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INSTITUT DE RECHERCHE EN ÉCONOMIE CONTEMPORAINE
Communiqué de presse
1030, rue Beaubien Est
Bureau 103
Montréal, (Québec)
H2S 1T4
514 380-8916
[email protected]
www.irec.net
Pour publication immédiate
Projet de loi 57 et forêt de proximité
Une voie de sortie de crise est déjà
tracée
Montréal, 1er février 2010. L’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) rend
publique aujourd’hui une étude qui propose une voie de sortie à la crise forestière qui perdure. « Cette crise est structurelle et il faut y répondre par un changement majeur dans le régime
forestier. Le projet de loi 57 fournit une occasion exceptionnelle de renouveler l’ensemble de la
politique forestière québécoise en accordant une place centrale à la notion de forêt de proximité.
Pour cela, la ministre Nathalie Normandeau doit aller au-delà de la seule mention de cette notion
et définir dans la loi même, la proportion du domaine forestier qu’elle entend consacrer à la forêt
de proximité », a déclaré Robert Laplante, directeur général de l’IRÉC, coauteur avec Charles
Provost de l’étude Le cas de Champneuf et l’émergence de la notion de forêt de proximité.
Le rapport de recherche de l’IRÉC analyse en profondeur les enjeux de la crise actuelle à
partir d’un cas concret de recherche des voies alternatives. Les auteurs, en effet, analysent
les réactions à la fermeture de l’usine de sciage de Champneuf, en Abitibi, et les efforts des
populations du Secteur des Coteaux - un regroupement des quatre villages Champneuf,
LaMorandière, Rochebaucourt et Despinassy pour qui l’usine était le principal sinon l’unique employeur - pour relancer l’activité forestière et se donner des outils de développement.
Un modèle de développement forestier viable existe déjà
La recherche démontre que le modèle de forêt de proximité élaboré par ces villages pourrait servir
de fondement à un régime forestier renouvelé et innovateur. Inspiré par les luttes menées depuis
des décennies par les villages des régions forestières et en particulier par ceux de l’Abitibi, le modèle de développement local proposé par le Comité de relance du Secteur des Coteaux redonne
à la forêt sa place centrale dans la restructuration de l’économie locale. La forêt de proximité se
définit par la délimitation d’un territoire forestier public sous contrôle des communautés locales.
«Il s’agit d’un modèle de développement qui repose sur le contrôle local et territorial de la ressource
forestière. Les gens du Secteur des Coteaux n’attendent pas que leur développement soit défini dans les
plans d’affaires des compagnies multinationales. Ils proposent eux-mêmes de nouveaux usages de la forêt.
Ils ne veulent plus dépendre des compagnies, mais vivre de la forêt », a commenté Charles Provost.
Analysant l’ensemble de la démarche du Comité de relance du Secteur des Coteaux, le rapport présente un fascinant parcours. Loin d’avoir été abattus par la crise de la fermeture
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de l’usine d’Abitibi-Bowater, les villageois ont produit une stratégie de relance qui impressionne par sa rigueur et par son audace. Cette stratégie s’appuie tout aussi bien sur des analyses scientifiques solides que sur une réflexion enrichie par des années de luttes et de revendications pour mettre la forêt au service de la prospérité des villages. Le modèle qu’ils
ont élaboré interpelle l’ensemble de la politique forestière du gouvernement du Québec.
« Les gens du Secteur des Coteaux ne demandent pas de faveur au gouvernement. Ils veulent simplement
de la cohérence dans la gestion d’une ressource publique aussi importante que la forêt. Ils souhaitent
que les forêts soient exploitées pour servir l’occupation du territoire et le développement local. Le modèle
actuel, qui privilégie la grande entreprise, a fait la preuve de ses limites. Il ne s’agit plus de tenter de
le réformer, il faut s’en donner un autre. La proposition du Secteur des Coteaux est la plus complète
et la plus solide des voies alternatives qui aient été proposées à ce jour » a précisé Robert Laplante.
Charles Provost rajoute : « Ce projet est porteur. Le gouvernement du Québec a tout
à gagner à s’allier aux populations du Secteur des Coteaux pour bien démontrer que le
développement forestier peut profiter aux communautés autant qu’ à une industrie
de la transformation bien servie par l’entrepreneuriat des milieux locaux et régionaux.»
Au moment où le projet de loi 57 est à l’étude, ce rapport constitue une très riche source d’inspiration pour le bonifier en donnant une place vraiment déterminante aux populations locales
dans la relance industrielle et la reconfiguration de l’économie forestière. « La forêt québécoise
peut fournir un très puissant levier de développement local. Il faut cependant que le régime forestier
le permette. La notion de forêt de proximité telle que la définit le Comité de relance du Secteur des
Coteaux fournit des paramètres précis, concrets et opérationnels. Notre rapport établit clairement que
ces paramètres servent une rationalité économique rigoureusement arrimée aux exigences aussi bien du
développement forestier que de l’occupation du territoire », a conclu le directeur général de l’IRÉC.
L e rappor t est d isponible sur le site internet de l ’IR ÉC w w w.irec.net.
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Pour informations : André Laplante, Directeur des communications de l’IRÉC,
514-564-7955 ou 514-258-4798 ( cellulaire)
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