biodiversité ». - Région Champagne

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uels sont les enjeux de la connaissance
de la préservation (reconquête ?)
e la biodiversité urbaine ?
Marc Barra – Écologue
halons en Champagne – 9 septembre 2015
ture en ville et éducation à l’environnement
Natureparif…
1979
1992
2002
2008
• Airparif : Réseau de surveillance de la qualité
de l’air
• Ordif : Observatoire régional des déchets
Dernier né des 4 observatoires
régionaux initiés par la Direction
Environnement de la Région Île-deFrance
• Bruitparif : Observatoire du bruit
Une gouvernance collégiale :
Etat
• Création de Natureparif, Agence régionale
pour la nature et biodiversité en Île-de-France
Région IDF
10%
25%
10%
Observatoire de la biodiversité
francilienne
Associations
Entreprises
10%
10%
25%
autres collectivités
10%
Observatoire des pratiques (collectivités,
entreprises) vis-à-vis de la nature
chambres consultaires et
fédérations
organismes de recherche et
établissements publiques
Biodiversité
La diversité des espèces ?
•

1,8 millions d’espèces
identifiées

30 à 100 millions
inconnues !
Espèces remarquables … ou remarquées ?!
Diversité des écosystèmes / milieux
les différentes communautés biologiques et leur
association avec l’environnement physique, le climat,
forgeant les paysages
Diversité des espèces
dans un milieu donné
toutes les espèces animales,
végétales, champignons,
bactéries
Diversité entre les individus
d’une même espèce
la variation génétique dans chaque espèce, entre
les individus de la même espèce
La diversité génétique
une assurance-vie pour l’espèce. Telle maladie affectera le chat blanc, quand le noir
résistera et transmettra sa résistance aux descendants…
Diversité = assurance-vie
• près de 13000 plantes alimentaires
connues, 4800 sont cultivées
• 4 espèces seulement représentent près de 50 % de
l’alimentation mondiale : blé, maïs, riz, pomme de
terre
•18 plantes représentent 80%.
Étude de la FRB,
biodiversité cultivée
Diversité des interactions, des systèmes,
et des fonctions
Multi-échelles
Difficile à matérialiser
S’exprime en terme de fonctions
Une biodiversité essentiellement ordinaire !
Larves d’insectes
Bactérie
Acariens
Protozoaires
Champignons
Collemboles
Vers de terre
Source: Manuel
Blouin - IEES
Des définitions ?
« La variabilité des organismes vivants, (…) cela comprend la diversité au sein des
espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes. »
Art. 2 de la Convention sur la diversité biologique, 1992
« La dynamique des interactions
entre toutes les formes de vies dans
des milieux en changement »
J. Weber, CIRAD
« Le tissu vivant de la planète »
R. Barbault, MNHN
La biodiversité : c’est ça aussi !
Pourquoi s’intéresser à la biodiversité urbaine ?
LA BIODIVERSITÉ URBAINE
 biodiversité dite « ordinaire »;
 espèces menacées ou à forte
valeur patrimoniale;
 des espèces exotiques;
 des espèces représentatives des
milieux bouleversés et fortement
marqués par l’homme;
 des espèces anthropophiles ou
commensales de l’homme et de
ses activités;
 des espèces de type
« opportunistes », s’adaptant
facilement aux contraintes du
milieu.
LE MILIEU URBAIN : très hétérogène
Cimetières
Bâtiments
LE MILIEU URBAIN
Parcs, squares et jardins
Friches
Nature esthétique ou fonctionnelle ?
une somme de plantes en bacs n’est pas de la
« biodiversité ». La biodiversité résulte des
interactions entre organismes, pas de leur
juxtaposition.
Photo J.W 2010
Le milieu urbain est impactant
• L’espace urbain a
augmenté de 19 % en
10 ans en France (Insee)
• Plus de 50% de la
population mondiale vit
en ville
Le « plan logement » du gouvernement prévoit
500 000 logements supplémentaires d’ici 2017
IMPERMÉABILISATION DES SOLS ET
URBANISATION
1936
1996
1,5
0,7
Zone rurale
(n=245)
Zone suburbaine
(n=159)
0,2
abondance
Urbanisation = disparition des espèces et des interactions
Zone urbaine
(n=64)
Abondance de Pipistrelles communes en
fonction du gradient d’urbanisation
Source: états de santé de la biodiversité 2012, Natureparif
urbanisation
Relation entre urbanisation et
abondance de papillons
Ex. LES PESTICIDES
ANIMAL,
INSECTE ou
PLANTE
NUISIBLE
TUER
=
insecticides, les fongicides,
les herbicides,
les parasiticides, phytosanitaires ou
phytopharmaceutiques
=
BIOCIDE
Pesticides …
Relation entre la diversité spécifique
en escargots et limaces dans les
jardins participants et les déclarations
d’usage de pesticides des participants
à l’observatoire des jardins.
Relation entre les déclarations
d’usage de pesticides et la quantité
moyenne de papillons par relevé
notés par les participants à
l’Observatoire des jardins.
LES IMPACTS ECONOMIQUES
Pollution de la ressource en eau
surcoût dus aux pesticides de la potabilisation de l’eau
en France = 360 M€/an (source CGDD)
soit 20 % du chiffre d’affaires du secteur (CA 2010 = 1800
M€, source UIPP)
Surcouts : imperméabilisation des sols, cycle de l’eau
et végétation
La nature en ville : des « services » utiles
C’est ma nouvelle invention ! Il absorbe du C02, produit de l’oxygène, limite l’érosion,
retient l’eau, abrite oiseaux et insectes, fournit de l’ombre … et fonctionne à l’énergie
solaire !
Nature en ville = santé publique!
Valorisation du bâti
Régulation thermique
Valorisation des déchets
végétaux
Qualité de l’air
Santé psychologique
Lien social & Identité
Séquestration carbone
Absorption de polluants
Filtrage des particules
1m² de lierre Hedera helix est capable de retenir les particules de diamètre < à 2,5 et 1 μ
al. 2010
Sternberg et
Îlot de chaleur
Aussi efficace que la technologie
« CoolRoofs » : 100 000 m² de toits peint en
blanc pour réduire l’albedo
Toit végétalisé et réduction de l’îlot de
chaleur urbain
Les infrastructures verte moins
chères que les grises !
•Inciter à la découverte, la reconnaissance, l’émerveillement
•Comprendre les mécanismes et notre dépendance aux
fonctions de la nature
•Intégrer ces nouveaux concept aux métiers existants
(blocages techniques mais surtout culturels !!)
Sciences participatives
Concours
Capitale française
de la biodiversité
EcoJardin : référentiel et label de
gestion écologique des espaces verts
Les livrables EcoJardin
LE RÉFÉRENTIEL, GUIDE DE BONNES PRATIQUES
• Décrit les principes de la gestion écologique d’un espace
vert
• Organisé en 8 chapitres : planification et intégration du
site / sol / eau / faune & flore / équipements & matériaux /
matériels & engins / formations / public
LE LABEL
• Outil de communication & de reconnaissance
auprès du public, des agents et des élus
• Outil de management
34
Fonctionnement du label
GÉNÉRALITÉS
•
Concerne les espaces verts publics ou privés ouverts au
public
•
Labellisation par site
•
Vérification de l’engagement du gestionnaire dans une
démarche globale de gestion écologique
•
Accordé pour 3 ans
•
Audit Tierce Partie : contrôle externe et indépendant
du candidat et du propriétaire du référentiel
COÛT
•
•
675€ TTC: coût de l’expertise de l’auditeur
Frais de gestion de l’ensemble de la procédure pris en
charge par Natureparif
03/12/2013
Apports des démarches volontaires et labels - Paysalia
35
Exemple de
l’Île-de-France
Pesticides : OÙ EN EST-ON ?
62% des communes
renseignées
9% à zéro pesticide
Zéro pesticide
Zéro pesticide sauf espaces à contraintes
Réduction engagée
Usage habituel
Non renseigné
PRATIQUES DE GESTION
Alternatives au désherbage chimique
Désherbage mécanique
Désherbage thermique
Désherbage manuel
PRATIQUES DE GESTION
Acceptation de la flore spontanée
Orléans
Versailles
Strasbourg
PRATIQUES DE GESTION
Augmenter les hauteurs de tonte
Ne jamais tout tondre en
même temps pour permettre
à la faune de se maintenir
dans certaines zones.
Ramasser
la
végétation
tondue pour conserver un
milieu pauvre et éviter
les plantes nitrophiles et
rudérales.
PRATIQUES DE GESTION
La fauche
Principes :
 minimum à 10 centimètres
du sol (dans l’idéal à 20 cm);
 le matin «à la fraîche» ou
en pleine chaleur;
 effectuer
centrifuge;
une
fauche
 si possible en 3 fois;
 deux fois par an (avant le
01/05 et après le 15/08), voire
une seule fois (après le
15/09).
PRATIQUES DE GESTION
Les coûts
PRATIQUES DE GESTION
Les pieds d’arbres
Berlin
Rennes
Carouge
Lorient
Montreuil
Brest
PRATIQUES DE GESTION
Quilles et souches
Bergerac
Genève
Lille
Paris
PRATIQUES DE GESTION
Éco-pâturage
Montreuil
Lille
Lille
Lille
PRATIQUES DE GESTION
Mares et petits plans d’eau
Lyon
Lorient
Versailles
Toulouse
PRATIQUES DE GESTION
Aménagements pour la faune
Montpellier
CC Coglais
Lorient
Lille
St. Nolff
PRATIQUES DE GESTION
Communication
Saint-Nolff
Rennes
Saint-Nolff
Versailles
Lardy
Coudekerque
Ex. le Grain d’Org’ », carré de biodiversité
situé dans le quartier Orgeval à Reims
• Une zone avec très peu d’intervention
humaine
• Un espace de biodiversité maîtrisée
avec une intervention humaine à
minima
• Un espace de plantes aromatiques et
médicinales avec une intervention
humaine forte et régulière
Parc Nelson Mandela Épernay
 Observatoire de l’agriculture urbaine et de la biodiversité
LES OUTILS A VOTRE DISPOSITION
Pour les gestionnaires
Pour le grand public
La biodiversité dans l’aménagement et la
construction
Des bâtiments (même HQE!) austères pour le vivant
≠
© Wikipedia
Martinet noir (Apus apus)
© Maxime Zucca
Les impacts de la construction sur la biodiversité
Bâti inhospitalier
pour les espèces
Consommation
d’espace et
fragmentation
Consommation de
ressources
naturelles
Générateur de
pollutions diffuses
Dégradation des sols,
imperméabilisation
Déploiement
d’infrastructures
connexes
Du verdissement paysager plus que de la
biodiversité …
Bois tropical
Plaques précultivées industrielles
Les défis pour les acteurs du bâtiment
Végétaliser qualitativement les
espaces bâtis et non bâtis
Mieux accueillir les
espèces locales
Réduire l’empreinte
des matériaux
Réversibilité des
constructions
Prendre en compte les
sols et le cycle de l’eau
Limiter les
réseaux et les
infrastructures
Guides d’accompagnement
Natureparif
Plateforme « biodiversité positive »
Fiches LPO bâti et biodiversité
Attention : plusieurs échelles
Documents d’urbanisme
Programmation, esquisse
architecture
Territoire
empreinte
Îlot / quartier
Bâti
Matériaux
Les documents d’urbanisme (ex. Le PLU de Montreuil (93))
Le PLU doit être incitatif pour la biodiversité
Ex du PLU de Nanterre
OAP
Zonage
réglementaire
Trame verte
Permettre autant que possible la re-pénétration dans
le tissu urbain
La dispersion
La migration
L’alimentation
La reproduction
Sédentaire, généraliste,
matrice urbaine et
parcs
Transsaharienne,
spécialiste milieux
buissonants, parcs
R. Julliard – MnHn et CG93
Centre ville de Berne, vue depuis le parvis de la cathédrale: continuité
des liens entre humains et non humains, continuités écologiques
jusqu’au cœur de ville.
QUAND LA VILLE ENTIERE EST TRAME BLEUE
ET VERTE !
Photo J.W 2010
Faire un diagnostic écologique
1 - Collecte des
données existantes
sur le territoire
SINP (Natureparif)
SRCE et TVB locale
Toute étude permettant de faire des préconisations
2 - Inventaires faune
- flore - habitats
Selon CCTP Natureparif
3 - Etude biologique
des sols
À minima pollution
Mieux: étude biologique
4 - Identification des
continuités
écologiques
Afin de positionner les bâtiments selon la TVB
Mieux gérer la végétalisation
5 - Analyse des
conditions
environnementales
6 - Enquête
sociologique
Mieux connaitre le climat (précipitations,
vent, ensoleillement) pour anticiper
Si possible, intégrer les citoyens et faire
émerger leurs besoin en lien avec la
biodiversité
Synthèse et préconisations en vue du projet
Diagnostic écologique = préconisations
Végétalisation des bâtiments
Préservation des arbres et massifs existants
Bâtiments sur pilotis
Création d’un réseau de mares
Préservation d’une espèce protégée : le crapaud calamite
ZAC des rives du Bohrie – Source: Ville et communauté urbaine de Strasbourg
Végétalisation des toits, AU CAS PAR CAS
3 critères à retenir
Un impondérable: la portance du toit
1. Espèces locales ou végétation
spontanée
2. Substrat > 10cm avec 50% de MO
3. Hauteurs variées, entretien minimal
et pas d’arrosage
Des toitures multifonctionnelles
Pour retenir de
l’eau, il faut
une hauteur
supérieure à
10cm et de la
végétation
abondante
Végétaliser : au cas par cas
Uniformité
Diversité élevée
Faible stockage eau et CO2
Faible diversité
Espèces locales
Hétérogénéité
La végétation des bâtiments réduit la
demande en énergie
Results showed that cooling and heating costs for the room covered with a vegetated roof would be 50 per cent
and 12 per cent lower respectively than for the same room with a conventional bare concrete roof.
Local soils that mimicked riverbank conditions were placed on the roof of the Rossetti building in Basel. Photo: Stephan Brenneisen
The ninety-year-old Moos water filtration plant in Zurich, Switzerland, supports a nine-acre roof meadow with a sizable community of rare greenwinged orchids. Photo: Stephan Brenneisen
Énergies renouvelables et biodiversité
Privilégier le
lowtech au
hightech pour les
aménagements
(isolation,
énergies
renouvelables)
Source: biosolaroof
Végétalisation des murs et façades
?
Source: Nathalie Baumann - ZHAW
Houblon grimpant - chenille du
papillon Robert le diable
Plantes locales : houblon, chèvrefeuille des haies
(Lonicera periclymenum), lierre (Hedera helix),
clématite, rosiers grimpants, ronces, glycine, vigne
vierge
Éco-école des Boutours à
Rosny-sous-Bois (93)
•Isolation paille, bois et
matériaux à base végétale
•Végétalisation du toit et
potager utilisé par les
enfants
•Conservation des arbres
existants
Comment ont-ils réussi ?
•Un architecte motivé en
régie publique
•Des cahiers des charges
rigoureux et explicites
Les sols urbains
Source: Manuel Blouin – IEES Paris
Vers une évaluation de la qualité fonctionnelle
des sols ? => une thèse en cours IEES Paris Natureparif
La « prise de sang »
Prendre les
bonnes
décisions en
matière
d’aménagement
Source: Suzanne Brolly – Ville et communauté urbaine de Strasbourg
Des bâtiments
réversibles ?
Coûts à anticiper dès la
conception
Éviter des travaux lourds de
terrassement ?
Eau, sols et biodiversité urbaine
Favoriser la perméabilité des revêtements au sol
Phyto-épuration
Faible coûts
d’investissement
 Bassins de rétention à l’échelle des
éco-quartier
 Mares au sein des parcs et jardins
 Zones de lagunage en milieu semi
naturel et rural
 Faisabilité de la phytoremédiation
(eaux grises et noires)
L’empreinte écologique des villes : la « biodiversité grise »
Celle que l’on ne voit pas …
Ex. les matériaux de
construction
Circulation des matériaux de construction en Île-de-France, Mt, 2009. D’après Sabine Barles.
L’Île-de-France importe beaucoup, recycle peu, et ne diversifie pas ses prélèvements.
Un groupe de travail sur la biodiversité grise
Vaut-il mieux un bois non certifié local ou un bois certifié exotique ?
Matériaux biosourcés
Chanvre, lin, paille, plumes, laine, etc…
Grande diversité locale: comment les encourager ? (cahier des charges, avis techniques)
• LES ISOLANTS
En panneaux ou en rouleaux (à base de fibres de chanvre, de lin, de bois, de
coton recyclé ou de ouate de cellulose, mouton).
En vrac (ouate de cellulose, chènevotte, anas…)
Le projet Eco46 à Lausanne
Auto-construction - Alpes de Haute Provence
Un « mix matériautique » ?
15 propositions
www.natureparif.fr
POUR ALLER PLUS LOIN
POUR ALLER PLUS LOIN
www.natureparif.fr
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