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RAYMOND ABELLIO
1944-1986
2. La structure et le miroir
Du même auteur
Notre crime, éd. E.M.E. (Belgique).
Raymond Abellio aujourd’hui, Actes du colloque international de
Cerisy, éd. Dervy (collectif).
La Structure et le Miroir, Raymond Abellio – 1944-1986, éd.
L’Harmattan.
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
[email protected]
[email protected]
ISBN : 978-2-296-55066-7
EAN : 9782296550667
Nicolas Roberti
RAYMOND ABELLIO
1944-1986
2. La structure et le miroir
Ouverture philosophique
Collection dirigée par Aline Caillet, Dominique Chateau,
Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot
Une collection d'ouvrages qui se propose d'accueillir des travaux
originaux sans exclusive d'écoles ou de thématiques.
Il s'agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions
qu'elles soient le fait de philosophes "professionnels" ou non. On n'y
confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est
réputée être le fait de tous ceux qu'habite la passion de penser, qu'ils soient
professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou
naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques.
Dernières parutions
Dominique CHATEAU et Pere SALABERT, Figures de la passion et
de l’amour, 2011.
François HEIDSIECK, Henri Bergson et la notion d’espace, 2011.
Rudd WELTEN, Phénoménologie du Dieu invisible (traduction de
l’anglais de Sylvain Camilleri), 2011.
Marc DURAND, Ajax, fils de Telamon. Le roc et la fêlure, 2011.
Claire LAHUERTA, Humeurs, 2011.
Jean-Paul CHARRIER, Le temps des incertitudes. La Philosophie
Captive 3, 2011.
Jean-Paul CHARRIER, Du salut au savoir. La Philosophie Captive 2,
2011.
Jean-Louis BISCHOFF, Lisbeth Salander. Une icône de l’en-bas, 2011.
Serge BOTET, De Nietzsche à Heidegger : l’écriture spéculaire en
philosophie, 2011.
Philibert SECRETAN, Réalité, pensée, universalité dans la philosophie
de Xavier ZUBIRI, 2011.
Bruno EBLE, Le miroir et l’empreinte. Spéculations sur la spécularité, I,
2011.
Bruno EBLE, La temporalité reflétée. Spéculations sur la spécularité, II,
2011.
Thierry GIRAUD, Une spiritualité athée est-elle possible ?, 2011.
Christophe SAMARSKY, Le Pas au-delà de Maurice Blanchot.
Écriture et éternel retour, 2011.
« Le monde fleurit par ceux qui cèdent à la tentation. Le monde
n’est justifié qu’aux dépens éternels de sa sûreté. »
Wittgenstein
« L’homme qui, dans une époque où tout vacille, est lui-même
vacillant en ses sentiments, augmente le mal et le répand toujours
davantage. Mais celui qui demeure ferme en sa volonté façonne le
monde à son image. »
Gœthe
SOMMAIRE
Avertissement
Introduction
Prolégomènes
10
13
17
SECONDE CONCEPTION (1946-1951)
Une réclusion transformatrice – histoire invisible et science numérale
1946 –Heureux les Pacifiques
1946-1947 – Vers un nouveau prophétisme
1947-1949 – La Suisse
1946-1950 – La Bible, document chiffré
1947-1950 – Les Yeux d’Ézéchiel sont ouverts
LA SUISSE – 1950-1951
Deux ou trois expériences suisses ?
1949 – Quinze propositions sur le Christ, Lucifer et Satan
21
24
31
46
52
62
70
77
87
93
SECONDE NAISSANCE (1951-1965)
1951-1965 – Paris : théoricien et ingénieur : établissement
1952-1957 – Huguette de Montfalcon : rétablissement
Genèse de La Structure absolue
La Fosse de Babel
La Structure absolue – notions et concepts
La Structure absolue – l’interprétation
97
101
104
106
112
121
134
SECOND BAPTEME (1965-1977)
Pro-jet et ex-pression – la mondanisation du théoricien
La Fin de l’ésotérisme – La corporalisation de la théorie
1965-1977 – L’homme
Passé et présent – la structuration d’Abellio-Soulès
La Transfiguration : éthique et esthétique transcendantales
141
145
148
153
162
167
COMMUNION (1977-1986)
L’homme – présent et avenir, Soulès et Abellio
Le dernier cycle
Mise à jour des œuvres passées – reprise
Visages immobiles – échec
Manifeste de la nouvelle gnose – transmission
173
175
182
184
187
211
CONCLUSION
245
NOTES
251
9
AVERTISSEMENT
– Pour des raisons de commodités de lecture, nous faisons répondre les écrits
principaux de Soulès et d’Abellio ou y relatifs aux abréviations suivantes :
Écrits de Soulès / Abellio
Date de parution Date de rédaction Abréviations
La Volonté Socialiste (Périodique)
33/36
1933-1936
V.S.
Révolution Nationale (Périodique)
41/42
1941-1942
R.N.
La Fin du nihilisme
1943
1942
F.N.
Heureux les Pacifiques
1947
1945-1946
H.P
Vers un nouveau prophétisme
1947
1945-1946
V.P.
Les Yeux d’Ézéchiel sont ouverts
1950
1947-1948
E.Z.
La Bible, document chiffré, I & II
1950
1946-1950
B.1.
Journal de Suisse (in E.C.H.)
1951
1979
J.S.
Assomption de l’Europe
1954
1951-1954
A.1.
La Fosse de Babel
1962
1959-1962
F.B.
La Structure absolue
1965
1954-1965
S.A.
La Structure absolue (corrigée)
1965-1980
S.2.
Mémoire I : Un Faubourg de Toulouse
1972
1970-1972
F.T.
Dans une âme et un corps
1973
1971
A. C.
Dans une âme et un corps (suite)
1972
A. C.
La Fin de l’ésotérisme
1973
1971-1973
F. E.
Mémoire II : Les Militants
1975
1973-1975
M.T.
Généalogie et transfig. de l’Occident
1977
1977
G.O.
Mémoire III : Sol invictus
1980
1976-197
S.I.
Approche de la nouvelle Gnose
1981
1965-80
A.G.
Montségur
1982
1957
M.2.
Intro. Théorie des nombres bibliques
1984
1972-1983
B.2.
Visages immobiles
1983
1980-1983
V.1.
Visages immobiles (corrigé)
1983-1985
V.2.
Manifeste de la nouvelle Gnose
1989
1986
M.G.
Parutions en collaboration avec Raymond Abellio :
Entretiens avec M.-T. de Brosses
1966
1966
Entretien avec Dominique de Roux
1972
1972
Cahiers de l’Herne
1979
1951-1978
Études abelliennes (4 par.)
79/80
1979-1980
Entretien avec A. de Benoist
1989
1982
Cahiers Raymond Abellio (2 par.)
83/84
1983-1984
Dialogue avec Raymond Abellio
1985
1985
Entretien avec Ph. Pissier & J. Weish
1986
1987
Question de : La Structure absolue
1987
1987
De la politique à la gnose
1987
1986
M.T.1.
E.D.R.
E.C.H.
E.A.E.
E.A.B.
C.R.A.
D.R.A.
E.P.W.
T.L.Q.
M.T.2.
– Les références d’articles et d’ouvrages citées sont données en note. Étant donné
l’ampleur de la Bibliographie générale et de la liste des Principaux ouvrages utilisés dans
cette biographie, plusieurs centaines d’écrits ont été consacrés à Abellio et son oeuvre,
ces dernières sont consultables en ligne sur le site www.abellio.fr. Le lecteur qui
constaterait l’absence d’une référence est aimablement invité à nous en faire part à
l’adresse suivante : [email protected]
10
– Les entretiens privés que nous avons eus avec des amis d’Abellio sont indiqués
par l’abréviation « e.p.a. » (entretien privé avec) suivie du nom de la personne1.
– Les 33 cartons de correspondance et les 30 cartons de manuscrits et tapuscrits du
fond ‘Soulès, dit Raymond Abellio’ de la Bibliothèque Nationale de France sont
référencés comme suit : ‘B.N.’ suivi d’un chiffre romain (I à XXXIII) renvoie aux
cartons de manuscrits, ‘B.N.’ suivi de ‘corr.,’ et d’un nom de famille renvoie aux cartons
de correspondance. Mais il faut signaler que le contenu de ce fonds a été communiqué
par Abellio, qu’il a demandé qu’une partie reste ‘classifiée’ et qu’il a gardé par-devers
soi, dans de grandes enveloppes soigneusement rangées, les pièces les plus importantes
de son existence tells que la correspondance de guerre ou les carnets de son maître
Pierre de Combas. Toutes ces pièces ont été détruites après sa mort par sa proche amie,
Marie-Christine Saric-Kouslawsky.
11
INTRODUCTION
Un gauchiste mystique – Raymond Abellio (1907-1986) établit que la conception
anthropothéosophique de l’écrivain repose sur la contradiction dynamique
entre Lucifer et Satan. Ils peuvent être définis ainsi :
– Lucifer = l’auctoritas, la volonté de puissance d’Abellio, le projet de sens, le
créateur d’idées, le pouvoir de l’esprit, la puissance spirituelle, l’intériorité, la
connaissance et le sens, la vocation de participation dynamique à l’esprit qui
rejette l’incarnation dans la matière, la puissance de penser le monde…
– Satan = la potestas, la volonté de pouvoirs d’Abellio, le projet de forme, le
producteur de formes, les pouvoirs matériels, l’extériorité, le pouvoir de
formation, les savoirs et les formes, la vocation de participation statique à la
matière qui rejette la spiritualisation dans l’esprit, le pouvoir de former le
monde…
Cette anthropothéosophie est le fruit chez Abellio d’une conscience
inadéquate de soi-même. C’est elle qui l’a empêché et va l’empêcher d’accepter
que ce qui a été transformé chez lui au sortir de sa période d’engagement
politique n’est pas sa volonté de puissance mais seulement une manière
d’exercer sa volonté de pouvoirs.
Si cette seconde partie entretient un rapport de relative autonomie avec la
première dans la mesure où elle s’attache à présenter un panorama détaillé de
l’œuvre de l’écrivain, elle démontre en parallèle que l’inadéquation susdite se
caractérise par le transfert des invariants de la vie psychologique de Soulès
(nom civil d’Abellio) dans son œuvre. Et ce, sous la forme de concepts
régulateurs d’une nouvelle métaphysique, théologie, anthropologie et éthique.
On observe en outre que cet ensemble est au service d’une autodéification
personnelle.
Pour comprendre à quoi répond cette recherche d’autodéification, il s’agit
d’examiner le fonctionnement de ce que nous appelons ‘l’autopsychothérapie
d’Abellio par et dans son œuvre’, c’est-à-dire la visée résiliente que se donne
l’auteur d’élucider totalement sa vie psychique en la reconstituant. Avant de
savoir si elle se conclut ou non par une réussite, l’important est de montrer
comment émerge et fonctionne un processus d’autoinitiation, autrement dit :
d’une réalisation de soi par autoformation.
En pratique, Abellio indique dès son séjour en Suisse à la fin des années 40
qu’il recherche une nouvelle approche psychologique qui vise une
« transparence » et une « positivité absolue » :
« Il est certain que, dans ma vie, il y a une certaine continuité qui
m’apparaît, à moi, rétrospectivement. Autrement dit, je crois que ma vie a un
sens et un sens positif, malgré ses fluctuations et malgré ses crises diverses. Ces
crises ont été des moments dialectiques et, par conséquent, j’ai intégré quand
même un passé qui, apparemment, est en contradiction avec mon présent.
Expliquer ce mouvement dialectique est incontestablement quelque chose
13
d’important pour moi, ne serait-ce que pour fixer ma propre pensée car ce qui
manque le plus à nos contemporains. »
« Becker a acquis la conviction qu’à partir d’un certain niveau intellectuel et
spirituel d’intégration, on peut dépasser les techniques d’analyse freudienne et
jungienne et procéder par auto-analyse, ce que Freud et Jung contestent et tous
les psychanalystes aussi, évidemment, car c’est leur retirer le pain de la bouche.
Je vois dans les positions de Becker l’amorce d’une révolution psychologique
dont la psychanalyse existentielle de Sartre, qui refuse d’accepter la notion de
censure subconsciente, n’est qu’un timide linéament, mais que Husserl, avec sa
notion du Je transcendantal fonde en droit2. »
Abellio inscrit rétrospectivement cette « intégration » de lui-même dans la
dialectique de ce qu’il appelle les « quatre sacrements » existentiels, « les quatre
stases de toute genèse : la conception, la naissance, le baptême et la
communion » :
« Ma vie, rétrospectivement parcourue et reconstituée, s’inscrit alors dans
des repères chronologiques et philosophiques précis : “seconde naissance” au
début des années 50, avec mon intuition encore brouillonne de la “structure
absolue”, mais “second baptême” ensuite lorsque l’ouvrage traitant de cette
structure parut en 1965 […] et, de fait, en conformité du pouvoir de tout
baptême, il me fallut attendre cette maturation pour entrer en possession des
clés de ma véritable autonomie et de mon majorat intellectuel, au-delà de
Husserl lui-même, la voie devenant ainsi pour moi tout à fait libre pour aborder
cette dernière période de la vie que toute genèse enfin accomplie veut en effet
universalisante et capable d’effacer toutes les partialités de son obscur passé. »
C’est en s’accordant à cette succession que cette biographie va à présent
s’attacher à structurer les quelque 4000 pages d’une œuvre multidimensionnelle
et la vie de leur auteur de 1944 à 1986. En guise de résumé, on dira qu’Abellio
se sépare de son passé (celui de Georges Soulès) par la seconde conception ; il
s’affirme comme un homme nouveau par la seconde naissance ; le second baptême le
voit se retourner sur son passé pour tâcher de comprendre le fonctionnement
de son passé et tenter d’en intégrer le sens ; enfin, la seconde communion vise une
synthèse : la communion de l’écrivain Abellio et de l’individu Soulès. Cette
dynamique est schématisée par la figure suivante :
14
15
PROLEGOMENES
Pour le lecteur qui n’aurait pas lu la première partie de cette biographie et
qui souhaiterait acquérir d’emblée une compréhension liminaire de ce qu’est la
structure absolue, la présentation suivante d’Abellio semble susceptible de
répondre à son attente :
« Perception.
Nous partons du fait le plus élémentaire de tous : la perception. Nous
sommes rattachés au monde, au monde des objets, par la perception, et
l’acte de perception est un acte instantané, il se passe au moment présent.
[…] Or, qu’est-ce que la perception ? C’est le rapport entre le sujet
percevant que je suis et un objet que je perçois. Sujet, objet : une dualité.
Il n’y a pas de dualité, il n’y a pas le sujet et l’objet en face de l’autre. Il y a
quaternité. Pourquoi la perception est-elle quaternité ? Parce que, du côté,
de l’objet, je ne verrais pas celui-ci si, derrière, il n’y avait pas le monde.
Un objet, ça s’enlève sur le fond du monde. […] le monde projette un
objet vers moi. Par exemple, j’entends de la musique dans la rue, c’est le
monde global qui m’envoie une sensation de musique, et à ce moment-là
je vais voir le défilé des musiciens qui passe. […] il y a bien une dualité du
côté du perçu : le monde et l’objet qui s’enlève sur lui. Du côté du
percevant, c’est-à-dire du sujet, il y a aussi une dualité. Le sujet n’est pas
global, il a des organes des sens périphériques. Mon œil est périphérique,
mon corps est global : la sensation, ce n’est pas la perception. L’objet
vient alors à mon œil, c’est la sensation, et ensuite cette sensation se
transforme, par le passage par mon cerveau, par mon corps, en
perception globale. […] j’ai une ici une nouvelle dualité, organe des
sens/corps, que je mets en croix sur la première. Pourquoi ? Parce que le
regard exerce un pouvoir séparateur justement enter l’objet et le monde,
c’est mon regard qui s’insère entre le fond du monde et l’objet. Alors,
voici comment se produit la perception. Mais, attention, elle est
dynamique :
17
Il y un a premier trajet qui va du monde à l’objet, que j’appelle la
phase 1. L’objet […] va vers mon œil, c’est ce que j’appelle la phase 2. Et
là, il se passe quelque chose d’important : l’œil transmet cette sensation à
l’ensemble du corps, c’est ce que j’appelle la phase 3, et c’est là que le
dynamisme opère, qu’une certaine transformation génétique a lieu, c’est
là que le corps, recevant la vision de l’objet, va transformer cet objet. Ce
ne sera plus un objet simplement sensoriel, mais un objet que le corps
tout entier va utiliser. […] je transforme l’objet en outil, c’est cela qui est
capital dans la perception. Mon corps s’accroît donc d’un outil et par
conséquent le monde, en même temps, prend déjà un sens puisqu’il
s’incorpore dans une certaine mesure en moi. En possession de cet outil,
mon corps va […] pouvoir se retourner vers le monde dans une
quatrième phase pour faire surgir de nouveaux objets. Il s’établit […]
deux rotations en sens inverse, et cette mécanique va tourner aussi
longtemps que j’aurai des objets à percevoir dans le monde, et à rendre
utilisables.
Axes.
Il y a […] un axe vertical de cette double rotation, et c’est ceci qui est
important. Ici, vers le bas (je dis ‘bas’ et ‘haut’ mais cela n’implique aucun
jugement de valeur), c’est l’accumulation des outils diversifiés, ayant
chacun son utilité, et c’est le domaine de la science, le domaine des
sciences parce qu’il y a beaucoup d’outils. J’emploie le mot ‘outil’ aussi
bien au sens intellectuel que matériel : les jugements sont aussi des outils.
Si vous mettez alors une sphère autour de tout cela, vous obtenez deux
hémisphères : l’hémisphère du bas et l’hémisphère du haut. Le premier
est celui où, quantitativement, s’accumulent les outils et où […] les
sciences, au pluriel car les sciences sont extrêmement diversifiées, vont
18
s’exercer. Le domaine du haut est au contraire celui où la conscience qui
est au centre de la sphère essaie de donner du sens : chaque fois que je
dégage un outil et que je m’en sers, je donne du sens au monde, le monde
m’offre un objet pour m’en servir, donc le monde prend du sens pour
moi. Par conséquent, l’hémisphère du haut est le domaine du sens. […]
chaque outil a son sens, mais du fait que je suis, moi, un sujet unitaire et
unifié, je voudrais que le monde ait un sens unifié lui aussi. Par suite,
l’hémisphère du haut est un domaine où je vais essayer d’unifier le sens :
c’est le domaine de la connaissance.
Ceci est un outil d’organisation du monde à ses différents niveaux. Je
dis que cette structure est absolue, mais je devrais dire plus exactement
qu’elle est universelle. […] la démonstration de cette universalité est
impossible : elle se situe à l’horizon de la recherche scientifique. La
recherche scientifique avance, on distingue des niveaux différents et on
s’aperçoit à chaque fois que la structure absolue marche, qu’on peut
nommer les quatre pôles les faire tourner ensemble et, par conséquent,
3
les verticales de l’incarnation et de l’assomption . »
Fig. 0 : REPRÉSENTATION DE LA STRUCTURE ABSOLUE SELON
SON FONCTIONNEMENT EN MODE DIACHRONIQUE ET
SYNCHRONIQUE
19
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