Chapitre 1

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Chapitre 1
Statistique
Introduction
Bibliographie:
-
Lecoutre J.P. (2003) Statistiques et probabilités, Manuel et exercices corrigés, Dunod 2nd
édition
Lombardot E. (2007) Probabilités, cours et exercices corrigés, archétype
4 thèmes:

Calcul de probabilité
-

Dénombrement
Propriétés de la Théorie de Thomas
Distribution de loi de probabilité
-
Variable
Série de Variable

Lois classiques (probabilité discrètes et continues)
-
Epreuve de Bernouilli
Loi Binomiale
Loi de Poisson
Loi Géométrique
Loi Hyper-géométrique

Loi Uniforme
-
Loi de Pareto
Loi exponentielle
Loi Normale
Loi log-Normale
-
Autres lois issues de la loi Normale

Echantillonage
-
Population
Echantillon
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Chapitre 1
Statistique
Chapitre 1 : Notions, Propriétés et règles
Le chapitre comporte 3 sections : Définitions de la notion de probabilité, Probabilité totales,
Fonction de probabilité conditionnelles et Notion d'indépendance.
I Définition de la notion de probabilité
1) Définition usuelle
La probabilité est usuellement visualisée comme le degré de confiance que l'on place dans la
réalisation d'un événement. Ainsi, si la probabilité d'un événement est nulle, cela signifie que la
réalisation de celui-ci est impossible et si elle est de 1 alors sa réalisation est certaine. La probabilité
est ce degré de certitude ou de doute de réalisation.
2) Définition statistique classique
Pascal définit la probabilité comme le rapport du nombre de cas favorable sur le nombre de cas
possible.
Exemple: Nombre de trèfle dans un jeu de 32 cartes:
Cette définition est limité au niveau du dominateur, car elle sous-entend le nombre de carte possible
équiprobable sans l'affirmer.
3) Définition classique amendé
La probabilité d'un événement est le nombre de cas favorable sur le nombre de cas équiprobable.
Cette définition perdure jusque dans les années 50 où Kolmogorov bouleverse
probabilité statistiques.
la notion de
4) La loi des grands nombres
La loi des grands nombres est une définition fréquentiste de la probabilité.
On suppose ainsi, que la fréquence d'un événement mesuré sur une série répété d'expériences
indépendantes converge, lorsque la série s'accroît indéfiniment, vers la probabilité de cet
événement.
Eléments de combinatoire
C'est l'art de dénombrer les cas distant qui soient possible ou favorable. Une combinatoire permet
ainsi de résoudre un certain nombre concret de probabilité.
Le nombre de façons différentes de tirer "p" boules distinctes dans une urne contenant "n" boules
peut se calculer de 4 manières distinctes :
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Avec (Répétition) Remise
Sans (Répétition) Remise
Avec Ordre (Arrangement)
Boules Distinctes
Sans Ordre (Combinaison)
Boules Identiques
Sans Exclusions
Avec Exclusions
Propriétés:
-
-
Formule du Binôme de Newton
II Axiomatique des probabilités totales
L'axiomatique de Kolmogorov définit la probabilité comme une fonction associant, a chacun des
événements résultant d'une expérience aléatoire, un nombre qui mesure le degrés de certitude de
sa réalisation.
A. Algèbre des événements
a) Expérience Aléatoire, Ensemble des résultats possible et Evénements
Expérience Aléatoire
Une expérience est dite aléatoire s'il existe une incertitude sur le résultat de l'expérience
Ensemble des possibles
L'ensemble des possible, l'univers des possibles ou encore ensemble fondamentale est l'ensemble
noté Ω de toutes les issues différentes possibles d'une expérience aléatoire.
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Exemple:
L'expérience "lancer une pièce de monnaie" a pour univers Ω l'ensemble des événements "Pile" et
"Face" tel que
De même, l'expérience aléatoire "combien d'étudiant vont manger au restaurant universitaire" a
pour ensemble fondamentale Ω', l'ensemble des événements
c'est à dire
Enfin, l'expérience "lancer une pièce autant de fois nécessaire pour obtenir face", a pour ensemble
des possibles
On constate ici uniquement des espaces dénombrables et finis, à l'exception du dernier qui est
infinis. Tous ces univers étant dénombrables, ils sont alors des univers discrets.
Notion d'événement
Une issue possible d'une expérience aléatoire est un événement E. Tout événement est inclus dans
ou égal à l'univers de l'expérience.
Remarque:
P (Ω) est l'ensemble de tous les sous-ensembles de l'univers Ω et le sous ensemble événement E de
Ω est alors une partie du sous ensemble P (Ω).
Ainsi P (Ω) contient l'ensemble des événements simples ou complexes pouvant être définis comme
une issue de l'expérience aléatoire.
Le sous ensemble vide noté ø est l'événement nul.
L'événement E tel que « E = Ω, » est un événement certain, car le débouché de l'expérience est
certain.
Tandis que l'événement E est tel que « E = ø », est un événement dit impossible, car il ne peut
exister.
Relations entre Evénements
Il existe deux notions relationnelles importantes: l'incompatibilité et l'implication.
Soit deux événements E1 et E2 incompatible, c'est à
dire que si l'un survient l'autre ne peut se réaliser, les
événements ne peuvent survenir simultanément.
Si la réalisation de l'événement E1 implique l'élément E2,
on parle d'implication. C'est à dire, la réalisation d'un
élément engendre la réalisation d'un autre.
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b) Opération sur les événements
Il existe trois opérateurs:
-
La complémentation "non" est pour exemple
L'intersection "Et" noté
Et l'union "Ou" noté
complément de
Exemples:
Soit trois événement
tel que:
L'événement
: "Il pleuvra et il fera froid" est l'intersection
(jaune) des cercles rouge et vert.
L'événement "il fera froid, mais ne pleuvra pas" :
l'espace orange.
est
L'événement "Il pleuvra, ventera et fera froid":
l'intersection violette des trois cercles
L'événement "il pleuvra ou fera froid ou ventera" :
l'espace violet.
est
est
L'événement "il ne pleuvra pas et ne fera pas froid et ne ventera pas"
est l'espace violet, c'est à dire
La règle de Morgan:
Enfin, un dernier exemple: L'événement "un seul des événements se
produira":
est
l'espace violet présenté.
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Nota Bene:
Le sous ensemble vide ø est un élément absorbant de l'intersection. C'est à dire que si associé par
intersection avec un autre ensemble, il prévaut.
C'est à dire:
Cependant,
L'univers Ω est un élément absorbant de l'union
:
Quel que soit
Cependant,
B. Axiomatique de la fonction de probabilité
a) Définition
Soit, l'ensemble des possibles Ω, l'ensemble de ses sous-ensembles P (Ω) et une probabilité P
Une fonction de probabilité est une application de P (Ω) dans l'ensemble des réels qui satisfait trois
axiomes dans IR:
-
Quel que soit
-
La probabilité P de l'ensemble Ω est 1
-
Quel que soit
probabilité de leur union
élément de
est toujours supérieur ou égal à 0.
distinct (l'intersection
égal à l'ensemble vide ø), la
est égale à la somme de leurs probabilités respectives
b) Théorème notables
Théorème 1 : Quel que soit E, la somme des probabilités de l'événement E et de son complément
est égal à celle de l'univers des possible Ω, c'est à dire 1.
Théorème 2 : La probabilité du sous ensemble vide ø de Ω est nulle.
Théorème 3 : Si un événement
est inclus ou égal à l’élément
, alors la probabilité de
Théorème 4 : Quel que soit un événement E de P (Ω), P(E) est comprise entre 0 et 1
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Théorème 5 : Quel que soit
, la probabilité de l'intersection entre le complément de
et de
l'événement
est équivalent à la différence entre la probabilité de
et de l'intersection
de
Théorème 6 : Quel que soit
, la probabilité de leur union est égal à la différence de la
somme de leurs probabilité et la probabilité de leur intersection.
Théorème 7 : Formule de Poincaré ou Généralisation des probabilités d'union d'événement
c) Démonstration des théorèmes 1 à 6
Démontrons
E et
incompatible
égal à la somme des probabilités de E et
Or, l'union de E et se son complément
C'est à dire
implique la probabilité de l'union
, c'est à dire Ω est égale à l'ensemble des possible 1.
Ainsi,
Démontrons
On sait :
Démontrons
inclus ou égal à
induit
Théorème 3:
D’où
Conséquence:
Quel que soit
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Théorème 4:
Quel que soit E appartenant à
Or
tel que:
sont incompatibles,
Donc:
Théorème 6:
Quel que soit
Sont incompatibles:
D'où:
Théorème 7:
III Les probabilités conditionnelles
Contrairement à la fonction de probabilité totale, la fonction de probabilité conditionnelle repose sur
une information partielle sur le résultat.
1) Définition Axiomatique
L'information nouvelle selon laquelle l'événement A s'est produit doit normalement nous amener a
réviser notre jugement de probabilité sur l'ensemble des autres événements.
La probabilité que l'événement E se produise sachant A, est définie dans le cadre axiomatique
suivant:
Tous les théorèmes valables pour la fonction de probabilité totale citée précédemment, sont
également respecter pour la fonction de probabilité conditionnelle, car ils respectent les trois
axiomes de Kolmogorov:
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La probabilité conditionnelle est la conséquence d'une définition plus générale des probabilités. Ici,
le nombre de cas favorables sur le nombre possible équiprobable s'applique au cas où l'univers des
possibles Ω se réduit à l'événement A, et si le nombre de cas favorable correspond au cas où A et E
sont simultanément réalisés.
2) Théorèmes relatifs aux probabilités conditionnelles.
Théorème 8:
Théorème 9 :
Théorème 10 :
Lorsque des événements se produisent simultanément, les probabilités peuvent se multiplier.
Théorème 11: Théorème de probabilités enchainées
Le théorème des probabilités enchainées permet de probabilité les phénomènes séquentiels
concernant les événements non indépendants.
Théorème 12: Théorème des probabilités conditionnelles réciproques
Théorème 13: Multiplicateur des probabilités
Soit deux événements A et B, quel que soit un troisième événement e, on peut toujours écrire:
Théorème 14: Théorème de Bayles ou des partitions
Une partition est l'union des éléments
qui forment l'univers des possible Ω.
-
Quel que soit j,
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Exemples :
Soit une chance sur deux de réussir un examen, et une chance sur quatre une fois admis d'obtenir un
mention
Quel est la probabilité d'être reçu avec mention?
Soit A " être reçu" et E "avoir une mention"
On sait
, d'où
Tirons au hasard trois cartes sans remise. Dans un jeu de 32 cartes, quel est la probabilité d'obtenir
trois trèfles
De combien augmenterait votre probabilité de souffrir d’un cancer du poumon quand vous passez
de la situation de non-fumeur à celle de grand fumeur ?
E : « Souffrir du cancer du poumon »
A : « être non-fumeur »
B : « être un grand fumeur »
La proportion de non-fumeur dans la population =
La proportion de grands fumeurs dans la population =
La proportion de grands fumeurs sachant qu’on a un cancer =
La proportion de non-fumeur sachant qu’on a un cancer =
Exemple : Théorème de Bayles : plusieurs usages.
1) Usage instrumental
Supposons que nous possédons 2 dés (un pipé et un normal).
La probabilité de sortir un 6 pour un dé normal =
La probabilité de sortir un 6 pour un dé pipé =
Soit
-
et
et
On a donc
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Statistique
2) Usage pragmatique
Un nouveau test de dépistage VIH a été élaboré par un labo pharmaceutique. Il est fiable à 95%. Il
est positif dans 95% des cas chez les personnes malades, et négatif dans 95% des cas chez les
personnes non malades.
On considère que le taux de prévalence de la maladie est de 1%. Quelle est la probabilité qu’une
personne prise au hasard dont le test se révèle positif soit réellement affectée par le VIH.
Quelle est la probabilité que le test soit réellement fiable ? La plupart des agents interrogés
répondront 95%.
On a donc :
La probabilité qu’une personne dont le test est positif soit réellement infectée est 16%.
La confusion entre la précision intrinsèque et extrinsèque : Supposons
Exemple :
Supposons que 95% des étudiants qui travaillent bien réussissent leurs exams, et que 5% des
étudiants ne travaillant pas réussissent leurs exams.
Si l’exam est passé par une population de 99% de fainéants, quelle est la proportion de fainéants qui
seraient reçu ?
IV L’indépendance
Lorsque la réalisation d’un événement n’influe aucunement sur la réalisation d‘autres événement,
on dit que ces événement sont indépendants. La plupart des phénomènes sont régis par cette
propriété.
1) Définition
Deux événements sont indépendants si la réalisation de l’un n’implique en rien la probabilité de
réalisation de l’autre.
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Statistique
Théorème 15 :
A et B sont indépendant, si et seulement si :
-
A et
sont indépendant
le sont
et B également
Remarque : La confusion indépendance et incompatibilité :
L’incompatibilité implique la dépendance, tandis que la dépendance implique l’incompatibilité.
2) L’indépendance dans une suite d’événement

Indépendance mutuelle
Soit une suite d’événement
Cette suite est formée d’événements mutuellement
indépendants (indépendant 2 à 2), si la probabilité de réalisation de l’un (quelconque) de ces
événements n’est pas modifiée par la réalisation des autres événements de la suite.
C’est-à-dire

Indépendance totale
Soit une suite d’événement
. Cette suite est formée d’événement totalement indépendant,
si la probabilité de réalisation de l’un (quelconque) de ces événements n’est pas modifiée par la
réalisation d’une série quelconque des autres événements de la suite.
En posant I =
La notation d’indépendance totale est très difficile à démontrer, car il faut prouver qu’il y a
indépendance mutuelle 2 à 2, puis 3 à 3, …
En général, la notation d’indépendance est postulée.
Ex : Evénement 1 : « le lecteur du roman fume » et événement 2 : « l’auteur du roman fume »
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Théorème 16 :
Soit les événements
une suite d’événement totalement indépendant. Toute suite
d’événement formée à partir de la suite initiale est également une suite d’événement totalement
indépendant.
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