Le magazine des cliniques de l`europe

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n°1 - Octobre - Novembre - Décembre 2002
E-mail : [email protected] • website : www.cliniquesdeleurope.be
Revue trimestrielle - Ne paraît pas en Juillet - Août - Septembre./ Bureau de dépôt:Bruxelles X.
EDITEUR RESPONSABLE :Dr Pierre Nys.
A.S.B.L.CLINIQUES DE L’EUROPE • Av.de Fré 206,1180 Bruxelles.
AU
VE
U
O
N
Ciproxine
®
suspension orale 5 g / 100 ml
Ciproxine® IV 200mg/100ml - Ciproxine® IV Flexibag 400 mg / 200 ml au Glucose 5% - Ciproxine® 250 - Ciproxine® 500 - Ciproxine® Suspension Orale 5g/100ml. 1 flacon de 100 ml de solution de perfusion Ciproxine contient ciprofloxacine 200 mg. 1 flexibag de
200 ml de solution de perfusion Ciproxine contient ciprofloxacine 400 mg dans une solution à 5 % de Glucos. monohydr. 1 comprimé de Ciproxine 250/500 contient respectivement 250/500 mg de ciprofloxacine. La suspension orale Ciproxine 5g/100 ml contient ciprofloxacine
250 mg/5ml. Titulaire d’enregistrement: Bayer s.a. - n.v., avenue Louise 143, 1050 Bruxelles. N° d’enreg.: 187 IS 254 F 12 - 187 IS 322 F 12- 187 IS 255 F 3 - 187 IS 259 F 3 - 187 IS 324 F 11. Indications: La Ciproxine est indiquée dans le traitement d'infections provoquées
par des germes sensibles à la ciprofloxacine: infections des voies respiratoires: à l'exception des infections pneumococciques*, lors de suppurations bronchiques d'origine bactérienne, notamment quand un bacille Gram-négatif est suspecté chez le sujet à risque (éthylique chronique,
tabagique, sujet de plus de 65 ans, immunodéprimé), chez le bronchitique chronique lors de poussées itératives d'origine bactérienne, chez les patients atteints de mucoviscidose. En général, la Ciproxine n'est pas indiquée, lorsque S. pneumoniae* est suspecté comme agent causal.
La Ciproxine peut toutefois être indiquée en cas de pneumonies à Klebsiella, Enterobacter, Proteus, E. coli, Pseudomonas, Haemophilus, Branhamella, Legionella, Staphylocoque. * voir “précautions particulières”. Ciproxine est également indiquée en cas d’exacerbations
pulmonaires aiguës de mucoviscidose accompagnées d’infections à P. aeruginosa chez le patient pédiatrique entre 5 et 17 ans. infections oto-rhinologiques (par ex. infections de l'oreille moyenne et sinusites, en particulier celles à germes Gram-négatifs y compris à Pseudomonas
ou à Staphylocoques). infections bucco-dento-maxillaires infections rénales et/ou des voies urinaires infections des organes sexuels, gonorrhée incluse infections gastro-intestinales infections des voies biliaires infections de plaies et des tissus mous infections osseuses et
articulaires infections gynéco-obstétricales septicémies péritonites (une infection anaérobique doit être traitée par un autre agent antibactérien de type métronidazole) infections oculaires (la Ciproxine n'est pas indiquée en cas de panophtalmie) infections ou risque menaçant
d'infection (prophylaxie) chez des malades présentant une résistance affaiblie (p. ex. sous traitement immunosuppresseur ou en état de neutropénie). Les formes orales de Ciproxine sont également utilisées pour la désinfection intestinale partielle chez les malades traités par des
immunosuppresseurs. Dans les infections particulièrement sévères ou mettant en jeu le pronostic vital (p. ex. poussées infectieuses récidivantes chez des patients atteints de mucoviscidose, infections abdominales sévères, septicémies, ostéomyélites, prothèses articulaires infectées,
otites malignes chroniques) et en présence de germes modérément sensibles, il est préconisé de commencer le traitement par Ciproxine, par voie parentérale. Un traitement de relais par voie orale (comprimés de Ciproxine ou suspension) est possible. Posologie Perfusion de
Ciproxine Les posologies suivantes sont recommandées chez l'adulte (c.-à-d. à partir de 18 ans): -cystite aiguë banale non-compliquée 2 x 100 mg/jour - infections hautes et compliquées des voies urinaires 2 x 200 mg/jour - infections des voies respiratoires p.ex. bronchite
bactérienne 2 x 200 mg/j. jusque 2 x 400 mg/j. autres infections (voir "indications") 2 x 200 mg/j. jusque 2 x 400 mg/j. Si les patients souffrant de gonorrhée aiguë ou les femmes présentant une cystite aiguë non-compliquée ne sont pas en état d'ingérer les comprimés ou la
suspension orale, le traitement avec la forme intraveineuse de Ciproxine est possible. Dans ces cas, une perfusion unique de 100 mg de Ciproxine peut être administrée. Pour la posologie IV chez le patient mucoviscideux pédiatrique: voir fin de ce chapitre. La méthode
d'administration recommandée est la perfusion I.V. étalée sur 60 minutes. Une perfusion lente dans une grosse veine minimisera les inconvénients pour le patient et réduira le risque d’irritation. La solution de perfusion Ciproxine (flacon) peut être perfusée directement ou après
l’addition préalable d’autres solutions compatibles. Le traitement initial par voie I.V. peut être relayé, au bout de quelques jours, par un traitement oral. Ciproxine orale Les posologies suivantes sont recommandées chez l'adulte (c.-à-d. à partir de 18 ans): • cystite aiguë banale
non-compliquée: Comprimés: 2 x 125 mg/jour / Suspension orale* 2 x ???? cuillère-mesure/jour. infections hautes et compliquées des voies urinaires: Comprimés:2 x 250 mg/jour / Suspension orale* 2 x 1 cuillère-mesure/jour/ • infections des voies respiratoires p.ex. bronchite
bactérienne: Comprimés: 2 x 250 mg jusque 2 x 500 mg/jour / Suspension orale*: 2 x 1 cuillère-mesure jusqu’à 2 x 2 cuillères-mesure/jour • autres infections (voir "indications"): Comprimés: 2 x 500 mg/jour / Suspension orale*: 2 x 2 cuillères-mesure/jour. * 1 cuillère-mesure
correspond à 5 ml de suspension, c’est à dire 250 mg de ciprofloxacine. En cas d'une cystite aiguë non-compliquée chez la femme, une seule dose orale de 250 mg suffit; c’est à dire 1 comprimé à 250 mg ou 1 cuillère-mesure de suspension orale. En cas de gonorrhée aiguë
également, il suffit de prendre une seule dose de 250 mg. Il faut mentionner que l'expérience avec les gonocoques producteurs de pénicillinase est encore limitée. En cas d'infections particulièrement sévères ou mettant en jeu le pronostic vital (p. ex. poussées infectieuses
récidivantes chez des patients mucoviscideux, infections abdominales sévères, septicémies, ostéomyélite, prothèses articulaires infectées, otite chronique maligne), en présence de germes modérément sensibles et en particulier lorsque Pseudomonas, Staphylocoque ou Streptocoque
sont présents, une thérapeutique parentérale initiale à raison de 3 x 400 mg de Ciproxine I.V. par jour est indiquée. Ce traitement peut être relayé par un traitement oral (sous forme de comprimés ou de suspension orale) à raison de Ciproxine 2 x 750 mg/jour. Si le patient n'est pas
en état d'ingérer les comprimés ou la suspension orale, il est également possible de commencer le traitement par la forme intraveineuse de Ciproxine. Pour la posologie orale chez le patient mucoviscideux pédiatrique: voir fin de ce chapitre. Les comprimés seront pris sans les
croquer, avec un peu de liquide et indépendamment des repas. La prise des comprimés à jeun accélère la résorption du principe actif. Avant chaque prise, le flacon contenant la suspension orale doit être bien secoué pendant environ 15 sec. La suspension orale doit être prise à
l’aide de la cuillère-mesure incluse dans l’emballage. Comme l’absorption d'aliments n’a quasiment pas d’effet sur la courbe concentration plasmatique / temps pour la suspension orale ciprofloxacine, le moment de la prise de la suspension en fonction du repas n’a pas
d’importance. La quantité de suspension recommandée est avalée le plus rapidement possible. Ne pas mâcher les microcapsules présentes dans la suspension. Après la prise, on peut boire un peu d’eau. Chez le patient âgé, la dose sera ajustée au plus bas, en tenant compte de
la gravité de son état et de sa clairance de créatinine. Posologie en cas de fonctions rénale ou hépatique déficientes: 1. Fonction rénale déficiente 1.1. Clairance de créatinine entre 31 et 60 ml/min/1.73m2 ou créatinine sérique entre 1.4 et 1.9 mg/100ml dose journalière maximum
en oral = 1000 mg dose journalière maximum en I.V. = 800 mg 1.2. Clairance de créatinine £ 30 ml/min./1.73m2 ou créatinine sérique ≥ 2.0 mg/100ml dose journalière maximum en oral = 500 mg dose journalière maximum en I.V. = 400 mg 2. Fonction rénale déficiente +
hémodialyse Posologie comme au point 1.2., les jours de dialyse après la dialyse. 3. Fonction hépatique déficiente Un ajustement de la dose n'est pas nécessaire. 4. Fonctions rénale et hépatique déficientes Ajustement de la dose comme au points 1.1. et 1.2. Durée du traitement
La durée du traitement est fonction de la sévérité de l'infection et de son évolution clinique et bactériologique. Elle s'étale en moyenne sur une période de 5 à 10 jours pour les infections aiguës. En principe, le traitement doit être poursuivi au moins pendant 3 jours après la
disparition de la fièvre et des symptômes cliniques. Pour les infections banales des voies urinaires, un traitement de 3 jours peut suffire. En cas de gonorrhée aiguë ou de cystite aiguë non-compliquée chez la femme, une dose orale unique (sous forme d’un comprimé ou d’une
cuillère-mesure de suspension orale) de 250 mg peut être suffisante. Posologie chez le patient mucoviscideux pédiatrique Chez le patient mucoviscideux pédiatrique (âge 5-17 ans) présentant une exacerbation pulmonaire aiguë, des doses orales de 20 mg/kg deux fois par jour
(dose journalière maximum 1500 mg) ou des doses i.v. de 10 mg/kg toutes les 8 h. (dose journalière maximum 1200 mg) sont préconisées. La perfusion est à étaler sur 60 minutes. Une thérapie séquentielle est également possible, c.-à-d. débuter en i.v. par des doses de 10 mg/kg
toutes les 8 h. (dose journalière maximum 1200 mg), relais en oral à raison de doses de 20 mg/kg deux fois par jour (dose journalière maximum 1500 mg). La durée de traitement recommandée est de 10 à 14 jours. La posologie chez l’enfant présentant une fonction rénale ou
hépatique déficiente n’a pas été investiguée. Contre-indications La Ciproxine ne doit pas être administrée en cas d'hypersensiblité à la ciprofloxacine ou à d'autres agents antibactériens de la famille des quinolones. La Ciproxine ne doit pas être administrée aux femmes
enceintes durant toute la période de leur grossesse, ni aux femmes qui allaitent, étant donné que l'on ne dispose pas de données concernant son innocuité chez ces personnes. L'expérimentation animale n'a pas révélé d'effet tératogène. Effets indésirables En règle générale, lors
d'un traitement par Ciproxine, les effets indésirables sont rares. Ont été observés occasionnellement: des troubles gastro-intestinaux: nausées, diarrhée, vomissements, dyspepsie, douleurs abdominales, flatulences, anorexie. Une diarrhée sévère et persistante se manifestant pendant
ou après le traitement, peut indiquer un trouble intestinal sévère latent (colite pseudo-membraneuse), qui exige un traitement immédiat. Dans ces cas, le traitement par Ciproxine doit être interrompu et un traitement approprié est à instaurer (p. ex. 4 x 250 mg vancomycine/jour
p.o.). Les préparations antipéristaltiques sont contre-indiquées. troubles du système nerveux: vertiges, maux de tête, fatigue, agitation, tremblements; très rares: insomnie, paralgésie périphérique, transpiration, instabilité à la marche, convulsions, augmentation de la pression
intracrânienne, anxiété, cauchemars, confusion, dépression, hallucinations, dans des cas isolés des réactions psychotiques (évoluant même vers un comportement autodestructeur), troubles du sens gustatif et olfactif, troubles de la vision (p. ex. diplopie, changements légers dans
la perception des couleurs). Ces réactions se manifestent dans certains cas après la première administration. Dans ces cas, il faut immédiatement mettre fin au traitement par Ciproxine. réactions d'hypersensibilité: dans certains cas ces réactions apparaissent dès la première
administration de Ciproxine: le traitement par Ciproxine doit être suspendu immédiatement. Réactions cutanées comme éruption passagère (rash); prurit, fièvre médicamenteuse, photosensibilité. Très rares: réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes (p.ex. oedèmes du visage,
oedèmes vasculaires et du larynx; dyspnée et même choc mettant en jeu le pronostic vital), dans certains cas, dès la première administration. Dans ce cas, il convient de mettre immédiatement fin au traitement par Ciproxine: un traitement médical (p.ex. mesures thérapeutiques
en cas de choc) sera nécessaire. pétéchies, phlyctènes hémorragiques, petites papules avec incrustations comme manifestation d'implications vasculaires (vasculite), érythème noueux, érythème exsudatif multiforme (mineur), syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell.
néphrite interstitielle, hépatite, nécrose hépatocytaire pouvant évoluer dans de très rares cas vers une insuffisance hépatique menaçant le pronostic vital. réactions cardio-vasculaires: tachycardie; très rares: bouffées de chaleur, migraine, syncope. Autres: douleurs et enflure
articulaires; très rares: sensation générale de faiblesse, douleurs musculaires, ténosynovite, photosensibilité, limitation passagère de la fonction rénale allant jusqu’à une insuffisance rénale transitoire, acouphène, diminution passagère de l’ouïe surtout pour ce qui concerne les sons
aigus; infections à Candida de la gorge et du vagin. Comme avec d’autres fluoroquinolones, des cas de tendinite ont été rapportés. Au niveau du tendon d’Achille, une rupture du tendon peut constituer une complication sévère. réactions hématologiques: éosinophilie,
leucocytopénie, granulocytopénie, anémie, thrombocytopénie; très rares: leucocytose, thrombocytose, anémie hémolytique, taux de prothrombine modifié. réactions locales (Ciproxine IV): la perfusion I.V. est à réaliser lentement sur une période de 60 min. Des réactions locales à
l’endroit de la perfusion ont été rapportées: elles se présentent plus fréquemment, si la durée de la perfusion est de 30 min. ou y est inférieure ou si de petites veines de la main sont utilisées. Les réactions cutanées locales régressent rapidement à l’arrêt de la perfusion.
Des administrations intraveineuses ultérieures ne sont pas contre-indiquées, à moins que les réactions ne se renouvellent ou s’aggravent. influence sur les valeurs de laboratoire/sédiment urinaire: élévation transitoire des transaminases et des phosphatases alcalines ou ictère
cholestatique, surtout chez les patients à lésion hépatique préexistante; augmentation transitoire de l’urée, de la créatinine ou de la bilirubine sériques; dans des cas isolés: hyperglycémie, cristallurie (risque: lorsque le pH urinaire est neutre ou alcalin) et hématurie. Délivrance:
Sur prescription médicale. Date de la dernière mise à jour de la notice: 08/05/2000.
Sommaire du n° 1
04
EDITO
EUROSCOOP
05
LE PRESTATAIRE (de soins)... ce galeux
EDITEUR RESPONSABLE
Dr Pierre Nys
06-11
12-21
Site Ste-Elisabeth
Av. de Fré 206
1180 Bruxelles
Tél. 02/373.16.11
Fax 02/373.18.96
Urgences 24H/24
02/373.16.00
21
22-23
24
25-27
EURO.NEWS
- Nouveaux collaborateurs
- CT-Scan cardiaque
- Laboratoire d’histo- et de cyto-pathologie
- Unité “SP locomoteur” sur le site St-Michel
- Urgences dentaires
- Consultation en neuropédiatrie sur le site 2 Alice
- Unité soins continus et palliatifs : déménagement !
Dossier : L’HOMME VIEILLISSANT
- L’homme vieillissant : un défi pour les urologues
D. Hublet
- Bilan hormonal des troubles de l’érection
S. Deckers
- Implantation permanente d’iode 125
pour des néoplasmes prostatiques localisés
C. Salembier
- DHEA – hormone de jouvence ?
A. Veys
Tél. 02/373.45.11
Fax 02/373.46.86
Site St.-Michel
Rue de Linthout 150
1040 Bruxelles
Tél. 02/737.80.00
Fax 02/737.80.01
Urgences 24H/24
02/737.89.00
28
29
COMITÉ DE RÉDACTION
Dr Gaëtane Boon,
Dr Sabine Deckers,
Dr Frank De Wolf,
Dr Frédéric Haven,
Dr Daniel Hublet,
Dr Jim Ilunga,
Dr Paul Jonard,
Dr Annick Sauvage,
Dr Charles Scheid,
Dr Jean-Marie Van Caster,
Dr Frederike Van Raemdonck,
Dr Gaëtan Willemart
SECRÉTARIAT
Brendi Foubert
IN ELECTRO VERITAS
PHOTOGRAPHIE
Eric Bosman
JE T’AI DANS LA PEAU
A QUOI SERT CETTE MACHINE ?
TRADUCTIONS
Simonne Buteneers
À VOS PLUMES
ÉVÉNEMENTS À NE PAS MANQUER
30-31
DANS LE COLLIMATEUR
31-32
CYBEROSCOOP
33-34
COUP DE COEUR
34
COORDINATION
Chantal Dekempeneer
DIVERTISSEMENTS
Site 2 Alice
Groeselenberg 57
1180 Bruxelles
RÉDACTEURS EN CHEF
Dr Roxane Audistère
Dr Pierre Nys
DANS LE PROCHAIN NUMÉRO
GRAPHISME
Maca
Illustrations : P. Maka
IMPRESSION
Cloetens
ADRESSE DE RÉDACTION
Euroscoop
Site Ste-Elisabeth
Avenue De Fré 206
1180 Bruxelles
Tél : 02/373.16.89
Fax : 02/373.18.96
E-mail : [email protected]
Magazine réservé au corps médical.
Les médecins qui ne reçoivent pas Euroscoop et
qui sont intéressés peuvent prendre contact avec
la rédaction.
Tous droits réservés, y compris la traduction.
Le magazine des cliniques de l’europe
|
03
ESC APADE ÉTOURDISSANTE
UNIQUE
RÉUNION
OASIS
S E N S AT I O N S
C O L L A B O R AT I O N
OBJECTIFS
ORIGINALE
PREMIERE ESCALE
édito
Atmosphère…
Retours de destinations lointaines… pour un plongeon vertigineux
dans le travail quotidien.
Quand « TOUT OUBLIER…TOUT EMPORTER… », telle la maxime d’un
voyagiste, n’est plus qu’un doux souvenir, bienvenue dans EUROSCOOP
qui, nous l’espérons, vous accompagnera lors d’un prochain périple !
Première escale pour le voyage et l’aventure au sein des Cliniques
de l’Europe, cette revue n’a pu voir le jour que grâce à la volonté de
collaboration entre généralistes et spécialistes des trois sites.
Nous vous proposons une manière interactive de découvrir nos
activités, déclinées sur tous les modes : choisissez entre douceur
de vivre et …violence des éléments !
A votre gré, tentez une randonnée balisée par nos rubriques , ou osez
une escapade dans le frisson de la découverte de notre thème, itinéraire
de sensations fortes dans des techniques de pointe, toutes réalisées chez
nous .
Relevons hardiment le défi en partageant nos préférences,
nos émotions, vos réflexions, vos questions, toutes ces « adresses
d’atmosphère » que nous aimons garder précieusement en vue d’une
prochaine escapade, pour créer un dynamisme culturel, original et haut
en couleurs.
A vos plumes…
04
|
Dr Pierre Nys
Rédacteur en Chef
Dr Roxane Audistère
Rédacteur en Chef
Dr Marc Van Campenhoudt
Administrateur - délégué
Directeur Médical
Dr Mieke De Bie
Administrateur - délégué
Directeur Général
n°1 octobre 2002
Le magazine des cliniques de l’europe
Extrait paru dans le SOIR du 19/07/02
Carte blanche
Le prestataire (de soins) …
ce galeux
Marc
Van
Campenhoudt
Administrateurdélégué,
Directeur Médical
des Cliniques
de l’Europe
C
’est il y a une vingtaine d’années, que de
maladie ou de sa complication. La punition
La démotivation est de plus en plus flagrante
bons esprits, novateurs pour l’époque, ont
consiste en un refus de payer la facture, par un
et se généralise de plus en plus. Elle est liée aux
mis en place des mécanismes de concertachantage, en adressant des doléances, soit aux
éléments suivants :
tion entre les enseignants, d’une part, et les
journaux, soit à des associations de consomma- impression d’une absence de respect pour le
parents d’élèves, d’autre part. On a vu se
teurs, soit à des médecins « experts autoproclatravail accompli, sinon pour la disponibilité de la
multiplier les comités de classe, on a vu des
més » ou à des avocats, tout heureux de découvrir
part d’un certain nombre de patients.
parents s’auto-désigner (délégués de classe), on a
un nouveau créneau.
- absence de considération pour les prestavu les performances des élèves s’évaluer dans la
- d’autres encore improvisent des motifs de
tions dérangeantes, telles que les prestations de
concertation permanente parents – élèves rouspétance, qui relèvent essentiellement de la
nuit ou de week-end. Il devient excessivement
professeurs. Ces initiatives ne pouvaient avoir que
mauvaise foi, pour exiger des diminutions de
difficile de recruter des spécialistes pour assurer
des effets positifs. Le dialogue était enfin instauré
factures, alors que le choix a été fait clairement
les gardes dans les hôpitaux.
entre le consommateur et le prestataire. Que
d’un régime particulier, telle une chambre seule.
- absence de prise de risques : devant l’agressiviconstatons-nous vingt ans après, les prestataires,
- d’autres, enfin, choisiront la voie pénale,
té de plus en plus évidente des consommateurs,
à savoir les enseignants (on n’ose plus parler de
excessivement douloureuse pour le médecin.
les médecins se rétractent vers une médecine
professeurs) sont démobilisés, trop peu
Cette voie pénale est cyniquement proposée par
défensive. Les médecins et les chirurgiens en
nombreux, parce que la profession n’est plus
certains avocats, parce qu’elle représente les
particulier évitent donc de proposer aux patients
attractive et se font casser la figure par les élèves,
avantages suivants : la procédure pénale est plus
des techniques de pointe, même après en avoir
quand ce ne sont pas les parents eux-mêmes !
rapide, l’expertise pénale n’est pas contradictoire
expliqué tous les risques, lorsque leur interlocuIl y a vingt ans, l’élève était
et est gratuite, l’indemnisation de
teur paraît potentiellement revendicatif.
envoyé en « retenue ». Aujourd’hui,
la partie civile est plus rapide parce
- absence de valorisation financière. En dix ans,
Le prestataire de
l’élève est mis en retenue … s’il le
que, pour obtenir un acquittement
les dépenses pour médicaments ont atteint
soins
ne
serait-il
souhaite.
au pénal, il est préférable, préala111%, mais les honoraires médicaux, et ce y
N’exagérons
rien,
cette qu’un incompétent blement, d’écarter les parties
compris l’imagerie médicale et la biologie, n’ont
évolution n’est pas généralisée :
civiles. Par voie de conséquence,
augmenté que de 39,3% (statistiques des
doublé d’un
il y a heureusement encore des
l’avocat des parties civiles perçoit
mutualités chrétiennes). Le médecin est donc
magouilleur
?
enseignants motivés et qui n’ont
plus rapidement ses honoraires.
également dévalué d’un point de vue financier.
pas peur. Il faut, toutefois, avoir la
Entendons-nous bien : il y a
Il s’y ajoute l’emploi de techniques et d’instrulucidité de prendre en compte cette évolution qui
des fautes médicales et elles doivent être
ments modernes, de plus en plus onéreux, qui
se généralise lentement mais sûrement.
sanctionnées. La faute médicale représente le fait
doivent être couverts par ces mêmes honoraires.
Dans l’enseignement, le consommateur –
de ne pas avoir fait tout ce qui était nécessaire
Il en est de même pour la croissance des frais de
parents et élèves – tient le haut du pavé, tandis
pour éviter les erreurs, qui resteront toujours
personnel.
que le prestataire est démotivé, parfois méprisé
inévitables.
Quant aux infirmiers, il y en a sans doute assez
ou même maltraité. La grande perdante est la
Il est légitime et nécessaire que les fautes
en Belgique, mais il y a en a trop peu qui
qualité.
médicales soient clairement sanctionnées, au
acceptent de pratiquer dans les hôpitaux. Les
Plus récemment, mais avec une rapidité
civil, avec des dédommagements qui s’imposent.
barèmes sont mal valorisés et singulièrement les
fulgurante, le même phénomène s’installe dans le
Ce recours, parfaitement justifié, n’est absolubarèmes de nuit et de week-end.
domaine médical. Avec des années de retard,
ment pas en cause.
La problématique prestataire – consommateur
mais en quelques mois, la médecine rattrape
Le recours pénal, excessivement douloureux
ne touche pas que le parallélisme enseignement
l’enseignement dans une même dérive.
pour le corps médical et le corps infirmier, devrait
– médecine. Il y a bien d’autres secteurs où les
Une minorité (mais qui augmente) de
être réservé à des cas tout à fait exceptionnels
prestataires sont dépréciés.
patients (!) se montrent extraordinairement
d’agression volontaire.
Que ce soit dans le privé ou dans le public, le
exigeants et agressifs. Il s’agit ici d’un constat,
A quoi devons-nous ce renversement de
consommateur est à juste titre devenu exigeant.
partagé par l’ensemble des prestataires de soins,
tendance qui fait du médecin, normalement
Cela ne donne pas à quelques consommateurs le
même si le phénomène est plus évident à
respecté et digne de confiance, un personnage
droit d’exiger tout et son contraire des prestataires.
certains endroits tels que, par exemple, les salles
dont il y a lieu de se méfier ?
Pour ce qui est du secteur des
d’urgence des hôpitaux. Les manifestations de
Madame le Ministre Aelvoet
soins de santé :
Le patient
cette nouvelle agressivité sont multiples :
crée une charte des droits du
Aux patients, il est demandé de
se substitue
- d’aucuns font preuve d’une patience hors de
patient. Avec le Ministre Piqué, elle
comprendre que leur intérêt n’est
propos. Il y a vingt ans, à l’entrée des consultaveut une indemnisation automapas l’instauration d’une médecine
de plus en plus
tions, il y avait lieu de prendre un ticket et d’attentique des patients mécontents
défensive.
au
médecin
dre son tour, parfois des heures. Cette organisa(bonne chance pour en mettre les
Aux prestataires de soins, il est
traitant
tion, peu accueillante, a heureusement été
limites !).
demandé de continuer à mériter la
remplacée par la généralisation de rendez-vous
On encourage la fonction
confiance des patients.
et ceci même au tarif de la convention.
d’ombudsman dans les cliniques.
Aux « gestionnaires » (!), politiques et autres,
Maintenant, certains patients, habitués à cette
Des organisations se créent pour la « défense
il est demandé d’avoir la lucidité de comprendre
facilité, incapables de comprendre qu’il est difficides patients ».
que notre excellent système de soins de santé
le de fixer la durée exacte d’une consultation, se
Le prestataire de soins ne serait-il plus qu’un
mérite un lifting, adapté aux défis de l’avenir,
permettent de rouspéter agressivement après 10
incompétent doublé d’un magouilleur intéressé ?
au lieu de mesures partielles, partiales, souvent
minutes d’attente.
Au moindre doute, il y aura donc lieu de
inappropriées et ce par l’absence de ligne
- certains, de plus en plus nombreux, et ce
consulter plusieurs spécialistes !
directrice.
même après informations les meilleures
Indépendamment du coût, pour l’assurance
La société de consommation n’était – paraît-il
possibles, tiennent à venger le mauvais sort qui
maladie, que représentent ces multiples consulta– déjà pas triste. La société des consommateurs
leur est tombé sur la tête par l’apparition de telle
tions de spécialistes, on a vu apparaître ce que
est certainement abusive.
ou telle maladie. Les prestataires s’imposent
l’on peut définir comme le chaînon manquant.
A terme, le comportement de quelques
comme « têtes de Turcs ».
Le patient se substitue de plus en plus au
consommateurs aboutira, s’il n’y a pas de
- certains autres n’acceptent plus l’apparition
médecin traitant. Il effectue lui-même certains
réaction, à une diminution globale de la qualité
de la moindre complication. Il s’impose de punir
choix, les regrette parfois et en accable, ensuite,
des services. Ce n’est ni le but recherché ni
le médecin, comme s’il était responsable de la
l’ensemble du système.
l’intérêt des uns et des autres.
n°1 octobre 2002
|
05
EURO
NEWS
Les nouveaux collaborateurs
Votre interlocuteur à l’hôpital....
Dr. Patrick CEUPPENS
Le docteur Patrick Ceuppens
a été désigné comme
responsable pour l’interface
médicale entre les médecins
généralistes et les Cliniques de l’Europe –
site Ste-Elisabeth.
Il agira aussi bien en tant que médecin
intra muros dans la gestion de tout
problème internistique émergeant en
cours d’hospitalisation, qu’en tant que
collaborateur privilégié avec le médecin
traitant dans les domaines suivants :
- la poursuite d’une mise au point
- la demande d’un avis spécialisé
complémentaire
Cardiologie
Chirurgie Cardio-thoracique
et Vasculaire
Dr.Taniyel DIKRANIAN
Cardiologie non invasive et imagerie
cardiaque (UCL 2002)
Site Ste-Elisabeth
Tropisme : Développer et appliquer
l’angiocoronarographie
par
le
CT-Scanner Multi-détecteurs sur le site Ste-Elisabeth.
Dr. Eddy NGANDO
Cardiologie (UCL 2001)
Site St-Michel
Tropisme : Cardiologie interventionnelle – échographie cardiaque.
Dr. Peter VANDERGOTEN
Cardiologie (UZ Antwerpen 2002)
Site St-Michel
Tropisme : Cardiologie interventionnelle.
Dr. Irmien VLASSAK
Cardiologie (KUL 2002)
Site Ste-Elisabeth
Tropisme :
Echocardiographie
(transthoracique, transoesophagienne, écho de stress et échographie
intra-opératoire).
Chirurgie Abdominale
Dr. André de NEVE de RODEN
Chirurgie Générale et Digestive
(UCL 1972)
Site Ste-Elisabeth
Tropisme : Chirurgie colo-rectale,
oncologique lourde, hépatobiliaire.
Vidéochirurgie avancée colorectale, endocrinienne,
surrénale etc...
Dr.Ysabel STRUYE de SWIELANDE
Chirurgie Générale et Digestive
(UCL 2001)
Site St-Michel
Tropisme : Chirurgie colo-rectale.
06
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n°1 octobre 2002
Dr. Jean Christophe FUNKEN
Chirurgie Cardio-thoracique et
vasculaire (UCL 2002)
Site Ste-Elisabeth
Tropisme : « Off pump Cardiac artery
by pass grafting » et la Chirurgie
valvulaire mitrale.
- la réalisation d’une investigation
clinique précise
- la communication de données
anamnestiques
- l’échange de suggestions
thérapeutiques
tél : 02/373.16.11 bip 1558
Pédiatrie
Dr. Joëlle VAN HEES
Pédiatrie (UCL 2001)
Site Ste-Elisabeth
Tropisme : Pédiatrie générale et
néonatologie. Renforce l’équipe en
consultation.
Radiothérapie - Oncologie
Cyto-histo-pathologie
Dr. Pierrette MICHEL
Anatomie pathologique
(UCL 1991)
Site Ste-Elisabeth
Tropisme : cytologie (ponctions
différents organes, cytologie cervicovaginale). Hématologie, gynéco et uropathologie.
Dr. Siska DEDEURWAERDERE
Anatomie pathologique
(KUL 2002)
Site Ste-Elisabeth
Tropisme : Foie, reins, dermatologie,
hématologie, neuropathologie.
Dr. Isabelle RAHIER
Anatomie pathologique
(ULB 1994).
Site Ste-Elisabeth
Tropisme : Pathologie digestive,
sénologique et gynécologique.
Néphrologie
Dr. An VAN AUDENHOVE
Néphrologie (KUL 2002)
Site 2 Alice
Tropisme : Mise en place et développement de la dialyse péritonéale
ainsi que de l’hémodialyse sur le site
St-Michel.
Dr. Marie CHALTIN
Radiothérapie (KUL 2002)
Site 2 Alice
Tropisme : Pulmonary Oncology,
Conformal Radiotherapy, Intensity
Modulated Radiotherapy.
Dr. Christian DUBOIS
Oncologie-hématologie
(UCL 1999)
Site 2 Alice
Tropisme : Traitement des leucoses
aiguës. Traitements par anticorps
monoclonaux. Développement de protocoles
d’études au sein des Cliniques de l’Europe qui
deviennent ainsi un centre Onco-hématologique.
Rhumatologie
Dr. Dominique FRANÇOIS
Rhumatologie (ULB 1983)
Site St-Michel
Tropisme : Traitement de l’ostéoporose. Traitement des maladies
inflammatoires rhumatologiques.Prise
en charge de la lombalgie.
Le magazine des cliniques de l’europe
Malgré les progrès de la médecine dans le
domaine de la cardiologie, les maladies
cardiaques et en particulier l’insuffisance
coronarienne restent la première cause de
mortalité dans les pays industrialisés.
L’ampleur du problème en terme de mortalité et de morbidité,nécessite l’amélioration
voire le changement radical des schémas et
standards habituels de prise en charge de
ces affections.
Dans la majorité des cas, l’insuffisance
coronarienne est secondaire à la présence
de plaques athéromateuses qui font
protrusion dans la lumière des artères
coronaires et induisent la sténose voire
même leur occlusion.
La coronarographie est l’examen de
référence pour la détection de celle-ci.
Elle offre la possibilité de réaliser un
examen diagnostique et, si nécessaire,
un geste thérapeutique dans le même
temps par la cardiologie interventionnelle.
Cependant, il s’agit d’un examen invasif,
comportant des risques minimes mais
toutefois non négligeables pour le patient.
De plus, elle nécessite une hospitalisation
de 24 à 48 heures. Par ailleurs, les outils
diagnostiques non invasifs qui sont à notre
disposition pour la détection de la maladie
coronarienne ont des limites en terme
d’efficacité diagnostique.
Dès lors,des recherches sont menées depuis
une dizaine d’années pour la mise au point
d’une technique d’imagerie cardiaque,
non invasive, simple, largement disponible
et hautement spécifique pour la détection à
la fois des rétrécissements des artères
coronaires et des marqueurs précoces
de la maladie coronarienne. L’objectif
est de combler le vide actuel entre
les examens non invasifs classiques et
la coronarographie conventionnelle.
Le CT-Scanner multi-détecteurs0 est le fruit
de cette recherche. Il permet la réalisation
d’une angiographie coronaire de façon
similaire à celle de tout autre CT-Scanner
thoracique avec injection de contraste.
Angiographie Coronaire Non Invasive
par CT-Scanner Multi-Détecteurs
Dr.T. Dikranian1, Dr. D. de la Kethulle2, Dr. J.P. Melchior1 et Dr. M.Van Campenhoudt2.
Service de Cardiologie (1) et Service d’Imagerie Médicale (2) des Cliniques de l’Europe,
sites Ste-Elisabeth et Deux Alice.
A l’aube du 21ème siècle, malgré
d’importants progrès réalisés dans
leur connaissance, leur prise en charge
et leur traitement, les maladies
cardiaques et, en particulier, l’insuffisance coronarienne, restent la première
cause de mortalité en Europe et aux
Etats Unis.
Les chiffres sont éloquents : aux
Etats-Unis, près de 500.000 décès/an
sont causés par l’insuffisance coronarienne, soit 1 décès sur 4. Chaque
minute, un Américain décède des
suites d’une insuffisance coronarienne. Près de 50% des décès
surviennent après un infarctus aigu
du myocarde.
L’insuffisance
coronarienne
est
l’expression d’une diminution de
débit au niveau des artères coronaires
alimentant les différentes parois
composant le muscle cardiaque.
La coronarograhie,
le gold standard mais invasif
L’angiographie sélective des artères
coronaires (coronarographie) est
l’examen diagnostique de référence
pour la détection de rétrécissements
coronariens. Un rétrécissement significatif (potentiellement dangereux)
est défini comme étant une réduction
de plus de 50% du diamètre interne
d’une artère coronaire.
Cet examen bénéficie d’une excellente
résolution spatiale et temporelle, et en
fonction de la lésion, offre l’opportunité
de poser un geste diagnostique et
thérapeutique dans le même temps.
Cependant la coronarographie est
une procédure invasive avec introduction de cathéters au niveau des
artères périphériques et coronariennes ainsi que dans les cavités
cardiaques.
Par conséquent, cette procédure
nécessite une surveillance hospitalière
de 24 à 48 heures. Les complications
conduisant à une morbidité ou au
décès pendant ou dans les heures qui
suivent la procédure sont estimées à
1% et 0.1%.
Le test d’effort,
simple mais insuffisant
Le test d’effort, la scintigraphie
myocardique et l’échocardiographie
couplées à un effort ou une autre
modalité pouvant majorer l’afflux
de sang au niveau des artères
coronaires, font partie des examens
non invasifs dont on dispose.
Chacun de ces examens détecte
l’insuffisance coronarienne par la mise
en évidence d’un des marqueurs de
souffrance du muscle cardiaque.
L’efficacité diagnostique de ces
examens n’est pas de 100%. Ils
pêchent par manque de sensibilité
et/ou de spécificité à divers degrés
lorsqu’on les compare à la coronarographie. Ainsi, sur plus de 2.5 millions
de coronarographies réalisées par
an en Europe et aux Etats Unis,
seulement 60% des procédures
sont suivies d’une revascularisation
par angioplastie ou chirurgie,
autrement dit dans 40% des cas, la
coronarographie sert uniquement à
exclure une insuffisance coronarienne
significative.
Résumons-nous…
Dans la situation actuelle, nous
sommes en présence d’une maladie
fréquente avec une prévalence élevée
au sein de la population générale.
Elle est la première cause de mortalité
et occupe une place importante dans
les dépenses des soins de santé à
n°1 octobre 2002
|
07
EURO
NEWS
l’échelle de la société. La communauté
médicale dispose de moyens de
détection invasifs et non invasifs; l’un
est l’examen de référence mais est
associé à un risque minime mais non
négligeable, ne débouchant que dans
60% des cas sur une procédure de
revascularisation, les autres, non
invasifs mais explorant des aspects
limités de l’insuffisance coronarienne
souffrent d’un manque de sensibilité
et/ou de spécificité à divers degrés
par rapport à la coronarographie.
Dans la mise au point de douleurs
thoraciques, s’ouvre une place pour
un examen simple, non invasif,
sensible et spécifique, qui permettra,
en cas de test d’effort douteux,
d’exclure la présence de rétrécissements coronaires significatifs.
L’alternative en 2002
Angiographie
coronaire
CTSMD
a
d
b
e
c
f
Figure 1 : Comparaison entre
angiographie coronaire conventionnelle (a,b,c) et angiographie
coronaire par CT-Scanner
multi-détecteurs (CTSMD) (d,e,f)
réalisée
avec
SOMATOM
SENSATION 16, reconstruction
3D selon Volume Rendering
(VRD).
08
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n°1 octobre 2002
Le CT-Scanner multi-détecteurs est
une nouvelle technique non invasive
d’imagerie cardiaque capable d’évaluer
simultanément différents aspects de
la maladie coronarienne : angiographie
coronaire, détection et scoring de
calcifications coronaires, morphologie
de la plaque athéromateuse, évaluation
de la contractilité segmentaire et
globale du muscle cardiaque.
La réalisation d’un tel examen est un
véritable challenge technique : les
artères coronaires sont des vaisseaux
de petit calibre (diamètre interne de 1
à 5 mm); leur parcours, tant à la
surface que dans l’épaisseur du
muscle cardiaque est sinueux; elles
sont mobiles au cours du cycle
cardiaque (plus en systole qu’en
diastole) ainsi que lors de la
respiration.
D’importants progrès technologiques
et méthodologiques ont donc été
réalisés, depuis l’apparition du
premier appareil au début des années
’70, pour concevoir des scanners
capables de réaliser une angiographie
coronaire : le mode d’acquisition en
hélice, l’accélération de la vitesse
de rotation du couple tube-détecteurs
(un tour complet en moins d’une
seconde) et la fabrication de
détecteurs multi-barettes permettant
l’obtention, en une seule rotation,
de plusieurs coupes d’épaisseur submillimétrique.
On a également recours à des médicaments ralentissant le rythme
cardiaque et on synchronise les
images obtenues pour réduire les
artéfacts liés à l’activité cardiaque.
L’évolution de l’informatique a
également joué un rôle prépondérant :
accélération de la vitesse de
processing et augmentation de la
capacité de stockage des données
digitales.
Une technologie de pointe
Le SOMATOM SENSATION 16 (Siemens
AG, Erlangen, Allemagne) est un
CT-Scanner de dernière génération.
Muni de 16 détecteurs, il est capable
d’acquérir 16 images de moins d’un
millimètre d’épaisseur en une seule
rotation. L’ensemble du volume
cardiaque est imagé en moins de
20 secondes, avec une résolution
temporelle de ± 120 msec et une
résolution
spatiale
jusqu’alors
inégalée ( par un CT-Scanner) avec
un quasi isotropisme (voxels de
0.5x0.5x0.6mm3).
Cet appareil réalise une angiographie
coronaire après une seule injection
de produit de contraste dans une
veine périphérique, sans nécessité
d’hospitalisation, tel un CT-Scanner
thoracique standard. La phase
d’acquisition dure le temps d’une
apnée de 15 à 20 secondes, ensuite,
les images sont disponibles en temps
réel sur une console de travail
permettant différents types de
reconstruction rapide des artères
coronaires et des autres structures
cardiaques.
Les indications
Actuellement, l’angiographie coronaire non invasive est une des
indications importantes du CTScanner multi-détecteurs. En effet,
cette merveille technologique offre
la possibilité d’évaluer simultanément
Le magazine des cliniques de l’europe
de multiples facettes de la maladie
coronarienne en une seule démarche :
dépistage et diagnostic des sténoses,
choix des attitudes thérapeutiques.
Examen
efficace,
sensible
et
spécifique, l’angiographie coronaire
par CT-Scanner multi-détecteurs
pourrait déjà prendre place dans la
mise au point non invasive des
douleurs thoraciques, à la recherche
de sténoses des segments coronaires
proximaux et moyens.
Cette technique s’annonce également
fort utile pour le suivi de rétrécissements modérés situés dans des
segments critiques, le suivi des
pontages aorto-coronaires et la
détection d’anomalies de l’origine des
artères coronaires (affections rares
pouvant induire une mort subite chez
le jeune adulte).
La validation clinique
Au cours de ces trois dernières années,
plusieurs études ont été publiées,
comparant angiographie coronaire
non invasive par CT-Scanner multidétecteurs à la coronarographie
conventionnelle.
Elles ont montré que l’angiographie
non
invasive
par
CT-Scanner
multi-détecteurs possède une sensibilité (capacité à détecter des rétrécissements coronaires >50% prouvés par
coronarographie) entre 81à 86% et
une spécificité (capacité à détecter
une absence de rétrécissement
coronaire prouvée par coronarographie) de plus de 95%.
L’enthousiasme suscité par ces
excellents résultats doit être nuancé.
En effet, ces études comportaient un
certain nombre de limites, tel le
petit nombre de patients étudiés.
Par ailleurs, les excellents résultats –
en terme d’efficacité diagnostique –
étaient obtenus après l’exclusion d’un
nombre non négligeable (20 à 25%)
de segments d’artères coronaires
n’ayant pas pu être analysés en raison
d’une qualité d’image imparfaite, liée
aux mouvements cardiaques, à la
présence de calcifications coronaires
importantes et au calibre limité
(<2mm) de certains vaisseaux.
Néanmoins, ces segments exclus ne
représentaient jamais des segments
connus pour leur importance
pronostique ce qui constitue un
élément en faveur du CT -Scanner
multi-détecteurs.
En outre, ces études utilisaient une
technologie et une méthodologie
dépassées aujourd’hui : les appareils
utilisés appartenaient à la première
génération et offraient des résolutions
temporelles et spatiales très limitées.
Les études en cours, qui comparent les
résultats obtenus par angiographie
non invasive au moyen d’appareils de
dernière génération à ceux obtenus
par coronarographie conventionnelle,
devraient apporter la preuve de la
contribution possible du CT-Scanner
multi-détecteurs au bilan de la
maladie coronarienne.
En guise de conclusion…
Les maladies cardiaques, et
en particulier l’insuffisance
coronarienne, constituent la
principale cause de morbidité
et de mortalité dans nos
contrées industrialisées.
Le développement de nouvelles techniques non invasives
et performantes d’imagerie
cardiaque est capital pour la
qualité des soins prodigués
dans ce domaine.
Grâce aux progrès réalisés,
le CT-Scanner multi-détecteurs
de dernière génération permet
de réaliser une angiographie
coronaire non invasive sans
nécessité d’hospitalisation.
Cet examen, simple et fiable,
permettra de combler le
vide existant entre des
examens non invasifs d’efficacité diagnostique limitée
et la coronarographie qui
nécessite une hospitalisation.
Désireuse d’offrir des soins de
santé de qualité au moyen de
techniques sûres et modernes,
notre institution a acquis un
CT-Scanner multi-détecteurs
de dernière génération.
Actuellement, notre clinique
est la première et la seule
en région bruxelloise à
disposer de cet appareil
ainsi que d’une équipe
médicale multidisciplinaire,
réunissant radiologues et
cardiologues.
Nous serons en mesure d’offrir
ce service supplémentaire
aux patients et à leurs
médecins vers la fin du mois
d’octobre 2002.
n°1 octobre 2002
|
09
EURO
NEWS
U
A
E
V
U
O
N
Laboratoire d’histo- et de cyto-pathologie
Toujours plus haut !
Nouvelle activité sur le toit … 6° étage,
depuis le 15 juillet : ouverture d’un
laboratoire d’histo- et de cyto-pathologie.
POUR COMMANDES
ET LIVRAISONS
DE MATERIEL :
Site Ste-Elisabeth
Tél. : 02/373.19.19
Fax : 02/373.19.18
E-mail :
anapath@cliniques
deleurope.be
Trois médecins d’horizons différents,
entourées de techniciennes et secrétaires,
ont choisi d’unir leur enthousiasme et leurs
compétences.
Le Dr Pierrette MICHEL (formation
Ulg-UCL) continue son activité commencée il y a 10 ans dans notre institution.
Le Dr Isabelle RAHIER (formation ULB)
nous rejoint après plusieurs années
de pratique professionnelle dans une
institution voisine.
Le Dr Siska DEDEURWAERDERE a terminé
sa formation d’anatomopathologie à la
KUL et apportera son dynamisme pour
compléter un panel de connaissances
couvrant l’ensemble des pathologies.
Ensemble, elles assureront les analyses
histologiques des prélèvements tissulaires
et les analyses cytologiques des ponctions,
frottis et liquides organiques grâce aux
techniques classiques complétées par
l’immunohistochimie. Les techniques de
génétique moléculaire seront réalisées à la
KUL.
« Bon vent » à cette jeune équipe. !
Tout comme pour le
laboratoire de biologie
clinique, un service de
ramassage d’échantillons au
cabinet est assuré.
Unité « SP locomoteur »
sur le site St-Michel
Cette nouvelle unité, comportant
20 lits, accueille les patients qui ont
présenté une affection aiguë nécessitant
une revalidation intensive en milieu
hospitalier (post-op chirurgie orthopédique,
séquelles d’accident neurologique récent
ou de polytraumatisme).
Attention ! La période comprise entre la
date du début de l’affection (intervention
chirurgicale, AVC,...) et la fin du séjour
dans le service « SP Locomoteur » ne peut
excéder 6 mois.
10
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n°1 octobre 2002
Merci de transmettre, préalablement, par
fax ou par courrier, le dossier médical de
votre patient aux médecins responsables
de l’entité :
Dr E. Camerman
Dr D. Lemaître
Dr D. Van Egroo
Tél. : 02/737.85.21
Fax : 02/737.85.42
Le magazine des cliniques de l’europe
Urgences dentaires
à Ste-Elisabeth
Consultation
en neuropédiatrie
sur le site 2 Alice
Depuis toujours, la nécessité d’un service
de garde dentaire bien organisé se faisait
cruellement sentir en région bruxelloise....
Cette lacune est désormais comblée par nos
Cliniques qui ont mis sur pied un service de
« garde weekend » d’urgences dentaires.
Le patient téléphone aux URGENCES
de Ste-Elisabeth : 02/373.16.00
Un rendez-vous lui sera proposé le SAMEDI
de 16h à 18h ou le DIMANCHE de 10h à 12h
Tous les mardis après-midi, le
Dr Marie-Claire BELPAIRE-DETHIOU, Neuropédiatre spécialisée en réadaptation
fonctionnelle et consultante externe aux
Cliniques St-Luc à Woluwé, assure une
consultation de Neurologie Pédiatrique.
Les « Services Dentisterie » localisés sur
les sites Ste-Elisabeth et St-Michel
offrent, en dehors des soins de dentisterie générale, un large éventail de soins
spécialisés en orthodontie, paradontologie et prothétique (fixe ou mobile).
Il y a un an, le service Dentisterie du
site Ste-Elisabeth a été entièrement
réaménagé et a été « upgraded » au niveau
des techniques dentaires moyennant des
appareillages ultramodernes. Pour la fin
de cette année, ces mêmes renouvellements seront développés sur le site St-Michel.
Elle y accueille les enfants présentant des
troubles du développement, tant sur le plan
de la motricité que sur le plan du langage,du
comportement, des difficultés scolaires,...
Les rendez-vous se prennent au
secrétariat de Pédiatrie à Ste-Elisabeth
Tél. : 02/373.17.53
Consultation « allergologie » sur le site 2 Alice
Une consultation « allergologie » est assurée par le Docteur B. Sivaciyan, Pneumologue-Allergologue sur le site 2 Alice.
Les rendez-vous se prennent au : 02/373.47.10
Unité des soins continus et palliatifs : déménagement !
Depuis le 04/03/2002 l’unité des Soins Continus et Palliatifs, qui était au Square
Marie-Louise, a été transférée sur le Site Saint-Michel.
Dorénavant, les demandes d’admission seront à soumettre par fax ou par courrier
aux médecins responsables du service.
Equipe :
Dr M. Stroobant
Dr C. Haba
n°1 octobre 2002
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DOSSIER
L’HOMME VIEILLISSANT
L’homme vieillissant :
un défi pour les urologues
D. Hublet – S. Nesa – CH. Assenmacher
Service d’Urologie – Sites Ste-Elisabeth - 2 Alice
Au printemps dernier, à Charleroi, la Société Belge d’Urologie a
consacré son Congrès annuel à l’étude de l’homme vieillissant.
Plusieurs spécialistes ont fait part de leurs expériences et interrogations. L’humanité est face à un unique et nouveau problème :
la rapide augmentation de la population avec le fait que celle âgée
de plus de 65 ans augmente le plus significativement. Les implications médicales et socio-économiques de cette augmentation de
population doivent tous nous interpeller.
Une large proportion d’hommes de plus de 65 ans présente une
pathologie urologique aiguë ou chronique : hypertrophie bénigne
de la prostate, cancer prostatique, incontinence urinaire, dysfonction érectile ou déficience hormonale. L’urologue occupe en
conséquence une position clé.
Espérance de vie
et vieillissement de la population
La population mondiale a plus que doublé durant la
seconde moitié du XXème siècle. Elle est passée de 2,5 en
1950 à 6 billions d’individus en 2000. Elle augmentera encore
pour atteindre 8,6 billions en 2025 et on prévoit qu’en 2100,
elle avoisinera les 11 billions d’individus.
Les Nations Unies ont publié des estimations d’espérance
de vie à dater de l’année de naissance : l’espérance de vie
globale a augmenté de 18 ans pour les hommes et de 20 ans
pour les femmes entre 1950 et 2000 ; en sachant que les
femmes européennes et nord-américaines vivent 6 à 8 ans de
plus que les hommes. On estime qu’entre 2000 et 2050,
l’espérance de vie des hommes augmentera encore de 11 ans
et celle des femmes de 12 ans.
Il est attendu que la population âgée de plus de
65 ans aura doublé entre 1980 et 2025. En 1950, 5 % de la
population mondiale avait plus de 65 ans. Cette proportion sera
de 15 % en 2025. Pour cette tranche d’âge aussi, l’espérance de
vie des femmes augmente un peu plus rapidement que celle
des hommes (entre 3 et 5 ans en France). Il est apparu que, pour
les tranches d’âge plus élevées, l’âge du décès augmente
également significativement. La mortalité humaine n’augmente
plus exponentiellement après 80 ans.
12
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n°1 octobre 2002
Prise de conscience et formation de la population
aux problèmes de santé de l’homme
L’éducation du public et des prestataires de soins à
l’importance de la détection des pathologies spécifiques de
l’homme entraînera une diminution de la morbidité et de la
mortalité des hommes. Actuellement, beaucoup trop
d’hommes ne consultent pas leur médecin et cela pour de
multiples raisons : la peur, le manque d’information et surtout
des raisons psychologiques. Les femmes consultent plus
volontiers (150 %) que les hommes, permettant ainsi à leur
médecin de faire un diagnostic plus précoce.
Un pourcentage significatif de maladies de l’homme telles
qu’hypertrophie ou cancer de la prostate, cancer du côlon,
maladie pulmonaire ou cardio-vasculaire, hypertension
artérielle, ostéoporose, troubles érectiles, pourrait être
détecté et traité si les hommes prenaient conscience de
l’importance de ce diagnostic précoce.
Rôle de l’urologue
Une large proportion d’hommes âgés est atteinte par une
ou plusieurs maladies urologiques : hypertrophie de la
prostate – incontinence urinaire – cancer de la prostate –
dysfonction érectile – carence hormonale. Etant donné,
comme nous l’avons vu, l’importante augmentation de la
proportion des hommes de plus de 65 ans, l’urologue du
XXIème siècle devra, durant sa carrière professionnelle,
consacrer un temps de plus en plus important à ces problèmes. Les hommes âgés représentent un défi important et il
est de la responsabilité et du devoir de l’urologue de s’en
préoccuper. Certaines de ces maladies urologiques les plus
fréquentes et le fait qu’elles deviennent prépondérantes avec
l’âge sont brièvement décrites ci-dessous.
- Hypertrophie bénigne de la prostate
L’hypertrophie bénigne de la prostate est une des maladies
les plus courantes qui affecte l’homme âgé. Environ 40 %
des hommes de plus de 60 ans présentent une hypertrophie
symptomatique. Entre 50 et 59 ans, 17 % des hommes
seront symptomatiques. Entre 60 et 69 ans, 27 % le seront.
Et enfin, entre 70 et 79 ans, 35 % des hommes devront
être traités, soit médicalement, soit chirurgicalement.
Le magazine des cliniques de l’europe
Il importe de poser le diagnostic d’une hypertrophie
bénigne de la prostate précocément. Une anamnèse
soigneuse des troubles mictionnels éventuels, un toucher
rectal, et si nécessaire une échographie transrectale doivent
être réalisés.
- Cancer de la prostate
Le cancer prostatique est devenu le cancer le plus fréquent
qui affecte l’homme d’âge mûr. Après le cancer du poumon,
il est la seconde cause de décès de cancer chez l’homme. A
partir de 50 ans, 30 % et, après 80 ans, 70 % des hommes ont
des cellules cancéreuses dans leur prostate. Il est établi que
beaucoup de ces lésions ont une croissance lente. Toutefois,
pour ces hommes, le risque de développer un cancer
clinique est d’environ 10 % et celui de mourir de la maladie
de 3 %. Cela sous-entend qu’un homme sur 11 développera
un cancer clinique. Du fait de larges campagnes de
détection précoce réalisées ces dernières années, on
observe actuellement une nette augmentation de l’incidence du cancer de la prostate. Il est diagnostiqué à un âge et à
un stade plus précoces.
Plusieurs facteurs peuvent favoriser le développement
d’un cancer de la prostate. Certaines études ont montré que
l’hérédité peut jouer un rôle, de même que certaines
habitudes alimentaires. Toutefois, c’est l’âge qui est reconnu
comme étant le facteur de risque le plus important.
En conséquence, du fait du vieillissement de la population
mâle, l’incidence du cancer clinique est vouée à augmenter
de manière très significative dans les années à venir.
L’urologue, interprète les résultats du toucher rectal,
du PSA (libre, total, densité, vélocité) et de l’échographie
transrectale. Il réalise en outre des biopsies prostatiques
randomisées qui permettront de déterminer le type histologique du cancer. Il occupe ainsi une place de choix pour
traiter le malade atteint d’un cancer de la prostate.
- Dysfonction érectile
Il est clair que les troubles érectiles augmentent fortement
avec l’âge. Il n’existe toutefois actuellement que peu
d’études épidémiologiques qui peuvent nous renseigner
sur l’incidence réelle de ces troubles. Une étude de Feldman
réalisée au Massachusetts montre que la probabilité
d’impuissance complète passe entre 50 et 70 ans de 5 à
15 % des hommes. Seulement 30 % des hommes interrogés
étaient puissants à 70 ans.
Les nouvelles possibilités thérapeutiques doivent nous
inciter à interroger les hommes sur leur sexualité et à ne pas
attendre qu’ils nous en parlent spontanément (le plus
souvent en fin de consultation et à mots couverts).
- Déficience hormonale de l’homme âgé
Il est préférable de parler de déficience hormonale de
l’homme âgé plutôt que d’andropause. Ce terme ne reflète
pas de manière appropriée le juste tableau clinique et
biologique.
La diminution progressive d’hormones dans le sang (testostérone, déhydroépiandrostérone [DHEA], DHEA sulfate
[DHEA-S], hormone de croissance, mélatonine) n’est pas
universelle. Il y a une large variabilité entre les hommes
âgés de plus de 65 ans. L’urologue est régulièrement
confronté avec les résultats d’une rapide déprivation
hormonale chez certains hommes qu’il soigne pour un
cancer prostatique : modification du métabolisme osseux,
musculaire et graisseux – troubles du sommeil et de
l’humeur – diminution des activités intellectuelles et du
bien-être physique et psychologique. Il se doit donc d’être
attentif lorsque des manifestations similaires mais plus
insidieuses et plus lentement progressives apparaissent
chez les hommes âgés.
La diminution partielle d’androgènes se caractérise par
certains troubles sexuels spécifiques tels que diminution de
la libido et des fonctions érectiles et/ou éjaculatoires, et par
d’autres non spécifiques tels que diminution de la force,
diminution de la capacité de concentration, troubles du
sommeil, tendance dépressive, fatigue, irritabilité, etc… Ces
symptômes ne surviennent pas nécessairement simultanément. Ils peuvent varier en intensité ou ne jamais devenir
apparents. Certains ont tenté de décrire les différents
aspects de ce syndrome et les difficultés d’établir des
critères biologiques et cliniques clairs. Il manque encore
d’études suffisamment larges et documentées.
L’urologue est ici aussi dans une position clé pour suspecter
et identifier un homme âgé souffrant de déficiences
hormonales. La décision de soigner ou de référer ses
patients dépendra de son intérêt et de son expérience
mais il se doit d’identifier et de contrôler les inconvénients
potentiels de la supplémentation hormonale sur la prostate.
Conclusion
Une population mondiale âgée en rapide croissance est un
phénomène nouveau et unique dans l’histoire de l’humanité.
L’impact d’une population âgée sur la qualité de vie des
générations futures est un formidable défi socio-économique
et médical que les professionnels de la santé se doivent de
relever. Ils ne sont probablement pas encore suffisamment
préparés à cette situation.
Comme nous l’avons vu, l’urologue est dans une
position privilégiée pour jouer un rôle clé dans plusieurs
aspects médicaux de l’homme âgé de plus de 65 ans. Au
début de ce XXIème siècle, il est de la responsabilité et du
devoir de la communauté urologique de relever le défi de
l’homme âgé.
Dr. CH. Assenmacher
Chef de Service
tél: 02/373.17.40
Dr. D. Hublet
Dr. S. Nesa
tél: 02/373.47.04
tél: 02/373.17.40
n°1 octobre 2002
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13
Grains d’lode permanents pour cancer de la prostate localisé
Les RAPID Strands sont des
grains d’lode-125 reliés dans des
cordons en vicryl ®
Grâce à quoi :
• possibilité d’implanter les grains dans
la prostate et éventuellement juste en
dehors de la capsule prostatique
• Risque minimal ou absence de
migration des grains
Les RAPID Strands permettent une
implantation simple en lignes droites.
Ce traitement est appliqué en Belgique dans
les hôpitaux suivants:
Hôpital Universitaire du Sart Tilman
Grâce à quoi :
• Dosimétrie optimale et distribution de
dose homogène
• Position précise des grains
Liège
Hôpital Universitaire de Gasthuisberg Louvain
Hôpital St. Augustinus
Anvers
Cliniques de l’Europe
Site St. Elisabeth
Site 2 Alice
Site St. Michel
Bruxelles
Centre Hospitalier de Jolimont
La Louvière
12 years of excellence
(Ragde et all 2000)
Prostate Brachytherapy
Amersham Health
De Rondom 8
5612 AP Eindhoven
Pays Bas
Tel: +31 40 299 1000
E-mail: [email protected]
DOSSIER
L’HOMME VIEILLISSANT
Implantation permanente d’Iode 125
pour des néoplasmes prostatiques localisés
The « Utrecht Technique in Brussels »
C. Salembier - A. Rijnders - M. Chaltin - M. Debecker
Radiothérapie
C. Assenmacher - D. Hublet - S. Nesa
Urologie - Sites Ste-Elisabeth - 2 Alice
P. De Groote
Urologie - Site St Michel
Depuis la découverte des rayons X par Röntgen en 1895 et du
Radium par Marie Curie en 1898, les qualités anti-prolifératives
des rayons sont bien connues et utilisées encore tous les jours
dans la lutte contre les tumeurs malignes.Depuis ces découvertes
il y a environ 100 ans, un long chemin a été parcouru aussi bien
en ce qui concerne l’évolution technique qu’en ce qui concerne
les applications cliniques. Là où pour les irradiations externes on
utilisait des machines délivrant le kilovoltage et par après le
cobalt, actuellement on irradie encore uniquement à l’aide de
machines de mégavoltage comme des accélérateurs linéaires.
La même évolution technique s’est poursuivie dans le domaine
de la brachythérapie (curiethérapie). Une mise en place
extrêmement précise de matériel radioactif dans la tumeur
même a beaucoup d’avantages cliniques et techniques. Alors
que jadis il n’y avait que le Radium, à ce jour on utilise plusieurs
radio-isotopes artificiels. Depuis 15 à 20 ans le Radium n’est plus
utilisé dans la plupart des centres d’oncologie en raison de son
effet contaminant : les aiguilles de Radium étaient implantées
directement, avec comme conséquence une irradiation
permanente du personnel. L’introduction des radio-isotopes
artificiels a mis progressivement fin à l’époque Radium.
Le Césium-137, l’Or-198 et l’Iridium-192 ont été introduits,
ce qui était un grand pas en avant dans la radioprotection.
L’utilisation de l’Or radioactif a été stoppée rapidement vu le
coût. La possibilité de radioprotection a encore été augmentée
grâce à l’utilisation d’appareillage d’afterloading (avec Césium
ou Iridium). Ces deux radio-isotopes ont encore un rôle
important dans le traitement des tumeurs. Malgré le fait qu’il
s’agisse ici de rayons gamma, le personnel médical est toujours
assuré d’une radioprotection suffisante. Depuis des années,
on connaît également les avantages des rayons gamma de
basse énergie comme l’Iode-125 et le Palladium-103. Cette basse
énergie confère une radioprotection totale grace à la courte
distance d’irradiation et la courte demi-vie de ces isotopes.
De plus,l’absence de contamination radioactive pour l’entourage,
évite une hospitalisation prolongée : les patients traités par
brachythérapie à l’Iode-125 ou au Palladium-103 pourront
quitter l’hôpital presque immédiatement après l’application.
Brachythérapie – Curiethérapie
- Irradiation interne
Lors d’une curiethérapie (brachythérapie) de la prostate on
introduit de petites sources radioactives dans l’organe. Le fait
que la dose d’irradiation principale soit administrée à hauteur
de l’organe atteint est l’avantage majeur de cette technique.
Les tissus sains de voisinage sont ainsi protégés au maximum.
Pour les néoplasmes prostatiques, on utilise le plus souvent
l’Iode-125. Certaines équipes se servent parfois aussi du
Palladium-103, mais cette substance n’a démontré jusqu’à présent
aucun avantage par rapport à l’Iode-125. L’Iode-125 est une
substance d’une demi-vie de 60 jours et de distance de
pénétration courte. Ces sources radioactives (souvent nommées
grains), restent dans la prostate du patient durant tout le restant
de sa vie et leur activité diminue donc progressivement. La brachythérapie par Iode-125 permanent a trouvé tout doucement une
place dans le traitement d’un carcinome prostatique localisé
et ce comme alternative à une intervention chirurgicale (prostatectomie radicale totale ou prostatectomie radicale par laparoscopie)
ou à une irradiation externe (radiothérapie externe classique).
En Belgique aussi, cette méthode de traitement trouve progressivement sa place dans l’offre thérapeutique, d’une part en raison de
la demande croissante d’un patient mieux informé et d’autre part,
de plus en plus d’équipes proposent cette technique dans leur
arsenal thérapeutique. Nous pouvons maintenant établir avec
certitude que les résultats obtenus par brachythérapie permanente
et dans des cas bien sélectionnés (patients à bas risque), sont au
moins équivalents aux résultats obtenus après un traitement
classique et que les effets secondaires induits semblent moindres.
Le magazine des cliniques de l’europe
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15
(1)
DOSSIER
L’HOMME VIEILLISSANT
Indications
(3)
Comme nous utilisons dans notre institution l’Iode-125 en
monothérapie, nous suivons les critères les plus sévères lors de
ces implantations. Uniquement les patients appartenant au
« low risk group » sont pris en considération pour cette
technique.
Ceci signifie les patients présentant un cancer localisé de
stade T1 - T2 avec en même temps un PSA </= 10 ng/ml et un
score de Gleason </= 7. Nous exigeons également que le
volume de la prostate n’exède pas 50 ml et que le score IPSS
soit correct.
Technique de
l’implantation d’Iode
Dans notre institution nous avons opté spécifiquement pour la
“Technique d’Utrecht”. Ceci signifie d’une part le choix spécifique
pour des RAPID Strands® et d’autre part pour une technique
d’afterloading manuelle par “Utrecht Wings” - (container de
strands en acier) - qui contiennent les grains. Cette technique est
décrite ci-dessous.
1.Etude du volume
L’étude du volume se fait dans notre institution dans des
conditions identiques à celles de l’implantation. Le patient est
couché sur la table en position de lithotomie, les fémurs en
extension (angle < 90° par rapport à l’abdomen). Un cathéter
de type Foley est introduit et un gel aéré (mélange d’instillagel
et d’air) est injecté dans le cathéter afin de mieux visualiser
l’urètre échographiquement. Un biplane transducer du
scanner ultrasound (Falcon Ultrasound scanner - B&K®) est fixé
au Stepper (Tayman Accused Stepper®). La prostate est
scannée dans toutes les dimensions et elle est enregistrée en
coupes de 5 mm. Sur chaque coupe on dessine la prostate.
Cette procédure prend normalement 20 minutes.
2.Pré-planning
L’étude du volume nous donne donc une série d’images échographiques transversales sur lesquelles le contour réel de la prostate
et la position de l’urètre sont indiqués.Ces images sont digitalisées
et introduites dans le planning computer (Varian® - Variseed 7.0
système de planning). Le but de ce pré-planning est de définir le
nombre d’aiguilles et de grains ainsi que la position d’implantation des aiguilles et des grains afin d’obtenir une irradiation
homogène de la prostate. Nous envisageons lors d’une monothérapie par Iode-125 de délivrer une dose périphérique minimale de
145 Gy. Nous optons toujours pour une distribution d’implantation légèrement sous-dosée au centre afin de ne pas surcharger
l’urètre - en anglais on parle d’une « peripheral loading
technique ». En fonction du volume prostatique le nombre de
grains nécessaire est commandé. Nous avons opté spécifiquement pour une source d’Iode-125 liée en cordons, les RAPID
Strands® (Amersham Health®) et ceci au détriment de grains
détachés, car des études récentes ont démontré que les possibilités de perte de grains ou de migration de grains en dehors de la
prostate (éventuellement même jusque dans les poumons) sont
plus importantes lorsqu’on utilise des grains détachés (11.4% vs
0.7%). De plus, on obtient une géométrie d’implantation plus
homogène avec les strands.
16
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n°1 octobre 2002
(1) RAPID Strand
avec grains d’Iode.
(2) Technique d’implantation.
(3) Radiographie
post-implantation.
(2)
3. Implantation
Les aiguilles sont introduites par voie transpérinéale et ceci selon
les coordonnées du pré-plan.Contrairement aux autres centres en
Belgique, nous n’utilisons pas des aiguilles préchargées (des
aiguilles qui contiennent déjà les grains d’Iode).Le grand avantage
de se servir d’aiguilles vides est que les aiguilles peuvent être
repiquées, si cela était nécessaire, et qu’il n’y a aucun problème
pour déposer les grains dans la prostate. En effet, dû à un léger
gonflement du vicryl qui contient les différentes sources, la
libération des grains est parfois rendue difficile, voire impossible.
Notre technique est entièrement basée sur la technique d’Utrecht
du Professeur Batterman qui a déjà une longue expérience avec
ce type d’implantation. Après implantation de toutes les aiguilles,
les grains sont introduits dans la prostate à l’aide d’ “Utrecht
Wings” - containers de strands en acier. Non seulement cette
technique se porte garante pour un haut degré de radioprotection, mais également pour un dépôt ponctuel et sans problème
des grains à l’endroit voulu dans la prostate. La durée totale d’une
implantation (étude du volume, dosimétrie et l’implantation en
elle-même) est de 2 à 3 h, à calculer à partir du moment où le
patient entre en salle d’opération jusqu’au moment où il en sort.
4.Soins après l’implantation
Le patient reste hospitalisé jusqu’au lendemain midi suivant
l’implantation. Le matin, un contrôle par une radiographie
prostatique est réalisé afin de vérifier le nombre de grains. Ensuite
la sonde vésicale est retirée et, après deux mictions spontanées,
le patient peut quitter l’hôpital. Comme tous les autres patients,
il est revu régulièrement à la consultation pluri-disciplinaire.
Résultats cliniques
Les résultats obtenus par une brachythérapie à l’Iode 125 sont
tout au moins équivalents à ceux obtenus par un traitement
classique (prostatectomie radicale totale ou irradiation externe).
Contrôle biochimique après curiethérapie (low risk groep)
Etude
Nombre de patients Contrôle biochimique Années de suivi
Stock(10)
109
92%
4
Ragde(8)
105
70%*
0
Wallner(13)
43
80%
5
Grado(5)
300
88%
5
Stokes (11)
86
90%
6
Beyer (1)
95
94%
5
Dattoli (4)
74
93%
6
* L’étude de Ragde reporte le plus long suivi,mais prend aussi en considération des patients à risque intermédiaire et à haut
risque (scores de Gleason élevé) ainsi que 30 patients qui ont reçu un traitement de radiothérapie externe.
Le magazine des cliniques de l’europe
Ceci est clairement démontré par D’Amico et al. Le groupe de
Blasko,qui a plus d’expérience avec cette technique aux Etats Unis,
publie même des chiffres dépassant la chirurgie : 95% de réponse
biochimique.
Mais, quel que soit le traitement administré, l’effet secondaire
le plus invalidant reste certainement l’impuissance sexuelle.
Dans la littérature, elle survient le plus fréquemment après une
prostatectomie radicale totale.
Effets secondaires
Puissance sexuelle préservée après curiethérapie
La morbidité liée à une brachythérapie à l’Iode-125 peut
se manifester sous différentes formes : une toxicité aiguë,
apparaissant pendant ou immédiatement après l’implantation,
ou sous forme de complications tardives se manifestant quelques
mois, voire des années après le traitement.
Etude
Stock(10)
Blasko(2)
Wallner(13)
Kaye(6)
Nombre de patients
97
NS
Traitement
I-125 / Pd-103
I-125
92
132
I-125
I-125
% puissance
79 %
50 % ( > 70 ans)
85 % ( < 70 ans)
86 %
75 %
1.Toxicité aiguë
Suite à un œdème ou à des hémorragies survenant pendant
l’implantation et également par l’irradiation elle-même, une
prostatite induite et une urétrite peuvent se produire. Les patients
se plaignent alors surtout de dysurie, de pollakiurie et d’une
nycturie plus élevée.Selon Kleinberg (7), environ 80% des patients
présenteront ces effets secondaires, la nycturie élevée étant la
plainte principale. Ces effets secondaires apparaissent en général
un mois après l’intervention et peuvent se prolonger pendant
3 mois. Ces symptômes urinaires sont en corrélation avec la
dose délivrée à hauteur de l’urètre et de la vessie. Une rétention
urinaire, un effet secondaire plus grave, peut également se
produire après la brachythérapie. L’incidence est plus élevée si le
patient a subi une intervention de TURP auparavant. Dans la
littérature, l’incidence de rétention urinaire varie entre 1,5 et 10%.
Incidence de rétention urinaire dans la littérature
Etude
Nombre de patients
Traitement
% rétention urinaire
Blasko (2)
196
I-125
7,0
Terk (12)
251
I-125 / Pd-103
5,0
Wallner (13)
92
I-125
10,0
Zeitlin (14)
212
I-125 / Pd-103/EBR
1,5
2.Toxicité tardive
Les données de la littérature semblent montrer une toxicité
urinaire tardive très minime, surtout si des critères de sélection
sévères ont été maintenus et que les directives générales
prescrites ont été suivies pendant la procédure de brachythérapie. Un effet secondaire tardif à hauteur du rectum reste
possible, c.à.d. une proctite radio-induite. Cette proctite peut se
présenter sous différents grades allant de légères hémorragies
anales asymptomatiques à une ulcération douloureuse ou
même formation de fistules. Ici aussi il semble qu’une technique
d’implantation raffinée, avec un aménagement correct de la
paroi rectale antérieure, est un point très important afin d’éviter
cet effet secondaire.
Incidence de proctite radio-induite après curiethérapie
Etude
Nombre de patients
Beyer(1)
499
Wallner(13)
92
Blasko(2)
NG
Stock(10)
97
Grado(5)
490
Traitement
I-125
I-125
I-125
I-125 / Pd-103
I-125 / Pd-103
% de proctite
1,0
5,0
2,0
1,0
1,0
Conclusion
Dans les cliniques de l’Europe nous pouvons offrir à
ce jour à nos patients atteints d’un carcinome de la prostate
localisé tout un arsenal thérapeutique. En fonction de la
préférence du patient et de sa confiance dans l’une ou l’autre
thérapeutique, il peut aujourd’hui faire son choix pour une
intervention chirurgicale (prostatectomie radicale totale
classique ou prostatectomie radicale totale laparoscopique)
ou pour un traitement de radiothérapie (irradiation externe
conformationelle ou brachythérapie).
Chaque traitement a ses propres indications et si
celles-ci se recoupaient, le patient peut faire son choix personnel. Après la prostatectomie radicale par laparoscopie,
la curiethérapie par Iode - 125 est le descendant le plus
jeune d’une famille de traitements curatifs d’un carcinome
prostatique dans nos institutions. Grâce à une collaboration
très étroite avec le service de radiothérapie de l’université
d’Utrecht, et plus spécifiquement avec le Professeur
Batterman, nous pouvons offrir à nos patients une
technique performante qui semble garantir des résultats
optimaux. Depuis fin avril 2002 le remboursement des grains
d’Iode - 125 en Belgique est également acquis. Cette
technique est donc à la portée de tous les patients atteints
d’un carcinome prostatique localisé.
n°1 octobre 2002
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17
DOSSIER
L’HOMME VIEILLISSANT
Bilan hormonal
des troubles de
S. Deckers
Interniste et endocrinologue,
Site Saint-Michel
Dans la population caucasienne, l’impuissance
sexuelle touche à des degrés divers 39% des hommes
de 40 ans. Cette prévalence monte à 67% à l’âge de
70 ans. Elle peut être accompagnée d’autres troubles
de la fonction sexuelle, comme une diminution de la
libido ou une insuffisance éjaculatoire.
A côté des causes médicamenteuses, toxiques, psychogènes, neurogènes et vasculaires regroupées dans le
tableau ci-dessous, plusieurs pathologies endocriniennes peuvent se manifester par de l’impuissance.
L’article se focalise sur le bilan de ces endocrinopathies
mais une évaluation complète de l’état de santé est
nécessaire car les troubles érectiles peuvent être la
première manifestation d’une maladie générale.
Un patient diabétique sur deux est atteint
d’impuissance et la fréquence augmente évidemment avec l’âge et la durée du diabète. Chez les
diabétiques de type 2 ce sont essentiellement les
pathologies vasculaires qui sont incriminées alors
que dans le diabète de type 1 la cause est plus
volontiers neurologique. La recherche d’une
anomalie de la tolérance glucidique par une épreuve
d’hyperglycémie provoquée ou par la détermination
d’une glycémie à jeun fera donc partie de la mise au
point. Un équilibre diabétique optimal (HbA1c < 7%)
réduira le risque de développement de complications neurologiques et vasculaires.
L’hypogonadisme sévère est rare chez l’homme
jeune. Il s’accompagne d’une perte de la libido ainsi
que d’une raréfaction de la pilosité et d’une diminution du
volume testiculaire. Par contre, le taux de testostérone
diminue physiologiquement de 1 à 2% par an à partir de
l’âge de 30 ans et l’on retrouvera donc chez 40% des patients
âgés des valeurs de testostérone libre en dessous des valeurs
normales pour les hommes jeunes. Cet hypogonadisme
relatif, appelé andropause, est le fait d’une production
18
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n°1 octobre 2002
Le magazine des cliniques de l’europe
l’érection
En conclusion, tout patient consultant pour trouble érectile
devra faire l’objet d’une mise au point endocrinologique.
L’anamnèse, l’examen clinique et le bilan hormonal orienteront
vers la présence ou non d’une maladie endocrinienne. Si tel est
le cas, le traitement étiologique de celle-ci devra être entamé
avant de proposer un traitement médicamenteux ou chirurgical
de l’impuissance.
Tableau – Causes des troubles érectiles
moindre d’androgènes mais également d’une plus grande
liaison aux protéines et d’une synthèse accrue de la protéine
porteuse, la SHBG (Sex Hormone-binding Globulin), d’où
l’importance de déterminer la testostéronémie libre (et donc
active) en plus du taux total. L’hormonologie complète
montre parfois une légère ascension des gonadotrophines
(LH et FSH) dans l’andropause. Une diminution des gonadotrophines est retrouvée dans l’hypogonadisme secondaire,
par exemple suite à un adénome non fonctionnel de
l’hypophyse.
Dans la cirrhose hépatique, l’éthylisme ou la prise de
certaines drogues c’est l’excès d’œstrogènes qui diminue le
taux de testostérone biologiquement active.
Tous ces dosages hormonaux seront de préférence
réalisés le matin tôt. Une valeur pathologique doit faire l’objet
d’un contrôle ultérieur.
Dans la dysthyroïdie (tant hypo- que hyperthyroïdie) le
trouble érectile peut constituer le motif de consultation,
surtout chez le patient âgé qui présente rarement les symptômes classiques. Le dosage de la TSH ultrasensible suffit à
affirmer l’euthyroïdie, sauf en cas de contamination iodée
comme lors de la prise d’Amiodarone.
L’hyperprolactinémie inhibe la sécrétion des gonadotrophines et influence également directement la réponse aux
stimuli sexuels. La prolactinémie doit être déterminée le matin,
de préférence plusieurs fois à 15 minutes d’intervalle afin
d’éliminer l’influence du stress. Ce n’est qu’en cas de valeurs
élevées de manière répétée qu’une imagerie hypophysaire sous
forme de résonance magnétique sera proposée au patient afin
de rechercher un adénome pituitaire.
L’insuffisance rénale chronique provoque plusieurs
désordres endocriniens pouvant expliquer l’apparition
d’impuissance : hyperprolactinémie, majoration des taux de
LH et d’œstradiol accompagnée de diminution de la
testostéronémie. L’hyperparathyroïdie secondaire serait
également incriminée, de même que les antihypertenseurs, la
neuropathie autonome et la déplétion volémique pendant les
séances de dialyse.
Vasculaires
• Athérosclérose
• Diabète sucré
Neurogènes
•
•
•
•
•
AVC
SEP
Epilepsie temporale
Traumatismes crâniens ou rachidiens
Neuropathie autonome (diabète)
Psychogènes
• Dépression
• Anxiété
Endocriniennes
• Hypogonadisme (déficit en androgènes ou excès
d’œstrogènes)
• Dysthyroïdie
• Hyperprolactinémie
• Hyperparathyroïdie secondaire
Locales
• Maladie de La Peyronie
• Traumatismes
• Carcinome de la verge
Médicamenteuses
• Psychotropes, digitale, antihypertenseurs, anti-H2,
agonistes ou antagonistes des neurotransmetteurs
(anticholinergiques, bêta-bloquants), anti-androgènes,
corticoïdes, …
Toxiques
• Nicotine, alcool, marihuana, cocaïne, héroïne,
amphétamines
n°1 octobre 2002
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19
DOSSIER
L’HOMME VIEILLISSANT
DHEA –
hormone
de jouvence ?
Dr A. Veys
Biologie clinique
En dehors du contexte de mise au point endocrinologique, c’est en
janvier 1999 que j’entendis parler pour la première fois de la DHEA dans le
cadre de son éventuelle utilisation comme « hormone de jouvence ».
Il s’agissait d’une très sérieuse conférence du Professeur Baulieu, membre du
Collège de France et spécialiste de la DHEA, dans le cadre des Journées de biologie clinique Necker-Institut Pasteur. Cette conférence était présentée dans les termes suivants par les organisateurs : « Ralentir le vieilllissement, le vieux rêve de l’homme : un stéroïde ,
la DHEA, pourra-t-il provoquer cet effet ? »
Qu’en est –il aujourd’hui ?
Brefs rappels de physiologie
Efficacité
La DHEA ou déhydroépiandrostérone est un stéroïde
produit par les cortico-surrénales, sous le contrôle de l’ACTH.
Il s’agit d’un précurseur androgénique et dans une moindre
mesure oestrogénique.
La DHEA existe dans le plasma humain sous deux formes :
la forme libre et la forme sulfoconjuguée DHEA-S.
Les concentrations les plus élevées s’observent entre 18 et
45 ans puis décroissent avec l’âge.
Les taux plasmatiques varient considérablement dans une
même tranche d’âge. Il existe un rythme circadien ainsi que des
variations intra-individuelles parfois importantes.
On ne dispose actuellement que d’une seule grande étude
d’envergure (Baulieu et all PNAS,2000,97 : 4279-84) qui a
comparé à un an et en double aveugle les effets de l’administration de 50 mg/j de DHEA versus placebo chez 280 sujets.
Cette étude n’a pas mis en évidence d’efficacité au niveau du
critère principal de bien-être, même si des pistes mériteraient des
études ultérieures.
Dosages
La GC/MS (chromatographie en phase gazeuse avec
détection en spectrométrie de masse) représente la technique
de référence mais est quasi impossible à mettre en œuvre en
pratique quotidienne. Il existe cependant plusieurs trousses de
type « méthode immunologique » sur le marché, assez faciles à
mettre en œuvre. L’interprétation des résultats devra cependant
tenir compte de la méthode de dosage.
Quoi qu’il en soit, il n’est pas possible actuellement de
déterminer une concentration plasmatique en deça de laquelle
un déficit justifierait un traitement substitutif.
20
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n°1 octobre 2002
La DHEA a montré un intérêt potentiel dans le cas de certaines insuffisances surrénaliennes et présenterait également des
indications en cas de lupus. Si ceci devait se confirmer, cela ferait
entrer la DHEA dans la catégorie des médicaments, ce qui
devrait, via l’enregistrement en tant que tel, résoudre les problèmes de qualité pharmacologique mentionnés plus bas.
Toxicité et effets secondaires
Il n’a pas été mis en évidence de toxicité ou d’effets
secondaires préoccupants à la dose de 50 mg/j habituellement
utilisée.
Une baisse significative du cholestérol-HDL est retrouvée
non seulement dans l’étude sus-mentionnée mais également
dans d’autres études. Cette baisse du cholestérol-HDL pourrait
se traduire par une augmentation du risque cardio-vasculaire.
DIVERTISSEMENTS
La DHEA étant un précurseur androgénique et oestrogénique, le risque de stimulation de cancers hormono-dépendants
(prostate, sein…), surtout en cas de traitement de longue durée,
doit être pris en considération. L’association de la DHEA à un
traitement hormonal substitutif chez la femme ménopausée
pourrait en outre renforcer ce risque.
Qualité pharmacologique
La DHEA est autorisée depuis 1994 aux Etats-Unis comme
complément alimentaire mais n’a pas reçu d’autorisation de
marché comme médicament.
« Le statut légal de la DHEA en Belgique est celui d’une
hormone qui répond à la définition du médicament telle que
précisée à l’article 1er de la loi du 25 mars 1964 sur les médicaments. Sa commercialisation est donc soumise à l’obtention
d’une autorisation de mise sur le marché. Aucun médicament à
base de DHEA n’a actuellement cette autorisation en Belgique.
Toutefois, la DHEA peut être prescrite par un médecin sous
forme d’une préparation magistrale réalisée par un pharmacien
d’officine à partir d’une matière première qui doit être
accompagnée d’un certificat d’analyse d’un laboratoire agréé. »
(cfr. Avis et recommandations Académie Royale de Médecine de
Belgique 23/03/2002».
La question de savoir si les fournisseurs identifiés à ce jour
peuvent fournir des garanties suffisantes quant à leurs produits,
notamment en matière d’impuretés, reste ouverte. Une balade
sur le web est à la fois instructive et sidérante. On y retrouve
un véritable « bollewinkel » en vente libre et sans aucune
réglementation de produits anti-vieillissement variés, de profils
biologiques divers etc… Certains produisent des certificats
d’analyse pour leurs produits mais la dénomination de l’agence
ayant émis le certificat n’est pas lisible…
Conclusions
Au vu des connaissances actuelles, l’utilisation de la DHEA
comme « hormone de jouvence » me paraît plus relever d’une
version moderne et chimique du mythe de Faust que d’une
réalité scientifique.
Les conclusions de l’Adémie Royale de Médecine sont très
claires : « l’utilisation de la DHEA dans les troubles liés à la
sénescence ne paraît pas défendable car son efficacité n’a
pas été démontrée dans des études cliniques contrôlées. »
Celles de l’AFSSPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des
Produits de Santé) dans son rapport du 03/07/2001 vont dans
la même direction : « Il n’est pas possible de recommander
l’utilisation proposée aujourd’hui de la DHEA dans la lutte
contre le vieillissement. »
Le rapport complet de l’AFSSAPS, dont ce texte est
largement inspiré, peut être trouvé à l’adresse suivante :
“http://www.agmed.santé.gouv.fr”. Ce site remarquable
constitue une véritable mine de renseignements .
Pour les patients...
« Introspection »
au Théâtre-Poème
Une pièce d’après
Peter Handke,
jouée par des personnes
atteintes de troubles mentaux
Cette pièce de théâtre,
jouée par les patients de
l’hôpital de jour psychiatrique du site St-Michel, a attiré un grand nombre de
spectateurs durant 5 représentations.
Les 4 mois de répétition furent une expérience
passionnante pour les patients. Leur entourage, leur
médecin, ont déjà senti tout le bien que leur apporte
cette expérience théâtrale unique.
Comme pour les acteurs « professionnels », le plus dur
ne fut pas de mémoriser la pièce, mais d’en prendre
possession, de l’ « interpréter », de l’incarner.
Belle réussite... ce pari ambitieux de Pascale
Champagne (psychologue sur le site St-Michel) qui a
travaillé la mise en scène avec Sue Blackwell et
Fabienne Crommelynck, toutes deux comédiennes.
... les médecins
et le personnel
Les Cliniques de l’Europe
ont organisé leur 3ième
mégatournoi de tennis.
Médecins, personnel infirmier et personnel
administratif se sont rencontrés pendant un tournoi
qui a duré plus de 6 heures !
Les supporters ne
manquaient pas au
rendez-vous.
Une après-midi et
soirée conviviale aussi
bien pour les sportifs
que pour les nonsportifs...
Le magazine des cliniques de l’europe
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21
In electro veritas
B. Deruyter
Cardiologue – Rythmologue
2 histoires de flutter
Mr. W.A. a 68 ans. Il a présenté par le passé plusieurs épisodes
de Fibrillation Auriculaire et de Flutter Atrial typique. Par 2 fois,
l’arythmie a nécessité une cardioversion électrique. Traité
par Propafénone 150 mg 3 fois par jour, le patient est
asymptomatique en rythme sinusal depuis 1 an. Depuis des
années, son ECG présente un bloc de branche gauche complet.
Consultant en urgence pour récidive de palpitations, le patient est
inquiet car,selon lui,« il ne s’agit pas de la même chose que lors des
précédents accès de tachyarythmie ». Au moindre effort en effet,
il dit ressentir un malaise angoissant avec présyncope et impression de mort imminente. Il ne se plaint pas de douleur thoracique.
Mr. H.R. a 44 ans. Il présente un premier épisode de Flutter
atrial typique il y a quelques mois. Peu invalidé par l’arythmie,
il refuse la cardioversion électrique qui lui est alors proposée et
« s’automédique » avec un des comprimés de propafénone de son
épouse, laquelle est parfaitement équilibrée par la prise
quotidienne de cette drogue en prévention de récidives de
FA paroxystique. L’arythmie se termine rapidement et Mr. H.R. se
félicite d’avoir échappé à la cardioversion électrique. Récemment,
il présente à nouveau des palpitations régulières et,sans consulter,
reprend du propafénone. L’arythmie ne cédant pas, il prend
un second comprimé après quelques heures.
TRACE D’ADMISSION DE Mr.W.A. (Tracé #1)
Lorsqu’il consulte en urgence, il se sent faible, au bord de la
syncope, il est très dyspnéique et se plaint d’une gène thoracique
diffuse. Sa fréquence cardiaque est très élevée et par moment
supérieure à 280 par minute. De l’adénosine est injecté en salle
d’urgence, confirmant le diagnostic.
W.A. : TACHYCARDIE A QRS LARGES A L’EFFORT
(Tracé #2)
Flutter 2/1 à l’admission
Passage en Flutter 1/1 à l’effort (Adrénaline),
favorisé par l’antiarrythmique de la classe Ic
Ondes F
TRACE D’ADMISSION DE Mr. H.R. ( Tracé #3 )
Adénosine IV
Flutter 1/1
Flutter 2/1 avec Bloc Br. Gauche
22
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n°1 octobre 2002
Le magazine des cliniques de l’europe
TRAITEMENT OPTIMAL POUR CES 2 PATIENTS ?
Dans un premier temps, en urgence, le choix est dicté par la
tolérance clinique et hémodynamique de l’arythmie.
RALENTIR : au repos sous monitoring permanent des paramètres et notamment de l’ECG, le patient peut être stabilisé
par diminution de la réponse ventriculaire au Flutter atrial.
Les drogues les plus efficaces pour ralentissement de la
conduction AV sont les Bêta-Bloquants, le diltiazem et les
dérivés de la Digitale.
Le tracé #4 est enregistré après
ralentissement de la fréquence
ventriculaire par Bêta-Bloquant
Après stabilisation clinique, il conviendra d’ INTERROMPRE
l’arythmie.
En cas de très mauvaise tolérance hémodynamique,
une cardioversion électrique peut toujours être réalisée
d’emblée. Le plus souvent, le rythme sinusal sera alors rétabli
immédiatement car la macro-réentrée que constitue le Flutter
atrial est très sensible à un choc, même de quelques dizaines de
joules seulement. Dans le cas où le patient est cliniquement et
hémodynamiquement stable, la cardioversion sera différée,
après évaluation du risque embolique, et/ou anticoagulation
et/ou échographie transoesophagienne. La cardioversion
électrique est la technique de 1er choix, et la plus efficace
pour l’interruption du Flutter atrial. L’overdrive, par voie
oesophagienne par exemple, est également efficace mais son
taux de succès inférieur à celui du choc.
L’étape suivante consistera en l’initiation d’un traitement afin
de PREVENIR LES RECIDIVES. Deux options sont possibles :
- médicamenteuses (antiarythmiques) : amiodarone, sotalol par
exemple, éventuellement ceux de la classe Ic (flécaïnide ou
propafénone) mais cette classe devrait être évitée en cas
de Flutter sauf en association avec un ralentisseur de la
conduction AV, par exemple un Bêta-Bloquant, surtout si
l’arythmie a tendance à « être conduite » rapidement.
- l’ablation par radiofréquence constitue le traitement
moderne du Flutter atrial typique. En cas d’arythmie récidivante, elle constitue la solution idéale, élégante et définitive.
Dans le cas du Flutter typique, dû à une macro-réentrée dans
l’oreillette droite, l’isthme entre la veine cave inférieure et
l’anneau tricuspidien est une zone facile d’accès par voie
fémorale veineuse, indispensable à la perpétuation du circuit,
et dont l’interruption (création d’une ligne de bloc) par
application de radiofréquence interrompt le flutter sans
risque de BAV, lors d’une procédure devenue routinière,
grevée d’une morbidité quasi nulle. Dans plus de 95 à 98 %
des cas, l’arythmie est non seulement interrompue, mais
éradiquée sans risque de récidive et sans nécessité d’un
traitement antiarythmique.
Dans le cas des 2 patients ci-dessus, ils ont bénéficié d’une
stabilisation par Bêta-Bloquant suivie, dans une 2ème temps,
d’une ablation par radiofréquence.
Mr. W.A poursuivra un traitement par sotalol à petite dose,
au vu de ses antécédents de FA. Le risque de récidive
de FA est également plus faible, sous traitement, après
ablation de l’isthme.
Mr. H.R., n’ayant jamais présenté de FA, ne prend plus aucun
antiarythmique.
Les 2 patients sont, à une très forte probabilité, définitivement débarrassés de leur Flutter.
LECONS A RETENIR : LE FLUTTER
DANS LA PRATIQUE QUOTIDIENNE DU M.G.
• Le Flutter atrial typique est dû à une macro-réentrée
électrique dans l’oreillette droite, sorte de « court-circuit »
tournant à 300 par minute et durant laquelle l’isthme
cavo-tricuspidien est un passage obligé.
• Si le Nœud Auriculo-Ventriculaire joue son rôle de « filtre »
ou de « goulot d’étranglement », la fréquence rapide des
oreillettes est souvent transmise aux ventricules 1 fois sur 2,
sur 3 ou sur 4. Le pouls sera alors régulier à 150, 100 ou 75 par
minute.
• Les antiarythmiques de la Classe Ic peuvent favoriser le
passage rapide de l’activité atriale accélérée, éventuellement
1 fois sur 1, les ventricules suivants alors 300 fois par minute.
• Les Bêta-Bloquants, le diltiazem et les dérivés de la digitale
sont les meilleurs « ralentisseurs » au niveau du Nœud AV.
• L’adénosine, injecté sous Monitoring de L’ECG en milieu
hospitalier avec réanimation cardiaque disponible interrompt
brièvement la conduction AV et dévoile les « dents de scie » ou
ondes F battant à 300 par minute dans les oreillettes.
• Flutter et Fibrillation auriculaire sont des arythmies
« cousines » et parfois, sous l’influence d’un antiarythmique, la
FA peut « s’organiser en Flutter »
• Pour interrompre un Flutter, le choc électrique est la méthode
la plus efficace. Les antiarythmiques sont nettement moins
efficaces.
• L’ablation par radiofréquence est le traitement idéal et
définitif dans le cas du Flutter typique « dents de scie en DII,
DIII et AVF ». La technique est devenue routinière, efficace
dans plus de 95 % des cas. Elle débarrasse le patient de
son trouble du rythme sans nécessité de poursuite d’un
antiarythmique. Il est raisonnable et éthique de proposer
une ablation pour tout patient présentant un Flutter typique
isthmodépendant et récidivant.
n°1 octobre 2002
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23
Je t’ai
dans la peau
Cas clinique du Dr. Philippart
Dermatologue
Sites Ste-Elisabeth – 2 Alice
Erythème noueux
Une jeune patiente de 26 ans présente au niveau du membre inférieur gauche un vaste placard érythémateux,douloureux et infiltré,
en extension progressive depuis trois semaines. La lésion a débuté par un petit papulo nodule pris au départ pour une piqûre d’insecte.
Un traitement antihistaminique, prescrit initialement par le médecin traitant n’a pas amélioré la symptomatologie. Devant l’extension
centrifuge progressive de la plaque,un traitement antibiotique est instauré, sans résultat.L’apparition d’une deuxième lésion similaire à
la face interne du genou, accompagnée d’un oedème de la cheville, motive la consultation en dermatologie.
L’anamnèse nous apprend
que peu avant l’éruption, une
amygdalite à minima s’est déclarée.
Hormis le traitement prescrit, il n’y a
pas de prise médicamenteuse.
Les examens biologiques ne
montrent rien de particulier. Les
ASLO ne sont pas augmentées,
il n’y a pas de syndrome
inflammatoire. Le frottis de gorge
est normal. La radiographie de
thorax est normale, permettant
d’exclure une sarcoïdose.
L’examen clinique à ce
stade est caractéristique
d’un érythème noueux.
L’érythème noueux est une
hypodermite nodulaire, la plus
fréquente des hypodermites nodulaires aiguës. Elle survient plus
souvent chez la femme entre 25 et 40 ans.
Le tableau est assez stéréotypé, présentant une phase prodromale
de 3 à 6 jours marquée par de la fièvre,des arthralgies,une altération
de l’état général et souvent une infection buccopharyngée.La phase
d’état lui succède, caractérisée par l’apparition de nouures bilatérales, non symétriques, de 1 à 4 cm, douloureuses à la palpation avec
exacerbation de la douleur à l’orthostatisme et oedème des
chevilles. Vient ensuite la phase de régression spontanée, accélérée
par le repos, où les nouures prennent un aspect contusiforme bleu
et jaunâtre jusqu’à la disparition sans séquelle.
L’érythème noueux évolue souvent en poussées, favorisées par
l’orthostatisme, pouvant s’échelonner en 4 à 8 semaines.
Le bilan étiologique doit être orienté en fonction de l’anamèse et
doit rechercher les causes courantes :
- une sarcoïdose
- une infection streptococcique
- une origine médicamenteuse,difficile à prouver,les AINS et les ATB
étant souvent prescrits dans la phase prodromique
- une yersiniose
- une poussée d’enthéropathie chronique
24
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n°1 octobre 2002
Le traitement repose sur le repos et les antipyrétiques associés à l’iodure de potassium.
Dans notre observation, l’érythème noueux
n’est pas apparu de manière aussi stéréotypée,
la lésion initiale se résumant à une nouure unique
qui par extension centrifuge s’est transformée en large plaque
indurée, avant que deux autres lésions ne se développent l’une
homolatérale, l’autre contralatérale. Cet aspect inhabituel a fait
errer le diagnostic à ses débuts. Par contre une infection
buccopharyngée semble bien à l’origine de cet érythème
noueux puisqu’une nouvelle amygdalite avec sinusite, accompagnée d’une poussée inflammatoire des lésions s’est déclarée
15 jours après la prise en charge de la patiente, la contraignant
à reprendre des antibiotiques. L’évolution a, ensuite, été spontanément résolutive.
Equipe de Dermatologie
Sites Ste-Elisabeth et 2 Alice
tél : 02/373.17.20
Site St-Michel
tél 02/737.84.55
Dr. V. Van Den Haute
Dr. F. Aupaix
Dr. G. Philippart
Dr. B. Follet
Dr. AF. Leclerc
Dr. I. Tromme
Le magazine des cliniques de l’europe
A quoi
sert cette machine ?
Le PET scan (positron emission tomography) au Fluoro-déoxy-glucose (FDG) est une
technique d’imagerie fonctionnelle qui permet d’évaluer le métabolisme du glucose en
utilisant un analogue, le FDG. Les cellules malignes présentent une augmentation du
nombre de protéines nécessaires (GLUT 1) au transport intracellulaire de glucose et une
augmentation des enzymes contrôlant la glycolyse. Ces cellules vont donc montrer une
augmentation de la fixation du FDG en comparaison aux tissus normaux.
Dans une moindre mesure, les cellules inflammatoires fixent le FDG.
P. Jonard
Site Ste-Elisabeth
Le cerveau et le myocarde utilisent le glucose comme principal substrat métabolique. C’est
pourquoi cette technique est également utilisée pour étudier le métabolisme de ces organes.
n°1 octobre 2002
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25
Il est bien démontré, par de nombreuses publications scientifiques, que la réalisation d’un PET scan entraînera une modification (à la hausse ou à la baisse) de la stadification de la maladie
cancéreuse dans plus de 30 % des cas. Cette modification aura un
impact direct sur la prise en charge thérapeutique (chirurgie,
chimiothérapie,radiothérapie) dans 20 à 70% des cas selon le type
de tumeurs.
Indications
non-oncologiques
Cardiologie
Le PET scan va détecter la viabilité myocardique après
infarctus du myocarde. Une zone viable est définie comme une
zone hypoperfusée mais dont le métabolisme est conservé.
On parle également de myocarde hibernant.
Cette technique permet de mettre en évidence des zones
épileptogènes, elle permet également un diagnostic précoce
des démences dégénératives comme la maladie d’Alzheimer.
Autres indications
Dans plusieurs indications de médecine interne générale
(syndrome inflammatoire, maladies systémiques, altération de
l’état général) et pour la recherche de foyers infectieux (ostéite,
abcès profond, …) cette technique montre un intérêt certain.
Indications
en oncologie
Introduction
L’utilité clinique du PET scan est établie dans un très grand
nombre d’affections néoplasiques. Cette technique est complémentaire, ou remplace dans certains cas, l’imagerie classique par
scanner, RMN ou scintigraphie. Alors que les techniques radiologiques utilisent des critères morphologiques (principalement la
taille) pour déterminer la nature maligne ou bénigne des différentes lésions, le PET scan au FDG, quant à lui, utilise des critères
métaboliques, ces critères étant plus précoces. En d’autres termes
cette technique permet une « biopsie métabolique » des tissus.
Cette technologie permet de déceler, au niveau de l’ensemble du
corps, le caractère bénin ou malin d’une tumeur. Elle permet
également une meilleure stadification loco-régionale ou à distance.
Globalement les valeurs de sensibilité, de spécificité ainsi que
de valeur prédictive positive et de valeur prédictive négative
varient de 80 à 100%. Ces valeurs sont toujours supérieures à
l’imagerie classique (CT-Scan, RMN, scintigraphie, …).
|
Il existe cependant quelques limitations à cette technique :
- les principales causes de faux positifs sont : la présence de
tissus inflammatoires (anthraco-silicose, sarcoïdose, maladie de
Wegener, inflammation post-radique …) et les processus
infectieux (mycobactériose, abcès, …).
- les principales causes de faux négatifs sont : la petite taille des
lésions (le seuil de détection des caméras modernes est
d’environ 5 à 8 mm), certaines tumeurs à faible métabolisme
(tumeur carcinoïde, carcinome bronchiolo-alvéolaire, …).
Le diagnostic différentiel
entre une lésion bénigne ou maligne
Neurologie
26
De plus, le rapport coût-efficacité plaide en faveur de cette
technique par rapport aux techniques dites « classiques ».
n°1 octobre 2002
Le diagnostic des nodules pulmonaires solitaires était classiquement basé sur des arguments cliniques et radiologiques, la
confirmation histologique étant faite par ponction transbronchique, transpariétale ou par exérèse chirurgicale. La spécificité de
ces techniques est très élevée (de l’ordre de 90 à 100%), mais le
rendement de ces techniques est variable et surtout elles sont
grevées d’une certaine morbidité : hémoptysies (5 à 8 %),
pneumothorax (15-20 %). Etant donné que 50 % des nodules
sont bénins, le dogme d’un abord invasif systématique peut être
rediscuté, les apports du PET scan étant bien documentés.
La sensibilité est de 90 %, la spécificité de 85%, la valeur prédictive
positive de 92%, la valeur prédictive négative de 95%. Compte
tenu de la grande valeur prédictive négative, si une lésion de
10-15 mm ne fixe pas le FDG,une abstention chirurgicale peut être
proposée. Par contre, toute fixation du FDG nécessitera un bilan
plus poussé ou invasif.
De même, il s’avère parfois très difficile de faire le diagnostic
différentiel entre une tumeur du pancréas et des foyers de
pancréatite chronique. Le PET scan montre, dans cette indication,
une supériorité à toutes les autres techniques non invasives.
Dans le diagnostic des nodules mammaires, les résultats de la
littérature montrent un grand intérêt de cette technique. Ces
performances sont supérieures à la RMN. La sensibilité est
supérieure à la mammographie dans les seins denses,
mastosiques ou modifiés par une mastoplastie.
La stadification initiale loco-régionale
(status ganglionnaire) et à distance
(métastase) d’une tumeur
Le cancer broncho-pulmonaire est le meilleur exemple de l’intérêt du PET scan. Classiquement l’évaluation de l’envahissement
ganglionnaire du médiastin est faite sur base du CT-Scan. A la valeur
Le magazine des cliniques de l’europe
seuil de 10mm, la sensibilité est de 80% mais la spécificité n’est que
de 65%. La confirmation histologique par des techniques invasives
(ponction trans-bronchique, ponction trans-oesophagienne,
médiastinoscopie) a une sensibilité de 93 % et une spécificité de
100%,mais ceci au prix d’une morbidité certaine.Le PET scan permet
d’étudier cette extension avec une sensibilité et une spécificité de 85
à 95 %. La valeur prédictive négative étant proche de 95%, l’absence
de captation du FDG témoigne du non-envahissement tumoral
ganglionnaire permettant d’envisager une chirurgie curative sans
médiastinoscopie préalable. En cas de fixation du FDG, une
confirmation par médiastinoscopie est obligatoire.
Dans la recherche de métastases à distance, grâce à l’utilisation
de caméras corps entier, le PET scan permet, en un examen, d’établir
une véritable cartographie tumorale, à l’exception du cerveau.
Le PET scan permet de détecter jusqu’à 30 % de métastases
(osseuses ou viscérales) méconnues par l’imagerie classique.
La planification d’un traitement
par radiothérapie
Cette technique permet de définir de manière précise les limites
de la zone tumorale ou ganglionnaire. La co-registration avec
le CT scan va encore améliorer les performances de cet examen.
La localisation idéale d’un site de biopsie
Le PET scan permet, par exemple en cas de tumeur
partiellement nécrotique, de déterminer le site idéal de biopsie.
La recherche d’une tumeur primitive
Lorsqu’il existe une augmentation isolée d’un marqueur
tumoral ou lorsque l’on découvre une métastase isolée d’origine
inconnue, le PET scan permet de retrouver la tumeur primitive
dans plus de 50 % des cas. Cette technique doit être privilégiée en
première intention.
Dans le cancer pulmonaire, l’introduction du PET scan dans la
stratégie diagnostique aboutit à une modification de la prise en
charge thérapeutique dans 20 à 67 % des cas.
Cette technique présente également un grand intérêt et est
toujours supérieure à l’imagerie classique dans le bilan initial
d’autres tumeurs : lymphomes, tumeurs mammaires, tumeurs du
col et du corps de l’utérus, tumeurs de la sphère ORL, tumeurs de
l’œsophage, mélanomes, tumeurs du pancréas, ..
Le diagnostic différentiel
entre tissus résiduels cicatriciels ou néoplasiques
Le PET scan permet souvent de faire le diagnostic différentiel
entre une masse résiduelle nécrotique ou la persistance de tissus
néoplasiques actifs après traitement (chimiothérapie et/ou radiothérapie). Le lymphome est le meilleur exemple de cette situation.
La recherche de récidive précoce
et la stadification d’une récidive prouvée
Le PET scan est supérieur à toutes autres techniques devant
toute suspicion de récidive tumorale sur base d’une augmentation d’un marqueur ou sur base de l’imagerie.
Par exemple dans le cancer du colon, le PET scan va modifier le
management du patient dans près de 40% des cas.
L’évaluation thérapeutique
La réalisation d’un PET scan précocement après chimiothérapie permet d’évaluer de la manière la plus fiable l’efficacité du
traitement. De plus il permet de prédire l’efficacité du
traitement à moyen et long terme.
Cette indication est bien étudiée dans le cancer pulmonaire,
le cancer du sein, le lymphome, mais également dans d’autres
tumeurs.
Le pronostic de la maladie
L’intensité de captation du traceur permet, pour certaines
tumeurs (lymphome, mésothéliome, …) de donner un pronostic
quant à l’évolution de la maladie.
Conclusions
Le tableau 1 résume l’intérêt du PET scan dans la majorité
des indications courantes en oncologie. La littérature
concernant cette technique est abondante et ces indications
sont en continuelle évolution.
Tableau 1 : résumé des principales indications
(NR : non relevant, R : en phase de recherche)
Tumeur
Diagnostique Stadification
Cerveau
+
NR
ORL
++
+++
Thyroïde
+
+
Sein
+
++
Poumon
+++
+++
Œsophage
NR
+++
Colon-Rectum
NR
+
Pancréas
+++
+++
Ovaire
NR
+
Utérus
NR
+++
Lymphome
NR
+++
Mélanome
NR
+++
Sarcome
+
+
Testicule
NR
+
Surrénale
+++
+++
Récidive
+++
+++
+++
+++
+++
+++
+++
+++
+++
+++
+++
+++
+
+
+++
Monitoring R/
R
R
R
+
+++
++
R
R
+
R
+++
R
+
+
R
En guise de conclusion, un éditorial paru dans le
European Journal of Nuclear Medicine de septembre 2000
intitulé :“Nuclear medicine in the next decade”disait, à propos
du PET scan : “ It is likely that most nuclear departments in
Europe will gain access to PET technology in the next decade.
PET whole-body imaging (with FDG and other ligands) could
become a benchmark investigation for staging and restaging
in a wide range of malignancies. Failure to obtain such a study
may become regarded as malpractice.”
n°1 octobre 2002
|
27
À VOS
PLUMES
Le Mot d’un généraliste !
Depuis plusieurs années, la direction des Cliniques de l’Europe et les
associations locales de médecins généralistes ont instauré des contacts
réguliers qui ont permis d’aborder les problèmes rencontrés avec les
services médicaux et/ou administratifs. Ces réunions, loin de se limiter à
des discussions cordiales, ont toujours été suivies d’actions positives ou
ont, à tout le moins, amélioré des situations plus délicates. Elles furent
également l’occasion de développer des relations de confraternité entre
généralistes et spécialistes travaillant au sein des cliniques.
Parmi ces contacts privilégiés ainsi établis, soulignons le succès
rencontré par les réunions scientifiques en ateliers. Pionniers, les ateliers
de cardiologie en ont engendré d’autres (pneumologie, chirurgie).
Ces rencontres préparées conjointement par des spécialistes et des
généralistes ont très vite connu un énorme succès d’une part parce
que les sujets traités correspondaient aux attentes des médecins
généralistes. D’autre part, ils ont permis de mieux connaître les
spécialistes et leur service.
Lors de la dernière réunion avec la direction des Cliniques, la tenue
d’« ateliers des Cliniques de l’Europe » a été mise à l’ordre du jour.
Ceux-ci seraient pluridisciplinaires et auraient pour objectif d’informer
les participants des nouveaux services et des nouvelles techniques
mis à disposition de nos patients.
Dr. J.M. Merlin
Médecin Généraliste
Bienvenue à vos réflexions, vos questions, vos coups de cœur…
Au plaisir de vous lire dans les prochains numéros !
28
|
n°1 octobre 2002
Le contenu de ce texte n’engage que la responsabilité de l’auteur.
ÉVÉNEMENTS
A NE PAS MANQUER
Ateliers de PNEUMOLOGIE
Le service de pneumologie des Cliniques de l’Europe organise, en
collaboration avec les médecins généralistes, un séminaire qui se déroulera
le samedi 16 novembre 2002 à 13h30.
Les sujets abordés seront:
Atelier 1 :
Atelier 2 :
Atelier 3 :
Atelier 4 :
Dépistage du néo bronchique, actualités diagnostiques
Atelier pratique de radiodiagnostic
Dépistage par spirométrie au domicile du généraliste
Actualités thérapeutiques
Vous pouvez, dès à présent, confirmer votre présence en téléphonant au
02/373.16.89
Ateliers de MÉDECINE INTERNE
Depuis plusieurs années, le service de Médecine Interne du site St-Michel,
organise une réunion mensuelle avec les médecins généralistes.
Quand ?
Programme
Ce staff a lieu le premier mercredi du
mois d’octobre à juin : de 12h à 14h.
6 novembre 2002
Influence d’un traitement anti-hypertenseur sur la fonction cognitive et la prévention de la démence chez la personne
âgée.
Dr. I. Capron – Neurologie.
Où ?
Site St-Michel, rue de Linthout 150,
1040 Bruxelles. Salle de réunion
(5ème étage).
Accréditation ?
Ce staff est accrédité pour 10 Unités de
Formation Continue.
Chaque premier
mercredi du mois :
STAFF DE MEDECINE
INTERNE
sur le Site St-Michel
4 décembre 2002
Usage rationnel des antibiotiques dans
les infections respiratoires basses.
Dr. P. Gris – Pneumologie (accréditation
en éthique et économie).
Le magazine des cliniques de l’europe
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29
DANS
LE COLLIMATEUR
Cardiologie
Les cardiologues travaillent au sein
d’une structure intégrée qui offre une
large gamme de prestations 24h sur 24h
en étroite collaboration avec les services
des Urgences, des Soins Intensifs et de la
Chirurgie Cardiovasculaire.
Les salles de cathétérisme cardiaque
sont en effet accessibles en permanence
aux patients admis via les Urgences.
La vocation du Service – bilingue – est
d’offrir, à partir de la cardiologie générale pratiquée par chacun, l’éventail le
plus complet possible de compétences
propres permettant la prise en charge
globale du patient depuis son
admission jusqu’à son retour à domicile,
et ceci pour l’ensemble des pathologies
cardiovasculaires.
Les cardiologues des sites Ste-Elisabeth et 2 Alice
La structure du Département a en
effet permis le développement des
techniques les plus récentes dans
les différents domaines de la Cardiologie (rythmologie, électrophysiologie,
cardiologie interventionnelle, échographie, imagerie médicale...).
Certaines de ces activités sont réalisées
en collaboration avec des consultants
externes qui travaillent également aux
Cliniques de l’Europe :
Prof. J. Renkin
(cardiologie interventionnelle)
Prof. Ph. Noirhomme
(chirurgie cardiaque)
Prof. El Khoury
(chirurgie cardiaque)
Les cardiologues
du site St-Michel
3
4
1
5
6
2
1. Dr. F. DE MAN
Cardiologie générale,
Cathétérisme cardiaque,
Cardiologie interventionnelle
2. Dr. B. DERUYTER
Cardiologie générale,
Rythmologie,
Electrophysiologie
30
|
n°1 octobre 2002
3. Dr.T. DIKRANIAN
Cardiologie générale,
Imagerie cardiaque,
CT-Scan – Echographie
4. Dr. E. HAINE
Cardiologie générale,
Cathétérisme cardiaque,
Cardiologie interventionnelle,
Echographie pédiatrique
5. Dr. J.P. MELCHIOR
Cardiologie générale,
Cathétérisme cardiaque,
Cardiologie interventionnelle
6. Dr. I.VLASSAK
Cardiologie générale,
Imagerie cardiaque,
Echographie,
Echographie pédiatrique
1. Dr. C. BACHY
Cardiologie générale
2. Dr. M. DETHY
Cardiologie générale,
Revalidation cardiaque
3. Dr. B. DEWIT
Cardiologie générale
4. Dr. E. NGANDO
Cardiologie générale
et interventionnelle
5. Dr. P. VANDERGOTEN
Cardiologie
générale et
interventionnelle
4
5
3
2
1
CYBER
OSCOOP
Radiothérapie-Oncologie
Protocoles par le NET !
Les services de Radiologie, de Laboratoire de
Biologie Clinique et de Cyto-histo-pathologie des
Cliniques de l’Europe (tous sites), envoient leurs
protocoles sur le serveur Médibridge,à destination des
médecins utilisant HEALTH ONE ou MEDIDOC.
Si vous souhaitez les recevoir, envoyez-nous un mail
à l’adresse : [email protected] en
nous mentionnant votre nom et votre logiciel, ou
prenez contact avec le service informatique au
n° 02/373.18.66.
Les protocoles continueront à vous être envoyés par la
poste.
1. Dr. M. Debecker
Radiothérapie
2. Dr. M. Chaltin
Radiothérapie
3. Dr. C. Salembier
Radiothérapie
Brachythérapie
4. Dr. C. Dubois
Hématologie – Oncologie
5. Dr. D. Verhulst
Oncologie - Hématologie
Certains utilisateurs devront également prendre
contact avec leur fournisseur de logiciel pour modifier
la configuration de leur programme.
–
Les périphériques médicaux
assistés par ordinateur –
une nouvelle philosophie
de travail ?
Les progrès de la miniaturisation, de la digitalisation
électronique,ainsi que les apports liés à l’informatique et
aux moyens de communication modernes au service
de la médecine, permettent aujourd’hui de construire
des équipements biotechnologiques de plus en plus
nombreux et performants. Leurs buts sont divers :
le dépistage, le diagnostic et le suivi thérapeutique.
Ces moyens, encore insoupçonnés il y a 5 ans, sont
aujourd’hui à la portée de la médecine générale, en
cabinet comme en visite et malgré leur miniaturisation
et leur sophistication extrême. Ils restent cependant très
conviviaux et peu coûteux.
Cependant, s’il est vrai que l’avenir appartient désormais
au matériel médical portable, il est également vrai que
le stockage, la gestion et surtout la recherche des
informations archivées, en provenance des applications
Le magazine des cliniques de l’europe
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31
CYBER
OSCOOP
médico-techniques, deviennent une
véritable problématique. Qu’allez-vous
faire de toutes ces informations en
provenance de vos applications médicales ? Comment allez-vous pouvoir un jour
les retrouver rapidement lorsque vous en
aurez besoin ?
Une société bruxelloise, spécialisée
depuis plus de vingt ans en électronique médicale, s’est penchée sur le
problème. Le progiciel PDI (pour
Patient Data Interface) de la Société
Medical
Electronic
Construction
ou MEC Sprl (www.mecbelux.com [email protected]) vous permet de
lancer une application médicotechnique sur votre PC à partir de votre
dossier médical. Il ne s’arrête bien
entendu pas là. Ce software crée
l’osmose entre votre logiciel de dossiers
médicaux et les différentes databases
de vos périphériques (spirométrie,
ECG, tension artérielle, etc.). Il n’est
notamment plus nécessaire d’introduire
les noms, prénoms, numéros d’identifi-
Quelques exemples de ces outils à la pointe de la technologie.
sur complexes, différentes visualisations,
possibilités de retraitement du signal
après le test (filtres, échelles…), capacité
d’enregistrement et de stockage sans fin
(aux limites du disque dur), multiples
formats d’impression, excellent rapport
qualité/prix.
La Spirométrie –
Le dépistage précoce
des patients atteints
d’affections respiratoires chroniques.
L’electrocardiographie 12 dérivations
ultra-compacte et informatisée.
L’électrocardiographe CardioView 12
dérivations est un petit disque de 8cm de
diamètre sur une épaisseur de 1cm et
pesant moins de 300 grammes. Il est
directement connecté à votre PC (IBM
compatible - fixe ou portable) ou branché
sur Pocket PC (Ipaq sur l’illustration). Cette
petite merveille de la technologie vous
offrira de nombreux avantages : usage
en cabinet ou ambulatoire, une grande
simplicité d’emploi, avec ou sans interprétation, alimentation et communication
par port Série ou USB (pas de transformateur nécessaire), transmission de l’ECG par
e-mail à un confrère en un simple clic,
compatible PDI, haute définition, zoom
32
|
n°1 octobre 2002
Le One Flow est un petit appareil ambulatoire de mesure du souffle qui a été
développé en collaboration avec des
professionnels en pneumologie, des
médecins généralistes et par des
physiothérapeutes. Il est maniable,
compact, hygiénique et très facilement
transportable (alimenté par piles). Les
mesures nécessaires à la connaissance
des troubles respiratoires du patient sont
affichées, puis enregistrées avec la date et
l’heure de l’essai. Ces données sont alors
restituées sur un logiciel associé. Le
médecin les visualise sous forme de
courbes pour une meilleure analyse. Les
valeurs disponibles sont le DEP,VEMS,CVF,
VEMS/CVF,MEF25-75.Gestion des tests de
réversibilité, trend sur des années (VEMS).
cation et autres infos fastidieuses avant
le test, PDI s’en charge pour vous.
L’utilisateur dispose alors de l’historique
et de la consultation de tous les actes
techniques, déjà effectués chez le
patient, lui offrant, ainsi, un accès
immédiat à l’information.
Après chaque acte technique,les données
mesurées, ainsi que vos commentaires,
sont réimportés automatiquement dans
le dossier médical du patient en question.
Un seul numéro d’identification, celui de
votre dossier médical, plus de doublon,
plus de perte de données, plus d’erreur
possible et enfin une recherche simple et
rapide dans les archives.
Le
tensiomètre
digital (Ambulatory
Blood
Pressure
Monitoring)
Ce petit tensiomètre
de poignet ou manchette est destiné
au dépistage de patients hypertendus
dans leur vie de tous les jours.
Pour cela, l’appareil est muni d’une
mémoire de 50 mesures ainsi que de
5 alarmes configurables. Un programme
de relecture très performant permet
l’analyse statistique des données du
patient. La transmission des données se
passe par communication infra-rouge.
Vous pouvez aussi l’utiliser comme
appareil de mesure dans la salle d’attente en occupant le patient à prendre sa
tension. Grâce à ce système simple, vous
gagnez du temps et par la même
occasion vous évitez aussi le syndrome
de la blouse blanche.
Chacune de ces applications dispose
de sa propre database et peut donc
fonctionner indépendamment. Toutefois,
elles sont toutes compatibles PDI.D’autres
outils assistés par ordinateur sont aussi
disponibles tels que les glucomètres,
mesures de lipides, saturomètres ou
même un système de gestion des photos
numériques.
M.E.C. rue Prévinaire 64 – 1070 Bruxelles
Tél. 02/558.00.60
COUP
DE COEUR
« Made in Belgium »
Objectif ISS
pour le second astronaute belge
Partout, une vaste plaine de sable s’étend à perte de vue. Parfois, l’un ou l’autre chameau vient ponctuer de sa
présence cet endroit désolé qu’on n’atteint qu’après trois heures de vol en Iliouchine depuis Moscou. De loin en loin,
quelques bâtiments de béton et de tôle attestent pourtant d’une présence humaine. En automne, un vent frais y
congèle sur pieds les rares individus qui s’y aventurent.
Soudain,un déluge de feu jaillit d’un repli de terrain.Quelques instants plus tard,un grondement assourdissant envahit
l’atmosphère tandis qu’un second Soleil semble s’élever rapidement au dessus de la steppe. C’est une fusée Semiorka
russe coiffée du vaisseau spatial Soyouz et propulsée par ses trente-deux moteurs qui s’élève ainsi du cosmodrome
de Baïkonour,au Kazakhstan… Une fusée qui depuis 1957 et le lancement de Spoutnik,le premier satellite artificiel de
la Terre, n’a cessé d’enregistrer des « premières » : premier satellite artificiel en 1957, premier être vivant en 1957
également (la chienne Laïka), premier être humain (Youri Gagarine en 1961) et enfin, premier astronaute belge (1)
de l’ESA, l’Agence spatiale européenne… dans quelques jours !
Ce scénario, une poignée de témoins s’apprêtent à le vivre
ce 28 octobre, quand Frank De Winne, le nouvel astronaute
belge, quittera notre planète pour réaliser une exceptionnelle
mission spatiale en partenariat avec la Russie. Au moyen du
Soyouz, De Winne gagnera l’ISS : la Station spatiale
internationale. Cette gigantesque structure orbitale qui est
en phase d’assemblage en orbite devrait être terminée en
2006. Elle affichera alors une masse totale de 455 tonnes
pour une centaine de mètres d’envergure. Elle comprendra
six laboratoires scientifiques et offrira à ses occupants un
volume de travail et de vie de 1.200 m2. La station évolue
autour de la Terre entre 335 et 460 kilomètres d’altitude sur
une orbite inclinée de 51,6° par rapport à l’équateur.
Frank De Winne y séjournera huit jours puis reviendra sur
Terre.
Sa mission, réalisée avec le cosmonaute Sergei Zalioutine, le
commandant de bord du Soyouz, est avant tout une mission taxi.
Elle consiste à livrer à l’ISS un vaisseau Soyouz « frais ».Tous les six
mois, la capsule Soyouz amarrée à la Station, et qui doit servir de
canot de sauvetage à l’équipage permanent d’ISS, arrive en fin de
vie. Il faut donc en changer. Frank De Winne et son collègue
livreront ainsi un vaisseau tout neuf en orbite et redescendront
sur Terre à bord de la capsule précédente, lancée en avril dernier.
Toutefois, hormis cette « livraison » spatiale, Frank De Winne
mettra à profit son séjour en orbite pour réaliser un ambitieux
programme de recherches imaginées et dirigées par des
scientifiques belges pour la plupart. Ce vol-taxi leur offre la
possibilité de faire réaliser en orbite une série de manipulations
qui, pour certaines, attendent depuis des années une
opportunité de vol. Ces expériences portent sur de nombreux
Le magazine des cliniques de l’europe
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33
DANS
LE PROCHAIN
NUMÉRO
domaines : la biochimie, la génétique, la physiologie humaine, la
physique des fluides, les nanotechnologies ou encore sur la
cristallisation de protéines.
Bref, sciences spatiales et sciences « terriennes » ont rendezvous dans quelques jours sur ISS, avec comme opérateur un
cosmonaute « made in Belgium » !
Pollux.
(1) Le premier astronaute belge,le vicomte Dirk Frimout,a effectué son vol spatial il y a tout juste dix
ans, en 1992, en compagnie des Américains, à bord d’une navette spatiale. Ce spécialiste a été
sélectionné par la Nasa en tant que scientifique « libre » et non parce qu’il relevait de l’Agence
spatiale européenne.
Pour en savoir
plus sur cette mission,
rendez-vous sur le web
De nombreux sites officiels permettent de suivre dès
à présent les préparatifs de cette mission. Dès le décollage, ils offriront aussi une couverture en direct du vol
spatial.
Commencer par les Services fédéraux des Affaires
Scientifiques, techniques et culturelles (SSTC), des services
qui gèrent notamment la politique spatiale belge
(www.belspo.be).
Un site spécialement dédié à la mission Odissea est
également annoncé sur www.odissea.be
Plus largement, le site internet de l’Esa, l’Agence spatiale
européenne, (www.esa.int) dont Frank De Winne relève du
corps des astronautes, permet depuis sa page d’accueil de
découvrir les vols habités européens, mais aussi l’ensemble
des programmes et des établissements spatiaux en Europe.
Et pour ceux qui veulent découvrir, en russe et en anglais,
le dessous des cartes et les moyens techniques mis en œuvre
pour cette extraordinaire expérience, rendez-vous sur
les sites de la firme Energia, qui construit, depuis
toujours, les vaisseaux spatiaux soviétiques et russes
(www.energia.ru) ainsi que le site de l’agence spatiale russe
(www.rosaviakosmos.ru). Enfin, aux Etats-Unis, la Nasa
propose un site tentaculaire, dont une bonne partie est
consacré aux programmes habités et à l’ISS (www.nasa.gov).
34
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n°1 octobre 2002
Dossier :
“Esthetic in Health”
Appel
D’autres idées, rubriques, articles, insertions... ?
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