Votre futur bassin, aussi transparent qu`un aquarium... mais si c`est

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Votre futur bassin, aussi transparent
qu’un aquarium... Mais si c’est possible !
Roland Guillemin
Votre futur bassin,
aussi transparent
qu’un aquarium...
Mais si c’est possible !
Pratique
Editions Persée
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© Editions Persée, 2014
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Editions Persée — 38 Parc du Golf — 13856 Aix-en-Provence
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Introduction
U
n bassin, dans un jardin, c’est déjà toute la fascination de
l’eau, le murmure d’une cascade, le ballet des poissons multicolores,
le va-et-vient des libellules, les grenouilles… c’est déjà un bon
remède contre le stress.
Mais si, en suivant nos conseils, votre bassin se métamorphose
en un véritable aquarium dans lequel vous pourrez contempler vos
koïs, esturgeons, queue de voile… les voir évoluer par plus d’un
mètre de fond, sur le sable, sans jamais avoir recours aux anti-algues
et autres produits nocifs.
Si vous installez quelques spots, immergés et répartis aux
alentours, imaginez alors votre futur coin de paradis !
Commencez par… vous promener dans votre jardin. Notez,
soigneusement, les déclivités du terrain, la nature du sol, surtout
aux alentours de la maison. Les emplacements de la terrasse, des
voies d’accès : route, accès au garage, escaliers… les bâtiments
annexes : abri, garage, serre… les emplacements, la taille et la nature
des arbres. L’exposition : soleil, vents dominants. Le voisinage :
distance et nature des limites, enfants, plantations, arbres.
Établissez un relevé topographique complet, sur un plan au
1/25e par exemple, et… prenez votre temps, le temps de réfléchir
longuement à l’emplacement, à la forme, à la surface et au volume
d’eau que vous envisagez pour votre futur bassin.
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Ces quatre critères de base sont, en effet, primordiaux car
interdépendants. Voir, page 2, les possibilités qui s’offrent à vous si
vous avez déjà un bassin.
Pour le premier, l’emplacement, étudiez bien « Où implanter votre
bassin » puis « Les plans d’eau », etc. Dans « Pour bien choisir votre
futur bassin », retenez bien que, dans un petit bassin, l’écosystème,
même avec des produits, est beaucoup plus compliqué à maintenir
que dans un grand. N’oubliez pas non plus qu’un jet d’eau, même
avec un bel ajutage, n’aura jamais l’attrait d’une cascade…
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Pour ceux qui ont déjà un bassin
V
ous ne pourrez pas changer son emplacement, il vous sera
plus ou moins difficile de modifier sa forme, son orientation, son
volume, mais :
— commencez par étudier chaque élément de votre bassin,
examinez ce qu’il faudrait améliorer.
Par exemple sur ce schéma, la chute de l’eau est bien trop près
de l’aspiration de la pompe, les remous de la cascade sont très
insuffisants.
— il vous faut, c’est capital :
– incorporer le plus possible d’oxygène (O2 dissous) dans l’eau.
Voir le tableau des pourcentages selon la température de l’eau =
action sur l’ensoleillement (plantes de rives, arbustes à feuillage
persistant…),
– modifier éventuellement la hauteur et le débit de la chute d’eau
surtout la dernière ; contrôlez le refoulement maximum de votre
pompe,
– allonger le plus possible le trajet chute d’eau/pompe. Comme
il s’agit d’un flux sous-marin, le vent, même s’il souffle en sens
contraire, sera peu gênant, surtout si, en plus, vous plantez une haie
brise-vent.
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— Étudiez bien ensuite tout ce qui concerne les pompes à air, les
skimmers et les stérilisateurs à UV. En les incorporant, vous verrez
votre plan d’eau se métamorphoser rapidement.
Un autre choix, dans un deuxième temps, sera tout aussi
important : celui des matériaux et du matériel. Attention aux fausses
économies, sur le liner par exemple, aux appareils trop faibles ou
mal adaptés, terrain plat, sol caillouteux…
Jet éventail, très sensible aux vents mais, selon l’ajustage,
pouvant être magnifique, surtout de nuit.
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Jet cloche, moins sensible aux vents, plus silencieux, mais le
pourcentage d’oxygène incorporé est plus faible.
Petite pompe avec ajustage jet cloche, réglage du débit.
Jet éventail de nuit, avec un filtre bleuté.
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Deux critères pour affiner votre choix :
– la hauteur du jet ne doit pas dépasser la moitié de la longueur ou
de la largeur du bassin, selon les vents dominants ; de son diamètre
s’il est circulaire,
– la pompe sera-t-elle arrêtée en hiver ? Les poissons rouges étant
remplacés par des canards flottants ! Voir « Les petits bassins » :
« Le jet d’eau ».
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Où implanter votre bassin ?
— Assez près de la maison, de la terrasse. Avantages :
– tous les attraits du bassin et de ses alentours à proximité,
– alimentation des poissons, contrôle des excédents éventuels de
nourriture,
– éloignement des indésirables : héron, renards…
– suivi des plantes aquatiques : taille, avec un sécateur à long
bras, des feuilles mortes, fleurs fanées… ancrage des bacs à la berge,
– eau à proximité : voir « Nettoyage du filtre », arrosages des
plantes de rives,
– approvisionnement éventuel avec l’eau des toits. Voir « Le
niveau d’eau »,
– branchements électriques : voir « Local technique »,
– ensemencement en bactéries nitrifiantes (filtre et bassin),
– contrôles divers : température de l’eau, pH, niveau d’eau…
– surveillance des enfants en bas âge,
– soins divers : ramassage des feuilles mortes, détritus, feuilles
et fleurs fanées des nénuphars avec une épuisette, nettoyage de la
pointe aval : voir « La forme/votre futur bassin d’eau »,
— Mais pas trop près non plus, compte tenu :
– de l’écoulement des eaux usées lors des nettoyages du filtre,
Cette évacuation peut même devenir le critère numéro un pour
le choix de l’emplacement. Surtout si votre terrain est plat, les
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caniveaux, égouts éloignés, l’empoissonnement futur important.
Étudiez longuement le chapitre « filtration » auparavant.
– des débordements en cas de fortes pluies : le trop-plein du
bassin doit toujours être plus bas que les seuils de la maison.
— Les arbres, y compris ceux du voisinage :
Leur emplacement, leur nature (feuillage caduc ou persistant ;
fleurs, d’acacias par exemple), leur taille, influent sur l’ensoleillement
du bassin, son entretien (feuilles mortes), mais peuvent aussi servir
de brise-vent (conifères).
— L’ensoleillement doit être d’environ six heures par jour :
– proportionnellement à la profondeur du bassin,
– modifiable, selon la forme plus ou moins allongée que vous
donnerez à votre plan d’eau. Voir « Forme du plan d’eau » dans
« Terrassement ».
Retenez dès maintenant que la future forme, l’interface, de votre
bassin sera un des plus importants, sinon le plus important facteur
de la réussite !
– si l’ensoleillement est trop important : l’évaporation est aussi
plus forte, les algues plus abondantes. Remèdes possibles avec une
forme allongée :
- nénuphars à installer dans la partie ensoleillée : ils ne fleurissent
de toute façon pas à l’ombre,
- plantes flottantes idem,
- arbustes à pousse rapide et à feuillage persistant à planter à
l’ouest ou au sud du bassin, plus ou moins loin de la rive.
– si l’ensoleillement est insuffisant : les plantes aquatiques seront
moins vigoureuses. Vous aurez moins de choix pour les plantes de
rive et, surtout, l’eau sera plus froide. D’où l’importance de bien
choisir l’emplacement et la forme du bassin.
— Les vents dominants
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Élément très important dans les régions ventées, les lieux exposés.
Les bourrasques peuvent faire basculer les plantes émergées à
feuillage important, même très lourdes ! Il faut, en attendant que
votre haie brise-vent soit efficiente, les attacher solidement à la rive.
Le vent projette également hors du bassin et parfois pendant des
heures, l’eau des jets, des cascades ou des sorties de filtre. Remède :
une haie brise-vent et arrêt de la cascade.
Si vous ne pouvez pas, compte tenu de tout ce qui précède, installer
votre bassin près de la terrasse, recherchez un autre emplacement sur
une autre façade le plus près possible de votre maison, en prévoyant,
dans un deuxième temps, l’aménagement d’un coin repos au bord
du bassin.
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Pour bien choisir votre futur bassin…
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enez compte des éléments suivants :
– plus votre bassin sera grand, aura un plus gros volume d’eau,
moins vous aurez de problèmes avec son écosystème : un étang
« tourne » tout seul, sans produits, sans apport d’oxygène,
– un bassin de 10 m3, par exemple, ne vous coûtera pas, et de
loin, dix fois plus cher qu’un de 1 m3
– avec un minimum de volume, à partir de quelques mètres
cubes, vous pourrez influer sur son écosystème avec sa forme, sa
profondeur, ses plantations, son équipement. Tous ces choix étant
les clefs de la réussite !
– plus le volume d’eau sera important, plus les variations de
température et l’évaporation seront faibles,
– plus… vous pourrez rêver : koïs, esturgeons, murmure de
cascades, plantes environnantes…
Pour simplifier, nous ne retiendrons que deux catégories de
bassin :
– les petits, de forme en général circulaire, avec ou sans jet d’eau,
– les plans d’eau, à partir de quelques mètres cubes.
Vous trouverez, dans les catalogues des fournisseurs, des tableaux
d’équipements adaptés aux différents volumes d’eau.
En réalité ce n’est pas vous qui déterminerez le volume exact de
votre bassin, c’est le trou que vous allez creuser, ou faire creuser !
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