A l’école du jardinage Dossier documentaire `Horticulture´ Service des Espaces Verts et Environnement Animation éducative et associative www.nantes.fr 02 40 41 98 15 1 Le Grand Blottereau Historique C ’était un fief seigneurial depuis 1360. A u milieu du XVIIIème siècle, Gabriel MICHEL, directeur de la Compagnie des Indes fait construire le château actuel. Cette construction fut longtemps attribuée, à tort, à Jean-Baptiste CEINERAY. Fin XIXème siècle, la propriété appartient à Thomas DOBREE, dernier représentant d’une riche famille d’armateurs ayant commencé sa fortune dans le commerce triangulaire. Thomas DOBREE confie, à sa mort en 1895, sa fortune à son ami Hippolyte DURANDGASSELIN en le nommant légataire universel pour distribuer ses biens. En 1902, la chaire d’Agronomie Coloniale de l’Ecole Supérieure de Commerce s’installe sur le site. Des serres, un jardin et une vacherie sont construits. Cette dernière produit du lait destiné aux œuvres sociales de la Ville. DURAND-GASSELIN fait don de la propriété à la ville de Nantes en 1905. Lors de la première guerre mondiale, 10 hectares sont mis à la disposition des autorités militaires qui y installent des cantonnements et un hôpital du corps expéditionnaire américain. Le « fleuriste municipal » (Floriculture + Equipe chargée des décors des lieux publics) , basé sur l’actuel jardin des plantes, A la libération, le château est affecté aux enfants des massacrés et des fusillés, les est transféré sur le Grand Blottereau baraquements hébergent des sinistrés. en place du potager fruitier de 2 ha du domaine. En 1952, la pépinière municipale (production d’arbres et d’arbustes destinés Entre les deux guerres, la Ville loge sur le à agrémenter les espaces publics de Nantes) domaine des familles à très faible revenu est transférée du parc de Procé sur le Grand dans des baraquements construits par les Blottereau, elle occupe une superficie de Américains. 9 ha. Durant la seconde guerre mondiale, En 1962, des rapatriés d’Algérie sont le Grand Blottereau accueille deux hébergés au Grand Blottereau. compagnies de l’armée britannique puis les Allemands qui laissent à proximité du château un blockhaus qui sera détruit dans En 1970, la Chaire d’agronomie disparaît définitivement, les serres coloniales les années 1970. Les vieux baraquements sont détruits et sont remplacés par deviennent municipales et tropicales. Par la suite, les baraquements seront des nouveaux sur l’emplacement des détruits et l’actuel parc dessiné et planté. installations sportives actuelles. 3 Le château C’est une «folie », construction datant du XVIII ème siècle. Le bâtiment est exactement semblable, de l’extérieur du moins, à l’original. Elle comprenait, au moment de sa construction, au rez-de-chaussée le salon de compagnie, la salle à manger et deux chambres. L’étage comprend trois chambres et un grand salon. Les domestiques étaient logés à part dans le pavillon de l’aile ouest et construit symétriquement à une Chapelle. Ces deux derniers ouvrages étaient reliés à la maison principale par une galerie couverte et en arcade. Le Lycée horticole Le lycée horticole du Grand Blottereau est un établissement public qui enseigne les métiers de l’horticulture et du paysage depuis 1933. Les 200 élèves qui constituent l’effectif se répartissent dans les classes 3ème préparatoires, dans le cycle CAP (2 ans), celui de BAC pro (2 ans) et de BTS. Les domaines de formation sont : les travaux paysagers, les productions florales et légumières, les productions de pépinières. Les cours sont dispensés sur le site du Grand Blottereau, dans les communs du château. Les applications pratiques se déroulent sur les lieux de production de la Ville de Nantes (au Grand Blottereau) et dans les parcs de Nantes (parc de la Beaujoire, Jardin des plantes, parc du Grand Blottereau, stade de la Beaujoire et cimetière parc). Les serres d’agronomie tropicale Créées en 1902 pour l’Ecole Supérieure de Commerce, elles contiennent actuellement une collection de 600 espèces exotiques utilitaires de zones climatiques chaudes. Les arbres de grandes tailles dans leur pays d’origine sont cultivés comme des «bonsaïs » ce qui permet de conserver, par exemple, un Baobab de 50 ans dans un pot. Leurs surfaces sont de 430 m2. Les visites sont possibles en famille ou en groupe et gratuites pour les effectifs inférieur à 10 personnes. Ces visites sont organisées les mercredi, samedi et dimanche. La glacière Datant de la fin du 18ème siècle, elle a été restaurée par des stagiaires de la Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment. Elle est située dans l’enceinte des serres tropicales. Le principe de fonctionnement de cet édifice correspond à remplir de glace en hiver le puits maçonné et d’y conserver les aliments. Le dôme est recouvert d’une importante couche de terre. Un sas limite la pénétration de l’air chaud. De nombreuses glacières étaient des grottes aménagées, à cette époque. Le parc Il a été remodelé dans les années 1970. Il comprend une partie orientée sur les applications sportives (terrains de football, courts de tennis, boulodrome, gymnase) et différents espaces sur le thème des 5 continents, en cohérence avec l’histoire du parc. On y trouve une rocaille méditerranéenne (Cistes, romarins, arbousiers, palmiers, oliviers, chênes lièges…). Dans le même esprit d’exotisme, on trouve un jardin africain (bananeraie), un jardin coréen avec un bassin bordé d’une «rizière » et une pagode. Une zone humide représente le Bayou américain. Certaines zones sont en « gestion différenciée » pour favoriser la biodiversité. Des plantations plus européennes constituent le couvert végétal et l’habillement de l’ensemble du parc. 4 Le jardin à la Française C’est un jardin aux lignes géométriques qui sert à présenter la construction et de façon pratique qui permet l’accueil des invités. C’est le seul à Nantes à être constitué d’arabesques de pelouses et de sols sablés. Il est entouré de petites haies de buis et de troënes et ponctué d’ifs taillés très régulièrement en cônes ou demi-sphères. Son axe premier de symétrie est dans l’axe de la porte principale du bâtiment, un deuxième axe de symétrie est perpendiculaire au premier au niveau des deux trouées dans les murs latéraux de la cour du château. Ces murs sont habillés par des haies basses. Les massifs sont entretenus et renouvelés très régulièrement pour permettre un fleurissement maximal tout au long de l’année. Le jardin au naturel Ce jardin créé en 2008, à l’occasion de la Folie des Plantes a ensuite été « déménagé » sur son site actuel. Ce jardin d’une superficie d’ environ 500 m2 est entretenu par des élèves du lycée du Grand Blottereau en collaboration avec le Service Espaces Verts de Nantes. Il est fermé au public sauf pour la Folie des Plantes. Des classes de CP et CE1 de la ville de Nantes peuvent le visiter avec un formateur du lycée. Les grands principes d’un tel jardin sont : - N’utiliser aucun produit chimique (opter pour certaines associations de plantes, les purins et faire venir les prédateurs des ennemis des cultures...) - Economiser l’eau (espèces peu gourmandes en eau, paillage...) - Favoriser la biodiversité de la Faune et de la Flore (abris pour animaux, gestion différenciée ...) - Avoir un sol riche naturellement (compost, engrais verts...) La pépinière municipale D’une superficie de 9 ha, on y élève une partie des arbres et arbustes plantés dans les espaces verts de Nantes. Les végétaux sont multipliés sur place. Le bilan de production établit que près de 1 000 arbres sont arrachés de la pépinière annuellement, 50 000 arbustes et grimpantes, 90 conifères sont sortis des stocks. Les expéditions se complètent par d’autres gammes de végétaux comprenant : rosiers, plantes méditerranéennes et 10 000 vivaces. Les arbres sont cultivés en plein terre, de nombreux arbustes sont élevés en conteneur (pot plastique). La production florale Sa surface totale est de 30 000 m2 dont 7 000 m2 de surface couverte. Chaque année, l’équipe de floriculture a cultivé * 250 000 annuelles * 300 000 bisannuelles * 60 000 bulbes * 500 000 chrysanthèmes * 400 000 plantes * 4 500 potées fleuries Cela représente la totalité des plantes qui ornementent les massifs de Nantes. L’équipe des décors est basée sur le lieu de production. Elle réalise des bouquets, des compositions pour le fleurissement du cabinet du maire (table du maire, inaugurations, vœux, réceptions à l’extérieur…), les salles de mariage, les manifestations sportives…Cela représente 700 livraisons/an. Elle gère aussi les 240 SIFU d’été (jardinières et vasques qui fleurissent les rues et les murs de certains édifices) et 180 SIFU + jardinières d’hiver. 5 Le Grand Blottereau le plan 1 8 2 7 6 4 3 5 1 2 3 4 5 6 7 8 La production florale Serres tropicales Le château Le lycée La pépinière Le jardin à la française Le jardin au naturel Le parc paysager 6 L’horticulture Définition : L’horticulture est l’art de cultiver les jardins, de pratiquer la culture de légumes, des fleurs, des arbres ou arbustes fruitiers et d’ornement. Le terme est composé de mots latins, «hortus» jardin, et «cultus» culture. La production : L’horticulture est principalement divisée en deux catégories : l’horticulture vivrière ou comestible et l’horticulture ornementale. La première comprend les cultures légumières ou maraîchères réalisées en plein champ ou sous abris ainsi que l’arboriculture fruitière (production de fruits), la pépinière d’arbres fruitiers et aussi la production des graines destinées aux diverses cultures. La seconde englobe la floriculture, la pépinière ornementale (arboriculture d’ornement et production d’arbustes), la culture des bulbes et graines. Les métiers du paysage : Si le métier de jardinier est ancien la plupart des professions du paysage sont relativement récentes car liées au mode de vie actuel. Ces métiers peuvent être classés en deux catégories : aménagement et entretien du « grand paysage » et aménagement et entretien de parcs et jardins. La première s’occupe d’aménagement du territoire en effectuant études d’impact, projets, réalisation et entretien pour des aménagements autoroutiers, des réhabilitations de carrières ou friches industrielles, des projets d’urbanisme, des sites naturels ou agricoles… La seconde s’intéresse à des espaces plus réduits tels que les espaces verts publics, les aménagements paysagers de sièges sociaux, les jardins de particuliers dont elle assure la conception, la réalisation et l’entretien. La recherche : Après-guerre la recherche dans les domaines de l’agriculture et de l’horticulture s’est considérablement développée avec l’objectif de 1 nourrir à moindre coût la population. Les rendements ont ainsi été fortement augmentés grâce aux nouvelles méthodes culturales, à l’obtention de variétés toujours plus productives et résistantes aux parasites ou aux pesticides, à la fabrication et à l’utilisation des engrais et produits phytosanitaires… La recherche a également permis l’amélioration de certains aspects qualitatifs des produits tels que la durée de conservation, le conditionnement, la normalisation au niveau du goût ou de la forme… De nombreux domaines scientifiques ont contribués et contribuent encore à ces changements. Les généticiens travaillent à l’obtention de nouvelles variétés par hybridation et modification génétique. Physiologistes et biochimistes, grâce à leurs découvertes sur le fonctionnement des végétaux, contribuent à en mieux cerner les besoins aux différents stades de leur culture ainsi que les processus mis en œuvre au différents moment de la vie végétale (croissance, dormance…). La formation : L’enseignement secondaire est assuré par des lycées et écoles d’horticulture. Ils assurent la préparation des différents diplômes, du CAP au BAC dans les différentes spécialités horticoles et agricoles. L’enseignement supérieur propose, quant à lui, des formations de technicien supérieur (BTS) et d’ingénieur. Les métiers du paysage, de l’ouvrier à l’architecte en passant par le technicien, sont également enseignés dans les écoles et lycées d’horticulture, les diplômes préparés sont les CAP et BAC professionnels, pour le secondaire, et les BTS et architecte DPLG, pour le supérieur. Des classes de 4ème et 3ème à projet professionnel permettent aux plus jeunes de découvrir les différents métiers de l’agriculture ainsi que les professions qui gravitent autour, dans le but de leur faciliter le choix de la formation professionnelle à laquelle ils se destineront. 7 Les abris 2 LES TUNNELS ET BI-TUNNELS LES SERRES MULTI-CHAPELLES Ces abris doivent leur nom à leur forme. Ils sont composés d’une structure en tubes d’aluminium recouverte d’une bâche plastique. Les tunnels sont très utilisés en pépinière pour la multiplication des végétaux. Ils sont également très utiles pour placer à l’abris du gel les jeunes plants ainsi que les plantes méditerranéennes. Les tunnels servent également en floriculture et maraîchage pour des productions hors saison ou pour hâter le développement de certaines plantes. Plus coûteuses que les tunnels, celles-ci sont réalisées en verre et leur pérennité est bien plus grande. Les serres peuvent être classées en deux catégories: serres froides et serres chauffées, selon que l’on y cultive des plantes de régions tempérées ou tropicales. Le climat (température et hygrométrie) ainsi que l’éclairement y sont gérés par des ordinateurs qui déclenchent les différents systèmes de régulation tels que les ombrières, les asperseurs, les toits ouvrants… 8 LES OMBRIERES Elles sont formées de tubes d’aluminium sur lesquels sont tendues des filets en plastique sombre au maillage dense. Les ombrières permettent de protéger du soleil des végétaux de sous-bois tels que les rhododendrons, camélias, fougères, etc. LES CHÂSSIS Les châssis sont des panneaux de verre utilisés pour couvrir des coffres en béton dans lesquels sont placés des semis, boutures, etc. Assez peu utilisés aujourd’hui, les coffres ont permis pendant longtemps d’effectuer les semis hâtifs et cultures hors-saison. Ils étaient en effet conçus pour fournir la chaleur nécessaire aux cultures par le biais de tuyaux d’eau chaude placés dans leur fond ou, plus simplement, par une litière de fumier dont la décomposition dégageait de la chaleur. 9 La plante 3 ligneuse et herbacée La plante Plante ligneuse (elle contient du bois = lignine) Plante herbacée (elle ne contient pas de bois) Houppier Fleur Bouton floral Couronne Fût Feuilles Tronc Empattement Tige Collet Système racinaire Racines traçantes Racine principale Racines secondaires Chevelu Pivot 10 11 12 La plante morphologie - fonctions - reproduction 4 bourgeon apical ou terminal fleur feuille bourgeon axilaire ou lateral tige latérale ou secondaire entre nœud nœud racine principale ou pivot racine secondaire niveau de sol radicelle coiffe Les fonctions de la plante L'absorption Il y a 2 sortes d'absorptions par les racines et par les feuilles. Les poils absorbants des racines absorbent l'eau et les sels minéraux (sève brute). Cette solution minérale pénètre dans la plante par osmose. Les stomates, orifices présents à la surface des feuilles, absorbent les gaz et la vapeur d'eau. La photosynthèse La photosynthèse désigne la transformation par les plantes vertes d'éléments non-vivants (eau, sels minéraux, gaz carbonique (CO2) et énergie) en substances plus complexes (glucose (C6 H12 O6) servant à leur nutrition et à leur croissance, et oxygène servant à la respiration de tous les êtres vivants). La photosynthèse s'appelle aussi « assimilation chlorophyllienne ». La formule de la photosynthèse est la suivante : CO2 + Eau + Sels minéraux + Lumière = Glucose + O2 La sève brute absorbée par les racines est acheminée vers les feuilles par des faisceaux conducteurs (xylème) de la tige. Celle-ci est ensuite combinée au dioxyde de carbone puisé dans l’air et stocké dans la chlorophylle, 13 pigment vert, fonctionnant grâce à l’énergie solaire, le résultat de cette transformation étant la production de glucose et de dioxygène. Ce glucose ou sucre constitue la nourriture de base de la plante, il est ensuite transformé en amidon, graisse ou protéine. Tous ces produits, mélangés à l'eau, deviennent de la sève élaborée. Cette dernière nourrit toute la plante en descendant des faisceaux conducteurs appelés phloème ou liber. La respiration Toutes les parties d'un végétal respirent : la racine, la tige, les feuilles, les fleurs et les fruits. Les échanges d'air se font à partir de petites ouvertures régulièrement dispersées appelées stomates (orifices de petite taille présents dans l'épiderme des organes aériens des végétaux, le plus souvent sur la face inférieure des feuilles). Le sucre fabriqué lors de la photosynthèse est stocké par les cellules de la plante et lors de la respiration, ce sucre sera brûlé par l'oxygène, c'est une réaction chimique. La combustion du glucose, produira de l'énergie, de la vapeur d'eau et du dioxyde de carbone. Cette énergie servira à la reproduction de la plante, à sa croissance et l'aidera à accomplir ses autres activités. La formule de la respiration est la suivante : Dioxygène (O2) + Glucose = Énergie + Dioxyde de carbone (CO2) + Vapeur d’eau transpiration H2 O respiration O2 CO2 photosynthèse O2 CO2 niveau de sol O2 absorption CO2 respiration EAU La transpiration La transpiration signifie que la plante perd de l'eau sous forme de vapeur par ses stomates. Ce phénomène se produit le jour et la nuit. Elle varie suivant la surface des feuilles, la température, l'intensité lumineuse et l'hygrométrie. On appelle évapotranspiration, l'émission totale d'eau dans l'atmosphère due, à la fois, à l'évaporation du sol et à la transpiration des plantes. SELS MINERAUX 14 LA REPRODUCTION (ou multiplication) DES PLANTES LA REPRODUCTION SEXUÉE : Ce type de reproduction est naturel et fait intervenir les organes sexués des plantes, les fleurs. La fleur, une fois fécondée, engendre le fruit qui contient la ou les graine(s) (noyau, pépins...), selon l’espèce concernée. La reproduction sexuée permet le brassage génétique, par conséquent un métissage et une grande variabilité des descendants. En horticulture ont utilise la multiplication sexuée pour la création de nouvelles variétés et pour la production de semences. Morphologie de la fleur : La fleur peut être soit hermaphrodite (mâle et femelle à la fois), soit seulement mâle ou femelle selon l’espèce botanique (Voir ci-contre). fleur hermaphrodite pistil (organe sexuel femelle) Ovules contenus dans l’ovaire Etamines (organes sexuels mâles) Pétales formant la corolle Sépales formant le calice Pédoncule floral fleur mâle Etamines contenant les grains de pollen Pétales Sépales Pédoncule floral fleur femelle Pistils Paroi de l’ovaire Ovules Sépales Pédoncule floral 15 Définitions : - Pollinisation : C’est le transfert des grains de pollen depuis les étamines (organes mâles) vers le pistil (organe femelle). La pollinisation peut se faire : * sur une même fleur si elle est hermaphrodite * d’une fleur à une autre sur la même plante (fleurs hermaphrodites ou non) * d’une fleur à une autre sur 2 plantes séparées (fleurs hermaphrodites ou non) La pollinisation peut se faire grâce au vent ou aux insectes pollinisateurs ( abeilles, guêpes, mouches, papillons...) En passant d’une plante à une autre, les insectes pollinisateurs favorisent la fécondation croisée entre plantes de même espèce ou variété mais ayant un patrimoine génétique différent. Cet enrichissement génétique entraîne une amélioration qualitative et quantitative de la production de fruits. L’intensité de la pollinisation a aussi une grande importance. La taille d’un fruit est proportionnelle au nombre de pépins, puisque pour chaque pépin, correspondra un certain volume de fruit (augmentation du calibre). De plus, si les pépins sont peu nombreux, ils risquent d’être répartis de manière non homogène et, en conséquence, le fruit aura une forme irrégulière. -Plantes monoïques : les fleurs mâles et les fleurs femelles sont présentes sur une même plante (par exemple melon, courge, noisetier...) - Plantes dioïques, les fleurs mâles et femelles sont portées par des plantes différentes (par exemple kiwi, peuplier, Ginkgo biloba...). Remarque : les fougères, végétaux primitifs, ne produisent pas de fleurs. Elles fonctionnent donc différemment. Elles produisent des spores à la surface inférieure des feuilles. Chaque spore, en tombant dans un milieu favorable ( humidité et chaleur) germe et donne une nouvelle fougère. DE LA FLEUR AU FRUIT 1 – Pollinisation : Rencontre du ou des grains de pollen avec le pistil 2 – Descente des grains de pollen dans le pistil Pulpe du fruit graine dans le noyau fleur fânée 3 – Fécondation 4 – Formation du fruit (cerise) 16 LA REPRODUCTION ASSEXUÉE ( ou reproduction végétative) : Cette méthode de multiplication ne fait pas intervenir les organes sexués des plantes. Elle consiste à obtenir des plantes filles identiques à la plante mère, appelées clones. Techniquement, il suffit de prélever un fragment végétal (tige, feuille ou racine) sur une plante-mère. Ce fragment est ensuite mis en culture à l’étouffée (chaleur et humidité) pour favoriser l’apparition des organes manquants ( racines, tiges, feuilles...). La plante ainsi obtenue est donc une copie conforme à la plante de départ : même couleur et forme de feuilles, même couleur de floraison, même capacités racinaires, même résistance au froid, à la sécheresse ou aux maladies... La multiplication végétative est très utilisée en horticulture. Il existe différentes techniques plus ou moins utilisées selon l’espèce à multiplier : Le stolonnage (cas du fraisier et du chlorophytum). La plante-mère émet des grandes tiges horizontales dont le bourgeon terminal s’enracine et développe un nouvel individu. Cet individu peut ensuite être séparé de la plante-mère pour être mis en culture. La division de touffe ou de souche ( cas du bambou, des graminées...). Il s’agit de séparer une plante-mère en 2 ou plusieurs éclats qui seront chacun remis en culture. Le taux de reprise avoisine les 100% puisque les plantes-filles sont déjà dotées de tous les organes vitaux. Source : http://www2.ville.montreal.qc.ca Le marcottage ( cas du lierre, de la vigne vierge, du jasmin, elaeagnus, misère...) permet de multiplier une plante en plaçant une branche encore reliée au pied de la plante mère dans un substrat humide. Cette portion de tige émet des racines au contact de la terre. On peut ensuite sevrer la marcotte en séparant la plante-fille de la plante-mère. Source : http://www.1er-jardin.com/LEMARCOTTAGE Le bouturage ( cas de presque tous les végétaux ligneux ou herbacés). Cette technique est longuement détaillée et illustrée plus loin dans ce dossier. Remarque : Il existe d’autres techniques de multiplication plus compliquées ou plus rares comme le greffage, le drageonnage, la séparation des bulbilles... 17 Classement horticole des végétaux 5 Selon leur forme et leur cycle 1. Les plantes ligneuses Ce sont les plantes qui contiennent du bois ( ou lignine) : les arbres, les arbustes, les arbrisseaux et les sousarbrisseaux. Les plantes ligneuses sont classées en fonction de leur hauteur à l'âge adulte. • • • • Les arbres dont la hauteur dépasse 7 mètres. Ils possèdent le plus souvent un tronc unique surmonté d’une couronne de branches. (ex : Chêne, Bouleau...) Les arbustes mesurent de 4 à 7 mètres. Ils sont constitués de petits troncs qui sont formés dès la base de la plante au niveau du sol. (ex. : Noisetier...) Les arbrisseaux mesurent de 1 à 4 mètres. Ils sont constitués de branches également formées dès la base de la plante au niveau du sol. (ex: Forsythia, Camelia...) Les sous-arbrisseaux mesurent maximum 1 mètre. Ils sont constitués de fines branches formées dès la base de la plante au niveau du sol. (ex : Lavande, Thym...) 2. Les plantes herbacées Ce sont les herbes, c’est-à-dire toutes les plantes qui ne possèdent pas de bois.Elles sont classées selon leur cycle végétatif (voir ci-dessous) Les annuelles : Leur cycle (germination, croissance, reproduction et mort) se déroule sur quelques mois d’une même année civile. Elles germent au printemps quand les conditions climatiques leur sont favorables (chaleur et humidité), se développent et se reproduisent au cours de l’été et de l’automne et meurent à l’automne et au début de l’hiver. Seules les graines subsistent à l’état de dormance et assurent la pérennité de l’espèce. Les bisannuelles : Leur cycle se déroule sur deux années civiles. Elles germent en septembre, fleurissent et meurent l’année suivante. Ces plantes, spontanées dans nos régions tempérées, ont besoin de subir une période de froid pour fleurir. Ce phénomène est nommé vernalisation. Les vivaces : Les plantes vivaces peuvent vivre de nombreuses années. Elles fleurissent, fructifient et produisent des graines chaque année. Elles disparaissent plus ou moins de la surface de la terre en hiver, ou en été selon les plantes, pour se développer dès que les conditions leur sont favorables. Parmi celles qui disparaissent entièrement de la surface du sol nous pouvons citer les asters, hostas et hémérocalles ; les pissenlits, origans et alchemilles ne conservent, quant à eux, qu’une petite rosette de feuilles ; les hellébores et euphorbes sont persistantes et conservent tiges et feuilles toute l’année, la première fleurissant au milieu de l’hiver. Les plantes à bulbe sont également des plantes vivaces. Ainsi le narcisse réapparaît d’année en année, au printemps. Il en va de même pour le cyclamen, le dahlia, le glaïeul, etc. FLORAISON Les plantes molles : Il s’agit d’une catégorie horticole (alors que les précédentes ont une origine botanique) qui regroupe des plantes herbacées vivaces et des sousarbrisseaux d’origine tropicale. Ces végétaux doivent être hivernés à l’abri du froid dans des serres ou recouverts d’un élément qui les isolera du froid (voile horticole, bâche en plastique, plastique à bulles, paille…) Cette catégorie compte des représentants célèbres tels que le géranium des balcons, le fuschia et les impatiens. FRUCTIFICATION PHASE DE CROISSANCE MORT DE LA PLANTE / MATURATION DES GRAINES GERMINATION CYCLE VEGETATIF des plantes annuelles et bisannuelles ( ''Cycle de la graine à la graine '') 18 Jardinage 6 et développement Le jardinage est un loisir très prisé par un grand nombre de personnes car il permet à tout un chacun de renouer avec le plaisir simple de toucher la terre et d’en voir émerger de délicieux légumes ainsi que les plantes et fleurs ornementales qui embellissent notre quotidien. Cependant si l’activité apporte détente et bien-être à celui qui la pratique ses conséquences peuvent être néfastes en matière d’environnement (pollution causée par les engrais chimiques et par les pesticides, consommation d’eau… ). Pour assouvir sa passion dans une logique de développement durable certaines méthodes ont fait leurs preuves en matière d’économies d’énergie, d’eau, de limitation des pesticides et engrais de synthèse. Économiser l’eau Les plus beaux jardins ne sont pas nécessairement les plus arrosés aussi pour avoir de belles plantes suivez ces quelques conseils : • Choisissez des plantes peu exigeantes en eau et adaptées au sol et au climat de votre région. • Maintenez un niveau d’humus suffisant dans le sol en y apportant tous les ans de la matière organique (compost, terreau de feuilles, fumier, sang desséché, guano…) • Limitez l’évaporation par des binages réguliers ou un paillage composé de déchets végétaux (3 à 5 cm d’épaisseur pour les tontes de gazon et autres déchets herbacés, 10 cm pour les déchets ligneux, feuilles mortes et écorces). Les paillages à décomposition rapide peuvent être enfouis lors du bêchage apportant ainsi la matière organique. Ils luttent de plus contre l’érosion du sol tout en favorisant la vie des animaux et micro-organismes qui s’y développent. • Choisissez un système d’arrosage économique en eau : préférez les goutte-à-goutte aux asperseurs et au tuyaux d’arrosage. • Arroser aux heures fraîches pour réduire l’évaporation. • Placer une soucoupe sous les plantes en pot pour limiter les pertes lors de l’arrosage. Utiliser les engrais organiques Préférez les engrais organiques aux engrais de synthèse, en plus de nourrir vos plantes ils amélioreront les qualités de votre sol et notamment sa capacité de rétention d’eau. Les engrais organiques sont très nombreux : sang séché, corne broyée, fumier, compost mûr, engrais verts… Réduire l’utilisation des pesticides de synthèse • Choisissez des plantes résistantes aux maladies. • Utilisez des produits phytosanitaires portant la mention ‘Utilisable en agriculture biologique’. • Associez judicieusement vos plantes : certaines éloignent les insectes (le lin pour les doryphores et l’œillet d’inde pour les pucerons ou les nématodes de la tomate) alors que d’autres les attirent évitant ainsi qu’ils s’en prennent à d’autres cultures (la capucine attirera les pucerons qui dédaigneront les rosiers !) • Introduisez des auxiliaires tels que les larves de coccinelles qui sont les prédateurs naturels des pucerons. • Évitez les désherbants chimiques en ayant recours à des techniques telles que le désherbage thermique ou qui se pratique à l’aide de machines produisant une flamme ou encore de la vapeur d’eau. L’inconvénient de ces méthodes réside dans la consommation d’énergie et/ou d’eau. Les désherbages mécanique ou manuel reste bien évidemment la méthode la moins polluante. Le paillage limite également la germination des plantes adventices des cultures. 19 Le bouturage La plupart des végétaux ont la possibilité de générer des organes manquants sur un fragment vivant afin d’obtenir une plante complète. 7 LE MATERIEL 4 1 un greffoir 5 2 un sécateur A partir : • • • d’un morceau de tige, la plante peut émettre des racines (œillet, forsythia, peuplier d’un tronçon de racines il y aura émission de bourgeons qui évolueront en tiges feuillées (phlox, arum, rhus) 2 3 3 un tuteur 4 un godet 5 une barquette 7 6 du terreau 1 7 une bouture 6 d’un fragment de feuille, il pourra y avoir constitution de bourgeons et de racines OUTILS A UTILISER Tête Pour prélever les boutures et les confectionner, on peut utiliser un greffoir, une serpette, un sécateur. Pour planter une bouture de tige, il est souvent préférable de faire un avant trou à l’aide d’un morceau d’un petit tuteur. Le bourgeon L'entre-nœud PRELEVEMENT DE LA BOUTURE Il faut prélever des rameaux sains, significatifs de la plante. Les caractéristiques de la plante seront, sauf exception, identiques à celles de la bouture. Il faut prendre le rameau dans le bon sens (de la base vers l’extrémité) afin de réaliser les coupes où il faut et de planter la bouture dans le bon sens. La nourriture minérale circule de bas en haut Le nœud Base 20 CONFECTION DE LA BOUTURE En fonction de la période, la bouture sera de consistance différente. Herbacée au printemps, ½ ligneuse au début de l’automne et ligneuse en hiver • les boutures herbacées se font le plus souvent de tête. La base est coupée au niveau d’un nœud, on garde l’extrémité de la pousse. • les boutures semi-ligneuses sont des tronçons de tige ou de tête. On coupe la base sous un œil et si besoin, l’extrémité supérieure au-dessus d’un œil. • les boutures ligneuses sont des tronçons de tige ; coupe du bas sous un œil, coupe du haut au-dessus d’un œil • les boutures de feuilles se font avec des feuilles jeunes qui ont plus de facilité à émettre des bourgeons et des racines Bouture semiligneuse 12 à 15 cm Bouture ligneuse 15 à 20 cm Coupe sous un nœud Boutures de feuilles Les feuilles de la base sont ôtées Hormonage Les boutures sont ensuite défeuillées à leur base afin de pouvoir les enterrer. Si des boutons floraux se trouvent sur la tige, il faut les enlever. Les boutures sont ensuite piquées dans le substrat qui est composé de tourbe et de sable afin d’être léger, poreux tout en gardant suffisamment l’humidité. Il faut «borner » la base des boutures : cela consiste à tasser le substrat avec les doigts à la base de la bouture afin d’éliminer les poches d’air qui sécheraient la bouture. Il faut ensuite arroser pour terminer le « bornage » et constituer une réserve d’eau dans le substrat. « Hormonage » des boutures Les boutures sont plantées puis bornées 21 ENTRETIEN ET SUIVI DE CULTURE DES BOUTURES Pour favoriser l’enracinement des boutures, elles sont placées dans un milieu humide et chaud, c’est la ‘culture à l’étouffée’. Cela consiste à placer les boutures en atmosphère confinée. Si le récipient est de petite taille, un simple sac en matière plastique (blanc ou transparent) enveloppant le pot et la partie aérienne est suffisant. La chaleur va stimuler la formation des racines et l’humidité permet aux boutures de ne pas se dessécher. Après quelques semaines le godet de misère pourra être rempoté dans un conteneur plus grand avec un terreau apportant de nouveaux éléments nutritifs (sels minéraux...) car le terreau de bouturage est assez pauvre. Remarque : Les boutures ligneuses ne seront mises en culture qu’au printemps. Durant l’hiver, il est possible de les laisser à l’extérieur à exposition Nord ou Est afin que les premiers soleils ne fassent pas bourgeonner trop rapidement les rameaux.(pas de culture à l’étouffée dans ce cas)Dès que les boutures d’arbustes, d’arbres ou de conifères seront bien racinées, il faudra les placer progressivement à l’extérieur. Dans le cas de la misère (Tradescantia sp.), les boutures seront copieusement arrosées, puis mises à l’étouffée pendant 3 semaines, à une température d’environ 18-20°C. Pendant cette période, il sera nécessaire de retirer le plastique régulièrement pour oxygéner, aérer, arroser et retirer les éventuelles feuilles et/ou boutures ‘’pourries’’. Dans tous les cas, il convient de contrôler le bon état hydrique du substrat de façon à ce que les boutures ne fanent pas. Les boutures n’ont pas de racines, elles ne peuvent puiser qu’une quantité d’eau limitée. Un excès d’eau est aussi préjudiciable car il provoque des pourritures. Il faudra quel mois selon le racines se dév Le plastique sera retiré au moins 2 fois par semaine, pendant quelques heures. Il sera secoué pour faire tomber les gouttelettes de condensation, avant d’être remis en place. Après 3 semaines, le sac est retiré définitivement, les jeunes racines sont capables de puiser de l’eau pour alimenter les jeunes plantes. Il faut encore être vigilant sur la fréquence des arrosages pendant quelques semaines, le temps nécessaire au système racinaire pour se développer suffisamment. La misère est cultivée au chaud toute l’année, il faudra donc mettre une coupelle sous le pot et la vider après chaque arrosage, afin d’éviter l’asphyxie des racines. Il faudra également choisir un endroit lumineux, favorisant la photosynthèse... Par la suite, les jeunes plantes commenceront à produire de longues tiges assez fines. Il est important de tailler ces tiges pour fortifier les plants et leur permettre de se ramifier. Après minimum 3 tailles successives la misère sera plus touffue donc plus esthétique. Culture à l'étouffée à l'aide d'un sac en plastique Culture à l'étouffée à l'aide d'un sac en plastique Il faudra quelques l'espèce pour que Il faudra quelques semaines à plusieurs mois selon les essences pour que les racines se développent Il faudra quelques semaines à plusieurs mois selon l'espèce pour que les racines se développent. 22 Le repiquage 8 Définition Le repiquage consiste à mettre en pot un jeune plant issu de semis ou de bouturage. Pour gagner de la place et faciliter le suivi, la multiplication des végétaux se fait dans des contenants (terrines, plaques alvéolées) de dimensions réduites. Il est donc nécessaire de procéder à un repiquage dès que possible, pour mettre à la disposition du jeune plant la place et les éléments minéraux nécessaires à sa croissance. Quand repiquer? Dans le cas du semis, le repiquage est réalisé à partir du stade deux à trois feuilles vraies, s’il s’agit de boutures il peut être effectué dès que plusieurs racines de quelques centimètres se sont développées. Dans tous les cas il est important de ne pas trop tarder pour garantir à la culture un développement optimal. En effet, un plant dont le repiquage n’a pas été fait à temps risque de subir des carences et un étiolement qui risquent d’altérer sa vigueur. PRODUCTION DES JEUNES PLANTS Chaque alvéole contient du terreau dans lequel une graine est semée. Pour des quantités importantes ce travail est fait mécaniquement. Le jeune semis est placé sous un abris chauffé pour accélérer sa levée. Les graines nécessitent, en effet, chaleur et humidité pour germer. LE MATERIEL Une terrine de substrat (mélange de terreau et de tourbe), Des godets. Jeunes plants en motte LA PLANTE La partie aérienne: tiges + feuilles Le collet: jonction entre la racine et la tige La motte: racines + terreau 23 REALISATION DU REPIQUAGE La première étape consiste à émietter le substrat, la suppression des mottes favorise une bonne aération. Ensuite le godet est rempli de terreau, de façon à former un petit monticule. Un léger tassement est alors effectué en tapant le fond du godet sur la table de travail. Cette étape est assez délicate à exécuter car il faut trouver le juste milieu entre un terreau très compact qui asphyxie les racines et un terreau trop meuble qui ne maintient pas suffisamment la motte. Ensuite, un trou de plantation, aux dimensions de la motte, est réalisé au centre du godet à l'aide d'un doigt. Le jeune plant est ensuite mis en place puis borné. Cette dernière opération consiste à appuyer légèrement sur la motte pour assurer une bonne adhésion du substrat aux racines. Attention !Le collet de la plante ne doit pas être trop enterré car cela favoriserait le développement de parasites et compromettrait la croissance du végétal Le plant, maintenant repiqué, va pouvoir être copieusement arrosé et placé dans un milieu de culture adapté à ses besoins. 24 SUIVI DE LA CULTURE Arroser Un arrosage régulier est indispensable au bon développement des végétaux cultivés hors sol. L’eau constitue, en effet, un élément essentiel de la nutrition de la plante avec les sels minéraux (azote, phosphore, potasse… ), ainsi que le dioxyde de carbone de l’air (ingrédient du glucose fabriqué lors de la photosynthèse) et l’énergie lumineuse. Sitôt le repiquage effectué, les plantes devront donc être arrosées copieusement. Ce premier arrosage va jouer deux rôles : - mettre à la disposition de la plante l’eau nécessaire à sa croissance - faire adhérer le substrat aux racines. En effet, des poches d’air peuvent subsister après l’opération de repiquage et nuire au développement du système racinaire. L’arrosage va exercer un « plombage » du substrat. Ensuite, les plantations devront être arrosées selon leurs besoins, ceux-ci étant fonction du climat, du substrat et du type de plante. Le critère le plus fiable pour déterminer si l’on doit ou non arroser est le terreau : si celui-ci est sec il faut arroser, s’il présente une certaine humidité mieux vaut attendre car l’excès d’eau peut entraîner une asphyxie du système racinaire (les plantes respirent aussi par les racines !). Planter / Rempoter Le rempotage doit être effectué lorsque les racines occupent tout le volume du pot ou quand elles sortent par le trou de drainage. Le volume du nouveau contenant doit être légèrement supérieur à celui du précédent sinon l’eau retenue par le substrat sera trop importante au regard de ce que la plante peut absorber et le milieu deviendra vite asphyxiant pour le système racinaire. ( substrat de rempotage = terre végétale + sable de rivière + terreau ou compost ) 25 Service des Espaces Verts et Environnement 2rue de l’Hôtel de Ville 44094 Nantes cedex 1 02 40 41 9000 www.nantes.fr