(2 points) Après avoir présenté le document, vous comparerez les

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Terminale ES02 Devoir n °2 Chapitre 1
Partie 1 Questions de cours
Q1 : Expliquez (précisément et à l’aide d’exemples) la notion de croissance endogène. /2 points
Q2 : Quels sont les différents capitaux que distinguent les théoriciens de la croissance endogène ? Définissez-les et
expliquez leur action sur la croissance. (/2 pts)
Q3 : Qu’est que R. Solow appelle le « résidu » ? Comment le trouve-t-il ? (1 pt)
Q4 : Montrez que l’instauration de droits de propriété peut contribuer à la croissance économique. (/1 point bonus)
Q5 : Montrez comment le progrès technique peut favoriser la croissance économique. /2pts
Q6 : Qu’est ce que la fonction de production ? (0,5 point)
Q7 : Distinguez la notion de valeur ajoutée de la notion de profit (0,5 point)
Partie 2 : Etude de document : (2 points)
Après avoir présenté le document, vous comparerez les évolutions de l'activité économique dans les
différentes zones géographiques. (Ne pas apporter d’explications dans votre commentaire)
Croissance annuelle du PIB en volume entre 1999 et 2012 (en %)
Moyenne
2009
2010
2011
2012
annuelle
Monde
3,8
-1,2
5,0
Etats-Unis
2,5
-3,5
3,0
Zone Euro
2,1
-4,2
1,8
Japon
1,2
-6,3
4,1
Source : Perspectives économiques de l'OCDE, n°90, 2011
(prévisions)
3,8
1,7
1,6
-0,3
3,4
2,0
0,2
2,0
Remarque : Il faut interpréter de manière rigoureuse les données du tableau.
Correction de la partie 1 :
Q1 : D'après les modèles de croissance endogène la croissance provient de l’accumulation du capital. Quand un pays
est suffisamment doté en capital, la croissance est donc auto-entretenue par l'existence de ces capitaux. Par
exemple, lorsqu’un pays est développé et qu'il a investi dans l'éducation, ses citoyens sont formés et sont donc plus
productifs ce qui contribue positivement à la croissance (rôle du capital humain). Dans un pays qui s’enrichit grâce à
la croissance, le comportement des agents économiques produit des « externalités positives ». Ces externalités
profitent ensuite à l’ensemble de l’économie. Les modèles de croissance « endogène » ont été développés
notamment par Paul Romer (1986), Robert Barro (1991) et Robert Lucas (1988). Ils se fondent sur l'hypothèse que la
croissance crée par elle-même le progrès technique. Le progrès technique est donc « endogène » dans ces modèles,
contrairement au « résidu » du modèle de R. Solow qui est qualifié « d'exogène ».
Q2 : D'après les modèles de croissance endogène, l’accumulation du capital concerne quatre types de capitaux qui
interagissent :
- Le capital physique des entreprises privées (ex : biens immobiliers, biens d’investissement type machines-outils… ;).
Lorsque ce capital est important, grâce aux investissements des entreprises, il stimule la production et donc la
croissance.
- Le capital humain, qui se définit comme l'ensemble des capacités productives qu'un individu acquiert par
l'accumulation de connaissances ou de savoir-faire. Selon la définition de l'OCDE (Organisation de Coopération et de
Développement Economique), le capital humain est constitué par « l'ensemble des connaissances, qualifications,
compétences et caractéristiques individuelles qui facilitent la création du bien-être personnel, social et économique. »
Cette notion a été popularisée par Gary Becker et repose sur l'idée que le travail humain peut être assimilé à une
forme de capital, dont les principales caractéristiques sont le niveau de formation, de qualification et de santé du
salarié. Plus ce capital est élevé dans une économie, et plus les individus sont productifs, ce qui contribue
positivement à la croissance.
- Le capital technologique comprend le stock des connaissances scientifiques et techniques qui permettent
d’accroître la productivité globale des facteurs ou de créer de nouveaux produits. Dans ce capital technologique sont
intégrés les brevets, les fruits de la recherche et le système de partage de la connaissance. Ce capital technologique
qui est à l'origine de l'innovation est donc un élément clé de la croissance pour les théoriciens de la croissance
endogène.
- Le capital public correspond à l’ensemble des infrastructures publiques offertes par l’État et les collectivités
territoriales (école, universités, routes, aéroports,…). Ce capital public facilite la production et la consommation des
acteurs économiques et ainsi stimule la croissance. Par exemple, lorsque des infrastructures de transport sont
aménagées par l’État, les salariés peuvent se rendre plus facilement sur les sites de production ce qui facilite le
recrutement de la main d’œuvre pour les entreprises.
Q3 : R. Solow a construit son modèle de croissance à partir de la fonction de production Q = f(K, L). D’après ce
modèle la croissance provient donc de la quantité de travail et de la quantité de capital utilisées dans l'économie
pour produire. En mesurant la contribution à la croissance du facteur travail et du facteur capital, R. Solow observe
pourtant que la plus importante part de la contribution à la croissance n’est pas attribuable à l’augmentation de la
quantité de ces deux facteurs. Il nomme la contribution non expliquée à la croissance « résidu », qui pour lui est
synonyme de progrès technique. Ce progrès technique d'après R. Solow, est responsable d'une augmentation de la
productivité globale des facteurs de production.
Q4 : La croissance économique nécessite des institutions « créatrices de marchés », sans lesquelles le marché
n’existerait pas : ces institutions sont notamment celles qui garantissent les droits de propriété (le droit d’utiliser un
bien (usus), de le céder (abusus), d’en retirer un revenu (fructus). Sans ces droits, le producteur n’aurait en effet pas
intérêt à produire (pourquoi produire, si on n’est pas sûr de récolter les fruits de sa production (fructus) ?).
On considère par exemple que les droits de propriété intellectuelle stimulent l'innovation. Les innovations stimulent
la croissance en mettant sur le marché de nouveaux produits ou en améliorant la productivité des facteurs de
production. Mais : dans la mesure où les innovations des entreprises peuvent facilement être copiées et que la
recherche est incertaine est coûteuse, les entrepreneurs ne sont pas incités faire de la recherche. La mise en place de
droits de propriété intellectuelle permet de résoudre ce problème car ils permettent aux entreprises de s’approprier
leurs inventions pour un temps donné avec la mise de brevets.
Q5 : La croissance économique est l’augmentation sur une longue période de la production en volume d’une
économie et plus particulièrement de la production en volume par habitant. L’un des facteurs déterminant la
croissance est le progrès technique. Ce terme désigne une amélioration des méthodes de production qui permet
d’accroître la productivité : la quantité produite augmente plus vite que les quantités de facteurs grâce au progrès
technique. Le progrès technique permet donc de rendre le capital et le travail plus efficaces. Le lien entre le progrès
technique et les gains de productivité se manifeste notamment à travers le rôle prépondérant que joue la
productivité globale des facteurs dans la croissance économique .
Ce progrès technique se manifeste dans des innovations de procédés et de produits. Les innovations, comme l’a
montré Joseph Schumpeter, jouent un rôle essentiel. Elles conduisent à mettre en œuvre de nouvelles techniques de
production (la machine à vapeur), à offrir de nouveaux biens ou services (l’automobile, l’ordinateur portable), à
exploiter de nouvelles matières premières (le pétrole, l’uranium), à s’implanter sur un nouveau marché, à utiliser de
nouvelles formes d’organisation des entreprises ou du travail (le travail à la chaîne). Ces innovations supposent à la
fois l’augmentation du stock de capital physique (il faut des machines pour produire des automobiles), l’utilisation de
plus de consommations intermédiaires, la mise sur le marché de nouveaux produits donc, au total, l’augmentation de
la production et l’accroissement du revenu distribué. De plus, le progrès technique conduit à des externalités
positives. Par exemple les progrès médicaux favorisent l’état de santé et donc le capital humain qui est lui-même un
facteur agissant positivement sur la croissance.
Q6 : La fonction de production Q = F (K, L) sert de base aux modèles de croissance. Elle exprime le fait que les
quantités produites par les entreprises sont fonction de la combinaison du travail et du capital.
Q7 : La valeur ajoutée d’une entreprise mesure la richesse nouvelle qu’elle a créée. Elle se calcule en retirant au
chiffre d'affaires (recettes de l'entreprise) l'ensemble des consommations intermédiaires (les biens et services
produits par d'autres entreprises qui sont utilisés dans la production et qui ne sont pas réutilisables). Valeur ajoutée
= chiffre d'affaires – consommations intermédiaires.
Le profit représente le gain réalisé par les propriétaires de l’entreprise. On peut également considérer que le profit
est la rémunération du capital. Il est calculé en soustrayant aux recettes l’ensemble des dépenses effectuées par
l’entreprise. Profit = Chiffre d'affaires – Coût total de production.
Correction de la partie 2 :
Rappel : Dans une EC2, vous devez décrire précisément les données statistiques présentes dans le document. Aucune
explication des phénomènes observés n'est requise. Le correcteur attend de vous la maîtrise des savoir-faire
quantitatifs du programme.
Première partie : présentation du document
Ce document est un tableau à double entrée publié par l’OCDE en 2012 qui présente les taux de croissance des EtatsUnis, du Japon, de la zone euro et du monde entre 1999 et 2012. Il contient des taux de croissance simple pour les
années 2009 à 2012, et un taux de croissance annuel moyen pour la période 1999-2008. La croissance simple du PIB
en volume est une mesure de l’évolution du PIB déflaté en pourcentage par rapport à l’année précédente. Le taux de
croissance annuel moyen est la moyenne géométrique des taux de croissance annuels de 1999 à 2008, ce qui permet
d’avoir une vision globale de la croissance sur cette période.
Partie 2 Réponse à la question.
Sur la période 1999-2008, la croissance mondiale a été relativement forte. En effet, en moyenne, le PIB mondial a
augmenté chaque année de 3,8% entre 1999 et 2008. Cependant la croissance de la Triade (ici zone euro, Etats-Unis
et Japon) est restée inférieure à la croissance annuelle moyenne du PIB mondial sur cette période. C’est au Japon que
la croissance a été la plus faible sur l’ensemble de la période. En moyenne, le PIB japonais en volume a augmenté de
1,2% chaque année sur la période 1999 – 2008. La décroissance y a été particulièrement forte, puisque le PIB
japonais a diminué de 6,3% en 2009 par rapport à l’année 2008. Parmi les membres de la triade, ce sont les EtatsUnis qui connaissent sur cette période la croissance la plus élevée. Le PIB des Etats-Unis a augmenté de 2,5 % en
moyenne chaque année sur la période 1999 – 2008. La zone euro se trouve en léger retrait avec un taux de
croissance annuel moyen de 2,1% sur la période 1999 – 2008. Cette zone a également été frappée durement par la
crise et connaît une décroissance de 4,2 % en 2009 du PIB en volume par rapport à l’année 2008. De plus le PIB
prévisionnel est faible : une croissance de 0,2% seulement en 2012, signe d’un nouveau ralentissement après une
croissance pourtant déjà faible en 2010 et 2011 .
Conclusion :
Dans ces trois zones la croissance est restée inférieure à la croissance du PIB mondial sur la période 1999-2012.
Cependant c’est le Japon et la zone euro qui sont les plus touchés par le ralentissement économique avec une
croissance du PIB faible et des perspectives de croissance plus faibles qu’aux Etats-Unis.
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