2) maquette de base - Hôpitaux Drôme Nord

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dossier
Équipe mobile
de soins palliatifs
Un accompagnement
quotidien
Couleurs HDN
Cher
lecteur
Bienvenue !
Envie
de vivre
votre journal ?
Adieu K, Kc, Z,
ARE K… et place
à la CCAM
Le 1er juillet, la nouvelle classification commune des actes
médicaux entre en vigueur.
Elle est destinée à décrire plus
précisément chaque acte, en
lui attribuant un nombre de
points par geste médical pratiqué. Objectif : rémunérer l'acte
de manière égale, qu’il soit
réalisé en secteur libéral ou
public. La CCAM recense 7 200
actes codés.
Pour en savoir plus : www.ameli.fr
Devenez correspondant
en nous faisant
parvenir des articles,
des idées, des photos,
des informations
N’hésitez pas à nous
écrire à
[email protected]
Nouvelle gouvernance : troisième
pilier du plan
hôpital 2007
ou à contacter
un membre du comité
de rédaction.
Le rôle des instances est redéfini (conseil d'administration,
commission médicale et comité d'établissement). De nouvelles responsabilités sont
confiées au directeur, au président de la CME et à une nouvelle entité, “le conseil exécutif ”, composé à parité de
médecins et de directeurs. Son
rôle : élaborer les projets
importants de l'établissement.
La composition et les missions
de la commission des soins
infirmiers, de rééducation et
médico-techniques sont élargies, en particulier dans les
domaines de l'amélioration de
la qualité et de la sécurité des
soins.
Les divers comités et commissions de vigilance réglementés
(comité de lutte contre les
Infections nosocomiales, comité de lutte contre la douleur,
commission du médicament…)
jugés trop nombreux, sont
remplacés par une ou plusieurs sous-commissions de la
CME déterminées par le réglement intérieur de l'établissement. Il doit en résulter une
simplification de leur fonctionnement.
L'organisation de l'hôpital est
Couleurs HDN
Directeur de la publication :
Daniel Bouquet
Rédacteur en chef :
Claudie Greslon
Comité de rédaction :
Frédérique Beuhorry-Sassus,
Denis Cocard, Valérie Darnaud,
Florence Falco, Nathalie Hallard,
Aurélie Michel, Renée Mollot,
René Parreault, Ghislaine Teysier.
Ont collaboré à ce numéro :
B. Chareyre, J. Chosson,
B. Demonteil, Docteur S. Charvet,
Docteur J.P. Gaide, M.L. Pascal.
Hôpitaux Drôme Nord
Route de Tain, BP 1002 26102
Romans / Isère Cedex
Tél. 04 75 05 75 05
Conception graphique : Alain Roth
Impression : Mercure,
avenue de la première armée,
26100 Romans
Tirage : 2300 exemplaires
2
Depuis le 2 mai 2005, la réforme de l'organisation hospitalière est sur les rails. Après la
relance de l'investissement et
l'instauration de la T2A (tarification à l'activité), place à la
nouvelle gouvernance.
ON EN PARLE
modifiée. Le 1er janvier 2007, il
sera constitué de grands pôles
d'activité dotés d'autonomie
et de responsabilités. Leur
création répond à une logique
de simplification et de déconcentration de la gestion. Les
services ne disparaissent pas,
mais sont regroupés au sein
du pôle.
Le pôle élaborera son projet
d'activité. Celui-ci comportera
un volet relatif à la qualité et à
l'évaluation des soins, et des
objectifs d'évaluation des pratiques professionnelles. En
contrepartie, le pôle disposera
de moyens qui lui seront délégués dans le cadre d'un
contrat. Un médecin assurera
la coordination du pôle. Il sera
épaulé par un conseil de pôle
et deux cadres : administratif
et de santé.
Pour en savoir plus : www.legifrance.fr
– Journal officiel du 3 mai 2005
Évaluation
des pratiques
professionnelles
à l'hôpital :
une (r)évolution
culturelle ?
Le décret sur l'évaluation des
pratiques professionnelles
(EPP) est paru le 15 avril 2005
au journal officiel
Dès juillet 2005, tous les
médecins devront se soumettre à la nouvelle obligation
quinquennale de l'évaluation
des pratiques professionnelles. L'EPP s'inscrit dans une
démarche d'amélioration des
pratiques et de la qualité de la
prise en charge des patients.
Elle sera organisée et supervisée par la CME (commission
médicale d'établissement) conformément aux recommandations établies par l’HAS (haute
autorité de santé). Cette dernière en contrôlera la réalisation, à l'occasion notamment
des visites de certification.
Rappelons, que cette visite est
programmée dans notre hôpital en décembre 2006 et que
trois références (44, 45 et 46)
de la version 2 du manuel de
certification (ex-accréditation)
s'attachent à l'évaluation des
pratiques. Elles concernent
l'analyse de la pertinence des
actes et des soins réalisés, le
risque lié aux soins et la prise
en charge des pathologies.
Soucieuse de convaincre les
médecins des vertus de l'EPP,
l'HAS convie les professionnels à découvrir l'expérience
de leurs collègues précurseurs
dans le cadre de journées
régionales. Les prochaines
sont prévues à l'automne à
Reims, Orléans, Montpellier
(inscriptions et programmes
sur www.decisionsante.com).
L'objectif de ces journées :
démontrer que l'EPP ne représente pas une contrainte de
plus, mais qu'elle s'articule
avec la certification des établissements, les accords de
bon usage et bien entendu la
formation continue. “Ce sont
des voies différentes mais qui
ont un seul objectif : donner
plus de place à la qualité dans
la régulation hospitalière”
insiste Alain Coulomb, directeur de l'HAS. “Nous mettrons
en place des procédures
d'équivalence”, promet de son
côté le Pr Jean-Michel Chabot,
chef du service de l'EPP à
l'HAS, en rappelant qu'il y a
deux façons de répondre à
l'obligation de formation
continue : en suivant une formation classique ou en optant
pour une solution plus ouverte, la participation à un programme d'évaluation.
Pour en savoir plus :
www.has-sante.fr/publications
Revalorisation
du statut des
praticiens
hospitaliers
Le 31 mars, deux organisations
syndicales représentatives
des praticiens hospitaliers ont
signé un relevé de décisions
portant sur la revalorisation
de leur statut
Objectif : rendre la profession
plus attractive et favoriser les
recrutements. À la clé, deux
mesures essentielles : la revalorisation des gardes, astreintes et de l'indemnité complémentaire et l'instauration d'une
part complémentaire variable
de rémunération, telle que
prévue par l'accord intersyndical du 2 septembre 2004.
Pour en savoir plus :
www.sante.gouv.fr
Alimentation,
nutrition et cancer : vérités,
hypothèses et
idées fausses
Dans le domaine de la nutrition, quatre points sont
aujourd'hui considérés comme
des “certitudes” en terme de
réduction du risque de cancer.
Ils aboutissent à des recommandations de santé publique : augmenter la consommation de fruits et légumes et
l'activité physique, réduire le
surpoids et la consommation
d'alcool.
D'autres relèvent “d'hypothèses fortes” faisant l'objet
de débats scientifiques et
conduisant à des recommandations alimentaires et nutritionnelles générales : plus de
fibres alimentaires, moins de
viandes, charcuteries, graisses,
café, aliments conservés par
salaison.
Enfin, une troisième catégorie
de composants alimentaires
demeure au stade “d'hypothèses non vérifiées” ne permettant aucune recommandation nutritionnelle : anti-oxydants, folates, phyto-oestrogènes, etc.
Ces études et recommandations sont rappelées dans le
PNNS (programme national
nutrition-santé) mis en place
en France en 2001 et dans une
brochure éditée par le ministère de la santé à l'attention des
professionnels de santé.
Objectif : sensibiliser la population en lui apportant une
information fiable et impartiale.
Pour en savoir plus :
www.invs.sante.fr
www.sante.gouv.fr www.inra.fr/reseaunacre/
Rien ne se fait en un jour !
Lorsque l'on s'investit dans un projet, c'est toujours avec appréhension
que sont attendues les critiques. Heureusement, elles sont peu nombreuses et nous avons le sentiment que le premier numéro de Couleurs
HDN vous a séduits par sa conception globale et ses articles qui s'adressent à tous. Il est vrai, non signés. Nous y remédions dans ce second
numéro.
Vous nous avez demandé également d'expliquer le choix du titre
"Couleurs HDN". Couleurs s'oppose à Noir sur Blanc, le nom qui sera attribué à la lettre mensuelle relookée. Couleurs, pour exprimer la diversité
des professionnels et des services ; Noir sur Blanc pour l'information de
la direction et HDN, tout simplement pour Hôpitaux Drôme Nord.
À l'attention de ceux qui affirment que le journal interne est réalisé au
détriment du recrutement de médecins ou d'infirmiers, précisons que les
rédacteurs participent à ce projet en sus de leurs activités habituelles.
Restent la maquette et l'impression, qui ont certes un coût puisque soustraitées. Cinq numéros par an seront édités à 2 300 exemplaires : février,
avril, juin, septembre, décembre. Coût d’un numéro : 2 000 euros ; coûts
annuels d'un infirmier 42 000 euros et d'un médecin 110 000 euros.
Comparons ce qui est comparable !
De plus, soucieux des deniers de l'hôpital, nous prévoyons de financer ce
journal par des encarts publicitaires. Mais, pour intéresser des annonceurs, il nous faut pouvoir leur présenter le produit à acheter. Alors, un
peu de patience…
Enfin, les critiques permettant de progresser, merci de nous faire part de
vos réactions et encouragements. Vos propositions de thèmes et vos
articles sont les bienvenus. Dans l'attente du prochain numéro, emportez
peut-être celui-ci à la maison ou à la plage.
Bonnes vacances à tous.
Claudie Greslon
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On en parle
Place à la CCAM. Plan hôpital 2007. Évaluation des pratiques professionnelles
à l'hôpital : une (r)évolution culturelle ? Revalorisation du statut des praticiens
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hospitaliers. Alimentation, nutrition et cancer.
En direct des services
Les HDN font leur entrée à l’OPERAH. Maladie d’Alzheimer : accueil privilégié,
prise en charge plus animée. Consultations : un département, deux sites,
21 spécialités. Blanchisseries : le rythme effréné des tambours.
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Dossier
Équipe mobile de soins palliatifs. Qualité de vie et dignité :
un accompagnement quotidien.
Vivre son métier
Brancardiers et coursiers : ils marchent pour vous.
On respire
Vous avez dit Scrapbooking ? Art thérapie. Quelques kilos à perdre avant l’été ?
Le Bloc voit bleu. Courrier des lecteurs. Vrai-faux.
On bouge
Départs, arrivées, nominations.
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Couleurs HDN
Les HDN font
leur entrée à
l’OPERAH
Repenser nos habitudes
d’achat et faire aussi bien
en dépensant mieux.
Réaliser des économies,
réduire un déficit, voilà
autant d’arguments qui ont
conduit les Hôpitaux Drôme
Nord à s’engager dans le
projet OPERAH (optimisation
de la performance des
achats hospitaliers).
Après une phase pilote
menée en 2004 auprès de 14
établissements, ce projet
national permet cette année
un transfert d’expérience
sous l’égide de la MEAH
(mission nationale d’expertise et d’audits hospitaliers).
Missionnée
depuis
le
1er mars, une équipe HDN
étudie
les
catégories
d’achats qui permettront de
réaliser les économies les
plus importantes, à savoir
fluides médicaux, consommables et textiles à usage
unique, médicaments en
monopole,
médicaments
hors monopole, fournitures
de bureau, dispositifs médicaux stériles, équipements
informatiques.
S’investir dans un tel projet,
c’est non seulement réduire
et maîtriser nos dépenses,
mais aussi l’occasion de
réorganiser nos achats, de
partager les enseignements
et les résultats obtenus, de
renforcer la maîtrise du processus afin de valoriser la
fonction achats, de promouvoir l’échange d’informations
entre établissements.
À titre d’exemple, certains
établissements de la phase
pilote ont pu générer 24 %
d’économies sur les gaz et
fluides médicaux, 35 % sur
les équipements informatiques et 16 % sur les médicaments hors monopole…
Des chiffres encourageants
que les HDN se promettent
d’atteindre à leur tour.
Marie-Laure Pascal
4
EN DIRECT DES SERVICES
Maladie d’Alzheimer
Accueil privilégié,
prise en charge plus animée
Salué par les jappements de Mocky, le chien d’Ambel et Veymont,
René, patient atteint de la maladie d’Alzheimer, a fait son entrée
dans la nouvelle unité de l’accueil de jour de Romans.
epuis le 2 mai, grâce au concours du
centre communal
d’action sociale de
la ville de Romans,
du conseil général de la
Drôme et du Lions Club,
quatre places d’accueil de
jour complètent les 20 lits
existants.
À Saint-Vallier, deux places
sont, depuis quelques
Le nouveau bâtiment de l’accueil de jour
années, réservées à cet
effet dans le pavillon Lou Piroulé, en sus
des trente lits permanents.
Pour les situations d’urgence ou lorsque les
La maladie de type Alzheimer est caractérisée
familles s’essoufflent, Lou Piroulé dispose par
cliniquement par le développement progressif
ailleurs d’une place d’accueil temporaire,
représentant aussi un moyen de préparer le
d'une démence où dominent les troubles
patient et sa famille à une entrée définitive
de la mémoire, l'atteinte du langage et les
dans l’institution.
fonctions intellectuelles qui permettent d'agir,
Dans les deux structures, les personnels ont
de savoir, de penser. Près de 800 000 personnes
pour principal objectif le respect du patient et
sont atteintes de cette maladie ou de maladies
de son rythme de vie. Les soignants proposent réunions d’information et aide psycholoapparentées. En outre le vieillissement
gique aux familles confrontées au caractère
démographique de la population s’accentue et
irréversible de la maladie. Parallèlement des
va conduire à une augmentation de ce nombre.
manifestations les aident à renouer des liens
On compte déjà près de 165 000 nouveaux
avec leur parent : arbre de Noël, sorties au
malades par an. Face à ces données, mettre
restaurant. Cette année, à l’occasion du traditionnel pique-nique saint-valliérois du 21 juin,
en œuvre un programme de soutien aux malades
tous se sont régalés d’un repas campagnard,
et à leurs proches est un enjeu essentiel de
ambiance musicale à la clé.
santé publique. C’est pourquoi a été lancé
Au-delà des soins quotidiens assurés par
un plan Alzheimer et maladies apparentées
médecins, infirmiers, aides-soignants et psy2004-2007 qui se décline en 10 objectifs
chologues (pour ces derniers uniquement sur
le site de Romans), ateliers mémoire, jeux et
couvrant les principaux aspects de la maladie.
détentes sont proposés : chants, chorale,
Association France Alzheimer 21 bd Montmartre
dégustation de glaces, ballades et pique75002 Paris 01 42 97 52 41
niques ; on se souvient parfois des guinPour en savoir plus :
guettes d’antan au son de l’accordéon. Autant
d’activités qui seront développées par
www.francealzheimer.org
Marjolaine, la nouvelle animatrice du site de
Romans.
Valérie Darnaud
et Nathalie Hallard
D
Consultations
Un département,
deux sites,
21 spécialités
Depuis un an, la création du département
“consultations, explorations fonctionnelles
et endoscopies” donne une véritable
identité à l’activité de consultations externes
et internes de notre établissement.
a structure s’appuie sur les Docteurs Mollot,
Rémy, Zayneh, responsables médicaux des différentes unités fonctionnelles, le tout coordonné
par le Docteur Rémy.
Homogénéiser les
pratiques professionnelles
et les procédures, dynamiser la complémentarité des
activités, optimiser les ressources humaines et matérielles : telles sont les
ambitions qui animent les acteurs du département.
Deux objectifs à atteindre : Accroître la qualité et donner sens et logique à la prise en charge et au parcours
du patient, augmenter la synergie afin de répondre au
mieux aux besoins de la population et s’articuler avec
l’ensemble des professionnels de santé.
Le regroupement des deux services permet une
meilleure reconnaissance institutionnelle du rôle de
l’infirmier(e) en matière d’éducation, d’information, de
coordination, de prévention. À ce titre, 4 jours de formation sont prévus en 2005 et autant en 2006. Ces
formations aborderont les
thèmes suivants : l’informaQuelques chiffres
tion du patient, l’éducation
- 21 spécialités médicales
des personnes atteintes de
et médico-chirurgicales
maladies chroniques, la prise
- 22 salles d’examens
en charge des soins de suite
- 50 intervenants médicaux
et la douleur.
En projet, la rédaction d’une
- 4 rééducateurs (orthoptistes
brochure d’accueil dédiée à
diététicien, kinésithérapeute…)
tous les consultants de l’éta- 2 cadres
blissement.
- 12 IDE et 3 AS/ASH,
Renée Mollot
- 8 secrétaires
et Bernadette Demonteil
Blanchisseries
Le rythme effréné
des tambours
Plus communément appelées “lingeries”,
les blanchisseries sont connues de tous.
Pourtant, nous sommes nombreux
aux HDN à ignorer leur fonctionnement.
S
- 34 000 consultants par an
- le maintien de l’activité de
prélèvements de laboratoire
sur le site de St-Vallier
Pour en savoir plus sur les
disciplines, consulter
le livret d’accueil ou
www.hopitaux-drome-nord.fr
Séchage et pliage du linge dans l'engageuse
P
our traiter annuellement 1300 tonnes de linge,
40 personnes s’y activent. Ceci représente un
gros travail physique. Du coup ce sont les
hommes qui s’occupent du tri et du lavage
(comme à la maison ?). Les femmes occupent
plutôt les postes du repassage, du pliage, du ravaudage (raccommodage), de la préparation des armoires
de dotation. Insalubrité, fréquentes manutentions, chaleur et bruit, gestes répétitifs, telles sont leurs dures
conditions de travail.
Malgré l’automatisation croissante de certains postes,
des progrès restent à venir : des progrès qui sont aussi notre affaire (respecter le pré-tri, vider les poches
des tenues professionnelles, utiliser les bons sacs de
collecte de linge, ne pas trop charger les sacs (pensez
à ceux qui les soulèvent) autant de petits gestes indispensables à la prévention des risques professionnels.
Le projet de la nouvelle blanchisserie s’orientera vers
une implantation unique à St-Vallier et un outil de travail qui sera majoritairement automatisé.
Disparaîtront le tri manuel du linge et les machines à
laver… À la place, déchargement automatique des sacs,
tunnels de lavage, sécheuses-repasseuses, tunnels de
finition…
Que de chemin parcouru pour Jacqueline Ruchon qui
nous quitte après 34 années de services. Elle laisse les
commandes à Christian Meugnier qui assurera l’encadrement des deux blanchisseries dans l’attente de leur
regroupement.
Denis Cocard
5
Couleurs HDN
DOSSIER
L’équipe mobile de soins palliat
Qualité de vie e
un accompagne
En activité depuis fin 2003
aux Hôpitaux Drôme Nord,
l’équipe mobile de soins
palliatifs (EMSP) a pour
objectif de soulager
les douleurs physiques
et les autres symptômes,
mais aussi de prendre en compte
la souffrance psychologique, sociale et spirituelle.
Le rôle de cette équipe n’est pas de se substituer aux soignants de proximité.
Elle est essentiellement là pour les aider, apporter son expertise en matière
de soins palliatifs et de traitement de la douleur, indiquer tout
ce qui peut contribuer à maintenir la dignité du malade en fin de vie.
Elle s’adresse au malade en tant que personne, mais aussi à sa famille
et à ses proches. Pour la seule année 2004, 114 patients ont été suivis,
avec en moyenne 3 visites par patient.
7 février 2005
Mme X…, 82 ans, vivant seule, non
entourée, entre à l’hôpital à la
demande de son médecin traitant,
pour une affection cardiaque. Elle
est en perte d’autonomie. Son
maintien à domicile n’est plus possible. L’insuffisance cardiaque est
bien corrigée. Cependant, cette
patiente bien connue des services
de médecine souffre d’une insuffisance rénale terminale d’origine diabétique. Pendant son hospitalisation, on lui découvre une volumineuse masse abdominale et des
lésions pulmonaires. Face à son
mauvais état général, aucun traitement curatif ne peut être entrepris.
5 mars 2005
Mme X… décline. Elle est somnolente
et “inconfortable”, mais consciente
de son état. Après discussion avec
la patiente, le médecin du service
décide de faire appel à l’équipe
mobile de soins palliatifs. La secrétaire de l’EMSP sollicite les informations nécessaires à l’analyse de la
demande et complète une fiche
d’intervention. L’EMSP fixe un ren6 dez-vous dans les 48 heures pour
un premier entretien en binôme
(médecin et psychologue ou médecin et infirmière) avec la patiente.
7 mars 2005
L’équipe mobile (médecin et infirmière) rencontre Mme X… Elle est
bien lucide pendant l’entretien.
Informée de l’aggravation de sa
maladie, elle exprime son inconfort.
Des propositions thérapeutiques
sont faites pour mieux calmer sa
douleur physique et morale. Une
prochaine rencontre lui est proposée. Elle l’accepte.
Au total sept rencontres auront lieu.
Elles suivent toutes la même
démarche : éviter les investigations
et les traitements déraisonnables,
privilégier le traitement de confort
pour préserver la meilleure qualité
de vie possible jusqu’au décès.
Mme X… est de plus en plus fatiguée,
elle est obligée de rester alitée. Son
traitement contre la douleur est
adapté à chaque visite. Avec son
accord, ces rendez-vous pluridisciplinaires à son chevet, l’aident et la
soulagent. Mi-mars, Mme X… décède
de son insuffisance rénale, entourée
par l’équipe.
Les équipes de soins palliatifs et
d’accompagnement considèrent la
mort comme un processus naturel
et se refusent à la provoquer intentionnellement.
Aux HDN, l'équipe mobile de soins
palliatifs, ce sont huit personnes qui
travaillent en étroite coordination.
Elle rassemble trois médecins : les
docteurs JF Gaide, S. Charvet et MP
Cortez-Pichard, un cadre : Françoise
Marquès,
deux
psychologues,
Marielle Paravano et Céline Mazoyer,
deux infirmières Béatrice Laffond et
Sabine Mayot, et une secrétaire
Laurence Thanh. Depuis peu, l’équipe dispose de locaux fonctionnels,
au rez-de-chaussée du bâtiment
USSR sur le site de Romans, avec un
bureau que se partagent médecins
tifs
et dignité :
ement quotidien
R
épondre à l'appel des équipes
soignantes des HDN, du centre
hospitalier de Tournon, de la
clinique La Parisière, du centre
de la Teppe… pour les aider
auprès des malades et de leurs
proches, pour apporter une expertise ou un soutien technique aux services qui souhaitent accompagner
leurs patients jusqu'à la fin de leur
vie, intervenir comme conseil, se
mettre à la disposition de l'équipe
référente, sans s'y substituer, telles
sont les missions de l’EMSP.
Concrètement, l'EMSP peut intervenir auprès des malades dès l'annonce d'un diagnostic grave, pour
des malades en situation "d'inguérissabilité" qui requièrent une
approche interdisciplinaire, mais
également auprès de l'entourage du
patient.
Se mettre à la disposition
d’un service sans
se substituer à l’équipe
Elle assure une prise en charge plus
spécifique d'un patient qui présente
des symptômes rebelles, des douleurs, pour lequel est requise l'utilisation de matériel spécialisé ou la
04 75 05 46 99
Des heures de fonctionnement comprises entre 9 h et 17 h
les jours ouvrés, et sur répondeur téléphonique en dehors.
et infirmières, un autre pour les psychologues, une salle d'accueil des
familles, un secrétariat…
L’équipe des HDN entretient des
liens étroits avec le CLUD (comité de
lutte contre la douleur) et l'équipe
universitaire du CHU de Grenoble.
Le mot des infirmières
À partir de ses connaissances antérieures et de son expérience en service de
soins, l’infirmière de l’EMSP s’est engagée à connaître l’accompagnement et les
symptômes liés à la fin de vie, à la douleur et à son traitement et à développer
ses connaissances par l’acquisition d’un diplôme universitaire de soins palliatifs.
L’infirmière de l’EMSP a pour rôle de répondre aux besoins des équipes soignantes : la collaboration et le soutien dans les différentes missions se situent
autour de 2 axes :
1°- Autour des soins d’abord, avec une collaboration pluridisciplinaire à dispenser des soins personnalisés (rôle de conseil et/ou de soutien auprès des
Sabine Mayot et Béatrice Laffond, infirmières
soignants des équipes référents). Ceci se fait en 3 étapes :
- Le recueil de données auprès des soignants “quelle est la demande ?”
- Identifier et appréhender les difficultés (soins de confort du patient en fin de
vie, douleur, question d’éthique…). “Quelle est la nature du problème lié au malade ou à ses proches ?”
- Mise en place d’actions (savoir faire et savoir être) en binôme avec le médecin.
“Que faire, comment le faire, qui le fait ?”
2°- Autour de la formation, ensuite (sensibilisation aux soins palliatifs, à la douleur, aux soins de confort…)
Une capacité d’écoute et de travail en équipe pluridisciplinaire est essentielle afin
de sensibiliser les soignants aux soins palliatifs car la mission générale de l’infirmière de l’EMSP est d’intervenir comme personne ressource experte.
7
Couleurs HDN
DOSSIER
Paroles de soignants
“Mourir, pour le patient et son entourage, peut être une épreuve douloureuse et difficile, quelle que soit l’expérience spirituelle de la personne.
Nous ne pouvons que tenter d’en
atténuer la douleur et la difficulté, en
évitant de tomber dans cette autre
utopie qui consisterait à croire
qu’une “bonne mort” ou une “belle
mort” serait à portée de main ou de
technique. Toutefois, les conditions
de fin de vie doivent être prises en
compte. Certains gestes et attitudes
sont aujourd’hui largement encouragés. Ils engagent la responsabilité
des soignants et appellent la mission
même de la médecine à se renouveler. Ils correspondent à la prise de
conscience qu’arrivés au terme de
notre vie, fragiles et vulnérables,
nous devons être respectés dans
notre autonomie et notre dignité.
réalisation de soins de confort. Elle
accompagne les équipes dans les
situations douloureuses, aide à la
mise en place d'un projet de soins
ou de projet de vie du patient
(retour à domicile, aide aux actes
ordinaires de la vie quotidienne).
Aides-soignantes et infirmières
témoignent de l'importance d'être
soutenues par cette équipe. Parce
que ce sont elles que les patients
connaissent le mieux, parce qu'elles
veillent à leur confort, les aident à
manger, assurent leur toilette, parce
qu’elles deviennent leurs confidentes, le réceptacle de leurs doutes
et de leurs peurs. “On connaît bien
les malades. Ils viennent une première fois, repartent chez eux et
reviennent, encore plus mal en
point. On les voit se dégrader, on
voit la mort arriver, c'est très lourd.
L'équipe mobile représente
un support pour les malades
et les soignants,
elle donne le sentiment
du devoir accompli
Parfois, entrer dans une chambre
devient difficile, parfois même on
pleure”, confient Delphine, Nicole et
leurs collègues. Elles doivent affronter les odeurs des nécroses, les
patients qui ne veulent plus se
regarder dans la glace, les familles
qui sont dans le déni complet face
à la mort ou celles que la fin de vie
réunit malgré elles. Quand l'empa8 thie les submerge ou quand le
contact avec la famille devient difficile, elles font appel aux psychologues de l'équipe mobile.
es infirmières des services nous
disent avoir vécu de formidables progrès dans la prise en
charge de la douleur et l'émergence des soins de confort.
“On peut maintenant mourir avec
un visage calme” témoigne
Bernadette. “On arrive à gérer la
fin de vie, à faire en sorte que les
malades meurent dans les meilleurs
conditions possibles, parce qu'on a
les moyens de le faire, grâce à la
formation du personnel, grâce à
l'équipe mobile”, grâce à la culture
“palliative” qui imprègne ce service.
L
Une culture qui pousse à savoir
tenir la main à une personne qui va
mourir et qui n'a pas sa famille, à
ne jamais fermer sa porte, à maintenir l'équilibre ténu qui consiste à
soulager sans s'acharner.
Aux Hôpitaux Drôme Nord, “le
besoin en soins palliatifs s'est
imposé en 1997, du fait de patients
accueillis en fin de vie dans le service de soins de suite de l'hôpital
de Romans” se souvient le Dr JeanFrançois Gaide. En 1999, les médecins (docteurs Charvet, Daudin,
Muller, Chaussard à Tournon, Rémy
à la Teppe…) prennent conscience
de la nécessité de prendre en charge la douleur et d'accompagner les
patients, suite notamment à une
forte demande des soignants pour
que les malades ne soient pas
abandonnés, rejetés. Une réflexion
est engagée dans le cadre du projet
médical. Celle-ci se concrétise par
un projet comportant deux volets :
la création d'une équipe mobile de
soins palliatifs pour le secteur
Drôme Nord ; la demande de recon-
Le mot
des psychologues
L‘EMSP a fait le choix d’avoir deux
psychologues à temps partiel. Nous
formons à nous deux, un temps
plein. Vous nous croisez dans les services lorsque nous allons à la rencontre des patients et de leur famille, seule ou avec les médecins de
l’équipe, puisque la prise en charge
globale du patient est une mission
essentielle de notre équipe.
Nous intervenons plus particulièrement en situation de crise pour aider
le patient et sa famille à donner du
sens à leur expérience actuelle, souvent douloureuse mais qui s’inscrit
dans le parcours singulier d’une personne encore bien vivante. En soins
palliatifs ce que le patient ne dit pas
maintenant ne pourra s’exprimer
ensuite, cela donne une intensité
émotionnelle importante à notre travail et peut favoriser une sensation
de frustration lorsque une situation
reste bloquée. Notre travail repose
sur des connaissances théoriques, le
partage d’expérience avec des collègues exerçant en soins palliatifs,
une réflexion personnelle… et bien
entendu ce dont nous ont enrichi les
patients.
Marielle Paravano et
Céline Mazoyer
naissance de huit lits identifiés pour
les soins palliatifs dans le service de
soins de suite (USSR) et de deux lits
dans le service de médecine du site
de Saint-Vallier. Les crédits sont
obtenus en 2003 pour la création
d'une EMSP ; celle-ci devient opérationnelle au cours de l'été 2004.
Souhaitons que le SROS 3 (schéma
régional d'organisation sanitaire),
en cours d'élaboration, avalise la
demande de création de lits.
Claudie Greslon et Denis Cocard
Une histoire récente
En Occident, l'accompagnement du mourant
est longtemps resté une pratique familiale
et/ou une pratique religieuse dévolue aux
congréganistes. Quant à la douleur, elle était
encore récemment considérée par la religion et
le corps médical comme un phénomène naturel.
En 1842, Jeanne Garnier, jeune veuve, crée à
Lyon Les Dames du Calvaire, une œuvre
confessionnelle regroupant des veuves laïques
se consacrant au service de malades incurables. C'est avec elle que le mot “hospice”
prend le sens de lieu accueillant des personnes en fin de vie. Ce terme est repris OutreManche.
En 1967, est fondé dans un faubourg de
Londres, le St Christopher's Hospice, considéré comme le premier hospice disposant d'une
équipe soignante professionnelle, pionnier du
“Mouvement des Hospices”. Ainsi le mouvement caritatif des hospices se professionnalise
et se diffuse rapidement dans les pays anglosaxons.
En 1975, après avoir passé un an au St
Christopher, le Dr Balfour Mount crée au Royal
Victoria Hospital de Montréal (Canada) une
“Unité de soins palliatifs”.
En France, le début de la réflexion est situé
autour de 1970 avec la volonté des pouvoirs
publics “d'humaniser les hôpitaux” et la prise
en compte par le corps infirmier de la notion
de prise en charge globale (inspirée des travaux de Virginia Anderson).
En 1977, le Dr Renée Sebag-Lanoë introduit
progressivement l'approche palliative dans son
service de gérontologie à l'hôpital PaulBrousse de Paris. En 1978, le Dr M.H.
Salamagne ouvre la première consultation de
soins palliatifs à l'hôpital de la Croix St-Simon
à Paris. 1981 voit l'ouverture des premières
consultations de la douleur, et la création à
Paris de l'association de recherche sur la fonction soignante et l'accompagnement. En 1983
l'association JALMALV (Jusqu'à la mort, accompagner la vie) se constitue à Grenoble.
Il faut attendre 1985 pour que soit officialisée
la notion d'accompagnement et de soins palliatifs sous l'impulsion de Geneviève Laroque,
inspecteur général des affaires sociales et la
publication de la circulaire, dite “Laroque” du
26 août 1986.
La première unité de soins palliatifs est créée
en 1987 à l'Hôpital de la Cité universitaire, la
première équipe mobile de soins palliatifs en
1989 à l'Hôtel-Dieu.
En 1989, les associations existantes se regroupent au sein de la SFAP (société française de
soins palliatifs). Peu à peu, la législation
s'étoffe. Ainsi, la réforme hospitalière de 1991
introduit les soins palliatifs dans les missions
des établissements de santé.
Enfin, en 1999, le droit d'accès aux soins palliatifs est garanti à toute personne en fin de
vie, ainsi qu'un congé d'accompagnement
pour la famille : loi du 9 juin 1999. C'est
l'aboutissement de l'engagement du secrétaire
d'état à la santé, Bernard Kouchner, de l'organisation des soignants, de l'implication des
bénévoles, et de rapports émanant du Sénat et
du Conseil économique et social.
2004 : création d'une commission parlementaire après l'émoi suscité par la mort de
Vincent Humbert, rédaction d'un volumineux
rapport. et publication le 22 avril 2005 de la
loi relative aux droits des malades et à fin de
vie. Ce qu'il faut en retenir : le principe du
refus de l'obstination déraisonnable et de la
possibilité d'arrêter ou de ne pas entreprendre
des soins futiles, tout en assurant la qualité de
vie du malade et l'affirmation claire du principe du droit pour tout malade à l'abstention ou
l'arrêt de tout traitement (y compris si cela
risque d'entraîner sa mort) tout en lui garantissant l'accès à des soins palliatifs jusqu'à sa
mort. La loi affirme également l'importance
d'ancrer les soins palliatifs dans les politiques
de santé publique des établissements hospitaliers et ceux accueillant des personnes âgées
19 mai 2005 : inauguration par Philippe
Douste-Blazy, ministre des solidarités, de la
santé et de la famille, du numéro azur 0811
020 300 “accompagner la fin de vie pour en
parler”. Son objectif : “ouvrir un espace de
parole afin que la solitude puisse être exprimée et entendue” lorsque, “confronté à la
mort d'un proche, on a le sentiment d'être
démuni, peu informé, peu soutenu”.
Pour en savoir plus : - Société française d’accompagnement et de soins palliatifs : www.sfap.org
- Centre de ressources national François-Xavier
Bagnoud, Fondation Croix Saint Simon,
[email protected]
9
Couleurs HDN
VIVRE SON MÉTIER
Brancardiers et coursiers
Ils marchent pour vous
On ne s’improvise pas brancardier : transporter, accompagner et assurer
la manutention des patients requièrent discrétion professionnelle,
patience et forme physique.
C
ontrairement aux idées reçues, brancardier n’est pas un métier exclusivement masculin. La preuve, Sandrine et
Angélique assurent toutes deux avec
brio un travail qui n’est pas de tout
repos. “Une fois la surprise passée, les messieurs apprécient de se faire conduire par
une femme”, nous confie Angélique avec un
sourire.
Les brancardiers travaillent en relation avec
tous les services de soins. Avec le temps, ils
apprennent à déceler les petites habitudes
de chacun et s’adaptent en conséquence.
Même s’ils mettent en avant l’autonomie
dans l’organisation de leur travail, Pascal
précise : “On dépend de tout le monde et
tout le monde dépend de nous”.
Il n’existe pas de diplôme pour devenir brancardier, mais la plupart sont titulaires de
l’AFPS (attestation de formation aux premiers
secours). D’où l’importance des formations :
manutention des
malades, hygiène
et gestes d’urgence. Une formation de groupe est prévue cette année. Elle vise à améliorer les relations
avec les patients, les familles et les services
ainsi qu’à gérer efficacement les situations
difficiles. Que faire par exemple face à
l’agressivité d’un patient ne supportant plus
l’attente ? “Un retard, un imprévu, et nous
voilà souvent boucs émissaires” souligne
l’équipe.
À Romans, c’est dans des locaux fraîchement
repeints que Pascal et ses collègues aiment
à entretenir une ambiance chaleureuse. En
plus de 20 ans, ils en ont connu des changements ! Autrefois dirigées en partie vers
l’extérieur, les missions sont localisées
aujourd’hui au sein de l’établissement. Elles
sont réparties entre huit brancardiers et trois
coursiers ; des coursiers qui ont en charge
l’acheminement des demandes d’examens et
des prélèvements.
Les moyens de communication évoluant avec
le métier, ils apprécient de disposer depuis
peu d’un outil efficace et beaucoup plus discret que l’ancien talkie-walkie : l’oreillette.
Quel que soit l’endroit où ils se trouvent, les
brancardiers peuvent prendre connaissance
de leur prochaine
mission de façon
aussi confidentielle qu’ergonomique… Et cela grâce
à leur collègue
resté au local pour
gérer les appels.
En effet, en plus
des bons de transports, ils doivent
faire face à une
partie d’activité
non programmée.
Leur souhait : en finir avec les retranscriptions des missions sur le tableau blanc et
informatiser les demandes de brancardage.
À Saint-Vallier, les jeunes brancardiers nous
expliquent que depuis bientôt trois ans, ils
allègent la charge des unités en véhiculant
les patients au sein de l’hôpital général.
L'équipe avec de gauche à droite
et de haut en bas :
David Delaigue, David Ruiz,
Sandrine Zerbini, Thierry Jaune,
Jean-Louis Merlatti, Philippe Bedon,
Pascal Noyelle, Jean-Jacques
Moreau, Franck Hours, Eric Mallen,
Antoine Fernandez.
On dépend de tout le monde
et tout le monde dépend de nous
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Avec plus de 3700 patients brancardés en
2004, ils ont su trouver leur place. C’est
pourquoi, d’un seul brancardier
en 2002, ils sont trois désormais
à assurer les fonctions de brancardier et de coursier, à temps
partiel néanmoins puisque intégrés le reste du temps à l’équipe d’ASH des urgences. “C’est
un travail valorisant, nous
confient-ils, mais qui reste un
tremplin vers un métier de soignant.” Ce qu’ils déplorent ?
“L’absence de local pour faire le
point, la course après un téléphone disponible lorsque se fait entendre la
sonnerie du bip.” Car, pendant leur journée
de 10 heures, ils doivent aussi répondre aux
imprévus.
En somme, deux équipes, et une même
volonté de faire du brancardage un instant
de qualité.
Valérie Darnaud et Nathalie Hallard
Philippe Rouby, Angélique Berthon
et Eric Monier.
Couleurs HDN
ON RESPIRE !
Vous avez dit
Scrapbooking ?
Scrapbooking ? Un nom barbare
dans la langue de Molière ?
Intraduisible en français, ce mot
vient de “scrap” (les chutes de tissus en patchwork) et “book” (album
photos en anglais). C’est une activité qui permet de créer de superbes
albums où les photos sont agencées de manière peu conventionnelle. Fini l’alignement automatique
des clichés et place à la créativité !
En vous initiant au scrapbooking,
diététiciennes, ils peuvent pourtant
porter leurs fruits si on les suit strictement. Mais attention : réservés
aux personnes en bonne santé et
n’ayant que quelques kilos superflus à perdre, il est recommandé de
suivre ces régimes sur une durée
limitée. Le but : enfiler son maillot
de bain en toute sérénité et en bonne santé…
Art thérapie
Une exposition d’art plastique a été
organisée du 30 mai au 11 juin à la
salle des fêtes de l’hôpital de SaintVallier par l’association Saint
Valliéroise d’entraide et de réadaptation (ASVER). L’objectif était d’offrir un écrin aux œuvres réalisées
toute l’année par les patients
accueillis dans les différents ateliers
thérapeutiques : terre, peinture,
menuiserie, mosaïque, arts plastique, écriture…
vous partagerez avec d’autres passionnés le côté magique de cette
nouvelle discipline, qui permet à
tout un chacun d’aller chercher la
créativité enfouie au fond de soi
pour l’exprimer dans ce qui est bien
plus qu’un passe-temps : une entreprise de sauvegarde d’un patrimoine photos et souvenirs fabuleux.
Faire du scrapbooking, c’est devenir
l’historien de la famille, c’est écrire
l’histoire de sa vie avec ses photos,
c’est une manière de s’exprimer.
Cette activité permet également la
réalisation de cartes façon originale
de personnaliser vos vœux, vos
souhaits, vos écrits…
Pour en savoir plus :
www.scrapbooking.fr
En cette période, les magazines
féminins abondent de régimes
divers et variés. Ces régimes hyper
protidiques et hypocaloriques ne
répondent ni à un objectif d’équilibre alimentaire ni à un souci
d’éducation nutritionnelle. Pour nos
Le bloc voit bleu
Les journées bleues s’organisent au
bloc opératoire de Romans. Depuis
début 2005 et au rythme d’une journée par mois (hors juillet – août),
nettoyage du bloc et opérations de
maintenance sont de rigueur.
Relancées par le CLIN (comité de
lutte contre les infections nosocomiales), les journées bleues présentent des avantages pour tous : pour
les usagers, en assurant le strict respect des conditions d’hygiène ;
pour les personnels, en permettant
à certains de profiter d’une journée
de RTT sachant que seules les
urgences chirurgicales doivent être
assurées.
Courrier
M. Greaume, cuisine Romans
“Suite à votre article sur l’ambiance restaurant au long séjour,
je tiens à préciser au nom du service que le traiteur ne fournit que
les entrées et desserts. Le personnel de la cuisine de hôpital
fournit à chaque repas le plat
chaud et participe à l’envoi de ce
dernier.”
cette rubrique est à votre disposition.
Vos courriers, réactions, critiques,
encouragements sont à envoyer
à notre courriel
Durant la quinzaine, divers ateliers
ont été proposés à tous, tels que
décoration de galets, composition
[email protected]
Vrai / faux
Questions
1 Une partie des taxes perçue sur le tabac sera transférée à la Sécurité Sociale.
2 La carte vitale contient le dossier médical personnel.
3 Dorénavant, les établissements hospitaliers peuvent exiger une pièce d’identité
à l’appui de la carte vitale.
4 A chaque consultation, le patient acquittera sa participation d’1 euro auprès du médecin.
Réponses
1 vrai. 2 faux. 3 vrai. 4 faux.
Quelques kilos
à perdre
avant l’été ?
avec éléments naturels, animaux en
fil et raphia…
Un grand merci à l’équipe soignante
du centre social et aux artistes
(enfants, adultes, personnes âgées).
Grâce à eux, l’exposition peut avoir
lieu chaque année depuis 7 ans.
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Couleurs HDN
ON BOUGE !
Merci !
aux personnels qui ont quitté
l'hôpital au printemps 2005
Claude Joubert
auxiliaire de
puériculture,
Crèche
Marie Boyer infirmière, Orchidée
Annick Desfonds
aide-soignante,
Réanimation
Chantal Bouchardon infirmière, USSR
Jean-Louis Bordat aide-soignant,
Hermitage
Sylvie Mottet adjoint administratif,
Bureau des admissions Romans
Jean-Pierre Guidi adjoint-administratif,
Psychiatrie Romans 26 G 02
Anita Brun
aide-soignante, Jardins de Diane
Eugène Benetto
aide-soignant, SICS Romans
Marie-Pierre Cabero adjoint
administratif, Pharmacie Saint-Vallier
Marie-Jeanne Beugnies
infirmière, Réanimation
Liliane Jagiello adjoint des cadres,
bureau des admissions Saint-Vallier
Mathieu Baccarelli
infirmier, Urgences Romans
Béatrice Rollet sage-femme,
Gynécologie-Obstétrique Romans.
Trois cadres quittent également l'établissement. Qu'ils soient vivement
remerciés pour leur investissement
professionnel et la qualité des relations qu'ils ont su entretenir avec
leurs équipes.
Françoise Maurin cadre de santé,
Orchidée, qui a su maintenir cohérence, qualité de travail, et bienveillance
dans un service où les contraintes
architecturales ne facilitent pas le quotidien. Elle le quitte au moment où est
programmée la rénovation qu'elle
aurait tant aimé accompagner.
Christiane Leydier cadre de santé,
hôpital de Jour 26G02 Romans
Charmante, dynamique, dotée d'une
grande humanité, elle a beaucoup
œuvré pour l’ouverture de la psychiatrie.
Félicitations
Samira El Hachfa infirmière, service de Réanimation
Romans, qui a réussi brillamment le concours d’entrée auprès de trois écoles de cadres de la région et
a choisi d’intégrer celle du Vinatier à Lyon.
Stéphanie Arpin, Marie Barraco, Peggy Combat,
Stéphanie D’Addario, Henriette Sylvestre et
Françoise Wesquy qui ont obtenu leur diplôme de
cadre après 10 mois de scolarité
Mélanie Mazzarese attachée d'administration à la DRH. Lorsque Mélanie a
proposé sa candidature à un emploi
d'attaché d'administration à la
Direction des Ressources Humaines,
j'ai tout de suite été séduite. À 22 ans,
son DESS en gestion stratégique des
ressources humaines en poche, direction l'Australie. Pourquoi, ce départ ?
“pour découvrir un autre environnement, parfaire mon anglais”. Nous
avons aussi évoqué son stage dans
une entreprise informatique et sa participation à un projet de gestion des
compétences, sa motivation pour travailler à l'hôpital, son désir de venir en
Drôme. Mais pas de faux-semblant.
Quand on vient de Marseille, on y
retourne un jour… Et voilà. Le temps
passe vite et Mélanie court vers
d'autres rives et un autre hôpital.
Mélanie va
nous manquer. Pour
son indéniable professionnalisme bien
sûr, son
investissement, sa
rigueur de travail, ses nombreuses
compétences. Mais surtout, nous la
regretterons pour son petit brin de
fantaisie, sa bonne humeur, sa simplicité.
Allez Mélanie. Bon vent et surtout ne
changez pas… Nous vous apprécions
tellement telle que vous êtes !
Claudie Greslon
Pricilia Allart
Huit mois de stage aux HDN pour se
former au métier de directeur d'établissement sanitaire et social auront
suffi à Pricilia Allart pour y laisser une
marque décisive dans la réalisation
des projets du secteur EHPAD. Le
relais qu’elle a assuré entre les soignants et la direction a permis la
concrétisation de plusieurs dossiers :
rédaction du contrat de séjour et du
réglement intérieur de l’unité d’accueil
de jour Alzheimer, mise en place du
Conseil de la Vie sociale et surtout
finalisation des dossiers d’extension /
restructuration pour instruction par les
autorités de tutelle. Son efficacité et
ses capacités lui permettent d'espérer
un bel avenir professionnel.
Christian Mauppin
Bienvenue
Docteur Mathylde Belgrand
(Romans) : praticien à temps plein
depuis le 6 janvier 2005. Spécialiste en Pédiatrie. Titulaire d’un
DIU de Neurologie Pédiatrique.
Docteur Christine Van Roy
(St-Vallier) : praticien à temps
partiel (60 %) spécialiste en
anesthésie-réanimation depuis
le 1er mars 2005. Titulaire d’un DIU
de Criminologie et Médecine
Légale Psychiatrique.
Stéphanie Nury, ingénieur en
organisation et DESS en management des petites et moyennes
organisations prend les fonctions
d'attachée d'administration à la
Direction des Ressources Humaines
le 4 juillet 2005.
Karine Nogueria
infirmière, SICS Romans
Laurie Mallan infirmière, Pédiatrie
Emilie Monnot psychologue,
Médecine physique & Réadaptation
Claire Layat sage-femme, Romans
Nadia Ben Slima
agent d'entretien, Saint-Vallier
Sandy Castillo
infirmière, Psychiatrie 26 G 01
Mélanie Fourel infirmière,
Urgences Romans
Sylvie Gilgenmann
ASHQ, Ambel-Veymont
Christine Chambard
infirmière, Orchidée
Isabelle Briones infirmière, méd. A
Evelyne Courbis infirmière, chir. B
Ginette Pelloux infirmière, pédiatrie
Mathilde Le Gallois
infirmière, bloc opératoire Romans
Marie Courmont
agent administratif, CHDOM
Christine Dabrowski
masseur-kinésithérapeute, Romans
Marjolaine Barlet animatrice,
Unité de jour Ambel-Veymont
Céline Dubreucq
aide-soignante, chir. B
Martine Pommarel
aide-soignante, méd. B
Marie-France Samuel secrétaire
médicale, consultations Romans
Fabienne Zilka infirmière, Tourniol
Valérie Oriol aide-soignante,
Pédopsychiatrie Saint-Vallier
Marie-Thérèse Coste orthophoniste,
Médecine physique & Réadaptation
Odile Bourrillot IDE, Dialyse
Émilie Monnot neuropsychologue
Médecine physique & Réadaptation
Nicolas Dousson plombier,
services techniques, Saint-Vallier
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