Université d’Orléans — Département de Mathématiques Licence 1 – Semestre 1 SLO1MA12 – Introduction au raisonnement mathématique 2 TD 4 — Correction Exercice 1. ©p ª 1. Faux p car n ; n ∈ N n’est pas majoré. En effet lim n = +∞. 1 x = (y − 1). 2 ¾ ½ 1 (y − 1); y ∈ R n’est pas minoré. On ne 5. Faux car 2 1 peut donc pas trouver x ∈ R tel que ∀y ∈ R , x É (y − 1) 2 n→+∞ 2. Vrai il suffitp de choisir un majorant de exemple : A = n 3. Vrai car p n. Par µ ¶ 1 1 1 +1. É x ⇔ n Ê . Il suffit de choisir n = E n x x 4. Vrai car 2x + 1 É y ⇔ x É Exercice 2. • Soit ∀x ∈ R , f (−x) = − f (x) x ∈ 6. Vrai car il suffit de prendre x dans l’intervalle £ 2 £ y ; +∞ , par exemple x = y 2 . © ª 7. Faux y 2 ; y ∈ R n’est pas majoré. 1 (y − 1). Il suffit de choisir 2 Prouvons R que 1 −(1 + ex ) − (1 + e−x ) 1 1 1 + − = 1− − −x x 2 1+e 2 1+e (1 + e−x ).(1 + ex ) x −x −2 − ex − e−x −2 − e − e = 1 − = 1−1 = 0 = 1− 1 + ex + e−x + ex e−x 2 + ex + e−x f (−x) + f (x) = Donc f est impaire. • Soit x ∈ R , f ′ (x) = −(− e x = e x −∞ 1 2 Var. de f x − > 0 car (1 + ex )2 (1 + ex )2 ex > 0. Donc f est strictement croissante sur R . 1 1 • lim = 1 donc par somme lim f (x) = − x→−∞ 1 + ex x→−∞ 2 1 1 = 0 donc par somme lim f (x) = lim x→−∞ x→+∞ 1 + ex 2 +∞ 1 2 1 1 Conclusion : ∀x ∈ R , − É f (x) É 2 2 Graphique de f Exercice 3. Soit k ∈ Z , considérons les nombres xk = 2kπ. f (xk ) = 2kπ. cos(2kπ) = 2kπ. Or {2kπ, k ∈ Z } n’est ni majoré, ni minoré car lim 2kπ = +∞. 2 lim 2kπ = −∞ et k→−∞ 1 k→+∞ Conclusion : f ne peut être ni minorée, ni majorée. -30 -20 -10 -1 10 20 -2 Exercice 4. Non, il suffit de considérer par exemple A = ]−∞ ; −1]. Dans ce cas B = [1; +∞[. On a sup(A) = −1 et B n’a pas de bornes supérieure car B n’admet pas de majorant. Exercice 5. -3 1. • Soit x ∈ A et y ∈ B. On sait que x É y. On peut en déduire que : – A est majorée par y et non vide. – B est minorée par x et non vide. D’après l’axiome de la borne supérieure : A admet un borne supérieure et B admet un borne inférieure. • Pour tout y ∈ B, y est un majorant de A donc puisque sup(A) est le plus petit de majorant de A alors sup(A) É y. De cette dernière inégalité, on en déduis que sup(A) est un minorant de B, or inf(B) est le plus grand de minorant de B donc sup(A) É inf(B) 2. Raisonnons par double implication : • Si sup(A) = inf(B), soit ǫ > 0. ǫ – ∃x ∈ A tel que sup(A) − < x É sup(A) (1) 2 ǫ ǫ – ∃y ∈ B tel que inf(B) < y É inf(B) + donc − inf(B) − É −y < − inf(B) (2) 2 2 En additionnant les inégalité (1) et (2) on obtient : sup(A) − inf(B) − ǫ < x − y < sup(A) − inf(B) Or inf(A) = sup(B) d’où −ǫ < x − y < 0 donc |x − y| < ǫ • Supposons que ∀ǫ > 0, ∃x ∈ A, ∃y ∈ B tels que |x − y| < ǫ. 1 Université d’Orléans — Département de Mathématiques Licence 1 – Semestre 1 Par l’absurde, supposons que sup(A) < inf(B) et posons ǫ = inf(B) − sup(A). Puisque inf(B) est un minorant de B et sup(A) majorant de A, on a ∀x ∈ A, x É sup(A) et ∀y ∈ B, y Ê inf(B). Donc x − y Ê inf(B) − sup(A) > ǫ, cela contredit l’hypothèse de départ. Donc sup(A) = inf(B) • Exemple (simple) de parties adjacentes : A = ]−∞ ; 1[ et B = [1; 3[ Exercice 6. 1. La fonction f est minorée sur A donc elle y admet une borne inférieure. En particulier ∀x ∈ A, f (x) Ê inf f . On obtient A alors ∀x ∈ A, g (x) Ê f (x) Ê inf f . Le réel inf f est donc un minorant pour la fonction g sur A. Celle-ci admet donc une A A borne inférieure qui est le plus grand des minorants. Ainsi inf g Ê inf f . A A 2. La fonction f est majorée sur A donc elle y admet une borne supérieure. En particulier ∀x ∈ A, f (x) É sup f . On trouve A ∀x ∈ A, − f (x) Ê −sup f . La fonction − f est donc minorée sur A. Celle-ci admet donc une borne inférieure qui est le plus A grand des minorants. Ainsi inf(− f ) Ê −sup f . Nous avons ∀x ∈ A, − f (x) Ê inf(− f ) ce qui donne ∀x ∈ A, f (x) É −inf(− f ). A A A A On en conclut que −inf(− f ) est un majorant de f et donc sup f É −inf(− f ) ou encore −sup f Ê inf(− f ). Les deux inégaliA A A A A tés obtenues permettent de conclure que inf(− f ) = −sup f . A A 3. Comme ici f et g sont majorées sur A, on a ∀x ∈ A, f (x) É sup f et g (x) É sup g . On trouve alors ∀x ∈ A, f (x)+g (x) É sup f +sup g . A A A A On trouve ainsi que la fonction f + g est majorée et admet une borne supérieure. Comme sup f + sup g est un majorant A A on conclut que sup( f + g ) É sup f + sup g . A A A Attention - Ici l’inégalité est généralement stricte. Exemple : f = cos, g = − cos et A = R . 4. Ici ∀x ∈ A, f (x) É sup f . Comme λ > 0 on a ∀x ∈ A, λ f (x) É λsup f . On conclut que la fonction λ f est majorée et admet A A une borne supérieure. Comme λsup f est un majorant, on conclut que sup(λ f ) É λsup f . On procède de même avec λ f . A A On a ∀x ∈ A, λ f (x) É sup(λ f ). Comme λ > 0 on a ∀x ∈ A, f (x) É A A 1 1 sup(λ f ). On conclut que sup(λ f ) est un majorant λ A λ A 1 sup(λ f ) ou encore λsup f É sup(λ f ) car λ > 0. Les deux inégalités obtenues permettent de conclure λ A A A A queλsup f = sup(λ f ). de f , d’où sup f É A A Exercice 7. Graphe de x 7→ E(x) Graphe de x 7→ x E(x) 4 Graphe de x 7→ x − E(x) 3 2 2 1 1 1 2 3 4 -1 1 2 3 4 5 -2 1 2 3 4 5 Exercice 8. |x − a| < ǫ ⇔ −ǫ < x − a < ǫ ⇔ a − ǫ < x < a + ǫ ⇔ x ∈]a − ǫ , a + ǫ[ Exercice 9. ∀ǫ > 0, x ∈]a − ǫ , a + ǫ[⇔ |x − a| < ǫ 1 1 1 Si ∀ǫ > 0, |x − a| < ǫ. Soit n ∈ N ∗ , > 0 donc ∀n ∈ N ∗ , |x − a| < . Or lim = 0 donc par passage à la limite de l’inégalité, on n→+∞ n n n obtient |x − a| É 0. Or |x − a| Ê 0 donc |x − a| = 0 donc x = a. La réciproque est triviale. Exercice 10. · ¸ 3 3 11 5 11 5 3 É x É − Donc A = − ; − • |x + 4| É ⇔ − É x + 4 É ⇔ − 2 2 2 2 2 2 ¸ · ¸2 · ¸ · ¸ · 3 3 3 9 3 3 9 9 3 ; +∞ Donc B = −∞ ; ; +∞ ∪ ∪ • |3 − x| Ê ⇔ 3 − x Ê ou 3 − x É ⇔ x É ou x Ê ⇔ x ∈ −∞ ; 2 2 2 2 2 2 2· 2 2 ¸ 5 5 5 7 3 7 3 7 3 • |2x + 1| É ⇔ − É 2x + 1 É ⇔ − É 2x É ⇔ − É 2x É Donc C = − ; 2 2 2 2 2 4 4 4 4 2 5