Destins souverains Napoléon Ier, le Tsar et le Roi de Suède au musée national du Palais impérial de Compiègne Joséphine, la Suède et la Russie au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Destins souverains 1 communiqué Destins souverains Napoléon Ier, le Tsar et le Roi de Suède 23 septembre 2011 - 9 janvier 2012 Musée national du Palais impérial de Compiègne Cette exposition est organisée par la Rmn-Grand Palais et le Musée national du Palais de Compiègne en partenariat avec le musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, le Nationalmuseum de Stockholm, les collections royales suédoises et le Musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg. Elle est placée sous le haut patronage de Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République française et de Sa Majesté le Roi Carl XVI Gustaf de Suède. Cette exposition réunit près de 150 œuvres provenant pour l'essentiel des prestigieuses collections du Nationalmuseum de Stockholm, des collections royales suédoises et du Musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg. Viennent compléter cet ensemble des prêts du musée de Copenhague ainsi que de plusieurs musées français parmi lesquels le Musée du Louvre, le musée national du château de Versailles et le musée Carnavalet. er Dans l'ombre de Napoléon I d'autres destins croisent le sien, s’y rallient, s'en accommodent ou s'y opposent. En France ils sont moins connus, ils n'en sont pas moins fascinants. Deux souverains du nord de l'Europe, Bernadotte, roi de Suède, et er Alexandre I , tsar de toutes les Russies, se heurtent aux ambitions de l'Empereur jusqu'à sa chute ultime. Si le premier doit son incroyable destinée à ses talents, à la Révolution et à l'Empire, le second suit la voie tracée par sa grand-mère, la Grande Catherine et mène une politique européenne d'une rare clairvoyance. Bernadotte, simple soldat du Béarn, accède aux plus hautes fonctions. Maréchal d'Empire, il devient, par son élection en 1810, prince héritier du trône de Suède. Bernadotte doit aussi son épopée à son épouse, Désirée Clary, première fiancée et er belle-sœur de Napoléon I . Les Suédois reconnaissent aujourd'hui Bernadotte comme le père de la Suède moderne. er Alexandre I est, selon les mots mêmes de Chateaubriand, « la plus grande figure historique de la période napoléonienne » après Bonaparte bien sûr ! Par sa volonté de réformes, le tsar donne un nouveau visage à la Russie. Animé d'un profond mysticisme et convaincu d'être chargé d'une mission divine, il délivre son pays de « l'ogre corse ». Il joue un rôle essentiel au er Congrès de Vienne dans la construction d'un nouvel équilibre européen. Alexandre I contribue notamment au retour de Louis XVIII sur le trône, et vient rencontrer, comme Bernadotte, le Roi à Compiègne. er Napoléon I n'a cessé de fasciner, et, après lui, le style Empire constitue une source d'inspiration aux créations artistiques en Suède et en Russie. La force des symboles impériaux portés par les arts décoratifs, reflets d'un savoir-faire français, lui survivent jusqu'aux frontières de l'Oural. Ainsi, au-delà de l'évocation de ces « destins souverains » exceptionnels, cette exposition s'intéresse-t-elle au rayonnement du style Empire à Stockholm et à Saint-Pétersbourg. er Ouvrant le propos de l'exposition, Napoléon I , le tsar et le roi s'incarnent par leurs bustes en marbre et par une série de grands portraits peints par le baron François Gérard - portraitiste attitré de l'Empire - qui les présente aux côtés des romantiques effigies de leurs épouses, Joséphine ou Désirée Clary. Costumes, miniatures, porcelaines et pièces d'orfèvrerie viennent compléter cet ensemble. Jean-Baptiste Bernadotte, maréchal de l'Empire, roi de Suède en 1818 (1764-1844), Jouy Joseph Nicolas (1809-1880), Kinson François Joseph (1770-1839) (d'aprés) ou Kinsoen, 1852, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon, © Service de presse Rmn-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot Destins souverains 2 De Tilsit (1807) au Congrès de Vienne (1815), la deuxième partie de l'exposition cerne le cadre historique des confrontations pacifiques ou militaires des trois souverains dont témoigne un ensemble d'œuvres emblématiques évoquant les souverains en campagne : uniformes, militaria, cartes et ouvrages, mobilier et nécessaires... Les rencontres de Tilsit puis d'Erfurt (1808) scellent le sceau d'une nouvelle alliance franco-russe et le tsar peut s'emparer de la Finlande, terre suédoise. Mais Napoléon I er reprend les armes et entreprend l'utopique campagne de Russie. Elle se poursuit en Allemagne et rend l'invasion de la France inéluctable. Après l'entrée des troupes à Paris, en mars 1814, Napoléon I er est contraint d'abdiquer. L'épisode des Cent Jours finit d'affaiblir la France : l'Empereur déchu est exilé à Sainte-Hélène et Alexandre I er sort triomphant de cette confrontation. Les arts, symboles du pouvoir, jouent un rôle capital dans la propagande napoléonienne. La diffusion du style Empire se prolonge dans les cours du nord de l'Europe. Les négociations de paix ne se conçoivent pas sans échanges de cadeaux diplomatiques, véritables symboles du pouvoir au premier rang desquels les porcelaines de Sèvres et les pièces d'orfèvrerie. Les reconstitutions partielles, dans l'exposition, de la chambre de Bernadotte au Palais royal de Stockholm et du bureau er d'Alexandre I au Palais d'hiver, témoignent de cette fascination pour le style Empire. Une sélection de pièces de mobilier et de luxueux objets d'art montre également combien les savoir-faire locaux s'en inspirent tout en faisant émerger des créations totalement originales telles que la production de vases de pierres dures. Enfin, l'acquisition par Alexandre I er de la collection de Joséphine, à la mort de cette dernière en 1814, constitue un er témoignage du goût du tsar pour les arts et un hommage à l'impératrice ainsi qu’une sorte de revanche sur Napoléon I . La présentation de plusieurs tableaux de cet ensemble est une invitation à prolonger sa visite au château de Malmaison où se développe le second volet de l’exposition, consacré à Joséphine, la Suède et la Russie. Celui-ci évoque simultanément les descendances princières de Joséphine avec la dynastie Romanov et la famille régnante de Suède, à travers souvenirs de familles et œuvres des collections de l’impératrice Joséphine, dont l’exceptionnel service de dessert créé par la manufacture Dihl et Guerhard pour Joséphine et son fils Eugène. Le surtout sera vu pour la première fois en France. ............................ commissariat : Emmanuel Starcky, directeur des musées et domaine nationaux du Palais impérial de Compiègne Hélène Meyer, conservateur aux musées et domaine nationaux du Palais impérial de Compiègne ............................ ouverture : Ouvert tous les jours, sauf accès : SNCF Paris gare du Nord, 40 le mardi - le 25/12/11 et le 1/01/12 minutes. Depuis Paris, autoroute A1, 80 de 10h à 18h (dernière admission km, sortie n°9, Compiègne sud 17h15) depuis Lille, 150 km, sortie n°10, Arsy GPS : 49°25’06, 34’’N OO2°49’48, 23’’E tarif : 8,50 €, tarif réduit : 6,50 €, contacts presse : Rmn-Grand Palais Florence Le Moing [email protected] Annick Duboscq 01 40 13 48 51 incluant les collections permanentes, publication : catalogue de l’exposition, gratuit pour les moins de 26 ans 22 x 28 cm, 176 pages, broché, 160 (ressortissants de l'UE ou en long illustrations, 39 €, éditions de la Rmn et Musées et domaine nationaux séjour dans l'UE) et à tous les publics du Grand Palais, Paris (2011), en vente du Palais impérial de Compiègne le premier dimanche du mois. dans toutes les librairies Place du Général de Gaulle renseignements sur : Réservations obligatoires pour les 03 44 38 47 00 www.rmngp.fr groupes au 03 44 38 47 02. www.musee-chateau-compiegne.fr [email protected] 60 200 Compiègne Visites-conférences sur réservation. Patricia Duronsoy, 03 44 38 47 35 [email protected] Cette exposition bénéficie du soutien du ministère de la Culture et de la Communication, de Moët Hennessy, de Vattenfall France et de SAS Scandinavian Airlines. Destins souverains 3 communiqué Destins souverains Joséphine, la Suède et la Russie 24 septembre 2011 - 9 janvier 2012 Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Cette exposition est organisée par la Rmn-Grand Palais et le Musée national des châteaux de Malmaison et BoisPréau en partenariat avec le Musée national du château de Compiègne, les collections royales suédoises, le National Museum de Stockholm et le Musée national de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg. Elle est placée sous le haut patronage de Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République française et de Sa Majesté le Roi Carl XVI Gustaf de Suède. Le château de Malmaison, résidence de l'impératrice Joséphine accueille avec le Palais impérial de Compiègne une er partie de l'exposition organisée à Stockholm en 2010 consacrée à Napoléon I , au tsar Alexandre I er et au maréchal Bernadotte devenu le roi de Suède Charles XIV Jean. Cette exposition se concentre sur les réseaux familiaux qui se sont tissés entre les trois dynasties par l'intermédiaire de l'Impératrice et de sa descendance, de nombreux prêts en provenance des collections suédoises et russes viennent enrichir le propos, illustré par la présentation de quelque cent cinquante œuvres. En effet, tandis que Joséphine de Leuchtenberg, fille du prince Eugène de Beauharnais et aînée des petites-filles de l'Impératrice, épouse en 1823 le prince héritier Oscar de Suède, son frère puiné, Maximilien, s'allie en 1839 avec la fille er du tsar Nicolas I . L'analyse de ces liens familiaux permet de suivre le chemin des collections de l'Impératrice dont des chefs d'œuvre figurent de nos jours aussi bien dans les collections royales suédoises qu'au musée de l'Ermitage, héritier des œuvres d'art des Beauharnais-Leuchtenberg-Romanov. Au-delà du goût de l'Impératrice, ces pièces de prestige reflètent les canons artistiques de l'époque en même temps qu'elles les véhiculent. Ainsi en est-il des pièces du célèbre service Dihl et Guerhard conservées au musée de l'Ermitage qui retrouveront celles que possède Malmaison, entreprise pour la première fois tentée en France depuis l'envoi de ce service à Munich par le Prince Eugène. Ces œuvres d'une maîtrise technique rare, et notamment les pièces du surtout, témoignent de la persistance des modèles antiques. En écho on peut découvrir des peintures des collections de l'Impératrice que le musée de l'Ermitage prête très exceptionnellement. De nombreux portraits des collections royales suédoises nous révèlent les visages d'Oscar, prince héritier de Suède et de sa jeune épouse la princesse Joséphine; une série de bustes font revivre leurs enfants. Du côté russe, les portraits de Maximilien de Leuchtenberg et de la princesse Maria Nicolaievna, fille du tsar, rappellent leur union. La compréhension de ces liens familiaux, constitutifs de la construction de l'Europe postnapoléonienne, passe aussi par tous les souvenirs intimes, bibelots et objets du quotidien de ces princes, prêtés par les collections royales suédoises. Ces images de vies parlent des personnalités, contribuent à la transmission des références familiales auxquelles leurs détenteurs sont attachés. L'accent donné aux souvenirs de famille donne la mesure du travail de la mémoire et de la tradition historique au sein des dynasties descendantes de Joséphine. Portrait de l'impératrice Joséphine, Firmin Massot (1766-1849), vers 1812, Malmaison, châteaux de Malmaison et Bois-Préau, © Service de presse Rmn-Grand Palais / Gérard Blot Destins souverains 4 er Le parcours de l'exposition évoque dans une première séquence les visites du tsar Alexandre I à Malmaison en avril et mai 1814 et ses liens avec Joséphine et ses enfants, le prince Eugène et la reine Hortense. Y est exposé le fameux camée antique, dit « camée Gonzague », conservé à l'Ermitage, cadeau de Joséphine au tsar. La section suivante illustre tout d'abord, autour de son berceau, la naissance de la petite Joséphine, fille d'Eugène et de la princesse Auguste-Amélie de Bavière, puis, grâce notamment à des prêts exceptionnels de Sa Majesté Le roi de Suède, son mariage avec le fils de Bernadotte, Oscar, futur roi de Suède, et les enfants nés de leur union. On peut admirer entre autres : le nécessaire de Biennais de la future reine. Une troisième séquence montre le mariage de son er frère Maximilien avec la fille du tsar Nicolas I et son installation en Russie. La scénographie met en valeur le célèbre service de dessert créé par la manufacture de porcelaine Dihl et Guerhard pour l’impératrice Joséphine et son fils, le prince Eugène de Beauharnais, dont l'extraordinaire surtout sera vu pour la première fois en France. Les œuvres provenant des collections de Joséphine à Malmaison, conservées en Suède et en Russie, sont pour certaines présentées à leur emplacement d'origine. Le parcours se poursuit au Palais impérial de Compiègne pour découvrir la fascinante épopée et le destin hors du er commun des trois souverains, Napoléon I , Bernadotte et Alexandre I er : rivaux, alliés puis ennemis, ces trois figures e historiques ont marqué le devenir européen au début du XIX siècle. La force des symboles impériaux, portés par les arts décoratifs français, survivra à la chute de l'Empire : un exceptionnel ensemble d'objets d'art luxueux –bronzes, vases de pierres dures et porcelaines– aux côtés des reconstitutions partielles de la chambre de Bernadotte et du er bureau d'Alexandre I au Palais d'hiver, témoignent du rayonnement du style Empire dans les cours du nord de l'Europe, à Stockholm et à Saint-Pétersbourg. ............................ commissariat : Amaury Lefébure, conservateur général du patrimoine, directeur du musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Elisabeth Caude, conservateur en chef du patrimoine ............................ ouverture : tous les jours (sauf le mardi) accès : par le RER ligne A, station contacts presse : de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h15, en Grande Arche de la Défense puis Rmn-Grand Palais semaine et jusqu’à 17h45 le week-end autobus 258, arrêt « Le Château », par Florence Le Moing (fermeture des caisses ¾ heure avant) la route, RN 13 (12 km de Paris), parc à [email protected] voitures gratuit, stationnement des cars, tarif : 8 €, tarif réduit 6,50 € incluant les avenue du château de Malmaison collections permanentes, gratuit pour les Annick Duboscq 01 40 13 48 51 moins de 26 ans (ressortissants de l'UE publication : catalogue de l’exposition, ou en long séjour dans l'UE) et à tous les 22 x 28 cm, 144 pages, broché, 200 publics le premier dimanche du mois. illustrations, 35 €, éditions de la Rmn et musée national des châteaux du Grand Palais, Paris (2011), en vente de Malmaison et Bois-Préau dans toutes les librairies 15 avenue du Château renseignements sur : www.rmngp.fr [email protected] 92500 Rueil-Malmaison 01 41 29 05 55 www.chateau-malmaison.fr Anne-Sophie Destrumelle 01 41 29 05 58 [email protected] Destins souverains 5 sommaire communiqué Destins souverains. Napoléon Ier, le Tsar et le Roi de Suède 2 communiqué Destins souverains. Joséphine, la Suède et la Russie 4 Destins souverains. Napoléon Ier, le Tsar et le Roi de Suède au Palais impérial de Compiègne press release 8 коммюнике 10 kommuniké 12 repères chronologiques 14 parcours de l’exposition 16 liste des œuvres exposées 21 extrait du catalogue 33 publications autour de l’exposition 35 le Palais impérial de Compiègne 37 activités autour de l’exposition 38 visuels disponibles pour la presse 39 mécènes de l’exposition 45 Destins souverains. Joséphine, la Suède et la Russie au musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau press release 49 kommuniké 51 коммюнике 53 généalogie 55 chronologie 56 parcours de l’exposition 58 liste des œuvres exposées 64 extrait du catalogue 79 catalogue de l’exposition 83 le Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau 84 activités autour de l’exposition 86 visuels disponibles pour la presse 88 partenaire média des deux expositions 94 Destins souverains 6 Destins souverains Napoléon Ier, le Tsar et le Roi de Suède au musée national du Palais impérial, Compiègne Destins souverains 7 press release Sovereign Destinies Napoleon Ist, the Tsar and the King of Sweden 23 September 2011 - 9 January 2012 Musée national du palais impérial de Compiègne An exhibition organised by the Rmn-Grand Palais and the Musée national du palais de Compiègne in partnership with the Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, the National Museum in Stockholm, the Swedish Royal Collections and the Hermitage Museum in St Petersburg. It takes place under the patronage of Monsieur Nicolas Sarkozy, President of the French Republic and his Majesty King Carl XVI Gustaf of Sweden. This exhibition brings together nearly 150 works, mostly from the prestigious collections of the Nationalmuseum in Stockholm, the Swedish royal collections and Hermitage Museum in St Petersburg. Loans from the Copenhagen museum and several French museums, including the Louvre, Versailles and Carnavalet, complete the ensemble. Other destinies were played out in Napoleon's shadow: they crossed his, rallied to him, put up with him or opposed him. They are less well-known in France than Napoleon's, but no less fascinating. Two sovereigns from northern Europe, Bernadotte, the king of Sweden and Alexander I, tsar of all Russia, came up against the emperor's ambitions until his final fall. Although Bernardotte's incredible destiny was a direct result of his distinguished career during the Revolution and the Empire, Alexander followed the path marked out by his grandmother, Catherine the Great, and implemented a remarkably clear-sighted European policy. Bernadotte was an ordinary soldier from Béarn, who rose to the highest ranks. Already Marshal of the Empire, he became Crown Prince of the Swedish throne by election in 1810. Bernadotte also owed much to his wife, Désirée Clary, Napoleon's sister-in-law and first fiancée. The Swedish now consider Bernadotte to be the father of modern Sweden. For Chateaubriand, Alexander I was: "the greatest historical figure in the Napoleonic period". He played a key role at the Congress of Vienna in constructing a new equilibrium in Europe. Alexander was instrumental in restoring Louis XVIII to the throne and, like Bernadotte, went to meet the French king at Compiègne. Napoleon was a fascinating figure and, after him, the Empire style was a source of inspiration for art in Sweden and Russia. The power of imperial symbols carried by the decorative arts, a reflection of French craftsmanship, survived him and reached as far as the Ural mountains. So, alongside these three exceptional "sovereign destinies", this exhibition looks at the influence of the Empire style in Stockholm and St. Petersburg. The exhibition opens with the emperor, the tsar and the king, incarnated in marble busts and a series of large portraits by Baron François Gérard – the Empire's official portraitist – alongside romantic paintings of their wives, Josephine and Désirée Clary. Costumes, miniatures, porcelain and gold work complete the ensemble. Jean-Baptiste Bernadotte, maréchal de l'Empire, roi de Suède en 1818 (1764-1844), Jouy Joseph Nicolas (1809-1880), Kinson François Joseph (1770-1839) (d'aprés) ou Kinsoen, 1852, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon, © Service de presse Rmn-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot Destins souverains 8 Spanning the period from Tilsit (1807) to the Congress of Vienna (1815), the second part of the exhibition sets out the historical framework of the peaceful or military confrontations between the three men through emblematic works showing the sovereigns on campaign: uniforms, militaria, charts and books, furniture and travel kits... The meetings at Tilsit (1807) and Erfurt (1808) sealed the new Franco-Russian alliance and let the tsar take Finland, which was Swedish territory. But Napoleon took up arms again and embarked on the Utopian Russian campaign. It spilled over into Germany and made the invasion of France inevitable. When troops marched into Paris in March 1814, Napoleon was forced to abdicate. The episode of the Hundred Days eventually weakened France: the deposed Emperor was exiled to St Helena and Alexander I emerged triumphant. The arts as symbols of power played a critical role in Napoleonic propaganda. The Empire style continued to spread through the northern European courts. Peace negotiations were inconceivable without an exchange of diplomatic presents, veritable power symbols among which Sèvres porcelain and gold work were the star pieces. The exhibition's partial reconstructions of Bernadotte's bedroom in the Château de Rosendal and Alexander I's study in the Winter Palace testify to this fascination for the Empire style. A selection of furniture and luxurious objets d'art also shows how local craftsmen took inspiration from it while producing completely original creations such as hardstone vases. Alexander's acquisition of Josephine's collection after her death in 1814 was a sign of the tsar's taste for the arts and a tribute to the Empress. But it was also a form of revenge on Napoleon. The presentation of several paintings from this collection invites visitors to go on to the château de Malmaison to see the second part of the exhibition, dedicated to Josephine, Sweden and Russia. It evokes Josephine's descendants, who married into the Romanov dynasty and the Swedish royal family, through family souvenirs and works from the Empress’s collection, including the extraordinary dessert service made by the Dihl and Guerhard porcelain manufactory for Josephine and her son, Eugene. The centrepiece is on display in France for the first time. ............................ curators: Emmanuel Starcky, director of the Musées et domaine nationaux du Palais impérial de Compiègne Hélène Meyer, curator of the Musées et domaine nationaux du Palais impérial de Compiègne ............................ open: every day except Tuesdays, 25 access: by train, 40 mins from Paris December and 1 January, from 10 a.m. Gare du Nord, to 12.30 am (last admission 12 a.m.) by motorway A1, from Paris, 80 km, and from 1.30 p.m. to 6 p.m. (last exit 9, Compiègne sud; from Lille, 150 admission 5:15 p.m.) km, exit 10, Arsy admission: € 8.50, concession price: € 6.50 including the permanent collections, free for visitors under 26 (EU nationals and long-term residents) and for all visitors on the first Sunday of the month further information on: www.rmngp.fr press contacts: Rmn-Grand Palais Florence Le Moing [email protected] GPS: 49°25'06, 34"N OO2°49'48, 23"E Annick Duboscq publication : exhibition catalogue, 01 40 13 48 51 22 x 28 cm, 176 pages, broché, 160 [email protected] colour illustrations, 39 €, éditions de la Rmn et du Grand Palais, Paris (2011), Musées et domaine nationaux on sale in all book stores du Palais impérial de Compiègne Patricia Duronsoy, 03 44 38 47 35 Bookings compulsory for groups at [email protected] 03 44 38 47 02. Place du Général de Gaulle Guided tours by appointment. 60 200 Compiègne 03 44 38 47 00 www.musee-chateau-compiegne.fr An exhibition supported by the ministry of Culture and Communication, Moët Hennessy, Vattenfall France and SAS Scandinavian Airlines. Destins souverains 9 коммюнике Судьбы государств Наполеон I, русский царь и шведский король 23 сентября 2011 г. – 9 января 2012 г. Национальный музей Компьеньский дворец Выставка подготовлена Национальным музеем Национальным музем Национальным королевскими фондом Rmn-Grand Компьеньский дворец замков музеем коллекциями Мальмезон Швеции и и Palais с Буа-Прео, с (Стокгольм), шведскими Государственным Эрмитажем (Санкт-Петербург). Выставка проводится под покровительством господина Президента Французской республики Николя Саркози и Его Величества короля Швеции Карла XVI Густава. На выставке представлено около 150 произведений, большая часть которых хранится в Шведском национальном музее (Стокгольм), шведских королевских коллекциях и Государственном Эрмитаже (Санкт-Петербург). Кроме того, здесь можно увидеть экспонаты из музея Копенгагена, а также из нескольких французских собраний, в том числе из Лувра, Версальского замка и музея Карнавале. С блистательной судьбой Наполеона пересекаются судьбы многих людей, как его союзников, так и неприятелей. И хотя во Франции они не так известны, их истории невероятно увлекательны. Двум правителям северноевропейских стран, шведскому королю Бернадоту и императору Всероссийскому Александру I, пришлось столкнуться с амбициями французского императора и сражаться до полной победы. Если первый обязан головокружительной карьерой своим талантам, Французской революции и Первой империи, то заслуга второго, внука Екатерины Великой, – на редкость прозорливая европейская политика. Бернадот, простой беарнский солдат, сумел занять высшую должность в государстве. Сначала маршал Первой империи, затем, в 1810 г. наследный принц Швеции. К небывалому восхождению Бернадота приложила руку его супруга Дезире Клари (Désirée Clary), бывшая невеста, а потом свояченица Наполеона. Сегодня Бернадот считается основателем современной Швеции. Что касается Александра I, то он, по словам Шатобриана, является «величайшей исторической фигурой того времени», конечно, после Наполеона. Именно благодаря его реформам, Россия обрела новое лицо. Движимый мистицизмом и уверенный в том, что выполняет божественную миссию, он освободил свою страну от «корсиканского людоеда». Ключевую роль он сыграл и на Венском конгрессе, где решалась судьба новой Европы. Александр I способствовал вступлению на престол Людовика XVIII и вместе с Бернадотом встречался с ним в Компьене. Личность французского императора завораживала людей, а стиль ампир, благодаря ему, стал главным источником вдохновения в Швеции и в России. и совместно Имперские символы, запечатленные в декоративном искусстве и отражающие французское мастерство, пережили Наполеона и шагнули далеко за пределы Франции, дойдя до самого Урала. Поэтому выставка рассказывает не только о судьбах трех великих людей, но и о расцвете стиля ампир в Стокгольме и Санкт-Петербурге. Экспозицию открывают изображения Наполеона I, русского царя и шведского короля. Их мраморные бюсты перекликаются с серией парадных портретов, написанных придворным художником периода Первой империи бароном Франсуа Жераром (François Gérard), и романтическими образами жен правителей. Впечатление от полотен дополняют костюмы, миниатюры, фарфоровые сервизы и ювелирные изделия. Jean-Baptiste Bernadotte, maréchal de l'Empire, roi de Suède en 1818 (1764-1844), Jouy Joseph Nicolas (1809-1880), Kinson François Joseph (1770-1839) (d'aprés) ou Kinsoen, 1852, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon, © Service de presse Rmn-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot Destins souverains 10 Вторая часть экспозиции рассказывает об исторических событиях в период между Тильзитским миром (1807 г.) и Венским конгрессом (1815 г.). Мирное и военное противостояние трех государей представлено целой коллекцией знаковых произведений, имеющих непосредственное к военным действиям того времени: военная форма, оружие, карты, книги, мебель, дорожные несессеры и пр. Тильзитский мир, а затем Эрфуртский конгресс (1808 г.) скрепили новый французско-русский союз, в результате которого Александр I присоединил к России ранее принадлежавшую Швеции Финляндию. Однако вскоре Наполеон снова собрал армию и отправился на завоевание России. Кампания закончилась вторжением русских войск в Германию, что сделало поражение Франции неизбежным. В марте 1814 г. после входа русских войск в Париж Наполеон отрекся от престола. Его возвращение и «Сто дней» еще больше ослабили Францию: свергнутого императора сослали на остров Святой Елены, а Александр I снова вышел победителем. Наполеон, воспринимавший искусство как символ власти, использовал его для прославления своих побед. Даже после свержения императора стиль ампир пользовался огромной популярностью в странах Северной Европы. Невозможно представить себе мирные переговоры без обмена дипломатическими подарками, символизирующими высшую власть, главными из которых были севрский фарфор и ювелирные изделия. Об увлечении стилем ампир свидетельствует частичная реконструированная спальня Бернадота из королевского дворца Стокгольма и кабинет Александра I из Зимнего дворца. Подборка мебели и предметов искусства демонстрирует, как сильно повлиял на русских и шведских мастеров новый стиль. Вдохновляясь французскими образцами, они создавали оригинальные произведения, в числе которых вазы из поделочного камня. В 1814 г. после смерти Жозефины Александр I, движимый любовью к изящным искусствам, уважением к императрице, а также желанием взять реванш над Наполеоном, приобрел ее коллекцию. Несколько представленных в Компьене картин словно приглашают на прогулку по замку Мальмезон, где расположилась вторая часть экспозиции, посвященная Жозефине, Швеции и России. Выставка знакомит посетителей с потомками Жозефины, чья жизнь была тесно связана с династией Романовых и шведской королевской семьей. Здесь выставлены семейные реликвии и предметы из собрания императрицы, в том числе неподражаемый десертный сервиз, созданный на мануфактуре «Dihl et Guerhard» для Жозефины и ее сына Евгения Богарне. Его центральная композиция выставляется во Франции впервые. ...................... кураторы: Эмманюэль Старки (Emmanuel Starcky), директор национальных музеев и национального парка Компьеньского дворца Элен Мейер (Hélène Meyer), хранитель национальных музеев и национального парка Компьеньского дворца ............................ контакты для СМИ: часы работы: Ежедневно, кроме проезд: SNCF, Париж, Гар дю Нор, 40 Фонд Rmn-Grand Palais вторника. 25 декабря 2011 г. и 1 минут. От Парижа шоссе А1, 80 км, Флоранс Ле Муан (Florence Le Moing) января 2012 г. – выходные дни съезд №9, Компьень Юг [email protected] с 10.00 до 18.00 (касса закрывается в От Лилля 150 км, съезд №10, Арси 17.15) GPS: 49°25’06, 34’’N OO2°49’48, 23’’E Анник Дюбоск (Annick Duboscq) 01 40 13 48 51 тарифы: 8,50 €, льготный билет 6,50 € (включает посещение постоянной экспозиции), бесплатно до 26 лет (граждане ЕС и проживающие в ЕС) и для всех категорий посетителей в первое воскресенье месяца-{}- публикация: каталог выставки, подробная информация: Обязательное бронирование для 03 44 38 47 00 www.rmngp.fr групп, телефон 03 44 38 47 02. www.musee-chateau-compiegne.fr [email protected] 22 x 28 см,176 страниц, брошюровка, 160 иллюстраций, цена 39 €, éditions de Национальные музеи и национальный парк la Rmn et du Grand Palais, Париж, 2011, Компьеньского дворца в продаже в книжных магазинах Площадь Генерала де Голля 60200 Компьень Экскурсии по предварительной записи. Выставка проходит при поддержке министерства Культуры и Связи, Moët Hennessy, Vattenfall France и SAS Scandinavian Airlines. Патрисия Дюронсуа (Patricia Duronsoy), 03 44 38 47 35 [email protected] Destins souverains 11 kommuniké Härskarnas livsöden Napoleon I, tsaren och den svenske kungen 23 september 2011 - 9 januari 2012 Musée national du Palais impérial de Compiègne Utställningen organiseras av Rmn-Grand Palais och Musée national du Palais de Compiègne i samarbete med musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, Nationalmuseum i Stockholm, de svenska kungliga samlingarna och Eremitaget i Sankt Petersburg. Den franske presidenten Nicolas Sarkozy anser att denna utställning är en viktig del av kulturarvet och Hans Majestät Kung Carl XVI Gustaf av Sverige. Den här utställningen samlar nästan 150 verk som främst kommer från de prestigefulla samlingarna på Nationalmuseum i Stockholm, de svenska kungliga samlingarna och Eremitaget i Sankt Petersburg. Köpenhamns museum och flera franska museer, bland andra Louvren, musée national du château de Versailles och musée Carnavalet har också lånat ut föremål till denna utställning. Napoleon I:s livsöde korsar andra härskares livsöden. De förenar sig, rättar sig efter eller bestrider varandra. I Frankrike är de mindre kända, men icke desto mindre fascinerande. Två härskare i norra Europa, Bernadotte, Sveriges kung, och Alexander I, ryssarnas tsar, krockar regelbundet med kejsarens ambitioner ända tills hans slutliga fall. Om den första kan tacka sina talanger, den franska revolutionen och imperiet för sitt fantastiska livsöde, följer den andra vägen som stakats ut av hans farmor, Katarina den Stora, och för dessutom en sällsynt klarsynt europeisk politik. Bernadotte, en enkel soldat från Béarn, får tillgång till det allra högsta ämbetet. Som kejsardömesmarskalk blir han nämligen, genom att vara den utvalde, år 1810 kronprins av Sverige. Bernadotte har även delvis sin hustru, Désirée Clary, Napoleons första fästmö och svägerska, att tacka för detta. Bernadotte kan ses som en av grundarna till det moderna Sverige. Alexander I är, enligt Chateaubriands egna ord, "den största historiska personen under napoleonsk tid" efter Bonaparte, naturligtvis! Genom sin vilja att reformera gav tsaren Ryssland ett nytt ansikte. Inspirerad av en djup mysticism och övertygad om att han var utsedd till ett gudomligt uppdrag, befriar han sitt land från de "korsikanska trollen". Han spelar en framträdande roll under Wienkongressen där ett nytt balanserat Europa konstrueras. Alexander I bidrar framför allt till återkomsten av Ludvig XVIII, och träffar, precis som Bernadotte, kungen i Compiègne. Napoleon I och empirstilen, som var en inspirationskälla för konstnärerna i Sverige och Ryssland, upphör aldrig att fascinera. Kraften i empirstilens kejsarsymboler, framlyft av konsthantverken, återspeglar en fransk kompetens som sprids ända till Uralbergen. Genom att visa exempel på empirstilen, utöver att berätta om de här exceptionella "härskarnas livsöden," fokuserar den här utställningen även på utbredningen av empirstilen till Stockholm och Sankt Petersburg. Utställningen börjar med att Napoleon I, tsaren och kungen förkroppsligas genom sina byster i marmor och en serie stora porträtt som målats av baron François Gérard - hovporträttkonstnär under imperietiden - som presenteras vid sidan av romantiska avbildningar av de äkta makarna Josefin och Désirée Clary. Dräkter, miniatyrer, porslin och guldsmide gör detta till en komplett samling. Den andra delen av utställningen, från Tilsit (1807) till Wienkongressen (1815), berättar om sammanstötningarna i Stilla havet. Jean-Baptiste Bernadotte, maréchal de l'Empire, roi de Suède en 1818 (1764-1844), Jouy Joseph Nicolas (1809-1880), Kinson François Joseph (1770-1839) (d'aprés) ou Kinsoen, 1852, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon, © Service de presse Rmn-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot Destins souverains 12 En samling symboliska verk visar de tre härskarna i fälttåg: uniformer, militärföremål, kartor och verk, lösöre och nödvändigheter... Mötena i Tilsit och sedan i Erfurt (1808) beseglar den nya fransk-ryska alliansen och tsaren kan lägga beslag på Finland, som då var svenskt territorium. Men Napoleon I återtar sina arméer och sätter igång med en verklighetsfrämmande rysk kampanj. Den fortsätter i Tyskland och gör en invasion av Frankrike oundviklig. Efter truppinträdet i Paris i mars 1814, tvingas Napoleon att abdikera. "De hundra dagarna" försvagar Frankrike: Kejsaren har störtats och försätts i landsflykt på ön Sankta Helena, och Alexander I triumferar efter den här konfrontationen. Konsten, som i själva verket kan ses som maktsymboler, spelar en väsentlig roll i den napoleonska propagandan. Empirstilens utbredning sträcker sig ända till hoven i norra Europa. Fredsförhandlingarna förlöper inte utan utbyte av diplomatiska gåvor, första klassens äkta maktsymboler, som till exempel Sèvresporslin och guldsmide. Utställningens delvis återskapade Bernadotte-rum från Kungliga slottet i Stockholm och Alexander I:s ämbetsrum från Vinterpalatset vittnar om fascinationen för empirstilen. Ett urval av lösöre och lyxiga konstföremål visar också hur mycket den lokala kompetensen inspirerades av empirstilen och fick originella kreationer, som vaser i natursten, att dyka upp . Slutligen utgör Alexander I:s förvärv av Josefins samling vid hennes död år 1814, ett vittnesmål av tsarens smak för konst och en hyllning till kejsarinnan, samtidigt som det är en sorts revansch på Napoleon I. Ett antal tavlor ramar in och förlänger besöket på Malmaison slott där det finns en andra del av utställningen tillägnad Josefin, Sverige och Ryssland. Den utställningen berättar om Josefins furstliga ättlingar i den kungliga familjen Romanov och kungafamiljen i Sverige, och följer kejsarinnan Josefins släktklenoder och konstsamlingar som en röd tråd. Bland annat visas den exceptionella dessertservisen skapad och tillverkad av Dihl et Guerhard för Josefin och hennes son Eugene. Bordsstället visas för första gången i Frankrike. ............................ kommission: Emmanuel Starcky, chef för musées et domaine nationaux du Palais impérial de Compiègne Hélène Meyer, konservator för musées et domaine nationaux du Palais impérial de Compiègne ............................ öppettider: öppet alla dagar utom tisdagar tillgänglighet: SNCF Paris gare du presskontakt: - 25/12-2011 och 1/1-2012 Nord (norra järnvägsstationen i Paris), Rmn-Grand Palais från 10:00 till 18:00 (sista insläpp 17:15) 40 minuter. Från Paris, motorväg A1, 80 Florence Le Moing km, utfart nr 9, Compiègne sud [email protected] biljettpris: 8,50 €, reducerat pris 6,50 €, från Lille, 150 km, utfart nr 10, Arsy inkluderar de permanenta utställningarna, GPS: 49°25’06, 34’’N OO2°49’48, 23’’E Annick Duboscq +33 (0)1 40 13 48 51 gratis för personer under 26 år (EU- [email protected] invånare eller personer som har vistats publicering: utställningskatalog, länge inom EU) och för allmänheten första 22 x 28 cm, 176 sidor, häftad, 160 söndagen i varje månad. illustrationer, 39 €, utgiven av Rmn et du Musées et domaine nationaux du Grand Palais, Paris (2011), säljs i alla Palais impérial de Compiègne bokhandlar Place du Général de Gaulle information: 60 200 Compiègne www.rmngp.fr Reservation obligatorisk för grupper +33 (0)3 44 38 47 00 på +33 (0)3 44 38 47 02. www.musee-chateau-compiegne.fr Konferensbesök kan bokas. Patricia Duronsoy, +33 (0)3 44 38 47 35 [email protected] Utställningen har kommit till stånd med stöd av det franska Kulturministeriet, Vattenfall France, Moët Hennessy och SAS Scandinavian Airlines. Destins souverains 13 repères chronologiques 14 juin 1807 : bataille de Friedland er 7 juillet 1807 : traité de Tilsit (Prusse orientale) : l'entrevue de Napoléon I er et d'Alexandre I a lieu sur un radeau sur le Niémen. A l'issue des 20 jours de négociation, la Russie adhère au blocus continental contre la Grande-Bretagne et a les mains libres en Suède e 9 juillet 1807 : 2 traité secret : création du royaume de Westphalie et du grand-duché de Varsovie au détriment de la Prusse er er 27 septembre - 14 octobre 1808, Erfurt : rencontre de Napoléon I , d'Alexandre I et de souverains allemands vassaux. Napoléon obtient le soutien de la Russie en cas de conflit avec l'Autriche. La Russie obtient l'annexion de la Finlande et des provinces roumaines 21 août 1810 : Election de Bernadotte au trône de Suède (Etats généraux d'Örebro) 1812 : la Campagne de Russie La cause profonde de la guerre est en germe dans le traité de Tilsit : l'ajournement du partage de la Turquie, la formation du grand-duché de Varsovie contrarient les projets du tsar. Aux rapports tendus s'ajoutent l'échec de la demande de mariage de Napoléon avec une princesse russe et le refus russe de suspendre tout commerce avec l'Angleterre 24 juin 1812 : franchissement du Niémen à Wilna (Vilnius) par les troupes napoléoniennes 18 août 1812 : campagne de Smolensk 7 septembre 1812 : bataille de Borodino ou de la Moskova (ouest de Moscou), sanglante bataille dont la France sort victorieuse. Mort du général Bagration, début de l'affaiblissement de l'armée napoléonienne 14 septembre 1812 : prise de Moscou suivie de l'incendie de la ville le lendemain 26-29 novembre 1812 : bataille de la Bérézina (Biélorussie) : la Grande armée bat en retraite en raison des zones marécageuses. C'est une victoire française mais le symbole d'une retraite tragique 1813 : la Suède entre dans la coalition contre la France la Campagne de Saxe (suite de la campagne de Russie) Le tsar refuse les propositions de paix de Paris et désire poursuivre la lutte. Napoléon ne peut qu'opposer une armée insuffisante à la nouvelle coalition, réunissant la Russie, l'Autriche et la Prusse, soutenue par les finances anglaises. Napoléon a comme alliés le Danemark et les princes de la Confédération du Rhin Mai 1813 : victoire à Bautzen (après Lützen) Août 1813 : victoire à Dresde Destins souverains 14 16- 19 octobre 1813 : bataille de Leipzig (ou bataille des Nations). Cette défaite force Napoléon à évacuer l'Allemagne. Après la bataille, seul le Danemark reste allié de la France Janvier-mars 1814 : campagne de France 14 janvier 1814 : paix de Kiel : la Norvège est cédée à la Suède 5 février-18 mars 1814 : congrès de Châtillon-sur-Seine entre Napoléon et les alliés, pendant que les combats se poursuivent. L'exigence est que la France retrouve ses frontières de 1792. Victoires limitées des troupes napoléoniennes à Champaubert, Montmirail, Château-Thierry, Mormant, Nagis et Montereau 31 mars 1814 : entrée d'Alexandre et des alliés dans Paris et capitulation de la ville. Le tsar se croit investi d'une mission divine et va encourager le retour des Bourbons. Les combats se poursuivent au sud du pays 6 avril 1814 : abdication de Napoléon à Fontainebleau 20 avril 1814 : les adieux de Fontainebleau 12 avril 1814 : ratification de la convention établie entre les représentants de Napoléon et les coalisés 1er mai 1814 : Alexandre, Bernadotte et plusieurs alliés se rendent à Compiègne pour soutenir Louis XVIII : l'accueil qui leur est réservé est froid 2 mai 1814 : déclaration libérale de Louis XVIII à Saint-Ouen 1er novembre 1814 : ouverture du Congrès de Vienne 20 mars-8 juillet 1815 : les Cent-Jours 18 juin 1815 : défaite de Waterloo 22 juin 1815 : seconde abdication de Napoléon Octobre 1815 : Napoléon arrive à Sainte-Hélène Destins souverains 15 parcours de l’exposition Le destin hors du commun de Napoléon Ier, Empereur des Français (1804-1815), d'Alexandre Ier, tsar de toutes les Russies (1801-1825) et de Bernadotte, prince héritier puis roi de Suède (1810-1844), fait de la période impériale une véritable épopée : alliés, rivaux – tant sur le plan politique que personnel - puis adversaires, ces trois souverains ont marqué au fil des événements, de la rencontre de Tilsit (1807) au congrés de Vienne (1815), le devenir européen du XIXe siècle. Le jeune tsar Alexandre, acclamé en 1814 à Paris comme le pacificateur de l'Europe, suit avec clairvoyance la voie tracée par son éminente grand-mère, l'impératrice Catherine II. Pour sa part, Bernadotte, un Béarnais maréchal d'Empire devenu roi, aujourd'hui considéré comme le père de la Suède moderne, doit son incroyable destinée à ses talents et à la faveur des guerres de la Révolution. Aspirant tous deux à la paix, ils devront pourtant se confronter aux ambitions de Napoléon jusqu'à sa chute ultime. Leur rapport aux arts, lié à la symbolique du pouvoir, témoigne de la fascination des cours d'Europe du Nord pour le style Empire. Son rayonnement sera tel que la force des symboles impériaux portés par les arts décoratifs, reflets d'un savoir-faire à la française, survivra à l'Empereur, jusqu'aux frontières de l'Oural. L'art français, devenu le modèle de référence, propose un nouveau répertoire ornemental qui suscitera l'émergence de styles Empire spécifiquement russe et suédois avec des créations originales. Citations « Après Bonaparte, Alexandre est la plus grande figure historique de la période napoléonienne » Chateaubriand (Congrès de Vérone, 1822) « L'amour de mon peuple est ma récompense » Bernadotte I. Les protagonistes Bernadotte, un maréchal d'Empire roi de Suède Une ascension fulgurante Promis à une carrière juridique dans la lignée paternelle, Jean-Baptiste Bernadotte (Pau, 1763 – Stockholm, 1844) s'engage dans l'armée où il est rapidement promu général en 1794. C'est lors de la campagne d'Italie qu'il croise Bonaparte pour la première fois, le 3 mars 1797, à Mantoue : cette rencontre est cordiale mais leurs relations resteront empreintes d'admiration et de rivalité. Ephémère ambassadeur à Vienne et ministre de la guerre en 1799, il est titré maréchal et prince. Ne brillant alors pas sur les champs de bataille, il est mis à l'écart après Wagram (1809). Il reste pourtant protégé par la seule présence de son épouse Désirée Clary, première fiancée de l'Empereur et belle-sœur de Joseph Bonaparte. A la faveur d'une crise de succession en Suède et d'une habile propagande, il est élu prince héritier, le 21 août 1810. Napoléon permet cette élection inattendue, espérant dès lors avoir un allié au Nord de l'Europe. Mais Bernadotte défend les intérêts de son pays d'adoption, ralliant la coalition anti-française de 1813. Il joue un rôle décisif à la bataille de Leipzig et rejoint les vainqueurs à Paris en avril 1814, caressant le secret espoir de succéder à Napoléon. Le 5 février 1818, à la mort de Charles XIII, Bernadotte devient roi de Suède et de Norvège sous le nom de Charles XIV Jean. La paix est assurée et il se consacre au redressement économique du royaume : il encourage de grands travaux, développe e l'instruction publique et consolide l'union avec la Norvège. 1843 marque l'apothéose du 25 anniversaire de son règne, un an avant sa mort. Son fils Oscar lui succède. La famille royale actuelle descend aujourd'hui de leur lignée. Destins souverains 16 Alexandre ou "le sphinx du nord" Désigné à sa naissance comme le successeur de Catherine II, Alexandre bénéficie d'une éducation privilégiée grâce à son précepteur, choisi par sa grand-mère, le libre-penseur suisse et francophile, Frédéric-César de La Harpe. Nourri des idéaux des Lumières, il vivra dans l'illusion d'être un tsar "républicain", convaincu de la nécessité d'entreprendre des réformes pour moderniser l'Empire. Le 24 mars 1801, il accède au trône après l'assassinat de son père Paul Ier dans un complot dont il se sait complice. Grâce aux réformes et aux oukases promulgés (abolition de la torture, dissolution de la police secrète...), le début de son règne suscite un enthousiasme certain. L'avènement de Napoléon en 1804 et sa stragégie expansionniste conduisent Alexandre à s'ouvrir au contexte international. Malgré Tilsit, les relations des souverains se dégradent et la guerre devient inéluctable. Le tsar, qui a subi de lourdes défaites à Austerlitz (1805) et à Friedland (1807), aura sa revanche en 1814. Accueilli à Paris en libérateur de l'Europe, il manifeste le souhait d’épargner la France. Au congrès de Vienne, sa clairvoyance visionnaire joue un rôle décisif dans la réorganisation d'un nouvel équilibre et la Russie s'impose en véritable puissance européenne. Convaincu d'accomplir une mission divine en libérant l'Europe du joug napoléonien, Alexandre est dès lors animé d'un profond mysticisme qui va régir sa vie. Se sentant parricide et régicide, il chercha aussi à conjurer ses remords. Manifestant son désir d'abdiquer en faveur de son frère Nicolas, il meurt en 1825. Sa fin relève de la légende et l’ont crût qu'il serait devenu ermite en Sibérie. Le « destin fabuleux de Désirée Clary » Personnalité singulière, Désirée Clary (Marseille, 1777 – Stockholm, 1860) doit son destin inouï aux liens de sa famille avec les Bonaparte à Marseille aux heures révolutionnaires. Dénuée d'ambitions politiques, cette Méridionale devint, malgré elle, reine d'une cour scandinave qu'elle ne rejoignit qu'en 1823, pour le mariage de son fils. Fille d'un riche négociant marseillais, Désirée est d'abord courtisée par Joseph Bonaparte qui, en quête de fortune, jette finalement son dévolu sur sa sœur aînée, Julie. Elle est alors présentée à Napoléon avec qui elle est officiellement fiancée le 21 avril 1795. Mais celui-ci rencontre Joséphine à Paris et renonce dès lors à son premier amour. Fidèles à leurs souvenirs, Napoléon et Désirée garderont, leur vie durant, un attachement réciproque. Introduite par Joseph Bonaparte auprès du général Bernadotte, Désirée l'épouse civilement à Sceaux, le 17 août 1798. Moins d'un an plus tard, elle donne naissance à leur fils unique, Oscar, dont Napoléon se prétendait le parrain et s'attribuait le choix prémonitoire de ce prénom nordique et ossianesque. Après l'élection suédoise de Bernadotte en 1810, Désirée se rend à Stockholm en plein hiver. Ne s'adaptant ni à la vie de cour ni à la froidure du climat, elle repart cinq mois plus tard, laissant leur fils auprès de son père. A Paris, elle sert d'informatrice à Bernadotte et, très proche de sa sœur, elle séjourne fréquemment à Mortefontaine, propriété de Joseph Bonaparte, à michemin entre Paris et Compiègne. A chaque printemps, son retour en Suède est annoncé en vain jusqu'en 1823. Elle s'y acclimate enfin, se distinguant par son excentricité légendaire. Bien que catholique, elle est couronnée, sous le nom de Desideria, le 21 août 1829. L'irrésolution de son caractère lui fera constamment remettre ses projets de retour en France, alors qu'elle espérait revoir sa sœur bien aimée. Destins souverains 17 II. Les étapes du conflit européen Tilsit et Erfurt : les empereurs face à face Confrontée à la quatrième coalition, la Grande Armée napoléonienne est victorieuse des Prussiens à Iéna (14 octobre 1806), des Russes à Eylau (8 février 1807) puis à Friedland (14 juin 1807) : malgré la supériorité numérique de ses troupes, Alexandre doit battre en retraite et négocier. Une entrevue avec Napoléon est fixée le 25 juin à Tilsit pour la signature de l'armistice et les pourparlers de paix. Cette rencontre constitue l'un des événements majeurs de ces longues années de conflit. Conscient de l'importance du symbole, l'Empereur imagine une mise en scène mémorable, en terrain neutre, faisant ancrer un radeau-flottant à égale distance des rives du Niémen. Le tête-à-tête se déroule cordialement, les souverains étant séduits l'un par l'autre. Un premier traité (7 juillet 1807) scelle secrètement l'alliance franco-russe : Napoléon exige que la Russie rejoigne le Blocus continental, contre l'Angleterre, lui laissant les mains libres pour conquérir la Finlande aux dépends de la Suède. Un second traité (9 juillet) démantèle la Prusse au profit du royaume de Westphalie confié à Jérôme, frère de Napoléon, et du grand-duché de Varsovie placé sous l'autorité du roi de Saxe. Ce fut aussi l'occasion d'échanger de somptueux cadeaux : devant l'admiration du tsar pour le nécessaire de campagne de Napoléon et sa fascination pour les récits de la campagne d'Egypte, l'Empereur lui fait offrir un nécessaire identique et le service égyptien en porcelaine de Sèvres, parmi les créations les plus luxueuses du moment. Alexandre, pour sa part, fait envoyer à Paris les célèbres malachites qui meubleront le salon de l'Empereur au Grand Trianon. L'entrevue d'Erfurt (27 septembre – 14 octobre 1808), devant renforcer l'alliance franco-russe, les réunit à nouveau dans une atmosphère de solennité et de fêtes. De la campagne de Russie à la chute de l'Empire (1812-1815) La levée du Blocus continental par la Russie incite Napoléon à reprendre les armes. Aux relations déjà tendues entre les deux pays, s'ajoute l'échec de la demande en mariage de l'Empereur avec une des sœurs d'Alexandre. Le 23 juin 1812, la Grande Armée franchit le Niémen et Napoléon s'engage dans la périlleuse campagne de Russie. Choisissant la stratégie de l'esquive, les Russes laissent les Français pénétrer jusqu'aux portes de Moscou. Pour défendre la capitale, ils s'engagent enfin, le 7 septembre 1812, dans la bataille de Borodino, l'une des plus sanglantes des guerres napoléoniennes. Après la prise Moscou, volontairement incendiée par les Russes, la retraite française est décidée trop tard et s'incarne par le désastre de la Bérézina. Mais Napoléon doit faire face à une nouvelle coalition anti-française regroupant la Suède, la Russie, l'Autriche, la Prusse et la Grande-Bretagne. La bataille de Leipzig (ou bataille des Nations) est sa plus lourde défaite. L'invasion de la France est inéluctable et, après l'entrée des Alliés à Paris, en mars 1814, Napoléon est contraint d'abdiquer. L'épisode des Cent-Jours et la défaite de Waterloo (juin 1815) finissent d'affaiblir la France. Sortant triomphant de cette confrontation, Alexandre Ier apporte son soutien au rétablissement de Louis XVIII. er Alexandre I et Bernadotte à Compiègne ou le retour des Bourbons La campagne de France s'achève par la capitulation de Paris le 31 mars 1814. Les Coalisés défilent triomphalement jusqu'aux Champs-Elysées où les Cosaques installent leur bivouac. Napoléon est déchu et les Alliés, favorables à une monarchie libérale, se prononcent, à l’instigation de Talleyrand, pour le rétablissement des Bourbons. Le 25 avril, le retour de Louis XVIII est annoncé après vingt-trois ans d'exil. De l'Angleterre, le roi gagne Compiègne, où il Destins souverains 18 séjourne du 29 avril au 1er mai 1814, avant son retour à Paris. Convaincu de ses droits dynastiques, Louis XVIII veut rétablir sa souveraineté sans appui. Il ne manifesta donc aucune reconnaissance aux Alliés, cherchant même à humilier Alexandre, venu dîner à Compiègne le 1er mai 1814. Cette rencontre mémorable et peu cordiale est marquée par des indélicatesses d'étiquette, qui suscitent la colère du tsar. Il quitte Compiègne, aussitôt après le dîner, d'autant que l'appartement qui lui était réservé lui parut indigne de son rang. Bernadotte, également convié, venait de Mortefontaine où il avait rejoint sa femme Désirée, sa belle-sœur Julie Clary, et ses nièces. Le lendemain à Saint-Ouen, Louis XVIII confirme qu'il allait octroyer une charte libérale comme l’avait demandé Alexandre. En mai 1815, après les Cent-Jours, Alexandre tiendra de nouveau à apporter son soutien à Louis XVIII. III. Les souverains et les arts Alexandre et la collection de Joséphine Le traité de Paris de 1814 stipulait que les œuvres saisies lors des conquêtes napoléoniennes devaient rester au Louvre, où elles étaient accessibles au public, mais les collections de la famille impériale étaient menacées. Aussi Joséphine chercha-t-elle à obtenir la protection d'Alexandre Ier dès l'arrivée de ce dernier à Paris. Elle l'invita à Malmaison où le tsar prit plaisir à venir, mieux reçu qu'il ne l'avait été par Louis XVIII. Dans la tradition impériale, Alexandre, en véritable collectionneur, fit l'acquisition de trente-huit tableaux et des quatre célèbres marbres de Canova de la collection de l'Impératrice, au décès de celle-ci, le 29 mai 1814. Il choisit des œuvres de très grande qualité, connaissant la galerie pour l'avoir visitée avec sa propriétaire. Constitué depuis 1805, l'ensemble comportait plus de 300 pièces. Les œuvres provenaient de collections aussi prestigieuses que celles de l'Electeur de Cassel ou des Murat, ainsi que de ventes publiques. Ses goûts avaient porté Joséphine vers la peinture italienne et les Ecoles du nord mais aussi vers la peinture française ancienne et moderne. Les œuvres choisies pour la Russie arrivèrent en 1816 à l'Ermitage et y restèrent groupées pendant une vingtaine d'années, en hommage à l'Impératrice répudiée et comme une revanche sur Napoléon au même titre qu'une prise de guerre. Le style Empire russe Traditionnellement ouvert à la culture française, mais également à l'Italie et à l'Europe centrale, l'art russe s'approprie peu à peu le style Empire, surtout après la conquête de Paris en 1814. Les célèbres architectes Percier et Fontaine, au service de Napoléon, jouent un rôle majeur dans le rayonnement de l'esthétique impériale à la cour de Saint-Pétersbourg. En offrant au tsar treize albums de projets décoratifs, ils diffusent un nouveau répertoire ornemental qui va s'imposer dans la décoration intérieure. Plusieurs de leurs disciples contribuent à la modernisation architecturale de la capitale : sous l'impulsion personnelle du tsar, des projets voient le jour aux abords du palais d'Hiver avec la construction d'édifices prestigieux (l'Amirauté, Saint-Isaac, la Bourse...). Le Suisse Luigi Ruska, architecte de la cour depuis 1802, amorce l'émergence du style Empire dans le mobilier russe en créant des ensembles exemplaires pour le palais d'Hiver. Emule du célèbre ébéniste David Roentgen, Heinrich Gambs, à la tête d'une manufacture et d'un magasin sur la perspective Nevski, devient le fournisseur privilégié de la cour. Son mobilier d'acajou, réputé pour sa très grande qualité, se distingue par des lignes épurées et une grande fonctionnalité. La Russie est par ailleurs le seul pays à produire des bronzes pouvant rivaliser avec la qualité des productions françaises. Les Destins souverains 19 bronziers parisiens Thomire, Galle et Ravrio, exportent aussi des pièces de haute qualité adaptant leurs modèles à des sujets russes (Pendule aux héros Minin et Pozharsky). Production de luxe par excellence, les vases de pierre dure constituent l'apanage du pays. Riches d'une grande variété de pierres (porphyre, jaspe, lapis-lazuli...), les grands centres d'art lapidaire, Peterhof et Ekaterinbourg (dans l'Oural), fournissent les plus somptueux cadeaux diplomatiques de l'époque, comme les célèbres malachites offertes à Napoléon Ier après Tilsit. La chambre de Bernadotte et le style « Karl Johann » Menant une existence austère et confinée au palais royal de Stockholm, Bernadotte vécut de longues années de solitude, gardant ses appartements en l'état, même après son couronnement en 1818. C'est seulement pour le mariage de son fils Oscar en 1823, et avec le retour de Désirée, qu'il entreprend de nouveaux aménagements de ses résidences. Dans sa chambre surchauffée qu'il ne quittait pas de l'hiver, son lit était le centre des affaires de l’État. Aménagée comme un cabinet de travail, cette pièce symbolique a été reconstituée en 1913 au château de Rosendal. Modeste villa, édifiée en 1823, sur l'île royale de Stockholm, par Fredrik Blom, architecte personnel du roi, Rosendal est le seul château que Bernadotte ait fait construire. Il aimait s'y rendre quotidiennement et sans escorte pour assister à des manœuvres militaires. Les premiers décors suédois de style Empire, directement inspirés par l'art de Percier et Fontaine, sont créés à l'initiative de la reine Hedwige Elisabeth Charlotte, épouse du roi Charles XIII, au château de Rosesberg (au nord de Stockholm) où la famille royale aimait passer l'été. Réalisé dans les années 1820, le décor de Rosendal, exemplaire du style Empire suédois, reflète une plus grande liberté d'inspiration conservant de l'opulence impériale les emblèmes martiaux, la richesse des textiles et l'omniprésence du bronze doré et de l'acajou. Le mobilier royal était exclusivement suédois : Bernadotte encouragea plusieurs ébénistes de talent, faisant l'acquisition de leur chef-d'œuvre de maîtrise. Parmi eux Lorentz Wilhelm Lundelius, fournisseur attitré de la cour, contribua à l'ameublement de Rosendal. En revanche les porcelaines et les bronzes dorés étaient essentiellement français. Enfin, comme en Russie, la fabrication de vases de porphyre constitue l'industrie de luxe nationale. En 1818, Bernadotte fait acquérir les carrières d'Ålvdalen (Alpes scandinaves) qui produisent, sur des modèles russes, de luxueux objets ornant ses résidences et servant de cadeaux diplomatiques. Destins souverains 20 liste des œuvres exposées I. Les protagonistes, leur entourage et leur parenté Préambule Berthel Thorvaldsen (1770-1844) Apothéose de Napoléon I er Lorenzo Bartolini (1777-1850) er Vers 1830 Alexandre I , tsar de toutes les Russies (1777- Marbre, 99,9 x 67 x 46 cm 1825) Copenhague, Thorvaldsen’s Museum 1809, marbre, monté sur piédouche, 81 x 53 x 33 cm Johan Niclas Byström (1783-1848) Versailles, musée et domaine national de Versailles Jean-Baptiste Bernadotte, roi de Suède sous le et Trianon titre de Charles XIV Jean Marbre, hauteur : 61 cm Stockholm, Nationalmuseum Napoléon et Joséphine François Gérard (1770-1837) er Carle Vernet (1758-1836) Napoléon I en grand costume de sacre Napoléon à la chasse dans la forêt de 1808, huile sur toile, 223 x 143 cm Compiègne Versailles, musée et domaine national de Versailles 1811, huile sur toile, 131 x 162,5 cm et Trianon (dépôt du musée du Louvre) Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage François Gérard (1770-1837) Abraham Tillberg (1758-1839) Portrait de Joséphine Bonaparte (1763-1814) Sabre ayant appartenu à Napoléon Bonaparte, 1801, huile sur toile, 179 x 175 cm Premier Consul Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Lame en acier damassé, garde et gaine en or et argent doré, Sabre 99 cm, gaine 88 cm Manufacture impériale de Sèvres Paris, Musée de l’Armée Vase « forme fuseau » avec le portrait de l’Empereur en costume de sacre 1811, porcelaine dure, fond vert de chrome, décor or, anses et socle en bronze doré, 60 x 18,5 cm Compiègne, musée national du palais Destins souverains 21 Bernadotte et Désirée Clary François Gérard (1770-1837) François Gérard (1770-1837) Portrait de Charles Jean, prince héritier de Désirée Clary, princesse de Pontecorvo, à Suède Mortefontaine 1811, huile sur toile, 227 x 146 cm 1808, huile sur toile, 199 x 135 cm Collections de S.M. le Roi de Suède Collections de S.M. le Roi de Suède Alexandre Ier et la tsarine Vladimir Lukitch Borovikovskii (Migorod 1757- Saint François Gérard (1770-1837) Pétersbourg 1825) er Alexandre I , tsar de toutes les Russies d’après Ivan Filippovich Toupylev (1758-1821) 1814, huile sur toile, 243,5 х 163,5 cm L'Impératrice Elisabeth Alexeïevna, épouse du Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage tsar Alexandre I er 1815, huile sur toile, 81 x 66 cm Paris, musée du Louvre, département des Peintures 1. Alexandre Ier : un tsar idéaliste Vitrine avec portraits miniatures et objets Ateliers du monastère du mont Athos (Macédoine François Gérard (1770-1837) er Esquisse du portrait d'Alexandre I en costume centrale) de sacre Croix ayant appartenu à Alexandre I 1814, huile sur toile, 32 x 42 cm Macédoine centrale, début du XIX siècle Versailles, musée et domaine national de Versailles Cyprès sculpté, 13,5 х 8,1 х 23 cm et Trianon Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage er e C.H.N. Oppermann (Braunschweig vers 1760-après 1809) Portrait miniature d’Alexandre I er Aquarelle sur ivoire, 7,4 x 4,6 cm Stockholm, Nationalmuseum Destins souverains 22 2. Bernadotte, une ascension fulgurante 2.a Le maréchal d'Empire Attribué à Jean Urbain Guérin (1760-1836) Sabre d’honneur du maréchal Jean-Baptiste Portrait du Général Jean-Baptiste Bernadotte Bernadotte, prince de Pontecorvo 1794, fusain sur papier, 14,5 x 12 cm Sabre : 105 cm, gaine : 86 cm, longueur totale : 103 Collections de S.M. le Roi de Suède cm Joseph-Nicolas Jouy (1809-1880), d’après Vers 1806-1810, acier de Damas, laiton doré François-Joseph Kinson (1771-1839) Paris, Musée de l’Armée, Hôtel des Invalides Jean-Baptiste Bernadotte, Maréchal de France 1852, huile sur toile, 215 x 140 cm Claude Galle (1759-1815) et Sirost, horloger (actif Versailles, musée et domaine de Versailles et de à Paris entre 1806 et 1840) Trianon Horloge de table au Serment des Horaces ayant appartenu à Bernadotte Bâton de maréchal de France et son étui ayant Vers 1806, bronze doré, marbre vert, 64 x 60,5 x 21 appartenu à Jean-Baptiste Bernadotte cm France, 1804, velours, or, soie, 48 cm Collections de S.M. le Roi de Suède Stockholm, Armurerie royale François Gérard (1770-1837) Nicolas Noël Boutet et fils Portrait de Désirée Clary Epée du maréchal Jean-Baptiste Bernadotte Vers 1810, huile sur toile, 66 x 54,5 cm Versailles, 1804-1810 Paris, musée Monet Marmottan Lame en acier gravé et doré, garde et pommeau en bronze, poignée en nacre, 100 cm Collections de S.M. le Roi de Suède Portraits et petits objets avant l'élection de 1810 J. Lecourt (actif à Versailles entre 1804 et 1836) François Gérard (1770-1837) Portrait miniature du Maréchal Bernadotte Esquisse du portrait de Désirée Clary, princesse Vers 1806, gouache sur ivoire, 5,4 x 2,9 cm héritière de Suède, devant le château de Stockholm, Nationalmuseum Stockholm 1810, huile sur toile, 32 x 42 cm Louis-François Aubry Versailles, musée et domaine national de Versailles Portrait miniature de Bernadotte, prince héritier et Trianon de Suède 1810, miniature sur ivoire, 5,4 x 4,1 cm J. Le Gendre Paris, musée du Louvre, département des Arts Julie Clary, reine de Naples et d’Espagne graphiques 1809, gouache sur ivoire, 15,6 x 12,5 cm Collections de S.M. le Roi de Suède Destins souverains 23 François Gérard (1770-1837) Manufacture impériale de Sèvres Esquisse du portrait de Julie Clary et de ses Peint par Jean-François Philippine (1771-1840) et filles Antoine Béranger (1785-1867) Après 1808, huile sur toile, 32 x 42 cm Déjeuner aux portraits des grands législateurs Versailles, musée et domaine national de Versailles anciens, offert par Napoléon I à Julie Clary et Trianon 1813, porcelaine dure, peinture et dorure Martin-Guillaume Biennais (La Cochère, 1764 – « grec » : 16 cm ; pot à sucre forme panier et anse Paris, 1843) en vermeil : 17 cm ; deux tasses forme calice et er Théière ovale à bec animalier : 13 cm ; pot à lait Quatre plats à déjeuner de Bernadotte, offerts par Napoléon I er anse volute avec leur soucoupe : 7 cm ; soucoupes diam. 14 cm ; plateau ovale : 44 x 35 cm Argent doré, 26 x 14,3 cm chaque Stockholm, Nationalmuseum Paris, musée du Louvre, département des Objets d'art 2.b Bernadotte, prince héritier de Suède Pierre- Michel Alix (1762-1817) d’après Hilaire le Giovanni Battista Lampi (1751 - 1830) Dru (1769-1840) Portrait du duc Charles, futur Charles XIII Le Général Jean-Baptiste Bernadotte dit portrait 1799, huile sur toile, 74 x 61 cm ”d’Örebro” Collections de S.M. le Roi de Suède 1798-1799, gravure à la manière noire, 57 x 39,5 cm Johan Gustaf Sandberg (1782-1854) Stockholm, Nationalmuseum Le prince héritier Charles Jean et le prince Oscar rencontrent Charles XIII à l’occasion Jean-Baptiste Isabey (1767-1855) d’une inspection des troupes aux Champs de Portrait miniature de Désirée Bernadotte, Ladugäd princesse de Pontecorvo 1818, huile sur toile, 150 x 190 cm Avant 1810, gouache sur ivoire, 6 x 4 cm Stockholm, Nationalmuseum Collections de S.M. le Roi de Suède Dartes Frères, Paris Jean-Baptiste Isabey (1767-1855) er Tasse d'apparat ornée, sur le cartel, d’un génie Portrait miniature d’Oscar (I ) enfant tendant la couronne royale de Suède au prince Vers 1805, gouache sur ivoire, 6 x 4 cm Charles Jean en buste Collections de S.M. le Roi de Suède 1811-1812, porcelaine tendre, hauteur : 11 cm Collections de S.M. le Roi de Suède Per Emmanuel Limnell (1764-1861) Charles Jean jurant allégeance à la couronne au Jacob Axel Gillberg (1769-1845) palais royal de Stockholm, le 5 novembre 1810 Boîte ornée du portrait-miniature du prince Crayon, encre noir, rehauts de blanc, aquarelle, héritier Charles Jean 58,5 x 46,5 cm Diamants, ivoire, et or Stockholm, Nationalmuseum 1810, 9,5 x 7,5 x 2 cm Stockholm, Nordiska museet Destins souverains 24 Epée et grand-croix de chevalier de l’Ordre de l’Épée portées par Bernadotte 1810, argent Collections de S.M. le Roi de Suède II. Les étapes du conflit européen (1807-1815) 1. Tilsit et Erfurt : le sceau de l'alliance franco-russe (1807-1808) Tilsit (1807) Adolphe Eugène Gabriel Roehn (1780-1867) er L’Entrevue de Napoléon I et du tsar Alexandre er Attribué à Horace Vernet (1789-1863) L’arrivée de Napoléon sur le Niémen I sur le Niémen le 25 juin 1807 1807, encre sépia et gouache, 35,5 x 62,5 cm Huile sur toile, 125 x 152 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Versailles, musée et domaine national de Versailles Malmaison et Bois-Préau (dépôt du musée du et Trianon Louvre) Pierre- Nolasque Bergeret (1782-1863) er er Jean-Jacques Le Barbier, dit Le Barbier l’aîné Alexandre I présente à Napoléon I les (1738-1826) Kalmouks, les Cosaques, les Baskirs de l’armée Les Adieux de Napoléon et d’Alexandre à Tilsit, russe, à Tilsit en juillet 1807 le 9 juillet 1807 Huile sur toile, 230 x 248 cm Pierre noire, plume, encre, lavis brun, Versailles, musée et domaine national de Versailles 39,5 x 65,8 cm et Trianon Versailles, musée et domaine national de Versailles et Trianon (dépôt du musée du Louvre) Erfurt (1808) Le service Egyptien offert par Napoléon à Alexandre Ier à Erfurt (13 pièces) Manufacture impériale de Sèvres Seau à glace avec décor Pièces du Service égyptien 32,5 x 13 cm France 1806-1808 Compotier à figure de Bélier Porcelaine dure, décor au cobalt sur glaçure, décor 7 x 24 cm sépia, dorure, décors d’après Dominique-Vivant Sucrier Denon Porcelaine, hauteur : 31,9 cm Peintre : Pierre-Louis Micaud le jeune (actif 1795- Assiette avec rocher de granit 1824) diam. 24 cm Doreurs : Joseph Godin jeune (actif 1794-1800) Assiette avec ruines du temple d’Osiris Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage diam. 24 cm Destins souverains 25 Assiette avec rocher de granit de Philae Manufacture impériale de Sèvres diam. 24 cm Deux assiettes du « service laurier à têtes dans Assiette avec vue de l’intérieur de temple le genre camée » d’Edfou - diam. 24 cm Portraits de l’empereur romain Trajan et du Petit vase - diam. 17 cm rhétoricien grec Castor Petit vase - diam. 17 cm Offert en février 1809 au comte Roumiantsev, Petit vase - diam. 16,5 cm signataire de la paix d'Erfurt Tasse à café et soucoupe France, 1808 Tasse hauteur : 6,5 cm Porcelaine, décor sépia sur glaçure imitant des soucoupe diam. 12 cm camées, dorure, diam 23,5 cm Tasse à thé avec soucoupe Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Tasse : 6,1 x 7,9 cm, soucoupe 1,8 x 12,1 cm Atelier de Paul Magnus Tenner, joailler de la cour en 1810 Martin Guillaume Biennais (1764-1843) Ensemble de pièces à déjeuner du Nécessaire er de voyage de Napoléon I , offert par l’Empereur à Alexandre I er D’après un projet de Franz Hattenberger, architecte Colonne à l’effigie du général Nikolaï Mikhaïlovitch Kamensky Russie, 1810, vermeil, argent doré 1806, argent doré, ébène, acier, porcelaine socle 25 x 29,7 cm, colonne 88 cm Théière : 9 x 20 x 8 cm, passoire à thé : diam. 4,5 Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage cm, cafetière : 15,5 x 17 cm, sucrier : 7 x 5,8 cm, tasse : 8 x 9 cm, cuiller à dessert : 19 cm, fourchette à dessert : 18,2 cm, cuiller à café : 14,6 cm, couteau à lame d’acier : 24 cm, couteau à lame de vermeil : 22 cm, plateau : 33 x 21,5 cm, pot à crème : 9 x 7 cm Paris, musée du Louvre, département des Objets d'art 2. 1812-1813 : La campagne de Russie et la campagne d'Allemagne Albrecht Adam (1786-1862) Manufacture impériale de porcelaine La Bataille de Borodino, le 7 septembre 1812 Service à thé et café orné des portraits des 1821, huile sur toile, 84 x 169 cm héros russes de la Guerre patriotique de 1812 Collections de S.M. le Roi de Suède Saint-Pétersbourg, 1821-1826 Porcelaine, grisaille sur glaçure, dorure, brunissage Manufacture impériale de Sèvres Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Vase Médicis au « Bivouac des Cosaques » 1812-1813, porcelaine dure, or laminé, 68 cm Théière à couvercle avec les portraits du général Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de feld-maréchal Mikhaïl Illarionovitch Koutouzov Malmaison et Bois-Préau (dépôt du musée national et du général Pierre Wittgenstein de Compiègne) 14,8 x 18,3 x 11 cm ; couvercle : 4,5 x 6 cm Destins souverains 26 Cafetière à couvercle avec les portraits de er Tasse et soucoupe avec le portrait du feld- l’empereur Alexandre I et de l’impératrice maréchal Gebhard Leberecht von Blücher Elisabeth Alexeïevna Tasse : 7,6 x 10 x 7,6 cm ; soucoupe : 2,8 x 14,4 cm 18,5 x 19,5 x 10,3 cm ; couvercle : 4,5 x 4,8 cm Tasse et soucoupe avec le portrait du général Pot à crème avec le portrait du général Piotr Alexandre Ivanovitch Tchernychev Ivanovitch Bagration - 16 x 11 x 8 cm Tasse : 7,6 x 10 x 7,6 cm ; soucoupe : 2,8 x 14,4 cm Sucrier avec les portraits des généraux Jacob Petrovitch Koulnev et Levin August von Bennigsen - 8,9 x 9,5 x 9 cm 3. Bernadotte et Alexandre en campagne er Uniforme de général d’Alexandre I roi de Longue-vue ayant appartenu au maréchal Pologne, avec son bicorne Bernadotte Russie (royaume de Pologne), 1817-1825 Vers 1800, laiton, acajou, verre, 25,4 x 5,1 cm Drap, soie, carton, tissu brocard, feutre, cuir, fil de Stockholm, Armurerie royale métal, argent, métal, canetille Veste : 103 cm; épaulettes : 16 x 14 x 8 cm; Uniforme suédois de maréchal avec bicorne et écharpe : 233 x 10 cm; franges : 7 x 32 cm; couvre- insignes d’ordres, porté par Charles Jean chef: 28,5 x 54 x 15 cm Manteau : drap, laiton doré ; chapeau : panne de Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage soie, 113 cm ; chapeau : 21 x 45,5 cm ; insigne de l’ordre de l’Épée : 7,2 x 1,8 cm ; écharpe de l’ordre T.M. Demachy Compagnie, Paris de l’Épée : 171 x 10,3 cm ; plaque de l’ordre des Nécessaire ayant appartenu à Charles Jean Séraphins : 9,7 cm ; croix de chevalier de l’ordre Paris, 1808-1819 des Séraphins : 8,1 x 5,8 cm ; croix de chevalier de Loupe claire, maroquin rouge et vert, argent doré, l’ordre de Karl XIII : 6,5 x 4,9 cm ; écharpe de cristal, acier, 10,8 x 17,5 x 29,5 cm commandeur de l’ordre de Karl XIII : 50 x 6,6 cm ; Collections de S.M. le Roi de Suède insigne miniature de l’ordre de Vasa : 3,6 cm ; écharpe miniature de l’ordre de Vasa : 14,5 x 2,4 cm Deux cantines de campagne du maréchal Stockholm, Armurerie royale Bernadotte (Couverts pour deux personnes, boîte à épices, François-Marie Arouet de Voltaire (1694-1778) coquetier, tire-bouchon, six gobelets) Histoire de Charles XII, roi de Suède Boîte à épices et coquetier : Adolf Zethelius (1781- Paris, Bibliothèque nationale de France 1864), Stockholm 1797 (un des couverts), sans date et 1825 (boîte à épices et coquetier), Tire-bouchon : Wilhelm Heinrich Matthias (1763-1833) argent doré, acier doré ; cassettes pour les couverts Postes d’Hollande, d’Allemagne, d’Angleterre (fermées) : 6 x 27 x 16 cm ; cassette pour les Carte en dix-huit sections gobelets (fermée) : 9 x 13 x 18,5 cm Berlin, 1801 Collections de S.M. le Roi de Suède Etui en cuir, 24 x 16,5 cm Stockholm, Palais royal, Bibliothèque Bernadotte Destins souverains 27 Friedrich Wilhelm Ohsen Carte de Hanovre : Neu vermehrte Post Charte der Chur Braunschweigischen und angrenzenden Lande 1774, avec des corrections jusqu’en 1804 Carte : encollée sur toile de lin, repliée en vingtquatre sections et colorée main ; étui en papier bleu marbré ; 23,5 x 18,5 cm Stockholm, Palais royal, Bibliothèque Bernadotte 4. 1814-1815 : La fin d'un Empire e Jean Zippel (Berlin v. 1789 -?) Manufacture française, premier quart du XIX L’Entrée dans Paris des souverains alliés le 31 siècle mars 1814 : l’empereur d’Autriche François- Costume de chevalier de l’ordre du Saint-Esprit er Joseph I , le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III er er ayant appartenu à Alexandre I , offert par Louis et le tsar de Russie Alexandre I , boulevard XVIII Saint-Denis Velours, étoffe de soie, broderie de fils dorés, 11815, huile sur toile, 60 x 81,5 cm paillettes, applications de paillons et cannetilles Paris, musée Carnavalet métalliques, Cape largeur : 306 cm, pourpoint : 56 x 50 cm, chausses : 70 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Alexandre Ivanovitch Sauerweid (1783-1814) Bivouac des Cosaques sur les Champs-Elysées, le 31 mars 1814 Attribué à Pierre-Philippe Thomire (1751-1843) Plume, aquarelle, 56,5 x 96,5 cm Pendule de cheminée : Alexandre couronnant le Paris, musée Carnavalet buste de Louis XVIII Vers 1814, bronze doré, 56 x 40 x 13 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Anonyme er Le Dîner de Louis XVIII et du tsar Alexandre I , er le 1 mai 1814, au palais de Compiègne e Jean-Baptiste Isabey (1767-1855) France, début du XIX siècle Une Conférence du congrès de Vienne Huile sur toile, 88 x 115 cm (1 septembre 1814-juin 1815) Compiègne, musée national du palais 1815, mine de plomb, plume, encres grise et sépia, er lavis brun, gouache rouge ; 46 x 66 cm Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques Destins souverains 28 III. Art et symboles des pouvoirs Diffusion et réception du style Empire en Europe du Nord 1. Alexandre et la collection de Joséphine Ecole française Claude Gellée, dit Claude Le Lorrain (v. 1602-1682) Le matin : paysage avec Jacob, Rachel et Léa 1666, huile sur toile, 114,5 x 158 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Ecole italienne Simone Cantarini, dit II Pesarese (1612-1648) Sainte famille avec saint François en adoration devant l’Enfant Jésus Huile sur toile, 150,5 x 114,5 x 91,5 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Ecoles hollandaise et flamande Jan van der Heyden (1637-1712) Abraham Lambertsz van den Tempel et Adriaen van de Velde (1636-1672) (1622-1672) Une rue de Cologne Portrait de famille Vers 1660-1665, huile sur bois, 30 x 36 cm Vers 1668, huile sur toile, 132 x 180,5 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Frans Pourbus le jeune (1569-1622) Quatre magistrats du conseil municipal de Paris Acquis par Vivant Denon pour Alexandre I er 1616, huile sur toile, 73 x 91,5 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’ Ermitage Le Style Empire russe Atelier de Christian Meyer Bureau d’Alexandre I er Chaise de bureau d’Alexandre I er Saint-Pétersbourg, vers 1800 Saint-Pétersbourg, vers 1790 Acajou, soie brodée, travail autour, 89 х 49 х 44 cm Acajou, bois résineux, métal, 90 х 145 х 81 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Destins souverains 29 Attribué à Luigi Ruska (1762-1822) Taillerie d’Ekaterinbourg Atelier de la manufacture impériale des tapisseries, Vase urne Saint-Pétersbourg Russie, 1821-1826 Un fauteuil et une chaise provenant du Palais jaspe de Kalkan , 57 x 15 cm d’Hiver Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage 1805-1806, bois sculpté, garniture de tapisserie Fauteuil : 99 x 74 x 59 cm, chaise : 98 x 56 x 56 cm Atelier de Heinrich Gambs (1765-1831) Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Fauteuil à dossier incurvé et accotoirs en volute provenant du Palais d’Hiver Atelier de Pierre-Philippe Thomire Saint-Pétersbourg, fin des années 1820 Paire de candélabres aux trophées romains Acajou sculpté et doré, tissu ; 92 x 60 x 40 cm e Paris, premier quart du XIX siècle Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Bronze doré, marbre, 85,5 x 26,5 x 14,5 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Atelier de Heinrich Gambs (1765-1831) Bureau provenant du Palais d’Hiver Atelier d’Andrei Schreiber (1777-1843) Saint-Pétersbourg, vers 1800-1810 D’après un modèle de Pierre-Philippe Thomire Acajou, ébène, bronze ; 131 x 133 x 63 cm Candélabres de table à six branches aux figures Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage des Saisons Verrerie impériale, Saint-Pétersbourg Atelier I. Baumann Cristal incolore soufflé, bronze doré, 73,5 x 24 cm D’après une esquisse de Carlo Rossi Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Saint-Pétersbourg, premier quart du XIXe siècle Guéridon Atelier de Pierre-Philippe Thomire Bois sculpté et doré, marbre, 76 x 89 x 63,5 cm D’après un dessin d’Ivan Petrovitch Martos, 1808 Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Pendule de cheminée à l’effigie des héros Minine et Pozharsky Atelier I. Baumann Paris, vers 1820 D’après une esquisse de Carlo Rossi Bronze doré, 84,5 x 26,5 x 14,5 cm Saint-Pétersbourg, 1817-1818 Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Fauteuil et chaise provenant du Palais Anitchkov Atelier de Pierre-Philippe Thomire Bois sculpté, doré et teinté, Paire de candélabres à six branches fauteuil : 91,5 x 64 x 53 cm, Paris, vers 1820, bronze doré ; 95 x 25 x 15 cm chaise : 93 x 53 x 45 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Taillerie d’Ekaterinburg Paire de vases Russie, 1802-1805 Porphyre vert, et bronze doré, 60 x 33 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Destins souverains 30 2. Bernadotte et les arts Pehr Gustaf von Heideken (1781-1864) François Gérard (1770-1837) Les troupes suédoises marchant sur Tistedalen Ossian, dans l’ombre de Lora, évoquant les en 1814 esprits des notes de sa harpe 1840, huile sur toile, 134 x 185 cm Tableau offert par Napoléon à Bernadotte Collections de S.M. le Roi de Suède Vers 1810, huile sur toile Hamburg, Kunsthalle Evocation du Palais royal de Stockholm et de la Chambre de Bernadotte Lit de Charles XIV Jean e Fin du XVIII siècle, vers 1820 Gérard-Jean Galle (1788-1846) Acajou, damas de soie vert, taffetas de soie Pendule à l’effigie de Clytie, avec deux Lit : 93 x 249 x 119 cm; rideaux : 465 x 440 cm ; candélabres d’Iris et de Mercure, provenant du couverture : 204 x 202 cm Salon vert de Désirée au Palais royal de Collections de S.M. le Roi de Suède Stockholm Vers 1820 Bureau de Charles XIV Jean Bronze foncé patiné et doré, marbre griotte d’Italie ; Suède, premier quart du XIXe siècle horloge : 94 cm ; candélabres : 110 cm Acajou, 81,5 x 176 x 80,5 cm Mobilier de la couronne suédoise Collections de S.M. le Roi de Suède André Antoine Ravrio (1759-1814) et Johan Gustaf Ephraim Ståhl (1768-1820) Hofwenschiöld (1775-1840) Chaise de bureau Encrier orné du portrait de Charles XIV Jean Vers 1800 Bronze, nacre, 39 x 42 x 20,5 cm Bois doré recouvert de maroquin rouge Stockholm, Nordiska museet 83,5 x 62 x 61 cm Collections de S.M. le Roi de Suède Livres et documents de la bibliothèque Bernadotte Lorentz Wilhelm Lundelius (1787-1859) Charles XIV Jean, Recueil de lettres, proclamations Guéridon de la chambre de Bernadotte au palais et discours de Charles Jean, prince royal et ensuite royal de Stockholm roi de Suède et de Norvège ; Joseph Weber, Vers 1825-1830 Mémoires de Weber ; Guillaume Honoré Roques de Acajou, dorure, 79,5 x 49 cm Montgaillard Histoire de France, depuis la fin du Stockholm, collection de S.M. le Roi de Suède règne de Louis XVI jusqu’à l´année 1825 ; Gustaf Abraham Silverstolpe, Tableaux géographiques Johan Sodestrom (1795- ?) concernant les royaumes de Suède et de Norvège, Secrétaire à abattant, provenant du Salon vert y compris leurs forces armées sur terre et sur mer ; de Désirée au Palais royal de Stockholm Adolf Ludvig Sehmann, Dictionnaire français- 1825, acajou et bronze en laiton doré suédois pour les membres des forces armées et les 185,5 x 128,5 x 59 cm ingénieurs Collections de S.M. le Roi de Suède Collections de S.M. le Roi de Suède, bibliothèque Bernadotte Destins souverains 31 Mobilier et objets d'art de style Empire provenant de Rosendal et Rosersberg Jean-Urbain Guérin (1760-1836) Portrait miniature du général Jean-Baptiste Johann Fredrik Julin (1798-1843) Kleber Château de Rosendal, côté Nord Gouache sur parchemin, 24 x 20 cm 1828, aquarelle sur papier, 68 x 53 cm Stockholm, Nationalmuseum Collections de S.M. le Roi de Suède Écran de poêle en forme de lyre provenant de la D'après Carl Christoffer Cjörwell (1731-1811) chambre du roi au château de Rosesberg Architecte suédois Production probablement allemande, vers 1820- Table de nuit de la chambre de la reine au 1825 château de Rosersberg Merisier, ébène, dorure, soie ; 96,5 x 37 x 24,5 cm 1810-1812, acajou sculpté, Collections de S.M. le Roi de Suède et bronze doré, 90 x 43 x 43 cm Collections de S.M. le Roi de Suède Attribué à Lorentz Wilhelm Lundelius (1787-1859) Fauteuil à accotoirs à têtes de lion provenant du Paire d’urnes à anses en figures de néréides Salon rouge du château de Rosendal Saint-Pétersbourg, vers 1810 Vers 1827 Porphyre rouge et bronze dorés, 32,5 x 37 x 37 cm Acajou sculpté, dorure, lampas de soie rouge et Collections de S.M. le Roi de Suède blanc d’origine ; 82 x 60 x 67,5 cm Collections de S.M. le Roi de Suède Manufacture de porphyre d’Älvdalen Paire d’urnes en forme d’amphore Paire de candélabres à figures de femme à Vers 1810, tinguite verte, 53,9 x 15 x 12 cm l’antique Stockholm, Nationalmuseum Stockholm, vers 1810 Bronze doré à patine foncée ; 63,5 x 24,5 x 14 cm Collections de S.M. le Roi de Suède Destins souverains 32 extrait du catalogue Arts et pouvoirs sous l’Empire er […] Alexandre I deviendra, après la chute de Napoléon, le souverain le plus puissant d’Europe. Pour la postérité, il apparaît pourtant sous un jour ambigu. L’heureuse issue de la Guerre patriotique en 1812 fait qu’il a toujours, sauf durant l’époque soviétique, bénéficié en Russie du statut de héros. Ses idées libérales constitutionnelles ont contribué à instaurer une longue période de calme et de stabilité dans le grand-duché de Finlande, dont le tsar se portait personnellement garant de l’indépendance. En revanche, Alexandre ne réussit jamais à mettre en place les mêmes réformes en Russie. Peut-être était-il conscient que ce grand conglomérat étatique, avec ses nombreuses ethnies et ses campagnes dominées par des masses de moujiks, était impossible à réformer rapidement, ce qui, un siècle plus tard, allait déclencher la révolution. Si Alexandre a au départ douté du nouveau prince héritier suédois, ses hésitations se dissipèrent rapidement. Durant l’été 1810, quand Bernadotte commence à comprendre quelle pourrait être l’issue de la succession au trône de Suède, il se rapprocha délibérément de l’envoyé particulier du tsar à Paris, le prince Alexandre Tchernychev. Au cours de leurs entretiens confidentiels, Bernadotte donna l’orientation de sa politique ultérieure avec la Russie. Il devait y rester fidèle avec constance, rompant avec audace avec la politique étrangère suédoise ancestrale. La récompense ne se fera d’ailleurs pas attendre. Alexandre I er joua pour Charles Jean un rôle primordial dans sa politique internationale durant les années 1812-1814. Le prince héritier suédois sut aussi, avec diplomatie, tirer profit des tensions entre Napoléon et Alexandre, en grande partie parce qu’il connaissait bien la stratégie française. Par la suite, il se maintiendra avec fermeté sur le trône grâce au soutien indéfectible du tsar. Charles Jean avait non seulement compris les risques d’une reconquête de la Finlande, mais aussi le peu d’espoir qu’il y avait de tenter de défendre une tête de pont suédoise sur le continent, en Poméranie. Au contraire, il fixa ses orientations vers l’ouest. L’union avec la Norvège permit de constituer une nouvelle puissance scandinave. En dépit de certaines tensions intérieures, il s’ensuivit, sur le plan de la politique étrangère, une longue période de stabilité. La prudence des agissements de Charles Jean visait à maintenir l’unité des royaumes de Suède et de Norvège en dehors des conflits des autres grandes puissances. Cela devait constituer les fondements de l’orientation de la politique étrangère suédoise, caractérisée par sa neutralité. Pour le roi, il s’agissait de trouver un équilibre entre les intérêts de la Russie et ceux de la Grande-Bretagne. Le « scandinavisme » n’était encore qu’une entité à venir et ne comptait pas comme la domination prussienne. L’isolationnisme qui, psychologiquement et politiquement, tiendrait longtemps la Suède éloignée du grand drame européen, tire donc ses racines du règne de Charles Jean. La politique semble avoir dominé la vie de Bernadotte, et l’on peut se demander s’il avait d’autres centres d’intérêt. La reine Désirée se serait reproché, après la mort de son époux, de n’avoir rien fait pour le distraire de la dévotion qu’il consacrait aux affaires de l’État. Il a parfois été dit que les seuls loisirs qu’il s’accordait étaient d’assister aux manœuvres militaires aux Champs de Ladugård et de participer à l’extinction des grands incendies de la capitale. La question qui préoccupait avant tout Charles Jean était son maintien au pouvoir et la survivance de sa dynastie. La crainte d’une restauration gustavienne ne semble jamais l’avoir quitté. Pour éviter toute conspiration contre la maison royale, il avait instauré un réseau d’espionnage développé et payait des journalistes, aussi bien en Suède qu’à l’étranger, pour influencer favorablement sa propre image. C’était un héritage français, et cela explique que Fouché, le célèbre ministre de la Police, était l’un de ses amis. L’Empereur a lui-même évoqué l’étrange sentiment qu’il éprouva durant sa rencontre avec Alexandre à Tilsit en 1807. Pendant leurs conversations, l’autocrate russe avait ardemment plaidé en faveur d’une constitution libérale quasiment républicaine, tandis que Napoléon avait dû, quant à lui, défendre la monarchie héréditaire. Destins souverains 33 À l’inverse, Charles Jean soutenait que sa légitimité ne pouvait être contestée. Sur la foi de ses exploits, il avait été élu par un peuple libre. Bien conscient de n’avoir pas de lien de sang avec les anciennes dynasties nordiques, il s’est efforcé de s’approprier leur héritage en visitant les lieux symboliques de leur histoire comme les tumuli d’Uppsala. Il encouragea également son petit-fils, duc de Scanie, futur Charles XV, à étudier l’histoire de la Scandinavie lors de son « tour » de Norvège : « Elle élèvera ton âme en te retraçant les hauts faits des Rois heureux et des Rois malheureux. » Les propos du roi faisaient suite au regret du prince Charles de n’avoir pas été présent quand son grand-père visita le champ de bataille de Stiklestad où saint Olaf a trouvé la mort en 1030. Le pouvoir de l’exemple n’était pas seulement une question de rhétorique, mais était porteur aussi d’une grande part de magie. Charles Jean était tout aussi désireux que Napoléon d’unir ce qu’il appelait « les anciens » et les « nouveaux intérêts », à savoir les anciennes et nouvelles dynasties entre elles. Le mariage de son fils Oscar avec Joséphine de Leuchtenberg manifestait cette ambition. En même temps, il souhaitait faire prendre conscience à ses héritiers de l’importance qu’il y avait à ne jamais oublier de servir ceux qui avaient choisi la maison Bernadotte : le peuple suédois. Oscar n’atteignit jamais le talent ni l’expérience de son père. L’histoire a pourtant longtemps eu tendance à idéaliser le fils aux dépens du père. Charles XIV Jean s’est vu diabolisé et présenté comme un réactionnaire, une manière de sous-estimer son intelligence politique. Celui qui se déclarait lui-même républicain était en permanence attentif à la volonté de peuple et prêchait volontiers la clémence à l’occasion des crises révolutionnaires. L’équilibre entre distance royale et proximité populaire est un héritage important de l’époque de Charles Jean dans le modèle suédois d’aujourd’hui. écrit par Magnus Olausson Destins souverains 34 publications autour de l’exposition catalogue ouvrage collectif, sous la direction d’Emmanuel Starcky en librairie le 14 septembre 2011 Napoléon Ier, Alexandre Ier de Russie et Bernadotte, maréchal d’Empire, couronné roi de l’Union des royaumes de Suède et de Norvège en 1818, se sont livrés à de complexes jeux de pouvoir et d’influences dans lesquels l’art a joué un rôle important en termes de propagande. Tout en retraçant la situation de l’Europe au tout début du XIXe siècle, de l’ascension de Napoléon Ier à sa chute, cet ouvrage montre comment les trois souverains ont utilisé les arts décoratifs et les grandes manufactures dans la politique et l’économie de l’époque : création d’emplois dans une période de crise économique, prestigieux cadeaux diplomatiques, mais aussi propagande, par la diffusion de portraits et de symboles du pouvoir. Le catalogue présente ces objets parmi les plus remarquables conservés dans les collections suédoises, russes et françaises : sabres et épées damasquinées, porcelaines, peintures, mobilier d’apparat, peintures et sculptures, objets d’orfèvrerie, services historiés aux effigies des souverains. Ce catalogue complète et accompagne celui de Malmaison. sommaire : Arts et pouvoirs sous l’Empire, par Magnus Olausson ; Symboles du pouvoir, par Tamara Rappe, Magnus Olausson, Lars Ljungström ; Alexandre Ier, un tsar idéaliste, par Marie-Pierre Rey ; Alexandre Ier : un héros mystique des Lumières, par Viktor Faïbissovitch ; Bernadotte, père de la Suède moderne, par Frank Favier ; Désirée et Julie Clary, deux femmes d’influence, par Françoise Kermina ; catalogue : Les souverains et leur entourage : les protagonistes, par Magnus Olausson, cat.1 à 38 ; La confrontation : de Tilsit au congrès de Vienne, par Magnus Olausson, cat. 39 à 59 ; Du triomphe à la déconvenue : Alexandre Ier et Bernadotte à Compiègne, par Hélène Meyer, cat. 60 à 65 ; Les souverains et les arts, Guerre, art et politique, par Magnus Olausson, Les garnitures de bronze, par Lars Ljungström, Le porphyre, par Magnus Olausson et Lars Ljungström, La collection de l’impératrice Joséphine, cat. 66 à 70 ; Les cabinets de travail d’Alexandre Ier au palais d’Hiver, par Natalia Gousseva, cat. 71 à 84 ; La chambre à coucher de Charles Jean au palais royal de Stockholm, par Lars Ljungström, cat. 85 à 100 ; Chronologie ; ..................... commissaires : Emmanuel Starcky, directeur des musées et domaines de Compiègne et Blérancourt, Hélène Meyer, conservateur du patrimoine chargée des grands appartements.. .................. Editions de la Rmn et du Grand Palais, Paris 2011, 22 x 28 cm, 208 pages, broché, 160 illustrations, 39 €, nomenclature Rmn-Grand Palais ES 70 5908, ISBN: 978-27118-5908-5, en vente dans toutes les librairies. Destins souverains 35 Compiègne royal et impérial Le palais de Compiègne et son domaine écrit par Emmanuel Starcky photographies de Jean-Baptiste Leroux préface de Jean-Pierre Babelon, membre de l’Institut en librairie le 14 septembre 2011 Depuis la première construction de Charles V jusqu’à la résidence impériale de Napoléon III, cet ouvrage retrace l’histoire du palais de Compiègne et de son domaine. Très appréciée par les générations de souverains qui l’occupèrent, la demeure connut de nombreux aménagements et modernisations au long des règnes. Louis XV, en particulier, fit entreprendre de grands travaux qui donnèrent à Compiègne son visage actuel. Les plus célèbres architectes du temps furent chargés d’étudier ces importantes transformations, notamment Ange-Jacques Gabriel dont Compiègne est le chef-d’œuvre néoclassique. Remise en état et remeublée après la Révolution par Napoléon Ier, la résidence fut ensuite investie par Napoléon III qui y organisa de nombreuses réceptions. Si le palais garde les traces du goût des illustres occupants qui s’y succédèrent, il constitue un témoignage éclatant des styles Premier et Second Empire. Petits et grands appartements, chambres, cabinets et salons parés de tissus chatoyants, garnis d’un mobilier et d’objets d’art raffinés, galeries, bibliothèques et théâtres, parc et dépendances sont présentés ici au long d’une visite richement illustrée et commentée, apportant un éclairage tant sur les décors intérieurs que sur la vie quotidienne qui s’y déroulait. sommaire : 1- L’histoire du palais ; Les appartements du roi puis de l’Empereur ; L’Appartement de l’Impératrice ; Les Petits appartements du Roi ; L’Appartement de la Reine puis du roi de Rome ; L’appartement double de prince ; La bibliothèque des invités ; Les théâtres ; Le parc ; Conclusion ; Bibliographie ; Index. ..................... auteur : Emmanuel Starcky, directeur des musées et domaines nationaux de Compiègne et Blérancourt. photographe : Jean-Baptiste Leroux, photographe de paysages et de jardins, auteur de plusieurs ouvrages dont les Chroniques du jardin de Versailles et Jardins à la française. ..................... Editions de la Rmn et du Grand Palais, Paris 2011, 25 x 29 cm, 160 pages, relié avec jaquette, 130 illustrations, 39 €, nomenclature Rmn-Grand Palais EK 19 5687, ISBN: 978-27118-5687-9, en vente dans toutes les librairies Destins souverains 36 le palais impérial de Compiègne De Clovis à Napoléon III, presque tous les souverains ont séjourné à Compiègne, résidence située aux abords de l'une des plus belles forêts de France. Les quatre familles royales qui se succédèrent sur le trône : Mérovingiens, Carolingiens, Capétiens et Bourbons y édifièrent des demeures successives. Louis XIV n’y fit pas moins de soixante quinze séjours, qui trouvèrent leur apothéose dans le fameux camp de Coudun (1698), célèbre par le récit qu’en a laissé Saint-Simon : le faste de ces grandes manœuvres militaires devait éblouir l’Europe. Palais de Compiègne, vue du parc © Marc Poirier Louis XV confia à Ange-Jacques Gabriel le soin d’agrandir le château. C’est donc dans une demeure en travaux qu’il accueillit l’archiduchesse Marie-Antoinette, venue épouser le dauphin : en 1774, elle y passa son premier séjour de reine. La Révolution ne causa de dommages ni au bâtiment, ni au décor, mais le mobilier fut vendu en 1795. Par la suite, l’occupation du site par la première section du Prytanée militaire fut cause de sérieuses dégradations. En 1807, Napoléon fit remettre la résidence en état et c’est dans le cadre somptueux de Compiègne qu’il reçut, en 1810, sa seconde épouse, Marie-Louise d’Autriche. La tradition des séjours royaux reprit sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Cette période fut notamment marquée par le er mariage de la princesse Louise, fille aînée de Louis-Philippe, avec Léopold I , premier roi des Belges, en 1832. Mais c’est Napoléon III qui fit du Palais de Compiègne sa résidence de prédilection : à partir de 1856, la Cour y passait régulièrement une partie de l’automne : ce fut le temps des fameuses « Séries de Compiègne » : le Palais accueillait alors trois ou quatre séries successives d’une centaine d’invités, qui y séjournaient une semaine. Leur rituel était immuable : les invités recevaient une lettre les conviant à Compiègne où ils étaient conduits par train spécial. Chacun était logé dans un appartement du palais en fonction de son rang : hommes de lettres ou de science, artistes, personnalités du monde politique et hauts fonctionnaires figuraient parmi les invités aux côtés d’habitués comme Viollet-le-Duc ou Mérimée. Chasses, excursions, jeux, bals, concerts et pièces de théâtre occupaient ces journées où l’on oubliait les contraintes de l’étiquette. Le parc e L'architecte Ange-Jacques Gabriel avait prévu un jardin de broderies qui ne fut jamais réalisé : à la fin du XVIII siècle, il n'y avait que deux longues terrasses plantées de tilleuls. Sous le Premier Empire, le jardin fut replanté "à l'anglaise", selon les plans de Berthault. Napoléon Ier fit aménager une rampe d'accès à la terrasse, permettant d'aller directement en voiture des appartements à la forêt sans traverser la place publique. Bordée d'une balustrade et ornée de statues à l'antique, la terrasse s'ouvre sur une perspective qui se prolonge sur plus de quatre kilomètres, grâce à la trouée des "Beaux-Monts". Par cette réalisation, l'Empereur voulait rappeler à sa jeune épouse les perspectives du château de Schönbrunn. Contraire à l'ordonnance initiale, elle mettait du moins l'accent sur la liaison du Palais avec la forêt, celle-ci commençant où finit le parc. Destins souverains 37 activités autour de l’exposition Comment visiter l'exposition? Visites libres avec audioguide adultes Livret d'accompagnement à la visite (adulte et enfant à partir de 6 ans) disponible gratuitement à l'accueil. Visites conférences: - Individuels Les exceptionnels du Palais les lundis 26 septembre, 3, 10 et 17 octobre à 15h Durée : 1h Tarif : 4,50€ (en supplément du droit d'entrée) - Groupes Renseignements et réservation au 03 44 38 47 02 Dossier pédagogique destiné aux enseignants, téléchargeable gratuitement sur le site internet activités autour de l'exposition Festival de Musique classique – Les Automnales du Palais de Compiègne La Suède et la Russie sont à l'honneur de ces rendez-vous musicaux d'artistes confirmés et de jeunes talents, dans le cadre exceptionnel de la Galerie de Bal. er Les samedis 1 octobre et 12 novembre à 17h30 – Tarif : 18€ (tarif réduit 14€ / 10 – 18 ans : 10€) Le samedi 3 décembre à 15h30 – Tarif : 25€ (tarif réduit 20€ / 10 – 18 ans : 10€) Concert destiné aux scolaires le lundi 14 novembre à 14h – Tarif enfants : 5€ Réservations : 03 44 38 47 35 Ma p'tite semaine impériale – Centre de Loisirs – Vacances de la Toussaint programme des visites à thème et ateliers organisés à Compiègne et Malmaison, ainsi que suggestions d'activités sur le er thème de Napoléon I , à télécharger gratuitement sur le site internet. Fête de la Sainte Lucie – Journée spéciale scolaires animation particulière pour les scolaires à l'occasion de cette fête traditionnelle suédoise qui ouvre la période de Noël. (visites de l'exposition, théâtre d'ombres, contes traditionnels, confection d'une couronne de bougies …..) mardi 13 décembre 2011, sur réservation au 03 44 38 47 10 Un noël suédois – Vacances de Noël A l'approche des fêtes de fin d'année, le palais de Compiègne vous convie à venir découvrir les traditions suédoises de Noël. Les Vacances au Palais, les 19, 21, 22, 26, 28 et 29 décembre 2011 à 15h durée : 1h30 tarif : 8€ (en supplément du droit d'entrée) Retrouvez le programme détaillé sur www.musee-chateau-compiegne.fr Destins souverains 38 visuels disponibles pour la presse autorisation de reproduction uniquement dans le cadre d’articles faisant le compte-rendu de l’exposition Pour les œuvres conservées au Nationalmuseum, Stockholm, les visuels ne peuvent ni être retaillés, ni modifiés. Apothéose de Napoléon I er Berthel Thorvaldsen (1770-1844) vers 1830 marbre, 99,9 x 67 x 46 cm Copenhague, Thorvaldsens Museum © The Thorvaldsen Museum. Photographer Ole Woldbye Joséphine Bonaparte François Gérard (1770-1837) 1801 huile sur toile, 178 x 174 cm Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg © The State Hermitage Museum / photo by Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets Napoléon et Marie-Louise à la chasse dans la forêt de Compiègne Carle Vernet (1714-1789) 1811 huile sur toile, 131 x 162,5 cm Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg © The State Hermitage Museum / photo by Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets Destins souverains 39 Désirée, princesse héritière de Suède dans le paysage de Mortefontaine, 1808 François Gérard (1770-1837) Huile sur toile, 199 x 135 cm Collections de S.M. le Roi de Suède © The Royal Court, Sweden. Photo Alexis Daflos Portait du tsar Alexandre I er François Gérard (1770-1837) 1814 huile sur toile, 243,5 х 163,5 cm Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg © The State Hermitage Museum / photo by Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets Portrait de l'Impératrice Elisabeth Alexeïevna, épouse d’Alexandre I er Vladimir Lukitch Borovikovski (1757-1825) d’après Ivan Filipovitch Toupylev (1788-1821) 1815 huile sur toile, 81 x 6 cm Paris, musée du Louvre, département des Peintures © Service de presse Rmn-Grand Palais / Hervé Lewandowski Destins souverains 40 Jean-Baptiste Bernadotte, maréchal de France Joseph-Nicolas Jouy (1809-1880), d’après FrançoisJoseph Kinson (1771-1839) 1852 huile sur toile, 215 x 140 cm Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon © Service de presse Rmn-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot Horloge de table ornée du serment des Horaces Attribué à Claude Galle Bronze doré, marbre vert, 64 x 60,5 x 21 cm Collections de S.M. le Roi de Suède © The Royal Court, Sweden. Photo Alexis Daflos Déjeuner aux Portraits de législateurs anciens Manufacture impériale de Sèvres 1813 porcelaine dure, peinture, dorure ; théière ovale à bec animalier : H. 13 cm ; pot à lait grec : H. 16 cm ; pot à sucre forme panier et anse en vermeil : H.17 cm ; deux tasses forme calice et anse en volute avec leurs soucoupes : H. 7 cm ; D. soucoupes 14 cm ; plateau ovale : 44 x 35 cm Stockholm, Nationalmuseum © Nationalmuseum Destins souverains 41 Pièces du « service égyptien » Tasse à café avec soucoupe Manufacture impériale de Sèvres Pierre Louis Michaud fils 1806, décors d’après des dessins de DominiqueVivant Denon porcelaine dure, décor au cobalt sur glaçure, décor sépia, dorure, tasse hauteur : 6,5 cm, soucoupe diam. 12 cm Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg © The State Hermitage Museum / photo by Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets Costume de chevalier de l’ordre du Saint-Esprit ayant appartenu à Alexandre I er e France, premier quart du XIX siècle velours, étoffe de soie, broderie de fils dorés, paillettes, applications de paillons et cannetilles métalliques, manteau : 306 cm ; pourpoint : 56 x 50 cm ; chausses : 70 cm Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg © The State Hermitage Museum / photo by Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets Secrétaire provenant du salon vert de Désirée Clary au palais royal Johan Södeström Collections de S.M. le Roi de Suède © The Royal Court, Sweden. Photo Alexis Daflos Destins souverains 42 Paysage avec Jacob, Rachel et Léa près du puits : le matin Claude Gellée, dit le Lorrain (vers 1602-1682) 1666 huile sur toile, 114,5 x 158 cm Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg © The State Hermitage Museum / photo by Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets Portrait de famille Abraham Lambert Jacobsz van den Tempel (16221672) vers 1668 huile sur toile, 132 x 180,5 cm Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg © The State Hermitage Museum / photo by Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets Fauteuil Ateliers de la manufacture impériale de tapisseries, Saint-Pétersbourg Attribué à Luigi Ruska (1762-1822) 1805-1806 bois sculpté, doré, garniture de tapisserie ; fauteuil : 99 x 74 x 59 cm ; chaise : 98 x 56 x 56 cm Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg © The State Hermitage Museum / photo by Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets Destins souverains 43 Paire de candélabres aux trophées romains Atelier de Pierre-Philippe Thomire (1751-1843) e Paris, premier quart du XIX siècle bronze doré, marbre vert, 85,5 x 26,5 x 14,5 cm Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg © The State Hermitage Museum / photo by Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets Paire d’urnes à anses en figures de néréides Saint-Pétersbourg, vers 1810 Porphyre rouge et bronze doré, 32,5 x 37 x 37 cm Collections de S.M. le Roi de Suède © The Royal Court, Sweden. Photo Alexis Daflos Destins souverains 44 mécènes de l’exposition Moët Hennessy, mécène de l’exposition Destins souverains, Napoléon Ier, le Tsar et le Roi de Suède au Musée national du Palais impérial de Compiègne Paris, le 1er juillet 2011 Moët Hennessy, le groupe d’activités vins et spiritueux de LVMH, numéro un mondial du luxe, sera le mécène de l’exposition er Destins souverains, Napoléon I , le Tsar et le Roi de Suède, présentée du 23 septembre 2011 au 9 janvier 2012 au Musée national du Palais impérial de Compiègne. Cette exposition, qui a été présentée en Suède au Nationalmuseum de Stockholm et qui a bénéficié du soutien de Moët Hennessy, s’inscrit dans le cadre des nombreuses actions de mécénat du groupe LVMH et de Moët Hennessy qui connaissent un très large succès auprès du grand public. 150 œuvres, provenant pour l’essentiel des prestigieuses collections du Nationalmuseum de Stockholm, de la collection de S.M le Roi de Suède, du Musée de l’Ermitage de Saint – Pétersbourg, du Musée de Copenhague, du Musée du Louvre, du Musée national du château de Versailles et du Musée Carnavalet, seront exposées à cette occasion. Les Maisons Moët & Chandon, Ruinart, Veuve Clicquot, Krug et Hennessy, fondées en France aux XVIII ème ème et XIX siècles et qui appartiennent à Moët Hennessy, ont toujours entretenu des liens étroits avec les cours royales et impériales d’Europe. Les archives de la Maison Ruinart font état de documents attestant des premières livraisons de vins à la cour de Suède en 1761, sous le roi Adolphe-Frédéric. Par la suite, Jean-Baptiste Bernadotte, dont on a célébré en 2010 le bicentenaire de l’élection au trône de Suède, a contribué sous son règne à promouvoir l’art de vivre à la française. Napoléon, pour sa part, entretenait de vrais liens d’amitié avec Jean-Rémy Moët chez qui il faisait halte lors de ses déplacements en Champagne. Les livres de comptes de la Maison Moët & Chandon attestent de nombreuses commandes enregistrées pour l’Empereur. er Quant au Tsar Alexandre I , il avait fait de Veuve Clicquot son champagne favori. De très grandes quantités de bouteilles furent expédiées sous son règne à la cour de Russie. Par cette nouvelle action, Moët Hennessy, l’un des mécènes du ministère de la Culture et de la Communication, s’associe à un événement culturel marquant qui met en scène trois grands monarques européens qui ont croisé l’histoire de ses Maisons. Contact presse Moët Hennessy : Annabelle Luc Tel : 01 58 97 68 86 Email : [email protected] Destins souverains 45 Vattenfall France Vattenfall est heureux d’apporter son soutien à l’exposition Destins souverains, Napoléon Ier, le Tsar et le Roi de Suède, qui se tiendra du 23 septembre 2011 au 9 janvier 2012, au musée national du Palais impérial de Compiègne en partenariat avec le Nationalmuseum de Stockholm, la collection de S.M. le Roi de Suède et le Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg. Vattenfall se réjouit de la présence en France des différentes œuvres présentées au musée National du Palais Impérial de Compiègne, après le succès qu’elles ont rencontré lors de l’exposition inaugurale au Nationalmuseum de Stockholm, et est particulièrement fier d’apporter son soutien à l’exposition de ces œuvres majeures, reflet de la richesse du patrimoine artistique européen. « Les destins de la France et de la Suède se croisent depuis au moins 200 ans. Vattenfall est heureux de s’associer à cette exposition qui l’illustre de la plus belle des manières. » Frédéric de Maneville, Président de Vattenfall France. Les destins de la France et de la Suède continuent de se croiser, et notamment dans le secteur énergétique, sur des questions essentielles comme l’intégration de la dimension climatique dans le choix du mix de production. Partenaire de la France au niveau européen de cette vision énergétique, Vattenfall entend développer, en France, des projets industriels porteurs de ces valeurs. Vattenfall, spécialiste de la production et de la distribution d’électricité, est une entreprise d’Etat suédoise. Présent en France depuis 10 ans dans la vente d’énergie, Vattenfall fournit de l’électricité aux clients industriels et du tertiaire. Son nom, qui signifie « chute d’eau » en suédois, reflète l’expertise historique de Vattenfall dans l’hydroélectricité, et souligne son engagement à répondre aux besoins en énergie de la société, d’une façon responsable et durable. Pour répondre à ces exigences, Vattenfall opère et investit dans des solutions énergétiques qui favorisent le développement durable, tant d’un point de vue économique, qu’écologique ou social. Contacts presse – Vattenfall France www.vattenfall.fr Cédric Bret [email protected] +33 6 82 58 88 49 +33 1 44 82 45 95 Dorothée Coucharrière [email protected] +33 1 71 32 39 88 Destins souverains 46 Scandinavian Airlines La compagnie aérienne Scandinavian Airlines soutient régulièrement les initiatives des pays nordiques en France et mène régulièrement des campagnes de communication communes avec les Offices de tourisme scandinaves. C’est donc tout naturellement que la compagnie a souhaité apporter son soutien à l’exposition « Destins souverains, Napoléon 1er, le Tsar et le Roi de Suède », qui met en lumière la vie extraordinaire d’un personnage très important dans l’histoire de la Suède, Bernadotte. « Nous sommes ravis d’apporter notre soutien à cette exposition et nous nous réjouissons de découvrir les œuvres du Nationalmuseum de Stockholm dans le beau cadre du Château de Compiègne », a déclaré Hallvard Bratberg, Directeur France de Scandinavian Airlines. A travers cette action, Scandinavian Airlines souhaite faire découvrir la richesse culturelle suédoise et espère que les visiteurs de l’exposition auront envie de voyager vers Stockholm pour connaître les autres facettes culturelles de cette destination. Créée en 1946, Scandinavian Airlines est trinationale – à 3/7ème suédoise, 2/7ème norvégienne et 2/7ème danoise. Elle est la compagnie aérienne traditionnelle leader sur la Scandinavie et propose plus de 60 destinations vers cette région. Que ce soit pour organiser un « city-break » dans une capitale scandinave, partir à la découverte des magnifiques fjords norvégiens ou explorer la Laponie suédoise, dernier territoire sauvage d’Europe, SAS est la compagnie de référence en Scandinavie. L'environnement fait partie des sujets prioritaires en Scandinavie et SAS a toujours été pionnière en matière d’engagement, que ce soit au niveau de la responsabilité sociale, environnementale ou économique. La compagnie aérienne scandinave est très impliquée dans la mise en action de sa politique environnementale et a notamment été la première compagnie aérienne à opérer un « éco-atterrissage », une forme d’atterrissage qui garantit la sûreté des vols tout en réduisant les émissions de gaz, la consommation de kérosène ainsi que les bruits émis par les appareils. Contact presse à Paris : Hereban –Christelle Riguet Tél. : 01 44 55 34 02 - E-mail : [email protected] Destins souverains 47 Destins souverains Joséphine, la Suède et la Russie au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Destins souverains 48 press release Sovereign Destinies Josephine, Sweden and Russia 24 September 2011 – 9 January 2012 Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau An exhibition organised by the Rmn-Grand Palais and the Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau in partnership with the Musée national du château de Compiègne, the Swedish Royal Collections, the National Museum in Stockholm and the Hermitage Museum in St Petersburg. It takes place under the patronage of Monsieur Nicolas Sarkozy, President of the French Republic and his Majesty King Carl XVI Gustaf of Sweden. The château de Malmaison, the residence of the Empress Josephine, along with the Palais impérial de Compiègne will be hosting part of the exhibition on Napoleon I, Tsar Alexander I and Marshal Bernadotte (later Charles XIV Jean, King of Sweden), held in Stockholm in 2010. The exhibition focuses on the family relationships linking the three dynasties through the empress and her children. One hundred and fifty exhibits, many on loan from collections in Sweden and Russia, illustrate these bonds. Indeed, while Josephine of Leuchtenberg, the daughter of Prince Eugene of Beauharnais and the eldest of the empress's grand daughters, married Oscar, the crown prince of Sweden, in 1823, her younger brother Maximilian, married the daughter of Tsar Nicholas I, in 1839. An analysis of these family ties helps follow the itinerary of the empress's collections, the masterpieces of which are now in the Swedish royal collections or in the Hermitage Museum, which inherited the art works of the BeauharnaisLeuchtenberg-Romanov families. These prestigious pieces reflect not only the empress's taste, but the artistic conventions of the time. Pieces from the famous Dihl and Guerhard service held in the Hermitage Museum will join pieces from Malmaison: this is the first time such an operation has been attempted in France since Prince Eugene sent the service to Munich. These brilliantly executed pieces, particularly the table centrepiece, show that antique models were still in vogue. Paintings from the empress's collections, on special loan from the Hermitage Museum, echo the general mood. Numerous portraits from the Swedish royal collections reveal the features of Oscar, the crown prince of Sweden and his young wife Princess Josephine and a series of busts brings their children to life again. On the Russian side, the portraits of Maximilian of Leuchtenberg and Princess Maria Nicolaievna, the tsar's daughter, are a reminder of their marriage. Our understanding of these family ties, which were an integral part of the construction of Post-Napoleonic Europe, is enriched by all the personal souvenirs, trinkets and everyday objects lent by the Swedish royal collections. These snapshots of princely life tell us about their personalities, and help transmit family references which are important to their owners. The emphasis put on family souvenirs shows how the dynasties descending from Josephine have worked to keep the family memory and historical tradition alive. The first section of the exhibition evokes Tsar Alexander I's visits to Malmaison in April and May 1814 and his relationship with Josephine and her children, Prince Eugene and Queen Hortense. Josephine's gift to the tsar, the famous antique cameo known as the "Gonzague cameo", now in the Hermitage, is on display here. Portrait de l'impératrice Joséphine, Firmin Massot (1766-1849), vers 1812, Malmaison, châteaux de Malmaison et Bois-Préau, © Service de presse Rmn-Grand Palais / Gérard Blot Destins souverains 49 The following section illustrates, firstly, the birth of Josephine, the daughter of Eugene and Princess Augusta Amelia of Bavaria, centred on the baby's cradle, and secondly, thanks to special loans from the King of Sweden, her marriage with Bernadotte's son, Oscar, the future king of Sweden, and the children born of their union. One of the exhibits is the toilette kit made by Biennais for the future queen. A third sequence presents the marriage of Josephine's brother Maximilian with the daughter of Tsar Nicholas I and their installation in Russia. Pride of place is given to the famous dessert service made by the Dihl and Guerhard porcelain manufactory for the Empress Josephine and her son, Prince Eugene de Beauharnais, including the extraordinary centrepiece which is on display in France for the first time. Some of the works from Josephine's collections at Malmaison, now in Sweden and Russia, will be shown in their original location. The exhibition continues at the imperial palace at Compiègne with the fascinating epic and extraordinary destiny of the three sovereigns, Napoleon I, Bernadotte and Alexander I. Rivals, allies then enemies, these three historical figures shaped the course of European affairs in the early nineteenth century. The power of the imperial symbols fashioned in France survived the fall of the Empire: an outstanding collection of luxurious objets d’art – bronzes, hard stone and porcelain vases – alongside partial reconstructions of Bernadotte’s bedroom and Alexander I’s study in the Winter Palace show that the Empire style flourished in the courts of northern Europe, at Stockholm and St Petersburg. ............................ curators : Amaury Lefébure, general heritage curator, director of the Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Elisabeth Caude, chief heritage curator ............................ open: every day (except Tuesdays) from 10 access: press contacts: a.m. to 12:30 a.m. and from 1:30 p.m. to 5:15 By rail, RER line A, station Grande Arche Rmn-Grand Palais p.m., on weekdays, and until 5:45 p.m., at de la Défense; then bus 258, bus stop "Le Florence Le Moing the weekend (ticket office closes 45 minutes Château". [email protected] before closing time). By road, RN 13 (12 km from Paris). Free admission: € 8, concession € 6.50 including car park. Coach park available in avenue Annick Duboscq du château de Malmaison 01 40 13 48 51 the permanent collections; free for visitors [email protected] under 26 (EU nationals or long-term publication : exhibition catalogue, residents) and for all visitors on the first 22 x 28 cm, 144 pages, broché, 200 colour musée national des châteaux Sunday of the month. illustrations, 35 €, éditions de la Rmn et du de Malmaison et Bois-Préau Grand Palais, Paris (2011), on sale in all 15 Château de Malmaison book stores 92500 Rueil-Malmaison Information on: www.rmngp.fr 01 41 29 05 55 www.chateau-malmaison.fr Anne-Sophie Destrumelle 01 41 29 05 58 [email protected] Destins souverains 50 kommuniké Härskarnas livsöden Josefin, Sverige och Ryssland 24 september 2011 - 9 januari 2012 Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Utställningen organiseras av Rmn-Grand Palais och Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau i samarbete med Musée national du château de Compiègne, Nationalmuseum i Stockholm, de svenska kungliga samlingarna och Eremitaget i Sankt Petersburg. Den franske presidenten Nicolas Sarkozy anser att denna utställning är en viktig del av kulturarvet och Hans Majestät Kung Carl XVI Gustaf av Sverige. Malmaison slott, som var kejsarinnan Josefins residens, ställer tillsammans med Palais impérial de Compiègne ut den del av utställningen som organiserades i Stockholm under 2010 och som handlar om Napoleon I , tsar Alexander I och marskalk Bernadotte, som sedan blev kung Karl XIV Johan av Sverige. Den här utställningen inriktar sig på de släktband som vävt samman de tre kungliga ätterna genom kejsarinnan och hennes ättlingar. De många lånen av konstföremål från svenska och ryska samlingar berikar utställningen, och den illustreras av ett hundratal verk. Medan Josefin av Leuchtenberg, dotter till Eugène av Beauharnais och den äldsta av kejsarinnans flickbarnbarn, 1823 gifte sig med kronprins Oscar av Sverige, gifte sig hennes yngre bror, Maximilian, år 1839 med tsar Nikolas I:s dotter . En analys av släktbanden gör det möjligt att följa vägen som kejsarinnans samlingar av mästerverk har lagt bakom sig och som idag återfinns såväl i de kungliga svenska samlingarna som i Eremitaget, som är arvtagaren till Beauharnais-LeuchtenbergRomanovs konstverk. Utöver att ge ett smakprov på kejsarinnans personliga smak, återspeglar och förmedlar de här prestigefulla konstverken de konstnärliga strömningarna vid den här tiden. Det finns därför verk från kända Dihl et Guerhard bevarade på Eremitaget, snarlika de som finns på Malmaison, som för första gången befinner sig i Frankrike sedan de skickades till München av prins Eugene. De här konstverken, som har en ovanlig och mästerlig teknik, och framför allt då bordsstället, vittnar om antikviteters fortbestånd. Man kan upptäcka målningar från kejsarinnans samlingar som Eremitaget för ovanlighetens skull lånat ut. De många porträtten från de svenska kungliga samlingarna låter oss se den svenska kronprinsen Oscars och hans unga fru prinsessan Josefins ansikten, och en samling byster visar deras barn. Den ryska sidan visar porträtten av det äkta paret Maximilian av Leuchtenberg och prinsessan Maria Nicolaievna, tsarens dotter. Förståelsen av de här släktbanden som skapade det postnapoleanska Europa belyses också genom de här kungligheternas personliga tillhörigheter, prydnadssaker och bruksföremål som lånats ut av de svenska kungliga samlingarna. De här bilderna av det dagliga livet berättar om personligheter och bidrar till spridningen av släktinformation om sina forna ägare. Tonvikten på släktföremålen visar den ansträngning att hålla liv i minnen och historisk tradition som Josefins kungliga ättlingar gjort. Utställningsrundan fokuserar först på tsar Alexanders I:s besök i Malmaison i april och maj 1814 och hans band med Josefin och hennes barn, prins Eugene och drottning Hortence. Där ställs den berömda antika kamén, som kallas "Gonzague-kamén", ut och som normalt sett återfinns på Eremitaget; en gåva från Josefin till tsaren. Portrait de l'impératrice Joséphine, Firmin Massot (1766-1849), vers 1812, Malmaison, châteaux de Malmaison et Bois-Préau, © Service de presse Rmn-Grand Palais / Gérard Blot Destins souverains 51 Följande del med fokus på hennes vagga, illustrerar framförallt lilla Josefins, dotter till Eugene och prinsessan Auguste-Amélie av Bayern, födelse. Vidare, i synnerhet tack vare de exceptionella utlåningarna av Hans Majestät Sveriges Konung, illustreras hennes bröllop med Bernadottes son, Oscar, Sveriges framtida kung, och barnen som föddes under deras äktenskap. Lägg särskilt märke till den framtida drottningens necessär av Biennais. En tredje del visar hennes bror Maximilians bröllop med tsar Nicolas I:s dotter och kröningen i Ryssland. Dekoren framhäver den berömda dessertservisen utformad av porslinstillverkaren Dihl et Guerhard för kejsarinnan Josefin och hennes son, prins Eugene av Beauharnais, med framförallt det extraordinära bordsstället som för första gången visas i Frankrike. Konstverken som kommer från Josefins samlingar i Malmaison, som bevaras i Sverige och Ryssland, har ibland placerats på sin originalplats. Rundan fortsätter i Palais impérial de Compiègne där man kan följa den fascinerande berättelsen om tre ovanliga livsöden: Napoleon I , Bernadotte och Alexandre I. Dessa tre historiska personer har påverkat den europeiska historien som rivaler och allierade såväl som fiender i början av 1800-talet. De kraftfulla kejsarsymbolerna som lyfts fram av de franska konsthantverken, som överlevt kejsardömets fall, utgör en exceptionell samling lyxföremål - bronsarbeten, vaser av natursten och porslin. Vid sidan av ett delvis återskapat Bernadotterum och Alexander I:s ämbetsrum i Vinterpalatset, vittnar detta om spridningen av empirstilen i hoven i norra Europa, i Stockholm och Sankt Petersburg. ............................ kommissariat: Amaury Lefébure, huvudkonservator för kulturarv, chef för musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Elisabeth Caude, konservator och kulturarvschef ............................ öppettider: alla dagar (utom tisdagar) tillgänglighet: med RER (pendeltåg) presskontakt: från 10:00 till 12:30 och från 13:30 till linje A, station Grande Arche de la Rmn-Grand Palais 17:15 på veckodagar och till 17:45 under Défense och sedan buss 258, hållplats Florence Le Moing helger (kassan stänger 45 minuter innan « Le Château ». Med bil på RN 13 (12 [email protected] stängningsdags) km från Paris), gratis parkering för bilar biljettpris: 8 €, reducerat pris 6,50 €, och parkering för bussar, avenue du Annick Duboscq château de Malmaison +33 (0)1 40 13 48 51 inkluderar de permanenta utställningarna, [email protected] gratis för personer under 26 år (EU- publicering: utställningskatalog, invånare eller personer som har vistats 22 x 28 cm, 144 sidor, häftad, 200 musée national des châteaux länge inom EU) och för allmänheten illustrationer, 35 €, utgiven av Rmn et du de Malmaison et Bois-Préau första söndagen i varje månad. Grand Palais, Paris (2011), säljs i alla 15 avenue du Château bokhandlar 92500 Rueil-Malmaison information: www.rmngp.fr +33 (0)1 41 29 05 55 www.chateau-malmaison.fr Anne-Sophie Destrumelle +33 (0)1 41 29 05 58 [email protected] Destins souverains 52 коммюнике Судьбы государств Жозефина, Швеция и Россия 24 сентября 2011 г. – 9 января 2012 г. Национальный музей замков Мальмезон и Буа-Прео Выставка подготовлена фондом Rmn-Grand Palais и Национальным музеем замков Мальмезон и Буа-Прео совместно с Национальным музеем замка Компьень, Национальным шведскими музеем Швеции королевскими (Стокгольм), коллекциями и Государственным Эрмитажем (Санкт-Петербург). Выставка проводится господина Президента под покровительством Французской республики Николя Саркози и Его Величества короля Швеции Карла XVI Густава. Замок Мальмезон, резиденция императрицы Жозефины, и Императорский дворец в Компьене принимают у себя часть экспонатов выставки, прошедшей в Стокгольме в 2010 г. и посвященной Наполеону I, Александру I и маршалу Бернадоту, взошедшему на шведский престол под именем Карл XIV Юхан. Выставка рассказывает о семейных связях между тремя династиями, возникших благодаря императрице и ее потомкам. В качестве иллюстрации около 150 экспонатов, предоставленных музеями Швеции и России. Жозефина Лейхтенбергская, дочь принца Евгения Богарне и старшая внучка императрицы, в 1823 г. вышла замуж за шведского наследного принца Оскара, а ее младший брат Максимилиан в 1839 г. женился на дочери Николая I. Изучение семейных связей позволяет проследить за перемещениями собрания императрицы. Часть шедевров, некогда принадлежавших ей, сегодня находится в коллекции шведской королевской семьи и в Эрмитаже, унаследовавшем сокровища династий Богарне, Лейхтенберг и Романовых. Эти удивительные произведения искусства не только свидетельствуют об изысканном вкусе императрицы, но и отражают каноны красоты того времени, которые они сами создали. Это касается, в том числе, части знаменитого сервиза мануфактуры «Dihl et Guerhard», хранящейся в Эрмитаже. Впервые в истории после отправки ее принцем Евгением в Мюнхен она выставляется во Франции вместе со второй половиной, оставшейся в замке Мальмезон. Сервиз, особенно его центральная композиция, отличается изяществом исполнения и несет на себе отпечаток античного искусства. Помимо сервиза посетители смогут полюбоваться картинами из коллекции императрицы, любезно предоставленными Государственным Эрмитажем. Многочисленные портреты из коллекции шведской королевской семьи знакомят зрителей с наследным принцем Швеции Оскаром и его юной супругой принцессой Жозефиной. Их дети представлены серией бюстов. О союзе Максимилиана Лейхтенбергского и русской принцессы Марии Николаевны также напоминают их портреты. Семейные связи играли важную роль в строительстве новой Европы после победы над Наполеоном. Сегодня о них напоминают принадлежавшие членам королевской семьи личные вещи, безделушки и предметы быта, хранящиеся в коллекции шведской королевской семьи. Эти экспонаты позволяют лучше узнать коронованных особ и продолжают жизнь семейных реликвий, к которым их владельцы были так привязаны. Семейные воспоминания занимают центральное место на выставке, свидетельствуя о важной роли памяти и традиций у потомков Жозефины Богарне. Первая часть экспозиции рассказывает о визитах Александра I в Мальмезон в апреле и мае 1814 г., а также о его отношениях с бывшей императрицей и ее детьми, принцем Евгением и королевой Гортензией. Среди экспонатов античная «камея Гонзага», подаренная Жозефиной русскому царю и хранящаяся в Эрмитаже. Portrait de l'impératrice Joséphine, Firmin Massot (1766-1849), vers 1812, Malmaison, châteaux de Malmaison et Bois-Préau, © Service de presse Rmn-Grand Palais / Gérard Blot Destins souverains 53 Вторая часть выставки повествует о детстве Жозефины, дочери Евгения Богарне и принцессы Августы-Амелии Баварской, ее браке с будущим королем Швеции Оскаром, сыном Бернадота, и их детях. Экспонаты любезно предоставлены Его Величеством королем Швеции. Особенное внимание стоит обратить на дорожный несессер будущей королевы работы Бьенне (Biennais). Третья часть экспозиции посвящена женитьбе Максимилиана на дочери Николая I и его жизни в России. Внимание посетителей, несомненно, привлечет знаменитый сервиз, созданный на фарфоровой мануфактуре «Dihl et Guerhard» специально для императрицы и ее сына Евгения Богарне. Восхитительная центральная композиция выставляется во Франции впервые. Часть предметов из коллекции Жозефины, ныне хранящиеся в Швеции и в России, на время выставки заняли свои прежние места в замке Мальмезон. Взглянуть на историю с другой стороны можно в императорском дворце Компьеня, где представлены удивительные судьбы трех государей: Наполеона I, Бернадота и Александра I, сначала соперников, затем союзников и, наконец, заклятых врагов. Три ключевые исторические фигуры начала XIX в., определившие будущее Европы. Имперские символы, запечатленные в декоративном искусстве, сумели пережить падение Империи. Доказательством тому удивительные произведения искусства: изделия из бронзы, вазы из поделочного камня и фарфора, а также частично реконструированная спальня Бернадота и рабочий кабинет Александра I из Зимнего дворца, свидетельствующие о популярности стиля ампир в северноевропейских столицах – Стокгольме и Санкт-Петербурге. ............................ кураторы: Амори Лефебюр (Amaury Lefébure), генеральный хранитель культурного наследия, директор Национального музея замков Мальмезон и Буа-Прео Элизабет Код (Elisabeth Caude), главный хранитель культурного наследия ............................ часы работы: ежедневно кроме проезд: RER, линия А, станция Гранд контакты для СМИ: вторника с 10.00 до 12.30 и с 13.30 Арш де ля Дефанс, затем автобус Фонд Rmn-Grand Palais до 17.15 в будние дни и до 17.45 в 258, Флоранс Ле Муан (Florence Le Moing) выходные автомобиле: шоссе RN 13 (12 км от (продажа прекращается за 45 билетов минут до закрытия музея) остановка Парижа), «Ле бесплатная Шато». парковка На [email protected] на улице Шато де Мальмезон Анник Дюбоск (Annick Duboscq) 01 40 13 48 51 тарифы: 8 €, льготный билет 6,50 € опубликовано: каталог выставки, (включает посещение постоянной 22 x 28 см, 144 страницы, экспозиции), бесплатно до 26 лет брошюровка, 200 иллюстраций, цена Национальный музей (для граждан ЕС или проживающих 35 €, éditions de la Rmn et du Grand замков Мальмезон и Буа- на территории ЕС) и для всех Palais, Париж, 2011, в продаже в Прео категорий посетителей в первое книжных магазинах 15, авеню дю Шато воскресенье месяца. [email protected] 92500 Рюей-Мальмезон 01 41 29 05 55 подробная информация: www.rmngp.fr www.chateau-malmaison.fr Анн-Софи Дестрюмелль (Anne-Sophie Destrumelle) 01 41 29 05 58 [email protected] Destins souverains 54 généalogie Destins souverains 55 chronologie 26 janvier 1763 : naissance de Jean-Baptiste Bernadotte 23 juin 1763 : naissance de Marie-Josèphe-Rose de Tascher de La Pagerie, future impératrice Joséphine 15 août 1769 : naissance de Napoléon Bonaparte 8 novembre 1777 : naissance de Désirée Clary 23 décembre 1777 : naissance du tsar Alexandre I er 13 décembre 1779 : mariage d'Alexandre de Beauharnais et de Marie-Josèphe-Rose de Tascher de La Pagerie 3 septembre 1781 : naissance d'Eugène de Beauharnais, fils d'Alexandre de Beauharnais et de Marie-Josèphe-Rose de Tascher de La Pagerie 10 avril 1783 : naissance d'Hortense de Beauharnais, fille d'Alexandre de Beauharnais et de Marie-Josèphe-Rose de Tascher de La Pagerie 21 juin 1788 : naissance d'Auguste-Amélie, fille de Maximilien-Joseph, des Deux-Ponts-Birkenfeld, de la maison de Wittelsbach, futur roi de Bavière, et de Wilhelmine de Hesse-Darmstadt 23 juillet 1794 : exécution d’Alexandre de Beauharnais 9 mars 1796 : mariage du général Bonaparte et de Marie-Josèphe-Rose de Tascher de La Pagerie 17 août 1798 : mariage de Jean-Baptiste Bernadotte et de Désirée Clary 4 juillet 1799 : naissance d'Oscar Bernadotte, fils de Jean-Baptiste Bernadotte et de Désirée Clary 9-10 novembre 1799 : coup d'état de Bonaparte qui devient Premier consul 2 décembre 1804 : sacre de Napoléon et couronnement de Joséphine 26 mai 1805 : couronnement de Napoléon comme roi d'Italie 14 janvier 1806 : mariage du prince Eugène de Beauharnais et de la princesse Auguste Amélie de Bavière 14 mars 1807 : naissance de Joséphine, princesse de Bologne, duchesse de Galliéra, future reine de Suède, fille du prince Eugène de Beauharnais et de la princesse Auguste Amélie de Bavière 29 mars 1809 : acte d'abdication de Gustave IV Adolphe, roi de Suède 6 juin 1809 : proclamation comme roi de Suède sous le nom de Charles XIII du duc de Sudermanie, oncle paternel de Gustave IV Adolphe. Son neveu et héritier, Charles-Auguste de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg décède prématurément le 20 mai 1810 21 août 1810 : élection de Jean-Baptiste Bernadotte, prince de Pontecorvo, maréchal d'Empire comme prince héritier de Suède Destins souverains 56 er 31 mars 1814 : entrée du tsar Alexandre I et des coalisés dans Paris er 6 avril 1814 : première abdication de l'empereur Napoléon I 11 avril 1814 : traité de Fontainebleau 4 mai 1814 : arrivée du prince Eugène et de sa famille en exil en Bavière 29 mai 1814 : décès de l'impératrice Joséphine à Malmaison 20 mars- 8 juillet 1815 : les Cent Jours er 22 juin 1815 : seconde abdication de l'empereur Napoléon I 2 octobre 1815 : naissance de Maximilien de Leuchtenberg, second fils du prince Eugène et de la princesse Auguste Amélie de Bavière 15 novembre 1817 : Eugène est titré duc de Leuchtenberg et prince d'Eichstätt par son beau-père, le roi de Bavière er Maximilien Joseph I 5 février 1818 : décès de Charles XIII, roi de Suède et accession au trône de Suède de Jean Baptiste Bernadotte, prince héritier, sous le nom de Charles XIV Jean er 18 août 1819 : naissance de Maria Nikolaïevna, grande duchesse de Russie, fille du futur tsar Nicolas I et de Charlotte Alexandra Feodorovna de Prusse, devenue Alexandra Feodorovna de Russie 5 mai 1821 : décès de Napoléon à Sainte-Hélène 22 mai 1823 : mariage d'Oscar Bernadotte, prince royal de Suède et de Joséphine de Leuchtenberg 21 février 1824 : décès du prince Eugène er er 1 décembre 1825 : décès du tsar Alexandre I et accession au trône de son frère, Nicolas I er 14 juillet 1839 : mariage du duc Maximilien de Leuchtenberg et de la princesse Maria Nicolaïevna, fille du tsar Nicolas I 8 mars 1844 : décès de Charles XIV Jean et accession au trône d'Oscar I er er 1er novembre 1852 : décès de Maximilien, duc de Leuchtenberg 8 juillet 1859 : décès d'Oscar I er 21 février 1876 : décès de Maria Nicolaevna, grande duchesse de Russie, épouse de Maximilien, duc de Leuchtenberg puis en secondes noces du comte Grigori Alexandrovitch Stroganoff 7 juin 1876 : décès de Joséphine, reine douairière de Suède et de Norvège Destins souverains 57 parcours de l’exposition Une commande de prestige auprès de la manufacture Dihl et Guerhard : les services de dessert de l'impératrice Joséphine et du prince Eugène Bénéficiant, au lendemain du divorce, d'un crédit de 30 000 francs pour commander un service auprès de la manufacture impériale de Sèvres, l'impératrice Joséphine donne sa préférence à la manufacture parisienne de porcelaine Dihl et Guerhard auprès de laquelle elle passe commande d'un service de « porcelaine riche », dorée et à décor. Les livraisons s'étalent de mai 1811 à 1813, comprenant 80 assiettes à décor dites « assiettes à tableaux », un surtout, des assiettes et des pièces de forme décorés en or plein. La richesse des décors, tout comme l'exceptionnelle qualité des ors, due à la maîtrise en ce domaine de la manufacture, font de ce service l'une des plus prestigieuses commandes de l'époque de l'Empire, en même temps que l'une des plus dispendieuses, son coût total s'élevant à la somme de 46 976 francs. De son côté, à une date qui reste pour l'instant inconnue, mais antérieure à la mort de sa mère en 1814, le prince Eugène de Beauharnais passe également commande d'un service semblable auprès de la même manufacture. Néanmoins le service du prince Eugène, limité à 48 « assiettes à tableaux », ne comprend ni de surtout ni de tasses à café, à mousse et à glace. A la mort de Joséphine, le prince Eugène hérite du service de sa mère et le réunit au sien, sans qu'il soit possible de les distinguer, mises à part les pièces frappées des armes de l'Impératrice ou celles marquées du chiffre d'Eugène. Toutes les pièces sont ornées de la même frise décorative de liserons. Certains décors reviennent en double, figurant selon toute vraisemblance dans chacun des deux services. En 1816, le prince fait acheminer le service à Munich où il a établi sa nouvelle résidence. Puis, en 1839, le service prend le chemin de Saint-Pétersbourg à l'occasion du mariage du dernier enfant du prince Eugène, Maximilien, troisième duc de Leuchtenberg, avec la grande duchesse Maria Nicolaevna, fille du tsar Nicolas Ier. Il demeure la propriété des ducs de Leuchtenberg jusqu'à son séquestre au lendemain de la Révolution russe et à son entrée dans les collections du musée de l'Ermitage. Durant ces années, certaines pièces sont mises sur le marché de l'art et c'est ainsi que le château de Malmaison peut progressivement en racheter. Le nombre des pièces du service qui y sont actuellement conservées, s'élèvent à 56. Le surtout est composé de plusieurs types de pièces de forme : trois corbeilles rondes à caryatides - une grande et deux moyennes-, deux corbeilles de forme navette soutenues par des figures féminines agenouillées, deux vases trépieds, douze amours ailés ou zéphyrs ainsi que des vases. Les pièces à caryatides et les trépieds répondent, dans un souci de cohérence, au décor à l'antique de la salle à manger ornée des Danseuses pompéiennes de Louis Lafitte. Le traitement des biscuits bronzés imitant les bronzes patinés ainsi que l'appel à la technique de l'or bruni enrichissent le décor, en accusant les effets de matière et de lumière : l'illusion du vermeil est rendue à la perfection. Les décors des assiettes s'inspirent de paysages ou de tableaux. N'ont été placées sur la table que les assiettes à décor de paysages romantiques ou de vues de monuments antiques et modernes qui sont pour la plupart identifiés, grâce à des inscriptions, comme des sites italiens, mises à part quelques vues d'Europe isolées, souvent des perspectives urbaines. Les peintres ont puisé leur inspiration dans des recueils de planches, Description des royaumes de Naples et de Sicile de JeanClaude Richard, abbé de Saint-Non et Recueil des vues et fabriques pittoresques d'Italie de Constant Bourgeois. Rien ne permet d'affirmer que l'Italie ait seulement inspiré le service du prince Eugène. Destins souverains 58 Console à plateau de mosaïque florentine Atelier de Jacob-Desmalter pour le piétement, D'après un dessin de Giuseppe Zocchi pour le plateau Paris, 1809 Florence, 1765 Piétement : acajou, bronze doré Plateau: mosaïque florentine, lazurite, jaspe, malachite, cornaline, perle Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage, E 5318 Livrée en 1809 par l'atelier Jacob-Desmalter à qui reviennent l'exécution du piétement et son assemblage avec le plateau de mosaïque florentine qui le recouvre, la console était placée entre les deux fenêtres du salon de Malmaison. Elle figure dans l'inventaire après décès de l'Impératrice en 1814, sous le numéro 1540 : « un dessus de table fond lapis incrusté en pierres précieuses à la manière de Florence et représentant des coquillages et autres objets d'histoire naturelle garni de son pied en console à forme de chimères en bois d'acajou doré et orné de bronzes dorés ». Le plateau, souvent appelé « Fond marin », est une allégorie de l'eau et a été exécuté à Florence en 1765, sur un dessin de Giuseppe Zocchi. Il constituait le pendant d'un autre plateau représentant une allégorie de l'air et fut transporté à Paris en 1799. Au moment des partages, la console fut attribuée au lot d'Eugène; elle passa ensuite en la possession de Maximilien de Leuchtenberg et dans la descendance de ce dernier, jusqu'au séquestre de 1919 et à son entrée dans les collections du musée de l'Ermitage. Destins souverains : Joséphine, la Suède et la Russie Créole au destin éblouissant, Joséphine, alors même qu'elle ne peut donner de descendance à l'empereur Napoléon Ier, devient, par le jeu des alliances matrimoniales, l'aïeule de nombre de têtes couronnées, tant au XIXe siècle que de nos jours. En effet le prince Eugène, né de son mariage avec Alexandre de Beauharnais, en contractant une alliance avec une Wittelsbach, princesse de Bavière, alliée aux maisons de Hesse-Darmstadt et de Bade, fait entrer sa filiation dans le cercle restreint des maisons royales Joséphine et le tsar Alexandre Ier Peu de jours après l'entrée des coalisés dans Paris, le 31 mars 1814, le tsar Alexandre Ier prend des dispositions pour assurer la sauvegarde de Malmaison et fait connaître son désir de rendre visite à son illustre propriétaire. Le 16 avril, dès le lendemain de son retour du château de Navarre où elle avait trouvé refuge, l'impératrice Joséphine accueille le Tsar. Tandis que ce dernier est heureux de profiter de ces circonstances pour découvrir les collections et les jardins d’une résidence dont la réputation a franchi les frontières, l’Impératrice est soucieuse de placer sous la protection d’un homme dont elle pressent l'habileté diplomatique et l'état d'esprit favorablement disposé, ses deux enfants, le prince Eugène et le reine Hortense. Ainsi, entre le 16 avril, date de sa première visite et le 28 mai, veille de la mort de l’Impératrice, Alexandre Ier emprunte-t-il à plusieurs reprises le chemin de la demeure, goûtant au charme de la propriété et de ses hôtes, tant l’Impératrice que sa fille Hortense : découverte de la serre chaude, promenades, soirées, musique, conversations animent ces visites auxquelles est aussi associé le prince Eugène. Aussi le tableau d'Hector Viger, peint sous le Second Empire, s’efforce-t-il de traduire l’atmosphère qui caractérise ces rencontres. C'est en voulant accompagner le Tsar à Saint-Leu, propriété de la reine Hortense, que l'Impératrice prend froid le 14 mai. En dépit de son énergie qui la conduit à recevoir encore Alexandre à qui elle remet en présents le camée Gonzague, cadeau du pape Pie VII et un album de romances de la reine Hortense, son mal empire et l'Impératrice rend l'âme le 29 mai 1814. Un régiment russe de hussards de la Garde lui rend un dernier hommage au moment de ses funérailles dans l'église de Rueil, en formant une haie d'honneur au cortège funèbre. Destins souverains 59 Le cercle de famille Les miniatures rassemblées dans les deux premières vitrines proviennent pour la plupart des collections, très riches en ce domaine, du Nationalmuseum de Stockholm. Elles permettent de découvrir les différents protagonistes. Autour de l'impératrice Joséphine par Jean-Baptiste Isabey ou par Jean-François Soiron et de l'Empereur par Isabey, plusieurs œuvres rappellent les visages des enfants Beauharnais: Hortense par Durand-Duclos ou Girodet, Eugène par Abraham Constantin d'après Gérard ou par Isabey. Tandis qu'un projet de pendule rassemble Joséphine et ses enfants, tel un arbre généalogique, une boîte en or rappelle les liens d'Hortense et de son mari, Louis, frère de l'Empereur et roi de Hollande, avec le couple impérial. Au-delà, quelques miniatures concernent le cercle des familles alliées, tel l’élégant portrait du roi Maximilien Ier Joseph de Bavière, père de la princesse Auguste Amélie. Du mariage politique au bonheur : l'alliance du prince Eugène de Beauharnais et de la princesse Auguste-Amélie de Bavière Le 14 janvier 1806, le prince Eugène, aux talents militaires déjà largement prouvés, proclamé depuis juin 1805 vice -roi d'Italie et bientôt reconnu comme fils adoptif par l'Empereur, épouse à Munich la princesse Auguste Amélie de Bavière, fille de Maximilien Ier Joseph, tout récent roi de Bavière et de la princesse Wilhelmine Auguste de Hesse-Darmstadt, décédée depuis de nombreuses années (1796). L'union est le fruit de la diplomatie et de la volonté impériale. Avec sagesse, Maximilien Ier Joseph y a vu son intérêt. Le couple forme un ménage uni : la paire de bustes par Chinard, tout comme celle des toiles d'après Joseph Stieler renvoient d'eux des images séduisantes, à l’allure romantique et élégante. Les collections de S.M. Le Roi Carl XVI Gustaf renferment de nombreux souvenirs historiques du couple, tel un écritoire du tabletier Biennais, marqué de leur chiffre, la barrette des décorations du prince, un bracelet de cheveux orné en son centre d'une miniature représentant l'œil droit d'Auguste Amélie... Avec la chute de l'Empire, le ménage doit quitter précipitamment Milan et l'Italie et trouver refuge à la cour de Bavière. En 1817, le roi titre son gendre duc de Leuchtenberg et lui attribue en apanage la principauté d'Eichstätt. Une famille nombreuse Sept enfants - cinq filles et deux garçons - naissent de l'union du prince Eugène et de la princesse Auguste Amélie. Le tableau de Joseph Stieler permet de découvrir les trois aînés: Joséphine, Eugénie et Auguste, respectivement nés en 1807, 1808 et 1810. Le peintre sera d’ailleurs régulièrement sollicité pour représenter la fratrie en angelots, œuvres qui orneront les appartements intérieurs du prince Eugène et du roi Maximilien Ier Joseph. Un bracelet de la princesse Auguste Amélie, issu lui aussi des collections royales suédoises, se compose des miniatures du prince Eugène et des sept enfants du couple; elles sont attribuées à Abraham Constantin. Mise à part la petite Caroline qui décède en bas âge, tous parviennent à l'âge adulte et contractent des alliances brillantes et ambitieuses, en dépit des incertitudes vécues par la famille au moment de la chute de l’Empire. La naissance de l'aînée, la princesse Joséphine, titrée princesse de Bologne et pour laquelle on constitue par la suite le duché de Galliera, est accompagnée d'une aura particulière qui tient à la situation alors très privilégiée de son père, vice-roi d'Italie et reconnu comme fils adoptif de l’Empereur. Le berceau de la princesse conservée à Malmaison rappelle le faste qui entoure la naissance des enfants royaux. Destins souverains 60 « Réunir les intérêts nouveaux aux anciens », le mariage du prince héritier Oscar de Suède et de la princesse Joséphine de Leuchtenberg La perte de la Finlande en 1808 bouleverse profondément la situation politique intérieure de la Suède : le roi Gustave IV Adolphe est déposé et sa lignée exclue de l’ordre de succession; l’oncle du roi est proclamé sous le nom de Charles XIII. Mais l’héritier que ce dernier se choisit, un prince de la maison Holstein-Gottorp-Sonderbourg-Augustenbourg meurt subitement et la succession est à nouveau ouverte; c’est dans ces conditions que le maréchal Jean-Baptiste Bernadotte, prince de Ponte Corvo, est adopté par le vieux roi Charles XIII et élu en 1810 prince héritier de Suède. En 1818, à la mort du souverain, il lui succède sous le nom de Charles XIV Jean. Très vite, Charles XIV Jean songe à établir son fils unique, le prince héritier Oscar, né en 1799 de son mariage avec Désirée Clary. Le jeune homme entreprend un voyage en Europe et, parmi les partis envisagés, celui de la princesse Joséphine de Beauharnais-Leuchtenberg s’impose comme l’un des plus pertinents : petite-fille de la figure emblématique de l’impératrice Joséphine, souvent considérée elle-même comme une personnalité de compromis entre l’Ancien régime et le nouvel ordre, elle est indirectement apparentée à la famille impériale; par sa mère, elle descend des maisons de Wittelsbach et de HesseDarmstadt et bénéficie du réseau remarquable d’alliances tissées par Maximilien Ier Joseph de Bavière, son grand-père qui, par son remariage avec la princesse Caroline de Bade était le beau-frère de l’ancien roi de Suède, Gustave IV Adolphe en même temps que celui du tsar Alexandre Ier. Dans ses veines coule de plus, par sa grand-mère maternelle, le sang de Gustav Wasa, fondateur de la nation suédoise et de la dynastie royale des Wasa. Ainsi par la filiation et la parentèle qu’elle incarne, Joséphine contribue-t-elle étroitement à l’action politique de Charles XIV Jean qui œuvra avec détermination, habileté et diplomatie à asseoir la nouvelle dynastie, en l’inscrivant dans la tradition historique de la Suède. Oscar et Joséphine, un mariage heureux Les jeunes gens font connaissance en 1822 à Eichstätt, une des résidences du prince Eugène en Bavière. Le peintre de la cour, Karl-Joseph Stieler, qui est invité à s’y rendre, livre une paire de portraits d’eux qu’il exécute peu avant leur mariage - ils sont datés de 1823 - : il rend admirablement d’un côté la beauté, l’élégance naturelle et la grâce de la jeune Joséphine et de l’autre la détermination, la vivacité et les capacités militaires du prince héritier. Le mariage catholique se déroule par procuration au Palais Leuchtenberg le 22 mai 1823, assombri par les premières manifestations de la maladie qui allait emporter dès le 21 février 1824 le prince Eugène. Quelques jours plus tard, la princesse prend le chemin de la Suède et retrouve à Lübeck sa future belle-mère, la reine Désirée, qui a décidé de gagner Stockholm après tant d’années passées à Paris. La cérémonie luthérienne a lieu le 19 juin en l’église Saint-Nicolas de Stockholm. Tous, à l’exemple du représentant de la France à Stockholm, tombent sous le charme de Joséphine qui sut habilement s’adresser en suédois aux représentants des corps politiques. De son côté le peintre de la cour, Frédéric Westin, idéalise les vertus de cette union en associant la princesse au charme de l’Aurore et en exaltant politiquement la Suède et ses fondements runiques. Cinq enfants voient le jour : les quatre aînés sont sculptés par Eric Gustave Göthe dans les années 1833 ; les bustes ornaient les meubles bibliothèques de la chambre du roi Charles XIV Jean en son palais royal de Stockholm. Les collections de l’impératrice Joséphine Nombre des pièces des collections de l’impératrice Joséphine ou de ses souvenirs personnels appartiennent tout naturellement, par le biais de Joséphine, princesse héritière puis reine de Suède, sa petite-fille, aux collections de la Destins souverains 61 Couronne suédoise. Certaines sont entrées par don dans celles du Nationalmuseum.Celui-ci acquit aussi des œuvres des collections Leuchtenberg dispersées par la Révolution russe. C’est ainsi que le Portrait de l’impératrice Joséphine par Jean-Baptiste Regnault, les œuvres de Jacques-Louis David, Les Enfants de Brutus après l’exécution ou de Louis Hersent, Fénelon rend à un paysan sa vache qui lui avait été enlevée par les ennemis figuraient dans les collections de Malmaison, à l’instar d’œuvres d’art comme la pendule à l’escarpolette. Avec soin, la reine Joséphine a noté l’historique de l’élégant nécessaire à couture que lui légua, à sa mort, en 1873, sa sœur, la duchesse de Bragance: des petits papiers épinglés nous apprennent qu’il appartenait à l’Impératrice. Mais c’est probablement dans le domaine des bijoux que cette transmission s’avère la plus spectaculaire; lors de son mariage, en 2010, la princesse héritière Victoria de Suède portait le diadème aux camées de son aïeule, l’impératrice Joséphine. Les bracelets acrostiches généreusement prêtés par la Couronne de Danemark ont été commandés par Joséphine à l’orfèvre François Regnault Nitot; les lettres initiales des noms des pierres qui les sertissent composent les prénoms de ses deux enfants, Eugène et Hortense. Une idylle russe : l'alliance de Maximilien de Leuchtenberg et de la grande duchesse Maria Nicolaevna Le dernier des enfants et second fils du prince Eugène et de la princesse Auguste Amélie de Bavière, le prince Maximilien, né en 1817, fit souche en Russie. Son frère aîné Auguste étant mort quelques mois après son mariage avec Marie II, reine du Portugal, il devient, dès 1835, troisième duc de Leuchtenberg. A l’occasion de manoeuvres en Russie, il fait la connaissance de la grande duchesse Maria Nicolaevna, fille du tsar Nicolas Ier et ce dernier donne son assentiment au mariage à condition que le duc Maximilien s’installe en Russie. Le mariage est célébré en 1839 dans la chapelle du palais d’hiver. Le Tsar offre au jeune couple un palais à SaintPétersbourg, dès lors rebaptisé Palais Mariinsky dont le luxueux décor intérieur était enrichi des pièces des collections Leuchtenberg. Ainsi plusieurs œuvres d’art qui avaient orné Malmaison, décorèrent-elles dès lors les demeures des Leuchtenberg fixés en Russie, titrés prince Romanovsky et princesse Romanovska. La Révolution russe de 1917 place ces biens sous séquestre et les fait entrer dans les collections du musée de l’Ermitage. Le service Dihl et Guerhard de l’Impératrice et du prince Eugène : les pièces dorées en plein Les services de l’impératrice Joséphine et du prince Eugène commandés auprès de la manufacture parisenne Dihl et Guerhard comportaient, à côté des pièces à décor de paysages et de tableaux, de nombreuses pièces dorées en plein, d’un usage plus aisé : outre les assiettes « pour couper le fruit », au nombre de 24 pour chacun des deux services et décorées pour l’Impératrice des armes impériales et pour Eugène de son seul chiffre, les services comptaient, comme tout service de dessert, de nombreuses pièces de forme réservées à l’usage des crèmes, compotes, entremets sucrés et à la présentation des fruits. Ainsi le musée de l’Ermitage et le château de Malmaison peuvent-ils présenter, en unissant leurs collections, la typologie des pièces citées dans les descriptions de l’époque : compotiers ronds sur pied, compotiers à pans, jattes à crème, drageoirs, sucrier, coupes ajourées… Le service de l’Impératrice comptait en plus des tasses à mousse et des tasses à glace, dorées en plein, ainsi que des tasses à café décorées de cartouches à paysages et à personnages. Les assiettes et pièces à décor du service Dihl et Guerhard : correspondances avec la collection de peintures de l'impératrice Joséphine Les quelque 128 assiettes à décor et les deux glacières par service constituent, avec les cartouches des corbeilles à Destins souverains 62 caryatides et les tasses à café du service de l'Impératrice, l'ensemble des pièces pour lesquelles la manufacture Dihl et Guerhard a bénéficié du talent des peintres sur porcelaine attachés à ses ateliers. Quelques assiettes reproduisent les petits-enfants de l'Impératrice dans l'esprit des tableaux livrés par Joseph Stieler ; un très grand nombre ont pour décor des vues d'Italie, qu'il s'agisse de paysages romantiques ou de vues de monuments antiques et modernes (ces pièces sont exposées au rez-de-chaussée dans la salle à manger). Enfin, nombre de pièces font directement référence à des peintures de la collection de l'Impératrice qu'elle exposait dans sa galerie, constituée à partir, entre autres, des tableaux confisqués au landgrave de Hesse-Cassel ou d'achats en vente publique ou aux Salons...: ainsi en est-il de La Marchande de harengs, de Gérard Dou, reproduite sur une de ses glacières, de Paysages et animaux de Nicolas Berchem peint sur une des glacières du prince Eugène et sur une assiette, du Déjeuner d'huîtres figurant sur la seconde glacière du prince Eugène et sur une assiette. Le tableau Canal glacé, rempli de patineurs d'Adriaen van de Velde a inspiré deux décors d'assiettes... La peinture de genre hollandaise du XVIIe siècle, avec une certaine prédilection pour les scènes d'intérieur, en lien avec les plaisirs de la table, ne constitue néanmoins pas la seule source d'inspiration pour ces décors: certaines assiettes reproduisent les œuvres du courant troubadour, si cher à Joséphine, telles celles de Fleury Richard, Valentine de Milan et Les Adieux de Charles VII à Agnès Sorel. Sans nul doute l'Impératrice aura-t-elle orienté ces choix, révélateurs de son goût et de son attachement à certains tableaux: ainsi ce florilège pictural puisé parmi les œuvres aimées de sa galerie offrait-il aux invités de Malmaison un miroir subtil de sa collection. Destins souverains 63 liste des œuvres exposées I. Destins souverains, Joséphine, la Suède et la Russie Henri-François Riesener (1767-1828) Jean-Baptiste Isabey (1765-1855) Portrait de l'impératrice Joséphine L'impératrice Joséphine 1806 1806 Huile sur toile, 235 x 130 cm gouache sur ivoire avec bordure en or, 4,5 x 3 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Collections de S.M. le roi de Suède Malmaison et Bois-Préau Jean-François Soiron (1756-1813) François Pascal Simon, baron Gérard (1770-1837) Portrait de l’empereur Alexandre I er Portrait de l'impératrice Joséphine 1807 huile sur toile, 244 x 164 cm émail sur or, 4,9 x 3,7 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Stockholm, Nationalmuseum Malmaison et Bois-Préau Anonyme Fredrik Westin (1782-1862) er Camée avec le profil de Joséphine Bonaparte Oscar I (1799-1859), prince héritier de Suède et Italie, 1799-1801 de Norvège camée, cadre en or forgé, 4,5 x 3 cm 1825 Stockholm, Nationalmuseum huile sur toile, 80,5 x 64,5 cm Stockholm, Nationalmuseum D'après François Pascal Simon, baron Gérard (1770-1837) Sophie Adlersparre (1808-1862) Portrait de l'impératrice Joséphine Joséphine (1807-1876), princesse de vers 1808 Leuchtenberg, princesse héritière de Suède et miniature sur ivoire, diam. 7 cm de Norvège Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de 1841 Malmaison et Bois-Préau huile sur toile, 71 x 60 cm Stockholm, Nationalmuseum Jean-Baptiste Isabey (1765-1855) L'empereur Napoléon I er 1806 gouache sur ivoire avec bordure en or, 4,5 x 3 cm Collections de S.M. le roi de Suède 1.1. Joséphine et son entourage LAS de l'impératrice Joséphine à la reine Horace Vernet (1789-1863) Hortense Entrevue de Tilsit Saint-Cloud, 10 juillet [1807] 1807, dessin, 35,5 x 62, 5 cm Paris, Archives nationales, 400 AP 25 fol. 52 Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau (dépôt du musée du Louvre) Destins souverains 64 Auguste Garnerey (Paris, 1785-1824) Boîte aux monnaies de divers pays de l'Empire Projet pour une pendule gothique Tabatière 1814 argent, monnaies d’or et d’argent crayon et aquarelle, 43 x 30 cm 1,6 x 8,8 x 7,4 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Malmaison et Bois-Préau Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson (1767-1824) Nicolas Jacques (1780-1844) Portrait de la reine Hortense Emilie Louise de Beauharnais, comtesse de 1813 Lavalette huile sur toile, 69,3 x 59,8 cm 1815, aquarelle gouache sur ivoire, cadre en or Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de 1,9 x 1,4 cm Malmaison et Bois-Préau Stockholm, Nationalmuseum Durand-Duclos Nicolas Jacques (1780-1844) Hortense de Beauharnais, reine de Hollande Antoine Marie Chamans Lavalette, aide de camp gouache sur ivoire, 6,5 x 5,1 cm de l’Empereur Napoléon I , comte, homme Collections de S.M. le roi de Suède d’État, directeur des Postes, époux d’Émilie er Louise de Beauharnais Bernard-Armand Marguerite, orfèvre 1816, aquarelle gouache sur ivoire, cadre en or Miniatures par Jean-Baptiste Isabey (1765-1855) 1,9 x 1,4 cm Bonbonnière Stockholm, Nationalmuseum or, émail, peinture sur ivoire, 2,4 cm, diam. 7,4 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau 1.2. Les visites d'Alexandre I er à Malmaison Firmin Massot (1766-1849) Association de Georges Jacob (1739-1814) et de Portrait de l'impératrice Joséphine François Honoré Georges Jacob dit Jacob- huile sur toile, 31,5 x 27,5 cm Desmalter (1770-1841) Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Chaise du salon doré du château de Malmaison Malmaison et Bois-Préau vers 1810-1811, bois peint et doré, 87 x 46 x 41 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Bas d’une robe attribuée à l’impératrice Malmaison et Bois-Préau Joséphine mousseline, lame d’or, 110 cm Jean-Louis-Hector Viger du Vigneau dit Hector Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Viger (1819-1879) Malmaison et Bois-Préau L'impératrice Joséphine reçoit à Malmaison la visite de l’empereur Alexandre, à qui elle Étole de la reine Hortense recommande ses enfants crêpe de soie, 225 x 70 cm Salon de 1864, huile sur bois, 59,5 x 75 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Malmaison et Bois-Préau Destins souverains 65 Auguste Garnerey (1785-1824) Jean-Baptiste Isabey (1767-1855) Le Salon de stuc à l’intérieur de la serre chaude Carnet de romances de la reine Hortense vers 1810-1820 Portrait de la reine Hortense aquarelle sur carton, 16,3 x 24,3 cm Lancelot-Théodore Turpin de Crissé (1782-1859) Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de douze dessins (dont l’un signé et daté 1809), encre Malmaison et Bois-Préau brune et lavis brun, illustrant douze romances calligraphiées Auguste Garnerey maroquin rouge à grains longs, cuivre doré L’Intérieur de la serre chaude 19,4 x 24,8 cm vers 1810-1820 Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de aquarelle sur carton, 16,3 x 24,3 cm Malmaison et Bois-Préau Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau LAS de l'impératrice Joséphine à ArmandAugustin, marquis de Caulaincourt, duc de Camée Gonzague ou camée de Malmaison Vicence Portrait de Ptolémée II et Arsinoé II Navarre, 11 avril 1814. e Alexandrie, III siècle av. J.-C. Paris, Archives nationales, 95 AP 14 dossier 58 sardoine à trois couches sculptée et polie 15,7 x 11,8 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage 1.3. La galerie de Malmaison Auguste Garnerey (1785-1824) gravure par Domenico Marchetti (1780-1844) Galerie de musique de Malmaison d’après le dessin de Giovanni Tognoli (1786- aquarelle, 66,5 x 91 cm 1862) Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Amour et Psyché Malmaison et Bois-Préau gravure au burin, 56 x 42,2 cm Paris, Institut de France, Fondation Dosne-Thiers gravure par Giovanni Battista Balestra (1774-1842) D’après le dessin de Giovanni Tognoli (1786-1862) Pâris gravure au burin, 70,4 x 53,6 cm Paris, Institut de France, Fondation Dosne-Thiers 1.4. La promenade à Saint-Leu François-Joseph Bosio (1768-1845) Victor Jean Nicolle (1754-1826) Buste de la reine Hortense Vue du château de Saint-Leu, façade sur jardins 1810 vers 1806-1807 marbre, buste : 58 cm, piédouche : 10 cm mine de plomb et aquarelle, 20,5 x 31,5 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Malmaison et Bois-Préau Destins souverains 66 Victor Jean Nicolle (1754-1826) Vue du château de Saint-Leu, façade sur cour vers 1806-1807 mine de plomb et aquarelle, 20,5 x 31,5 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau 1.5. Les funérailles de l'Impératrice Discours prononcé par M. l’Archevêque de Maxime Weicht Tours dans l’église paroissiale de Ruelles, aux Portrait d’Ivan Efimovitch Trochtchinski (1783- obsèques de S.M. l’impératrice Joséphine, le 1832), commandant en second des hussards de 2 juin 1814 la garde impériale Paris, imprimerie de Brasseur Aîné, 1814 vers 1813 livret de 16 pages ; papier huile sur toile, 56,2 x 45,7 cm 20 x 13 cm Paris, collection particulière Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Jean-Baptiste Auguste Labadye (1777-1850) Projet pour le tombeau de l'impératrice Philipp Velyn (1787-1836) Joséphine D'après Marie-Thérèse de Noireterre (1760- vers 1814 ? 1819) plume, lavis gris et rehauts d’aquarelle, 33 x 25 cm N. (sic) baron de Sacken Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de 1814, gravure en bistre, au burin et au pointillé, 30 x Malmaison et Bois-Préau 21,3 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau II. Eugène de Beauharnais et Auguste-Amélie de Bavière 2.1. Eugène de Beauharnais et Auguste-Amélie de Bavière Abraham Constantin (1785-1855) D'après François Gérard Manufacture de Nymphenbourg Eugène de Beauharnais, vice-roi d’Italie, duc de Tasse litron et soucoupe au portrait et au chiffre Leuchtenberg d'Auguste Amélie de Bavière vers 1816, émail, 4,7 x 3,5 cm vers 1806 Stockholm, Nationalmuseum porcelaine dure tasse: 6,8 cm ; diam. 6,9 cm Jean-Baptiste Isabey (1765-1855) soucoupe: diam. 14,3 cm Portrait du prince Eugène de Beauharnais Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de 1814, aquarelle, 15 x 11 cm Malmaison et Bois-Préau Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Destins souverains 67 D'après Joseph Stieler (1781-1858) Anonyme, Allemagne er Maximilien I Joseph, roi de Bavière, grand-père Portrait d'Auguste-Amélie de Bavière, duchesse de Joséphine de Leuchtenberg de Leuchtenberg aquarelle et gouache sur ivoire, 6,3 x 5,1 cm après 1820 Stockholm, Nationalmuseum huile sur toile, 73 x 60 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Portrait de Maximilien-Joseph, roi de Bavière Malmaison et Bois-Préau 1813-1814 gravure aquarellée, 25,6 x 20,3 cm Joseph Chinard (1756-1813) Rueil-Malmaison, Musée national des châteaux de Buste de la princesse Auguste-Amélie de Malmaison et Bois Préau Bavière terre cuite, 29,5 x 17 x 10,3 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Anonyme Wilhelmine de Hesse-Darmstadt (1765-1796), Malmaison et Bois-Préau er première épouse de Maximilien I Joseph et mère d’Auguste-Amélie Joseph Chinard (1756-1813) Gravure Buste du prince Eugène en costume de prince Paris, Bibliothèque nationale de France d’Empire 1805-1806 Butz terre cuite, 27,8 x 15,5 x 11 cm D'après Joseph Stieler (1781-1858) Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Portrait du prince Eugène Malmaison et Bois-Préau 1839, huile sur toile, 71 x 60 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau 2.2. Souvenirs d'Eugène et d'Auguste-Amélie Habit du prince Eugène Bracelet confectionné avec les cheveux de la drap de laine bleu foncé, or, 140 cm princesse Auguste-Amélie de Leuchtenberg Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de fermoir orné d’une miniature représentant son œil Malmaison et Bois-Préau droit vers 1815-1830 Martin Guillaume Biennais (1764-1843) cheveux tressés, fermoir en or, 18,5 x 4,5 cm Écritoire avec le double chiffre d'Eugène de Collections de S.M. le roi de Suède Beauharnais et d'Auguste-Amélie 1806-1807, loupe d’amboine avec incrustations Anonyme d’argent, garniture intérieure en argent doré, velours Boîte à musique (pendentif) en forme de harpe vert, 10 x 38,5 x 30,5 cm 1809, Vienne? Stockholm, collection de S.M. le roi de Suède or émaillé, brillants, 7 x 4,5 cm Collections de S.M. le roi de Suède Barrette avec les insignes d’ordres d’Eugène de Beauharnais vers 1823-1824, or, émail, 6 cm Collections de S.M. le roi de Suède Destins souverains 68 Nicolas Pierre Bricart (actif 1774-1807) Éventail ayant appartenu à la princesse Manufacture impériale de Sèvres Déjeuner à portrait de la famille impériale re Auguste-Amélie de Leuchtenberg comprenant un plateau ovale 1 vers 1795, gouache sur vélin, baguettes en os, théière ovale B, un pot à sucre Panier et deux gardes en or à deux couleurs avec diamants et soucoupes décor en nielle et émail, 17 x 31,5 cm (ouvert) 1812, porcelaine dure, plateau : 3,4 cm, diam. 44,5 Collections de S.M. le roi de Suède Portefeuille ayant appartenu à la princesse Auguste-Amélie de Leuchtenberg vers 1810 broderie en soie, 8,5 x 14,5 cm Collections de S.M. le roi de Suède grandeur, une cm ; théière : 14 x 19,1 cm ; pot à sucre : 17 x 14,5 cm ; soucoupes : 2,6 cm, diam. 15,8 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Lettre de remerciement adressée par la princesse Auguste-Amélie de Bavière à son beau-père, l’Empereur Napoléon I er Milan, 28 mars 1813 22,7 x 18,4 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau 2.3. Les enfants Joseph Stieler (1781-1858) Attribué à Abraham Constantin (1785-1855) Les trois plus grands enfants d’Eugène de D’après Joseph Stieler Beauharnais (Joséphine, Eugénie- également Huit portraits miniatures d’Eugène de appelée Hortense- et Auguste) représentés en Beauharnais et de sa famille, composant à anges l’origine un bracelet 1812 ?, huile sur toile, 56 x 68 cm 1818 Collections de S.M. le roi de Suède or, émail, chaque médaillon: 2,3 cm Collections de S.M. le roi de Suède 2.4. Joséphine de Leuchtenberg, fille d'Eugène de Beauharnais et d'Auguste-Amélie de Bavière LS de Frédéric-Guillaume III de Prusse à er l'empereur Napoléon I pour le féliciter de la Giambattista Gigola (1767-1841) naissance de la princesse Joséphine de Joséphine de Beauharnais, princesse de Beauharnais Bologne et duchesse de Galliera Louisburg, 22 juin 1807 1807 Paris, Archives diplomatiques, Protocole aquarelle et gouache sur ivoire, 4 x 4,5 cm Collections de S.M. le roi de Suède Destins souverains 69 François Honoré Georges Jacob-Desmalter (1770- Nicolas-Henry Jacob (Paris, 1782-1871) 1841) sur un dessin de Charles Percier (1764-1838) Portrait présumé de la princesse Joséphine de Berceau de Joséphine, princesse de Bologne Leuchtenberg 1807 mine de plomb, 25 x 17,5 cm acajou, ébène et bronzé doré, 66 x 124 x 64 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Malmaison et Bois-Préau Collier tressé des cheveux de la future reine Joséphine coupés lors de sa confirmation 1821, cheveux, or émaillé, L. 54 cm Collections de S.M. le roi de Suède III. L'alliance des Beauharnais et de la couronne de Suède (1823) 3.1. Le mariage d'Oscar de Suède et Joséphine de Leuchtenberg 3.1.1. Oscar de Suède Johann Heinrich Ramberg (1763-1840) Le maréchal Jean-Baptiste Bernadotte Portrait de la reine Désirée de Suède 1805 vers 1835 gouache, 46,5 x 34,1 cm miniature sur ivoire, 16 x 14 cm Collections de S.M. le roi de Suède Paris, Collection particulière Contrat de mariage entre le général Bernadotte Descendance de Charles XIV Jean, extrait de la et Bernardine Eugénie Désirée Clary généalogie de la maison de Suède extrait de la manuscrit, un feuillet double Généalogie de la maison de Clary Sceaux, le 30 thermidor an VI, 17 août 1798 1843, parchemin avec enluminure, Folios 44 et 45 Nanterre, Archives départementales des Hauts-de- 43,5 x 31,5 cm Seine Paris, collection particulière Carl Fredrik von Breda (1759-1818) Copie d'après Jeanne-Elisabeth Chaudet (1767- Charles Jean prête serment de fidélité et 1832) d’hommage comme successeur au trône dans la Oscar I enfant salle de la Nation au palais royal de Stockholm vers 1805 1810, aquarelle sur papier, 18,3 x 19,6 cm huile sur toile, 64 x 55 cm Stockholm, Nationalmuseum Collections de S.M. le roi de Suède er Destins souverains 70 3.1.2. Leur mariage Fredrik Westin (1782-1862) Martin Guillaume Biennais (1764-1843) Allégorie de l'arrivée en Suède de la Princesse Nécessaire Joséphine de Leuchtenberg Joséphine 1823, huile sur toile, 112 x 130 cm après 1804, placage : ronce avec incrustations en Stockholm, Nationalmuseum argent, garnitures d’acajou ; nécessaire à broderie : ayant appartenu à l’impératrice bronze doré, or, nacre, acier poli ; 7,5 x 17 cm, Joseph Karl Stieler (1781-1858) diam. 15 cm er Le Prince héritier Oscar (futur Oscar I ) en Manufacture suédoise de Rörstrand à Rosendal uniforme de hussard Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de 1823, huile sur toile, 70 x 56 cm Malmaison et Bois-Préau Collections de S.M. le roi de Suède Assiette représentant le château de Rosendal e Joseph Stieler (1781-1858) milieu XIX siècle, La Princesse Joséphine de Leuchtenberg, future faïence fine imprimé, diam. 25,7 cm reine de Suède et de Norvège Collections de S.M. le roi de Suède 1823, huile sur toile, 72 x 57 cm er Oscar (futur Oscar I ) (1799-1859) et anonyme Collections de S.M. le roi de Suède Porte-lettre décoré d’une vue du château de Dépêche d'Hector d'Agoult au vicomte de Rosendal peint par le prince héritier Oscar (futur Chateaubriand relatant les cérémonies du Oscar I ) mariage de la princesse Joséphine de vers 1827, maroquin vert avec fers dorés, Beauharnais-Leuchtenberg avec le prince Oscar gouache sous verre, 33 x 38 cm de Suède Collections de S.M. le roi de Suède er Stockholm, 20 juin 1823 Paris, Archives diplomatiques, CP Suède 307 Éventail de mariage de la princesse héritière Joséphine 1823, éventail brisé baguettes : ivoire décoré de roses peintes ; baguettes ajourées ; gardes : argent doré à trois couleurs, 16 x. 29 cm (ouvert) Collections de S.M. le roi de Suède 3.1.3. Leurs enfants Eric Gustaf Göthe (1779-1838) Le Prince Charles (futur Charles XV) Eric Gustaf Göthe (1779-1838) Le Prince Oscar (Oscar II) vers 1833 1833 marbre, hauteur: 56,5 cm marbre, hauteur: 52 cm Collections de S.M. le roi de Suède Collections de S.M. le roi de Suède Destins souverains 71 Eric Gustaf Göthe (1779-1838) Eric Gustaf Göthe (1779-1838) Le Prince Gustave La Princesse Eugénie vers 1833 vers 1833 marbre blanc, 52 cm marbre blanc, 50 cm Collections de S.M. le roi de Suède, OIISt Skulptur Collections de S.M. le roi de Suède 3.2. L'héritage des collections de Joséphine dans les collections royales suédoises et nordiques 3.2.1. Les collections de peintures de Joséphine Jean-Baptiste Regnault (1754-1829) L’'impératrice Joséphine vers 1807 Jacques-Louis David (1748-1825) huile sur toile, 74 x 60,5 cm Les licteurs apportent à Brutus les dépouilles de Stockholm, Nationalmuseum ses fils esquisse, vers 1789 Louis Hersent (1777-1860) huile sur toile, 27,5 x 35 cm. Fénelon restitue une vache volée à un paysan Stockholm, Nationalmuseum vers 1789 huile sur toile, 97,5 x 109,5 cm Stockholm, Nationalmuseum 3.2.2. Les objets d'art de Joséphine François-Regnault Nitot Anonyme Bracelets de l'impératrice Joséphine Horloge de table de l'impératrice Joséphine or, pierres précieuses, diamants, diam. 19 cm Paris, 1790-1800 Copenhague, collections de S.M. La Reine marbre blanc et noir, monture en bronze, Margrethe II de Danemark 43 x 18,5 cm Stockholm, Nationalmuseum Paul-Ferdinand Louis Quaglia, (1788-1853) Portrait de l'impératrice Joséphine 1813-1814 miniature sur ivoire, 9,6 x 7,8 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Destins souverains 72 IV. L'alliance des Beauharnais et des Romanov (1839) 4.1. Le mariage russe Dominik Haiz (1810-1847) Auguste Selb (1812-1859) D’après Joseph Stieler (1781-1858) D'après Karl Theodor von Piloty (1826-1886) Imprimé par Hanfstaengl à Munich Ihrer Königl. Hoheit der Frau Herzogin von « S.A.I. Le Duc de Leuchtenberg Prince Leuchtenberg d’Eichstädt » 1839 lithographie, 47 x 35 cm lithographie, 61,4 x 30,5 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Malmaison et Bois-Préau Christina Robertson (1796-1854) Dominik Haiz (1810-1847) La Grande duchesse Maria Nikolaevna, D' après Joseph Stieler (1781-1858) duchesse de Leuchtenberg Son Altesse Impériale Madame la Grande- 1851 Duchesse Maria Nikolajewna, Duchesse de aquarelle, 34,2 x 24,6 cm Leuchtenberg Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage lithographie, 78,2 x 57,8 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau M.P. Chtchourov Portrait de la grande duchesse Maria Nikolaevna et de son mari le duc Maximilien de Karl Schultz (1823-1876) Leuchtenberg D’après un dessin de Weiss Moscou, 1839, lithographie, 71,6 x 54,5 cm Le Palais Mariinsky Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage 2 moitié du XIX siècle e e lithographie coloriée, 11,8 x 16,7 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage 4.2. L'héritage de Joséphine : œuvres d'art Atelier de Jacob-Desmalter (piétement) D’après un dessin de Giuseppe Zocchi (plateau) Console à plateau de mosaïque florentine Atelier des frères Jacob (guéridon) Paris, 1809 ; Florence, 1765 Attribué à l'atelier de Belloni (plateau) piètement : acajou, bronze doré Guéridon à plateau de mosaïque plateau : mosaïque florentine, lazurite, jaspe, Paris, avant 1803, bois de rose et ébène, bronze, malachite, cornaline, perle marbre, mosaïque, jaspes de diverses couleurs, 91 x 116 x 79 cm 93,5 x 72 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Destins souverains 73 Manufacture impériale de Sèvres Giacomo Raffaelli Jacques-François Joseph Swebach (1769-1823) Pendule en forme d’arc de triomphe Plaque de porcelaine représentant la bataille de Italie, 1801 Marengo marbre, jaspe, granit, labrador, lazurite, malachite, 1803, porcelaine, décor sur glaçure, dorure smalt, bronze, mosaïque, 48 x 48 x 19,5 cm 79 x 62 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Manufacture impériale de Sèvres Jacques-François Joseph Swebach (1769-1823) Assiette représentant la bataille de Marengo porcelaine dure, diam. 23cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau 4.3. L'héritage de Joséphine: le service Dihl et Guerhard 4.3.1. Le surtout et la série des assiettes avec vues de monuments ou paysages d'Italie (salle à manger) Manufacture Dihl et Guerhard Manufacture Dihl et Guerhard Vase aux caryatides Amour jouant de la flûte double Mai 1811 1811-1813 porcelaine dure, 59,5 cm, diam. 45 cm porcelaine dure, 17,5 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Manufacture Dihl et Guerhard Manufacture Dihl et Guerhard Coupe aux caryatides Coupe Mai 1811 1811-1813 porcelaine dure, 35 cm, diam. 26 cm porcelaine dure, 18,2 x 32 x 22 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Manufacture Dihl et Guerhard Manufacture Dihl et Guerhard Corbeille moyenne aux caryatides Amour jouant du luth Mai 1811 1811-1813 porcelaine dure, 3,5 cm x diam. 27 cm porcelaine dure, 19 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Malmaison et Bois-Préau Manufacture Dihl et Guerhard Manufacture Dihl et Guerhard Amour écrivant dans un livre Vase en forme d’esquif soutenu par deux figures 1811-1813 féminines agenouillées porcelaine dure, 18,5 cm 1811-1813, porcelaine dure, 42 x 47 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Destins souverains 74 Manufacture Dihl et Guerhard Manufacture Dihl et Guerhard Assiette intitulée vue du palais Anitchkov et du Assiette intitulée vue de la colonnade du camp panorama de la perspective Nevsky à Saint- des soldats à Pompéï Pétersbourg 1811-1813 1811-1813 porcelaine dure, diam. 24 cm porcelaine dure, diam. 24 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Malmaison et Bois-Préau Manufacture Dihl et Guerhard Manufacture Dihl et Guerhard Assiette intitulée vue des restes d'une citerne Assiette intitulée vue du bourg de la Cava près antique près de Catane de Salerne 1811-1813 1811-1813 porcelaine dure, diam. 24 cm porcelaine dure, diam. 24 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Rueil-Malmaison et Bois-Préau, musée national des Malmaison et Bois-Préau châteaux de Mlamaison et Bois-Préau Manufacture Dihl et Guerhard Manufacture Dihl et Guerhard Assiette intitulée vue de l'entrée de l'église Assiette intitulée vue de l'hermitage de Sainte-Sabine à Rome Tropoeca 1811-1813 1811-1813 porcelaine dure, diam. 24 cm porcelaine dure, diam. 24 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Malmaison et Bois-Préau Manufacture Dihl et Guerhard Manufacture Dihl et Guerhard Assiette intitulée vue prise près de Sienne en Assiette intitulée vue du village de Mola Toscane 1811-1813 1811-1813 porcelaine dure, diam. 24 cm porcelaine dure, diam. 24 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Malmaison et Bois-Préau Manufacture Dihl et Guerhard Manufacture Dihl et Guerhard Assiette intitulée vue d'une des portes de Assiette intitulée vue prise à Palestine, 22 milles l'ancienne ville de Cumes de Rome 1811-1813 1811-1813 porcelaine dure, diam. 24 cm porcelaine dure, diam. 24 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Malmaison et Bois-Préau Manufacture Dihl et Guerhard Manufacture Dihl et Guerhard Assiette intitulée vue des environs de Messine Assiette intitulée A Pise en Toscane 1811-1813 1811-1813, porcelaine dure, diam. 24 cm porcelaine dure, diam. 24 cm Rueil-Malmaison musée national des châteaux de Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Malmaison et Bois-Préau Destins souverains 75 Manufacture Dihl et Guerhard Manufacture Dihl et Guerhard Assiette intitulée vue de la chartreuse de Saint- Assiette intitulée vue du tombeau de Plautius à Bartholomeo trois milles de Tivoli 1811-1813 1811-1813 porcelaine dure, diam. 24 cm porcelaine dure, diam. 24 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Malmaison et Bois-Préau e 4.3.2. La porcelaine en plein dorée (2 étage, vitrine murale) Manufacture Dihl et Guerhard Manufacture Dihl et Guerhard Compotier Sucrier à couvercle 1811-1813 1811-1813 porcelaine dure, 9,4 cm, diam.21 cm porcelaine dure, 22 cm, diam. 24 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Manufacture Dihl et Guerhard Manufacture Dihl et Guerhard Compotier aux armes de l'Impératrice Joséphine Paire de drageoirs au chiffre du prince Eugène 1811-1813 vers 1811-1813 porcelaine dure, diam. 21,6 cm porcelaine dure, 10 cm, diam. 22 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Manufacture Dihl et Guerhard Compotier au chiffre d'Eugène de Beauharnais Manufacture Dihl et Guerhard 1811-1813 Tasses et soucoupes porcelaine dure, diam. 24 cm vers 1811-1813 Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage porcelaine dure, 6 cm, diam. 13 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Manufacture Dihl et Guerhard Vase Manufacture Dihl et Guerhard 1811-1813 Deux tasses à glace avec leur soucoupe du porcelaine dure, 15 cm service à dessert de l’impératrice Joséphine Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage 1811-1813 porcelaine dure, 7,3, diam. 5,7 cm Manufacture Dihl et Guerhard Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Jatte à crème dorée aux armes de l'Impératrice Malmaison et Bois-Préau Joséphine 1811 Manufacture Dihl et Guerhard porcelaine dure, 15 cm, diam. 24,5 cm Assiette aux armes de l'Impératrice Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Mai 1811 Malmaison et Bois-Préau porcelaine dure, diam. 24 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Destins souverains 76 Manufacture Dihl et Guerhard Assiette au chiffre d'Eugène vers 1811- 1812 porcelaine dure, diam. 24 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau 4.3.3. Jeu de correspondance des assiettes à tableaux et les tableaux de la collection de l’Impératrice Joséphine Manufacture Dihl et Guerhard Manufacture Dihl et Guerhard Assiette du service de l'impératrice Joséphine Glacière du service du prince Eugène, à son représentant un de ses petits-fils chiffre, représentant Paysages et animaux de octobre 1812 Nicolas Berghem porcelaine dure vers 1811-1813 Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de porcelaine dure, 40 cm, diam. 25 cm Malmaison et Bois-Préau Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Manufacture de Dihl et Guerhard Assiette du service de l'impératrice Joséphine Manufacture Dihl et Guerhard représentant un de ses petits-fils Assiette représentant un détail de Paysages et octobre 1812, porcelaine dure, diam. 24,5 cm animaux de Nicolas Berghem Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de 1810-1811 Malmaison et Bois-Préau porcelaine dure, diam. 24,5 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Gérard (Gerrit) Dou (1613-1775) Malmaison et Bois-Préau La marchande de harengs vers 1670-1675 Manufacture Dihl et Guerhard huile sur bois, 40 x 31 cm Glacière du service du prince Eugène, à son Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage chiffre représentant Le déjeuner d'huîtres de Gabriel Metsu Manufacture Dihl et Guerhard 1811-1813, porcelaine dure, 40 cm, diam. 25 cm Glacière du service de l’impératrice Joséphine, à Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de ses armes, représentant La Marchande de Malmaison et Bois-Préau harengs de Gérard Dou mai 1811 Manufacture Dihl et Guerhard porcelaine dure, 40 cm, diam. 25 cm Assiette représentant un détail du Déjeuner Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de d’huîtres de Gabriel Metsu Malmaison et Bois-Préau 1811-1813 porcelaine dure, diam. 24 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Destins souverains 77 Fleury François-Richard, dit Fleury Richard (1777- Manufacture Dihl et Guerhard 1852) Assiette représentant un détail du tableau Canal Les Adieux de Charles VII à Agnès Sorel glacé, rempli de patineurs dʼAdriaen Van de huile sur toile, 56,5 x 46,5 cm Velde Rueil-Malmaison, Musée national des châteaux de 1811-1813 Malmaison et de Bois-Préau porcelaine dure, diam. 24 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage Manufacture Dihl et Guerhard Assiette d’après Charles VII écrivant des adieux Fleury François Richard, dit Fleury Richard (1777- à Agnès Sorel de Fleury François Richard 1852) 1811-1813 Valentine de Milan porcelaine dure, diam. 24,2 cm vers 1802 Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage huile sur toile, 55 x 46 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Manufacture Dihl et Guerhard Malmaison et Bois-Préau Assiette représentant un détail du tableau Canal glacé, rempli de patineurs dʼAdriaen Van de Velde 1811-1813 porcelaine dure, diam. 24 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage V. Conclusion Anonyme Franz Xavier Fortner (1798-1877) et Rexinger Elévation du tombeau de l'Impératrice Reliquaire autel renfermant un fragment de la Joséphine dans l’église de Rueil tombe de Napoléon à Sainte Hélène et des vers 1825, dessin à plume, lavis d’encre de chine, mèches de cheveux de l’Empereur et de son sépia, 42 x 33 cm épouse Marie-Louise Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de 1842, palissandre, émail, bronze, 62 x 23 x 14 cm Malmaison et Bois-Préau Collections de S.M. le roi de Suède Pendentif avec des cheveux de Napoléon et d’Eugène de Beauharnais avant 1812 or, 4 x 2,5 cm Collections de S.M. le roi de Suède Destins souverains 78 extraits du catalogue Réunir intérêts nouveaux et intérêts anciens : le mariage d’Oscar avec Joséphine de Leuchtenberg Charles XIV Jean de Suède fut longtemps préoccupé par le souci d’assurer sa succession. De son union avec Désirée Clary était né un seul enfant, son fils Oscar. Il lui fallait par conséquent affermir la nouvelle dynastie par un mariage stratégique scellant un pacte politique. En 1810, dès son arrivée en Suède en tant que prince héritier nouvellement élu, la Prusse avait essayé de l’intéresser à une alliance matrimoniale. Mais sa passivité à la tête de l’armée du Nord au cours de la campagne 1813-1814 provoqua le mécontentement de la Prusse et l’abandon de cette idée. En 1822, préparant le voyage de son fils à travers l’Europe en vue de son mariage, Charles Jean écrivit à son épouse, qui vivait alors à Paris, qu’il cherchait avant tout « une personne réunissant les nouveaux intérêts avec les anciens ». Le jeune prince Oscar était opposé à une telle alliance, mais avait fini, selon son père, par reconnaître « que [son] raisonnement était fondé sur l’expérience des temps anciens et sur l’existence du temps présent ». Charles Jean, en stratège confirmé, était convaincu que les événements en Europe seraient influencés par deux facteurs : d’une part, l’ancien ordre des États serait aboli ; d’autre part, les petits pays s’uniraient en de plus grands ensembles, en particulier dans la zone germanique. Un possible retour au pouvoir de la maison Bonaparte était par conséquent fondé pour Charles Jean qui devait, dans cette éventualité, assurer sa position, d’où son intérêt pour la jeune princesse Joséphine de Leuchtenberg, « fille du fils du grand et malheureux Napoléon, le plus grand chef de guerre que le monde ait connu depuis César ». À la fin de l’été 1821, un baron bavarois Karl Axel Ludvig von Böhnen, fit son apparition en Scanie où se trouvaient le roi e t le prince héritier. Il réussit à gagner la confiance de Charles Jean dans le but de jouer un rôle d’émissaire dans la préparation du voyage du jeune prince héritier Oscar. Le baron fut ainsi amené à rencontrer Eugène de Beauharnais, duc de Leuchtenberg, pour le sonder sur l’éventualité d’un mariage entre sa fille et le prince suédois. Le duc répondit avec précaution, mettant en avant à la fois la différence confessionnelle entre les deux jeunes gens et la question d’une mutuelle inclination. Même si Charles Jean nourrissait d’autres projets de mariage pour son fils, notamment avec une princesse hessoise, son intérêt semble s’être focalisé sur la jeune princesse Joséphine de Leuchtenberg, alors âgée de quatorze ans. Pour faciliter de er futurs pourparlers, Charles Jean avait accordé au prince Eugène, dès le 1 décembre 1821, le titre de chevalier de l’ordre des Séraphins, la distinction suédoise la plus élevée. Charles Jean chargera le baron von Böhnen de remettre les insignes de l’ordre à Eugène, en même temps qu’une aimable lettre, en février 1822. Le duc répondit favorablement à la demande de Charles Jean, à la condition cependant que sa fille puisse exercer librement sa foi catholique. Il joignit à sa réponse un portrait miniature de la jeune princesse. Le choix de la princesse de Hesse n’étant plus d’actualité, Charles Jean fit savoir à son épouse qu’il s’était décidé pour une princesse qui, comme il le souhaitait, « réunissait les intérêts nouveaux aux anciens » : Joséphine de Leuchtenberg. La parenté de la jeune fille avec l’ancienne famille impériale française ainsi qu’avec les maisons ancestrales de Wittelsbach et de Habsbourg, en faisait un parti avantageux aux yeux du roi de Suède. La question fut posée de savoir si la maison de Leuchtenberg remplissait les conditions requises par l’ordre de succession en Suède Eugène, devenu duc de Leuchtenberg, avait bien, par son mariage avec la fille du roi de Bavière, acquis un droit successoral ; le droit de succession de ses descendants en Bavière était donc valide. Outre ces considérations politico-dynastiques, l’alliance avec Joséphine pourrait avoir aussi présenté un intérêt privé pour Charles Jean. La jeune princesse était la plus fortunée de toutes les candidates au mariage. Par son parrain, l’empereur Napoléon, elle avait reçu en cadeau de baptême le duché de Galliera, qui procurait annuellement un revenu de 150 000 francs, Destins souverains 79 auquel s’ajoutait un palais à Bologne. Son patrimoine était évalué à 2 ou 3 millions de francs. La reine Désirée, qui séjournait à Bruxelles chez sa sœur Julie, et qui n’avait jamais fait partie du cercle de l’impératrice Joséphine, ne semblait cependant pas apprécier la perspective de cette union ; elle aurait préféré que son fils Oscar choisisse sa cousine Zénaïde Bonaparte. Pour éviter toute opposition de la part de son épouse et de son fils, Charles Jean avait ’insisté sur l’importance des sentiments lors du choix. Oscar, indécis, envisageant aussi bien une union avec une princesse du Danemark que de Hesse, prendra ce prétexte pour tenter de s’opposer à la volonté de son père. De plus, les intrigues du baron von Böhnen avaient manqué faire échouer l’option qui avait la préférence de Charles Jean. Toutefois, après un voyage de plusieurs mois et un nombre considérable d’étapes, Oscar arriva à Einstätt le 23 août 1822. La rencontre se passa bien et le prince héritier demanda la main de la princesse Joséphine, qui lui fut accordée. L’heureuse visite à Einstätt fut suivie d’une seconde, tout aussi réussie, chez le grand-père maternel de la future épouse, le roi er Maximilien I Joseph de Bavière. Mais aucun accord définitif ne pouvait être conclu tant que le comte Gustaf de Wetterstedt, ministre extraordinaire de Charles Jean à Munich, n’aurait pas résolu les questions matérielles relatives au contrat de mariage. er Cette entreprise exigea un sens diplomatique particulièrement subtil car la reine de Bavière, seconde épouse de Maximilien I et sœur de l’ancienne reine de Suède, fit tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher le mariage. Cependant, le comte de Wetterstedt réussit à faire valoir son point de vue et, lorsque le prince héritier Oscar atteignit Vérone lors de son voyage de retour, il fut accueilli avec tous les honneurs par les plus éminents souverains d’Europe, réunis pour le dernier congrès de er l’Alliance. L’empereur Alexandre fut très attentif au prince héritier suédois tandis que l’empereur François I d’Autriche, oncle par sa mère de sa future épouse, le salua comme faisant partie de la famille. Non seulement cette visite confirma que le mariage voulu par Charles Jean était reconnu sur le plan international, mais elle apporta également la preuve d’un plein assentiment à la toute nouvelle dynastie de Suède. Joséphine de Leuchtenberg partit pour la Suède au début de l’été 1823. La première dame du royaume, la comtesse Aurore Wilhelmine Brahe, vint à sa rencontre à Lübeck. Elle y retrouva la reine Désirée qui venait de quitter définitivement la France et Paris pour revenir en Suède après douze années d’exil volontaire. La reine, qui s’était d’abord montrée sceptique à l’idée de ce mariage, tomba sous le charme de la belle promise. Le 19 juin 1823, le mariage fut célébré à Storkyrkan, à Stockholm. Depuis cette date, le 19 juin est devenu traditionnellement le jour des mariages de la maison Bernadotte, comme ce fut le cas en 2010, pour le mariage de la princesse héritière Victoria, l’arrière-arrière-arrière petite fille de la princesse Joséphine. Magnus Olausson Destins souverains 80 Une idylle : le mariage de Maximilien de Leuchtenberg et de la grande-duchesse Maria Nikolaevna Grâce à l’enchaînement de faits historiques, le musée de l’Ermitage est en possession de nombreuses pièces issues des er collections de Malmaison. Si les peintures et sculptures sont des acquisitions d’Alexandre I , nombre d’objets d’art sont arrivés en Russie par l’alliance entre Maximilien de Leuchtenberg, fils d’Eugène de Beauharnais, et la grande-duchesse Maria er Nikolaevna, fille de Nicolas I . Eugène et Hortense de Beauharnais, les deux enfants de son premier mariage, étaient les héritiers directs de l’impératrice Joséphine. Par le jeu des événements, les objets hérités par Eugène – mobilier, tapis, argenterie, bronzes, porcelaines –, se sont pour une grande part retrouvés à l’Ermitage. Personnalité hors du commun, le prince Eugène devait à Napoléon le titre de vice-roi d’Italie, fonction qu’il occupa de 1804 à 1815. Outre les liens familiaux qui l’attachaient à l’Empereur, il comptait parmi ses meilleurs généraux, s’illustrant dans ses plus grandes campagnes, à commencer par celle d’Égypte. Un amour profond le liait à sa mère. Durant la campagne de Russie, à laquelle il participa, l’Impératrice séjournait à Milan auprès de sa femme, Auguste-Amélie de Bavière, qui attendait un enfant. Joséphine, aux dires de ses contemporains, manifestait beaucoup d’égards pour ses petits-enfants. Cependant, le dernier d’entre eux, Eugène Maximilien, qui fit souche en Russie, n’était pas encore né. Après la chute de l’Empereur et la mort de sa mère, Eugène, pour des raisons essentiellement politiques, gagna Munich où il reçut de son beau-père le titre de duc de Leuchtenberg. En Bavière, Eugène de Beauharnais, menait une vie particulièrement raffinée, entouré d’une cour qui suivait en bien des points le modèle français. Il mourut en 1824 à Munich. Le musée de 1 Stockholm conserve une aquarelle représentant sa chambre à coucher l’année de sa mort . Meublée dans le style Biedermayer, cette pièce est ornée d’objets aisément identifiables, en particulier un portrait des enfants du prince Eugène et une console, placée entre deux fenêtres. Cette console, qui provient du salon de Joséphine à Malmaison, est minutieusement décrite dans l’inventaire après décès de l’Impératrice sous le numéro 1540, description qui concorde avec celle de la console conservée à l’Ermitage. Comment ce meuble a-t-il pu, depuis Munich, arriver à l’Ermitage ? Eugène de Beauharnais avait eu sept enfants qui connurent des fortunes diverses mais furent tous alliés aux grandes familles princières et souveraines : Suède, Hohenzollern, Wurtemberg, Portugal, Brésil. La lignée Beauharnais-Leuchtenberg fit ainsi souche à travers toute l’Europe. Le plus jeune fils d’Eugène de Beauharnais, Maximilien Joseph Eugène Auguste, né à Munich le 2 octobre 1817, ne fit pas exception. Séjournant à Saint-Pétersbourg pour des manœuvres militaires en qualité de représentant du roi de Bavière, il tomba er er amoureux de la fille aînée du tsar Nicolas I , la grande-duchesse Maria. Nicolas I , ne voulant pas se séparer de sa fille bienaimée, posa comme condition au mariage que Maximilien s’installe en Russie. Les fiançailles furent célébrées en décembre 1838, et les noces l’été de l’année suivante, dans la chapelle du palais d’Hiver. Le marquis de Custine, venu de France pour les fiançailles, compara le faste de la cérémonie à celui décrit dans les Mille et Une Nuits. La fête donnée à l’occasion du mariage se déroula au palais d’Hiver, reconstruit après un incendie. Comme l’écrit le marquis de Custine, « la fête […] fut un des plus grands spectacles auxquels il m’a été donné d’assister. » Le tsar offrit au jeune couple un palais au centre de la ville, non loin de la cathédrale Saint-Isaac, baptisé Mariinsky (palais Marie) en l’honneur de la fille du souverain. Il avait été remanié pour l’occasion par l’architecte Andreï Stakenschneider, qui fut également chargé d’en concevoir l’ameublement. Les inventaires conservés témoignent du luxe de la décoration ; de nombreux meubles, bronzes et vases de cheminée sortirent des ateliers pétersbourgeois et beaucoup d’autres furent importés d’Europe. Six portes, en particulier, furent commandées à Munich et réalisées, comme le précise l’inscription que l’on retrouve sur l’une d’elles, par Franz Xavier Fortner. Elles sont en bois de Destins souverains 81 palissandre et ornées, selon la technique de Boulle, d’incrustations de nacre et d’autres matériaux. On mentionne, dans les appartements du duc de Leuchtenberg, un meuble « réalisé sur commande dans les ateliers de Munich, en même temps que les portes ». Il est probable que la table ronde de l’Ermitage portant les armoiries de Russie et attribuée à Fortner se soit trouvée dans ces appartements. La salle à manger était ornée d’une tapisserie représentant er François I au chevet de Léonard de Vinci agonisant, dont on considérait qu’elle était un présent de Napoléon à Eugène de Beauharnais. Les objets que l’on peut admirer aujourd’hui à l’Ermitage sont visiblement ceux hérités de son père par Maximilien, qu’il fit apporter au palais Mariinsky. Maximilien ne regretta jamais de s’être installé en Russie, où son destin prit une tournure relativement heureuse. Il fut nommé général-major de l’armée russe et devint chef du régiment de hussards, puis commandant de la première division de cavalerie légère de la garde. De 1843 à sa mort, il fut président de l’académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg. Maximilien et Maria Nikolaevna eurent sept enfants, qui ajoutèrent à leur patronyme de Beauharnais-Leuchtenberg celui de Romanovsky. Par leurs mariages, la famille s’allia avec l’Allemagne, la Belgique et la Roumanie. Les plus connus de ces enfants, les princes Georges et Nicolas, demeurèrent en Russie. Une partie des objets jadis apportés de Munich par leur père leur est revenue, notamment ceux de Malmaison. Après la nationalisation des biens des Leuchtenberg, en 1917, ces trésors 7 entrèrent à l’Ermitage, en provenance des divers palais qu’occupaient les membres de la famille . Tamara Rappe Destins souverains 82 catalogue de l’exposition ouvrage collectif, sous la direction d’Amaury Lefébure en librairie le 14 septembre 2011 Par l’impératrice Joséphine (1763-1814) et de sa descendance, des réseaux familiaux se sont tissés entre trois dynasties : er er celles de Napoléon I , de Bernadotte, roi de Suède, et du tsar Alexandre I . Tandis que Joséphine de Leuchtenberg (18071876), fille du prince Eugène de Beauharnais (1781-1824), et aînée des petites-filles de l'impératrice, épouse en 1823 le er prince héritier Oscar de Suède, son frère, Maximilien (1817-1852), s'allie en 1839 avec la fille du tsar Nicolas I . L’histoire de ces liens permet de comprendre le destin des collections de l'impératrice dont des chefs-d'œuvre figurent de nos jours aussi bien dans les collections royales suédoises qu'au musée de l'Ermitage, héritier des œuvres d’art des BeauharnaisLeuchtenberg-Romanov. Mais, au-delà du goût personnel de Joséphine, ces pièces de prestige reflètent les canons artistiques de l'époque. Outre des pièces remarquables, telles celles du service Dihl et Guerhard (manufacture parisienne de porcelaine la plus prestigieuse, fondée en 1781, connut son apogée sous le Consulat et l'Empire, ferma en 1823), conservées à l'Ermitage, et qui retrouveront celles que possède Malmaison, de nombreux bibelots, objets du quotidien et souvenirs de famille, reflets de la personnalité et du savoir-vivre de leurs propriétaires, rendent compte de la mémoire et de la tradition historique au sein des dynasties descendant de Joséphine. Cette exposition étant organisée en partenariat avec le musée national du château de Compiègne, ce catalogue complète et accompagne celui de Compiègne. sommaire : L’impératrice Joséphine et la reine Joséphine de Suède – quelques réflexions, par Magnus Olausson ; Alexandre Ier à Malmaison, par Tamara Rappe ; Joséphine et le tsar, par Amaury Lefébure ; Le dernier hommage, par Alain Pougetoux ; Mémoire et identité, par Lars Ljungström ; Du mariage politique au bonheur : l’alliance d’Eugène et d’Auguste-Amélie, par Élisabeth Caude ; Réunir intérêts nouveaux et intérêts anciens : le mariage d’Oscar avec Joséphine de Leuchtenberg, par Magnus Olausson ; Une idylle : le mariage de Maximilien de Leuchtenberg et de la grande-duchesse Maria Nikolaevna par Tamara Rappe ; Portraits de Joseph Stieler à la cour de Milan (1809-1812), par Ulrike von Hase-Schmundt ; Les parures de l’impératrice Joséphine : partage et héritages, par Céline Meunier ; La « Malmaison » de la galerie impériale de l’Ermitage : « un dépôt précieux et irrécusable des fastes brillants de l’histoire de la Russie », par Guillaume Nicoud ; Le service de dessert de l’impératrice Joséphine au palais Leuchtenberg à Saint-Pétersbourg , par Tamara Rappe ; Le service Dihl et Guerhard : miroir d’une collection Correspondances avec la collection de peintures de Joséphine, par Élisabeth Caude, catalogue ; Généaologie ; Chronologie ; Bibliographie ..................... commissaires : Amaury Lefébure, conservateur général du patrimoine, directeur du musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, Elisabeth Claude, conservateur en chef du patrimoine. ................... Editions de la Rmn et du Grand Palais, Paris 2011, 22 x 28 cm, 144 pages, broché, 200 illustrations, 28 €, nomenclature Rmn-Grand Palais ES 70 5910, ISBN: 978-27118-5910-8, en vente dans toutes les librairies Destins souverains 83 le musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Sans le souvenir de Napoléon et de Joséphine, et sans son achat in extremis par le riche philanthrope Daniel Osiris, le domaine de Malmaison aurait aujourd’hui disparu sous la pression immobilière et plus rien ne subsisterait de cette demeure [...].Le nom même de Malmaison intrigue les visiteurs ; quelle est l’origine de ce vocable étrange qui signifie mauvaise maison ? Étymologiquement, la première mention remonte à 1244 sous la forme latine de mala domus ; certains auteurs y ont vu un mauvais état des lieux, le souvenir d’une maladrerie ou bien le souvenir des invasions des Vikings. C’est plutôt cette dernière hypothèse qui semble devoir être retenue [...]. Il faudra attendre le début du XIV façade du château de Malmaison © musée national du château de Malmaison e siècle pour voir réapparaître le nom de Malmaison sous la forme d’une seigneurie indépendante. Pas moins de huit seigneurs s’y succéderont jusqu’en 1390, date à laquelle la terre est achetée par un bourgeois de Paris, Guillaume Goudet, dans la descendance duquel elle restera jusqu’en 1763, appartenant successivement aux familles Goudet, Dubois, Perrot et Barentin. C’est un Perrot, Christophe (1573-1641), conseiller au e Parlement et éphémère prévôt des marchands de Paris, qui fait remplacer le vieux manoir féodal du XIV siècle par une demeure à la moderne aux environs de 1610 [...]. Barentin meurt en 1762 et son fils vend, en 1763, cette propriété qui était restée pendant près de trois siècles dans sa famille. L’acquéreur [...] meurt à son tour en 1764 et c’est sa veuve qui se dessaisit du domaine, dès 1771, en faveur d’un autre financier, Jean-Jacques Le Couteulx, seigneur du Molay en Normandie. Avec l’arrivée des Du Molay, Malmaison va entrer dans l’histoire par la petite porte, en attendant l’arrivée de Bonaparte qui la fera pénétrer par la grande. Madame Du Molay y tient salon, recevant tout ce que Paris compte de notoriétés, comme Madame Vigée-Lebrun, Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre [...] ou les écrivains Melchior Grimm et Vittorio Alfieri [...]. Retirés des affaires dès 1788, les Du Molay [...] sont décidés à vendre leur terre de Malmaison, où ils ne se rendent plus guère. Bonaparte, qui vient de s’enrichir pendant la campagne d’Italie, cherche justement une terre près de Paris. Joséphine [...] reprend l’affaire avec Madame Du Molay et, sans un sou vaillant en poche, signe le contrat de vente le 21 avril 1799. [...] C’est seulement à son retour d’Égypte que Napoléon réglera le solde de l’acquisition. Si au début Joséphine se contente de la maison telle que l’ont laissée les Du Molay, le retour de Bonaparte lui apporte des moyens financiers nouveaux. Les peintres Jacques-Louis David et Jean-Baptiste Isabey venaient juste de lui vanter le talent de deux jeunes architectes, Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine [...]. Les deux amis sont nommés officiellement architectes de Malmaison le 30 janvier 1800 et entreprennent aussitôt d’importants travaux qu’ils mèneront jusqu’en juillet 1802, créant dans le château l’un des rares décors consulaires conservés en France qui soit parfaitement daté [...]. De 1800 à 1802, le petit château va devenir, avec le palais des Tuileries, le cœur du gouvernement de la France. [...] Ce sont les années heureuses de Malmaison, celles où le Premier consul vient passer trois jours par décade dès l’arrivée du printemps. Il partage ses journées entre le travail, la promenade et la chasse. Les plaisirs de Malmaison sont simples, on occupe les soirées en lisant ou bien en jouant au reversi, au trictrac ou au billard. [...] Tout son entourage affiche entre vingtcinq et trente ans et l’on s’amuse ferme, alternant les parties de barres sur la pelouse avec des farandoles endiablées dans les salons. Très vite apparaît le goût pour les spectacles et les charades. [...] Mais peu à peu la franche gaieté et les manières bourgeoises de cette société consulaire vont disparaître à la suite de l’installation du Premier consul au château de SaintCloud, à l’automne de 1802. Malmaison est de moins en moins utilisé par Napoléon et Joséphine en fait de plus en plus son domaine particulier : le cérémonial et l’étiquette étaient nés [...]. Se considérant désormais comme chez elle, Joséphine va porter toute son attention sur le parc [...]. Elle peine à trouver l’homme de l’art qui réponde à ses goûts ! Destins souverains 84 Mais elle le rencontre enfin en 1805 en la personne de Louis-Martin Berthault, à la fois architecte, décorateur et paysagiste ; il comprend si bien les désirs de l’impératrice qu’il restera à son service jusqu’à la mort de sa bienfaitrice en 1814. [...] Le jardin de Malmaison ne prend donc son aspect définitif qu’en 1808 et peu à peu, Joséphine agrandit ses terres, jusqu’à obtenir à sa mort un parc de 726 hectares [...]. Son goût, qu’elle a très sûr, la fait transformer sa demeure en une sorte de château-musée, réunissant toutes sortes de collections qui nécessitent très rapidement un personnel chargé de leur entretien et de leur enrichissement. À côté de collections d’antiques comprenant une impressionnante série de vases grecs se déploie une véritable accumulation d’objets ethnographiques [...]. Elle commande des œuvres aux meilleurs sculpteurs de son temps, comme Canova, Chinard, Bosio ou Cartellier, elle délaisse les grands noms de la peinture néo-classique pour se lancer dans une véritable passion pour la peinture troubadour, dont les sujets médiévaux, chevaleresques et sentimentaux l’enchantent [...]. Mais peu à peu, consciente que la politique de Napoléon exige qu’il ait un héritier de son sang et se sachant stérile, les menaces d’un divorce la rattrapent. [...] Le soir du 15 décembre 1809 a lieu le divorce par consentement mutuel des deux époux, Napoléon allant jusqu’à déclarer devant la cour assemblée qu’elle avait embelli quinze années de sa vie ! L’Empereur n’est pas un ingrat. Il conserve à son ancienne épouse son rang et son titre d’impératrice, et [...] lui donne en toute propriété le domaine de Malmaison avec toutes ses collections. [...] A force de recevoir, Joséphine se fatigue et le 14 mai, lors d’une promenade avec le tsar chez sa fille à Saint-Leu, elle prend froid ; rentrée à Malmaison, elle fait un grand effort pour faire les honneurs de son salon, puis n’y descend plus guère, son état de santé se dégradant très rapidement. [...] Le lendemain, épuisée, elle s’alite pour ne plus se relever et décède d’une angine infectieuse le 29 mai 1814 à midi [...]. Après de somptueuses funérailles célébrées en l’église de Rueil le notaire commence l’inventaire des biens de la défunte : Malmaison tombe dans le lot d’Eugène.[...] Lorsqu’il meurt en 1824, sa veuve [...] s’empresse de mettre le domaine en vente. Il lui faudra attendre quatre longues années avant de trouver, en 1828, un acquéreur en la personne du banquier suédois Jonas Hagerman. Décidé à rentabiliser son acquisition, ce dernier distrait du domaine les seize hectares de Bois-Préau et commence le processus du lent lotissement du parc. [...] Après sa mort en 1839, sa veuve se sépare de Malmaison en faveur de l’ancienne reine d’Espagne, Marie-Christine de Bourbon-Siciles, qui l’acquiert en 1842. Devenu empereur des Français, Napoléon III souhaite ardemment racheter le petit château de sa grand-mère, chez qui il venait passer les étés lorsqu’il était enfant. La reine Christine finit par se résoudre à lui vendre et en 1861, elle lui cède le domaine qui couvre encore une cinquantaine d’hectares. L’empereur ne compte pas y habiter, mais en faire un monument à la gloire de son oncle et de sa grand-mère. [...] Au début du mois d’octobre 1870, le parc est envahi par les Prussiens qui s’installent dans le château [...]. Au départ de l’ennemi en mars 1871, après la capitulation française, le domaine a été retrouvé dans un état pitoyable. Un régiment de pontonniers l’occupera et continuera le saccage des appartements, tant et si bien qu’en 1877, l’État décide de vendre Malmaison. De 1877 à 1896, cinq propriétaires se succéderont [...]. C’est alors qu’intervient miraculeusement Daniel Iffla, connu sous le nom de Daniel Osiris. Passant tout à fait par hasard dans les environs ce jour-là, il sauve le château de la démolition en l’achetant avec six hectares de terrain, pauvre lambeau de l’ancien parc. [...] Tout est achevé en 1900 et Dani el Osiris entame alors des démarches pour donner Malmaison à l’État. L’acte est signé en 1903, la donation acceptée l’année suivante et le musée ouvre au public en 1905. Les sept conservateurs qui se sont succédés à la tête du musée depuis 1905 ont tenté de se rapprocher le plus possible de l’état que pouvaient présenter les appartements au moment de la mort de l’impératrice Joséphine en 1814 en rachetant le mobilier, les tableaux ou les porcelaines [...]. Bernard Chevallier, extrait de l’Album musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, Rmn éditions, 2006 Destins souverains 85 activités autour de l’exposition Visites commentées de l'exposition (1h30 – 6,5€ - sur réservation) Jeudi 20 octobre et 24 novembre à 13h30 Dimanche 16 octobre, 20 novembre, 11 décembre et 8 janvier à 11h Samedi 12 novembre à 14h en langue des signes française Audioguides disponibles en français et en anglais Les midis de l’exposition Entre 12h30 et 13h30, une conférence d'histoire de l'art avec projection en salle présentée par un conservateur, pour approfondir un aspect de l'exposition. (6,5€ - sur réservation) "Les tableaux voyageurs. De Kassel à Saint-Pétersbourg, une histoire de la collection de peintures de Joséphine", Par Alain Pougetoux, conservateur en chef au musée national du château de Malmaison. Vendredi 7 octobre "Une commande de prestige de l'impératrice Joséphine : le service de dessert de la manufacture Dihl et Guerhard", par Elisabeth Caude, conservateur en chef au musée national du château de Malmaison, co-commissaire de l'exposition. Vendredi 4 novembre " L’Hotel de Beauharnais ", par Joerg Ebeling, directeur de recherche au centre allemand d’histoire de l’art. Vendredi 2 décembre "Descendances princières : les alliances suédoise et russe des petits enfants de Joséphine" par Elisabeth Caude, conservateur en chef au musée national du château de Malmaison, co-commissaire de l'exposition. Vendredi 6 janvier Visites et ateliers jeune public Visite de l'exposition en famille : "Une histoire de couronnes". (1h – 4,5€ sur réservation) Venez faire connaissance avec les rois, les reines, les princes et les princesses de Suède et de Russie, descendants des petits-enfants de l'impératrice Joséphine. Les dimanches à 16h15 du 20 novembre au 8 janvier à 16h15 Visite contée (à partir de 5 ans) Un parcours dans l'exposition ponctué de contes d'inspiration nordique. (1h) Les samedis à 16h15 du 2 octobre au 12 novembre, et mercredi 26 octobre : Contes suédois Les samedisà 16h15 du 19 novembre au 7 janvier, et mercredi 2 novembre : Contes russes "Un mariage impérial" (atelier 8-12ans) Deviens styliste le temps d'une visite à Malmaison et imagine en atelier une robe de rêve pour un mariage royal ou impérial. (2h) Jeudi 27 octobre, Mercredi 21 et 28 décembre à 14h Destins souverains 86 "Bijoux, rébus et médailles" (atelier 8-12 ans) Après avoir découvert et observé les bijoux des reines ou de l'Impératrice, et les médailles de la légion d'honneur dans le musée et l'exposition, réalise en atelier un surprenant bijou-rébus ou une médaille. (2h) Vendredi 28 octobre et Mercredi 2 novembre à 14h Vendredi 23 décembre et Vendredi 30 décembre à 14h Concert "Rêveries romantiques, entre Paris et Saint-Pétersbourg" Dans le cadre de l'exposition " Destins souverains. Joséphine, la Suède et la Russie." un voyage musical pour soprano, violon et harpe, présenté par la Compagnie baroque. Œuvres de Boiledieu, Rode, Dalvimare, Garat, Bochsa et Bellini. Avec la participation d'Isabelle Poulenard. Jeudi 20 octobre et jeudi 24 novembre 2011 à 20h30. Réservations indispensables : [email protected] tarif : 20€ / 15€ pour les moins de 26 ans. Accès exceptionnel à l'exposition dans le cadre du concert à partir de 19h. Hors les murs Des conférences données par les commissaires d'exposition et les conservateurs du musée de Malmaison, à l'extérieur, à la rencontre d'un autre public. - "Joséphine et Alexandre : une relation d'estime", par A. Pougetoux, Auditorium de la Bibliothèque Paul-Marmottan à Boulogne-Billancourt, Mercredi 5 octobre à 18h30 – entrée libre - "Descendances princières : les alliances suédoises et russes des petits enfants de Joséphine", par E. Caude, Médiathèque de Rueil-Malmaison, Mardi 10 novembre à 19h30 – entrée libre. - "L'impératrice Joséphine et le prince Eugène : leurs commandes auprès de la manufacture Dihl et Guerhard", par E. Caude, Espace Culture et entreprise à Versailles Destins souverains 87 visuels disponibles pour la presse autorisation de reproduction uniquement dans le cadre d’articles faisant le compte-rendu de l’exposition Pour les œuvres conservées au Nationalmuseum, Stockholm, les visuels ne peuvent ni être retaillés, ni modifiés. Portrait de l’empereur Alexandre I er François Pascal Simon, baron Gérard (1770-1837) huile sur toile, 244 x 164 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau © Service de presse Rmn-Grand Palais / Daniel Arnaudet Portrait de l'impératrice Joséphine, vers 1812 Firmin Massot (1766-1849) huile sur toile, 31,5 x 27,5 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau © Service de presse Rmn-Grand Palais / Gérard Blot L'impératrice Joséphine reçoit à Malmaison la visite de l’empereur Alexandre, à qui elle recommande ses enfants Jean-Louis-Hector Viger du Vigneau dit Hector Viger (1819-1879) Salon de 1864 huile sur bois, 59,5 x 75 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau © Service de presse Rmn-Grand Palais / Daniel Arnaudet Destins souverains 88 Portrait de Ptolémée II et Arsinoé II Camée Gonzague ou camée Malmaison e Alexandrie, III siècle av.J.-C. Sardoine à trois couches sculptée et polie 15,7 x 11,8 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage ©The State Hermitage Museum / photo by Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets Eugène de Beauharnais, vice-roi d’Italie, duc de Leuchtenberg Abraham Constantin (1785-1855) D'après François Gérard Vers 1816 émail, 4,7 x 3,5 cm Stockholm, Nationalmuseum © Nationalmuseum Portrait d'Auguste-Amélie de Bavière, duchesse de Leuchtenberg, vers 1820. d'après Joseph Stieler (1781-1858) huile sur toile, 73 x 60 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau © Service de presse Rmn-Grand Palais / Gérard Blot Destins souverains 89 Bracelet d'Auguste-Amélie de Bavière composé de huit médaillons représentant Eugène et leurs sept enfants Abraham Constantin, attribué à, d'après Joseph Stieler 1818 Ivoire, or, émail, chaque médaillon: 2,3 cm Collections de S.M. le Roi de Suède © The Royal Court, Sweden. Photo Alexis Daflos Berceau de Joséphine, princesse de Bologne François Honoré Georges Jacob-Desmalter (17701841) sur un dessin de Charles Percier (1764-1838) 1807 acajou, ébène et bronzé doré, 124 x 66 x 64 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau © Service de presse Rmn-Grand Palais / Daniel Arnaudet Les licteurs apportent à Brutus les dépouilles de ses fils Jacques-Louis David (1748-1825) Esquisse, vers 1789 huile sur toile, 27,5 x 35 cm Stockholm, Nationalmuseum © Nationalmuseum Destins souverains 90 Portrait du prince héritier Oscar Joseph Stieler 1823, Huile sur toile, 70 x 56 cm Collections de S.M. le Roi de Suède © The Royal Court, Sweden. Photo Alexis Daflos Table-guéridon Atelier des frères Jacob Attribué à l'atelier de Belloni Paris, avant 1803 Bois de rose et ébène, bronze, marbre, mosaïque, jaspes de diverses couleurs, 93,5 x 72 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage ©The State Hermitage Museum / photo by Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets La bataille de Marengo Jacques-François Joseph Swebach (1769-1823) Manufacture impériale de Sèvres 1803 Porcelaine, décor sur glaçure, dorure, 79 x 62 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage ©The State Hermitage Museum / photo by Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets Destins souverains 91 Vase aux caryatides Manufacture Dihl et Guerhard 1811-1813 porcelaine dure, 59,5 cm, diam. 45 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage ©The State Hermitage Museum / photo by Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets Assiette du service de l'impératrice Joséphine représentant un de ses petits-fils Manufacture Dihl et Guerhard octobre 1812 porcelaine dure Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau © Service de presse Rmn-Grand Palais / Daniel Arnaudet / Gérard Blot Glacière du service de l’impératrice Joséphine, aux armes impériales, représentant La marchande de harengs de Gérard Dou Manufacture Dihl et Guerhard mai 1811 porcelaine dure, 40 cm, diam. 25 cm Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau © Service de presse Rmn-Grand Palais / Gérard Blot Destins souverains 92 Assiette représentant un détail du Déjeuner d’huîtres de Gabriel Metsu Manufacture Dihl et Guerhard 1811-1813 porcelaine dure, diam. 24 cm Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage ©The State Hermitage Museum / photo by Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets Destins souverains 93 partenaire média des deux expositions http://www.beauxartsmagazine.com/ Destins souverains 94