique quotidienne. Parallèlement, la recherche sur la fatigue des patients souffrant de pathologie tumorale, notam­ ment cérébrale, doit être encouragée. Références bibliographiques 1. Struik K, Klein M, Heimans JJ et al. Fatigue in low-grade glioma. J Neurooncol 2009;92(1):73-8. 2. Mainio A, Tuunanen S, Hakko H et al. Decreased quality of life and depression as predictors for shorter survival among patients with low-grade gliomas: a follow-up from 1990 to 2003. Eur Arch Psychiatry Clin Neurosci 2006;256(8):516-21. Le comportement ex vivo des glioblastomes pourrait prédire leur évolution in vivo Depuis leur identification, les cellules souches tumorales (CST) de glioblastomes suscitent beaucoup de travaux (1). Ces CST expriment à leur surface la glycoprotéine CD133, sont capables de reconstituer une phénocopie de la tumeur à partir de laquelle elles ont été isolées et sont plus radiorésistantes et plus chimiorésistantes que les cellules CD133 négatives (non souches). Compte tenu de ces caractéristiques, les CST CD133 positives sont actuellement reconnues comme les principales cellules responsables de l’apparition, de la résistance aux traitements et de la pérennité des glioblastomes. Dans cette étude, menée à l’institut de neuro-chirurgie de Rome, R. Pallini et al. (2) ont exploré les informations cliniques pertinentes qu’ils pouvaient obtenir grâce à l’analyse ex vivo des CST isolées à partir des glioblastomes de patients récemment opérés. Entre 2003 et 2005, 44 patients présentant un glioblastome ont été inclus dans cette étude. Une résection tumorale, au moins partielle, permettant le diagnostic histologique et l’étude biologique a été effectuée chez tous les patients. Des CST répondant à des critères biologiques fonctionnels très stricts ont été isolées dans environ un tiers des échantillons. En utilisant des techniques immunologiques, les auteurs ont montré que la moitié environ des tumeurs avaient un contingent de cellules CD133 positives supérieur ou égal à 2 % et que, environ un quart des tumeurs présentaient entre 0,5 et 3 % de cellules CD133 positives exprimant Ki67 (un marqueur de prolifération cellulaire). Des corrélations clinico-biologiques ont permis à R. Pallini et al. de montrer que dans les glioblastomes, l’isolement ex vivo de CST, un taux de cellules CD133 positives supérieur ou égal à 2 % et la présence de cellules coexprimant CD133 et Ki67 étaient associés à un mauvais pronostic en analyse univariée et multivariée. A.I. 154 | La Lettre du Neurologue • Vol. XIII - n° 5 - mai 2009 Commentaire Cette étude est intéressante sur le plan biologique. Elle conforte les CST CD133 positives dans leur rôle, bien que de plus en plus discuté, de chef d’orchestre de la tumorigenèse des glioblastomes. D’un point de vue clinique, les marqueurs pronosti­ ques pertinents proposés par R. Pallini et al. seront délicats à transférer rapidement en pratique. En effet, l’isolement et la caractérisation des CST sont encore très longs, et les marquages immuno­ histochimiques CD133 ne sont pas encore au point dans tous les laboratoires. Références bibliographiques 1. Singh SK, Hawkins C, Clarke ID et al. Identification of human brain tumour initiating cells. Nature 2004;432(7015):396-401. 2. Pallini R, Ricci-Vitiani L, Banna GL et al. Cancer stem cell analysis and clinical outcome in patients with glioblastoma multiforme. Clin Cancer Res 2008;14(24):8205-12. REVUE DE PRESSE Chimiothérapie alkylante prolongée en neurooncologie et risque d’hémopathie chimio-induite Commentaire Les nitroso-urées (en particulier la lomustine et la carmustine), d’une part, et le témozolomide, d’autre part sont les agents cytotoxiques alkylants les plus utilisés dans le traitement des gliomes diffus de l’adulte. La prescription des nitroso-urées est limitée dans le temps du fait de leur toxicité hématologique cumulée parfois sévère et précoce. Le témozolomide, dont la prise est orale et la tolérance clinique à court et à moyen terme relativement bonne, est en revanche prescrit de manière parfois très prolongée (sur plusieurs années) chez certains patients présentant un gliome. M.C. Chamberlain et al. rapportent dans cet article une série rétrospective de 7 patients pris en charge pour un gliome de grade II ou III. Aucun patient ne présentait d’antécédents oncologiques notables personnels ou familiaux. Tous ont été traités, entre 1 et 3 ans, par des chimiothérapies alkylantes et tous ont développé secondairement, entre 3 et 31 mois après la fin du traitement, un syndrome myélodysplasique. Trois d’entre eux ont également développé, dans un second temps, une leucémie aiguë myéloïde. Au terme de l’étude, 5 patients étaient décédés. Pour 3 d’entre eux, le décès était lié, directement ou indirectement, à la complication hématologique du traitement alkylant. A.I. Cette petite série de cas attire notre attention sur le risque de toxicité retardée des agents alkylants, et plus particulièrement du témozolomide, malgré sa bonne tolérance immédiate. Cette myélotoxicité différée est à prendre en compte chez les patients atteints d’un gliome de bas grade dont la survie globale est prolongée. Ce type de complication semble relativement rare (± 0,4 %, très approxi­ mativement) selon cette étude rétrospective. Des études complémentaires sont nécessaires pour véritablement apprécier l’incidence des hémo­ pathies chimio-induites, et plus particulièrement de celles liées au témozolomide, en neuro-onco­ logie et les facteurs de risque de développer ces complications. Référence bibliographique Chamberlain MC, Raizer J. Extended exposure to alkylator chemotherapy: delayed appearance of myelodysplasia. J Neurooncol 2008 (Epub ahead of print). Apprentissage moteur et sommeil paradoxal Le sommeil paradoxal constitue environ 20 % du temps de sommeil chez l’adulte et il est classiquement considéré comme jouant un rôle dans la consolidation des apprentissages procéduraux. À l’inverse, certaines études montrent que le sommeil lent interviendrait dans la stabilisation de la mémoire déclarative. Les résultats de B. Rasch et al. publiés dans Nature Neuroscience vont cependant à l’encontre de cette thèse. S’appuyant sur le fait que le sommeil paradoxal se caractérise par une diminution des niveaux de sérotonine et de noradrénaline, les auteurs se sont proposé d’évaluer l’effet d’une suppression pharmacologique de cette phase de sommeil sur un apprentissage moteur. Des sujets ont donc été soumis à un apprentissage moteur puis, avant une nuit de sommeil, ont reçu soit un placebo, soit des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (SSRI) ou de la noradrénaline (SNRI). Comme cela avait déjà été observé, ces substances réduisent significativement la durée de sommeil paradoxal. Cependant, ces sujets ne semblent nullement perturbés dans la restitution de l’apprentissage moteur. Au contraire, ils sont plus précis et tendent à être plus rapides que les sujets contrôles. Les auteurs remarquent que cette amélioration des performances est positivement corrélée à la quantité de spindles (12 à 16 Hz) qui se produisent durant les périodes de sommeil lent. S. Valerio, Dartmouth College, États-Unis Commentaire Cette étude résulte de la constatation que les patients dépressifs traités pendant de longues périodes par SSRI ou SNRI, qui les privent de sommeil paradoxal, ne manifestent aucun déficit d’apprentissage moteur. Elle invite donc à recon­ sidérer les couples “sommeil lent/consolidation déclaratives” et “sommeil paradoxal/consolidation motrice” pour une théorie plus complexe des rela­ tions entre sommeil et mémoire. Référence bibliographique Rasch B, Pommer J, Diekelmann S, Born J. Pharmacological REM sleep suppression paradoxically improves rather than impairs skill memory. Nat Neuroscience 2009;12(4):396-7. Parkinson : effets bénéfiques des stimulations de la moelle épinière Il existe actuellement deux types de traitement pour les patients souffrant de la maladie de Parkinson. Le premier est la pharmacothérapie (L-dopa), qui consiste à tenter de rétablir un niveau de dopamine normal. Cette stratégie présente cependant des effets délétères à long terme. Le second traitement a récemment consisté à stimuler le noyau sous-thalamique. La Lettre du Neurologue • Vol. XIII - n° 5 - mai 2009 | 155 REVUE DE PRESSE dirigé par le Pr T. Moreau Il s’est avéré avoir un effet spectaculaire sur les symptômes moteurs et a également permis de réduire le dosage de L-dopa. Toutefois, ce dernier traitement est hautement invasif et requiert une grande précision afin d’atteindre les sites dont la stimulation sera efficace. Par ailleurs, la difficulté de cette intervention en fait un traitement très coûteux. Dans un article récent, R. Fuentes et al. ont testé une stratégie alternative : la stimulation électrique des faisceaux dorsaux de la moelle épinière. Leur expérience réalisée sur deux modèles murins de la maladie de Parkinson (souris DAT-KO et rats ayant subi une lésion des noyaux dopaminergiques) montre que les stimulations électriques améliorent très significativement les symptômes moteurs induits par l’altération du système dopaminergique (les déplacements des souris traitées sont multipliés par 26). Les auteurs indiquent par ailleurs que ces stimulations restaurent l’activité neuronale du cortex moteur et du striatum, de même qu’elles augmentent l’efficacité de la L-dopa sur la motricité (3 mg produisent une amélioration de la motricité, au lieu de 15 mg chez les animaux non stimulés). S.V. Commentaire Ces résultats encourageants nécessitent bien évidemment d’être confirmés chez le primate. L’explication proposée par les auteurs quant à l’efficacité de ce traitement rend cependant opti­ miste : ils suggèrent en effet que ces stimulations de la moelle épinière améliorent la motricité des animaux en produisant une désynchronisation des circuits moteurs ; autrement dit, par un méca­ nisme similaire à celui de la stimulation cérébrale profonde. Référence bibliographique Fuentes R, Petersson P, Siesser WB, Caron MG et al. Spinal cord stimulation restores locomotion in animal models of Parkinson’s disease. Science 2009;323:1578-82. Neuropsychologie de l’expertise On observe souvent, chez des individus qui développent des aptitudes spécifiques (musiciens, mathématiciens, etc.), une augmentation du volume de la matière grise dans certaines régions cérébrales. L’utilisation d’une carte spatiale mentale riche et complexe chez les chauffeurs de taxi londoniens s’accompagne d’une augmentation significative du volume de leur hippocampe postérieur. Cette augmentation du volume confère-t-elle un avantage cognitif étendu, ou bien cette expertise a-t-elle au contraire un coût ? Se développe-t-elle aux dépens d’autres activités cognitives ? K. Woollett et E.A. Maguire ont étudié le profil cognitif de ces chauffeurs pour évaluer les effets de l’expertise sur d’autres capacités mnésiques. En combinant des analyses en neuro-imagerie et une très large batterie de tests neuropsychologiques, ils ont révélé que les chauffeurs de taxi sont moins performants que des sujets contrôles pour la formation et la rétention d’associations visuelles et verbales, et que leur hippocampe antérieur a un volume significativement inférieur. Cette diminution du volume est corrélée à l’ancienneté des chauffeurs, mais pas à leur déficit de performances dans la réalisation de tâches de mémoire associative, pourtant dépendantes de l’hippocampe. E. Lesburguères, CNIC (université Bordeaux 1, CNRS, UMR 5228) Encéphalite associée aux anticorps antirécepteurs NMDA Après avoir décrit en 2007 un nouveau syndrome neuropsychiatrique – l’encéphalite associée aux anticorps antirécepteurs NMDA (1) – J. Dalmau et al. en précisent les caractéristiques avec une série de 100 cas (2). Dans cette étude, les patients étaient en majorité des femmes (91 %), jeunes (âge moyen : 23 ans). Une phase prodomique était souvent constatée avec hyperthermie et céphalées dans les deux semaines précédant l’hospitalisation. Le tableau assez stéréotypé comportait des symptômes initiaux toujours psychiatriques (anxiété, agitation, délire, hallucinations) et parfois des troubles mnésiques. Il s’enrichissait ensuite de convulsions, de troubles de la conscience, d’une dysautonomie ou d’une hypoventilation nécessitant une prise en charge en réanimation. Des dyskinésies orofaciales et des mouvements oculaires anarchiques étaient fréquents et caractéristiques. 156 | La Lettre du Neurologue • Vol. XIII - n° 5 - mai 2009 Commentaire Quel est le lien entre le volume de l’hippocampe et les capacités facilitées ou réduites de ces chauf­ feurs de taxi ? Les auteurs suggèrent que l’intense expérience spatiale a eu pour effet de produire des variations de volume de l’hippocampe, pous­ sant ainsi le système vers ses limites, et altérant les capacités de traitement de nouvelles informa­ tions de l’hippocampe. Selon cette interprétation, l’expertise agirait comme le vieillissement normal, et favoriserait des connexions et des aptitudes anciennes au détriment de nouvelles. Référence bibliographique Woollett K, Maguire EA. Navigational expertise may compromise anterograde associative memory. Neuropsychologia 2009;47(4):1088-95. Commentaire De manière analogique au syndrome de LambertEaton (LE), l’encéphalite associée aux anticorps antirécepteurs NMDA (NMDA-R-Ab) peut survenir avec ou sans tumeur et donc être ou non para­ néoplasique. Mais, si la présence d’un cancer pulmonaire dans le LE est de mauvais pronostic, celle d’un tératome ovarien dans l’encéphalite à NMDA-R-Ab est de bon pronostic, car il s’agit d’une tumeur curable. L’encéphalite à NMDA-R-Ab fait partie du groupe des encéphalites limbiques à anticorps dirigés contre un antigène membranaire (comme les anti­ corps anticanaux potassiques voltage-dépendants et les antineuropiles) dont la réponse au traitement REVUE DE PRESSE Sur le plan paraclinique, l’IRM n’était anormale que dans la moitié des cas, alors que le liquide céphalo-rachidien (LCR) l’était presque constamment (pléiocytose lymphocytaire et hyperprotéinorachie). Sur le plan étiologique, on retrouvait une tumeur dans 59 % des cas, le plus souvent un tératome ovarien. Les patients ayant reçu un traitement précoce de la tumeur (associé à une immunothérapie) ont eu un devenir plus favorable. L’évolution a été défavorable dans 25 % des cas avec un déficit séquellaire sévère ou un décès. C. Dalliere-Carra, CHU Caremeau, Nîmes immunomodulateur est favorable. Il s’agit d’une nouvelle catégorie de trouble dysimmun, souvent paranéoplasique, probablement sous-diagnosti­ quée et traitable. Références bibliographiques 1. Dalmau J, Tuzun E, Wu HY et al. Paraneoplastic anti-Nmethyl-D-aspartate receptor encephalitis associated with ovarian teratoma. Ann Neurol 2007;61:25–36. 2. Dalmau J, Gleichman AJ, Hughes EG et al. Anti-NMDAreceptor encephalitis: case series and analysis of the effects of antibodies. Lancet Neurol 2008;7:1091-8. Sclérose en plaques et virus d’Epstein-Barr Cette étude australienne avait pour objectif d’étudier les lymphocytes T (LT) spécifiques et les anticorps anti-Epstein-Barr virus (EBV) dans les SEP, en réponse aux lymphocytes B (LB) infectés par l’EBV. Les IgG anti-EBV nuclear antigen 1 (EBNA1) et antiviral capsid antigen (VCA) ont été mesurés grâce à la technique ELISA, et les LT par mesure de la quantité des cellules mononucléées du sang périphérique produisant de l’interféron γ (IFNγ) en réponse à une lignée cellulaire lymphoblastique (LCL) de LB infectés par l’EBV. Ces dosages ont été réalisés chez 34 sujets sains et 34 sujets porteurs de SEP non traités par immunomodulateurs depuis au moins 3 mois, tous séropositifs pour l’EBV. Les sujets atteints de SEP avaient une augmentation des IgG anti-EBNA1 mais une diminution de la réponse des cellules T à la présence de cellules B infectées par l’EBV, et par conséquent une capacité diminuée à détruire les cellules B infectées LT spécifiques de la LCL par rapport aux sujets sains. L’utilisation de populations de LT CD4+ et CD8+ purifiées permettait de montrer que la réponse LCL-spécifique est majoritairement de type CD8+ chez les sujets EBV-positifs. La diminution de la réponse des LT CD8+ au LCL dans la SEP n’est pas secondaire à la diminution d’expression de l’HLA classe I par les LCL, et les LCL des patients SEP peuvent être détruits normalement par des clones de LT CD8+ cytotoxiques contre l’EBV issus d’individus sains dont les systèmes HLA sont différents. La diminution de l’immunité cellulaire CD8+ contre l’EBV n’est pas liée à un déficit primaire de fonction des LT CD8+, puisque les LT CD8+ cytotoxiques dirigés contre l’EBV peuvent être isolés des cellules mononucléées périphériques de patients atteints de SEP. A. Fromont, hôpital général, CHU de Dijon Commentaire Ce déficit quantitatif en LT CD8+ contre l’EBV pour­ rait prédisposer au développement de la SEP en permettant l’accumulation de cellules B autoréac­ tives infectées par l’EBV dans le système nerveux central. Dans ce cas, la stimulation des LT CD8+ dirigés contre l’EBV par vaccination ou transfert de LT CD8+ cytotoxiques dirigés contre l’EBV pourrait prévenir la survenue de la SEP. Référence bibliographique Pender MP, Csurhes PA, Lenarczyk A, Pfluger CMM, Burrws SR. Decreased T cell reactivity to Epstein Barr virus infected lymphoblastoid cell lines in multiple sclerosis. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2009;80:498-505. 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