La Maladie de Cushing chez les Équins

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Manuel du nouveau membre – Comment établir un diagnostic exact
Eleanor M. Kellon, VMD
Le groupe d'information sur la maladie de Cushing chez les équins et sur l'insulinorésistance a été constitué pour la diffusion de l'information et le partage d'expérience entre
les propriétaires et les professionnels qui font face à la Maladie de Cushing chez les
équins. Nous nous occupons aussi très fréquemment d'autres maladies similaires à la
maladie de Cushing, et de la fourbure en général car elle est fréquemment associée à ces
problèmes. On peut facilement être noyé sous l'énorme masse d'informations disponibles
sur les pages Internet et les forums. Ce dossier a été créé dans le but de fournir une
information de base et les défibitions nécessaires.
La maladie de Cushing chez les équins, connue aussi sous le nom de dysfonctionnement
de la partie centrale de l'hypophyse (PPID), et l'insulino-résistance (IR) sont deux
maladies distinctes. Les signes et les symptômes souvent imbriqués peuvent rendre
difficile le diagnostic.
La Maladie de Cushing chez les Équins - Dysfonctionnement de la partie
centrale de l'hypophyse (PPID)
Cushing (ou PPID) est un dysfonctionnement de l'hypophyse qui provoque des troubles
hormonaux. La glande hypophysaire sécrète de grandes quantités de l'hormone ACTH qui
stimule la production de cortisol, une hormone du stress. On considère que cette maladie
atteint des chevaux matures, ou même très âgés.
Bien que le signe clinique le plus caractéristique de Cushing/PPID consiste en des poils
longs qui ne partent pas à la mue, le premier symptôme réside souvent dans une fourbure
inexpliquée à l'automne.
Les autres symptômes sont :
Une fonte musculaire
Des difficultés de régulation de la température corporelle ; on peut constater une
sudation excessive ou une absence de sudation
Une augmentation du volume mammaire et/ou de la production de lait chez
certaines juments
Un fourreau graisseux et/ou des sécréterions grasses et épaisses chez certains
hongres
Léthargie, de mauvaises performances et des infections fréquentes
Des ulcères à la bouche
Des changements de peau peuvent être observés, comme un épaississement, un
assombrissement, des pellicules ou une odeur désagréable
Tests de dépistage
ACTH endogène – une prise de sang unique pour mesurer le niveau d'ACTH (hormone
andrenocorticotrophique) endogène permet de diagnostiquer la Maladie de Cushing chez
les équins (1). L'échantillon demande des manipulations spécifiques pour que le test soit
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exact.
Suppression de la Dexamethasone – mesure la réponse du cortisol à une stimulation de
dexamethasone. Alors que ce test est considéré par certains comme le « maître-étalon »,
il peut entraîner un risque de déclenchement ou d'amplification de la fourbure (1, 2).
Ces deux tests sont sujets à une élévation « saisonnière » à la fin de l'été et en automne
(Août à Décembre et parfois plus).
Possibilités de traitement
La Maladie de Cushing/PPID est contrôlée par l'utilisation du Pergolide, disponible dans
les pharmacies préparatrices et
uniquement sur prescription vétérinaire. Il est
recommandé de vérifier si les doses sont adaptées ou excessives en continuant à
procéder à des tests du niveau d'ACTH. Certains équidés peuvent avoir besoin d 'une
dose plus élevée en automne et en hiver et revenir à leur dose normale au printemps.
La baie de Gattilier (Vitex agnus-castus) , disponible sous plusieurs formes, pourrait aider
à contrôler les symptômes chez certains chevaux, particulièrement ceux qui sont
concernés par une production excessive de prolactine.; La plupart des équidés
définitivement diagnostiqués comme Cushing auront besoin d'être maintenus sous
pergolide. (3)
Un traitement efficace implique aussi des mesures destinées à l'insulino-résistance,
l'hypothyroïdie et la fourbure si ils sont présents.
L'insulino-résistance Équine
L'insulino-résistance (IR) est un état dans lequel les cellules ne réagissent pas à l'insuline,
l'hormone responsable du transport du glucose dans les cellules. On en parle également
sous le terme de « Syndrome Métabolique Équin » ou « Pré-Cushing » ou
« Cushingoïde », ce qui complique encore les chances d'obtenir un diagnostic correct.
Même si l'IR apparaît souvent chez les chevaux atteints de PPID, il s'agit d'une affection
clairement différente de la maladie de Cushing et elle peut apparaître sans le
Cushing.
Les symptômes de l'Insulino-Résistance
Prise de poids facile, qui peut commencer tôt vers 4 ou 5 ans
Encolure en « crête », dépôts saillants de masses graisseuses à la base de
l'encolure, derrière l'épaule, à la base de la queue. Fourreau enveloppé de graisse ,
ou les mamelles, ou au niveau de la sous-gorge.
Des poches gonflées (graisses) au niveau des creux au-dessus des yeux
Des fourbures passées, généralement provoquées par l'herbe
Les symptômes aggravés incluent une augmentation de la soif et des mictions, une
perte des muscles, faiblesse, peu d'énergie
Un appétit féroce du fait du mauvais transport du glucose dans les cellules.
Tests pour établir le diagnostic
Les tests sanguins pour l'IR reposent sur l'Insuline et le Glucose. La plupart des écoles
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vétérinaires et des laboratoires commerciaux peuvent effectuer ces tests. Le test devrait
être effectué le matin. Les chevaux ne devraient pas être mis à jeuner avant le test, mais
devront être nourris uniquement avec du foin ou à l'herbe pendant au moins 4 heures
avant le test. Du foin à volonté avant le test est l'idéal. Le cheval ne devra pas non plus
faire de l'exercice dans les 4 heures précédant le test, et, si possible, doit éviter d'être
transporté. Le stress et l'activité physique influencent en effet le glucose et l'insuline.
Comme nous devons évaluer le ratio entre le glucose et l'insuline, ils devront être dosés à
partir de la même prise de sang.
Ration entre le Glucose et l'Insuline (Ratio G : I) – Un ratio < 4,5 est caractéristique de
l'IR, et un ration compris entre 4,5 et 10 révèle une IR compensée.
RISQI – c'est un modèle développé par les chercheurs du Virgina Polytechnic Institue.
RISQI veut dire « inverse de la racine carrée de l'insuline » et est calculée grâce à la
formule 1/racine carrée de l'insuline. Une valeur de RISQI entre 0,2 et 0,32 représente une
IR compensée, une valeur inférieure à 0,2 indiquent un échec de la compensation (haut
risque de fourbure). Le RISQI est très bien corrélé au ration G : I. [4]
Si tous les chevaux obèses ne sont pas affectés par l'IR, le risque de fourbure est
significativement augmenté car l'obésité est associée avec un G:I et un RISQI bas .
Traitement de l'Insulino-résistance
Le traitement de base pour l'IR est un régime à faible dose de sucre et d'amidon, un une
activité physique ayant pour objectifs de :
faire diminuer le niveau d'insuline en circulation en diminuant le glucose
augmenter la sensibilité des cellules à l'insuline
L'activité physique est souvent une option qui n'est pas retenue à cause de la fourbure,
alors que c'est un excellent moyen d'améliorer la sensibilité à l'insuline.
Le Régime d'Urgence – les régimes « affamants » qui s'attaquent à l'obésité en
fournissant de petites quantités de foin de « mauvaise » qualité se sont avérés
systématiquement inefficaces pour les chevaux atteints d'IR. Le « Régime d'Urgence »
temporaire a été développé pour fournir aux besoins immédiats des chevaux IR d'avoir
une remplissage suffisant du tube digestif, un niveau d'énergie suffisant, et pour améliorer
la sensibilité à l'insuline. Le régime comprend :
Du foin trempé et essoré à 1,5 à 2% du poids corporel. Des études ont démontré
que le trempage et l'essorage du foin peut enlever jusqu'à 30% des sucres
solubles.
De la pulpe de betterave pour les minéraux et les vitamines.
Faire tremper et rincer 230 à 450 grammes de pulpe de betterave et assaisonner
avec :
½ cuillère à café d'Oxyde de Magnésium à 56% par tranche de 225 kg de masse
corporelle (chaque cuillerée apporte environ 1,5 grammes de magnésium)
Vitamine E : 1000UI par tranche de 225 kg de masse corporelle ( 5 gélules de 400
UI pour un cheval de 450 kg – vous les trouverez en pharmacie)
57 g de graines de lin (fraîchement moulues ou achetez du lin moulu stabilisé)
26 à 57 g de sel iodé (du sel de table iodé normal, environ 1 à 3 cuillères à soupe
bombées)
la cannelle n'est plus systématiquement recommandée
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Pour plus de détails sur le régime, reportez-vous à l'article « Emergency Diet » dans le
fichier Start here dans les dossiers du groupe.
Le régime à long terme – le but est de garder les ESC (sucres simples) plus l'amidon endessous de 10% . Dès que possible, une analyse de foin doit être effectuée pour
déterminer les niveaux de sucres et d'amidon et pour corriger l'équilibre minéral. Si
l'analyse de foin montre que les ESC + l'amidon sont à 10% ou moins, le propriétaire peut
arrêter de tremper le foin. Les minéraux qui ont besoin d'être ajoutés peuvent être
mélangés avec des graines de lin. Ce régime doit être maintenu jusqu'à ce que le poids
idéal soit obtenu ET que le crête sur l'encolure et les amas graisseux ont diminué.
Les changements corporels sont généralement rapides les premières semaines et après 4
mois de régime, l'amélioration de l'apparence de ces chevaux est spectaculaire. Les
propriétaires pourraient alors être tentés de permettre à nouveau le pâturage. Le pâturage
limité, tôt le matin,, avec une muselière, peut être toléré mais le propriétaire doit être
attentif aux réactions du cheval et doit surveiller le signes d'inflammation le long de
l'encolure (boules, démangeaisons, aspect grumeleux), et le chaleur des pieds. Après
mois, l'état du cheval doit être notablement amélioré et après 1 ans certains chevaux
peuvent être en mesure de tolérer à nouveau le pâturage, avec une gestion attentive, mais
la plupart resteront sensibles à tout pâturage. L'objectif est de garder le cheval
constamment à son poids idéal et d'éviter tout épisode de fourbure.
L'importance de l'exercice – L'exercice physique améliore considérablement la
sensibilité à l'insuline, mais, évidemment, les chevaux en fourbure aiguë ne peuvent pas
supporter l'exercice. Même la marche en main, 30 minutes par jour (en ligne droite, pas de
courbes) est bénéfique. Quand la condition du cheval s'améliore, l'exercice demandé
pourra s'intensifier. Il ne fait pas sous-estimer l'importance de l'exercice chez les chevaux
qui ont tendance à l'insulino-résistance. Cette maladie peut complètement être évitée avec
une gestion adéquate de l'exercice et de la nourriture.
La fourbure
Symptômes de la fourbure
La fourbure (« laminitis » en anglais) est l'inflammation du tissu entre la boîte cornée et la
phalange, ce tissu se distend. L'état plus avancé, la fourbure au sens strict, (« Founder »
en anglais) se produit quand la phalange a changé de position par rapport à la boîte
cornée – rotation ou enfoncement. Les signes et les symptômes varient beaucoup en
fonction de la gravité de la fourbure. Du moins grave au plus grave, il peut s'agir de :
Baisse de l'activité spontanée
Moins de trot et de galop spontané
« Déprime »
Réticence à tourner (met plus de poids sur une jambe, ou refuse de croiser les
membres)
Réticence à avancer en longe
Se couche plus souvent qu'à la normale (quand la douleur est forte, reste couché la
plupart du temps)
Debout avec les antérieurs plus en avant du corps que la normale, et les antérieurs
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plus en-dessous du corps (cheval « campé »)
Raideur des muscles de l'épaule
Des flageolements au niveau des genoux
Refus de se déplacer
Muscles des postérieurs très contractés (report de la plupart du poids sur l'arrièremain)
L'examen des pieds pourra révéler les symptômes suivants (généralement plus graves sur
les postérieurs)
Pieds plus chauds qu'à l'habitude
Le pouls des artères au niveau de l'os sésamoïde à l'arrière du canon est très fort
et bondissant
Boursouflure ou rougeur au niveau du bourrelet du sabot
Douleur quand on appuie sur la sole (environ 0,6 à 1,5 cm de la pointe de la
fourchette)
Un aspect contusionné, meurtri de la sole
Coloration rouge ou noir de la ligne blanche du pied
Élargissement de la ligne blanche
Apparition de cernes sur les pieds (pieds annelés) proches les uns des autres en
pince mais qui s'éloignent progressivement au niveau des talons
Percement de la sole par la phalange
Diagnostic
Le diagnostic de la fourbure est tout d'abord déterminé par les symptômes. La
radiographie permettra de déterminer le degré de gravité (rotation ou enfoncement).
Options de traitement
traiter les facteurs déclenchant – Maladie de Cushing et/ou Insulino-résistance –
voir ci-dessus.
Apporter un soutien mécanique aux structures internes du pied en soutenant la sole
avec de la mousse scotchée sur le pied ou avec des boots et des coussins.
Un soin du pied avec un expert est CRUCIAL et demandera un parage pour réaligner la phalange qui pourrait avoir bougé suite aux dommages causés au tissus
laminaire. Le parage devra être suffisamment fréquent pour maintenir cet
alignement (au début toutes les une à deux semaines).
Faire des radios pour déterminer la position de la phalange.
L'hypothyroïdie induite par l'IR ou la maladie de Cushing
L'hypothyroïdie de naissance est rare chez le chevaux. Elle est la plupart du temps un
effet secondaire d'une IR ou d'une maladie de Cushing. Les symptômes sont
particulièrement non-spécifiques et la plupart se confondent avec ceux de la résistance à
l'insuline et de la Maladie de Cushing :
mue lente / poils anormalement longs
peu d'énergie, faible tolérance à l'exercice
le cheval peut être irritable et sensible au toucher
L'hypothyroïdie ne peut pas être diagnostiquée avec certitude sur la base des symptômes
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: des prises de sang sont nécessaires.
Options de traitement
apport dans le régime de minéraux adéquats et correctement dosés pour aider le
fonctionnement de la thyroïde
apport d'un complément thyroïdien comme Thyro-L (levothyroxine sodium), au
moins au début
De nombreux faits plaident pour une hypothyroïdie comme conséquence de l'IR/PPID,
plutôt que pour une pathologie primaire de la glande thyroïde. Malgré cela, l'usage du
Thyro-L reste populaire chez les praticiens, souvent à cause des réponses cliniques
favorables en termes d'énergie et d'attitude du cheval. Si un complément thyroïdique est
utilisé, il ne doit l'être qu'avec des suivis fréquents pour éviter un surdosage, en gardant
les T4 et les T3 dans les limites normales, et dans l'optique que la production endogène
de thyroïde se normalise quand le syndrome métabolique redevient sous contrôle. La
diminution des compléments est recommandée quand le statut clinique et les résultats
d'insuline s'améliorent.
Autres tests de diagnostic
Test de réponse Domperidome – Toujours expérimental, mais pourrait être le test du
futur pour la PPID. Il implique un dosage oral (intraveineux possible) avec la domperidone,
qui provoque une augmentation d'environ 300 % de l'ACTH pour un cheval ayant la PPID,
mais pas pour un cheval normal [5].
Test de stimulation TRH – Un test plus vieux pour la maladie de Cushing, ne donne pas
de résultats probants.
Combinaison de suppression de la Dexamethasone / stimulation TRH – Test pour la
maladie de Cushing – met en œuvre les deux tests ci-dessus.
Cortisol urinaire : ration de Créatinine – Test pratiqué sur les urines pour détecter la
maladie de Cushing. Diagnostic non fiable à 100% mais hautement indicatif. Plus précis
que les niveaux sanguins de cortisol pour détecter une augmentation de la production de
cortisol.
Rythme de cortisol – Ce test ne permet pas de diagnostiquer la maladie de Cushing.
T4 et T3 – tests de fonctionnement de la thyroïde
Bilan sanguin – Permet de contrôler le fonctionnement des organes,la déshydratation, les
niveau de sucre dans le sang, les électrolytes et les anomalies. Avec Cushing / Résistance
à l'Insuline, il peut être recommandé de tester les niveaux de cholestérol sanguin et de
triglycérides.
Glossaire
ACTH : Hormone produite par l'hypophyse, elle déclenche la production de cortisol par la
glande surrénale.
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Maladie de Cushing ou dysfonctionnement de l'hypophyse (PPID – pituitary pars
intermedia dysfunction) : la PPID commence lorsque les neurones du lobe intermédiaire
de l'hypophyse dégénèrent et produisent moins de dopamine. Sans la dopamine, les
cellules de l'hypophyse sécrètent des hormones, dont l'ACTH, à un niveau incontrôlé.
Chez d'autres espèces, les tumeurs de l'hypophyse peuvent aussi produire d'autres
hormones, comme la Prolactine. Des études sont en cours pour déterminer si c'est aussi
le cas chez les chevaux.
Cortisol : Hormone produite par les glandes surrénales, naturellement produite dans les
périodes de stress (p.ex excitation, transport, exercice, infections, traumatismes, douleur,
peur). Quand la production est anormalement haute et continue, cela peur causer des
désordres du système immunitaire, une résistance à l'insuline, des anomalies des
électrolytes et une capacité réduite à utiliser les protéines de la nourriture.
Glucose : Le D-glucose est le métabolite primordial pour les glucides. Il est utilisé par les
tissus en plus grande quantités que les monosaccharides. Le glucose est stocké dans le
foie et les cellules musculaires sous forme de glycogène.
Insuline : Hormone produit par le pancréas, nécessaire aux cellules pour assimiler le
glucose issu des glucides de la nourriture, et pour assimiler les acides aminés (protéines)
utilisées pour la fabrication des enzymes, des structures de la cellule et des muscles. Des
forts niveaux d'insuline sont communément observés dans les cas de résistance à
l'insuline. L'IR peut être considérée comme une conséquence de forts niveaux de cortisol
produits dans les cas classiques de Cushing / PPID. Les poneys et les races de chevaux
« qui profitent bien » semblent être génétiquement prédisposées à la résistance à
l'insuline.
Résistance à l'insuline (IR) : maladie où les cellules du corps ne répondent plus au
signal de l'insuline. Ainsi, le pancréas produit anormalement plus d'insuline pour essayer
de faciliter le transfert du glucose et des protéines à l'intérieur des cellules. Ce phénomène
est similaire au diabète de Type II chez les humains. Par contre, à la différence des
humains, les chevaux ont rarement un taux de glucose élevé, sauf dans les cas les plus
graves. Cette maladie est aussi appelée Syndrome métabolique Équin, Syndrome X.
IR Compensée : la production d'insuline par le pancréas permet de maintenir
l'assimilation du glucose (RISQI de 0,02 à 0,32, ou Ratio G:I entre 4,5 et 10). Un indicateur
du syndrome de pré-fourbure.
Compensation inefficace : RISQI < 0,02 ou ratio G:I <4,5, très forts risques de
fourbure.
Leptine : Protéine sécrétés par les tissus adipeux (graisse) qui agit sur le cerveau pour
réguler l'assimilation de nourriture ; la résistance à la leptine pourrait contribuer à l'appétit
vorace constaté lors de l'IR.
Fourbure : Inflammation du tissu laminaire, qui relie à l'intérieur du pied la phalange à la
paroi du sabot.
Founder (terme anglais) : souvent utilisé en synonyme de la fourbure (laminitis en
anglais). Certains utilisent ce terme pour caractériser les chevaux dont la phalange s'est
désolidarisée de la paroi du sabot et qui s'est déplacée.
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Pré-Cushing : terme parfois utilisé pour décrire les chevaux qui ont certains symptômes
de la maladie de Cushing, mais dont les résultats des tests en laboratoire ne le confirment
pas. Certains chevaux sont seulement sujets à une résistance à l'insuline. D'autres
peuvent être à des stades précoces de la maladie de Cushing et montrent seulement des
augmentations saisonnières à l'automne de l'ACTH.
Prolactine : Hormone produite par l'hypophyse qui provoque le développement
mammaire et la production de lait. Chez les humains et certains animaux de laboratoire,
certains tumeurs de l'hypophyse induisent de hauts niveaux de prolactine.
Rotation (de la phalange) : Mouvement de la phalange qui l'éloigne de la position
parallèle à la paroi du sabot, ce qui fait pointer son bout vers la phalange.
Sinker (terme anglais) : forme de fourbure où les attaches de la phalange sont affaiblies
voire détruites sur la plupart de sa circonférence, la totalité de l'os part vers le bas à
l'intérieur du pied et provoque une pression sur la sole.
T4 : Forme d'hormone thyroïdienne inactive – test le plus commun pour vérifier le
fonctionnement de la thyroïde.
T3 : Forme métaboliquement active de l'hormone thyroïdienne.
Références
[1]
Cornell
University
Animal
Health
Diagnostic
laboratory,
2006.
http://www.diaglab.vet.cornell.edu/endo/vetserv.asp, Equine Cushings test
[2] Johnson PJ, Messer NT, Slight SH, Wiedmeyer C, Buff P, Ganjam, VK (2004) Endocrinopathic
Laminitis in the Horse. Clinical Techniques in Equine Practise. 3:1 ; pp 45-56
[3] Laminitis Trust Clinical Trial. http://laminitis.org/Vitex%20trial.html
[4] Treiber, et al. Evaluation of genetic and metabolic predispositions and nutritional risk factors for
pasture-associated laminitis in ponies. (J Am Vet med Assoc 2006 ; 228:1538-1545)
[5] Sojka, J.E., Paige Jackson, L., Moore, G. and Miller, M. Domperidone Causes an Increase in
Endogenous ACTH Concentration in Horses With Pituitary Pars Intermedia Dysfunction (Equine
Cushing's Disease). In : (Ed.),, 52 Annual Convention of the American Association of Equine
Practitioners – AAEP, 2006 – San Antonio, TX, USA. Ithaca : International Veterinary Information
Service (www.ivis.org), 2006 ; Document No. P5356. 1206.
http://www.ivis.org/proceedings/aaep/2006/sojka/chapter.asp?LA=1
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