A L`éCOLEDUJARDINAGE - jardins de Nantes

publicité
A l’école du jardinage
Dossier documentaire `Horticulture´
Service des Espaces Verts et Environnement
Animation éducative et associative
www.nantes.fr
02 40 41 98 15
1
Le Grand Blottereau
Historique
C
’était un fief seigneurial
depuis 1360.
A
u milieu du XVIIIème siècle, Gabriel
MICHEL, directeur de la Compagnie
des Indes fait construire le château
actuel.
Cette construction fut longtemps attribuée,
à tort, à Jean-Baptiste CEINERAY.
Fin XIXème siècle, la propriété appartient
à Thomas DOBREE, dernier représentant
d’une riche famille d’armateurs ayant
commencé sa fortune dans le commerce
triangulaire.
Thomas DOBREE confie, à sa mort en 1895,
sa fortune à son ami Hippolyte DURANDGASSELIN en le nommant légataire
universel pour distribuer ses biens.
En 1902, la chaire d’Agronomie Coloniale de
l’Ecole Supérieure de Commerce s’installe
sur le site. Des serres, un jardin et une
vacherie sont construits. Cette dernière
produit du lait destiné aux œuvres sociales
de la Ville.
DURAND-GASSELIN fait don de la propriété
à la ville de Nantes en 1905.
Lors de la première guerre mondiale,
10 hectares sont mis à la disposition des
autorités militaires qui y installent des
cantonnements et un hôpital du corps
expéditionnaire américain.
Le « fleuriste municipal » (Floriculture
+ Equipe chargée des décors des lieux
publics) , basé sur l’actuel jardin des plantes, A la libération, le château est affecté aux
enfants des massacrés et des fusillés, les
est transféré sur le Grand Blottereau
baraquements hébergent des sinistrés.
en place du potager fruitier de 2 ha du
domaine.
En 1952, la pépinière municipale
(production d’arbres et d’arbustes destinés
Entre les deux guerres, la Ville loge sur le
à agrémenter les espaces publics de Nantes)
domaine des familles à très faible revenu
est transférée du parc de Procé sur le Grand
dans des baraquements construits par les
Blottereau, elle occupe une superficie de
Américains.
9 ha.
Durant la seconde guerre mondiale,
En 1962, des rapatriés d’Algérie sont
le Grand Blottereau accueille deux
hébergés au Grand Blottereau.
compagnies de l’armée britannique puis
les Allemands qui laissent à proximité du
château un blockhaus qui sera détruit dans En 1970, la Chaire d’agronomie disparaît
définitivement, les serres coloniales
les années 1970. Les vieux baraquements
sont détruits et sont remplacés par
deviennent municipales et tropicales.
Par la suite, les baraquements seront
des nouveaux sur l’emplacement des
détruits et l’actuel parc dessiné et planté.
installations sportives actuelles.
3
Le château
C’est une «folie », construction datant
du XVIII ème siècle. Le bâtiment est
exactement semblable, de l’extérieur du
moins, à l’original.
Elle comprenait, au moment de sa
construction, au rez-de-chaussée le salon
de compagnie, la salle à manger et deux
chambres. L’étage comprend trois chambres
et un grand salon.
Les domestiques étaient logés à part
dans le pavillon de l’aile ouest et construit
symétriquement à une Chapelle. Ces deux
derniers ouvrages étaient reliés à la maison
principale par une galerie couverte et en
arcade.
Le Lycée horticole
Le lycée horticole
du Grand Blottereau
est un établissement
public qui enseigne
les métiers de
l’horticulture et du
paysage depuis 1933.
Les 200 élèves qui
constituent l’effectif
se répartissent dans
les classes 3ème
préparatoires, dans
le cycle CAP (2 ans),
celui de BAC pro (2 ans) et de BTS.
Les domaines de formation sont : les travaux
paysagers, les productions florales et
légumières, les productions de pépinières.
Les cours sont dispensés sur le site du
Grand Blottereau, dans les communs du
château. Les applications pratiques se
déroulent sur les lieux de production de la
Ville de Nantes (au Grand Blottereau)
et dans les parcs de Nantes (parc de la
Beaujoire, Jardin des plantes, parc du
Grand Blottereau, stade de la Beaujoire
et cimetière parc).
Les serres d’agronomie tropicale
Créées en 1902 pour l’Ecole Supérieure de
Commerce, elles contiennent actuellement
une collection de 600 espèces exotiques
utilitaires de zones climatiques chaudes.
Les arbres de grandes tailles dans leur
pays d’origine sont cultivés comme des
«bonsaïs » ce qui permet de conserver, par
exemple, un Baobab de 50 ans dans un pot.
Leurs surfaces sont de 430 m2.
Les visites sont possibles en famille ou
en groupe et gratuites pour les effectifs
inférieur à 10 personnes. Ces visites
sont organisées les mercredi, samedi et
dimanche.
La glacière
Datant de la fin du 18ème siècle, elle a été
restaurée par des stagiaires de la Fédération
Compagnonnique des Métiers du Bâtiment.
Elle est située dans l’enceinte des serres
tropicales. Le principe de fonctionnement
de cet édifice correspond à remplir de glace
en hiver le puits maçonné et d’y conserver
les aliments. Le dôme est recouvert d’une
importante couche de terre. Un sas limite la
pénétration de l’air chaud. De nombreuses
glacières étaient des grottes aménagées, à
cette époque.
Le parc
Il a été remodelé dans les années 1970.
Il comprend une partie orientée sur
les applications sportives (terrains de
football, courts de tennis, boulodrome,
gymnase) et différents espaces sur le
thème des 5 continents, en cohérence
avec l’histoire du parc. On y trouve une
rocaille méditerranéenne (Cistes, romarins,
arbousiers, palmiers, oliviers, chênes
lièges…). Dans le même esprit d’exotisme,
on trouve un jardin africain (bananeraie), un
jardin coréen avec un bassin bordé d’une
«rizière » et une pagode. Une zone humide
représente le Bayou américain. Certaines
zones sont en « gestion différenciée » pour
favoriser la biodiversité.
Des plantations plus européennes
constituent le couvert végétal et
l’habillement de l’ensemble du parc.
4
Le jardin à la Française
C’est un jardin aux lignes géométriques qui
sert à présenter la construction et de façon
pratique qui permet l’accueil des invités.
C’est le seul à Nantes à être constitué
d’arabesques de pelouses et de sols sablés.
Il est entouré de petites haies de buis et
de troënes et ponctué d’ifs taillés très
régulièrement en cônes ou demi-sphères.
Son axe premier de symétrie est dans l’axe de
la porte principale du bâtiment, un deuxième
axe de symétrie est perpendiculaire au
premier au niveau des deux trouées dans
les murs latéraux de la cour du château.
Ces murs sont habillés par des haies basses.
Les massifs sont entretenus et renouvelés
très régulièrement pour permettre un
fleurissement maximal tout au long de
l’année.
Le jardin au
naturel
Ce jardin créé
en 2008, à
l’occasion
de la Folie
des Plantes
a ensuite été
« déménagé »
sur son site actuel.
Ce jardin d’une superficie d’ environ
500 m2 est entretenu par des élèves du lycée
du Grand Blottereau en collaboration avec le
Service Espaces Verts de Nantes. Il est fermé
au public sauf pour la Folie des Plantes. Des
classes de CP et CE1 de la ville de Nantes
peuvent le visiter avec un formateur du lycée.
Les grands principes d’un tel jardin sont :
- N’utiliser aucun produit chimique (opter
pour certaines associations de plantes,
les purins et faire venir les prédateurs des
ennemis des cultures...)
- Economiser l’eau (espèces peu gourmandes
en eau, paillage...)
- Favoriser la biodiversité de la Faune et
de la Flore (abris pour animaux, gestion
différenciée ...)
- Avoir un sol riche naturellement (compost,
engrais verts...)
La pépinière municipale
D’une superficie de 9 ha, on y élève une
partie des arbres et arbustes plantés dans les
espaces verts de Nantes.
Les végétaux sont multipliés sur place.
Le bilan de production établit que près de
1 000 arbres sont arrachés de la pépinière
annuellement, 50 000 arbustes et grimpantes,
90 conifères sont sortis des stocks. Les
expéditions se complètent par d’autres
gammes de végétaux comprenant : rosiers,
plantes méditerranéennes et 10 000 vivaces.
Les arbres sont cultivés en plein terre, de
nombreux arbustes sont élevés en conteneur
(pot plastique).
La production florale
Sa surface totale est de 30 000 m2
dont 7 000 m2 de surface couverte.
Chaque année, l’équipe de floriculture a
cultivé
* 250 000 annuelles
* 300 000 bisannuelles
* 60 000 bulbes
* 500 000 chrysanthèmes
* 400 000 plantes
* 4 500 potées fleuries
Cela représente la totalité des plantes qui
ornementent les massifs de Nantes.
L’équipe des décors est basée sur le lieu
de production. Elle réalise des bouquets,
des compositions pour le fleurissement
du cabinet du maire (table du maire,
inaugurations, vœux, réceptions à
l’extérieur…), les salles de mariage, les
manifestations sportives…Cela représente
700 livraisons/an. Elle gère aussi les 240 SIFU
d’été (jardinières et vasques qui fleurissent les
rues et les murs de certains édifices) et 180
SIFU + jardinières d’hiver.
5
Le Grand Blottereau
le plan
1
8
2
7
6
4
3
5
1
2
3
4
5
6
7
8
La production florale
Serres tropicales
Le château
Le lycée
La pépinière
Le jardin à la française
Le jardin au naturel
Le parc paysager
6
L’horticulture
Définition :
L’horticulture est l’art de cultiver les jardins, de pratiquer la culture de
légumes, des fleurs, des arbres ou arbustes fruitiers et d’ornement. Le
terme est composé de mots latins, «hortus» jardin, et «cultus» culture.
La production :
L’horticulture est principalement divisée en deux catégories :
l’horticulture vivrière ou comestible et l’horticulture ornementale.
La première comprend les cultures légumières ou maraîchères
réalisées en plein champ ou sous abris ainsi que l’arboriculture
fruitière (production de fruits), la pépinière d’arbres fruitiers et
aussi la production des graines destinées aux diverses cultures.
La seconde englobe la floriculture, la pépinière ornementale
(arboriculture d’ornement et production d’arbustes), la culture
des bulbes et graines.
Les métiers du paysage :
Si le métier de jardinier est ancien la plupart des professions du
paysage sont relativement récentes car liées au mode de vie actuel.
Ces métiers peuvent être classés en deux catégories : aménagement
et entretien du « grand paysage » et aménagement et entretien de
parcs et jardins. La première s’occupe d’aménagement du territoire
en effectuant études d’impact, projets, réalisation et entretien pour
des aménagements autoroutiers, des réhabilitations de carrières ou
friches industrielles, des projets d’urbanisme, des sites naturels ou
agricoles… La seconde s’intéresse à des espaces plus réduits tels que
les espaces verts publics, les aménagements paysagers de sièges
sociaux, les jardins de particuliers dont elle assure la conception, la
réalisation et l’entretien.
La recherche :
Après-guerre la recherche dans les domaines de l’agriculture et de
l’horticulture s’est considérablement développée avec l’objectif de
1
nourrir à moindre coût la population.
Les rendements ont ainsi été fortement augmentés grâce aux
nouvelles méthodes culturales, à l’obtention de variétés toujours
plus productives et résistantes aux parasites ou aux pesticides, à la
fabrication et à l’utilisation des engrais et produits phytosanitaires…
La recherche a également permis l’amélioration de certains
aspects qualitatifs des produits tels que la durée de conservation, le
conditionnement, la normalisation au niveau du goût
ou de la forme…
De nombreux domaines scientifiques ont contribués et
contribuent encore à ces changements.
Les généticiens travaillent à l’obtention de nouvelles variétés
par hybridation et modification génétique. Physiologistes et
biochimistes, grâce à leurs découvertes sur le fonctionnement des
végétaux, contribuent à en mieux cerner les besoins aux différents
stades de leur culture ainsi que les processus mis en œuvre au
différents moment de la vie végétale (croissance, dormance…).
La formation :
L’enseignement secondaire est assuré par des lycées et écoles
d’horticulture. Ils assurent la préparation des différents diplômes,
du CAP au BAC dans les différentes spécialités horticoles et agricoles.
L’enseignement supérieur propose, quant à lui, des formations de
technicien supérieur (BTS) et d’ingénieur.
Les métiers du paysage, de l’ouvrier à l’architecte en passant
par le technicien, sont également enseignés dans les écoles et
lycées d’horticulture, les diplômes préparés sont les CAP et BAC
professionnels, pour le secondaire, et les BTS et architecte DPLG,
pour le supérieur.
Des classes de 4ème et 3ème à projet professionnel permettent aux
plus jeunes de découvrir les différents métiers de l’agriculture ainsi
que les professions qui gravitent autour, dans le but de leur faciliter le
choix de la formation professionnelle à laquelle ils se destineront.
7
Les abris
2
LES TUNNELS ET BI-TUNNELS
LES SERRES MULTI-CHAPELLES
Ces abris doivent leur nom à leur forme.
Ils sont composés d’une structure en tubes d’aluminium recouverte
d’une bâche plastique.
Les tunnels sont très utilisés en pépinière pour la multiplication des
végétaux. Ils sont également très utiles pour placer à l’abris du gel les
jeunes plants ainsi que les plantes méditerranéennes.
Les tunnels servent également en floriculture et maraîchage pour
des productions hors saison ou pour hâter le développement de
certaines plantes.
Plus coûteuses que les tunnels, celles-ci sont réalisées en verre et leur
pérennité est bien plus grande.
Les serres peuvent être classées en deux catégories:
serres froides et serres chauffées, selon que l’on y cultive des plantes
de régions tempérées ou tropicales.
Le climat (température et hygrométrie) ainsi que l’éclairement y sont
gérés par des ordinateurs qui déclenchent les différents systèmes de
régulation tels que les ombrières, les asperseurs, les toits ouvrants…
8
LES OMBRIERES
Elles sont formées de tubes d’aluminium sur lesquels sont tendues
des filets en plastique sombre au maillage dense. Les ombrières
permettent de protéger du soleil des végétaux de sous-bois tels que les
rhododendrons, camélias, fougères, etc.
LES CHÂSSIS
Les châssis sont des panneaux de verre utilisés pour couvrir des coffres
en béton dans lesquels sont placés des semis, boutures, etc.
Assez peu utilisés aujourd’hui, les coffres ont permis pendant longtemps
d’effectuer les semis hâtifs et cultures hors-saison. Ils étaient en effet
conçus pour fournir la chaleur nécessaire aux cultures par le biais de
tuyaux d’eau chaude placés dans leur fond ou, plus simplement, par une
litière de fumier dont la décomposition dégageait de la chaleur.
9
La plante
3
ligneuse et herbacée
La plante
Plante ligneuse
(elle contient du bois = lignine)
Plante herbacée
(elle ne contient pas de bois)
Houppier
Fleur
Bouton floral
Couronne
Fût
Feuilles
Tronc
Empattement
Tige
Collet
Système racinaire
Racines traçantes
Racine principale
Racines secondaires
Chevelu
Pivot
10
11
12
La plante
morphologie - fonctions - reproduction
4
bourgeon apical
ou terminal
fleur
feuille
bourgeon axilaire
ou lateral
tige latérale
ou secondaire
entre nœud
nœud
racine principale
ou pivot
racine secondaire
niveau de sol
radicelle
coiffe
Les fonctions de la plante
L'absorption
Il y a 2 sortes d'absorptions par les racines et par les feuilles.
Les poils absorbants des racines absorbent l'eau et les sels
minéraux (sève brute). Cette solution minérale pénètre dans
la plante par osmose. Les stomates, orifices présents à la
surface des feuilles, absorbent les gaz et la vapeur d'eau.
La photosynthèse
La photosynthèse désigne la transformation par les plantes
vertes d'éléments non-vivants (eau, sels minéraux, gaz
carbonique (CO2) et énergie) en substances plus complexes
(glucose (C6 H12 O6) servant à leur nutrition et à leur
croissance, et oxygène servant à la respiration de tous les
êtres vivants).
La photosynthèse s'appelle aussi « assimilation
chlorophyllienne ». La formule de la photosynthèse est la
suivante :
CO2 + Eau + Sels minéraux + Lumière = Glucose + O2
La sève brute absorbée par les racines est acheminée vers
les feuilles par des faisceaux conducteurs (xylème) de la tige.
Celle-ci est ensuite combinée au dioxyde de carbone puisé
dans l’air et stocké dans la chlorophylle,
13
pigment vert, fonctionnant grâce à l’énergie solaire, le résultat
de cette transformation étant la production de glucose et de
dioxygène.
Ce glucose ou sucre constitue la nourriture de base de
la plante, il est ensuite transformé en amidon, graisse ou
protéine. Tous ces produits, mélangés à l'eau, deviennent de
la sève élaborée. Cette dernière nourrit toute la plante en
descendant des faisceaux conducteurs appelés phloème ou
liber.
La respiration
Toutes les parties d'un végétal respirent : la racine, la tige, les
feuilles, les fleurs et les fruits. Les échanges d'air se font à partir
de petites ouvertures régulièrement dispersées appelées
stomates (orifices de petite taille présents dans l'épiderme
des organes aériens des végétaux, le plus souvent sur la face
inférieure des feuilles).
Le sucre fabriqué lors de la photosynthèse est stocké par les
cellules de la plante et lors de la respiration, ce sucre sera brûlé
par l'oxygène, c'est une réaction chimique. La combustion
du glucose, produira de l'énergie, de la vapeur d'eau et du
dioxyde de carbone. Cette énergie servira à la reproduction
de la plante, à sa croissance et l'aidera à accomplir ses autres
activités.
La formule de la respiration est la suivante :
Dioxygène (O2) + Glucose = Énergie + Dioxyde de carbone (CO2)
+ Vapeur d’eau
transpiration
H2 O
respiration
O2
CO2
photosynthèse
O2
CO2
niveau de sol
O2
absorption
CO2
respiration
EAU
La transpiration
La transpiration signifie que la plante perd de l'eau sous
forme de vapeur par ses stomates. Ce phénomène se produit
le jour et la nuit. Elle varie suivant la surface des feuilles, la
température, l'intensité lumineuse et l'hygrométrie.
On appelle évapotranspiration, l'émission totale d'eau dans
l'atmosphère due, à la fois, à l'évaporation du sol et à la
transpiration des plantes.
SELS MINERAUX
14
LA REPRODUCTION (ou multiplication) DES PLANTES
LA REPRODUCTION SEXUÉE :
Ce type de reproduction est naturel et fait
intervenir les organes sexués des plantes,
les fleurs.
La fleur, une fois fécondée, engendre le
fruit qui contient la ou les graine(s) (noyau,
pépins...), selon l’espèce concernée.
La reproduction sexuée permet le brassage
génétique, par conséquent un métissage et
une grande variabilité des descendants.
En horticulture ont utilise la multiplication
sexuée pour la création de nouvelles
variétés et pour la production de semences.
Morphologie de la fleur :
La fleur peut être soit hermaphrodite (mâle
et femelle à la fois), soit seulement mâle
ou femelle selon l’espèce botanique (Voir
ci-contre).
fleur hermaphrodite
pistil (organe sexuel femelle)
Ovules contenus dans l’ovaire
Etamines (organes sexuels mâles)
Pétales formant la corolle
Sépales formant le calice
Pédoncule floral
fleur mâle
Etamines contenant les grains
de pollen
Pétales
Sépales
Pédoncule floral
fleur femelle
Pistils
Paroi de l’ovaire
Ovules
Sépales
Pédoncule floral
15
Définitions :
- Pollinisation : C’est le transfert des grains
de pollen depuis les étamines (organes
mâles) vers le pistil (organe femelle).
La pollinisation peut se faire :
* sur une même fleur si elle est
hermaphrodite
* d’une fleur à une autre sur la même plante
(fleurs hermaphrodites ou non)
* d’une fleur à une autre sur 2 plantes
séparées (fleurs hermaphrodites ou non)
La pollinisation peut se faire grâce au vent
ou aux insectes pollinisateurs ( abeilles,
guêpes, mouches, papillons...)
En passant d’une plante à une autre,
les insectes pollinisateurs favorisent la
fécondation croisée entre plantes de même
espèce ou variété mais ayant un patrimoine
génétique différent. Cet enrichissement
génétique entraîne une amélioration
qualitative et quantitative de la production
de fruits. L’intensité de la pollinisation a
aussi une grande importance. La taille
d’un fruit est proportionnelle au nombre
de pépins, puisque pour chaque pépin,
correspondra un certain volume de fruit
(augmentation du calibre). De plus, si les
pépins sont peu nombreux, ils risquent
d’être répartis de manière non homogène
et, en conséquence, le fruit aura une forme
irrégulière.
-Plantes monoïques : les fleurs mâles et
les fleurs femelles sont présentes sur une
même plante (par exemple melon, courge,
noisetier...)
- Plantes dioïques, les fleurs mâles et
femelles sont portées par des plantes
différentes (par exemple kiwi, peuplier,
Ginkgo biloba...).
Remarque : les fougères, végétaux primitifs,
ne produisent pas de fleurs. Elles fonctionnent
donc différemment. Elles produisent des
spores à la surface inférieure des feuilles.
Chaque spore, en tombant dans un milieu
favorable ( humidité et chaleur) germe et
donne une nouvelle fougère.
DE LA FLEUR AU FRUIT
1 – Pollinisation : Rencontre du ou des
grains de pollen avec le pistil
2 – Descente des grains de pollen
dans le pistil
Pulpe du fruit
graine dans
le noyau
fleur fânée
3 – Fécondation
4 – Formation du fruit (cerise)
16
LA REPRODUCTION ASSEXUÉE ( ou reproduction végétative) :
Cette méthode de multiplication ne fait
pas intervenir les organes sexués des
plantes. Elle consiste à obtenir des plantes
filles identiques à la plante mère, appelées
clones.
Techniquement, il suffit de prélever un
fragment végétal (tige, feuille ou racine)
sur une plante-mère. Ce fragment est
ensuite mis en culture à l’étouffée (chaleur
et humidité) pour favoriser l’apparition
des organes manquants ( racines, tiges,
feuilles...). La plante ainsi obtenue est donc
une copie conforme à la plante de départ :
même couleur et forme de feuilles, même
couleur de floraison, même capacités
racinaires, même résistance au froid, à la
sécheresse ou aux maladies...
La multiplication végétative est très utilisée
en horticulture.
Il existe différentes techniques plus ou
moins utilisées selon l’espèce à multiplier :
Le stolonnage (cas du fraisier et du
chlorophytum). La plante-mère émet
des grandes tiges horizontales dont le
bourgeon terminal s’enracine et développe
un nouvel individu. Cet individu peut
ensuite être séparé de la plante-mère pour
être mis en culture.
La division de touffe ou de souche ( cas
du bambou, des graminées...). Il s’agit de
séparer une plante-mère en 2 ou plusieurs
éclats qui seront chacun remis en culture. Le
taux de reprise avoisine les 100% puisque
les plantes-filles sont déjà dotées de tous
les organes vitaux.
Source : http://www2.ville.montreal.qc.ca
Le marcottage ( cas du lierre, de la vigne
vierge, du jasmin, elaeagnus, misère...)
permet de multiplier une plante en plaçant
une branche encore reliée au pied de la
plante mère dans un substrat humide.
Cette portion de tige émet des racines au
contact de la terre. On peut ensuite sevrer
la marcotte en séparant la plante-fille de la
plante-mère.
Source : http://www.1er-jardin.com/LEMARCOTTAGE
Le bouturage ( cas de presque tous les
végétaux ligneux ou herbacés). Cette
technique est longuement détaillée et
illustrée plus loin dans ce dossier.
Remarque : Il existe d’autres techniques de
multiplication plus compliquées ou plus
rares comme le greffage, le drageonnage, la
séparation des bulbilles...
17
Classement horticole des végétaux
5
Selon leur forme et leur cycle
1. Les plantes ligneuses
Ce sont les plantes qui contiennent
du bois ( ou lignine) : les arbres, les
arbustes, les arbrisseaux et les sousarbrisseaux. Les plantes ligneuses
sont classées en fonction
de leur hauteur à l'âge adulte.
•
•
•
•
Les arbres dont la hauteur
dépasse 7 mètres. Ils possèdent
le plus souvent un tronc unique
surmonté d’une couronne de
branches. (ex : Chêne, Bouleau...)
Les arbustes mesurent de 4 à
7 mètres. Ils sont constitués de
petits troncs qui sont formés dès
la base de la plante au niveau du
sol. (ex. : Noisetier...)
Les arbrisseaux mesurent de 1 à
4 mètres. Ils sont constitués de
branches également formées dès
la base de la plante au niveau du
sol. (ex: Forsythia, Camelia...)
Les sous-arbrisseaux mesurent
maximum 1 mètre. Ils sont
constitués de fines branches
formées dès la base de la plante
au niveau du sol. (ex : Lavande,
Thym...)
2. Les plantes herbacées
Ce sont les herbes, c’est-à-dire toutes
les plantes qui ne possèdent pas de
bois.Elles sont classées selon leur cycle
végétatif (voir ci-dessous)
Les annuelles :
Leur cycle (germination, croissance,
reproduction et mort) se déroule sur
quelques mois d’une même année
civile. Elles germent au printemps
quand les conditions climatiques leur
sont favorables (chaleur et humidité),
se développent et se reproduisent
au cours de l’été et de l’automne et
meurent à l’automne et au début de
l’hiver. Seules les graines subsistent
à l’état de dormance et assurent la
pérennité de l’espèce.
Les bisannuelles :
Leur cycle se déroule sur deux années
civiles.
Elles germent en septembre, fleurissent
et meurent l’année suivante. Ces
plantes, spontanées dans nos régions
tempérées, ont besoin de subir une
période de froid pour fleurir. Ce
phénomène est nommé vernalisation.
Les vivaces :
Les plantes vivaces peuvent vivre de
nombreuses années. Elles fleurissent,
fructifient et produisent des graines
chaque année.
Elles disparaissent plus ou moins
de la surface de la terre en hiver,
ou en été selon les plantes, pour se
développer dès que les conditions
leur sont favorables. Parmi celles qui
disparaissent entièrement de la surface
du sol nous pouvons citer les asters,
hostas et hémérocalles ; les pissenlits,
origans et alchemilles ne conservent,
quant à eux, qu’une petite rosette de
feuilles ; les hellébores et euphorbes
sont persistantes et conservent tiges
et feuilles toute l’année, la première
fleurissant au milieu de l’hiver.
Les plantes à bulbe sont également
des plantes vivaces. Ainsi le narcisse
réapparaît d’année en année, au
printemps. Il en va de même pour le
cyclamen, le dahlia, le glaïeul, etc.
FLORAISON
Les plantes molles :
Il s’agit d’une catégorie horticole
(alors que les précédentes ont une
origine botanique) qui regroupe des
plantes herbacées vivaces et des sousarbrisseaux d’origine tropicale.
Ces végétaux doivent être hivernés
à l’abri du froid dans des serres ou
recouverts d’un élément qui les
isolera du froid (voile horticole, bâche
en plastique, plastique à bulles,
paille…) Cette catégorie compte des
représentants célèbres tels que le
géranium des balcons, le fuschia et les
impatiens.
FRUCTIFICATION
PHASE DE
CROISSANCE
MORT DE LA
PLANTE /
MATURATION
DES GRAINES
GERMINATION
CYCLE VEGETATIF
des plantes annuelles et bisannuelles
( ''Cycle de la graine à la graine '')
18
Jardinage
6
et développement
Le jardinage est un loisir très prisé par un grand nombre de
personnes car il permet à tout un chacun de renouer avec le plaisir
simple de toucher la terre et d’en voir émerger de délicieux légumes
ainsi que les plantes et fleurs ornementales qui embellissent notre
quotidien. Cependant si l’activité apporte détente et bien-être à celui
qui la pratique ses conséquences peuvent être néfastes en matière
d’environnement (pollution causée par les engrais chimiques et par
les pesticides, consommation d’eau… ). Pour assouvir sa passion
dans une logique de développement durable certaines méthodes
ont fait leurs preuves en matière d’économies d’énergie, d’eau, de
limitation des pesticides et engrais de synthèse.
Économiser l’eau
Les plus beaux jardins ne sont pas nécessairement les plus arrosés aussi
pour avoir de belles plantes suivez ces quelques conseils :
•
Choisissez des plantes peu exigeantes en eau et adaptées au
sol et au climat de votre région.
•
Maintenez un niveau d’humus suffisant dans le sol en y
apportant tous les ans de la matière organique (compost, terreau de
feuilles, fumier, sang desséché, guano…)
•
Limitez l’évaporation par des binages réguliers ou un paillage
composé de déchets végétaux (3 à 5 cm d’épaisseur pour les tontes
de gazon et autres déchets herbacés, 10 cm pour les déchets ligneux,
feuilles mortes et écorces). Les paillages à décomposition rapide
peuvent être enfouis lors du bêchage apportant ainsi la matière
organique. Ils luttent de plus contre l’érosion du sol tout en favorisant la
vie des animaux et micro-organismes qui s’y développent.
•
Choisissez un système d’arrosage économique en eau :
préférez les goutte-à-goutte aux asperseurs et au tuyaux d’arrosage.
•
Arroser aux heures fraîches pour réduire l’évaporation.
•
Placer une soucoupe sous les plantes en pot pour limiter les
pertes lors de l’arrosage.
Utiliser les engrais organiques
Préférez les engrais organiques aux engrais de synthèse, en plus
de nourrir vos plantes ils amélioreront les qualités de votre sol et
notamment sa capacité de rétention d’eau. Les engrais organiques sont
très nombreux : sang séché, corne broyée, fumier, compost mûr, engrais
verts…
Réduire l’utilisation des pesticides de synthèse
•
Choisissez des plantes résistantes aux maladies.
•
Utilisez des produits phytosanitaires portant la mention
‘Utilisable en agriculture biologique’.
•
Associez judicieusement vos plantes : certaines éloignent les
insectes (le lin pour les doryphores et l’œillet d’inde pour les pucerons
ou les nématodes de la tomate) alors que d’autres les attirent évitant
ainsi qu’ils s’en prennent à d’autres cultures (la capucine attirera les
pucerons qui dédaigneront les rosiers !)
•
Introduisez des auxiliaires tels que les larves de coccinelles qui
sont les prédateurs naturels des pucerons.
•
Évitez les désherbants chimiques en ayant recours à des
techniques telles que le désherbage thermique ou qui se pratique
à l’aide de machines produisant une flamme ou encore de la vapeur
d’eau. L’inconvénient de ces méthodes réside dans la consommation
d’énergie et/ou d’eau.
Les désherbages mécanique ou manuel reste bien évidemment la
méthode la moins polluante.
Le paillage limite également la germination des plantes adventices des
cultures.
19
Le bouturage
La plupart des végétaux ont la possibilité de générer
des organes manquants sur un fragment vivant afin
d’obtenir une plante complète.
7
LE MATERIEL
4
1 un greffoir
5
2 un sécateur
A partir :
•
•
•
d’un morceau de tige, la plante peut émettre des racines
(œillet, forsythia, peuplier
d’un tronçon de racines il y aura émission de bourgeons qui
évolueront en tiges feuillées (phlox, arum, rhus)
2
3
3 un tuteur
4 un godet
5 une barquette
7
6 du terreau
1
7 une bouture
6
d’un fragment de feuille, il pourra y avoir constitution de
bourgeons et de racines
OUTILS A UTILISER
Tête
Pour prélever les boutures et les confectionner, on peut utiliser
un greffoir, une serpette, un sécateur.
Pour planter une bouture de tige, il est souvent préférable de
faire un avant trou à l’aide d’un morceau d’un petit tuteur.
Le bourgeon
L'entre-nœud
PRELEVEMENT DE LA BOUTURE
Il faut prélever des rameaux sains, significatifs de la plante.
Les caractéristiques de la plante seront, sauf exception,
identiques à celles de la bouture.
Il faut prendre le rameau dans le bon sens (de la base vers
l’extrémité) afin de réaliser les coupes où il faut et de planter la
bouture dans le bon sens.
La nourriture minérale circule de bas en haut
Le nœud
Base
20
CONFECTION DE LA BOUTURE
En fonction de la période, la bouture sera de consistance différente.
Herbacée au printemps, ½ ligneuse au début de l’automne et ligneuse
en hiver
•
les boutures herbacées se font le plus souvent de tête. La base est
coupée au niveau d’un nœud, on garde l’extrémité de la pousse.
•
les boutures semi-ligneuses sont des tronçons de tige ou de tête.
On coupe la base sous un œil et si besoin, l’extrémité supérieure
au-dessus d’un œil.
•
les boutures ligneuses sont des tronçons de tige ; coupe du bas
sous un œil, coupe du haut au-dessus d’un œil
•
les boutures de feuilles se font avec des feuilles jeunes qui ont plus
de facilité à émettre des bourgeons et des racines
Bouture semiligneuse
12 à 15 cm
Bouture ligneuse
15 à 20 cm
Coupe sous un nœud
Boutures de feuilles
Les feuilles de la base sont
ôtées
Hormonage
Les boutures sont ensuite défeuillées à leur base afin de pouvoir les
enterrer.
Si des boutons floraux se trouvent sur la tige, il faut les enlever.
Les boutures sont ensuite piquées dans le substrat qui est composé
de tourbe et de sable afin d’être léger, poreux tout en gardant
suffisamment l’humidité.
Il faut «borner » la base des boutures : cela consiste à tasser le substrat
avec les doigts à la base de la bouture afin d’éliminer les poches d’air
qui sécheraient la bouture.
Il faut ensuite arroser pour terminer le « bornage » et constituer une
réserve d’eau dans le substrat.
« Hormonage » des boutures
Les boutures sont plantées
puis bornées
21
ENTRETIEN ET SUIVI DE CULTURE DES BOUTURES
Pour favoriser l’enracinement des boutures, elles sont placées
dans un milieu humide et chaud, c’est la ‘culture à l’étouffée’.
Cela consiste à placer les boutures en atmosphère confinée. Si le
récipient est de petite taille, un simple sac en matière plastique
(blanc ou transparent) enveloppant le pot et la partie aérienne
est suffisant. La chaleur va stimuler la formation des racines et
l’humidité permet aux boutures de ne pas se dessécher.
Après quelques semaines le godet de misère pourra être rempoté
dans un conteneur plus grand avec un terreau apportant de nouveaux
éléments nutritifs (sels minéraux...) car le terreau de bouturage est
assez pauvre.
Remarque : Les boutures ligneuses ne seront mises en culture qu’au
printemps. Durant l’hiver, il est possible de les laisser à l’extérieur à
exposition Nord ou Est afin que les premiers soleils ne fassent pas
bourgeonner trop rapidement les rameaux.(pas de culture à l’étouffée
dans ce cas)Dès que les boutures d’arbustes, d’arbres ou de conifères
seront bien racinées, il faudra les placer progressivement à l’extérieur.
Dans le cas de la misère (Tradescantia sp.), les boutures seront
copieusement arrosées, puis mises à l’étouffée pendant 3
semaines, à une température d’environ 18-20°C. Pendant cette
période, il sera nécessaire de retirer le plastique régulièrement
pour oxygéner, aérer, arroser et retirer les éventuelles feuilles et/ou
boutures ‘’pourries’’. Dans tous les cas, il convient de contrôler le bon
état hydrique du substrat de façon à ce que les boutures ne fanent
pas. Les boutures n’ont pas de racines, elles ne peuvent puiser
qu’une quantité d’eau limitée. Un excès d’eau est aussi préjudiciable
car il provoque des pourritures.
Il faudra quel
mois selon le
racines se dév
Le plastique sera retiré au moins 2 fois par semaine, pendant
quelques heures. Il sera secoué pour faire tomber les gouttelettes de
condensation, avant d’être remis en place.
Après 3 semaines, le sac est retiré définitivement, les jeunes racines
sont capables de puiser de l’eau pour alimenter les jeunes plantes.
Il faut encore être vigilant sur la fréquence des arrosages pendant
quelques semaines, le temps nécessaire au système racinaire
pour se développer suffisamment. La misère est cultivée au chaud
toute l’année, il faudra donc mettre une coupelle sous le pot et la
vider après chaque arrosage, afin d’éviter l’asphyxie des racines.
Il faudra également choisir un endroit lumineux, favorisant la
photosynthèse...
Par la suite, les jeunes plantes commenceront à produire de longues
tiges assez fines. Il est important de tailler ces tiges pour fortifier
les plants et leur permettre de se ramifier. Après minimum 3 tailles
successives la misère sera plus touffue donc plus esthétique.
Culture à l'étouffée à l'aide
d'un sac en plastique
Culture à l'étouffée à l'aide
d'un sac en plastique
Il faudra quelques
l'espèce pour que
Il faudra quelques semaines à plusieurs
mois selon les essences pour que les
racines se développent
Il faudra quelques semaines à plusieurs mois selon
l'espèce pour que les racines se développent.
22
Le repiquage
8
Définition
Le repiquage consiste à mettre en pot un
jeune plant issu de semis ou de bouturage.
Pour gagner de la place et faciliter le suivi, la
multiplication des végétaux se fait dans des
contenants (terrines, plaques alvéolées) de
dimensions réduites. Il est donc nécessaire
de procéder à un repiquage dès que possible,
pour mettre à la disposition du jeune plant la
place et les éléments minéraux nécessaires à sa
croissance.
Quand repiquer?
Dans le cas du semis, le repiquage est réalisé
à partir du stade deux à trois feuilles vraies, s’il
s’agit de boutures il peut être effectué dès que
plusieurs racines de quelques centimètres se
sont développées.
Dans tous les cas il est important de ne pas
trop tarder pour garantir à la culture un
développement optimal. En effet, un plant
dont le repiquage n’a pas été fait à temps
risque de subir des carences et un étiolement
qui risquent d’altérer sa vigueur.
PRODUCTION DES JEUNES PLANTS
Chaque alvéole contient du terreau dans
lequel une graine est semée. Pour des
quantités importantes ce travail est fait
mécaniquement. Le jeune semis est placé
sous un abris chauffé pour accélérer sa
levée. Les graines nécessitent, en effet,
chaleur et humidité pour germer.
LE MATERIEL
Une terrine de substrat
(mélange de terreau et de tourbe),
Des godets.
Jeunes plants en motte
LA PLANTE
La partie aérienne:
tiges + feuilles
Le collet: jonction entre la
racine et la tige
La motte: racines +
terreau
23
REALISATION DU REPIQUAGE
La première étape consiste à émietter
le substrat, la suppression des mottes
favorise une bonne aération.
Ensuite le godet est rempli de terreau, de
façon à former un petit monticule. Un léger
tassement est alors effectué en tapant
le fond du godet sur la table de travail.
Cette étape est assez délicate à exécuter
car il faut trouver le juste milieu entre
un terreau très compact qui asphyxie les
racines et un terreau trop meuble qui ne
maintient pas suffisamment la motte.
Ensuite, un trou de plantation, aux
dimensions de la motte, est réalisé au
centre du godet à l'aide d'un doigt.
Le jeune plant est ensuite mis en place
puis borné. Cette dernière opération
consiste à appuyer légèrement sur la
motte pour assurer une bonne adhésion
du substrat aux racines.
Attention !Le collet de la plante ne doit
pas être trop enterré car cela favoriserait
le développement de parasites et
compromettrait la croissance du végétal
Le plant, maintenant repiqué, va pouvoir
être copieusement arrosé et placé dans
un milieu de culture adapté à ses besoins.
24
SUIVI DE LA CULTURE
Arroser
Un arrosage régulier est indispensable au bon développement
des végétaux cultivés hors sol. L’eau constitue, en effet, un
élément essentiel de la nutrition de la plante avec les sels
minéraux (azote, phosphore, potasse… ), ainsi que le dioxyde
de carbone de l’air (ingrédient du glucose fabriqué lors de la
photosynthèse) et l’énergie lumineuse.
Sitôt le repiquage effectué, les plantes devront donc être
arrosées copieusement. Ce premier arrosage va jouer deux
rôles :
- mettre à la disposition de la plante l’eau nécessaire à sa
croissance
- faire adhérer le substrat aux racines. En effet, des poches
d’air peuvent subsister après l’opération de repiquage et
nuire au développement du système racinaire. L’arrosage va
exercer un « plombage » du substrat.
Ensuite, les plantations devront être arrosées selon leurs
besoins, ceux-ci étant fonction du climat, du substrat et
du type de plante. Le critère le plus fiable pour déterminer
si l’on doit ou non arroser est le terreau : si celui-ci est sec il
faut arroser, s’il présente une certaine humidité mieux vaut
attendre car l’excès d’eau peut entraîner une asphyxie du
système racinaire (les plantes respirent aussi par les racines !).
Planter / Rempoter
Le rempotage doit être effectué lorsque les racines occupent
tout le volume du pot ou quand elles sortent par le trou
de drainage. Le volume du nouveau contenant doit être
légèrement supérieur à celui du précédent sinon l’eau retenue
par le substrat sera trop importante au regard de ce que la
plante peut absorber et le milieu deviendra vite asphyxiant
pour le système racinaire. ( substrat de rempotage = terre
végétale + sable de rivière + terreau ou compost )
25
Service des Espaces Verts et Environnement
2rue de l’Hôtel de Ville
44094 Nantes cedex 1
02 40 41 9000
www.nantes.fr
Téléchargement