BILAN ECOLOGIQUE DE LA RESERVE NATURELLE REGIONALE

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MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
¾
CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL
DU BASSIN PARISIEN
61, rue Buffon 75005 PARIS France
Tél. : 01 40 79 35 54
Fax : 01 40 79 35 53
http://www.mnhn.fr /cbnbp
BILAN ECOLOGIQUE DE LA
RESERVE NATURELLE REGIONALE
DE L’ÉTANG DU FOLLET :
Communes de Cesson et Savigny (77)
Laurent AZUELOS, Janvier 2005
Photos de couverture :
¾ Végétation de ceinture des bords des eaux : cariçaies puis phragmitaies (L. AZUELOS).
¾ Héron cendré, Ardea cinerea, oiseaux protégé national et nicheur sur la RNR (J. COMOLETTIRMAN).
¾ Grenouille agile, Rana dalmatina, amphibien protégé au niveau européen et national (site
Internet : www.naturimage.com/ ranadalmatina.htm).
¾ Prairie pâturée à l’entrée de la RNR de l’Etang du Follet (L. AZUELOS).
¾ La Guimauve hérissée, Althaea hirsuta, espèce végétale rare en Ile-de-France et présente sur
les prairies pâturées de la RNR de l’Etang du Follet (O. NAWROT).
SOMMAIRE
RESUME
1
I PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I – 1 Localisation et limites
I – 1.1 Localisation
I – 1.2 Limites
I – 2 Statut actuel
I – 3 Aspects fonciers
I – 4 Présentation des gestionnaires
I – 5 Contexte géologique
3
3
3
4
5
5
7
7
II METHODOLOGIE D’ANALYSE ECOLOGIQUE DE LA RNR
II – 1 Bilan de la flore
II –1.1 Données antérieures à 2004
II –1.2 Inventaires réalisés en 2004 : relevés phytosociologiques
II –1.3 Bilan
II –1.4 Suivi des espèces patrimoniales
II – 2 Inventaires et cartographie des habitats
II – 2.1. La méthode phytosociologique
II – 2.2. Identification des habitats
II – 2.3. Cartographie des habitats
II – 2.3.1 Supports cartographiques de terrain
II – 2.3.2 Traitement informatique : base de données et numérisation
II – 2.3.3 Rendu cartographique
II – 3 Bilan de la faune
II –3.1 Données antérieures à 2004
II –3.2 Bilan
8
8
8
8
9
9
11
11
11
13
13
13
13
14
14
14
III DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE DE LA RNR
III - 1 Bilan floristique
III – 1.1 Données antérieures à 2004
III –1.2 Inventaires floristiques de terrain en 2004
III – 1.3 Bilan
III – 1.3.1 Les espèces observées en 2004
III – 1.3.1 Les espèces non revues en 2004
III – 1.3.1 Conclusion
III – 2 Bilan du suivi des espèces patrimoniales
III – 2.1 Les espèces patrimoniales
III – 2.2 Althaea hirsuta L, la Guimauve hérissée
III - 3 Bilan des habitats observés et de leurs valeurs patrimoniales
III – 3.1 Les habitats observés en 2004
III – 3.2 Valeur patrimoniale des habitats observés en 2004
III – 3.3 Planche photos des habitats présents dans la RNR
III - 4 Bilan de la faune
III – 4.1 Données antérieures à 2004
III – 4.2 Bilan
15
15
15
15
15
16
16
16
17
17
18
20
20
21
23
26
26
26
IV EVALUATION GLOBALE DU SITE ET PERTINENCE DE LA RNR
V – 1 Le patrimoine environnemental
V – 2 La préservation et la valorisation du patrimoine
V – 3 Ouverture au public et valorisation pédagogique
33
33
34
34
V ORIENTATIONS DE GESTION
V – 1 Gestion des habitats de la RNR de l’Etang du Follet
V – 2 Les priorités d’action
V – 3 Les propositions de gestion sur le périmètre départemental
de droit de péremption, au titre des ENS
35
35
36
CONCLUSION
38
LEXIQUE
39
BIBLIOGRAPHIE
45
ANNEXES
47
37
Annexe 1 : Liste (validée) des espèces végétales recensées sur la RNR de l’Etang du Follet.
Annexe 2 : Bordereau général d’inventaire floristique et phytosociologique.
Annexe 3 : Liste des relevés phytosociologiques réalisés en 2004, classés par habitat.
Annexe 4 : Carte n°4 : Localisation des relevés phytosociologiques réalisés en 2004 au sein
de la RNR de l’Etang du Follet.
Annexe 5 : Carte n°5 : Répartition des espèces patrimoniales observées en 2004 au sein de la
RNR de l’Etang du Follet.
Annexe 6 : Carte n°6 : Cartographie des habitats observés en 2004 sur la RNR de l’Etang du
Follet.
Annexe 7 : Carte n°7 : Cartographie des habitats patrimoniaux observés en 2004 sur la RNR
de l’Etang du Follet.
Annexe 8 : Bilan des groupes faunistiques observés sur la RNR de l’Etang du Follet.
RESUME
La région Ile-de-France a engagé une politique volontariste sur les milieux naturels.
Dans ce cadre, la loi de démocratie de proximité de février 2003 transfère, notamment, les
compétences des réserves naturelles volontaires aux conseils régionaux. Après publication du
décret, les réserves naturelles volontaires deviendront réserves naturelles régionales (RNR).
Afin d’appuyer scientifiquement la mise en place de cette politique, une convention a été
passée entre la région Ile-de-France et le Muséum National d’Histoire Naturelle. Le
Conservatoire botanique national du Bassin Parisien s’est vu ainsi confier le bilan écologique
des réserves naturelles régionales.
Ce bilan écologique possède trois principaux objectifs :
•
Connaître la diversité des espèces et habitats présents au sein de chaque RNR. Ainsi,
une synthèse bibliographique exhaustive a été complémentée par des prospections de
terrain au cours de l’année 2004 ;
Evaluer la pertinence de la RNR ;
Proposer des orientations de gestion.
Evaluation globale de l’état actuel de la RNR de l’Etang du Follet :
Patrimoine écologique
Fonctionnalité
Habitats
Espèces
Zones inaccessibles
ou de tranquilité
Position du site et
« Espace-tampon »
Eléments physiques
Qualité paysagère
Etat de dégradation
du site
Patrimoine culturel
ƒ Bassin de rétention des eaux pluviales.
ƒ Zone récréative et de sensibilisation à l’environnement.
ƒ Présence de 12 habitats différents dont 1 d’intérêt communautaire et 1 déterminant
ZNIEFF en Ile-de-France.
L’intérêt se trouve surtout au niveau de l’avifaune (zone de nidification).
ƒ Flore : 215 espèces dont 1 assez rare en Ile-de-France, mais aucune n’est protégée.
ƒ Faune : 248 espèces : 14 espèces de mammifères, 112 espèces d’oiseaux; 4 espèces
d’amphibiens; 3 espèces de reptiles; 115 espèces d’insectes. Nombreuses espèces
protégées au niveau européen et national.
ƒ L’îlot boisé constitue une zone refuge importante pour l’avifaune.
ƒ Une surface non négligeable est inaccessible au public au nord de la RNR. Elle
constitue une zone refuge pour la nidification de l’avifaune et permet la préservation
des milieux vulnérables (zones de suintements).
ƒ Contexte péri-urbain : contribue à l’envasement du bassin et à une mauvaise qualité
de l’eau.
ƒ Le bois de Saint-Leu, située à l’est et au sud de la réserve, constitue un réservoir de
biodiversité pour la RNR.
ƒ Une Aulnaie marécageuse, au sud, représente un habitat d’intérêt régional.
ƒ Les terres agricoles, localisées à l’ouest et au sud de la réserve sont sources de
pollution à cause de l’utilisation de produits phytosanitaires.
Zones de suintements où la nappe phréatique affleure, au nord du bassin.
Patrimoine paysager
ƒ Le plan d’eau possède une qualité paysagère.
Actions anthropiques
ƒ La non gestion du site, au cours des années précédentes, conduit à observer des
ceintures de végétation des bords des eaux dégradées. Les priorités d’action
porteront sur leur maintien et leur expansion.
ƒ L’ancien lavoir à main, situé à proximité de la RNR, est un équipement de la mairie
de Cesson qui appartenait au domaine du château de Saint-Leu.
1
•
Evaluation globale de l’état actuel de la RNR de l’Etang du Follet :
Propriétaire foncier
ƒ
ƒ
Gestionnaires et
gestion des habitats
ƒ
ƒ
ƒ
Maintenance
d’infrastructures
ƒ
Surveillance
ƒ
ƒ
Aménagements
ƒ
ƒ
ƒ
Préservation du patrimoine environnemental
La SAN de Sénart possède la majorité de la RNR.
Une petite zone constituée du Bois de Saint-Leu appartient à un particulier, la
famille PIOLLET.
Poney-club : maintien des prairies pâturées (convention en cours).
La SAN de Sénart sous-traite à des entreprises privées :
- la fauche d’une petite zone ouverte;
- l’entretien et la création de lisière ;
- la coupe des friches.
La SAN de Sénart organisera au cours de l’année 2005 des chantiers bénévoles
pour faciliter la gestion des milieux.
Le SAN de Sénart.
Police municipale.
Présence d’un bénévole.
Valorisation du patrimoine environnemental
Sentier d’interprétation.
Mobilier urbain pour accueillir et canaliser le public (parking à vélo, bancs,
barrières, etc.).
Observatoire ornithologique.
Ouverture au public et valorisation pédagogique
ƒ
Ouverture au
publique
ƒ
Vulnérabilité
ƒ
ƒ
Communication
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Horaires d’ouvertures.
Animations prévues pour les scolaires.
Les zones vulnérables sont inaccessibles au public.
Bonne canalisation du public et pas de sur-fréquentation observée.
Diffusion de plaquettes d’information.
Informations dans les médias locaux.
Informations sur le site Internet du SAN.
Organisation d’une inauguration.
Les propositions de gestions présentées dans ce document permettent d’apprécier les efforts à
fournir pour maintenir et améliorer le patrimoine écologique de la Réserve Naturelle
Régionale de l’Etang du Follet. Toutefois, nous pouvons préciser que les efforts devront
s’axer prioritairement vers la conservation et l’expansion de la roselière qui constitue une
zone d’intérêt écologique.
2
I PRESENTATION DE LA RESERVE NATURELLE REGIONALE DE L’ETANG
DU FOLLET
I - 1 Localisation et limites
I - 1.1 Localisation
La RNR est située sur les communes de Cesson et de Savigny-le-Temple. La majeure partie
de la réserve se trouve sur la commune de Cesson. Cette commune est localisée à 35 km au
sud-est de Paris et à 6 km au nord-ouest de Melun. Implantée à l’ouest du département de la
Seine-et-Marne, Cesson est localisée dans la grande couronne de la région Ile-de-France et
s’intègre dans un cadre péri-urbain.
La RNR est située dans le vallon du Ru de Balory. Elle est délimitée, au nord par la route
nationale 446 et la ville de Cesson et Savigny-le-Temple, à l’est, par le Bois de Saint-Leu, au
sud, par des terres agricoles et des boisements périphériques au hameau de Saint-Leu, et à
l’ouest, par les terres agricoles « Vignes Follet ».
La carte n°1 permet de situer le contexte régional et la carte n°2, page suivante, le contexte
communal.
Carte CBNBP - MNHN SCAN 25 © ® IGN 2004
Carte n°1 : Localisation de la commune de Cesson
en Ile-de-France.
(77)
(91)
Cesson
3
I - 1.2 Limites
La Réserve Naturelle Régionale se situe sur le bassin d’orage de Cesson Gare. L’ensemble
du site représente une superficie d’environ 12,1 hectares. La carte n°2 localise la zone
d’étude au niveau communal.
Carte n°2 : Localisation de la RNR de l’Etang du Follet, au niveau communal.
4
I - 2 Statut actuel
Tableau n°1 : Statut actuel de la RNR de l’étang du Follet
Statut
Sites classés n° 7378
R.N.V.
Nom
Boucles de la Seine et Vallon
du Ru de Balory
Étang du Follet
Date de création
Superficie
15 décembre 1994 ∼ 650 ha
12 février 1999
~ 9 ha
Remarque : Le bois de Saint Leu, l’aulnaie marécageuse et les champs environnant sont
inclus dans un périmètre départemental de droit de péremption, au titre des ENS.
I - 3 Aspects fonciers
Grâce à l’étude préalable à la création de la RNV de l’étang du Follet, publiée par OGE en
2001, nous pouvons citer les différents propriétaires de la zone d’étude. Les plans cadastraux,
qui permettent de repérer les numéros de parcelles des propriétaires, sont présentés sur la
carte n°3, page suivante.
Tableau n°2 : Propriétaires fonciers de la RNR de l’étang du Follet et des alentours
Statut de la RNR et des alentours
N° de
parcelle
RNR de l’Etang du
Prairies pâturées ZK23
Follet
Prairie pâturée, B1193
étang et
alentours
Bois de SaintB1189
Leu
Périmètre départemental Bois de SaintB1189
droit de préemption au
Leu
titre des ENS
Aulnaie
B1179
marécageuse
Champs
B1187
Propriétaires
SAN de Sénart
SAN de Sénart
Famille PIOLLET
Famille PIOLLET
Famille PIOLLET
Famille PIOLLET
La quasi-totalité de la RNR de l’étang du Follet appartient à la SAN de Sénart. La parcelle
B1189 correspond au Bois de Saint-Leu et ne fait pas entièrement partie de la RNR. En
revanche, elle fait partie du périmètre de préemption au titre des Espaces Naturels Sensibles
du Conseil Général de la Seine-et-Marne.
5
Carte n°3: Extrait du cadastre de la zone d’étude au 1/15000
6
I - 4 Présentation des gestionnaires
La gestion actuelle de la RNR est coordonnée par le chargé de projets Environnement de la
SAN de Sénart, Bertrand LIENARD.
Tableau n°3 : Présentation des gestionnaires de la RNR de l’Etang du Follet
Milieux de la RNR de l’étang
du Follet
Prairies pâturées
Autres milieux
N° de parcelles
cadastrales
ZK23 et B1193
B1193
Bois de Saint-Leu
B1189
Propriétaires
Gestionnaires
SAN de Sénart Poney-club
SAN de Sénart La SAN de Sénart soustraite à des entreprises
privées.
Famille
Aucune gestion
PIOLLET
I - 5 Contexte géologique
Le rapport d’OGE précise que cette zone est caractérisée par des dépôts en couches
successives dont les plus anciennes sont constituées de marnes (marnes vertes de
Romainville). Elles affleurent dans le fond du vallon du Ru de Balory. Elles sont surmontées
des calcaires et meulières de Brie d’origine lacustre. Cette formation, qui peut atteindre 10 m,
constitue un important aquifère. Elle est recouverte par des limons sableux d’épaisseur
variable, les limons des plateaux. Plus récemment, lors des crues du Ru de Balory, des
limons de débordement (alluvions actuelles ou subactuelles) se sont déposés.
7
II METHODOLOGIE D’ANALYSE ECOLOGIQUE DE LA RNR
II - 1 Bilan de la flore
II - 1.1 Données antérieures à 2004
Tous les inventaires floristiques concernant la RNR sont rassemblés dans cette étude. La
synthèse bibliographique permet ainsi d’avoir une première approche sur les espèces
patrimoniales du site.
II - 1.2 Inventaire réalisés en 2004 : relevés phytosociologiques
Les relevés phytosociologiques consistent à effectuer un échantillonnage du site à l’aide de
relevés ponctuels de végétation. Ces relevés sont réalisés sur une surface présentant une
physionomie et un cortège floristique homogène.
Sur la surface délimitée par le relevé, on note de façon exhaustive tous les taxons présents.
Ces taxons sont reportés sur le relevé, par strate, en fonction de leur type biologique et de
leur hauteur maximale. On distingue :
- La strate arborescente pour les phanérophytes de plus de 7 m ;
- La strate arbustive pour les phanérophytes de moins de 7 m et les chaméphytes ;
- La strate herbacée pour les plantules de phanérophytes et chaméphytes, les
hémicryptophytes, les cryptophytes et les thérophytes.
En outre, chaque taxon noté dans le relevé se voit attribuer un coefficient dit
d’abondance/dominance (A/D) qui traduit le nombre d’individus occupant la surface du
relevé (abondance) et le recouvrement total de l’espèce (dominance). Ce coefficient est
compris entre + et 5. Le tableau n° 4, ci-dessous, fournit la correspondance et la signification
entre le coefficient affecté au taxon et son abondance/dominance au sein du relevé.
Tableau n° 4 : Correspondance et signification des coefficients A/D en termes d’abondance
et de dominance.
Coefficient
A/D
Signification en termes d’abondance et de dominance
5
Espèce d’abondance quelconque, recouvrant plus de 75 % du relevé.
4
Espèce d’abondance quelconque, recouvrant entre 50 et 75 % du relevé.
3
Espèce d’abondance quelconque, recouvrant entre 25 et 50 % du relevé.
2
Espèce très abondante, recouvrant entre 5 et 25 % du relevé.
1
Espèce peu abondante, recouvrant moins de 5 % du relevé.
+
Espèce très peu abondante et à recouvrement très faible (inférieur à 1 %) ou
représentée par un individu isolé.
Une fiche de relevé phytosociologique type est présentée en Annexe 2.
Lorsqu’une nouvelle espèce est découverte en dehors de la surface du relevé
phytosociologique, elle est reportée au bas de la feuille de celui-ci, de manière à être intégrée
ultérieurement à la liste des espèces présentes sur le site.
8
Tous les relevés phytosociologiques sont pointés sur une photo aérienne ou sur une carte
IGN.
II - 1.3 Bilan des inventaires floristiques
La compilation de la synthèse bibliographique et des inventaires floristiques 2004 permet de
dresser le bilan de la flore observée sur le site d’étude. Nous nous intéresserons aux
phanérophytes et aux fougères (les autres cryptophytes ne seront donc pas prises en compte
dans cette étude). Pour chaque taxon, on précise la source d’information, l’indice de rareté,
le(s) statut(s) particulier(s) et l’indigénat. La signification des indices de rareté, des statuts
particuliers et de l’indigénat des taxons est précisée page suivante.
Remarque :
- espèces végétales déterminantes ZNIEFF 1 : espèces déterminantes dans tous les cas;
- espèces végétales déterminantes ZNIEFF 2 : espèces soumises à des restrictions
géographiques ;
- espèces végétales déterminantes ZNIEFF 3 : espèces déterminantes des milieux
anthropisés, soumises à des conditions d’abondance et de fidélité.
Pour une espèce donnée, l’indice de rareté en région Ile-de-France est calculé en fonction du
nombre de communes où l’espèce est présente par rapport au nombre de communes
inventoriées en Ile-de-France. L’indice de rareté dont nous disposons est attribué à partir des
données de Janvier 2004 de la base de données FLORA du Conservatoire botanique national
du Bassin parisien (CBNBP). Il est calculé à partir des inventaires floristiques (1980-2003)
réalisés sur 1084 communes d’Ile-de-France, soit un total de près de 500 000 données en
janvier 2004.
II - 1. 4 Suivi des espèces patrimoniales
Les espèces patrimoniales concernent uniquement les espèces indigènes qui sont au moins
assez rare d’après les indices de rareté 2004 du CBNBP et celles qui possèdent un statut
particulier (protection européenne, nationale, régionale, déterminante ZNIEFF Ile-deFrance).
Concernant le suivi des espèces patrimoniales, celles mises en évidence dans la synthèse
bibliographique ont été systématiquement recherchées en 2004. Deux situations se sont
présentées à nous :
- l’espèce est retrouvée. On estime l’état de conservation de l’habitat d’accueil sur une
échelle qui va de 1 à 3 (bon, moyen et mauvais) en fonction du cortège floristique et
des conditions stationnelles. Il est ainsi possible d’évaluer si la population est en
danger ou non. Compte-tenu de ces informations, des conseils de gestion sont
préconisés afin de favoriser un état de conservation favorable de l’espèce.
De plus, l’espèce est localisée sur une carte IGN ou sur un orthophotoplan.
-
L’espèce n’est pas retrouvée. Nous précisons si son habitat est toujours présent.
9
Signification des indices de rareté, des statuts de protection et de
l’indigénat des taxons
•
Signification des abréviations et des indices de rareté
Indices de rareté
Indice
Signification
CCC
CC
C
AC
AR
R
RR
RRR
NRR
•
Signification des abréviations et des statuts de protection
DH
PN
PR
ZNIEFF
•
Extrêmement commun
Très commun
Commun
Assez commun
Assez rare
Rare
Très rare
Extrêmement rare
Non revu récemment
Fréquence (nombre de
communes où l’espèce est
présente/nombre de
communes inventoriées)
> 50 %
25 – 50 %
12 – 25 %
6 – 12 %
3–6%
1.5 – 3 %
0.5 – 1.5 %
< 0.5%
0%
Statuts de protection et ZNIEFF
Taxon inscrit à la Directive "Habitats" (directive 92/43 CEE du 21 mai
1992). Les taxons de notre dition, concernés par cette directive, figurent à
la fois à l'annexe II (espèce dont la conservation nécessite la désignation de
zones spéciales de conservation) et à l'annexe IV (espèce qui nécessite une
protection stricte).
Taxon bénéficiant d’une protection nationale en France (arrêté du 20
janvier 1982, modifié par l’arrêté du 31 août 1995).
Taxon bénéficiant d’une protection régionale en Ile-de-France (arrêté du 11
mars 1991).
Taxon dont la présence peut justifier la création d’une Zone Naturelle
d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique.
Signification des abréviations et de l’indigénat
I
N
S
A
Indigénat
Indigène : Se dit d’un taxon qui croît naturellement dans la dition (ici les
limites administratives de l’Ile-de-France).
Naturalisé : Se dit d’un taxon originaire d’une région située en dehors de la
dition, introduit volontairement ou non et se comportant comme un taxon
indigène.
Subspontané : Se dit d’un taxon échappé de culture mais ne se propageant
pas et ne se mélangeant pas à la flore indigène
Accidentel : Se dit d’un taxon étranger à la dition et qui apparaît dans celleci sporadiquement sans jamais se maintenir durablement dans ses stations.
10
II - 2 Inventaires et cartographie des habitats réalisés en 2004
La méthode utilisée pour identifier les groupements végétaux repose sur la phytosociologie.
II - 2.1 La méthode phytosociologique
La phytosociologie est la discipline qui étudie les cortèges de plantes. Elle cherche à décrire
des associations de plantes présentant des exigences écologiques communes, vis à vis par
exemple, du niveau trophique, du pH du sol ou encore du bilan hydrique. Parmi les facteurs
écologiques qui conditionnent la végétation, les trois précédemment cités sont les plus
importants. Les gradients et le vocabulaire associés à ces trois facteurs sont présentés dans la
figure n°1, page suivante.
La classification phytosociologique repose sur un système hiérarchique d’unités de
végétation emboîtées les unes dans les autres. L’association végétale est l’unité de base de ce
système. L’alliance est le niveau hiérarchique supérieur à l’association.
L’utilisation d’une typologie phytosociologique présente de nombreux intérêts :
• elle sert de base aux principales typologies européennes (CORINE biotopes, Natura
2000/ Eur15) ;
• Les données disponibles dans la littérature sont nombreuses et permettent des
comparaisons d’une région à l’autre ;
• son caractère hiérarchique permet des degrés de précision variables ;
• il s’agit d’une typologie évolutive qui permet la description de nouvelles
communautés végétales, dans la mesure où elle s’effectue selon certaines règles
établies par cette discipline. Ce type de description des groupements végétaux peut
donc s’adapter à chaque région.
II – 2.2 Identification des habitats
La première étape consiste à identifier les groupements végétaux à l’aide des relevés
phytosociologiques (cf. § I-1.2). L’association et l’alliance seront les niveaux les plus utilisés
pour décrire les milieux. Le référentiel typologique utilisé est celui du « Prodrome des
végétations de France » (BARDAT J. et al, 2004).
La méthode phytosociologique est particulièrement bien adaptée au premier objectif du
travail. Elle permet d’identifier les groupements végétaux sur la base de leur cortège
floristique et précise également l’état de conservation, la typicité et la dynamique de la
végétation.
Cette première étape d’identification phytosociologique des groupements végétaux étant
réalisée, on établit des correspondances vers d’autres typologies plus usuelles : CORINE
biotopes (BISSARDON & GUIBAL, 1997), EUR 15 (version 15/2) pour les habitats
d’intérêts communautaires. Ces typologies font référence au concept d’habitat qui repose sur
un ensemble, non dissociable, constitué d’un compartiment stationnel (climat, sol...), d’une
végétation et d’une faune associée.
Les correspondances entre la phytosociologie et ces typologies ne sont pas strictes.
Néanmoins, CORINE biotopes et EUR 15 s’inspirant largement de la phytosociologie, on
établira un parallèle entre « groupement végétal » et « habitat ».
11
Figure n°1 : Facteurs écologiques influençant la nature de la végétation et vocabulaire associé.
Gradient hydrique
(Humidité décroissante)
Espèce
Xérophile
milieu xérique, c’est-à-dire, très sec en permanence.
Mésoxérophile
milieu sec, notamment l’été.
Mésophile
milieu bien drainé (ex.: pente) à drainage moyen.
Mésohygrophile
milieu humide en permanence
Hygrophile
milieu inondé ou mouillé en permanence.
Gradient trophique
Milieu
(Richesse en éléments nutritifs
décroissante dans le milieu)
pH
7
Etat hydrique habituel du milieu
Niveau trophique du milieu
Oligotrophe
milieu à faible teneur en éléments nutritifs.
Mésotrophe
milieu à teneur moyenne en éléments nutritifs.
Eutrophe
milieu à forte teneur en éléments nutritifs et
généralement.
Espèce
Formes d’humus les plus fréquentes (valable en
plaine mais non décrits en montagne)
Calcicole
Mull∗ calcique
Neutrophile
Mull∗ mésotrophe à eutrophe
Acidicline
Mull∗ acide oligotrophe
Mull∗ : Forme d’humus à discontinuité brutale entre la litière de faible épaisseur et les horizons minéraux
sous-jacents. Il caractérise une minéralisation rapide de la matière organique grâce à une bonne activité
biologique du sol.
Moder∗ : Forme d’humus à litière moyennement épaisse. Il caractérise une décomposition plus lente de la
matière organique due à une activité biologique du sol moins active.
12
Remarques importantes sur les différents statuts des habitats
● Habitats déterminants Z.N.I.E.F.F. pour la région Ile-de-France
Les habitats déterminants doivent posséder :
- une composition floristique originale, peu répandue en Ile-de-France ;
- un cortège diversifié, relativement proche de l’association ou de l’alliance végétale de
référence et comportant des espèces spécialisées mais qui ne sont pas forcément par
elles-mêmes déterminantes.
● Habitats mentionnés dans la directive « Habitats »
Les habitats d’intérêt communautaire doivent posséder des conditions stationnelles et un
cortège floristique relativement proche des alliances ou des associations végétales décrites
dans les cahiers d’habitats.
II– 2.3 Cartographie des habitats
II – 2.3.1 Supports cartographiques de terrain
La cartographie de la végétation est réalisée à l’aide de photographies aériennes en vraies
couleurs et d’une carte IGN 1 : 25 000. Ces supports permettent de délimiter les contours des
habitats au plus près des observations de terrain.
II – 2.3.2 Traitement informatique : base de données et numérisation
Les informations recueillies sur le terrain sont ensuite localisées et géoréférencées grâce au
logiciel de cartographie Map-Info. Les relevés et les polygones « habitats » sont intégrés à la
base de données FLORA du Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien.
Afin d’intégrer les données dans un Système d’Information Géographique (SIG), nous avons
créer 4 couches d’informations qui correspondent à 4 tables distinctes. Une première table
permet d’associer à chaque polygone numérisé le nom de l’habitat correspondant selon la
typologie CORINE biotope. Dans le cas où l’habitat correspond à une mosaïque ou à une
transition entre plusieurs habitats, une deuxième table informe sur le pourcentage de chaque
habitat représenté au sein du polygone. Une troisième table intègre la localisation des relevés
phytosociologiques. Une quatrième renseigne sur le pointage et la nature des espèces rares ou
protégées.
De plus, plusieurs autres tables permettent de gérer les données annexes telles que les
périmètres de la RNR, les limites administratives…
II – 2.3.3 Rendu cartographique
Les échelles de restitution sont comprises entre le 1 : 2000 et le 1 : 3000ème. Elles permettent
de travailler au rang phytosociologique de l’alliance et de l’association, d’individualiser les
milieux homogènes de faible surface et de pointer les espèces patrimoniales. La légende des
habitats fait référence à la typologie CORINE biotope qui est la plus conviviale et qui reste
compatible avec les enjeux de gestion, les problématiques de suivi et d’évolution des
habitats.
La cartographie des habitats met en évidence le diagnostic écologique de la RNR.
13
II – 3 Bilan de la faune
II - 3.1 Données antérieures à 2004
Tous les inventaires faunistiques concernant la RNR sont rassemblés dans cette étude. La
synthèse bibliographique permet ainsi de réaliser la synthèse des espèces patrimoniales du
site.
II - 3.2 Bilan
Pour chaque groupe faunistique, un tableau synthétise les espèces présentes sur le site. De
plus, il est systématiquement attribué pour chaque taxon :
- une taxonomie vérifiée à partir du site Internet de Fauna Europea ;
- son (ses) statut(s) particulier(s) : protection européenne (Directive « Habitats-FauneFlore »), nationale ou déterminant Z.N.I.E.F.F. pour la région Ile-de-France ;
- la date d’observation et l’observateur.
Remarques sur le statut des espèces
● Les espèces d’intérêt communautaire
D’après la directive « Habitats » et la directive « Oiseaux », les espèces animales inscrites
dans ces directives sont d’intérêt communautaire lorsqu’elles ont été observées sur le site. Il
n’est donc pas nécessaire de relever des preuves de reproduction locale (et/ou d’hivernage
pour les oiseaux).
● Les espèces protégées nationales
D’après la réglementation nationale, les espèces protégées au niveau national bénéficie de ce
statut lorsqu’elles ont été observées sur le site. Il n’est donc pas nécessaire de relever des
preuves de reproduction locale (et/ou d’hivernage pour les oiseaux).
● Les espèces déterminantes Z.N.I.E.F.F.
D’après le guide méthodologique pour la création de Z.N.I.E.F.F. en Ile-de-France (2002),
les oiseaux, les mammifères, les chauves-souris, les amphibiens et reptiles et les insectes sont
déterminants Z.N.I.E.F.F. de type I uniquement si des preuves de reproduction locale sont
observées.
Remarque 1 : Les espaces utilisées comme voies migratoires privilégiées ou zones de
recherche alimentaire attractives pour les oiseaux, les mammifères, les amphibiens et les
reptiles déterminants peuvent être pris en compte comme Z.N.I.E.F.F. de type II.
Remarque 2 : Les oiseaux déterminants ZNIEFF Ile-de-France sont considérés comme tel
lorsqu’il existe un nombre de couples ou d’individus suffisants (voir guide méthodologique).
● Cas des oiseaux menacés et à surveiller en France
D’après le livre « Oiseaux menacés et à surveiller en France » (1999), les classes de
vulnérabilité concernent uniquement les oiseaux nicheurs ou hivernants. On ne peut donc pas
attribué un indice de vulnérabilité à un oiseau observé occasionnellement sur le site. On
distingue la liste rouge nationale qui regroupe les espèces menacées au sens strict (en danger,
vulnérable, rare) et la liste orange nationale qui regroupe les espèces dont le devenir est
vulnérable à long terme (en déclin, localisé, à préciser). Ces deux listes réunies représentent
les espèces à statut de conservation défavorable ou fragile en France et qui méritent une
attention particulière.
Les espèces à surveiller ne sont pas dans une situation défavorable en France mais sont
considérées en déclin en Europe.
14
III DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE DE LA RNR
III - 1 Bilan de la flore
III - 1.1 Données antérieures à 2004
Tous les inventaires floristiques dont nous disposons sur la RNR de l’Etang du Follet sont
rassemblés dans cette étude. Deux sources d’informations nous ont permis de faire la
synthèse de la flore :
- le dossier de la demande d’agrément de la Réserve naturelle volontaire du Follet,
publié par le bureau d’étude BECA Environnement en Novembre 1997;
- le diagnostic écologique complémentaire de la Réserve naturelle volontaire de l’Etang
du Follet, publié par le bureau d’étude O.G.E., en Mai 2001.
Nous disposons donc uniquement de données modernes, c’est-à-dire, d’inventaires réalisés
après 1980.
Notons que les inventaires botaniques réalisés lors de la dernière étude, en 2001, concernent
uniquement le Bois d’Aulnes marécageux situé en dehors de la RNR.
III - 1.2 Inventaires floristiques de terrain
Les inventaires floristiques se sont déroulés lors de trois prospections de terrain le 28 Juin, le
20 Août et le 29 Septembre 2004. Ce sont 24 relevés d’inventaire qui ont été effectués au
cours de la saison de terrain 2004. Ces relevés sont classés par habitat et sont présentés en
Annexe 3. Tous les relevés ont été pointés sur la carte 4 présentée en Annexe 4.
III - 1.3 Bilan
Le tableau présenté en Annexe 1 dresse la liste complète des taxons cités dans la
bibliographie et de ceux contactés au cours de la phase d’inventaire 2004. Chaque taxon est
accompagné d’un indice de rareté et de l’éventuel statut de protection dont il peut bénéficier.
Le bilan floristique issue de la synthèse bibliographique et des inventaires de terrain 2004 est
illustré par le tableau ci-dessous. Les espèces sont considérées patrimoniales uniquement
lorsqu’il s’agit de taxons indigènes.
Tableau n°6 : Bilan floristique en 2004 de la RNR de l’Etang du Follet
Total
Nombre d’espèces recensées d’après la
Bibliographie (données antérieures à 2004)
Nombre d’espèces revues en 2004
Nombre d’espèces non revues en 2004
70
25
Nombre de nouvelles espèces en 2004
121
Bilan floristique : nombre d’espèces
observées entre 1997 et 2004
215
95
Nombre
d’espèces
patrimoniales
0
0
0
1 (assez rare en
Ile-de-France)
1
15
III - 1.3.1 Les espèces observées en 2004
Les inventaires effectués au cours de la saison 2004 ont permis :
- de confirmer la présence de 69 espèces ;
- de trouver 121 nouvelles espèces dont 1 nouvelle espèce patrimoniale à l’échelle
régionale.
III - 1.3.2 Les espèces non revues en 2004
Les 25 espèces mentionnées en 1997 et non revues en 2004 sont toutes potentiellement
présentes sur la RNR. Elles ont donc été intégrées au bilan floristique.
Remarque : Salix argentea (Dum.-Cours.), mentionnée dans l’étude de 1997 et non revue en
2004, n’a pas été retenue dans le bilan floristique. Classiquement, cette espèce a une
répartition littorale et se trouve sur sables fins, dénudés ou en voie de fixation, dans des
complexes dunaires. Or, ces milieux ne sont pas présents au sein de la RNR de l’Etang du
Follet.
III - 1.3.3 Conclusion
Suite à l’analyse de la synthèse bibliographique et des inventaires 2004, le bilan floristique
révèle la présence de 215 espèces dont 1 espèce patrimoniale assez rare à l’échelle régionale.
Aucune d’entre elles ne présente de statut de protection particulier.
Parmi les 215 espèces comptabilisées, 206 sont indigènes, 7 sont naturalisées et 2 sont
subspontanées. La proportion d’espèces non indigènes n’est donc que de 4%, ce qui indique
une bonne qualité biologique du site (faible influence des facteurs anthropogènes).
Le tableau suivant permet d’apprécier la valeur patrimoniale régionale des espèces recensées
dans le bilan floristique.
Tableau n°7 : Nombre d’espèces observées en fonction de leur statut de rareté.
Rareté des espèces (2004)
. (subspontanées)
CCC
CC
C
AC
AR
Total
Nombre d’espèces
2
113
64
26
9
1
215
En conclusion, l’intérêt floristique du site ne constitue pas l’enjeu majeur de cette RNR.
16
III - 2 Suivi des espèces patrimoniales
III – 2.1 Bilan du suivi des espèces patrimoniales
Le tableau suivant présente le bilan sur les espèces patrimoniales observées sur le site
d’étude.
Tableau n°8 : Bilan des espèces patrimoniales végétales observées sur la RNR de l’Etang du
Follet.
Nom scientifique
Nom français
Althaea hirsuta L.
Guimauve hérissée
Rareté
2004
AR
1997
2004
X
Etat de
conservation
de l’habitat
d’accueil
1
Les inventaires effectués au cours de la saison 2004 ont permis de trouver une nouvelle
espèce patrimoniale à l’échelle régionale, Althaea hirsuta, la Guimauve hérissée. Cette
espèce est présente ponctuellement au sein des prairies pâturées mésophiles. La gestion
pastorale du site permet de maintenir les populations dans un état de conservation favorable.
En effet, la Guimauve hérissée, espèce pionnière, profite des perturbations engendrées par le
pâturage.
Chacun de ces taxons est localisé sur la carte des espèces patrimoniales (carte n°5, Annexe
5). De plus, une fiche descriptive d’Althaea hirsuta, la Guimauve hérissée, espèce rare en Ilede-France, est présentée dans la partie suivante.
17
III – 2.2 Althaea hirsuta L, la Guimauve hérissée (Assez rare en Ile-de-France)
Famille : Malvaceae
Photo n°1 : la Guimauve hérissée
Caractères diagnostiques
Plante annuelle de 10 à 50 cm de hauteur, à tiges
couchées ou ascendantes, hérissée à longs poils
raides et simples.
Feuilles inférieures orbiculaires-crénelées, les autres
palmatipartites, à lobes incisés-dentés.
Inflorescences solitaires à l'extrémité de pédoncules
plus courts que la feuille correspondante ; calicules à
lobes lancéolés, plus courts que le calice ; calice à
lobes lancéolés, longuement acuminés, dressés sur le
fruit ; corolle lilacée à bleuâtre, à pétales d'environ
15 mm de longueur, dépassant peu le calice ;
anthères jaunes. Carpelles glabres, ridés en travers, à
dos arrondi et bords obtus.
Floraison de mai à juillet.
MNHN-CBNBP O. NAWROT
Caractères biologiques
Il s’agit d’une thérophyte, c’est-à-dire, d’une plante annuelle dont le cycle de vie, depuis la
germination de la graine jusqu’à la maturation des semences, dure moins d’un an.
Caractères écologiques
Comportement édaphique : sur sols superficiels neutro-alcalins.
Comportement hydrique : xérophile à mésophile.
Comportement trophique : oligotrophe à mésotrophe.
Comportement à l’action de la lumière : héliophile stricte.
Habitats concernés
¾ Au niveau national
Stations pionnières sur calcaires : pelouses et coteaux secs, cultures, moissons sur sols plus
ou moins caillouteux, friches et coupes forestières de pré-bois thermophiles calcaricoles.
¾ Au niveau de la RNR de l’étang du Follet
Photon°2 : Prairie pâturée mésophile avec
Althaea hirsuta L, la Guimauve hérissée.
MNHN-CBNBP L. AZUELOS
Au sein de la RNR de l’Etang du Follet, la
Guimauve hérissé a trouvé refuge dans les
prairies pâturées mésophiles. Elle s’y maintient
grâce aux conditions stationnelles qui lui sont
propices :
- le substrat est calcaire ;
- le sol est superficiel ;
- le taux d’humidité est moyen à sec ;
- le caractère pionnier du milieu est
entretenu par les vaches qui broutent et
piétinent la prairie, favorisant ainsi des
zones ouvertes perturbées.
18
Répartition géographique
Répartition en France
¾ Au niveau international
C'est une espèce d'Europe centrale et méridionale, d'Asie du sud-ouest et d'Afrique du Nord.
Elle est disséminée dans presque toute la France, surtout dans les grandes régions calcaires.
¾ Au niveau régional
Elle est principalement répartie sur la grande couronne de l’Ile-de-France. Au niveau
régional, l’espèce est principalement inféodée aux moissons, cultures et coupe forestières.
Carte n°4 bis : Répartition d’Althaea hirsuta L, la Guimauve hérissée au sein des
communes de la région Ile-de-France en 2004.
Carte CBNBP SCAN 25 © ® IGN 2004
Avant et après 1980 (5)
Après 1980 (35)
Avant 1980 (42)
Etat des populations
¾ Au niveau national
L’espèce semble être en régression dans toute la France.
¾ Au niveau de la RNR de l’Etang du Follet
Quelques individus sont disséminés dans les prairies pâturées mésophiles. La population
n’est pas menacée mais elle présente au total un faible effectif à surveiller.
Menaces potentielles au niveau national
La Guimauve hérissée semble être victime de l'intensification des pratiques agricoles,
notamment de l'utilisation d'herbicides.
Gestion préconisée sur la RNR de l’Etang du Follet
Il est recommandé de maintenir un pâturage extensif, d’éviter de semer des espèces
fourragères et de proscrire les herbicides et fertilisants.
19
III - 3 Bilan des habitats observés et de leurs valeurs patrimoniales
III – 3.1 Les habitats observés en 2004
La carte n°6 (Annexe 6) présente la répartition des habitats observés en 2004, au sein de la
RNR de l’Etang du Follet. Au total, on distingue 12 habitats semi-naturels sur la RNR :
ƒ 2 habitats forestiers :
- 1 : Bois de Frênes et d’Aulnes à hautes herbes ;
- 2 : Chênaie-charmaie.
ƒ
1 habitat arbustif :
- 3 : Fruticées subatlantiques à Prunellier en mosaïque avec les Mégaphorbiaies
eutrophes des eaux douces.
ƒ
7 habitats herbacés :
o Végétation de ceinture des bords des eaux : - 4 : Phragmitaies ;
- 5 : Cariçaies à laîche des marais ;
- 6 : Friches humides ;
o Mégaphorbiaies : - 7 : Mégaphorbiaies eutrophes des eaux douces ;
- 8 : Franges des bords boisés ombragés ;
- 9 : Prairies mésophiles pâturées ;
- 10 : Prairies fauchées ;
- 11 : Pelouses piétinées.
ƒ
1 habitat aquatique :
- 12 : eaux eutrophes.
Figure n°2 : Représentation en secteurs de la proportion des habitats présents sur la RNR de
l’Etang du Follet, en 2004.
22%
7%
2%
19%
Bois de Frênes et d'Aulnes à hautes
herbes (44.332)
Chênaies-charmaies (41.2)
3%
Eau eutrophe (22.13)
47%
Mosaïque de Fruticées à Prunelliers
(31.811) et Mégaphorbiaies eutrophes
des eaux douces (37.715)
Prairies mésophiles pâturées (38.11)
Végétation de ceinture des bords des
eaux
20
La majeure partie de la RNR est recouverte par le plan d’eau, ce qui explique l’intérêt
ornithologique du site.
III – 3.2 La valeur patrimoniale des habitats observés en 2004
Parmi les 12 habitats observés sur la RNR, 2 présentent un intérêt patrimonial :
-
1 est d’intérêt communautaire : la mégaphorbiaie eutrophe des eaux douces
(superficie recouvrant moins de 1% de la RNR) ;
-
1 est déterminant Z.N.I.E.F.F. en Ile-de-France : la phragmitaie (superficie recouvrant
moins de 1% de la RNR).
Les habitats patrimoniaux ne sont donc pas représentatifs de la RNR. Les habitats les plus
intéressants sont les végétations de ceinture des bords eaux, tel que les phragmitaies. En effet,
les phragmitaies, lorsqu’elles recouvrent de grande surface, représentent un enjeu majeur,
surtout pour l’avifaune. Or, leur recouvrement est actuellement faible sur la réserve. Les
mesures de gestion préconisées permettront de les maintenir et de favoriser leur extension.
Le Bois d’Aulnes marécageux méso-eutrophes, situé hors de la RNR, est un habitat d’intérêt
régional, déterminant Z.N.I.E.F.F. en Ile-de-France. Ce boisement, inscrit dans le périmètre
de préemption du Conseil Général de la Seine-et-Marne au titre des Espaces Naturels
Sensibles, est en cours d’acquisition par l’AEV.
Le tableau n°9 (page suivante) présente les habitats et leurs correspondances avec les
typologies CORINE Biotopes et phytosociologique. Ce tableau met également en évidence la
valeur patrimoniale de ces habitats.
La carte n°7 (Annexe 7) permet d’apprécier la répartition des habitats d’intérêt patrimoniaux,
observés sur la RNR de l’Etang du Follet, en 2004.
21
Tableau n°9 : Valeur patrimoniale des habitats décrits selon les typologies CORINE
Biotopes et phytosociologiques.
Nomenclature
CORINE Biotope
Nomenclature
phytosociologique
Code
Code
CORINE Natura
Biotope
2000
Déterminant
Z.N.I.E.F.F.
Ile-de-France
Forêts riveraines et marécageuses (44)
Bois d’Aulnes marécageux méso44.911
Alnion glutionosae
eutrophes (hors RNR)
Bois de Frênes et d’Aulnes à hautes Alnion glutinoso-incana
44.3
91EO*
herbes*
Forêts caducifoliées, ni riveraines, ni marécageuses (41)
Chênaie-charmaie
Carpinion betuli
Fruticées (31.81)
X
X
41.2
Fruticées subatlantiques à Prunellier Rubo-Prunion spinosae
31.811
Végétation de ceinture des bords des eaux (53)
Phragmitaies
Phragmition communis
53.11
Communautés à grandes laîches
Magnocaricion elatae
53.2122
X
Prairies humides (37)
Mégaphorbiaies eutrophes des eaux Convolvulion sepium
douces
Franges des bords boisés ombragés* Aegopodion podagrariae
37.715
6430-4
37.72
6430-6
Prairies mésophiles (38)
Pâtures mésophiles
Cynosurion cristati
38.11
Prairies fauchées*
Arrhenaterion elatioris
38.22
6510-4
Eaux douces stagnantes (22)
Eaux eutrophes
22.13
Terrain en friche (8)
Friches humides
Arctenion lappae
Pelouses piétinées et chemin
•
85.12
Les habitats qui présentent un intérêt patrimonial au sein de la RNR de l’étang du
Follet sont marqués par une couleur de trame :
Habitat d’intérêt communautaire
•
87.1
Habitat déterminant Z.N.I.E.F.F. Ile-de-France
*Certains habitats patrimoniaux ne sont pas retenus comme d’intérêt patrimonial à cause
de leur état de conservation défavorable au sein de la RNR de l’étang du Follet.
22
III – 3.3 Planche photos des habitats présents dans la réserve de l’Etang du Follet.
™ Végétation de ceinture des bords des eaux
Photon°4 : Cariçaie
Photon°3 : Phragmitaie
MNHN-CBNBP L. AZUELOS
MNHN-CBNBP L. AZUELOS
Photon°5 : Friches humides
MNHN-CBNBP L. AZUELOS
Les phragmitaies représentent l’habitat le
plus intéressant de l’Etang du Follet. Son
implantation est due à la présence d’une
berge en pente douce et d’une inondation
prolongée. Lorsque les berges sont plus
abruptes, la durée d’inondation est plus
courte et la végétation tend vers la cariçaie.
Les friches humides correspondent à un
stade d’abandon ou de déboisement. Les
mesures de gestion doivent tendre à
conserver et étendre la phragmitaie qui
présente un intérêt patrimonial, notamment
pour l’avifaune.
™ Les zones de suintements
Photon°6 : Zone de suintement au niveau du boisement, au nord-est de la réserve.
Zone d’affleurement de la nappe
phréatique, la zone de suintement est un
milieu vulnérable à surveiller.
MNHN-CBNBP L. AZUELOS
23
™ Franges des bords boisés ombragés
Photo n°7 : Communautés à Sureau yèble, Sambucus ebulus.
MNHN-CBNBP L. AZUELOS
Cet habitat occupe un fossé humide en lisière
d’un jeune boisement clair et de petite surface.
Il se trouve en situation héliophile à semihéliophile, sur un sol frais et riche en azote.
D’après les cahiers d’habitats, il s’agit d’un
habitat d’intérêt communautaire lorsqu’on le
trouve en lisière externe de forêt ou le long de
grandes ouvertures forestières. Dans notre
situation, cet habitat n’est pas à prendre en
compte au titre de la Directive « HabitatFaune-Flore ».
™ Forêts humides au bord de l’étang
Photon°8 : Bois de Frênes et d’Aulnes à hautes herbes
MNHN-CBNBP L. AZUELOS
Installé au bord du plan d’eau, ce type de forêt
s’installe sur sol périodiquement inondé mais bien
drainé et aéré pendant les basses eaux. La strate
herbacée est constituée par un fort recouvrement
d’espèces de mégaphorbiaies auxquelles s’ajoutent
des grandes Laîches.
D’après les cahiers d’habitats, il s’agit d’un habitat
d’intérêt communautaire. Dans la réserve, la durée
d’inondation est trop courte. Le cortège floristique
n’est donc pas typique et occupe un linéaire restreint.
L’état de conservation de l’habitat ne nous permet
donc pas de le considérer d’intérêt communautaire.
Photon°10: Présence de
souche et de bois mort.
MNHN-CBNBP L. AZUELOS
MNHN-CBNBP L. AZUELOS
Photon°9: La Laîche faux souchet,
Carex pseudocyperus
La coupe récente de quelques arbres du bord de l’étang a
permis la réapparition d’hélophytes et d’espèces de Laîches.
Cependant, les berges demeurent trop abruptes pour abriter
une végétation de ceinture des bords des eaux typiques. Les
souches laissées sur place sont bénéfiques aux insectes
saproxylophages.
24
™ Les prairies mésophiles
Photo n°11 : Les prairies pâturées
MNHN-CBNBP L. AZUELOS
Seule la prairie pâturée située au sud de
la réserve présente un refus important de
végétation. Ces refus reflètent qu’il existe
encore un sur-pâturage sur cette parcelle.
Toutefois, les parcelles B, B’ et C
abritent une espèce assez rare en Ile-deFrance, la Guimauve hérissée, Althaea
hirsuta.
Une convention de gestion est en cours
de validation afin de favoriser un
pâturage extensif le plus respectueux de
l’environnement.
Photo n°12 : La prairie de fauche
MNHN-CBNBP L. AZUELOS
La prairie de fauche permet d’avoir un
point de vue intéressant sur l’étang.
L’effet lisière créée par cette ouverture
est favorable à l’avifaune.
La prairie de fauche est un habitat
d’intérêt européen. Au sein de la réserve,
ce n’est pas le cas car elle occupe une
surface trop restreinte et ne possède pas
le cortège floristique typique. Elle
contribue cependant à diversifier les
milieux.
25
III – 4 Bilan de la faune
III – 4.1 Données antérieures à 2004
Tous les inventaires faunistiques concernant la RNR de l’Etang du Follet sont rassemblés
dans cette étude. De même que pour la flore, deux sources d’informations nous ont permis de
faire la synthèse de la faune :
- le dossier de la demande d’agrément de la Réserve naturelle volontaire du Follet,
publié par le bureau d’étude BECA Environnement, en Novembre 1997;
- le diagnostic écologique complémentaire de la Réserve naturelle volontaire de l’Etang
du Follet, publiée par le bureau d’étude O.G.E., en Mai 2001.
Nous disposons donc uniquement de données modernes, c’est-à-dire, d’inventaires réalisés
après 1980.
III – 4.2 Bilan
La RNR est une zone importante pour la faune car elle représente une zone de nidification
pour certains oiseaux et une zone d’hivernage, de nourrissage ou de migration pour de
nombreuses espèces.
Tableau n°10 : Bilan des groupes faunistiques observés et de leurs valeurs patrimoniales.
Groupe faunistique
Mammifères
Oiseaux
Amphibiens et reptiles
Insectes
Nombre d’espèces et valeurs patrimoniales
14 espèces dont :
ƒ 4 espèces de chauve-souris inscrites à l’Annexe IV de la
directive « Habitats-Faune-Flore » et protégées
nationales ;
ƒ 3 autres espèces protégées nationales.
112 espèces dont :
ƒ 6 inscrites dans l’Annexe I de la directive « Oiseaux »
(aucune n’est nicheuse) ;
ƒ 69 protégées nationales (22 nicheuses au sein de la
RNR et 11 à proximité) ;
ƒ 6 menacées et à surveiller en France : 2 liste rouge
nationale; 3 liste orange nationale et 1 à surveiller ;
ƒ au total : 48 nicheuses au sein ou à proximité de la
RNR.
4 espèces d’amphibiens dont :
ƒ 1 inscrite à l’Annexe IV de la directive « HabitatsFaune-Flore » ;
ƒ 2 inscrites à l’Annexe V de la directive « HabitatsFaune-Flore » ;
ƒ 1 considérée « à surveiller » sur la liste rouge nationale.
3 espèces de reptiles dont :
ƒ 1 protégée nationale et inscrite à l’Annexe IV de la
directive « Habitats-Faune-Flore » ;
ƒ 1 protégée nationale.
115 espèces dont :
ƒ 3 espèces patrimoniales à l’échelle régionale.
La liste des espèces correspondant à chaque groupe est présentée en Annexe 8.
26
¾ Les mammifères utilisent le bassin du Follet comme zone de chasse ou de nourriture.
Deux espèces de chauves souris, des noctules, gîtent au sein des arbres à cavités des
bois environnants (Bois de Saint-Leu ou Forêt de Sénart).
Tableau n°11 : Bilan des chauves-souris patrimoniales présents sur la RNR de l’Etang du
Follet (inventaires OGE, 2001).
Espèces
Nom français
Statut national
Nom latin
Vespertilion de
Daubenton
Noctule commune
Noctule de Leisler
Pipistrelle
commune
Protection
nationale
Statut européen
Liste rouge
Directive
« Habitats »
Convention
de Berne
Myotis daubentoni
•
A Surveiller
Annexe IV
II
Nyctalus noctula
Nyctalus leisleri
Pipistrellus
pipistrellus
•
•
•
Vulnérable
Vulnérable
A Surveiller
Annexe IV
Annexe IV
Annexe IV
II
II
III
Tableau n°12 : Bilan des mammifères patrimoniaux (autres que les chauves-souris) présents
sur la RNR de l’Etang du Follet (inventaires BECA Environnement, 1997).
Espèces
Nom français
Martre
Belette
Ecureuil roux
Statut national
Nom latin
Martes martes
Mustela nivalis
Sciurus vulgaris
Protection
nationale
Liste rouge
●
●
●
Vulnérable
Statut européen
Directive
« Habitats »
Convention
de Berne
Annexe III
Annexe III
Annexe III
Illustrations des chauves-souris qui gîtent au sein des arbres à cavités.
Photon°13 : La Noctule de Leisler
Photo n°14 : La Noctule commune
Source :http://www.fledermausschutz.ch/downloads/BilderDownload/Bildgalerie.htm
27
¾ Les Oiseaux représentent le principal atout de la réserve. Parmi les 112 espèces
observées sur le site d’étude, 69 espèces sont protégées nationales. Un quart des
espèces observées utilise le site comme zone de nidification. Les trois quarts des
espèces restantes sont observés au cours de période d’hivernage, de halte migratoire
ou de manière occasionnelle (zone de chasse importante).
Tableau n°13 : Bilan de la valeur patrimoniale de l’avifaune observée sur la RNR de l’Etang
du Follet (inventaires BECA Environnement, 1997).
Espèces protégées
nationales
Espèces non
protégées
Total
Espèces nicheuses
Sur la RNR
A proximité
de la RNR
22
11
Espèces non
nicheuses sur la RNR
Total
36
69
10
5
28
43
32
16
64
112
Remarque :
Les boisements environnants joue également un rôle majeur dans la diversité spécifique de
l’avifaune observée. En effet, 14% des oiseaux observés sur la RNR, dont la majeure partie
bénéficie d’une protection nationale, nidifient à proximité de la RNR.
Illustration de quelques espèces patrimoniales observées sur la RNR.
Photon°15 : Le Harle bièvre
Le
Harle
bièvre,
observé
exceptionnellement en hivernage dans
la RNR, est inscrit dans le livre rouge
national comme un hivernant rare. La
limitation des activités de loisirs
pratiquées pendant l’hiver permet de
favoriser son hivernage.
Photo n°16 : Le Martin-pêcheur d’Europe
Natur-lexikon.com
Le Martin-pêcheur d’Europe, espèce de
l’annexe I de la Directive « Habitats »
s’observe occasionnellement au cours
de l’année. Il s’agit d’un prédateur
piscivore. Par conséquent, la pollution
et la turbidité des eaux doivent rester
modérées.
28
Tableau n°14 : Bilan des oiseaux patrimoniaux présents sur la RNR de l’Etang du Follet
(inventaires de BECA Environnement, 1997).
¾ Les oiseaux inscrits dans l’Annexe I de la directive « Oiseaux » (aucun nicheur dans
la RNR).
Réglementation
Nom latin
Circus cyaneus
(Linnaeus, 1758)
Nom français
Busard SaintMartin
Internationale
Européenne
Nicheur/
Hivernant
Convention
de Berne
Convention
de Bonn
Directive
Oiseaux
0
Annexe II
Annexe II
Annexe I
Nationale
Protection
nationale
Article 1
Oiseaux
menacés et à
surveiller en
France
(aucune
valeur
législative)
A surveiller
Milvus milvus
(Linnaeus, 1758)
Milan royal
0
Annexe II
Annexe II
Annexe I
Article 1
Nicheur : à
surveiller/
Hivernant :
non évalué
Pernis apivorus
(Linnaeus, 1758)
Bondrée
apivore
0
Annexe II
Annexe II
Annexe I
Article 1
0
Alcedo atthis
(Linnaeus, 1758)
Martinpêcheur
d'Europe
0
Annexe II
0
Annexe I
Article 1
Porzana porzana
(Linnaeus, 1766)
Marouette
ponctuée
0
Annexe II
Annexe II
Annexe I
Article 1
Phalacrocorax
carbo (Linnaeus,
1758)
Grand
cormoran
0
Annexe III
0
Annexe I
0
Nicheur : à
surveiller/
Hivernant :
non évalué
Nicheur : en
danger/
Hivernant :
non évalué
0
¾ Les oiseaux nicheurs et/ou hivernants dans la RNR et menacés de France (inscrits sur
la liste rouge nationale).
Réglementation
Internationale
Européenne
Nationale
Nicheur/
Hivernant
Convention
de Berne
Convention Directive
de Bonn
Oiseaux
0-1 couple
nicheur
Annexe III
Annexe II 0
Article 1
Nicheur:Rare
Hivernage
Mergus merganser
Harle bièvre exception- Annexe III
Linnaeus, 1758
-nelle
Annexe II 0
Article 1
Nicheur:Vul
nérable/Hivernant: rare
Nom latin
Cygnus olor
(Gmelin, 1803)
Nom français
Cygne
tuberculé
Protection
nationale
Oiseaux
menacés et à
surveiller en
France (aucune
valeur
législative)
29
Tableau n°14 (suite) : Bilan des oiseaux patrimoniaux présents sur la RNR de l’Etang du
Follet (inventaires de BECA Environnement, 1997)
¾ Les oiseaux nicheurs à proximité de la RNR et menacés de France (inscrits sur la liste
orange nationale).
Réglementation
Nom latin
Hirundo rustica
Linnaeus, 1758
Européenne
Nationale
Nicheur/
Hivernant
Convention Convention Directive
de Berne
de Bonn
Oiseaux
Protection
nationale
Oiseaux
menacés et à
surveiller en
France (aucune
valeur
législative)
Nicheur à
proximité du
site
Annexe II 0
0
Article 1
En déclin
Nicheur
dans les
cultures
voisines
Annexe
III
0
0
0
En déclin
Nicheur dans
Annexe
Tourterelle des les
III
bois
boisements
environnants
0
0
0
En déclin
Nom français
Hirondelle
rustique
Perdix perdix
Perdrix grise
(Linnaeus, 1758)
Streptopelia turtur
(Linnaeus, 1758)
Internationale
¾ Les oiseaux nicheurs dans la RNR et à surveiller en France.
Réglementation
Nom latin
Picus viridis
Linnaeus, 1758
Nom français
Pic vert
Internationale
Européenne
Nationale
Nicheur/
Hivernant
Convention
de Berne
Convention Directive
de Bonn
Oiseaux
Protection
nationale
Oiseaux
menacés et à
surveiller en
France (aucune
valeur
législative)
Nicheur
dans RNR
Annexe II
0
Article 1
A surveiller
0
30
¾ Les amphibiens et reptiles présentent une diversité spécifique faible au sein de la
réserve. Les vasques ont donc été créées dans l’optique d’augmenter le nombre
d’espèces d’amphibiens. Cependant, ces vasques se sont aujourd’hui refermées. De
plus, des inventaires récents n’ont pas été réalisés pour évaluer la pertinence de cette
action. Les tritons doivent être recherchés au sein de l’Aulnaie marécageuse, située
hors RNR.
Tableau n°15 : Bilan des amphibiens patrimoniaux présents sur la RNR de l’Etang du Follet
(inventaires OGE, 2001).
Espèces
Statut national
Statut européen
Nom français
Nom latin
Protection
nationale
Crapaud commun
Grenouille agile
Grenouille verte
Grenouille rousse
Bufo bufo
Rana dalmatina
Rana gr. esculenta
Rana temporaria
•
•
Liste rouge
Directive Convention de
« Habitats »
Berne
A Surveiller
A Surveiller
III
II
III
III
IV
V
V
Tableau n°16 : Bilan des reptiles patrimoniaux présents sur la RNR de l’Etang du Follet.
Espèces
Nom
français
Nom latin
Lézard des Podarcis
murailles
muralis
Orvet
Anguis
fragilis L.
Statut national
Protection
nationale
•
•
Statut européen
Liste rouge
Directive
« Habitats »
A
Surveiller
A
Surveiller
IV
Dates
d’observation
Convention 1997
2001
de Berne
II
III
X
X
Illustrations de quelques amphibiens et reptiles patrimoniaux sur la RNR.
Photo n°17 : La Grenouille agile
Photo n°17’ : Le Lézard des murailles
31
¾ Les insectes utilisent l’Etang du Follet comme zone de migration, de nourriture ou de
reproduction (roselière).
La moitié des espèces (56) est représentée par l’ordre des Coléoptères. Ces insectes
principalement xylophages et saproxylophages sont inféodés aux vieux arbres
sénescents ou morts, debout ou au sol. Leur présence peut être expliquée par
l’existence du Bois de Saint-Leu ou de la Forêt de Saint-Assise à proximité du site.
11 espèces de « libellules » ont été recensées car inféodées au milieu aquatique
(l’Etang du Follet) pour leur phase de vie larvaire.
16 espèces de papillons diurnes et 9 espèces de criquets et sauterelles sont présents et
dépendent des milieux ouverts tels que les prairies pâturées ou fauchées.
Tableau n°17 : Bilan des insectes patrimoniaux présents sur la RNR de l’Etang du
Follet (inventaires OGE, 2001).
Espèces
Statut régional
Ordre
Nom latin
Liste rouge*
(1995)
Coléoptère
Coléoptère
Ampedus praeustus
Velleius dilatatus
•
Odonates
Brachytron pratense
•
Indice de rareté
Rare
Peu commune
(sous-estimé)
Assez rare
(sous-estimé)
Remarque :
™ Ampedus praeustus est un coléoptère rare inféodé aux caries des arbres. C’est le
seul insecte de la réserve qui possède réellement une valeur patrimoniale à l’échelle
régionale.
™ Velleius dilatatus est un coléoptère qui se développe dans le terreau, au fond des
cavités abritant un nid de frelon (il s’agit d’une relation commensale entre l’insecte et
les frelons). Il se déplace uniquement pour coloniser d’autres sites. Par conséquent, il
est peu observable et sa rareté paraît artificielle.
™ Brachytron pratense est un espèce d’odonate considérée assez rare en Ile-de-France.
Or, cette espèce n’est observable qu’au début du printemps, période au cours de
laquelle les prospections entomologiques sont faibles. Son indice de rareté semble
donc également artificiel.
* Liste rouge régionale de Philippe Bruneau-de-Miré de 1995. Cette liste a été validée par le
CSRPN (Conseil Scientifique Régional pour la Protection de la Nature). Elle est actuellement
non publiée mais peut tout de même servir de référence en terme de valeur patrimoniale des
espèces. Les indices de rareté sont également précisés dans cette liste.
Illustration d’un insecte
patrimonial présent sur la
RNR.
Photo n°18 : Ampedus praeustus
© H. Polacek
32
IV EVALUATION GLOBALE DU SITE ET PERTINENCE DE LA RNR
IV – 1 Le patrimoine environnemental
Tableau n°18: Evaluation globale du site et pertinence de la RNR : le patrimoine
environnemental
Patrimoine écologique
Fonctionnalité
Habitats
Espèces
Zones inaccessibles
ou de tranquillité
Position du site et
« Espace-tampon »
Eléments physiques
Qualité paysagère
Etat de dégradation
du site
Patrimoine culturel
ƒ
Bassin de rétention.
ƒ
Zone récréative et de sensibilisation à l’environnement.
ƒ
Présence de 12 habitats différents dont 1 d’intérêt communautaire et 1
déterminant ZNIEFF en Ile-de-France.
L’intérêt se trouve surtout au niveau de l’avifaune (zone de nidification).
ƒ
Flore : 215 espèces dont 1 assez rare en Ile-de-France, mais aucune n’est
protégée.
ƒ
Faune : 248 espèces : 14 espèces de mammifères dont 4 espèces de chauvessouris protégées au niveau européen et 3 autres espèces protégées nationales ;
112 espèces d’oiseaux dont 6 espèces protégées au niveau européen et 69
protégées nationales ; 4 espèces d’amphibiens dont 1 espèce protégée au niveau
européen ; 3 espèces de reptiles dont 1 protégée au niveau européen et 1
protégée nationale ; 115 espèces d’insectes.
ƒ
L’îlot boisé constitue une zone refuge importante pour l’avifaune.
ƒ
L’accès au nord de la réserve est symboliquement fermé par un talus et une
barrière. Les roselières, zones de suintements, mégaphorbiaies, boisements et berges
inclus dans cette zone sont donc préservés de la fréquentation, au bénéfice de la
biodiversité.
ƒ
Contexte péri-urbain au cœur d’une concentration urbaine forte (SAN de
Sénart) : le mauvais fonctionnement des stations d’épuration en amont, les rejets issus
des différents chantiers, l’apport de charges polluantes importantes par temps de pluie
conduisent à l’envasement et à une mauvaise qualité de l’eau.
ƒ
Le bois de Saint-Leu, situé à l’est et au sud de la réserve, constitue un réservoir
de biodiversité pour la RNR, notamment grâce à la présence de vieux arbres à cavités.
De plus, ces boisements permettent une épuration naturelle des eaux de ruissellements
qui se déversent dans le bassin.
ƒ
Les terres agricoles, localisées à l’ouest et au sud de la réserve sont sources de
pollution à cause de l’utilisation de produits phytosanitaires.
ƒ
Zones de suintements où la nappe phréatique affleure, au nord du bassin.
ƒ
Patrimoine paysager
Le plan d’eau possède une qualité paysagère.
Actions anthropiques
ƒ
Compte-tenu de la fonctionnalité du bassin de rétention, du contexte péri-urbain
et des champs environnants, la qualité de l’eau est mauvaise.
ƒ
La non gestion du site, au cours des années précédentes, a favorisé la dynamique
naturelle végétale et conduit à observer des ceintures de végétation des bords des eaux
dégradées. Les priorités d’action porteront sur leur maintien et leur expansion.
ƒ
Des détritus, liés à l’ancienne fréquentation non canalisée du site, méritent
d’être enlevés.
ƒ
L’ancien lavoir à main, situé à proximité de la RNR, est un équipement de la
mairie de Cesson qui appartenait au domaine du château de Saint-Leu.
33
IV – 2 La préservation et la valorisation du patrimoine
Tableau n°19: Evaluation globale du site et pertinence de la RNR : la préservation et la
valorisation du patrimoine
Préservation du patrimoine environnemental
Gestionnaires et
gestion des habitats
ƒ
ƒ
ƒ
Maintenance
d’infrastructures
Surveillance
ƒ
ƒ
ƒ
Poney-club : maintien des prairies pâturées (convention en cours).
Le SAN de Sénart sous-traite à des entreprises privées :
- la fauche d’une petite zone ouverte;
- l’entretien et la création de lisière ;
- la coupe des friches.
Le SAN de Sénart organisera au cours de l’année 2005 des chantiers bénévoles
pour faciliter la gestion des milieux.
Le SAN de Sénart.
Police municipale .
Présence d’un bénévole.
Valorisation du patrimoine environnemental
Aménagements
ƒ
ƒ
ƒ
Sentier d’interprétation.
Mobilier urbain pour accueillir et canaliser le public (parking à vélo, bancs,
barrières, etc.).
Observatoire ornithologique.
IV – 3 Ouverture au public et valorisation pédagogique
Tableau n°20: Evaluation globale du site et pertinence de la RNR : ouverture au public
et valorisation pédagogique
Ouverture au public et valorisation pédagogique
ƒ
Ouverture au
publique
ƒ
Vulnérabilité
ƒ
ƒ
Communication
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Horaires d’ouvertures.
Animations prévues pour les scolaires.
Les zones vulnérables sont inaccessibles au public.
Bonne canalisation du public et pas de sur-fréquentation observée.
Diffusion de plaquettes d’information.
Informations dans les médias locaux.
Informations sur le site Internet du SAN.
Organisation d’une inauguration.
34
V ORIENTATIONS DE GESTION
V - 1 Gestion des habitats de la RNR de l’Etang du Follet
Tableau n°21 : Orientation de gestion : préservation du patrimoine naturel
Habitats
Gestion actuelle
Gestion proposée
Eaux stagnantes
▪ Bassin de stockage des eaux pluviales :
envasement et détérioration de la qualité de
l’eau.
▪ Pompage de l’eau du bassin pour le poney
club : problème esthétique et dérangement de
la faune lors de l’entretien de la pompe située
au niveau de la roselière.
▪ Mise en place d’un radeau flottant, avec
sables affleurants, pour favoriser la
nidification des Hirondelles de rivage et du
Martin-pêcheur. Problème : le radeau est
colonisé par la végétation et ne constitue plus
une zone de nidification favorable.
▪ Installation d’un ouvrage hydraulique de
prétraitement des eaux : dessableur, zone de
décantation, zone haut-fond avec développement
d’une roselière à faucarder 1x/ 3ans en gardant une
mosaïque de secteurs fauchés et non fauchés
(zones refuges pou la faune).
▪ Curer l’étang en même temps que l’installation
de l’ouvrage hydraulique de prétraitement. A
réaliser pendant l’hiver pour éviter de colmater le
ru en aval et de nuire à la reproduction des espèces
inféodées aux milieux aquatiques.
▪ Trouver une solution alternative au pompage
(déplacement de la pompe) ou limiter son accès
strictement aux périodes ne correspondant pas à la
nidification des oiseaux.
▪ Pour favoriser les communautés végétales
amphibies, les boisements humides et la faune
associée : favoriser un battement du niveau d’eau
plus important (+ inondé en hiver et + sec en été)
dans la mesure où c’est compatible avec la gestion
hydraulique.
Boisements
▪ Accumulation de petits tas de bois au sol
afin de favoriser les petits mammifères.
▪ Berge nord-est de l’étang : déboisement et
apparition de petites zones d’hélophytes.
▪ Création d’un effet de lisière entre le
chemin et l’étang au sud-est : améliore
l’aspect visuel et favorise la diversité des
strates (favorable à l’avifaune).
▪ Pas de gestion récente.
▪ Conserver la gestion actuelle des boisements.
▪ Maintenir des arbres morts et sénescents afin de
favoriser la faune cavernicole et saproxylophage.
▪ Déboiser au niveau du canal d’alimentation du
bassin afin de limiter l’apport de matière organique
et son envasement.
▪ Privilégier la flore spontanée.
Phragmitaiescariçaies (berge
du nord-ouest
de l’Etang)
Friches
humides (berge
du sud-ouest de
l’Etang)
▪ Fauche 2 fois/an au printemps et à
l’automne avec exportation des produits de
fauche. Ainsi, le sol «s’épuise » et une flore
et une faune moins banale peuvent s’installer.
Il est important de respecter les dates de
fauche pour la fructification de la flore et la
reproduction des oiseaux.
▪ Faucarder 1 fois tous les 3 ans en hiver et
exporter les produits de fauche. Il est important de
respecter les dates de fauche pour la fructification
de la flore et la reproduction des oiseaux.
Garder une mosaïque de secteurs fauchés et non
fauchés (zones refuges pour la faune).
▪ Modifier les berges abruptes en pente douce pour
favoriser la flore et la faune amphibie.
▪ Garder une mosaïque de secteurs fauchés et non
fauchés (zones refuges pou la faune).
▪ Quand le cortège floristique tend vers une strate
herbacée moins banale et nitrophile : faucher 1x/
3ans.
▪ Modifier les berges abruptes en pente douce pour
favoriser la flore et la faune amphibie.
35
Habitats
Mégaphorbiaies
(berges du
nord-ouest de
l’Etang)
Franges des
bords boisés
ombragés
Prairies
Pelouse piétinée
et chemin
Zone de
suintement (au
nord-ouest de
l’Etang)
Gestion actuelle
Gestion proposée
▪ Pas de gestion récente.
▪ Limiter la colonisation par la strate arbustive.
▪ Faucher 1 fois tous les 3 ou 4 ans en hiver et
exporter les produits de fauche.
▪ Surveiller la présence d’espèces invasives.
▪ Modifier les berges abruptes en pente douce pour
favoriser la flore et la faune amphibie.
▪ Fauche annuelle au début de l’automne.
▪ Débroussailler périodiquement en hiver et
faucher occasionnellement.
▪ Conserver une lisière progressive.
▪ Prairies fauchées : faucher 1 fois par an en
▪ Prairies fauchées : fauchage annuel tardif.
▪ Prairies pâturées : gestion en cours de automne et exporter les produits de fauche. Garder
validation avec la convention entre le SAN et une mosaïque de secteurs fauchés et non fauchés
(zones refuges pour la faune).
le Poney-club :
- Pâturage extensif (2 chevaux/ hectare) ; ▪ Prairies pâturées : respecter la convention.
- Proscrire le semis d’herbe fourragère ;
- Etablissement
d’un
plan
de
vermifugation (pour sauvegarder les
insectes coprophages) ;
- Mise en sécurité des clôtures
électriques ;
- Placement des batteries dans un bac
étanche pour éviter toute pollution
involontaire du sol.
▪ Circulation des chevaux sur le sentier
▪ Convenir à un accord avec le poney-club afin
que la circulation des chevaux sur le sentier ne
dérange pas l’avifaune.
▪ Creusement de vasques pour favoriser la ▪ Re-creusement des vasques et suivi des
faune et la flore des zones humides amphibiens et reptiles.
pionnières. Problème : les vasques sont
aujourd’hui comblées par la terre et la
matière organique.
V – 2 Les priorités d’action
L’enjeu patrimonial au niveau de la flore et de la faune se situe au niveau des roselières et des
mégaphorbiaies. Ces habitats sont d’autant plus intéressants qu’ils occupent de grandes
surfaces. Dans le cas de la RNR de l’Etang du Follet, ces habitats recouvrent une petite
surface et semblent menacés par la dynamique de la végétation. Les actions de gestion
porteront donc en priorité sur le maintien de ces habitats, puis sur leur extension. Dans le
cadre de la création d’un ouvrage hydraulique de prétraitement des eaux, la présence d’une
zone de haut fond sera l’occasion d’étendre la roselière préexistante.
36
V – 3 Les propositions de gestion sur le périmètre départemental de droit de
péremption
Tableau n°22 : Habitats existants et propositions de gestion sur le périmètre
départemental de droit de péremption
Habitats
Gestion actuelle
Aulnaie
marécageuse
Le bois de
Saint-Leu
Aucune
Champs
Utilisation
de
phytosanitaires.
?
Gestion proposée
Modifier au minimum le régime hydrique du ru de
Ballory afin d’éviter l’assèchement de cet habitat.
Création d’une lisière pour créer les différentes
successions naturelles végétales (friche, fourré,
forêts claire et fermée) et favoriser la faune
associée.
produits Semer des espèces prairiales indigènes et
conversion en pâturage extensif pour les chevaux.
37
CONCLUSION
En 2004, le réseau des RNR comprend 2 bassins de retenue, avec aménagements
hydrauliques. L’une est située à Saulx-les-Chartreux dans l’Essonne et l’autre concerne la
RNR de l’Etang du Follet, dans la Seine-et-Marne.
La RNR de l’Etang du Follet est principalement constituée d’un bassin de retenue des eaux
pluviales qui s’intègre dans le vallon du ru de Ballory. Sa fonctionnalité principale est donc
de réguler les eaux pluviales. Néanmoins, le patrimoine écologique et la qualité
paysagère de l’Etang du Follet constituent un enjeu majeur pour l’agglomération nouvelle de
Sénart. Les pressions urbaines avoisinantes justifient la préservation d’un tel espace.
Le principal intérêt écologique demeure dans sa richesse ornithologique. En effet, l’Etang
du Follet est un site fréquenté par une trentaine d’oiseaux nicheurs protégés au niveau
national. De plus, il joue également le rôle de halte migratoire et de zone d’hivernage pour de
nombreuses espèces. Quelques amphibiens et reptiles à forte valeur patrimoniale et
caractéristiques des zones humides ont également été recensés.
Globalement, l’analyse de la biodiversité observée met en évidence l’importance du
boisement environnant. En effet, les bois de Saint-Leu et de Saint-Assise abritent des
habitats favorables à un réservoir de diversité faunistique (chauves-souris, oiseaux, insectes)
qui fréquente la RNR.
Compte-tenu de l’importance de préserver une « zone tampon » cohérente avec la
biodiversité de la réserve, le bois de Saint-Leu, l’aulnaie marécageuse, habitat remarquable et
vulnérable à l’échelle régionale, et les champs environnant sont inclus dans un périmètre
départemental de droit de péremption.
La gestion des habitats est récente. Actuellement, les principales actions ont consister à
faucher les friches et à créer un effet un lisière au niveau du boisement Est.
Concernant la gestion des prairies pâturées, une convention de gestion avec le Poney-club
est en cours de réalisation. Celle-ci permettra de réaliser une gestion pastorale respectueuse
de l’environnement. Le point délicat de cette convention concerne la circulation des
chevaux sur le sentier, source de dérangement de l’avifaune.
Pour les prochaines années, nous proposons d’axer les efforts de gestion à conserver et à
étendre les roselières (notamment les phragmitaies). En effet, lorsqu’elles recouvrent de
grande surface, les phragmitaies représentent un enjeu régional, surtout pour l’avifaune.
La valorisation du patrimoine naturel et l’ouverture au public s’est notamment
concrétiser par la création d’un observatoire ornithologique, une bonne canalisation du public
en fonction des habitats vulnérables, la diffusion de plaquettes d’informations, etc. De
nombreuses animations sont également en cours de conception pour l’année 2005. La SAN
de Sénart répond ainsi de manière exemplaire à un des objectifs primordiaux des Réserves
Naturelles Régionales : la pédagogie et la sensibilisation à l’environnement.
38
LEXIQUE
Annuel, elle : se dit d’une plante dont la totalité du cycle de végétation dure moins d’un an.
Anthropogène : dont l’origine est liée à des actions humaines.
Association végétale : unité conceptuelle de base de la classification phytosociologique,
définie statistiquement, exprimant la composition floristique globale d’un ensemble de
communautés végétales étroitement apparentées d’une région donnée.
Atlantique (climat) : il est caractérisé par une humidité élevé et une faible amplitude
thermique annuelle.
Atterrissement : passage progressif d’un milieu aquatique vers un milieu terrestre par
comblement, dû à la sédimentation minérale et à l’accumulation de débris végétaux.
Autoécologie : discipline de l’écologie qui a pour objet l’étude des relations qui existent
entre un individu ou une espèce et son milieu.
Avifaune : partie de la faune d’un milieu constitué par les oiseaux.
Caducifolié, e : à feuilles caduques.
Cahiers d’habitats : série d’ouvrages présentant les habitats et espèces d’intérêt
communautaire des annexes I et II de la directive « Habitats » recensés en France, chaque
habitat/espèce faisant l’objet de fiches de synthèse comportant un volet « scientifique » et un
volet « gestion ».
Les habitats de l’annexe I, qualifiés de « génériques », ont été déclinés en habitats
« élémentaires ». Ces déclinaisons ont été motivées essentiellement par des considérations
pratiques d’identification de l’habitat sur le terrain, par le souci de traduire au mieux la
diversité écologique des habitats génériques et par les modes de gestion conservatoire adaptés
à chaque type élémentaire.
Calcicole : se dit d’une espèce ou d’une végétation se rencontrant exclusivement ou
préférentiellement sur des sols riches en calcium.
-cline : qui préfère légèrement.
Chaméphyte : plante vivace dont les bourgeons affrontant l’hiver sont situés au-dessus de la
surface du sol, à moins de 50 cm.
Circumboréale : se dit d’une aire de répartition d’une espèce que l’on trouve autour de
l’hémisphère nord.
Climax : stade final de l’évolution d’une communauté végétale.
Convention de Berne : convention du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie
sauvage et du milieu naturel de l’Europe.
Annexe II : espèces de faune strictement protégées.
Annexe III : espèces de faune protégées dont l’exploitation est réglementée.
39
Convention de Bonn : convention du 23 Juin 1979 relative à la conservation des espèces
migratrices appartenant à la faune sauvage (JORF du 30/10/1990).
Annexe I : espèces migratrices menacées, en danger d’extinction, nécessitant une protection
immédiate.
Annexe II : espèces migratrices se trouvant dans un état de conservation défavorable et
nécessitant l’adoption de mesures de conservation et de gestion appropriées.
Convention de Washington : convention du 3 mars 1973 sur le commerce international des
espèces et de faune de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). (JORF du
22/03/1996).
Annexe I : espèces menacées d’extinction pour lesquelles le commerce ne doit être autorisé
que dans des conditions exceptionnelles.
Annexe II : espèces vulnérables dont le commerce est strictement réglementé.
Annexe III : espèces qu’une partie contractante déclare soumises à une réglementation ayant
pour but d’empêcher ou de restreindre leur exploitation.
Coprophage : se dit d’un organisme animal qui se nourrit d’excréments.
CORINE Biotopes : CORINE (Co-ORdination of Information on the Environment) est un
programme de travail de la Commission européenne concernant un projet expérimental pour
la collecte, la coordination et la mise en cohérence de l'information sur l'état de
l'environnement et des ressources naturelles dans la Communauté européenne (land cover,
érosion des côtes, biotopes, etc.). Le programme CORINE Biotopes était consacré aux
habitats et a abouti à l’édition d’un manuel en 1991 présentant les habitats des 12 États
membres de l'Union européenne à cette époque. Une traduction (non officielle) a été réalisée
pour la France par l'ENGREF de Nancy et publiée en 1997.
Cryptophyte : plante dépourvue de fleurs et de graines ; qui se reproduit par des spores
(fougères, lichens, mousses, champignons,…).
Directive « Habitats-Faune-Flore»
Annexe I (DH) : types d’habitats naturels d’intérêt communautaire dont la conservation
nécessite la désignation de zones spéciales de conservation.
Annexe II (DH) : espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la
conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation.
Annexe IV (DH) : espèces animales et végétales d’intérêt communautaire qui nécessitent une
protection stricte.
Annexe V (DH) : espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont le prélèvement
dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion.
Directive « Oiseaux »
Annexe I (DO) : « les espèces mentionnées à l’annexe I font l’objet de mesures de
conservation spéciale concernant leur habitat, afin d’assurer leur survie et leur reproduction
dans leur aire de distribution » (DO, art. 4.1).
Annexe II (DO) : « Les espèces mentionnées à l’annexe II partie 1 (II/1) peuvent être
chassées dans la zone biogéographique maritime et terrestre d’application de la présente
directive. 3. Les espèces énumérées à l’annexe II partie 2 (II/2) peuvent être chassées
seulement dans les États membres pour lesquels elles sont mentionnées » (DO, art. 7).
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Annexe III (DO) : « Pour les espèces visées à l’annexe III partie 1, les activités visées au
paragraphe 1 [la vente, le transport pour la vente, la détention pour la vente ainsi que la mise
en vente des oiseaux vivants et des oiseaux morts ainsi que de toute partie ou de tout produit
obtenu à partir de l’oiseau, facilement identifiables] ne sont pas interdites, pour autant que les
oiseaux aient été licitement tués ou capturés ou autrement licitement acquis. Les États
membres peuvent autoriser sur leur territoire, pour les espèces mentionnées à l’annexe III
partie 2, les activités visées au paragraphe 1 et à cet effet prévoir des limitations, pour autant
que les oiseaux aient été licitement tués ou capturés ou autrement licitement acquis » (DO,
art. 6).
Dynamique de la végétation : groupements végétaux qui se succèdent naturellement les uns
aux autres, au cours du temps, au sein d’une même station.
Eco-complexe : mosaïque d’écosystèmes réuni dans un cadre géomorphologique donné.
L’éco-complexe est le siège d’échanges permanents entre les écosystèmes contigus d’énergie,
de matières, de semences et de migration animales.
Ecologie : science qui étudie les rapports entre les êtres vivants et le milieu où ils vivent.
Ecosystème : ensemble structuré d’organismes vivants, animaux et végétaux (=biocénose)
qui occupent une même aire géographique, caractérisée par des conditions écologiques
particulières telles que le sol, le climat, etc. (=biotope). La biocénose et le biotope
constituent l’écosystème.
Entomologie : science qui étudie les insectes.
Espèce d’intérêt communautaire : espèce en danger ou vulnérables ou rares ou endémique
énumérées à l’annexe II de la directive et pour lesquelles doivent être désignées des Zones
Spéciales de Conservation.
État de conservation : pour un habitat, « effet de l’ensemble des influences agissant sur un
habitat naturel ainsi que sur les espèces typiques qu’il abrite, qui peuvent affecter à long
terme sa répartition naturelle, sa structure et ses fonctions ainsi que la survie à long terme de
ses espèces typiques sur le territoire visé à l’article 2 » (DH, art. 1er). Pour une espèce, « effet
de l’ensemble des influcences qui, agissant sur l’espèce, peuvent affectier à long terme la
répartition et l’importance de ses populations sur le territoire visé à l’article 2 » (DH, art. 1er).
Eutrophe : riche en éléments nutritifs, généralement non ou faiblement acide, et permettant
une forte activité biologique.
Formation végétale : végétation de physionomie relativement homogène, due à la
dominance d’une ou plusieurs forme(s) biologique(s).
Faucardage : Coupe spécifique aux hélophytes après leurs fructifications.
Fauchage : Coupe des herbacées après leurs fructifications.
Fruticée : formation végétale constituée par des ligneux bas (arbustes et arbrisseaux) ;
comprend les landes, garrigues basses, maquis, fourrés...
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Habitat d’intérêt communautaire : habitat en danger ou ayant une aire de répartition
réduite ou constituant des exemples remarquables de caractéristiques propres à une ou
plusieurs des six régions biogéographiques, énumérés à l’annexe I de la directive et pour
lesquels doivent être désignées des Zones Spéciales de Conservation
Habitat d’espèce : « le milieu défini par des facteurs abiotiques et biotiques spécifiques où
vit l’espèce à l’un des stades de son cycle biologique » (DH, art. 1er). Pour les espèces
animales, l’habitat doit notamment prendre en compte l’aire de reproduction, l’aire de
nutrition et l’aire de repos de l’espèce.
Héliophile : se dit d’une plante qui ne peut se développer complètement qu’en pleine
lumière.
Hélophytes : végétal dont les organes de renouvellement se situent dans la vase et dont les
organes végétatifs sont aériens et souvent dressés.
Hémicryptophyte : plante vivace dont les bourgeons de renouvellement sont situés au
niveau du sol.
Herbacée : végétal non ligneux.
Hydromorphie : ensemble des caractères présentés par un sol évoluant dans un milieu
engorgé par l’eau de façon périodique ou permanente. Adjectif : Hydromorphe.
Hygrophile : se dit d’un végétal ou d’une communauté végétale ayant besoin ou tolérant de
fortes quantités d’eau tout au long de son développement.
Liane : plante vivace, grimpante, développant une longue tige lignifiée et souple en prenant
appui sur un support (mort ou vivant) Adjectif : Lianescent(e).
Liste rouge : liste des plantes ou d’animaux répertoriant, pour un territoire donné, les
espèces en danger, rares ou menacées..
Mégaphorbiaie : terme désignant les groupements végétaux formés de grandes plantes
herbacées poussant dans les milieux humides.
Méso- : moyen.
Mésophile : qualificatif utilisé pour caractériser des conditions moyennes dans un gradient
sécheresse-humidité.
Mésotrophie : ensemble des caractères présentés par un milieu moyennement riche en
éléments nutritifs, modérément acide et permettant une activité biologique moyenne.
Adjectif : Mésotrophe.
Nitrophile : se dit d’une espèce croissant sur des sols riches en nitrates.
Naturalisée : se dit d’une espèce originaire d’un autre territoire, introduite à l’origine
fortuitement ou volontairement, mais qui s’étend naturellement sans l’intervention de
l’homme.
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Oligotrophie : ensemble des caractères présentés par un milieu très pauvre en éléments
nutritifs et ne permettant qu’une activité biologique réduite. Adjectif : Oligotrophe. (En
botanique, oligotrophe caractérise une espèce végétale qui s’accommode fort bien d’un
milieu très pauvre.).
Orthophotoplan : photographie aérienne rigoureusement orientée au nord par traitement
informatique. Les déformations (dues au relief, aux mouvements de l’avion lors de la prise de
vue, aux effets de bord,) sont également corrigées par calage informatique. On obtient ainsi
des photographies aériennes géoréférencées.
Ourlet : végétation herbacée ou sous-frutescente se développant en lisière des forêts et des
haies ou dans les petites clairières à l’intérieur d’une forêt.
pH : mesure du degré d’acidité ou d’alcalinité d’un sol.
Phanérophyte : plante ligneuse (arbre, arbuste, arbrisseau ou liane) dont les bourgeons de
renouvellement sont situés à plus de 50 cm au-dessus du sol.
Phytosociologie : science qui étudie les associations végétales.
Règlement communautaire CITES : réglementation européenne sur le commerce
international des espèces et de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Annexe A : comprend toutes les espèces inscrites à l'annexe I de la CITES ; certaines espèces
inscrites aux annexes II et III de la CITES pour lesquelles l'UE a adopté des mesures plus
strictes à l'échelon communautaire ; certaines espèces non inscrites aux annexes de la CITES.
Annexe B : comprend toutes les autres espèces inscrites à l'annexe II de la CITES ; certaines
espèces inscrites à l'annexe III de la CITES ; certaines espèces non inscrites aux annexes de
la CITES.
Annexe C : comprend toutes les autres espèces inscrites à l'annexe III de la CITES.
Annexe D : comprend certaines espèces inscrites à l'annexe III de la CITES pour lesquelles
l'UE a émis une réserve ; certaines espèces non inscrites aux annexes de la CITES.
Réseau Natura 2000 : réseau écologique européen formé par l’ensemble des sites d’intérêt
communautaire désignés au titre des directives « Habitats » (ZSC) et « Oiseaux » (ZPS).
Saproxylophage : se dit d’une espèce qui dépend essentiellement du bois mort ou mourant
d’arbres moribonds ou morts.
Sub- : sous, pas tout à fait ; préfixe désignant une caractéristique physique, chimique ou
biologique qui n’est pas tout à fait atteinte (ex. : subnitrophile).
Taxon : unité quelconque (famille, genre, espèce, etc.) de la classification zoologique ou
botanique.
Thermophile : se dit d’une plante ou d’une végétation qui croît de préférence dans des sites
chauds et ensoleillés.
Thérophyte : plante passant la saison défavorable à la végétation sous forme de graines.
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Valeur patrimoniale : terme décrivant, souvent au moyen d’un indice, la qualité biologique
des milieux.
Trophique : relatif à la nutrition, plus spécialement minérale, chez les végétaux. Substantif :
Trophie.
Xérophile : se dit d’une espèce pouvant s’accommoder de milieux secs.
Z.N.I.E.F.F. : Abréviation de Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique.
- de type I : d’intérêt biologique pour les espèces et habitats.
- de type II : grand ensemble naturel riche et peu modifié.
ZPS (Zone de Protection Spéciale) : zone désignée au titre de la directive « Oiseaux ».
ZSC (Zone Spéciale de Conservation) : zone désignée au titre de la directive « Habitats »
correspondant à « un site d’importance communautaire désigné par les Etats membres par un
acte réglementaire, administratif et/ou contractuel où sont appliquées les mesures de
conservation nécessaires au maintien ou au rétablissement, dans un état de conservation
favorable, des habitats naturels et/ou des populations des espèces pour lesquels le site est
désigné » (DH, art. 1er).
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BIBLIOGRAPHIE
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Annexes
Annexe 1 : Liste (validée) des espèces végétales recensées sur la RNR de
l’Etang du Follet.
Annexe 2 : Bordereau général d’inventaire floristique et phytosociologique.
Annexe 3 : Liste des relevés phytosociologiques réalisés en 2004, classés par
habitat.
Annexe 4 : Carte n°4 : Localisation des relevés phytosociologiques réalisés en
2004 au sein de la RNR de l’Etang du Follet.
Annexe 5 : Carte n°5 : Répartition des espèces patrimoniales observées en 2004
au sein de la RNR de l’Etang du Follet.
Annexe 6 : Carte n°6 : Cartographie des habitats observés en 2004 sur la RNR
de l’Etang du Follet.
Annexe 7 : Carte n°7 : Cartographie des habitats patrimoniaux observés en
2004 sur la RNR de l’Etang du Follet.
Annexe 8 : Bilan des groupes faunistiques observés sur la RNR de l’Etang du
Follet.
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