COMITES DU JOURNAL AFRICAIN DE MORPHOLOGIE (JAMO)

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COMITES DU JOURNAL AFRICAIN DE MORPHOLOGIE (JAMO)
Directeur de Publication / Director of Publication : Pr Gervais Martial HOUNNOU
(Anatomie, Cotonou, Bénin).
Comité de Rédaction/ Editorial Committee
1. Rédacteur en Chef/ Editor :
Pr Alexandre KOKOUA
(Anatomie, Abidjan, Côte d’Ivoire) ;
2. Premier Rédacteur Adjoint/
First Assistant Editor:
Pr Ifeoma Joy OKOYE
(Radiologie, Enugu, Nigeria) ;
3. Deuxième Rédacteur Adjoint /
Second Assistant Editor:
Pr Professeur Jean-Marc Ndiaga NDOYE
(Anatomie, Dakar, Sénégal) ;
4. Troisième Rédacteur Adjoint /
Third Assistant Editor:
Pr Godefroy OKIEMY
(Anatomie, Brazzaville, Congo).
Trésorier --- : Professeur Raphaël DARBOUX (Histologie Embryologie, Cotonou, Bénin)
Comité de Lecture/Reader Committee
1. Pr Augustin Karl AGOSSOU-VOYEME (Anatomie, Cotonou, Bénin) ;
2. Pr Bouraïma BOUKARI (Histologie Embryologie, Lomé, Togo) ;
3. Pr Raphaël DARBOUX (Histologie Embryologie, Cotonou, Bénin) ;
4. Pr Mamadou DIOP (Anatomie, Dakar, Sénégal) ;
5. Pr Flore Armande GANGBO (Histologie Embryologie, Cotonou, Bénin) ;
6. Pr Maurice Yadou GNAGNE (Anatomie, Abidjan, Côte d’Ivoire) ;
7. Pr Médard KAKOU (Anatomie, Abidjan, Côte d’Ivoire) ;
8. Dr Nneka ILOANUSI (Radiologie, Enugu, Nigeria) ;
9. Pr Adefolarin O. MALOMO (Anatomie, Ibadan, Nigeria);
10. Pr Koffi N’DAKENA (Radiologie, Lomé, Togo) ;
11. Pr Abdoulaye N’DIAYE (Anatomie, Dakar, Sénégal) ;
12. Pr Elhadj NIANG (Radiologie, Dakar , Sénégal) ;
13. Dr Philip OKERE (Radiologie, Enugu, Nigeria) ;
1
JAMO, Volume 7- Numéro 3- 1er Semestre 2014
14. Pr Nouhoum ONGOIBA (Anatomie, Bamako, Mali) ;
15. Pr Théodore OUEDRAOGO (Anatomie, Ouagadougou, Burkina Faso) ;
16. Pr Siaka SIDIBE (Radiologie, Bamako, Mail) ;
17. Pr Amadou TOURE (histologie, Bamako, Mali) ;
18. Pr Pierre TROUILLOUD (Anatomie, Dijon, France) ;
19. Pr Mireille TRE YAVO (Histologie Embryologie, Abidjan, Côte d’Ivoire) ;
20. Pr Denis VALLEIX (Anatomie, Limoges, France).
Comité Scientifique/Scientific Committe
Pr José Marie AFOUTOU (Histologie Embryologie, Dakar, Sénégal) ;
Pr Augustin Karl AGOSSOU-VOYEME (Anatomie, Cotonou, Bénin) ;
Pr Moussa BADIANE (Radiologie, Dakar, Sénégal) ;
Pr Vicentia BOCO (Radiologie, Cotonou, Bénin) ;
Pr Bouraïma BOUKARI (Histologie embryologie, Lomé, Togo) ;
Pr Petru BORDEI (Anatomie, Constanta, Roumanie) ;
Pr Dapo CAMPBEL (Radiothérapie, Ibadan Nigeria) ;
Pr Raphaël DARBOUX (Histologie Embryologie, Cotonou, Bénin) ;
Pr Vincent DELMAS (Anatomie, Paris, France) ;
Pr Bernard DESCOTTES (Anatomie, Limoges, France) ;
Pr Abdarahmane DIA (Anatomie Dakar, Sénégal) ;
Pr Fabrice DUPARC (Anatomie, Rouen, France) ;
Pr Armand EHOUMAN (Anatomie, Abidjan, Côte d’Ivoire) ;
Pr Séraphin ESSAME, (Anthropologie, Abidjan, Côte d’Ivoire) ;
Pr André GOUAZE (Anatomie, Tours, France) ;
Pr Michel HERIN (Histologie Embryologie, Namur, Belgique) ;
Pr Jacques HUREAU (Anatomie, Paris, France) ;
Pr Denis Komlavi JAMES (Anatomie, Lomé, Togo) ;
Pr Abdel Karim KOUMARE (Anatomie, Bamako, Mali) ;
Pr Benoît LENGELE (Anatomie, Bruxelles, Belgique) ;
Pr Adefolarin O. MALOMO (Anatomie, Ibadan, Nigeria);
Pr Giovanni MAZZOTTI (Anatomie, Bologne, Italie) ;
Pr Koffi N’DAKENA (Radiologie, Lomé, Togo) ;
Pr Gabriel N’GUESSAN (Anatomie, Abidjan, Côte d’Ivoire) ;
Pr Ifeoma Joy OKOYE (Radiologie, Enugu, Nigeria) ;
Pr Rambré Moumouni OUIMINGA (Anatomie, Ouagadougou, Burkina Faso) ;
Pr Jeanine PRADEL (Radiologie, Paris, France) ;
Pr Jean-Michel ROGEZ (Anatomie, Nantes France) ;
Pr Kassanyou SALAMI (Anatomie, Abidjan, Côte d’Ivoire) ;
Pr José SANUDO (Anatomie, Madrid, Espagne) ;
Pr Moussa Lamine SOW (Anatomie, Dakar, Sénégal) ;
Pr Pierre SPRUMONT (Anatomie, Fribourg, Suisse) ;
Pr Sadio SYLLA (Anatomie, Dakar, Sénégal).
Site JAMO en ligne :
http://www.uac.bj/journal/
2
JAMO, Volume 7- Numéro 3- 1er Semestre 2014
INSTRUCTIONS AUX AUTEURS
(Conformes aux normes de présentation des manuscrits soumis aux revues biomédicales, ICMJE, 1997).
Le journal Africain de Morphologie (JAMO) publie les types de textes scientifiques suivants : article original, revue
générale, fait clinique, éditorial, lettre à la rédaction, mise au point, analyse commentée, article didactique.
CONDITIONS DE PUBLICATION
E sou etta t u a ti le pou pu li atio , le ou les aut es ga a tisse t u’il est o igi al, u’il ’a fait l’o jet d’au u e
pu li atio a t ieu e et u’il ’est sou is si ulta
e t à au u e aut e e ue pou pu li atio . Le texte de l’a ti le
doit être rédigé en français ou en anglais. Le titre, le résumé et les mots- l s doi e t t e t aduits da s l’u e des deux
langues selon que le texte est en français ou en anglais. Tous les articles sont soumis pour acceptation au Comité de
Lecture.
PAGE DE TITRE
Le tit e o plet aussi o is ue possi le ais i fo atif et efl ta t le o te u de l’a ti le, e f a çais et e a glais
Le nom en entier et les abréviations des prénoms de chaque auteur seul le de ie p o est sui i d’u poi t,
conformément aux normes internationales. Les renvois aux services se font par des chiffres (exemple : Dia A 1, Voyémé
A K2, Kokoua A 3).
Le nom des départements, institutions, laboratoire ou services auxquels le travail est attribué avec les chiffres de
e oi. La u i ue p opos e pa les auteu s. L’ad esse de l’auteu aup s du uel pou o t t e ad ess es les
correspondances et les demandes de tirés à part (adresses postales et électroniques, téléphones, fax).
RESUMES
Les résumés en français et en anglais figurent après la page de titre sur des pages distinctes et séparées avec le titre
sans le nom des auteurs. Ils comportent au maximum 250 mots. Les auteurs doivent fournir trois à cinq mots clés ou
phrases courtes. Ils doi e t t e o fo es aux te es issus du Medi al Su je t Headi gs MeSH de l’I dex Medi us.
MANUSCRIT
Le manuscrit devra comporter au maximum (tableaux et illustrations compris, références non comprises.), huit (08)
pages pour les articles originaux, quatre (04) pages pour les faits cliniques et analyses commentées, dix (10) pages pour
les revues générales et les mises au point, une (01) page pour les éditoriaux et lettres à la rédaction.
Le manuscrit devra être dactylographié en double interligne, ave u e a ge de ,5
de pa t et d’aut e, de
préférence avec la police Arial et une taille de 12 points, au format A4 (21/29,7). Il sera adressé en version numérique
saisie e Wo d logi iel o pati le a e Wi do s à l’ad esse sui a te : [email protected]
La disposition du texte sera conforme aux usages des articles originaux : page de titre, pages de résumés et de motsl s, texte o p e a t l’i t odu tio , le hapit e Mat iels et M thodes, les R sultats, la Dis ussio , la liste des
Références, les tableaux et figures.
REFERENCES
Elles doivent correspondre aux seules citations contenues dans le texte et doivent garder des proportions raisonnables :
10 références pour les cas cliniques, 15 pour les articles originaux. Elle ne concernera que des travaux publiés y compris
les résumés. Concernant le nom des auteurs, seule le première lettre doit être en majuscule, seul le dernier prénom est
sui i d’u poi t exe ple : Dia A , Voyèmè A K, Kokoua A.). Les auteurs sont entièrement responsables de la correction
de leurs citations bibliographiques et de leurs renvois dans le texte.
TABLEAUX – LEGENDES ET ILLUSTRATIONS
Les ta leaux doi e t t e u
ot s e hiff es o ai s I, II, ... selo l’o d e de itatio da s le texte. Ils doi e t
comporter un titre aussi concis que possible, placé au-dessus du ta leau. Ils se o t a ept s à o ditio d’ t e e
o
e li it et u’ils e fasse t pas dou le e ploi a e le texte.
Les s h as et aut es illust atio s figu es se o t u
ot s e hiff es a a es , , … selo l’o d e de passage da s
le texte, sa s disti tio e t e les s h as, photog aphies, adiog aphie, histog a
es et … I di ue le se s : haut,
bas, gauche, droite.
La citation des figures avec leurs numéros, dans le texte, est indispensable pour permettre la mise en page.
Les photographies, de bonne qualité, doivent être présentées à part à la fin du manuscrit, et non incorporées au texte.
Elles doivent cependant être appelées entre parenthèses dans le texte comme toutes les autres figures et les tableaux.
REMERCIEMENTS
Ils figu e t à la fi de l’a ti le, a a t la liste des f e es, et doi e t p ise les o t i utio s ui appelle t u
remerciement mais qui ne justifient pas une place parmi les auteurs : remerciements pour aide technique ou pour
soutien matériel ou financier.
CORRECTION DES MANUSCRITS
Lors de la soumission de la version corrigée, les auteurs doivent répondre point par point aux remarques, dans une
lettre adressée au Directeur de publication.
3
JAMO, Volume 7- Numéro 3- 1er Semestre 2014
JOURNAL AFRICAIN DE MORPHOLOGIE
JAMO
SOMMAIRE
ETUDE RADIOCOXOMETRIQUE DES ANGLES DE COUVERTURE LATERALE DE LA TETE FEMORALE
ET CERVICO-DIAPHYSAIRE DU FEMUR CHEZ L’AFRICAIN ADULTE MELANODERME A COTONOU.
RAIMI Z, HOUNNOU GM, GANDJI YS, BIAOU O, AGOSSOU-VOYEME AK.
MORPHOTOPOGRAPHIE ET MORPHOMETRIE IN VIVO DU CAECUM CHEZ L’ADULTE
MÉLANODERME AU SUD BENIN. HOUNNOU G M, HADONOU A A, HOUMENOU Y E, CHIGBLO S E
P, AGOSSOU-VOYÈMÈ A K
BIOMETRIE RENALE DE L’ADULTE BENINOIS APPAREMMENT SAIN. AGBOTON BL, YEPKE P, VIGAN
J, GANDJI S, KLOUSSA E, AGUEMON B, AKAKPO J, BIAOU O, BOCO V
MICROANATOMIE DU SINUS PETREUX INFERIEUR. KAKOU M, BROALET E, KOUAKOU F, ADOU N,
KONAN L, KOKOUA A, VELUT S.
CARTOGRAPHIE DU CERCLE ARTERIEL DE LA BASE DU CERVEAU ET DE SES BRANCHES
COLLATERALES CHEZ L’AFRICAIN MELANODERME. A PROPOS DE 15 CAS D’INJECTIONDISSECTION. HIMA-MAIGA A, NDIAYE A, DIALLO M, SAKHO Y
ETUDE DES VARIATIONS DU PEDICULE BRONCHO-ARTERIEL DU SEGMENT APICAL DU LOBE
INFERIEUR DU POUMON GAUCHE CHEZ L’HOMME : A PROPOS DE 28 PIECES ANATOMIQUES
D’INJECTION-CORROSION. NDIAYE AS, THIAM NSAG, NDIAYE AÏ, MANYACKA MA NYEMB P, GAYE
M, NDOYE JM, DIOP M, NDIAYE A, NDIAYE M, DIA A
MYOPATHIE DE CEINTURES AVEC DEFICIT EN GAMMA-SARCOGLYCANE. Aspects
morphologiques, biologiques à partir de 5 cas observés dans une famille au Niger et mise au
point sur les bases moléculaires. MOUMOUNI H, SOUNA BS, ASSADECK H, GUIDA S, ABARCHI H,
ADAL R, URTIZBEREA JA, DARBOUX RB, LALEYE A
6
12
18
24
33
42
48
SUMMARY
RADIOCOXOMETRIC STUDY OF UPPER-SIDE COVER AND NECK-SHAFT ANGLES OF FEMUR IN THE 6
AFRICAIN BLACK ADULT IN COTONOU. RAIMI Z, HOUNNOU GM, GANDJI YS, BIAOU O, AGOSSOUVOYEME AK.
IN VIVO MORPHOTOPOGRAPHY AND MORPHOMETRY OF CECUM IN BLACK ADULTS IN SOUTH
12
BENIN REPUBLIC. HOUNNOU G M, HADONOU A A, HOUMENOU Y E, CHIGBLO S E P, AGOSSOUVOYÈMÈ A K
RENAL BIOMETRY OF THE APPARENTLY HEALTHY ADULT BENINESE. AGBOTON BL, YEPKE P,
VIGAN J, GANDJI S, KLOUSSA E, AGUEMON B, AKAKPO J, BIAOU O, BOCO V
MICROANATOMY OF THE INFERIORPETROSAL SINUS. KAKOU M, BROALET E, KOUAKOU F, ADOU
N, KONAN L, KOKOUA A, VELUT S.
WILLIS ARTERIAL CIRCLE AMONG BLACK AFRICAN POPULATION. ANATOMIC STUDY ON 15
SPECIMENS. HIMA-MAIGA A, NDIAYE A, DIALLO M, SAKHO Y
ANALYSIS OF VARIATIONS IN THE BRONCHOPULMONARY PEDICLE OF THE APICAL SEGMENT OF
THE LOWER LOBE OF THE LEFT LUNG. NDIAYE AS, THIAM NSAG, NDIAYE AÏ, MANYACKA MA
NYEMB P, GAYE M, NDOYE JM, DIOP M, NDIAYE A, NDIAYE M, DIA A
18
24
33
42
LIMB-GIRDLE MUSCULAR DYSTROPHY WITH GAMMA-SARCOGLYCAN DEFICIENCY. About 5 48
affected subjects in a family in Niger: clinical, biological aspects and focus on the molecular
bases. MOUMOUNI H, SOUNA BS, ASSADECK H, GUIDA S, ABARCHI H, ADAL R, URTIZBEREA JA,
DARBOUX RB, LALEYE A
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JAMO, Volume 7- Numéro 3- 1er Semestre 2014
EDITORIAL JAMO 7(3)
EDITORIAL JAMO 7(3)
Un plan de carrière : qu’est-ce et quelle utilité ?
A carrier plan: what is it and what use for?
Quoique moins fréquemment qu’autrefois,
on observe toujours dans les corridors de la
promotion académique des écarts d’âge parfois très
grands entre les candidats : certains très jeunes
côtoient d’autres grisonnants. Hormis les
impondérables liés aux us et coutumes des pays
d’exercice, beaucoup de raisons essentielles tiennent
à la pratique des candidats eux-mêmes.
En effet, prenons seulement le cadre de
l’espace CAMES ; avec les retombées favorables
des récentes réformes des filières de formation
notamment avec le système LMD, un candidat
moyen, bien informé et travailleur constant,
bachelier à 16-17 ans, peut devenir médecin diplômé
nanti d’un master en science morphologique à 23-24
ans. Il peut être nommé Assistant à la Faculté sur la
base d’un PhD. et/ou d’un D.E.S. (Diplôme d’Etudes
Spécialisées) à 27-28 ans, devenir Professeur
Titulaire à 35-37 ans et disposer de la sorte de 23 à
28 ans de plein exercice dans l’Enseignement
Supérieur au grade le plus élevé. Que peut-on
demander de mieux ?
Seulement, une telle maîtrise du temps n’est
possible qu’avec un plan de carrière tôt initié au
cours des dernières années du Deuxième Cycle des
Etudes Médicales (DCEM) par le succès au
Concours d’Internat des Hôpitaux et/ou l’inscription
à un Master en science morphologique.
Tout au long de l’exécution de ce plan,
l’acteur doit s’astreindre à publier chaque année au
moins deux (2) bons articles dans une revue
scientifique. Il doit s’astreindre car il doit être
prévenu que la recherche fondamentale est
passionnante mais aussi très contraignante.
Cependant, une fois cette condition remplie, il est
presqu’assuré que ses dossiers de candidature à la
promotion académique à chaque terme échu
passeront chaque fois comme des lettres à la poste.
Dans le cas contraire, tout devient aléatoire et sujet à
crispation à chaque veille de dépôt de candidature,
toutes choses à éviter pour le salut des coronaires.
Le JAMO, votre Journal, se donne
précisément pour mission d’être un puissant
instrument de réalisation de tels plans de carrière
pour les morphologistes africains.
Avis donc et courage aux jeunes auteurs et
fructueuse lecture de la présente parution à tous.
Though less frequently than in the past one
may still observe age gaps sometimes very great
among applicants in the corridors of academic
advancement. Some ones very young rub shoulders
with others going grey. Save the imponderables
related to the habits of the working countries, the
main reasons are related to the actual practice of the
applicants themselves.
In fact, let us take only the framework of the
CAMES space; with the favourable fallouts of the
recent reforms of the training paths particularly in
the LMD system, an average applicant, wellinformed and hard worker, Bachelor at 16-17 years
of age, may become a physician with his master
diploma in a morphological science at 23-24. He
may pass a PhD. and/or a D.E.S. (Specialized
Studies Diploma) and be named Assistant Lecturer
at the Faculty at 27-28; he may become Professor
with Tenure at 35-37 and get thus 23-28 full years to
teach at the University at the higher degree. What
more one may ask for?
But, such a time control will be only possible
with a carrier plan early made during last years of
the Second Cycle of Medical Studies (DCEM) by
passing the Entrance Examination for Hospital work
and/or making a matriculation at a Master training of
morphological science.
All along the execution of this plan, the actor
must compel himself to publish yearly at least two
(2) good articles in a scientific review. He must
force himself because he must be informed that
fundamental research is exciting but also very
exacting. But when this condition is fulfilled, he
could nearly be sure that his files of candidacy for
academic advancement at the end of every term will
pass like letters at the post office. In converse case,
everything becomes risky and subject for tensing
every day before registration of candidacy files, all
things to avoid for safety of coronary arteries.
The JAMO, your Journal, precisely assigns
itself as duty to be a strong stool of fulfilment of
such carrier plans for African morphologists.
It is then a friendly advice to young authors
and for all of you I wish fruitful reading of the
present publication.
Le Président de la SAMO
The President of the ASMO
Professeur Augustin Karl AGOSSOU-VOYEME
Professor Augustin Karl AGOSSOU-VOYEME
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JAMO, Volume 7- Numéro 3- 1er Semestre 2014
JAMO
ETUDE RADIOCOXOMETRIQUE DES ANGLES DE COUVERTURE LATERALE DE LA TETE FEMORALE ET CERVICODIAPHYSAIRE DU FEMUR CHEZ L’AFRICAIN ADULTE MELANODERME A COTONOU.
RADIOCOXOMETRIC STUDY OF UPPER-SIDE COVER AND NECK-SHAFT ANGLES OF FEMUR IN THE AFRICAIN
BLACK ADULT IN COTONOU
RAIMI Z(1), HOUNNOU GM(1), GANDJI YS(2), BIAOU O(3), AGOSSOU-VOYEME AK(1).
1. La o atoi e d’A ato ie, Fa ult des S ie es de la Sa t de Coto ou, U ive sit d’A o e Calavi FSS/UAC , B i .
2. La o atoi e de e he he e Biologie Appli u e LARBA , E ole Pol te h i ue d’A o e Calavi, U ive sit
d’A o e Calavi EPAC/UAC , B i .
3. Se vi e d’i age ie
di ale Ce t e Natio al Hospitalie et U ive sitai e CNHU de Coto ou, B i .
Correspondance : Agossou-Vo
AK La o atoi e d’A ato ie FSS/UAC. E-mail : [email protected]
RESUME
Objectifs : l’o je tif général de cette étude est d’effectuer la coxométrie adiog aphi ue hez l’africain adulte
mélanoderme vivant à Cotonou. Au pla sp ifi ue, il s’agit d’ value l’i flue e du se e, de l’âge, du poids, de
la taille et du côté examiné sur cette coxométrie.
Matériel et Méthodes : Il s’est agi d’u e tude p ospe tive transversale de type descriptif et analytique effectuée à Coto ou da s le La o atoi e d’A ato ie de la Fa ult des S ie es de la Sa t FSS/UAC et da s les
se vi es d’i age ie
di ale Ce t e Natio al Hospitalie et U ive sitai e CNHU et de l’Hôpital de la M e et
de l’E fa t Lagu e HOMEL . U e radiographie du bassin de face a été réalisée chez 120 adultes dont 60
Femmes et 60 Hommes âgés de 16 ans à 60 ans, pesant de 50kg à 99kg et mesurant 118 cm à 183 cm
(moyennes : 30,71 ans ; 66,65 kg ; 161,95 cm).
Résultats : L’a gle de ouve tu e latérale du fémur (ACL) os ille autou d’u e valeu moyenne de 34,92 ±3,87°.
L’a gle e vi o-diaph sai e ACD e va ie p es ue pas ave l’âge ; sa valeur moyenne est de 128,63±5,84°. La
taille et le poids des individus ’o t au u e i flue e su les variables étudiées. Une corrélation positive faible
est observée e t e l’âge et l’ACD. Par contre il ’ a au u e i flue e de l’âge, du se e et du ôt e a i sur
l’ACL. Cependant l’ACD est l g e e t sup ieu hez les hommes par rapport aux femmes.
Conclusion : Les résultats de cette étude menée chez des adultes noirs africains vivant au Bénin nous a permis
d’ ta li des do es de f e e utiles pour mieux apprécier les aspects pathologiques d’u e hanche
d’adulte.
Mots-clés : Hanche, Anatomie, Coxométrie, Radiographie, Adulte.
ABSTRACT
Objective: The general objective of this study is to realize the radiographic coxometry in the African Black adult
in Cotonou. The specific objectives are to assess the influence of sex, weight, size and of the examined side on
coxometrical results.
Material and Methods: This prospective cross-sectional and descriptive and analytical study was carried out
in Cotonou in the Laboratory of Anatomy of the Faculty of Health Sciences (FSS/UAC) and in the Medical Imaging Service of the Teaching Hospital (CNHU) and in the Child and Mother Hospital (HOMEL). Face basin radiography was performed in 120 adult African Black: 60 women and 60 men aged 16 to 60 years, weighing 50kg
to 99kg and measuring 118cm to 183 cm (averages: 30.71 years, 66.65kg, 161.95cm).
Results: The angle of the upper-side cover (ACL) increases moderately from 16 to 40 years of age and then
decreases slightly after 40 years (average: 34.92±3.87°).
The neck-shaft angle (ACD) hardly varies with age; the average is 128.63±5.84°.
Size, weight and the side examined have no influence on ACL and ACD. There is a slight positive correlation
between age and ACD but none between age and ACL. It was noted that men have an average ACD slightly
higher than women but sex has no influence on ACL.
Conclusion: The results of this study in adult African Black of Benin enabled us to establish reference data which
could be used to appreciate the pathological aspects of adult hip.
Keywords: Hip, Anatomy, Coxometry, Radiography, Adult.
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JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Population d’étude
Notre étude porte sur 120 personnes adultes adises au CNHU ou à l’HOMEL pour tout autre examen radiographique que celui du bassin d’u e
part, ou accompagnants, garde malades ou travailleurs de ces deux formations sanitaires ayant
donné leur consentement pour faire l’o jet d’u e
radiographie du bassin.
INTRODUCTION
L’a ti ulatio o o-fémorale ou articulation de la
ha he est u e joi tu e ui u it l’os o al à l’extrémité proximale du fémur [1]. C’est u e a ti ulation synoviale de type sphéroïde qui allie stabilité
et mobilité. Sa grande mobilité peut être altérée
par certaines pathologies comme l’ost oa th ite,
la coxarthrose, la dysplasie, la nécrose aseptique
de la tête fémorale, dont les complications peuvent conduisent à une intervention chirurgicale.
Pour être inclus da s l’ tude, il faut t e oi af icain vivant au Bénin ; être âgé de 16 ans à 60 ans ;
avoir un développement physique normal et être
indemne de tout antécédent pathologique au niveau de la hanche.
L’I age ie M di ale, notamment la radiographie
conventionnelle, l’IRM et la to ode sito trie
so t pa i les
thodes d’e plo atio ou a e t utilis es pou app ie l’i pa t de es pathologies sur la morphologie de la hanche. Parmi
les paramètres radio-anatomiques de la hanche
normale les plus utilisés figurent les angles de couverture latérale de la tête fémorale (ACL) et cervico-diaphysaire du fémur (ACD), objets de notre
étude.
N’o t pas t i lus, les sujets âgés de moins de 16
ans ou de plus de 60 ans ainsi que les personnes
ayant une pathologie de la hanche actuelle ou passée, une boiterie ou un rhumatisme articulaire des
membres pelviens.
Ont été exclus, les adultes dont la radiographie du
bassin fait découvrir ou suspecter une lésion pathologique.
D’aut es auteu s se sont déjà intéressés à la question, tels que : Lequesne M et al. En France à propos des adultes de 16 à 88 ans [2], Antoniades L et
al. au Royaume-Uni travaillant sur des adultes de
plus de 40 ans [3]. Agossou-Voyèmè AK au Bénin a
consacré son étude aux enfants béninois de 0 à 15
ans [4].
Outils et mode de collecte des données.
L’outil d’ tude a t la adiog aphie o ve tio nelle du bassin de face projetant symétriquement
les deux hanches de face en antéropostérieur.
Avant de faire la radiographie, un examen clinique
p ala le des ha hes pe et de s’assu e ue la
personne a les deux hanches cliniquement normales. Le sujet est debout en antéropostérieur,
membres pelviens en extension et rotation médiale de 15°. Les talons sont légèrement écartés et
les gros orteils en contact. Le cliché est réalisé en
ap e. O gag e a e ualit si l’i testi et la vessie sont vides. Une préparation du patient est donc
souhaitable mais non indispensable. La rotation
médiale des membres pelviens permet de bien dérouler les cols fémoraux qui sont ainsi vus de face
sur le cliché [5 ; 6].
Cepe da t, au u e tude ’a e o e v ifi ue
leurs résultats sont applicables aux hanches des
adultes mélanode es du B i et d’Af i ue i s’il
existe une corrélation entre les valeu s de l’ACL et
de l’ACD d’u e pa t et les autres données biomét i ues d’u i dividu d’aut e pa t. C’est pou uoi
nous envisageons dans cette étude de nous intéresser aux valeu s de l’ACL et de l’ACD hez l’adulte
oi af i ai viva t au B i et d’ value l’i flue e
de l’âge, du se e, de la taille et du ôt e a i su
ces variables. Ce faisant, nous espérons pouvoir offrir aux praticiens hospitaliers des repères leur permettant de mieux apprécier les troubles morphologiques de la ha he de l’adulte.
Le rayon directeur est horizontal, centré sur la ligne
médiane à deux travers de doigt au-dessus du bord
supérieur de la symphyse pubienne. La distance
foyer-film est de
. La assette est d’u fo mat suffisant pour contenir sur le cliché toutes les
structures osseuses du bassin (36*43 cm placée
MATERIEL ET METODES
L’ tude p ospe tive t a sve sale de t pe des iptive et analytique porte sur 120 adultes (240
hanches) âgés de 16 ans à 60 ans.
7
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
transversalement). On utilise le Potter mural ou
une cassette-grille.
Avant toute mesure ou toute interprétation diagnostic, le cliché du bassin de face doit répondre
aux critères de qualité suivants : Symétrie parfaite
des deux hanches ; les ailes iliaques de même
forme et de même grandeur ; les axes médians de
la colonne lombaire, du sacrum et de symphyse pubienne doivent être situés sur la même verticale ;
le coccyx doit se projeter au-dessous de la symphyse pubienne ; les cols fémoraux et les grands
trochanters sont bien dégagés les uns des autres ;
les petits trochanters sont barrées par les corticales médiales des diaphyses fémorales [6].
cr
méd
Figure 2 : variables ACL et ACD [2]
- L’a gle de ouve tu e lat al de la t te f morale (ACL) sera défini comme le secteur
angulaire entre une ligne joignant le centre
de la tête fémorale et le bord latéral de
l’a ta ulu et elle pe pe di ulai e à la
ligne horizontale joignant les deux centres
des têtes fémorales (entre les demis
droites CV et VE). [3]
- L’a gle d’i li aiso ou e vi o-diaphysaire du fémur (ACD) sera défini comme le
secteur angulaire formé par les axes centraux et longitudinaux du col et de la diaphyse du fémur (entre les demis droites
CC’ et C’D . [5 ;7 ; 8 ; 9]
Tracé des repères et prise de mesure
Les variables étudiées ont été manuellement mesurées sur chaque cliché horizontalement affiché
sur un négatoscope et sont représentées sur les
figures 1 et 2.
Traitement des donnés
L’e t e et l’a al se des do
es o t t faites à
l’aide des logi iels EPI INFO . et EXCEL
7.
Pour la comparaison de nos variables, nous avons
utilisé la commande EPITABLE de EPI INFO 6.04 dfr
pou al ule le seuil d’e eu de p e i e esp e
(ou p). Les valeurs de p inférieur à 0.05 (p<0.05) on
été considérées comme statistiquement significatives. Pour étudier la relation entre deux variables,
nous avons utilisé le coefficient de corrélation (r).
- Pour r =0 la relation est nulle ;
€] ; 0.24] la relation est nulle ou très
faible ;
€] . ; 0.49] la relation est faible ;
€] . 9 ; 0.74] la relation est bonne ;
€] .7 ; 1] la relation est excellente.
Figure 1 : radiographie de bassin de face
Légende : ACL(VCE) = Angle de Couverture latérale
de la tête fémorale ; ACD = Angle Cervico-Diaphysaire.
8
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Tableau III: Valeurs moyennes de l’ACL en degrés
selo les t a hes d’âges
RESULTATS
Echantillon
Les
adultes de l’ ha tillo o t t
pa tis selo l’effe tif de la p a ide des âges au B i .
Ai si euf lasses d’âges o t t fo
es Ta leau
I)
Tableau I : Répartition des sujets examinés selon
les tranches d’âge.
AGE
] 15-19]
] 19-24]
] 24-29]
] 29-34]
] 34-39]
] 39-44]
] 44-49]
] 49-54]
] 54-59]
Moyenne =
d’u e valeu
AGE
EFFECTIFS
] 15-19]
23
] 19-24]
20
] 24-29]
20
] 29-34]
16
] 34-39]
13
] 39-44]
10
] 44-49]
8
] 49-54]
6
] 54-59]
4
ACL MOYEN ECART EFFECTFS
(degré)
TYPE
35.56
1.31
46
34.72
3.17
40
34.55
4.17
40
34.03
4.29
32
35.34
4.98
26
34.25
4.74
20
34.87
3.96
16
34.58
5.14
12
38.62
3.88
08
,9 ° σ = 3,87°. L’ACL oscille autour
o e e de ,9 ±3,87°.
Comparaisons
Nous avo s o pa les valeu s d’u e va ia le du
côté droit (D) à celles du côté gauche (G) et nous
avons trouvé : p=0.43 pour ACD et p=0.33 pour
ACL. En conséquence, aucune différence statistiquement significative entre elles d’un côté à
l’aut e. La comparaison des valeurs moyennes de
l’ACL et de l’ACD selon le sexe donne : p=0.0046
pour ACD et p=0.114 pour ACL. Aucune différence
significative liée au sexe ’e iste do pour l’ACL.
Par contre, on note une différence statistiquement
significative liée au sexe l’ACD.
L’âge o e est .7 a s ; le poids moyen est
66.65kg et la taille moyenne est de 161.95cm. La
sex-ratio est de 1 (60 hommes et 60 femmes).
Valeurs et évolution des variables étudiées selon
l’âge :
Tableau II : Valeu s o e es d’ACD e degrés selo les t a hes d’âges
AGE
ACD MOYEN ECART EFFECTFS
(degré)
TYPE
] 15-19] 125.89
7.09
46
] 19-24] 128.35
4.45
40
] 24-29] 128.97
5.81
40
] 29-34] 130.18
4.39
32
] 34-39] 127.26
5.63
26
] 39-44] 128.25
4.59
20
] 44-49] 132.37
6.55
16
] 49-54] 133.66
2.93
12
] 54-59] 128.37
5.97
08
Moyenne = 128,63° σ = 5,84°.
ACD ne varie
p es ue pas ave l’âge ; sa valeur moyenne est de
128,63 ±5,84°.
Corrélations
- On ne note pas de corrélation entre la taille
des individus et les variables étudiées : r= 0.03 pour ACD et r=0.20 pour ACL.
- Il ’e iste pas de o latio e t e le poids
des individus et les variables étudiées :
r=0.075 pour ACD et r=0.03 pour ACL.
- Il ’ pas de o latio e t e l’âge des i dividus et l’a gle ACL : r=0.02.
- Il y a une corrélation positive faible entre
l’âge et l’a gle ACD : r=0.25.
DISCUSSION
A l’issue de notre étude coxométrique de la hanche
de l’adulte africain mélanoderme vivant au Bénin,
nous avons examinés 240 hanches chez 120
adultes avec une sex-ratio égale à 1. Nous avons
pu ainsi :
- D te i e l’ volutio des a gles ACL et
ACD e fo tio des t a hes d’âges.
9
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Comparer les valeurs moyennes de ces variables selon le côté de la hanche examiné
et selon le sexe.
- Rechercher la corrélation de ces variables
ave l’âge, le poids et la taille des i dividus
de notre échantillon.
Ces diff e ts aspe ts fe o t l’o jet de notre discussion.
-
Nous avions étudié 240 hanches de sujets âgés de
16 à 60 ans, pesant entre 50kg et 99kg et mesurant
entre 118cm et 183cm. Les moyennes obtenues
sont respectivement : 30,71 ans, 66,65 kg et 161,95
cm. Antoniades L et al à Londres en 2001 avaient
obtenu les moyennes de 58,2 ans ; 63 kg et 161,3
cm pour un échantillon de 462 hanches d’adultes
âgés de 40 ans ou plus [3]. Lequesne M et al en
France en 2004 avaient enregistré 51,3 ans pour un
échantillon de 223 hanches de sujets âgés de 16 à
88 ans. Ces différences sont vraisemblablement
liées aux dissemblances e t e les t a hes d’âges
étudiées. Notre échantillon a été réparti en 9
t a hes d’âges selo la p a ide des âges du Ministère du Plan et de la Statistique du Bénin [10].
Evolution des variables selon l’âge
Angle de couverture supéro-latérale de la tête fémorale (ACL)
L’ACL mesure le développement en dehors du limbus acétabulaire et la couverture osseuse de la tête
fémorale. Il os ille autou d’u e valeu o e e
de 34,92±3,87° (Tableau III). Ces résultats sont
comparables aux chiffes de 34,5±6,8° trouvés par
Antoniades L et al. et ceux de 32,28±6,54° enregistrés par Lequesne M et al. [3 ; 2].
Angle cervico-diaphysaire du fémur (ACD)
L’ACD encore appelé angle d’i li aiso mesure en
moyenne dans notre étude 128,63±5,84° (Tableau
II). Cette moyenne est proche de 132,83±4,37° enregistré par Lequesne M et al. [2]. Ici nous notons
ue et a gle e va ie p es ue pas ave l’âge.
Agossou-Voyèmè AK avait observé que cet angle
très ouvert à la naissa e de l’o d e de
° se stabilise autour de 135° entre 7 et 16 ans [4]. Ceci confirme nos résultats hez l’adule
10
Comparaisons
La o pa aiso des valeu s d’u e va ia le d’un
ôt à elles du ôt
o t e u’il ’ a au u e différence significative d’u ôt à l’aut e. On ne note
pas o plus d’i flue e du se e su l’ACL. Par
contre, il existe une différence significative liée au
sexe pour l’ACD.
Corrélations
On ne note pas de corrélation entre la taille des
individus et les variables étudiées. Ceci est assimilable aux résultats d’Antoniades L et al. [ ]. Il ’ a
aucune influence du poids des individus sur les variables étudiées. L’âge est sa s i flue e su les valeu s de l’ACL. Par contre, il y a une corrélation positive fai le e t e l’âge et l’ACD.
CONCLUSION
Ce t avail ous a pe is d’étudier par la radiographie les valeurs métriques des angles de couverture supéro-latérale de la tête fémorale (ACL) et
cervico-diaph sai e du f u ACD hez l’adulte
noir africain vivant au Bénin. Ces valeurs sont conformes aux donnée de la littérature et ne subissent
aucune influence du sexe, de la taille, du poids ni
du ôt e a i . Qua t à l’âge, seul l’ACD p sente une corrélation positive faible. Ces données
de références sont utiles aux praticiens pour mieux
apprécier la sévérité des modifications pathologiques de la hanche hez l’adulte.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Kamina P. Anatomie clinique : membres
thoraciques et pelviens, Tome 1, Maloine
Edition, Paris, 2000 : 347-367.
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shape and architecture on 223 pelvic radiographs. Ann Rheum Dis. 2004, 63 (9):
1145-1151.
3. Antoniades L, Spector TD, Macgregor AJ.
The genetic contribution to hip morphometry and relationship to hip cartilage thickness. Journal of the Ostearthritis Research
Society international, 2001, 9: 593-595.
4. Agossou-Voyèmè AK. Radiomorphométrie
de la ha he o ale de l’e fa t oir béninois. J. Radiol. 2000 ; 81(9) : 959-963.
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
5. Paul JL, Railhac JJ, Chiavassa H, Jarlaud T,
Fourcade D, Sans N. Hôpital Purpan- Toulouse. Radio-anatomie et technique - Bassi et ha he de l’adulte. www.med.Univrennes 1-fr.5-36p
6. Rouvière H. Anatomie Humaine, Tome
3, Masson 11e Edition, Paris, 1974 : 162268.
7. Massai e C. P oto ole d’e a e adiologique de la hanche et du bassin en pathologie médicale in Encyclopédie médicale :
www.medix.free.fr.
8. Ka i a P. Di tio ai e Atlas d’A ato ie.
Maloine, Edition, Paris, 1984 : 4-22.
9. B izo J, Castai g J. Les feuillets d’A atomie, Fascicule II, Maloine Edition, Paris,
1988 : 14-20.
10. Ministère du Plan du Bénin Direction des
études démographiques. Synthèse des
Analyses, Cotonou, Déc. 2003 : 13
(14.01.01 INS1).
11
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
MORPHOTOPOGRAPHIE ET MORPHOMETRIE IN VIVO DU CAECUM CHEZ L’ADULTE MÉLANODERME AU SUD
BENIN
IN VIVO MORPHOTOPOGRAPHY AND MORPHOMETRY OF CECUM IN BLACK ADULTS IN SOUTH BENIN
REPUBLIC
*HOUNNOU G M, *HADONOU A A, *HOUMENOU Y E,*CHIGBLO S E P, *AGOSSOU-VOYÈMÈ A K
*La o atoi e d’a ato ie et o ga oge
se, Fa ult des s ie es de la sa t
BP
COTONOU BENIN
Correspondance: Dr G. M. HOUNNOU 03BP 72 COTONOU BENIN. Email: [email protected]
RÉSUMÉ:
La variabilité morphotopographique du caecum est bien connue.
Cette étude avait pour objectif de décrire la morphotopographie et la morphométrie du caecum hez l’adulte
mélanoderme vivant au Bénin.
Elle s’est dé oulée da s les se vi es des u ge es, de hi u gie et de g nécologie obstétrique de quatre hôpitaux
de la région méridionale du Bénin. Cette étude prospective, descriptive et analytique in vivo porte sur des
malades ayant subi une laparotomie.
Au total 97 alades o t été olligés. L’âge o e était de
a s pou une taille moyenne de 1,64 m et un
poids moyen de 68 kg. Le caecum était en fosse iliaque droite dans 93,82% des cas, pelvien dans 5,15% des cas
et sous hépatique dans 1,03% des cas. Il était o ile hez la fe
e et fi é hez l’ho
e. Le morphotype III de
TREVES a été retrouvé dans 75,3% des cas. Le poi t d’a ou he e t de l’appe di e da s le ae u se p ojettait
aux points de : MAC BURNEY (62,87% des cas), MONTEIRO (17,5% des cas), LANZ (16,5% des cas) et dans
d’aut es positio s da s , % des as. Les topog aphies de l’appe di e pa appo t au ae u étaient,
pelvienne dans 37,1% des cas, iléocaecale postérieure dans 24,7% des cas, infracaecale dans 15,5% des cas,
rétrocaecale dans 14,4% des cas, et da s d’autres positions dans 10,2% des cas.
Cette étude a pe i d’éta li que, chez le mélanoderme vivant au Bénin, le caecum était majoritairement en
fosse ilia ue d oite, o ile hez la fe
e et fi é hez l’ho
e.
Mots-clés: morphotopographie, caecum, mélanoderme.
ABSTRACT
It is well known that cecum and appendix morphology, morphometry and position are variable.
This study aimed to describe the morphotopography and morphometry of the cecum in black adults living in
Benin republic.
Method: Emergency service, obstetrics and gynaecology service and surgery services of four hospitals in the
southern part of Benin were the location of this study. This prospective, descriptive and analytic study includes
patients who underwent laparotomy.
Ninety seven patients were collected. The average age was 32 years for 1.64m height and weight 68 kg. The
cecum was in right iliac fossa in 93.82%, pelvic in 5.15%, sub liver in 1.03% of cases. It was mobile in women
and fixed in men. Morphotype III of TREVES was present in 75.3% of cases. The appendicular base was projected
at MAC BURNEYpoint in 62.87%, at the MONTEIRO point in 17.5%, at theLANZ point in 16.5%, at other position
in 3.13% of cases.
This study shows that in blacks living in Benin republic, the cecum is in the right iliac fossa, mobile in women
and fixed in men.
Key-words: position, morphometry, cecum, blacks
o aît e au sei d’u e populatio la topog aphie
et le mode de péritonisation du caecum.
INTRODUCTION
Cette étude avait pour objectif de décrire la
La variabilité de la position du caecum est bien
morphototographie et la morphométrie du
connue. La mobilité du caecum, fonction de son
caecum hez l’adulte mélanoderme vivant au
mode de péritonisation total ou partiel, facilite la
Bénin.
recherche de l’appe di e vermiforme lors des
appendicectomies. Il est donc important de
12
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
CADRE, MATÉRIEL ET MÉTHODE
Cette étude a eu pour cadres les services de
chirurgie et de gynéco-obstétrique des hôpitaux de
Lokossa, de Comè et d’A o e -Calavi, et le service
des urgences du Centre National Hospitalier et
Universitaire de Cotonou, tous situés dans la
région méridionale du Bénin.
Il s’agit d’u e tude p ospe tive des iptive et
analytique in vivo portant sur des malades qui ont
subi une laparotomie.
Elle s’est d oul e du er septembre 2012 au 31
décembre 2013 et a porté sur les malades admis
dans les services suscités et candidats à une
laparotomie.
Nous avons procédé à un échantillonnage de
o
odit . O t t i lus da s l’ tude, les
malades âgés de plus de 16 ans, candidats à une
lapa oto ie,
’a a t
pas
d’a t de t
d’i terventions sur le caecum et ayant donné leur
consentement éclairé. Ont été exclus, les malades
présentant une affection susceptible de modifier la
morphologie du caecum.
Les données ont été collectées par un seul
observateur. Ces mesu es o t t
alis es à l’aide
de fils de sutu e et de pi es st iles, d’u
a o
de og aphi ue i d l ile et d’u e tisouple.
Les données recueillies ont été consignées sur une
fiche de collecte de données.
Les repères classiques de la base appendiculaire,
poi t d’a ou he e t de l’appe di e da s le
caecum, ont été marqués au crayon
dermographique indélébile avant chaque
laparotomie. Il s’agit :
- du point de Mac Burney, union du tiers latéral et
des deux tiers médiaux de la ligne spino-ombilicale
droite [1, 2, 3, 4].
- du poi t de MONTEIRO: pla à l’i te se tio de
deu lig es, l’u e u issa t les deu
pi es
iliaques ventro - craniales (antéro-supérieures)
l’aut e u issa t le p o essus iphoïde à u poi t
situé sur le ligament inguinal, à 8 cm de la
symphyse pubienne [5].
- du point de LANZ : jonction entre le tiers droit et
les deux tiers gauches de la ligne bi spinale [3].
13
Fig. n° 1: Points de projection de la base
appendiculaire su u e vue ve t ale de l’a do e
d’ap s u e photog aphie pe so elle
Les topographies du caecum ont été déterminées
grâce aux repères
anatomiques après la
laparotomie médiane par observation directe
avant toute manipulation. Dans le cas des
césariennes les observations ont été faites après
l’ va uatio ut i e.
Les mesures du caecum o t t p ises à l’aide de
fils de suture stériles repérés chacun par deux
pinces stériles.
Les variables socio-morpho-démographiques du
malade (âge, sexe, taille, poids, indice de masse
corporelle, antécédents) ont été étudiées. De
même, les variables morpho - topographiques du
caecum (situation, morphotype de TREVES [6, 7, 8],
dimensions du caecum, distance entre la base
appe di ulai e et l’a ou he e t de l’ileum
terminal) ont été déterminées.
En ce qui concerne le morphotype caecal selon
TREVES, on distingue:
- Le type I : est le t pe o i ue ou t pe fœtal ;
- Le type II : où le caecum est globulaire,
grossièrement quadrangulaire ; dans ce type le
développement des deux bords du caecum est
égal ;
- Le type III : ou type adulte ; ici, le bord latéral est
plus développé que le bord médial ;
- Le type IV : où il existe un excès du
développement du bord latéral et une atrophie du
bord médial ; il en résulte un déplacement de la
ase d’i se tio appe di ulaire vers la partie
postéro inférieure de la jonction iléo caecale
-Le type V : caecum atypique [6, 7,8].
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
La répartition des patients selon le morphotype
caecal de TREVES est résumée par la figure n°3.
Fig. n° 2 : Mortphotypes caecaux selon TREVES, tiré
du SOLANKE [8]
Le t aite e t et l’a al se des do
es o t t faits
à l’aide du logi iel EPI i fo ve sio . . . Pou la
o pa aiso des do
es, la o e e, l’ a ttype et le test de khi carré ont été utilisés.
Fig. n° 3: Répartition des patients selon le
morphotype caecal de TREVES
RÉSULTATS
Au ou s des
ois de l’ tude
alades o t t
colligés. Leurs caractéristiques morphodémographiques sont résumées dans le tableau n° I .
Tableau n° I : Caractéristiques
morphodémographiques des malades
Hommes Femmes Total
(Hommes
+
Femmes)
Nombre de 24
73
97 (100%)
patients
(25%)
(75%)
Age moyen 44
29
32
(ans)
Ages
16 – 83
17 – 50
16 – 83
extrêmes
(ans)
Tailles
1,78
1,50
1,64
moyennes
(mètre)
Tailles
1,61
- 1,29
- 1,29 - 1,
extrêmes
1,89
1,79
89
(mètre)
Poids
72
66,8
68
moyen (kg)
Poids
50 – 83
40 – 107 40 – 107
extrêmes
(kg)
IMC moyen 22,61
24,63
23, 65
IMC
14-28
15,3514 à 37,5
extrêmes
37,50
Fig.n°4 Caecum de type III, appendice iléocaecal
antérieure d’ap s u e photog aphie pe so elle
La distribution des dimensions du caecum est
représentée dans la figure n°5.
Fig. n°5: Distribution des dimensions du caecum
14
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Les valeurs moyennes de la hauteur, du diamètre
antéro-postérieur et de la largeur du caecum
étaient respectivement de 3,17 cm; 4,21 cm et 5,27
cm.
Le caecum était situé en fosse iliaque droite dans
93,82% des cas, en région pelvienne dans 5,15%
des cas et en position sub hépatique dans 1,03%
des cas.
La péritonisation du caecum était totale dans
57,7% des cas et partielle dans 42,3% des cas.
Le mode de péritonisation du caecum en fonction
du sexe est représentée dans le tableau n° II.
Tableau n° II : Péritonisation du caecum en fonction
du sexe
Mode de Péritonisation Sexe
du Caecum
Masculin Féminin
Partielle
16
25
Totale
8
48
Effectif total
24
73
p= 0,01
La distance de la base appendiculaire à
l’a ou he e t de l’il u te i al est ep se t e
dans la figure n° 6
Fig.n° 6: Distribution de la distance entre la base
appe di ulai e et l’a ou he e t de l’il u
terminal
La distance de la base appendiculaire à
l’a ou he e t de l’il u te i al tait de , ±
0,77cm.
Le pli iléocaecal était présent dans 97% des cas.
La base appendiculaire se projettait au point de
Mac Burney dans 62,87% des cas, au point de
Monteiro dans 17,5% des cas, au point de Lanz
dans 16,5% des cas, en position pelvienne dans
15
2,1% des cas et en position sub hépatique dans
1,03% des cas.
Les topog aphies de l’appe di e pa rapport au
caecum étaient:, pelvienne dans 37,1% des cas,
iléocaecale postérieure dans 24,7% des cas ,
infracaecale dans 15,5% des cas, rétrocaecale dans
14,4% des cas, et autres dans 10,2% des cas.
DISCUSSION
La forte proportion des femmes dans notre série
% p ovie t du fait u’e deho s des i di atio s
de lapa oto ies o
u es à l’ho
e et à la
femme, il existe des indications supplémentaires
spécifiques à la femme : césarienne,
myomectomie,
hystérectomie,
affections
annexielles (Grossesse Extra Utérine, kyste et
tumeur ovariennes, to sio
d’a e e . La
prédominance féminine est habituelle dans la
plupa t des s ies i vivo, u’elles soie t
chirurgicales ou radiologiques : 66,33% pour
Ahmed à Nottingham [3], 68,62% pour KARIM [2] à
Londres et de 55,27% pour RAMSDEN[1] à Leeds en
A glete e. Ce i s’e pli ue e pa tie pa le fait ue
les indications de laparotomies et de laparoscopies
sont plus nombreuses chez la femme. Par contre
dans les séries nécropsiques, la prédominance
masculine est nette : 1 % pou l’ tude de
OUATTARA [9], 77,5% pour NDOYE [10]. La
prédominance masculine dans ces séries nécropsiques s’e pli ue pa le fait ue les ho
es, le plus
souvent victimes d’accidents de circulation sont les
inconnus abandonnés de nos morgues.
L’âge oyen de 35 ans que nous avons observé
rend compte de la jeunesse de notre population
d’ tude, ave epe da t des dispa it s e t e les
sexes (44 ans pour les hommes et 29 ans pour les
femmes). Ce résultat est proche de celui de NDOYE
(36 ans) [1] et nettement inférieur à celui
RAMSDEN (58 ans) [7].
La taille moyenne des hommes est de 1,78 m
contre 1,50 m pour les femmes. Cette grande
diff e e s’e pli ue d’u e pa t, pa le fait u’e
général les femmes ont une taille plus petite que
les hommes , d’aut e pa t, pa la o latio e t e
l’ t oitesse du assi et la petite taille. Le
rétrécissement du bassin, cause de dystocie
a i ue est l’u e des i di atio s les plus
fréquentes de césarienne.
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
La taille de la population avait une distribution
étendue de 1,29 à 1,89 m avec une moyenne de
1,64 m inférieure à celle observée par NDOYE(1,72
m) [10]. Ce fait s’explique par la faible taille des
peuples de la forêt. Toutefois il existe une
importante disparité entre les femmes et les
hommes.
La distribution du poids était étendue avec une
classe modale de 60 à 69 kg. Le poids moyen était
de 68,1 kg. Toutefois il existait de grandes
disparités entre les sexes. Le poids moyen était de
72,1 kg pour les hommes et 68,79 kg pour les
femmes.
La prédominance du morphotype caecal III est de
règle : 75 % dans notre série, 90 % pour BANNISTER
[6]. Le type I ou type embryonnaire de TREVES dont
la p se e à l’âge adulte (2% pour BANNISTER)
traduit une anomalie de développement liée à un
a t au stade fœtal, ’a pas été retrouvé dans
notre série, de même que le type V. Le type II a été
observé dans les mêmes proportions (3 %). Par
contre, nos 22 % de type IV sont nettement supérieurs aux 4% trouvés par BANNISTER [6].
La moyenne de la hauteur du caecum de 3,17 cm,
est en-dessous des valeurs moyennes rapportées
[5]. Les mêmes constats ont été faits concernant la
la geu . Ces do
es s’e pli ue t pa le fait u’il
s’agit d’u e tude i vivo, la
us ulatu e
intestinale pouvant garder un certain tonus de
base qui réduirait les dimensions en dessous de
celles que présenteraient les anses de cadavres.
Pa ailleu s il s’agit d’u e tude t idi e sio elle
incluant la mesure du diamètre antéro-postérieur,
en moyenne de 4,21 cm, ce qui réduit par
conséquent les dimensions de la largeur et de la
hauteur.
La distance moyenne de la base appendiculaire à
l’a ou he e t de l’il u te i al de 1,88 cm observée est inférieure aux 2,42 cm trouvés par
NDOYE [10]. L’e iste e d’u pli iléocæcal est quasi
constante dans notre série (96,9% des cas).
Sur le plan topographique, la situation classique du
caecum en fosse iliaque droite est prédominante
(93,8% des cas dans notre série, 97,5% pour NDOYE
[10]). Les formes pelviennes et sous hépatiques
sont rarement observées avec respectivement
5,2% (contre 1,25 % pour NDOYE) et 1 % des cas
16
[10]. Dans la forme sous hépatique observée, le
colon ascendant formait une boucle avec un
caecum retourné et un appendice de fait
supracaecal. Cette observation exceptionnelle
pourrait s’e pli ue
du poi t de vue
embryologique par un défaut de descente du
caecum pendant que le colon ascendant poursuit
sa croissance.
La péritonisation du caecum présente des
va iatio s li es au se e. Chez l’ho
e, da s ot e
série, la péritonisation est préférentiellement
partielle 16 cas sur 24. Tandis que chez la femme
elle est complète. Ce mode de péritonisation chez
l’ho
e e da t les ae u s fi s la plupa t des
cas, sera source de difficultés lors des
appendicectomies, dans certaines variétés
post ieu es d’appe di e telles ue les appe di es
retro caecaux, infra caecaux, iléo caecaux
post ieu s, su tout pou l’op ateu ovi e. Peu
d’ tudes fo t pa t du ode de p itonisation du
caecum ; MALAS [7] e Tu uie au ou s d’u e
tude hez l’e
o a emarqué que la
péritonisation était partielle dans 50% des cas chez
les fœtus de se e as uli o t e % hez eu
de sexe f i i , e ui est à l’oppos de os
résultats. SOLANKE au NIGERIA, dans une étude
nécropsique portant sur les nouveau- s d’u e
pa t, les ou isso s et adultes d’aut e pa t, a
remarqué une la péritonisation complète dans 60%
des cas dans le groupe des enfants et adultes
contre 64,1% dans le groupe des nouveau-nés [8].
Pa appo t à la topog aphie de l’appe di e par
rapport au caecum, la forme pelvienne est
prédominante 37,1%, suivie par la position
rétroiléale 24,7%. Ces constats ont été faits par
d’aut es auteu s NDOYE [10] au Sénégal et AHMED
en Grande Bretagne [3]. La forme rétrocaecale
’est et ouv e ue da s , % da s ot e s ie.
Par contre SOLANKE [8] au Nigéria, CLEGGLAMPTEY [11] au Ghana ont retrouvé une
prédominance des formes rétrocaecales.
Si l’ tude de AHMED [3] a été réalisée sur des
populations de race blanche, celles ghanéenne et
nigériane intéressent des peuples de même
caractéristiques anthropométriques que la nôtre.
Des études multicentriques à méthodologie
uniformisée dans notre sous-région permettront
es diff e es et de s’assu e ue des fo es
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
il o oe ales post ieu es
’o t pas
t
confondues avec des formes rétrocaecales, surtout
s’il s’agit d’u a o d de MAC BURNEY.
Le point de MAC BURNEY reste le point
appendiculaire par excellence 62,9%. Les mêmes
constats ont été faits par NDOYE 62,5% [10]. Par
contre pour KARIM [2] et RAMSDEN [1], le point
appendiculaire est nettement au-dessous du point
de Mac Burney dans 70% des cas pour le premier,
et en dessous et en dedans de lui 75% des cas pour
le deuxième.
CONCLUSION
La morphotopographie du caecum et de
l’appe di e est a a t is e pa sa g a de
variabilité.
8- Solanke T F. The position, length and content
of the vermiform appendix in Nigerians. Brit J
Surg. 1970; 57 (2): 100-2.
9- Ouattara D, Zunon-Kipré Y, Broalet E, Séri F G,
Angaté H Y, Bi Nguessan G G. Classification of
the terminal arterial vascularization of the appendix with a view to its use in reconstructive
microsurgery. SurgradiolAnat, 2007; 29
(8):635-41.
10- Ndoye J M, Ndiaye A, Dia A, Fal B, Diop M, Sow
M L. Cadaveric topography and morphometryof the vermiform appendix morphology.
2005; 89 (285): 59-63.
11- Clegg-Lamptey J N A, Armah H, Naaeder S B,
Adu- Aryee N A. Position and susceptibility to
inflammation of vermiform appendix in Accra
Ghana East Afr Med J. 2006; 83 (12): 666-3.
Chez le mélanoderme au sud Bénin, dans la
majorité des cas, le caecum est du type 3, Ie plus
souve t fi
hez l’ho
e et o ile hez la
fe
e. L’appe di e est ajo itai e e t pelvie
et sa base se projette au point de MAC BURNEY.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1- Ramsden W H,Mannion R A J, Simpkins K C, de
Dombal F T. Is the appendix where you think it
is- And if not does it matter. Clinical radiology
(1993) 47, 100-103
2- Karim O M, Boothroyd A E, Willie J H. MC BURNEY’S poi t. Fa t o fi tio ? A CollSu g E gl.
1990; 72 (5) 304-8.
3- Ahmed I, Asgeirsson KS, Beckingham I J, Lobo D
N. The position of the vermiform appendix at
laparoscopy. Surgradiol Anat. 2007; 29 (2):
165-8.
4- Mac Burney C. Experience of early operative interference in case of disease of the vermiform
appendix. New York medical journal 1889; 21:
676-684.
5- Rouvière H, Delmas A.Caecum et appendice
vermiforme,
in
Anatomie
humaine
descriptive, topographique et fonctionnelle,
Masson, 15e édition, Tome II, 2002 P433-9.
6- Bannister L H. Alimentation system; in William
P L, Warwich R, Dyson M, Bannister L H. G a ’s
Anatomy ed 38. London Churchill Livingstone,
1995 pp 1774-5.
7- Malas MA, Gokcimen A, Sulak O. Growing of
cecum and vermiform appendix during the fetal period. Fetal diagnther 2001, 16: 173-7.
17
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
BIOMETRIE RENALE DE L’ADULTE BENINOIS APPAREMMENT SAIN.
RENAL BIOMETRY OF THE APPARENTLY HEALTHY ADULT BENINESE
AGBOTON BL A, YEPKE PB, VIGAN J A, GANDJI SC, KLOUSSA EC, AGUEMON BD , AKAKPO JD, BIAOU OB, BOCO VB
a
Clinique Universitaire de Néphrologie Hémodialyse du CNHU-HKM de Cotonou
Cli i ue U ive sitai e d’I age ie du CNHU-HKM de Cotonou
c
Département des G ies d’I age ie M di ale et de Radiobiologie EPAC/UAC
d
Département de Santé Publique FSS Cotonou
b
Correspondant : AGBOTON Bruno Léopold, Médeci
d’A o e -Calavi. 01 BP 188 Cotonou Tél ;
[email protected]
N ph ologue, Fa ult
(00229) 97881017
des S ie es de Sa t de l’U ive sit
/ 98464581 / 64383435 e-mail:
RESUME
Objectif : Evaluer par échographie les paramètres morphométriques du rein de l’adulte béninois apparemment sain en fonction de l’âge et du sexe.
Patients et Méthode : Etude transversale, prospective, descriptive et analytique réalisée du 24 Mai au 14
Décembre 2012 portant sur une populatio d’adultes apparemment sains reçus dans les servi es d’i agerie
du Centre National Hospitalier et Universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) et de l’Hôpital St Lu de
Cotonou. A l’ hographie, des mensurations ont porté sur la hauteur, la largeur, l’ paisseur et l’épaisseur
orti ale des rei s. Ces esures o t t orr l es ave l’âge des i dividus et ensuite comparées dans les deux
sexes.
Résultats : Deux cent dix-sept (217) sujets ont été retenus dont
, % d’ho
es et 1, % de fe
es. L’âge
variait entre 18 et 86 ans avec une moyenne de 49,7 ± 12,6 ans et une médiane de 47,5 ans. Les valeurs
moyennes des mesures étaient pour le rein droit de 101 mm de hauteur, 42 mm de largeur, 36 mm
d’ paisseur et 1 ,1
d’ paisseur orti ale. Le rein gauche mesurait 103 mm de hauteur, 40 mm de largeur,
d’ paisseur et 1 ,
d’ paisseur orti ale. Une corrélation linéaire faible a été observée entre les
dimensions rénales et l’âge. Les dimensions rénales des hommes sont supérieures à celles des femmes à
l’e eptio de l’ paisseur orti ale.
Conclusion : L’ hographie a per is d’o te ir les valeurs o e es et e tr es des di e sio s r ales hez
l’adulte béninois apparemment sain. Ces valeurs sont inférieures aux normes habituellement utilisées.
Mots clés: Biométrie; Echographie; Rein
ABSTRACT
Aim: Evaluate ultrasound morphometric parameters of adult kidney Benin apparently healthy according to
age and sex.
Methods: Cross-sectional study, prospective, descriptive and analytical conducted from May 24 to December
14, 2012 covering a population of apparently healthy adults received the imaging of the national university
teaching Hubert Koutoukou Maga (CNH-HKM), and St Luc Hospital of Cotonou. At the ultrasound, the measurements have focused on the height, width, thickness and cortical thickness of the kidneys. These measures
were correlated with the age of individuals and then compared in both sexes.
Results: Two hundred and seventeen (217) subjects were selected with 58.4% men and 41.6% women. The
ages ranged between 18 and 86 years with an average of 49,7 ± 12.6 years and a median of 47.5 years. The
mean values of the measurements for the right kidney were 101 mm high, 42 mm wide, 36 mm thick and
16.1 mm cortical thickness. The left kidney measured 103 mm high, 40 mm wide, 37 mm thick and 15.9 mm
cortical thickness. A low linear correlation was observed between the renal size and age. Renal men dimensions are greater than those of women with the exception of the cortical thickness.
Conclusion: Ultrasound has achieved the averages and extremes of kidney dimensions in the Benin apparently healthy adults. These values are below the standards customarily used.
Keywords: Biometrics; Ultrasound; Kidney
18
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
INTRODUCTION
La biométrie rénale fournit des paramètres morphométriques très importants pour le diagnostic
en pratiques urologique et néphrologique. Elle
rend compte aussi des variations des dimensions
du rein au ou s d’u e atteinte rénale telle que
l’i suffisa e
ale chronique (IRC). L’IRC constitue une pathologie fréquente, d’ tiologie va i e
et en pleine recrudescence de par le monde. Aux
Etats-Unis, de 1999 à 2004 le nombre de patients
a augmenté de 0.25% à 0.45% [1]. Au Bénin, selon
une étude réalisée de 2007 à 2009 la fréquence
d’IRC était de 2,78%. [2]
Les dimensions rénales va ie t d’u e populatio à
l’aut e et d pe de t de l’âge, du poids, de la
taille, du sexe et de l'origine ethnique [3-4]. Au
contraire de l’a o da e de do
es de orphométrie rénale dans de nombreux pays dont le
Mexique, le Pakistan ou Madagascar, la littérature
ne signale aucune étude portant sur les mesures
biométriques rénales en hog aphie hez l’adulte
sain au Bénin. Aussi, nos praticiens se réfèrent-ils
toujours aux normes occidentales qui ne sont pas
souvent superposables à celles de nos populations.
Le but de cette étude était d’ value pa
hog aphie les paramètres morphométriques du rein de
l’adulte
i ois apparemment sain en fonction
de l’âge et du sexe.
sorte que tous les patients qui répondent aux
it es d’i lusio soient retenus.
O t t i lus da s l’ tude, des adultes béninois
apparemment sains, reçus pour échographie abdominale au CNHU-HKM ou à l’hôpital St Lu ,
après un consentement éclairé. Sont exclus de
l’ tude : Les sujets âgés de moins de 18 ans, les
sujets ayant des antécédents familiaux de maladie
rénale, les sujets présentant une maladie rénale
aigüe ou chronique et les femmes enceintes.
Dans notre étude, la variable dépendante était la
biométrie rénale. Elle a comme sous variables les
paramètres tels que la hauteur, la largeur,
l’ paisseu et l’ paisseu o ti ale. Les va ia les
i d pe da tes taie t le se e, l’âge.
Toutes les mesures ont été réalisées par un médecin radiologue expérimenté. Après avoir noté
l’âge, la tension, nous avons réalisé la mensuration échographique en millimètre (mm) de la
hauteu , la la geu , l’ paisseu et l’ paisseu orticale des reins. La longueur a été mesurée sur
une coupe longitudinale passant par le grand axe,
a distance entre les deux pôles. La largeur sur une
coupe transversale, correspond à la distance entre
le hile et le bord latéral. Enfin l’épaisseur toujours
sur une coupe transversale passant par le hile,
’est la dista e e t e les faces antérieure et postérieure perpendiculaire à la largeur (Figures N°1
et 2).
PATIENTS ET METHODES
Il s’agit d’u e tude t a sversale, descriptive et
analytique sur la période du 24 Mai au 14 Dée
e
, da s les e t es d’ chographies du
CNHU-HKM et de l’hôpital St Lu .
Le matériel utilisé était une échographe de
marque Siemens ACUSON X150 au CNHU-HKM et
de marque Mindray DP-8800 Plus à l’hôpital St
Luc. Une sonde sectorielle de fréquence multiple
(2 à 5 MHz) était utilisée dans les deux centres. La
aptu e des i ages a t faite su l’ a puis
transcrire sur papier thermique.
La population cible était composée de sujets
adultes béninois apparemment sains, des deux
sexes ayant un niveau de vie quelconque.
L’ ha tillo age est as su une méthode non
probabiliste et la technique par commodité de
19
Figure 1: Coupe longitudinale
du rein gauche
1- Sinus rénal ; 2- Cortex rénal;
3- Foie
Figure 2: Coupe transversale
du rein droit
1- Sinus rénal ; 2- Cortex
rénal
Jaune: mesure de la hauteur rénale; Orange: mesure de
l’ paisseu o ti ale
ale; Blanc: mesure de la largeur
rénale; Bleu: esu e de l’ paisseu
ale
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
F
2. BIOMÉTRIE RÉNALE DES SUJETS APPAREMMENT SAINS (SAS).
Le radiologue a répété les mesures deux à trois
fois en faisa t va ie l’i li aiso de la so de,
jus u’à e u’u e
e valeu soit et ouv e au
moins à deux reprises afin d’ vite les e eu s de
mesures.
Tableau I : Valeurs des hauteurs rénales.
Nos données ont été codifiées, saisies sur ordinateur et traitées grâce au logiciel SPSS 20.0. Nous
avons alors déterminé les fréquences, les
moyennes et les écarts types de la hauteur, de la
largeur, de l’ paisseu et de l’i de o tical de
chacun des deux reins. Nous avons aussi recherché une corrélation entre les dimensions rénales
et l’âge d’u e pa t et la comparaison avec le sexe
d’aut e pa t.
Le test de comparaison utilisé était celui de Students et notre seuil de significativité était p <
0,05.
Hauteurs
(mm)
Rein
droit
Pourcentage (%)
Rein
gauche
Pourcentage (%)
71 – 90
12
5,53
12
5,53
91 – 110
111 –
130
>130
Total
179
82,49
167
76,96
25
11,52
38
17,51
1
217
0,46
100
0
217
0
100
Moyenne à droite = 101,8 ± 7,7mm
Moyenne à gauche = 103,5 ± 8,5mm (P=0,03)
La hauteur moyenne du rein droit était significativement inférieure à celle du rein gauche.
RESULTATS
Au total 217 sujets ont été retenus
Tableau II : Valeurs des largeurs rénales.
1 CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
Largeurs
(mm)
1.1. La répartition selon le sexe
La répartition des sujets selon le sexe était de 42%
de femmes et % d’ho
es soit u e se atio de
1,4.
Rein gauche
25 - 34
Effectifs
13
Pourcentage (%)
6
Effectifs
31
Pourcentage (%)
14,29
35 - 44
136
62,67
127
58,53
45 - 54
59
9
217
27,19
4,14
100
56
3
217
25,80
1,38
100
Total
. La r partitio selo l’âge
Rein droit
Moyenne à droite : 42,3 ± 6,1mm
Moyenne à gauche 40,9 ± 8,6 mm (p=0,02)
La largeur moyenne du rein droit était significativement supérieure à celle du rein gauche.
Tableau III : Valeurs des épaisseurs rénales.
Épaisseurs
(mm)
15 - 24
Figure 3: R pa titio des sujets selo l’âge.
L’âge va iait e t e et a s ave u e o e e
de 49,7 ± 16,6 ans et une médiane de 47,5 ans.
20
25 - 34
35 – 44
45 - 54
Rein droit
Rein gauche
Effectifs
Pourcentage (%)
Effectifs
Pourcentage (%)
2
0,93
1
0,46
88
40,55
77
101
46,54
113
25
11,52
22
1
0,46
4
Total
217
100
217
Moyenne à droite: 36,6 ± 6,1 mm
Moyenne à gauche: 37,4 ± 6,4 mm (p=0,01)
L’ paisseu
o e e du ei d oit tait sig
ment inférieure à celle du rein gauche.
35,49
52,07
10,14
1,84
100
ifi ative-
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Tableau IV : Valeurs des épaisseurs corticales rénales.
Rein droit
Épaisseurs corticales
(mm)
Effectifs
77
140
217
11-15
Total
Rein gauche
Pourcentage (%)
35,48
64,52
100
Effectifs
87
130
217
Pourcentage (%)
40,10
59,90
100
Moyenne à droite:16,1 ± 1,5mm
Moyenne à gauche:15,9 ± 1,5mm (p=0,01)
L’ paisseu o ti ale o e e du ei d oit tait sig ifi ative e t sup ieu e à elle du ei gau he.
3. CORRELATION ENTRE LES DIMENSIONS RENALES, L’AGE ET LE SEXE.
. Corr latio e tre di e sio s r
Tableau V : Co
ales et l’âge
latio e t e di e sio s
ales et l’âge.
Rein droit
Âges
21 – 40
41 – 60
61 – 80
>80
Coefficient
r
Rein gauche
Hauteur
Largeur
Épaisseur
Épaisseur corticale
Hauteur
Largeur
Épaisseur
Épaisseur corticale
98,5
40,9
37,5
16,6
105,8
38,5
37,8
16,5
101,0
102,3
102,3
95,5
43,3
42,3
42,2
40,5
36,6
36,7
37,0
31,0
16,0
16,1
16,0
14,8
103,3
103,3
103,6
102,0
40,6
41,6
40,7
37,0
36,9
37,9
37,3
33,5
16,0
15,9
15,8
15,3
0,039
-0,027
0,012
-0,035
-0,010
0,001
0,009
-0,054
Il existe une corrélation li
ai e fai le e t e l’âge et les di e sio s
ales
3.2 Comparaison des dimensions rénales selon le sexe
TableauVII Comparaison des dimensions rénales selon le sexe
Sexes
Masculin
Féminin
p
Rein droit
Rein gauche
Hauteur
Largeur
Épaisseur
Épaisseur corticale
Hauteur
Largeur
Épaisseur
Épaisseur corticale
98,3
93,2
0,008
41,0
37,8
0,003
35,4
32,3
0,003
14,7
14,0
0,197
99,2
95,2
0,045
39,4
36,8
0,012
36,2
33,3
0,006
14,6
14,0
0,25
Les dimensions rénales des hommes étaient supérieures à celles des femmes excepté les épaisseurs corticales.
rieure à celle obtenue chez les malgaches de Tananarive par Ahmad A. et Col (36,83 ans) [5].
DISCUSSION
Les valeurs des hauteurs des deux reins sont supéL’âge o e
tait de , ±
, a s. Le plus
rieures à celles obtenues par Ahmad et Col (91,1
jeune des sujets de notre échantillon a 18 ans et
mm à droite et 90,6 mm à gauche)[5], au nordle plus âg
a s. Cette o e e d’âge est supéouest indien par Sahni D [6] (99,5 ± 9,4 mm à
21
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
droite et 99,7 ± 10,9 mm à gauche) et en Jamaïque par Barton EN [7] (97,0 ± 7 mm à droite
et 100 ± 7 mm à gauche), tandis que celles des
autres paramètres (largeur, épaisseur et épaisseur
corticale) sont superposables aux nôtres. Ces résultats sont inférieurs à ceux retrouvés chez les
Isfahaniens (Iran) par Hekmatnia A[8] (109 ± 8.4
mm à droite et 111 ± 9.8 mm à gauche) , les mexicains par Oyuela-Carrasco J et Col [9] (104,3 ± 6,45
mm à droite et 105,8 ± 7,56 mm à gauche), et au
sud-est du Nigeria par Okoye IJ[10] (103 mm à
droite et 106 mm à gauche).
Les dimensions moyennes de la hauteur, la largeu , de l’ paisseu du ei d oit so t i f ieu es
à celles du rein gauche [6,7,8,9,10]. Ce résultat est
aussi se la le à elui d’Emamian SA. et Col [4] à
Cope hague. N a oi s il ’e iste pas de différence entre les valeurs des épaisseurs corticales
des deux reins.
Les valeurs moyennes des hauteurs et des largeurs (10 cm et 4 cm) de nos sujets, sont nettement inférieures à celles de la littérature estimées
respectivement à 12 cm et 6 cm [11].Ceci est cont ai e au
sultats d’Emamian SA. et Col [4] qui
avaient trouvé que les danois figurent dans la
gamme supérieure des mesures anatomiques
fi es. Cette diff e e pou ait s’e pli ue pa le
fait que les caractéristiques morphologique des
i dividus va ie t d’u e gio à u e aut e.
Par ailleurs, Ahmad et Col [5] avaient trouvé des
résultats semblables aux nôtres (9 cm et 4 cm)
dans leur étude sur la mensuration des valeurs
moyennes des reins chez les Tananariviens.
Il e iste u e o latio li ai e fai le e t e l’âge
et les dimensions rénales. Ces résultats sont contraires à ceux de Buchholz NPet Col [3], OyuelaCarrasco J et Col [9] et Fernandes MM et Col[12]
au Brazil qui avaient trouvé dans leurs études,
que l'âge a une incidence importante sur la taille
des reins. Ils avaient constaté que la taille du rein
augmente jusqu'à la 3ème et 4ème décennie, reste
stable puis diminue après la 7ème décennie. Cette
diff e e pou ait s’e pli ue pa le fait ue Buchholz NP et Col [3] avaient considéré un échantillon plus large (13 à 80 ans).
22
Les mesures rénales des hommes sont supérieures à celles des femmes. Buchholz NP et Col
[3] avaient trouvé des résultats semblables. Ceci
pou ait s’e pli ue pa le fait ue les a a t es
morphotypiques des hommes sont plus développés que ceux des femmes.
CONCLUSION
L’ hog aphie a pe is d’o te i les valeu s
moyennes et extrêmes des dimensions rénales
hez l’adulte
i ois appa e
e t sai .
Ces valeurs sont par ailleurs inférieures aux
normes habituellement utilisées.
Les dimensions du rein droit sont significativement inférieures à celles du rein gauche. Les dimensions rénales des hommes sont significativement supérieures à celles des femmes.
Ces résultats permettront aux professionnels de
la sa t du B i d’avoi des o es pou fai e le
diagnosti
hog aphi ue de l’i suffisa e
ale
chronique.
Co flit d’i t r t : Aucun
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23
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
MICROANATOMIE DU SINUS PETREUX INFERIEUR
MICROANATOMY OF THE INFERIORPETROSAL SINUS
KAKOU M1, BROALET E1, KOUAKOU F1, ADOU N1, KONAN L1, KOKOUA A2, VELUT S3.
La o atoi e d’A atomie & Service de Neurochirurgie
2
La o atoi e d’A ato ie
3
La o atoi e d’A atomie, Tours
La o atoi e d’A atomie & Service de Neurochirurgie
UFRSM, Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan Cocody
Correspondant : Médard KAKOU , 21 BP 1403 Abidjan 25, Email: [email protected]
1
RESUME:
Le sinus pétreux inférieur est un sinus veineux basi-crânien. Il off e u e voie pou l’embolisation des
malformations artério-veineuses du sinus caverneux et peut aider au diagnostic différentiel centropériphérique du syndrome du Cushing. Pourtant la littérature le concernant est peu abondante. Cette étude
anatomique a t faite pou po d e à e esoi , ave u a e t pa ti ulie su ses odes d’a ou he e t
et ses rapports au niveau du foramen jugulaire.
Matériel et méthode : Vingt-six sinus pétreux inférieurs injectés (20 au latex et 6 au Rhodopas®) ont été
disséqués sous magnification optique.
Résultats : Le sinus pétreux inférieur a été observé entre la dure mère encéphalique et la dure mère périostée
de la fissure pétro-occipitale. Il passait habituellement entre le nerf glossopharygien latéralement et les nerfs
vague et a essoi e
diale e t. Il s’a ou hait à hauteur du foramen jugulaire dans la majorité des cas
(88,46%) avec une prédominance dans le bulbe supérieur de la veine jugulaire interne (84,61%). L’a se e
d’a ou he e t da s la vei e jugulai e i te e ’a pas t o se v e. Les types I et II étaient les modes
d’a ou he e t les plus f ue ts
,6 % . La p se e de valvule ostiale a t o se v e da s % des as.
Conclusion : Le ode d’a ou he e t de la terminaison du sinus pétreux inférieur est un élément
déterminant pour son cathétérisme. Même si les types I et II, faciles à cathétériser, sont les plus fréquents, il
e faut pas ou lie les types IV, V et VI ui peuve t t e à l’o igi e de diffi ultés du cathétérisme.
Mots clés : microanatomie, sinus pétreux inférieur, terminaison, veine jugulaire interne.
SUMMARY:
The inferior petrosal sinus is a basi-cranial venous sinus. It provides a way for embolization of cavernous sinus
arteriovenous malformations and can help in the differential diagnosis of central- peripheral Cushing
syndrome. In spite of that the literature on is scarce. This anatomical study was done to meet this need, with
particular emphasis on its modes of termination and its relationship to the level of the jugular foramen.
Material and method: Twenty-six inferior petrosal sinuses injected (20 latex and 6Rhodopas®) were dissected
under optical magnification.
Results: The inferior petrosal sinus was observed between the encephalic dura and periosteal dura of the
petro-occipital fissure. It usually happened between glossopharyngeal nerve laterally and vagus and
accessory nerves medially. It finished its course into the jugular foramen in the majority of cases (88.46 %)
with a predominance in the upper bulb of the internal jugular vein (84.61 %). The absence of drainage into
the internal jugular vein was not observed. Types I and II were the most common modes of termination
(88.61 %). The presence of ostial valve was observed in 90 % of cases.
Conclusion: The mode of anastomosis of the termination of the inferior petrosal sinus is determinant in its
catheterization. Although types I and II, easy to catheterize, are the most frequent, do not forget types IV, V
and VI which may cause difficulties of catheterization.
Keywords : microanatomy, inferiorpetrosal sinus, termination, internal jugular vein.
24
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
INTRODUCTION
Le sinus pétreux inférieur (SPI) est un sinus
veineux basi-crânien de la fissure pétro-occipitale
[1, 2]. Il fait communiquer habituellement le
plexus veineux latérosellaire et le confluent
veineux pétroclival avec la veine jugulaire interne
[2, 3]. Son calibre souvent important, ses rapports
à sa terminaison et su tout l’e iste e d’aut es
modes de terminaison en font un sinus qui pose
parfois autant de problème que le sinus
caverneux. Par son cathétérisme, il offre une voie
pou l’e olisatio des alfo atio s a t ioveineuses du sinus caverneux [4], mais également
pour le diagnostic différentiel centro-périphérique
du syndrome de Cusching [5]. Pour autant que ce
sinus est important, la littérature le concernant
est peu abondante. Cette étude a été réalisée
pou po d e à e esoi , l’a e t a a t t
is
su ses diff e ts odes d’a ou he e t et su
ses rapports au niveau du foramen jugulaire.
MATERIELS ET METHODES
Dix têtes humaines de macchabées adultes ont
été embaumées par une solution de
formaldéhyde à 10% et conservées dans une
solutio de pe o de d’h d og e à %. Après
injection des artères carotides internes et
vertébrales au latex coloré en rouge, et des veines
jugulaires internes au latex coloré en bleu, 20 SPI
ont été disséqués sous magnification optique à
l’aide d’u
i os ope )eiss OPMI 9FC. Trois
têtes, soit 06 SPI, ont été injectées par voie
jugulaire interne au Rhodopas® puis corrodés à
l’a ide sulfu i ue. La d al ifi atio osseuse de la
base du crâne a permis de faire de manière aisée
des coupes sagittales au niveau du foramen
jugulaire.
RESULTATS :
Sur toutes les pièces, le SPI a été observé entre la
dure mère encéphalique et la dure mère périostée
de la fissure pétro-occipitale (fig. 1, 2).
25
Figure 1 : Vue e do râ ie e d’u e fosse
cérébrale postérieure droite sur crâne sec.
Le foramen jugulaire (Fj) est divisé en en 2 parties par
les processus intrajugulaires du temporal (Pit) et de
l’o ipital Pio . Il p olo ge e a i e la fissu e p t ooccipitale (Fpo). Crânialement, se trouve le porus du
méat acoustique interne (Mai) et caudalement le
p o essus asilai e de l’o ipital P o .
Figure 2 : Vue endocrâ ie e d’u e fosse
cérébrale postérieure droite.
L’ou e tu e de la du e
e e phali ue De laisse
entrevoir la dure mère périostée (Dp). Le sinus pétreux
inférieur (Spi) est compris entre ces 2 dures mères.
Pvcf : Paquet vestibulo-cochléo-facial.
De son origine à sa terminaison, il décrivait avec le
sinus pétreux supérieur un « v » orienté
latéralement et dorsalement dans la fourche
duquel s’i s i ait le porus du méat acoustique
interne. Il drainait la partie dorsale du plexus
veineux latéro-sellaire (fig. 3, 4) et se terminait en
s’a ou ha t da s la ei e jugulai e, soit à hauteur
du foramen jugulaire dans 23 cas (88,46%), soit en
dessous dans 3 cas (11,54%). Lorsque le SPI se
terminait à hauteur du foramen jugulaire,
l’a ou he e t se faisait da s le bulbe supérieur
de la veine jugulaire interne dans 22 cas (84,61%)
(fig. 5), et dans la veine jugulaire interne à 11 mm
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
en dessous de son bulbe dans 1 cas (3,84%) (fig.
6). Dans 3 cas (11,54%), il se terminait plus bas audessous du niveau du foramen jugulaire, dans la
veine jugulaire interne, devenant une véritable
veine émissaire crânienne (fig. 7).
Figure 5 : Vue lat rale d’u e fosse cérébrale
postérieure droite après ouverture de la dure
mère encéphalique.
Le sinus pétreux inférieur (Spi), enrichi de la veine
o d lai e a t ieu e, s’a ou he da s le ul e
supérieur de la veine jugulaire interne (Bsvji). Amp :
Artère méningée postérieure. IX : Nerf
glossopharyngien. X : Nerf vague.
Figure 3 : Vue e do râ ie e d’u e fosse
cérébrale postérieure droite.
Les pa ties olles etto es à l’a ide sulfu i ue
laissent apparaître le système veineux injecté au
Rhodopas®. Le sinus pétreux inférieur (Spi) décrit avec
le sinus pétreux supérieur (Sps) et le confluent veineux
pétro-clival (Cvpc) un « V » orienté latéralement et
do sale e t. L’e se le fo e u ad e ei eu
comprenant dans sa fourche, le porus du méat
acoustique interne (Mai). Oeav : Ouverture externe de
l’a uedu du esti ule. P o : Processus basilaire de
l’o ipital.
Figure 4 : Vue
endocrânienne
d’u e fosse
cérébrale
postérieure
droite.
Le sinus pétreux
inférieur (Spi)
draine le confluent
veineux pétroclival (Cvpc). Le
nerf abducens (VI)
s’e gage da s le
porus du canal de
Dorello (Pcd)
médialement au
porus du cavum
trigéminal (Pct) où passe le nerf trijumeau (V). X-XI :
Nerfs vague et accessoire. Fm : Foramen magnum.
26
Figure 6 : Vue lat rale d’u fora e jugulaire
droit en coupe para-sagittale
Le si us p t eu i f ieu Spi s’a ou he di e te e t
dans la veine jugulaire interne (Vji) en dessous de son
bulbe supérieur (Bsvji).Gdc : Gaine durale commune.
Ss : Sinus sigmoïde. IX : Nerf glossopharyngien. X : Nerf
vague. XI : Nerf accessoire.
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
et accessoire dorso-latéralement (fig. 6). A ce
niveau, la dure mère du foramen jugulaire
décrivait 2 porus distincts : l’u
e t olatéralement, le porus du nerf glossopharyngien,
en « oup d’o gle », l’aut e do so-médialement,
le porus des nerfs vague et accessoire plus large
et elliptique (fig. 9).
Figure 7 : Vue lat rale d’u espa e
parapharyngien droit
I i, l’a ou he e t du si us p t eu i f ieu (Spi) se
fait da s la ei e jugulai e i te e Vji da s l’espa e
parapharyngien. Aci : Artère carotide interne. VII: Nerf
facial. IX: Nerf glossopharyngien. X: Nerf vague
Sur les 20 SPI disséqués, 18 (90%) avaient une
valvule ostiale (fig. 8) tandis que
% ’en
étaient pas pourvus.
Figure 9 : Vue e do râ ie e d’u e fosse
cérébrale postérieure droite après ouverture
partielle de la dure mère.
Spi : Sinus pétreux inférieur. Ss : Sinus sigmoïde.
Vapvv : Veine anastomotique au plexus veineux
vertébral. IX : Nerf glossopharyngien. X : Nerf vague.
XI : Nerf accessoire.
Entre le sinus sigmoïde dorso-latéralement et les
nerfs vague et accessoire ventro-médialement, se
trouvait interposé un septum dural sinusonerveux (fig. 6 da s l’ paisseu du uel heminait
une artère méningée postérieure, branche de
l’a t e pha gie e as e da te. Da s as, elle
avait un calibre important (fig.10). Le sinus
sigmoïde avait un gros bulbe supérieur dans 25
cas (96,15%) (fig.5) alors que dans 1 cas (3,85%) il
était hypoplasique.
Figure 8 : Vue lat rale d’u e coupe parasagittale
d’u fora e jugulaire droit.
La veine jugulaire interne (Vji) ouverte laisse apparaître
une valvule ostiale du sinus pétreux inférieur (Vospi).
S : St let da s l’ostium du sinus pétreux inférieur. Aci :
Artère carotide interne.
Le SPI pénétrait dans le foramen jugulaire au
niveau de sa partie ventrale, entre le nerf glossopharyngien ventro-latéralement et les nerfs vague
27
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
La troisième, plus récente [3] considère la dure
mère comme ayant deux composantes. Une, en
appo t i ti e a e l’os, la du e
e p iost e et
l’aut e, plus proche des structures encéphaliques,
la dure mère encéphalique. Ces deux dure mères
adh e t l’u e à l’aut e et énagent un passage
pour les sinus veineux basi-crâniens. Ce concept
fait des sinus basaux intracrâniens et du SPI en
particulier, un sinus intra-dural contrairement au
concept de Taptas [7, 8] qui le considère comme
extradural.
Valvules :
Classiquement, il est décrit au SPI, une valvule
ostiale à son abouchement dans le bulbe
supérieur de la veine jugulaire interne. Cette
valvule que nous avons observée dans 90% des
as, joue ait u ôle d’a ti-reflux comme dans les
veines des membres [9].
Figure 10 : Vue endo râ ie e d’u e fosse
cérébrale postérieure droite après ouverture
partielle de la dure mère.
I i, l’a t e
i g e post ieu e A p est de g os
calibre. Av : Artère vertébrale. De : Dure mère
encéphalique. Dp : Dure mère périostée. Spi : Sinus
pétreux inférieur. Ss : Sinus sigmoïde. VII : Nerf facial.
VIII :
Nerf
cochléovestibulaire.
IX :
Nerf
glossopharyngien. X : Nerf vague. XI : Nerf accessoire.
XII : Nerf hypoglosse.
DISCUSSION :
Les données structurales concernant le SPI
doivent être considérées à la lumière de 3
théories évolutives qui, si elles ne se contredisent
pas, s’i te p
t e t. La première, dite classique,
décrit les sinus basaux intracrâniens comme ayant
u e ou he e te e du ale à l’i t ieu de la uelle
il faut distinguer une couche endothéliale
analogue à la tunique des veines du reste du corps
[6]. La deuxième est celle de Taptas [7, 8]. Ici, la
dure mère propre est considérée comme une
membrane continue, formée autour du cerveau et
des nerfs crâniens, et considérée comme
indépendante du périoste endocrânien. Cette
dure mère propre subit des modifications
morphologiques considérables au cours de
l’e
oge se et est à l’o igi e des eplis et des
étirements. Chaque repli présente deux faces ou
pa ois ui s’a ole t là où au u
l e t ne
s’i te pose o
e au i eau de la te te du
cervelet et de la faux du cerveau. Au niveau basicrânien, les sinus seraient donc situés entre la
dure mère propre et le périoste endocrânien.
Selon ce concept, ces sinus seraient extraduraux.
28
Particularités de l’a ou he e t :
Le mode de terminaison du SPI se fait en 4 types
selon la classification de Shiu [10]. Elle se fait, soit
par un tronc unique dans la veine jugulaire
interne (type I), soit après avoir donné une
collatérale au plexus veineux vertébral (Type II),
soit pa l’i te
diai e de plusieu s o flue ts
veineux (type III). Le type IV correspond à
l’a ou he e t e lusif du SPI da s le ple us
veineux
vertébral
[fig.11].
Les
types
Type I
Type IVb
Type II
Type IV
Figure 11 : Mode de terminaison du sinus pétreux
inférieur selon la classification de Shiu [10]
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
I et II représentent les modes d’a ou he e t les
plus fréquents (69 à 75% des cas) et 84,61% de
nos cas, suivis du type III (24%) ue ous ’a o s
pas observé. Ce type III est considéré comme la
o s ue e d’u e th ombose partielle du SPI. Le
type IV est rare (1 à 7%) et est en rapport avec
une agénésie du segment sigmoïdien du SPI [1,
10, 11, 12].
Considérant
de
manière
générale
que
l’i te uptio de tout ou pa tie du t ajet d’u
sinus veineux peut être compensée par un sinus
ollat al, il est possi le d’i agi e u aut e
ode d’a ou he e t du SPI, soit da s le si us
pétreux supérieur, soit dans le confluent veineux
condylien antérieur. Ces deux modes de
terminaison
pourraient
être
classés
respectivement type IVb et type IVc, tandis que
son abouchement dans les veines vertébrales
décrit par Shiu [10] pourrait être classé type Iva
[fig. 12]. Il est tout aussi possible, à la lumière de
l’e
ologie th o ie d’ olutio -involution des
sinus veineux), de prévoir une agénésie complète
du SPI qui pourrait être compensée par un sinus
basilaire drainant le sinus caverneux dans le
plexus veineux vertébral (type VI) [fig. 12]. Le type
V [fig. 12] pou ait o espo d e à l’a ou he e t
du SPI dans la veine jugulaire interne au-delà de
son golf, soit da s l’espa e pa apha ngien, soit
plus bas dans la région cervicale, 11,54% de nos
cas, 20% selon la littérature [13].
Sps
Sc
Sc
Spi
Spi
Type IVa
Spi
Vji
Vca
Fm
Type IVc
Type IVc
Sc
Sc
Spi
Sb
Vji
Fj
Vji
Fm
Type V
Type VI
Figure 12 : Mode de terminaison du sinus pétreux
inférieur selon une classification personnelle,
complément de la classification de Shiu.
Fj : Foramen jugulaire. Fm : Foramen magnum. Pvv :
Plexus veineux vertébral. Sb : Sinus basilaire. Sc : Sinus
caverneux. Spi : Sinus pétreux inférieur. Sps : Sinus
pétreux supérieur. Vca : Veine condylaire antérieure.
Vji : Veine jugulaire interne.
Le caractère bilatéral et symétrique de ces
diff e tes a i t s d’a ou he e t ’est pas
toujours observé. Miller note une symétrie dans
65% des cas pour les types I à III quand nous
trouvons 84,61%. Le caractère bilatéral du type IV
’a ja ais t o se
e dans les séries les
plus grandes [11].
Pvv
Vji
Sc
Vji
Type IVb
L’i t t du ode d’a ou he e t du SPI side
dans la possibilité de son cathétérisme par la voie
de la veine jugulaire interne, soit pour emboliser
une malformation artério-veineuse du sinus
caverneux [4, 14, 15], soit pour le
29
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
diagnostic tiologi ue d’u s ndrome de Cushing
de type central (hypophysaire) ou périphérique [5,
16, 17, 18, 19]. La meilleure indication réside dans
l’ ta lisse e t de l’o igi e h poph sai e ou
p iph i ue d’u e s
tio
tu o ale de
l’ho o e ad o o ticotrope (ACTH) lorsque
l’i age ie, ota
e t l’IRM dynamique après
injection de gadolinium n’a pu se
le
contributive [19, 20, 21]. Cette technique
d’e ploration proposée depuis 1977 par Corrigan
[22] peut avoir une valeur prédictive de
latéralisation tumorale estimée à 86% lorsque le
cathétérisme se fait de façon symétrique à la
partie moyenne ou inférieure du SPI [23]. Dans le
e se s, u g adie t d’ACTH inter-sinusien
supérieur à 1,4 est considéré comme pouvant
rendre compte de la latéralisation du
microadénome du côté de la sécrétion
p do i a te du peptide, ta dis u’u g adie t
i f ieu à ,4 efl te ait l’e iste e d’u e l sion
médiane ou bilatérale [23, 24, 25, 26]. Par ailleurs,
en dehors des types IV et VI, la non visualisation
de l’ostiu du SPI au i eau du golf de la ei e
jugulaire interne devrait faire penser à un type V
[1, 13] et réorienter le cathéter vers la région
cervicale.
Rapports :
La division du
foramen jugulaire en
compartiments est sujette à controverse. Son
organisation durale laisse apparaître pour
certains, deux compartiments séparés par un tissu
fibreux ou fibro-osseux. L’un ventromédial, la pars
nervosa,
plus
petit
contient
le
nerf
glossopharyngien et le SPI. L’aut e, do solat al, la
pars vascularis, plus large, contient le bulbe
supérieur de la veine jugulaire interne, les nerfs
ague et a essoi es et l’a t e
éningée
postérieure [27]. Shapiro place dans le
compartiment ventromédial, la partie postérieure
du SPI, les nerfs glossopharyngien, vague et
accessoire, et dans le compartiment dorsolatéral,
le bulbe supérieur de la veine jugulaire interne et
l’a t e
i g e post ieu e [28]. D’aut es ne
reconnaissent pas la notion de compartiments
[29]. D’aut es pa
o t e, disti gue t t ois
compartiments séparés par la dure mère : un
ventromédial ou pétreux, contenant le SPI, un
dorsolatéral ou sigmoïdien, pour le bulbe
supérieur de la veine jugulaire interne, et un
30
central, intra-jugulaire ou neural, pour les nerfs
glossopharyngien, vague et accessoire, leurs
foramen étant séparés par un septum dural
mesurant 0,5 à 4,9 mm de haut [2, 30]. En réalité,
tel ue ous l’avons observé, le foramen jugulaire
paraissait divisé en trois compartiments au niveau
de son versant endocrânien, mais cette
seg e tatio ’a pas t et ou e i à l’i t ieu
du foramen jugulaire, ni au niveau de son orifice
inférieur. Le SPI court dans la fissure pétrooccipitale, aborde le foramen jugulaire dans sa
partie ventro-médiale et fait communiquer le
plexus veineux latéro-sellaire et le confluent
veineux pétro-clival avec la veine jugulaire interne
[31]. Il passe habituellement entre le nerf
glossopharyngien latéralement et les nerfs vague
et accessoire médialement. Dans 10% des cas, son
trajet se fait entre les nerfs vague et accessoire et
dans les mêmes proportions, médialement par
rapport au nerf accessoire [2,29].
CONCLUSION
Le mode de terminaison du SPI est un élément
déterminant pour son cathétéris e. Il s’a ou he
habituellement dans la veine jugulaire interne.
Même si les types I et II, faciles à cathétériser,
représentent les modes les plus fréquents, il ne
faut pas oublier les types IV, V et VI qui peuvent
t e à l’o igi e de diffi ult s du athétérisme.
Ainsi, son abouchement dans la région cervicale
ep se te l’u e des diffi ult s de so
cathétérisme et, la non- isualisatio de l’ostiu
du sinus au niveau du bulbe supérieur de la veine
jugulai e i te e doit a e e l’op ateu à le
rechercher au niveau de la région cervicale. Aussi
son abouchement en dehors de la veine jugulaire
interne rend impossible son cathétérisme.
Co flits d’i t r ts
Les auteurs ne déclarent aucun conflit d'intérêt.
Contributions des auteurs
Tous les auteurs ont contribué à la conduite de ce
travail et ont lu et approuvé la version finale du
manuscrit.
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JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
CARTOGRAPHIE DU CERCLE ARTERIEL DE LA BASE DU CERVEAU ET DE SES BRANCHES COLLATERALES CHEZ
L’AFRICAIN MELANODERME
A PROPOS DE 15 CAS D’INJECTION-DISSECTION
WILLIS ARTERIAL CIRCLE AMONG BLACK AFRICAN POPULATION
ANATOMIC STUDY ON 15 SPECIMENS
HIMA-MAIGA A1,NDIAYE A2,DIALLO M3,SAKHO Y1.
1
Service de Neurochirurgie du CHU FANN
La o atoi e d’A ato ie -O ga oge se de l’UCAD
3
Service d’O thop die et T au atologie de l’hôpital le DANTEC Dakar – Sénégal
Correspondant : Docteur Abdoulaye HIMA MAÏGA Neurochirurgie CHU FANN
E-mail : [email protected]
2
RESUME
Introduction : Le cercle artériel du cerveau est un système d'anastomoses artérielles situé à la base
du cerveau, permettant l'apport de sang pour le fonctionnement de ce dernier.
Le but de notre travail est d’ tudie la dispositio topog aphi ue du e le a t iel de la ase du e veau
chez le sujet Africain mélanoderme sénégalais pa la te h i ue d’i je tio -dissection
Matériels et méthodes : Cette étude a été une description de la disposition topographique du cercle artériel du cerveau et de ses branches collatérales de 15 sujets adultes de sexe masculin âgés de 30 à 70 ans
ave u e oye e d’âge de
a s. L’i je tio tait alis e au oye de ati e plasti ue de type si e
polyester mélangé à un accélérateur de type octoate de cobalt et coloré au rouge soudan. La dissection
p op e e t dite i t essait l’a t e
ale post ieu e, la o
u i a te post ieu e, la a otide interne, la cérébrale moyenne, la cérébrale antérieure et la communicante antérieure.
Résultats : Nous avions ainsi noté cinq types de variations anatomiques d’o igi e soit %.Il en résulte
60% de cas de cercle artériel classique soit 9 cas /15. Les a se es o e aie t u as d’aplasie des
communicantes postérieures (4e variatio et u as d’aplasie de la o
u i a te a t ieu e ière variation) ; ainsi dans 13 cas sur 15, toutes les branches du polygone étaient présentes. La plus grande particularité de notre recherche concerne deux artères cérébrales antérieures surnuméraires s’u issa t e u
tro
o
u et s’a ou ha t à la o
u i a te a térieure e so
ilieu (deux segments A1 de chaque
côté). Ces deux artères grêles sont selon nous, probablement une source parallèle pour plus de sang dans
la communicante antérieure même s’il pou ait aussi s’agi d’u eli uat d’u e a t e
ale a t ieu e
primitive peu développée.
Mots clés : cercle artériel ; base du cerveau ; disposition topographique ; africain mélanoderme
ABSTRACT
Introduction: Willis arterial circle which is an anastomotic vascular system localized at the skull base is a
critical structure participating on blood brain supply. The aim of our work is to outline the anatomic features on black African population using injection dissection techniques.
Material and Methods: This study was a anatomic description of the different patterns of Willis circle and
collaterals of 15 adult brain removed from cadavers males and aged between 30 to 70 years old. The injection via basilar artery was done using polyestermixed with cobalt octoate and colored with red Soudan.
Careful dissection under microscope magnification has been done on all the vascular system
Results: Our findings were anatomic variations among 5 brains, 40% of our population that mean only 60%
showed a classical pattern (9/15).We noticed one case of posterior communicating artery aplasia and another brain with Anterior Communicating aplasia. One of the brains has two anterior cerebral arteries supplying each hemisphere. Two specimens have middle cerebral artery giving rise on each side an anterior
cerebral artery
Keys words: Willis arterial circle, anatomic features, black African
33
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Le protocole du prélèvement était le suivant :
Une incision cutanée semi-circulaire allant de
l o eille d oite à l o eille gau he tait effe tu e
associée à une rugination et un rabaissement du
cuir chevelu en avant et en arrière permettant
d o te i u e o e e positio du â e, le adavre étant allongé en décubitus dorsal.
On procédait ensuite à une ouverture circulaire
t s soig euse du â e à l aide d u e s ie lectrique.
Nous prélevions le cerveau en monobloc en sectionnant très bas le chiasma optique et les deux
artères carotides internes droite et gauche.
Immédiatement on effectuait un lavage abondant
à l eau e ath te isa t l a t e a otide i te e
ou le tronc basilaire.
Les pièces ainsi obtenues étaient acheminées au
La o atoi e d A ato ie et d O ga oge se où
elles étaient étudiées soit immédiatement soit
après une congélation.
En cas de congélation, nous procédions à une
d o g latio heu es ava t l injection.
INTRODUCTION
Le cercle artériel du cerveau est un système
d'anastomoses artérielles situé à la base
du cerveau, permettant l'apport de sang pour le
fonctionnement de ce dernier.
Ce cercle artériel, anciennement connu sous la
nomenclature « polygone de Willis » a été décrit par Thomas Willis en 1664.
Une forme typique a été décrite, mais dans la
majorité des cas, il existe diverses variations par
rapport à la disposition topographique originale
[1].
Des intérêts anatomo-cliniques ont été révélés
par des études antérieures, certains auteurs ont
proposé une corrélation entre variations du
cercle artériel et certaines maladies cérébrovasculaires [2].
Pou d aut es, la f ue e de es affe tio s
dans différents groupes ethniques ou raciaux
du globe serait liée à des variations anatomiques du cercle artériel [2].
Le ut de ot e t avail est d tudie la disposition topographique du cercle artériel de la base
du cerveau chez le sujet Africain mélanoderme
sénégalais.
MATERIELS ET METHODES
Matériel
Les cerveaux
Cette étude a été une description de la disposition
topographique du cercle artériel du cerveau et de
ses branches de 15 sujets adultes de sexe masculin âgés de 30 à 70 ans avec une moyenne d âge
de 45 ans.
Nous avio s e lu de l tude tous les sp i e s
mal conservés, en état de putréfaction avancée
ou ayant présenté des lésions macroscopiques du
cerveau.
Les prélèvements de cerveaux ont été faits au
cours d autopsie
di o-légaleau CHU LE DANTECsur des cadavres frais bien conservés en
chambre froide.
L tude s tait d oul e da s le La o atoi e
d A ato ie et d O ga oge se de la Fa ult de
M de i e, de Pha a ie et d Odo tosto atologie de l U ive sit Cheikh A ta-Diop de
Dakar.
Méthodologie
L tude s tait d oul e sur une période continue
d o to e
àd e
e
;
34
Injection-dissection
La te h i ue d i je tio -dissection se déroulait
selon le protocole suivant :
Pour chaque pièce, on procédait à un rinçage soig eu du lit vas ulai e à l eau ou a te puis à
l a to e e ath te isa t le t o
asilai e.
L injection était réalisée au moyen de matière
plastique de type résine polyester mélangé à un
accélérateur de type octoate de cobalt et coloré
au rouge soudan. Elle était pratiquée manuellement au moyen de seringue de 10 ml par une
pression douce et progressive. Les deux artères
carotides internes droite et gauche étaient ligaturées à leurs extrémités distales (voir figure 01).
Figure n 01 : Te h i ue d i je tio
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Après injection, la pièce était mise au réfrigérateur pendant quelques heures pour permettre
une polymérisation rapide de la résine. Elle est
ensuite conservée dans un bain de formol à 10%
(formaldéhyde en solution aqueuse à 37° stabilisé
avec du méthanol à 10%) pendant deux semaines
Après sortie de la solution de formol, lavage et
rinçage prolong s à l eau ou a te, pe da t au
moins 8 heures, la pièce était disséquée.
La disse tio p op e e t dite i t essait l a t e
cérébrale postérieure, la communicante postérieure, la carotide interne, la cérébrale moyenne,
la cérébrale antérieure et la communicante antérieure.
Le chiasma optique est sectionné ainsi que la pie
mère recouvrant ces vaisseaux.
Nous notions ainsi la disposition topographique
du cercle artériel du cerveau et le mode de division de ses branches. Cette représentation de ces
artères injectées est ensuite photographiée à
l aide d u appa eil umérique type Panasonic 5
méga pixels (voir figure 02).
RESULTATS
Nous avions noté cinq cas de variations anatomiques. Ces résultats concernaient les variations
d o igi e o f e figure 03)
Figure n°03 : Principales variations du polygone
de Willis de notre série
Première variation : l a se e de la o
u icante antérieure, les deux artères cérébrales antérieures fusionnaient directement (voir figure
04).
Figure n°02 : Cercle artériel du cerveau après
injection
1 : artère communicante antérieure
2 : artère cérébrale antérieure
3 : artère carotide interne
4 : artère cérébrale moyenne
5 : artère communicante postérieure
6 : artère cérébrale postérieure (segment P1)
7 : tronc basilaire
8 : artère cérébrale postérieure (segment P2)
Figure n°04 : A se e de l A t e o
antérieure
35
u i a te
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Deuxième variation : les communicantes postérieures étaient grêles : une gauche longue et une
droite courte. L artère cérébrale postérieure (ACP)
droite se divisait en deux branches terminales
antérieure et postérieure.
La branche terminale antérieure recevait en arrière la courte communicante postérieure droite.
Troisième variation : une origine particulière des
deux artères cérébrales antérieures, elles naissaient des artères cérébrales moyennes (sylviennes) au lieu des carotides. Cette variation
était observée sur deux pièces.
existait un second groupe de cérébrales antérieures droite et gauche qui émergeaient en
dedans du premier groupe et qui était plus
grêle.
Ce second groupe se réunissait en un tronc
commun sur la ligne médiane, et se jetait au
milieu dans la communicante antérieure (voir
figure 06).
- Pour les neuf autres pièces injectées et disséquées, la disposition topographique du cercle
artériel était classique.
Quatrième variation : l a se e des deu artères communicantes postérieures droite et
gauche fut relevée dans un cas (voir figure 05)
Figure n° 06 : Variation avec deux artères cérébrales antérieures de chaque côté.
Nous avons étudié les variations suivantes :
 celles des segments antérieurs droit et
gauche : elle o e ait l a t e o
u ia te a t ieu e et l a t e
ale a térieure (Origine et segment pré communicant
A1) (voir tableau I).
 et celles des segments postérieurs droit
et gauche : elle o e ait l a t e o
unia te post ieu e et l a t e
ale postérieure dans son segment pré communicant P1
(voir tableau II).
Figure n°05 : Absences des 2 artères communicantes postérieures
Cinquième variation : la cérébrale antérieure
gau he aissait de l a t e
ale o e e
gauche au lieu de la carotide. Par ailleurs, il
36
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Tableau n°I : Variations des segments antérieurs
Artère
ACoA
ACA
Variation
- Aplasie (absence)
- Hypoplasie
- unique
- Double
- Origine : Carotide
interne
- Origine : ACM
unilatérale
- Origine : ACM
bilatérale
- Double
(%)
6,66%
0%
93,44%
0%
73,46%
Nombre
1
0
14
0
11
6,66%
1
13,22%
2
6,66%
1
- Hypoplasie unila0%
térale
- Hypoplasie bila0%
térale
ACoA : Artère communicante antérieure
ACA : Artère cérébrale antérieure
A1 : Seg e t p o
u i a t de l ACA
ACM : Artère cérébrale moyenne
Total
15
15
0
Segment
A1
0
0
Nous avons été guidé dans le choix de
la méthode d i je tio -dissection
plutôt que de la corrosion pour son
aa t e
o o i ue , peu outeu , l e p ie e a uise de la te hi ue d i je tio , sa s ou lie ot e
sou i de ga de e pla e la st ucture cérébrale.
Néanmoins certains préalables mérite t d t e d fi is et espe t s :
 La difficulté à doser manuellement
la pressio d i je tio
ui peut t e
trop importante ou trop faible.
Cette méthode comporte aussi des limites à
savoir la auvaise ualit d i je tio de ertaines artères cérébrales, la diffusion spontanée
du colorant au tissu cérébral environnant au
Tableau n°II : Variation des segments postérieurs
cours de la formolisation et la non utiliArtère
Variation
(%)
Nombre Tosation d u
i os ope opératoire.
tal
ACoP
Segment
P1
- Absence unilatérale
0%
- Absence bilatérale
6,66%
0
1
- Hypoplasie unilatérale
- Hypoplasie bilatérale (asymétrique)
- Asymétrie
0%
0
6,66%
1
0%
0
0%
0
-
Hypoplasie
ACoP : Artère communicante postérieure
ACP : Artère cérébrale postérieure
P1 : Segment pré communi a t de l AC
2
Au Maroc El Khamlichi et al. [1] en
injectant de la résine synthétique, disséquait 10 e veau à l œil u pou
étudier la disposition topographique et
la fréquence des malformations artérielles cérébrales.
Plus précise et aisée a été la dissection
réalisée par Eftekhar et al. [2] en Iran
0
g â e à l utilisatio d i st u e ts de
microchirurgie chez 102 cadavres disséqués âgés de 15 à 75 ans.
Des études plus précises sous microscope ont
permis à Kakou et al. [3 l étude d u
as
d a asto ose e t e l a t e a otide interne
sup a ave euse et l a t e
ale a térieure, Lazorthes et al. [4 l tude po ta t su
200 cadavres et Apers et al. [5] la dissection
de350 cerveaux humains indemnes de toute
pathologie.
Commentaires
La discussion concerne notre méthodologie
as e su la te h i ue d i je tio -dissection
ainsi que nos observations anatomiques sur les
artères cérébrales de la base du cerveau.
Méthodologie
Ce travail est l tude de la dispositio topog aphique du cercle artériel de la base du cerveau
pa la te h i ue d i je tio -dissection.
La radiographie de contraste a t d u appo t
considérable en guidant la dissection dans une
étude de Fisher [6] portant sur 414 cadavres.
37
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Les 13,32% d aplasie et d h poplasie de la
communicante postérieure sont inférieurs au
33% rapportés par Saleh [9], Petrosa [12].
Milisavljevi et al [7] utilisaient l i je tio - corrosion qui à ot e avis, est d u i t rêt moindre
car modifia t l a hite tu e
ale.
Notre méthode de choix peut néanmoins être
nettement améliorée grâce à une dissection
sous loupe, lunettes grossissantes ou
l utilisatio d u microscope opératoire guidée
par une analyse radiologique préalable [8].
Il en résulte que dans 86,68% de nos cas le sang
de l a t e
ale post ieu e app ovisionnant le lobe occipital et une partie du lobe temporal proviendrait de la basilaire à travers le
segment P1 [9].Ce chiffre est supérieur au 77%
rapportés dans les populations Jordaniennes
[9]. Et ces 77% sont aussi inferieurs à ceux rapportés par Van Overbeeke et al. [10], mais supérieurs aux résultats rapportés par Stehbens.
[18], Zeal [13].
Observations anatomiques
Nous avons trouvé 60% de cercle artériel classique soit 9 cas /15, il en résulte donc 40% de
variations.
Ai si les a se es o e aie t u as d aplasie
des 02 communicantes postérieures (4e variatio et u as d aplasie de la communicante
antérieure (1ière variation) ;ainsi dans 13 cas sur
15, toutes les branches du polygone étaient
présentes.
Des études précédentes ont démontré une
corrélation entre les variations du cercle artériel
du cerveau et certaines maladies cérébrovasculaires [19,20] et aussi une fréquence différente de ces maladies dans les populations du
globe [21, 22].
Nous n avo s pas ot de o figu atio fœtale
ou transitionnelle ; la configuration adulte est
présente dans 100% des cas. Saleh 9’] rapporte
% de o figu atio fœtale,
e hiff e
rapporté par Overbeeke et al. [10], Alpers et al.
[11].D aut es auteu s o
e Petrosa [12], Zeal
[13], Saeki [14], Bizaria [15 pa le t d u e onfigu atio fœtale i f ieu e à %.
Aux Etats-Unis, la fréquence des maladies
ischémiques serait différente selon le groupe
racial, essentiellement les sujets de race noire
et les latino-américains comparés à celle de la
race blanche [22].
Pour Flaherty [21] les facteurs de risques vasculaires ne pourraient pas à eux seuls expliquer le
lie u il au ait e t e les is ues d h o agie
intracérébrale et les variations raciales.
D aut es tudes o t t ouv u e o latio
entre les anévrysmes cérébraux et certaines
variations du cercle artériel [23].
La plus grande particularité de notre recherche
concerne deux artères cérébrales antérieures
surnumé ai es s’u issa t e u t o
o
u
et s’a ou ha t à la o
u i a te a té ieu e
en son milieu (deux segments A1 de chaque
côté).
Finalement bien que controversé [24,25], il y
au ait des tudes d o t a t l e iste e des
différences ethniques dans la fréquence des
anévrysmes intra cérébraux [26,27].
Ces deux artères grêles sont selon nous, probablement une source parallèle pour plus de sang
dans la communicante antérieure même s il
pourrait aussi s agi d u eli uat d u e a t e
cérébrale antérieure primitive peu développée.
Les autres types de cercles de notre étude ont
été précédemment décrits [8,16, 17]
Deu t pes de va iatio s de l a t e o
u icante postérieure (aplasie et hypoplasie) décrites précédemment ont été aussi retrouvés
dans cette série.
Beaucoup de travaux précédents se sont basés
uniquement sur les variations de certains segments du polygone [3, , ,
ais d aut es
études [1,4, 29 ] comme la nôtre se sont intéressées au cercle dans tout son ensemble (Cf.
tableaux III et IV).
38
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Tableau III: Comparaison de nos résultats avec les travaux précédents de Riggs et Rupp [24], El Khamlichi [25], Fisher [26], Lazorthes [3] et Eftekhar [27].
Types
Riggs and
Rupp [24]
El Khamlichi
et al. [25]
Fisher [26]
Lazorthes
et al. [3]
Eftekhar
et al. [27]
Notre
série
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
Autres
192
54
91
88
41
126
67
38
47
33
2
20
50
7
35
16
26
58
17
10
13
3
5
18
0
11
14
6
24
10
2
3
1
0
1
0
0
4
3
0
0
1
1
0
0
1
20
0
6
24
12
131
58
0
4
16
10
1
3
1
0
2
46
21
28
5
10
8
8
29
10
9
28
10
44
34
3
5
6
0
3
1
1
4
2
3
6
1
0
1
0
0
29
0
0
20
4
28
4
0
1
0
0
1
0
0
1
0
2
0
1
0
0
0
1
9
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
4
Tableau IV: Tableau comparatif des fréquences des différents segments du polygone de Willis de
notre série avec quelques études précédentes
Variations
References
Alpers
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Rigg&
Rupp
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Windle
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El khamlichi et
al. [25]
Fisher
[26]
Nombre
ACoA
ACoA
ACA
ACA
Aplasie
Hypoplasie
Apla
sie
Hypoplasie
ACoP
Aplasie
Uni
Bi
Uni
Bi
13.5
%
21.5
%
21%
9%
11%
3.71%
0.7
%
30
%
42%
0.14%
-
16%
6%
-
3.5
%
35
%
10%
2%
14%
1%
49
%
22%
7%
3%
0
2%
0.6%
0
700
0.14
%
-
-
-
3.2%
0.4%
200
1.5%
-
16%
-
-
100
32%
4%
21.5
%
25%
414
29%
13%
32%
39
P1
Aplasie
Bi
2%
27%
P1
Hypoplasie
Uni
350
994
ACoP
Hypoplasie
11%
1.5%
-
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Lazorthers et
al. [3]
Puchades
[29]
Eftekhar
et al. [27]
Notre
série
200
29.5%
62
3.2%
6.4%
102
1%
15
6,6%
7.5%
29.5
%
6.4%
2.4%
11%
0.8
%
-
1%
7%
3%
51.6
%
27%
0%
0
0
0
6,6%
0
Quatre études antérieures ont présenté de
façon très détaillée ces variations du polygone dans tout son ensemble Riggs et Rupp
[29], El Khamlichi [1], Fisher [6] et Lazorthes.
[4].
Nous précisons que les variétés de polygones ne présenteraient pas clairement des
fréquences semblables en fonction des différentes ethnies ou races.
40
%
33
%
6,6%
7.5%
4.5%
11.3
%
7%
11.3% 2.4%
0
-
-
-
0
0
CONCLUSION
Le cercle artériel du cerveau est un système
anastomotique performant permettant un
apport nutritif efficient au cerveau.
L i je tio -dissection nous a permis
d e plo e les e les a t iels ; sa fiabilité,
son moindre coût et sa reproductibilité en
font une méthode avantageuse.
Nous avions noté 5 types de variations du
cercle dont une nouvelle que nous rapportio s pou la p e i e fois, il s agissait d u
polygone avec quatre artères cérébrales
antérieures.
Ces variations du cercle artériel sont très
communes et peuvent avoir une influence
importante sur les manifestations et traitements de certaines maladies cérébrovasculaires. Ces dernières sont justement
aus es pa l o st u tio d u e des a t es
qui fournit le cerveau en sang et en oxygène.
Ai si pe sio s ous u il e iste u e elatio
entre les variations anatomiques du polygone de Willis et le siège des anévrysmes de
ce cercle ?
Notre étude nous permet de conclure u’il
’est pas évide t ue la a tog aphie du
cercle artériel du cerveau diffère selon les
différentes populations du globe.
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JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
ETUDE DES VARIATIONS DU PEDICULE BRONCHO-ARTERIEL DU SEGMENT APICAL DU LOBE INFERIEUR DU
POUMON GAUCHE CHE) L’HOMME : A PROPOS DE 28 PIECES ANATOMIQUES D’INJECTION-CORROSION.
ANALYSIS OF VARIATIONS IN THE BRONCHOPULMONARY PEDICLE OF THE APICAL SEGMENT OF THE LOWER LOBE OF THE LEFT LUNG.
NDIAYE AS1,2, THIAM NSAG3, NDIAYE AÏ3, MANYACKA MA NYEMB P4, GAYE M2,3 , NDOYE JM3, DIOP M3,
NDIAYE A3, NDIAYE M2 ET DIA A3
1UFR2S- Ziguinchor- Sénégal
2Clinique de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire-CHNUFann-Dakar- Sénégal
3La o atoi e d’A ato ie-Faculté de Médecine de Dakar-Sénégal
4UFR2S-Saint Louis-Sénégal
Correspondant : Assane Ndiaye UFR2S-Ziguinchor. Clinique de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire-CHUN Fann.
BP : 16659 Dakar-Fann Sénégal. Tél : 00221766610481. E-mail : lazanat @yahoo.fr
RESUME
Le pédicule broncho-artériel pulmonaire du segment apical du lobe inférieur du poumon gauche présente de
nombreuses variations anatomiques. La maîtrise de ses variations offre une meilleure garantie pour une chirurgie d’ex r se sûre et ontrôl e. L’o je tif de e travail tait d’ tudier la disposition g n rale du p dicule
broncho-artériel du segment apical du lobe inférieur du poumon gauche, de préciser ses variations et leurs
incidences chirurgicales. Nous avons exploité 26 moulages broncho-art riels r alis s à partir de lo s œurpoumons traités par injection-corrosion. Nos résultats étaient les suivants : la bronche apicale du lobe inférieur du poumon gauche naissait de la face postérieure de la bronche lobaire inférieure gauche. Elle se terminait par bifurcation dans 16 cas (61,5 %) et par trifurcation dans 10 cas (38,5 %) en trois rameaux soussegmentaires supérieur, postérieur et externe. Sa longueur moyenne était de 0,8 cm. Une à trois artères irriguaient ce segment : l’art re api ale sup rieure tait onstante, l’art re api ale externe dans 4 as et l’art re
apicale inférieure dans 2 cas. La vascularisation à une artère était prédominante. Dans la majorité des cas
(92,3 %), il n’existait pas d’artère lobaire inférieure proprement dite, ceci étant dû essentiellement à la naissance de l’artère du segment apical du lobe inférieur gauche au-dessus ou au niveau de l’artère lingulaire. La
vascularisation artérielle pulmonaire vers le segment apical du lobe inférieur gauche présente de nombreuses
variations dont la prise en compte est impérative pour une exérèse de qualité.
Mots-clés : Pédicule broncho-artériel - Segment apical - lobe inférieur - Poumon gauche – Variations – Chirurgie
ABSTRACT
The broncho-arterial pedicle of the apical segment of the left lower lobe presents many variations.The
knowledge of these variations is essential for safe surgery. This study based upon an exploitation of 26 bronchoarterial casts from heart-lung blocks allowed us to analyze the general disposition of the bronchoarterial
pedicle of the apical segment of the left lower lobe and its variations. The apical segment bronchus come off
the posterior side of the left lower lobar bronchus, was 0,8 cm in length. It ended by bifurcation in 61, 5% and
by trifurcation in 38, 5%. The apical segment of the left lower lobe was supplied by one to three arteries,
more often one. In 92, 3% of cases, the superior apical artery was born at the same level or above the lingular
arteries. In those cases, the left inferior lobar artery was absent. These results allowed us to discuss the bronchial and arterial variations in the apical segment of the left lower lobe and to propose useful gestures for
safety during the exeresis of this segment.
Key words: bronchoarterial pedicle- apical segment- lower lobe- left lung- variations – surgery
de tuberculose [1]. En effet, 13,7 % des lésions tuberculeuses y sont localisées [2]. Ce segment peut aussi
INTRODUCTION
être le siège de nodule ou de bronchectasie [3].
L’e
se du segment apical du lobe inférieur du
L’exérèse segmentaire permet de limiter au seul
poumon ’est pas u geste a e da s ot e p ati ue
territoire atteint la mutilation pulmonaire et
où elle représente 20 % des exérèses pour séquelles
42
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
l’i t t de ette stricte économie est manifeste [4].
Si la segmentectomie apicale du lobe inférieur est
devenue une intervention réglée [4], la maîtrise
de l’a ato ie p di ulai e est i dispe sa le
d’auta t plus u’il e iste des va iatio s 5 .
L’o je tif de e t avail tait d’ tudie la disposition générale du pédicule broncho-artériel du
segment apical du lobe inférieur du poumon
gauche, de préciser ses variations et leur incidence chirurgicale.
MATERIEL ET METHODE
Cette étude de la ramification bronchique et de la
distribution artérielle pulmonaire dans le segment apical du lobe inférieur du poumon gauche
chez l’homme a reposé sur l’exploitation du moulage des bronches et des artères pulmonaires par
la technique d’injection-corrosion.
Pour ce faire, nous avons prélevé 28 blocs cœurpoumons sur des cadavres d’adultes des deux
sexes, ne présentant pas de traumatisme ou de
lésions macroscopiques thoraco-pulmonaires.
Le prélèvement ainsi obtenu, était acheminé au
laboratoire d’Anatomie où il était traité, soit immédiatement, soit après conservation au congélateur entre 0 et -4°C.
tion et les mensurations. Deux pièces altérées
étaient ex lues de l’ tude ui a fi ale e t
porté sur 26 pièces.
RESULTATS
La bronche segmentaire apicale du lobe inférieur
gauche
Elle naissait de la face postérieure de la bronche
lobaire inférieure gauche. Elle se portait en arrière, en bas et en dehors dans 13 cas (50 %).
Douze fois (46,15 %), elle se dirigeait en haut, en
arrière et en dehors et une fois elle avait un trajet
horizontal.
Elle se terminait par :

bifurcation dans 16 cas (61,5 %) dont :
neuf fois (34,6 %) en un tronc antérieur
très court (rameaux sous-segmentaires supérieur
et externe) et une branche postérieure qui était
inclinée vers le bas avec existence sur sa branche
interne de division d’un long rameau descendant
para vertébral individualisé dans 4 cas ;
cinq fois (19,2 %) en un tronc inférieur et
une branche supérieure (Figure 1) ;
Cinq paires de poumons étaient injectées à la rhodopas. Cette dernière était colorée en extemporanée en bleu pour les artères pulmonaires et
incolore pour les bronches.
Vingt-trois autres paires de poumons étaient injectées à la résine polyester colorée en jaune pour
les bronches et en bleu pour les artères.
Les pièces injectées subissaient une corrosion
dans un bain d’acide chlorhydrique à 30 % pendant 7 à 10 jours. A l’issue de ce délai, nous
obtenions un véritable moulage de l’arbre bronchique et du système artériel pulmonaire.
Haut
Dedans
Figure 1 : vue post ieu e de l’a e o hi ue
gauche.
1- Bronche principale gauche
2- Bronche apicale du lobe inférieur
3- Bronche sous-segmentaire supérieure
4- Tronc inférieur
5- Bronche sous-segmentaire postérieure
6- Bronche sous-segmentaire externe
7- Artère pulmonaire gauche
8- Artère apicale supérieure
9- Artère apicale inférieure
Chaque moulage était finement analysé, en précisant le mode de ramification bronchique et la
distribution artérielle au niveau du segment
apical du lobe inférieur gauche. Nous avons
étudié les relations topographiques entre les
artères et la bronche du segment apical du lobe
inférieur du poumon gauche, en précisant la
situation, l’origine, le trajet, le mode de distribu43
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
-
une fois (3,85 %), en une bronche soussegmentaire antérieure et un tronc postérieur
qui se divisait en bronches sous-segmentaires
supérieur et postérieur (Figure 2);
-
de la bronche segmentaire baso-médiale (B7) de
1,03 cm en moyenne (extrêmes: 0,2- 2,1 cm).
La bronche lobaire inférieure gauche était individualisée sur toutes les 26 pièces. C’ tait un tronc
très court (environ égal à 0,6 cm dans 23,5 % des
cas et compris entre 0,5 et 2,3 cm dans 61,5 %).
Haut
Dedans
Haut
Figure 2 : vue post ieu e de l’a e o hi ue
gauche
1- Bronche principale gauche
2- Bronche apicale du lobe inférieur
3- Tronc postérieur
4- Bronche sous-segmentaire postérieure
5- Bronche sous-segmentaire supérieure
6- Bronche sous-segmentaire antérieure
Dedans
une fois (3,85 %), en un tronc antérieur (rameaux sous-segmentaires supérieur et externe) et un tronc postérieur (rameau soussegmentaire supérieur et postérieur). Il
s’agissait d’u e scission du rameau soussegmentaire supérieur).

trifurcation dans 10 cas (38,5 %) en trois
rameaux sous-segmentaires supérieur, postérieur
et externe (Figure 3).
Sa longueur moyenne était de 0,8 cm (extrêmes :
0,5-1,2 cm).
-
La bronche segmentaire apicale du lobe inférieur
était distante :
- de la carène de 4,99 cm en moyenne (extrêmes :
3,8- 5,9 cm) ;
- de la bronche lobaire supérieure gauche de 0,72
cm en moyenne (extrêmes: 0,2- 2,3 cm) ;
44
Figure 3 : vue post ieu e de l’a e o hi ue
gauche
1- Bronche principale gauche
2- Bronche lobaire inférieure
3- Bronche segmentaire apicale du lobe inférieur
4- Bronche basale
5- Bronche sous-segmentaire supérieure
6- Bronche sous-segmentaire externe
7- Bronche sous-segmentaire supérieure
Les artères du segment apical du lobe inférieur
gauche
Une à trois artères vascularisaient ce segment
L’artère apicale supérieure (Figure 1 et 4)
Constante, elle naissait dans la majorité des cas de
l’artère pulmonaire gauche. Dans 13 cas (50 %),
l’artère apicale supérieure naissait à 0,7 cm en
moyenne (extrêmes:0,1-1,6 cm) au-dessus de
l’artère lingulaire. Elle était située au-dessus et en
dehors des premiers millimètres de la bronche de
Nelson.
Dans 2 cas (7 ,7%), elle naissait au-dessous l’artère
lingulaire et dans 11 cas (42,3 % , l’o igine se faisait au même niveau qu’elle. Mais toujours, elle
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
naissait à 1,8 cm en moyenne au-dessus de
l’artère baso-médiale (A7)
De là, elle se dirigeait presque directement en
arrière, légèrement en bas, un peu en dehors,
gagnant ainsi la face antérieure du rameau
bronchique sous- segmentaire apical supérieur
où elle se divisait en ses branches terminales.
Sa longueur était en moyenne de 0,63 cm (extrêmes : 0,3-1,4 cm).
L’artère apicale externe (Figure 4)
Elle était retrouvée dans 4 cas (15.4 %).
Elle naissait de la face postéro-externe de l’artère
pulmonaire gauche, à 0,8 cm (0,4-1,1 cm) audessous de l’artère apicale supérieure. Son origine
se situait au-dessous de l’a t e lingulaire ou à son
niveau (3 cas). Elle se portait en arrière, en dehors
et un peu en bas rejoignant la face antérieure du
rameau apical externe qu’elle accompagnait. Sa
longueur était d’environ 1,2 cm.
Elle naissait au-dessous des artères apicales supérieure et externe et se dirigeait en bas et en dehors.
Sa longueur était en moyenne de 0,8 cm.
L’artère lobaire inférieure gauche était individualisée dans deux cas (7,7 %), sa longueur était de 0,5
cm.
Dans la majorité des cas (92,3 %), il n’existait pas
d’artère lobaire inférieure proprement dite, ceci
étant dû :
- esse tielle e t à la aissa e de l’a t e du
segment apical du lobe inférieur gauche audessus 3 as ou au iveau
as de l’a t e
lingulaire soit 92,3 % des cas ;
- à la p se e su le t o de l’a t e asomédiale A , d’u e a t e li gulai e g le i férieure dans 1 cas (3 ,8 %).
DISCUSSION
La bronche lobaire inférieure gauche est constante avec une longueur moyenne de 0,7 cm et
pouvant atteindre 1,3 cm [5] voire 2,3 cm [6]. Elle
est plus longue que la droite contrairement aux
résultats de Jardin [7].
La bronche segmentaire apicale du lobe inférieur
gauche naît de la face postérieure de la bronche
lobaire inférieure et se dirige presque toujours
obliquement dans notre série de même que dans
celle de Topol [8]. Dans un cas, son trajet est horizontale comme décrit par Boyden [9] et œconomos [10] mais avec une plus grande fréquence.
Avec une longueur moyenne de 0,8 cm, elle est
légèrement plus longue que dans la série de
Cordier [5].
Haut
Dedans
Figure 4 : vue post ieu e de l’a e o hi ue
gauche
1- Bronche principale gauche
2- Bronche apicale du lobe inférieur
3- Artère pulmonaire gauche
4- Artère apicale supérieure
5- Artère apicale externe
6- Artère apicale inférieure
L’artère apicale inférieure (Figure 1 et 4)
Elle était retrouvée dans 2 cas (7,7 %).
45
Elle se termine par trifurcation dans 17% des cas
pour Oho [11] ; et 15% des cas pour Berg [12].
Cette trifurcation prédominante pour Boyden [9]
atteint 55 % et 93 % pour Beder [13] et Brock
[14]. A l’oppos , dans notre étude la bifurcation
du segment apical du lobe inférieur est plus fréquente (61,5 %), o
e pou d’aut es auteurs
[6, 12, 15]. Pour Oeconomos [10] et Topol [8] la
bifurcation concerne respectivement 100% et
88% des sujets.
La bronche apicale du lobe inférieur bifurque
dans 34,6 % de nos spécimens en tronc commun
antérieur et branche postérieure essentiellement
comme dans la série de Cordier [5].
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
La bronche lobaire inférieure gauche est donc
différente de celle de droite du fait de
l’inexistence de la bronche lobaire moyenne pour
compromettre sa longueur ; ce qui rend sa chirurgie relativement moins difficile [16]. La
bronche segmentaire apicale a une longueur qui
permet une chirurgie directe [16].
L’e iste e d’u e artère lobaire inférieure gauche
est notée deux fois seulement (7,7 %) en conformité avec les résultats de Cordier [5]. Sa longueur est de 0 ,5 cm.
Comme pour Cordier [5], il n’existe pas d’artère
lobaire inférieure gauche proprement dite dans
92,3 % des cas, du fait de la naissance de l’artère
du segment apical du lobe inférieur gauche audessus (13 cas) ou au niveau (11 cas) de l’artère
lingulaire. Ailleurs, cela est du à la présence sur le
tronc de l’artère baso-médiale, d’une artère lingulaire grêle inférieure (1 cas). L’o igi e au-dessus
de l’artère lingulaire qui concerne la moitié de nos
spécimens atteint 80 % pour Topol [8] et est considérée comme la règle pour certains auteurs [17].
Dans 42,3 % des cas, elle naît au même niveau
que l’artère lingulaire, 2 fois plus que dans la série de
Topol [8].
Il est souvent indispensable au cours de la lobectomie inférieure gauche, de procéder à une ligature séparée des artères apicale du lobe inférieur
et basale.
L’origine haute de l’artère du segment apical du
lobe inférieur gauche par rapport aux artères lingulaires impose une ligature prudente des artères segmentaires inférieures après une identification
précise lors de la lobectomie inférieure gauche ou
de la segmentectomie apicale du lobe inférieur
gauche, afin de ne pas dévasculariser la lingula
[18].
Le o
e d’a t e ui vas ula ise le seg e t apical
du lo e i f ieu gau he va ie d’ à 3. Le t pe à u e
a t e est p do i a t et il ’ a pas u e diff e e
importante dans les séries (tableau I) sauf pour Cordier [5] chez qui la vascularisation à 2 artères atteint
les 35 %. L’artère supérieure du segment apical du
lobe inférieur gauche, unique dans 76,9 % des cas,
correspond au type 1 de Cory [18]. Avec une longueur moyenne de 0,63 cm, elle est plus courte
46
da s l’ tude de Topol
,35
et elle de
Wright [15] où elle mesure entre 0,1 et 0,8 cm.
Dans 42,3 %, elle trifurque en ses trois branches
sous-segmentaires comme du côté droit (Type 3
de Cory) [18].
Dans 4 cas (15,4 %), nous avons rencontré deux
artères apicales (Type 2 de Cory [18]). L’artère
apicale externe naît au-dessous de l’artère supérieure. Son origine se situe habituellement comme
décrit par Cordier [19] sous celle de l’artère lingulaire et au-dessus de l’artère segmentaire basomédiale. Cependant elle naît au même niveau que
l’artère lingulaire sur trois pièces contrastant avec
l’origine toujours infra-lingulaire de cette artère
apicale externe décrite par Riquet [6]. Sa longueur
est variable, dépassant 1 cm.
Deux fois seulement (7,7 %), il y a une coexistence
de trois artères (Type 4 de Cory) [18], un peu
plus que dans la série de Wragg [20].
En pratique, cette systématisation des artères du
segment apical du lobe inférieur gauche va permettre de régler la conduite du temps artériel,
aussi bien dans les exérèses complètes de ce territoire qu’au cours des résections soussegmentaires isolées [8].
Tableau I : No
e d’a t es du seg e t api al
du lobe inférieur gauche
Auteurs
Wragg (20)
Topol(8)
Nombre
de cas
225
50
Nombre d’artères %
1
2
3
72
26
2
80
16
4
Cory (18)
57
77
15
Cordier (5)
61
58
35
Ndiaye
26
76,9
15,4
1,75
7
7,7
CONCLUSION
Les artères du segment apical du lobe inférieur
du pou o gau he p se te t d’i po ta tes
va iatio s d’o igi e et de o
e ui i flue t su
la o figu atio de l’a t e lo ai e i f ieu e
gauche. La prise en compte de ces variations est
essai e au ou s de la hi u gie d’e
se du
lobe inférieur gauche et de ses segments.
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
15.
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47
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
MYOPATHIE DE CEINTURES AVEC DEFICIT EN GAMMA-SARCOGLYCANE. Aspects morphologiques, biologiques à partir de 5 cas observés dans une famille au Niger et mise au point sur les bases moléculaires.
LIMB-GIRDLE MUSCULAR DYSTROPHY WITH GAMMA-SARCOGLYCAN DEFICIENCY. About 5 affected subjects in a family in Niger: clinical, biological aspects and focus on the molecular bases.
MOUMOUNI H1$, SOUNA BS1, ASSADECK H1, GUIDA S1, ABARCHI H1, ADAL R1, URTIZBEREA JA2, DARBOUX
RB3, LALEYE A3
1 : Faculté des Sciences de la sa t de Nia e , La o atoi e d Histo-Embryologie, Neurologie, TraumatoOrthopédie, Radiologie, Chirurgie Pédiatrique
2 : Institut de Myologie Hôpital de la Salpêtrière, Paris
3 : Faculté des Sciences de la Santé de Cotonou, Laboratoire de Biologie Humaine
$: Auteu pou les o espo da es: La o atoi e d Histologie-Embryologie et Pathologie Cellulaire, BP 13218
Niamey, Niger. E-mail : [email protected].
RESUME
Cette étude avait pour but de décrire les caractéristiques li i ues et pa a li i ues d’u e fo e pa ti uli e
de yopathie. Il s’agit d’u e tude p ospe tive a alyti ue e e e o sultatio s de eu ologie et de g étique à Niamey, complétée par une revue documentaire. Certains examens complémentaires ont été réalisés
à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris. La populatio de l’ tude était u e fa ille o pos e d’u e f at ie de
enfants et de leurs deux pa e ts. des e fa ts taie t attei ts d’u e yopathie de ei tu e do t le ode
de début était assez homogène, pa des t ou les de la a he e t e 9 et 11 a s. L’ volutio s’est toujou s
faite vers la perte de la marche à 13 ans. Les scanners des cuisses ont montré une fonte musculaire avec conve sio g aisseuse L’a alyse de l’a e g alogi ue la gi de la famille a conclu à une transmission autosomique récessive. Les analyses moléculaires ont révélé un déficit en gamma-sarcoglycane, et la mutation
D525T a été mise en évidence. Cette pathologie s’i s it da s u ad e plus vaste ep se ta t aujou d’hui un
important champ de recherches cliniques et biologiques : les myopathies de ceintures (Lim-girdle muscular
dystrophies : LGMD). Ces affections rares sont aussi peu connues dans nos pays, en raison des difficultés diagnostiques ; ’est pourquoi une mise au point sur les bases moléculaires est proposée.
Mots clés : Myopathie de ceinture, déficit en Gamma-sarcoglycane, transmission autosomique récessive,
mutation D525T, Niger.
ABSTRACT
The aim of the present study was to describe the clinical and paraclinical characteristics of a peculiar form of
myopathy. It is a prospective and analytical study carried out during the consultations of neurology and genetics in Niamey, completed by a documentary review. Some paraclinical examinations have been performed
in the hospital of la Salpêtrière in Paris. The study population was a family including 6 siblings and their two
parents.
5 of the 6 siblings were affected by a limb girdle myopathy which first manifestations are homogeneous, represented by troubles of walking from age of 9 to 11 years. The evolution leads in all cases to wheel chair
bound on 13 years old. The scan of the thighs revealed a muscular dystrophy with fatty conversion. The analysis of the family pedigree concluded to a recessive autosomal transmission. The disease has been recognized
as gamma-sarcoglycanopathy by molecular analyses which revealed the mutation D525T. This pathology
belongs to a wide field of myopathies called limb-girdle muscular dystrophies (LGMD) poorly known in our
countries as they are rare and underdiagnosed. Owing to the current interest of the subject, the authors
make a focus on the molecular bases of the disease.
Key words: Limb-girdle muscular dystrophy, deficit of Gamma-sarcoglycane, autosomal recessive transmission, mutation D525T, Niger.
INTRODUCTION
si le. Aujou d hui plusieu s dizai es d aut es
La myopathie la plus connue est celle décrite par
maladies musculaires ont été identifiées sur des
Duchenne de Boulogne au milieu du XIXème
bases cliniques et histopathologies, et la définition
48
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
ol ulai e d u g a d o
e d e t e elles est
acquise [1, 17]. Parmi ces maladies William Erb [5]
identifiait déjà à la fin du XIXème siècle un groupe
particulier dont les manifestions touchaient principalement la ceinture pelvienne et la ceinture
scapulaire : les myopathies de ceintures. Au milieu
du XXème siècle, Walton et Natrass ont popularisé
le concept en introduisant le terme de limb-girdle
muscular dystrophy (LGMD) en prenant pour la
première fois en compte le mode de transmission
génétique.
o igi ai e de la gio d Agadez au No d du NIGER, résidant à Niamey. La populatio de l tude
est o stitu e d u e f at ie de six enfants et de
leurs parents. Les parents (le père âgé de 47 ans,
la mère âgée de 38 ans) étaient cliniquement
sains et ont des liens de parenté. La fratrie comportait trois filles dont deux jumelles, et trois garçons. Leur âge variait entre 8 et 18 ans. L tude
clinique a été réalisée en consultation de neurologie et de génétique à Niamey, avec le consentement des parents.
Les avancées fulgurantes en biologie moléculaire
et en génétique des années 80 ont constitué un
tournant décisif dans la recherche moléculaire sur
les d st ophies us ulai es. D aut es p ot i es
liées à la dystrophine, et responsables de dystrophies
us ulai es t a s ises selo d aut es
modes héréditaires seront rapidement identifiées.
Une nouvelle nomenclature fut alors proposée
lo s d u s i ai e de l Eu opea Neu o us ula
center (ENMC) en 1995. Cette nomenclature affecte les chiffres 1 pour les formes autosomiques
dominantes et 2 pour celles transmises selon le
mode autosomique récessif. Puis une lettre alphabétique leur est attribuée selon la chronologie
de d ouve te. Aujou d hui
g es o ides
récessifs, 5 dominants) sont connus. Tous ces
gènes codent pour des protéines présentes dans
le cytoplasme sous sarcolemmique.
Nous avons effectué un examen clinique à orientation neurologique pour chaque membre de la
famille. Les paramètres étudiés étaient : l âge, le
sexe, les signes, la date et le type de début des
manifestations cliniques, les déficits musculaires
les d fo atio s, la p se e ou o d a o alies
respiratoires ou cardiaques associées. Un bilan
paraclinique de première intention a été réalisé à
Niamey: examens sanguins, échographie cardiaque, électrocardiogramme, scanner des
cuisses, dosage de CPK. Le diagnostic de myopathie ayant été posé, nous avons procédé à une
la o atio puis à l a al se de l a e g
alogique. Sur les bases du diagnostic clinique de
myopathie et de l a al se de l a e g
alogi ue
de la famille élargie à 5 générations, nous avons
mené des examens de biologie de deuxième intention : biopsies musculaires, ayant permis de
faire une analyse des protéines par méthode de
Western-blot puis secondairement une recherche
de mutation par séquençage génique, réalisés à
l i stitut de ologie de l hôpital de La Salpetrière
à Paris.
Malgré de nombreuses similitudes, dans les manifestations cliniques de ces myopathies de ceintu es, il e iste aujou d hui des a ueu s pe etta t d ide tifie la p es ue totalit d e t e elles
par biologie moléculaire [9, 13, 10]. Ces affections
déjà rares sont sous diagnostiquées, donc peu
o ues da s os pa s. L o je tif de la p se te
étude est de présenter les caractéristiques des
premières observations de déficit en gamma sarcoglycane en Afrique subsaharienne. Compte tenu
de leur diversité et des avancées actuellement
réalisées dans la connaissance de ces maladies,
nous proposons aussi de faire une mise au point
sur les bases histologiques et moléculaires des
myopathies de ceinture (LGDM).
PATIENTS ET METHODES
Il s agit d u e tude p ospe tive a al ti ue as e
su le diag osti et le suivi à a s d u e
opathie de ei tu e au sei d u e fa ille touarègue
49
Le t aite e t et l analyse des données ont été
alis s à l aide des logi iels Wo d et SPSS.
RESULTATS
Observations cliniques
Les principaux résultats des examens cliniques
sont rassemblés dans le tableau I, certains aspects
sont illustrés dans les figures 1, et 2.
Tous les sujets affectés présentaient un décollement des omoplates et une hyperlordose avec
hez l u u e s oliose ave h pe lo dose Figu es
2 et 3)
La perte de la marche était toujours intervenue à
l âge de a s pou les p e ie s sujets affe t s,
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
le 5ème a hait e o e diffi ile e t,
u à sa ème année (Tableau I).
ais
tait
Cas V.3, 17 ans, ayant perdu la marche
depuis 4 ans : e a uez l at ophie usculaire et la reconversion graisseuse
Figure 1 : mise en évidence de la difficulté à se
relever : signe de Gowers : à pa ti d u e positio
à quatre pattes (A), le patient pour se relever (D)
passe par une flexio d u ge ou d appui B , puis
pa l appui des deu
ai s su les deu ge ou
(C).
Cas V.5, 11 ans, déficit pelvien clinique,
marche
encore :
remarquez
déjà
l i po ta e de l at ophie et la e o version graisseuse
Figure 2 : illustration du décollement des omoplates
et de l’hype lo dose
hez un
patient de 11 ans
Cas V.6, 8 ans, hétérozygote, sans problème de marche actuellement : les
images sont dans des limites normales.
Figure 4 : Scanner de la cuisse de 2 sujets
affe tés V.3 et V.5 et d’un sujet hété ozygote (IV.6)
50
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Tableau I : Résumé des principales observations cliniques des sujets de l’étude
Signes de début
IV.6
(Père)
IV.7
(Mère)
V.1, 2**
(Fille)
V.3
(Garçon)
V.4
(Fille)
V.5
(Garçon)
Non
affecté
Non
affecté
- Gestes
lents
- Chutes en
marchant
- Déficit de
ceinture
pelvienne
avec signe
de Gowers*
- Hypertrophie des
mollets
- rétraction
des tendons
d A hille
- chutes
- difficultés
de la marche
- chutes
- difficultés
de la marche
Marche dandinante
- Déficit de
ceinture
pelvienne
avec signe
de Gowers*
- Hypertrophie des
mollets
- rétraction
des tendons
d A hille
- Déficit de
ceinture
pelvienne
avec marche
dandinante
- Hypertrophie des
mollets
- rétraction
des tendons
d A hille
- Déficit de
ceinture
pelvienne
avec marche
dandinante
- Hypertrophie des
mollets
- rétraction
des tendons
d A hille
Examen neurologique/Orthopédique
Age de début des
difficultés de la
marche
Age de perte de la
marche
Examen cardiorespiratoire
V.6
(Garçon)
Non
affecté
Normaux
Normaux
Néant
Néant
9 ans
11 ans
11 ans
11 ans
(âge actuel)
Non
Non
13 ans
13 ans
13 ans
Non
Non
Normal
Asthme
Palpitations
Palpitations
Normal
Normal
Normal
- décollement des
omoplates
- lordose
- décollement des
omoplates
-lordose
Autres signes physiques
- décollement
des omoplates
- lordose
g
Néant
(âge
actuel
8 ans)
- scoliose,
lordose décollement
des omoplates*
L e a e espi atoi e tait st i te e t o al hez tous les patie ts. L e a e a diologi ue
palpitations chez les trois aînés affectés, les 2 autres (14 ans et 11 ans) ont un examen normal.
Arbre généalogique
La eg
alogi ue de la fa ille, ouv a t
famille et les statuts vis-à-vis de l affe tio .
Normaux
v lait des
atio s (Figure 3) décrit les liens entre les membres de la
Légendes
Sujets malades
Sujets hétérozygotes
Figure 3 : Arbre généalogique de la famille
51
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Observations paracliniques
Les principaux résultats des examens para cliniques sont rassemblés dans le tableau II.
Tableau II : principaux résultats des examens para cliniques
Statut
Examens
sanguins
(hémogramme, VS,
calcémie,
glycémie)
CPK (U/L)
(VN= 0-195)
Scanner de la
cuisse
IV.6
(Père)
IV.7
(Mère)
V.1, 2**
(Fille)
V.3
(Garçon)
Non affecté
(47ans)
Non affecté
(37 ans)
Affectées
(19 ans)
Affecté
(17 ans)
Affecté
(14 ans)
Normaux
Normaux
Normaux
Normaux
Normaux
Normaux
257
833
622-789
2317
1849
13790 (à 5
ans)
4810 (actuel)
-
-
-
Atrophie
quadriceps
+ muscles
loge postérieure*
-
V.5
(Garçon)
Affecté
(11 ans)
marche, difficilement***
Atrophie du
quadriceps +
muscles loge
postérieure *
V.6
(Garçon)
Non affecté
(8ans)
Normaux
270 (à 2
ans)
499 (actuel)
Normal*
Déficit en
gammasarcoglycane*
Western blot
Recherche de
mutation
V.4
(Fille)
Hétérozygote
D525T
Hétérozygote
D525T
Homozygote
D525T
Homozygote
D525T
Homozygote
D525T
Homozygote
D525T
Hétérozygote
D525T)
La mutation D525T était retrouvée chez tous les membres de la famille. Les sujets IV.6, IV.7 et V.6 étaient
hétérozygotes.
La confirmation du déficit en gamma-sarcoglycane
est illustrée par le Western-blot multiplex (Figure
5).
Figure 5 : mise en évidence du déficit en gammasarcoglycane par western-blot chez le sujet V.3
52
DISCUSSION
Les aspects morphologiques
Les signes début étaient comparables chez tous
les sujets atteints, représentés par des chutes et
des difficultés de la marche. Comme ce début
su ve ait hez tous à l âge de 9-11 ans, ils
a ivaie t plus à suiv e le th e de jeu de leu s
a a ades. L e a e li i ue et ouvait toujou s
un déficit de la ceinture pelvienne mise facilement
en évidence par le signe de Gowers (Figure 1). La
date de début a été légèrement variable comme
et ouv pa d aut es auteu s
. Le d fi it de
ceinture pelvienne a précédé celui de la ceinture
s apulai e, alg l o se vatio d u d olle e t
systématique des omoplates. Cette chronologie
da s l attei te des ei tu es est d ite au ours
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
des gamma-sarcoglycanopathies du Maghreb,
mais aussi en inde [9].
Da s ot e s ie, l attei te de la ei tu e pelvie e tait d a o d p o i ale, tou ha t i itialement les fléchisseurs et extenseurs de la hanche
puis les muscles de la cuisse. Dans la série de Khadilkar et al. en I de , l attei te des addu teu s
et fléchisseurs était plus sévère que celle des abducteurs et extenseurs.
La o sta e de l h pe t ophie des ollets est
gale e t appo t e ais elle est pas u e spécificité
des
gamma-sarcoglycanopathies
puis u elle est appo t es da s d aut es
opathies notamment les dystrophinopathies. Deux
autres signes étaient constants chez les sujets
affectés o
e le d ive t d aut es auteu s: Le
décollement symétrique des omoplates et les
rétractio s du te do d A hille
. Au u d fi it
i telle tuel
tait ot
hez os patie ts.
L e a e a dia ue de os patie ts e o t ait
pas de myocardiopathie comme retrouvé dans
certaines séries [9], mais les trois aînés se plaignent de palpitations avec pou l u , à l ECG, des
extrasystoles ventriculaires. La survenue des
anomalies cardiaques est habituellement tardive
au cours de cette pathologie or nos patients
avaient tout au plus 20 ans. Il y a donc lieu
d assu e u suivi de toutes les pe so es affectées sur le plan cardiaque.
L’a e généalogi ue
Il a permis de constater la parenté entre les 2
conjoints (coefficient 0,0625), parents des enfants
alades. Seule l h poth se d u e t a s issio
récessive autosomique a pu être retenue malgré
la présence avérée de la maladie chez les 5 preie s e fa ts. L h t oz gotie du as V. a t
rajoutée après les résultats des analyses en biologie moléculaire. L a al se posait surtout le prol e d u o seil g
ti ue d li at. En effet,
e da s l h poth se ue les 2 jumelles soient
o oz gotes, la p o a ilit d o se ve u e telle
f at ie da s le o te te d u e t a s issio autosomique récessive avec 2 conjoints hétérozygotes
est inférieure à 1/60 000 au lieu du risque virtuel
de ¼ de sujets atteints attendus. Ces données ont
aussi eu le mérite de recentrer le cadre des recherches ultérieures, notamment celles en biologie moléculaire non réalisables sur place.
53
E out e, l a e g
alogi ue ous d te i e
déjà le support des populations cibles pour
l utilisatio du marqueur génétique en vue de
rechercher des hétérozygotes dans la famille élargie. E fi , ave l appui des e a e s iologi ues il
a été possible de confirmer aux parents non seulement que leur 6ème enfant sera sûrement épargné par la maladie mais aussi u ils o t la possi ilit d avoi des e fa ts o affe t s. Toutefois
nous savons aussi que le cas V.5 évoluera très
probablement vers une perte de la marche. Le
conseil génétique a un intérêt primordial dans ce
genre de pathologies où le traitement curatif est
pou l i sta t pu e e t s pto ati ue.
Les examens para cliniques
Tous les examens sanguins étaient normaux. Les
taux de CPK étaient élevés, même chez les hétérozygotes. L l vatio des CPK tait p o e e t
forte, puis décroît avec le ralentissement des activit s us ulai es. L aldolase et les LDH, souve t
aug e t es aussi o t pas t dos es hez os
patients. Les taux élevés de CPK chez les hétérozygotes comme dans notre série a été rapporté
mais reste controversé [4, 7].
Le scanner a montré une atrophie musculaire
systématique du quadriceps et des muscles de la
loge postérieure avec reconversion graisseuse.
Ces manifestations sont apparemment très précoces puis ue le s a e l o je tive d jà de faço
ette d s l âge de
a s, do assez largement
en avance sur la clinique. Ces aspects ainsi que la
prépondérance sur la loge postérieure sont décrits aussi dans des alpha-sarcoglycanopathies et
dans la myopathie de Duchenne [9].
Les a al ses ol ulai es o t d a o d pe is
d ide tifie le d fi it en gamma-sarcoglycane
parmi les myopathies de ceintures à transmission
autosomique récessive. Le ciblage de la mutation
D
T a te u o pte de l o igi e eth i ue des
patie ts, puis ue est ette utatio
ui est
retrouvée dans les sarcoglycanopathies des populations arabo-berbères dont font partie les Touaregs [4, 7]. Les déficits en calpaine et en dysferline
o t t e he h s, puis u ils so t aussi esponsables de myopathies de ceintures transmises
selon le mode autosomique récessif.
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Il faudra maintenant envisager de faire des recherches approfondies dans la famille élargie,
connue à forte endogamie et peut-être de faire le
t ait d u io da s la pa e t ave les aut es familles notamment algériennes porteuses de la
même mutation.
La mutation D525T, anciennement répertoriée
del521T est la mutation la plus fréquente des
gamma-sarcoglycanopathies chez les patients
d o igi e agh i e. Da s les pa s du Magh e ,
ette utatio ep se te jus u à % des d st ophies
us ulai es p og essives de l e fa t
alors u elle e ep se te gu e plus de à %
des cas en Europe ou aux Etats-U is. Il s agit des
premiers cas décrits en Afrique au sud du
Maghreb. Les origines de la D525T sont encore
discutées mais sa forte prévalence au Maghreb
laisse pe se u elle est probablement liée aux
populatio s e
es et u elle est do t s ancienne. Le fait de la retrouver dans tout le reste
du bassin méditerranéen (Libye, Jordanie, Liban,
Arabie Saoudite, Tunisie, etc.) et maintenant au
Nige peut s e pli ue pa les ig ations dans
cette zone géographique [4, 9, 12, 16]. La filiation
du peuple Touareg aux populations berbères
ta t ta lie, il est pas su p e a t d o se ve la
mutation D525T dans ce groupe ethnique.
Bases histologiques et moléculaires
La myopathie de Duchenne est la myopathie la
plus connue, décrite dès 1868. Dans les années
, elle a t atta h e à des a o alies d u e
protéine, la dystrophine, puis localisée sur le bras
court du chromosome X (Xp21). Une forme apparentée a été décrite par Becker et coll. en 1955.
Depuis, plusieurs autres formes de myopathies
héréditaires ont été décrites. Des efforts importa ts so t faits da s l ide tifi atio des p ot i es
dont le déficit est à la base de ces maladies et, les
gènes codant pour ces protéines sont de plus en
plus connus, offrant ainsi des moyens croissants
d ide tifi atio pa iologie ol ulai e ,
,
17].
1) La dystrophine et les glycoprotéines associées
(DAG) : Toutes les protéines associées à la dystrophine assurent sa liaison à la membrane plasmique et à la lame basale. Elles sont : intracytoplasmiques: cas des syntrophi es α et β
et de la dystrobrévine, transmembranaires : cas
des sa ogl a es α, β, , et
, du βdystroglycane,
ou
extracellulaire :
αdystroglycane.
La d st ophi e se lie au s t ophi es et au βdest ogl a e, alo s ue l α-dystroglycane se lie à
la laminine 2 de la lame basale (fig. 6). Leurs fonctions ne sont encore que partiellement connues,
mais le complexe dystrophine/DAG consolide
l espa e sous sa ole
i ue et le sa ole
e
soumis à des forces de cisaillement lors de la contraction musculaire. Il crée un pont entre le réseau d a ti e sous sa olemmique et le réseau de
laminines de la lame basale et du collagène IV.
Par ailleurs les interrelations entre ces protéines
sont telles que le déficit en un des éléments cause
u e pe te d aut es l ments du complexe, entraînant des altérations membranaires et une cascade
d v e e ts e a t à u e
ose des fi es
musculaires [1, 7, 14].
2) Le complexe intégrine/taline/vinculine : permet
l a age des sa o
es à la gio sous sa olemmique et à la lame basale, mettant aussi en
jeu l α-actinine.
Alors que les sarcoglycanes beta et delta sont
ubiquitaires, les sacoglycanes alpha et gamma ne
sont exprimés que dans le muscle squelettique et
le muscle cardiaque (Figure 6).
La plupart des protéines impliquées dans la genèse des myopathies héréditaires appartiennent
au cytosquelette sous sarcolemmique. On les
classe habituellement en deux groupes :
Figure 6 : Dystrophine
associées [1]
54
et
glycoprotéines
JAMO, Volume 7- Numéro 3-1er Semestre 2014
JAMO
Les sa ogl a opathies
sulte t d a o alies
touchant 4 gènes codant pour les sarcoglycanes
alpha, beta, delta et gamma. Les gènes sont situés
sur 4 chromosomes différents : (17q, 4q, 5q et
13q respectivement). Elles correspondent depuis
1995 aux Limb Girdle Muscular dystrophies
(LGMD) 2D, 2E, 2F, et 2C de la nomenclature de
l Eu opea Neu oMus ula Ce te (ENMC) [13,
14, 17]. Leurs manifestations cliniques sont assez
proches à tel point que pour les différencier, il est
parfois nécessaire de procéder par immunocytohi ie ou pa l tude utatio elle e iologie
moléculaire. Elles sont toutes transmises selon le
mode autosomique récessif. Au contraire des
dystrophinopathies, la survenue de myocardiopathie est rare dans leur évolution.
le mode de transmission génétique permet de
restreindre le champ des examens complémentaires à réaliser éventuellement avec des partenaires distants. Les déficits en gammasarcoglycane rapportés dans cette étude présentent une homogénéité clinique intrafamiliale et
ave les as d its da s d aut es populatio s
d o igi e a a o-berbère. La mutation D525T ainsi
identifiée peut servir de marqueur pour rechercher des hétérozygotes dans la famille et pour
mieux préciser les filiations entre Berbères et
Touareg.
Tableau III : Récapitulatif de protéines et gènes
impliqués dans des myopathies de ceinture
LGMD Type 1 = dominante
LGMD Type 2 = récessive
La sarcoglycanopathie gamma (LGMD 2C) résulte
d u d fi it ol ulai e su le ga
a sa oglycane, protéine de 25kD, codé par un gène situé en
13q12. Même si des cas ont été rapportés dans
plusieurs pays, 2 groupes ethniques sont plus
particulièrement concernés : les populations arabo-berbères du pourtour méditerranéen et les
tziganes, toutes 2 à forte endogamie. Dans les
populations arabo- e
es, il s agit de la utation D525T et pour les tziganes, la mutation
C283Y. Un autre foyer est identifié en Inde où il
se le aussi s agi e lusive e t de utatio s
D525T. Sept autres mutations sont décrites à ce
jou su le g e, o peut o sid e u elles o t
encore un caractère privé [7, 9, 12, 16].
Type
Protéine
Gène
Type
Protéine
Gène
1A
Myotiline
5q22
2A
Calpaine
15q1
5
1B
Lamine
A/C
1q11
2B
Dysferline
2p13
1C
Caveoline
3p25
2C
sarcoglycane
13q1
2
1D
?
6q23
2D
αsarcoglycane
17q1
2
Récemment des myopathies consécutives aux
a o alies d aut es protéines ont été rapportées
(calpaine, téléthonine, dysferline, myotiline, lai e, av oli e, et . , , ,
. D aut es p ovie e t d u e pe tu atio plus o ple e : répétition de triplet (myopathie de Steinert) ou de
protéine non encore connue (Landouzy_Déjerine,
LGMD
1D,
LGMD
1E,
etc.)
[15]
(Tableau III).
1E
?
7q
2E
βsarcoglycane
4q12
CONCLUSION
Les myopathies de ceinture constituent une fraction importante des myopathies. Leur précision
diagnostique est relativement difficile dans le
contexte de nos plateaux techniques en Afrique.
L a al se d a es g
alogi ues, e d te i a t
55
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