MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ¾ CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DU BASSIN PARISIEN 61, rue Buffon 75005 PARIS France Tél. : 01 40 79 35 54 Fax : 01 40 79 35 53 http://www.mnhn.fr /cbnbp BILAN ECOLOGIQUE DE LA RESERVE NATURELLE REGIONALE DE L’ÉTANG DU FOLLET : Communes de Cesson et Savigny (77) Laurent AZUELOS, Janvier 2005 Photos de couverture : ¾ Végétation de ceinture des bords des eaux : cariçaies puis phragmitaies (L. AZUELOS). ¾ Héron cendré, Ardea cinerea, oiseaux protégé national et nicheur sur la RNR (J. COMOLETTIRMAN). ¾ Grenouille agile, Rana dalmatina, amphibien protégé au niveau européen et national (site Internet : www.naturimage.com/ ranadalmatina.htm). ¾ Prairie pâturée à l’entrée de la RNR de l’Etang du Follet (L. AZUELOS). ¾ La Guimauve hérissée, Althaea hirsuta, espèce végétale rare en Ile-de-France et présente sur les prairies pâturées de la RNR de l’Etang du Follet (O. NAWROT). SOMMAIRE RESUME 1 I PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE I – 1 Localisation et limites I – 1.1 Localisation I – 1.2 Limites I – 2 Statut actuel I – 3 Aspects fonciers I – 4 Présentation des gestionnaires I – 5 Contexte géologique 3 3 3 4 5 5 7 7 II METHODOLOGIE D’ANALYSE ECOLOGIQUE DE LA RNR II – 1 Bilan de la flore II –1.1 Données antérieures à 2004 II –1.2 Inventaires réalisés en 2004 : relevés phytosociologiques II –1.3 Bilan II –1.4 Suivi des espèces patrimoniales II – 2 Inventaires et cartographie des habitats II – 2.1. La méthode phytosociologique II – 2.2. Identification des habitats II – 2.3. Cartographie des habitats II – 2.3.1 Supports cartographiques de terrain II – 2.3.2 Traitement informatique : base de données et numérisation II – 2.3.3 Rendu cartographique II – 3 Bilan de la faune II –3.1 Données antérieures à 2004 II –3.2 Bilan 8 8 8 8 9 9 11 11 11 13 13 13 13 14 14 14 III DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE DE LA RNR III - 1 Bilan floristique III – 1.1 Données antérieures à 2004 III –1.2 Inventaires floristiques de terrain en 2004 III – 1.3 Bilan III – 1.3.1 Les espèces observées en 2004 III – 1.3.1 Les espèces non revues en 2004 III – 1.3.1 Conclusion III – 2 Bilan du suivi des espèces patrimoniales III – 2.1 Les espèces patrimoniales III – 2.2 Althaea hirsuta L, la Guimauve hérissée III - 3 Bilan des habitats observés et de leurs valeurs patrimoniales III – 3.1 Les habitats observés en 2004 III – 3.2 Valeur patrimoniale des habitats observés en 2004 III – 3.3 Planche photos des habitats présents dans la RNR III - 4 Bilan de la faune III – 4.1 Données antérieures à 2004 III – 4.2 Bilan 15 15 15 15 15 16 16 16 17 17 18 20 20 21 23 26 26 26 IV EVALUATION GLOBALE DU SITE ET PERTINENCE DE LA RNR V – 1 Le patrimoine environnemental V – 2 La préservation et la valorisation du patrimoine V – 3 Ouverture au public et valorisation pédagogique 33 33 34 34 V ORIENTATIONS DE GESTION V – 1 Gestion des habitats de la RNR de l’Etang du Follet V – 2 Les priorités d’action V – 3 Les propositions de gestion sur le périmètre départemental de droit de péremption, au titre des ENS 35 35 36 CONCLUSION 38 LEXIQUE 39 BIBLIOGRAPHIE 45 ANNEXES 47 37 Annexe 1 : Liste (validée) des espèces végétales recensées sur la RNR de l’Etang du Follet. Annexe 2 : Bordereau général d’inventaire floristique et phytosociologique. Annexe 3 : Liste des relevés phytosociologiques réalisés en 2004, classés par habitat. Annexe 4 : Carte n°4 : Localisation des relevés phytosociologiques réalisés en 2004 au sein de la RNR de l’Etang du Follet. Annexe 5 : Carte n°5 : Répartition des espèces patrimoniales observées en 2004 au sein de la RNR de l’Etang du Follet. Annexe 6 : Carte n°6 : Cartographie des habitats observés en 2004 sur la RNR de l’Etang du Follet. Annexe 7 : Carte n°7 : Cartographie des habitats patrimoniaux observés en 2004 sur la RNR de l’Etang du Follet. Annexe 8 : Bilan des groupes faunistiques observés sur la RNR de l’Etang du Follet. RESUME La région Ile-de-France a engagé une politique volontariste sur les milieux naturels. Dans ce cadre, la loi de démocratie de proximité de février 2003 transfère, notamment, les compétences des réserves naturelles volontaires aux conseils régionaux. Après publication du décret, les réserves naturelles volontaires deviendront réserves naturelles régionales (RNR). Afin d’appuyer scientifiquement la mise en place de cette politique, une convention a été passée entre la région Ile-de-France et le Muséum National d’Histoire Naturelle. Le Conservatoire botanique national du Bassin Parisien s’est vu ainsi confier le bilan écologique des réserves naturelles régionales. Ce bilan écologique possède trois principaux objectifs : • Connaître la diversité des espèces et habitats présents au sein de chaque RNR. Ainsi, une synthèse bibliographique exhaustive a été complémentée par des prospections de terrain au cours de l’année 2004 ; Evaluer la pertinence de la RNR ; Proposer des orientations de gestion. Evaluation globale de l’état actuel de la RNR de l’Etang du Follet : Patrimoine écologique Fonctionnalité Habitats Espèces Zones inaccessibles ou de tranquilité Position du site et « Espace-tampon » Eléments physiques Qualité paysagère Etat de dégradation du site Patrimoine culturel Bassin de rétention des eaux pluviales. Zone récréative et de sensibilisation à l’environnement. Présence de 12 habitats différents dont 1 d’intérêt communautaire et 1 déterminant ZNIEFF en Ile-de-France. L’intérêt se trouve surtout au niveau de l’avifaune (zone de nidification). Flore : 215 espèces dont 1 assez rare en Ile-de-France, mais aucune n’est protégée. Faune : 248 espèces : 14 espèces de mammifères, 112 espèces d’oiseaux; 4 espèces d’amphibiens; 3 espèces de reptiles; 115 espèces d’insectes. Nombreuses espèces protégées au niveau européen et national. L’îlot boisé constitue une zone refuge importante pour l’avifaune. Une surface non négligeable est inaccessible au public au nord de la RNR. Elle constitue une zone refuge pour la nidification de l’avifaune et permet la préservation des milieux vulnérables (zones de suintements). Contexte péri-urbain : contribue à l’envasement du bassin et à une mauvaise qualité de l’eau. Le bois de Saint-Leu, située à l’est et au sud de la réserve, constitue un réservoir de biodiversité pour la RNR. Une Aulnaie marécageuse, au sud, représente un habitat d’intérêt régional. Les terres agricoles, localisées à l’ouest et au sud de la réserve sont sources de pollution à cause de l’utilisation de produits phytosanitaires. Zones de suintements où la nappe phréatique affleure, au nord du bassin. Patrimoine paysager Le plan d’eau possède une qualité paysagère. Actions anthropiques La non gestion du site, au cours des années précédentes, conduit à observer des ceintures de végétation des bords des eaux dégradées. Les priorités d’action porteront sur leur maintien et leur expansion. L’ancien lavoir à main, situé à proximité de la RNR, est un équipement de la mairie de Cesson qui appartenait au domaine du château de Saint-Leu. 1 • Evaluation globale de l’état actuel de la RNR de l’Etang du Follet : Propriétaire foncier Gestionnaires et gestion des habitats Maintenance d’infrastructures Surveillance Aménagements Préservation du patrimoine environnemental La SAN de Sénart possède la majorité de la RNR. Une petite zone constituée du Bois de Saint-Leu appartient à un particulier, la famille PIOLLET. Poney-club : maintien des prairies pâturées (convention en cours). La SAN de Sénart sous-traite à des entreprises privées : - la fauche d’une petite zone ouverte; - l’entretien et la création de lisière ; - la coupe des friches. La SAN de Sénart organisera au cours de l’année 2005 des chantiers bénévoles pour faciliter la gestion des milieux. Le SAN de Sénart. Police municipale. Présence d’un bénévole. Valorisation du patrimoine environnemental Sentier d’interprétation. Mobilier urbain pour accueillir et canaliser le public (parking à vélo, bancs, barrières, etc.). Observatoire ornithologique. Ouverture au public et valorisation pédagogique Ouverture au publique Vulnérabilité Communication Horaires d’ouvertures. Animations prévues pour les scolaires. Les zones vulnérables sont inaccessibles au public. Bonne canalisation du public et pas de sur-fréquentation observée. Diffusion de plaquettes d’information. Informations dans les médias locaux. Informations sur le site Internet du SAN. Organisation d’une inauguration. Les propositions de gestions présentées dans ce document permettent d’apprécier les efforts à fournir pour maintenir et améliorer le patrimoine écologique de la Réserve Naturelle Régionale de l’Etang du Follet. Toutefois, nous pouvons préciser que les efforts devront s’axer prioritairement vers la conservation et l’expansion de la roselière qui constitue une zone d’intérêt écologique. 2 I PRESENTATION DE LA RESERVE NATURELLE REGIONALE DE L’ETANG DU FOLLET I - 1 Localisation et limites I - 1.1 Localisation La RNR est située sur les communes de Cesson et de Savigny-le-Temple. La majeure partie de la réserve se trouve sur la commune de Cesson. Cette commune est localisée à 35 km au sud-est de Paris et à 6 km au nord-ouest de Melun. Implantée à l’ouest du département de la Seine-et-Marne, Cesson est localisée dans la grande couronne de la région Ile-de-France et s’intègre dans un cadre péri-urbain. La RNR est située dans le vallon du Ru de Balory. Elle est délimitée, au nord par la route nationale 446 et la ville de Cesson et Savigny-le-Temple, à l’est, par le Bois de Saint-Leu, au sud, par des terres agricoles et des boisements périphériques au hameau de Saint-Leu, et à l’ouest, par les terres agricoles « Vignes Follet ». La carte n°1 permet de situer le contexte régional et la carte n°2, page suivante, le contexte communal. Carte CBNBP - MNHN SCAN 25 © ® IGN 2004 Carte n°1 : Localisation de la commune de Cesson en Ile-de-France. (77) (91) Cesson 3 I - 1.2 Limites La Réserve Naturelle Régionale se situe sur le bassin d’orage de Cesson Gare. L’ensemble du site représente une superficie d’environ 12,1 hectares. La carte n°2 localise la zone d’étude au niveau communal. Carte n°2 : Localisation de la RNR de l’Etang du Follet, au niveau communal. 4 I - 2 Statut actuel Tableau n°1 : Statut actuel de la RNR de l’étang du Follet Statut Sites classés n° 7378 R.N.V. Nom Boucles de la Seine et Vallon du Ru de Balory Étang du Follet Date de création Superficie 15 décembre 1994 ∼ 650 ha 12 février 1999 ~ 9 ha Remarque : Le bois de Saint Leu, l’aulnaie marécageuse et les champs environnant sont inclus dans un périmètre départemental de droit de péremption, au titre des ENS. I - 3 Aspects fonciers Grâce à l’étude préalable à la création de la RNV de l’étang du Follet, publiée par OGE en 2001, nous pouvons citer les différents propriétaires de la zone d’étude. Les plans cadastraux, qui permettent de repérer les numéros de parcelles des propriétaires, sont présentés sur la carte n°3, page suivante. Tableau n°2 : Propriétaires fonciers de la RNR de l’étang du Follet et des alentours Statut de la RNR et des alentours N° de parcelle RNR de l’Etang du Prairies pâturées ZK23 Follet Prairie pâturée, B1193 étang et alentours Bois de SaintB1189 Leu Périmètre départemental Bois de SaintB1189 droit de préemption au Leu titre des ENS Aulnaie B1179 marécageuse Champs B1187 Propriétaires SAN de Sénart SAN de Sénart Famille PIOLLET Famille PIOLLET Famille PIOLLET Famille PIOLLET La quasi-totalité de la RNR de l’étang du Follet appartient à la SAN de Sénart. La parcelle B1189 correspond au Bois de Saint-Leu et ne fait pas entièrement partie de la RNR. En revanche, elle fait partie du périmètre de préemption au titre des Espaces Naturels Sensibles du Conseil Général de la Seine-et-Marne. 5 Carte n°3: Extrait du cadastre de la zone d’étude au 1/15000 6 I - 4 Présentation des gestionnaires La gestion actuelle de la RNR est coordonnée par le chargé de projets Environnement de la SAN de Sénart, Bertrand LIENARD. Tableau n°3 : Présentation des gestionnaires de la RNR de l’Etang du Follet Milieux de la RNR de l’étang du Follet Prairies pâturées Autres milieux N° de parcelles cadastrales ZK23 et B1193 B1193 Bois de Saint-Leu B1189 Propriétaires Gestionnaires SAN de Sénart Poney-club SAN de Sénart La SAN de Sénart soustraite à des entreprises privées. Famille Aucune gestion PIOLLET I - 5 Contexte géologique Le rapport d’OGE précise que cette zone est caractérisée par des dépôts en couches successives dont les plus anciennes sont constituées de marnes (marnes vertes de Romainville). Elles affleurent dans le fond du vallon du Ru de Balory. Elles sont surmontées des calcaires et meulières de Brie d’origine lacustre. Cette formation, qui peut atteindre 10 m, constitue un important aquifère. Elle est recouverte par des limons sableux d’épaisseur variable, les limons des plateaux. Plus récemment, lors des crues du Ru de Balory, des limons de débordement (alluvions actuelles ou subactuelles) se sont déposés. 7 II METHODOLOGIE D’ANALYSE ECOLOGIQUE DE LA RNR II - 1 Bilan de la flore II - 1.1 Données antérieures à 2004 Tous les inventaires floristiques concernant la RNR sont rassemblés dans cette étude. La synthèse bibliographique permet ainsi d’avoir une première approche sur les espèces patrimoniales du site. II - 1.2 Inventaire réalisés en 2004 : relevés phytosociologiques Les relevés phytosociologiques consistent à effectuer un échantillonnage du site à l’aide de relevés ponctuels de végétation. Ces relevés sont réalisés sur une surface présentant une physionomie et un cortège floristique homogène. Sur la surface délimitée par le relevé, on note de façon exhaustive tous les taxons présents. Ces taxons sont reportés sur le relevé, par strate, en fonction de leur type biologique et de leur hauteur maximale. On distingue : - La strate arborescente pour les phanérophytes de plus de 7 m ; - La strate arbustive pour les phanérophytes de moins de 7 m et les chaméphytes ; - La strate herbacée pour les plantules de phanérophytes et chaméphytes, les hémicryptophytes, les cryptophytes et les thérophytes. En outre, chaque taxon noté dans le relevé se voit attribuer un coefficient dit d’abondance/dominance (A/D) qui traduit le nombre d’individus occupant la surface du relevé (abondance) et le recouvrement total de l’espèce (dominance). Ce coefficient est compris entre + et 5. Le tableau n° 4, ci-dessous, fournit la correspondance et la signification entre le coefficient affecté au taxon et son abondance/dominance au sein du relevé. Tableau n° 4 : Correspondance et signification des coefficients A/D en termes d’abondance et de dominance. Coefficient A/D Signification en termes d’abondance et de dominance 5 Espèce d’abondance quelconque, recouvrant plus de 75 % du relevé. 4 Espèce d’abondance quelconque, recouvrant entre 50 et 75 % du relevé. 3 Espèce d’abondance quelconque, recouvrant entre 25 et 50 % du relevé. 2 Espèce très abondante, recouvrant entre 5 et 25 % du relevé. 1 Espèce peu abondante, recouvrant moins de 5 % du relevé. + Espèce très peu abondante et à recouvrement très faible (inférieur à 1 %) ou représentée par un individu isolé. Une fiche de relevé phytosociologique type est présentée en Annexe 2. Lorsqu’une nouvelle espèce est découverte en dehors de la surface du relevé phytosociologique, elle est reportée au bas de la feuille de celui-ci, de manière à être intégrée ultérieurement à la liste des espèces présentes sur le site. 8 Tous les relevés phytosociologiques sont pointés sur une photo aérienne ou sur une carte IGN. II - 1.3 Bilan des inventaires floristiques La compilation de la synthèse bibliographique et des inventaires floristiques 2004 permet de dresser le bilan de la flore observée sur le site d’étude. Nous nous intéresserons aux phanérophytes et aux fougères (les autres cryptophytes ne seront donc pas prises en compte dans cette étude). Pour chaque taxon, on précise la source d’information, l’indice de rareté, le(s) statut(s) particulier(s) et l’indigénat. La signification des indices de rareté, des statuts particuliers et de l’indigénat des taxons est précisée page suivante. Remarque : - espèces végétales déterminantes ZNIEFF 1 : espèces déterminantes dans tous les cas; - espèces végétales déterminantes ZNIEFF 2 : espèces soumises à des restrictions géographiques ; - espèces végétales déterminantes ZNIEFF 3 : espèces déterminantes des milieux anthropisés, soumises à des conditions d’abondance et de fidélité. Pour une espèce donnée, l’indice de rareté en région Ile-de-France est calculé en fonction du nombre de communes où l’espèce est présente par rapport au nombre de communes inventoriées en Ile-de-France. L’indice de rareté dont nous disposons est attribué à partir des données de Janvier 2004 de la base de données FLORA du Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP). Il est calculé à partir des inventaires floristiques (1980-2003) réalisés sur 1084 communes d’Ile-de-France, soit un total de près de 500 000 données en janvier 2004. II - 1. 4 Suivi des espèces patrimoniales Les espèces patrimoniales concernent uniquement les espèces indigènes qui sont au moins assez rare d’après les indices de rareté 2004 du CBNBP et celles qui possèdent un statut particulier (protection européenne, nationale, régionale, déterminante ZNIEFF Ile-deFrance). Concernant le suivi des espèces patrimoniales, celles mises en évidence dans la synthèse bibliographique ont été systématiquement recherchées en 2004. Deux situations se sont présentées à nous : - l’espèce est retrouvée. On estime l’état de conservation de l’habitat d’accueil sur une échelle qui va de 1 à 3 (bon, moyen et mauvais) en fonction du cortège floristique et des conditions stationnelles. Il est ainsi possible d’évaluer si la population est en danger ou non. Compte-tenu de ces informations, des conseils de gestion sont préconisés afin de favoriser un état de conservation favorable de l’espèce. De plus, l’espèce est localisée sur une carte IGN ou sur un orthophotoplan. - L’espèce n’est pas retrouvée. Nous précisons si son habitat est toujours présent. 9 Signification des indices de rareté, des statuts de protection et de l’indigénat des taxons • Signification des abréviations et des indices de rareté Indices de rareté Indice Signification CCC CC C AC AR R RR RRR NRR • Signification des abréviations et des statuts de protection DH PN PR ZNIEFF • Extrêmement commun Très commun Commun Assez commun Assez rare Rare Très rare Extrêmement rare Non revu récemment Fréquence (nombre de communes où l’espèce est présente/nombre de communes inventoriées) > 50 % 25 – 50 % 12 – 25 % 6 – 12 % 3–6% 1.5 – 3 % 0.5 – 1.5 % < 0.5% 0% Statuts de protection et ZNIEFF Taxon inscrit à la Directive "Habitats" (directive 92/43 CEE du 21 mai 1992). Les taxons de notre dition, concernés par cette directive, figurent à la fois à l'annexe II (espèce dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation) et à l'annexe IV (espèce qui nécessite une protection stricte). Taxon bénéficiant d’une protection nationale en France (arrêté du 20 janvier 1982, modifié par l’arrêté du 31 août 1995). Taxon bénéficiant d’une protection régionale en Ile-de-France (arrêté du 11 mars 1991). Taxon dont la présence peut justifier la création d’une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique. Signification des abréviations et de l’indigénat I N S A Indigénat Indigène : Se dit d’un taxon qui croît naturellement dans la dition (ici les limites administratives de l’Ile-de-France). Naturalisé : Se dit d’un taxon originaire d’une région située en dehors de la dition, introduit volontairement ou non et se comportant comme un taxon indigène. Subspontané : Se dit d’un taxon échappé de culture mais ne se propageant pas et ne se mélangeant pas à la flore indigène Accidentel : Se dit d’un taxon étranger à la dition et qui apparaît dans celleci sporadiquement sans jamais se maintenir durablement dans ses stations. 10 II - 2 Inventaires et cartographie des habitats réalisés en 2004 La méthode utilisée pour identifier les groupements végétaux repose sur la phytosociologie. II - 2.1 La méthode phytosociologique La phytosociologie est la discipline qui étudie les cortèges de plantes. Elle cherche à décrire des associations de plantes présentant des exigences écologiques communes, vis à vis par exemple, du niveau trophique, du pH du sol ou encore du bilan hydrique. Parmi les facteurs écologiques qui conditionnent la végétation, les trois précédemment cités sont les plus importants. Les gradients et le vocabulaire associés à ces trois facteurs sont présentés dans la figure n°1, page suivante. La classification phytosociologique repose sur un système hiérarchique d’unités de végétation emboîtées les unes dans les autres. L’association végétale est l’unité de base de ce système. L’alliance est le niveau hiérarchique supérieur à l’association. L’utilisation d’une typologie phytosociologique présente de nombreux intérêts : • elle sert de base aux principales typologies européennes (CORINE biotopes, Natura 2000/ Eur15) ; • Les données disponibles dans la littérature sont nombreuses et permettent des comparaisons d’une région à l’autre ; • son caractère hiérarchique permet des degrés de précision variables ; • il s’agit d’une typologie évolutive qui permet la description de nouvelles communautés végétales, dans la mesure où elle s’effectue selon certaines règles établies par cette discipline. Ce type de description des groupements végétaux peut donc s’adapter à chaque région. II – 2.2 Identification des habitats La première étape consiste à identifier les groupements végétaux à l’aide des relevés phytosociologiques (cf. § I-1.2). L’association et l’alliance seront les niveaux les plus utilisés pour décrire les milieux. Le référentiel typologique utilisé est celui du « Prodrome des végétations de France » (BARDAT J. et al, 2004). La méthode phytosociologique est particulièrement bien adaptée au premier objectif du travail. Elle permet d’identifier les groupements végétaux sur la base de leur cortège floristique et précise également l’état de conservation, la typicité et la dynamique de la végétation. Cette première étape d’identification phytosociologique des groupements végétaux étant réalisée, on établit des correspondances vers d’autres typologies plus usuelles : CORINE biotopes (BISSARDON & GUIBAL, 1997), EUR 15 (version 15/2) pour les habitats d’intérêts communautaires. Ces typologies font référence au concept d’habitat qui repose sur un ensemble, non dissociable, constitué d’un compartiment stationnel (climat, sol...), d’une végétation et d’une faune associée. Les correspondances entre la phytosociologie et ces typologies ne sont pas strictes. Néanmoins, CORINE biotopes et EUR 15 s’inspirant largement de la phytosociologie, on établira un parallèle entre « groupement végétal » et « habitat ». 11 Figure n°1 : Facteurs écologiques influençant la nature de la végétation et vocabulaire associé. Gradient hydrique (Humidité décroissante) Espèce Xérophile milieu xérique, c’est-à-dire, très sec en permanence. Mésoxérophile milieu sec, notamment l’été. Mésophile milieu bien drainé (ex.: pente) à drainage moyen. Mésohygrophile milieu humide en permanence Hygrophile milieu inondé ou mouillé en permanence. Gradient trophique Milieu (Richesse en éléments nutritifs décroissante dans le milieu) pH 7 Etat hydrique habituel du milieu Niveau trophique du milieu Oligotrophe milieu à faible teneur en éléments nutritifs. Mésotrophe milieu à teneur moyenne en éléments nutritifs. Eutrophe milieu à forte teneur en éléments nutritifs et généralement. Espèce Formes d’humus les plus fréquentes (valable en plaine mais non décrits en montagne) Calcicole Mull∗ calcique Neutrophile Mull∗ mésotrophe à eutrophe Acidicline Mull∗ acide oligotrophe Mull∗ : Forme d’humus à discontinuité brutale entre la litière de faible épaisseur et les horizons minéraux sous-jacents. Il caractérise une minéralisation rapide de la matière organique grâce à une bonne activité biologique du sol. Moder∗ : Forme d’humus à litière moyennement épaisse. Il caractérise une décomposition plus lente de la matière organique due à une activité biologique du sol moins active. 12 Remarques importantes sur les différents statuts des habitats ● Habitats déterminants Z.N.I.E.F.F. pour la région Ile-de-France Les habitats déterminants doivent posséder : - une composition floristique originale, peu répandue en Ile-de-France ; - un cortège diversifié, relativement proche de l’association ou de l’alliance végétale de référence et comportant des espèces spécialisées mais qui ne sont pas forcément par elles-mêmes déterminantes. ● Habitats mentionnés dans la directive « Habitats » Les habitats d’intérêt communautaire doivent posséder des conditions stationnelles et un cortège floristique relativement proche des alliances ou des associations végétales décrites dans les cahiers d’habitats. II– 2.3 Cartographie des habitats II – 2.3.1 Supports cartographiques de terrain La cartographie de la végétation est réalisée à l’aide de photographies aériennes en vraies couleurs et d’une carte IGN 1 : 25 000. Ces supports permettent de délimiter les contours des habitats au plus près des observations de terrain. II – 2.3.2 Traitement informatique : base de données et numérisation Les informations recueillies sur le terrain sont ensuite localisées et géoréférencées grâce au logiciel de cartographie Map-Info. Les relevés et les polygones « habitats » sont intégrés à la base de données FLORA du Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien. Afin d’intégrer les données dans un Système d’Information Géographique (SIG), nous avons créer 4 couches d’informations qui correspondent à 4 tables distinctes. Une première table permet d’associer à chaque polygone numérisé le nom de l’habitat correspondant selon la typologie CORINE biotope. Dans le cas où l’habitat correspond à une mosaïque ou à une transition entre plusieurs habitats, une deuxième table informe sur le pourcentage de chaque habitat représenté au sein du polygone. Une troisième table intègre la localisation des relevés phytosociologiques. Une quatrième renseigne sur le pointage et la nature des espèces rares ou protégées. De plus, plusieurs autres tables permettent de gérer les données annexes telles que les périmètres de la RNR, les limites administratives… II – 2.3.3 Rendu cartographique Les échelles de restitution sont comprises entre le 1 : 2000 et le 1 : 3000ème. Elles permettent de travailler au rang phytosociologique de l’alliance et de l’association, d’individualiser les milieux homogènes de faible surface et de pointer les espèces patrimoniales. La légende des habitats fait référence à la typologie CORINE biotope qui est la plus conviviale et qui reste compatible avec les enjeux de gestion, les problématiques de suivi et d’évolution des habitats. La cartographie des habitats met en évidence le diagnostic écologique de la RNR. 13 II – 3 Bilan de la faune II - 3.1 Données antérieures à 2004 Tous les inventaires faunistiques concernant la RNR sont rassemblés dans cette étude. La synthèse bibliographique permet ainsi de réaliser la synthèse des espèces patrimoniales du site. II - 3.2 Bilan Pour chaque groupe faunistique, un tableau synthétise les espèces présentes sur le site. De plus, il est systématiquement attribué pour chaque taxon : - une taxonomie vérifiée à partir du site Internet de Fauna Europea ; - son (ses) statut(s) particulier(s) : protection européenne (Directive « Habitats-FauneFlore »), nationale ou déterminant Z.N.I.E.F.F. pour la région Ile-de-France ; - la date d’observation et l’observateur. Remarques sur le statut des espèces ● Les espèces d’intérêt communautaire D’après la directive « Habitats » et la directive « Oiseaux », les espèces animales inscrites dans ces directives sont d’intérêt communautaire lorsqu’elles ont été observées sur le site. Il n’est donc pas nécessaire de relever des preuves de reproduction locale (et/ou d’hivernage pour les oiseaux). ● Les espèces protégées nationales D’après la réglementation nationale, les espèces protégées au niveau national bénéficie de ce statut lorsqu’elles ont été observées sur le site. Il n’est donc pas nécessaire de relever des preuves de reproduction locale (et/ou d’hivernage pour les oiseaux). ● Les espèces déterminantes Z.N.I.E.F.F. D’après le guide méthodologique pour la création de Z.N.I.E.F.F. en Ile-de-France (2002), les oiseaux, les mammifères, les chauves-souris, les amphibiens et reptiles et les insectes sont déterminants Z.N.I.E.F.F. de type I uniquement si des preuves de reproduction locale sont observées. Remarque 1 : Les espaces utilisées comme voies migratoires privilégiées ou zones de recherche alimentaire attractives pour les oiseaux, les mammifères, les amphibiens et les reptiles déterminants peuvent être pris en compte comme Z.N.I.E.F.F. de type II. Remarque 2 : Les oiseaux déterminants ZNIEFF Ile-de-France sont considérés comme tel lorsqu’il existe un nombre de couples ou d’individus suffisants (voir guide méthodologique). ● Cas des oiseaux menacés et à surveiller en France D’après le livre « Oiseaux menacés et à surveiller en France » (1999), les classes de vulnérabilité concernent uniquement les oiseaux nicheurs ou hivernants. On ne peut donc pas attribué un indice de vulnérabilité à un oiseau observé occasionnellement sur le site. On distingue la liste rouge nationale qui regroupe les espèces menacées au sens strict (en danger, vulnérable, rare) et la liste orange nationale qui regroupe les espèces dont le devenir est vulnérable à long terme (en déclin, localisé, à préciser). Ces deux listes réunies représentent les espèces à statut de conservation défavorable ou fragile en France et qui méritent une attention particulière. Les espèces à surveiller ne sont pas dans une situation défavorable en France mais sont considérées en déclin en Europe. 14 III DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE DE LA RNR III - 1 Bilan de la flore III - 1.1 Données antérieures à 2004 Tous les inventaires floristiques dont nous disposons sur la RNR de l’Etang du Follet sont rassemblés dans cette étude. Deux sources d’informations nous ont permis de faire la synthèse de la flore : - le dossier de la demande d’agrément de la Réserve naturelle volontaire du Follet, publié par le bureau d’étude BECA Environnement en Novembre 1997; - le diagnostic écologique complémentaire de la Réserve naturelle volontaire de l’Etang du Follet, publié par le bureau d’étude O.G.E., en Mai 2001. Nous disposons donc uniquement de données modernes, c’est-à-dire, d’inventaires réalisés après 1980. Notons que les inventaires botaniques réalisés lors de la dernière étude, en 2001, concernent uniquement le Bois d’Aulnes marécageux situé en dehors de la RNR. III - 1.2 Inventaires floristiques de terrain Les inventaires floristiques se sont déroulés lors de trois prospections de terrain le 28 Juin, le 20 Août et le 29 Septembre 2004. Ce sont 24 relevés d’inventaire qui ont été effectués au cours de la saison de terrain 2004. Ces relevés sont classés par habitat et sont présentés en Annexe 3. Tous les relevés ont été pointés sur la carte 4 présentée en Annexe 4. III - 1.3 Bilan Le tableau présenté en Annexe 1 dresse la liste complète des taxons cités dans la bibliographie et de ceux contactés au cours de la phase d’inventaire 2004. Chaque taxon est accompagné d’un indice de rareté et de l’éventuel statut de protection dont il peut bénéficier. Le bilan floristique issue de la synthèse bibliographique et des inventaires de terrain 2004 est illustré par le tableau ci-dessous. Les espèces sont considérées patrimoniales uniquement lorsqu’il s’agit de taxons indigènes. Tableau n°6 : Bilan floristique en 2004 de la RNR de l’Etang du Follet Total Nombre d’espèces recensées d’après la Bibliographie (données antérieures à 2004) Nombre d’espèces revues en 2004 Nombre d’espèces non revues en 2004 70 25 Nombre de nouvelles espèces en 2004 121 Bilan floristique : nombre d’espèces observées entre 1997 et 2004 215 95 Nombre d’espèces patrimoniales 0 0 0 1 (assez rare en Ile-de-France) 1 15 III - 1.3.1 Les espèces observées en 2004 Les inventaires effectués au cours de la saison 2004 ont permis : - de confirmer la présence de 69 espèces ; - de trouver 121 nouvelles espèces dont 1 nouvelle espèce patrimoniale à l’échelle régionale. III - 1.3.2 Les espèces non revues en 2004 Les 25 espèces mentionnées en 1997 et non revues en 2004 sont toutes potentiellement présentes sur la RNR. Elles ont donc été intégrées au bilan floristique. Remarque : Salix argentea (Dum.-Cours.), mentionnée dans l’étude de 1997 et non revue en 2004, n’a pas été retenue dans le bilan floristique. Classiquement, cette espèce a une répartition littorale et se trouve sur sables fins, dénudés ou en voie de fixation, dans des complexes dunaires. Or, ces milieux ne sont pas présents au sein de la RNR de l’Etang du Follet. III - 1.3.3 Conclusion Suite à l’analyse de la synthèse bibliographique et des inventaires 2004, le bilan floristique révèle la présence de 215 espèces dont 1 espèce patrimoniale assez rare à l’échelle régionale. Aucune d’entre elles ne présente de statut de protection particulier. Parmi les 215 espèces comptabilisées, 206 sont indigènes, 7 sont naturalisées et 2 sont subspontanées. La proportion d’espèces non indigènes n’est donc que de 4%, ce qui indique une bonne qualité biologique du site (faible influence des facteurs anthropogènes). Le tableau suivant permet d’apprécier la valeur patrimoniale régionale des espèces recensées dans le bilan floristique. Tableau n°7 : Nombre d’espèces observées en fonction de leur statut de rareté. Rareté des espèces (2004) . (subspontanées) CCC CC C AC AR Total Nombre d’espèces 2 113 64 26 9 1 215 En conclusion, l’intérêt floristique du site ne constitue pas l’enjeu majeur de cette RNR. 16 III - 2 Suivi des espèces patrimoniales III – 2.1 Bilan du suivi des espèces patrimoniales Le tableau suivant présente le bilan sur les espèces patrimoniales observées sur le site d’étude. Tableau n°8 : Bilan des espèces patrimoniales végétales observées sur la RNR de l’Etang du Follet. Nom scientifique Nom français Althaea hirsuta L. Guimauve hérissée Rareté 2004 AR 1997 2004 X Etat de conservation de l’habitat d’accueil 1 Les inventaires effectués au cours de la saison 2004 ont permis de trouver une nouvelle espèce patrimoniale à l’échelle régionale, Althaea hirsuta, la Guimauve hérissée. Cette espèce est présente ponctuellement au sein des prairies pâturées mésophiles. La gestion pastorale du site permet de maintenir les populations dans un état de conservation favorable. En effet, la Guimauve hérissée, espèce pionnière, profite des perturbations engendrées par le pâturage. Chacun de ces taxons est localisé sur la carte des espèces patrimoniales (carte n°5, Annexe 5). De plus, une fiche descriptive d’Althaea hirsuta, la Guimauve hérissée, espèce rare en Ilede-France, est présentée dans la partie suivante. 17 III – 2.2 Althaea hirsuta L, la Guimauve hérissée (Assez rare en Ile-de-France) Famille : Malvaceae Photo n°1 : la Guimauve hérissée Caractères diagnostiques Plante annuelle de 10 à 50 cm de hauteur, à tiges couchées ou ascendantes, hérissée à longs poils raides et simples. Feuilles inférieures orbiculaires-crénelées, les autres palmatipartites, à lobes incisés-dentés. Inflorescences solitaires à l'extrémité de pédoncules plus courts que la feuille correspondante ; calicules à lobes lancéolés, plus courts que le calice ; calice à lobes lancéolés, longuement acuminés, dressés sur le fruit ; corolle lilacée à bleuâtre, à pétales d'environ 15 mm de longueur, dépassant peu le calice ; anthères jaunes. Carpelles glabres, ridés en travers, à dos arrondi et bords obtus. Floraison de mai à juillet. MNHN-CBNBP O. NAWROT Caractères biologiques Il s’agit d’une thérophyte, c’est-à-dire, d’une plante annuelle dont le cycle de vie, depuis la germination de la graine jusqu’à la maturation des semences, dure moins d’un an. Caractères écologiques Comportement édaphique : sur sols superficiels neutro-alcalins. Comportement hydrique : xérophile à mésophile. Comportement trophique : oligotrophe à mésotrophe. Comportement à l’action de la lumière : héliophile stricte. Habitats concernés ¾ Au niveau national Stations pionnières sur calcaires : pelouses et coteaux secs, cultures, moissons sur sols plus ou moins caillouteux, friches et coupes forestières de pré-bois thermophiles calcaricoles. ¾ Au niveau de la RNR de l’étang du Follet Photon°2 : Prairie pâturée mésophile avec Althaea hirsuta L, la Guimauve hérissée. MNHN-CBNBP L. AZUELOS Au sein de la RNR de l’Etang du Follet, la Guimauve hérissé a trouvé refuge dans les prairies pâturées mésophiles. Elle s’y maintient grâce aux conditions stationnelles qui lui sont propices : - le substrat est calcaire ; - le sol est superficiel ; - le taux d’humidité est moyen à sec ; - le caractère pionnier du milieu est entretenu par les vaches qui broutent et piétinent la prairie, favorisant ainsi des zones ouvertes perturbées. 18 Répartition géographique Répartition en France ¾ Au niveau international C'est une espèce d'Europe centrale et méridionale, d'Asie du sud-ouest et d'Afrique du Nord. Elle est disséminée dans presque toute la France, surtout dans les grandes régions calcaires. ¾ Au niveau régional Elle est principalement répartie sur la grande couronne de l’Ile-de-France. Au niveau régional, l’espèce est principalement inféodée aux moissons, cultures et coupe forestières. Carte n°4 bis : Répartition d’Althaea hirsuta L, la Guimauve hérissée au sein des communes de la région Ile-de-France en 2004. Carte CBNBP SCAN 25 © ® IGN 2004 Avant et après 1980 (5) Après 1980 (35) Avant 1980 (42) Etat des populations ¾ Au niveau national L’espèce semble être en régression dans toute la France. ¾ Au niveau de la RNR de l’Etang du Follet Quelques individus sont disséminés dans les prairies pâturées mésophiles. La population n’est pas menacée mais elle présente au total un faible effectif à surveiller. Menaces potentielles au niveau national La Guimauve hérissée semble être victime de l'intensification des pratiques agricoles, notamment de l'utilisation d'herbicides. Gestion préconisée sur la RNR de l’Etang du Follet Il est recommandé de maintenir un pâturage extensif, d’éviter de semer des espèces fourragères et de proscrire les herbicides et fertilisants. 19 III - 3 Bilan des habitats observés et de leurs valeurs patrimoniales III – 3.1 Les habitats observés en 2004 La carte n°6 (Annexe 6) présente la répartition des habitats observés en 2004, au sein de la RNR de l’Etang du Follet. Au total, on distingue 12 habitats semi-naturels sur la RNR : 2 habitats forestiers : - 1 : Bois de Frênes et d’Aulnes à hautes herbes ; - 2 : Chênaie-charmaie. 1 habitat arbustif : - 3 : Fruticées subatlantiques à Prunellier en mosaïque avec les Mégaphorbiaies eutrophes des eaux douces. 7 habitats herbacés : o Végétation de ceinture des bords des eaux : - 4 : Phragmitaies ; - 5 : Cariçaies à laîche des marais ; - 6 : Friches humides ; o Mégaphorbiaies : - 7 : Mégaphorbiaies eutrophes des eaux douces ; - 8 : Franges des bords boisés ombragés ; - 9 : Prairies mésophiles pâturées ; - 10 : Prairies fauchées ; - 11 : Pelouses piétinées. 1 habitat aquatique : - 12 : eaux eutrophes. Figure n°2 : Représentation en secteurs de la proportion des habitats présents sur la RNR de l’Etang du Follet, en 2004. 22% 7% 2% 19% Bois de Frênes et d'Aulnes à hautes herbes (44.332) Chênaies-charmaies (41.2) 3% Eau eutrophe (22.13) 47% Mosaïque de Fruticées à Prunelliers (31.811) et Mégaphorbiaies eutrophes des eaux douces (37.715) Prairies mésophiles pâturées (38.11) Végétation de ceinture des bords des eaux 20 La majeure partie de la RNR est recouverte par le plan d’eau, ce qui explique l’intérêt ornithologique du site. III – 3.2 La valeur patrimoniale des habitats observés en 2004 Parmi les 12 habitats observés sur la RNR, 2 présentent un intérêt patrimonial : - 1 est d’intérêt communautaire : la mégaphorbiaie eutrophe des eaux douces (superficie recouvrant moins de 1% de la RNR) ; - 1 est déterminant Z.N.I.E.F.F. en Ile-de-France : la phragmitaie (superficie recouvrant moins de 1% de la RNR). Les habitats patrimoniaux ne sont donc pas représentatifs de la RNR. Les habitats les plus intéressants sont les végétations de ceinture des bords eaux, tel que les phragmitaies. En effet, les phragmitaies, lorsqu’elles recouvrent de grande surface, représentent un enjeu majeur, surtout pour l’avifaune. Or, leur recouvrement est actuellement faible sur la réserve. Les mesures de gestion préconisées permettront de les maintenir et de favoriser leur extension. Le Bois d’Aulnes marécageux méso-eutrophes, situé hors de la RNR, est un habitat d’intérêt régional, déterminant Z.N.I.E.F.F. en Ile-de-France. Ce boisement, inscrit dans le périmètre de préemption du Conseil Général de la Seine-et-Marne au titre des Espaces Naturels Sensibles, est en cours d’acquisition par l’AEV. Le tableau n°9 (page suivante) présente les habitats et leurs correspondances avec les typologies CORINE Biotopes et phytosociologique. Ce tableau met également en évidence la valeur patrimoniale de ces habitats. La carte n°7 (Annexe 7) permet d’apprécier la répartition des habitats d’intérêt patrimoniaux, observés sur la RNR de l’Etang du Follet, en 2004. 21 Tableau n°9 : Valeur patrimoniale des habitats décrits selon les typologies CORINE Biotopes et phytosociologiques. Nomenclature CORINE Biotope Nomenclature phytosociologique Code Code CORINE Natura Biotope 2000 Déterminant Z.N.I.E.F.F. Ile-de-France Forêts riveraines et marécageuses (44) Bois d’Aulnes marécageux méso44.911 Alnion glutionosae eutrophes (hors RNR) Bois de Frênes et d’Aulnes à hautes Alnion glutinoso-incana 44.3 91EO* herbes* Forêts caducifoliées, ni riveraines, ni marécageuses (41) Chênaie-charmaie Carpinion betuli Fruticées (31.81) X X 41.2 Fruticées subatlantiques à Prunellier Rubo-Prunion spinosae 31.811 Végétation de ceinture des bords des eaux (53) Phragmitaies Phragmition communis 53.11 Communautés à grandes laîches Magnocaricion elatae 53.2122 X Prairies humides (37) Mégaphorbiaies eutrophes des eaux Convolvulion sepium douces Franges des bords boisés ombragés* Aegopodion podagrariae 37.715 6430-4 37.72 6430-6 Prairies mésophiles (38) Pâtures mésophiles Cynosurion cristati 38.11 Prairies fauchées* Arrhenaterion elatioris 38.22 6510-4 Eaux douces stagnantes (22) Eaux eutrophes 22.13 Terrain en friche (8) Friches humides Arctenion lappae Pelouses piétinées et chemin • 85.12 Les habitats qui présentent un intérêt patrimonial au sein de la RNR de l’étang du Follet sont marqués par une couleur de trame : Habitat d’intérêt communautaire • 87.1 Habitat déterminant Z.N.I.E.F.F. Ile-de-France *Certains habitats patrimoniaux ne sont pas retenus comme d’intérêt patrimonial à cause de leur état de conservation défavorable au sein de la RNR de l’étang du Follet. 22 III – 3.3 Planche photos des habitats présents dans la réserve de l’Etang du Follet. Végétation de ceinture des bords des eaux Photon°4 : Cariçaie Photon°3 : Phragmitaie MNHN-CBNBP L. AZUELOS MNHN-CBNBP L. AZUELOS Photon°5 : Friches humides MNHN-CBNBP L. AZUELOS Les phragmitaies représentent l’habitat le plus intéressant de l’Etang du Follet. Son implantation est due à la présence d’une berge en pente douce et d’une inondation prolongée. Lorsque les berges sont plus abruptes, la durée d’inondation est plus courte et la végétation tend vers la cariçaie. Les friches humides correspondent à un stade d’abandon ou de déboisement. Les mesures de gestion doivent tendre à conserver et étendre la phragmitaie qui présente un intérêt patrimonial, notamment pour l’avifaune. Les zones de suintements Photon°6 : Zone de suintement au niveau du boisement, au nord-est de la réserve. Zone d’affleurement de la nappe phréatique, la zone de suintement est un milieu vulnérable à surveiller. MNHN-CBNBP L. AZUELOS 23 Franges des bords boisés ombragés Photo n°7 : Communautés à Sureau yèble, Sambucus ebulus. MNHN-CBNBP L. AZUELOS Cet habitat occupe un fossé humide en lisière d’un jeune boisement clair et de petite surface. Il se trouve en situation héliophile à semihéliophile, sur un sol frais et riche en azote. D’après les cahiers d’habitats, il s’agit d’un habitat d’intérêt communautaire lorsqu’on le trouve en lisière externe de forêt ou le long de grandes ouvertures forestières. Dans notre situation, cet habitat n’est pas à prendre en compte au titre de la Directive « HabitatFaune-Flore ». Forêts humides au bord de l’étang Photon°8 : Bois de Frênes et d’Aulnes à hautes herbes MNHN-CBNBP L. AZUELOS Installé au bord du plan d’eau, ce type de forêt s’installe sur sol périodiquement inondé mais bien drainé et aéré pendant les basses eaux. La strate herbacée est constituée par un fort recouvrement d’espèces de mégaphorbiaies auxquelles s’ajoutent des grandes Laîches. D’après les cahiers d’habitats, il s’agit d’un habitat d’intérêt communautaire. Dans la réserve, la durée d’inondation est trop courte. Le cortège floristique n’est donc pas typique et occupe un linéaire restreint. L’état de conservation de l’habitat ne nous permet donc pas de le considérer d’intérêt communautaire. Photon°10: Présence de souche et de bois mort. MNHN-CBNBP L. AZUELOS MNHN-CBNBP L. AZUELOS Photon°9: La Laîche faux souchet, Carex pseudocyperus La coupe récente de quelques arbres du bord de l’étang a permis la réapparition d’hélophytes et d’espèces de Laîches. Cependant, les berges demeurent trop abruptes pour abriter une végétation de ceinture des bords des eaux typiques. Les souches laissées sur place sont bénéfiques aux insectes saproxylophages. 24 Les prairies mésophiles Photo n°11 : Les prairies pâturées MNHN-CBNBP L. AZUELOS Seule la prairie pâturée située au sud de la réserve présente un refus important de végétation. Ces refus reflètent qu’il existe encore un sur-pâturage sur cette parcelle. Toutefois, les parcelles B, B’ et C abritent une espèce assez rare en Ile-deFrance, la Guimauve hérissée, Althaea hirsuta. Une convention de gestion est en cours de validation afin de favoriser un pâturage extensif le plus respectueux de l’environnement. Photo n°12 : La prairie de fauche MNHN-CBNBP L. AZUELOS La prairie de fauche permet d’avoir un point de vue intéressant sur l’étang. L’effet lisière créée par cette ouverture est favorable à l’avifaune. La prairie de fauche est un habitat d’intérêt européen. Au sein de la réserve, ce n’est pas le cas car elle occupe une surface trop restreinte et ne possède pas le cortège floristique typique. Elle contribue cependant à diversifier les milieux. 25 III – 4 Bilan de la faune III – 4.1 Données antérieures à 2004 Tous les inventaires faunistiques concernant la RNR de l’Etang du Follet sont rassemblés dans cette étude. De même que pour la flore, deux sources d’informations nous ont permis de faire la synthèse de la faune : - le dossier de la demande d’agrément de la Réserve naturelle volontaire du Follet, publié par le bureau d’étude BECA Environnement, en Novembre 1997; - le diagnostic écologique complémentaire de la Réserve naturelle volontaire de l’Etang du Follet, publiée par le bureau d’étude O.G.E., en Mai 2001. Nous disposons donc uniquement de données modernes, c’est-à-dire, d’inventaires réalisés après 1980. III – 4.2 Bilan La RNR est une zone importante pour la faune car elle représente une zone de nidification pour certains oiseaux et une zone d’hivernage, de nourrissage ou de migration pour de nombreuses espèces. Tableau n°10 : Bilan des groupes faunistiques observés et de leurs valeurs patrimoniales. Groupe faunistique Mammifères Oiseaux Amphibiens et reptiles Insectes Nombre d’espèces et valeurs patrimoniales 14 espèces dont : 4 espèces de chauve-souris inscrites à l’Annexe IV de la directive « Habitats-Faune-Flore » et protégées nationales ; 3 autres espèces protégées nationales. 112 espèces dont : 6 inscrites dans l’Annexe I de la directive « Oiseaux » (aucune n’est nicheuse) ; 69 protégées nationales (22 nicheuses au sein de la RNR et 11 à proximité) ; 6 menacées et à surveiller en France : 2 liste rouge nationale; 3 liste orange nationale et 1 à surveiller ; au total : 48 nicheuses au sein ou à proximité de la RNR. 4 espèces d’amphibiens dont : 1 inscrite à l’Annexe IV de la directive « HabitatsFaune-Flore » ; 2 inscrites à l’Annexe V de la directive « HabitatsFaune-Flore » ; 1 considérée « à surveiller » sur la liste rouge nationale. 3 espèces de reptiles dont : 1 protégée nationale et inscrite à l’Annexe IV de la directive « Habitats-Faune-Flore » ; 1 protégée nationale. 115 espèces dont : 3 espèces patrimoniales à l’échelle régionale. La liste des espèces correspondant à chaque groupe est présentée en Annexe 8. 26 ¾ Les mammifères utilisent le bassin du Follet comme zone de chasse ou de nourriture. Deux espèces de chauves souris, des noctules, gîtent au sein des arbres à cavités des bois environnants (Bois de Saint-Leu ou Forêt de Sénart). Tableau n°11 : Bilan des chauves-souris patrimoniales présents sur la RNR de l’Etang du Follet (inventaires OGE, 2001). Espèces Nom français Statut national Nom latin Vespertilion de Daubenton Noctule commune Noctule de Leisler Pipistrelle commune Protection nationale Statut européen Liste rouge Directive « Habitats » Convention de Berne Myotis daubentoni • A Surveiller Annexe IV II Nyctalus noctula Nyctalus leisleri Pipistrellus pipistrellus • • • Vulnérable Vulnérable A Surveiller Annexe IV Annexe IV Annexe IV II II III Tableau n°12 : Bilan des mammifères patrimoniaux (autres que les chauves-souris) présents sur la RNR de l’Etang du Follet (inventaires BECA Environnement, 1997). Espèces Nom français Martre Belette Ecureuil roux Statut national Nom latin Martes martes Mustela nivalis Sciurus vulgaris Protection nationale Liste rouge ● ● ● Vulnérable Statut européen Directive « Habitats » Convention de Berne Annexe III Annexe III Annexe III Illustrations des chauves-souris qui gîtent au sein des arbres à cavités. Photon°13 : La Noctule de Leisler Photo n°14 : La Noctule commune Source :http://www.fledermausschutz.ch/downloads/BilderDownload/Bildgalerie.htm 27 ¾ Les Oiseaux représentent le principal atout de la réserve. Parmi les 112 espèces observées sur le site d’étude, 69 espèces sont protégées nationales. Un quart des espèces observées utilise le site comme zone de nidification. Les trois quarts des espèces restantes sont observés au cours de période d’hivernage, de halte migratoire ou de manière occasionnelle (zone de chasse importante). Tableau n°13 : Bilan de la valeur patrimoniale de l’avifaune observée sur la RNR de l’Etang du Follet (inventaires BECA Environnement, 1997). Espèces protégées nationales Espèces non protégées Total Espèces nicheuses Sur la RNR A proximité de la RNR 22 11 Espèces non nicheuses sur la RNR Total 36 69 10 5 28 43 32 16 64 112 Remarque : Les boisements environnants joue également un rôle majeur dans la diversité spécifique de l’avifaune observée. En effet, 14% des oiseaux observés sur la RNR, dont la majeure partie bénéficie d’une protection nationale, nidifient à proximité de la RNR. Illustration de quelques espèces patrimoniales observées sur la RNR. Photon°15 : Le Harle bièvre Le Harle bièvre, observé exceptionnellement en hivernage dans la RNR, est inscrit dans le livre rouge national comme un hivernant rare. La limitation des activités de loisirs pratiquées pendant l’hiver permet de favoriser son hivernage. Photo n°16 : Le Martin-pêcheur d’Europe Natur-lexikon.com Le Martin-pêcheur d’Europe, espèce de l’annexe I de la Directive « Habitats » s’observe occasionnellement au cours de l’année. Il s’agit d’un prédateur piscivore. Par conséquent, la pollution et la turbidité des eaux doivent rester modérées. 28 Tableau n°14 : Bilan des oiseaux patrimoniaux présents sur la RNR de l’Etang du Follet (inventaires de BECA Environnement, 1997). ¾ Les oiseaux inscrits dans l’Annexe I de la directive « Oiseaux » (aucun nicheur dans la RNR). Réglementation Nom latin Circus cyaneus (Linnaeus, 1758) Nom français Busard SaintMartin Internationale Européenne Nicheur/ Hivernant Convention de Berne Convention de Bonn Directive Oiseaux 0 Annexe II Annexe II Annexe I Nationale Protection nationale Article 1 Oiseaux menacés et à surveiller en France (aucune valeur législative) A surveiller Milvus milvus (Linnaeus, 1758) Milan royal 0 Annexe II Annexe II Annexe I Article 1 Nicheur : à surveiller/ Hivernant : non évalué Pernis apivorus (Linnaeus, 1758) Bondrée apivore 0 Annexe II Annexe II Annexe I Article 1 0 Alcedo atthis (Linnaeus, 1758) Martinpêcheur d'Europe 0 Annexe II 0 Annexe I Article 1 Porzana porzana (Linnaeus, 1766) Marouette ponctuée 0 Annexe II Annexe II Annexe I Article 1 Phalacrocorax carbo (Linnaeus, 1758) Grand cormoran 0 Annexe III 0 Annexe I 0 Nicheur : à surveiller/ Hivernant : non évalué Nicheur : en danger/ Hivernant : non évalué 0 ¾ Les oiseaux nicheurs et/ou hivernants dans la RNR et menacés de France (inscrits sur la liste rouge nationale). Réglementation Internationale Européenne Nationale Nicheur/ Hivernant Convention de Berne Convention Directive de Bonn Oiseaux 0-1 couple nicheur Annexe III Annexe II 0 Article 1 Nicheur:Rare Hivernage Mergus merganser Harle bièvre exception- Annexe III Linnaeus, 1758 -nelle Annexe II 0 Article 1 Nicheur:Vul nérable/Hivernant: rare Nom latin Cygnus olor (Gmelin, 1803) Nom français Cygne tuberculé Protection nationale Oiseaux menacés et à surveiller en France (aucune valeur législative) 29 Tableau n°14 (suite) : Bilan des oiseaux patrimoniaux présents sur la RNR de l’Etang du Follet (inventaires de BECA Environnement, 1997) ¾ Les oiseaux nicheurs à proximité de la RNR et menacés de France (inscrits sur la liste orange nationale). Réglementation Nom latin Hirundo rustica Linnaeus, 1758 Européenne Nationale Nicheur/ Hivernant Convention Convention Directive de Berne de Bonn Oiseaux Protection nationale Oiseaux menacés et à surveiller en France (aucune valeur législative) Nicheur à proximité du site Annexe II 0 0 Article 1 En déclin Nicheur dans les cultures voisines Annexe III 0 0 0 En déclin Nicheur dans Annexe Tourterelle des les III bois boisements environnants 0 0 0 En déclin Nom français Hirondelle rustique Perdix perdix Perdrix grise (Linnaeus, 1758) Streptopelia turtur (Linnaeus, 1758) Internationale ¾ Les oiseaux nicheurs dans la RNR et à surveiller en France. Réglementation Nom latin Picus viridis Linnaeus, 1758 Nom français Pic vert Internationale Européenne Nationale Nicheur/ Hivernant Convention de Berne Convention Directive de Bonn Oiseaux Protection nationale Oiseaux menacés et à surveiller en France (aucune valeur législative) Nicheur dans RNR Annexe II 0 Article 1 A surveiller 0 30 ¾ Les amphibiens et reptiles présentent une diversité spécifique faible au sein de la réserve. Les vasques ont donc été créées dans l’optique d’augmenter le nombre d’espèces d’amphibiens. Cependant, ces vasques se sont aujourd’hui refermées. De plus, des inventaires récents n’ont pas été réalisés pour évaluer la pertinence de cette action. Les tritons doivent être recherchés au sein de l’Aulnaie marécageuse, située hors RNR. Tableau n°15 : Bilan des amphibiens patrimoniaux présents sur la RNR de l’Etang du Follet (inventaires OGE, 2001). Espèces Statut national Statut européen Nom français Nom latin Protection nationale Crapaud commun Grenouille agile Grenouille verte Grenouille rousse Bufo bufo Rana dalmatina Rana gr. esculenta Rana temporaria • • Liste rouge Directive Convention de « Habitats » Berne A Surveiller A Surveiller III II III III IV V V Tableau n°16 : Bilan des reptiles patrimoniaux présents sur la RNR de l’Etang du Follet. Espèces Nom français Nom latin Lézard des Podarcis murailles muralis Orvet Anguis fragilis L. Statut national Protection nationale • • Statut européen Liste rouge Directive « Habitats » A Surveiller A Surveiller IV Dates d’observation Convention 1997 2001 de Berne II III X X Illustrations de quelques amphibiens et reptiles patrimoniaux sur la RNR. Photo n°17 : La Grenouille agile Photo n°17’ : Le Lézard des murailles 31 ¾ Les insectes utilisent l’Etang du Follet comme zone de migration, de nourriture ou de reproduction (roselière). La moitié des espèces (56) est représentée par l’ordre des Coléoptères. Ces insectes principalement xylophages et saproxylophages sont inféodés aux vieux arbres sénescents ou morts, debout ou au sol. Leur présence peut être expliquée par l’existence du Bois de Saint-Leu ou de la Forêt de Saint-Assise à proximité du site. 11 espèces de « libellules » ont été recensées car inféodées au milieu aquatique (l’Etang du Follet) pour leur phase de vie larvaire. 16 espèces de papillons diurnes et 9 espèces de criquets et sauterelles sont présents et dépendent des milieux ouverts tels que les prairies pâturées ou fauchées. Tableau n°17 : Bilan des insectes patrimoniaux présents sur la RNR de l’Etang du Follet (inventaires OGE, 2001). Espèces Statut régional Ordre Nom latin Liste rouge* (1995) Coléoptère Coléoptère Ampedus praeustus Velleius dilatatus • Odonates Brachytron pratense • Indice de rareté Rare Peu commune (sous-estimé) Assez rare (sous-estimé) Remarque : Ampedus praeustus est un coléoptère rare inféodé aux caries des arbres. C’est le seul insecte de la réserve qui possède réellement une valeur patrimoniale à l’échelle régionale. Velleius dilatatus est un coléoptère qui se développe dans le terreau, au fond des cavités abritant un nid de frelon (il s’agit d’une relation commensale entre l’insecte et les frelons). Il se déplace uniquement pour coloniser d’autres sites. Par conséquent, il est peu observable et sa rareté paraît artificielle. Brachytron pratense est un espèce d’odonate considérée assez rare en Ile-de-France. Or, cette espèce n’est observable qu’au début du printemps, période au cours de laquelle les prospections entomologiques sont faibles. Son indice de rareté semble donc également artificiel. * Liste rouge régionale de Philippe Bruneau-de-Miré de 1995. Cette liste a été validée par le CSRPN (Conseil Scientifique Régional pour la Protection de la Nature). Elle est actuellement non publiée mais peut tout de même servir de référence en terme de valeur patrimoniale des espèces. Les indices de rareté sont également précisés dans cette liste. Illustration d’un insecte patrimonial présent sur la RNR. Photo n°18 : Ampedus praeustus © H. Polacek 32 IV EVALUATION GLOBALE DU SITE ET PERTINENCE DE LA RNR IV – 1 Le patrimoine environnemental Tableau n°18: Evaluation globale du site et pertinence de la RNR : le patrimoine environnemental Patrimoine écologique Fonctionnalité Habitats Espèces Zones inaccessibles ou de tranquillité Position du site et « Espace-tampon » Eléments physiques Qualité paysagère Etat de dégradation du site Patrimoine culturel Bassin de rétention. Zone récréative et de sensibilisation à l’environnement. Présence de 12 habitats différents dont 1 d’intérêt communautaire et 1 déterminant ZNIEFF en Ile-de-France. L’intérêt se trouve surtout au niveau de l’avifaune (zone de nidification). Flore : 215 espèces dont 1 assez rare en Ile-de-France, mais aucune n’est protégée. Faune : 248 espèces : 14 espèces de mammifères dont 4 espèces de chauvessouris protégées au niveau européen et 3 autres espèces protégées nationales ; 112 espèces d’oiseaux dont 6 espèces protégées au niveau européen et 69 protégées nationales ; 4 espèces d’amphibiens dont 1 espèce protégée au niveau européen ; 3 espèces de reptiles dont 1 protégée au niveau européen et 1 protégée nationale ; 115 espèces d’insectes. L’îlot boisé constitue une zone refuge importante pour l’avifaune. L’accès au nord de la réserve est symboliquement fermé par un talus et une barrière. Les roselières, zones de suintements, mégaphorbiaies, boisements et berges inclus dans cette zone sont donc préservés de la fréquentation, au bénéfice de la biodiversité. Contexte péri-urbain au cœur d’une concentration urbaine forte (SAN de Sénart) : le mauvais fonctionnement des stations d’épuration en amont, les rejets issus des différents chantiers, l’apport de charges polluantes importantes par temps de pluie conduisent à l’envasement et à une mauvaise qualité de l’eau. Le bois de Saint-Leu, situé à l’est et au sud de la réserve, constitue un réservoir de biodiversité pour la RNR, notamment grâce à la présence de vieux arbres à cavités. De plus, ces boisements permettent une épuration naturelle des eaux de ruissellements qui se déversent dans le bassin. Les terres agricoles, localisées à l’ouest et au sud de la réserve sont sources de pollution à cause de l’utilisation de produits phytosanitaires. Zones de suintements où la nappe phréatique affleure, au nord du bassin. Patrimoine paysager Le plan d’eau possède une qualité paysagère. Actions anthropiques Compte-tenu de la fonctionnalité du bassin de rétention, du contexte péri-urbain et des champs environnants, la qualité de l’eau est mauvaise. La non gestion du site, au cours des années précédentes, a favorisé la dynamique naturelle végétale et conduit à observer des ceintures de végétation des bords des eaux dégradées. Les priorités d’action porteront sur leur maintien et leur expansion. Des détritus, liés à l’ancienne fréquentation non canalisée du site, méritent d’être enlevés. L’ancien lavoir à main, situé à proximité de la RNR, est un équipement de la mairie de Cesson qui appartenait au domaine du château de Saint-Leu. 33 IV – 2 La préservation et la valorisation du patrimoine Tableau n°19: Evaluation globale du site et pertinence de la RNR : la préservation et la valorisation du patrimoine Préservation du patrimoine environnemental Gestionnaires et gestion des habitats Maintenance d’infrastructures Surveillance Poney-club : maintien des prairies pâturées (convention en cours). Le SAN de Sénart sous-traite à des entreprises privées : - la fauche d’une petite zone ouverte; - l’entretien et la création de lisière ; - la coupe des friches. Le SAN de Sénart organisera au cours de l’année 2005 des chantiers bénévoles pour faciliter la gestion des milieux. Le SAN de Sénart. Police municipale . Présence d’un bénévole. Valorisation du patrimoine environnemental Aménagements Sentier d’interprétation. Mobilier urbain pour accueillir et canaliser le public (parking à vélo, bancs, barrières, etc.). Observatoire ornithologique. IV – 3 Ouverture au public et valorisation pédagogique Tableau n°20: Evaluation globale du site et pertinence de la RNR : ouverture au public et valorisation pédagogique Ouverture au public et valorisation pédagogique Ouverture au publique Vulnérabilité Communication Horaires d’ouvertures. Animations prévues pour les scolaires. Les zones vulnérables sont inaccessibles au public. Bonne canalisation du public et pas de sur-fréquentation observée. Diffusion de plaquettes d’information. Informations dans les médias locaux. Informations sur le site Internet du SAN. Organisation d’une inauguration. 34 V ORIENTATIONS DE GESTION V - 1 Gestion des habitats de la RNR de l’Etang du Follet Tableau n°21 : Orientation de gestion : préservation du patrimoine naturel Habitats Gestion actuelle Gestion proposée Eaux stagnantes ▪ Bassin de stockage des eaux pluviales : envasement et détérioration de la qualité de l’eau. ▪ Pompage de l’eau du bassin pour le poney club : problème esthétique et dérangement de la faune lors de l’entretien de la pompe située au niveau de la roselière. ▪ Mise en place d’un radeau flottant, avec sables affleurants, pour favoriser la nidification des Hirondelles de rivage et du Martin-pêcheur. Problème : le radeau est colonisé par la végétation et ne constitue plus une zone de nidification favorable. ▪ Installation d’un ouvrage hydraulique de prétraitement des eaux : dessableur, zone de décantation, zone haut-fond avec développement d’une roselière à faucarder 1x/ 3ans en gardant une mosaïque de secteurs fauchés et non fauchés (zones refuges pou la faune). ▪ Curer l’étang en même temps que l’installation de l’ouvrage hydraulique de prétraitement. A réaliser pendant l’hiver pour éviter de colmater le ru en aval et de nuire à la reproduction des espèces inféodées aux milieux aquatiques. ▪ Trouver une solution alternative au pompage (déplacement de la pompe) ou limiter son accès strictement aux périodes ne correspondant pas à la nidification des oiseaux. ▪ Pour favoriser les communautés végétales amphibies, les boisements humides et la faune associée : favoriser un battement du niveau d’eau plus important (+ inondé en hiver et + sec en été) dans la mesure où c’est compatible avec la gestion hydraulique. Boisements ▪ Accumulation de petits tas de bois au sol afin de favoriser les petits mammifères. ▪ Berge nord-est de l’étang : déboisement et apparition de petites zones d’hélophytes. ▪ Création d’un effet de lisière entre le chemin et l’étang au sud-est : améliore l’aspect visuel et favorise la diversité des strates (favorable à l’avifaune). ▪ Pas de gestion récente. ▪ Conserver la gestion actuelle des boisements. ▪ Maintenir des arbres morts et sénescents afin de favoriser la faune cavernicole et saproxylophage. ▪ Déboiser au niveau du canal d’alimentation du bassin afin de limiter l’apport de matière organique et son envasement. ▪ Privilégier la flore spontanée. Phragmitaiescariçaies (berge du nord-ouest de l’Etang) Friches humides (berge du sud-ouest de l’Etang) ▪ Fauche 2 fois/an au printemps et à l’automne avec exportation des produits de fauche. Ainsi, le sol «s’épuise » et une flore et une faune moins banale peuvent s’installer. Il est important de respecter les dates de fauche pour la fructification de la flore et la reproduction des oiseaux. ▪ Faucarder 1 fois tous les 3 ans en hiver et exporter les produits de fauche. Il est important de respecter les dates de fauche pour la fructification de la flore et la reproduction des oiseaux. Garder une mosaïque de secteurs fauchés et non fauchés (zones refuges pour la faune). ▪ Modifier les berges abruptes en pente douce pour favoriser la flore et la faune amphibie. ▪ Garder une mosaïque de secteurs fauchés et non fauchés (zones refuges pou la faune). ▪ Quand le cortège floristique tend vers une strate herbacée moins banale et nitrophile : faucher 1x/ 3ans. ▪ Modifier les berges abruptes en pente douce pour favoriser la flore et la faune amphibie. 35 Habitats Mégaphorbiaies (berges du nord-ouest de l’Etang) Franges des bords boisés ombragés Prairies Pelouse piétinée et chemin Zone de suintement (au nord-ouest de l’Etang) Gestion actuelle Gestion proposée ▪ Pas de gestion récente. ▪ Limiter la colonisation par la strate arbustive. ▪ Faucher 1 fois tous les 3 ou 4 ans en hiver et exporter les produits de fauche. ▪ Surveiller la présence d’espèces invasives. ▪ Modifier les berges abruptes en pente douce pour favoriser la flore et la faune amphibie. ▪ Fauche annuelle au début de l’automne. ▪ Débroussailler périodiquement en hiver et faucher occasionnellement. ▪ Conserver une lisière progressive. ▪ Prairies fauchées : faucher 1 fois par an en ▪ Prairies fauchées : fauchage annuel tardif. ▪ Prairies pâturées : gestion en cours de automne et exporter les produits de fauche. Garder validation avec la convention entre le SAN et une mosaïque de secteurs fauchés et non fauchés (zones refuges pour la faune). le Poney-club : - Pâturage extensif (2 chevaux/ hectare) ; ▪ Prairies pâturées : respecter la convention. - Proscrire le semis d’herbe fourragère ; - Etablissement d’un plan de vermifugation (pour sauvegarder les insectes coprophages) ; - Mise en sécurité des clôtures électriques ; - Placement des batteries dans un bac étanche pour éviter toute pollution involontaire du sol. ▪ Circulation des chevaux sur le sentier ▪ Convenir à un accord avec le poney-club afin que la circulation des chevaux sur le sentier ne dérange pas l’avifaune. ▪ Creusement de vasques pour favoriser la ▪ Re-creusement des vasques et suivi des faune et la flore des zones humides amphibiens et reptiles. pionnières. Problème : les vasques sont aujourd’hui comblées par la terre et la matière organique. V – 2 Les priorités d’action L’enjeu patrimonial au niveau de la flore et de la faune se situe au niveau des roselières et des mégaphorbiaies. Ces habitats sont d’autant plus intéressants qu’ils occupent de grandes surfaces. Dans le cas de la RNR de l’Etang du Follet, ces habitats recouvrent une petite surface et semblent menacés par la dynamique de la végétation. Les actions de gestion porteront donc en priorité sur le maintien de ces habitats, puis sur leur extension. Dans le cadre de la création d’un ouvrage hydraulique de prétraitement des eaux, la présence d’une zone de haut fond sera l’occasion d’étendre la roselière préexistante. 36 V – 3 Les propositions de gestion sur le périmètre départemental de droit de péremption Tableau n°22 : Habitats existants et propositions de gestion sur le périmètre départemental de droit de péremption Habitats Gestion actuelle Aulnaie marécageuse Le bois de Saint-Leu Aucune Champs Utilisation de phytosanitaires. ? Gestion proposée Modifier au minimum le régime hydrique du ru de Ballory afin d’éviter l’assèchement de cet habitat. Création d’une lisière pour créer les différentes successions naturelles végétales (friche, fourré, forêts claire et fermée) et favoriser la faune associée. produits Semer des espèces prairiales indigènes et conversion en pâturage extensif pour les chevaux. 37 CONCLUSION En 2004, le réseau des RNR comprend 2 bassins de retenue, avec aménagements hydrauliques. L’une est située à Saulx-les-Chartreux dans l’Essonne et l’autre concerne la RNR de l’Etang du Follet, dans la Seine-et-Marne. La RNR de l’Etang du Follet est principalement constituée d’un bassin de retenue des eaux pluviales qui s’intègre dans le vallon du ru de Ballory. Sa fonctionnalité principale est donc de réguler les eaux pluviales. Néanmoins, le patrimoine écologique et la qualité paysagère de l’Etang du Follet constituent un enjeu majeur pour l’agglomération nouvelle de Sénart. Les pressions urbaines avoisinantes justifient la préservation d’un tel espace. Le principal intérêt écologique demeure dans sa richesse ornithologique. En effet, l’Etang du Follet est un site fréquenté par une trentaine d’oiseaux nicheurs protégés au niveau national. De plus, il joue également le rôle de halte migratoire et de zone d’hivernage pour de nombreuses espèces. Quelques amphibiens et reptiles à forte valeur patrimoniale et caractéristiques des zones humides ont également été recensés. Globalement, l’analyse de la biodiversité observée met en évidence l’importance du boisement environnant. En effet, les bois de Saint-Leu et de Saint-Assise abritent des habitats favorables à un réservoir de diversité faunistique (chauves-souris, oiseaux, insectes) qui fréquente la RNR. Compte-tenu de l’importance de préserver une « zone tampon » cohérente avec la biodiversité de la réserve, le bois de Saint-Leu, l’aulnaie marécageuse, habitat remarquable et vulnérable à l’échelle régionale, et les champs environnant sont inclus dans un périmètre départemental de droit de péremption. La gestion des habitats est récente. Actuellement, les principales actions ont consister à faucher les friches et à créer un effet un lisière au niveau du boisement Est. Concernant la gestion des prairies pâturées, une convention de gestion avec le Poney-club est en cours de réalisation. Celle-ci permettra de réaliser une gestion pastorale respectueuse de l’environnement. Le point délicat de cette convention concerne la circulation des chevaux sur le sentier, source de dérangement de l’avifaune. Pour les prochaines années, nous proposons d’axer les efforts de gestion à conserver et à étendre les roselières (notamment les phragmitaies). En effet, lorsqu’elles recouvrent de grande surface, les phragmitaies représentent un enjeu régional, surtout pour l’avifaune. La valorisation du patrimoine naturel et l’ouverture au public s’est notamment concrétiser par la création d’un observatoire ornithologique, une bonne canalisation du public en fonction des habitats vulnérables, la diffusion de plaquettes d’informations, etc. De nombreuses animations sont également en cours de conception pour l’année 2005. La SAN de Sénart répond ainsi de manière exemplaire à un des objectifs primordiaux des Réserves Naturelles Régionales : la pédagogie et la sensibilisation à l’environnement. 38 LEXIQUE Annuel, elle : se dit d’une plante dont la totalité du cycle de végétation dure moins d’un an. Anthropogène : dont l’origine est liée à des actions humaines. Association végétale : unité conceptuelle de base de la classification phytosociologique, définie statistiquement, exprimant la composition floristique globale d’un ensemble de communautés végétales étroitement apparentées d’une région donnée. Atlantique (climat) : il est caractérisé par une humidité élevé et une faible amplitude thermique annuelle. Atterrissement : passage progressif d’un milieu aquatique vers un milieu terrestre par comblement, dû à la sédimentation minérale et à l’accumulation de débris végétaux. Autoécologie : discipline de l’écologie qui a pour objet l’étude des relations qui existent entre un individu ou une espèce et son milieu. Avifaune : partie de la faune d’un milieu constitué par les oiseaux. Caducifolié, e : à feuilles caduques. Cahiers d’habitats : série d’ouvrages présentant les habitats et espèces d’intérêt communautaire des annexes I et II de la directive « Habitats » recensés en France, chaque habitat/espèce faisant l’objet de fiches de synthèse comportant un volet « scientifique » et un volet « gestion ». Les habitats de l’annexe I, qualifiés de « génériques », ont été déclinés en habitats « élémentaires ». Ces déclinaisons ont été motivées essentiellement par des considérations pratiques d’identification de l’habitat sur le terrain, par le souci de traduire au mieux la diversité écologique des habitats génériques et par les modes de gestion conservatoire adaptés à chaque type élémentaire. Calcicole : se dit d’une espèce ou d’une végétation se rencontrant exclusivement ou préférentiellement sur des sols riches en calcium. -cline : qui préfère légèrement. Chaméphyte : plante vivace dont les bourgeons affrontant l’hiver sont situés au-dessus de la surface du sol, à moins de 50 cm. Circumboréale : se dit d’une aire de répartition d’une espèce que l’on trouve autour de l’hémisphère nord. Climax : stade final de l’évolution d’une communauté végétale. Convention de Berne : convention du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe. Annexe II : espèces de faune strictement protégées. Annexe III : espèces de faune protégées dont l’exploitation est réglementée. 39 Convention de Bonn : convention du 23 Juin 1979 relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (JORF du 30/10/1990). Annexe I : espèces migratrices menacées, en danger d’extinction, nécessitant une protection immédiate. Annexe II : espèces migratrices se trouvant dans un état de conservation défavorable et nécessitant l’adoption de mesures de conservation et de gestion appropriées. Convention de Washington : convention du 3 mars 1973 sur le commerce international des espèces et de faune de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). (JORF du 22/03/1996). Annexe I : espèces menacées d’extinction pour lesquelles le commerce ne doit être autorisé que dans des conditions exceptionnelles. Annexe II : espèces vulnérables dont le commerce est strictement réglementé. Annexe III : espèces qu’une partie contractante déclare soumises à une réglementation ayant pour but d’empêcher ou de restreindre leur exploitation. Coprophage : se dit d’un organisme animal qui se nourrit d’excréments. CORINE Biotopes : CORINE (Co-ORdination of Information on the Environment) est un programme de travail de la Commission européenne concernant un projet expérimental pour la collecte, la coordination et la mise en cohérence de l'information sur l'état de l'environnement et des ressources naturelles dans la Communauté européenne (land cover, érosion des côtes, biotopes, etc.). Le programme CORINE Biotopes était consacré aux habitats et a abouti à l’édition d’un manuel en 1991 présentant les habitats des 12 États membres de l'Union européenne à cette époque. Une traduction (non officielle) a été réalisée pour la France par l'ENGREF de Nancy et publiée en 1997. Cryptophyte : plante dépourvue de fleurs et de graines ; qui se reproduit par des spores (fougères, lichens, mousses, champignons,…). Directive « Habitats-Faune-Flore» Annexe I (DH) : types d’habitats naturels d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation. Annexe II (DH) : espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation. Annexe IV (DH) : espèces animales et végétales d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte. Annexe V (DH) : espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion. Directive « Oiseaux » Annexe I (DO) : « les espèces mentionnées à l’annexe I font l’objet de mesures de conservation spéciale concernant leur habitat, afin d’assurer leur survie et leur reproduction dans leur aire de distribution » (DO, art. 4.1). Annexe II (DO) : « Les espèces mentionnées à l’annexe II partie 1 (II/1) peuvent être chassées dans la zone biogéographique maritime et terrestre d’application de la présente directive. 3. Les espèces énumérées à l’annexe II partie 2 (II/2) peuvent être chassées seulement dans les États membres pour lesquels elles sont mentionnées » (DO, art. 7). 40 Annexe III (DO) : « Pour les espèces visées à l’annexe III partie 1, les activités visées au paragraphe 1 [la vente, le transport pour la vente, la détention pour la vente ainsi que la mise en vente des oiseaux vivants et des oiseaux morts ainsi que de toute partie ou de tout produit obtenu à partir de l’oiseau, facilement identifiables] ne sont pas interdites, pour autant que les oiseaux aient été licitement tués ou capturés ou autrement licitement acquis. Les États membres peuvent autoriser sur leur territoire, pour les espèces mentionnées à l’annexe III partie 2, les activités visées au paragraphe 1 et à cet effet prévoir des limitations, pour autant que les oiseaux aient été licitement tués ou capturés ou autrement licitement acquis » (DO, art. 6). Dynamique de la végétation : groupements végétaux qui se succèdent naturellement les uns aux autres, au cours du temps, au sein d’une même station. Eco-complexe : mosaïque d’écosystèmes réuni dans un cadre géomorphologique donné. L’éco-complexe est le siège d’échanges permanents entre les écosystèmes contigus d’énergie, de matières, de semences et de migration animales. Ecologie : science qui étudie les rapports entre les êtres vivants et le milieu où ils vivent. Ecosystème : ensemble structuré d’organismes vivants, animaux et végétaux (=biocénose) qui occupent une même aire géographique, caractérisée par des conditions écologiques particulières telles que le sol, le climat, etc. (=biotope). La biocénose et le biotope constituent l’écosystème. Entomologie : science qui étudie les insectes. Espèce d’intérêt communautaire : espèce en danger ou vulnérables ou rares ou endémique énumérées à l’annexe II de la directive et pour lesquelles doivent être désignées des Zones Spéciales de Conservation. État de conservation : pour un habitat, « effet de l’ensemble des influences agissant sur un habitat naturel ainsi que sur les espèces typiques qu’il abrite, qui peuvent affecter à long terme sa répartition naturelle, sa structure et ses fonctions ainsi que la survie à long terme de ses espèces typiques sur le territoire visé à l’article 2 » (DH, art. 1er). Pour une espèce, « effet de l’ensemble des influcences qui, agissant sur l’espèce, peuvent affectier à long terme la répartition et l’importance de ses populations sur le territoire visé à l’article 2 » (DH, art. 1er). Eutrophe : riche en éléments nutritifs, généralement non ou faiblement acide, et permettant une forte activité biologique. Formation végétale : végétation de physionomie relativement homogène, due à la dominance d’une ou plusieurs forme(s) biologique(s). Faucardage : Coupe spécifique aux hélophytes après leurs fructifications. Fauchage : Coupe des herbacées après leurs fructifications. Fruticée : formation végétale constituée par des ligneux bas (arbustes et arbrisseaux) ; comprend les landes, garrigues basses, maquis, fourrés... 41 Habitat d’intérêt communautaire : habitat en danger ou ayant une aire de répartition réduite ou constituant des exemples remarquables de caractéristiques propres à une ou plusieurs des six régions biogéographiques, énumérés à l’annexe I de la directive et pour lesquels doivent être désignées des Zones Spéciales de Conservation Habitat d’espèce : « le milieu défini par des facteurs abiotiques et biotiques spécifiques où vit l’espèce à l’un des stades de son cycle biologique » (DH, art. 1er). Pour les espèces animales, l’habitat doit notamment prendre en compte l’aire de reproduction, l’aire de nutrition et l’aire de repos de l’espèce. Héliophile : se dit d’une plante qui ne peut se développer complètement qu’en pleine lumière. Hélophytes : végétal dont les organes de renouvellement se situent dans la vase et dont les organes végétatifs sont aériens et souvent dressés. Hémicryptophyte : plante vivace dont les bourgeons de renouvellement sont situés au niveau du sol. Herbacée : végétal non ligneux. Hydromorphie : ensemble des caractères présentés par un sol évoluant dans un milieu engorgé par l’eau de façon périodique ou permanente. Adjectif : Hydromorphe. Hygrophile : se dit d’un végétal ou d’une communauté végétale ayant besoin ou tolérant de fortes quantités d’eau tout au long de son développement. Liane : plante vivace, grimpante, développant une longue tige lignifiée et souple en prenant appui sur un support (mort ou vivant) Adjectif : Lianescent(e). Liste rouge : liste des plantes ou d’animaux répertoriant, pour un territoire donné, les espèces en danger, rares ou menacées.. Mégaphorbiaie : terme désignant les groupements végétaux formés de grandes plantes herbacées poussant dans les milieux humides. Méso- : moyen. Mésophile : qualificatif utilisé pour caractériser des conditions moyennes dans un gradient sécheresse-humidité. Mésotrophie : ensemble des caractères présentés par un milieu moyennement riche en éléments nutritifs, modérément acide et permettant une activité biologique moyenne. Adjectif : Mésotrophe. Nitrophile : se dit d’une espèce croissant sur des sols riches en nitrates. Naturalisée : se dit d’une espèce originaire d’un autre territoire, introduite à l’origine fortuitement ou volontairement, mais qui s’étend naturellement sans l’intervention de l’homme. 42 Oligotrophie : ensemble des caractères présentés par un milieu très pauvre en éléments nutritifs et ne permettant qu’une activité biologique réduite. Adjectif : Oligotrophe. (En botanique, oligotrophe caractérise une espèce végétale qui s’accommode fort bien d’un milieu très pauvre.). Orthophotoplan : photographie aérienne rigoureusement orientée au nord par traitement informatique. Les déformations (dues au relief, aux mouvements de l’avion lors de la prise de vue, aux effets de bord,) sont également corrigées par calage informatique. On obtient ainsi des photographies aériennes géoréférencées. Ourlet : végétation herbacée ou sous-frutescente se développant en lisière des forêts et des haies ou dans les petites clairières à l’intérieur d’une forêt. pH : mesure du degré d’acidité ou d’alcalinité d’un sol. Phanérophyte : plante ligneuse (arbre, arbuste, arbrisseau ou liane) dont les bourgeons de renouvellement sont situés à plus de 50 cm au-dessus du sol. Phytosociologie : science qui étudie les associations végétales. Règlement communautaire CITES : réglementation européenne sur le commerce international des espèces et de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Annexe A : comprend toutes les espèces inscrites à l'annexe I de la CITES ; certaines espèces inscrites aux annexes II et III de la CITES pour lesquelles l'UE a adopté des mesures plus strictes à l'échelon communautaire ; certaines espèces non inscrites aux annexes de la CITES. Annexe B : comprend toutes les autres espèces inscrites à l'annexe II de la CITES ; certaines espèces inscrites à l'annexe III de la CITES ; certaines espèces non inscrites aux annexes de la CITES. Annexe C : comprend toutes les autres espèces inscrites à l'annexe III de la CITES. Annexe D : comprend certaines espèces inscrites à l'annexe III de la CITES pour lesquelles l'UE a émis une réserve ; certaines espèces non inscrites aux annexes de la CITES. Réseau Natura 2000 : réseau écologique européen formé par l’ensemble des sites d’intérêt communautaire désignés au titre des directives « Habitats » (ZSC) et « Oiseaux » (ZPS). Saproxylophage : se dit d’une espèce qui dépend essentiellement du bois mort ou mourant d’arbres moribonds ou morts. Sub- : sous, pas tout à fait ; préfixe désignant une caractéristique physique, chimique ou biologique qui n’est pas tout à fait atteinte (ex. : subnitrophile). Taxon : unité quelconque (famille, genre, espèce, etc.) de la classification zoologique ou botanique. Thermophile : se dit d’une plante ou d’une végétation qui croît de préférence dans des sites chauds et ensoleillés. Thérophyte : plante passant la saison défavorable à la végétation sous forme de graines. 43 Valeur patrimoniale : terme décrivant, souvent au moyen d’un indice, la qualité biologique des milieux. Trophique : relatif à la nutrition, plus spécialement minérale, chez les végétaux. Substantif : Trophie. Xérophile : se dit d’une espèce pouvant s’accommoder de milieux secs. Z.N.I.E.F.F. : Abréviation de Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique. - de type I : d’intérêt biologique pour les espèces et habitats. - de type II : grand ensemble naturel riche et peu modifié. ZPS (Zone de Protection Spéciale) : zone désignée au titre de la directive « Oiseaux ». ZSC (Zone Spéciale de Conservation) : zone désignée au titre de la directive « Habitats » correspondant à « un site d’importance communautaire désigné par les Etats membres par un acte réglementaire, administratif et/ou contractuel où sont appliquées les mesures de conservation nécessaires au maintien ou au rétablissement, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et/ou des populations des espèces pour lesquels le site est désigné » (DH, art. 1er). 44 BIBLIOGRAPHIE BARDAT J., BIORET F., BOTINEAU M., BOULLET V., DELPECH R., GEHU J.M., HAURY J., LACOSTE A., RAMEAU J.C., ROYER J.M., ROUX G., TOUFFET J., 2004. Prodrome des végétations de France ; Publication scientifique du Muséum, Paris 171p. BECA ENVIRONNEMENT, 1997. Dossier de la demande d’agrément de la Réserve naturelle volontaire du Follet, bassin de Cesson gare. Versailles, 91p. BENSETTITI F. et al., 2001. "Cahiers d’habitats" Natura 2000. 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Proposition d’une liste rouge pour les insectes coléoptères en Ile-de-France. A paraître ? CSRPN et DIREN Ile-de-France, 2002. Guide méthodologique pour la création de Z.N.I.E.F.F. en Ile-de-France. DIREN Ile-de-France. 204p. GAUDILLAT V. et HAURY J. (coordination), 2002. "Cahiers d’habitats" Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 3 Habitats humides. MATE/MAP/MNHN. Éd. La Documentation française, Paris, 457 p. + cédérom. KONRAD L., GERHART W. ; 1998. Flora Helvetica Flore illustrée de Suisse. Edition BELIN – Paris. 1616p. 45 LAMBINON ET al., 1999. Nouvelle Flore de la Belgique, du G.D. de Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines ; 4 ème édition. Edition du Jardin Botanique national de Belgique – Meise, 1092p. LESAGE Guillaume, 2002. Espace remarquable de Bretagne- Réserve naturelle régionale : cahier des charges. DEN/SPNU, 7p. O.G.E., 2001. 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Annexe 6 : Carte n°6 : Cartographie des habitats observés en 2004 sur la RNR de l’Etang du Follet. Annexe 7 : Carte n°7 : Cartographie des habitats patrimoniaux observés en 2004 sur la RNR de l’Etang du Follet. Annexe 8 : Bilan des groupes faunistiques observés sur la RNR de l’Etang du Follet. 47