
Exercice 2 Suites
I Une suite définie par récurrence
On considère la suite (un)n∈Ndéfinie par u0>0et
∀n∈N, un+1 =pu2
n+un+ 1.
1. Montrons par récurrence que : ∀n∈N,
P(n) : unexiste et un>0.
Initialisation : pour n= 0,
on sait que u0>0donc P(0) est vraie.
Hérédité : soit n∈N, on suppose P(n)et montrons que : un+1 existe et un+1 >0.
Par hypothèse de récurrence, on a un>0donc : u2
n+un+ 1 >0.
Donc : un+1 =pu2
n+un+ 1 existe et comme la fonction racine carrée est à
valeurs dans R+,un+1 =pu2
n+un+ 1 >0.
Donc : P(n)est vraie.
Conclusion : par principe de récurrence, on a
∀n∈N, unexiste et un>0.
2. Soit n∈N, on sait que un>0, donc : u2
n+un+ 1 >u2
n.
Or la fonction racine carrée est croissante sur R+,
donc : pu2
n+un+ 1 >pu2
n
donc : un+1 >|un|=uncar un>0.
On a montré que : ∀n∈N, un+1 >un. Donc :
La suite uest croissante.
3. Supposons par l’absurde que la suite uconverge vers un réel `.
On sait que : ∀n∈N, un>0, donc : par passage à la limite des inégalités larges, `>0.
Donc : u2
n+un+ 1 −−−−−→
n→+∞`2+`+ 1 >0
Or X7→ √Xest continue sur R+.
Donc : un+1 =pu2
n+un+ 1 −−−−−→
n→+∞
√`2+`+ 1.
Par ailleurs, la suite (un+1)est une suite extraite de la suite (un)donc elle converge
vers `; i.e. un+1 −−−−−→
n→+∞`.
Par unicité de la limite, on a donc :
`=p`2+`+ 1
⇒`2=`2+`+ 1
⇒`+ 1 = 0
⇒`=−1<0
D’où la contradiction avec `>0.
Conclusion :
la suite une peut pas avoir de limite finie, i.e. udiverge.
4. On sait que la suite uest croissante et diverge, donc d’après le théorème de la limite
monotone,
la suite udiverge vers +∞.
II Une suite définie implicitement
1. Soit n∈N∗et fn:x7→ xn+x2−1
9.
a) La fonction fnest un polynôme, donc fnest dérivable sur R+et ∀x∈R+, f0
n(x) =
nxn+1 + 2x. Donc : ∀x > 0, f0
n(x)>0.
De plus : fn(0) = −1
9et fn(x)−−−−−→
x→+∞+∞.
On en déduit le tableau de variations suivant pour fn:
x
f0
n(x)
fn
0+∞
0+
−1
9
−1
9
+∞+∞
b) D’après la question précédente, fnest strictement croissante et dérivable donc
continue sur R+et fn(0) <0et fn(x)−−−−−→
x→+∞+∞.
Donc : d’après le théorème de la bijection, l’équation fn(x)=0a une unique solution
dans R+.
Or fn(x)=0 ⇔xn=1
9−x2.
Conclusion :
l’équation xn=1
9−x2admet une unique solution sur I=R+.
c) Soit x∈R+, on a :
fn+1(x)−fn(x) = xn+1 +x2−1
9−xn+x2−1
9
=xn+1 −xn
=xn(x−1)
Lycée Victor Hugo, Besançon 2016/2017 2 / 5