UE 2 – Fiche de lecture L`APPRENTISSAGE DE L - BEP

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PETITFRERE Sébastien
Université Catholique de l'Ouest
Institut de formation de l’UCO aux métiers de
l’enseignement
Année 2013 - 2014
UE 2 – Fiche de lecture
Palier 1
Parcours : BEP-ASH
L’APPRENTISSAGE DE L’ABSTRACTION
DE
BRITT-MARI BARTH
Dispositif de Angers
Charte de non-plagiat
Je, soussigné Sébastien PETITFRERE étudiant à l'IFUCOME en palier 1 du Parcours BEPASH, certifie que le texte présenté comme dossier est strictement le fruit de mon travail
personnel. Toute citation (sources internet incluses) doit être formellement notée comme telle,
tout crédit (photo, illustration diverse) doit également figurer sur le document remis. Tout
manquement à cette charte entraînera la non prise en compte du dossier.
Fait à Angers, le 1er décembre 2013
Signature
Introduction
Au cours de mon parcours professionnel, j’ai souvent été confronté à des collègues qui
déclaraient à propos d’élève : « manque de maturité », « petit niveau de compréhension ».
Gêné par ce constat qui semblait irrémédiable, je me suis interrogé sur la signification de ces
déclarations et j’ai recherché comment remédier à ce manque de maturité, à ce faible niveau
d’abstraction. La lecture de ce livre avait donc pour objet de m’apporter des éléments concrets
pour expliquer l’évolution des élèves dans leur maturité et pour les accompagner à évoluer
dans la structuration de leurs connaissances.
Références bibliographiques
Développement
L’auteur
Informations
recherchées
qui motivent
cette lecture
Résumé de
l’ouvrage
Titre :
L’apprentissage de l’abstraction
Auteur :
Britt-Mari Barth
Première publication :
1987
Edition présentée :
2004
Editeur :
Retz
Collection :
Forum Education Culture
Nombre de pages :
255
Référencement standardisé :
Barth, Britt-Mari., and André de Peretti. L'apprentissage De L'abstraction.
Nouvelle édition revue et augmentée avec une préface et une postface
inédites. Paris: Retz, 2004.
Après une enfance suédoise et des études de communication à New-York,
Britt-Mari Barth a travaillé 2 ans pour la télévision. Elle a ensuite repris des
études en sciences humaines, en France.
Une première expérience d’enseignement l’a amené à se questionner sur les
difficultés d’apprentissage des élèves et sur les méthodes pédagogiques à
mettre en œuvre pour résorber ces difficultés. Son approche de recherche l’a
dirigée vers des démarches pédagogiques qui conduisent les élèves à
conceptualiser.
Britt-Mari Barth est actuellement professeur à l’Institut Supérieur de
Pédagogie (ISP).
Champs disciplinaires :
Pédagogie et sciences cognitives
Approche : psychologie cognitive
J’ai choisi ce livre afin d’avoir des éléments précis et concrets sur ce qu’est
l’abstraction et sur une démarche pédagogique qui permet de faire évoluer les
élèves vers des niveaux d’abstraction de plus en plus élevés.
Britt-Mari Barth présente une démarche de recherche qui permet d’analyser
les processus mentaux qui mènent à l’abstraction. Elle s’appuie, pour cela, sur
la méthodologie de recherche d’Ann Brown et essentiellement sur les travaux
-1-
de Jerome Bruner et Jean Piaget.
Sa démarche personnelle a pour objet de comprendre comment contribuer à la
construction de la personne et pas uniquement à l’acquisition de
connaissances.
Britt-Mari Barth commence par présenter les difficultés de l’abstraction ainsi
que l’importance (pour l’apprenant) de la structuration du savoir et de la
métacognition.
Elle présente ensuite en détail ce qu’est un concept et ce qu’est la
conceptualisation (voir les concepts clés). Les concepts permettent de classer
des éléments grâce à leurs attributs essentiels. La conceptualisation est le
processus qui permet « d’organiser le monde qui nous entoure ».
Résumé de
l’ouvrage
A partir d’une séance d’apprentissage, l’auteure montre les phases et les
étapes à réaliser pour l’acquisition d’un nouveau concept. Elle insiste
particulièrement sur la phase de préparation par l’enseignant qui doit rendre le
contenu accessible aux apprenants. Pour cela l’enseignant doit maîtriser le
niveau de complexité du concept (ie le nombre d’attributs), la structure de la
relation (conjonctive, disjonctive ou relative) et situer les attributs par rapport
à leur niveau d’abstraction.
Les apprenants sont alors invités à rechercher les attributs communs à
plusieurs exemples du concept. Le droit à l’erreur est fondamental dans cette
recherche, d’une part parce que l’erreur est intrinsèque à ce type de recherche
et d’autre part parce que comprendre son erreur permet de renforcer la
compréhension du concept. Dans cette seconde phase, l’enseignant a pour rôle
de présenter les consignes et de guider les apprenants grâce à des exemples
positifs (OUI) et des contre-exemples (NON) ainsi qu’avec des questions
élucidantes.
Dans une deuxième phase, les apprenants vont clarifier et vérifier leur
« compréhension » du concept grâce à des échanges verbaux, des
argumentations, des justifications.
Enfin les apprenants doivent parvenir à l’abstraction, c’est-à-dire à généraliser
le concept à des situations inconnues.
Britt-Mari Barth présente ensuite les quatre processus fondamentaux mis en
œuvre lors de la conceptualisation : la perception, la comparaison, l’inférence
et sa vérification et l’hypothèse et sa vérification.
Ces processus ne sont pas observables. Il faut donc induire pour les
appréhender. L’auteure insiste sur le fait que ces quatre processus sont
-2-
simultanés.
Le premier processus est la perception. Les stimuli amènent l’individu à
construire une image mentale de ce qu’il perçoit. Bruner présente trois modes
perceptifs qui se développent chronologiquement dans cet ordre : sensorimoteur, iconique, symbolique. C’est le conflit entre deux modes qui stimule la
croissance cognitive. Il est particulièrement important que l’enseignant ait
conscience de l’écart entre sa perception et celle des apprenants.
Résumé de
l’ouvrage
Le deuxième processus est la comparaison. Comparer, c’est déterminer en
quoi deux choses se ressemblent ou se différencient. Les enfants commencent
par classer selon un seul critère puis selon plusieurs critères simultanément.
Dans ce processus, l’erreur la plus courante est de comparer des niveaux
différents d’abstraction.
Le troisième processus est l’inférence et sa vérification. C’est la démarche qui
permet de trouver les attributs pertinents pour regrouper les exemples ‘OUI’.
Il faut vérifier la pertinence et faire d’autres inductions si nécessaire.
Le quatrième processus est l’hypothèse et sa vérification. Il consiste à
généraliser les informations obtenues lors du processus précédent. C’est le but
ultime de l’apprentissage. C’est le produit de ce processus qui doit être stocké
dans la mémoire à long terme pour être réutilisé plus tard, dans d’autres
situations.
-3-
Citations significatives
Page 33 :
« La capacité à raisonner est liée à un certains nombre de processus cognitifs
fondamentaux et universels. »
C’est une idée récurrente dans ce livre. Les 4 processus principaux sont
détaillés dans le chapitre 6 : la perception, la comparaison, l’inférence et sa
vérification et l’hypothèse et sa vérification. A partir de l’analyse de ces
processus cognitifs, l’enseignant peut accompagner l’apprenant dans la
compréhension de ce qu’est l’abstraction et comment y accéder.
Page 86 :
« Une erreur dont on a pris conscience est un outil d'analyse très utile et
source de progrès. »
Dans le cadre de la conceptualisation, le travail de l’apprenant sur ses propres
erreurs est particulièrement important. En effet, c’est en comprenant pourquoi
il s’est trompé qu’il pourra affiner sa connaissance et sa compréhension du
concept en cours d’acquisition.
Page 142 :
« […] admettre que la façon d'apprendre est plus formatrice que ce qu'on
apprend. »
Sans remettre en cause le contenu des savoirs enseignés, Britt-Mari Barth
insiste sur le fait que la formation des élèves passe prioritairement par leur
propre compréhension de leurs démarches d’apprentissage. Ceci permet en
effet d’amener les enfants vers un état d’adulte autonome dans leur
compréhension du monde qui les entoure.
-4-
Concept 1 : Le concept (page 37)
Un concept est défini par un mot (l’étiquette), par des attributs essentiels, et
par des exemples et des non-exemples.
L’étiquette permet de regrouper tous les exemples et d’exclure les nonexemples. Elle désigne la liste des attributs essentiels du concept.
Concepts clés
Un attribut est ce qui permet de distinguer un objet d’un autre objet.
Les exemples possèdent tous les attributs du concept.
Les non-exemples ne possèdent pas tous les attributs du concept mais peuvent
en posséder quelques-uns.
Concept 2 : La conceptualisation (page 45)
C'est un processus complexe qui met en jeu des stratégies mentales
inconscientes.
Lorsque quelqu’un décide que certaines choses vont ensemble pour certaines
raisons, il forme un concept.
Lorsque quelqu’un cherche et trouve les attributs qui permettent de séparer les
exemples des non-exemples, il acquiert un concept.
Concept 3 : La métacognition (page 141)
Dans le but d’accompagner les apprenants dans leur démarche de
conceptualisation, il apparaît très important de les amener à comprendre
comment ils s’y prennent pour aboutir. Cette réflexion et cette analyse sur leur
démarche pour acquérir un nouveau concept leur permet de devenir de plus en
plus autonomes et efficaces dans cette activité.
Conclusion
Dans ce livre, Britt-Mari Barth, explique ce qu’est l’abstraction en explicitant notamment ce
qu’est un concept et la conceptualisation. Elle donne des exemples de séances pédagogiques
qui visent à l’acquisition de nouveaux concepts. L’auteure peut ainsi présenter les critères
essentiels de l’action pédagogique qui vise la conceptualisation mais aussi les 4 processus
cognitifs fondamentaux qui entrent en jeu chez l’apprenant.
Cela m’a permis non seulement de comprendre le contenu du processus global de
l’abstraction mais aussi d’avoir de nombreuses pistes pour accompagner les élèves. De plus la
présentation des quatre processus cognitifs fondamentaux me permettra de mieux aider les
élèves en difficulté, car je pourrais mieux cerner celui ou ceux qui ne « fonctionnent » pas
correctement.
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