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Formation Continue Universitaire
LAUSANNE 20 Mars 2009
EVALUATION ET PRISE
EN CHARGE D’
D’UN CAS
D’ APP FLUENTE
APP FLUENTE AVEC DEFICIT DE LA
COMPREHENSION (Mesulam 2001, 2003)
• Discours fluide, informatif avec articulation
et débit de parole normaux, mais pauses
fréquentes
• Syntaxe correcte
• Répétition préservée
• Manque du mot, mais définitions par usage,
mimes
Danielle DAVID – Orthophoniste
CMRR & Neuropsychologie
Pôle de Psychiatrie et Neurologie – CHU de GRENOBLE
APP fluente avec dé
déficit de la
compré
compréhension (2)
• En l ’absence de déficit majeur de
l ’identification visuelle des objets et des
visages (Mesulam, oct. 2003)
⇒ « la présence d ’une agnosie visuelle est
incompatible avec le diagnostic d ’APP »
⇒ DS = « syndrome APP – plus » (APPf + déficit
de la reconnaissance visuelle)
• APPf : peu de cas décrits en tant que tels
(Lambon Ralph et al., 2000, 2006, Saffran et al., 2003)
mais assimilés à des DS débutantes
CONTROVERSE ACTUELLE
(2)
• Problé
Problématique
– pour certains auteurs APPf peut rester longtemps
prédominante avant installation d’un déficit
sémantique plus global (APPf = DS)
– d’autres (Mesulam, 2003, David, 2006) propose que
APPf puisse être un syndrome distinct, n’évoluant pas
vers un trouble sémantique global
– ce qui justifie l’utilisation du terme d’APPf (trouble
linguistique)
⇒ groupe de travail « français », proposition critères
prenant en compte données cliniques, neuropsychologiques
et d’imagerie
⇒ formes typiques / formes atypiques (Moreaud et al.,
2008)
• Parallèlement, installation d ’un trouble de la
compréhension du mot isolé
CONTROVERSE ACTUELLE DS/APPf
DS/APPf
• Sur le plan clinique, troubles du langage
similaires dans leurs manifestations
- discours fluide
- manque du mot
- trouble de la compréhension des mots
– sans altération de la phonologie et de la syntaxe
⇒ certaine confusion
• Démence Sé
Sémantique :
- DS incluse au sein des dégénérescences lobaires
fronto-temporales avec la DFT et l’APPnf (critères
internationaux, Neary et al., 1998)
- perte progressive des connaissances sémantiques sur
les objets et les personnes
- trouble identification visuelle et verbale
FORMES TYPIQUES de DS
• Perte des connaissances sé
sémantiques attesté
attestées
à la fois par :
- manque du mot pour objets et/ou personnes
- troubles de la compréhension des mots
– déficit de l’identification des objets et/ou personnes
– portant autant que possible sur les mêmes items
– installation insidieuse et aggravation progressive
• En l’l’absence :
– de troubles perceptifs
– de déficit de la mémoire au jour le jour
– de réduction de la fluidité du discours
– d’altération des composantes phonologiques et
syntaxiques du langage
1
FORMES TYPIQUES de DS
(2)
•En l’l’absence :
– d’altération du raisonnement non verbal, orientation
spatiale, imitation des gestes, capacités visuospatiales,
calcul
– d’anomalies de l’examen neurologique
– de perte d’autonomie, en dehors de celles générées
par les troubles sémantiques
– d’altération des composantes phonologiques et
syntaxiques du langage
• Avec à l’imagerie :
– des anomalies temporales habituellement bilatérales
et asymétriques visualisées à imagerie morphologique
(atrophie à l’IRM) et/ou fonctionnelle
(hypométabolisme au Spect)
FORMES ATYPIQUES de DS
• Si dé
déficit unimodal progressif :
– soit manque du mot pour objets et/ou
personnes et trouble de la compréhension des
mêmes mots, sans déficit de l’identification
visuelle (forme verbale)
– soit manque du mot pour objets et/ou
personnes avec déficit de l’identification des
mêmes objets et/ou personnes, sans trouble
de la compréhension des mots (forme visuelle)
POUR NOUS…
NOUS…
• Démence Sé
Sémantique :
- trouble de la mémoire sémantique, perturbations
multimodales, « ni le nom ni la vue d’un objet ne peuvent
évoquer les associations pertinentes sur la nature de
cet objet » (Mesulam, 2001), dépasse cadre de l’aphasie
(trouble linguistique)
- en début évolution, parfois troubles prédominent
dans domaine verbal, peu de difficultés en modalité
visuelle, assimilable temporairement à une APPf
ETUDE DE CAS
• APPf ne sont pas des DS car :
- pas d’altération globale de la mémoire sémantique,
pas de trouble identification en modalité visuelle
- évolution ne se fait pas vers une DS
CAS M. H.D.
•
•
•
•
Homme 73 ans, droitier
Niveau : C.E.P. + C.A.P. d’ajusteur
1ère consultation au CHU : octobre 2006
Plaintes : depuis au moins 4 ans
– manque du mot qui s’aggrave
– perte du sens de certains mots
«J’arrive pas à trouver le nom et lorsqu’on me le dit, ça
ne me dit plus rien du tout… Je comprends plus rien…
Y’a 2 ou 3 ans quand on me disait un nom, je disais, Ah
oui ! C’est ça ! Maintenant plus rien, plus rien. Les mots,
plus ça va, plus j’en perds et j’arrive plus à les
enregistrer»
– difficultés à suivre conversation, film, émission TV…
– difficultés en lecture (transposition et compréhension) et
en écriture
CAS M. H.D. (2)
Plaintes confirmées par son épouse
• cherche de plus en plus ses mots
• emploi ++ de mots neutres (machin, truc, chose)
• « Il a tendance à oublier le sens de certains
mots. Il ne sait plus ce que certains mots,
certains noms de lieux, de rues (alors qu’il sait
parfaitement y aller) veulent dire. Ce sont des
mots pas très usuels mais connus, par exemple
« invalide, Sarcenas… »
• fait des erreurs sur genre de certains mots
2
COMPORTEMENT & PERSONNALITE
• Totalement autonome dans la vie de tous les
jours, très actif (bricolage, jardinage, voyages,
conduite automobile, RV etc…)
• Aucune modification comportementale d’après
l’entourage
• Très bonne conscience de ses troubles qu’il
décrit parfaitement
• Très gêné dans sa vie sociale, tendance au repli
• Très inquiet, anxieux, triste
• Coopération parfaite lors des évaluations et de
la prise en charge
BILAN NEUROPSYCHOLOGIQUE
• Pas de détérioration intellectuelle
– Epreuve d’élaboration de concepts (WAIS similitudes :
8/19)
– Calcul mental et posé ++
– QI verbal (R. Binois et P. Pichot) : 96
(Lenteur ++ / coutume ?? Je vois pas du tout…)
• Pas de trouble de mémoire (excepté mémoire
verbale dans certaines épreuves)
– Pas de DTS
– Mémoire des faits anciens ++
– Mémoire visuelle
• BEM 84
RIE : +1,6 σ
RDE : +1,9 σ
EXAMENS
• Bilan neurologique normal :
– Pas de signe de focalisation : pas de
syndrome pyramidal, pas de signe extra
pyramidal, pas de trouble oculomoteur, pas
de syndrome cérébelleux
• Imagerie
– Scanner cérébral : normal
– IRM : atrophie « lobaire » temporale
gauche, plutôt antérieure et latérale
– Scintigraphie à l’HMPAO : hypométabolisme
temporal gauche
BILAN NEUROPSYCHOLOGIQUE (2)
– Mémoire verbale RL/RI-16 (Grober et Buschke)
• Difficulté d’encodage (12/16) à cause de mots qui
ne lui évoquent plus rien (hareng, céleri, harpe…)
• Apprentissage cependant efficace, capacités de
rappel qui évoluent favorablement (9, 12, 14) et se
normalisent en différé (9/16, - 0,7 σ)
• Indiçage sémantique reste peu efficace tout au
long des essais
• Capacités de reconnaissance dans la norme
(15/16)
• Pas d’intrusion
• Test des portes : 16/24 (25-50°ct)
BILAN NEUROPSYCHOLOGIQUE (3)
• Pas de syndrome dysexécutif
– MCT et Mémoire de travail
• Empan chiffre : 5
• Empan inverse : 5
• Mémoire des chiffres WAIS 3 : 12/19
– WAIS-R 3 code : 9/19
– Trail Making Test A : 41 sec. (+ 0,02 σ)
B : 140 sec (- 0,4 σ)
– Wisconsin
critères 6/6
erreurs persévératives 4
erreurs de maintien 0
– Séries gestuelles : 5/5
BILAN NEUROPSYCHOLOGIQUE (4)
Sur le plan instrumental
• Pas d’apraxie
– Praxies constructives : 2,5/3
– Gestes symboliques : 10/10
– Gestes sans signification : 10/10
• Perception visuelle
– Lettres dégradées : 18/20 (limite 17)
• Visuo-spatial
– Localisation de chiffres : 8/10 (limite 7)
⇒ Bilan neuropsychologique normal sauf langage
3
DISCOURS SPONTANE
EVALUATION STANDARD
DU LANGAGE
• Bonne appétence au langage
• Discours spontané
– fluide
– informatif
– bien articulé
– syntaxe correcte
– mais pauses à la recherche des mots et
nombreux mots neutres (truc, machin,
chose…) « Y’a des choses je suis assez fort, c’est
les… je sais plus le nom… les chiffres (Sudoku). Je
suis très bricoleur, je fais des choses… difficiles…
(ébénisterie, plomberie) sans problème…»
PRESERVATIONS
EPREUVES DEFICITAIRES
• Transpositions orales (phonologie)
• Transposition orale
– Répétition mots complexes ++ : 20/20
– Lecture à haute voix
mots réguliers 10/10
non mots 10/10
• MCT
empan verbal : 4 mots
répétition de phrases : 5/5
3 papiers Pierre Marie : 3/3
MT 86 : 8/8
Token test partie V : 18/20
Correspondance textes écrits/actions : 8/8
• Syntaxe
EPREUVES DEFICITAIRES
(2)
• Compréhension orale mots isolés :
– Epreuves de désignation : 86,66 %
parmi 4 items sans lien
4 items sémantiquement proches
4 items phonologiquement proches
• Compréhension textes écrits ralentie par
trouble compréhension des mots
– Chapman-cook test : lecture : 6
compréhension : 5
– Dictée mots irréguleirs : 2/10 (albomme, pacianse,
estoma...)
• Compréhension (orale/écrite) morphosyntaxique
–
–
–
–
– Lecture à haute voix mots irréguliers (8/10)
• Transposition écrite
• Dénomination : DO80 : 70/80 (moy. – 1,14 σ)
manque du mot pas facilité mais nombreuses définitions
• Fluence verbale
– évocation catégorielle (fruits) : 10 (moy. -1,41 σ)
– évocation alphabétique (R) : 5 (moy. -1,95 σ)
CONCLUSIONS EVALUATION LANGAGE
• Préservation des composantes phonologiques et
syntaxiques du langage
• Manque du mot non facilité alors que
identification semble correcte / pourquoi ?
• Parallèlement, déficit de compréhension des
mots isolés
• Alors que compréhension morphosyntaxique
parfaite
• Eléments marqués de dyslexie/dysorthographie
de surface (nombreuses régularisations)
⇒ Déficits ne portent que sur le mot ?
4
DENOMINATION
• Batterie «des italiens» (Viggiano & al, 2004) :
EPREUVES SPECIFIQUES
PORTANT SUR LE MOT ISOLE
–
–
–
–
174 photos, différentes catégories sémantiques
items choisis en fonction de la réponse dominante
de la familiarité
de la complexité visuelle
Réponses correctes : 75,30 % (moy. – 4,10 σ)
• Batterie visages 30 personnages célèbres :
Réponses correctes : 7,40 % (moy. - 5,04 σ)
DENOMINATION (2)
• Batterie Verbes (DVL 38) :
– Verbes haute fréquence (chanter, allumer…) : 33/33
– Verbes moy. fréq. (attacher, arroser…) : 38/39
– Verbes basse fréq. (limer, butiner…) : 38/42
Note : 109/114 (moy. + 0,60 σ)
⇒ Manque du mot sévère
⇒ Ne porte que sur les noms, verbes préservés
[pourrait être expliqué par une atteinte plus
postérieure des aires du langage dans APPf
(Mesulam & al, 2003, Hillis & al, 2004)]
COMPREHENSION MOTS ISOLES
A partir mot => définition spontanée +
questionnaire sémantique
• Batterie «des italiens» (Viggiano & al, 2004) :
Réponses correctes : 81,60 %
libellule : « c’est pas un oiseau mais… pas un papillon, non
plus… ça vole… surtout vers l’eau… les ailes sont… elles
ont pas vraiment des couleurs… elles sont
transparentes… »
Questions : taille ? +, nombre d’ailes ? +
brochette : «… j’en sais rien, un poisson ?... un genre de
gâteau ? »... Questions –-
Caracté
Caractéristiques du Manque du Mot
• Facilitations classiques (contexte, ébauche
orale) ne permettent pas récupération de
l’étiquette verbale
• Mot non retrouvé dans un choix multiple de 3
mots (mots sans lien, mots sémantiquement
proches, mots phonologiquement proches)
• Sentiment d’étrangeté, perplexité quand le
mot est proposé
• Effet de fréquence ++ pour les noms
COMPREHENSION MOTS ISOLES (2)
• Noms propres : Réponses correctes : 60%
Coluche : « le pauvre, il est mort en moto... Ciné, théâtre,
il chantait aussi... Et puis vous savez les repas pour les
pauvres… »
Zinedine Zidane : … « c’est qui ? … C’est une femme ? »...
Questions –-
• PPTT verbal : 2006 : 44/52 (moy. – 6,45 σ)
2009 : 37/52 (moy. – 12,80 σ)
⇒ Déficit de la compréhension des mots isolés sur
entrée verbale (orale et/ou écrite)
⇒ 100% des mots non définis n’ont pas été
dénommés
⇒ PPTT constance des erreurs + nouvelles
5
LECTURE - ECRITURE
• Lecture :
– Mots réguliers (80/80) : 100 %
– Non-mots (80/80) : 100%
– Mots irréguliers (53/80) : 66,25 %
SYNTHESE
• Problème d’expression : manque du mot
• Problème de compréhension des mots isolés
• Ecriture :
– Mots réguliers (53/80) : 66,25 %
(os => osse, élixir => éliccir)
– Mots irréguliers (22/80) : 27,50 %
(gentil => janti, appendice => apindice)
• Problèmes en lecture et écriture
• Mais qu’en est-il de l’identification visuelle ?
⇒ Nombreuses régularisations
⇒ Dyslexie / Dysorthographie de surface
IDENTIFICATION VISUELLE
IDENTIFICATION VISUELLE (2)
• Décision d’objets :
A partir photos => définition + questionnaire
sémantique
– 240 items (différentes catégories) :
120 photographies cibles
120 chimères
– Réponses correctes :
photographies cibles : 114/120 (6 items qui ont posé
problème aux sujets contrôles)
chimères : 119/120
• PPTT visuel : 51/52 (moy. – 0,14 σ)
• Batterie «des italiens» (Viggiano & al, 2004) : 100 %
brochette : «quand on mange dehors de temps en temps,
on fait cuire ça sur le feu… le… (barbecue), de la viande
ou des … c’est fort (merguez)»
• Batterie visages 30 personnages célèbres : 90%
(3 inconnus)
Zinedine Zidane : «footballeur, de Marseille… avec les
italiens…il s’est battu»
⇒ absence de trouble de l’identification en
modalité visuelle
CONNAISSANCES SEMANTIQUES
« FINES »
Connaissances sé
sémantiques «fines»
fines»
(2)
Adlam & al (2006) pensent que
• APPf = DS
• des déficits sémantiques non-verbaux subtils
peuvent être mis en évidence dans APPf
• DS et APPf sont rarement testées avec les
mêmes épreuves, sur les mêmes items, dans
toutes les modalités
• 8 catégories sémantiques spécifiques :
bateaux (8), voitures (8), chaussures (8),
chapeaux (10), fromages (8), gâteaux (10),
fleurs (10) et oiseaux (10)
⇒ Dénomination : 13,88 % (scores varient de 0 à 3)
⇒ Identification : 98 %
⇒ Désignation : 30,55 % (+ 41,66 % très hésitant)
⇒ A partir de ces travaux, élaboration d’une
batterie de connaissances sémantiques fines
portant sur des items spécifiques et typiques,
dans différentes modalités
⇒ Manque du mot et déficit compréhension mot
encore plus sévères pour items typiques et
spécifiques
⇒ Identification visuelle reste préservée
6
Connaissances sé
sémantiques « fines » (3)
• Connaissances sur la couleur
animaux (20), légumes (20), 50% typique, 50% atypique,
fruits (10), objets (15 et 10)
⇒ Epreuve de décision de couleur : 98,50 %
⇒ Epreuve d’association de couleur : 93,40 %
SYNTHESE IDENTIFICATION
VISUELLE
• A partir des modalités, visuelle et sonore, les
connaissances sémantiques sont préservées
• Donc, pas de déficit sémantique global
• Identification de sons significatifs
animaux (20), instruments de musique (10), objets (20),
nature (8)
⇒ Dénomination : 34,50 %
⇒ Désignation : 91 %
⇒ à partir modalité visuelle ou sonore/auditive
identification préservée (= norme)
• Décision lexicale
décider si un mot existe ou pas
si altérée suggère plutôt un trouble au niveau
lexique phonologique
2007
21 %
10 %
⇒ 100% des mots refusés en 2006, le sont en
2007
⇒ Effet fréquence ++
EPREUVES COMPLEMENTAIRES
⇒ Epreuves complémentaires afin de mieux
comprendre la nature de ce trouble du langage
CONNAISSANCES PARTIELLES
EPREUVES COMPLEMENTAIRES
⇒ Résultats
2006
mots refusés (/200)
15,50 %
non mots acceptés (/40) 10 %
• Problème limité aux mots, semble purement
linguistique ?
• Travaux de Kempen et Huijbers (1983) puis Dell
(1988)
processus de lexicalisation suppose une double
consultation
2 niveaux connectés au sein du lexique
– récupération informations lexicales « abstraites »,
ensemble de caractéristiques syntaxiques (catégorie
grammaticale du mot recherché, le genre…)
– récupération informations sur la morphologie et la
phonologie des items nécessaires pour conduire plus
loin le processus articulatoire (longueur, nombre de
syllabes, phonème initial, rime)
(2)
• Connaissances partielles phonologiques (Kempen et
Huijbers, 1983)
– Décision classe grammaticale : 31,1 % d ’erreurs
moindre : c ’est un verbe, je vois pas précisément ce
qu ’il fait… (sens -)
provisoire : c’est un verbe (sens -)
rétine : un adjectif, on dit je suis rétine ?… (sens -)
– Décision genre des noms : 8,33 % d ’erreurs
parachute : une parachute
pamplemousse : une pamplemousse
– Connaissances sur morphologie/phonologie : --
SYNTHESE CAS M. H.D.
7
CAS M. H.D.H.D.- SYNTHESE
M. H.D. présente une APPf caractérisée par :
– un manque du mot atypique
•
•
•
•
•
touche essentiellement les noms, verbes préservés
pas du tout facilité
mot non retrouvé en choix multiple
sentiment d’étrangeté / grande perplexité
effet de fréquence ++
– un trouble de la compréhension des mêmes
mots, sans trouble global de la compréhension
– une dyslexie/dysorthographie de surface
– un déficit en décision lexicale
CAS M. H.D.H.D.- SYNTHESE
(2)
– des erreurs sur les connaissances partielles
pré-phonologiques et phonologiques
– pas de variabilité : constance ++ des troubles
• dans le temps
• sur les mêmes items
– Tout ceci en l’absence
• de déficit cognitif
• de déficit de l’identification visuelle
⇒ Pour
nous, M. H.D. ne présente pas une DS
typique
⇒ APP fluente de Mesulam avec déficit de la
compréhension des mots
EVOLUTION des APPf
• Peu décrite dans la littérature
EVOLUTION DES APPf
• Suivi de 2 patients (A.W. et A.PH.), 18 et 10 ans
d’évolution
• Patients devenus très difficiles à évaluer en
raison troubles majeurs de la compréhension
• Manque du mot aggravation +++
• Cependant, gardent une bonne appétence « au
langage », à la communication
• Et identification visuelle préservée pour objets
et personnes
EVOLUTION des APPf (2)
• Observation écologique + interrogatoire de la
famille très riches d’informations
–
–
–
–
–
–
–
Restent très conscients de leurs troubles
Autonomes et totalement adaptés dans AVQ
Pas de DTS
Pas de trouble du comportement
Pas d’égocentrisme, préservation des émotions
Pas de perte des conventions sociales
Pas de comportements stéréotypés
CONCLUSION - DISCUSSION
⇒ Evolution spécifique, peu de points communs
avec celle des DS
8
DISCUSSION
CONCLUSION
• Premier stade d’
d’une DS
• Patients restent au premier plan aphasiques
• Forme d’APPf et son évolution : une entité
spécifique ? différente de la DS ?
– trouble sémantique global débutant
– avec asymétrie importante de l’atteinte (atrophie plus
importante à gauche qu ’à droite en début d ’évolution)
– prédominance des déficits en modalité verbale
– déficit encore discret à partir image mais néanmoins présent
(Adlam & al, 2006)
• Interprétation des ces APPf :
– Démences sémantiques débutantes ?
– Troubles d’accès au système sémantique à
partir modalité verbale ?
– APPf = un trouble linguistique pur ?
• Pourquoi cette asymé
asymétrie
DISCUSSION
DISCUSSION
(2)
• Dans cadre thé
théorique d ’un systè
système sé
sémantique
unique et amodal
⇒ si APPf expliquée par déficit d’accès aux
connaissances à partir modalité verbale
Permet d ’interpréter le déficit de compréhension
des mots mais
- pas l ’ensemble des troubles (M du M, DL,
DL/DO de surface)
- pas la constance des erreurs
- pas effet de fréquence
– Deux systèmes sémantiques visuel et verbal ?
Mc Carthy & Warrington (1988), Mesulam (2001)
– Accès privilégié à partir de l’image
Lambon Ralph et Howard (2000), patient IW
– Atteinte d’une partie d’un système sémantique
distribué Saffran et al. (2003), patient BA (connaissances
encyclopédiques/ propositionnelles vs représentations
sensorimotrices)
(3)
• Déficit dans APPf semble difficile à expliquer
par un déficit de nature sémantique
• Hypothèse alternative et économique : APPf due
à un déficit unique, une atteinte isolée du lexique
??...
⇒dégradation progressive du lexique phonologique,
perte progressive des étiquettes verbales , des
représentations phonologiques
« APPf lexicale ?… »
PRISE en CHARGE
PRISE EN CHARGE M. H.D.
• Constatations :
– manque du mot
– trouble de la compréhension des mots isolés
– chez un patient ne présentant pas
•
•
•
•
•
de détérioration intellectuelle
pas de trouble de la mémoire
pas de trouble de l’identification visuelle
conscience ++ des troubles
très demandeur et très motivé
• Hypothèse :
– dégradation du lexique phonologique
9
PRISE en CHARGE
PRISE en CHARGE
(2)
• BUTS :
– tenter de maintenir les « mots présents »
– tenter de restaurer les « mots perdus »
• TECHNIQUE : abaisser les seuils d ’activation des
mots anormalement élevés (Hillis et Caramazza, 1992) =>
- fréquence d ’usage d ’un mot détermine son seuil
d ’activation : seuils des mots peu fréquents seraient plus
élevés que ceux des mots fréquents et donc prendraient plus de
temps pour être atteints
- production répétée à haute voix d ’un mot =>
augmentation fréquence d ’usage oral et abaissement du seuil
d ’activation nécessaire à récupération de sa forme phonologique
stockée dans le lexique phonologique
1ère
2ème
3ème
4ème
• PROCEDURE :
– travail sur mots spécifiques/catégories à
partir de photos (par séries de 10 items)
– identification + récupération de connaissances
partielles (préphonologiques et phonologiques) +
dénomination
– désignation (planches de 10 items)
– appariement mot écrit /image
– répétition des mots (++ fois)
– travail quotidien / 4 semaines
APPRENTISSAGE SANS ERREUR
PRISE en CHARGE - Résultats
Exemple :
• dénomination
• désignation
(3)
9 mois
4/10 4/10 6/10 6/10 5/10
6/10 7/10 8/10 7/10 6/10
• Résultats :
– pas de véritable réapprentissage
– pas de maintien des « acquis » dans le temps
– nécessité d’un rafraîchissement permanent
• Quelques observations
– incapable d’apprendre « nouvelle phonologie » ?
– reproduit toujours les mêmes erreurs
• Planche Fleurs
•
dénomination : 0/7
désignation : 3/7
Association mots/images (mot écrit et produit
oralement)
Travail des caractéristiques phonologiques
Plusieurs répétitions
Mot caché doit le retrouver / l’écrire
Travail à la maison
•
•
•
•
⇒ aucun apprentissage
Exemple : « muguet »
« pour le 1er Mai…ça commence par un m… »
aide => mu… -choix 3 mots : mutuel/muguet/muret ???
PRISE en CHARGE - Questions
• Pourquoi réapprentissage impossible de mots ?
de phonologie « nouvelle » ?
• Pas de réactivation possible ?
• Perte complète des étiquettes verbales ?
• Effacement total des traces phonologiques ?
• Trouble de mémoire spécifique, « mémoire des
mots » ?? Quels réseaux ??...
10
TEST DE VOCABULAIRE
SOUHAITABLE
- opportun
- désirable
- probatoire
- analogue
- néfaste
- opérable
COUTUME
- pouvoir
- servitude
- habitude
- période
- gouverne
- travail
CHAPMANCHAPMAN-COOK SPEED of READING TEST
« Incongruité
Incongruité sémantique »
• Lecture silencieuse
• Epreuve chronométrée 2mn 30
• Limite 12 paragraphes
Hier, je suis allé en ville pour acheter plusieurs choses et
notamment des bottes et des sandales, mais à mon retour
je me suis rendu compte que j’avais oublié d’aller chez le
fleuriste pour les acheter.
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15
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