Apport du modèle expérimental à la prise en - Infectio

publicité
Apport du modèle expérimental à la prise en charge des infections pulmonaires à
Pseudomonas aeruginosa
DUACAI
16 avril 2009
Karine Faure
Service de Gestion du Risque Infectieux et des Vigilances
Unité des Maladies Infectieuses
CHRU Lille
Laboratoire de Recherche en Pathologie Infectieuse EA 2689
Faculté de Médecine de Lille, Université Lille 2
La problématique
Bactérie environnementale
Bactérie aquaphile
eaux de rivière, d'égouts, de piscine, de mer
eau potable, minérales ou thermales, eaux déminéralisées
Environnement hospitalier
Matériel: hôtelier (robinetterie)
médical (sondes, trocarts, cathéters)
chirurgical (instruments, prothèses)
Solutions: antiseptiques, injectables
Sols humides
végétaux, fleurs
légumes, fruits
Exceptionnellement, flore intestinale de l'homme ou de l'animal
La problématique
• Bactérie versatile, adaptabilité +++
• Le plus large génome bactérien connu à ce jour
• Perception et adaptation aux signaux environnementaux
Micro‐organisme opportuniste
‐ Normalement présent dans l’environnement de l’Homme et profite d’une diminution des défenses pour provoquer une infection
‐ Peu pathogène chez les sujets en bonne santé
‐ Très pathogène chez les sujets immunodéprimés
‐ Dose infectieuse ?
Flore transitoire
‐ Ensemble d'espèces s'établissant de façon temporaire et provenant de l'environnement et des autres individus
‐ Isolé de prélèvements variés: urines, selles, sécrétions respiratoires, peau
présence ≠ infection
La problématique
« Pulmonaire aigu »
• 11% des infections nosocomiales
• 21,7% des infections respiratoires
• 1er agent responsable des pneumonies nosocomiales (avec S. aureus)
• Mortalité des pneumonies à P. aeruginosa
supérieure aux pneumonies dues à d’autres bactéries
La problématique
« Pulmonaire chronique »
Anomalie génétique
Mucoviscidose
Anomalie récepteur CFTR
•
Maladie génétique la + fréquente chez les caucasiens (1/47000)
•
Colonisation précoce des voies aériennes des patients atteints de mucoviscidose
80% des patients de plus de 26 ans
Mouvement de sodium, chlore, eau
Mucus épais et visqueux
Obstruction Mucus épais
des VA
Cercle vicieux
Infection
•
•
clairance bactérienne des poumons difficile et limitation mouvements phagocytes
•
1ère infection, puis 2ème épisode infectieux... œ infection chronique œ
dommages pulmonaires, souche très résistante aux AB œ Infection non contrôlée (90% de décès)
Protéases
Inflammation
Destruction tissulaire progressive
Défaillance respiratoire
Quelles sont les interactions hôte ‐ pathogène ?
Elimination
X
Contact
Commensal
Symbiose
Conflit
Colonisation
Guérison
Colonisation
Infection chronique
Infection aiguë
Infection aiguë
Décès
P. aeruginosa
Agressivité
Inoculum
Hôte
Porte d’entrée
Susceptibilité
Défense
Notion de Pouvoir pathogène – Facteurs de risque de l’hôte
Notion de Virulence du pathogène – Défenses de l’hôte
La problématique
• Colonisation/infection sur terrain fragile immunodéprimé au sens large
–
–
–
–
–
Neutropénie
Cancer
Pathologies pulmonaires chroniques
Personnes âgées
Brûlé
La problématique
Nombreuses résistances naturelles
Nombreux mécanismes de résistance acquise
Association des mécanismes très fréquente
Efflux
Antibiotique
Imperméabilité
Porine
Pompe
Membrane
externe
PLP
Modification
de la cible
Enzyme
Inactivation
antibiotique
Rapport EARSS 2005
Rapport EARSS 2005
Combinaison des résistances
Donc
• Nécessité de développer de nouvelles thérapeutiques anti‐infectieuses
– Dirigées contre les facteurs de virulence du pathogène
– Dirigées contre la réponse de l’hôte
– Nouveaux antibiotiques dirigés contre les souches multirésistantes peu probable
« Bad bugs, no drugs » IDSA 2004
Urgemment!
Louis Pasteur (1822‐1895)
Importance de connaître le « mode de vie » des microorganismes afin de les domestiquer et de contrer leurs éventuels effets néfastes
Couple hôte ‐ pathogène
Solutions ?
Mieux comprendre la physiopathologie des maladies infectieuses
La médecine aujourd’hui c’est...
La médecine aujourd’hui c’est...
Le lien ?
Pseudomonas aeruginosa
Facteurs cellulaires
Adhésion et croissance
Pili
LPS
Flagelle
Lectines
Adhésines
Alginate
Facteurs extracellulaires
Enzymes
Toxines
Lésions cellulaires
Lésions tissulaires
Expression variable selon l’environnement
ADAPTABILITE
Le poumon
Surface alvéolaire = 75m2, épaisseur de la barrière = 4‐8 μm
Epithélium respiratoire = barrière physique, mécanique, chimique
Macrophages
alvéolaires
Protéines du
surfactant
Défensines
Immunité non spécifique (innée) 1ère ligne
Les acteurs en place
Les acteurs recrutés
La réaction inflammatoire
Cytokines
Chémokines
Activation
Phagocytose
Espace
alvéolaire
Lymphocytes
Secteur
vasculaire
Neutrophiles
Immunité spécifique (adaptative)
Lymphocytes
Mobilité et adhésion
Plusieurs facteurs d’adhésion
Plusieurs récepteurs sur la cellules épithéliales
Activation
Le contact avec la cellule eucaryote va activer la machinerie qui permettra l’étape suivante: l’invasion
1‐ lésion, 2‐ colonisation/multiplication
OU
1‐ colonisation/multiplication, 2‐ lésion
Bactérie
Macrophage alvéolaire
Molécules inflammatoires
Toxines
Epithelium respiratoire
Biofilm
Colonisation/multiplication
Biofilm matrice protectrice
Bactérie
Lésion
Antibiotique
Anticorps
Biofilm
Phagocyte
Epithélium
Communication
Quorum sensing
Multiplication
Activation
Lésion
Destruction du surfactant
Inhibition de la phagocytose
Toxines
Enzymes
Destruction des jonctions serrées
Pompes
Œdème
Réparation
Fuite eau et protéines
Mort des cellules épithéliales
‐ Rupture de la barrière alvéolo‐
capillaire
‐ Destruction tissulaire
‐ Exacerbation de la réponse inflammatoire
Le système de sécrétion de type III
Type I
Type II
P. aeruginosa
AprA
Type III
ExoY
ExoT
ToxA
ExoU
ExoS
PcsC
Membrane interne
Membrane externe
ExoS
PcrV
PopD
PopB
Membrane cytoplasmique
ExoY
Cellule eucaryote
ExoU
ExoT
ExoS
SSTT
Kudoh et al, Am J Physiol 1994
Exotoxines
A S49kDa S53kDa
Ctr
PAK
PAKexsA
PA103
PA103exsA
PA103toxA
+
+
++
++
-
++
-
+
++
++
Acute lung injury
Blood
W/D
(% inst)
3+/-2
* 16+/-4
6+/-1
* 21+/-7
5+/-3
* 27+/-12
#
#
5.1+/-0.5
5.8+/-0.9
5.0+/-0.2
* 7.6+/-0.2
5.3+/-0.4
* 8.6+/-2.0
SSTT
Kurahashi et al, J Clin Invest 1999
MAP (mmHg)
140
Ctr
PA103
dUT
140
120
120
100
100
80
80
60
60
40
Ctr
PA103
dUT
Cardiac Output
(%baseline)
40
0 1 2 3 4 5 6 7
Time (hours)
0
1
2
3
4
5
Time (hours)
6
7
SSTT
Kurahashi et al, J Clin Invest 1999 (suite)
125
Ctr
PA103
dUT
I-alb in blood (%)
25
20
15
10
5
0
0
1
2
3
4
5
Time (hours)
6
7
SSTT
Sawa et al, Nature Med 1999
Lung epithelial injury
(%131I-Alb)
Cytotoxicity (%)
Influence du SSTT sur la réponse inflammatoire alvéolaire
H0
Instillation
Injection
CHA: 1x109 UFC; 0.5ml/kg
CHA-D1: 1x109 UFC; 0.5ml/kg
H2
H4
H12
H24
H72
Agression pulmonaire
• [Protéines] LBA
• W/D
Clairance bactérienne pulmonaire
Leucocytes LBA
Cytokines (TNFα, IL-1, CINC, IL-10)
• Mortalité à 72 heures
• CHA: • CHA‐D1: 100%
0%
• Cytotoxicité in vitro (A549)
Souche
H4 (%)
CHA
26 ± 1 * o
CHA-D1
0±0
H6 (%)
85 ± 4 * o
28 ± 13
PA103
66 ± 18
100 ± 0
PAO1
0±0
26 ± 3
• Agression pulmonaire
CHA
CHA D1
*
4.5
3.5
3
CHA
CHA D1
2.5
2
H2
H4
Temps aprè s infe ction
H12
Protéines dans LBA (g/dL)
W/D
4
*o
1
0.8
*o
0.6
0.4
0.2
0
H2
H4
Temps après infe ction
H12
• Bactériologie
CHA
CHA D1
1.00E+10
*
CFU lung
1.00E+09
1.00E+08
1.00E+07
1.00E+06
1.00E+05
H2
H4
Time
H12
• Réponse inflammatoire
PNNs
CHA
CHA D1
o
5000
PNN/mm3
4000
3000
*
2000
1000
0
H2
H4
Temps aprè s infe ction
H12
• Réponse inflammatoire
Cytokines
10000
*
*
1000
100
IL-1 dans LBA (pg/ml)
TNF-α dans LBA (pg/ml)
10000
1000
100
10
10
H2
H4
H12
H2
Te mps aprè s infe ction
IL10 dans LBA (pg/ml)
CINC dans LBA (pg/ml)
100
10
H4
, CHA ; , CHA-D1.
1000
1000
H2
H12
Temps aprè s infe ction
*
10000
H4
H12
100
10
H2
H4
Te mps aprè s infe ction
Te mps aprè s infe ction
H12
pcrV
PCR
Vecteur
E. Coli
rPcrV
rPcrV
IgG anti-PcrV
Shime et al, J Immunol 2001
Shime et al, J Immunol 2001 (suite)
Shime et al, J Immunol 2001 (suite)
Shime et al, J Immunol 2001 (suite)
Sawa et al., JID 2003
Sawa et al., JID 2003 (suite)
Faure et al., J Immune Based Ther Vaccines 2003
Faure et al., J Immune Based Ther Vaccines 2003 (suite)
Faure et al., J Immune Based Ther Vaccines 2003 (suite)
Faure et al., J Immune Based Ther Vaccines 2003 (suite)
Control IgG (x20)
Control IgG (x40)
Mab 166 (x20)
Mab 166 (x40)
Clinique humaine
Virulence
• Toutes les souches n’expriment pas le SSTT
• Expression du SSTT = surmortalité
Roy-Burman A et al. JID 2001;183:1767–74
Clinique humaine
Détection
Ajayi T et al. J Clin Microbiol. 2003; 41(8):3526‐31
Faure et al. J Clin Microbiol 2003; 41(5):2158‐60
Application clinique
Système de sécrétion de type III:
• Facteur de virulence clé in vivo cible thérapeutique
Anticorps polyclonal et monoclonal protecteur chez l’animal
Shime (2001); Faure (2003); Faure (2004); Ader (2005)
Essai clinique Phase II
anti-PcrV recombinant humain pégylé
chez les patients ventilés colonisés
par P. aeruginosa (PI: B. Guery; coPI: K. Faure, E. Kipnis)
Le Quorum sensing (QS)
+
GacA, Vfr
rsaL
-
+
Gènes régulants
lasR
lasI
+
rhlR
LasI
LasR
Exotoxine A
RhlI
+
RhlR
3-oxo-C12-HSL
exoA
rhlI
C4-HSL
+
lasA
lasB
Elastase A
aprA
rhlAB
Protease
alcaline
Rhamnolipide
Elastase B
Gènes régulés (97 ou +)
pyc
Pyocyanine
Gènes régulants
lasR
lasI
rhlR
rhlI
RhlI
LasI
RhlR
3-oxo-C12-HSL
C4-HSL
LasR
exoA
Exotoxine A
lasA
lasB
Elastase A
aprA
rhlAB
Protease
alcaline
Rhamnolipide
Elastase B
Gènes régulés (97)
pyc
Pyocyanine
Inhibition des AHLs
• Reimmann C. et al. Microbiology 2002; 148:923‐32
Plasmide
Gène aiiA
Lactonases
AHLs
⌧
Transcription des gènes de virulence
Limites
Réversibilité – fermeture spontanée du cycle
Taille des enzymes (voie systémique impossible) et stabilité
Application envisageable
Outils d’étude du QS
Topique cutané (brûlés)
Reimmann C. et al. Microbiology 2002
Inhibition des AHLs (suite)
• Smith R et al. JCI 2003; 185:7222‐30
Anticorps anti 3‐oxo‐C12‐HSL
AHLs
MAb
⌧
extracellulaire
intracellulaire
Inhibition de l’activation de lasB et production d’IL‐8
• Hoang T et al. J Bacteriol 1999; 181:5489‐97
• Modification des précurseurs des AHLs = acides gras
• Production d’AG à courte chaîne => saturation de LasI
• Diminution des AHLs actifs
Inhibition des complexes LasR/HSL et RhlR/HSL
• Smith K et al. Chem Biol 2003; 10:563‐71
– Principe: analogues des AHLs qui antagonisent 3‐oxo‐C12‐
HSL et C4‐HSL
– Plusieurs antagonistes testés in vitro
– Approche en cours de développement
• Hentzer M et al. Microbiology 2002; 148:87‐102
– Furanones: sécrétées par une algue, déplacent la liaison LuxR‐AHL => inhibent la colonisation de l’algue
– PAO1 exposé à une furanone synthétique => Répression (80%) des gènes régulés par le QS
• Wu H et al. JAC 2004; 53(6): 1054‐61
– Modèle murin d’infection chronique à PAO1 + furanones IV
– 1ère étude in vivo d’inhibiteurs du QS +++
Inhibition de la transcription de LasR/LasI et RhlR/RhlI
• Délétion des gènes gacA et vfr
• Reimmann C et al. Mol Microbiol 1997; 24:309‐19
• Albus AM et al. J Bacteriol 1997; 179:3928‐35
– Etudes in vitro
– Réduction de la production de LasR et RhlR
• Oligonucléotides antisens (ARNm de lasR, lasI, rhlR et rhlI)
• Smith R et al. JCI 2003; 185:7222‐30
– Efficacité de la technique chez les bactéries?
– Problèmes de perméabilité cellulaire, mode de délivrance …
Inhibition du QS par les macrolides
• Tateda K et al. AAC 2001; 45:1930‐3
Elastase
Ni bactéricide
Ni bactériostatique
Inhibition du QS
Rhamnolipide
Tateda K et al. AAC 2001 (suite)
Auto-inducteurs synthétiques restaurent partiellement
l’expression de lasB et rhlAB
Etude pyopneumagene
• Objectif principal
– déterminer l’influence du SSTT et du QS dans la gravité des pneumonies acquises sous ventilation mécanique (PAVM)
• Moyens:
– Etude multicentrique (dérivée d’un PHRC national)
– Tous les patients présentant une PAVM à P. aeruginosa
– Modèle animal: contribution relative du SSTT et du QS au cours de l’infection aiguë
– Confrontation de ces résultats à la gravité et mortalité des PAVM
Clinical Microbiology and Infection
(2008)
Contexte
Le Quorum Sensing est impliqué essentiellement dans les infections
chroniques
Contribution of the main virulence factors in
P. aeruginosa pneumonia
Le Berre R1,2*, Nguyen S1, Nowak E3, Kipnis E1, Pierre M1, L. Quenee6,
Ader F1, Lancel S1, Courcol R4, Guery BP1,4 Faure K1,4 and the
pyopneumagen group
American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine (soumis)
Virulence factors
125I-alb
(95% CI)
W/D (95% CI)
Bacteremia,OR (95% CI)
Partial correlation coefficient
Partial correlation coefficient
Adjusted OR†
0.31 (0.04-0.57) *
0.06 (-0.21-0.34)
1.28
Mean
Mean
Adjusted OR
4.40 (3.64-5.24)
4.47
(4.13-4.41)
1.0
ExoST
6.61 (5.78-7.49) **
4.44
(4.31-4.56)
2.12
(0.46-9.80)
ExoU
12.49(11.10-13.95)**
5.19
(5.01-5.37)**
8.48
(1.61-44.72)**
QS controlled factors
Elastase
TTSS
“non secreting”
(0.61-2.71)
Role of LecA and LecB lectins in Pseudomonas aeruginosa
induced lung injury and effect of carbohydrates ligands
Chanez Chemani1, Anne Imberty2, Sophie de Bentzman3, Maud Pierre1,4, Michaela
Wimmerová5, Benoît P Guery1*, and Karine Faure1*
Infection and Immunity (sous presse)
100
PA
PA + Me-Fuc
PA + Gal-NAc
PA + Me-Gal
60
40
Contexte
Implications des lectines peu étudiée au niveau pulmonaire
Inhibition compétitive de la liaison lectine-sucre possible
*
*
20
0
7
B
B 10 10
H16
6
H16
10 9
5
*
4
**
3
2
U F C /p o u m o n s
1
2
3
4
5
6
Temps (jours après infection)
I-a lb u m in e (% )
0
125-
Survie (%)
80
10 8
10 7
10 6
***
***
***
***
10 5
***
1
10 4
0
15
CTR
PA
+
PA
Me-
50
F uc
15
50
c
- NA + M e Gal
+
PA
PA
15
Ga l
10 3
15
PA
PA+
50
M e-
F uc
15
P A+
50
G al
15
c
Gal
- NA
Me +
A
P
Influence de la réponse de l’hôte?
Respiratory Research
(2004)
Etude de survie
H4
H72
Cytokines
Limites
du modèle expérimental
Why do animal models (sometimes) fail to mimic human sepsis ?
Esmon CT, Crit Care Med 2004 ; 32
Réflexion critique sur les modèles animaux
•
•
•
•
•
•
•
jeunes animaux adultes sains
sans comorbidité(s) (diabète, HTA, cancer…)
Réponse immunitaire Th1/Th2 prédéfinie
animaux de labo coprophages : sensibilité diminuée au LPS
1 inoculum bactérien ou LPS prédéterminés au plan de la virulence et
de la sensibilité aux ATB
Processus infectieux induit artificiellement (“de novo”), d’évolution
aiguë
Comment extrapoler des résultats expérimentaux issus de populations
animales sans support ventilatoire et/ou hémodynamique sur des
populations de patients dont ces fonctions sont optimisées ?
Clinical trials of immunomodulatory therapies in severe sepsis and septic shock
Vincent et al, CID 2002 ;34
“The past : why have trials failed ?”
• L’agent expérimental est ineffectif
Warren et al, J Exp med 1993
• Les doses de l’agent expérimental sont inadéquates
• le “timing” expérimental n’est pas le bon
Wang et al, Science 1995
• Les populations de patients sont hétérogènes
Damas et al, Crit Care Med 1997
• Sur des mécanismes aussi complexes, une voie thérapeutique
ne saurait être curative à elle seule
Synthèse
Limites du modèle expérimental
• Reproductibilité chez l'animal ?
–
–
–
–
–
Intra-espèce (poids, taille, sexe…)
Inter-espèces
variation des inocula
Variabilité des conditions expérimentales (anesthésie…)
Techniques d ’exploitation des informations : parle-t-on
tous de la même chose ? Utilisons-nous tous les même
paramètres ?
Synthèse
Limites du modèle expérimental
• Pertinence des résultats obtenus ?
Divergence de résultats, voire inversion de résultats
souvent constatées d ’un modèle à un autre…
Synthèse
Limites du modèle expérimental
• Faisabilité du modèle ?
• Problème de l’approche globale de la maladie
Exemples :
– Il faut immnunodéprimer un rat pour reproduire une pneumopathie à
staphylocoque aureus ce qui limite l’interprétation des paramètres
immunologiques…
– Pour les mycobactéries, seul les cochons d’Inde peuvent reproduire
une infection granulomateuse caséeuse ce qui ne permet pas de
doser certains paramètres immunologiques non accessibles avec ce
genre d’animaux…
– ………
Synthèse
Limites du modèle expérimental
L'extrapolation est-elle possible ?
L’extrapolation est-elle toujours possible ?
Bonne connaissance de son modèle
Rigueur méthodologique
Rigueur statistique
Rigueur d’interprétation
Téléchargement