Commentaire d`un texte de Jean Giono

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RAPPEL DU SUJET
SUJET : COMMENTAIRE
Vous commenterez l'extrait de Jean Giono (texte C ).
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LE CORRIGÉ
I - L'ANALYSE ET LES DIFFICULTES DU SUJET :
II - LES DIFFERENTS TYPES DE PLANS POSSIBLES :
Le plan linéaire risquait d’être un peu répétitif dans la mesure où tout le texte rapporte des souvenirs du narrateur sur le
même thème : le mode de vie à Saint-Baudille.
C’est pourquoi nous proposons un plan thématique :
1. Une description minutieuse.
2. Une vie sous le signe de l’aisance.
3. Le narrateur témoin : de l’observation à l’envie.
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III - LES PISTES DE REPONSES :
PREMIERE PARTIE : Une description minutieuse
1. Le texte s’offre comme l’exposé des souvenirs du narrateur , comme l’indique l’usage de l’imparfait de
description, tout au long de l’extrait. Par ailleurs, le verbe « être », verbe de la description par excellence, est très
présent : « Mme Tim était », « c’était », « elle était vêtue »…
2. La description tient sa cohésion du personnage de Mme Tim. De manière révélatrice, elle est nommée 5 fois
(« Mme Tim ») et désignée à de multiples reprises dans le dernier paragraphe par le pronom « elle ». Le texte, à
l’image de la vie au château, s’organise selon elle, comme le montrent l’image du « tambour-major » et l’expression
« autour d’elle » (l.24-25). Le narrateur livre des précisions vestimentaires (champ lexical de l’habillage :
« corsage », « robe de bure », « jabots de linon »). Il connaît parfaitement les habitudes du château, comme le
suggèrent les indications temporelles « à chaque instant » (l.3) et « toujours » (l.7) et les noms au pluriel figurant en
énumération (l.9-10) « des goûters », « des promenades »…
Le narrateur livre aussi des précisions dont le caractère d’information supplémentaire est révélé par l’usage des
parenthèses : l.15 pour des indications topographiques / l.29 pour une précision généalogique.
Transition :
Les précisions sont diverses concernant la vie à Saint-Baudille (Mme Tim, les habitudes, les lieux…) mais elles
convergent néanmoins pour dresser la description d’une vie sous le signe de l’aisance.
DEUXIEME PARTIE : Une vie sous le signe de l’aisance
1. La vie au château est marquée par l’abondance de serviteurs, ce que montrent l’expression hyperbolique « des
cargaisons de nourrices », ainsi que l’antithèse à la ligne 6 entre « à elle-seule » et le numéral « six ». A la fin de
l’extrait, Mme Tim apparaît escortée par deux serviteurs. Toute la description de la vie au château est d’ailleurs
marquée par l’abondance.
2. Abondance des enfants : métaphore du vin : « cuve d’enfants », « grappe », « giclaient » pour des naissances
aussi régulières que des récoltes (Cf. « Mme Tim était abondamment grand-mère »).
3. Abondance des plaisirs avec le champ lexical des loisirs : « promenades », « jeux », « chasse au lièvre »,
« amusements », « fêtes ». Abondance des mets : « goûters », « en-cas », « gâteaux », « sirop », « pâtisserie »…
Transition :
Cette description d’un monde marqué par l’opulence explique que, derrière l’apparente objectivité du narrateur, pointe un
regard curieux et envieux.
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TROISIEME PARTIE : Le narrateur témoin : de l’observation à l’envie
1. Le narrateur témoin : il apparaît à plusieurs reprises, englobé dans le pronom indéfini « on » : « on voyait », « on
ne manquait pas de regarder », « on la surprenait ». Il est toujours en position de témoin, comme le montrent ces
verbes référant à la perception visuelle.
2. La vie au château est pour lui comme un vrai spectacle auquel, par sa description méticuleuse, il convie le
lecteur : « c’était à voir ! », l’exclamation traduit son enthousiasme. La scène du goûter présente d’ailleurs un
caractère théâtral. L’insistance sur les habits (de Mme Tim, du laquais, de la domestique) comme sur des costumes
de scène et les descriptions gestuelles précises (« en se relevant sur la pointe des pieds », « portant le panier à
pâtisserie ») donnent l’impression d’assister à la scène. Le côté spectaculaire apparaît aussi à travers la
comparaison hyperbolique « comme un lointain tonnerre » et « grondaient », qui renvoient cette fois à la perception
auditive.
3. Le passage de « voir » à « regarder » traduit la curiosité du narrateur et l’envie que suscite en lui la vue de la vie
au château. Des notations subjectives apparaissent alors, comme la métaphore du « corps de statue » révélant
l’admiration du narrateur pour Mme Tim. Cet enthousiasme est explicité l.25 : « on l’aurait toute voulue » mais le
conditionnel rappelle que ce désir est vain car le narrateur est à distance de cette vie, comme le montre
l’expression « tout ce petit monde » (l.11), dont le narrateur est exclu.
Conclusion :
Dans l’évocation de ce souvenir, la présence du narrateur est discrète : il n’est que simple témoin de ces scènes.
Néanmoins, le regard qu’il porte dessus permet de donner à voir son admiration pour cet univers qu’il décrit et l’envie
qu’il éprouve d’y entrer.
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