Catabolisme des acides aminés

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UE 3 – Biochimie clinique, Nutrition, Métabolisme
Gonthier
Date : 05/09/2015
Promo : DCEM1
Plage horaire : 10h – 12h
Enseignant : Dr M-P. Gonthier
Ronéistes :
LEGRAND Jean Baptiste
SAINT-ALME Sébastien
Métabolisme des acides aminés et de l’azote (partie1)
I. Introduction
1. Généralités
2. Structure des acides aminés (AA)
3. Classifications des acides aminés
4. Besoins en AA indispensables chez l'Homme
II. Digestion des protéines alimentaires
1. Digestion intraluminale
2. Absorption entérocytaire des AA.
3. Maladies congénitales dues aux systèmes de transport
4. Métabolisme entérocytaire
5. Les différents types de catabolisme des protéines
6. La dégradation lysosomiale des protéines
7. Dégradation des protéines cellulaires par le système ubiquitine- protéasome
(dans le cytoplasme)
8. Transport des acides aminés (via le sang)
9. Métabolisme hépatique
III. Catabolisme des acides aminés
1. Catabolisme du squelette carboné : plusieurs devenirs en fonction des
situations physiologiques
2. Catabolisme de la fonction amine NH₂ - FIN de la ronéo
3. Devenir de la chaîne carbonée de l’acide aminé
4. Bilan du devenir catabolique des acides aminés
5. Enzymes clés du métabolisme des acides aminés
6. Echange inter-organes en situation de jeûne (couple alanine/glucose)
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I. Introduction
1.
Généralités
Les acides aminés dans la cellule ont un rôle central. Ils peuvent être :
- source d’énergie, car ils possèdent un pouvoir énergétique intrinsèque et peuvent donc servir de
substrat énergétique/source d'énergie pour les cellules. Les AA issus des protéines alimentaires permettent
de satisfaire 15 à 20% de nos besoins énergétiques (Pour rappel glucides: 50%; lipides: 30%).
- précurseurs d'hormones et médiateurs cellulaires : rôle dans la régulation des grandes fonctions
physiologiques.
- des éléments constitutifs de protéines que notre organisme va devoir synthétiser dans le but
d’assumer toutes nos fonctions physiologiques.
L’origine des acides aminés est double :
- Les AA peuvent provenir du catabolisme des protéines alimentaires.
- Il peut aussi y avoir une synthèse de novo : les acides aminés libres pourront être produits lors du
catabolisme de protéines endogènes et lors de l'interconversion des substrats énergétiques dans le schéma
complexe du métabolisme énergétique.
Le métabolisme résulte d’un équilibre dynamique entre le pool d'acides aminés et le pool de protéines
dans l’organisme.
En ce qui concerne les AA qui arrivent dans l'organisme en excès :
 une partie sera stockée sous forme de protéines,
 l'autre partie directement catabolisée pour donner de l’énergie car il n’a y a pas de stockage d’AA
sous forme libre.
2.
Structure des acides aminés
Les acides aminés sont des acides carboxyliques α-aminés. Ce sont des molécules organiques, avec un
squelette carboné, qui se caractérise par un carbone (central) α tétravalent dit asymétrique ayant des liaisons
avec :
− une chaîne latérale R : spécifique de chaque AA
− une fonction COOH (= partie carboxylique) d’où le nom « d’acide »,
− une fonction NH2 (= fonction amine, qui contient l'atome d’azote) d’où le nom d’ « aminé »,
− un atome d'hydrogène (pour compléter la tétravalence de l'atome de carbone).
20 AA sont dits protéinogènes. Ils servent donc à la fabrication des protéines. 2 de plus (l’ornithine et la
citrulline, dérivants tous les deux de l’arginine) ne sont pas impliqués dans la fabrication des protéines sous
forme de liaisons peptidiques, mais dans le cycle de l’urée (dans l’uréogenèse au niveau du foie).
Il existe 20 AA naturels ayant tous la structure citée ci-dessus, SAUF la glycine. La glycine est un AA à part
car sa chaîne latérale R est un H. Elle n’est donc ni polaire, ni apolaire et n'a pas de carbone asymétrique.
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•
La fonction carboxylique correspondant au carbone α et au reste de la chaîne carbonée va donner de
l'énergie au moment du catabolisme des AA.
•
La fonction NH₂ correspond au groupement amine et l'atome d'azote va nécessiter un traitement
particulier, car ce NH₂ sera susceptible de donner du NH₃ (ammoniac) qu’il faudra immédiatement
éliminer par le cycle de l'uréogenèse (cycle de l'urée).
•
Le radical R permet à chaque AA d’avoir des propriétés physico-chimiques propres en termes de
polarité, de charge électrique et de groupe réactif acide ou basique (groupement fonctionnel).
L’AA peut s’ioniser : NH3+ - CH - COO-.
Concernant la structure des 20 AA protéinogènes
• AA apolaires : insolubles dans l’eau, hydrophobes. Retrouvés en général au coeur des protéines.
• AA polaires ou hydrophiles : retrouvés à la surface pour interagir avec le solvant aqueux. Parmi ces AA
polaires, certains sont neutres, d’autres chargés positivement dits basiques, d’autres chargés négativement
dits acides.
3.
Classifications des acides aminés
Il existe plusieurs sortes de classifications.
A. Selon leur structure
D’après cette classification, 20 acides aminés naturels participent à la structuration / fabrication des
protéines. Ils sont classés selon leur degré de polarité (donc selon la nature de la chaîne latérale R).
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Il y a 4 AA « rares » :
−
−
−
−
Ornithine : peut être synthétisée de manière endogène,
Homocystéine,
Taurine,
Citrulline.
=> Ce sont généralement des métabolites intermédiaires.
B.Selon leur fonction et devenir métabolique
− Les
AA peuvent avoir une fonction de structure pour :
→ Les protéines,
→ Les bases puriques (glutamine) et pyrimidiques (glutamine, aspartate),
→ La créatine au niveau musculaire (arginine, glycine),
→ Le glutathion : un anti-oxydant très puissant ; permet à la glutathion peroxydase d'éliminer des
radicaux libres comme H₂O₂).
−
Les AA peuvent avoir une fonction de substrats énergétiques : la ration protéique et donc les AA
contribuent à hauteur de 20% de l'homéostasie énergétique journalière directe ou indirecte via la
néoglucogénèse ou la cétogénèse.
−
Les AA peuvent servir de précurseurs d'hormones et médiateurs.
- hormones : le tryptophane est l'unique précurseur de la sérotonine; la tyrosine est le précurseur des
catécholamines et de la thyroxine.
- neuromédiateurs : GABA ou ɣ-aminobutyrate est issu du glutamate.
- NO (messager cellulaire) : monoxyde d'azote (ou oxyde nitrique : vasodilatateur des capillaires
sanguins) dont la fabrication provient de la modulation de l'arginine.
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 Les AA n’ont donc pas qu’un rôle de substrat énergétique
C. Selon qu'ils puissent ou non être synthétisés par l'organisme
Il s’agit d’une classification plutôt faite sous un angle nutritionnel, car seules les plantes et bactéries sont
capables de fabriquer de façon autonome leurs propres AA.
L'Homme adulte (et autres mammifères) est incapable de synthétiser 8 AA, qu'on appelle les AA essentiels :
on ne peut les obtenir que via l'alimentation. Les AA non essentiels sont ceux qui peuvent être synthétisés.
Cependant, pour les nourrissons, il y a 10 AA essentiels : les 2 AA en plus par rapport à l'adulte sont les
AA semi-essentiels.
Dans le tableau ci-dessous : les 20 AA de base, avec d’un côté ceux qui sont essentiels et de l’autre ceux qui
ne le sont pas. L'histidine et l'arginine sont dits semi-essentiels car leur synthèse dépend de l’âge de
l'individu : les nourrissons n'ont pas la capacité de les synthétiser, ainsi ils ont besoin d'un apport exogène
→ on les trouve dans le lait maternel ! Donc l'enfant allaité ne sera pas carencé.
Même chez certains enfants et avant la puberté, l'histidine n'est pas synthétisée (elle n’est synthétisée que
tardivement) : il y a donc parfois 10 AA essentiels chez les nourrissons et 9 chez les adultes.
4.
Besoins en AA indispensables (en mg/kg de poids corporel/j)
(Ces valeurs ne sont pas à apprendre)
Tableau qui illustre les besoins en AA de l’individu selon l'âge (8 AA essentiels. Ici, il n'y a pas les AA semiessentiels). Selon la nature des AA et l'âge, il y a une très grande variabilité des besoins. Les quantités
journalières sont plus importantes pour les individus jeunes. Cela est dû au fait qu'un enfant a besoin de
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beaucoup d'AA pour former ses tissus, ce qui ne concerne pas l’adulte.
Les besoins en AA diminuent globalement avec l’avancée dans la vie car ce sont les AG qui prennent le
relais.
II. Digestion des protéines alimentaires
Il ne faut pas oublier que les AA ont 2 origines : soit ils sont obtenus par digestion des protéines
alimentaires (arrivée exogène d'AA), soit on les fabrique de novo par interconversion des substrats
énergétiques.
=> La principale source d'AA reste l'apport alimentaire (sous forme de protéines). L'organisme va donc
mettre en place un système de dégradation de ces protéines au niveau du tube digestif, afin que le foie
puisse récupérer de la matière première sous forme libre (= sous forme d'AA).
1. Digestion intra-luminale
A. Dans l'estomac
Le bol alimentaire arrive ans l’estomac, ce qui entraîne la sécrétion d’une hormone appelée gastrine qui a
deux actions :
−
Synthèse et sécrétion d’acide chlorydrique (HCl) par les cellules pariétales de l’estomac, ce qui va
favoriser la dégradation des protéines. Le suc gastrique est donc acide.
−
Sécrétion d’un précurseur, le pepsinogène, par les cellules principales de l’estomac (c’est un
précurseur = pro-enzyme = zymogène d'une enzyme protéolytique : la pepsine).
Sous l’action du pH acide, le pepsinogène est dénaturé et activé en pepsine, une endopeptidase (coupe les
chaines peptiques « en interne » et non pas aux extremités) : la digestion des protéines alimentaires et la
libération des AA commencent.
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B. Dans le duodénum
La digestion va se poursuivre au niveau de l’intestin grêle, plus précisément du duodénum. Il s'agit de la
portion haute de l'intestin grêle. Il y a accélération du métabolisme des protéines alimentaires.
Il y a donc des endopeptidases et des exopeptidases. Leur action combinée va libérer les acides aminés dans
la lumière du tube digestif. Il y a aussi des peptidases dans le tube digestif, notamment dans la bordure en
brosse.
1) Le bol alimentaire, au niveau du duodénum, va induire (par les mouvements de la paroi intestinale) la
sécrétion d'une hormone : la CCK= la cholécystokinine.
2) En parallèle, l'acidité du bol alimentaire et du chyme entraine la sécrétion de sécrétine.
=> Ce cocktail hormonal (action conjuguée des 2 hormones) va permettre la synthèse et la sécrétion de sucs
pancréatiques hyalins via le canal cholédoque (pH = 7) contenant d’autres zymogènes inactifs constituant le
suc pancréatique:
- le trypsinogène, et 3 autres précurseurs d'enzymes protéolytiques :
- le chymotrypsinogène,
- la proélastase,
- des propeptidases.
3) Au niveau du suc pancréatique, le trypsinogène va être maturé en trypsine (= activé) par une
endopeptidase.
4) Puis la trypsine auto-active sa synthèse et s’auto-catalyse (on dit qu'elle s'auto-entretient) ce qui
permet, à partir de zymogènes inactifs, la synthèse de 3 enzymes protéolytiques :
-la chymotrypsine,
-l'élastase
-des peptidases (endo et exopeptidases).
L'action combinée de toutes ces peptidases (endopeptidases + exopeptidases) va cataboliser les protéines et
libérer les AA dans la lumière du tube digestif.
2. Absorption entérocytaire des AA
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Ici, le but est de traverser les entérocytes et se retrouver au côté basal, du côté de la veine porte.
A. Système spécifiques
Ce sont :
− soit des transporteurs sodium-dépendants,
− soit des transporteurs sodium-indépendants.
Quelque soit le transporteur, la quasi-totalité des AA va être prise en charge. Selon les sous-familles, il y a
une déclinaison des transporteurs, selon leurs capacités de reconnaissance de la longueur de la chaîne
carbonée, la polarité, la nature ionique des AA…
•
Transporteurs sodium-dépendant
* Système A : reconnaît des AA à courte chaine carbonée et polaire (spécifique de l'Ala, mais peut aussi
tranporter : Ser, Gly, Phe, Tyr, Trp).
* Système ASC : pour les AA de faibles poids moléculaires (sans distinction de polarité) (Ala, Ser, Cys).
* Système N : présent au niveau de l'entérocyte, mais identifié surtout au niveau hépatocyte et myocoyte
(Gln, Asn, His).
*Système X : AA anioniques (Asp et Glu).
•
Transporteurs sodium-indépendant
* Système B ou ɣ+ : essentiellement pour AA cationiques (Arg, Lys, Orn).
* Système T : présent au niveau des entérocytes, mais spécifique des érythrocytes et hépatocytes (Trp, Tyr,
Phe).
* Système L : spécifique des AA à chaine ramifiée et aromatiques (Leu, Ile,Val).
* Système X : AA anionique, spécifique à Cys.
Il ne faut pas connaître dans le détail ces transporteurs juste savoir qu’il en existe et les grandes familles.
B.Système général : la ɣ-glutamyl-transpeptidase (GGT)
C'est une enzyme qui va permettre :
− d' « achever » la dégradation des petits peptides,
− de transporter les AA du pôle apical vers l'entérocyte.
C'est une enzyme/transporteur transmembranaire (important) retrouvé dans de nombreux tissus et
en particulier au niveau du foie, à tel point qu’elle est considérée comme un marqueur de la fonction
hépatique (en dosage au labo).
C'est aussi le cas lors de la prise de médicaments comme les barbituriques en excès (surconsommation) : les
hépatocytes vont être en déficit fonctionnel, ce qui va provoquer leur lyse et ainsi la libération de la GGT :
le dosage de la GGT plasmatique circulante sera le reflet/ le marqueur immédiat d’une altération de la
fonction hépatique.
⇨
Maladies du foie, du système biliaire et du pancréas + en cas de consommation abusive d'alcool (avec
cirrhose hépatique) ou hépatite C : augmentation GGT sérique.
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Selon l’OMS, la valeur normale de GGT dans le sang est de :
− 15-85 UI/L chez l’homme (c'est une large fourchette de valeur car son taux peut beaucoup varier
avec l’âge).
− 5-55 UI/L chez la femme.
3. Maladies congénitales dues aux systèmes de transport
En cas d’anomalie de transport des AA, on va essayer de voir quel transporteur est impliqué. Les gènes de
ces transporteurs sont parfois déficients, ce qui aboutit à des maladies congénitales ayant un impact sur le
bon fonctionnement des systèmes de transport, c'est le cas de :
•
la lysinurie/cystinurie : défaut de fonctionnement du système de transporteurs entérocytaires, ce qui
aboutit à une absorption importante/un passage anormal de ces AA (insensibilité aux concentrations
et à la saturation). Comme il n'y a pas de stockage des AA libres, le foie et les muscles ne vont plus
utiliser les AA, on va avoir une filtration glomérulaire abondante. On va ainsi observer la formation
de cristaux qui vont provoquer la lithiase rénale : on retrouve de la cystéine et de la lysine en
excédent dans les urines (et on aura altération de la filtration glomérulaire).
•
l'iminoglycinurie : maladie génétique à transmission autosomique récessive → désordre au niveau du
transport tubulaire rénal → problème de réabsorption de la glycine mais aussi de la proline (qui en
grande quantité se stocke sous forme d’hydroxyproline : défaut de maturation de la structure des
protéines) : il y aura une élimination urinaire, ainsi on dose ces AA au niveau urinaire.
•
Maladie de Hartnup : absence totale de transporteurs d'AA neutres, en particulier du tryptophane →
très forte photosensibilité cutanée (associée à la maladie de pellagre et en d’autres carences en
macronutriments), atteinte neurologique selon l'âge de l'individu, hyper aminoacidurie.
Ce sont des maladies très graves dans lesquelles il y aura un contrôle de l’hygiène alimentaire et de la prise
médicamenteuses qui ont un impact sur le système rénal.
4- Métabolisme entérocytaire
Une fois que l'AA a été véhiculé dans l'entérocyte, il commence à y avoir un métabolisme interne au
niveau de l'entérocyte. Les AA commencent à être dégradés ou directement orientés vers le pôle basal, la
veine porte et enfin le foie. Après la digestion pancréatique, 50% des AA sont libres, le reste est sous forme
d'oligopeptides. Voici les principales enzymes de dégradation présentent à ce niveau.
Peptidases membranaires : au niveau de la bordure en brosse et plus particulièrement au niveau des
microvillosités (pôle apical des entérocytes), elles pourront finir de dégrader les oligopeptides
• Aminopeptidases s'arrêtant aux di et tri peptides (ces di ou tri-peptide pourront quand même passer
au niveau du foie); Les aminopeptidases sont induites par un taux élevé de protéines et réprimées par
la carence protéique.
Dipeptidase cytoplasmique : prennent le relais et achèvent de dégrader les di-peptides restants. Génération
importante d’AA sous forme libre.
95% des protéines alimentaires sont efficacement dégradées à la fois en intra-luminal et en intraentérocytaire, pour générer une quantité importante d’AA libres qui seront absorbés ensuite.
Une fois que les AA sont séparés les uns des autres au niveau des entérocytes (et donc sous forme libre), ils
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sont transportés au niveau du foie pour pouvoir être utilisés :
• par oxydation (catabolisme oxydatif),
• ou alors être stockés sous forme de protéines au niveau musculaire.
/!\ Exception chez le nourrisson
Les Ac de la mère (qui arrivent dans l’intestin du nourrisson) sont les seules protéines capables de traverser
le tube digestif sans être dégradées : ils traversent la barrière entérocytaire du nourrisson. Ces Ac seront
profitables au nourrisson, car il va pouvoir les utiliser pour se défendre.
5-Les différents types de catabolisme des protéines
Comment le catabolisme des protéines est-il assuré au niveau cellulaire ?
Il y a 4 grands types de dégradations possible des protéines dans le corps humain :
→ 1er cas : les protéases impliquées dans le démarrage de la digestion des protéines assimilées d’origine
alimentaire : ce sont les protéases extracellulaires (protéases que l'on vient de voir plus haut, agissant au
niveau de la lumière du tube digestif : pepsine, trypsine et chymotrypsine qui sont des endo et des
exopeptidases). Elles sont sécrétées dans le fluide digestif intra-luminal.
→ 2ème cas : protéolyse intra-cellulaire dans le lysosome (petits organites contenant plusieurs protéases).
Déclenché en situation d’insuffisance énergétique (jeûne).
→ 3ème cas : le système ubiquitine-protéasome (ATP-dépendant) qui présente un site ATP-dépendant : il
prend en charge les protéines qui ont des anomalies de conformation structurale. On le retrouve au niveau du
cytosol. Système de défense ou d’épuration intracellulaire, qui permet à la cellule d’éliminer des protéines
qu’elle considère anormales. C’est un système ubiquitaire mais absent chez les procaryotes.
→ 4ème cas : autres protéases cellulaires capables de faire maturer ou de dégrader les protéines.
Pour les cas 2, 3 et 4, il s'agit bien de protéines intracellulaires que la cellule va dégrader pour pouvoir
les renouveler !
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Il y a consommation d'une molécule d'eau pour pouvoir assurer la rupture de la liaison peptidique et donc
la re-formation de la fonction carboxylique d'un AA et la fonction amine de l’autre. A l'inverse, quand on
synthétise une protéine, on a une réaction de condensation.
6 - La dégradation lysosomiale des protéines en intracellulaire
Le lysosome (qui contient de nombreuses protéases) sert à dégrader les protéines intracellulaires.
Cette voie sera activée en condition de jeûne : la cellule se retrouve en déficience énergétique (insuffisance
de glucose) et ne peut plus utiliser la voie du cycle de Krebs à partir du glucose pour générer de l'ATP : on
va utiliser l'énergie des protéines cellulaires pour compenser le manque d'énergie exogène.
Les protéines musculaires seront lysées par protéolyse pour que les AA puissent de nouveau permettre au
foie de fabriquer du glucose par néoglucogénèse. L’activité du lysosome est augmentée afin de permettre à
la cellule de dégrader ses protéines pour libérer des AA qui alimentent le cycle de Krebs, mais surtout pour
permettre au foie de faire de néoglucogénèse. Le système lysosomial intracellulaire est puissant au niveau
musculaire. Au niveau du lysosome, les protéines peuvent être dégradées grâce à des enzymes actives à pH
acide = 5 : c'est un système pH-dépendant.
L'activité des lysosomes est peu spécifique (le lysosome permet de dégrader les protéines de manière
générale) son but est de renouveler les protéines intra cellulaires.
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7 - Dégradation des protéines cellulaires par le système ubiquitine-protéasome
(dans le cytoplasme)
Cette voie ne permet pas de produire de l’énergie ! Elle permet d’épurer la cellule !
Ce troisième type de dégradation des protéines fait partie du système de « poubelle interne » des cellules qui
n’a pas grand chose à voir avec l’aspect énergétique et nutritionnel. C’est un système d’épuration des
protéines lorsqu’elles sont vieilles.
Il s'agit d'un contrôle interne au quotidien. Il va veiller à ce que les protéines cellulaires fabriquées soient
toujours considérées comme de conformation normale. Ce système permet à la cellule de dégrader les
protéines et de générer des AA, mais pas dans le but de répondre à un besoin énergétique, encore moins pour
dégrader les protéines alimentaires. C'est pour contrôler la synthèse protéique et vérifier que la cellule ne
se mette pas à fabriquer des protéines qui soient de conformation anormale : il s'agit d'un système de gardefou interne.
Le protéasome est un système multi-enzymatique fait de protéases extrêmement complexes. 5 grands
complexes sont identifiés aujourd’hui. Ceux-ci vont nécessiter que la protéine soit reconnue par un signal
qui s’appelle l’ubiquitine. Le système va différencier les protéines normales des protéines anormales par
certains motifs. Les protéines qui doivent être dégradées par le protéasome doivent avoir une « casquette »
d’ubiquitine : ubiquitinées. Celles qui sont anormales seront immédiatement dégradées pour éviter une
altération de la fonction cellulaire.
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C'est une reconnaissance purement structurale. Le système va reconnaître les protéines à dégrader lorsqu'il y
a un élément structural qui n'est pas considéré comme du soi.
Les protéines synthétisées en intracellulaire sont souvent (à 95%) de forme globulaire :
− le cœur contient des AA hydrophobes apolaires,
− les chaînes latérales des AA sont extérieures, on y trouve des AA hydrophiles polaires.
=> Ça correspond à une conformation de protéines normale. Donc ces protéines ne sont pas reconnues par le
système ubiquitine E1.
Cette organisation permet à la cellule de reconnaître les cellules présentant une anomalie structurale. Les
protéines ayant un défaut de fabrication ont une structure anormale :
− présentation d'au moins 1 ou 2 AA hydrophobes apolaire exposés en extérieur. La fonction
NH3+ des AA apolaires sera reconnue par le système ubiquitine.
=> Ces protéines seront reconnues comme étant des éléments du non-soi.
=> La chaîne d'ubiquitine va venir se fixer aux AA hydrophobes et la protéine sera dégradée par le système
ubiquitine-protéasome.
De plus, ce système permet, outre le fait de dégrader d'avance les protéines de conformation anormale, de
réguler la durée de vie des protéines au cours du temps. (Chaque protéine a une durée de vie déterminée.
D'ailleurs, au cours de sa vie, sa conformation va changer et il y aura modification du coeur hydrophobe
avec exposition d'AA hydrophobes vers l'extérieur, qui vont servir de système de reconnaissance par le
système E1)
Le résidu N-terminal est important pour le contrôle de la vitesse d’ubiquitination. Quand on a affaire à des
protéines qui contiennent des AA beaucoup moins stables, on aura une vitesse d'ubiquitination augmentée.
8-Transport des acides aminés (via le sang)
Les protéines sont dégradées au niveau de l'intestin. Une fois que les 95% des AA libres sont absorbés par la
voie entérocytaire, ils sortent de l'intestin et sont véhiculés vers le foie par la veine porte. Ceci dans le but de
produire de l’énergie. Le foie va laisser passer certains AA au niveau musculaire.
Les AA arrivant au niveau du foie sont métabolisés par désamination ou transamination. Ils sont détachés de
leur fonction amine, la chaîne carbonée restante est oxydée. Cette oxydation va aboutir à différents substrats
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qui peuvent eux-mêmes pénétrer le cycle de Krebs. Ensuite, la dégradation de la chaîne carbonée génère des
métabolites (pyruvate, oxaloacétate…), substrats du cycle de Krebs. Il y a donc un lien direct avec la
production d’énergie.
Le foie utilise ce dont il a besoin pour sa propre énergie. Il libère les AA dans le sang, dont une grande
partie est transportée étant liée à l’albumine. Ils sont véhiculés vers les organes qui en ont besoin pour leur
propre synthèse et stockés au niveau du muscle sous forme de protéines (la capacité de stockage est
dépendante des individus). S’il y a un excès d’AA, ils retournent au foie et sont dégradés par oxydation. Il
n’y a pas d’excédent.
Ronéo 2014
Le foie va :
− prendre en charge l'alanine (+++) et les AA non ramifiés au niveau de la chaîne latérale,
− réorienter les AA ramifiés vers les muscles (flèche à changer sur la diapo : les AA ramifiés passent
par l'intermédiaire du foie avant d'aller dans les muscles, il n'y a pas de transfert direct).
Il y a une interconversion de substrats entre le muscle et le foie : l'alanine est un AA glucoformateur qui va
être pris en charge principalement par le foie.
→ En cas de suffisance énérgétique : les AA libres qui arrivent au foie servent à la re-synthèse de protéines
ou seront relargués dans la circulation sanguine pour aller dans les autres organes.
→ En cas d'insuffisance énérgétique : l'alanine va être le principal AA glucoformateur, elle va permettre la
synthèse de glucose après avoir été désaminée.
Pour les AA arrivant au niveau du muscle, il y a plusieurs possibilités :
→ En cas de suffisance énergétique : les AA seront stockés sous forme de protéines.
→ En cas d'insuffisance énergétique : les AA seront oxydés (AA → céto-acide → dégradation). Là aussi,
lors de la dégradation de l'AA, la cellule devra se débrouiller pour se débarrasser de la fonction ammoniac.
NB : les AA peuvent circuler libres ou ramifiés au niveau sanguin (question QCM !!!).
9 - Métabolisme hépatique
Les principales régulations hormonales se font par l’insuline, l’hormone de croissance (GH), et les
catéholamines. Ils ont des rôles anabolisants.
Les hormones considérées comme catabolisantes sont :
- le glucagon,
- le cortisol.
Les hormones anabolisantes, qui vont favoriser le stockage des AA sous forme de protéines :
- l’insuline principalement,
- l’hormone de croissance,
- les catécholamines.
Les hormones thyroïdiennes sont catabolisantes à fortes concentrations et anabolisantes à basses
concentrations.
Au niveau du foie, plusieurs voies cataboliques existent. Ils peuvent être :
− transaminés (on enlève une fonction NH3 et ils vont être interconvertis pour être transformés en l’un
des métabolites possibles de voie d'entrée du cycle de Krebs),
− oxydés (catabolisme),
− incorporés dans les synthèses protéiques (anabolisme).
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Il n’y a pas de stockage des AA libres au niveau du foie (important !) : ils sont systématiquement utilisés
pour de l'énergie ou convertis en protéines.
Si excès → catabolisme.
Ronéo 2014
Le foie est incapable de métaboliser les AA ramifiés, c'est pour cela qu’il les véhicule immédiatement
vers les muscles. Au niveau digestif, les paramètres qui vont déterminer les entrées et sorties sont les
quantités puis la nature de la molécule qui va passer. Au niveau du système général et en particulier au
niveau musculaire, il y aura une régulation plus fine par des messagers de type endocrinien.
III- Catabolisme des acides aminés
Les AA arrivent dans les cellules, qui ont des besoins énergétiques. Les acides aminés vont être
catabolisés afin de refournir de l’énergie. Il existe différentes possibilités pour le catabolisme des acides
aminés, qui implique 2 parties importantes (puisqu’un acide aminé est un acide carboxylique α-aminé). De
plus, au moment du catabolisme des acides aminés, il existe un grand danger pour l’organisme à cause de la
fonction amine. Il va donc y avoir un traitement spécial de la fonction amine et un traitement spécial pour le
reste de la chaine carbonée.
Pour qu’un AA génère de l’énergie, il doit dans un premier temps se débarrasser de son groupe NH3+.
1.
Catabolisme du squelette carboné : plusieurs devenirs en fonction des
situations physiologiques
Selon la nature du squelette carboné, plusieurs devenirs en fonction des situations physiologiques :
• Lorsque l’on est loin de la situation postprandiale et que l’on a besoin de glucose, la néoglucogenèse
est sollicitée pour cataboliser les acides aminés en vue de former du glucose.
• Si la néoglucogenèse ne suffit plus, il y a formation de corps cétoniques via la cétogenèse.
• Il peut également y avoir la formation d’acides gras grâce à la lipogenèse.
• De plus, en situation où l’on a un besoin immédiat d’énergie il peut y avoir une oxydation directe,
une production d’énergie par le biais du cycle de Krebs et de la chaine respiratoire.
La cellule se débrouille pour cataboliser chacun des 20 AA en un métabolite capable de pénétrer le cycle de
Krebs, et ainsi former de l’ATP.
Selon les voies cataboliques dans lesquels les AA s’engagent, on distingue :
• Les acides aminés glucoformateurs (grande majorité des AA) : en situation de jeûne relativement
court (déficit glucidique), l’oxydation de leur chaîne va aboutir à la formation de différents
métabolites intermédiaires du cycle de Krebs :
- Ser, Ala, Cys, Thr, Trp ➔ Pyruvate qui peut donner du glucose en remontant la glycolyse en sens
inverse,
- Asn ➔ Asp ➔ OAA,
- Phe ➔ Tyr ➔ Fumarate,
- Ile, Val, Met, Thr ➔ Succinyl-CoA,
- Glu, Gln, Pro, Arg, His ➔ alphacétoglutarate.
•
Les acides aminés cétogènes : en situation de jeûne plus prononcé, production de corps cétoniques,
uniquement dans le foie.
- Leu ➔ HMG CoA,
- Phe ➔ Tyr ➔ Acétoacétate,
- Trp, Lys ➔ Acétoacétyl CoA,
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Ile ➔ AcétylCoA.
La leucine et la lysine sont exclusivement cétogènes. Les autres sont également glucoformateurs. Ces
molécules (HMG CoA, acétoacétate, acétoacétylCoA) sont des intermédiaires de formation des corps
cétoniques et des acides gras.
-
•
Les acides aminés lipogènes : tous selon la chaine, en situation de jeûne très prolongé.
- Malate ➔ Pyruvate ➔ AcétylCoA ➔ Citrate ➔ MalonylCoA ➔ ➔ Acide Gras
Les AA sont finalement des molécules à plasticité énergétique, qui grâce à ces processus d’interconversion,
peuvent répondre aux besoins de l’organisme (régénérer du glucose ou des corps gras) : l’individu ne meurt
pas tout de suite de carence énergétique, et il faut un épuisement important de ces stocks d’AA avant que
cela n’arrive…
Par contre, une carence en micronutriments (dont vitamines ex : Acetyl coA qui est en fait la vitamine B5)
en plus de la carence énergétique va accélérer l’altération de l’individu.
/!\ Il est juste important de savoir qu’il existe 3 types d’AA qui peuvent être catabolisés en vue de générer
d’autres substrats = notion d’interconversion des substrats énergétiques. Il n’y aura pas de question sur le
fait qu’un AA particulier appartienne à tel ou tel type d’AA.
2. Catabolisme de la fonction amine NH₂
Zoom sur une liaison peptidique entre 2 acides aminés : l’AA1 est couplé au 2ème AA par une liaison
peptidique qui peut être rompue par une peptidase. On peut donc récupérer de l’AA1 ou 2, et chacun aura un
devenir particulier concernant la chaîne carbonée en fonction de la nature du radical, mais les 2 fonctions
amines, elles, auront le même devenir.
Après séparation des 2 acides aminés par la peptidase, les 2 fonctions amines, éliminées car la cellule n’a
besoin que du squelette carboné pour générer de l’énergie, sont immédiatement prises en charge. En effet,
ces dernières n’étant pas stables elles donneront du NH4+ extrêmement toxique et représente un danger
permanent pour les cellules. En effet, l’ammonium est un fort perturbateur du gradient de protons et des
électrons de la chaîne respiratoire ce qui est délétère car nuit au bon fonctionnement de l’ATP synthase.
Rappel : lors de la respiration cellulaire, le transport d’électrons génère un flux de protons qui seront
utilisés par l’ATP synthase. Si l’on ne neutralise pas l’ammonium, NH₄⁺ sera un puissant découplant
qui va shunter la chaîne respiratoire en captant les protons, ce qui empêchera l’ATP synthase de
fonctionner. La cellule finit par mourir par carence énergétique du à des déficiences mitochondriales.
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Il va y avoir une neutralisation de la fonction ammonium. Ceci va générer de la glutamine en grande
quantité au niveau du foie et des tissus périphériques. En fait, l’ammoniaque issu de la dégradation des AA
arrive en grande quantité au niveau de tissus périphériques, et il fusionne avec du glutamate pour générer de
la glutamine.
La glutamine va prendre en charge ce glutamate pour l’envoyer au niveau de deux organes clés :
- le foie : la glutamine est à nouveau désaminée pour libérer du NH3 et du glutamate.
- les reins : la glutamine va également redonner du glutamate et du NH3, converti en ammonium
NH4+. L’ammonium sera sécrété sous forme de chlorure ammoniaco au niveau des urines (ClNH4+).
Tout tissu périphérique se donne ainsi le moyen d’éliminer l’ammoniaque.
Tout tissu capable de dégrader des AA pour générer de l’ATP a un problème majeur : il doit absolument
neutraliser l’ammoniac. Cette neutralisation passe par une amination du glutamate en glutamine. Cette
glutamine sort de tous les tissus périphériques et arrive au niveau du foie. A ce niveau, elle va être
désaminée pour former du NH3, pris en charge par le cycle de l’urée. Il y a ainsi formation d’urée qui est
ensuite envoyée vers les reins pour être excrétée dans les urines.
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Quelque soit le tissu, il faut se débarrasser du NH3+. C’est la première étape
INDISPENSABLE avant de s’occuper de la chaîne carbonée pour former de l’énergie.
Le foie a la capacité de neutraliser très rapidement l’ammoniac en l’utilisant pour la synthèse d’urée. La
fonction amine sera alors véhiculée au niveau du foie pour subir le cycle de l’urée ou uréogenèse alors que
le squelette carboné intègrera le cycle de Krebs.
Le cycle de l’urée associe 2 molécules d’ammoniac à 1 molécule de CO2 pour produire de l’urée, ce qui
permet d’éliminer le NH3+ par filtration rénale dans les urines.
ATTENTION QCM : le cycle de l’urée ou uréogénèse est un mécanisme
strictement hépatique. Il ne se fait pas au niveau des reins. Le rein intervient
uniquement dans l’élimination de l’urée.
(le cycle de l’urée n’est pas à connaître par cœur)
Remarque : par ailleurs il ne faut pas oublier de se poser la question du bilan de l’urée chez un individu à
pathologie hépatique, même si cela n’a rien à voir avec la fonction rénale.
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On se met à l’échelle d’une cellule hépatique qui doit se débarrasser du NH3+.
Le NH3 libéré est associé à une molécule de CO2 et à de l’ATP pour générer du carbomoyl-phosphate qui
va être condensé avec de l’ornithine (dérivée de l’arginine) pour former de la citrulline. La citrulline va ellemême être condensée avec de l’aspartate fournie par le cycle de Krebs et donner de l’arginosuccinate. Celuici est clivé par une lyase en fumarate qui réalimente le cycle de Krebs. Finalement l’arginine est désaminée
par une arginase et donne la molécule d’urée éliminée dans les urines. On a affaire à deux enzymes
mithochondriales, le reste est cytosolique.
Il y a un vrai couplage entre le cycle de l’urée et le cycle de Krebs.
Ce cycle de l’urée n’est pas à connaître par cœur, il est néanmoins à noter que des enzymes sont impliquées
et peuvent être utilisées comme marqueurs pour évaluer la capacité d’un individu à assurer ce cycle de
l’urée. Des enzymes en particulier et qui peuvent servir de marqueurs (on peut les doser) :
- 2 enzymes exclusivement mitochondriales : la carbamoyl-phosphate synthétase et l’ornithinecarbamoyl transferrase, qui vont alimenter le cycle de Krebs (par le fumarate);
- ainsi que l’arginase qui génère l’ornithine et l’urée. Cette enzyme est utilisée actuellement en
biochimie clinique pour évaluer le cycle de l’urée.
Remarque : l’urée reste quand même le premier marqueur du cycle de l’urée !!
Ainsi, chez une personne en insuffisance hépatique (cancer, cirrhose) il y aura un déficit de production
d’urée et donc une libre circulation du NH₃+ qui est connu pour une altération de la respiration
mitochondriale (notamment en cas de cirrhose).
(ronéo année dernière) Il y a donc une boucle qui s’auto-entretient jusqu’à la mort des hépatocytes. Il existe
aussi des personnes présentant des déficits au niveau des enzymes mitochondriales ce qui aura pour
conséquence une accumulation d’ammoniac.
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