Croissance, crises et environnement Chapitre 1) Les

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Thème 1 : Croissance, crises et environnement
Chapitre 1) Les sources de la croissance et son impact sur
les conditions de vie
CE QUE DIT LE PROGRAMME
NOTIONS : PIB, IDH, investissement, progrès technique, croissance endogène, productivité globale des
facteurs, facteur travail, facteur capital.
Acquis de première : facteurs de production, production marchande et non marchande, valeur ajoutée, productivité,
institutions, droits de propriété, externalités.
INDICATIONS COMPLEMENTAIRES
 En s’appuyant sur le programme de première, on s’interrogera sur l’intérêt et les limites du PIB.
 L’étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales.
 À partir d’une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la
théorie économique analyse le processus de croissance.
 On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la
notion de croissance endogène en montrant que l’accumulation du capital, sous ses différentes formes
participe à l’entretien de la croissance.
 On mettra l’accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété.
DEFINITIONS DES NOTIONS A CONNAITRE POUR CE CHAPITRE
Notions essentielles programme de terminale
Croissance économique : augmentation de la production d’un territoire sur longue période. Le taux de croissance économique
mesure le rythme de la croissance économique. Il se mesure par le taux de variation du PIB en volume.
Croissance endogène : théorie selon laquelle la croissance est auto-entretenue et trouve son origine dans l’activité économique
elle-même et le comportement des agents économiques permettant l’accumulation du capital sous ses différentes formes.
Facteur travail : Facteur de production constitué des ressources en main-d’œuvre mobilisés par les unités de production pour
transformer les consommations intermédiaires en biens ou services.
Facteur capital : Facteur de production constitué des éléments matériels mobilisés par les unités de production pour transformer les
consommations intermédiaires en biens ou services.
IDH Voir power point sur l’IDH)
L'indicateur de développement humain mesure le niveau moyen auquel se trouve la population d'un pays donné selon trois critères
essentiels du développement humain : longévité, instruction et niveau de vie.
La composante « éducation » de l’IDH est mesurée en termes d’années de scolarisation des adultes âgés de 25 ans et en termes
d’années de scolarisation escomptées pour les enfants d’âge scolaire.
Investissement
AU SENS LARGE : Achat d’un bien (investissement matériel) ou d’un service (investissement immatériel) qui sera utilisé dans
plusieurs cycles productifs.
AU SENS STRICT (sens de l’Insee) : La formation brute de capital fixe (FBCF) est constituée par les acquisitions moins cessions d'actifs
fixes réalisées par les producteurs résidents.
Les actifs fixes sont les actifs corporels (machines, bâtiments, etc.) ou incorporels (logiciels) issus de processus de production et
utilisés de façon répétée ou continue dans d'autres processus de production pendant au moins un an.
PGF : rapport entre une production et le volume global des facteurs de production utilisés pour l’obtenir.
PIB : Ensemble des richesses produites en un an dans un espace géographique donné. Il se mesure en faisant la somme des valeurs
ajoutées brutes nouvellement créées par les unités productrices résidentes.
Les unités productrices résidentes sont principalement les entreprises et les administrations. Le PIB intègre la production marchande,
évaluée aux prix de marché, et la production non marchande des administrations, mesurée par les coûts de production à défaut de
prix de marché des services non marchands.
Progrès technique : Ensemble des innovations de produit et de procédé qui accroissent la production sans que ne varient les
quantités de facteurs de production utilisées.
Acquis du programme de première
Droits de propriété : droits dont dispose le propriétaire d’un bien, d’un facteur de production ou d’un actif financier, etc. pour
l’utiliser à sa guise et éventuellement le revendre.
Externalités : effet produit par un agent économique lorsqu’il procure à autrui, par son activité une utilité ou un avantage gratuits,
ou une désutilité, un dommage et ce sans compensation monétaire.
Facteurs de production : quantités de ressources mises en œuvre dans un processus productif ; en général les économistes en
retiennent deux : le travail et le capital.
Fonction de production : fonction qui fait dépendre la production des quantités de facteurs mises en œuvre pour obtenir cette
production.
Institutions : contraintes créées par les hommes qui structurent les interactions politiques, économiques et sociales.
Production marchande : production de biens ou de services destinés à être vendus sur un marché.
Production non marchande : production gratuite ou quasi-gratuite réalisée essentiellement par les administrations publiques et par
les ISBLSM.
Productivité : rapport entre une production et les moyens mis en œuvre pour l’obtenir. C’est une mesure de l’efficacité du
processus de production.
Valeur ajoutée : mesure de la richesse créée par une unité productrice.
Pour une entreprise, elle se mesure en retirant du chiffre d’affaires la valeur des consommations intermédiaires. Pour une
administration, on retire des coûts de production la valeur des consommations intermédiaires.
Autres notions utilisées dans le chapitre
Capital humain : ensemble de l’expérience et des compétences accumulées qui ont pour effet de rendre les travailleurs plus
productifs. On y inclut parfois la santé d’une population.
Capital public : infrastructures financées par la puissance publique comme les transports, les ports, les écoles, les hôpitaux, les
centres de recherche.
Capital physique : ensemble des biens de production durables.
Capital technologique : ensemble des connaissances et technologies relatives à la production.
Croissance extensive : augmentation du PIB qui trouve son origine dans l’accroissement des facteurs de production utilisés.
Croissance intensive: augmentation du PIB qui résulte de l'amélioration de l'efficacité de la combinaison productive c'est-à-dire des
gains de productivité (à quantité de facteurs de production donnée).
Intensité capitalistique = stock de capital fixe par travailleur
Niveau de vie : quantité et qualité des biens et de services dont dispose en moyenne une population.
Recherche-développement : ensemble du processus qui, de la recherche fondamentale à la recherche appliquée et au
développement industriel, permet la découverte, l’invention et ses applications économiques.
Rendements factoriels décroissants : propriété telle que l’avantage retiré de l’utilisation d’une unité supplémentaire de facteur de
production (capital ou travail), l’autre étant fixe, diminue à mesure que la quantité de facteurs de production augmente.
Sujets de bac possibles :
Dissertation (Dossier de 4 documents factuels)
→ Comment le progrès technique contribue-t-il à la croissance ? (Liban, 2014)
→ Les facteurs travail et capital sont-ils les seules sources de la croissance économique ? (France métropolitaine,
2014)
Epreuve composée Partie 1 (Questions de cours sans document)
→ Présentez le lien entre productivité globale des facteurs et progrès technique. (France métropolitaine, 2013)
→ En quoi l'approche en termes d'IDH complète-t-elle celle en termes de PIB ? (Pondichéry 2014)
→ Montrez que la PGF est source de croissance économique. (Amérique du Sud 2014)
→ Présentez deux limites du PIB comme indicateur de la croissance économique. (Liban 2015)
Epreuve composée Partie 2 (Après avoir présenté le document, vous…)
→ Vous présenterez le document puis montrerez comment il permet d'expliquer l'évolution du PIB en 2010.
(France métropolitaine, 2012) ; lecture de contributions à la croissance.
→ Après avoir présenté le document, vous comparerez les évolutions de l'activité économique dans les différentes
zones économiques. (Pondichéry, 2013) ; lecture de TCAM du PIB
→ Vous présenterez le document puis identifierez les sources de la croissance économique selon les pays sur la
période 1985-2010. (Amérique du Nord, 2013) ; lecture de contributions à la croissance
→ Après avoir présenté le document, vous mettrez en évidence l'évolution des principales contributions à la
croissance. (Antilles-Guyane, 2013) ; lecture de contribution à la croissance
→ Vous présenterez le document puis vous préciserez les principales caractéristiques de la croissance française
qu'il met en évidence. (Antilles-Guyane rattrapage, 2013) ; série chronologique de la croissance en indices.
→ Vous présenterez le document puis vous mettrez en évidence les informations qu'il apporte sur la situation des
Pays-Bas et de l'Italie. (PIB indice de base 100 UE) (Antilles-Guyane, 2014) ; évolution PIB en indices.
→ Vous présenterez le document, puis vous comparerez les variations des exportations et du PIB en 2004 et en
2009 (Antilles-Guyane, 2014) ; taux de croissance annuel moyen
→ Vous présenterez le document, puis vous comparerez la productivité horaire des différents pays (indice de base
100 = Etats-Unis) (Pondichéry, 2015) ; indices dans l'espace.
→ Vous présenterez le document, puis vous comparerez l'évolution du taux de croissance du PIB en Allemagne et
en France entre 2002 et 2013. (Autres centres étrangers, 2015) ; comparaison de taux de croissance.
→ Vous présenterez le document, puis vous comparerez l'évolution du PIB dans les différents pays (AntillesGuyane, 2015) ; graphique taux de croissance du PIB en volume.
Epreuve composée Partie 3 (A partir du dossier documentaire de vos connaissances…)
→ Vous montrerez comment le progrès technique favorise la croissance économique. (France métropolitaine,
2012)
→ Vous montrerez comment l'augmentation du capital physique contribue à la croissance. (Asie, 2013)
→ Montrez comment le progrès technique stimule la croissance économique. (Polynésie, 2014)
→ Vous montrerez que le processus de croissance a un caractère endogène (France métropolitaine, 2015)
Plan

1.
Chapitre 1) Sources de la croissance et impact sur les conditions de vie
Sensibilisation : vidéo "200 Countries, 200 Years, 4
Minutes »
Croissance du PIB et bien-être d’une population : un lien
moins évident qu’il n’y parait
1.1. Le taux de croissance du PIB : un outil pour mesurer la
croissance économique
1.1.1. Le PIB permet d’évaluer la richesse produite dans une
économie

Voir TD PIB valeur/volume et diapo 4.
Document polycopié n°1
Document 2 p.18 Bordas
Voir diapos 5 et 6
Document polycopié n°2
Les effets positifs de la
croissance économique
1.1.3. Un processus de croissance récent et inégal selon les
régions du monde




Voir diapos 7 à 10
Document polycopié n°3 La rupture de la Révolution
industrielle
Voir diapos 11 et 12
Document polycopié n°4 Croissance économique et
convergence des économies ?
1.2. La croissance du PIB n’est pas nécessairement synonyme
d’amélioration du niveau de bien-être d’une population
1.2.1. Le PIB : un indicateur imprécis du niveau de vie




Voir diapo 13
Document 4 p.21 Bordas Le PIB mesure mal, ou ne mesure
pas, certaines activités
Document polycopié n°5 Croissance économique et
inégalités en Chine
Document polycopié n°6 RNB/habitant et inégalités
1.2.2. Le PIB : un indicateur qui ne dit rien du contenu des
productions mesurées et de leurs conséquences sur le bienêtre





Document polycopié n°7 Un PIB indifférent à la nature des
activités productrices
Document polycopié n°8 PIB et capital naturel
Voir vidéo de la commission européenne sur le blog.
Exercice de synthèse n°1
Voir diapos 15, 16 et 17.
1.3. L’IDH, un indicateur alternatif au PIB pour mesurer le
développement humain




Document polycopié n°9 Des moyens et des fins
Document polycopié n°10 Croissance économique et
développement humain : un lien moins évident qu’il n’y
parait
Voir power point IDH
Les sources de la croissance
Document polycopié n°11
2.1. Une croissance en partie extensive liée à l’augmentation de la
quantité de facteurs de production
2.1.1. L’augmentation de la quantité de facteurs peut être source de
croissance





Voir diapos 2 et 3.
1.1.2. La croissance du PIB se traduit donc par l’amélioration du
bien-être matériel





2.

Voir diapo 18
Voir diapo 19
Document 2 p.22 Bordas :
Voir diapos 20 et 21.
Document polycopié n°12 Le progrès technique pour
vaincre la fatalité des rendements décroissants
Voir diapos 22 à 27.
2.1.2. La mesure de la contribution des facteurs de production à la
croissance




Document polycopié n°13a La fonction de production
Document polycopié n°13b Un « résidu » pour expliquer la
croissance
Voir diapos 28 à 31
Document polycopié n°14 La mesure des différentes
contributions à la croissance du PIB
2.2. Le progrès technique comme explication essentielle de la
croissance intensive liée à l’augmentation de la PGF

Document 3 p.25 Bordas Mesurer la PGF pour rendre
compte de la croissance
2.2.1. Le progrès technique vu comme un ensemble d’innovations




Voir diapo 32.
Voir diapos 33 à 38
Voir diapo 39.
Document 4 p.25 Bordas Frontière technologique et
nécessité de l’innovation
2.2.2. Le progrès technique au sens des théories de la croissance
endogène









Document polycopié n°15 Les théories de la croissance
endogène
Voir diapo 40
Document polycopié n°16 L’investissement incorpore du
progrès technique
Document polycopié n°17 La nature particulière du
progrès technologique
Document 3 p.27 Bordas
Document 2 p.26 Bordas Les effets de l’accumulation de
capital humain
Document polycopié n°18 Le capital public
Exercice de synthèse n°2
Exercice de synthèse n°3 Remplir le texte à trous
résumant les théories de la croissance endogène.
2.2.3. L’augmentation de la PGF stimule conjointement l’offre et la
demande


Document 4 p.23 Bordas
Exercice de synthèse n°4
2.3. Le rôle des institutions dans la croissance





Document polycopié n°19 Environnement légal et droits
de propriété
Document polycopié n°20 Niveau de vie et corruption
Document polycopié n°21 Défaillance du marché et
intervention de l’Etat
voir diapo 41
Document polycopié n°22
Document polycopié n°1
Document polycopié n°2
Les effets positifs de la croissance économique
La population chinoise dans son ensemble a très largement bénéficié de ce décollage puisqu’en 25 ans, le revenu par
habitant a été multiplié par cinq ! Il était, d’après la Banque mondiale, de 190 dollars l’an en 1978, il est de 1 000
dollars environ en 20041. Cela a permis à 400 millions de Chinois de sortir de l’extrême pauvreté – moins d’un dollar
par jour. Réservés à l’élite pendant un temps, le réfrigérateur, le vélo et le téléphone sont devenus des biens de
consommation courante pour des centaines de millions de personnes. Globalement, les Chinois ont aussi accru, au
cours de ce quart de siècle, d’un tiers au moins leur consommation moyenne de calories – ce qui n’est pas sans
expliquer l’allongement de leur espérance de vie. Elle était de 61,7 ans en 1970, elle est de 71 ans aujourd’hui. Dix
ans de gagnés en une trentaine d’années. La baisse de la mortalité infantile, de 41 pour mille en 1978 à 30 pour mille
en 2000 n’y est pas pour rien. A la naissance, un jeune chinois a l’espoir de vivre en moyenne 68 ans, une jeune
chinoise 72 ans.
E. Izraelewicz, Quand la Chine change le monde, Grasset, 2005.
1. Et d’environ 7000$ aujourd’hui.
1)
Listez les avancées positives pour la population chinoise qu’ont permis le décollage économique et la
croissance.
Document polycopié n°3 La rupture de la Révolution Vers le milieu du 18e siècle, la révolution industrielle
provoque une rupture portée par l'émergence de
industrielle
nouvelles techniques dans le domaine industriel. La
plus célèbre d'entre elles est la machine à vapeur de
James Watt qui va permettre de développer l'industrie
textile, les chemins de fer, puis les bateaux à vapeur.
La croissance économique moderne va s'appuyer sur un
renouvellement
technologique
permanent,
et
déborder la croissance démographique. À partir du 19e
siècle, dans les pays industrialisés, c'est la croissance du
revenu par tête qui devient la marque d'une société
prospère. La croissance améliore, enfin, les conditions
de vie.
D'après Daniel Cohen, La Prospérité du vice, Une
introduction
inquiète à l’économie, Albin Michel, 2009.
1) A partir de quelle date le PIB mondial et le PIB/habitant
mondial augmentent-ils de façon significative ?
2) Pourquoi la révolution industrielle est-elle considérée
comme une rupture dans l’histoire des sociétés ?
Document polycopié n°4 Croissance économique
et convergence des économies ?
2) Faites une phrase avec la Chine en 2008 (graphique de
droite).
3) Quelles sont les zones régionales qui sont aujourd’hui
1) Faites une phrase donnant la signification de la les leaders de la croissance mondiale ?
donnée pour la Chine (graphique de gauche) sur la 4) Quel lien peut-on faire entre les deux graphiques pour
la Chine sur la période récente ?
période 2001-2008.
Document polycopié n°5 Croissance économique et inégalités en Chine
En Chine, sur la période 2000-2011, le revenu moyen des 20 % les plus riches a été 8,4 fois plus élevé que celui des 20 % les
plus pauvres.
La Chine connaît depuis 25 ans un rythme de croissance exceptionnel qui l'a mise au rang des plus grandes puissances
économiques du monde. Pourtant, derrière la brillante façade des gratte-ciel de Shanghai et des J.O. de Pékin, les campagnes
chinoises connaissent depuis quelques années des révoltes paysannes [...], étouffées policièrement et médiatiquement par
pouvoir en place, mais qui sont le révélation d'inégalités croissantes entre les villes côtières aspirant au statut de villes
mondiales, et des espaces délaissés où vivent la moitié des Chinois. La Chine d'aujourd'hui est en effet caractérisée par
l'inégalité des hommes et des régions [...]. [Elle] est aujourd'hui, à l'exception de la Malaisie, Le pays d'Asie aux plus forts écarts
de revenus, même si les extrêmes y sont moins prononcés qu'en Afrique ou en Amérique latine. »
Yves Boguet, « Dynamiques de développement et inégalités régionales en Chine », Espace, populations, sociétés, mars 2009.
Document polycopié n°6
RNB/habitant et inégalités
Le revenu national peut ainsi contribuer à combler le fossé entre statistiques et perceptions. A condition toutefois que l’on
publie également la répartition du revenu national, et que l’on ne s’arrête pas aux moyennes… Les dernières séries que nous
avons réalisées avec Emmanuel Saez montrent ainsi que la part du revenu national allant aux 1 % des Américains les plus riches
est passée de moins de 9 % en 1976 à près de 24 % en 2007, soit un transfert de 15 points de revenu national. Entre 1976 et
2007, 58 % de la croissance américaine a ainsi été absorbée par 1 % de la population (ce chiffre atteint 65 % entre 2002 et 2007).
Source : Thomas Piketty, Libération, 10 octobre 2009.
1) Quelle autre critique de l’utilisation du PIB comme indicateur du niveau de vie ces deux textes mettent-ils en évidence ?
Document polycopié n°7
Un PIB indifférent à la nature des activités productrices
« D'une manière générale, tout ce qui peut se produire et se vendre avec une valeur ajoutée monétaire
va gonfler le PIB et la croissance, que ce soit ou non bénéfique au bien-être individuel et collectif. Ainsi la
destruction organisée des forêts tropicales pour y planter du soja transgénique ou des végétaux destinés
aux agro-carburants est bonne pour le PIB des pays concernés et pour le PIB mondial. Peu importe que ce
soit une catastrophe écologique et que les peuples indigènes soient chassés manu militari. Le PIB est donc
indifférent à la nature de l'activité génératrice de revenus : que ce soit une augmentation des ventes
d'armes, des ventes d'antidépresseurs ou des services thérapeutiques liés à l'explosion du nombre de
cancers, tout cela est compté comme " positif " par le PIB. »
Méda & Gadrey, « Les limites du PIB », Alternatives Economiques n°300, 2011.
1) Que nous apprend ce texte sur l’utilisation du PIB comme mesure du bien-être des populations ?
Document polycopié n°8
PIB et capital naturel
La destruction organisée de la forêt amazonienne est une activité qui fait progresser le PIB mondial.
Nulle part, on ne compte la perte du patrimoine naturel qui en résulte, ni ses conséquences diverses sur le
climat, la biodiversité, le long terme et les besoins des générations futures. Le PIB ne compte pas les pertes
de patrimoine naturel, mais il compte positivement sa destruction organisée. De même une entreprise qui
pollue une rivière pour assurer sa propre croissance économique et contribuer ainsi au PIB occasionne des
dégâts qui (...) ne sont pas considérés en tant que tels dans les comptes de la richesse économique.
Jean Gadrey et Florence Jany-Catrice, "Les nouveaux indicateurs de richesse", Repères, édition La Découverte – 2005.
1) Expliquez la phrase soulignée.
2) Expliquez la critique du PIB évoquée dans le texte en utilisant le concept d’ « externalités négatives »
étudiées en première.
Exercice de synthèse n°1 Remplissez le tableau ci-dessous à partir des propositions suivantes :
 La production marchande et déclarée
 Le PIB/hab ne rend pas compte des inégalités
 Le TCAM du PIB permet de repérer les phases de croissance économique dans l’histoire
 La production non marchande
 Le niveau de vie moyen (le RNB/habitant est préférable au PIB/habitant)
 Le développement humain
 Le bien-être (temps libre, chômage, niveau de l’insécurité sociale, lien social, épanouissement)
 L’évolution conjoncturelle de l’activité économique (expansion, ralentissement,) grâce au taux de croissance
du PIB
 L’impact sur l’environnement des activités économiques
 Les productions issues du travail domestique et du bénévolat
 L’économie souterraine
Ce que le PIB mesure bien
Ce que le PIB mesure mal
Ce que le PIB ne mesure
pas
Document polycopié n°9 Des moyens et des fins
Il importe de ne pas confondre les fins et les moyens: ne
prêtons pas aux revenus, à la prospérité, une importance
intrinsèque, mais évaluons-les en fonction de ce qu'ils
aident à construire, en particulier des vies dignes d'être
vécues. La prospérité économique et la liberté réelle, si
elles ne sont pas sans lien, peuvent fréquemment
diverger. En ce qui concerne la liberté de vivre assez
longtemps, par exemple (ne pas succomber aux maladies
curables, éviter les causes de mortalité prématurée), il est
remarquable que les privations dont souffrent les groupes
sociaux particulièrement désavantagés dans des pays très
riches peuvent être comparables à ce qu'on voit dans les
économies en développement (aux États-Unis, par
exemple, les Afro-Américains). Avoir un revenu décent
aide globalement, bien sûr, à éviter une mort prématurée
(je ne le conteste pas). Mais cette entreprise dépend aussi
d'autres caractéristiques, notamment de l'organisation de
la société, dont la santé publique, la garantie des soins
médicaux, la nature de l'éducation et du système scolaire,
l'ampleur de la cohésion et de l'harmonie sociales, etc.
Regarder uniquement les moyens d'existence ou observer
directement les vies que les gens parviennent à mener
constitue une vraie différence.
Amartya Sen, L'Idée de justice, Flammarion, 2010
1) De quel indicateur de «richesse» Amartya Sen fait-il
une critique implicite dans ce texte?
2) Qu'entend Amartya Sen par «liberté réelle»?
3) Expliquez la phrase soulignée au regard du tableau.
Document polycopié n°10
Croissance économique et développement humain : un lien moins évident qu’il n’y
parait
Voyons ce que ces quarante dernières années peuvent nous apprendre sur la relation entre la croissance et le
développement humain.(…)
Les exemples sont nombreux. Prenons une comparaison révélatrice entre la Chine (qui a connu la croissance la
plus rapide ces trente dernières années) et la Tunisie. En 1970, une petite fille naissant en Tunisie avait une
espérance de vie de 55 ans, contre 63 pour une petite Chinoise. Depuis, le PIB par habitant de la Chine a bondi de 8
pour cent par an, tandis que celui de la Tunisie n’a augmenté qu’à un rythme annuel de 3 pour cent. Pourtant, une
petite fille naissant aujourd’hui en Tunisie a une espérance de vie de 76 ans – un an de plus qu’une petite Chinoise.
Et si 52 pour cent seulement des enfants tunisiens étaient scolarisés en 1970, le taux brut de scolarisation est
maintenant sensiblement plus élevé en Tunisie (78 pour cent) qu’en Chine (68 pour cent).
On trouve d’autres exemples intéressants parmi les pays dont l’économie s’est contractée ces quarante dernières
années. Si la croissance économique était indispensable à l’amélioration de la santé et de l’éducation, la baisse du
PIB bloquerait tout progrès dans ces domaines. Mais il n’en est rien : les revenus ont beau avoir baissé en Iran, au
Togo et au Venezuela, l’espérance de vie y a augmenté de 14 ans en moyenne, et le taux brut de scolarisation de 31
pour cent depuis 1970.
PNUD, Rapport sur le développement humain 2010, p. 56, 57, 58.
1) En comparant la situation de la Chine et de la Tunisie, montrez que la corrélation entre croissance
économique et développement humain est loin d’être évidente.
Document polycopié n°11
Imaginons qu’une classe de terminale de trente élèves se spécialise dans la production de corrigés d’exercices de
mathématiques que vous vendez sur internet (vous disposez d’une quinzaine de calculatrices). La première année,
vous parvenez à réaliser 60 corrigés (chaque élève en réalise deux).
Imaginons que vous décidiez de poursuivre cette petite entreprise l’année suivante. Qu’est-ce qui pourra vous
permettre potentiellement de produire davantage ?
Document polycopié n°12 Le progrès technique pour vaincre la fatalité des rendements décroissants
D'où vient la croissance par tête ? Du montant de capital technique investi, répond dès 1956 Robert
Solow : machines, équipements, infrastructures, logiciels... Toutefois, quand on augmente le capital par
tête, certes la production augmente, mais pas de façon proportionnelle. Les rendements sont décroissants,
parce que ceux qui se servent des machines n'ont que deux bras et une tête : ajouter un deuxième
ordinateur à celui que j'utilise déjà ne me permettra pas de multiplier par deux mon apport productif.
À force d'augmenter le capital par tête, vient un moment où la production par tête finit par ne plus guère
progresser. Mais tant que ce niveau n'est pas atteint, un investissement supplémentaire est générateur de
croissance économique. Par conséquent, entre deux pays, celui qui investit plus connaît aussi une
croissance économique plus rapide, ce qui explique les phénomènes de « rattrapage » des pays qui ont
commencé leur croissance économique plus tardivement que les autres. Toutefois, le modèle de Solow
aboutit à la conclusion que la croissance économique par tête devrait peu à peu se ralentir, puis s'annuler.
Or ce n'est pas ce qui est observé.
C'est pourquoi Solow a mis en scène un troisième facteur, le progrès technique, en plus du travail et du
capital. Un facteur un peu particulier, puisqu'il accroît l'efficacité productive des deux autres, un peu
comme la levure accroît le volume du gâteau. Bien qu'il permette de produire plus, il n'appartient à
personne (« il tombe du ciel ») et il n'y a donc pas besoin de le rémunérer. D'où le terme de facteur
exogène donné à ce progrès technique, qui est aussi une « mesure de notre ignorance », puisqu'on lui
attribue ce qui, dans les gains de productivité, ne peut être imputé ni à l'accroissement du travail ni à celui
du capital.
Dominique CHARPENTIER, Alternatives économiques, Hors série n° 57, 2003.
1) Pourquoi l’augmentation du stock de capital/tête permet-elle la croissance ?
2) Montrez à partir des deux tableaux qu’il existe une corrélation entre le taux d’investissement et la
croissance du PIB ? Justifiez rigoureusement votre propos à l’aide de données chiffrées.
3) Expliquez la phrase soulignée.
4) Quelles sont les prédictions de la théorie de Solow en ce qui concerne la croissance et les inégalités entre
pays ? Sont-elles vérifiées ?
5) Quel est le rôle du progrès technique ?
6) D’où provient-il d’après Solow ?
Document polycopié n°13a
La fonction de production
En leur temps, Adam Smith et David Ricardo avaient analysé le processus de croissance comme résultant
de la combinaison de deux facteurs de production que sont le travail et le capital (la terre et le capital
foncier jouant un rôle très particulier, nous ne les prendrons pas en compte). Après une longue éclipse
pendant laquelle le thème de la croissance n'a pas retenu l'attention des économistes beaucoup trop
préoccupés par l'analyse microéconomique et l'équilibre sur les marchés, les études menées de la fin des
années 1920 au milieu des années 1950 continuèrent à faire du travail et du capital les deux sources
essentielles de la croissance. Expliquer la croissance économique par l'action conjointe des facteurs de
production requiert d'avoir recours au concept de fonction de production.
La fonction de production est une relation établie entre la production et les quantités de facteurs mises
en œuvre pour obtenir cette production. Si Y est la production et J1, J2,...Ji... Jn les facteurs de production,
la relation s'écrit : Y = f (J1, J2,...Ji,...Jn).
La première fonction de production, celle de Cobb-Douglas, retenait deux facteurs de production : le
travail et le capital. Aujourd'hui, les économistes en retiennent trois : le travail, le capital et la productivité
globale des facteurs [...]. La productivité globale des facteurs regroupe les sources de la croissance de la
production autres que les quantités de travail et de capital. Cette productivité traduit la plus ou moins
grande efficacité productive. [...] Elle reflète l'état de la technologie et le niveau du progrès technique à un
moment donné du temps. [...] La fonction de production permet de déterminer les causes de la croissance
économique et de répondre à de multiples questions. L'accroissement à long terme du produit intérieur
brut est-il dû à l'augmentation des quantités de facteurs, aux modifications de leur combinaison ou aux
changements dans les institutions ? Y-a-t-il un seul et unique facteur explicatif de la croissance
économique ? Si oui, lequel? Si non, quelle est l'importance relative des différents facteurs et leur
hiérarchie ?
Bernard Bernier, Yves Simon, Initiation à la macroéconomie, Dunod, 2009.
Document polycopié n°13b Un « résidu » pour expliquer la croissance
En transposant l'analyse de la fonction de production au niveau macroéconomique, des auteurs, comme
J.-J. Carré, P. Dubois et E. Malinvaud en France, ont mesuré l'effet sur longue période des variations de
quantités et de qualité de facteurs. À l'aide d'une fonction de production, ils ont calculé la variation de PIB
qui aurait dû en résulter, et ont confronté le résultat de leurs calculs à la croissance observée.
Sur la période 1951-1973 en France, la contribution des facteurs ne pouvait expliquer qu'un taux de
croissance annuel du PIB de 2,1 % (0,55 point résultant du travail et 1,55 résultant de la contribution du
capital). Or la croissance a suivi pendant cette période un rythme de 5,2 % par an. Plus de la moitié de la
croissance aurait donc eu pour origine un « résidu » inexpliqué.
La plupart des analystes ont mis, pour expliquer ce « résidu », l'accent sur l'importance du progrès
technique.
Economie contemporaine, Nathan, coll « Nathan sup. », 2010.
1) Qu’est-ce qu’une fonction de production ?
2) Quels facteurs de production sont retenus dans l’analyse de la fonction de production Cobb-Douglas ?
3) Dans cette perspective, qu’est-ce qui peut permettre la croissance ?
4) Quel facteur apparait aujourd’hui déterminant pour analyser la croissance ? Que mesure-t-il ?
5) A quoi sert une fonction de production ?
6) Qu’ont découvert Carré, Dubois et Malinvaud en analysant les différentes causes de la croissance ?
Document polycopié n°14
La mesure des différentes contributions à la croissance du PIB
TCAM en % pour le
PIB
Travail
Capital
PGF
PIB et contributions
moyennes en points
de %
Etats-Unis
3,4
1,6
0,6
1,2
19661970
Zone euro
5
-0,7
1,8
3,8
Etats-Unis
3,2
1,6
0,5
1,1
19711980
Zone euro
3,2
-0,6
1,4
2,4
Etats-Unis
3,1
1,7
0,3
1,1
19811990
Zone euro
2,4
0,1
0,7
1,5
Etats-Unis
3,7
1,2
1,1
1,4
19912000
Zone euro
2,0
0,1
0,8
1,2
Etats-Unis
1,7
0,3
0,9
0,5
20012011
Zone euro
1,2
0,3
0,9
0,0
Roland Dohern, “Euren Study Potential growth in Europe : how to measure it and how to boost it?”, actualisé 2012.
1) Faites une phrase donnant la signification des données en gras et soulignées.
2) Calculez le pourcentage du taux de croissance du PIB qui s’explique par l’augmentation de la PGF pour la zone
euro sur la période 1991-2000.
Document polycopié n°15
Les théories de la croissance endogène
D’où vient donc ce progrès technique qui, chez Solow, descend du ciel ? Paul M. Romer, un jeune
économiste américain, proposa, en 1986, une explication : ce n’est pas autre chose que le résultat de
l’apprentissage par l’expérience, du « Learning by doing ». Parce que c’est en faisant que l’on devient
capable d’améliorer, de changer, bref de progresser. [...]. En d’autres termes, le progrès technique a
d’autant plus de chance d’être important que l’économie est plus développée, puisque les occasions de
perfectionnement et de changement se multiplient. [...]. Romer, contrairement à Solow, avance l’idée que
c’est la croissance qui engendre elle-même le progrès technique (et non le progrès technique qui engendre
la croissance), c’est à dire que l’origine de la croissance est endogène, qu’elle dépend de la vitesse déjà
acquise. Ce qui revient à dire que les écarts entre nations, loin de se résorber, peuvent avoir tendance à
s’accentuer.
Source : Denis Clerc, La fin des guerres de théories, Alternatives économiques n° 162, septembre 1998.
1) Expliquez les deux différences fondamentales introduites par les travaux de Romer par rapport à ceux de
Solow.
Document polycopié n°16
L’investissement incorpore du progrès technique
Robert Solow explique les problèmes que sa théorie de la croissance a rencontrés pour intégrer l'investissement.
La productivité horaire doubla aux États-Unis entre 1909 et 1957 ; et près des sept huitièmes de cette hausse
pouvaient s’expliquer par le progrès technique au sens large, et seulement le huitième restant par la hausse de
l'intensité en capital. [...] Au début, je fus vraiment surpris par le faible rôle conféré par le modèle à la formation de
capital.
Mon modèle négligeait un mécanisme dont l'absence déformait à l'évidence les résultats au détriment de
l'investissement. C'est ce que j'ai appelé « l'incorporation » : le fait que, sans doute, la plupart du progrès technique
ne pouvait s'intégrer à la production qu'au travers d'un équipement supplémentaire et différent. Dès lors, la
transcription de l'innovation en croissance du produit se ferait au rythme de l'investissement. Une politique d'aide à
l'investissement conduirait donc non seulement à un renforcement de l'intensité capitalistique, ce qui ne joue guère,
mais aussi à une vitesse accrue d'incorporation du progrès technique dans la production, ce qui joue un rôle
important. [...]
Robert Solow, « La théorie de la croissance et son évolution », Revue française d'économie, 3-2, printemps 1987.
1) Expliquez la phrase soulignée.
2) Que signifie « L'investissement incorpore du progrès technique » ?
3) Donnez un exemple concret et précis d'incorporation de progrès technique par l'achat de capital.
Document polycopié n°17
La nature particulière du progrès technologique
Qu'est-ce qui différencie la technologie des autres facteurs, notamment le capital physique, qui fasse d’elle le
moteur de la croissance ? C’est, selon les théories de la croissance endogène, l’existence d’économies d’échelle
(ou rendements d’échelle croissants) dans la production et l’utilisation des connaissances. La loi des
rendements décroissants ne s’applique pas à la connaissance. Une même connaissance peut être utilisée par un
nombre quelconque d'agents simultanément, contrairement à un élément de capital physique (une machine).
Un agriculteur ne peut utiliser simultanément un nombre indéfini de chevaux, alors qu’il peut tirer tout le parti
d’un tracteur plus moderne, incorporant tout le savoir existant dans ce domaine technologique. De plus,
chaque nouvelle connaissance ouvre la voie à des découvertes ultérieures [...]. Un processus persistant,
autoentretenu d'accumulation de la connaissance est donc possible, qui entraîne à son tour l'accumulation des
autres facteurs, et donc la croissance.
Source : Dominique Guellec, Croissance, emploi et développement, Repères, La Découverte, Paris, 2007.
1) Expliquez pourquoi les rendements décroissants ne s’appliquent pas au capital technologique. Deux
arguments essentiels doivent être développés.
2) Quelles sont les conséquences de l’accumulation de capital technologique sur l’investissement en capital
humain ?
Document polycopié n°18
Le capital public
« L’investissement dans les réseaux d’infrastructure est susceptible d’encourager la croissance économique
de long terme dans les pays de l’OCDE. De surcroît, il peut avoir un effet positif sur la croissance qui va audelà de l’effet du stock du capital en raison […] de l’existence d’externalités de réseaux et des effets
bénéfiques sur la concurrence. Ce document, qui fait partie d'un projet sur les liens entre l'infrastructure et
la croissance et le rôle des politiques publiques, présente les résultats sur les liens avec la croissance d'une
variété de méthodes économétriques. Des résultats fondés sur [plusieurs études statistiques] indiquent
que l’investissement dans les infrastructures a un effet positif sur la croissance économique ».
Source : Egert, « Infrastructure et croissance : évidence empirique », Document de travail de l’OCDE n°685, 2009.
Exercice de synthèse n°2 Après avoir découpé les étiquettes, collez les dans le tableau. Avant de coller, me
demander de valider votre répartition.
Investissements dans la
formation et la santé
Investissement dans les
infrastructures
Investissement en
capital fixe
Hausse de l’intensité
capitalistique
Incorporation de PT
Les travailleurs
augmentent leur savoir
L’expérience accumulée
par les entreprises lors
de l’accumulation de
capital physique se
diffuse dans toutes les
entreprises.
A des effets positifs sur
l’accumulation des
autres formes de
capitaux.
Les nouveaux procédés
de production rendent
celle-ci plus efficace
Le capital humain d’un
individu a un impact
positif sur le capital
humain des autres.
Facilite les transports et
les communications pour
les entreprises, ce qui les
rend plus efficaces
Les connaissances en
matière d’innovation
sont cumulatives et non
rivales.
Une population bien
formée et en bonne
santé est plus efficace.
Accroit l’efficacité du
facteur travail.
Investissement en R&D
Tableau de synthèse des effets sur la croissance de l’accumulation des différents capitaux
Source de
Hausse de la
Externalités positives
Accumulation …
l’accumulation
productivité car :
car :
Capital physique
Capital technologique
Capital humain
Capital public
Exercice de synthèse n°3 Remplir le texte à trous résumant les théories de la croissance endogène.
Les théories récentes cherchent à construire des modèles qui expliquent l’apparition du ………………………
Ces modèles ont été développés à partir de la fin des années 1970 notamment par Paul Romer, Robert
Barro, Robert Lucas ou Philippe Aghion et Peter Howitt. Ils se fondent sur l'hypothèse que la ……………………
génère par elle-même le progrès technique. Le progrès technique est donc « ………………………. » à la
croissance de la production. La croissance économique trouve donc sa source dans ………………………. de
différentes formes de capitaux : ………………………., …………………….., ……………………… et ………………………..
utilisés par les différents agents économiques. Plus un pays croit, plus il accumule de capitaux et plus il a de
chances de croître.
Cette thèse de la croissance endogène remet en cause les théories précédentes sur plusieurs points :
1er point : La croissance est un phénomène ………………………..et continu. La croissance fournit des ressources
financières et immatérielles qui vont soutenir les…………………………… matériels et immatériels. Les
économies ne vont donc pas tendre vers un état stationnaire. Elles ne sont pas soumises aux aléas d’un
progrès technique qui tomberait du ciel. Elles profitent de la vitesse acquise pour continuer à se
développer.
2ème point : Les rendements factoriels ne sont pas décroissants mais …………………... en raisons des
nombreuses………………………. générées par l’accumulation des différentes formes de capitaux.
3ème point : La croissance endogène contredit l’idée de la…………………………… des économies. En effet, plus
un pays est développé, plus il a les moyens pour accroître et diffuser le progrès technique. La croissance, si
elle génère du progrès technique, n'a donc plus de limite. À travers le progrès technique, la croissance
constitue un processus qui s'auto-entretient.
Exercice de synthèse n°4
1) Résumer l’impact de l’investissement sur la croissance en plaçant les expressions dans le schéma ci-dessous :






Externalités positives
FBCF (investissements matériels + achat de logiciels)
Incorporation du progrès technique
Accroissement du stock de capital fixe (hausse de l’intensité capitalistique)
PT endogène
Investissements immatériels (en capitaux technologique et humain)
Croissance
extensive
Investissement
Croissance
intensive
(liée à hausse de
la PGF)
2) Trouvez dans tout le II) du chapitre les éléments nécessaires, puis rédigez un court paragraphe pour expliquer les
flèches 1 à 6 (un paragraphe par flèche). Appliquez la méthode AEI.
Document polycopié n°19 Environnement légal et droits de propriété
« L'une des contributions que l'État est susceptible d'apporter consiste en la promotion d'un
environnement légal et politique apte à encourager les individus à adopter un comportement
économiquement productif - travailler, épargner, investir judicieusement, acquérir des informations et des
compétences utiles et promouvoir les biens et les services demandés. [...]
L'une des fonctions propres de l'État et, en outre, déterminante pour la croissance économique
correspond à la fixation de droits de propriété bien définis. Les droits de propriété sont bien définis lorsque
la loi prévoit des règles claires pour déterminer "qui" possède "quelles" ressources [...] et comment ces
ressources peuvent être employées. [...] Il existe d'autres façons dont l'environnement politique et légal
influe sur la croissance de la productivité.
Les responsables politiques et les économistes ont montré que l'instabilité politique s'avère défavorable
à la croissance économique. [...] Inversement, un système politique favorisant la circulation libre et ouverte
des idées accélère le développement des nouvelles technologies et des nouveaux produits. »
A. Robert H. Frank et Ben S. Bernanke, Principes d'économie, Economica, 2009.
1) L'État au sens large du terme (expression que vous définirez) présente des caractéristiques dont les
autres acteurs économiques sont dépourvus. Lesquelles ?
2) Précisez le sens du passage souligné et illustrez-le par quelques exemples.
3) Pourquoi la « fixation de droits de propriété bien définis » est-elle importante pour la croissance
économique? Donnez-en des exemples précis et variés.
4) Pourquoi l'instabilité politique (expression que vous définirez) s'avère-t-elle défavorable pour la
croissance économique?
Document polycopié n°20
Niveau de vie et corruption
Document polycopié n°21
Défaillance du marché et intervention de l’Etat
Les théories de la croissance endogène considèrent en général que le taux de croissance de l'économie
dans une économie concurrentielle est inférieur au taux de croissance socialement optimal (celui que
commanderait l'intérêt de la société). La raison de cet écart est l'existence d'externalités. Les agents
prennent leurs décisions d'investissement en fonction du rendement privé, lequel est inférieur au
rendement social. Ils investissent donc moins que cela n'est souhaitable pour la collectivité. Ainsi, dans le
cas de la connaissance, [...] le savoir produit par l'innovateur bénéficie à d'autres agents sans
compensation complète, monétaire ou autre, de leur part: les autres agents peuvent simplement imiter
l'innovateur ou reprendre son idée pour l'améliorer, en évitant dans tous les cas, de repayer le coût
intégral de la recherche initiale. En effet, la connaissance est un bien public [...]. Une même connaissance
peut être utilisée un nombre quelconque de fois, par un nombre quelconque d'agents, et cela
simultanément et sans se détériorer. [...] De plus, [...] une fois qu'une invention a été réalisée, le coût de sa
reproduction est essentiellement nul (le coût d'impression d'un exemplaire donné est plus faible que le
coût d'écriture de ce livre). Cela constitue une forte incitation à l'imitation. [...] En conséquence, l'inventeur
ne peut, en général, s'assurer du monopole de l'usage d'une connaissance, et donc s'approprier toute sa
valeur. [...] Les firmes sous-investissent en recherche, délivrant un progrès technique moindre que celui qui
serait atteint si l'intérêt de la société présidait aux investissements en la matière. C'est l'objet de la
politique publique, notamment sa composante scientifique et technologique, que de remédier à ce
problème par une intervention appropriée de l'État. [...] L'État finance donc des institutions publiques de
recherche, telles que le CNRS (Centre national de recherche scientifique) en France.
L'État peut aussi créer des règles institutionnelles qui assurent un niveau plus élevé au rendement privé
de la recherche. Il en est ainsi du brevet, titre de propriété accordé à l'inventeur à titre temporaire (au
maximum vingt ans) et qui lui assure le monopole d'exploitation de son invention sur la période.
Dominique Guellec, «Croissance et innovation» in Pascal Combemale (dir.), Les grandes questions économiques et
sociales,Grands Repères, La Découverte, 2009.
1) Rappelez la définition des externalités et expliquez en quoi la diffusion des connaissances en génère.
2) Illustrez l'idée selon laquelle la connaissance est un bien public (non-rival et non-exclusif).
3) Expliquez comment l'État peut contribuer à rapprocher le taux de croissance de l’économie de son
niveau socialement optimal.
Document polycopié n°22
La plupart des travaux récents sur les institutions et la croissance économique insistent sur
l'importance d'un groupe particulier d'institutions, à savoir celles qui protègent les droits de propriété et
qui garantissent l'exécution des contrats. On pourrait les appeler institutions créatrices de marchés,
puisqu'en leur absence, les marchés n'existent pas ou fonctionnent très mal.
Mais le développement économique à long terme exige plus qu'une simple stimulation de
l'investissement et de l'esprit d'entreprise. Il faut aussi mettre en place d'autres types d'institutions pour
soutenir la dynamique de croissance, renforcer la capacité de résistance aux chocs.
On pourrait parler des institutions de réglementation des marchés [...]. Ce sont, par exemple, les
organismes de réglementation des télécommunications, des transports et des services financiers.
Des institutions de stabilisation des marchés, qui garantissent une inflation faible, réduisent au
minimum l'instabilité macroéconomique et évitent les crises financières. Ce sont, par exemple, les
banques centrales, les régimes de change et les règles budgétaires.
Des institutions de légitimation des marchés, qui fournissent une protection et une assurance
sociales, organisent la redistribution et gèrent les conflits. Ce sont, par exemple, les systèmes de retraite,
les dispositifs d'assurance chômage et autres fonds sociaux.
Rodrick Dany et Subramanian Arvind, «La primauté des institutions », Finance et développement, FMI, Juin 2003
En prenant l’exemple des Etats-Unis dans la période récente, montrez que les institutions de
stabilisation des marchés sont essentielles à la croissance.
1)
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