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Atlas d’imagerie de la loge
caverneuse:normal et
pathologique
H Chabchoub, E Daoud, Ch Dabbeche, S Ammous, K
Ayadi, KH B Mahfoudh, Z Mnif, J Mnif
Service d’imagerie médicale, CHU Habib Bourguiba Sfax.
TUNISIE
Introduction
• La loge caverneuse (LC) est une loge dure-mérienne
•
extradurale située de part et d’autre de la loge sellaire.
Elle est considérée comme le prolongement
intracrânien des cavités orbitaires.
Elle est traversée par le siphon carotidien entouré par
les fibres sympathiques et un dense plexus veineux,
ainsi que par des nerfs crâniens fonctionnellement
importants, que sont les nerfs oculomoteurs (III, IV et
VI), et les deux premiers nerfs de division du nerf
trijumeau (V1 et V2).
Introduction
• L’atteinte de la LC se manifeste cliniquement par une
•
symptomatologie ophtalmologique.
Etant une région anatomique complexe et profonde,
son étude est basée sur l’imagerie en coupe, TDM et
IRM. L’imagerie permet de rechercher un processus
expansif de la loge caverneuse et de faire la
distinction entre tumeur, lésion vasculaire ou
affection inflammatoire ou infectieuse.
Anatomie de la LC
• La dénomination « sinus caverneux » doit pour bon
•
nombre d’auteurs être abondonnée au profit de
termes plus adaptés : loge caverneuse, loge
ostéodurale latérosellaire, parasellaire ou loge
interpériostodurale parasellaire, plexus veineux
parasellaire
Elle est assimilable à une pyramide quadrangulaire à
grand axe antéro-postérieur et à sommet tronqué. Ses
parois sont constituées de dure-mère et de périoste
crânien.
Anatomie de la LC
• Les loges caverneuses, de siège extradural,
sont des structures paires et symétriques
situées de part et d’autre de la loge sellaire.
• Elles s’étendent de l’apex pétreux jusqu’à la
fissure orbitaire supérieure de l’os sphénoïdal
• La loge caverneuse a une structure réticulaire,
et des parois constituées de dure-mère et de
périoste.
Les parois de la loge caverneuse
• La face médiale :
À sa partie supérieure par la dure-mère de la loge
•
hypophysaire
Sa partie inférieure est représentée par le périoste
recouvrant la face latérale du sphénoïde
La face inférieure :
Elle correspond au périoste recouvrant la partie
médiale de la face supérieure de la grande aile du
sphénoïde
Schéma de la paroi médiale de la loge caverneuse
•
La face latérale :
Elle est constituée de deux feuillets aisément
séparables : un « superficiel » ou latéral qui est la
dure-mère de la fosse crânienne moyenne et un «
profond » ou médial, composé des différentes
gaines méningées et périphériques des nerfs III, IV
et V1, qui ne sont reliées entre elles que par le tissu
conjonctif environnant
•
La face supérieure :
Également durale, elle est en continuité avec le
diaphragme sellaire en dedans, le bord libre de la
tente en arrière et le repli dural séparant les lobes
frontal et temporal en avant
•
•
L’extrémité antérieure :
Elle correspond à la fissure orbitaire supérieure .
Elle livre passage aux nerfs moteurs oculaires, aux
nerfs et veines ophtalmiques
La paroi postérieure :
Est constituée par la dure-mère située entre le bord
latéral de la lame quadrilatère en dedans et
l’extrémité antérieure de l’os pétreux en dehors, et
elle est renforcée par le ligament pétro-clinoïdien
postérieur. Cette paroi postérieure est traversée par
le canal de Dorello, canal de pénétration du nerf
abducens et de sa gaine méningée.
Les éléments vasculo-nerveux
traversant la loge caverneuse
I- Artère carotide interne
• Elle aborde la loge caverneuse au niveau de l'angle postérolatéral de sa face inférieure. Elle est entourée par le plexus
sympathique péricarotidien et les plexus veineux.
• Dans son trajet intracrânien, la carotide interne décrit une série
de courbes, appelée le siphon. Ce siphon carotidien est divisé
selon la classification de Fischer en 5 segments : C5, C4, C3,
C2 et C1 :
C5 ou premier segment intracrânien présente une
direction ascendante vers le processus clinoïdien postérieur en
décrivant une courbe à concavité postérieure
C4 est la portion horizontale qui lui fait suite et se
porte en avant réalisant un premier coude à angle
droit, où la carotide interne est longée par le nerf VI.
C3 : Un deuxième angle à convexité antérieure
dirige vers le haut le segment C3, vers la face médiale
du processus clinoïde antérieur.
C2 : en regard du processus clinoïde antérieur, la
carotide interne perfore le toit de la loge à travers un
anneau fibreux pour devenir extra-caverneuse,
intradurale, juxta-clinoïdienne (segment C2). Cette
dernière portion, concave vers l’arrière est située
entre le toit de la loge caverneuse et la face inférieure
du processus clinoïde antérieur .
C1 : ascendant, il termine la carotide interne.
Coupe anatomique para-sagittale passant par la loge
caverneuse: Siphon carotidien
Branches collatérales de l’ACI
1/ Les collatérales de la portion C5 du siphon carotidien :
Le tronc méningo-hypophysaire ou tronc postéro-supérieur :
En fait, les artères naissent le plus souvent de façon isolée sur
le siphon carotidien, ce sont :
• L’artère hypophysaire inférieure ou postéro-inférieure
• Les artères clivales
• L’artère latérale du ganglion de Gasser
• L’artère récurrente du foramen lacerum
• L’artère méningée tentorielle ou artère du bord libre de la
tente.
2/ Les collatérales de la portion C4 du siphon carotidien :
• Les artères capsulaires.
• Le tronc inféro-latéral : Il se divise rapidement en trois
branches supérieure, antérieure et postérieure. La branche
supérieure vascularise le toit du sinus caverneux. La branche
antérieure donne un rameau médial pour les nerfs
oculomoteurs, et un rameau latéral qui se termine en arrière du
trou rond (foramen rotundum) s'anastomosant avec l’artère
maxillaire interne. La branche postérieure donne des rameaux
pour le VI et surtout pour le V.
Schéma des collatérales du siphon carotidien
1: tronc inféro-latéral, 2: branche sup, 3: branche ant, 4: branche maxillaire, 5:
branche mandibulaire, 6: nerf oculomoteur, 7: nerf trochléaire, 8: nerf abducens,
9: nerf ophtalmique, 10: nerf max, 11: n mandibulaire, 12: ganglion trigéminal,
13: CID, 14: tronc méningo-hypophysaire
II- Plexus veineux
classés en cinq groupes :
• Les veines de la paroi latérale retrouvées de façon constante ;
• Le groupe veineux inférieur ou inféro-latéral, très fréquent,
situé en coupes coronales sous l’artère carotide interne et
soulignant les nerfs ophtalmique (V1) et maxillaire (V2) ;
• La veine de la gouttière carotidienne située entre l’artère
carotide interne et la gouttière que forme l’artère sur le
sphénoïde ;
• La veine interne médiale située entre l’artère carotide interne
et l’hypophyse ;
• et le groupe veineux supérieur.
Plexus veineux de la loge
caverneuse
1- groupe veineux supérieur
2- groupe veineux latéral
3- groupe veineux inféro-latéral
4- groupe veineux médial
5- carotide interne intra caverneuse
6- Veine de la gouttière
carotidienne
1. Branches afférentes :
• Les veines ophtalmiques supérieure et inférieure, à travers la
•
•
FOS ;
le sinus sphéno-pariétal de Breschet, situé le long de la petite
aile du sphénoïde.
des veines hypophysaires et méningées.
2. Le drainage veineux de la loge caverneuse se réalise vers :
• les sinus pétreux supérieur et inférieur qui gagnent le sinus
•
latéral ;
des veines émissaires qui communiquent avec les plexus
ptérygoïdiens
III- Nerfs crâniens
• Les nerfs oculomoteur, trochléaire, ophtalmique et
•
maxillaire sont plaqués à la face médiale de la paroi
latérale de la loge caverneuse, entourés d’une gaine
méningée. De haut en bas, on retrouve le nerf
oculomoteur (III), trochléaire (IV), ophtalmique (V1)
et maxillaire (V2).
Les nerfs III, IV et V1 gagnent la fissure orbitaire
supérieure. Le V2 gagne le foramen rond.
• Le nerf abducens (VI) pénétre dans la LC par le canal
de Dorello et traverse la LC en situation profonde
médiane, cheminant le long de la face inférieure et
latérale de la portion intra caverneuse du siphon
carotidien pour gagner la fissure orbitaire supérieure
Schéma de la loge caverneuse
1:ACI, 2:N oculo-moteur, 3:N trochléaire, 4:N
ophtalmique, 5:N maxillaire, 6: N abducens,,
7:Hypophyse, 8:sympathique péri carotidien,
9: apophyse clinoide antérieur, 10:groupe
veineux
Coupe anatomique coronale
de la loge caverneuse
B
IV- PLEXUS SYMPATHIQUE
•
•
Il existe 2 voies sympathiques traversant la loge
caverneuse :
La voie parasympathique :
Elle accompagne le nerf oculomoteur jusqu’à l’orbite,
fait relais dans le ganglion ciliaire. Elle donne des
fibres post-ganglionnaires qui vont innerver le muscle
ciliaire et le muscle sphincter de la pupille.
La voie orthosympathique :
Elle est représentée par le sympathique péricarotidien
Coupe anatomique de la loge caverneuse, vue latérale
III: nerf oculomoteur, IV: nerf trochléaire, V1: nerf ophtalmique, V2: nerf
maxillaire, V3: nerf mandibulaire, VI: nerf abducens, ICA: artère carotide
interne intra-caverneuse, (*) ganglion de Gasser
Coupe anatomique para sagittale passant par la loge caverneuse
1- nerf ophtalmique
2- nerf maxillaire
3- GG de Gasser
4- lobe temporal
5- tente du cervelet
6- nerf trijumeau
7- cervelet
8- ACI intra
caverneuse
Les rapports de la loge caverneuse
Les rapports de la loge caverneuse se font :
• Vers l’avant avec l’orbite via la fissure orbitaire ou
•
•
•
•
•
sphénoïdale supérieure.
Vers l’arrière avec le cavum de Meckel et la partie supérieure
de la citerne de l’ongle ponto-cérébelleux.
Vers le haut et au dessus du prolongement du diaphragme
sellaire avec la citerne opto-chiasmatique, le chiasma et le
polygone de Willis.
Vers le bas avec le corps du sphénoïde et son sinus
pneumatisé.
Latéralement avec la fosse temporale et notamment le gyrus
parahippocampique et l’hippocampe du lobe temporal.
Médialement avec l’hypophyse.
Région de la selle turcique et de la loge
caverneuse : après suppression partielle de la
dure-mère: vue latérale et par-dessus. (Atlas
d’anatomie SOBOTA)
1- A cérébrale antérieure
droite, partie
postcommunicante
2- Infundibulum
3- N. optique (II)
4- ACI
5- A. ophtalmique
6- N. ophtalmique (V1)
7- N. maxillaire (V2)
8- Chiasma optique
9- Noyau rouge
10- Substance noire
11- Pédoncule cérébral
12- N. oculo-moteur (III)
13- N. Trochléaire (IV)
14- Pli pétro-clinoïdien
antérieur
15- N. trijumeau (V) racine
motrice
16- N. trijumeau (V) racine
sensitive
17- N. abducens (VI)
18- N. facial
19- ganglion trigéminal
Techniques d’exploration
• L’étude de la loge caverneuse a bénéficié du
•
développement des moyens d’imagerie en coupe,
TDM et surtout l’IRM.
L’IRM, grâce à la possibilité de la réalisation de
coupes fines et de l’étude multiplanaire, est l’examen
de choix pour l’étude de la pathologie de la loge
caverneuse. Les coupes coronales sont les plus
intéressantes. L’angio-RM permet un diagnostic de la
pathologie vasculaire de la loge, mais également le
retentissement des processus tumoraux sur les artères
carotides internes.
Techniques d’exploration
• La TDM garde toujours une place dans l’exploration
•
de la loge caverneuse et elle est souvent réalisée en
première intention. Elle permet une meilleure étude de
l’os dans une région située au contact de la base du
crâne, mais également la recherche de calcifications
intra tumorales.
L’apparition de nouvelles générations de scanners
multi détecteurs, associée à la possibilité de réaliser des
reconstructions, a permis une meilleure exploration de
la pathologie vasculaire, et notamment les anévrysmes
de l’artère carotide interne intracaverneuse et les
fistules carotido-caverneuses, avec des performances se
rapprochant de l’angiographie.
Techniques d’exploration
• L’angiographie garde toujours une place dans
l’arsenal dont dispose le radiologue pour
l’exploration de la pathologie vasculaire de la loge
caverneuse. Elle permet surtout de poser les
indications thérapeutiques et de réaliser les gestes de
traitement endovasculaire. En effet, les anévrysmes
de l’artère carotide interne intracaverneuse, et surtout
les fistules carotido-caverneuses sont actuellement
traités en première intention par les techniques
endovasculaires.
Radio anatomie normale
• On se propose de montrer des coupes de
scanner et d’IRM illustrant la radio anatomie
normale
Radio anatomie normale
Scanner
Radio anatomie normale
Scanner
Radio anatomie normale
Scanner
Angio scanner cérébral
:coupe coronale
Radio anatomie normale
Scanner
Coupes TDM sans et prés injection de PDC
Radio anatomie normale
Scanner
Coupes TDM SPC
Radio anatomie normale
IRM
Coupes coronales en SE
pondérées T1
Radio anatomie normale
IRM
Coupes coronales T2
PATHOLOGIE DE LA LOGE
CAVERNEUSE
• Pathologie tumorale
• Pathologie vasculaire
• Pathologie infectieuse
• Pathologie inflammatoire
I- Pathologie tumorale :
• Tumeurs primitives de la loge caverneuse
• Extension de tumeurs de voisinage
Du nasopharynx
Du sphénoïde
Des sinus de la face
• Métastases
Pathologie tumorale
Méningiome
• Les méningiomes se développent à partir des cellules
•
•
•
•
•
arachnoïdiennes.
Il existe plusieurs types histologiques.
Ils peuvent être typique (le plus fréquent), atypique ou malin.
Il existe une prédominance féminine (2F/1H).
On décrit 2 types de méningiomes de la LC : méningiome à
point de départ intracaverneux et méningiome inséré sur la
face externe de la paroi latérale et/ou supérieure de la loge
caverneuse.
La symptomatologie clinique est en rapport avec une
compression des éléments vasculo-nerveux de la loge
caverneuse.
Pathologie tumorale
Imagerie
• Scanner : masse élargissant la loge, discrètement hyperdense
•
•
se réhaussant de façon intense, signe de la queue de comète,
remaniement osseux au contact de la masse à type d’érosion
osseuse mais surtout d’hyperostose. Les calcifications
tumorales sont rares.
IRM : isosignal T1, iso ou hypo T2, réhaussement intense et
homogène, signe de la queue de comète.
Artériographie : intérêt uniquement pour embolisation avant la
chirurgie.
Pathologie tumorale
Scanner cérébral, coupes axiales après injection de PC
Processus expansif de la loge caverneuse droite avec extension au bord libre
de la tente du cervelet réalisant un aspect en « queue de comète » ( )
Pathologie tumorale
IRM coupes coronales après injection de gadolinium
A: volumineux processus expansif de la loge caverneuse gauche polylobé rehaussé
de façon intense après injetion de gadolinium, avec extension temporale, sellaire et
supra-sellaire, englobant et refoulant l’artère carotide interne intra-caverneuse.
B: contrôle poste opératoire: résidu tumoral caverneux et sellaire.
Pathologie tumorale
IRM coupes axiales T2, T1 et T1 avec gadolinium
Méningiome de la paroi latérale de la loge caverneuse droite comprimant le lobe
temporal, avec présence d’œdème périlésionnel comme en témoigne l’hypersignal
T2.
Noter les hyposignaux intra-tumoraux en rapport avec des calcifications
Pathologie tumorale
Neurinomes
• tumeur développée à partir des cellules de Schwann.
• Au niveau de la loge caverneuse : il s’agit essentiellement de
•
neurinome du V. Les neurinomes des nerfs occulomoteurs sont
exceptionnels.
Clinique : névralgie du V, céphalées, diplopie.
IMAGERIE :
• Neurinome du V : aspect en sablier, bien limitée.
• TDM : tumeur élargissant la loge caverneuse, isodense, à
réhaussement variable. Erosions osseuses. Pas de calcifications
tumorales. Déplacement de l’artère carotide intracaverneuse en
dedans.
• IRM : iso ou hyper signal T2, iso ou hypo T1, avec un
réhaussement intense; il peut être hétérogène.
• Neurinome des nerfs occulomoteurs : masse élargissant la loge
caverneuse. Réhaussement après injection d PC.
Pathologie tumorale
Patient consultant pour une névralgie du V:
Processus expansif de la loge caverneuse gauche et de l’angle pontocérébelleux, réalisant un aspect en sablier
, en hypersignal T2
hétérogène, discret hyposignal T1, se rehaussant de façon intense, siège de
zones de nécrose.
Pathologie tumorale
IRM coupes axiales
T2, T1 et T1 gado.
Coupe coronale T1
avec gadolinium.
Un 2ème patient consultant pour névralgie du V:
Processus expansif
élargissant la LC gauche, en hypersignal T2, hypo T1, avec un
intense rehaussement, en rapport avec un neurinome du V confiné à la loge
caverneuse. Noter la portion kystique.
Pathologie tumorale
Lipomes
• Ce sont des tumeurs bénignes développées à partir de cellules
•
graisseuses. En effet, on peut visualiser de façon normale de petits
îlots graisseux intracaverneux
Ce sont des tumeurs asymptomatiques.
• IMAGERIE :
TDM: tumeur de densité graisseuse, sans réhaussement par le PC.
IRM : tumeur en hypersignal T1 et T2, s’effaçant sur les séquences
avec saturation du signal de la graisse.
Pathologie tumorale
Examen IRM réalisé chez un patient pour céphalées résistantes au traitement,
et en complément à un scanner cérébral :
Processus expansif de la LC et du cavum de Meckel droit
, en hypersignal T2
et T1, non modofié par l’injection de gadolinium. Effacement du signal sur la
séquence FAT-SAT témoignant d’une origine graisseuse
Pathologie tumorale
Lymphome
Le lymphome primitif de la loge caverneuse est très rare.
Il s’agit essentiellement de lymphome B. Chez l’enfant, le lymphome de type
Burkitt peut se voir.
L’atteinte de la LC est volontiers bilatérale.
Clinique : ophtalmoplégie et douleurs rétro-orbitaires.
À l’IRM : masse de la loge caverneuse, en hyposignal T2 caractéristique, avec
un réhaussement par le gadolinium.
Diagnostic différentiel : Tolosa Hunt, méningiome, neurinome, métastase
Pathologie tumorale
Syndrome tumoral
des 2 LC en hyposignal T2, iso T1, se rehaussant de façon
intense après gado. Il s’agissait d’un lymphome B.
Autres
• D’autres tumeurs beaucoup plus rares ont été
décrites au niveau de la LC, telles que les
kystes dermoïdes et épidermoïdes, les
ostéomes…
Extension de tumeurs de voisinage
• Hypophysaire
• Nasopharunx
• Sphénoïde
Pathologie tumorale
Adénome hypophysaire
• Les adénomes hypophysaires peuvent être invasifs et s’étendre
•
•
•
•
•
latéralement aux loges caverneuses assez fréquemment.
La clinique orientant vers cette extension est rare et tardive.
L’IRM est la technique de choix ; des coupes frontales en
inversion-récupération de 3 mm.
La loge caverneuse n’est pas envahie si une languette
d’hypophyse saine est visible autour de l’adénome et/ou si le
compartiment veineux médial est visible.
La loge caverneuse est envahie si l’artère carotide interne est
totalement englobée par l’adénome.
Entre ces 2 situations, d’autres signes peuvent être utilisés
pour prédire de l’absence ou de l’existence de
l’envahissement.
Pathologie tumorale
Patiente adressée pour suspiscion d’un adénome hypophysaire:
L’IRM confirme ce diagnostic en mettant en évidence un processus expansif
sellaire, avec extension aux 2 loges caverneuses, et notamment englobement
de l’artère carotide intra caverneuse gauche.
Pathologie tumorale
Tumeur du cavum
• Le cancer du cavum est une tumeur assez fréquente, à
•
•
pouvoir métastatique et dont le pronostic dépend de
son extension locorégionale
Il s’agit surtout de carcinomes épidermoïdes plus ou
moins différenciés. Le plus fréquent est l’UCNT
(Undifferentiated Carcinoma of Nasopharyngial
Type).
L’anatomie particulière du nasopharynx, marquée par
la présence de zones de faiblesse, est à l’origine d’une
extension locorégionale souvent importante. Il est
notamment en relation en haut avec la base du crâne
et les foramens de la base.
Pathologie tumorale
• L’extension endocrânienne, et en particulier au
•
•
•
niveau de la loge caverneuse, peut se faire de
multiples façons :
A travers un défect de la base du crâne :
En haut, la tumeur peut rompre le fascia pharyngobasilaire et s’étend vers le sinus sphénoïdal.
L’envahissement peut être direct trans-osseux avec
une lyse irrégulière, mal limitée en TDM, traduite en
IRM par une disparition de l’hypersignal graisseux
intra-osseux en T1, et delà, il peut atteindre la loge
caverneuse.
Pathologie tumorale
• A travers des trous de la base du crâne :
• Il s’agit d’une extension tumorale par les régions
•
•
foraminales de la base du crâne, se compliquant alors
fréquemment d’un envahissement de ou des loges
caverneuses.
Extension péri-neurale :
C’est une extension péri-neurale rétrograde vraie
apparaissant comme la troisième composante
d’envahissement des carcinomes nasopharyngés.
Cette extension péri-neurale rétrograde peut atteindre
la loge caverneuse à partir du nerf maxillaire ou
mandibulaire
Pathologie tumorale
TDM cérébrale: coupes coronales après injection en fenêtre osseuse et
parenchymateuse, coupe axiale APC
Tumeur du cavum avec lyse de la base du crâne et extension à la loge
caverneuse gauche
Pathologie tumorale
IRM coupes coronale et axiale T1 avec gado
Tumeur du cavum avec extension à la loge caverneuse gauche le
long du nerf mandibulaire ( )
Pathologie tumorale
Chondrome et chondrosarcome
• Ce sont des tumeurs très rares d’origine cartilagineuse.
• Ils siègent le plus souvent au niveau de la base du crâne.
• Une atteinte de la LC peut se faire à partir d’une tumeur de la
synchondrose sphéno-pétreuses
IMAGERIE:
1) Scanner : il s’agit d’une masse charnue, bien limitée,
polylobée ; elle peut être le siège de calcifications très denses.
Cette masse est responsable d’une lyse osseuse plus ou moins
étendue. Elle se réhausse de façon tardive après injection de PC
Pathologie tumorale
Chondrome et chondrosarcome
2) IRM : Les caractéristiques IRM des chondrosarcomes ou des
chondromes sont pratiquement les mêmes. Elles montrent
habituellement un hyposignal ou un signal intermédiaire en T1
par rapport au cortex et surtout un hypersignal tumoral franc
en T2 avec un caractère hétérogène. Le rehaussement du signal
est massif et hétérogène en T1 après injection de gadolinium
• Le diagnostic différentiel se pose avec le chordome et le
méningiome.
Pathologie tumorale
Diplopie chez un patient de 45 ans:
Processus expansif de la loge caverneuse droite , siège
de calcifications, avec un rehaussement après injection de
PC en rapport avec un chondrome
Pathologie tumorale
Chordome
• Le chordome est une tumeur maligne, de nature
dysembryoplasique, d’évolution lente, qui est agressive
localement. Elle prend origine au niveau synchondrose sphénooccipitale du clivus et peut s’étendre à la LC.
• Habituellement, le 1er signe est la diplopie par paralysie
oculomotrice ; Le nerf abducens est le plus fréquemment atteint.
Il s’y associe des céphalées occipitales ou rétro-orbitaires
Pathologie tumorale
Imagerie :
1) Scanner :
• Il s’agit d’une masse de la ligne médiane de siège extra axiale le
plus souvent centrée sur le clivus, assez bien limitée, expansive
et tissulaire, se réhaussant de façon modérée après injection de
produit de contraste. Elle est responsable d’une destruction
osseuse extensive et contient des calcifications intra tumorales
irrégulières
Pathologie tumorale
Imagerie :
2) IRM :
• masse en hypo ou isosignal sur les séquences en spin écho T1,
avec parfois quelques hypersignaux intra tumoraux pouvant être
en rapport avec une hémorragie intra tumorale ou du mucus.
• Sur les séquences T2, elle est en hypersignal, avec présence de
sceptas en hyposignal identifiant des lobules lui procurant un
aspect multi lobulé assez caractéristique.
• Après injection de gadolinium, le réhaussement est modéré ou
intense.
Pathologie tumorale
Chordome : processus expansif centré sur le
clivus qui est détruit, avec extension aux LC,
isodense, avec discret rehaussement par le
PC
Pathologie tumorale
T1
T2
T1 gado
Même patient: IRM:
La tumeur est en hypersignal T2 , iso
à hypo T1, avec très discret
rehaussement. Elle englobe les artères
carotides intra-caverneuses.
T1 gado
Pathologie tumorale
Plasmocytome
• Le plasmocytome est une tumeur osseuse maligne caractérisée par une
prolifération plasmocytaire monoclonale pouvant être solitaire ou
secondaire à un myélome multiple. La loge caverneuse peut être atteint par
extension à partir d’une localisation sphénoïdale.
IMAGERIE :
• 1) TDM : L’aspect du plasmocytome sphénoïdal est celui d’une masse
homogène expansive comblant le sinus sphénoïdal et ballonisant le clivus,
avec lyse osseuse. Les calcifications intratumorales peuvent se voir, en
rapport avec la destruction osseuse.
• 2) IRM :
• Le plasmocytome apparaît en isosignal T1, iso ou discret hypersignal T2,
avec rehaussement net après injection de Gadolinium. L’IRM permet
l’étude de l’extension vers la selle turcique, la citerne opto-chiasmatique et
surtout les loges caverneuses
Pathologie tumorale
Processus expansif détruisant le sphénoïde avec extension à la LC droite en
rapport avec un plasmocytome. Noter les lacunes osseuses à l’emporte pièce
du reste de la voute crânienne et de la pointe du rocher gauche ( ), dans le
cadre d’un myélome.
Pathologie tumorale
Dysplasie fibreuse
• La dysplasie fibreuse des os est un trouble du développement
d’étiologie inconnue, caractérisé par la prolifération intraosseuse de tissu fibreux avec des degrés variables de
métaplasie.
• L’atteinte de l’os sphénoïde peut être responsable, en cas
d’extension latérale, d’une compression des éléments vasculonerveux de la loge caverneuse.
IMAGERIE :
1- Scanner :
• La TDM fera le bilan d’extension des lésions en montrant dans
sa forme condensante l’os élargi, épaissi, en « verre dépoli »,
qui rétrécit et déforme les différents foramens. Il n’y a pas de
limite nette entre l’os normal et les lésions dysplasiques.
Pathologie tumorale
Dysplasie fibreuse
2- IRM :
• En IRM, l’os fibreux est épaissi, présentant un hyposignal en
spin écho T1 e T2.
• En cas de forme kystique ou fibro-kystique, l’os est hétérogène
avec juxtaposition d’hypo et hypersignal sur les séquences
pondérées en T1 et T2.
• La composante fibreuse vascularisée est rehaussée par le
gadolinium de façon modérée.
• L’IRM permet de montrer le retentissement de cet os épaissi
sur les structures neurovasculaires, et notamment de la loge
caverneuse.
Pathologie tumorale
Dysplasie fibreuse de la base du crâne avec atteint du sphénoïde et extension
à la loge caverneuse droite. Noter l’aspect en verre dépoli de l’os atteint.
Pathologie tumorale
Métastases
La loge caverneuse est le siège de métastases chez moins de
1% des patients atteints de cancer.
Ce sont les métastases d’origine pulmonaire et mammaire qui
sont les plus fréquentes dans les loges caverneuses, suivies des
reins et prostate.
Il s’agit en général de l’extension d’une métastase initialement
localisée aux structures adjacentes comme le sphénoïde,
l’hypophyse, voire à partir d’une localisation leptoméningée
localisée sur le nerf trijumeau ou un nerf oculomoteur.
Pathologie tumorale
Métastases
IMAGERIE:
Ces lésions sont souvent visibles sous forme d’un
bombement de la paroi latérale de la loge caverneuse,
prolongeant un ou des nerfs crâniens modérément élargis et
prenant anormalement le contraste. L’atteinte peut être
bilatérale .
Une prise de contraste leptoméningée doit être recherchée.
Une anomalie de signal osseuse au niveau de la base du crâne
peut se voir.
La présence de lésion osseuse lytique ou la notion de tumeur
ancienne fait évoquer le diagnostic
Pathologie tumorale
Enfant âgée de 12 ans,
suivie pour récidive d’un
rhabdomyosarcome de
l’orbite gauche
avec
métastases pulmonaires et
médiastinales
, qui
présente une diplopie
droite.
Sur l’IRM: élargissement
de la LC droite par un
processus tissulaire en
isosignal T1
, se
rehaussant après injection
de gadolinium, en rapport
avec une localisation
secondaire.
Pathologie vasculaire
• Anévrysme de l’artère carotide interne intra
•
•
•
caverneuse
Fistules carotido-caverneuses
Thromboses veineuses des loges caverneuses
Autres: hémangiome caverneux, dysgénésie
carotidienne
Pathologie vasculaire
Anévrysme de l’artère CI intracaverneuse
•
•
5% des anévrysmes intracrâniens.
Prédominance féminine.
CLINIQUE :
• Anévrysmes de petite taille asymptomatiques. Si
rupture FCC.
• Anévrysme géant (>2,5 cm) : paralysie oculomotrice,
exophtalmie ou ophtalmoplégie complète, céphalées.
Pathologie vasculaire
IMAGERIE :
•
•
1/ Artériographie : diagnostic positif et bilan pré
thérapeutique. Test d’occlusion carotidienne par ballonnet.
2/ Scanner + angio-scanner :
Elargissement de la loge caverneuse sans dilatation des veines
ophtalmiques.
Réhaussement intense de la partie circulante après injection de
PC.
• Etude des parties circulantes et thrombosées.
Pathologie vasculaire
IMAGERIE :
•
•
•
3/ IRM :
Lésion arrondie vide de signal sur les différentes séquences,
hétérogène en cas de flux lent ou turbulences.
Anévrysme thrombosé : thrombus aigu en iso T1, hypo T2 ;
thrombus chronique en hyper T1 et T2.
Angio-RM si anévrysme non rompu et non thrombosé.
TTT : embolisation sélective par microcoîls.
• Si colet large, occlusion artérielle par ballonnet.
Pathologie vasculaire
SPC
APC
Angioscanner cérébral : anévrysme circulant partiellement thrombosé de
l’artère carotide interne intra-caverneuse droite. Thrombose partielle
périphérique spontanément dense
. Noter l’érosion de l’apex pétreux droit.
Pathologie vasculaire
T1
T2
IRM Coupes axiales T1 et T2
La portion thrombosée est en hypersignal T2 et T1
. la partie
circulante est en signal hétérogène par les turbulences.
Pathologie vasculaire
Fistules carotido-caverneuses
• FCC : shunt artério-veineux anormal entre le système
•
carotidien interne et/ou externe et les structures
veineuses de la loge caverneuse.
Fistules directes entre le siphon et les veines / fistules
indirectes ou durales entre des branches de la carotide
interne et/ou externe et les veines.
Pathologie vasculaire: FCC
• Clinique :
exophtalmie pulsatile avec thrill, chemosis,
hyperhémie conjonctivale, ophtalmoplégie.
• Imagerie en coupe :
- Exophtalmie.
- Dilatation de la veine ophtalmique supérieure ou
inférieure.
- Elargissement de la loge caverneuse, à limite externe
convexe.
- Un vide de signal « flow void » en IRM dans la loge
caverneuse.
- artérialisation de la loge caverneuse en ARM.
Pathologie vasculaire: FCC
• Artériographie : examen-clé.
- Opacification précoce des structures veineuses de la loge
caverneuse.
- Détermination des voies de drainage, antérieures ou
postérieures.
- Bilan pré thérapeutique.
• Doppler trans-oculaire : surveillance post-thérapeutique.
TRAITEMENT :
non systématique ; endovasculaire par voie artérielle ou
veineuse, utilisation de coïls ou de ballonnets.
Pathologie vasculaire: FCC
Angioscanner : reconstructions MIP:
Dilatation de la veine ophtalmique gauche
, ainsi que des veines de la loge
caverneuse gauche, en rapport avec une FCC.
Pathologie vasculaire: FCC
IRM coupes coronale et axiale T1:
Dilataion des veines ophtalmiques supérieure
et inférieure droites
. Exophtalmie droite
grade 3. dilataion ds structures veineuses de
la LC droite.
Angio-RM: dilatation de la veine ophtalmique.
Pathologie vasculaire
Thrombose veineuse de la LC
• Pathologie grave.
• Habituellement secondaires à une infection de la
•
•
sphère ORL, le staphylocoque doré est le germe le
plus fréquent.
Peut être d’origine aseptique.
Clinique : ophtalmoplégie associée à une
exophtalmie, un chemosis, un œdème orbitaire, une
paralysie des nerfs oculomoteurs, dans un contexte
septique.
Pathologie vasculaire
• IMAGERIE : TDM et IRM.
- Signes directes : défaut d’opacification ou opacification
hétérogène des loges caverneuses.
- Signes indirectes : élargissement de la loge caverneuse avec
bombement de sa paroi externe, prise de contraste de la paroi
externe, exophtalmie et œdème orbitaire, densification de la
graisse orbitaire, dilatation des veines ophtalmiques à
opacification incomplète, hypersignal T2 hypophysaire en
IRM.
• IRM supérieure au scanner dans l’évaluation des signes
indirects, recherche du retentissement sur le parenchyme
hypophysaire et détection de complications intracrâniennes
infectieuses ou vasculaires.
• TTT :
Antibiothérapie.
Pathologie vasculaire
TDM cérébrale, coupes axiale et coronale après injection de PC
Défaut d’opacification de la loge caverneuse droite qui est élargie, à paroi
externe bombée
, en rapport avec une thrombophlébite
Pathologie vasculaire
IRM coupes axiale et coronale T1 après
gadolinium
Opacification hétérogène de la loge caverneuse gauche avec bombement de
la paroi latérale. Les veines thrombosées restent en hyposignal
Pathologie vasculaire
Autres
• Hémangiome caverneux
• Dysgénésie carotidienne
Pathologie infectieuse
• Tuberculose
• Mucormycose
• Aspergillose
• Kyste hydatique
Pathologie infectieuse
Tuberculose
• La tuberculose du SNC est rare. Celle-ci, secondaire à une
•
•
•
diffusion hématogène du bacille, se manifeste par une méningite
ou par des lésions focales intracérébrales appelées tuberculomes.
L’atteinte méningée prédomine à la base du crâne et peut ainsi
toucher la loge caverneuse.
Une atteinte tuberculeuse isolée au niveau de la loge caverneuse
est très rare.
Le tableau clinique est polymorphe et dépend des lésions.
Il peut comporter un syndrome infectieux, un syndrome méningé,
des signes neurologiques déficitaires. Une atteinte de la loge
caverneuse se manifeste habituellement par une atteinte des nerfs
oculomoteurs.
Pathologie infectieuse
IMAGERIE :
1.
Au niveau de la loge caverneuse, plusieurs types de lésion
peuvent se voir
Les tuberculomes :
En TDM, leur aspect est variable, pouvant se présenter sous la
forme d’un nodule de la loge caverneuse, arrondi ou
multilobulé, de densité variable, se réhaussant de façon intense
après injection de produit de contraste iodé.
En IRM, ils peuvent être en hypo ou isosignal T1. Sur les
séquences pondérées en T2, ils peuvent être en hypo ou
isosignal, ou présenter un hypersignal central entouré d’un halot
en hyposignal. Le réhaussement après injection de gadolinium
est intense et assez hétérogène
Pathologie infectieuse
IMAGERIE :
2. Les abcès :
3.
4.
Ils sont plus volumineux, le centre nécrotique apparaît en
hyposignal T1, hypersignal T2, avec prise de contraste
périphérique en anneau.
La pachyméningite :
Elle est rare, elle peut s’étendre aux loges caverneuses qui
présentent alors un réhaussement assez intense.
La leptoméningite :
Elle siège le plus souvent au niveau des citernes suprasellaire
et ambiante, et de la scissure de sylvius. Elle apparaît comme
un épaississement diffus ou nodulaire focal, avec un
réhaussement intense après injection de gadolinium.
Pathologie infectieuse
IRM en coupes axiales T2, T1 sans
et avec injection de gadolinium.
Coupe coronale T1 avec gado:
Processus expansif de la loge
caverneuse droite
s’étendant à
l’hypophyse, en hypersignal T2,
hyposignal T1 avec prise de
contraste périphérique; déviation et
épaississement de la tige pituitaire
avec refoulement et compression
de l’artère carotide interne droite
intra caverneuse qui reste
perméable.
Pathologie infectieuse
IRM coupes axiales T1 avec gadolinium
Leptoméningite des citernes de la base avec englobement des artères du
polygone de Willis , et extension aux 2 loges caverneuses
Pathologie infectieuse
Mucormycose
• Les mucormycoses sont dues à des zygomycètes, moisissures
•
cosmopolites banales à tropisme vasculaire. L’infection
survient essentiellement chez l’immunodéprimé et chez le
diabétique en acidocétose. Les sujets sains peuvent être atteints
de manière exceptionnelle
Les modes d’extension à la loge caverneuse sont multiples :
par la fissure orbitaire supérieure à partir d’une atteinte
orbitaire, par contiguïté d’une atteinte sphénoïdale, par
thrombose septique des plexus veineux de la base du crâne ou
le long de la gaine des nerfs.
Pathologie infectieuse
Mucormycose
• A un stade précoce, le tableau clinique se résume à de la fièvre,
•
des céphalées, une rhinorrhée.
A un stade plus évolué, la mucormycose peut se manifester par
une cellulite orbitofaciale ou par un tableau associant
ophtalmoplégie, exophtalmie et chemosis en cas d’extension à
la loge caverneuse.
Pathologie infectieuse
Imagerie
Le scanner et l’IRM participent activement au diagnostic et au
bilan d’extension :
Ils précisent l’envahissement rhinosinusien, orbitaire,
endocrânien. L’association d’une atteinte sinusienne et d’une
atteinte orbitaire est en faveur de l’origine fongique, en cas
d’immunodépression. L’atteinte orbitaire se manifeste par une
infiltration de la graisse intra-orbitaire et un épaississement des
muscles oculomoteurs surtout le muscle droit interne, associée
à une exophtalmie.
Pathologie infectieuse
Imagerie
Ils recherchent des complications à distance à type d’infarctus,
d’hémorragies, d’anévrismes ou d’abcès. Le contenu tissulaire
des sinus est variable en IRM, il peut apparaître en hypersignal
T2 ou en hyposignal sur toutes les séquences, en rapport avec
la présence de sels minéraux dans les éléments fongiques.
Un non rehaussement des structures artérielles et veineuses
témoignant de l’obstruction vasculaire doit impérativement
être recherché, en particulier au niveau de la veine
ophtalmique supérieure, de la loge caverneuse, de l’artère
carotide interne.
L’envahissement osseux est tardif et habituellement absent
dans les formes rhinocérébrales de la maladie.
Pathologie infectieuse
IRM coupes axiales T1 Fat Sat et injection de gadolinium
Exophtalmie gauche associée à un épaississement du muscle droit interne qui
se rehausse après injection de gadolinium
Élargissement de la LC gauche qui n’est pas opacifiée ( )
Épaississement des parties molles péri-orbitaires associé à un comblement
partiel du sinus maxillaire et des cellules ethmoïdales gauches
Pathologie inflammatoire
• Syndrome de Tolosa Hunt
• Mucocèle sphénoïdale
• Sarcoïdose
• Extension de pseudo-tumeur inflammatoire de
l’orbite
Pathologie inflammatoire
Tolosa hunt
• Le syndrome de Tolosa-Hunt est une ophtalmoplégie
•
•
douloureuse due à une inflammation non spécifique
de la loge caverneuse, mais également de la fissure
orbitaire supérieure ou de l’apex orbitaire.
L’habituelle régression spontanée en quelques
semaines est spectaculairement raccourcie par la
corticothérapie.
L’atteinte est généralement unilatérale
Le syndrome de Tolosa-Hunt est dû à un processus
inflammatoire granulomateux non spécifique
Pathologie inflammatoire
Tolosa hunt
CLINIQUE :
• La douleur, constante, est unilatérale, orbitaire ou
périorbitaire, intense, non pulsatile et apparaît en
quelques jours à quelques semaines.
• L’ophtalmoplégie associée correspond le plus souvent
à une atteinte du nerf oculomoteur (80 % des cas), du
nerf abducens (70 % des cas) et du nerf trochléaire
(29 % des cas) %), ces atteintes pouvant être
associées.
• Le tableau clinique est spontanément résolutif en
l’absence de traitement, mais récidivant
Pathologie inflammatoire
Imagerie
• L’IRM est nettement supérieure au scanner. En effet,
•
•
elle est plus performante que la tomodensitométrie
pour mettre en évidence du tissu inflammatoire dans
les loges caverneuses.
Les anomalies sont au mieux visualisées sur les
coupes axiales et coronales en T1 et T2.
La loge caverneuse est élargie par la présence d’un
tissu qui est en hypo ou isosignal T1, hypo, iso ou
hypersignal T2. Parfois la paroi latérale de la loge
caverneuse est déformé et apparaît convexe.
Pathologie inflammatoire
Imagerie
• Après injection de gadolinium, il existe un
•
•
•
réhaussement intense et homogène.
L’anomalie de signal siège le plus souvent dans la
région latérale juxta carotidienne, très rarement dans
la région médiale.
Une surveillance radiologique par IRM à distance est
impérative pour confirmer le diagnostic.
La régression ou la disparition des images après
corticothérapie renforce la présomption diagnostique.
Pathologie inflammatoire
Ophtalmoplégie douleureuse gauche chez une patiente
de 32 ans sans antécédants particuliers:
Présence d’un épaississement de la loge caverneuse
gauche, avec discret bombement de sa paroi latérale
( ).
Sur l’IRM de contrôle après corticothérapie: disparition
de l’épaississement de la LC ( )
Pathologie inflammatoire
Mucocèle sphénoïdale
• Une mucocèle est une formation pseudokystique bénigne développée
•
à partir d’une cavité naso-sinusienne. Elle possède un caractère
expansif et présente une évolution pseudotumorale. Une atteinte du
sphénoïde peut présenter une extension aux LC.
La céphalée et les manifestations ophtalmiques dominent les motifs de
consultation des mucocèles sphénoïdales . Les paralysies
oculomotrices sont en relation avec une atteinte des IIIe et Ve nerfs
crâniens et témoignent d’une extension vers l’apex orbitaire ou la loge
caverneuse
Pathologie inflammatoire
Mucocèle sphénoïdale
1) Scanner :
• La mucocèle se présente comme une formation arrondie, occupant en
totalité ou partiellement le sinus sphénoïdal ; elle peut être associée à
une extension extra sinusienne. Généralement homogène, de contours
nets et réguliers, sa densité est fonction du degré d’hydratation ;
spontanément hypodenses ou isodenses, les formes anciennes peuvent
apparaître hyperdenses. Ces densités internes ne sont pas modifiées
par l’injection iodée mais un rehaussement fin, périphérique
correspondant à une prise de contraste de la muqueuse peut être
observé. Les parois osseuses sont refoulées et amincies de manière
régulière
Pathologie inflammatoire
2) IRM :
• Le signal de la mucocèle est variable selon la viscosité et la
teneur protéique de la rétention
• les formes débutantes présentent un signal liquidien pur
(hyposignal T1, hypersignal T2) . Plus généralement, un
hypersignal en pondération T1 est observé ; il est associé à un
signal variable en pondération T2 (hypersignal puis hyposignal
en fonction de l’augmentation de la concentration protéique).
Pathologie inflammatoire
2) IRM :
• Dans les formes très anciennes, déshydratées, la mucocèle peut
présenter un hyposignal T1 et T2 marqué, pouvant simuler le
signal d’une cavité aérienne ; le caractère hyperdense au
scanner du contenu mucocèlique redresse le diagnostic. Une
hétérogénéité du signal peut être observée ; elle peut traduire
la présence d’une aspergillose associée une disparité de la
viscosité du mucus.
• L’injection de Gadolinium peut rehausser le signal de la paroi
mucocèlique sans modification du signal interne. Elle peut
aussi mettre en évidence une réaction méningée associant un
épaississement avec rehaussement méningé en regard d’une
lyse osseuse, avec contact entre la dure-mère et la mucocèle.
Elle permet de déceler des complications cérébrales comme un
abcès associé.
Pathologie inflammatoire
Processus expansif intra sphénoïdal spontanément hypodense, avec un
fin rehaussement en périphérie
Érosion de la paroi latérale gauche du sinus sphénoïdal avec extension à
la loge caverneuse gauche qui est à paroi externe convexe.
Pathologie inflammatoire
IRM coupes axiales T1 et T2:
Processus expansif intra
sphénoïdal, en hyposignal
T1, hypersignal T2,
s’étendant à la LC gauche.
IRM coupes coronales T1
après injection de
gadolinium:
Rehaussement
périphérique de la lésion
Pathologie inflammatoire
Extension de pseudo-tumeur orbitaire
• Ils regroupent des processus inflammatoires orbitaires
•
•
non granulomateux et idiopathiques.
Ils peuvent atteindre les muscles oculomoteurs, la
glande lacrymale, la sclérotique, le nerf optique ou la
graisse orbitaire.
Tous les âges peuvent être atteints avec une
prédominance chez l’adulte entre 40 et 60 ans.
Pathologie inflammatoire
Extension de pseudo-tumeur orbitaire
• Les pseudotumeurs intra-orbitaires qui touchent les
•
muscles peuvent se prolonger vers la loge caverneuse
et se traduisent par une masse qui élargit la loge
caverneuse et qui présente une prise de contraste
homogène et intense, visible en IRM et au scanner.
(Fig 1)
L’étude multiplanaire permet de mettre en évidence
l’origine orbitaire
Pathologie inflammatoire
processus expansif intra orbitaire gauche qui s’étend à la loge
caverneuse gauche ( ), se rehaussant de façon intense après
injection de PC, en rapport avec une pseudo-tumeur
inflammatoire
CONCLUSION
• La loge caverneuse est une région anatomique complexe et
•
•
•
•
profonde qui livre passage à de multiples éléments nobles
vasculo-nerveux, et notamment les nerfs oculomoteurs et
l’artère carotide interne intracaverneuse.
Une atteinte de la loge caverneuse est responsable d’une
symptomatologie ophtalmologique et dont le maître signe est
la diplopie
La pathologie de cette région est riche et variable (tumorale,
vasculaire, infectieuse et inflammatoire).
L’étude de la loge caverneuse a bénéficié du développement
des moyens d’imagerie en coupe, TDM et surtout l’IRM.
L’IRM, grâce à la possibilité de la réalisation de coupes fines
et de l’étude multiplanaire, est l’examen de choix pour l’étude
de la pathologie de la loge caverneuse. Les coupes coronales
sont les plus intéressantes.
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