AIH – Ectoparasites 09/04/2014 CIMIGNANI Julie L2 AIH R.Piarroux 7 pages – Relecteur 1 Ectoparasites Plan A. Introduction B. Face a une piqure d'insecte, quel conduite adopter ? C. Présentation des différents ectoparasite I. Les acariens II. La gale humaine III. Demodex folliculorum IV. Trombicula automnalis V. Pyemotes ventricosus VI. Tiques VII. Insectes VIII. Cimex lectularius IX. Puces X. Tunga penetrans XI. Myiases sous cutanée XII. Scleroderma domesticum A. Introduction : Les ectoparasites sont des parasites sous cutanés ou vivants sur la peau, occasionnellement ou en permanence, et se nourrissant de sang ou de sucs tissulaires. Ex : sarcopte, tiques, demodex, poux, punaises de lit, aoutas, sclérodermes... Les ectoparasitoses sont des infections émergentes, probablement en raison du réchauffement climatique, de l’augmentation des transports internationaux, de la résistance aux insecticides. Les difficultés diagnostiques et/ou thérapeutiques sont grandes, car l’entomologie médicale est méconnue. B.Quelle conduite à adopter face à une piqûre d'insecte? Seul un interrogatoire « entomologique » permet une approche diagnostique - Localisation de la lésion (zone couverte?) – Aspect de la lésion (typique?) – zone géographique (Nord? Sud?) – cadre de vie (appartement, maison, jardin?) – habitus (jardinage, promenade, animaux familiers, voyage) – présence d'un nuisant avéré ? – Risque vectoriel ? Seul la mise en évidence du piqueur (apportée par le patient) permettra l'identification exacte. Ne jamais proposer une désinsectisation sans connaître l'ectoparasite cible. Toute piqûre peut induire un risque septique. 1/6 AIH – Ectoparasites Le risque vectoriel en France métropolitaine peut généralement être géré sans trop d'urgence. Ils font partie de la grande famille des arthropodes. Ce qui nous intéresse surtout se sont les chléricérates, les mandibulates ou les antenates. Chez les acariens, on a les acariens cuticoles qui sont agents de gales animale ou végétale et les acariens piqueurs (lymphophages : se nourrissent de tissus cellulaires et macrophages : on trouve notamment les tiques.) C. Présentation des différents parasites : I. Les Acariens : Embranchement des arthropodes, sous embranchement des chélicérates, classe des arachnides. Ils sont de petite taille, mesurent de quelques dizaines de microns jusqu'à 2 cm pour les tiques. Il est divisé en 2 : c'est a dire la tête (qui comporte la pièce buccales) et le thorax abdomen (idiosome) Ils ont 4 paires de pattes et près de 500 000 espèces sont répertoriées. Le demodex un peu différents puisqu'il est vermiforme. Se sont ces acariens qui portent un intérêt en parasitologie. II. La gale humaine : Due au sarcopte scabei hominis, spécifique de l'homme, dermatose cosmopolite, familiale, très contagieuse. En recrudescence. Acarien d'aspect globuleux (300micron) - 2 paires de pattes antérieures terminées par 1 ventouse et des griffes - 2 paires de pattes postérieures terminées par : des soie chez la femelle et par des soies et ventouses chez le mâle. a. Le Cycle évolutif de la gale : 2/6 AIH – Ectoparasites - Accouplement sur l'hôte. - La femelle fécondée s'enfonce sous la peau et creuse un sillon entre la couche cornée et la couche de malpighienne. Son dos couvert d'épines et soies orientées vers l'arrière l'empêche de reculer. - Ponte 2 à 3 œufs/jours avec sécrétion d'une colle maintenant les œufs au plancher du sillon. - Eclosion : après 3 à 4 jours => larves quittent le sillon. - Mues successives => de nymphe à un adulte (mâle ou femelle) en 10 à 15 jours. - Durée de vie des femelles : 2 mois. La transmission est essentiellement humaine, mais aussi par la lingerie. Le parasite ne peut pas vivre plus de 2 jours sans un hôte. La topographie est essentielle, on va rechercher les sillons à la face antérieure du poignet, du coude, de la région ombilicale et dans la convexité des fesses. Il n'y a jamais de lésions sur le visage sauf chez le nourrisson et dans le cuir chevelu. Gale commune : L'incubation est de 1 mois environ. - Clinique : – le prurit : signe le plus précoce, intense, à recrudescence crépusculaire et nocturne, localisé aux espaces interdigitaux, face antérieure des poignets, fesses, régions inguinales et aisselles, face épargnée. – Les sillons = signe pathognomonique, correspond au « tunnel » de ponte de la femelle. – Les vésicules perlées souvent effondrées par le grattage, réaction œdémateuse due à la présence de la femelle. b. Diagnostic : - Clinique + épidémiologie - de certitude : parasitologie difficile - Sur des grattages cutanés ciblant vésicules et sillons, observé au microscope *10. Examen peu sensible, biologiste dépendant. - Biopsie cutanée (anapath) - dermatoscopie - Mise au point d'une PCR, dont le but est d'obtenir une plus grande sensibilité. c. Traitement : - Ascabiol : actuellement en rupture de stock - Antiscabiosum 10% enfants - Stromectol (Ivermectine) 3 mg en prise unique, loin des repas = celui qu'on utilise le plus, grande découverte utilisée depuis longtemps par les vétérinaires, on l'utilise pour la plupart des ectoparasites. - Spregal (pyrethrine) aerosol (contre indiqué pour les asthmatiques) - Linge et objets contaminés (lavés à 60°) - Sujets en contacts doivent être traités. 3/6 AIH – Ectoparasites III. Demodex folliculorum : Acarien vermiforme de la famille des thrombidiformes. Taille = 400 microns. Vivent dans les follicules pilo-sébacées ou ils accomplissent tout leur cycle. Participent à l'étiologie des acnées rosacées, blépharites. Diagnostic : prélèvement de cils observés entre lame lamelle au microscope objectif x10. IV. Trombicula automnalis : Acariens de la famille des trombidiformes appelés en France aoutats ou rougets. Seules les larves sont parasites des vertébrés (rongeurs+++). Les adultes comme les nymphes sont des prédateurs de microarthropodes. Elles se fixent à l'hôte de façon prolongée (5jours au cours de ce repas) elles passent de 200 à plus de 800 microns. Clinique : – erythème automnal, prurigineux, – localisé au niveau des zones de striction des vêtements. Traitement : lotions alcoolisées, ascabiol (benzoate de benzyle 10%) V. Pyemotes ventricosus : Acariens de la taille de 200 microns, bien connu dans les milieux agricoles, du bassin méditerranéen. Parasite des larves d'insectes granivores et d'insectes phytophages comme la vrillette du bois anobium punctatum. Il pique l'homme lors des périodes de forte chaleur (prolifération). Clinique : dermatite prurigineuse maculo-papuleuse erhythémateuse, avec des aspects de comètes. 4/6 AIH – Ectoparasites Traitement : insecticide pour boiserie. Symptomatique : anti-histaminique. Epidémie décrite dans la région de fréjus au cours des été 2006 et 2007. VI. Tiques : 2 grandes familles : les tiques molles et les tiques dures. Ixodes ricinus : tique la plus courante, transmet la maladie de lyme (borrelia burgdorferi) dont la lésion primaire est l’érythème migrant. VII. Insectes : - Mémimétaboles (métamorphose incomplète) : sans ailes (anoploures) avec ailes (punaises) - Holométaboles (métamorphoses complète) : sans ailes (siphanoptères) 1 paire d'aile (diptères) - Pédiculose : Anoploures, hématophages dans les 2 sexes, ils vivent exclusivement en ectoparasites sur le revêtement pileux du corps ou dans les vêtements. Morphologie très particulière du tarse : griffe apicale se repliant sur une protubérance, limitant un espace du diamètre du poil. Environ 4mm. 2 genres et trois espèces parasitent l'homme : – Pediculus humanus (poux de corps) rencontrés chez les sujets en situation de grande précarité à l'origine de nombreuses piqûres sur les épaules, les hanches vecteurs de borrelia, bartonelle, ricketisia. – Pediculus capitis (poux de tête) 3,5 mm responsable de prurit localisé (occiput), sujet à surinfection. – Phtirus pubis (morpion) 1-2 mm, il est localisé au niveau des poils pubiens et est considéré comme une IST. Il peut se retrouver au niveau des cils. Traitement de la pediculose du cuir chevelu : – Utilisation de lotions à base de malathion (prioderm) à laisser pendant 12h suivi d'un shampooing non traitant, et d'un peignage soigneux. A refaire 8 jours plus tard pour tuer les lentes qui auraient éclos sur les cheveux. – La décontamination des vêtements de la literie est à effectuer grâce à un lavage à 60°C ou à l'utilisation d'un aérosol (A-Par) – L'éviction scolaire n'est pas systématique. Le traitement de la fratrie et de l'entourage est indispensable. 5/6 AIH – Ectoparasites VIII. Cimex lectularius : Insecte hématophage, appelé communément punaise de lit, 3 5 mm, aptère rostre replié au repos, thorax en col de medicis. Luciphuge, elles se cachent sous les matelas, dans les interstices des boiseries. Grande résistance au jeune jusqu'à 6 mois. Mort au-delà de 56°C et à la congélation. Le repas sanguin nocturne est bref. La piqûre est indolore puis à l'origine d'une réaction allergique au bout de quelques heures. Pas de rôle vectoriel connu. Nombreuses lésions prurigineuses à type de maculo-papule parfois alignées, sur l'ensemble du tégument Apparues dans un contexte de voyage à l'hôtel, dans un train de nuit... La lutte contre les punaises est difficile : réinfection du domicile, traitement chimique, thermique à confier à des professionnels, compte tenu de l'extreme résistance. IX. Puces : Siphonaptères, hamtophafe à l'état adulte, vivant temporairement sur les mammifères, et notamment sur les animaux domestiques. Leurs piqûres provoquent chez l'homme des lésions dermatologiques disposées en lignes ou en courbe, prurigineuses, essentiellement localisées au niveau des jambes. Lutte contre les siphonaptères : éloigner et traiter les animaux suspects.Traiter les sol (parquet, tapis) par insecticides en cas d'invasion domiciliaire. X. Tunga penetrans : La tungrose est une ectoparasitose, exclusivement tropicale, en rapport avec l'incrustation dans la peau de la femelle gravide d'une petite puce chimique d'un mm. La marche pieds nus ou sans chaussettes favorise la contamination. La pénétration cutanée passe inaperçue et en a 4 a 5 jours la puces se gorge de sang** Clinique : tuméfaction enchâssée dans le derme, blanchâtre, arrondie, de la taille d'un pois et centrée sur une zone marron sombre. Traitement : extraction de manière aseptique du parasite avec vaccinostyle. XI. Myiases sous cutanées : Il s'agit de larves ectoparasites de diptères. – Cordylobia anthropophaga, ver de Cayor. Cette mouche d'Afrique noire pond ses œufs sur le sol ou le linge en cours de séchage. La larve pénètre à l'occasion d'un contact avec le linge non repassé et se développe en 10 15j donnant une lésion furonculoïde. – Dermatobia hominis vers macaque, mouche d'Amérique latine. Phénomène de forésie, qui lui est spécifique. – Strusovice, mouche qui vit autour des troupeaux de moutons, dans les sinus, fait son évolution et par éternuement ressort les larves mais de plus en plus fréquemment, à Marseille ces mouches pondent dans la conjonctive de certaines personnes. L’année passé, avec la transhumance, il y a eu beaucoup de cas. Diagnostic : hyper eosinophilie sanguine, de certitude = identification de larves. Traitement : extraction de la larve, tulle gras. XII. Scleroderma domesticum : Hymenoptère vivant au dépend de larves coléoptères xylophages comme les vrillettes du bois et les capricornes. Il pique occasionnellement l'homme le jour même au travers de vêtements légers, ainsi que la nuit. Clinique : papules douloureuses indurées, rougeâtre et prurigineuse d'un centimètre de diamètre, persiste une semaine puis sont remplacées par des taches de couleur marron à jaune qui desquament petit à petit. 6/6