Interiman news

Décembre 2008
Interiman news
LE THEME DU MOIS
La Suisse résistera-t-elle mieux à la crise que ses voisins?
Interiman
S
Interiman est réputé pour la compétence,
le professionnalisme et la disponibilité de ses
consultants. Notre devise – «La passion de votre
réussite» – se traduit par un service personnalisé
qui se base sur des valeurs humaines authentiques plutôt qu’un label ou un système.
La crise des marchés financiers a des
répercussions directes en Suisse. Selon
economiesuisse, l’industrie de la soustraitance automobile et l’industrie textile sont frappées de plein fouet. «L’élément inquiétant dans ces deux secteurs
n’est pas tant la baisse des ventes que
le rythme fulgurant de cette évolution»,
explique Rudolf Minsch, chef économiste d’economiesuisse.
Pour 2009, ce dernier prévoit une
croissance nulle en Suisse, à condition
bien sûr que les marchés financiers ne
connaissent pas une nouvelle rechute.
Ainsi, il faut s’attendre selon lui à une
«récession technique» au quatrième trimestre 2008, dont la croissance sera inférieure à celle de la période correspondante de 2007, alors qu’une croissance
négative est pronostiquée au cours des
deux premiers trimestres 2009.
Les
perspectives
sont
d’autant
plus sombres que le ralentissement
conjoncturel devrait être particulièrement marqué dans l’Union européenne, principal partenaire économique
de la Suisse, et que le franc suisse fait
preuve d’une vigueur renouvelée face
à l’euro.
est spécialisé dans le recrutement
et la sélection de candidats pour des postes
stables et des missons temporaires.
Interiman dispose d’une vingtaine de filiales
en Suisse romande et alémanique et emploie
quelque 90 collaborateurs.
L’OFFRE DU MOIS
Interiman recrute des apprentis!
E
n vérité le chemin importe peu, la volonté
d’arriver suffit à tout.
Albert Camus
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elon economiesuisse, la croissance devrait être nulle en 2009. En cause: le ralentissement conjoncturel qui pénalise les exportations et les investissements dans les biens d’équipement. De nombreux acteurs helvétiques se montrent
toutefois optimistes, persuadés que la Suisse est mieux armée face à la crise que d’autres pays. Explications.
Optimisme de rigueur
Cela n’empêche toutefois pas JeanClaude Biver, patron de la marque Hublot, de penser que la Suisse est bien
armée face à la crise. Une conviction
forgée par plusieurs observations personnelles: tout d’abord, les Suisses sont
un peuple d’épargnants, peu enclins
à acheter à crédit, ce qui les rend
plus résistants en période de basse
conjoncture; ensuite, l’industrie helvétique d’exportation se focalise sur des
produits à haute valeur ajoutée, un
segment touché au même titre que
les autres mais dans des proportions
pour l’heure moins importantes; enfin,
le marché immobilier (dont l’effondrement aux Etats-Unis est en partie responsable de la débâcle actuelle) se
Crise ou pas crise? Telle est la question que se posent la plupart des ménages helvétiques.
Si un ralentissement semble inévitable, la Suisse pourrait toutefois tirer son épingle du jeu.
porte bien sous nos latitudes, alors qu’il
est en train de péricliter dans d’autres
pays d’Europe (en Espagne, notamment).
«Pour toutes ces raisons, je pense
que l’on peut être raisonnablement
confiant pour 2009. La Suisse sera
bien entendu touchée par la crise,
mais elle souffrira moins que ses voisins. Pour user d’une métaphore, disons que nous sommes équipés d’un
véhicule tout terrain pour affronter la
tourmente, alors que d’autres roulent
avec une voiture à traction arrière…
et des pneus lisses!», commente JeanClaude Biver. Preuve qu’il est optimiste: le Vaudois vient d’inaugurer avec
l’horloger joaillier Benoît de Gorski une
boutique au centre de Genève, la
première de Suisse.
Jean-Claude Biver n’est pas le seul à
afficher sa confiance. «La Suisse est
dans une situation plus avantageuse
que d’autres nations pour affronter la
tempête», estime Pascal Gentinetta,
président de la direction d’economiesuisse, pour qui la grande diversification de l’économie helvétique est un
atout indéniable.
Selon la principale association faîtière de l’économie, certains secteurs
d’exportation pourront même compter sur des taux de croissance positifs
(en dépit d’un net ralentissement des
ventes). L’industrie chimico-pharmaceutique fait partie des gagnants, au
même titre celle de l’alimentation, des
boissons, du tabac, de la technique
médicale ou encore de l’énergie.
En outre, souligne economiesuisse, la
hausse réelle du pouvoir d’achat des
salariés en 2009 (lire LE CHIFFRE DU
MOIS) devrait contribuer à limiter la
casse au niveau national.
LE CHIFFRE DU MOIS
E
2009: salaires et taux de chômage en hausse
ntre 2 et 4%. C’est le montant de
l’augmentation à laquelle auront
droit, selon les branches, les travailleurs suisses en 2009. Une hausse
qui devrait permettre de renforcer la
consommation privée et doper par
conséquent la conjoncture intérieure. Mais dans le même temps, le chômage devrait lui aussi augmenter.
De l’aveu de Travail.Suisse, l’augmentation des salaires en 2009 de 2 à 4%
(selon les branches) est satisfaisante.
D’une part, elle intervient dans un
contexte économique tendu, qui a réduit la marge de manœuvre des syndicats; d’autre part, elle est supérieure au
renchérissement, dont le taux est estimé
pour l’an prochain à 1,4%, ce qui signifie la hausse des salaires réelles sera non
négligeable.
Par ailleurs, l’organe faîtier des travailleurs helvétiques estime que «le
renchérissement élevé, la nécessité du
rattrapage au plan des salaires et les
réserves constituées par les entreprises»
justifient une telle augmentation. Laquelle devrait permettre d’augmenter
le pouvoir d’achat des Suisses, ce dont
sont convaincus aussi bien Travail.Suisse
qu’economiesuisse (lire LE THEME DU
MOIS).
Mais 2009 devrait également se caractériser par un accroissement du nombre
de demandeurs d’emploi. Selon economiesuisse, le ralentissement économique entraînera en effet une hausse du
taux de chômage à 3,2% en moyenne
annuelle. Pour rappel, le nombre de
chômeurs a augmenté de 7200 personnes en novembre dernier, ce qui représente un taux de 2,7%, en hausse de
0,2% par rapport au mois précédent.
Autre tendance qui va se développer:
le recours au chômage partiel. Si l’on se
rapporte aux chiffres de septembre, le
nombre de personnes concernées par
cette mesure a bondi de 86%, tandis
que dans le même temps les entreprises
ont été 25% plus nombreuses à réduire
le temps de travail de leurs employés.
Les salaires augmenteront en 2009... tout
comme le taux de chômage.