002 . agent economique

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002
Agent économique
J.DURR
11/2009
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AGENT ECONOMIQUE
1 - AGENTS ECONOMIQUES
• L’activité économique, comme toute activité, est engendrée par les décisions des agents économiques. Ceux-ci sont les
acteurs de la vie économique. L’acteur, par définition, engage des actes, des actions.
Ex. d’acteurs : une entreprise, un acheteur, un syndicat, un commune, l’Etat, etc.
• L’action est le résultat d’un processus de décision. Sinon elle n’est pas une action. Par exemple un tremblement de
terre a des effets, comme une action, mais ce n’est pas une action : c’est un fait. Le progrès technique a de multiples
conséquences, mais n’est pas une action. C’est un facteur de changement (facteur, fait, du latin « facere » : faire). La
décision, et donc l’action, ont un sens, qu’un facteur n’a pas - un fait est aveugle.
L’acteur est un centre de décision, il pense avant d’agir.
• Décider suppose une certaine autonomie, c’est-à-dire :
- la capacité de se fixer des finalités, des buts, des objectifs (ex. réaliser des bénéfices, assurer un service public, etc.)
- d’engager des ressources, des moyens (ex. des moyens financiers, informationnels, sa notoriété, etc.)
- selon des choix raisonnés (ex. choix fondés sur un calcul des coûts, des options mercatiques, des prévisions, etc.)
- dans des actions pour réaliser ces objectifs (ex. investir, produire, innover, etc.).
2 - LEURS CONTEXTES SOCIOECONOMIQUE
• Les agents économiques et sociaux ne sont pas des entités isolées, autosuffisantes et autoréférentielles. Ils vivent en
société.
Leur activité s’inscrit dans des contextes, dans des environnements socioéconomiques, où ils doivent être reconnus, et
où se détermine leur degré d’autonomie et de puissance - donc leur existence – dans leurs rapports aux autres agents.
S’y construisent des règles implicites ou explicites, des processus, qui structurent l’espace des interactions dans
lesquelles ils opèrent.
Ex. la définition des statuts juridiques des agents économiques, l’établissement de nomenclatures, de répertoires, de
grilles statistiques, les procédures des relations professionnelles, les règles de concurrence, etc.
• C’est dans ces contextes socioéconomiques que se configurent leurs schémas cognitifs et leurs orientations
normatives.
Ex. les catégories comptables et fiscales, les standards professionnels, les normes éthiques, le poids des traditions, des
schémas de rationalité économique, etc.
• S’y structurent ainsi des logiques économiques et sociales qui assurent de facto une certaine cohérence d’ensemble –
non exempte de contradictions. L’acteur peut ainsi être considéré comme une sorte de sous-système des systèmes qui
l’englobent. Il n’y est système de décision que comme sous-système. L’action n’a de sens que dans ses contextes.
Ex. les entreprises relèvent de l’économie de marché, mais sont aussi largement tributaires d’interventions publiques,
des services publics, de la protection sociale, des syndicats, etc.
NB – Les systèmes dans lesquels s’insère l’action ne sont pas rigides et l’action n’en subit pas forcément les contraintes
passivement : l’acteur peut participer à la structuration des cadres qui l’environnent.
3 - PERSONNE JURIDIQUE
• Sur le plan du droit, pour être un acteur il faut avoir la personnalité juridique, càd avoir l’aptitude :
- à être titulaire de droits (appelés subjectifs car ce sont des prérogatives attachées à la personne). Ex. le droit de
propriété sur un bien, le droit de créance sur une personne, le droit d’agir en justice, etc.
- à être assujetti à des obligations. Ex. être engagé par un contrat, être responsable d’un dommage à l’égard d’autrui,
etc.
• On distingue :
- les personnes physiques : les êtres humains
- les personnes morales, qui sont de groupements considérés comme une personne. Ex. une entreprise, une
association, une commune, l’Etat, etc.
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