© SudOuest - imprimer 1 sur 2 http://www.sudouest.fr/dyn/imprimer.php?link=http://www.sudouest.fr... 25 mars 2011 06h00 | Par EMMA SAINT-GENEZ Dax Un diagnostic affiné pour des soins à la carte Grâce à une subvention de la Ligue contre le cancer, le centre hospitalier vient d'acquérir un microscope permettant de numériser les images des lésions analysées. Depuis un mois, le service anatomopathologie de l'hôpital est doté d'un nouveau microscope qui permet la numérisation et le partage des images. Un plus dans la lutte contre le cancer. PHOTO D. L. D. Depuis un mois, la pratique des docteurs Isabel Mendes et Yves Dauzan n'a pas fondamentalement changé. Le chef du service anatomopathologie de l'hôpital de Dax et son confrère ont néanmoins la sensation d'être passés de la conduite « d'une 2 CV à une Rolls » depuis qu'ils manipulent le microscope Leika acquis grâce à la subvention de la Ligue contre le cancer. Soit 12 000 euros sur 15 000 au total. Connecté à une caméra et un ordinateur, le nouvel équipement permet d'observer les prélèvements de tissus transmis au service, de les filmer, les numériser et bientôt de transférer les images dans le réseau de communication et d'archivage de l'hôpital, voire de les partager avec d'autres spécialistes du réseau cancérologie d'Aquitaine. « Jusqu'ici, ils n'avaient que notre parole et éventuellement les photos que nous pouvions prendre avec le précédent microscope, explique le docteur Isabel Mendes. À présent, l'image va pouvoir partir directement dans notre compte rendu. » 43 000 € À L'HÔPITAL Outre la subvention de 12 000 euros versée pour l'achat du nouveau microscope du service anatomopathologie, le comité landais de la Ligue contre le cancer a contribué à l'acquisition d'un matériel de mesure pour renforcer la sécurité en radiothérapie au sein de l'hôpital dacquois (15 000 euros), et à celle d'un équipement de radiologie pour le service de gynécologieobstétrique (10 000 euros). 6 000 euros ont également été attribués à l'activité de recherche clinique pour la mise en place de protocoles innovants en cancérologie. Technique d'avenir Une avancée technique corollaire à celle des thérapeutiques de plus en plus ciblées en matière de cancers. Le service anatomopatholgie ne voit jamais passer de patients, mais est le carrefour incontournable entre le diagnostic et les soins. « Nous analysons tous les prélèvements de tissus pour établir si les lésions sont bénignes ou malignes, poursuit le chef de service. Notre rôle est de donner tous les éléments de pronostic pour les tumeurs, le stade d'avancement, l'envahissement des ganglions... Des paramètres qui 28/03/2011 09:21 © SudOuest - imprimer 2 sur 2 http://www.sudouest.fr/dyn/imprimer.php?link=http://www.sudouest.fr... vont conditionner la thérapeutique. Dans le cas du cancer du sein par exemple, on cherche s'il y a surexpression d'un gène HER2 dans les cellules tumorales. Si c'est le cas, on choisira un traitement spécifique et ciblé. » Une précision accrue qui signifie progrès pour les soignants et espoir pour les patients. « Avant, on mourait très vite d'un cancer de type HER2. Le pronostic était un des plus mauvais, souligne le docteur Dauzan. Aujourd'hui avec ces thérapeutiques à la carte, le pronostic est au contraire un des meilleurs. » Un mieux en termes d'efficacité, mais également un gain de temps et d'argent, selon le docteur Jean-Claude Arnal, président départemental de la Ligue contre le cancer : « Cette précision permet d'éviter les traitements standards, leurs effets secondaires et des dépenses inutiles. Dans le cas du cancer colorectal par exemple, l'existence d'une modification génétique dite K -ras sera contre-indiquée pour le traitement ciblé. » Quelque 7 000 prélèvements sont analysés chaque année dans le service dacquois et toutes les tumeurs cancéreuses sont conservées « momifiées » pour être testées lorsque sortent de nouveaux médicaments. Des savoirs et savoir-faire très complexes pour un objectif simple au final : la vie. © www.sudouest.fr 2011 28/03/2011 09:21