Données que l`IDE doit avoir pour mener à bien sa démarche

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EDUCATION D’UN
ENFANT
DIABETIQUE DE 11 A
15 ANS
Membres du groupe ayant participé à la rédaction du document :
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Marilyn TISSERAND
Nadège VACELET
Noémie MUNSCH
Amandine SAILLARD
Stéphanie PY
Enseignant référent :
Mme GALMICHE Laurence
Année :
2006
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SOMMAIRE
Objectif intermédiaire Numéro1 :
L’enfant doit être capable de connaître la physiopathologie du diabète.
Introduction au sujet
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I – Données que l’IDE doit avoir pour mener à bien sa démarche éducative.
a) Définitions
b) Facteurs Favorisants et population à risque
c) Symptomatologie
d) Physiopathologie
II – Données que doit connaître l’enfant pour comprendre sa pathologie.
III – Les outils utilisés.
IV – Prise en charge des parents.
V – Evaluation.
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Conclusion.
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Objectif intermédiaire Numéro 2 :
L’enfant doit être capable d’adapter son régime alimentaire à sa pathologie.
Introduction au sujet
I – Données que doit avoir l’IDE pour mener à bien sa démarche.
a) Les sucres ( glucides ).
b) Les fibres.
c) Les protéines.
d) Les matières grasses.
e) L’alcool.
f) Les collations.
II – Données que doivent connaître l’enfant et ses parents pour comprendre et accepter le régime.
a) Les outils à utiliser
b) Le repas type.
c) Quelques astuces
III – Evaluation.
Conclusion.
Boite à outils :
 Plaquette
 Jeu « chasse l’intrus »
 Jeu mots croisés
 Jeu « vrai-faux »
 Pense-bête alimentaire.
 Fiche récapitulative alimentaire.
Annexes :
Bibliographie :
Plaquette d’information des laboratoires ROCHE
Encyclopédie ENCARTA 98
http://www.chbc.qc.ca/diabete/diabete/
http://diabete-France.web-fr.com/ ( site de l’association des jeunes diabétiques )
http://www.bddiabetes.be
Analyse du cheminement du groupe de travail.
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Le premier objectif spécifique que nous allons traiter aura pour but que l’enfant soit capable de
connaître et de comprendre la physiopathologie du diabète de type1, diabète insulino-dépendant ou
diabète sucré.
Nous avons choisis de traiter cet objectif en premier car il est la base pour une éducation plus poussée
sur le traitement, la surveillance et l’alimentation. En effet, si l’enfant comprend sa maladie, il pourra
ensuite comprendre l’intérêt de la surveillance de son traitement et des restrictions qui lui sont
imposées.
I – Données que l’IDE doit avoir pour mener à bien sa démarche
a) Définitions :
Pancréas : c’est une glande située derrière l’estomac, composée d’une partie impliquée dans la
digestion des aliments. Cette partie du pancréas n’est pas atteinte par la maladie diabétique. D’autre
part, le pancréas contient un million d’amas de cellules appelés ilôts de Langerhans, comportant les
cellules bêta qui fabriquent l’insuline et les cellules alpha sécrétant le glucagon ( hormone produite par
le pancréas dont l’effet est d’augmenter rapidement la glycémie. )
Insuline : C’est une hormone, une substance fabriquée par le pancréas. L’insuline est fabriquée en
petite quantité, si on ne mange pas, entre les repas et la nuit. Elle est fabriquée de façon rapide et
importante dès que l’on mange et en proportions de la quantité de sucres alimentaires contenus dans
les repas.
Rôle de l’insuline : Les organes ont besoin de glucose ( sucre ) comme énergie pour fonctionner. Le
glucose ne peut entrer dans les cellules qu’en présence d’insuline qui ouvre les serrures de chaque
cellules. Sans insuline, le glucose qui est dans le sang ne peut aller vers les organes qui en ont besoin.
Le taux de glucose s’élève dans le sang ( hyperglycémie ).
Diabète : Tous les diabétiques ont en commun d’avoir un excès de sucre ( glucose ) dans le sang. Ceci
s’accompagne d’urines plus abondantes, de soif et souvent de fatigue. Il existe deux formes de
diabète : le diabète de type1 ou diabète insulino-dépendant car il nécessite toujours d’être traité
d’emblée par insuline. Il est lié à une restriction des cellules du pancréas qui sécrètent l’insuline. Ce
diabète apparaît le plus souvent chez les jeunes gens.
Le diabète de type 2 ou non insulino-dépendant. L’insuline est fabriquée par le pancréas mais en
quantité insuffisante par rapport à la quantité de glucose.
b) Facteurs favorisant et population à risque :
° jumeau vrai d’un patient diabétique ( ½ chances soit 50% )
° parents au premier degré
- Anomalie des anticorps sériques.
- Facteurs viraux ( virus du type soxsakie ) rare
- Mère dont un des enfants pesait plus de 4.5Kg à la naissance
- Sujets obèses
- Sujets obèses ayant maigri
- patiente ayant eu un diabète pendant la grossesse ( diabète gestationnel )
- prédisposition génétique :
c) Symptomatologie :
-
glycémie élevée, glycosurie
début brutal
amaigrissement
Polyurie ( urine beaucoup )
Polydipsie ( boit beaucoup )
Polyphagie ( mange en grande quantités )
Asthénie très importante avec somnolence
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-
L’acidocétose : odeur acétonémique de l’haleine et une respiration ample
Douleurs abdominales, nausées, vomissements.
d ) Physiopathologie :
Dû à un trouble de l’immunité, normalement, nous avons les moyens de défense qui luttent
contre ce qui est étranger. Ici, un trouble fait que ces moyens de défense attaquent les cellules qui
fabriquent l’insuline. Donc, s’installe rapidement un manque d’insuline qui ne peut être traité que par
l’apport de cette hormone ( insulinothérapie )
Le diabète sucré, maladie chronique provoquée par un trouble du métabolisme des hydrates de carbone
( glucides) et caractérisée par un taux anormalement élevé de sucre dans le sang et les urines. C’est un
trouble dont les origines sont multiples. Chez l’homme, le pancréas sécrète une hormone, l’insuline
qui facilite la pénétration du glucose dans les tissus. Chez le diabétique, la pénétration du glucose ne
s’effectue pas correctement, soit parce que la quantité d’insuline est insuffisante, soit parce que les
récepteurs cellulaires du glucose ne sont pas efficaces. Le sucre s’accumule donc dans le sang et est
évacué dans les urines. En ce qui concerne le diabétique de type 1, il est presque toujours dû à une
diminution très importante ou à l’arrêt de la production d’insuline. Le glucose tissulaire ne fournissant
pas suffisamment d’énergie à l’organisme, celui-ci commence à utiliser les graisses, ce qui explique
l’amaigrissement.
II – Données que doit connaître l’enfant pour comprendre sa pathologie.
Nous allons commencer par donner à l’enfant des définitions du diabète telles qu’on en trouve dans les
dictionnaires
- « Le diabète est une maladie chronique correspondant à un trouble de la régulation des
sucres. »
Le petit dictionnaire de la santé
-
« diabète sucré : maladie liée à un trouble lié à l’assimilation des glucides avec présence de
sucre dans le sang et les urines, s’accompagne d’une élimination excessive d’urines et une soif
intense. »
Le petit Robert.
Nous allons ensuite lui donner une définition à sa portée, expliquant les mots clés des définitions
précédentes. Cela lui permettra d’avoir une première approche familière vis à vis de sa maladie. Cette
définition aura pour but de lui faire comprendre que sa maladie, le diabète sucré, est du au fait que les
cellules de son corps n’absorbent pas le sucre qu’il mange et que ce dernier reste donc « piégé » dans
son sang avant d’être éliminé dans ses urines.
III – Les outils utilisés
Nous allons utiliser la plaquette pour lui expliquer comment fonctionne l’organisme en temps normal
et dans son cas, en s’appuyant sur les images afin qu’il puisse visualiser ce qu’on lui dit.
En deuxième lieu, nous allons le rendre acteur de son éducation en lui demandant de coller sa photo
sur le dépliant, ainsi que de noter le numéro de téléphone de son médecin et du service. Par cette
action, l’enfant s’approprie sa maladie et ce qui lui a été dit. De même, quand il sera rentré chez lui, il
pourra s’y référer s’il en ressent le besoin car tous les termes utilisés sur la plaquette lui auront été
expliqués. Et si des points lui paraissent obscurs ou si un nouveau questionnement lui vient a l’esprit,
il pourra téléphoner au service ou a son médecin et obtenir les réponses.
IV – Prise en charge des parents.
L’annonce du diagnostic est toujours un choc pour les parents et les laisse comme « sidérés ». Il faudra
avant tout leur laisser exprimer leurs interrogations et leurs inquiétudes quant à l’avenir et y répondre.
Il est essentiel de faire participer la famille à la prise en charge de l’enfant et de sa maladie afin que
celui-ci devienne autonome et obtienne un équilibre optimal du diabète.
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Pour cela, nous devons permettre aux parents d’acquérir un certain nombre de connaissances sur la
maladie de leur enfant pour les inclure dans les soins. Ainsi, ils ne seront pas désemparés si leur enfant
vient à leur poser des questions. S’ils ont un doute, une incertitude une fois rentrés à la maison, ils
auront la possibilité d’utiliser le numéro du service et les liens Internet qui se trouvent au dos de la
plaquette.
V - Evaluations
Pour vérifier que l’enfant ait bien compris la portée des mots et sa pathologie, nous ferons une
évaluation sous forme ludique : un jeu de type mots croisés lui sera proposé avec vérification après 10
minutes de réflexion.
Si l’enfant réussi, on peut lui donner une autre évaluation sous forme de « vrai-faux » qu’il pourra
faire chez lui avec auto-correction grâce à la plaquette.
Si l’enfant éprouve des difficultés dès la 1ere évaluation, la reprendre avec lui en lui fournissant des
explications.
La deuxième évaluation sera à faire dans le service et en présence de l’infirmière qui pourra l’aiguiller
dans ses réponses.
Si la deuxième est un échec, reprendre les explications au point de départ, en faisant participer ses
parents. L’évaluation sera orale, sous forme de questions simples.
Conclusion :
Nous avons donc vu qu’il est essentiel d’expliquer la physiopathologie à la personne concernée afin de
connaître sa maladie et de mieux l’accepter. Ici, c’est un enfant, donc sa prise en charge inclut de
prendre en compte les parents.
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Le deuxième objectif que nous traiterons aura pour but que l’enfant soit capable
d’adapter son régime alimentaire à sa pathologie, le diabète juvénile, qui vient d’être
découvert.
Nous avons choisi de traiter cet objectif car le diabète est une pathologie qui découle du fait
que le sucre n’est pas utilisé correctement par l’organisme. De plus, le sucre est apporté par
l’alimentation quotidienne, donc, il faut savoir adapter ses apports alimentaires en sucre.
L’alimentation du diabétique doit être une alimentation équilibrée répartie en trois repas et
une a trois collations à heures régulières ( suivant le traitement par insuline ). Il sera important
aussi que le jeune diabétique ne saute aucun repas. La ration calorique est identique a celle
d’un enfant non diabétique de 11 a 15 ans.
I – Données que doit avoir l’IDE pour mener à bien sa démarche.
a) Les sucres = Glucides
Les glucides représentent 50% de l’apport énergétique total. Pour éviter les pics
d’hyperglycémie ( taux trop élevé de sucres dans le sang ) il est fortement conseillé de manger
les aliments contenant du sucre ( pain, féculents, fruits, aliments ayant un goût sucré ). Ils ne
doivent jamais être consommés seuls ( sauf en cas d’hypoglycémie = taux trop faible de sucre
dans le sang ) mais toujours avec des aliments apportant des fibres ( crudités, légumes cuits ) ;
des protéines ( viandes, poisson , œufs ) et des laitages maigres ( yaourts, fromages blancs ).
La catégorie la plus conseillée et les sucres lents, car digérés plus lentement par l’organisme
se retrouvent dans les légumes secs ( flageolets, lentilles, haricots blancs ) La pomme de terre,
le pain, les féculents ( pâtes, riz ) se digèrent un peu plus rapidement que les légumes secs.
Les sucres rapides, digérés facilement, tels que sucre, confiture, miel, gâteaux, confiserie,
boissons sucrées, sont a éviter, voire a supprimer.
b) Les fibres.
Leur apport doit être augmenté car elles jouent un rôle important dans l’équilibre glycémique.
Elles se trouvent dans les légumes, qui peuvent être consommés crus ou cuits, tels que
haricots verts, choux rouge, choux fleurs, tomates, aubergines, courgettes, petits pois, endives,
champignons, carottes, concombre, radis, cornichon… )
Par contre , la salade verte apporte peu de fibres car elle contient beaucoup d’eau. Il est
recommandé de consommer un légume et un fruit à chaque repas pour une bonne répartition
des fibres sur la journée.
c) Les protéines.
Elles peuvent être consommées à volonté. Il est recommandé de privilégier le poisson et les
viandes blanches plutôt que viandes rouges.
d) Les matières grasses = lipides.
Les lipides représentent 30 à 35 % de l’apport énergétique total et doivent privilégier l’apport
en graisses végétales ( huile de colza, olive, noix, tournesol … ) plutôt que les graisses
d’origine animale ( beurre, crème fraîche … )
Les aliments gras sont aussi nocifs pour le diabète que les aliments qui élèvent le sucre dans le
sang. Il est préférable de remplacer le beurre par de la margarine.
e) L’alcool.
L’alcool ( bière avec ou sans alcool, cidre, liqueurs … ) est à éviter car sa consommation
entraîne une augmentation de la glycémie.
f) Collation.
On peut en consommer jusqu'à trois par jours.
Dans la matinée et /ou l’après midi : 1 fruit ou
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1 yaourt ou
1 biscuit ou
15 cl de jus de fruit.
II – Données que doivent connaître l’enfant et ses parents pour comprendre et accepter
le régime
Nous allons insister sur le fait que son alimentation doit être équilibrée et qu’il ne doit pas la
vivre comme une contrainte car c’est l’alimentation idéale recommandée à toute personne qui
veut préserver son capital santé.
Nous allons utiliser un petit livret, « le pense-bête alimentaire » pour expliquer ce que
l’enfant à le droit où non de manger dans différentes catégories, en s’appuyant de mots
adaptés à son age. Nous le lirons avec lui afin d’évaluer si tout est compris. Un repas type lui
sera également proposé afin qu’il ai des exemples en cas de « petits creux ».
Lorsque l’enfant sera de retour à son domicile, il pourra consulter le livret s’il en a envie, le
montrer à ses parents pour que ceux-ci puissent lui préparer des bons petits plats en rapport à
sa maladie. Au vu du format du livret, il pourra l’emmener partout en le mettant dans une
poche pour le consulter dans un contexte extérieur du cocon familial.
En même temps, nous donnerons aux parents quelques astuces pratiques accompagnées d’une
fiche récapitulative.
a) Repas type
4 aliments indispensables dans un repas pour atténuer l’augmentation du sucre dans le sang :
- 1 entrée de crudités
- et 1 part de viande maigre ou de poisson ou œufs
- et 1 part de légumes verts cuits
- et 1 laitage ou 1 petite portion de fromage avec le minimum de pain.
Le 5eme élément peut être soit : 1 portion de féculent
- 4 pommes de terres ou 6 cuillères à soupe de riz, de pâtes, de semoule, sans pain,
ni fruits, ni dessert.
2 pommes de terre ou 3 cuillères à soupe de riz, de pâtes, de semoule mais avec 1 dessert
sucré.
b) Quelques astuces
Que faire si ?
 l’enfant a peu d’appétit :
 s’il laisse la viande et les légumes, il n’est pas nécessaire de les remplacer.
 S’il ne veut pas prendre de féculents,, fruits ou lait, on pourra proposer une collation.
 l’enfant a encore faim :
 s’il a entièrement mangé son plat principal et se plaint d’avoir encore faim, offrez des
portion supplémentaires de légumes ou viande.
 L’appétit peut accroître temporairement en cas d’un renforcement de l’activité
physique ou d’une poussée de croissance.
 S’il augmente régulièrement, consulter la diététicienne pour l’ajustement du plan
alimentaire.
 l’enfant doit se lever plus tôt :
 au lever : manger un peu, par exemple 1 tranche de pain + fromage ou céréales + lait,
puis faire une injection d’insuline et petit déjeuner a l’heure habituel.
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 le repas est retardé :
 pour une heure de retard : prendre à l’heure habituelle du repas du pain ou un fruit qui
sera soustrait à celui ci.
 Pour un retard de 2 a 3 heures : manger à l’heure habituelle du repas 1 ou 2 morceaux
de pain accompagné de viande puis manger normalement lors du repas.
 l’enfant pratique une activité sportive :
 Pas d’activité physique a jeun !
 Avoir une source de sucre a protée de main ( exemple : jus de fruits, quelques
bonbons…)
 pour un exercice de courte durée : collation supplémentaire : 15 cl de jus de fruit
immédiatement avant l’activité
 si l’activité est intense : répéter la consommation du jus de fruit toutes les 20 à 30
minutes.
 Pour un effort prolongé : prévoir des collations fréquentes, toutes les 2 heures,
contenant des glucides et protéines ( exemple : un demi sandwich au fromage ou un
fruit avec du fromage ).
III – Evaluation.
Pour vérifier que l’enfant ait bien compris le contenu du livret, nous lui ferons une évaluation
sous forme ludique : un jeu de type «chasse l’intrus » lui sera proposé, ce jeu aura pour but de
barrer ou entourer ce qu’il a le droit ou non de manger, et nous lui laisserons quelques
minutes de réflexion avant de vérifier avec lui ses réponses. En cas de difficultés, il pourra
s’aider du livret.
Si l’enfant réussi, notre but aura été atteint. S’il échoue, nous reprendrons le jeu avec lui, en
relisant avec lui le livret, en répondant à ses questions.
Conclusion :
Nous avons vu l’importance d’adopter une certaine alimentation lorsque l’on est diabétique. Il
faut insister sur le fait que l’alimentation de l’enfant diabétique doit rester équilibrée afin de
stabiliser la glycémie. Il est possible de manger de tout, mais pas n’importe comment.
Contrôler les apports en sucre, augmenter sa consommation en fibre et choisir les bonnes
matières grasses. L’éducation doit viser l’enfant mais également sa famille.
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