Le débat sur le bilinguisme des élus ne fait pas l’unanimité Du pour Du contre En 2009, l’anglais est la langue dominante dans le monde et en Être bilingue n’est certainement pas un gage de compétence ni particulier dans le monde des affaires. Si nos élus souhaitent une nécessité. La langue s’apprend et les textes de lois peuvent êtres ouverts sur le monde, ils doivent maîtriser l’anglais, afin de être traduits mais la compétence ne s’apprend pas. pouvoir développer des projets d’envergure. Pour les anglophones comme pour les francophones, il est beaucoup plus facile de s’identifier à une vision, à un chef de parti lorsqu’il ou elle s’adresse à nous dans notre langue. Il est plus important de démontrer une attitude inclusive à l’égard des anglophones que de parler anglais. Il est possible d’être sensible aux intérêts des anglophones sans toutefois maîtriser parfaitement leur langue. Pour les nouvelles générations, anglophones ou francophones, l’anglais est la langue des affaires et elle doit être maîtrisée pour se trouver un emploi. Serait-ce donc une question de génération? Obliger les élus québécois à maîtriser l’anglais, ce serait envoyer un message confus aux immigrants qu’on tente d’intégrer à la majorité francophone en les obligeant entre autre, à aller à l’école en français. La communauté anglophone est en minorité au Québec et à Montréal mais il ne faut pas oublier que nous sommes dans un pays et un continent presque entièrement anglophones. C’est écrit noir sur blanc dans sa charte, Montréal est une ville francophone et la nation québécoise est française. Il n’est donc pas nécessaire de connaître l’anglais pour gouverner. Plusieurs allophones utilisent la langue anglaise pour communiquer avant de s’intégrer à la communauté francophone. En omettant de communiquer en anglais, on laisse donc aussi les allophones de côté. Sur la scène internationale, plusieurs insistent encore pour communiquer dans leur langue maternelle, même s’ils maîtrisent l’anglais. C’est une manière de mieux se faire comprendre mais aussi d’affirmer son indépendance culturelle face à l’anglicisation des communications à l’international. Saviez-vous que ? • • • • Selon sa charte municipale, Montréal est une ville française. Les élections municipales à Montréal auront lieu le 1er novembre prochain. Deux débats entre les candidats à la mairie de Montréal sont prévus en français (à LCN et à RDI). À Montréal, 12,5 % de la population a l’anglais comme langue maternelle et 52,3 % a le français comme langue maternelle. Au Québec, c’est 79 % de la population qui a le français comme langue maternelle et 7,7 % l’anglais comme langue maternelle. Ils ont dit : • • « Le bilinguisme, on en fait une obsession. J’ai beaucoup voyagé et j’ai rencontré quantité de Français ou de Chinois qui étaient vraiment très brillants et qui ne pouvaient s’exprimer que dans leur langue nationale». Bernard Landry «Arrêtons de nous mettre la tête dans le sable, nous allons finir dans un ghetto. L'anglais est essentiel, c'est la langue des affaires, de la science et de la culture. Louise Harel ne représente pas cela.» Gilbert Rozon