MINES PC 2010 Math 2 A: Dé…nition de Az P(X) On remarquera que la notation du sujet doit être manipulée avec précaution: Az dépend aussi de n qui va varier au sein même de certaines questions. L’hypothèse n 2 assure l’existence de Cn 1 [X] et Cn 2 [X] 1. On a pour tous (P; Q) 2 Cn [X] et 2C: Az ( P + Q) = = = 0 (z X) ( P + Q) + n ( P + Q) ((z X) P 0 + nP ) + ((z X) Q0 + nQ) Az (P ) + Az (Q) Az 2 L (Cn [X] ; C [X]) de plus si d (P ) n on a d (P 0 ) n 1 et donc d (Az (P )) n par théorème sur le degré d’un produit et d’une somme. On regarde alors le terme de degré n : si P (X) = pn X n + R avec d (R) < n alors , An (P ) = nzX n 1 + Az (R) de degré (n 1) . Im (Az ) Cn 1 [X] 2. On a (avec le sujet qui précise bien le changement de n ) Az1 (Az2 (P )) 0 X) ((z2 X) P 0 + nP ) + (n 1)) ((z2 X) P 0 + nP ) X) ((z2 X) P " P 0 + nP 0 ) + (n 1)) ((z2 X) P 0 + nP ) X) (z2 X) P " + (n 1) (z1 + z2 2X) P 0 + n(n 1)P = (z1 = (z1 = (z1 z1 et z2 jouent des rôles symétriques dans la formule donc : 8P 2 Cn [X] ; Az1 (Az2 (P )) = Az2 (Az1 (P )) 3. (X k z) n k=0 est une base de Cn [x] donc Az (X k z) = (n Im(Az ) = Vect (n k)(X k)(X z)k z)k engendre l’image. On a donc n k=0 . Pour k = n on a un élément nul et pour 0 k n 1 on a une famille étagée en degré donc une base de Cn n donc Im(Az ) = Cn 1 [X] . Az est donc de rang n . le noyau est de dimension 1 et contient (X z) Im(Az ) = Cn 1 [X] , Ker(Az ) = Vect ((X 1 [x] . n z) ) cz est la matrice diagonale D = diag(n; n 1; 2; 1; 0),. D donne les éléments propres de A cz : on a n + 1 4. La matrice de A n k valeurs propres 2 à 2 distinctes (n k)k=0 et chaque sous espace propre est une droite En k = Vect (X z) . On a n + 1 valeurs propres en dimension n + 1 donc l’endomorphisme est diagonalisable. 5. La méthode est générale si l’endomorphisme admet des valeurs propres 2 à 2 distinctes : Si M = (mi;j ) commutent avec D = (di ) on a M D = DM et donc pour tous (i; j) mi;j dj = di mi;j . Donc pour i 6= j on a di 6= dj et donc mi;j = 0 ; M est diagonale , M = diag(m1;1 ; m2;2 mn;n ; mn+1;n+1 ) . Il existe alors un unique polynôme P de degré n véri…ant n+1 : 8i 2 [[1; n + 1]] , mi;i = P (di ) : Il su¢ t de prendre les polynômes (Li )i=1 de Lagrange associés au (di ) et de prendre n+1 X P = mi;i Li . i=1 cz et pour M celle de E: On prend pour D la matrice de A cz commute avec A cz Réciproquement tout polynôme P A E cz = A cz A cz E , 9P 2 Cn [X] , E = P A B : Dé…nition de 1 correz x y ; x2 = y 2 x2 + y 2 Remarque: cette partie est une partie de géométrie. On associe à tout point de R2 son a¢ xe. L’application z 7! spond ainsi à une application du plan (sauf l’origine) dans lui même M 7! F (M ) , avec en cartésienne (x; y) 7! et en polaire ( ; ) 7! 1 ; : On remarquera que f 2 = Id et donc f 1 = f: 1 6. Soit Z 2 f (C) , il existe donc z 2 C tel que Z = f (z) = . On a donc z 1 1 ZZ z0 2 z0 Z Z:Z z0 2 jz0 j R2 ce qui donne R0 = R 2 jz0 j et f (C) à l’équation : 2 R2 jz0 j Donc Z décrit le cercle de centre 2 jz0 j R2 R2 jz0 j 2 2 jz0 j 1 jz0 j = 2 2 R2 jz0 j =0 R02 soit : = jZ0 j R2 2 jz0 j > z0 2 R2 jz0 j R 2 R2 R2 = 2 jz0 j R2 2 R02 = 0 2 et de rayon 2 Z0 j = R02 R 2 R2 jz0 j + R2 jz0 j 2 Z0 Z + Z0 Z + jZ0 j z0 j = R2 () jZ jz jz0 j R2 = 0 1 et donc z= Z :(tout est positif d’où le choix du signe dans la racine carrée) R2 On a donc : Z0 j = 1 1 2 2 Z:Z Comme j0 + R2 jz0 j 1 2 (z0 z + z0 z) + jz0 j R2 = 0 + jz0 j z0 Z 2 et on cherche R0 tel que R02 = jZ0 j 2 2 zz R2 6= 0 ( car 0 2 C + donc jz0 j > R ) l’équation équivaut à : On multiplie par Z:Z et on divise par jz0 j on pose Z0 = 1 1 + z0 Z Z ( = R0 , on véri…e bien que O 2 f (C) compléments dont j’aurais besoin par la suite : si O 2 C : le calcul sera sur le même principe avec R0 = l’image du cercle sera toujours un cercle. R 2 jz0 j R2 , 2 fOg , comme jz0 j = R2 il reste : si O 2 C on peut chercher l’image de C 1 1 ZZ z0 1 1 + z0 Z Z =0 soit : z0 :Z + z0 :Z = 1 qui est l’équation d’une droite. 2 7. On peut reprendre le calcul précédent avec des inégalités strictes : Z:Z et jz0 j pas le sens des inégalités lors des produits : jz 2 z0 j < R2 () zz , Z:Z , jZ R2 sont des réels positifs et ne changent R2 < 0 (z0 z + z0 z) 2 Z0 Z + Z0 Z + jZ0 j R02 < 0 2 Z0 j < R02 f C = f (C) Remarque : le sujet propose une démonstration plus géométrique, qui ne me semble pas utile : L’image de Du est la demi droite issue de O symétrique de Du par rapport à y 0 0y . + 2 compléments : si 0 2 C l’image de C (privé de 0) sera f (C) car maintenant jz0 j R2 < 0 et le sens de l’inégalité est changé. Si 0 2 C on arrive à z0 :Z + z0 :Z > 1 , c’est le demi plan ouvert limité par la droite f (C) et ne contenant pas 0 . 2 n 8. Les(zi )i=1 sont dans C et 0 dans C + donc pour tout i 2 [[1; n]] ; 0 6= zi , n 1X 1 est l’isobarycentre des n i=1 zi n 1 zi i=1 . Les (zi ) sont dans C n X 1 1 est donc dé…ni ainsi que . zi z i=1 i 1 zi , donc les sont dans f (C) ( question 7) . Or un disque est convexe ( si deux éléments sont dans C à coe¢ cients positifs de points de C reste dans C n 1X 1 (question 6) donc 6= 0 et donc n i=1 zi 0 2C (en utilisant que f f (C) 0 = 1 n 1 Pn le segment qui les joint reste dans C , et donc tout barycentre n 1X 1 + est dans f (C) . Comme 0 2 C + on a 0 2 f (C) ). donc n i=1 zi 1 i=1 zi = f (f (C)) = C est bien dé…ni. C’est l’image par f d’un point de f (C) donc car f 2 = f . Si on ne pense pas au barycentre on peut poser le calcul : si f (C) est le cercle de centre Z0 et de rayon R0 : 1 1 R . Et donc 2C ) z0 zi zi ! n n n n 1X 1 1X 1 1X 1 1X Z0 = Z0 z0 R0 = R 0 n i=1 zi n i=1 zi n i=1 zi n i=1 0 est dé…ni et 0 2C X 1 est dé…ni. Comme le demi plan zi est toujours dé…ni et élément de C . compléments pour la suite : si 0 2 C , on a toujours 8i 2 [[1; n]] ; 0 6= zi , donc f C reste un convexe ne contenant pas 0 0 9. On se ramène à la question précédente par changement de repère en mettant l’origine en Le cercle C est alors centré en Z0 et les points Zi sont à l’intérieur du cercle. Le point l’intérieur du cercle. En revenant au repère initial = + = 0 est dé…ni et complément pour la suite : le résultat reste vrai si C. condition d’apolarité 1 n 0 Pn 1 1 0 . on pose Zi = zi . 1 = 1 Pn 1 est dé…ni , à n i=1 Zi est dé…ni à l’intérieur du cercle. i=1 zi 2C 2C . 10. Comme on est dans C , la dérivée logarithmique ne s’applique pas . On procède par récurrence : Si P (X) = (X z1 ) alors n Y1 P 0 (X) 1 = P (X) X z1 n 1 Q0 (X) X 1 = , on peut dériver P (X) = Q(X)(X zn ) : P 0 (X) = Q0 (X)(X zn )+Q( Q(X) X z i i=1 i=1 n X Q0 (X) 1 1 P 0 (X) = + = et donc P (X) Q(X) X zn (X zi ) i=1 Si pour Q(X) = (X zi ) on a On en déduit avec la dé…nition de : 1 = 1 P0 ( ) n P( ) d’où si P 0 ( ) 6= 0 et si les hypothèses préalables à la question 9 sont véri…és : : = 11. Soit tel que Az P ( ) = 0 c’est à dire (z n P( ) P0 ( ) ) P 0 ( ) + nP ( ) = 0 si P 0 ( ) = 0 alors P ( ) = 0 , est racine de P : 9i; = zi et donc 2 fzi ; P 0 (zi ) = 0g P( ) z si P 0 ( ) 6= 0 , on a d’après la question précédente = n 0 = +n = z . Et on a P ( ) = P ( ) n donc 2 = fzi g et donc 2 f 2 C fzi g ; = zg 3 ) P 0( ) (z n 6= 0 Réciproquement: si si 2 fzi ; P 0 (zi ) = 0g on a P ( ) = P 0 ( ) = 0 donc Az P ( ) = 0 2 f 2 C fzi g ; = zg P( ) = z , d’où (z ) P 0 ( ) + nP ( ) = 0 et Az ( ) = 0 P0 ( ) 1 P0 ( ) 1 = = 0 montre que ne serait pas dé…ni. – si P 0 ( ) = 0 la relation n P( ) – si P 0 ( ) 6= 0 on a n . Az P est de degré < n Pour calculer n 1 1 si et seulement si n k 12. On peut décomposer P (X) dans la base de vecteurs propres (X z) k=0 : P (X) = on garde dans la relation les termes de degré n et n i (X i z) . Alors Az (P ) = i=0 = 0: n 1 n X n X i=0 1: D’après le théorème sur la somme des racines :de P P (X) = X n Xn 1 n X zi + (d < (n 1)) i=1 D’après le binôme de Newton : n (X n z) + n 1 n 1 (X z) = et donc n =1, n n X Xn nzX n zi = nz n 1 + n 1 + (d < (n 1)) n 1 i=1 on véri…e bien : n 1 =0, d (Az P ) < (n n X zi = nz i=1 1) , n X zi = nz i=1 n 13. Si les zi sont tous dans C1 , alors par convexité de C1 , le barycentre , n X i=1 zi 6= nz et donc d (Az P ) = (n Vu son degré, Az (P ) admet n 1) . 1 racines. Si 9i; = zi (et P 0 (zi ) = 0 ) et donc = z . On a donc est une de ses racines on a d’après Q11: = zi 2 C 2 = C1 , donc en prenant la contraposée de Q9 : Az P a n reste à exclure : Si 2 C et (zi ) 1X zi est encore dans C1 , et donc comme z 2 = C1 n i=1 2 = C1+ . 1 racines qui ne sont pas dans C1+ 2 C , et je n’ai pas réussi à éviter tous les compléments dans le cas où l’origine (puis C on a encore 2C . Donc ici si Az P a n 2 = C1 alors ) est sur le cercle 2 = C1 : 1 racines qui ne sont dans C1 italique : un corrigé trouvé sur internet s’en sort en introduisant des cercles C1 de même centre que C et de rayon un tout petit peu plus petit. 4 (n i) 14. Supposons (par l’absurde) que tous les zi0 soit dans C [ C + : Toutes les racines de P sont dans C question précédente Azn0 P est de degré n 1 et admet toutes ses racines dans C . 0 0 Par récurrence si Azp+1 Azp+1 Azn0 P est de degré p et admet toutes ses racines dans C degré p 1 et admet toutes ses racines dans C . , donc d’après la 0 , alors Azp0 Azp+1 Azn0 P est de On arrive ainsi à Az20 Azn0 P est de degré 1:On véri…e que le début de la question 13 reste vrai si d (P ) = 1 et donc Az10 Azn0 P est de degré 0: Absurde car c’est le polynôme nul. Si P est apolaire par rapport à Q , l’un des zi0 est dans C 15. En calculant l’intégrale on constate qu’une solution est : bn i = i 1 ( 1) Z 1 i 1 (a + t (b a)) ( 1)i 1 b a dt = 0 i 1 i = ( 1) b ai b a i 16. On a (X) = n X1 n a)n (X bi X n i i=0 et 1 n X1 = n (X b) = 1 n n X 1 n n ( 1) i n i=0 i an i = bn a b (X) = 1 i i ui 1 du en posant u = a + t (b 1 n Xi = 1 ((X n:(b a) a) a n X n ( 1)n i i=0 n i b 1 ( 1)n i b a i n i=0 Pour i = n le terme est nul . pour i < n on a (X) = i Z i an bn 1 i an i n i bn i i Xi Xi (n 1)! 1 n! 1 n = = : Donc : i i!(n 1 i)! n i!(n i)! n i 1 ((X n:(b a) a)n a)n n (X b) ) n (X b) ) 17. D’après le résultat admis et la formule de Q15 : : n 1 ( 1) an 1 At (n 1)! 1 Atn 1 (X) Z = P 0 (a + t(b 0 = Comme P est de degré n on a an 0 1 1 1 b a 6= 0 et donc At1 Z a)) dt b P 0 (u)du = a Atn P (b) b P (a) = 0 (hypothèse sur P ) a (X) = 0 1 D’après Q14 , P admet donc une racine dans tout disque ouvert contenant les racines de Mais n (z) = 0 , (z Comme a 6= b , z = a n’est pas racine , donc = si si z z b a = 1 , on a une racine n ème de l’unité : z= z b)n n 2k , k 2 [[0; n 1]] n z a =0 = 1 n’est pas possible. z b 6= 0 z a = ei (z b) soit On a donc : a) = (z . a 1 a+b a b 1 + ei a be = = i 2 2 1 e 2 e 5 bei ei i =2 + ei =2 ei =2 i =2 = a b i: cos( =2) 2 sin ( =2)) z z b = ei avec a On a donc z a+b cos ( =2) = avec 2 sin( =2) , le maximum de jcotan ( =2)j , avec = = 2k , k 2 [[1; n n 2k n , k 2 [[1; n 1]] : ! cotan( ) est décroissante de +1 à -1 sur ]0; [ 1]] est donc cotan n ou cotan (n 1) n . Les deux quantités sont égales. a+b ja bj cos ( =n) et de rayon > . 2 2 sin ( =n) a+b ja bj cos ( =n) P 0 admet donc au moins une racine dans tout disque ouvert de centre et de rayon > . 2 2 sin ( =n) Toutes les racines de sont dans tout disque ouvert de centre En particulier pour tout N il existe z 0 une racine de P 0 véri…ant z 0 N vers 0 on a : z0 a+b ja bj cos ( =n) 1 < + . Si on fait tendre 2 2 sin ( =n) N a+b ja bj cos ( =n) < 2 2 sin ( =n) A priori il y a une racine dans chaque disque , donc z 0 peut dépendre de N . Mais comme un polynôme admet un nombre …ni de racines, il existe une racine (indépendante de N ) qui convient pour une in…nité de N , et donc qui permet de passer à la limite. J’ai un peu l’impression que l’on peut simpli…er le sujet en jouant un peu mieux entre disque ouvert et fermé aux questions 13 et 14. 6