Isaïe annonce que la montagne où se tient le temple du Seigneur

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1er dim Avent – Is 2,1-5 ; Ps 121 ; Ro 13,11-14 ;Mat 24,37-44
Isaïe annonce que la montagne où se tient le temple du
Seigneur émergera entre toutes et que vers elle
convergeront toutes les nations parce que le Dieu de
Jacob sera reconnu comme juge sur les nations. Jésus
inverse la perception de cet événement universel. Il ne
s’agit plus d’un mouvement des nations vers le Seigneur
mais de la venue du Fils de l’homme en chaque
existence.
Jésus décrit cette venue en évoquant ces jours du déluge
où seul Noé quitta une humanité vouée à disparaître
pour entrer dans l’Arche. De cette humanité, caractérisée
par le pronom indéfini « on », naît un être singulier
caractérisé par le nom propre « Noé » ! Jésus précise
ensuite que cette naissance est un événement universel
qui arrive aux hommes comme aux femmes. N’entendons
pas que le jour du Seigneur concerne un homme et une
femme sur deux. Entendons plutôt qu’en chaque homme
et chaque femme, pris dans les activités nécessaires au
fonctionnement du monde, seul le « Noé » qui attend de
naître est concerné! Mais cette naissance suppose que
chacune et chacun ait commencé à mobiliser ce « Noé »
qui attend en lui. D’où l’invitation à la veille ! Le maître
de maison doit veiller s’il ne veut pas rater la venue
imprévisible du voleur ! De même, je dois veiller pour
qu’advienne le « Noé » annoncé au jour de mon
baptême !
Paul nous apporte quelques informations sur cette veille.
Veiller comme le commande Jésus, c’est croire, c’est être
croyant, c’est vivre dans la foi ! Tant que le voleur n’est
pas venu, le maître de maison ne sait pas s’il viendra, il
croit qu’il viendra ! Si, pour le maître de maison,
« croire » est peut-être synonyme de « craindre », pour
Paul, « croire » est synonyme de « désirer ». Croire, c’est
désirer que le Christ naisse à partir de l’homme ou de la
femme que je suis ! C’est désirer vivre pour soi-même
une naissance semblable à celle que nous fêterons au
jour de Noël ! C’est désirer que les autres vivent eux
aussi cette naissance !
Vivifions notre foi, notre désir, en mobilisant le Noé qui
attend en nous ! Entrons dans cette veille en vérifiant si
nous n’avons pas quelques efforts à faire pour limiter tel
ou tel excès de sorte que notre désir ne soit pas gavé et
faisons nôtres le psaume 121, qui donne à notre foi les
mots dont elle a besoin ! La maison du Seigneur qu’ils
évoquent, et la Jérusalem où tout ensemble fait corps
qu’ils décrivent, sont la demeure où tous les « Noé » du
monde se retrouvent !
Amen.
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