Projet de stabilisation d`image pour le télescope THEMIS

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Projet de stabilisation d’image pour le télescope THEMIS
Document rédigé par G. Aulanier, P. Gigan, J.-M. Malherbe et G. Molodij
pour le CS de THEMIS du 13 Mars 2003
Destinataires :
Ph. Lemaire (Président du CS THEMIS)
S. Sahal (Présidente du CA THEMIS)
G. Ceppatelli (Directeur de THEMIS)
F. Casoli (Directrice Adjointe à l’INSU)
Membres de l’équipe projet et de l’équipe scientifique
Th. Encrenaz (Présidente de la CSA)
Ch. Stehlé (Vice Présidente du CS OP)
A. Gabriel (Président du CS du PNST)
J.-L. Bougeret (Directeur du LESIA)
Préambule
La présente proposition résulte d’une large concertation au sein de la communauté (française) des utilisateurs
de THEMIS. Elle n’est pas un projet d’optique adaptative (OA) et vise essentiellement à optimiser la
qualité des observations du mode qui confère à THEMIS sa grande originalité : la spectro-polarimétrie
multi raie. Elle repose sur un système de stabilisation d’images qui n’est pas conçu pour évoluer
ultérieurement vers un système d’OA, mais qui est compatible avec tous les modes observationnels. Ce
projet est né au sein du groupe PNST suite au refus récent de financement par l’Italie du projet d’OA proposé
par THEMIS et s’appuie sur les bases du document scientifique rédigé pour la CSA en Avril 2001 par M.
Faurobert, Th. Roudier et J.-M. Malherbe.
1. Rappel succint des modes observationnels de THEMIS
Rappelons que THEMIS est un télescope sans polarisation instrumentale qui propose 2 modes
principaux d’observation : la spectro-polarimétrie avec les deux spectrographes en série (spectroscopie
additive ou soustractive) et l’analyseur de polarisation, ceci dans deux sous modes de conception française,
MTR et DPSM ; et l’imagerie spectrale avec l’instrument italien IPM, ultérieurement IBIS.
Pour un instant t donné:
-
-
le MTR fournit des spectres instantanés à fente fine ( x , λ ) dans deux états de polarisation (I+S et IS, avec S = V, U ou Q) pour 5 à 10 raies simultanées en haute résolution spectrale (15 mA). La
hauteur de fente est de 2’. Ces caractéristiques sont actuellement uniques au monde et constituent
l’originalité de l’instrument. Dans ce mode, la sensibilité polarimétrique de base est de 10-3 et peut
aller jusqu’à 10-4 à 10-5 par accumulation des spectres.
le DPSM fournit des spectro-images instantanées à fente large ( x , y , λ ) dans deux états de
polarisation comme ci dessus, deux raies simultanées et résolution spectrale modérée (80 mA). La
fenêtre est de 2.5’ x 10’’. Il s’agit d’un dispositif de spectroscopie soustractive.
l’IPM fournit des images monochromatiques ( x , y ) sur un champ de 1’ x 1’ dans une raie, qui peut
être balayée spectralement dans le temps avec une résolution de 20 mA.
Dans les modes spectro-polarimétriques, la couverture de la surface solaire est reconstituée par balayage
spatial de la surface en déplaçant le soleil devant la fente d’entrée des spectrographes pour obtenir des
champs de vue typiques de 2’ x 2’ à 4’ x 4’. Hormis l’utilisation en mode IPM qui n’emploie pas les
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spectrographes, THEMIS n’est donc pas un imageur au sens habituel du terme contrairement à de
nombreux autres télescopes solaires optimisés pour l’imagerie classique.
2. Programmes scientifiques de spectro-polarimétrie avec THEMIS et contraintes
pour un système de stabilisation d’image
-
Les observations spectroscopiques :
Nécessitent de stabiliser l’image sur la fente.
Nécessitent de pouvoir positionner une structure choisie sur la fente.
-
Les observations polarimétriques multi raies (MTR et DPSM) instantanées sur deux états de
polarisations donnés I+S et I-S, mais séquentielles pour S=V,Q,U (pour mesurer le vecteur champ
magnétique à plusieurs altitudes) :
Nécessitent de longs temps de pose (0.3 s à 10 s), grands devant le temps de cohérence de la
turbulence atmosphérique.
Nécessitent de stabiliser longtemps l’image sur la fente.
-
Les cartes des champs magnétiques solaires à grand champ (champ de 2’ x 2’ à 4’ x 4’, par exemple
taches solaires, régions actives, éruptions, relations soleil-terre) avec observabilité des petites
polarités parasites (par exemple magnéto-convection de surface, émergence de flux, chauffage
coronal) :
Nécessitent une bonne résolution spatiale (0.5’’ ou mieux).
Nécessitent une correction homogène sur des grands champs.
Nécessitent de pouvoir faire des balayages spatiaux par pas constants sur le soleil.
-
L’accumulation temporelle de plusieurs spectres sur une fente de position fixe pour augmenter la
sensibilité polarimétrique sur des cibles de champ magnétique faible (par exemple 2nd spectre solaire
et protubérances au limbe, soleil-calme sur le disque).
Nécessite de maintenir la position du limbe fixe par rapport à la fente.
-
Le calcul des dérivées spatiales horizontales du champ magnétique pour en déduire l’évolution des
courants électriques verticaux dans l’atmosphère solaire (J=rot(B)), paramètre essentiel à la
compréhension des éruptions solaires :
Nécessite un balayage spatial par pas rigoureusement constants sur le soleil et une
résolution homogène.
-
L’estimation des champs magnétiques coronaux repose aujourd’hui sur l’extrapolation des champs
en altitude au moyen de méthodes MHD basées sur des conditions aux limites mesurées sur la
photosphère ; ces calculs (1) requièrent un grand champ de plusieurs minutes (car les polarités N et S
doivent se compenser) et (2) n’ont de sens que si le champ photosphérique est déterminé avec une
résolution homogène (car contrairement à des observations photométriques, la valeur du flux
magnétique mesuré sur une surface donnée dépend généralement de la résolution spatiale de façon
non-linéaire):
Nécessite un balayage spatial de résolution homogène sur grand champ.
3. Intérêt d’un stabilisateur d’image basé sur un tip-tilt pour THEMIS
L’ensemble des programmes et contraintes scientifiques énumérés ci dessus suggèrent une stabilisation
d’image valide sur un champ étendu de correction homogène pouvant reposer sur un tip-tilt.
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Gain escompté en termes de spectro-polarimétrie :
Un tel système :
-
Offre une stabilisation de l’image compatible avec des observations multi-raies simultanées.
-
Conserve la structure sur la fente en spectroscopie sur des temps longs nécessaires pour les
poses et la mesure séquentielle des différents paramètres de Stokes (V,Q,U) au même point.
-
Compense les déplacements parasites liés à la rotation des lames du polarimètre lors de la
mesure séquentielle de (V,Q,U)
-
Permet d’effectuer des balayages spatiaux sans relâcher la stabilisation d’image, donc de pas
solaire constant et de résolution homogène.
-
Garde fixe la position du limbe solaire par rapport à la fente (dans la direction radiale
seulement).
Gain escompté en termes de résolution spatiale
Les observations actuelles sans stabilisation d’image ont une résolution spatiale courante de l’ordre de 0.8’’
(mais on a souvent mieux le matin et moins bien l’après midi).
-
Correction de plus de 80 % des effets de la turbulence atmosphérique sur des temps de pose
longs [source : études théoriques de R. Noll, 1976] dans le cas d’une correction totale du tip tilt.
-
Obtention d’une résolution inférieure à 0.5 ’’, homogène sur un champ de 1’ x 1’, pour 40% du
temps d’observation [source : simulations G. Molodij et al. 1996, 1998], à comparer avec une même
résolution obtenue pour 20% du temps sans stabilisation de l’image [source : campagne JOSO de
1971 sur le site d’Izaña par R. Barletti et al. 1973].
-
Atteinte de la limite de diffraction (0.17’’ à λ = 0.5 µm) sur environ 20 % du temps,
essentiellement tôt le matin avant 10 heures locales [source : observations THEMIS 1999 et 2000
par J. Rayrole et G. Molodij].
-
Pour un seeing moyen de 0.8’’, les simulations montrent [source : simulations G. Molodij] sur un
champ de 2’ x 2’ une dégradation centre bord de 0.45’’ à 0.85’’ avec un tip-tilt, et de 0.25’’ à
1.3’’ avec une OA à 10 modes. La meilleure homogénéïté sur des champs étendus sera donc
obtenue avec un tip-tilt, mais la meilleure résolution en champ réduit sera obtenue avec une
OA.
Mais il existe des limitations importantes
-
Tout système de correction, OA ou stabilisateur, sera inutilisable en cas de très mauvais seeing,
notamment l’après-midi.
-
La résolution en champ réduit (10’’ x 10’’) sera inférieure à celle d’une OA, dont on pourrait
attendre deux fois mieux, et ne permettra pas d’aborder dans des conditions efficaces la physique des
tubes de flux concentrés du réseau photosphérique dont la résolution est estimée à moins de 0.25’’.
-
L’intérêt est très limité pour des observations à des courts temps de pose (moins de 10 à 20 ms).
Contrairement à une OA complète, un tip-tilt apportera peu à l’IPM en termes de résolution
spatiale, mais par contre améliorera les balayages spectraux grâce à la stabilisation. Le gain
sera faible également pour le DPSM dans son mode sans polarisation.
-
Le tip-tilt ne corrige pas les aberrations statiques du télescope en champ étendu.
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4. Améliorations polarimétriques rendues possibles par l’utilisation d’un stabilisateur
Avec un système de stabilisation d’image, des perspectives nouvelles de gain en précision
polarimétrique s’ouvriront. On pourra en particulier :
-
Utiliser une fente plus fine, et ainsi augmenter la résolution spectrale et spatiale dans le sens du
balayage.
-
Utiliser une seule voie d’analyse polarimétrique (avec observation séquentielle de I + S, I – S au
lieu d’une observation simultanée sur deux voies) pour pouvoir observer un champ de 4 ’ au lieu de
2’ le long de la fente (THEMIS a un champ de 4’), et pour résoudre implicitement les problèmes
engendrés par les différences de co-spatialité et de grandissement entre les deux voies actuelles.
-
Introduire la technique de modulation de l’analyse polarimétrique, grâce à la correction du
décalage optique parasite dû à la rotation des lames polarisantes.
5. Simulations de correction en polarimétrie au limbe et sur le disque
Mesure des champs magnétiques, polarimétrie sur le disque (simulation G. Molodij)) :
La simulation étudie l’effet de la turbulence sur la cartographie des champs magnétiques longitudinaux
obtenus en spectro-polarimétrie par balayage spatial d’un champ de 2’ x 2’ (mode MTR). Nous sommes
partis des meilleures observations obtenues à THEMIS en mode MTR à ce jour (0.4’’). Comme il n’existe
pas de cartes de champ magnétique dans le monde obtenues à la résolution de 0.2’’, nous avons dû nous en
contenter.Les simulations ont été effectuées à partir de la carte dégradée à 0.8’’ (par moyenne de spectres
successifs). Elles tiennent compte du profil de turbulence du site de THEMIS et ont été réalisées selon deux
hypothèses:
- correction de type OA à 10 modes, avec balayage indépendant type ASP / SAC PEAK
- correction de tip tilt synchronisée au balayage de la surface solaire
Nous avons calculé les gains obtenus en résolution spatiale par rapport à l’image dégradée à 0.8’’. l’OA
permet de gagner un facteur 3.2 au centre (contre 1.8 pour la stabilisation), mais par contre dégrade les bords
(facteur 0.62 contre 0.94). Champ et haute résolution spatiale sont difficilement conciliables.
Carte MTR B// à 0.4’’ de 2’ x 2’
Carte MTR B// à 0.8’’ obtenue par dégradation des
Spectres élémentaires I+V et I-V
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Restauration type AO ASP / SAC PEAK
Restauration Tip Tilt avec balayage synchronisé
10 modes et balayage indépendant
Les lignes isorésolution et les valeurs associées représentent les gains en résolution spatiale
Polarimétrie au limbe, second spectre solaire (simulation V. Bommier et M. Faurobert):
Pour un seeing moyen de 1.5’’, courant à partir de Midi, les simulations montrent que l’effet de l’agitation du
bord solaire sur la polarisation est supérieur à la sensibilité polarimétrique atteinte actuellement avec
THEMIS par accumulation de spectres (de 10-4 à 10-5) dans le cas d’observations à moins de 5’’ du bord, ou
au dessus du bord.
Par exemple, à 2’’ du bord, la fluctuation de polarisation induite par l’agitation atmosphérique est de 2.4 x
10-4 et à 5’’ du bord, elle est égale à 0.7 x 10-4. Cet effet est donc un obstacle important à la mesure des taux
de polarisation faibles rencontrés dans le spectre de polarisation linéaire de diffusion au limbe (appelé second
spectre solaire).
Imagerie pure sur le disque (simulation G. Molodij) :
Nous avons étudié l’effet de la turbulence à THEMIS sur l’imagerie directe d’un champ de 2’ x 2’ au foyer
F2 du télescope (visée de champ par exemple) à partir d’une image du Pic du Midi (0.25’’) proche du
pouvoir séparateur proche de celui de THEMIS (0.2’’).
Les simulations ont été effectuées à partir de l’image dégradée à 0.8’’ tenant compte du profil de
turbulence du site de THEMIS et ont été réalisées selon deux hypothèses: correction de type OA à
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10 modes (à gauche) et correction de tip tilt (à droite). Dans le premier cas (OA), la résolution passe
de 0.25’’ au centre à 1.3’’ sur les bords ; dans le second cas, on obtient 0.45’’ au centre et 0.85’’ sur
les bords.
6. Les différentes combinaisons de stabilisation
Notre projet propose la mise en place d’un stabilisateur d’image composé d’un correcteur Tip-tilt et d’un
analyseur de surface d’onde (ASO) compacts, travaillant soit dans la pupille M5 par réflexion (miroir
vibrant), soit aux foyers F1 ou F2 par transmission (lame transparente vibrante). Le balayage reste assuré par
le M5. Ces possibilités, pour lesquelles nous tentons de donner les avantages et inconvénients ci dessous, ne
nécessitent pas de dérivation optique ni de reformation de pupille. Le projet n’est donc pas prévu pour une
évolution ultérieure vers un système d’optique adaptative ; c’est un choix délibéré, qui nécessite :
-
le choix et le développement d’un analyseur de surface d’onde basé sur l’acquisition et
l’analyse d’une image 2D à haute fréquence (500 à 1000 Hz).
-
le choix et le développement d’un type de monture pour un tip-tilt sur mesure: un miroir allégé de
270 mm de 50 à 70 Hz de bande passante mécanique au M5, ou une lame vibrante de 90 mm de
diamètre et 40 mm d’épaisseur, de plus de 200 Hz de bande passante mécanique, en F2 (elle serait
encore plus petite en F1 avec une bande passante encore supérieure).
-
le développement d’interfaces avec THEMIS, dans plusieurs domaines : contrôle instrumental,
implantation optique et mécanique, balayage fin par le M5 dans le cas d’un stabilisateur
indépendant, dérotateur de champ, interface utilisateur, ce qui implique le concours des ingénieurs
de l’équipe THEMIS.
Nous avons examiné les quatre combinaisons suivantes : correcteur F1/ASO F1, correcteur F1/ASO F2,
correcteur M5/ASO F2 et correcteur F2/ASO F2.
Le couple correcteur F1/ASO F1 offre en théorie un système comparable à celui de l’ASP SAC PEAK, ou la
correction se fait avant le polarimètre, et non après, ce qui peut permettre de placer une fente assez large de
1’’ (70 microns) devant le polarimètre (et ainsi résoudre les problèmes de concordance des fentes en F2)
pour certains programmes seulement (protubérances, polarimétrie au limbe). Le balayage par le M5 pourrait
être découplé et le tip tilt, très petit, avoir une bande passante très élevée (500 Hz), ce qui est séduisant. Mais
avec l’ASO en F1 on se heurte à l’impossibilité de corriger les dérives du télescope, puisque, ne pouvant agir
sur la poursuite, seul le M5 peut le faire, et il est derrière l’ASO. C’est pourquoi nous ne recommandons pas
cette combinaison (rappelons également que le champ est courbé en F1).
Le couple correcteur F1/ASO F2 permet cette fois ci l’intégration des dérives du télescopes et autres
mouvements parasites (cardioïdes), mais la mise en œuvre est complexe car il y a de nombreux changements
d’axes à effectuer (dérotation, monture altazimuthale du correcteur).
Le couple correcteur M5/ASO F2 constitue le choix initial de THEMIS et sa mise en œuvre pose moins de
difficultés que les deux combinaisons précédentes, malgré la dérotation entre M5 et l’ASO. Néanmoins, cette
solution à l’inconvénient d’être assez peu performante car le M5 étant lourd, sa bande passante mécanique ne
pourra excéder 50 à 70 Hz.
Reste enfin le couple correcteur F2/ASO F2, qui constitue notre préférence pour les raisons suivantes : le
correcteur de faible diamètre (faisceau utile de 70 mm) possède une bande passante élevée (supérieure ou
égale à 200 Hz) et l’ensemble ASO/correcteur est placé juste devant les instruments (spectrographes, IPM)
dans un volume très compact (30 cm de hauteur). Le correcteur et l’ASO travaillent dans un système d’axes
identiques ; les dérives du télescopes et les cardioïdes du dérotateur seront corrigées par le M5 qui assurera
aussi le balayage de la surface solaire. L’ASO commandera les mouvements lents du M5 et rapides de la
lame vibrante.
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Tableau comparatif des avantages et inconvénients des différentes combinaisons correcteur/ASO
Position
du tip-tilt
Position de
l’ASO
F1
Avantages
Inconvénients
Remarques
Dimensions réduites
donc performances élevées
Ne corrige aucune dérive
instrumentale
Implantation indépendante
de ce qui existe déjà sur
THEMIS
Grand champ d’analyse
disponible pour l’ASO
Ne corrige pas les cardioïdes
Contrôle-commande
plus simple
Aucun contrôle sur le balayage
par le M5
Localisé avant l’analyseur
de polarisation
y’a t’il la place en F1 ?
La chaleur peut être
problématique
F1
+ CCD lent
en F2
Aucun contrôle des effets
instrumentaux HF
(comme les éventuelles
vibrations M5)
Contrôle des effets
instrumentaux BF
(cardioïdes partiellement,
et dérive de poursuite)
La chaleur peut être
problématique
F1
F2
F2
Petit champ d’analyse
disponible pour l’ASO
Dimensions réduites
donc performances élevées
Bonne correction des effets
instrumentaux BF & HF
dans le télescope
M5
Incompatible avec une fente
fine en F1
Bonne correction des effets
instrumentaux BF & HF
dans le télescope
Contrôle des balayages lents
très précis
F2
Nécessite
une étude des résonances
mécaniques du M5
F2
La chaleur peut être
problématique
Nécessite un autre
système de commande
pour le balayage par le M5
Petit champ d’analyse
disponible pour l’ASO
Contrôle commande plus
simple, nécessitant
le contrôle de la dérotation
du champ entre F1 et F2
Système lent dû à ses
dimensions
Dimensions réduites
Bonne correction des effets
instrumentaux BF & HF
dans le télescope
Complexité informatique
dues au contrôle de la
dérotation du champ
et à l’élévation du tube
entre F1 et F2
Petit champ d’analyse
disponible pour l’ASO
Performances similaires à
F1-F2, mais complexités
informatiques levées
Nécessite un autre
système de commande
pour le balayage par le M5
7. Un choix de stabilisateur et d’ASO en F2
Le projet, ainsi que le montrent les schémas, est optiquement très simple puisqu’il incorpore seulement une
lame vibrante dans une monture tip tilt et un cube dans le faisceau optique de THEMIS. C’est la proposition
que nous examinons maintenant en détails.
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Localisation
La monture tip-tilt équipée de sa lame et du coin cube de dérivation pour l’analyseur serait installée juste audessus du miroir du miroir de captation pour l’IPM, ceci afin d’avoir le diamètre de faisceau le plus réduit
possible (réduction des dimensions du cube dérivateur), dans les gabarits présentés en annexes 1 et 2.
Les dimensions de l’ensemble tip-tilt associé avec son cube (225 mm) montrent que ce système est compact
et d’implantation aisée à l’intérieur des limites données (336 mm). Par ailleurs, l’ASO utilise dans ce
montage un banc optique existant au niveau de la visée de champ (annexe 2), ce qui simplifie beaucoup les
travaux de mécanique à réaliser.
L’analyseur de surface d’onde (ASO)
L’ASO (schéma en annexe 3) capte une partie du faisceau lumineux (5 à 10 %) au travers d’un cube de 70
mm de côté et une réduction d’image est effectuée pour obtenir un champ de 2’ x 2’ sur un capteur CMOS
1024 x 1024 pixels fenêtrable (pixel de 0.12’’) non refroidi, fabriqué par la société DALSA (DALSTAR
1M75). La fréquence pixel du capteur CMOS est de 80 MHz (pixels de 8 bits) ce qui permet de lire une
fenêtre de 128 x 256 pixels (ou 64 x 512, ou toute combinaison équivalente) à la fréquence de 1 KHz. La
fenêtre peut être déplacée sur le capteur pour saisir, par exemple, une structure particulière dans le champ si
on le souhaite (nous disposons déjà d’une caméra DALSA 1M28 CMOS à 28 MHz dans le cadre d’un autre
projet en cours de réalisation). Le domaine de sensibilité optimal du capteur est dans la bande 500-700 nm. Il
pourra travailler en lumière blanche au travers d’une densité neutre, ou encore dans le bleu ou le vert avec un
filtre interférentiel de 100 A de bande passante et des poses de 1 ms (les contrastes de la granulation et des
facules sont les meilleurs aux courtes longueurs d’onde). Le système optique alimentant l’ASO sera donc
pourvu d’une roue à filtres et densités neutres. L’ASO sera compatible avec tous les modes de THEMIS :
- sans polarimétrie, le champ de l’ASO aura un diamètre de 2’
- en polarimétrie classique, l’ASO disposera de 2 bandes de 2’ x 12’’
- avec la grille, l’ASO utilisera un champ situé entre deux barreaux de grille (séparation de 16’’)
L’analyse sera dans chaque cas réduite à une fenêtre sélectionnable de dimension compatible avec la
fréquence de lecture de 1 KHz (surface équivalente à un rectangle de 12’’ x 24’’).
Le système sera piloté par un calculateur type PC type Pentium IV à 2.8 GHz fonctionnant sous un système
LINUX temps réel. La programmation sera effectuée en langage C et s’appuiera sur les bibliothèques
fournies par le constructeur de la caméra. L’unité centrale peut être placée à distance via une conversion de
signal optique électrique par fibre, ou (de préférence) à proximité dans une enceinte thermique pour éviter
tout risque de perte de performance dûe à cette conversion.
L’ASO aura deux fonctions simultanées : analyser les vibrations de haute fréquence et les corriger en
actionnant la lame vibrante, et contrôler le balayage de la surface du soleil tout en maintenant la stabilisation
active en agissant sur les mouvements lents du M5. Il ne sera pas nécessaire de relâcher la stabilisation à
chaque pas du balayage, car l’ASO conservera en mémoire une image de référence, plus exactement ses
premiers coefficients de Fourier; pour chaque nouvelle image acquise, on calculera également les premiers
coefficients de Fourier qui seront comparés à ceux de l’image de référence après déphasage déduit de la
translation d’image effectuée par le M5. Cette méthode est expliquée dans l’annexe 4 et elle a été développée
et testée en laboratoire et à la Tour Solaire de Meudon. D’autres méthodes sont en cours d’étude. La
précision attendue est une fraction de pixel, de l’ordre de 10 milli secondes d’arc.
Le Tip Tilt
Le tip tilt sera fabriqué au LESIA (schéma en annexe 5) et bénéficiera de l’expérience du laboratoire dans ce
domaine (PUEO, MEGACAM et WIRCAM au Télescope Canada France Hawaï ; NAOS au VLT ; MACAO
pour le mode interférométrique VLTI, etc…). Nous avons à notre actif des systèmes par réflexion ou par
transmission, dans un éventail de bande passante mécanique allant de 50 Hz à 800 Hz.
Le présent concept est basé sur une lame à faces parallèles traitée AR, de 90 mm de diamètre (75 mm utiles)
et 40 mm d’épaisseur, montée dans une monture tip tilt à cardan donnant une translation de 1’’ sur le ciel
pour une inclinaison de 1.23 degrés. Le tip tilt aura un débattement mécanique de +/- 1.5° (soit +/- 1.25 ’’ sur
le ciel) et une résolution angulaire de 20’’ (soit 5 milli secondes d’arc sur le ciel). Sa bande passante
mécanique ne sera pas inférieure à 200 Hz à –3 dB.
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L’incorporation de la lame et du cube dans le faisceau a fait l’objet de calculs optiques soigneux par Jean
Rayrole, et l’annexe 6 ci jointe démontre que l’on n’introduit pas d’astigmatisme ou de chromatisme qui
soient significatifs. Le traitement AR optimal pour éviter tout reflet parasite est en cours d’étude.
Description du Tip Tilt :
La lame est montée dans un système à la cardan qui possède deux axes de rotation perpendiculaires
positionnés dans le plan médian de la lame. Des pivots flexibles sont utilisés comme moyen d’articulation,
des actionneurs de type haut-parleur agissent sur le barillet pour induire les rotations pendant que des
capteurs de position mesurent les angles d’inclinaison de la lame.
50
Disque optique Ø 90 mm
40 mm
142
Ø 75
Ø 196
Contrôle de la monture tip-tilt :
Une électronique de contrôle assure le positionnement précis de la lame avec une boucle d’asservissement
pour chaque axe de rotation. Cette électronique reçoit les deux signaux de commande en provenance du
calculateur de surface d’onde et retourne les positions de la lame de manière à apporter des corrections de
position via le M5 pour les amplitudes supérieures à la capacité de la monture tip-tilt-lame.
Cette électronique peut être installée près de la monture ou déportée à une vingtaine de mètres suivant le lieu
d’implantation du calculateur de commande.
Le concept de la boucle d’asservissement de la stabilisation
Le faisceau optique traverse la lame de stabilisation et une faible partie du flux est prélevée via le coin cube.
Un tel système travaillant en boucle fermée aura des performances de correction d’autant meilleures que les
déphasages et retards produits par les divers composants sont minimisés.
Il faut donc tenir compte :
- du temps d’intégration des images par la caméra (fréquence d’échantillonnage).
- du temps de transfert et d’acquisition des données dans le calculateur
- du temps de traitement des images pour en déduire des signaux de commande. Ces temps ne peuvent
excéder la période d’échantillonnage.
- de la bande passante de la monture tip-tilt.
Afin d’avoir une approche des performances de correction d’un tel système, nous avons effectué quelques
simulations pour mettre en évidence l’effet de la bande passante de l’asservissement du tip-tilt et d’autre part,
l’effet de la fréquence d’échantillonnage de l’ ASO.
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Faisceau
optique
Asservissement
Tip Tilt
Calculateur
Temps réel
Monture
Tip-Tilt
Camera ASO
Lame
Optique de
transfert + filtres
Fenêtrage
Cde M5
et coulisses
Foyer
F2
Schéma fonctionnel de la stabilisation d’image
-
premier cas : effet de la bande passante du tip-tilt
o Nous avons considéré un ASO qui aurait une fréquence d’échantillonnage de 500 Hz associé
à deux types de tip-tilt, un aurait 50 Hz de bande passante (M5 par exemple) et l’autre aurait
200 Hz de bande passante mécanique (monture à lame).
Bode Diagrams
Magnitude (dB)
0
-10
1
-20
2
-30
10 0
10 1
102
Frequency (Hz)
10 3
Réponses fréquentielles de la correction du front d’onde par rapport à une perturbation uniforme
pour un échantillonnage de l’ASO à 500 Hz
1.
Courbe # 1 : tip-tilt à 50 Hz, on obtient une correction jusqu’à 13 Hz
2. Courbe # 2 : tip-tilt à 200 Hz, on obtient une correction jusqu’à 40 Hz
La courbe # 2 met en évidence qu’il est important d’avoir une bande passante la plus large
possible pour le tip-tilt.
Les courbes ont une pente de 20 dB par décade, ce qui veut dire que le coefficient de correction
est multiplié par 10 / décade quand les perturbations se déplacent vers les basses fréquences.
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-
Deuxième cas : effet de la fréquence d’échantillonnage de l’ASO
o Nous avons considéré un tip-tilt qui aurait une bande passante mécanique de 200 Hz et nous
avons pris un ASO qui aurait deux fréquences d’échantillonnage du front d’onde : l’une à
250 Hz, l’autre à 1000 Hz.
Magnitude (dB)
Bode Diagrams
0
-10
-20
3
4
-30
10 0
10 1
102
Frequency (Hz)
10 3
Réponses fréquentielles de la correction du front d'onde par rapport à une perturbation uniforme
pour un tip-tilt de 200 Hz de bande passante
2.
1. Courbe # 3 : La fréquence d’échantillonnage de l’ASO est à 250 Hz, on obtient une correction jusqu’à 28 Hz
Courbe # 4 : La fréquence d’échantillonnage de l’ASO est à 1000 Hz, on obtient une correction jusqu’à 50 Hz
La courbe # 4 met en évidence qu’il est important d’avoir une fréquence d’échantillonnage la plus élevée
possible .
Cas de non-activation de la stabilisation d’image
Ce système déjà expérimenté dans le projet MégaCam du CFHT peut être inhibé en maintenant les
commandes du calculateurs à zéro. En fait, les deux entrées de l’électronique de contrôle du tip-tilt sont
validées par un bit Ouverture/Fermeture de la boucle de stabilisation d’image. Lorsque ces entrées sont
maintenues à zéro, la position de la lame est maintenue en position médiane avec précision.
L’expérience montre que nous avons obtenue une grande fiabilité dans la réalisation de ces montures.
Conclusion
Un analyseur de surface d’onde à 500 Hz ou 1 KHz est faisable et conserve une bande de correction
correcte, les efforts seront à porter sur la bande passante de la monture tip-tilt. Il est imaginable que nous
puissions réaliser une monture ayant plus de 200 Hz de bande passante.
8. Proposition de planning
Phases
Définition
(A)
Période
5 mois
Actions
Mise en place du groupe projet
Définition des spécifications du système
Etude du concept et options
Spécifications des éléments
Définition des interfaces
Définition des outils de tests
Définition du banc de tests (fonctionnalités)
Pré-étude d’implantation
Simulation expérimentale labo ASO temps réel.
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Observations
Présentation du
projet devant le
CS Themis.
Présentation du
projet devant le
CA Themis
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Etude
(B)
4 mois
Réalisation
(C)
6 mois
Intégration –
3 mois
Tests
(D)
Rédaction d’un rapport de conception
Acceptation du projet & plan de financement
Elaboration du contrôle-commande
Etudes détaillées des sous-ensembles
Plans mécaniques
Schémas électriques
Demande de devis
Achat des supports informatiques
Revue de projet – Fin d’étude
CTRL commande (suite)
Réalisation des sous-ensembles
Intégration des sous-ensembles
Tests laboratoire et qualification des Sous Systémes
Rédaction des rapports de tests de Sous Systèmes
Intégrations des sous-ensembles sur le banc de tests .
Mesure des performances en laboratoire
Rapport de tests, résultats et conditions.
Revue de projet – Recette locale
Intégration
sur site
(E)
3 mois
Tests des interfaces
Installations
Tests de fonctionnement
Tests de performances
Recette définitive
NB : c’est une
période, pas une
durée
d’intégration
-
NB : la phase A démarre avec la mise en place du groupe projet, et notamment la
nomination du responsable Interface THEMIS, appartenant à l’équipe THEMIS.
-
La validation du projet, et donc son financement se fait en fin de phase A.
9. Budget prévisionnel pour la solution correcteur/ASO en F2:
-
Support et monture du tip-tilt LESIA
38 kEuros
-
Lame à faces parallèles traitée AR
6 kEuros
-
Cube séparateur de faisceaux
7 kEuros
-
Analyseur (optique, caméra 1000 Hz et informatique)
50 kEuros
-
Manpower
1 CDD de 12 mois niveau IE opto électronique
37 kEuros
-
Outils et bancs de tests en laboratoire au LESIA
20 kEuros
-
Opto mécanique sur le télescope (intégration)
10 kEuros
-
Missions et transport de matériel
37 kEuros
(missions techniques LESIA vers THEMIS et réciproquement,
missions Toulouse-Tarbes-Italie vers Paris pour équipe scientifique)
______________________________
Total de 205 kEuros
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10. Equipe–projet
-
Organigramme :
INGENIEUR SYSTEME
CONCEPT *
Guillaume Molodij
RESPONSABLE THEMIS
INTERFACES-INTEGRATION
XX (Themis+DT-INSU )
INVESTIGATEUR PRINCIPAL
Jean-Marie Malherbe
RESPONSABLE EQUIPE
SCIENTIFIQUE **
Guillaume Aulanier
CHEF DE PROJET
Pierre Gigan
GESTION DE
DOCUMENTATION
XX
RESPONSABLE
TIP-TILT
Pierre Gigan
RESPONSABLE
ANALYSEUR SURF. D’ONDE
Guillaume Molodij
SUPPORT TECHNIQUE
TIP-TILT
BE: C. Marlot
Elect: F. Pouplard
SUPPORT TECHNIQUE
ASO
Optique: F. Pouplard
Informatique: xx
BE: C. Marlot
Gestion: P. Thomas
*
Consultant : Jean Rayrole
**
Equipe scientifique :
RESPONSABLE
BANC TESTS
xx
(chercheur associé au LESIA)
L’équipe scientifique interviendra au niveau de la validation des méthodes de
stabilisation envisagées pour les observations sur le disque, les observations au limbe,
les contraintes scientifiques imposées par le couplage étroit polarimétrie – haute
résolution angulaire, et fera le lien avec les autres groupes de travail de la communauté
THEMIS. Elle comporte actuellement :
- Jean Arnaud
(OMP, animateur du groupe de travail THEMIS du PNST )
- Véronique Bommier (LERMA)
- Gilbert Chambe
(LESIA)
- Meir Semel
(LESIA, membre du groupe polarimétrie du CA de THEMIS)
- Richard Müller (OMP)
- les scientifiques du groupe projet (G. Aulanier, G. Molodij, J.-M. Malherbe)
xx
Responsable Themis interfaces / intégration à définir par THEMIS
Certaines fonctions ne sont pas encore pourvues d’un responsable (banc de test au LESIA,
documentation par exemple) et le seront au cours de la phase A.
Le Principal Investigateur est le représentant scientifique du projet, et donc le responsable vis à vis du
directeur du laboratoire, de l’INSU, du CA, du CS et de la direction Themis. Avec l’aide du responsable de
l’équipe scientifique, il assure que le projet répond aux objectifs scientifiques.
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Il est assisté par le chef de projet pour tous les aspects concernant la gestion du projet.
Le Responsable de l’équipe scientifique coordonne les travaux des scientifiques pour faire remonter les
objectifs scientifiques, les perspectives et les spécifications du système .
Le Chef de projet est responsable devant le PI de la bonne gestion du projet concernant les aspects
financiers, techniques, planning, exécution, respect des objectifs et performances ainsi que de la gestion de
la documentation.
Il est responsable de la définition des interfaces. Le chef de projet est assisté de l’ingénieur système.
L’ingénieur système définit le concept du système qui va répondre le mieux aux objectifs scientifiques et à
l’environnement du projet.
11. Collaborations
-
Ce projet de stabilisation d’image devra s’intégrer sur le télescope Themis en respectant au
mieux les interfaces existantes. Il nécessite donc une collaboration étroite et permanente
avec l’équipe technique de THEMIS, en particulier pour le développement des
interfaces, ceci durant toutes phases du projet :
[i]
[ii]
[iii]
la phase d’identification des interfaces avec THEMIS,
le développement et la réalisation des interfaces,
l’implantation, l’intégration et la validation du système sur le site de THEMIS.
Nous pensons qu’il est essentiel qu’un ingénieur de Themis soit associé aux choix
techniques du projet et fasse donc partie du groupe projet (voir organigramme).
-
Plusieurs missions du personnel technique de THEMIS à l’observatoire de Meudon, et des membres
de l’équipe–projet à THEMIS, seront indispensables. Le coût est donné ci dessus.
-
Il est impératif que la DT INSU puisse être consultée et associée au cours de la réalisation du projet.
12. Maîtrise d’oeuvre
Le maître d’œuvre du projet sera le LESIA, ce qui signifie que le budget nécessaire à sa
réalisation sera confié au LESIA.
Les développements techniques nécessaires sur THEMIS pour l’intégration du stabilisateur et de
l’analyseur d’image (interfaces) seront réalisés par l’équipe THEMIS sur des spécifications élaborées
conjointement entre les deux parties.
L’intégration sur le télescope sera sous la responsabilité de l’équipe THEMIS, mais
bénéficiera de l’assistance et de la formation de l’équipe projet LESIA.
13. Conclusion
Nous avons montré que THEMIS a impérativement besoin d’un stabilisateur d’image, étroitement
synchronisé avec un système précis de balayage fin de la surface solaire, s’il veut remplir pleinement ses
objectifs scientifiques, particulièrement dans le domaine de la spectro-polarimétrie.
Ce document reflète l’état de nos réflexions et présente une proposition technique que nous
souhaitons réaliser en collaboration avec l’équipe THEMIS. Son élaboration résulte d’un consensus au sein
de la communauté scientifique du PNST et incarne une manifestation d’intérêt des astronomes solaires pour
les potentialités du télescope en spectro-polarimétrie.
Nous souhaitons vivement que le CS de THEMIS fasse un choix, compte tenu du démarrage au sein
du LESIA, grand laboratoire impliqué dans de nombreuses propositions, d’autres projets de haute résolution
angulaire dans lesquels certains d’entre nous sont sollicités.
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Annexe 1
Localisation de la stabilisation d’image
Le cahier des charges qui a été rédigé par THEMIS pour l’optique adaptative (document du 10/05/2001)
prévoit un espace optique disponible entre la zone délimitée par le plafond du spectrographe et le miroir de
captation pour l’IPM. Cette hauteur disponible est de 336 mm.
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Annexe 2
Schéma d’implantation générale ASO + tip tilt
IM P L AN T AT IO N D E L ’A N A L YSE U R D E S U R F A C E D ’O N D E
D A N S L’E SP A C E S IT U E E N AV A N T D U F O YE R F 2
L a position a été choisie de façon que la fonction T ip-T ilt
pu isse être utilisé e avec tous les m ode s de fonctionnem ent
Sp ecro-pola risation m ultira ie
DPSM
IP M
Im age rie au foye r F 2
7648
Vers analyseur de surface d'onde
Tip-Tilt
7735
Foyer F'2
7850
Sortie visée de champ
IPM
7984
Foyer F2
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Annexe 3
Schéma de principe de l’ASO
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Annexe 4
Une méthode d’analyse des déplacements de l’image
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Annexe 5
Schéma de principe de l’implantation du stabilisateur d’image
Planfond spectro
X = 7 567 mm
196 mm
Ø 70
235
X = 7 735 mm
Disque optique Ø 90 mm
40 mm
Sortie vers ASO
336 mm
X = 7 850 mm
X = 7 903 mm
Sortie vers IPM
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Annexe 6
Spot Diagram en F2 sans lame et sans cube
LES CERCLES REPRESENTENT LE DIAMETRE A MI- HAUTEUR DE LA TACHE DE DIFFRACTION
LES CERCLES REPRESENTENT LE DIAMETRE A MI- HAUTEUR DE LA TACHE DE DIFFRACTION
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Spot Diagram en F2 avec lame et avec cube
LES CERCLES REPRESENTENT LE DIAMETRE A MI- HAUTEUR DE LA TACHE DE DIFFRACTION
LES CERCLES REPRESENTENT LE DIAMETRE A MI- HAUTEUR DE LA TACHE DE DIFFRACTION
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