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Destins souverains
Napoléon Ier, le Tsar et le Roi de Suède
au musée national du Palais impérial de Compiègne
Joséphine, la Suède et la Russie
au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
Destins souverains 1
communiqué
Destins souverains
Napoléon Ier, le Tsar et le Roi de Suède
23 septembre 2011 - 9 janvier 2012
Musée national du Palais impérial de Compiègne
Cette exposition est organisée par la Rmn-Grand Palais et le
Musée national du Palais de Compiègne en partenariat avec le
musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, le
Nationalmuseum
de
Stockholm,
les
collections
royales
suédoises et le Musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg.
Elle est placée sous le haut patronage de
Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République française
et de Sa Majesté le Roi Carl XVI Gustaf de Suède.
Cette exposition réunit près de 150 œuvres provenant pour l'essentiel des prestigieuses collections du Nationalmuseum de
Stockholm, des collections royales suédoises et du Musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg. Viennent compléter cet
ensemble des prêts du musée de Copenhague ainsi que de plusieurs musées français parmi lesquels le Musée du Louvre, le
musée national du château de Versailles et le musée Carnavalet.
er
Dans l'ombre de Napoléon I d'autres destins croisent le sien, s’y rallient, s'en accommodent ou s'y opposent. En France ils
sont moins connus, ils n'en sont pas moins fascinants. Deux souverains du nord de l'Europe, Bernadotte, roi de Suède, et
er
Alexandre I , tsar de toutes les Russies, se heurtent aux ambitions de l'Empereur jusqu'à sa chute ultime. Si le premier doit
son incroyable destinée à ses talents, à la Révolution et à l'Empire, le second suit la voie tracée par sa grand-mère, la Grande
Catherine et mène une politique européenne d'une rare clairvoyance.
Bernadotte, simple soldat du Béarn, accède aux plus hautes fonctions. Maréchal d'Empire, il devient, par son élection en
1810, prince héritier du trône de Suède. Bernadotte doit aussi son épopée à son épouse, Désirée Clary, première fiancée et
er
belle-sœur de Napoléon I . Les Suédois reconnaissent aujourd'hui Bernadotte comme le père de la Suède moderne.
er
Alexandre I est, selon les mots mêmes de Chateaubriand, « la plus grande figure historique de la période napoléonienne »
après Bonaparte bien sûr ! Par sa volonté de réformes, le tsar donne un nouveau visage à la Russie. Animé d'un profond
mysticisme et convaincu d'être chargé d'une mission divine, il délivre son pays de « l'ogre corse ». Il joue un rôle essentiel au
er
Congrès de Vienne dans la construction d'un nouvel équilibre européen. Alexandre I contribue notamment au retour de Louis
XVIII sur le trône, et vient rencontrer, comme Bernadotte, le Roi à Compiègne.
er
Napoléon I n'a cessé de fasciner, et, après lui, le style Empire constitue une source d'inspiration aux créations artistiques en
Suède et en Russie. La force des symboles impériaux portés par les arts décoratifs, reflets d'un savoir-faire français, lui
survivent jusqu'aux frontières de l'Oural. Ainsi, au-delà de l'évocation de ces « destins souverains » exceptionnels, cette
exposition s'intéresse-t-elle au rayonnement du style Empire à Stockholm et à Saint-Pétersbourg.
er
Ouvrant le propos de l'exposition, Napoléon I , le tsar et le roi s'incarnent par leurs bustes en marbre et par une série de
grands portraits peints par le baron François Gérard - portraitiste attitré de l'Empire - qui les présente aux côtés des
romantiques effigies de leurs épouses, Joséphine ou Désirée Clary. Costumes, miniatures, porcelaines et pièces d'orfèvrerie
viennent compléter cet ensemble.
Jean-Baptiste Bernadotte, maréchal de l'Empire, roi de Suède en 1818 (1764-1844), Jouy Joseph Nicolas (1809-1880), Kinson François Joseph (1770-1839) (d'aprés) ou Kinsoen, 1852,
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon, © Service de presse Rmn-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Destins souverains 2
De Tilsit (1807) au Congrès de Vienne (1815), la deuxième partie de l'exposition cerne le cadre historique des confrontations
pacifiques ou militaires des trois souverains dont témoigne un ensemble d'œuvres emblématiques évoquant les souverains en
campagne : uniformes, militaria, cartes et ouvrages, mobilier et nécessaires... Les rencontres de Tilsit puis d'Erfurt (1808)
scellent le sceau d'une nouvelle alliance franco-russe et le tsar peut s'emparer de la Finlande, terre suédoise. Mais Napoléon
I
er
reprend les armes et entreprend l'utopique campagne de Russie. Elle se poursuit en Allemagne et rend l'invasion de la
France inéluctable. Après l'entrée des troupes à Paris, en mars 1814, Napoléon I
er
est contraint d'abdiquer. L'épisode des
Cent Jours finit d'affaiblir la France : l'Empereur déchu est exilé à Sainte-Hélène et Alexandre I
er
sort triomphant de cette
confrontation.
Les arts, symboles du pouvoir, jouent un rôle capital dans la propagande napoléonienne. La diffusion du style Empire se
prolonge dans les cours du nord de l'Europe. Les négociations de paix ne se conçoivent pas sans échanges de cadeaux
diplomatiques, véritables symboles du pouvoir au premier rang desquels les porcelaines de Sèvres et les pièces d'orfèvrerie.
Les reconstitutions partielles, dans l'exposition, de la chambre de Bernadotte au Palais royal de Stockholm et du bureau
er
d'Alexandre I au Palais d'hiver, témoignent de cette fascination pour le style Empire. Une sélection de pièces de mobilier et
de luxueux objets d'art montre également combien les savoir-faire locaux s'en inspirent tout en faisant émerger des créations
totalement originales telles que la production de vases de pierres dures.
Enfin, l'acquisition par Alexandre I
er
de la collection de Joséphine, à la mort de cette dernière en 1814, constitue un
er
témoignage du goût du tsar pour les arts et un hommage à l'impératrice ainsi qu’une sorte de revanche sur Napoléon I . La
présentation de plusieurs tableaux de cet ensemble est une invitation à prolonger sa visite au château de Malmaison où se
développe le second volet de l’exposition, consacré à Joséphine, la Suède et la Russie. Celui-ci évoque simultanément les
descendances princières de Joséphine avec la dynastie Romanov et la famille régnante de Suède, à travers souvenirs de
familles et œuvres des collections de l’impératrice Joséphine, dont l’exceptionnel service de dessert créé par la manufacture
Dihl et Guerhard pour Joséphine et son fils Eugène. Le surtout sera vu pour la première fois en France.
............................
commissariat :
Emmanuel Starcky, directeur des musées et domaine nationaux du Palais impérial de Compiègne
Hélène Meyer, conservateur aux musées et domaine nationaux du Palais impérial de Compiègne
............................
ouverture : Ouvert tous les jours, sauf
accès : SNCF Paris gare du Nord, 40
le mardi - le 25/12/11 et le 1/01/12
minutes. Depuis Paris, autoroute A1, 80
de 10h à 18h (dernière admission
km, sortie n°9, Compiègne sud
17h15)
depuis Lille, 150 km, sortie n°10, Arsy
GPS : 49°25’06, 34’’N OO2°49’48, 23’’E
tarif : 8,50 €, tarif réduit : 6,50 €,
contacts presse :
Rmn-Grand Palais
Florence Le Moing
[email protected]
Annick Duboscq
01 40 13 48 51
incluant les collections permanentes,
publication : catalogue de l’exposition,
gratuit pour les moins de 26 ans
22 x 28 cm, 176 pages, broché, 160
(ressortissants de l'UE ou en long
illustrations, 39 €, éditions de la Rmn et
Musées et domaine nationaux
séjour dans l'UE) et à tous les publics
du Grand Palais, Paris (2011), en vente
du Palais impérial de Compiègne
le premier dimanche du mois.
dans toutes les librairies
Place du Général de Gaulle
renseignements sur :
Réservations obligatoires pour les
03 44 38 47 00
www.rmngp.fr
groupes au 03 44 38 47 02.
www.musee-chateau-compiegne.fr
[email protected]
60 200 Compiègne
Visites-conférences sur réservation.
Patricia Duronsoy, 03 44 38 47 35
[email protected]
Cette exposition bénéficie du soutien du ministère de la Culture et de la Communication, de Moët Hennessy, de Vattenfall France et de SAS
Scandinavian Airlines.
Destins souverains 3
communiqué
Destins souverains
Joséphine, la Suède et la Russie
24 septembre 2011 - 9 janvier 2012
Musée national des châteaux de Malmaison et
Bois-Préau
Cette exposition est organisée par la Rmn-Grand Palais et
le Musée national des châteaux de Malmaison et BoisPréau en partenariat avec le Musée national du château
de Compiègne, les collections royales suédoises, le
National Museum de Stockholm et le Musée national de
l'Ermitage de Saint-Pétersbourg.
Elle est placée sous le haut patronage de
Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République
française et de Sa Majesté le Roi Carl XVI Gustaf de
Suède.
Le château de Malmaison, résidence de l'impératrice Joséphine accueille avec le Palais impérial de Compiègne une
er
partie de l'exposition organisée à Stockholm en 2010 consacrée à Napoléon I , au tsar Alexandre I
er
et au maréchal
Bernadotte devenu le roi de Suède Charles XIV Jean.
Cette exposition se concentre sur les réseaux familiaux qui se sont tissés entre les trois dynasties par l'intermédiaire de
l'Impératrice et de sa descendance, de nombreux prêts en provenance des collections suédoises et russes viennent
enrichir le propos, illustré par la présentation de quelque cent cinquante œuvres.
En effet, tandis que Joséphine de Leuchtenberg, fille du prince Eugène de Beauharnais et aînée des petites-filles de
l'Impératrice, épouse en 1823 le prince héritier Oscar de Suède, son frère puiné, Maximilien, s'allie en 1839 avec la fille
er
du tsar Nicolas I . L'analyse de ces liens familiaux permet de suivre le chemin des collections de l'Impératrice dont des
chefs d'œuvre figurent de nos jours aussi bien dans les collections royales suédoises qu'au musée de l'Ermitage, héritier
des œuvres d'art des Beauharnais-Leuchtenberg-Romanov.
Au-delà du goût de l'Impératrice, ces pièces de prestige reflètent les canons artistiques de l'époque en même temps
qu'elles les véhiculent. Ainsi en est-il des pièces du célèbre service Dihl et Guerhard conservées au musée de l'Ermitage
qui retrouveront celles que possède Malmaison, entreprise pour la première fois tentée en France depuis l'envoi de ce
service à Munich par le Prince Eugène. Ces œuvres d'une maîtrise technique rare, et notamment les pièces du surtout,
témoignent de la persistance des modèles antiques. En écho on peut découvrir des peintures des collections de
l'Impératrice que le musée de l'Ermitage prête très exceptionnellement.
De nombreux portraits des collections royales suédoises nous révèlent les visages d'Oscar, prince héritier de Suède et
de sa jeune épouse la princesse Joséphine; une série de bustes font revivre leurs enfants. Du côté russe, les portraits de
Maximilien de Leuchtenberg et de la princesse Maria Nicolaievna, fille du tsar, rappellent leur union. La compréhension
de ces liens familiaux, constitutifs de la construction de l'Europe postnapoléonienne, passe aussi par tous les souvenirs
intimes, bibelots et objets du quotidien de ces princes, prêtés par les collections royales suédoises.
Ces images de vies parlent des personnalités, contribuent à la transmission des références familiales auxquelles leurs
détenteurs sont attachés. L'accent donné aux souvenirs de famille donne la mesure du travail de la mémoire et de la
tradition historique au sein des dynasties descendantes de Joséphine.
Portrait de l'impératrice Joséphine, Firmin Massot (1766-1849), vers 1812, Malmaison, châteaux de Malmaison et Bois-Préau,
© Service de presse Rmn-Grand Palais / Gérard Blot
Destins souverains 4
er
Le parcours de l'exposition évoque dans une première séquence les visites du tsar Alexandre I à Malmaison en avril et
mai 1814 et ses liens avec Joséphine et ses enfants, le prince Eugène et la reine Hortense. Y est exposé le fameux
camée antique, dit « camée Gonzague », conservé à l'Ermitage, cadeau de Joséphine au tsar.
La section suivante illustre tout d'abord, autour de son berceau, la naissance de la petite Joséphine, fille d'Eugène et de
la princesse Auguste-Amélie de Bavière, puis, grâce notamment à des prêts exceptionnels de Sa Majesté Le roi de
Suède, son mariage avec le fils de Bernadotte, Oscar, futur roi de Suède, et les enfants nés de leur union. On peut
admirer entre autres : le nécessaire de Biennais de la future reine. Une troisième séquence montre le mariage de son
er
frère Maximilien avec la fille du tsar Nicolas I et son installation en Russie. La scénographie met en valeur le célèbre
service de dessert créé par la manufacture de porcelaine Dihl et Guerhard pour l’impératrice Joséphine et son fils, le
prince Eugène de Beauharnais, dont l'extraordinaire surtout sera vu pour la première fois en France. Les œuvres
provenant des collections de Joséphine à Malmaison, conservées en Suède et en Russie, sont pour certaines
présentées à leur emplacement d'origine.
Le parcours se poursuit au Palais impérial de Compiègne pour découvrir la fascinante épopée et le destin hors du
er
commun des trois souverains, Napoléon I , Bernadotte et Alexandre I
er
: rivaux, alliés puis ennemis, ces trois figures
e
historiques ont marqué le devenir européen au début du XIX siècle. La force des symboles impériaux, portés par les
arts décoratifs français, survivra à la chute de l'Empire : un exceptionnel ensemble d'objets d'art luxueux –bronzes,
vases de pierres dures et porcelaines– aux côtés des reconstitutions partielles de la chambre de Bernadotte et du
er
bureau d'Alexandre I au Palais d'hiver, témoignent du rayonnement du style Empire dans les cours du nord de l'Europe,
à Stockholm et à Saint-Pétersbourg.
............................
commissariat :
Amaury Lefébure, conservateur général du patrimoine, directeur du musée national des châteaux de Malmaison
et Bois-Préau
Elisabeth Caude, conservateur en chef du patrimoine
............................
ouverture : tous les jours (sauf le mardi)
accès : par le RER ligne A, station
contacts presse :
de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h15, en
Grande Arche de la Défense puis
Rmn-Grand Palais
semaine et jusqu’à 17h45 le week-end
autobus 258, arrêt « Le Château », par
Florence Le Moing
(fermeture des caisses ¾ heure avant)
la route, RN 13 (12 km de Paris), parc à
[email protected]
voitures gratuit, stationnement des cars,
tarif : 8 €, tarif réduit 6,50 € incluant les
avenue du château de Malmaison
collections permanentes, gratuit pour les
Annick Duboscq
01 40 13 48 51
moins de 26 ans (ressortissants de l'UE
publication : catalogue de l’exposition,
ou en long séjour dans l'UE) et à tous les
22 x 28 cm, 144 pages, broché, 200
publics le premier dimanche du mois.
illustrations, 35 €, éditions de la Rmn et
musée national des châteaux
du Grand Palais, Paris (2011), en vente
de Malmaison et Bois-Préau
dans toutes les librairies
15 avenue du Château
renseignements sur :
www.rmngp.fr
[email protected]
92500 Rueil-Malmaison
01 41 29 05 55
www.chateau-malmaison.fr
Anne-Sophie Destrumelle
01 41 29 05 58
[email protected]
Destins souverains 5
sommaire
communiqué Destins souverains. Napoléon Ier, le Tsar et le Roi de Suède
2
communiqué Destins souverains. Joséphine, la Suède et la Russie
4
Destins souverains. Napoléon Ier, le Tsar et le Roi de Suède
au Palais impérial de Compiègne
press release
8
коммюнике
10
kommuniké
12
repères chronologiques
14
parcours de l’exposition
16
liste des œuvres exposées
21
extrait du catalogue
33
publications autour de l’exposition
35
le Palais impérial de Compiègne
37
activités autour de l’exposition
38
visuels disponibles pour la presse
39
mécènes de l’exposition
45
Destins souverains. Joséphine, la Suède et la Russie
au musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau
press release
49
kommuniké
51
коммюнике
53
généalogie
55
chronologie
56
parcours de l’exposition
58
liste des œuvres exposées
64
extrait du catalogue
79
catalogue de l’exposition
83
le Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
84
activités autour de l’exposition
86
visuels disponibles pour la presse
88
partenaire média des deux expositions
94
Destins souverains 6
Destins souverains
Napoléon Ier, le Tsar et le Roi de Suède
au musée national du Palais impérial, Compiègne
Destins souverains 7
press release
Sovereign Destinies
Napoleon Ist, the Tsar and the King of Sweden
23 September 2011 - 9 January 2012
Musée national du palais impérial de Compiègne
An exhibition organised by the Rmn-Grand Palais and the Musée national
du palais de Compiègne in partnership with the Musée national des
châteaux de Malmaison et Bois-Préau, the National Museum in
Stockholm, the Swedish Royal Collections and the Hermitage Museum in
St Petersburg.
It takes place under the patronage of
Monsieur Nicolas Sarkozy, President of the French Republic and
his Majesty King Carl XVI Gustaf of Sweden.
This exhibition brings together nearly 150 works, mostly from the prestigious collections of the Nationalmuseum in Stockholm,
the Swedish royal collections and Hermitage Museum in St Petersburg. Loans from the Copenhagen museum and several
French museums, including the Louvre, Versailles and Carnavalet, complete the ensemble.
Other destinies were played out in Napoleon's shadow: they crossed his, rallied to him, put up with him or opposed him. They
are less well-known in France than Napoleon's, but no less fascinating. Two sovereigns from northern Europe, Bernadotte, the
king of Sweden and Alexander I, tsar of all Russia, came up against the emperor's ambitions until his final fall. Although
Bernardotte's incredible destiny was a direct result of his distinguished career during the Revolution and the Empire, Alexander
followed the path marked out by his grandmother, Catherine the Great, and implemented a remarkably clear-sighted European
policy.
Bernadotte was an ordinary soldier from Béarn, who rose to the highest ranks. Already Marshal of the Empire, he became
Crown Prince of the Swedish throne by election in 1810. Bernadotte also owed much to his wife, Désirée Clary, Napoleon's
sister-in-law and first fiancée. The Swedish now consider Bernadotte to be the father of modern Sweden. For Chateaubriand,
Alexander I was: "the greatest historical figure in the Napoleonic period". He played a key role at the Congress of Vienna in
constructing a new equilibrium in Europe. Alexander was instrumental in restoring Louis XVIII to the throne and, like Bernadotte,
went to meet the French king at Compiègne.
Napoleon was a fascinating figure and, after him, the Empire style was a source of inspiration for art in Sweden and Russia. The
power of imperial symbols carried by the decorative arts, a reflection of French craftsmanship, survived him and reached as far
as the Ural mountains. So, alongside these three exceptional "sovereign destinies", this exhibition looks at the influence of the
Empire style in Stockholm and St. Petersburg.
The exhibition opens with the emperor, the tsar and the king, incarnated in marble busts and a series of large portraits by Baron
François Gérard – the Empire's official portraitist – alongside romantic paintings of their wives, Josephine and Désirée Clary.
Costumes, miniatures, porcelain and gold work complete the ensemble.
Jean-Baptiste Bernadotte, maréchal de l'Empire, roi de Suède en 1818 (1764-1844), Jouy Joseph Nicolas (1809-1880), Kinson François Joseph (1770-1839) (d'aprés) ou Kinsoen, 1852,
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon, © Service de presse Rmn-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Destins souverains 8
Spanning the period from Tilsit (1807) to the Congress of Vienna (1815), the second part of the exhibition sets out the historical
framework of the peaceful or military confrontations between the three men through emblematic works showing the sovereigns
on campaign: uniforms, militaria, charts and books, furniture and travel kits... The meetings at Tilsit (1807) and Erfurt (1808)
sealed the new Franco-Russian alliance and let the tsar take Finland, which was Swedish territory. But Napoleon took up arms
again and embarked on the Utopian Russian campaign. It spilled over into Germany and made the invasion of France
inevitable. When troops marched into Paris in March 1814, Napoleon was forced to abdicate. The episode of the Hundred Days
eventually weakened France: the deposed Emperor was exiled to St Helena and Alexander I emerged triumphant.
The arts as symbols of power played a critical role in Napoleonic propaganda. The Empire style continued to spread through the
northern European courts. Peace negotiations were inconceivable without an exchange of diplomatic presents, veritable power
symbols among which Sèvres porcelain and gold work were the star pieces. The exhibition's partial reconstructions of
Bernadotte's bedroom in the Château de Rosendal and Alexander I's study in the Winter Palace testify to this fascination for the
Empire style. A selection of furniture and luxurious objets d'art also shows how local craftsmen took inspiration from it while
producing completely original creations such as hardstone vases.
Alexander's acquisition of Josephine's collection after her death in 1814 was a sign of the tsar's taste for the arts and a tribute to
the Empress. But it was also a form of revenge on Napoleon. The presentation of several paintings from this collection invites
visitors to go on to the château de Malmaison to see the second part of the exhibition, dedicated to Josephine, Sweden and
Russia. It evokes Josephine's descendants, who married into the Romanov dynasty and the Swedish royal family, through
family souvenirs and works from the Empress’s collection, including the extraordinary dessert service made by the Dihl and
Guerhard porcelain manufactory for Josephine and her son, Eugene. The centrepiece is on display in France for the first time.
............................
curators:
Emmanuel Starcky, director of the Musées et domaine nationaux du Palais impérial de Compiègne
Hélène Meyer, curator of the Musées et domaine nationaux du Palais impérial de Compiègne
............................
open: every day except Tuesdays, 25
access: by train, 40 mins from Paris
December and 1 January, from 10 a.m.
Gare du Nord,
to 12.30 am (last admission 12 a.m.)
by motorway A1, from Paris, 80 km,
and from 1.30 p.m. to 6 p.m. (last
exit 9, Compiègne sud; from Lille, 150
admission 5:15 p.m.)
km, exit 10, Arsy
admission: € 8.50, concession price:
€ 6.50 including the permanent
collections, free for visitors under 26
(EU nationals and long-term residents)
and for all visitors on the first Sunday
of the month
further information on:
www.rmngp.fr
press contacts:
Rmn-Grand Palais
Florence Le Moing
[email protected]
GPS: 49°25'06, 34"N OO2°49'48, 23"E
Annick Duboscq
publication : exhibition catalogue,
01 40 13 48 51
22 x 28 cm, 176 pages, broché, 160
[email protected]
colour illustrations, 39 €, éditions de la
Rmn et du Grand Palais, Paris (2011),
Musées et domaine nationaux
on sale in all book stores
du Palais impérial de Compiègne
Patricia Duronsoy, 03 44 38 47 35
Bookings compulsory for groups at
[email protected]
03 44 38 47 02.
Place du Général de Gaulle
Guided tours by appointment.
60 200 Compiègne
03 44 38 47 00
www.musee-chateau-compiegne.fr
An exhibition supported by the ministry of Culture and Communication, Moët Hennessy, Vattenfall France and SAS Scandinavian Airlines.
Destins souverains 9
коммюнике
Судьбы государств
Наполеон I, русский царь и шведский король
23 сентября 2011 г. – 9 января 2012 г.
Национальный музей Компьеньский дворец
Выставка
подготовлена
Национальным
музеем
Национальным
музем
Национальным
королевскими
фондом
Rmn-Grand
Компьеньский
дворец
замков
музеем
коллекциями
Мальмезон
Швеции
и
и
Palais
с
Буа-Прео,
с
(Стокгольм),
шведскими
Государственным
Эрмитажем
(Санкт-Петербург).
Выставка проводится под покровительством господина
Президента Французской республики Николя Саркози и
Его Величества короля Швеции Карла XVI Густава.
На выставке представлено около 150 произведений, большая часть которых хранится в Шведском национальном музее
(Стокгольм), шведских королевских коллекциях и Государственном Эрмитаже (Санкт-Петербург). Кроме того, здесь
можно увидеть экспонаты из музея Копенгагена, а также из нескольких французских собраний, в том числе из Лувра,
Версальского замка и музея Карнавале.
С блистательной судьбой Наполеона пересекаются судьбы многих людей, как его союзников, так и неприятелей. И хотя
во Франции они не так известны, их истории невероятно увлекательны. Двум правителям северноевропейских стран,
шведскому королю Бернадоту и императору Всероссийскому Александру I, пришлось столкнуться с амбициями
французского императора и сражаться до полной победы. Если первый обязан головокружительной карьерой своим
талантам, Французской революции и Первой империи, то заслуга второго, внука Екатерины Великой, – на редкость
прозорливая европейская политика.
Бернадот, простой беарнский солдат, сумел занять высшую должность в государстве. Сначала маршал Первой
империи, затем, в 1810 г. наследный принц Швеции. К небывалому восхождению Бернадота приложила руку его супруга
Дезире Клари (Désirée Clary), бывшая невеста, а потом свояченица Наполеона. Сегодня Бернадот считается
основателем современной Швеции. Что касается Александра I, то он, по словам Шатобриана, является «величайшей
исторической фигурой того времени», конечно, после Наполеона. Именно благодаря его реформам, Россия обрела
новое лицо. Движимый мистицизмом и уверенный в том, что выполняет божественную миссию, он освободил свою
страну от «корсиканского людоеда». Ключевую роль он сыграл и на Венском конгрессе, где решалась судьба новой
Европы. Александр I способствовал вступлению на престол Людовика XVIII и вместе с Бернадотом встречался с ним в
Компьене.
Личность французского императора завораживала людей, а стиль ампир, благодаря ему, стал главным источником
вдохновения в Швеции и в России.
и
совместно
Имперские символы, запечатленные в декоративном искусстве и отражающие
французское мастерство, пережили Наполеона и шагнули далеко за пределы Франции, дойдя до самого Урала.
Поэтому выставка рассказывает не только о судьбах трех великих людей, но и о расцвете стиля ампир в Стокгольме и
Санкт-Петербурге.
Экспозицию открывают изображения Наполеона I, русского царя и шведского короля. Их мраморные бюсты
перекликаются с серией парадных портретов, написанных придворным художником периода Первой империи бароном
Франсуа Жераром (François Gérard), и романтическими образами жен правителей. Впечатление от полотен дополняют
костюмы, миниатюры, фарфоровые сервизы и ювелирные изделия.
Jean-Baptiste Bernadotte, maréchal de l'Empire, roi de Suède en 1818 (1764-1844), Jouy Joseph Nicolas (1809-1880), Kinson François Joseph (1770-1839) (d'aprés) ou Kinsoen,
1852, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon, © Service de presse Rmn-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Destins souverains 10
Вторая часть экспозиции рассказывает об исторических событиях в период между Тильзитским миром (1807 г.) и
Венским конгрессом (1815 г.). Мирное и военное противостояние трех государей представлено целой коллекцией
знаковых произведений, имеющих непосредственное к военным действиям того времени: военная форма, оружие,
карты, книги, мебель, дорожные несессеры и пр. Тильзитский мир, а затем Эрфуртский конгресс (1808 г.) скрепили
новый французско-русский союз, в результате которого Александр I присоединил к России ранее принадлежавшую
Швеции Финляндию. Однако вскоре Наполеон снова собрал армию и отправился на завоевание России. Кампания
закончилась вторжением русских войск в Германию, что сделало поражение Франции неизбежным. В марте 1814 г.
после входа русских войск в Париж Наполеон отрекся от престола. Его возвращение и «Сто дней» еще больше
ослабили Францию: свергнутого императора сослали на остров Святой Елены, а Александр I снова вышел
победителем.
Наполеон, воспринимавший искусство как символ власти, использовал его для прославления своих побед. Даже после
свержения императора стиль ампир пользовался огромной популярностью в странах Северной Европы. Невозможно
представить себе мирные переговоры без обмена дипломатическими подарками, символизирующими высшую власть,
главными из которых были севрский фарфор и ювелирные изделия. Об увлечении стилем ампир свидетельствует
частичная реконструированная спальня Бернадота из королевского дворца Стокгольма и кабинет Александра I из
Зимнего дворца. Подборка мебели и предметов искусства демонстрирует, как сильно повлиял на русских и шведских
мастеров новый стиль. Вдохновляясь французскими образцами, они создавали оригинальные произведения, в числе
которых вазы из поделочного камня.
В 1814 г. после смерти Жозефины Александр I, движимый любовью к изящным искусствам, уважением к императрице, а
также желанием взять реванш над Наполеоном, приобрел ее коллекцию. Несколько представленных в Компьене картин
словно приглашают на прогулку по замку Мальмезон, где расположилась вторая часть экспозиции, посвященная
Жозефине, Швеции и России. Выставка знакомит посетителей с потомками Жозефины, чья жизнь была тесно связана с
династией Романовых и шведской королевской семьей. Здесь выставлены семейные реликвии и предметы из собрания
императрицы, в том числе неподражаемый десертный сервиз, созданный на мануфактуре «Dihl et Guerhard» для
Жозефины и ее сына Евгения Богарне. Его центральная композиция выставляется во Франции впервые.
......................
кураторы:
Эмманюэль Старки (Emmanuel Starcky), директор национальных музеев и национального парка Компьеньского дворца
Элен Мейер (Hélène Meyer), хранитель национальных музеев и национального парка Компьеньского дворца
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контакты для СМИ:
часы работы: Ежедневно, кроме
проезд: SNCF, Париж, Гар дю Нор, 40
Фонд Rmn-Grand Palais
вторника. 25 декабря 2011 г. и 1
минут. От Парижа шоссе А1, 80 км,
Флоранс Ле Муан (Florence Le Moing)
января 2012 г. – выходные дни
съезд №9, Компьень Юг
[email protected]
с 10.00 до 18.00 (касса закрывается в
От Лилля 150 км, съезд №10, Арси
17.15)
GPS: 49°25’06, 34’’N OO2°49’48, 23’’E
Анник Дюбоск (Annick Duboscq)
01 40 13 48 51
тарифы: 8,50 €, льготный билет
6,50 € (включает посещение
постоянной экспозиции), бесплатно
до 26 лет (граждане ЕС и
проживающие в ЕС) и для всех
категорий посетителей в первое
воскресенье месяца-{}-
публикация: каталог выставки,
подробная информация:
Обязательное бронирование для
03 44 38 47 00
www.rmngp.fr
групп, телефон 03 44 38 47 02.
www.musee-chateau-compiegne.fr
[email protected]
22 x 28 см,176 страниц, брошюровка,
160 иллюстраций, цена 39 €, éditions de
Национальные музеи и национальный парк
la Rmn et du Grand Palais, Париж, 2011,
Компьеньского дворца
в продаже в книжных магазинах
Площадь Генерала де Голля
60200 Компьень
Экскурсии по предварительной записи.
Выставка проходит при поддержке министерства Культуры и Связи, Moët Hennessy,
Vattenfall France и SAS Scandinavian Airlines.
Патрисия Дюронсуа (Patricia Duronsoy),
03 44 38 47 35
[email protected]
Destins souverains 11
kommuniké
Härskarnas livsöden
Napoleon I, tsaren och den svenske
kungen
23 september 2011 - 9 januari 2012
Musée national du Palais impérial de Compiègne
Utställningen organiseras av Rmn-Grand Palais och Musée
national du Palais de Compiègne i samarbete med musée
national
des
châteaux
de
Malmaison
et
Bois-Préau,
Nationalmuseum i Stockholm, de svenska kungliga samlingarna
och Eremitaget i Sankt Petersburg.
Den franske presidenten Nicolas Sarkozy anser att denna
utställning är en viktig del av kulturarvet och Hans Majestät Kung
Carl XVI Gustaf av Sverige.
Den här utställningen samlar nästan 150 verk som främst kommer från de prestigefulla samlingarna på Nationalmuseum i
Stockholm, de svenska kungliga samlingarna och Eremitaget i Sankt Petersburg. Köpenhamns museum och flera franska
museer, bland andra Louvren, musée national du château de Versailles och musée Carnavalet har också lånat ut föremål till
denna utställning.
Napoleon I:s livsöde korsar andra härskares livsöden. De förenar sig, rättar sig efter eller bestrider varandra. I Frankrike är de
mindre kända, men icke desto mindre fascinerande. Två härskare i norra Europa, Bernadotte, Sveriges kung, och Alexander I,
ryssarnas tsar, krockar regelbundet med kejsarens ambitioner ända tills hans slutliga fall. Om den första kan tacka sina talanger,
den franska revolutionen och imperiet för sitt fantastiska livsöde, följer den andra vägen som stakats ut av hans farmor, Katarina
den Stora, och för dessutom en sällsynt klarsynt europeisk politik.
Bernadotte, en enkel soldat från Béarn, får tillgång till det allra högsta ämbetet. Som kejsardömesmarskalk blir han nämligen,
genom att vara den utvalde, år 1810 kronprins av Sverige. Bernadotte har även delvis sin hustru, Désirée Clary, Napoleons
första fästmö och svägerska, att tacka för detta. Bernadotte kan ses som en av grundarna till det moderna Sverige. Alexander I
är, enligt Chateaubriands egna ord, "den största historiska personen under napoleonsk tid" efter Bonaparte, naturligtvis! Genom
sin vilja att reformera gav tsaren Ryssland ett nytt ansikte. Inspirerad av en djup mysticism och övertygad om att han var utsedd
till ett gudomligt uppdrag, befriar han sitt land från de "korsikanska trollen".
Han spelar en framträdande roll under
Wienkongressen där ett nytt balanserat Europa konstrueras. Alexander I bidrar framför allt till återkomsten av Ludvig XVIII, och
träffar, precis som Bernadotte, kungen i Compiègne.
Napoleon I och empirstilen, som var en inspirationskälla för konstnärerna i Sverige och Ryssland, upphör aldrig att fascinera.
Kraften i empirstilens kejsarsymboler, framlyft av konsthantverken, återspeglar en fransk kompetens som sprids ända till
Uralbergen. Genom att visa exempel på empirstilen, utöver att berätta om de här exceptionella "härskarnas livsöden," fokuserar
den här utställningen även på utbredningen av empirstilen till Stockholm och Sankt Petersburg.
Utställningen börjar med att Napoleon I, tsaren och kungen förkroppsligas genom sina byster i marmor och en serie stora
porträtt som målats av baron François Gérard - hovporträttkonstnär under imperietiden - som presenteras vid sidan av
romantiska avbildningar av de äkta makarna Josefin och Désirée Clary. Dräkter, miniatyrer, porslin och guldsmide gör detta till
en komplett samling.
Den andra delen av utställningen, från Tilsit (1807) till Wienkongressen (1815), berättar om sammanstötningarna i Stilla havet.
Jean-Baptiste Bernadotte, maréchal de l'Empire, roi de Suède en 1818 (1764-1844), Jouy Joseph Nicolas (1809-1880), Kinson François Joseph (1770-1839) (d'aprés) ou Kinsoen, 1852,
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon, © Service de presse Rmn-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Destins souverains 12
En samling symboliska verk visar de tre härskarna i fälttåg: uniformer, militärföremål, kartor och verk, lösöre och
nödvändigheter... Mötena i Tilsit och sedan i Erfurt (1808) beseglar den nya fransk-ryska alliansen och tsaren kan lägga beslag
på Finland, som då var svenskt territorium. Men Napoleon I återtar sina arméer och sätter igång med en verklighetsfrämmande
rysk kampanj. Den fortsätter i Tyskland och gör en invasion av Frankrike oundviklig. Efter truppinträdet i Paris i mars 1814,
tvingas Napoleon att abdikera. "De hundra dagarna" försvagar Frankrike: Kejsaren har störtats och försätts i landsflykt på ön
Sankta Helena, och Alexander I triumferar efter den här konfrontationen.
Konsten, som i själva verket kan ses som maktsymboler, spelar en väsentlig roll i den napoleonska propagandan. Empirstilens
utbredning sträcker sig ända till hoven i norra Europa. Fredsförhandlingarna förlöper inte utan utbyte av diplomatiska gåvor,
första klassens äkta maktsymboler, som till exempel Sèvresporslin och guldsmide. Utställningens delvis återskapade
Bernadotte-rum från Kungliga slottet i Stockholm och Alexander I:s ämbetsrum från Vinterpalatset vittnar om fascinationen för
empirstilen. Ett urval av lösöre och lyxiga konstföremål visar också hur mycket den lokala kompetensen inspirerades av
empirstilen och fick originella kreationer, som vaser i natursten, att dyka upp .
Slutligen utgör Alexander I:s förvärv av Josefins samling vid hennes död år 1814, ett vittnesmål av tsarens smak för konst och
en hyllning till kejsarinnan, samtidigt som det är en sorts revansch på Napoleon I. Ett antal tavlor ramar in och förlänger besöket
på Malmaison slott där det finns en andra del av utställningen tillägnad Josefin, Sverige och Ryssland. Den utställningen
berättar om Josefins furstliga ättlingar i den kungliga familjen Romanov och kungafamiljen i Sverige, och följer kejsarinnan
Josefins släktklenoder och konstsamlingar som en röd tråd. Bland annat visas den exceptionella dessertservisen skapad och
tillverkad av Dihl et Guerhard för Josefin och hennes son Eugene. Bordsstället visas för första gången i Frankrike.
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kommission:
Emmanuel Starcky, chef för musées et domaine nationaux du Palais impérial de Compiègne
Hélène Meyer, konservator för musées et domaine nationaux du Palais impérial de Compiègne
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öppettider: öppet alla dagar utom tisdagar
tillgänglighet: SNCF Paris gare du
presskontakt:
- 25/12-2011 och 1/1-2012
Nord (norra järnvägsstationen i Paris),
Rmn-Grand Palais
från 10:00 till 18:00 (sista insläpp 17:15)
40 minuter. Från Paris, motorväg A1, 80
Florence Le Moing
km, utfart nr 9, Compiègne sud
[email protected]
biljettpris: 8,50 €, reducerat pris 6,50 €,
från Lille, 150 km, utfart nr 10, Arsy
inkluderar de permanenta utställningarna,
GPS: 49°25’06, 34’’N OO2°49’48, 23’’E
Annick Duboscq
+33 (0)1 40 13 48 51
gratis för personer under 26 år (EU-
[email protected]
invånare eller personer som har vistats
publicering: utställningskatalog,
länge inom EU) och för allmänheten första
22 x 28 cm, 176 sidor, häftad, 160
söndagen i varje månad.
illustrationer, 39 €, utgiven av Rmn et du
Musées et domaine nationaux du
Grand Palais, Paris (2011), säljs i alla
Palais impérial de Compiègne
bokhandlar
Place du Général de Gaulle
information:
60 200 Compiègne
www.rmngp.fr
Reservation obligatorisk för grupper
+33 (0)3 44 38 47 00
på +33 (0)3 44 38 47 02.
www.musee-chateau-compiegne.fr
Konferensbesök kan bokas.
Patricia Duronsoy, +33 (0)3 44 38 47 35
[email protected]
Utställningen har kommit till stånd med stöd av det franska Kulturministeriet, Vattenfall France, Moët Hennessy och SAS
Scandinavian Airlines.
Destins souverains 13
repères chronologiques
14 juin 1807 : bataille de Friedland
er
7 juillet 1807 : traité de Tilsit (Prusse orientale) : l'entrevue de Napoléon I
er
et d'Alexandre I
a lieu sur un radeau sur le
Niémen. A l'issue des 20 jours de négociation, la Russie adhère au blocus continental contre la Grande-Bretagne et a les
mains libres en Suède
e
9 juillet 1807 : 2 traité secret : création du royaume de Westphalie et du grand-duché de Varsovie au détriment de la Prusse
er
er
27 septembre - 14 octobre 1808, Erfurt : rencontre de Napoléon I , d'Alexandre I
et de souverains allemands vassaux.
Napoléon obtient le soutien de la Russie en cas de conflit avec l'Autriche. La Russie obtient l'annexion de la Finlande et des
provinces roumaines
21 août 1810 : Election de Bernadotte au trône de Suède (Etats généraux d'Örebro)
1812 : la Campagne de Russie
La cause profonde de la guerre est en germe dans le traité de Tilsit : l'ajournement du partage de la Turquie, la formation du
grand-duché de Varsovie contrarient les projets du tsar. Aux rapports tendus s'ajoutent l'échec de la demande de mariage de
Napoléon avec une princesse russe et le refus russe de suspendre tout commerce avec l'Angleterre
24 juin 1812 : franchissement du Niémen à Wilna (Vilnius) par les troupes napoléoniennes
18 août 1812 : campagne de Smolensk
7 septembre 1812 : bataille de Borodino ou de la Moskova (ouest de Moscou), sanglante bataille dont la France sort
victorieuse.
Mort du général Bagration, début de l'affaiblissement de l'armée napoléonienne
14 septembre 1812 : prise de Moscou suivie de l'incendie de la ville le lendemain
26-29 novembre 1812 : bataille de la Bérézina (Biélorussie) : la Grande armée bat en retraite en raison des zones
marécageuses. C'est une victoire française mais le symbole d'une retraite tragique
1813 : la Suède entre dans la coalition contre la France
la Campagne de Saxe (suite de la campagne de Russie)
Le tsar refuse les propositions de paix de Paris et désire poursuivre la lutte. Napoléon ne peut qu'opposer une armée
insuffisante à la nouvelle coalition, réunissant la Russie, l'Autriche et la Prusse, soutenue par les finances anglaises.
Napoléon a comme alliés le Danemark et les princes de la Confédération du Rhin
Mai 1813 : victoire à Bautzen (après Lützen)
Août 1813 : victoire à Dresde
Destins souverains 14
16- 19 octobre 1813 : bataille de Leipzig (ou bataille des Nations). Cette défaite force Napoléon à évacuer l'Allemagne. Après
la bataille, seul le Danemark reste allié de la France
Janvier-mars 1814 : campagne de France
14 janvier 1814 : paix de Kiel : la Norvège est cédée à la Suède
5 février-18 mars 1814 : congrès de Châtillon-sur-Seine entre Napoléon et les alliés, pendant que les combats se
poursuivent. L'exigence est que la France retrouve ses frontières de 1792. Victoires limitées des troupes napoléoniennes à
Champaubert, Montmirail, Château-Thierry, Mormant, Nagis et Montereau
31 mars 1814 : entrée d'Alexandre et des alliés dans Paris et capitulation de la ville. Le tsar se croit investi d'une mission
divine et va encourager le retour des Bourbons. Les combats se poursuivent au sud du pays
6 avril 1814 : abdication de Napoléon à Fontainebleau
20 avril 1814 : les adieux de Fontainebleau
12 avril 1814 : ratification de la convention établie entre les représentants de Napoléon et les coalisés
1er mai 1814 : Alexandre, Bernadotte et plusieurs alliés se rendent à Compiègne pour soutenir Louis XVIII : l'accueil qui leur
est réservé est froid
2 mai 1814 : déclaration libérale de Louis XVIII à Saint-Ouen
1er novembre 1814 : ouverture du Congrès de Vienne
20 mars-8 juillet 1815 : les Cent-Jours
18 juin 1815 : défaite de Waterloo
22 juin 1815 : seconde abdication de Napoléon
Octobre 1815 : Napoléon arrive à Sainte-Hélène
Destins souverains 15
parcours de l’exposition
Le destin hors du commun de Napoléon Ier, Empereur des Français (1804-1815), d'Alexandre Ier, tsar de toutes les Russies
(1801-1825) et de Bernadotte, prince héritier puis roi de Suède (1810-1844), fait de la période impériale une véritable épopée :
alliés, rivaux – tant sur le plan politique que personnel - puis adversaires, ces trois souverains ont marqué au fil des
événements, de la rencontre de Tilsit (1807) au congrés de Vienne (1815), le devenir européen du XIXe siècle.
Le jeune tsar Alexandre, acclamé en 1814 à Paris comme le pacificateur de l'Europe, suit avec clairvoyance la voie tracée par
son éminente grand-mère, l'impératrice Catherine II. Pour sa part, Bernadotte, un Béarnais maréchal d'Empire devenu roi,
aujourd'hui considéré comme le père de la Suède moderne, doit son incroyable destinée à ses talents et à la faveur des guerres
de la Révolution. Aspirant tous deux à la paix, ils devront pourtant se confronter aux ambitions de Napoléon jusqu'à sa chute
ultime.
Leur rapport aux arts, lié à la symbolique du pouvoir, témoigne de la fascination des cours d'Europe du Nord pour le style
Empire. Son rayonnement sera tel que la force des symboles impériaux portés par les arts décoratifs, reflets d'un savoir-faire à
la française, survivra à l'Empereur, jusqu'aux frontières de l'Oural. L'art français, devenu le modèle de référence, propose un
nouveau répertoire ornemental qui suscitera l'émergence de styles Empire spécifiquement russe et suédois avec des créations
originales.
Citations
« Après Bonaparte, Alexandre est la plus grande figure historique de la période napoléonienne »
Chateaubriand (Congrès de Vérone, 1822)
« L'amour de mon peuple est ma récompense »
Bernadotte
I. Les protagonistes
Bernadotte, un maréchal d'Empire roi de Suède
Une ascension fulgurante
Promis à une carrière juridique dans la lignée paternelle, Jean-Baptiste Bernadotte (Pau, 1763 – Stockholm, 1844) s'engage
dans l'armée où il est rapidement promu général en 1794. C'est lors de la campagne d'Italie qu'il croise Bonaparte pour la
première fois, le 3 mars 1797, à Mantoue : cette rencontre est cordiale mais leurs relations resteront empreintes d'admiration et
de rivalité.
Ephémère ambassadeur à Vienne et ministre de la guerre en 1799, il est titré maréchal et prince. Ne brillant alors pas sur les
champs de bataille, il est mis à l'écart après Wagram (1809). Il reste pourtant protégé par la seule présence de son épouse
Désirée Clary, première fiancée de l'Empereur et belle-sœur de Joseph Bonaparte.
A la faveur d'une crise de succession en Suède et d'une habile propagande, il est élu prince héritier, le 21 août 1810. Napoléon
permet cette élection inattendue, espérant dès lors avoir un allié au Nord de l'Europe. Mais Bernadotte défend les intérêts de
son pays d'adoption, ralliant la coalition anti-française de 1813. Il joue un rôle décisif à la bataille de Leipzig et rejoint les
vainqueurs à Paris en avril 1814, caressant le secret espoir de succéder à Napoléon.
Le 5 février 1818, à la mort de Charles XIII, Bernadotte devient roi de Suède et de Norvège sous le nom de Charles XIV Jean.
La paix est assurée et il se consacre au redressement économique du royaume : il encourage de grands travaux, développe
e
l'instruction publique et consolide l'union avec la Norvège. 1843 marque l'apothéose du 25 anniversaire de son règne, un an
avant sa mort. Son fils Oscar lui succède. La famille royale actuelle descend aujourd'hui de leur lignée.
Destins souverains 16
Alexandre ou "le sphinx du nord"
Désigné à sa naissance comme le successeur de Catherine II, Alexandre bénéficie d'une éducation privilégiée grâce à son
précepteur, choisi par sa grand-mère, le libre-penseur suisse et francophile, Frédéric-César de La Harpe. Nourri des idéaux
des Lumières, il vivra dans l'illusion d'être un tsar "républicain", convaincu de la nécessité d'entreprendre des réformes pour
moderniser l'Empire.
Le 24 mars 1801, il accède au trône après l'assassinat de son père Paul Ier dans un complot dont il se sait complice. Grâce aux
réformes et aux oukases promulgés (abolition de la torture, dissolution de la police secrète...), le début de son règne suscite un
enthousiasme certain.
L'avènement de Napoléon en 1804 et sa stragégie expansionniste conduisent Alexandre à s'ouvrir au contexte international.
Malgré Tilsit, les relations des souverains se dégradent et la guerre devient inéluctable. Le tsar, qui a subi de lourdes défaites à
Austerlitz (1805) et à Friedland (1807), aura sa revanche en 1814. Accueilli à Paris en libérateur de l'Europe, il manifeste le
souhait d’épargner la France.
Au congrès de Vienne, sa clairvoyance visionnaire joue un rôle décisif dans la réorganisation d'un nouvel équilibre et la Russie
s'impose en véritable puissance européenne. Convaincu d'accomplir une mission divine en libérant l'Europe du joug
napoléonien, Alexandre est dès lors animé d'un profond mysticisme qui va régir sa vie. Se sentant parricide et régicide, il
chercha aussi à conjurer ses remords. Manifestant son désir d'abdiquer en faveur de son frère Nicolas, il meurt en 1825. Sa fin
relève de la légende et l’ont crût qu'il serait devenu ermite en Sibérie.
Le « destin fabuleux de Désirée Clary »
Personnalité singulière, Désirée Clary (Marseille, 1777 – Stockholm, 1860) doit son destin inouï aux liens de sa famille avec les
Bonaparte à Marseille aux heures révolutionnaires. Dénuée d'ambitions politiques, cette Méridionale devint, malgré elle, reine
d'une cour scandinave qu'elle ne rejoignit qu'en 1823, pour le mariage de son fils.
Fille d'un riche négociant marseillais, Désirée est d'abord courtisée par Joseph Bonaparte qui, en quête de fortune, jette
finalement son dévolu sur sa sœur aînée, Julie. Elle est alors présentée à Napoléon avec qui elle est officiellement fiancée le 21
avril 1795. Mais celui-ci rencontre Joséphine à Paris et renonce dès lors à son premier amour. Fidèles à leurs souvenirs,
Napoléon et Désirée garderont, leur vie durant, un attachement réciproque.
Introduite par Joseph Bonaparte auprès du général Bernadotte, Désirée l'épouse civilement à Sceaux, le 17 août 1798. Moins
d'un an plus tard, elle donne naissance à leur fils unique, Oscar, dont Napoléon se prétendait le parrain et s'attribuait le choix
prémonitoire de ce prénom nordique et ossianesque.
Après l'élection suédoise de Bernadotte en 1810, Désirée se rend à Stockholm en plein hiver. Ne s'adaptant ni à la vie de cour
ni à la froidure du climat, elle repart cinq mois plus tard, laissant leur fils auprès de son père. A Paris, elle sert d'informatrice à
Bernadotte et, très proche de sa sœur, elle séjourne fréquemment à Mortefontaine, propriété de Joseph Bonaparte, à michemin entre Paris et Compiègne.
A chaque printemps, son retour en Suède est annoncé en vain jusqu'en 1823. Elle s'y acclimate enfin, se distinguant par son
excentricité légendaire. Bien que catholique, elle est couronnée, sous le nom de Desideria, le 21 août 1829. L'irrésolution de
son caractère lui fera constamment remettre ses projets de retour en France, alors qu'elle espérait revoir sa sœur bien aimée.
Destins souverains 17
II. Les étapes du conflit européen
Tilsit et Erfurt : les empereurs face à face
Confrontée à la quatrième coalition, la Grande Armée napoléonienne est victorieuse des Prussiens à Iéna (14 octobre 1806),
des Russes à Eylau (8 février 1807) puis à Friedland (14 juin 1807) : malgré la supériorité numérique de ses troupes, Alexandre
doit battre en retraite et négocier. Une entrevue avec Napoléon est fixée le 25 juin à Tilsit pour la signature de l'armistice et les
pourparlers de paix.
Cette rencontre constitue l'un des événements majeurs de ces longues années de conflit. Conscient de l'importance du
symbole, l'Empereur imagine une mise en scène mémorable, en terrain neutre, faisant ancrer un radeau-flottant à égale
distance des rives du Niémen. Le tête-à-tête se déroule cordialement, les souverains étant séduits l'un par l'autre.
Un premier traité (7 juillet 1807) scelle secrètement l'alliance franco-russe : Napoléon exige que la Russie rejoigne le Blocus
continental, contre l'Angleterre, lui laissant les mains libres pour conquérir la Finlande aux dépends de la Suède.
Un second traité (9 juillet) démantèle la Prusse au profit du royaume de Westphalie confié à Jérôme, frère de Napoléon, et du
grand-duché de Varsovie placé sous l'autorité du roi de Saxe.
Ce fut aussi l'occasion d'échanger de somptueux cadeaux : devant l'admiration du tsar pour le nécessaire de campagne de
Napoléon et sa fascination pour les récits de la campagne d'Egypte, l'Empereur lui fait offrir un nécessaire identique et le
service égyptien en porcelaine de Sèvres, parmi les créations les plus luxueuses du moment. Alexandre, pour sa part, fait
envoyer à Paris les célèbres malachites qui meubleront le salon de l'Empereur au Grand Trianon.
L'entrevue d'Erfurt (27 septembre – 14 octobre 1808), devant renforcer l'alliance franco-russe, les réunit à nouveau dans une
atmosphère de solennité et de fêtes.
De la campagne de Russie à la chute de l'Empire (1812-1815)
La levée du Blocus continental par la Russie incite Napoléon à reprendre les armes. Aux relations déjà tendues entre les deux
pays, s'ajoute l'échec de la demande en mariage de l'Empereur avec une des sœurs d'Alexandre.
Le 23 juin 1812, la Grande Armée franchit le Niémen et Napoléon s'engage dans la périlleuse campagne de Russie.
Choisissant la stratégie de l'esquive, les Russes laissent les Français pénétrer jusqu'aux portes de Moscou. Pour défendre la
capitale, ils s'engagent enfin, le 7 septembre 1812, dans la bataille de Borodino, l'une des plus sanglantes des guerres
napoléoniennes. Après la prise Moscou, volontairement incendiée par les Russes, la retraite française est décidée trop tard et
s'incarne par le désastre de la Bérézina.
Mais Napoléon doit faire face à une nouvelle coalition anti-française regroupant la Suède, la Russie, l'Autriche, la Prusse et la
Grande-Bretagne. La bataille de Leipzig (ou bataille des Nations) est sa plus lourde défaite. L'invasion de la France est
inéluctable et, après l'entrée des Alliés à Paris, en mars 1814, Napoléon est contraint d'abdiquer. L'épisode des Cent-Jours et la
défaite de Waterloo (juin 1815) finissent d'affaiblir la France. Sortant triomphant de cette confrontation, Alexandre Ier apporte
son soutien au rétablissement de Louis XVIII.
er
Alexandre I et Bernadotte à Compiègne ou le retour des Bourbons
La campagne de France s'achève par la capitulation de Paris le 31 mars 1814. Les Coalisés défilent triomphalement jusqu'aux
Champs-Elysées où les Cosaques installent leur bivouac. Napoléon est déchu et les Alliés, favorables à une monarchie libérale,
se prononcent, à l’instigation de Talleyrand, pour le rétablissement des Bourbons.
Le 25 avril, le retour de Louis XVIII est annoncé après vingt-trois ans d'exil. De l'Angleterre, le roi gagne Compiègne, où il
Destins souverains 18
séjourne du 29 avril au 1er mai 1814, avant son retour à Paris. Convaincu de ses droits dynastiques, Louis XVIII veut rétablir sa
souveraineté sans appui. Il ne manifesta donc aucune reconnaissance aux Alliés, cherchant même à humilier Alexandre, venu
dîner à Compiègne le 1er mai 1814.
Cette rencontre mémorable et peu cordiale est marquée par des indélicatesses d'étiquette, qui suscitent la colère du tsar. Il
quitte Compiègne, aussitôt après le dîner, d'autant que l'appartement qui lui était réservé lui parut indigne de son rang.
Bernadotte, également convié, venait de Mortefontaine où il avait rejoint sa femme Désirée, sa belle-sœur Julie Clary, et ses
nièces.
Le lendemain à Saint-Ouen, Louis XVIII confirme qu'il allait octroyer une charte libérale comme l’avait demandé Alexandre. En
mai 1815, après les Cent-Jours, Alexandre tiendra de nouveau à apporter son soutien à Louis XVIII.
III. Les souverains et les arts
Alexandre et la collection de Joséphine
Le traité de Paris de 1814 stipulait que les œuvres saisies lors des conquêtes napoléoniennes devaient rester au Louvre, où
elles étaient accessibles au public, mais les collections de la famille impériale étaient menacées. Aussi Joséphine chercha-t-elle
à obtenir la protection d'Alexandre Ier dès l'arrivée de ce dernier à Paris. Elle l'invita à Malmaison où le tsar prit plaisir à venir,
mieux reçu qu'il ne l'avait été par Louis XVIII.
Dans la tradition impériale, Alexandre, en véritable collectionneur, fit l'acquisition de trente-huit tableaux et des quatre célèbres
marbres de Canova de la collection de l'Impératrice, au décès de celle-ci, le 29 mai 1814. Il choisit des œuvres de très grande
qualité, connaissant la galerie pour l'avoir visitée avec sa propriétaire.
Constitué depuis 1805, l'ensemble comportait plus de 300 pièces. Les œuvres provenaient de collections aussi prestigieuses
que celles de l'Electeur de Cassel ou des Murat, ainsi que de ventes publiques. Ses goûts avaient porté Joséphine vers la
peinture italienne et les Ecoles du nord mais aussi vers la peinture française ancienne et moderne.
Les œuvres choisies pour la Russie arrivèrent en 1816 à l'Ermitage et y restèrent groupées pendant une vingtaine d'années, en
hommage à l'Impératrice répudiée et comme une revanche sur Napoléon au même titre qu'une prise de guerre.
Le style Empire russe
Traditionnellement ouvert à la culture française, mais également à l'Italie et à l'Europe centrale, l'art russe s'approprie peu à peu
le style Empire, surtout après la conquête de Paris en 1814. Les célèbres architectes Percier et Fontaine, au service de
Napoléon, jouent un rôle majeur dans le rayonnement de l'esthétique impériale à la cour de Saint-Pétersbourg.
En offrant au tsar treize albums de projets décoratifs, ils diffusent un nouveau répertoire ornemental qui va s'imposer dans la
décoration intérieure. Plusieurs de leurs disciples contribuent à la modernisation architecturale de la capitale : sous l'impulsion
personnelle du tsar, des projets voient le jour aux abords du palais d'Hiver avec la construction d'édifices prestigieux (l'Amirauté,
Saint-Isaac, la Bourse...).
Le Suisse Luigi Ruska, architecte de la cour depuis 1802, amorce l'émergence du style Empire dans le mobilier russe en créant
des ensembles exemplaires pour le palais d'Hiver. Emule du célèbre ébéniste David Roentgen, Heinrich Gambs, à la tête d'une
manufacture et d'un magasin sur la perspective Nevski, devient le fournisseur privilégié de la cour. Son mobilier d'acajou, réputé
pour sa très grande qualité, se distingue par des lignes épurées et une grande fonctionnalité.
La Russie est par ailleurs le seul pays à produire des bronzes pouvant rivaliser avec la qualité des productions françaises. Les
Destins souverains 19
bronziers parisiens Thomire, Galle et Ravrio, exportent aussi des pièces de haute qualité adaptant leurs modèles à des sujets
russes (Pendule aux héros Minin et Pozharsky).
Production de luxe par excellence, les vases de pierre dure constituent l'apanage du pays. Riches d'une grande variété de
pierres (porphyre, jaspe, lapis-lazuli...), les grands centres d'art lapidaire, Peterhof et Ekaterinbourg (dans l'Oural), fournissent
les plus somptueux cadeaux diplomatiques de l'époque, comme les célèbres malachites offertes à Napoléon Ier après Tilsit.
La chambre de Bernadotte et le style « Karl Johann »
Menant une existence austère et confinée au palais royal de Stockholm, Bernadotte vécut de longues années de solitude,
gardant ses appartements en l'état, même après son couronnement en 1818. C'est seulement pour le mariage de son fils Oscar
en 1823, et avec le retour de Désirée, qu'il entreprend de nouveaux aménagements de ses résidences.
Dans sa chambre surchauffée qu'il ne quittait pas de l'hiver, son lit était le centre des affaires de l’État. Aménagée comme un
cabinet de travail, cette pièce symbolique a été reconstituée en 1913 au château de Rosendal.
Modeste villa, édifiée en 1823, sur l'île royale de Stockholm, par Fredrik Blom, architecte personnel du roi, Rosendal est le seul
château que Bernadotte ait fait construire. Il aimait s'y rendre quotidiennement et sans escorte pour assister à des manœuvres
militaires.
Les premiers décors suédois de style Empire, directement inspirés par l'art de Percier et Fontaine, sont créés à l'initiative de la
reine Hedwige Elisabeth Charlotte, épouse du roi Charles XIII, au château de Rosesberg (au nord de Stockholm) où la famille
royale aimait passer l'été.
Réalisé dans les années 1820, le décor de Rosendal, exemplaire du style Empire suédois, reflète une plus grande liberté
d'inspiration conservant de l'opulence impériale les emblèmes martiaux, la richesse des textiles et l'omniprésence du bronze
doré et de l'acajou.
Le mobilier royal était exclusivement suédois : Bernadotte encouragea plusieurs ébénistes de talent, faisant l'acquisition de leur
chef-d'œuvre de maîtrise. Parmi eux Lorentz Wilhelm Lundelius, fournisseur attitré de la cour, contribua à l'ameublement de
Rosendal.
En revanche les porcelaines et les bronzes dorés étaient essentiellement français.
Enfin, comme en Russie, la fabrication de vases de porphyre constitue l'industrie de luxe nationale. En 1818, Bernadotte fait
acquérir les carrières d'Ålvdalen (Alpes scandinaves) qui produisent, sur des modèles russes, de luxueux objets ornant ses
résidences et servant de cadeaux diplomatiques.
Destins souverains 20
liste des œuvres exposées
I.
Les protagonistes, leur entourage et leur parenté
Préambule
Berthel Thorvaldsen (1770-1844)
Apothéose de Napoléon I
er
Lorenzo Bartolini (1777-1850)
er
Vers 1830
Alexandre I , tsar de toutes les Russies (1777-
Marbre, 99,9 x 67 x 46 cm
1825)
Copenhague, Thorvaldsen’s Museum
1809, marbre, monté sur piédouche, 81 x 53 x 33
cm
Johan Niclas Byström (1783-1848)
Versailles, musée et domaine national de Versailles
Jean-Baptiste Bernadotte, roi de Suède sous le
et Trianon
titre de Charles XIV Jean
Marbre, hauteur : 61 cm
Stockholm, Nationalmuseum
Napoléon et Joséphine
François Gérard (1770-1837)
er
Carle Vernet (1758-1836)
Napoléon I en grand costume de sacre
Napoléon à la chasse dans la forêt de
1808, huile sur toile, 223 x 143 cm
Compiègne
Versailles, musée et domaine national de Versailles
1811, huile sur toile, 131 x 162,5 cm
et Trianon (dépôt du musée du Louvre)
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
François Gérard (1770-1837)
Abraham Tillberg (1758-1839)
Portrait de Joséphine Bonaparte (1763-1814)
Sabre ayant appartenu à Napoléon Bonaparte,
1801, huile sur toile, 179 x 175 cm
Premier Consul
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Lame en acier damassé, garde et gaine en or et
argent doré, Sabre 99 cm, gaine 88 cm
Manufacture impériale de Sèvres
Paris, Musée de l’Armée
Vase « forme fuseau » avec le portrait de
l’Empereur en costume de sacre
1811, porcelaine dure, fond vert de chrome, décor
or, anses et socle en bronze doré, 60 x 18,5 cm
Compiègne, musée national du palais
Destins souverains 21
Bernadotte et Désirée Clary
François Gérard (1770-1837)
François Gérard (1770-1837)
Portrait de Charles Jean, prince héritier de
Désirée Clary, princesse de Pontecorvo, à
Suède
Mortefontaine
1811, huile sur toile, 227 x 146 cm
1808, huile sur toile, 199 x 135 cm
Collections de S.M. le Roi de Suède
Collections de S.M. le Roi de Suède
Alexandre Ier et la tsarine
Vladimir Lukitch Borovikovskii (Migorod 1757- Saint
François Gérard (1770-1837)
Pétersbourg 1825)
er
Alexandre I , tsar de toutes les Russies
d’après Ivan Filippovich Toupylev (1758-1821)
1814, huile sur toile, 243,5 х 163,5 cm
L'Impératrice Elisabeth Alexeïevna, épouse du
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
tsar Alexandre I
er
1815, huile sur toile, 81 x 66 cm
Paris, musée du Louvre, département des Peintures
1. Alexandre Ier : un tsar idéaliste
Vitrine avec portraits miniatures et objets
Ateliers du monastère du mont Athos (Macédoine
François Gérard (1770-1837)
er
Esquisse du portrait d'Alexandre I en costume
centrale)
de sacre
Croix ayant appartenu à Alexandre I
1814, huile sur toile, 32 x 42 cm
Macédoine centrale, début du XIX siècle
Versailles, musée et domaine national de Versailles
Cyprès sculpté, 13,5 х 8,1 х 23 cm
et Trianon
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
er
e
C.H.N. Oppermann (Braunschweig vers 1760-après
1809)
Portrait miniature d’Alexandre I
er
Aquarelle sur ivoire, 7,4 x 4,6 cm
Stockholm, Nationalmuseum
Destins souverains 22
2. Bernadotte, une ascension fulgurante
2.a Le maréchal d'Empire
Attribué à Jean Urbain Guérin (1760-1836)
Sabre d’honneur du maréchal Jean-Baptiste
Portrait du Général Jean-Baptiste Bernadotte
Bernadotte, prince de Pontecorvo
1794, fusain sur papier, 14,5 x 12 cm
Sabre : 105 cm, gaine : 86 cm, longueur totale : 103
Collections de S.M. le Roi de Suède
cm
Joseph-Nicolas Jouy (1809-1880), d’après
Vers 1806-1810, acier de Damas, laiton doré
François-Joseph Kinson (1771-1839)
Paris, Musée de l’Armée, Hôtel des Invalides
Jean-Baptiste Bernadotte, Maréchal de France
1852, huile sur toile, 215 x 140 cm
Claude Galle (1759-1815) et Sirost, horloger (actif
Versailles, musée et domaine de Versailles et de
à Paris entre 1806 et 1840)
Trianon
Horloge de table au Serment des Horaces
ayant appartenu à Bernadotte
Bâton de maréchal de France et son étui ayant
Vers 1806, bronze doré, marbre vert, 64 x 60,5 x 21
appartenu à Jean-Baptiste Bernadotte
cm
France, 1804, velours, or, soie, 48 cm
Collections de S.M. le Roi de Suède
Stockholm, Armurerie royale
François Gérard (1770-1837)
Nicolas Noël Boutet et fils
Portrait de Désirée Clary
Epée du maréchal Jean-Baptiste Bernadotte
Vers 1810, huile sur toile, 66 x 54,5 cm
Versailles, 1804-1810
Paris, musée Monet Marmottan
Lame en acier gravé et doré, garde et pommeau en
bronze, poignée en nacre, 100 cm
Collections de S.M. le Roi de Suède
Portraits et petits objets avant l'élection de 1810
J. Lecourt (actif à Versailles entre 1804 et 1836)
François Gérard (1770-1837)
Portrait miniature du Maréchal Bernadotte
Esquisse du portrait de Désirée Clary, princesse
Vers 1806, gouache sur ivoire, 5,4 x 2,9 cm
héritière de Suède, devant le château de
Stockholm, Nationalmuseum
Stockholm
1810, huile sur toile, 32 x 42 cm
Louis-François Aubry
Versailles, musée et domaine national de Versailles
Portrait miniature de Bernadotte, prince héritier
et Trianon
de Suède
1810, miniature sur ivoire, 5,4 x 4,1 cm
J. Le Gendre
Paris, musée du Louvre, département des Arts
Julie Clary, reine de Naples et d’Espagne
graphiques
1809, gouache sur ivoire, 15,6 x 12,5 cm
Collections de S.M. le Roi de Suède
Destins souverains 23
François Gérard (1770-1837)
Manufacture impériale de Sèvres
Esquisse du portrait de Julie Clary et de ses
Peint par Jean-François Philippine (1771-1840) et
filles
Antoine Béranger (1785-1867)
Après 1808, huile sur toile, 32 x 42 cm
Déjeuner aux portraits des grands législateurs
Versailles, musée et domaine national de Versailles
anciens, offert par Napoléon I à Julie Clary
et Trianon
1813, porcelaine dure, peinture et dorure
Martin-Guillaume Biennais (La Cochère, 1764 –
« grec » : 16 cm ; pot à sucre forme panier et anse
Paris, 1843)
en vermeil : 17 cm ; deux tasses forme calice et
er
Théière ovale à bec animalier : 13 cm ; pot à lait
Quatre plats à déjeuner de Bernadotte, offerts
par Napoléon I
er
anse volute avec leur soucoupe : 7 cm ; soucoupes
diam. 14 cm ; plateau ovale : 44 x 35 cm
Argent doré, 26 x 14,3 cm chaque
Stockholm, Nationalmuseum
Paris, musée du Louvre, département des Objets
d'art
2.b Bernadotte, prince héritier de Suède
Pierre- Michel Alix (1762-1817) d’après Hilaire le
Giovanni Battista Lampi (1751 - 1830)
Dru (1769-1840)
Portrait du duc Charles, futur Charles XIII
Le Général Jean-Baptiste Bernadotte dit portrait
1799, huile sur toile, 74 x 61 cm
”d’Örebro”
Collections de S.M. le Roi de Suède
1798-1799, gravure à la manière noire, 57 x 39,5
cm
Johan Gustaf Sandberg (1782-1854)
Stockholm, Nationalmuseum
Le prince héritier Charles Jean et le prince
Oscar rencontrent Charles XIII à l’occasion
Jean-Baptiste Isabey (1767-1855)
d’une inspection des troupes aux Champs de
Portrait miniature de Désirée Bernadotte,
Ladugäd
princesse de Pontecorvo
1818, huile sur toile, 150 x 190 cm
Avant 1810, gouache sur ivoire, 6 x 4 cm
Stockholm, Nationalmuseum
Collections de S.M. le Roi de Suède
Dartes Frères, Paris
Jean-Baptiste Isabey (1767-1855)
er
Tasse d'apparat ornée, sur le cartel, d’un génie
Portrait miniature d’Oscar (I ) enfant
tendant la couronne royale de Suède au prince
Vers 1805, gouache sur ivoire, 6 x 4 cm
Charles Jean en buste
Collections de S.M. le Roi de Suède
1811-1812, porcelaine tendre, hauteur : 11 cm
Collections de S.M. le Roi de Suède
Per Emmanuel Limnell (1764-1861)
Charles Jean jurant allégeance à la couronne au
Jacob Axel Gillberg (1769-1845)
palais royal de Stockholm, le 5 novembre 1810
Boîte ornée du portrait-miniature du prince
Crayon, encre noir, rehauts de blanc, aquarelle,
héritier Charles Jean
58,5 x 46,5 cm
Diamants, ivoire, et or
Stockholm, Nationalmuseum
1810, 9,5 x 7,5 x 2 cm
Stockholm, Nordiska museet
Destins souverains 24
Epée et grand-croix de chevalier de l’Ordre de
l’Épée portées par Bernadotte
1810, argent
Collections de S.M. le Roi de Suède
II.
Les étapes du conflit européen (1807-1815)
1. Tilsit et Erfurt : le sceau de l'alliance franco-russe (1807-1808)
Tilsit (1807)
Adolphe Eugène Gabriel Roehn (1780-1867)
er
L’Entrevue de Napoléon I et du tsar Alexandre
er
Attribué à Horace Vernet (1789-1863)
L’arrivée de Napoléon sur le Niémen
I sur le Niémen le 25 juin 1807
1807, encre sépia et gouache, 35,5 x 62,5 cm
Huile sur toile, 125 x 152 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Versailles, musée et domaine national de Versailles
Malmaison et Bois-Préau (dépôt du musée du
et Trianon
Louvre)
Pierre- Nolasque Bergeret (1782-1863)
er
er
Jean-Jacques Le Barbier, dit Le Barbier l’aîné
Alexandre I présente à Napoléon I les
(1738-1826)
Kalmouks, les Cosaques, les Baskirs de l’armée
Les Adieux de Napoléon et d’Alexandre à Tilsit,
russe, à Tilsit en juillet 1807
le 9 juillet 1807
Huile sur toile, 230 x 248 cm
Pierre noire, plume, encre, lavis brun,
Versailles, musée et domaine national de Versailles
39,5 x 65,8 cm
et Trianon
Versailles, musée et domaine national de Versailles
et Trianon (dépôt du musée du Louvre)
Erfurt (1808)
Le service Egyptien offert par Napoléon à Alexandre Ier à Erfurt (13 pièces)
Manufacture impériale de Sèvres
Seau à glace avec décor
Pièces du Service égyptien
32,5 x 13 cm
France 1806-1808
Compotier à figure de Bélier
Porcelaine dure, décor au cobalt sur glaçure, décor
7 x 24 cm
sépia, dorure, décors d’après Dominique-Vivant
Sucrier
Denon
Porcelaine, hauteur : 31,9 cm
Peintre : Pierre-Louis Micaud le jeune (actif 1795-
Assiette avec rocher de granit
1824)
diam. 24 cm
Doreurs : Joseph Godin jeune (actif 1794-1800)
Assiette avec ruines du temple d’Osiris
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
diam. 24 cm
Destins souverains 25
Assiette avec rocher de granit de Philae
Manufacture impériale de Sèvres
diam. 24 cm
Deux assiettes du « service laurier à têtes dans
Assiette avec vue de l’intérieur de temple
le genre camée »
d’Edfou - diam. 24 cm
Portraits de l’empereur romain Trajan et du
Petit vase - diam. 17 cm
rhétoricien grec Castor
Petit vase - diam. 17 cm
Offert en février 1809 au comte Roumiantsev,
Petit vase - diam. 16,5 cm
signataire de la paix d'Erfurt
Tasse à café et soucoupe
France, 1808
Tasse hauteur : 6,5 cm
Porcelaine, décor sépia sur glaçure imitant des
soucoupe diam. 12 cm
camées, dorure, diam 23,5 cm
Tasse à thé avec soucoupe
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Tasse : 6,1 x 7,9 cm,
soucoupe 1,8 x 12,1 cm
Atelier de Paul Magnus Tenner, joailler de la cour en
1810
Martin Guillaume Biennais (1764-1843)
Ensemble de pièces à déjeuner du Nécessaire
er
de voyage de Napoléon I , offert par l’Empereur
à Alexandre I
er
D’après un projet de Franz Hattenberger, architecte
Colonne à l’effigie du général Nikolaï
Mikhaïlovitch Kamensky
Russie, 1810, vermeil, argent doré
1806, argent doré, ébène, acier, porcelaine
socle 25 x 29,7 cm, colonne 88 cm
Théière : 9 x 20 x 8 cm, passoire à thé : diam. 4,5
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
cm, cafetière : 15,5 x 17 cm, sucrier : 7 x 5,8 cm,
tasse : 8 x 9 cm, cuiller à dessert : 19 cm,
fourchette à dessert : 18,2 cm, cuiller à café : 14,6
cm, couteau à lame d’acier : 24 cm, couteau à lame
de vermeil : 22 cm, plateau : 33 x 21,5 cm, pot à
crème : 9 x 7 cm
Paris, musée du Louvre, département des Objets
d'art
2. 1812-1813 : La campagne de Russie et la campagne d'Allemagne
Albrecht Adam (1786-1862)
Manufacture impériale de porcelaine
La Bataille de Borodino, le 7 septembre 1812
Service à thé et café orné des portraits des
1821, huile sur toile, 84 x 169 cm
héros russes de la Guerre patriotique de 1812
Collections de S.M. le Roi de Suède
Saint-Pétersbourg, 1821-1826
Porcelaine, grisaille sur glaçure, dorure, brunissage
Manufacture impériale de Sèvres
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Vase Médicis au « Bivouac des Cosaques »
1812-1813, porcelaine dure, or laminé, 68 cm
Théière à couvercle avec les portraits du général
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
feld-maréchal Mikhaïl Illarionovitch Koutouzov
Malmaison et Bois-Préau (dépôt du musée national
et du général Pierre Wittgenstein
de Compiègne)
14,8 x 18,3 x 11 cm ; couvercle : 4,5 x 6 cm
Destins souverains 26
Cafetière à couvercle avec les portraits de
er
Tasse et soucoupe avec le portrait du feld-
l’empereur Alexandre I et de l’impératrice
maréchal Gebhard Leberecht von Blücher
Elisabeth Alexeïevna
Tasse : 7,6 x 10 x 7,6 cm ; soucoupe : 2,8 x 14,4 cm
18,5 x 19,5 x 10,3 cm ; couvercle : 4,5 x 4,8 cm
Tasse et soucoupe avec le portrait du général
Pot à crème avec le portrait du général Piotr
Alexandre Ivanovitch Tchernychev
Ivanovitch Bagration - 16 x 11 x 8 cm
Tasse : 7,6 x 10 x 7,6 cm ; soucoupe : 2,8 x 14,4 cm
Sucrier avec les portraits des généraux Jacob
Petrovitch Koulnev et Levin August von
Bennigsen - 8,9 x 9,5 x 9 cm
3. Bernadotte et Alexandre en campagne
er
Uniforme de général d’Alexandre I roi de
Longue-vue ayant appartenu au maréchal
Pologne, avec son bicorne
Bernadotte
Russie (royaume de Pologne), 1817-1825
Vers 1800, laiton, acajou, verre, 25,4 x 5,1 cm
Drap, soie, carton, tissu brocard, feutre, cuir, fil de
Stockholm, Armurerie royale
métal, argent, métal, canetille
Veste : 103 cm; épaulettes : 16 x 14 x 8 cm;
Uniforme suédois de maréchal avec bicorne et
écharpe : 233 x 10 cm; franges : 7 x 32 cm; couvre-
insignes d’ordres, porté par Charles Jean
chef: 28,5 x 54 x 15 cm
Manteau : drap, laiton doré ; chapeau : panne de
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
soie, 113 cm ; chapeau : 21 x 45,5 cm ; insigne de
l’ordre de l’Épée : 7,2 x 1,8 cm ; écharpe de l’ordre
T.M. Demachy Compagnie, Paris
de l’Épée : 171 x 10,3 cm ; plaque de l’ordre des
Nécessaire ayant appartenu à Charles Jean
Séraphins : 9,7 cm ; croix de chevalier de l’ordre
Paris, 1808-1819
des Séraphins : 8,1 x 5,8 cm ; croix de chevalier de
Loupe claire, maroquin rouge et vert, argent doré,
l’ordre de Karl XIII : 6,5 x 4,9 cm ; écharpe de
cristal, acier, 10,8 x 17,5 x 29,5 cm
commandeur de l’ordre de Karl XIII : 50 x 6,6 cm ;
Collections de S.M. le Roi de Suède
insigne miniature de l’ordre de Vasa : 3,6 cm ;
écharpe miniature de l’ordre de Vasa : 14,5 x 2,4 cm
Deux cantines de campagne du maréchal
Stockholm, Armurerie royale
Bernadotte
(Couverts pour deux personnes, boîte à épices,
François-Marie Arouet de Voltaire (1694-1778)
coquetier, tire-bouchon, six gobelets)
Histoire de Charles XII, roi de Suède
Boîte à épices et coquetier : Adolf Zethelius (1781-
Paris, Bibliothèque nationale de France
1864), Stockholm 1797 (un des couverts), sans date
et 1825 (boîte à épices et coquetier), Tire-bouchon :
Wilhelm Heinrich Matthias (1763-1833)
argent doré, acier doré ; cassettes pour les couverts
Postes d’Hollande, d’Allemagne, d’Angleterre
(fermées) : 6 x 27 x 16 cm ; cassette pour les
Carte en dix-huit sections
gobelets (fermée) : 9 x 13 x 18,5 cm
Berlin, 1801
Collections de S.M. le Roi de Suède
Etui en cuir, 24 x 16,5 cm
Stockholm, Palais royal, Bibliothèque Bernadotte
Destins souverains 27
Friedrich Wilhelm Ohsen
Carte de Hanovre : Neu vermehrte Post Charte
der Chur Braunschweigischen und
angrenzenden Lande
1774, avec des corrections jusqu’en 1804
Carte : encollée sur toile de lin, repliée en vingtquatre sections et colorée main ;
étui en papier bleu marbré ; 23,5 x 18,5 cm
Stockholm, Palais royal, Bibliothèque Bernadotte
4. 1814-1815 : La fin d'un Empire
e
Jean Zippel (Berlin v. 1789 -?)
Manufacture française, premier quart du XIX
L’Entrée dans Paris des souverains alliés le 31
siècle
mars 1814 : l’empereur d’Autriche François-
Costume de chevalier de l’ordre du Saint-Esprit
er
Joseph I , le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III
er
er
ayant appartenu à Alexandre I , offert par Louis
et le tsar de Russie Alexandre I , boulevard
XVIII
Saint-Denis
Velours, étoffe de soie, broderie de fils dorés,
11815, huile sur toile, 60 x 81,5 cm
paillettes, applications de paillons et cannetilles
Paris, musée Carnavalet
métalliques, Cape largeur : 306 cm, pourpoint : 56 x
50 cm, chausses : 70 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Alexandre Ivanovitch Sauerweid (1783-1814)
Bivouac des Cosaques sur les Champs-Elysées,
le 31 mars 1814
Attribué à Pierre-Philippe Thomire (1751-1843)
Plume, aquarelle, 56,5 x 96,5 cm
Pendule de cheminée : Alexandre couronnant le
Paris, musée Carnavalet
buste de Louis XVIII
Vers 1814, bronze doré, 56 x 40 x 13 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Anonyme
er
Le Dîner de Louis XVIII et du tsar Alexandre I ,
er
le 1 mai 1814, au palais de Compiègne
e
Jean-Baptiste Isabey (1767-1855)
France, début du XIX siècle
Une Conférence du congrès de Vienne
Huile sur toile, 88 x 115 cm
(1 septembre 1814-juin 1815)
Compiègne, musée national du palais
1815, mine de plomb, plume, encres grise et sépia,
er
lavis brun, gouache rouge ; 46 x 66 cm
Paris, musée du Louvre, département des Arts
graphiques
Destins souverains 28
III.
Art et symboles des pouvoirs
Diffusion et réception du style Empire en Europe du Nord
1. Alexandre et la collection de Joséphine
Ecole française
Claude Gellée, dit Claude Le Lorrain (v. 1602-1682)
Le matin : paysage avec Jacob, Rachel et Léa
1666, huile sur toile, 114,5 x 158 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Ecole italienne
Simone Cantarini, dit II Pesarese (1612-1648)
Sainte famille avec saint François en adoration devant l’Enfant Jésus
Huile sur toile, 150,5 x 114,5 x 91,5 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Ecoles hollandaise et flamande
Jan van der Heyden (1637-1712)
Abraham Lambertsz van den Tempel
et Adriaen van de Velde (1636-1672)
(1622-1672)
Une rue de Cologne
Portrait de famille
Vers 1660-1665, huile sur bois, 30 x 36 cm
Vers 1668, huile sur toile, 132 x 180,5 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Frans Pourbus le jeune (1569-1622)
Quatre magistrats du conseil municipal de Paris
Acquis par Vivant Denon pour Alexandre I
er
1616, huile sur toile, 73 x 91,5 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’ Ermitage
Le Style Empire russe
Atelier de Christian Meyer
Bureau d’Alexandre I
er
Chaise de bureau d’Alexandre I
er
Saint-Pétersbourg, vers 1800
Saint-Pétersbourg, vers 1790
Acajou, soie brodée, travail autour, 89 х 49 х 44 cm
Acajou, bois résineux, métal, 90 х 145 х 81 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Destins souverains 29
Attribué à Luigi Ruska (1762-1822)
Taillerie d’Ekaterinbourg
Atelier de la manufacture impériale des tapisseries,
Vase urne
Saint-Pétersbourg
Russie, 1821-1826
Un fauteuil et une chaise provenant du Palais
jaspe de Kalkan , 57 x 15 cm
d’Hiver
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
1805-1806, bois sculpté, garniture de tapisserie
Fauteuil : 99 x 74 x 59 cm, chaise : 98 x 56 x 56 cm
Atelier de Heinrich Gambs (1765-1831)
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Fauteuil à dossier incurvé et accotoirs en volute
provenant du Palais d’Hiver
Atelier de Pierre-Philippe Thomire
Saint-Pétersbourg, fin des années 1820
Paire de candélabres aux trophées romains
Acajou sculpté et doré, tissu ; 92 x 60 x 40 cm
e
Paris, premier quart du XIX siècle
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Bronze doré, marbre, 85,5 x 26,5 x 14,5 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Atelier de Heinrich Gambs (1765-1831)
Bureau provenant du Palais d’Hiver
Atelier d’Andrei Schreiber (1777-1843)
Saint-Pétersbourg, vers 1800-1810
D’après un modèle de Pierre-Philippe Thomire
Acajou, ébène, bronze ; 131 x 133 x 63 cm
Candélabres de table à six branches aux figures
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
des Saisons
Verrerie impériale, Saint-Pétersbourg
Atelier I. Baumann
Cristal incolore soufflé, bronze doré, 73,5 x 24 cm
D’après une esquisse de Carlo Rossi
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Saint-Pétersbourg, premier quart du XIXe siècle
Guéridon
Atelier de Pierre-Philippe Thomire
Bois sculpté et doré, marbre, 76 x 89 x 63,5 cm
D’après un dessin d’Ivan Petrovitch Martos, 1808
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Pendule de cheminée à l’effigie des héros
Minine et Pozharsky
Atelier I. Baumann
Paris, vers 1820
D’après une esquisse de Carlo Rossi
Bronze doré, 84,5 x 26,5 x 14,5 cm
Saint-Pétersbourg, 1817-1818
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Fauteuil et chaise provenant du Palais
Anitchkov
Atelier de Pierre-Philippe Thomire
Bois sculpté, doré et teinté,
Paire de candélabres à six branches
fauteuil : 91,5 x 64 x 53 cm,
Paris, vers 1820, bronze doré ; 95 x 25 x 15 cm
chaise : 93 x 53 x 45 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Taillerie d’Ekaterinburg
Paire de vases
Russie, 1802-1805
Porphyre vert, et bronze doré, 60 x 33 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Destins souverains 30
2. Bernadotte et les arts
Pehr Gustaf von Heideken (1781-1864)
François Gérard (1770-1837)
Les troupes suédoises marchant sur Tistedalen
Ossian, dans l’ombre de Lora, évoquant les
en 1814
esprits des notes de sa harpe
1840, huile sur toile, 134 x 185 cm
Tableau offert par Napoléon à Bernadotte
Collections de S.M. le Roi de Suède
Vers 1810, huile sur toile
Hamburg, Kunsthalle
Evocation du Palais royal de Stockholm et de la Chambre de Bernadotte
Lit de Charles XIV Jean
e
Fin du XVIII siècle, vers 1820
Gérard-Jean Galle (1788-1846)
Acajou, damas de soie vert, taffetas de soie
Pendule à l’effigie de Clytie, avec deux
Lit : 93 x 249 x 119 cm; rideaux : 465 x 440 cm ;
candélabres d’Iris et de Mercure, provenant du
couverture : 204 x 202 cm
Salon vert de Désirée au Palais royal de
Collections de S.M. le Roi de Suède
Stockholm
Vers 1820
Bureau de Charles XIV Jean
Bronze foncé patiné et doré, marbre griotte d’Italie ;
Suède, premier quart du XIXe siècle
horloge : 94 cm ; candélabres : 110 cm
Acajou, 81,5 x 176 x 80,5 cm
Mobilier de la couronne suédoise
Collections de S.M. le Roi de Suède
André Antoine Ravrio (1759-1814) et Johan Gustaf
Ephraim Ståhl (1768-1820)
Hofwenschiöld (1775-1840)
Chaise de bureau
Encrier orné du portrait de Charles XIV Jean
Vers 1800
Bronze, nacre, 39 x 42 x 20,5 cm
Bois doré recouvert de maroquin rouge
Stockholm, Nordiska museet
83,5 x 62 x 61 cm
Collections de S.M. le Roi de Suède
Livres et documents de la bibliothèque
Bernadotte
Lorentz Wilhelm Lundelius (1787-1859)
Charles XIV Jean, Recueil de lettres, proclamations
Guéridon de la chambre de Bernadotte au palais
et discours de Charles Jean, prince royal et ensuite
royal de Stockholm
roi de Suède et de Norvège ; Joseph Weber,
Vers 1825-1830
Mémoires de Weber ; Guillaume Honoré Roques de
Acajou, dorure, 79,5 x 49 cm
Montgaillard Histoire de France, depuis la fin du
Stockholm, collection de S.M. le Roi de Suède
règne de Louis XVI jusqu’à l´année 1825 ; Gustaf
Abraham Silverstolpe, Tableaux géographiques
Johan Sodestrom (1795- ?)
concernant les royaumes de Suède et de Norvège,
Secrétaire à abattant, provenant du Salon vert
y compris leurs forces armées sur terre et sur mer ;
de Désirée au Palais royal de Stockholm
Adolf Ludvig Sehmann, Dictionnaire français-
1825, acajou et bronze en laiton doré
suédois pour les membres des forces armées et les
185,5 x 128,5 x 59 cm
ingénieurs
Collections de S.M. le Roi de Suède
Collections de S.M. le Roi de Suède, bibliothèque
Bernadotte
Destins souverains 31
Mobilier et objets d'art de style Empire provenant de Rosendal et Rosersberg
Jean-Urbain Guérin (1760-1836)
Portrait miniature du général Jean-Baptiste
Johann Fredrik Julin (1798-1843)
Kleber
Château de Rosendal, côté Nord
Gouache sur parchemin, 24 x 20 cm
1828, aquarelle sur papier, 68 x 53 cm
Stockholm, Nationalmuseum
Collections de S.M. le Roi de Suède
Écran de poêle en forme de lyre provenant de la
D'après Carl Christoffer Cjörwell (1731-1811)
chambre du roi au château de Rosesberg
Architecte suédois
Production probablement allemande, vers 1820-
Table de nuit de la chambre de la reine au
1825
château de Rosersberg
Merisier, ébène, dorure, soie ; 96,5 x 37 x 24,5 cm
1810-1812, acajou sculpté,
Collections de S.M. le Roi de Suède
et bronze doré, 90 x 43 x 43 cm
Collections de S.M. le Roi de Suède
Attribué à Lorentz Wilhelm Lundelius (1787-1859)
Fauteuil à accotoirs à têtes de lion provenant du
Paire d’urnes à anses en figures de néréides
Salon rouge du château de Rosendal
Saint-Pétersbourg, vers 1810
Vers 1827
Porphyre rouge et bronze dorés, 32,5 x 37 x 37 cm
Acajou sculpté, dorure, lampas de soie rouge et
Collections de S.M. le Roi de Suède
blanc d’origine ; 82 x 60 x 67,5 cm
Collections de S.M. le Roi de Suède
Manufacture de porphyre d’Älvdalen
Paire d’urnes en forme d’amphore
Paire de candélabres à figures de femme à
Vers 1810, tinguite verte, 53,9 x 15 x 12 cm
l’antique
Stockholm, Nationalmuseum
Stockholm, vers 1810
Bronze doré à patine foncée ; 63,5 x 24,5 x 14 cm
Collections de S.M. le Roi de Suède
Destins souverains 32
extrait du catalogue
Arts et pouvoirs sous l’Empire
er
[…] Alexandre I deviendra, après la chute de Napoléon, le souverain le plus puissant d’Europe. Pour la postérité, il apparaît
pourtant sous un jour ambigu. L’heureuse issue de la Guerre patriotique en 1812 fait qu’il a toujours, sauf durant l’époque
soviétique, bénéficié en Russie du statut de héros. Ses idées libérales constitutionnelles ont contribué à instaurer une longue
période de calme et de stabilité dans le grand-duché de Finlande, dont le tsar se portait personnellement garant de
l’indépendance. En revanche, Alexandre ne réussit jamais à mettre en place les mêmes réformes en Russie. Peut-être était-il
conscient que ce grand conglomérat étatique, avec ses nombreuses ethnies et ses campagnes dominées par des masses de
moujiks, était impossible à réformer rapidement, ce qui, un siècle plus tard, allait déclencher la révolution.
Si Alexandre a au départ douté du nouveau prince héritier suédois, ses hésitations se dissipèrent rapidement. Durant l’été
1810, quand Bernadotte commence à comprendre quelle pourrait être l’issue de la succession au trône de Suède, il se
rapprocha délibérément de l’envoyé particulier du tsar à Paris, le prince Alexandre Tchernychev. Au cours de leurs entretiens
confidentiels, Bernadotte donna l’orientation de sa politique ultérieure avec la Russie. Il devait y rester fidèle avec constance,
rompant avec audace avec la politique étrangère suédoise ancestrale. La récompense ne se fera d’ailleurs pas attendre.
Alexandre I
er
joua pour Charles Jean un rôle primordial dans sa politique internationale durant les années 1812-1814. Le
prince héritier suédois sut aussi, avec diplomatie, tirer profit des tensions entre Napoléon et Alexandre, en grande partie parce
qu’il connaissait bien la stratégie française. Par la suite, il se maintiendra avec fermeté sur le trône grâce au soutien
indéfectible du tsar. Charles Jean avait non seulement compris les risques d’une reconquête de la Finlande, mais aussi le peu
d’espoir qu’il y avait de tenter de défendre une tête de pont suédoise sur le continent, en Poméranie. Au contraire, il fixa ses
orientations vers l’ouest. L’union avec la Norvège permit de constituer une nouvelle puissance scandinave. En dépit de
certaines tensions intérieures, il s’ensuivit, sur le plan de la politique étrangère, une longue période de stabilité. La prudence
des agissements de Charles Jean visait à maintenir l’unité des royaumes de Suède et de Norvège en dehors des conflits des
autres grandes puissances. Cela devait constituer les fondements de l’orientation de la politique étrangère suédoise,
caractérisée par sa neutralité. Pour le roi, il s’agissait de trouver un équilibre entre les intérêts de la Russie et ceux de la
Grande-Bretagne. Le « scandinavisme » n’était encore qu’une entité à venir et ne comptait pas comme la domination
prussienne. L’isolationnisme qui, psychologiquement et politiquement, tiendrait longtemps la Suède éloignée du grand drame
européen, tire donc ses racines du règne de Charles Jean.
La politique semble avoir dominé la vie de Bernadotte, et l’on peut se demander s’il avait d’autres centres d’intérêt. La reine
Désirée se serait reproché, après la mort de son époux, de n’avoir rien fait pour le distraire de la dévotion qu’il consacrait aux
affaires de l’État. Il a parfois été dit que les seuls loisirs qu’il s’accordait étaient d’assister aux manœuvres militaires aux
Champs de Ladugård et de participer à l’extinction des grands incendies de la capitale. La question qui préoccupait avant tout
Charles Jean était son maintien au pouvoir et la survivance de sa dynastie. La crainte d’une restauration gustavienne ne
semble jamais l’avoir quitté. Pour éviter toute conspiration contre la maison royale, il avait instauré un réseau d’espionnage
développé et payait des journalistes, aussi bien en Suède qu’à l’étranger, pour influencer favorablement sa propre image.
C’était un héritage français, et cela explique que Fouché, le célèbre ministre de la Police, était l’un de ses amis.
L’Empereur a lui-même évoqué l’étrange sentiment qu’il éprouva durant sa rencontre avec Alexandre à Tilsit en 1807.
Pendant leurs conversations, l’autocrate russe avait ardemment plaidé en faveur d’une constitution libérale quasiment
républicaine, tandis que Napoléon avait dû, quant à lui, défendre la monarchie héréditaire.
Destins souverains 33
À l’inverse, Charles Jean soutenait que sa légitimité ne pouvait être contestée. Sur la foi de ses exploits, il avait été élu par un
peuple libre. Bien conscient de n’avoir pas de lien de sang avec les anciennes dynasties nordiques, il s’est efforcé de
s’approprier leur héritage en visitant les lieux symboliques de leur histoire comme les tumuli d’Uppsala. Il encouragea
également son petit-fils, duc de Scanie, futur Charles XV, à étudier l’histoire de la Scandinavie lors de son « tour » de
Norvège : « Elle élèvera ton âme en te retraçant les hauts faits des Rois heureux et des Rois malheureux. » Les propos du roi
faisaient suite au regret du prince Charles de n’avoir pas été présent quand son grand-père visita le champ de bataille de
Stiklestad où saint Olaf a trouvé la mort en 1030. Le pouvoir de l’exemple n’était pas seulement une question de rhétorique,
mais était porteur aussi d’une grande part de magie.
Charles Jean était tout aussi désireux que Napoléon d’unir ce qu’il appelait « les anciens » et les « nouveaux intérêts », à
savoir les anciennes et nouvelles dynasties entre elles. Le mariage de son fils Oscar avec Joséphine de Leuchtenberg
manifestait cette ambition. En même temps, il souhaitait faire prendre conscience à ses héritiers de l’importance qu’il y avait à
ne jamais oublier de servir ceux qui avaient choisi la maison Bernadotte : le peuple suédois. Oscar n’atteignit jamais le talent
ni l’expérience de son père. L’histoire a pourtant longtemps eu tendance à idéaliser le fils aux dépens du père. Charles XIV
Jean s’est vu diabolisé et présenté comme un réactionnaire, une manière de sous-estimer son intelligence politique. Celui qui
se déclarait lui-même républicain était en permanence attentif à la volonté de peuple et prêchait volontiers la clémence à
l’occasion des crises révolutionnaires. L’équilibre entre distance royale et proximité populaire est un héritage important de
l’époque de Charles Jean dans le modèle suédois d’aujourd’hui.
écrit par Magnus Olausson
Destins souverains 34
publications autour de l’exposition
catalogue
ouvrage collectif,
sous la direction d’Emmanuel Starcky
en librairie le 14 septembre 2011
Napoléon Ier, Alexandre Ier de Russie et Bernadotte, maréchal d’Empire, couronné roi de l’Union des royaumes de Suède et de
Norvège en 1818, se sont livrés à de complexes jeux de pouvoir et d’influences dans lesquels l’art a joué un rôle important en
termes de propagande. Tout en retraçant la situation de l’Europe au tout début du XIXe siècle, de l’ascension de Napoléon Ier
à sa chute, cet ouvrage montre comment les trois souverains ont utilisé les arts décoratifs et les grandes manufactures dans
la politique et l’économie de l’époque : création d’emplois dans une période de crise économique, prestigieux cadeaux
diplomatiques, mais aussi propagande, par la diffusion de portraits et de symboles du pouvoir. Le catalogue présente ces
objets parmi les plus remarquables conservés dans les collections suédoises, russes et françaises : sabres et épées
damasquinées, porcelaines, peintures, mobilier d’apparat, peintures et sculptures, objets d’orfèvrerie, services historiés aux
effigies des souverains. Ce catalogue complète et accompagne celui de Malmaison.
sommaire : Arts et pouvoirs sous l’Empire, par Magnus Olausson ; Symboles du pouvoir, par Tamara Rappe, Magnus Olausson, Lars
Ljungström ; Alexandre Ier, un tsar idéaliste, par Marie-Pierre Rey ; Alexandre Ier : un héros mystique des Lumières, par Viktor
Faïbissovitch ; Bernadotte, père de la Suède moderne,
par Frank Favier ; Désirée et Julie Clary, deux femmes d’influence, par
Françoise Kermina ; catalogue : Les souverains et leur entourage : les protagonistes, par Magnus Olausson, cat.1 à 38 ; La
confrontation : de Tilsit au congrès de Vienne, par Magnus Olausson, cat. 39 à 59 ; Du triomphe à la déconvenue : Alexandre Ier et
Bernadotte à Compiègne, par Hélène Meyer, cat. 60 à 65 ; Les souverains et les arts, Guerre, art et politique, par Magnus Olausson, Les
garnitures de bronze, par Lars Ljungström, Le porphyre, par Magnus Olausson et Lars Ljungström, La collection de l’impératrice Joséphine,
cat. 66 à 70 ; Les cabinets de travail d’Alexandre Ier au palais d’Hiver, par Natalia Gousseva, cat. 71 à 84 ; La chambre à coucher de
Charles Jean au palais royal de Stockholm, par Lars Ljungström, cat. 85 à 100 ; Chronologie ;
.....................
commissaires : Emmanuel Starcky, directeur des musées et domaines de Compiègne et Blérancourt,
Hélène Meyer,
conservateur du patrimoine chargée des grands appartements..
..................
Editions de la Rmn et du Grand Palais, Paris 2011, 22 x 28 cm, 208 pages, broché, 160 illustrations, 39 €, nomenclature
Rmn-Grand Palais ES 70 5908, ISBN: 978-27118-5908-5, en vente dans toutes les librairies.
Destins souverains 35
Compiègne royal et impérial
Le palais de Compiègne et son domaine
écrit par Emmanuel Starcky
photographies de Jean-Baptiste Leroux
préface de Jean-Pierre Babelon, membre de l’Institut
en librairie le 14 septembre 2011
Depuis la première construction de Charles V jusqu’à la résidence impériale de Napoléon III, cet ouvrage retrace l’histoire du
palais de Compiègne et de son domaine.
Très appréciée par les générations de souverains qui l’occupèrent, la demeure connut de nombreux aménagements et
modernisations au long des règnes. Louis XV, en particulier, fit entreprendre de grands travaux qui donnèrent à Compiègne son
visage actuel. Les plus célèbres architectes du temps furent chargés d’étudier ces importantes transformations, notamment
Ange-Jacques Gabriel dont Compiègne est le chef-d’œuvre néoclassique. Remise en état et remeublée après la Révolution par
Napoléon Ier, la résidence fut ensuite investie par Napoléon III qui y organisa de nombreuses réceptions. Si le palais garde les
traces du goût des illustres occupants qui s’y succédèrent, il constitue un témoignage éclatant des styles Premier et Second
Empire.
Petits et grands appartements, chambres, cabinets et salons parés de tissus chatoyants, garnis d’un mobilier et d’objets d’art
raffinés, galeries, bibliothèques et théâtres, parc et dépendances sont présentés ici au long d’une visite richement illustrée et
commentée, apportant un éclairage tant sur les décors intérieurs que sur la vie quotidienne qui s’y déroulait.
sommaire : 1- L’histoire du palais ; Les appartements du roi puis de l’Empereur ; L’Appartement de l’Impératrice ; Les Petits
appartements du Roi ; L’Appartement de la Reine puis du roi de Rome ; L’appartement double de prince ; La bibliothèque des
invités ; Les théâtres ; Le parc ; Conclusion ; Bibliographie ; Index.
.....................
auteur : Emmanuel Starcky, directeur des musées et domaines nationaux de Compiègne et Blérancourt.
photographe : Jean-Baptiste Leroux, photographe de paysages et de jardins, auteur de plusieurs ouvrages dont les
Chroniques du jardin de Versailles et Jardins à la française.
.....................
Editions de la Rmn et du Grand Palais, Paris 2011, 25 x 29 cm, 160 pages, relié avec jaquette, 130 illustrations, 39 €,
nomenclature Rmn-Grand Palais EK 19 5687, ISBN: 978-27118-5687-9, en vente dans toutes les librairies
Destins souverains 36
le palais impérial de Compiègne
De Clovis à Napoléon III, presque tous les souverains
ont séjourné à Compiègne, résidence située aux abords
de l'une des plus belles forêts de France. Les quatre
familles royales qui se succédèrent sur le trône :
Mérovingiens, Carolingiens, Capétiens et Bourbons y
édifièrent des demeures successives. Louis XIV n’y fit
pas moins de soixante quinze séjours, qui trouvèrent leur
apothéose dans le fameux camp de Coudun (1698),
célèbre par le récit qu’en a laissé Saint-Simon : le faste
de ces grandes manœuvres militaires devait éblouir
l’Europe.
Palais de Compiègne, vue du parc © Marc Poirier
Louis XV confia à Ange-Jacques Gabriel le soin d’agrandir le château. C’est donc dans une demeure en travaux qu’il accueillit
l’archiduchesse Marie-Antoinette, venue épouser le dauphin : en 1774, elle y passa son premier séjour de reine. La Révolution
ne causa de dommages ni au bâtiment, ni au décor, mais le mobilier fut vendu en 1795. Par la suite, l’occupation du site par la
première section du Prytanée militaire fut cause de sérieuses dégradations. En 1807, Napoléon fit remettre la résidence en
état et c’est dans le cadre somptueux de Compiègne qu’il reçut, en 1810, sa seconde épouse, Marie-Louise d’Autriche. La
tradition des séjours royaux reprit sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Cette période fut notamment marquée par le
er
mariage de la princesse Louise, fille aînée de Louis-Philippe, avec Léopold I , premier roi des Belges, en 1832. Mais c’est
Napoléon III qui fit du Palais de Compiègne sa résidence de prédilection : à partir de 1856, la Cour y passait régulièrement
une partie de l’automne : ce fut le temps des fameuses « Séries de Compiègne » : le Palais accueillait alors trois ou quatre
séries successives d’une centaine d’invités, qui y séjournaient une semaine. Leur rituel était immuable : les invités recevaient
une lettre les conviant à Compiègne où ils étaient conduits par train spécial. Chacun était logé dans un appartement du palais
en fonction de son rang : hommes de lettres ou de science, artistes, personnalités du monde politique et hauts fonctionnaires
figuraient parmi les invités aux côtés d’habitués comme Viollet-le-Duc ou Mérimée. Chasses, excursions, jeux, bals, concerts
et pièces de théâtre occupaient ces journées où l’on oubliait les contraintes de l’étiquette.
Le parc
e
L'architecte Ange-Jacques Gabriel avait prévu un jardin de broderies qui ne fut jamais réalisé : à la fin du XVIII siècle, il n'y
avait que deux longues terrasses plantées de tilleuls. Sous le Premier Empire, le jardin fut replanté "à l'anglaise", selon les
plans de Berthault. Napoléon Ier fit aménager une rampe d'accès à la terrasse, permettant d'aller directement en voiture des
appartements à la forêt sans traverser la place publique. Bordée d'une balustrade et ornée de statues à l'antique, la terrasse
s'ouvre sur une perspective qui se prolonge sur plus de quatre kilomètres, grâce à la trouée des "Beaux-Monts". Par cette
réalisation, l'Empereur voulait rappeler à sa jeune épouse les perspectives du château de Schönbrunn. Contraire à
l'ordonnance initiale, elle mettait du moins l'accent sur la liaison du Palais avec la forêt, celle-ci commençant où finit le parc.
Destins souverains 37
activités autour de l’exposition
Comment visiter l'exposition?
Visites libres avec audioguide adultes
Livret d'accompagnement à la visite (adulte et enfant à partir de 6 ans) disponible gratuitement à l'accueil.
Visites conférences:
- Individuels
Les exceptionnels du Palais les lundis 26 septembre, 3, 10 et 17 octobre à 15h
Durée : 1h
Tarif : 4,50€ (en supplément du droit d'entrée)
- Groupes
Renseignements et réservation au 03 44 38 47 02
Dossier pédagogique destiné aux enseignants, téléchargeable gratuitement sur le site internet
activités autour de l'exposition
Festival de Musique classique – Les Automnales du Palais de Compiègne
La Suède et la Russie sont à l'honneur de ces rendez-vous musicaux d'artistes confirmés et de jeunes talents, dans le cadre
exceptionnel de la Galerie de Bal.
er
Les samedis 1 octobre et 12 novembre à 17h30 – Tarif : 18€ (tarif réduit 14€ / 10 – 18 ans : 10€)
Le samedi 3 décembre à 15h30 – Tarif : 25€ (tarif réduit 20€ / 10 – 18 ans : 10€)
Concert destiné aux scolaires le lundi 14 novembre à 14h – Tarif enfants : 5€
Réservations : 03 44 38 47 35
Ma p'tite semaine impériale – Centre de Loisirs – Vacances de la Toussaint
programme des visites à thème et ateliers organisés à Compiègne et Malmaison, ainsi que suggestions d'activités sur le
er
thème de Napoléon I , à télécharger gratuitement sur le site internet.
Fête de la Sainte Lucie – Journée spéciale scolaires
animation particulière pour les scolaires à l'occasion de cette fête traditionnelle suédoise qui ouvre la période de Noël. (visites
de l'exposition, théâtre d'ombres, contes traditionnels, confection d'une couronne de bougies …..)
mardi 13 décembre 2011, sur réservation au 03 44 38 47 10
Un noël suédois – Vacances de Noël
A l'approche des fêtes de fin d'année, le palais de Compiègne vous convie à venir découvrir les traditions suédoises de Noël.
Les Vacances au Palais, les 19, 21, 22, 26, 28 et 29 décembre 2011 à 15h
durée : 1h30
tarif : 8€ (en supplément du droit d'entrée)
Retrouvez le programme détaillé sur www.musee-chateau-compiegne.fr
Destins souverains 38
visuels disponibles pour la presse
autorisation de reproduction uniquement dans le cadre d’articles faisant le
compte-rendu de l’exposition
Pour les œuvres conservées au Nationalmuseum, Stockholm, les visuels ne peuvent ni être retaillés, ni modifiés.
Apothéose de Napoléon I
er
Berthel Thorvaldsen (1770-1844)
vers 1830
marbre, 99,9 x 67 x 46 cm
Copenhague, Thorvaldsens Museum
© The Thorvaldsen Museum. Photographer Ole
Woldbye
Joséphine Bonaparte
François Gérard (1770-1837)
1801
huile sur toile, 178 x 174 cm
Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
© The State Hermitage Museum / photo by Vladimir
Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
Napoléon et Marie-Louise à la chasse dans la
forêt de Compiègne
Carle Vernet (1714-1789)
1811
huile sur toile, 131 x 162,5 cm
Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
© The State Hermitage Museum / photo by Vladimir
Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
Destins souverains 39
Désirée, princesse héritière de Suède dans le
paysage de Mortefontaine, 1808
François Gérard (1770-1837)
Huile sur toile, 199 x 135 cm
Collections de S.M. le Roi de Suède
© The Royal Court, Sweden. Photo Alexis Daflos
Portait du tsar Alexandre I
er
François Gérard (1770-1837)
1814
huile sur toile, 243,5 х 163,5 cm
Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
© The State Hermitage Museum / photo by Vladimir
Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
Portrait de l'Impératrice Elisabeth Alexeïevna,
épouse d’Alexandre I
er
Vladimir Lukitch Borovikovski (1757-1825)
d’après Ivan Filipovitch Toupylev (1788-1821)
1815
huile sur toile, 81 x 6 cm
Paris, musée du Louvre, département des Peintures
© Service de presse Rmn-Grand Palais / Hervé
Lewandowski
Destins souverains 40
Jean-Baptiste Bernadotte, maréchal de France
Joseph-Nicolas Jouy (1809-1880), d’après FrançoisJoseph Kinson (1771-1839)
1852
huile sur toile, 215 x 140 cm
Musée national des châteaux de Versailles et de
Trianon
© Service de presse Rmn-Grand Palais (Château de
Versailles) / Gérard Blot
Horloge de table ornée du serment des Horaces
Attribué à Claude Galle
Bronze doré, marbre vert, 64 x 60,5 x 21 cm
Collections de S.M. le Roi de Suède
© The Royal Court, Sweden. Photo Alexis Daflos
Déjeuner aux Portraits de législateurs anciens
Manufacture impériale de Sèvres
1813
porcelaine dure, peinture, dorure ; théière ovale à
bec animalier : H. 13 cm ; pot à lait grec : H. 16 cm ;
pot à sucre forme panier et anse en vermeil : H.17
cm ; deux tasses forme calice et anse en volute avec
leurs soucoupes : H. 7 cm ; D. soucoupes 14 cm ;
plateau ovale : 44 x 35 cm
Stockholm, Nationalmuseum
© Nationalmuseum
Destins souverains 41
Pièces du « service égyptien »
Tasse à café avec soucoupe
Manufacture impériale de Sèvres
Pierre Louis Michaud fils
1806, décors d’après des dessins de DominiqueVivant Denon
porcelaine dure, décor au cobalt sur glaçure, décor
sépia, dorure, tasse hauteur : 6,5 cm, soucoupe
diam. 12 cm
Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
© The State Hermitage Museum / photo by Vladimir
Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
Costume de chevalier de l’ordre du Saint-Esprit
ayant appartenu à Alexandre I
er
e
France, premier quart du XIX siècle
velours, étoffe de soie, broderie de fils dorés,
paillettes, applications de paillons et cannetilles
métalliques, manteau : 306 cm ; pourpoint :
56 x 50 cm ; chausses : 70 cm
Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
© The State Hermitage Museum / photo by Vladimir
Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
Secrétaire provenant du salon vert de Désirée
Clary au palais royal
Johan Södeström
Collections de S.M. le Roi de Suède
© The Royal Court, Sweden. Photo Alexis Daflos
Destins souverains 42
Paysage avec Jacob, Rachel et Léa près du
puits : le matin
Claude Gellée, dit le Lorrain (vers 1602-1682)
1666
huile sur toile, 114,5 x 158 cm
Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
© The State Hermitage Museum / photo by Vladimir
Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
Portrait de famille
Abraham Lambert Jacobsz van den Tempel (16221672)
vers 1668
huile sur toile, 132 x 180,5 cm
Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
© The State Hermitage Museum / photo by Vladimir
Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
Fauteuil
Ateliers de la manufacture impériale de tapisseries,
Saint-Pétersbourg
Attribué à Luigi Ruska (1762-1822)
1805-1806
bois sculpté, doré, garniture de tapisserie ; fauteuil :
99 x 74 x 59 cm ; chaise : 98 x 56 x 56 cm
Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
© The State Hermitage Museum / photo by Vladimir
Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
Destins souverains 43
Paire de candélabres aux trophées romains
Atelier de Pierre-Philippe Thomire (1751-1843)
e
Paris, premier quart du XIX siècle
bronze doré, marbre vert, 85,5 x 26,5 x 14,5 cm
Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
© The State Hermitage Museum / photo by Vladimir
Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
Paire d’urnes à anses en figures de néréides
Saint-Pétersbourg, vers 1810
Porphyre rouge et bronze doré, 32,5 x 37 x 37 cm
Collections de S.M. le Roi de Suède
© The Royal Court, Sweden. Photo Alexis Daflos
Destins souverains 44
mécènes de l’exposition
Moët Hennessy, mécène de l’exposition
Destins souverains, Napoléon Ier, le Tsar et le Roi de Suède
au Musée national du Palais impérial de Compiègne
Paris, le 1er juillet 2011
Moët Hennessy, le groupe d’activités vins et spiritueux de LVMH, numéro un mondial du luxe, sera le mécène de l’exposition
er
Destins souverains, Napoléon I , le Tsar et le Roi de Suède, présentée du 23 septembre 2011 au 9 janvier 2012 au Musée
national du Palais impérial de Compiègne.
Cette exposition, qui a été présentée en Suède au Nationalmuseum de Stockholm et qui a bénéficié du soutien de Moët
Hennessy, s’inscrit dans le cadre des nombreuses actions de mécénat du groupe LVMH et de Moët Hennessy qui connaissent
un très large succès auprès du grand public.
150 œuvres, provenant pour l’essentiel des prestigieuses collections du Nationalmuseum de Stockholm, de la collection de S.M
le Roi de Suède, du Musée de l’Ermitage de Saint – Pétersbourg, du Musée de Copenhague, du Musée du Louvre, du Musée
national du château de Versailles et du Musée Carnavalet, seront exposées à cette occasion.
Les Maisons Moët & Chandon, Ruinart, Veuve Clicquot, Krug et Hennessy, fondées en France aux XVIII
ème
ème
et XIX
siècles et
qui appartiennent à Moët Hennessy, ont toujours entretenu des liens étroits avec les cours royales et impériales d’Europe.
Les archives de la Maison Ruinart font état de documents attestant des premières livraisons de vins à la cour de Suède en
1761, sous le roi Adolphe-Frédéric. Par la suite, Jean-Baptiste Bernadotte, dont on a célébré en 2010 le bicentenaire de
l’élection au trône de Suède, a contribué sous son règne à promouvoir l’art de vivre à la française.
Napoléon, pour sa part, entretenait de vrais liens d’amitié avec Jean-Rémy Moët chez qui il faisait halte lors de ses
déplacements en Champagne. Les livres de comptes de la Maison Moët & Chandon attestent de nombreuses commandes
enregistrées pour l’Empereur.
er
Quant au Tsar Alexandre I , il avait fait de Veuve Clicquot son champagne favori.
De très grandes quantités de bouteilles furent expédiées sous son règne à la cour de Russie.
Par cette nouvelle action, Moët Hennessy, l’un des mécènes du ministère de la Culture et de la Communication, s’associe à un
événement culturel marquant qui met en scène trois grands monarques européens qui ont croisé l’histoire de ses Maisons.
Contact presse Moët Hennessy :
Annabelle Luc
Tel : 01 58 97 68 86
Email : [email protected]
Destins souverains 45
Vattenfall France
Vattenfall est heureux d’apporter son soutien à l’exposition Destins souverains, Napoléon Ier, le Tsar et le Roi de Suède, qui
se tiendra du 23 septembre 2011 au 9 janvier 2012, au musée national du Palais impérial de Compiègne en partenariat avec
le Nationalmuseum de Stockholm, la collection de S.M. le Roi de Suède et le Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg.
Vattenfall se réjouit de la présence en France des différentes œuvres présentées au musée National du Palais Impérial de
Compiègne, après le succès qu’elles ont rencontré lors de l’exposition inaugurale au Nationalmuseum de Stockholm, et est
particulièrement fier d’apporter son soutien à l’exposition de ces œuvres majeures, reflet de la richesse du patrimoine
artistique européen.
« Les destins de la France et de la Suède se croisent depuis au moins 200 ans. Vattenfall est heureux de s’associer à cette
exposition qui l’illustre de la plus belle des manières. » Frédéric de Maneville, Président de Vattenfall France.
Les destins de la France et de la Suède continuent de se croiser, et notamment dans le secteur énergétique, sur des
questions essentielles comme l’intégration de la dimension climatique dans le choix du mix de production. Partenaire de la
France au niveau européen de cette vision énergétique, Vattenfall entend développer, en France, des projets industriels
porteurs de ces valeurs.
Vattenfall, spécialiste de la production et de la distribution d’électricité, est une entreprise d’Etat suédoise. Présent en France
depuis 10 ans dans la vente d’énergie, Vattenfall fournit de l’électricité aux clients industriels et du tertiaire.
Son nom, qui signifie « chute d’eau » en suédois, reflète l’expertise historique de Vattenfall dans l’hydroélectricité, et souligne
son engagement à répondre aux besoins en énergie de la société, d’une façon responsable et durable. Pour répondre à ces
exigences, Vattenfall opère et investit dans des solutions énergétiques qui favorisent le développement durable, tant d’un
point de vue économique, qu’écologique ou social.
Contacts presse – Vattenfall France
www.vattenfall.fr
Cédric Bret
[email protected]
+33 6 82 58 88 49
+33 1 44 82 45 95
Dorothée Coucharrière
[email protected]
+33 1 71 32 39 88
Destins souverains 46
Scandinavian Airlines
La compagnie aérienne Scandinavian Airlines soutient régulièrement les initiatives des pays nordiques en
France et mène régulièrement des campagnes de communication communes avec les Offices de tourisme
scandinaves. C’est donc tout naturellement que la compagnie a souhaité apporter son soutien à l’exposition
« Destins souverains, Napoléon 1er, le Tsar et le Roi de Suède », qui met en lumière la vie extraordinaire d’un
personnage très important dans l’histoire de la Suède, Bernadotte.
« Nous sommes ravis d’apporter notre soutien à cette exposition et nous nous réjouissons de découvrir les œuvres du
Nationalmuseum de Stockholm dans le beau cadre du Château de Compiègne », a déclaré Hallvard Bratberg,
Directeur France de Scandinavian Airlines.
A travers cette action, Scandinavian Airlines souhaite faire découvrir la richesse culturelle suédoise et espère que
les visiteurs de l’exposition auront envie de voyager vers Stockholm pour connaître les autres facettes culturelles
de cette destination.
Créée en 1946, Scandinavian Airlines est trinationale – à 3/7ème suédoise, 2/7ème norvégienne et 2/7ème danoise.
Elle est la compagnie aérienne traditionnelle leader sur la Scandinavie et propose plus de 60 destinations vers
cette région. Que ce soit pour organiser un « city-break » dans une capitale scandinave, partir à la découverte des
magnifiques fjords norvégiens ou explorer la Laponie suédoise, dernier territoire sauvage d’Europe, SAS est la
compagnie de référence en Scandinavie.
L'environnement fait partie des sujets prioritaires en Scandinavie et SAS a toujours été pionnière en matière
d’engagement, que ce soit au niveau de la responsabilité sociale, environnementale ou économique. La
compagnie aérienne scandinave est très impliquée dans la mise en action de sa politique environnementale et a
notamment été la première compagnie aérienne à opérer un « éco-atterrissage », une forme d’atterrissage qui
garantit la sûreté des vols tout en réduisant les émissions de gaz, la consommation de kérosène ainsi que les
bruits émis par les appareils.
Contact presse à Paris :
Hereban –Christelle Riguet
Tél. : 01 44 55 34 02 - E-mail : [email protected]
Destins souverains 47
Destins souverains
Joséphine, la Suède et la Russie
au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
Destins souverains 48
press release
Sovereign Destinies
Josephine, Sweden and Russia
24 September 2011 – 9 January 2012
Musée national des châteaux de Malmaison et
Bois-Préau
An exhibition organised by the Rmn-Grand Palais and the
Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
in partnership with the Musée national du château de
Compiègne, the Swedish Royal Collections, the National
Museum in Stockholm and the Hermitage Museum in St
Petersburg.
It takes place under the patronage of Monsieur Nicolas
Sarkozy, President of the French Republic and his Majesty
King Carl XVI Gustaf of Sweden.
The château de Malmaison, the residence of the Empress Josephine, along with the Palais impérial de Compiègne will be
hosting part of the exhibition on Napoleon I, Tsar Alexander I and Marshal Bernadotte (later Charles XIV Jean, King of Sweden),
held in Stockholm in 2010.
The exhibition focuses on the family relationships linking the three dynasties through the empress and her children. One
hundred and fifty exhibits, many on loan from collections in Sweden and Russia, illustrate these bonds.
Indeed, while Josephine of Leuchtenberg, the daughter of Prince Eugene of Beauharnais and the eldest of the empress's grand
daughters, married Oscar, the crown prince of Sweden, in 1823, her younger brother Maximilian, married the daughter of Tsar
Nicholas I, in 1839. An analysis of these family ties helps follow the itinerary of the empress's collections, the masterpieces of
which are now in the Swedish royal collections or in the Hermitage Museum, which inherited the art works of the BeauharnaisLeuchtenberg-Romanov families.
These prestigious pieces reflect not only the empress's taste, but the artistic conventions of the time. Pieces from the famous
Dihl and Guerhard service held in the Hermitage Museum will join pieces from Malmaison: this is the first time such an operation
has been attempted in France since Prince Eugene sent the service to Munich. These brilliantly executed pieces, particularly the
table centrepiece, show that antique models were still in vogue. Paintings from the empress's collections, on special loan from
the Hermitage Museum, echo the general mood.
Numerous portraits from the Swedish royal collections reveal the features of Oscar, the crown prince of Sweden and his young
wife Princess Josephine and a series of busts brings their children to life again. On the Russian side, the portraits of Maximilian
of Leuchtenberg and Princess Maria Nicolaievna, the tsar's daughter, are a reminder of their marriage. Our understanding of
these family ties, which were an integral part of the construction of Post-Napoleonic Europe, is enriched by all the personal
souvenirs, trinkets and everyday objects lent by the Swedish royal collections. These snapshots of princely life tell us about their
personalities, and help transmit family references which are important to their owners. The emphasis put on family souvenirs
shows how the dynasties descending from Josephine have worked to keep the family memory and historical tradition alive.
The first section of the exhibition evokes Tsar Alexander I's visits to Malmaison in April and May 1814 and his relationship
with Josephine and her children, Prince Eugene and Queen Hortense. Josephine's gift to the tsar, the famous antique
cameo known as the "Gonzague cameo", now in the Hermitage, is on display here.
Portrait de l'impératrice Joséphine, Firmin Massot (1766-1849), vers 1812, Malmaison, châteaux de Malmaison et Bois-Préau,
© Service de presse Rmn-Grand Palais / Gérard Blot
Destins souverains 49
The following section illustrates, firstly, the birth of Josephine, the daughter of Eugene and Princess Augusta Amelia of Bavaria,
centred on the baby's cradle, and secondly, thanks to special loans from the King of Sweden, her marriage with Bernadotte's
son, Oscar, the future king of Sweden, and the children born of their union. One of the exhibits is the toilette kit made by
Biennais for the future queen. A third sequence presents the marriage of Josephine's brother Maximilian with the daughter of
Tsar Nicholas I and their installation in Russia. Pride of place is given to the famous dessert service made by the Dihl and
Guerhard porcelain manufactory for the Empress Josephine and her son, Prince Eugene de Beauharnais, including the
extraordinary centrepiece which is on display in France for the first time. Some of the works from Josephine's collections at
Malmaison, now in Sweden and Russia, will be shown in their original location.
The exhibition continues at the imperial palace at Compiègne with the fascinating epic and extraordinary destiny of the three
sovereigns, Napoleon I, Bernadotte and Alexander I. Rivals, allies then enemies, these three historical figures shaped the
course of European affairs in the early nineteenth century. The power of the imperial symbols fashioned in France survived the
fall of the Empire: an outstanding collection of luxurious objets d’art – bronzes, hard stone and porcelain vases – alongside
partial reconstructions of Bernadotte’s bedroom and Alexander I’s study in the Winter Palace show that the Empire style
flourished in the courts of northern Europe, at Stockholm and St Petersburg.
............................
curators :
Amaury Lefébure, general heritage curator, director of the Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
Elisabeth Caude, chief heritage curator
............................
open: every day (except Tuesdays) from 10
access:
press contacts:
a.m. to 12:30 a.m. and from 1:30 p.m. to 5:15
By rail, RER line A, station Grande Arche
Rmn-Grand Palais
p.m., on weekdays, and until 5:45 p.m., at
de la Défense; then bus 258, bus stop "Le
Florence Le Moing
the weekend (ticket office closes 45 minutes
Château".
[email protected]
before closing time).
By road, RN 13 (12 km from Paris). Free
admission: € 8, concession € 6.50 including
car park. Coach park available in avenue
Annick Duboscq
du château de Malmaison
01 40 13 48 51
the permanent collections; free for visitors
[email protected]
under 26 (EU nationals or long-term
publication : exhibition catalogue,
residents) and for all visitors on the first
22 x 28 cm, 144 pages, broché, 200 colour
musée national des châteaux
Sunday of the month.
illustrations, 35 €, éditions de la Rmn et du
de Malmaison et Bois-Préau
Grand Palais, Paris (2011), on sale in all
15 Château de Malmaison
book stores
92500 Rueil-Malmaison
Information on:
www.rmngp.fr
01 41 29 05 55
www.chateau-malmaison.fr
Anne-Sophie Destrumelle
01 41 29 05 58
[email protected]
Destins souverains 50
kommuniké
Härskarnas livsöden
Josefin, Sverige och Ryssland
24 september 2011 - 9 januari 2012
Musée national des châteaux de Malmaison et
Bois-Préau
Utställningen organiseras av Rmn-Grand Palais och
Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
i samarbete med Musée national du château de
Compiègne, Nationalmuseum i Stockholm, de svenska
kungliga samlingarna och Eremitaget i Sankt Petersburg.
Den franske presidenten Nicolas Sarkozy anser att denna
utställning är en viktig del av kulturarvet och Hans
Majestät Kung Carl XVI Gustaf av Sverige.
Malmaison slott, som var kejsarinnan Josefins residens, ställer tillsammans med Palais impérial de Compiègne ut den del av
utställningen som organiserades i Stockholm under 2010 och som handlar om Napoleon I , tsar Alexander I och marskalk
Bernadotte, som sedan blev kung Karl XIV Johan av Sverige.
Den här utställningen inriktar sig på de släktband som vävt samman de tre kungliga ätterna genom kejsarinnan och hennes
ättlingar. De många lånen av konstföremål från svenska och ryska samlingar berikar utställningen, och den illustreras av ett
hundratal verk.
Medan Josefin av Leuchtenberg, dotter till Eugène av Beauharnais och den äldsta av kejsarinnans flickbarnbarn, 1823 gifte
sig med kronprins Oscar av Sverige, gifte sig hennes yngre bror, Maximilian, år 1839 med tsar Nikolas I:s dotter . En analys av
släktbanden gör det möjligt att följa vägen som kejsarinnans samlingar av mästerverk har lagt bakom sig och som idag
återfinns såväl i de kungliga svenska samlingarna som i Eremitaget, som är arvtagaren till Beauharnais-LeuchtenbergRomanovs konstverk.
Utöver att ge ett smakprov på kejsarinnans personliga smak, återspeglar och förmedlar de här prestigefulla konstverken de
konstnärliga strömningarna vid den här tiden. Det finns därför verk från kända Dihl et Guerhard bevarade på Eremitaget,
snarlika de som finns på Malmaison, som för första gången befinner sig i Frankrike sedan de skickades till München av prins
Eugene. De här konstverken, som har en ovanlig och mästerlig teknik, och framför allt då bordsstället, vittnar om antikviteters
fortbestånd. Man kan upptäcka målningar från kejsarinnans samlingar som Eremitaget för ovanlighetens skull lånat ut.
De många porträtten från de svenska kungliga samlingarna låter oss se den svenska kronprinsen Oscars och hans unga fru
prinsessan Josefins ansikten, och en samling byster visar deras barn. Den ryska sidan visar porträtten av det äkta paret
Maximilian av Leuchtenberg och prinsessan Maria Nicolaievna, tsarens dotter. Förståelsen av de här släktbanden som
skapade det postnapoleanska Europa belyses också genom de här kungligheternas personliga tillhörigheter, prydnadssaker
och bruksföremål som lånats ut av de svenska kungliga samlingarna.
De här bilderna av det dagliga livet berättar om personligheter och bidrar till spridningen av släktinformation om sina forna
ägare. Tonvikten på släktföremålen visar den ansträngning att hålla liv i minnen och historisk tradition som Josefins kungliga
ättlingar gjort.
Utställningsrundan fokuserar först på tsar Alexanders I:s besök i Malmaison i april och maj 1814 och hans band med Josefin
och hennes barn, prins Eugene och drottning Hortence. Där ställs den berömda antika kamén, som kallas "Gonzague-kamén",
ut och som normalt sett återfinns på Eremitaget; en gåva från Josefin till tsaren.
Portrait de l'impératrice Joséphine, Firmin Massot (1766-1849), vers 1812, Malmaison, châteaux de Malmaison et Bois-Préau,
© Service de presse Rmn-Grand Palais / Gérard Blot
Destins souverains 51
Följande del med fokus på hennes vagga, illustrerar framförallt lilla Josefins, dotter till Eugene och prinsessan Auguste-Amélie
av Bayern, födelse. Vidare, i synnerhet tack vare de exceptionella utlåningarna av Hans Majestät Sveriges Konung, illustreras
hennes bröllop med Bernadottes son, Oscar, Sveriges framtida kung, och barnen som föddes under deras äktenskap. Lägg
särskilt märke till den framtida drottningens necessär av Biennais. En tredje del visar hennes bror Maximilians bröllop med tsar
Nicolas I:s dotter och kröningen i Ryssland. Dekoren framhäver den berömda dessertservisen utformad av porslinstillverkaren
Dihl et Guerhard för kejsarinnan Josefin och hennes son, prins Eugene av Beauharnais, med framförallt det extraordinära
bordsstället som för första gången visas i Frankrike. Konstverken som kommer från Josefins samlingar i Malmaison, som
bevaras i Sverige och Ryssland, har ibland placerats på sin originalplats.
Rundan fortsätter i Palais impérial de Compiègne där man kan följa den fascinerande berättelsen om tre ovanliga livsöden:
Napoleon I , Bernadotte och Alexandre I. Dessa tre historiska personer har påverkat den europeiska historien som rivaler och
allierade såväl som fiender i början av 1800-talet. De kraftfulla kejsarsymbolerna som lyfts fram av de franska
konsthantverken, som överlevt kejsardömets fall, utgör en exceptionell samling lyxföremål - bronsarbeten, vaser av natursten
och porslin. Vid sidan av ett delvis återskapat Bernadotterum och Alexander I:s ämbetsrum i Vinterpalatset, vittnar detta om
spridningen av empirstilen i hoven i norra Europa, i Stockholm och Sankt Petersburg.
............................
kommissariat:
Amaury Lefébure, huvudkonservator för kulturarv, chef för musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau
Elisabeth Caude, konservator och kulturarvschef
............................
öppettider: alla dagar (utom tisdagar)
tillgänglighet: med RER (pendeltåg)
presskontakt:
från 10:00 till 12:30 och från 13:30 till
linje A, station Grande Arche de la
Rmn-Grand Palais
17:15 på veckodagar och till 17:45 under
Défense och sedan buss 258, hållplats
Florence Le Moing
helger (kassan stänger 45 minuter innan
« Le Château ». Med bil på RN 13 (12
[email protected]
stängningsdags)
km från Paris), gratis parkering för bilar
biljettpris: 8 €, reducerat pris 6,50 €,
och parkering för bussar, avenue du
Annick Duboscq
château de Malmaison
+33 (0)1 40 13 48 51
inkluderar de permanenta utställningarna,
[email protected]
gratis för personer under 26 år (EU-
publicering: utställningskatalog,
invånare eller personer som har vistats
22 x 28 cm, 144 sidor, häftad, 200
musée national des châteaux
länge inom EU) och för allmänheten
illustrationer, 35 €, utgiven av Rmn et du
de Malmaison et Bois-Préau
första söndagen i varje månad.
Grand Palais, Paris (2011), säljs i alla
15 avenue du Château
bokhandlar
92500 Rueil-Malmaison
information:
www.rmngp.fr
+33 (0)1 41 29 05 55
www.chateau-malmaison.fr
Anne-Sophie Destrumelle
+33 (0)1 41 29 05 58
[email protected]
Destins souverains 52
коммюнике
Судьбы государств
Жозефина, Швеция и Россия
24 сентября 2011 г. – 9 января 2012 г.
Национальный музей замков Мальмезон и
Буа-Прео
Выставка подготовлена фондом Rmn-Grand Palais и
Национальным музеем замков Мальмезон и Буа-Прео
совместно с Национальным музеем замка Компьень,
Национальным
шведскими
музеем
Швеции
королевскими
(Стокгольм),
коллекциями
и
Государственным Эрмитажем (Санкт-Петербург).
Выставка
проводится
господина
Президента
под
покровительством
Французской
республики
Николя Саркози и Его Величества короля Швеции
Карла XVI Густава.
Замок Мальмезон, резиденция императрицы Жозефины, и Императорский дворец в Компьене принимают у себя часть
экспонатов выставки, прошедшей в Стокгольме в 2010 г. и посвященной Наполеону I, Александру I и маршалу
Бернадоту, взошедшему на шведский престол под именем Карл XIV Юхан.
Выставка рассказывает о семейных связях между тремя династиями, возникших благодаря императрице и ее
потомкам. В качестве иллюстрации около 150 экспонатов, предоставленных музеями Швеции и России.
Жозефина Лейхтенбергская, дочь принца Евгения Богарне и старшая внучка императрицы, в 1823 г. вышла замуж за
шведского наследного принца Оскара, а ее младший брат Максимилиан в 1839 г. женился на дочери Николая I.
Изучение семейных связей позволяет проследить за перемещениями собрания императрицы. Часть шедевров,
некогда принадлежавших ей, сегодня находится в коллекции шведской королевской семьи и в Эрмитаже,
унаследовавшем сокровища династий Богарне, Лейхтенберг и Романовых.
Эти удивительные произведения искусства не только свидетельствуют об изысканном вкусе императрицы, но и
отражают каноны красоты того времени, которые они сами создали. Это касается, в том числе, части знаменитого
сервиза мануфактуры «Dihl et Guerhard», хранящейся в Эрмитаже. Впервые в истории после отправки ее принцем
Евгением в Мюнхен она выставляется во Франции вместе со второй половиной, оставшейся в замке Мальмезон.
Сервиз, особенно его центральная композиция, отличается изяществом исполнения и несет на себе отпечаток
античного искусства. Помимо сервиза посетители смогут полюбоваться картинами из коллекции императрицы,
любезно предоставленными Государственным Эрмитажем.
Многочисленные портреты из коллекции шведской королевской семьи знакомят зрителей с наследным принцем
Швеции Оскаром и его юной супругой принцессой Жозефиной. Их дети представлены серией бюстов. О союзе
Максимилиана Лейхтенбергского и русской принцессы Марии Николаевны также напоминают их портреты. Семейные
связи играли важную роль в строительстве новой Европы после победы над Наполеоном. Сегодня о них напоминают
принадлежавшие членам королевской семьи личные вещи, безделушки и предметы быта, хранящиеся в коллекции
шведской королевской семьи.
Эти экспонаты позволяют лучше узнать коронованных особ и продолжают жизнь семейных реликвий, к которым их
владельцы были так привязаны. Семейные воспоминания занимают центральное место на выставке, свидетельствуя
о важной роли памяти и традиций у потомков Жозефины Богарне.
Первая часть экспозиции рассказывает о визитах Александра I в Мальмезон в апреле и мае 1814 г., а также о его
отношениях с бывшей императрицей и ее детьми, принцем Евгением и королевой Гортензией. Среди экспонатов
античная «камея Гонзага», подаренная Жозефиной русскому царю и хранящаяся в Эрмитаже.
Portrait de l'impératrice Joséphine, Firmin Massot (1766-1849), vers 1812, Malmaison, châteaux de Malmaison et Bois-Préau,
© Service de presse Rmn-Grand Palais / Gérard Blot
Destins souverains 53
Вторая часть выставки повествует о детстве Жозефины, дочери Евгения Богарне и принцессы Августы-Амелии
Баварской, ее браке с будущим королем Швеции Оскаром, сыном Бернадота, и их детях. Экспонаты любезно
предоставлены Его Величеством королем Швеции. Особенное внимание стоит обратить на дорожный несессер
будущей королевы работы Бьенне (Biennais). Третья часть экспозиции посвящена женитьбе Максимилиана на дочери
Николая I и его жизни в России. Внимание посетителей, несомненно, привлечет знаменитый сервиз, созданный на
фарфоровой мануфактуре «Dihl et Guerhard» специально для императрицы и ее сына Евгения Богарне.
Восхитительная центральная композиция выставляется во Франции впервые. Часть предметов из коллекции
Жозефины, ныне хранящиеся в Швеции и в России, на время выставки заняли свои прежние места в замке
Мальмезон.
Взглянуть на историю с другой стороны можно в императорском дворце Компьеня, где представлены удивительные
судьбы трех государей: Наполеона I, Бернадота и Александра I, сначала соперников, затем союзников и, наконец,
заклятых врагов. Три ключевые исторические фигуры начала XIX в., определившие будущее Европы. Имперские
символы, запечатленные в декоративном искусстве, сумели пережить падение Империи. Доказательством тому
удивительные произведения искусства: изделия из бронзы, вазы из поделочного камня и фарфора, а также частично
реконструированная спальня Бернадота и рабочий кабинет Александра I из Зимнего дворца, свидетельствующие о
популярности стиля ампир в северноевропейских столицах – Стокгольме и Санкт-Петербурге.
............................
кураторы:
Амори Лефебюр (Amaury Lefébure), генеральный хранитель культурного наследия, директор Национального музея
замков Мальмезон и Буа-Прео
Элизабет Код (Elisabeth Caude), главный хранитель культурного наследия
............................
часы работы: ежедневно кроме
проезд: RER, линия А, станция Гранд
контакты для СМИ:
вторника с 10.00 до 12.30 и с 13.30
Арш де ля Дефанс, затем автобус
Фонд Rmn-Grand Palais
до 17.15 в будние дни и до 17.45 в
258,
Флоранс Ле Муан (Florence Le Moing)
выходные
автомобиле: шоссе RN 13 (12 км от
(продажа
прекращается
за
45
билетов
минут
до
закрытия музея)
остановка
Парижа),
«Ле
бесплатная
Шато».
парковка
На
[email protected]
на
улице Шато де Мальмезон
Анник Дюбоск (Annick Duboscq)
01 40 13 48 51
тарифы: 8 €, льготный билет 6,50 €
опубликовано: каталог выставки,
(включает посещение постоянной
22 x 28 см, 144 страницы,
экспозиции), бесплатно до 26 лет
брошюровка, 200 иллюстраций, цена
Национальный музей
(для граждан ЕС или проживающих
35 €, éditions de la Rmn et du Grand
замков Мальмезон и Буа-
на территории ЕС) и для всех
Palais, Париж, 2011, в продаже в
Прео
категорий посетителей в первое
книжных магазинах
15, авеню дю Шато
воскресенье месяца.
[email protected]
92500 Рюей-Мальмезон
01 41 29 05 55
подробная информация:
www.rmngp.fr
www.chateau-malmaison.fr
Анн-Софи Дестрюмелль (Anne-Sophie
Destrumelle)
01 41 29 05 58
[email protected]
Destins souverains 54
généalogie
Destins souverains 55
chronologie
26 janvier 1763 : naissance de Jean-Baptiste Bernadotte
23 juin 1763 : naissance de Marie-Josèphe-Rose de Tascher de La Pagerie, future impératrice Joséphine
15 août 1769 : naissance de Napoléon Bonaparte
8 novembre 1777 : naissance de Désirée Clary
23 décembre 1777 : naissance du tsar Alexandre I
er
13 décembre 1779 : mariage d'Alexandre de Beauharnais et de Marie-Josèphe-Rose de Tascher de La Pagerie
3 septembre 1781 : naissance d'Eugène de Beauharnais, fils d'Alexandre de Beauharnais et de Marie-Josèphe-Rose de
Tascher de La Pagerie
10 avril 1783 : naissance d'Hortense de Beauharnais, fille d'Alexandre de Beauharnais et de Marie-Josèphe-Rose de Tascher
de La Pagerie
21 juin 1788 : naissance d'Auguste-Amélie, fille de Maximilien-Joseph, des Deux-Ponts-Birkenfeld, de la maison de
Wittelsbach, futur roi de Bavière, et de Wilhelmine de Hesse-Darmstadt
23 juillet 1794 : exécution d’Alexandre de Beauharnais
9 mars 1796 : mariage du général Bonaparte et de Marie-Josèphe-Rose de Tascher de La Pagerie
17 août 1798 : mariage de Jean-Baptiste Bernadotte et de Désirée Clary
4 juillet 1799 : naissance d'Oscar Bernadotte, fils de Jean-Baptiste Bernadotte et de Désirée Clary
9-10 novembre 1799 : coup d'état de Bonaparte qui devient Premier consul
2 décembre 1804 : sacre de Napoléon et couronnement de Joséphine
26 mai 1805 : couronnement de Napoléon comme roi d'Italie
14 janvier 1806 : mariage du prince Eugène de Beauharnais et de la princesse Auguste Amélie de Bavière
14 mars 1807 : naissance de Joséphine, princesse de Bologne, duchesse de Galliéra, future reine de Suède, fille du prince
Eugène de Beauharnais et de la princesse Auguste Amélie de Bavière
29 mars 1809 : acte d'abdication de Gustave IV Adolphe, roi de Suède
6 juin 1809 : proclamation comme roi de Suède sous le nom de Charles XIII du duc de Sudermanie, oncle paternel de
Gustave IV Adolphe. Son neveu et héritier, Charles-Auguste de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg décède
prématurément le 20 mai 1810
21 août 1810 : élection de Jean-Baptiste Bernadotte, prince de Pontecorvo, maréchal d'Empire comme prince héritier de
Suède
Destins souverains 56
er
31 mars 1814 : entrée du tsar Alexandre I et des coalisés dans Paris
er
6 avril 1814 : première abdication de l'empereur Napoléon I
11 avril 1814 : traité de Fontainebleau
4 mai 1814 : arrivée du prince Eugène et de sa famille en exil en Bavière
29 mai 1814 : décès de l'impératrice Joséphine à Malmaison
20 mars- 8 juillet 1815 : les Cent Jours
er
22 juin 1815 : seconde abdication de l'empereur Napoléon I
2 octobre 1815 : naissance de Maximilien de Leuchtenberg, second fils du prince Eugène et de la princesse Auguste Amélie
de Bavière
15 novembre 1817 : Eugène est titré duc de Leuchtenberg et prince d'Eichstätt par son beau-père, le roi de Bavière
er
Maximilien Joseph I
5 février 1818 : décès de Charles XIII, roi de Suède et accession au trône de Suède de Jean Baptiste Bernadotte, prince
héritier, sous le nom de Charles XIV Jean
er
18 août 1819 : naissance de Maria Nikolaïevna, grande duchesse de Russie, fille du futur tsar Nicolas I et de Charlotte
Alexandra Feodorovna de Prusse, devenue Alexandra Feodorovna de Russie
5 mai 1821 : décès de Napoléon à Sainte-Hélène
22 mai 1823 : mariage d'Oscar Bernadotte, prince royal de Suède et de Joséphine de Leuchtenberg
21 février 1824 : décès du prince Eugène
er
er
1 décembre 1825 : décès du tsar Alexandre I et accession au trône de son frère, Nicolas I
er
14 juillet 1839 : mariage du duc Maximilien de Leuchtenberg et de la princesse Maria Nicolaïevna, fille du tsar Nicolas I
8 mars 1844 : décès de Charles XIV Jean et accession au trône d'Oscar I
er
er
1er novembre 1852 : décès de Maximilien, duc de Leuchtenberg
8 juillet 1859 : décès d'Oscar I
er
21 février 1876 : décès de Maria Nicolaevna, grande duchesse de Russie, épouse de Maximilien, duc de Leuchtenberg puis
en secondes noces du comte Grigori Alexandrovitch Stroganoff
7 juin 1876 : décès de Joséphine, reine douairière de Suède et de Norvège
Destins souverains 57
parcours de l’exposition
Une commande de prestige auprès de la manufacture Dihl et Guerhard : les services de dessert
de l'impératrice Joséphine et du prince Eugène
Bénéficiant, au lendemain du divorce, d'un crédit de 30 000 francs pour commander un service auprès de la manufacture
impériale de Sèvres, l'impératrice Joséphine donne sa préférence à la manufacture parisienne de porcelaine Dihl et Guerhard
auprès de laquelle elle passe commande d'un service de « porcelaine riche », dorée et à décor.
Les livraisons s'étalent de mai 1811 à 1813, comprenant 80 assiettes à décor dites « assiettes à tableaux », un surtout, des
assiettes et des pièces de forme décorés en or plein. La richesse des décors, tout comme l'exceptionnelle qualité des ors, due
à la maîtrise en ce domaine de la manufacture, font de ce service l'une des plus prestigieuses commandes de l'époque de
l'Empire, en même temps que l'une des plus dispendieuses, son coût total s'élevant à la somme de 46 976 francs.
De son côté, à une date qui reste pour l'instant inconnue, mais antérieure à la mort de sa mère en 1814, le prince Eugène de
Beauharnais passe également commande d'un service semblable auprès de la même manufacture. Néanmoins le service du
prince Eugène, limité à 48 « assiettes à tableaux », ne comprend ni de surtout ni de tasses à café, à mousse et à glace.
A la mort de Joséphine, le prince Eugène hérite du service de sa mère et le réunit au sien, sans qu'il soit possible de les
distinguer, mises à part les pièces frappées des armes de l'Impératrice ou celles marquées du chiffre d'Eugène. Toutes les
pièces sont ornées de la même frise décorative de liserons.
Certains décors reviennent en double, figurant selon toute vraisemblance dans chacun des deux services.
En 1816, le prince fait acheminer le service à Munich où il a établi sa nouvelle résidence. Puis, en 1839, le service prend le
chemin de Saint-Pétersbourg à l'occasion du mariage du dernier enfant du prince Eugène, Maximilien, troisième duc de
Leuchtenberg, avec la grande duchesse Maria Nicolaevna, fille du tsar Nicolas Ier. Il demeure la propriété des ducs de
Leuchtenberg jusqu'à son séquestre au lendemain de la Révolution russe et à son entrée dans les collections du musée de
l'Ermitage. Durant ces années, certaines pièces sont mises sur le marché de l'art et c'est ainsi que le château de Malmaison
peut progressivement en racheter. Le nombre des pièces du service qui y sont actuellement conservées, s'élèvent à 56.
Le surtout est composé de plusieurs types de pièces de forme : trois corbeilles rondes à caryatides - une grande et deux
moyennes-, deux corbeilles de forme navette soutenues par des figures féminines agenouillées, deux vases trépieds, douze
amours ailés ou zéphyrs ainsi que des vases. Les pièces à caryatides et les trépieds répondent, dans un souci de cohérence,
au décor à l'antique de la salle à manger ornée des Danseuses pompéiennes de Louis Lafitte. Le traitement des biscuits
bronzés imitant les bronzes patinés ainsi que l'appel à la technique de l'or bruni enrichissent le décor, en accusant les effets
de matière et de lumière : l'illusion du vermeil est rendue à la perfection.
Les décors des assiettes s'inspirent de paysages ou de tableaux. N'ont été placées sur la table que les assiettes à décor de
paysages romantiques ou de vues de monuments antiques et modernes qui sont pour la plupart identifiés, grâce à des
inscriptions, comme des sites italiens, mises à part quelques vues d'Europe isolées, souvent des perspectives urbaines. Les
peintres ont puisé leur inspiration dans des recueils de planches, Description des royaumes de Naples et de Sicile de JeanClaude Richard, abbé de Saint-Non et Recueil des vues et fabriques pittoresques d'Italie de Constant Bourgeois. Rien ne
permet d'affirmer que l'Italie ait seulement inspiré le service du prince Eugène.
Destins souverains 58
Console à plateau de mosaïque florentine
Atelier de Jacob-Desmalter pour le piétement,
D'après un dessin de Giuseppe Zocchi pour le plateau
Paris, 1809
Florence, 1765
Piétement : acajou, bronze doré
Plateau: mosaïque florentine, lazurite, jaspe, malachite, cornaline, perle
Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage, E 5318
Livrée en 1809 par l'atelier Jacob-Desmalter à qui reviennent l'exécution du piétement et son assemblage avec le plateau de
mosaïque florentine qui le recouvre, la console était placée entre les deux fenêtres du salon de Malmaison. Elle figure dans
l'inventaire après décès de l'Impératrice en 1814, sous le numéro 1540 : « un dessus de table fond lapis incrusté en pierres
précieuses à la manière de Florence et représentant des coquillages et autres objets d'histoire naturelle garni de son pied en
console à forme de chimères en bois d'acajou doré et orné de bronzes dorés ».
Le plateau, souvent appelé « Fond marin », est une allégorie de l'eau et a été exécuté à Florence en 1765, sur un dessin de
Giuseppe Zocchi. Il constituait le pendant d'un autre plateau représentant une allégorie de l'air et fut transporté à Paris en
1799.
Au moment des partages, la console fut attribuée au lot d'Eugène; elle passa ensuite en la possession de Maximilien de
Leuchtenberg et dans la descendance de ce dernier, jusqu'au séquestre de 1919 et à son entrée dans les collections du
musée de l'Ermitage.
Destins souverains : Joséphine, la Suède et la Russie
Créole au destin éblouissant, Joséphine, alors même qu'elle ne peut donner de descendance à l'empereur Napoléon Ier,
devient, par le jeu des alliances matrimoniales, l'aïeule de nombre de têtes couronnées, tant au XIXe siècle que de nos jours.
En effet le prince Eugène, né de son mariage avec Alexandre de Beauharnais, en contractant une alliance avec une
Wittelsbach, princesse de Bavière, alliée aux maisons de Hesse-Darmstadt et de Bade, fait entrer sa filiation dans le cercle
restreint des maisons royales
Joséphine et le tsar Alexandre Ier
Peu de jours après l'entrée des coalisés dans Paris, le 31 mars 1814, le tsar Alexandre Ier prend des dispositions pour
assurer la sauvegarde de Malmaison et fait connaître son désir de rendre visite à son illustre propriétaire. Le 16 avril, dès le
lendemain de son retour du château de Navarre où elle avait trouvé refuge, l'impératrice Joséphine accueille le Tsar. Tandis
que ce dernier est heureux de profiter de ces circonstances pour découvrir les collections et les jardins d’une résidence dont
la réputation a franchi les frontières, l’Impératrice est soucieuse de placer sous la protection d’un homme dont elle pressent
l'habileté diplomatique et l'état d'esprit favorablement disposé, ses deux enfants, le prince Eugène et le reine Hortense.
Ainsi, entre le 16 avril, date de sa première visite et le 28 mai, veille de la mort de l’Impératrice, Alexandre Ier emprunte-t-il à
plusieurs reprises le chemin de la demeure, goûtant au charme de la propriété et de ses hôtes, tant l’Impératrice que sa fille
Hortense : découverte de la serre chaude, promenades, soirées, musique, conversations animent ces visites auxquelles est
aussi associé le prince Eugène. Aussi le tableau d'Hector Viger, peint sous le Second Empire, s’efforce-t-il de traduire
l’atmosphère qui caractérise ces rencontres.
C'est en voulant accompagner le Tsar à Saint-Leu, propriété de la reine Hortense, que l'Impératrice prend froid le 14 mai. En
dépit de son énergie qui la conduit à recevoir encore Alexandre à qui elle remet en présents le camée Gonzague, cadeau du
pape Pie VII et un album de romances de la reine Hortense, son mal empire et l'Impératrice rend l'âme le 29 mai 1814.
Un régiment russe de hussards de la Garde lui rend un dernier hommage au moment de ses funérailles dans l'église de Rueil,
en formant une haie d'honneur au cortège funèbre.
Destins souverains 59
Le cercle de famille
Les miniatures rassemblées dans les deux premières vitrines proviennent pour la plupart des collections, très riches en ce
domaine, du Nationalmuseum de Stockholm. Elles permettent de découvrir les différents protagonistes.
Autour de l'impératrice Joséphine par Jean-Baptiste Isabey ou par Jean-François Soiron et de l'Empereur par Isabey,
plusieurs œuvres rappellent les visages des enfants Beauharnais: Hortense par Durand-Duclos ou Girodet, Eugène par
Abraham Constantin d'après Gérard ou par Isabey.
Tandis qu'un projet de pendule rassemble Joséphine et ses enfants, tel un arbre généalogique, une boîte en or rappelle les
liens d'Hortense et de son mari, Louis, frère de l'Empereur et roi de Hollande, avec le couple impérial. Au-delà, quelques
miniatures concernent le cercle des familles alliées, tel l’élégant portrait du roi Maximilien Ier Joseph de Bavière, père de la
princesse Auguste Amélie.
Du mariage politique au bonheur : l'alliance du prince Eugène de Beauharnais et de la
princesse Auguste-Amélie de Bavière
Le 14 janvier 1806, le prince Eugène, aux talents militaires déjà largement prouvés, proclamé depuis juin 1805 vice -roi d'Italie
et bientôt reconnu comme fils adoptif par l'Empereur, épouse à Munich la princesse Auguste Amélie de Bavière, fille de
Maximilien Ier Joseph, tout récent roi de Bavière et de la princesse Wilhelmine Auguste de Hesse-Darmstadt, décédée depuis
de nombreuses années (1796). L'union est le fruit de la diplomatie et de la volonté impériale. Avec sagesse, Maximilien Ier
Joseph y a vu son intérêt.
Le couple forme un ménage uni : la paire de bustes par Chinard, tout comme celle des toiles d'après Joseph Stieler renvoient
d'eux des images séduisantes, à l’allure romantique et élégante. Les collections de S.M. Le Roi Carl XVI Gustaf renferment de
nombreux souvenirs historiques du couple, tel un écritoire du tabletier Biennais, marqué de leur chiffre, la barrette des
décorations du prince, un bracelet de cheveux orné en son centre d'une miniature représentant l'œil droit d'Auguste Amélie...
Avec la chute de l'Empire, le ménage doit quitter précipitamment Milan et l'Italie et trouver refuge à la cour de Bavière. En
1817, le roi titre son gendre duc de Leuchtenberg et lui attribue en apanage la principauté d'Eichstätt.
Une famille nombreuse
Sept enfants - cinq filles et deux garçons - naissent de l'union du prince Eugène et de la princesse Auguste Amélie. Le tableau
de Joseph Stieler permet de découvrir les trois aînés: Joséphine, Eugénie et Auguste, respectivement nés en 1807, 1808 et
1810. Le peintre sera d’ailleurs régulièrement sollicité pour représenter la fratrie en angelots, œuvres qui orneront les
appartements intérieurs du prince Eugène et du roi Maximilien Ier Joseph. Un bracelet de la princesse Auguste Amélie, issu lui
aussi des collections royales suédoises, se compose des miniatures du prince Eugène et des sept enfants du couple; elles
sont attribuées à Abraham Constantin. Mise à part la petite Caroline qui décède en bas âge, tous parviennent à l'âge adulte et
contractent des alliances brillantes et ambitieuses, en dépit des incertitudes vécues par la famille au moment de la chute de
l’Empire.
La naissance de l'aînée, la princesse Joséphine, titrée princesse de Bologne et pour laquelle on constitue par la suite le duché
de Galliera, est accompagnée d'une aura particulière qui tient à la situation alors très privilégiée de son père, vice-roi d'Italie et
reconnu comme fils adoptif de l’Empereur. Le berceau de la princesse conservée à Malmaison rappelle le faste qui entoure la
naissance des enfants royaux.
Destins souverains 60
« Réunir les intérêts nouveaux aux anciens », le mariage du prince héritier Oscar de Suède et de
la princesse Joséphine de Leuchtenberg
La perte de la Finlande en 1808 bouleverse profondément la situation politique intérieure de la Suède : le roi Gustave IV
Adolphe est déposé et sa lignée exclue de l’ordre de succession; l’oncle du roi est proclamé sous le nom de Charles XIII. Mais
l’héritier que ce dernier se choisit, un prince de la maison Holstein-Gottorp-Sonderbourg-Augustenbourg meurt subitement et
la succession est à nouveau ouverte; c’est dans ces conditions que le maréchal Jean-Baptiste Bernadotte, prince de Ponte
Corvo, est adopté par le vieux roi Charles XIII et élu en 1810 prince héritier de Suède. En 1818, à la mort du souverain, il lui
succède sous le nom de Charles XIV Jean.
Très vite, Charles XIV Jean songe à établir son fils unique, le prince héritier Oscar, né en 1799 de son mariage avec Désirée
Clary. Le jeune homme entreprend un voyage en Europe et, parmi les partis envisagés, celui de la princesse Joséphine de
Beauharnais-Leuchtenberg s’impose comme l’un des plus pertinents : petite-fille de la figure emblématique de l’impératrice
Joséphine, souvent considérée elle-même comme une personnalité de compromis entre l’Ancien régime et le nouvel ordre,
elle est indirectement apparentée à la famille impériale; par sa mère, elle descend des maisons de Wittelsbach et de HesseDarmstadt et bénéficie du réseau remarquable d’alliances tissées par Maximilien Ier Joseph de Bavière, son grand-père qui,
par son remariage avec la princesse Caroline de Bade était le beau-frère de l’ancien roi de Suède, Gustave IV Adolphe en
même temps que celui du tsar Alexandre Ier. Dans ses veines coule de plus, par sa grand-mère maternelle, le sang de Gustav
Wasa, fondateur de la nation suédoise et de la dynastie royale des Wasa.
Ainsi par la filiation et la parentèle qu’elle incarne, Joséphine contribue-t-elle étroitement à l’action politique de Charles XIV
Jean qui œuvra avec détermination, habileté et diplomatie à asseoir la nouvelle dynastie, en l’inscrivant dans la tradition
historique de la Suède.
Oscar et Joséphine, un mariage heureux
Les jeunes gens font connaissance en 1822 à Eichstätt, une des résidences du prince Eugène en Bavière. Le peintre de la
cour, Karl-Joseph Stieler, qui est invité à s’y rendre, livre une paire de portraits d’eux qu’il exécute peu avant leur mariage - ils
sont datés de 1823 - : il rend admirablement d’un côté la beauté, l’élégance naturelle et la grâce de la jeune Joséphine et de
l’autre la détermination, la vivacité et les capacités militaires du prince héritier.
Le mariage catholique se déroule par procuration au Palais Leuchtenberg le 22 mai 1823, assombri par les premières
manifestations de la maladie qui allait emporter dès le 21 février 1824 le prince Eugène.
Quelques jours plus tard, la princesse prend le chemin de la Suède et retrouve à Lübeck sa future belle-mère, la reine
Désirée, qui a décidé de gagner Stockholm après tant d’années passées à Paris. La cérémonie luthérienne a lieu le 19 juin en
l’église Saint-Nicolas de Stockholm. Tous, à l’exemple du représentant de la France à Stockholm, tombent sous le charme de
Joséphine qui sut habilement s’adresser en suédois aux représentants des corps politiques.
De son côté le peintre de la cour, Frédéric Westin, idéalise les vertus de cette union en associant la princesse au charme de
l’Aurore et en exaltant politiquement la Suède et ses fondements runiques.
Cinq enfants voient le jour : les quatre aînés sont sculptés par Eric Gustave Göthe dans les années 1833 ; les bustes ornaient
les meubles bibliothèques de la chambre du roi Charles XIV Jean en son palais royal de Stockholm.
Les collections de l’impératrice Joséphine
Nombre des pièces des collections de l’impératrice Joséphine ou de ses souvenirs personnels appartiennent tout
naturellement, par le biais de Joséphine, princesse héritière puis reine de Suède, sa petite-fille, aux collections de la
Destins souverains 61
Couronne suédoise. Certaines sont entrées par don dans celles du Nationalmuseum.Celui-ci acquit aussi des œuvres des
collections Leuchtenberg dispersées par la Révolution russe.
C’est ainsi que le Portrait de l’impératrice Joséphine par Jean-Baptiste Regnault, les œuvres de Jacques-Louis David, Les
Enfants de Brutus après l’exécution ou de Louis Hersent, Fénelon rend à un paysan sa vache qui lui avait été enlevée par les
ennemis figuraient dans les collections de Malmaison, à l’instar d’œuvres d’art comme la pendule à l’escarpolette. Avec soin,
la reine Joséphine a noté l’historique de l’élégant nécessaire à couture que lui légua, à sa mort, en 1873, sa sœur, la
duchesse de Bragance: des petits papiers épinglés nous apprennent qu’il appartenait à l’Impératrice.
Mais c’est probablement dans le domaine des bijoux que cette transmission s’avère la plus spectaculaire; lors de son
mariage, en 2010, la princesse héritière Victoria de Suède portait le diadème aux camées de son aïeule, l’impératrice
Joséphine. Les bracelets acrostiches généreusement prêtés par la Couronne de Danemark ont été commandés par
Joséphine à l’orfèvre François Regnault Nitot; les lettres initiales des noms des pierres qui les sertissent composent les
prénoms de ses deux enfants, Eugène et Hortense.
Une idylle russe : l'alliance de Maximilien de Leuchtenberg et de la grande duchesse Maria
Nicolaevna
Le dernier des enfants et second fils du prince Eugène et de la princesse Auguste Amélie de Bavière, le prince Maximilien, né
en 1817, fit souche en Russie. Son frère aîné Auguste étant mort quelques mois après son mariage avec Marie II, reine du
Portugal, il devient, dès 1835, troisième duc de Leuchtenberg. A l’occasion de manoeuvres en Russie, il fait la connaissance
de la grande duchesse Maria Nicolaevna, fille du tsar Nicolas Ier et ce dernier donne son assentiment au mariage à condition
que le duc Maximilien s’installe en Russie.
Le mariage est célébré en 1839 dans la chapelle du palais d’hiver. Le Tsar offre au jeune couple un palais à SaintPétersbourg, dès lors rebaptisé Palais Mariinsky dont le luxueux décor intérieur était enrichi des pièces des collections
Leuchtenberg.
Ainsi plusieurs œuvres d’art qui avaient orné Malmaison, décorèrent-elles dès lors les demeures des Leuchtenberg fixés en
Russie, titrés prince Romanovsky et princesse Romanovska. La Révolution russe de 1917 place ces biens sous séquestre et
les fait entrer dans les collections du musée de l’Ermitage.
Le service Dihl et Guerhard de l’Impératrice et du prince Eugène : les pièces dorées en plein
Les services de l’impératrice Joséphine et du prince Eugène commandés auprès de la manufacture parisenne Dihl et
Guerhard comportaient, à côté des pièces à décor de paysages et de tableaux, de nombreuses pièces dorées en plein, d’un
usage plus aisé : outre les assiettes « pour couper le fruit », au nombre de 24 pour chacun des deux services et décorées
pour l’Impératrice des armes impériales et pour Eugène de son seul chiffre, les services comptaient, comme tout service de
dessert, de nombreuses pièces de forme réservées à l’usage des crèmes, compotes, entremets sucrés et à la présentation
des fruits.
Ainsi le musée de l’Ermitage et le château de Malmaison peuvent-ils présenter, en unissant leurs collections, la typologie des
pièces citées dans les descriptions de l’époque : compotiers ronds sur pied, compotiers à pans, jattes à crème, drageoirs,
sucrier, coupes ajourées… Le service de l’Impératrice comptait en plus des tasses à mousse et des tasses à glace, dorées en
plein, ainsi que des tasses à café décorées de cartouches à paysages et à personnages.
Les assiettes et pièces à décor du service Dihl et Guerhard : correspondances avec la
collection de peintures de l'impératrice Joséphine
Les quelque 128 assiettes à décor et les deux glacières par service constituent, avec les cartouches des corbeilles à
Destins souverains 62
caryatides et les tasses à café du service de l'Impératrice, l'ensemble des pièces pour lesquelles la manufacture Dihl et
Guerhard a bénéficié du talent des peintres sur porcelaine attachés à ses ateliers.
Quelques assiettes reproduisent les petits-enfants de l'Impératrice dans l'esprit des tableaux livrés par Joseph Stieler ; un très
grand nombre ont pour décor des vues d'Italie, qu'il s'agisse de paysages romantiques ou de vues de monuments antiques et
modernes (ces pièces sont exposées au rez-de-chaussée dans la salle à manger).
Enfin, nombre de pièces font directement référence à des peintures de la collection de l'Impératrice qu'elle exposait dans sa
galerie, constituée à partir, entre autres, des tableaux confisqués au landgrave de Hesse-Cassel ou d'achats en vente
publique ou aux Salons...: ainsi en est-il de La Marchande de harengs, de Gérard Dou, reproduite sur une de ses glacières,
de Paysages et animaux de Nicolas Berchem peint sur une des glacières du prince Eugène et sur une assiette, du Déjeuner
d'huîtres figurant sur la seconde glacière du prince Eugène et sur une assiette. Le tableau Canal glacé, rempli de patineurs
d'Adriaen van de Velde a inspiré deux décors d'assiettes...
La peinture de genre hollandaise du XVIIe siècle, avec une certaine prédilection pour les scènes d'intérieur, en lien avec les
plaisirs de la table, ne constitue néanmoins pas la seule source d'inspiration pour ces décors: certaines assiettes reproduisent
les œuvres du courant troubadour, si cher à Joséphine, telles celles de Fleury Richard, Valentine de Milan et Les Adieux de
Charles VII à Agnès Sorel.
Sans nul doute l'Impératrice aura-t-elle orienté ces choix, révélateurs de son goût et de son attachement à certains tableaux:
ainsi ce florilège pictural puisé parmi les œuvres aimées de sa galerie offrait-il aux invités de Malmaison un miroir subtil de sa
collection.
Destins souverains 63
liste des œuvres exposées
I.
Destins souverains, Joséphine, la Suède et la Russie
Henri-François Riesener (1767-1828)
Jean-Baptiste Isabey (1765-1855)
Portrait de l'impératrice Joséphine
L'impératrice Joséphine
1806
1806
Huile sur toile, 235 x 130 cm
gouache sur ivoire avec bordure en or, 4,5 x 3 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Collections de S.M. le roi de Suède
Malmaison et Bois-Préau
Jean-François Soiron (1756-1813)
François Pascal Simon, baron Gérard (1770-1837)
Portrait de l’empereur Alexandre I
er
Portrait de l'impératrice Joséphine
1807
huile sur toile, 244 x 164 cm
émail sur or, 4,9 x 3,7 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Stockholm, Nationalmuseum
Malmaison et Bois-Préau
Anonyme
Fredrik Westin (1782-1862)
er
Camée avec le profil de Joséphine Bonaparte
Oscar I (1799-1859), prince héritier de Suède et
Italie, 1799-1801
de Norvège
camée, cadre en or forgé, 4,5 x 3 cm
1825
Stockholm, Nationalmuseum
huile sur toile, 80,5 x 64,5 cm
Stockholm, Nationalmuseum
D'après François Pascal Simon, baron Gérard
(1770-1837)
Sophie Adlersparre (1808-1862)
Portrait de l'impératrice Joséphine
Joséphine (1807-1876), princesse de
vers 1808
Leuchtenberg, princesse héritière de Suède et
miniature sur ivoire, diam. 7 cm
de Norvège
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
1841
Malmaison et Bois-Préau
huile sur toile, 71 x 60 cm
Stockholm, Nationalmuseum
Jean-Baptiste Isabey (1765-1855)
L'empereur Napoléon I
er
1806
gouache sur ivoire avec bordure en or, 4,5 x 3 cm
Collections de S.M. le roi de Suède
1.1. Joséphine et son entourage
LAS de l'impératrice Joséphine à la reine
Horace Vernet (1789-1863)
Hortense
Entrevue de Tilsit
Saint-Cloud, 10 juillet [1807]
1807, dessin, 35,5 x 62, 5 cm
Paris, Archives nationales, 400 AP 25 fol. 52
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
(dépôt du musée du
Louvre)
Destins souverains 64
Auguste Garnerey (Paris, 1785-1824)
Boîte aux monnaies de divers pays de l'Empire
Projet pour une pendule gothique
Tabatière
1814
argent, monnaies d’or et d’argent
crayon et aquarelle, 43 x 30 cm
1,6 x 8,8 x 7,4 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Malmaison et Bois-Préau
Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson (1767-1824)
Nicolas Jacques (1780-1844)
Portrait de la reine Hortense
Emilie Louise de Beauharnais, comtesse de
1813
Lavalette
huile sur toile, 69,3 x 59,8 cm
1815, aquarelle gouache sur ivoire, cadre en or
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
1,9 x 1,4 cm
Malmaison et Bois-Préau
Stockholm, Nationalmuseum
Durand-Duclos
Nicolas Jacques (1780-1844)
Hortense de Beauharnais, reine de Hollande
Antoine Marie Chamans Lavalette, aide de camp
gouache sur ivoire, 6,5 x 5,1 cm
de l’Empereur Napoléon I , comte, homme
Collections de S.M. le roi de Suède
d’État, directeur des Postes, époux d’Émilie
er
Louise de Beauharnais
Bernard-Armand Marguerite, orfèvre
1816, aquarelle gouache sur ivoire, cadre en or
Miniatures par Jean-Baptiste Isabey (1765-1855)
1,9 x 1,4 cm
Bonbonnière
Stockholm, Nationalmuseum
or, émail, peinture sur ivoire, 2,4 cm, diam. 7,4 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
1.2. Les visites d'Alexandre I
er
à Malmaison
Firmin Massot (1766-1849)
Association de Georges Jacob (1739-1814) et de
Portrait de l'impératrice Joséphine
François Honoré Georges Jacob dit Jacob-
huile sur toile, 31,5 x 27,5 cm
Desmalter (1770-1841)
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Chaise du salon doré du château de Malmaison
Malmaison et Bois-Préau
vers 1810-1811, bois peint et doré, 87 x 46 x 41 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Bas d’une robe attribuée à l’impératrice
Malmaison et Bois-Préau
Joséphine
mousseline, lame d’or, 110 cm
Jean-Louis-Hector Viger du Vigneau dit Hector
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Viger (1819-1879)
Malmaison et Bois-Préau
L'impératrice Joséphine reçoit à Malmaison la
visite de l’empereur Alexandre, à qui elle
Étole de la reine Hortense
recommande ses enfants
crêpe de soie, 225 x 70 cm
Salon de 1864, huile sur bois, 59,5 x 75 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Malmaison et Bois-Préau
Destins souverains 65
Auguste Garnerey (1785-1824)
Jean-Baptiste Isabey (1767-1855)
Le Salon de stuc à l’intérieur de la serre chaude
Carnet de romances de la reine Hortense
vers 1810-1820
Portrait de la reine Hortense
aquarelle sur carton, 16,3 x 24,3 cm
Lancelot-Théodore Turpin de Crissé (1782-1859)
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
douze dessins (dont l’un signé et daté 1809), encre
Malmaison et Bois-Préau
brune et lavis brun, illustrant douze romances
calligraphiées
Auguste Garnerey
maroquin rouge à grains longs, cuivre doré
L’Intérieur de la serre chaude
19,4 x 24,8 cm
vers 1810-1820
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
aquarelle sur carton, 16,3 x 24,3 cm
Malmaison et Bois-Préau
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
LAS de l'impératrice Joséphine à ArmandAugustin, marquis de Caulaincourt, duc de
Camée Gonzague ou camée de Malmaison
Vicence
Portrait de Ptolémée II et Arsinoé II
Navarre, 11 avril 1814.
e
Alexandrie, III siècle av. J.-C.
Paris, Archives nationales, 95 AP 14 dossier 58
sardoine à trois couches sculptée et polie
15,7 x 11,8 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
1.3. La galerie de Malmaison
Auguste Garnerey (1785-1824)
gravure par Domenico Marchetti (1780-1844)
Galerie de musique de Malmaison
d’après le dessin de Giovanni Tognoli (1786-
aquarelle, 66,5 x 91 cm
1862)
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Amour et Psyché
Malmaison et Bois-Préau
gravure au burin, 56 x 42,2 cm
Paris, Institut de France, Fondation Dosne-Thiers
gravure par Giovanni Battista Balestra (1774-1842)
D’après le dessin de Giovanni Tognoli (1786-1862)
Pâris
gravure au burin, 70,4 x 53,6 cm
Paris, Institut de France, Fondation Dosne-Thiers
1.4. La promenade à Saint-Leu
François-Joseph Bosio (1768-1845)
Victor Jean Nicolle (1754-1826)
Buste de la reine Hortense
Vue du château de Saint-Leu, façade sur jardins
1810
vers 1806-1807
marbre, buste : 58 cm, piédouche : 10 cm
mine de plomb et aquarelle, 20,5 x 31,5 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Malmaison et Bois-Préau
Destins souverains 66
Victor Jean Nicolle (1754-1826)
Vue du château de Saint-Leu, façade sur cour
vers 1806-1807
mine de plomb et aquarelle, 20,5 x 31,5 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
1.5. Les funérailles de l'Impératrice
Discours prononcé par M. l’Archevêque de
Maxime Weicht
Tours dans l’église paroissiale de Ruelles, aux
Portrait d’Ivan Efimovitch Trochtchinski (1783-
obsèques de S.M. l’impératrice Joséphine, le
1832), commandant en second des hussards de
2 juin 1814
la garde impériale
Paris, imprimerie de Brasseur Aîné, 1814
vers 1813
livret de 16 pages ; papier
huile sur toile, 56,2 x 45,7 cm
20 x 13 cm
Paris, collection particulière
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Jean-Baptiste Auguste Labadye (1777-1850)
Projet pour le tombeau de l'impératrice
Philipp Velyn (1787-1836)
Joséphine
D'après Marie-Thérèse de Noireterre (1760- vers
1814 ?
1819)
plume, lavis gris et rehauts d’aquarelle, 33 x 25 cm
N. (sic) baron de Sacken
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
1814, gravure en bistre, au burin et au pointillé, 30 x
Malmaison et Bois-Préau
21,3 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
II.
Eugène de Beauharnais et Auguste-Amélie de Bavière
2.1. Eugène de Beauharnais et Auguste-Amélie de Bavière
Abraham Constantin (1785-1855)
D'après François Gérard
Manufacture de Nymphenbourg
Eugène de Beauharnais, vice-roi d’Italie, duc de
Tasse litron et soucoupe au portrait et au chiffre
Leuchtenberg
d'Auguste Amélie de Bavière
vers 1816, émail, 4,7 x 3,5 cm
vers 1806
Stockholm, Nationalmuseum
porcelaine dure
tasse: 6,8 cm ; diam. 6,9 cm
Jean-Baptiste Isabey (1765-1855)
soucoupe: diam. 14,3 cm
Portrait du prince Eugène de Beauharnais
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
1814, aquarelle, 15 x 11 cm
Malmaison et Bois-Préau
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Destins souverains 67
D'après Joseph Stieler (1781-1858)
Anonyme, Allemagne
er
Maximilien I Joseph, roi de Bavière, grand-père
Portrait d'Auguste-Amélie de Bavière, duchesse
de Joséphine de Leuchtenberg
de Leuchtenberg
aquarelle et gouache sur ivoire, 6,3 x 5,1 cm
après 1820
Stockholm, Nationalmuseum
huile sur toile, 73 x 60 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Portrait de Maximilien-Joseph, roi de Bavière
Malmaison et Bois-Préau
1813-1814
gravure aquarellée, 25,6 x 20,3 cm
Joseph Chinard (1756-1813)
Rueil-Malmaison, Musée national des châteaux de
Buste de la princesse Auguste-Amélie de
Malmaison et Bois Préau
Bavière
terre cuite, 29,5 x 17 x 10,3 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Anonyme
Wilhelmine de Hesse-Darmstadt (1765-1796),
Malmaison et Bois-Préau
er
première épouse de Maximilien I Joseph et
mère d’Auguste-Amélie
Joseph Chinard (1756-1813)
Gravure
Buste du prince Eugène en costume de prince
Paris, Bibliothèque nationale de France
d’Empire
1805-1806
Butz
terre cuite, 27,8 x 15,5 x 11 cm
D'après Joseph Stieler (1781-1858)
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Portrait du prince Eugène
Malmaison et Bois-Préau
1839, huile sur toile, 71 x 60 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
2.2. Souvenirs d'Eugène et d'Auguste-Amélie
Habit du prince Eugène
Bracelet confectionné avec les cheveux de la
drap de laine bleu foncé, or, 140 cm
princesse Auguste-Amélie de Leuchtenberg
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
fermoir orné d’une miniature représentant son œil
Malmaison et Bois-Préau
droit
vers 1815-1830
Martin Guillaume Biennais (1764-1843)
cheveux tressés, fermoir en or, 18,5 x 4,5 cm
Écritoire avec le double chiffre d'Eugène de
Collections de S.M. le roi de Suède
Beauharnais et d'Auguste-Amélie
1806-1807, loupe d’amboine avec incrustations
Anonyme
d’argent, garniture intérieure en argent doré, velours
Boîte à musique (pendentif) en forme de harpe
vert, 10 x 38,5 x 30,5 cm
1809, Vienne?
Stockholm, collection de S.M. le roi de Suède
or émaillé, brillants, 7 x 4,5 cm
Collections de S.M. le roi de Suède
Barrette avec les insignes d’ordres d’Eugène de
Beauharnais
vers 1823-1824, or, émail, 6 cm
Collections de S.M. le roi de Suède
Destins souverains 68
Nicolas Pierre Bricart (actif 1774-1807)
Éventail ayant appartenu à la princesse
Manufacture impériale de Sèvres
Déjeuner à portrait de la famille impériale
re
Auguste-Amélie de Leuchtenberg
comprenant un plateau ovale 1
vers 1795, gouache sur vélin, baguettes en os,
théière ovale B, un pot à sucre Panier et deux
gardes en or à deux couleurs avec diamants et
soucoupes
décor en nielle et émail, 17 x 31,5 cm (ouvert)
1812, porcelaine dure, plateau : 3,4 cm, diam. 44,5
Collections de S.M. le roi de Suède
Portefeuille ayant appartenu à la princesse
Auguste-Amélie de Leuchtenberg
vers 1810
broderie en soie, 8,5 x 14,5 cm
Collections de S.M. le roi de Suède
grandeur, une
cm ; théière : 14 x 19,1 cm ; pot à sucre : 17 x 14,5
cm ; soucoupes : 2,6 cm, diam. 15,8 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Lettre
de
remerciement
adressée
par
la
princesse Auguste-Amélie de Bavière à son
beau-père, l’Empereur Napoléon I
er
Milan, 28 mars 1813
22,7 x 18,4 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
2.3. Les enfants
Joseph Stieler (1781-1858)
Attribué à Abraham Constantin (1785-1855)
Les trois plus grands enfants d’Eugène de
D’après Joseph Stieler
Beauharnais (Joséphine, Eugénie- également
Huit portraits miniatures d’Eugène de
appelée Hortense- et Auguste) représentés en
Beauharnais et de sa famille, composant à
anges
l’origine un bracelet
1812 ?, huile sur toile, 56 x 68 cm
1818
Collections de S.M. le roi de Suède
or, émail, chaque médaillon: 2,3 cm
Collections de S.M. le roi de Suède
2.4. Joséphine de Leuchtenberg, fille d'Eugène de Beauharnais et d'Auguste-Amélie de Bavière
LS de Frédéric-Guillaume III de Prusse à
er
l'empereur Napoléon I pour le féliciter de la
Giambattista Gigola (1767-1841)
naissance de la princesse Joséphine de
Joséphine de Beauharnais, princesse de
Beauharnais
Bologne et duchesse de Galliera
Louisburg, 22 juin 1807
1807
Paris, Archives diplomatiques, Protocole
aquarelle et gouache sur ivoire, 4 x 4,5 cm
Collections de S.M. le roi de Suède
Destins souverains 69
François Honoré Georges Jacob-Desmalter (1770-
Nicolas-Henry Jacob (Paris, 1782-1871)
1841) sur un dessin de Charles Percier (1764-1838)
Portrait présumé de la princesse Joséphine de
Berceau de Joséphine, princesse de Bologne
Leuchtenberg
1807
mine de plomb, 25 x 17,5 cm
acajou, ébène et bronzé doré, 66 x 124 x 64 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Malmaison et Bois-Préau
Collier tressé des cheveux de la future reine
Joséphine coupés lors de sa confirmation
1821, cheveux, or émaillé, L. 54 cm
Collections de S.M. le roi de Suède
III.
L'alliance des Beauharnais et de la couronne de Suède (1823)
3.1. Le mariage d'Oscar de Suède et Joséphine de Leuchtenberg
3.1.1. Oscar de Suède
Johann Heinrich Ramberg (1763-1840)
Le maréchal Jean-Baptiste Bernadotte
Portrait de la reine Désirée de Suède
1805
vers 1835
gouache, 46,5 x 34,1 cm
miniature sur ivoire, 16 x 14 cm
Collections de S.M. le roi de Suède
Paris, Collection particulière
Contrat de mariage entre le général Bernadotte
Descendance de Charles XIV Jean, extrait de la
et Bernardine Eugénie Désirée Clary
généalogie de la maison de Suède extrait de la
manuscrit, un feuillet double
Généalogie de la maison de Clary
Sceaux, le 30 thermidor an VI, 17 août 1798
1843, parchemin avec enluminure, Folios 44 et 45
Nanterre, Archives départementales des Hauts-de-
43,5 x 31,5 cm
Seine
Paris, collection particulière
Carl Fredrik von Breda (1759-1818)
Copie d'après Jeanne-Elisabeth Chaudet (1767-
Charles Jean prête serment de fidélité et
1832)
d’hommage comme successeur au trône dans la
Oscar I enfant
salle de la Nation au palais royal de Stockholm
vers 1805
1810, aquarelle sur papier, 18,3 x 19,6 cm
huile sur toile, 64 x 55 cm
Stockholm, Nationalmuseum
Collections de S.M. le roi de Suède
er
Destins souverains 70
3.1.2. Leur mariage
Fredrik Westin (1782-1862)
Martin Guillaume Biennais (1764-1843)
Allégorie de l'arrivée en Suède de la Princesse
Nécessaire
Joséphine de Leuchtenberg
Joséphine
1823, huile sur toile, 112 x 130 cm
après 1804, placage : ronce avec incrustations en
Stockholm, Nationalmuseum
argent, garnitures d’acajou ; nécessaire à broderie :
ayant
appartenu
à
l’impératrice
bronze doré, or, nacre, acier poli ; 7,5 x 17 cm,
Joseph Karl Stieler (1781-1858)
diam. 15 cm
er
Le Prince héritier Oscar (futur Oscar I ) en
Manufacture suédoise de Rörstrand à Rosendal
uniforme de hussard
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
1823, huile sur toile, 70 x 56 cm
Malmaison et Bois-Préau
Collections de S.M. le roi de Suède
Assiette représentant le château de Rosendal
e
Joseph Stieler (1781-1858)
milieu XIX siècle,
La Princesse Joséphine de Leuchtenberg, future
faïence fine imprimé, diam. 25,7 cm
reine de Suède et de Norvège
Collections de S.M. le roi de Suède
1823, huile sur toile, 72 x 57 cm
er
Oscar (futur Oscar I ) (1799-1859) et anonyme
Collections de S.M. le roi de Suède
Porte-lettre décoré d’une vue du château de
Dépêche d'Hector d'Agoult au vicomte de
Rosendal peint par le prince héritier Oscar (futur
Chateaubriand relatant les cérémonies du
Oscar I )
mariage de la princesse Joséphine de
vers 1827, maroquin vert avec fers dorés,
Beauharnais-Leuchtenberg avec le prince Oscar
gouache sous verre, 33 x 38 cm
de Suède
Collections de S.M. le roi de Suède
er
Stockholm, 20 juin 1823
Paris, Archives diplomatiques, CP Suède 307
Éventail de mariage de la princesse héritière
Joséphine
1823, éventail brisé
baguettes :
ivoire
décoré
de
roses
peintes ;
baguettes ajourées ; gardes : argent doré à trois
couleurs, 16 x. 29 cm (ouvert)
Collections de S.M. le roi de Suède
3.1.3. Leurs enfants
Eric Gustaf Göthe (1779-1838)
Le Prince Charles (futur Charles XV)
Eric Gustaf Göthe (1779-1838)
Le Prince Oscar (Oscar II)
vers 1833
1833
marbre, hauteur: 56,5 cm
marbre, hauteur: 52 cm
Collections de S.M. le roi de Suède
Collections de S.M. le roi de Suède
Destins souverains 71
Eric Gustaf Göthe (1779-1838)
Eric Gustaf Göthe (1779-1838)
Le Prince Gustave
La Princesse Eugénie
vers 1833
vers 1833
marbre blanc, 52 cm
marbre blanc, 50 cm
Collections de S.M. le roi de Suède, OIISt Skulptur
Collections de S.M. le roi de Suède
3.2. L'héritage des collections de Joséphine dans les collections royales suédoises et nordiques
3.2.1. Les collections de peintures de Joséphine
Jean-Baptiste Regnault (1754-1829)
L’'impératrice Joséphine
vers 1807
Jacques-Louis David (1748-1825)
huile sur toile, 74 x 60,5 cm
Les licteurs apportent à Brutus les dépouilles de
Stockholm, Nationalmuseum
ses fils
esquisse, vers 1789
Louis Hersent (1777-1860)
huile sur toile, 27,5 x 35 cm.
Fénelon restitue une vache volée à un paysan
Stockholm, Nationalmuseum
vers 1789
huile sur toile, 97,5 x 109,5 cm
Stockholm, Nationalmuseum
3.2.2. Les objets d'art de Joséphine
François-Regnault Nitot
Anonyme
Bracelets de l'impératrice Joséphine
Horloge de table de l'impératrice Joséphine
or, pierres précieuses, diamants, diam. 19 cm
Paris, 1790-1800
Copenhague, collections de S.M. La Reine
marbre blanc et noir, monture en bronze,
Margrethe II de Danemark
43 x 18,5 cm
Stockholm, Nationalmuseum
Paul-Ferdinand Louis Quaglia, (1788-1853)
Portrait de l'impératrice Joséphine
1813-1814
miniature sur ivoire, 9,6 x 7,8 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Destins souverains 72
IV.
L'alliance des Beauharnais et des Romanov (1839)
4.1. Le mariage russe
Dominik Haiz (1810-1847)
Auguste Selb (1812-1859)
D’après Joseph Stieler (1781-1858)
D'après Karl Theodor von Piloty (1826-1886)
Imprimé par Hanfstaengl à Munich
Ihrer Königl. Hoheit der Frau Herzogin von
« S.A.I. Le Duc de Leuchtenberg Prince
Leuchtenberg
d’Eichstädt »
1839
lithographie, 47 x 35 cm
lithographie, 61,4 x 30,5 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Malmaison et Bois-Préau
Christina Robertson (1796-1854)
Dominik Haiz (1810-1847)
La Grande duchesse Maria Nikolaevna,
D' après Joseph Stieler (1781-1858)
duchesse de Leuchtenberg
Son Altesse Impériale Madame la Grande-
1851
Duchesse Maria Nikolajewna, Duchesse de
aquarelle, 34,2 x 24,6 cm
Leuchtenberg
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
lithographie, 78,2 x 57,8 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
M.P. Chtchourov
Portrait de la grande duchesse Maria Nikolaevna
et de son mari le duc Maximilien de
Karl Schultz (1823-1876)
Leuchtenberg
D’après un dessin de Weiss
Moscou, 1839, lithographie, 71,6 x 54,5 cm
Le Palais Mariinsky
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
2 moitié du XIX siècle
e
e
lithographie coloriée, 11,8 x 16,7 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
4.2. L'héritage de Joséphine : œuvres d'art
Atelier de Jacob-Desmalter (piétement)
D’après un dessin de Giuseppe Zocchi (plateau)
Console à plateau de mosaïque florentine
Atelier des frères Jacob (guéridon)
Paris, 1809 ; Florence, 1765
Attribué à l'atelier de Belloni (plateau)
piètement : acajou, bronze doré
Guéridon à plateau de mosaïque
plateau :
mosaïque
florentine,
lazurite,
jaspe,
Paris, avant 1803, bois de rose et ébène, bronze,
malachite, cornaline, perle
marbre, mosaïque, jaspes de diverses couleurs,
91 x 116 x 79 cm
93,5 x 72 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Destins souverains 73
Manufacture impériale de Sèvres
Giacomo Raffaelli
Jacques-François Joseph Swebach (1769-1823)
Pendule en forme d’arc de triomphe
Plaque de porcelaine représentant la bataille de
Italie, 1801
Marengo
marbre, jaspe, granit, labrador, lazurite, malachite,
1803, porcelaine, décor sur glaçure, dorure
smalt, bronze, mosaïque, 48 x 48 x 19,5 cm
79 x 62 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Manufacture impériale de Sèvres
Jacques-François Joseph Swebach (1769-1823)
Assiette représentant la bataille de Marengo
porcelaine dure, diam. 23cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
4.3. L'héritage de Joséphine: le service Dihl et Guerhard
4.3.1. Le surtout et la série des assiettes avec vues de monuments ou paysages d'Italie (salle à
manger)
Manufacture Dihl et Guerhard
Manufacture Dihl et Guerhard
Vase aux caryatides
Amour jouant de la flûte double
Mai 1811
1811-1813
porcelaine dure, 59,5 cm, diam. 45 cm
porcelaine dure, 17,5 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Manufacture Dihl et Guerhard
Manufacture Dihl et Guerhard
Coupe aux caryatides
Coupe
Mai 1811
1811-1813
porcelaine dure, 35 cm, diam. 26 cm
porcelaine dure, 18,2 x 32 x 22 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Manufacture Dihl et Guerhard
Manufacture Dihl et Guerhard
Corbeille moyenne aux caryatides
Amour jouant du luth
Mai 1811
1811-1813
porcelaine dure, 3,5 cm x diam. 27 cm
porcelaine dure, 19 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Malmaison et Bois-Préau
Manufacture Dihl et Guerhard
Manufacture Dihl et Guerhard
Amour écrivant dans un livre
Vase en forme d’esquif soutenu par deux figures
1811-1813
féminines agenouillées
porcelaine dure, 18,5 cm
1811-1813, porcelaine dure, 42 x 47 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Destins souverains 74
Manufacture Dihl et Guerhard
Manufacture Dihl et Guerhard
Assiette intitulée vue du palais Anitchkov et du
Assiette intitulée vue de la colonnade du camp
panorama de la perspective Nevsky à Saint-
des soldats à Pompéï
Pétersbourg
1811-1813
1811-1813
porcelaine dure, diam. 24 cm
porcelaine dure, diam. 24 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Malmaison et Bois-Préau
Manufacture Dihl et Guerhard
Manufacture Dihl et Guerhard
Assiette intitulée vue des restes d'une citerne
Assiette intitulée vue du bourg de la Cava près
antique près de Catane
de Salerne
1811-1813
1811-1813
porcelaine dure, diam. 24 cm
porcelaine dure, diam. 24 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Rueil-Malmaison et Bois-Préau, musée national des
Malmaison et Bois-Préau
châteaux de Mlamaison et Bois-Préau
Manufacture Dihl et Guerhard
Manufacture Dihl et Guerhard
Assiette intitulée vue de l'entrée de l'église
Assiette intitulée vue de l'hermitage de
Sainte-Sabine à Rome
Tropoeca
1811-1813
1811-1813
porcelaine dure, diam. 24 cm
porcelaine dure, diam. 24 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Malmaison et Bois-Préau
Manufacture Dihl et Guerhard
Manufacture Dihl et Guerhard
Assiette intitulée vue prise près de Sienne en
Assiette intitulée vue du village de Mola
Toscane
1811-1813
1811-1813
porcelaine dure, diam. 24 cm
porcelaine dure, diam. 24 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Malmaison et Bois-Préau
Manufacture Dihl et Guerhard
Manufacture Dihl et Guerhard
Assiette intitulée vue d'une des portes de
Assiette intitulée vue prise à Palestine, 22 milles
l'ancienne ville de Cumes
de Rome
1811-1813
1811-1813
porcelaine dure, diam. 24 cm
porcelaine dure, diam. 24 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Malmaison et Bois-Préau
Manufacture Dihl et Guerhard
Manufacture Dihl et Guerhard
Assiette intitulée vue des environs de Messine
Assiette intitulée A Pise en Toscane
1811-1813
1811-1813, porcelaine dure, diam. 24 cm
porcelaine dure, diam. 24 cm
Rueil-Malmaison musée national des châteaux de
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Malmaison et Bois-Préau
Destins souverains 75
Manufacture Dihl et Guerhard
Manufacture Dihl et Guerhard
Assiette intitulée vue de la chartreuse de Saint-
Assiette intitulée vue du tombeau de Plautius à
Bartholomeo
trois milles de Tivoli
1811-1813
1811-1813
porcelaine dure, diam. 24 cm
porcelaine dure, diam. 24 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Malmaison et Bois-Préau
e
4.3.2. La porcelaine en plein dorée (2 étage, vitrine murale)
Manufacture Dihl et Guerhard
Manufacture Dihl et Guerhard
Compotier
Sucrier à couvercle
1811-1813
1811-1813
porcelaine dure, 9,4 cm, diam.21 cm
porcelaine dure, 22 cm, diam. 24 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Manufacture Dihl et Guerhard
Manufacture Dihl et Guerhard
Compotier aux armes de l'Impératrice Joséphine
Paire de drageoirs au chiffre du prince Eugène
1811-1813
vers 1811-1813
porcelaine dure, diam. 21,6 cm
porcelaine dure, 10 cm, diam. 22 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Manufacture Dihl et Guerhard
Compotier au chiffre d'Eugène de Beauharnais
Manufacture Dihl et Guerhard
1811-1813
Tasses et soucoupes
porcelaine dure, diam. 24 cm
vers 1811-1813
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
porcelaine dure, 6 cm, diam. 13 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Manufacture Dihl et Guerhard
Vase
Manufacture Dihl et Guerhard
1811-1813
Deux tasses à glace avec leur soucoupe du
porcelaine dure, 15 cm
service à dessert de l’impératrice Joséphine
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
1811-1813
porcelaine dure, 7,3, diam. 5,7 cm
Manufacture Dihl et Guerhard
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Jatte à crème dorée aux armes de l'Impératrice
Malmaison et Bois-Préau
Joséphine
1811
Manufacture Dihl et Guerhard
porcelaine dure, 15 cm, diam. 24,5 cm
Assiette aux armes de l'Impératrice
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Mai 1811
Malmaison et Bois-Préau
porcelaine dure, diam. 24 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Destins souverains 76
Manufacture Dihl et Guerhard
Assiette au chiffre d'Eugène
vers 1811- 1812
porcelaine dure, diam. 24 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
4.3.3. Jeu de correspondance des assiettes à tableaux et les tableaux de la collection de
l’Impératrice Joséphine
Manufacture Dihl et Guerhard
Manufacture Dihl et Guerhard
Assiette du service de l'impératrice Joséphine
Glacière du service du prince Eugène, à son
représentant un de ses petits-fils
chiffre, représentant Paysages et animaux de
octobre 1812
Nicolas Berghem
porcelaine dure
vers 1811-1813
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
porcelaine dure, 40 cm, diam. 25 cm
Malmaison et Bois-Préau
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Manufacture de Dihl et Guerhard
Assiette du service de l'impératrice Joséphine
Manufacture Dihl et Guerhard
représentant un de ses petits-fils
Assiette représentant un détail de Paysages et
octobre 1812, porcelaine dure, diam. 24,5 cm
animaux de Nicolas Berghem
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
1810-1811
Malmaison et Bois-Préau
porcelaine dure, diam. 24,5 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Gérard (Gerrit) Dou (1613-1775)
Malmaison et Bois-Préau
La marchande de harengs
vers 1670-1675
Manufacture Dihl et Guerhard
huile sur bois, 40 x 31 cm
Glacière du service du prince Eugène, à son
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
chiffre représentant Le déjeuner d'huîtres de
Gabriel Metsu
Manufacture Dihl et Guerhard
1811-1813, porcelaine dure, 40 cm, diam. 25 cm
Glacière du service de l’impératrice Joséphine, à
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
ses armes, représentant La Marchande de
Malmaison et Bois-Préau
harengs de Gérard Dou
mai 1811
Manufacture Dihl et Guerhard
porcelaine dure, 40 cm, diam. 25 cm
Assiette représentant un détail du Déjeuner
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
d’huîtres de Gabriel Metsu
Malmaison et Bois-Préau
1811-1813
porcelaine dure, diam. 24 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Destins souverains 77
Fleury François-Richard, dit Fleury Richard (1777-
Manufacture Dihl et Guerhard
1852)
Assiette représentant un détail du tableau Canal
Les Adieux de Charles VII à Agnès Sorel
glacé, rempli de patineurs dʼAdriaen Van de
huile sur toile, 56,5 x 46,5 cm
Velde
Rueil-Malmaison, Musée national des châteaux de
1811-1813
Malmaison et de Bois-Préau
porcelaine dure, diam. 24 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
Manufacture Dihl et Guerhard
Assiette d’après Charles VII écrivant des adieux
Fleury François Richard, dit Fleury Richard (1777-
à Agnès Sorel de Fleury François Richard
1852)
1811-1813
Valentine de Milan
porcelaine dure, diam. 24,2 cm
vers 1802
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
huile sur toile, 55 x 46 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Manufacture Dihl et Guerhard
Malmaison et Bois-Préau
Assiette représentant un détail du tableau Canal
glacé, rempli de patineurs dʼAdriaen Van de
Velde
1811-1813
porcelaine dure, diam. 24 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
V.
Conclusion
Anonyme
Franz Xavier Fortner (1798-1877) et Rexinger
Elévation du tombeau de l'Impératrice
Reliquaire autel renfermant un fragment de la
Joséphine dans l’église de Rueil
tombe de Napoléon à Sainte Hélène et des
vers 1825, dessin à plume, lavis d’encre de chine,
mèches de cheveux de l’Empereur et de son
sépia, 42 x 33 cm
épouse Marie-Louise
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
1842, palissandre, émail, bronze, 62 x 23 x 14 cm
Malmaison et Bois-Préau
Collections de S.M. le roi de Suède
Pendentif avec des cheveux de Napoléon et
d’Eugène de Beauharnais
avant 1812
or, 4 x 2,5 cm
Collections de S.M. le roi de Suède
Destins souverains 78
extraits du catalogue
Réunir intérêts nouveaux et intérêts anciens : le mariage d’Oscar avec Joséphine de Leuchtenberg
Charles XIV Jean de Suède fut longtemps préoccupé par le souci d’assurer sa succession. De son union avec Désirée Clary
était né un seul enfant, son fils Oscar. Il lui fallait par conséquent affermir la nouvelle dynastie par un mariage stratégique
scellant un pacte politique. En 1810, dès son arrivée en Suède en tant que prince héritier nouvellement élu, la Prusse avait
essayé de l’intéresser à une alliance matrimoniale. Mais sa passivité à la tête de l’armée du Nord au cours de la campagne
1813-1814 provoqua le mécontentement de la Prusse et l’abandon de cette idée.
En 1822, préparant le voyage de son fils à travers l’Europe en vue de son mariage, Charles Jean écrivit à son épouse, qui vivait
alors à Paris, qu’il cherchait avant tout « une personne réunissant les nouveaux intérêts avec les anciens ». Le jeune prince
Oscar était opposé à une telle alliance, mais avait fini, selon son père, par reconnaître « que [son] raisonnement était fondé sur
l’expérience des temps anciens et sur l’existence du temps présent ». Charles Jean, en stratège confirmé, était convaincu que
les événements en Europe seraient influencés par deux facteurs : d’une part, l’ancien ordre des États serait aboli ; d’autre part,
les petits pays s’uniraient en de plus grands ensembles, en particulier dans la zone germanique. Un possible retour au pouvoir
de la maison Bonaparte était par conséquent fondé pour Charles Jean qui devait, dans cette éventualité, assurer sa position,
d’où son intérêt pour la jeune princesse Joséphine de Leuchtenberg, « fille du fils du grand et malheureux Napoléon, le plus
grand chef de guerre que le monde ait connu depuis César ».
À la fin de l’été 1821, un baron bavarois Karl Axel Ludvig von Böhnen, fit son apparition en Scanie où se trouvaient le roi e t le
prince héritier. Il réussit à gagner la confiance de Charles Jean dans le but de jouer un rôle d’émissaire dans la préparation du
voyage du jeune prince héritier Oscar. Le baron fut ainsi amené à rencontrer Eugène de Beauharnais, duc de Leuchtenberg,
pour le sonder sur l’éventualité d’un mariage entre sa fille et le prince suédois. Le duc répondit avec précaution, mettant en
avant à la fois la différence confessionnelle entre les deux jeunes gens et la question d’une mutuelle inclination.
Même si Charles Jean nourrissait d’autres projets de mariage pour son fils, notamment avec une princesse hessoise, son
intérêt semble s’être focalisé sur la jeune princesse Joséphine de Leuchtenberg, alors âgée de quatorze ans. Pour faciliter de
er
futurs pourparlers, Charles Jean avait accordé au prince Eugène, dès le 1 décembre 1821, le titre de chevalier de l’ordre des
Séraphins, la distinction suédoise la plus élevée. Charles Jean chargera le baron von Böhnen de remettre les insignes de
l’ordre à Eugène, en même temps qu’une aimable lettre, en février 1822. Le duc répondit favorablement à la demande de
Charles Jean, à la condition cependant que sa fille puisse exercer librement sa foi catholique. Il joignit à sa réponse un portrait
miniature de la jeune princesse.
Le choix de la princesse de Hesse n’étant plus d’actualité, Charles Jean fit savoir à son épouse qu’il s’était décidé pour une
princesse qui, comme il le souhaitait, « réunissait les intérêts nouveaux aux anciens » : Joséphine de Leuchtenberg. La parenté
de la jeune fille avec l’ancienne famille impériale française ainsi qu’avec les maisons ancestrales de Wittelsbach et de
Habsbourg, en faisait un parti avantageux aux yeux du roi de Suède. La question fut posée de savoir si la maison de
Leuchtenberg remplissait les conditions requises par l’ordre de succession en Suède Eugène, devenu duc de Leuchtenberg,
avait bien, par son mariage avec la fille du roi de Bavière, acquis un droit successoral ; le droit de succession de ses
descendants en Bavière était donc valide.
Outre ces considérations politico-dynastiques, l’alliance avec Joséphine pourrait avoir aussi présenté un intérêt privé pour
Charles Jean. La jeune princesse était la plus fortunée de toutes les candidates au mariage. Par son parrain, l’empereur
Napoléon, elle avait reçu en cadeau de baptême le duché de Galliera, qui procurait annuellement un revenu de 150 000 francs,
Destins souverains 79
auquel s’ajoutait un palais à Bologne. Son patrimoine était évalué à 2 ou 3 millions de francs.
La reine Désirée, qui séjournait à Bruxelles chez sa sœur Julie, et qui n’avait jamais fait partie du cercle de l’impératrice
Joséphine, ne semblait cependant pas apprécier la perspective de cette union ; elle aurait préféré que son fils Oscar choisisse
sa cousine Zénaïde Bonaparte. Pour éviter toute opposition de la part de son épouse et de son fils, Charles Jean avait ’insisté
sur l’importance des sentiments lors du choix.
Oscar, indécis, envisageant aussi bien une union avec une princesse du Danemark que de Hesse, prendra ce prétexte pour
tenter de s’opposer à la volonté de son père. De plus, les intrigues du baron von Böhnen avaient manqué faire échouer l’option
qui avait la préférence de Charles Jean. Toutefois, après un voyage de plusieurs mois et un nombre considérable d’étapes,
Oscar arriva à Einstätt le 23 août 1822. La rencontre se passa bien et le prince héritier demanda la main de la princesse
Joséphine, qui lui fut accordée.
L’heureuse visite à Einstätt fut suivie d’une seconde, tout aussi réussie, chez le grand-père maternel de la future épouse, le roi
er
Maximilien I Joseph de Bavière. Mais aucun accord définitif ne pouvait être conclu tant que le comte Gustaf de Wetterstedt,
ministre extraordinaire de Charles Jean à Munich, n’aurait pas résolu les questions matérielles relatives au contrat de mariage.
er
Cette entreprise exigea un sens diplomatique particulièrement subtil car la reine de Bavière, seconde épouse de Maximilien I
et sœur de l’ancienne reine de Suède, fit tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher le mariage. Cependant, le comte de
Wetterstedt réussit à faire valoir son point de vue et, lorsque le prince héritier Oscar atteignit Vérone lors de son voyage de
retour, il fut accueilli avec tous les honneurs par les plus éminents souverains d’Europe, réunis pour le dernier congrès de
er
l’Alliance. L’empereur Alexandre fut très attentif au prince héritier suédois tandis que l’empereur François I d’Autriche, oncle
par sa mère de sa future épouse, le salua comme faisant partie de la famille. Non seulement cette visite confirma que le
mariage voulu par Charles Jean était reconnu sur le plan international, mais elle apporta également la preuve d’un plein
assentiment à la toute nouvelle dynastie de Suède.
Joséphine de Leuchtenberg partit pour la Suède au début de l’été 1823. La première dame du royaume, la comtesse Aurore
Wilhelmine Brahe, vint à sa rencontre à Lübeck. Elle y retrouva la reine Désirée qui venait de quitter définitivement la France et
Paris pour revenir en Suède après douze années d’exil volontaire. La reine, qui s’était d’abord montrée sceptique à l’idée de ce
mariage, tomba sous le charme de la belle promise. Le 19 juin 1823, le mariage fut célébré à Storkyrkan, à Stockholm. Depuis
cette date, le 19 juin est devenu traditionnellement le jour des mariages de la maison Bernadotte, comme ce fut le cas en 2010,
pour le mariage de la princesse héritière Victoria, l’arrière-arrière-arrière petite fille de la princesse Joséphine.
Magnus Olausson
Destins souverains 80
Une idylle : le mariage de Maximilien de Leuchtenberg et de la grande-duchesse Maria Nikolaevna
Grâce à l’enchaînement de faits historiques, le musée de l’Ermitage est en possession de nombreuses pièces issues des
er
collections de Malmaison. Si les peintures et sculptures sont des acquisitions d’Alexandre I , nombre d’objets d’art sont arrivés
en Russie par l’alliance entre Maximilien de Leuchtenberg, fils d’Eugène de Beauharnais, et la grande-duchesse Maria
er
Nikolaevna, fille de Nicolas I .
Eugène et Hortense de Beauharnais, les deux enfants de son premier mariage, étaient les héritiers directs de l’impératrice
Joséphine. Par le jeu des événements, les objets hérités par Eugène – mobilier, tapis, argenterie, bronzes, porcelaines –, se
sont pour une grande part retrouvés à l’Ermitage.
Personnalité hors du commun, le prince Eugène devait à Napoléon le titre de vice-roi d’Italie, fonction qu’il occupa de 1804 à
1815. Outre les liens familiaux qui l’attachaient à l’Empereur, il comptait parmi ses meilleurs généraux, s’illustrant dans ses plus
grandes campagnes, à commencer par celle d’Égypte. Un amour profond le liait à sa mère. Durant la campagne de Russie, à
laquelle il participa, l’Impératrice séjournait à Milan auprès de sa femme, Auguste-Amélie de Bavière, qui attendait un enfant.
Joséphine, aux dires de ses contemporains, manifestait beaucoup d’égards pour ses petits-enfants. Cependant, le dernier
d’entre eux, Eugène Maximilien, qui fit souche en Russie, n’était pas encore né.
Après la chute de l’Empereur et la mort de sa mère, Eugène, pour des raisons essentiellement politiques, gagna Munich où il
reçut de son beau-père le titre de duc de Leuchtenberg. En Bavière, Eugène de Beauharnais, menait une vie particulièrement
raffinée, entouré d’une cour qui suivait en bien des points le modèle français. Il mourut en 1824 à Munich. Le musée de
1
Stockholm conserve une aquarelle représentant sa chambre à coucher l’année de sa mort . Meublée dans le style
Biedermayer, cette pièce est ornée d’objets aisément identifiables, en particulier un portrait des enfants du prince Eugène et
une console, placée entre deux fenêtres.
Cette console, qui provient du salon de Joséphine à Malmaison, est minutieusement décrite dans l’inventaire après décès de
l’Impératrice sous le numéro 1540, description qui concorde avec celle de la console conservée à l’Ermitage.
Comment ce meuble a-t-il pu, depuis Munich, arriver à l’Ermitage ? Eugène de Beauharnais avait eu sept enfants qui connurent
des fortunes diverses mais furent tous alliés aux grandes familles princières et souveraines : Suède, Hohenzollern,
Wurtemberg, Portugal, Brésil. La lignée Beauharnais-Leuchtenberg fit ainsi souche à travers toute l’Europe.
Le plus jeune fils d’Eugène de Beauharnais, Maximilien Joseph Eugène Auguste, né à Munich le 2 octobre 1817, ne fit pas
exception. Séjournant à Saint-Pétersbourg pour des manœuvres militaires en qualité de représentant du roi de Bavière, il tomba
er
er
amoureux de la fille aînée du tsar Nicolas I , la grande-duchesse Maria. Nicolas I , ne voulant pas se séparer de sa fille bienaimée, posa comme condition au mariage que Maximilien s’installe en Russie. Les fiançailles furent célébrées en
décembre 1838, et les noces l’été de l’année suivante, dans la chapelle du palais d’Hiver. Le marquis de Custine, venu de
France pour les fiançailles, compara le faste de la cérémonie à celui décrit dans les Mille et Une Nuits. La fête donnée à
l’occasion du mariage se déroula au palais d’Hiver, reconstruit après un incendie. Comme l’écrit le marquis de Custine, « la fête
[…] fut un des plus grands spectacles auxquels il m’a été donné d’assister. » Le tsar offrit au jeune couple un palais au centre
de la ville, non loin de la cathédrale Saint-Isaac, baptisé Mariinsky (palais Marie) en l’honneur de la fille du souverain. Il avait été
remanié pour l’occasion par l’architecte Andreï Stakenschneider, qui fut également chargé d’en concevoir l’ameublement. Les
inventaires conservés témoignent du luxe de la décoration ; de nombreux meubles, bronzes et vases de cheminée sortirent des
ateliers pétersbourgeois et beaucoup d’autres furent importés d’Europe. Six portes, en particulier, furent commandées à Munich
et réalisées, comme le précise l’inscription que l’on retrouve sur l’une d’elles, par Franz Xavier Fortner. Elles sont en bois de
Destins souverains 81
palissandre et ornées, selon la technique de Boulle, d’incrustations de nacre et d’autres matériaux.
On mentionne, dans les appartements du duc de Leuchtenberg, un meuble « réalisé sur commande dans les ateliers de
Munich, en même temps que les portes ». Il est probable que la table ronde de l’Ermitage portant les armoiries de Russie et
attribuée à Fortner se soit trouvée dans ces appartements. La salle à manger était ornée d’une tapisserie représentant
er
François I au chevet de Léonard de Vinci agonisant, dont on considérait qu’elle était un présent de Napoléon à Eugène de
Beauharnais. Les objets que l’on peut admirer aujourd’hui à l’Ermitage sont visiblement ceux hérités de son père par
Maximilien, qu’il fit apporter au palais Mariinsky.
Maximilien ne regretta jamais de s’être installé en Russie, où son destin prit une tournure relativement heureuse. Il fut nommé
général-major de l’armée russe et devint chef du régiment de hussards, puis commandant de la première division de cavalerie
légère de la garde. De 1843 à sa mort, il fut président de l’académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg.
Maximilien et Maria Nikolaevna eurent sept enfants, qui ajoutèrent à leur patronyme de Beauharnais-Leuchtenberg celui de
Romanovsky. Par leurs mariages, la famille s’allia avec l’Allemagne, la Belgique et la Roumanie. Les plus connus de ces
enfants, les princes Georges et Nicolas, demeurèrent en Russie. Une partie des objets jadis apportés de Munich par leur père
leur est revenue, notamment ceux de Malmaison. Après la nationalisation des biens des Leuchtenberg, en 1917, ces trésors
7
entrèrent à l’Ermitage, en provenance des divers palais qu’occupaient les membres de la famille .
Tamara Rappe
Destins souverains 82
catalogue de l’exposition
ouvrage collectif,
sous la direction d’Amaury Lefébure
en librairie le 14 septembre 2011
Par l’impératrice Joséphine (1763-1814) et de sa descendance, des réseaux familiaux se sont tissés entre trois dynasties :
er
er
celles de Napoléon I , de Bernadotte, roi de Suède, et du tsar Alexandre I . Tandis que Joséphine de Leuchtenberg (18071876), fille du prince Eugène de Beauharnais (1781-1824), et aînée des petites-filles de l'impératrice, épouse en 1823 le
er
prince héritier Oscar de Suède, son frère, Maximilien (1817-1852), s'allie en 1839 avec la fille du tsar Nicolas I . L’histoire de
ces liens permet de comprendre le destin des collections de l'impératrice dont des chefs-d'œuvre figurent de nos jours aussi
bien dans les collections royales suédoises qu'au musée de l'Ermitage, héritier des œuvres d’art des BeauharnaisLeuchtenberg-Romanov. Mais, au-delà du goût personnel de Joséphine, ces pièces de prestige reflètent les canons
artistiques de l'époque. Outre des pièces remarquables, telles celles du service Dihl et Guerhard (manufacture parisienne de
porcelaine la plus prestigieuse, fondée en 1781, connut son apogée sous le Consulat et l'Empire, ferma en 1823), conservées
à l'Ermitage, et qui retrouveront celles que possède Malmaison, de nombreux bibelots, objets du quotidien et souvenirs de
famille, reflets de la personnalité et du savoir-vivre de leurs propriétaires, rendent compte de la mémoire et de la tradition
historique au sein des dynasties descendant de Joséphine. Cette exposition étant organisée en partenariat avec le musée
national du château de Compiègne, ce catalogue complète et accompagne celui de Compiègne.
sommaire : L’impératrice Joséphine et la reine Joséphine de Suède – quelques réflexions, par Magnus Olausson ; Alexandre Ier à
Malmaison, par Tamara Rappe ; Joséphine et le tsar, par Amaury Lefébure ; Le dernier hommage, par Alain Pougetoux ; Mémoire et identité,
par Lars Ljungström ; Du mariage politique au bonheur : l’alliance d’Eugène et d’Auguste-Amélie, par Élisabeth Caude ; Réunir intérêts
nouveaux et intérêts anciens : le mariage d’Oscar avec Joséphine de Leuchtenberg, par Magnus Olausson ; Une idylle : le mariage de
Maximilien de Leuchtenberg et de la grande-duchesse Maria Nikolaevna par Tamara Rappe ; Portraits de Joseph Stieler à la cour de Milan
(1809-1812), par Ulrike von Hase-Schmundt ; Les parures de l’impératrice Joséphine : partage et héritages, par Céline Meunier ; La
« Malmaison » de la galerie impériale de l’Ermitage : « un dépôt précieux et irrécusable des fastes brillants de l’histoire de la Russie », par
Guillaume Nicoud ; Le service de dessert de l’impératrice Joséphine au palais Leuchtenberg à Saint-Pétersbourg , par Tamara Rappe ; Le
service Dihl et Guerhard : miroir d’une collection Correspondances avec la collection de peintures de Joséphine, par Élisabeth Caude,
catalogue ; Généaologie ; Chronologie ; Bibliographie
.....................
commissaires : Amaury Lefébure, conservateur général du patrimoine, directeur du musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau, Elisabeth Claude, conservateur en chef du patrimoine.
...................
Editions de la Rmn et du Grand Palais, Paris 2011, 22 x 28 cm, 144 pages, broché, 200 illustrations, 28 €, nomenclature
Rmn-Grand Palais ES 70 5910, ISBN: 978-27118-5910-8, en vente dans toutes les librairies
Destins souverains 83
le musée national des châteaux
de Malmaison et Bois-Préau
Sans le souvenir de Napoléon et de Joséphine, et sans son achat in
extremis par le riche philanthrope Daniel Osiris, le domaine de
Malmaison aurait aujourd’hui disparu sous la pression immobilière et
plus rien ne subsisterait de cette demeure [...].Le nom même de
Malmaison intrigue les visiteurs ; quelle est l’origine de ce vocable
étrange qui signifie mauvaise maison ?
Étymologiquement, la première mention remonte à 1244 sous la
forme latine de mala domus ; certains auteurs y ont vu un mauvais
état des lieux, le souvenir d’une maladrerie ou bien le souvenir des
invasions des Vikings. C’est plutôt cette dernière hypothèse qui
semble devoir être retenue [...]. Il faudra attendre le début du XIV
façade du château de Malmaison © musée national du château de Malmaison
e
siècle pour voir réapparaître le nom de Malmaison sous la forme
d’une seigneurie indépendante. Pas moins de huit seigneurs s’y succéderont jusqu’en 1390, date à laquelle la terre est
achetée par un bourgeois de Paris, Guillaume Goudet, dans la descendance duquel elle restera jusqu’en 1763, appartenant
successivement aux familles Goudet, Dubois, Perrot et Barentin. C’est un Perrot, Christophe (1573-1641), conseiller au
e
Parlement et éphémère prévôt des marchands de Paris, qui fait remplacer le vieux manoir féodal du XIV siècle par une
demeure à la moderne aux environs de 1610 [...]. Barentin meurt en 1762 et son fils vend, en 1763, cette propriété qui était
restée pendant près de trois siècles dans sa famille. L’acquéreur [...] meurt à son tour en 1764 et c’est sa veuve qui se
dessaisit du domaine, dès 1771, en faveur d’un autre financier, Jean-Jacques Le Couteulx, seigneur du Molay en Normandie.
Avec l’arrivée des Du Molay, Malmaison va entrer dans l’histoire par la petite porte, en attendant l’arrivée de Bonaparte qui la
fera pénétrer par la grande. Madame Du Molay y tient salon, recevant tout ce que Paris compte de notoriétés, comme
Madame Vigée-Lebrun, Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre [...] ou les écrivains Melchior Grimm et Vittorio Alfieri [...].
Retirés des affaires dès 1788, les Du Molay [...] sont décidés à vendre leur terre de Malmaison, où ils ne se rendent plus
guère. Bonaparte, qui vient de s’enrichir pendant la campagne d’Italie, cherche justement une terre près de Paris. Joséphine
[...] reprend l’affaire avec Madame Du Molay et, sans un sou vaillant en poche, signe le contrat de vente le 21 avril 1799. [...]
C’est seulement à son retour d’Égypte que Napoléon réglera le solde de l’acquisition.
Si au début Joséphine se contente de la maison telle que l’ont laissée les Du Molay, le retour de Bonaparte lui apporte des
moyens financiers nouveaux. Les peintres Jacques-Louis David et Jean-Baptiste Isabey venaient juste de lui vanter le talent
de deux jeunes architectes, Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine [...]. Les deux amis sont nommés
officiellement architectes de Malmaison le 30 janvier 1800 et entreprennent aussitôt d’importants travaux qu’ils mèneront
jusqu’en juillet 1802, créant dans le château l’un des rares décors consulaires conservés en France qui soit parfaitement daté
[...]. De 1800 à 1802, le petit château va devenir, avec le palais des Tuileries, le cœur du gouvernement de la France. [...] Ce
sont les années heureuses de Malmaison, celles où le Premier consul vient passer trois jours par décade dès l’arrivée du
printemps. Il partage ses journées entre le travail, la promenade et la chasse. Les plaisirs de Malmaison sont simples, on
occupe les soirées en lisant ou bien en jouant au reversi, au trictrac ou au billard. [...] Tout son entourage affiche entre vingtcinq et trente ans et l’on s’amuse ferme, alternant les parties de barres sur la pelouse avec des farandoles endiablées dans
les salons. Très vite apparaît le goût pour les spectacles et les charades. [...] Mais peu à peu la franche gaieté et les manières
bourgeoises de cette société consulaire vont disparaître à la suite de l’installation du Premier consul au château de SaintCloud, à l’automne de 1802. Malmaison est de moins en moins utilisé par Napoléon et Joséphine en fait de plus en plus son
domaine particulier : le cérémonial et l’étiquette étaient nés [...]. Se considérant désormais comme chez elle, Joséphine va
porter toute son attention sur le parc [...]. Elle peine à trouver l’homme de l’art qui réponde à ses goûts !
Destins souverains 84
Mais elle le rencontre enfin en 1805 en la personne de Louis-Martin Berthault, à la fois architecte, décorateur et paysagiste ; il
comprend si bien les désirs de l’impératrice qu’il restera à son service jusqu’à la mort de sa bienfaitrice en 1814. [...]
Le jardin de Malmaison ne prend donc son aspect définitif qu’en 1808 et peu à peu, Joséphine agrandit ses terres, jusqu’à
obtenir à sa mort un parc de 726 hectares [...].
Son goût, qu’elle a très sûr, la fait transformer sa demeure en une sorte de château-musée, réunissant toutes sortes de
collections qui nécessitent très rapidement un personnel chargé de leur entretien et de leur enrichissement. À côté de
collections d’antiques comprenant une impressionnante série de vases grecs se déploie une véritable accumulation d’objets
ethnographiques [...]. Elle commande des œuvres aux meilleurs sculpteurs de son temps, comme Canova, Chinard, Bosio ou
Cartellier, elle délaisse les grands noms de la peinture néo-classique pour se lancer dans une véritable passion pour la
peinture troubadour, dont les sujets médiévaux, chevaleresques et sentimentaux l’enchantent [...].
Mais peu à peu, consciente que la politique de Napoléon exige qu’il ait un héritier de son sang et se sachant stérile, les
menaces d’un divorce la rattrapent. [...] Le soir du 15 décembre 1809 a lieu le divorce par consentement mutuel des deux
époux, Napoléon allant jusqu’à déclarer devant la cour assemblée qu’elle avait embelli quinze années de sa vie ! L’Empereur
n’est pas un ingrat. Il conserve à son ancienne épouse son rang et son titre d’impératrice, et [...] lui donne en toute propriété le
domaine de Malmaison avec toutes ses collections. [...] A force de recevoir, Joséphine se fatigue et le 14 mai, lors d’une
promenade avec le tsar chez sa fille à Saint-Leu, elle prend froid ; rentrée à Malmaison, elle fait un grand effort pour faire les
honneurs de son salon, puis n’y descend plus guère, son état de santé se dégradant très rapidement. [...] Le lendemain,
épuisée, elle s’alite pour ne plus se relever et décède d’une angine infectieuse le 29 mai 1814 à midi [...].
Après de somptueuses funérailles célébrées en l’église de Rueil le notaire commence l’inventaire des biens de la défunte :
Malmaison tombe dans le lot d’Eugène.[...] Lorsqu’il meurt en 1824, sa veuve [...] s’empresse de mettre le domaine en vente.
Il lui faudra attendre quatre longues années avant de trouver, en 1828, un acquéreur en la personne du banquier suédois
Jonas Hagerman. Décidé à rentabiliser son acquisition, ce dernier distrait du domaine les seize hectares de Bois-Préau et
commence le processus du lent lotissement du parc. [...] Après sa mort en 1839, sa veuve se sépare de Malmaison en faveur
de l’ancienne reine d’Espagne, Marie-Christine de Bourbon-Siciles, qui l’acquiert en 1842.
Devenu empereur des Français, Napoléon III souhaite ardemment racheter le petit château de sa grand-mère, chez qui il
venait passer les étés lorsqu’il était enfant. La reine Christine finit par se résoudre à lui vendre et en 1861, elle lui cède le
domaine qui couvre encore une cinquantaine d’hectares. L’empereur ne compte pas y habiter, mais en faire un monument à
la gloire de son oncle et de sa grand-mère.
[...] Au début du mois d’octobre 1870, le parc est envahi par les Prussiens qui s’installent dans le château [...]. Au départ de
l’ennemi en mars 1871, après la capitulation française, le domaine a été retrouvé dans un état pitoyable. Un régiment de
pontonniers l’occupera et continuera le saccage des appartements, tant et si bien qu’en 1877, l’État décide de vendre
Malmaison. De 1877 à 1896, cinq propriétaires se succéderont [...]. C’est alors qu’intervient miraculeusement Daniel Iffla,
connu sous le nom de Daniel Osiris. Passant tout à fait par hasard dans les environs ce jour-là, il sauve le château de la
démolition en l’achetant avec six hectares de terrain, pauvre lambeau de l’ancien parc. [...] Tout est achevé en 1900 et Dani el
Osiris entame alors des démarches pour donner Malmaison à l’État. L’acte est signé en 1903, la donation acceptée l’année
suivante et le musée ouvre au public en 1905. Les sept conservateurs qui se sont succédés à la tête du musée depuis 1905
ont tenté de se rapprocher le plus possible de l’état que pouvaient présenter les appartements au moment de la mort de
l’impératrice Joséphine en 1814 en rachetant le mobilier, les tableaux ou les porcelaines [...].
Bernard Chevallier,
extrait de l’Album musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau,
Rmn éditions, 2006
Destins souverains 85
activités autour de l’exposition
Visites commentées de l'exposition
(1h30 – 6,5€ - sur réservation)
Jeudi 20 octobre et 24 novembre à 13h30
Dimanche 16 octobre, 20 novembre, 11 décembre et 8 janvier à 11h
Samedi 12 novembre à 14h en langue des signes française
Audioguides disponibles en français et en anglais
Les midis de l’exposition
Entre 12h30 et 13h30, une conférence d'histoire de l'art avec projection en salle présentée par un conservateur, pour
approfondir un aspect de l'exposition. (6,5€ - sur réservation)
"Les tableaux voyageurs. De Kassel à Saint-Pétersbourg, une histoire de la collection de peintures de Joséphine",
Par Alain Pougetoux, conservateur en chef au musée national du château de Malmaison. Vendredi 7 octobre
"Une commande de prestige de l'impératrice Joséphine : le service de dessert de la manufacture Dihl et Guerhard",
par Elisabeth Caude, conservateur en chef au musée national du château de Malmaison, co-commissaire de l'exposition.
Vendredi 4 novembre
" L’Hotel de Beauharnais ", par Joerg Ebeling, directeur de recherche au centre allemand d’histoire de l’art. Vendredi 2
décembre
"Descendances princières : les alliances suédoise et russe des petits enfants de Joséphine" par Elisabeth Caude,
conservateur en chef au musée national du château de Malmaison, co-commissaire de l'exposition. Vendredi 6 janvier
Visites et ateliers jeune public
Visite de l'exposition en famille : "Une histoire de couronnes". (1h – 4,5€ sur réservation)
Venez faire connaissance avec les rois, les reines, les princes et les princesses de Suède et de Russie, descendants des
petits-enfants de l'impératrice Joséphine.
Les dimanches à 16h15 du 20 novembre au 8 janvier à 16h15
Visite contée (à partir de 5 ans)
Un parcours dans l'exposition ponctué de contes d'inspiration nordique. (1h)
Les samedis à 16h15 du 2 octobre au 12 novembre, et mercredi 26 octobre : Contes suédois
Les samedisà 16h15 du 19 novembre au 7 janvier, et mercredi 2 novembre : Contes russes
"Un mariage impérial" (atelier 8-12ans)
Deviens styliste le temps d'une visite à Malmaison et imagine en atelier une robe de rêve pour un mariage royal ou impérial.
(2h) Jeudi 27 octobre, Mercredi 21 et 28 décembre à 14h
Destins souverains 86
"Bijoux, rébus et médailles" (atelier 8-12 ans)
Après avoir découvert et observé les bijoux des reines ou de l'Impératrice, et les médailles de la légion d'honneur dans le
musée et l'exposition, réalise en atelier un surprenant bijou-rébus ou une médaille. (2h)
Vendredi 28 octobre et Mercredi 2 novembre à 14h
Vendredi 23 décembre et Vendredi 30 décembre à 14h
Concert
"Rêveries romantiques, entre Paris et Saint-Pétersbourg"
Dans le cadre de l'exposition " Destins souverains. Joséphine, la Suède et la Russie." un voyage musical pour soprano, violon
et harpe, présenté par la Compagnie baroque. Œuvres de Boiledieu, Rode, Dalvimare, Garat, Bochsa et Bellini. Avec la
participation d'Isabelle Poulenard. Jeudi 20 octobre et jeudi 24 novembre 2011 à 20h30.
Réservations indispensables : [email protected]
tarif : 20€ / 15€ pour les moins de 26 ans.
Accès exceptionnel à l'exposition dans le cadre du concert à partir de 19h.
Hors les murs
Des conférences données par les commissaires d'exposition et les conservateurs du musée de Malmaison, à l'extérieur, à la
rencontre d'un autre public.
- "Joséphine et Alexandre : une relation d'estime", par A. Pougetoux, Auditorium de la Bibliothèque Paul-Marmottan à
Boulogne-Billancourt, Mercredi 5 octobre à 18h30 – entrée libre
- "Descendances princières : les alliances suédoises et russes des petits enfants de Joséphine", par E. Caude,
Médiathèque de Rueil-Malmaison, Mardi 10 novembre à 19h30 – entrée libre.
- "L'impératrice Joséphine et le prince Eugène : leurs commandes auprès de la manufacture Dihl et Guerhard", par E.
Caude, Espace Culture et entreprise à Versailles
Destins souverains 87
visuels disponibles pour la presse
autorisation de reproduction uniquement dans le cadre d’articles faisant le
compte-rendu de l’exposition
Pour les œuvres conservées au Nationalmuseum, Stockholm, les visuels ne peuvent ni être retaillés, ni modifiés.
Portrait de l’empereur Alexandre I
er
François Pascal Simon, baron Gérard (1770-1837)
huile sur toile, 244 x 164 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
© Service de presse Rmn-Grand Palais / Daniel
Arnaudet
Portrait de l'impératrice Joséphine, vers 1812
Firmin Massot (1766-1849)
huile sur toile, 31,5 x 27,5 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
© Service de presse Rmn-Grand Palais / Gérard Blot
L'impératrice Joséphine reçoit à Malmaison la
visite de l’empereur Alexandre, à qui elle
recommande ses enfants
Jean-Louis-Hector Viger du Vigneau dit Hector Viger
(1819-1879)
Salon de 1864
huile sur bois, 59,5 x 75 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
© Service de presse Rmn-Grand Palais / Daniel
Arnaudet
Destins souverains 88
Portrait de Ptolémée II et Arsinoé II
Camée Gonzague ou camée Malmaison
e
Alexandrie, III siècle av.J.-C.
Sardoine à trois couches sculptée et polie
15,7 x 11,8 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
©The State Hermitage Museum / photo by Vladimir
Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
Eugène de Beauharnais, vice-roi d’Italie, duc de
Leuchtenberg
Abraham Constantin (1785-1855)
D'après François Gérard
Vers 1816
émail, 4,7 x 3,5 cm
Stockholm, Nationalmuseum
© Nationalmuseum
Portrait d'Auguste-Amélie de Bavière,
duchesse de Leuchtenberg, vers 1820.
d'après Joseph Stieler (1781-1858)
huile sur toile, 73 x 60 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
© Service de presse Rmn-Grand Palais / Gérard Blot
Destins souverains 89
Bracelet d'Auguste-Amélie de Bavière composé
de huit médaillons représentant Eugène et leurs
sept enfants
Abraham Constantin, attribué à, d'après Joseph
Stieler
1818
Ivoire, or, émail, chaque médaillon: 2,3 cm
Collections de S.M. le Roi de Suède
© The Royal Court, Sweden. Photo Alexis Daflos
Berceau de Joséphine, princesse de Bologne
François Honoré Georges Jacob-Desmalter (17701841) sur un dessin de Charles Percier (1764-1838)
1807
acajou, ébène et bronzé doré, 124 x 66 x 64 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
© Service de presse Rmn-Grand Palais / Daniel
Arnaudet
Les licteurs apportent à Brutus les dépouilles de
ses fils
Jacques-Louis David (1748-1825)
Esquisse, vers 1789
huile sur toile, 27,5 x 35 cm
Stockholm, Nationalmuseum
© Nationalmuseum
Destins souverains 90
Portrait du prince héritier Oscar
Joseph Stieler
1823, Huile sur toile, 70 x 56 cm
Collections de S.M. le Roi de Suède
© The Royal Court, Sweden. Photo Alexis Daflos
Table-guéridon
Atelier des frères Jacob
Attribué à l'atelier de Belloni
Paris, avant 1803
Bois de rose et ébène, bronze, marbre, mosaïque,
jaspes de diverses couleurs, 93,5 x 72 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
©The State Hermitage Museum / photo by Vladimir
Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
La bataille de Marengo
Jacques-François Joseph Swebach (1769-1823)
Manufacture impériale de Sèvres
1803
Porcelaine, décor sur glaçure, dorure, 79 x 62 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
©The State Hermitage Museum / photo by Vladimir
Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
Destins souverains 91
Vase aux caryatides
Manufacture Dihl et Guerhard
1811-1813
porcelaine dure, 59,5 cm, diam. 45 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
©The State Hermitage Museum / photo by Vladimir
Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
Assiette du service de l'impératrice Joséphine
représentant un de ses petits-fils
Manufacture Dihl et Guerhard
octobre 1812
porcelaine dure
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
© Service de presse Rmn-Grand Palais / Daniel
Arnaudet / Gérard Blot
Glacière du service de l’impératrice Joséphine,
aux armes impériales, représentant La
marchande de harengs de Gérard Dou
Manufacture Dihl et Guerhard
mai 1811
porcelaine dure, 40 cm, diam. 25 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
© Service de presse Rmn-Grand Palais / Gérard Blot
Destins souverains 92
Assiette représentant un détail du Déjeuner
d’huîtres de Gabriel Metsu
Manufacture Dihl et Guerhard
1811-1813
porcelaine dure, diam. 24 cm
Saint-Pétersbourg, musée national de l’Ermitage
©The State Hermitage Museum / photo by Vladimir
Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
Destins souverains 93
partenaire média des deux expositions
http://www.beauxartsmagazine.com/
Destins souverains 94
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