KORPÜS ANIMÜS SLUB de Gombrowicz SLUB (Le Mariage) d'après Witold Gombrowicz au Théâtre de l'Usine, Genève Rue de la Coulouvrenière, 10 1204 Genève / tél 022 328 08 18 / www.usine.ch du 23 mars au 2 avril 2006 mise en scène et scénographie lumière son costumes training et mouvement construction du décor bois construction du décor métal technique générale YANN JOLY & BARTEK SOZANSKI PASCAL RAVEL JOSEPH FRUSCIANTE PAOLA MULONE JOZSEF TREFELI TIM MAREDA JOËL BELLARDI FRANÇOIS BÉRAUD jeu LATIFA DJERBI YANN JOLY ALEXANDRE PICARD BARTEK SOZANSKI JOZSEF TREFELI VANESSA ZURINI production KORPÜS ANIMÜS Avenue Giuseppe Motta 20 CH – 1202 Genève tél / fax +41 22 733 63 04 portables +41 076 434 16 05 / +41 078 680 01 29 email [email protected] www.korpusanimus.com diffusion et réalisation du dossier EVA COUSIDO tél +41 22 320 97 69 / +41 310 42 21 [email protected] ce spectacle a reçu le soutien du Département des Affaires Culturelles de la Ville de Genève, du Département de l’Instruction Publique de l’Etat de Genève, de la Loterie Romande, de la Fondation Leenaards 1 KORPÜS ANIMÜS SLUB de Gombrowicz Sommaire Slub en un coup d'œil 3 Entretien avec les metteurs en scène 4-7 Gombrowicz, biographie 8 Autour du Mariage: Jan Kott: "À propos du Mariage de Gombrowicz" Bernard Dort: "La force de l'image" 9 9 La Compagnie Korpüs Animüs 11 L'équipe artistique 12-15 10 2 KORPÜS ANIMÜS SLUB de Gombrowicz L’homme, au plus profond de son être, dépend de l’image de lui-même qui se forme dans l’âme d’autrui, même si c’est l’âme d’un crétin. Gombrowicz Henri revient de guerre. On ne sait pas laquelle. Il retrouve son pays dévasté, les églises mutilées, ses parents métamorphosés et la vierge Margot, sa fiancée. Et si ces êtres n'étaient que des émanations de l'imaginaire délirant d'Henri le combattant? Sur le fil du sublime et du trivial, du rêve et de la réalité, Slub révèle un monde du chaos, sans loi ni Dieu. L'homme s'y autoproclame tout puissant et flirte avec ses peurs les plus archaïques. Gombrowicz livre ici une parodie du pouvoir et de ses dérives avec un humour féroce. Dans cette satire grotesque de la société, l'art du travestissement règne en maître absolu. Tous ces êtres ne s'expriment pas de façon directe; ils sont toujours artificiels; ils jouent. Aussi la pièce est-elle une ronde de masques, de gestes, de mines, de cris... Elle doit être jouée "artificiellement", mais sans que cet artifice perde jamais contact avec le ton humain normal que l'on perçoit dans le texte. Gombrowicz, "Indications pour le jeu et la mise en scène", Moi et mon double, éd. Gallimard, 1996 Créée en 2002, la compagnie Korpüs Animüs cultive un théâtre visuel et explore les univers oniriques du subconscient et des profondeurs de l'âme. Slub (Le Mariage) est son troisième spectacle, après Des Aubes en bandoulière de Brambilla et Escurial de Ghelderode. 3 KORPÜS ANIMÜS SLUB de Gombrowicz Entretien avec les metteurs en scène "Je est un autre" version Gombrowicz Entretien avec Yann Joly et Bartek Sozanski. Propos recueillis par Eva Cousido. Comment avez-vous choisi Slub de Gombrowicz? B.S. C'est un coup de foudre. On cherchait un texte rare, qui ne soit pas régulièrement à l'affiche des théâtres. Et cette pièce a fait immédiatement surgir des images, des envies de mise en scène. Le coup de foudre, c'est une pièce qui éveille tout de suite des images? Y. J. Oui! Ici, le texte nous a aussi beaucoup fait rire. Sous le rire et les situations absurdes, l'aspect satirique de l'œuvre et le regard de Gombrowicz sur l'homme et la société nous ont touchés. B. S. On a lu de nombreux textes politiquement engagés, mais tout y était dit et expliqué. Tout était revendicatif, alors que dans Slub, l'auteur démonte un modèle social, mais pas de manière didactique. Il passe par la langue, par des images… Y. J. Et par les yeux d'Henri, le personnage principal. Que raconte cette pièce pour vous? B.S. Elle pose des questions essentielles sur la vie, sur notre place dans le monde et dans la société, sur le fonctionnement de cette société. Elle démontre l'engrenage du pouvoir. Elle montre un monde de masques, d'inauthenticité où chacun joue un rôle et n'est jamais soi-même. Sa force, c'est de ne pas dénoncer ou accuser. La pièce s'ouvre sur un pays détruit par la guerre, avec des êtres corrompus. Henri, avec sa naïveté d'enfant, perçoit des structures déjà en place – la famille, le pouvoir, etc. -, mais refuse de s'y conformer. Pourtant, très vite, la déchéance environnante opère une contagion. Alors qu'il cherche une autre manière de fonctionner, il se laisse aspirer par les schémas préexistants. La révolution d'un ordre nouveau échoue. 4 KORPÜS ANIMÜS SLUB de Gombrowicz Y.J. Henri passe de l'innocence à l'âge adulte. Avec sa pureté initiale, il observe les mécanismes de l'homme face à l'homme, ses masques... jusqu'à les porter lui-même. Quelle est la plus grande difficulté dans la mise en scène de ce texte? B. S. Rien n'est expliqué. Les motivations des personnages ne sont jamais données. Dans sa préface, Gombrowicz met en garde contre le fait de vouloir interpréter ou incarner les personnages. Il dit qu'ils sont artificiels, que tout est formel. Or, la pièce parle précisément de forme, d'apparence, de codes. L'homme ne peut exister sans le regard de l'autre qui lui colle un masque et lui donne une identité. Y. J. Henri rêve-t-il, est-il fou? La pièce reste sans réponse. Il nous faut reconstituer un fil dramaturgique clair et logique, pour construire un squelette qui permette le jeu et la direction des acteurs. Mais le plus déroutant, c'est que ce monde n'est pas si fou. C'est notre monde, régi par le langage, par des codes et des conventions, dont parfois on ne sait plus trop à quoi ils se réfèrent. Slub fait l'effet d'un voyage dans un pays lointain aux coutumes étranges: le voyageur s'étonne d'abord, mais très vite il doit comprendre les nouveaux codes et les intégrer. La pièce est-elle actuelle pour vous? B. S. Oui et non! Le pouvoir et ses dérives sont toujours d'actualité. Les questions d'identité aussi. Mais, c'est vrai que le texte est très "abstrait", très formel. Les personnages sont stéréotypés. C'est ce qui évite de tomber dans la banalité, dans l'anecdote. Et de conserver l'universalité du texte? B. S. Oui. Il y a une atemporalité qu'on cherche à maintenir, dans le choix des costumes, de la scénographie, des images. Y. J. C'est l'humanité qui nous interpelle dans cette pièce. L'autodérision de l'homme, de nos peurs, de notre besoin de reconnaissance. Elle rappelle que nous nous ressemblons tous. C'est une manière de rire de soi, de rire de l'homme, de le désacraliser. Définiriez-vous votre théâtre de "politique" ou "engagé"? B. S. On ne fait pas un théâtre politique qui défend une idée ou une vision sociale. Si on a un engagement, c'est dans la manière de raconter des histoires, dans notre volonté de 5 KORPÜS ANIMÜS SLUB de Gombrowicz toucher un public large. Le théâtre est une façon de nous questionner sur notre condition. Y. J. On ne veut en tout cas pas être didactique. Notre envie est de monter un spectacle qui laisse un espace à l'imaginaire de chacun. On propose un spectacle-croquis. Le croquis, on le dessine le plus précisément possible, mais ça reste un croquis et le spectateur continue son propre dessin à partir de notre proposition. Dans votre démarche vous mettez en avant l'importance de l'image, mais aussi la volonté de ne pas faire de psychologie. Pourquoi? B. S. C'est sans doute dû à notre formation dans une école de marionnette. Certains sont très sensibles au texte. Nous, nous trouvons cette résonance ailleurs. Par exemple, si plusieurs répliques racontent une même idée et qu'on constate qu'une image ou un geste peuvent être équivalents, on est prêt à supprimer les répliques... L'image est plus forte que le texte pour vous? B. S. L'image est une manière d'aller toucher des gens, de raconter une émotion. Mais on tient à travailler avec un texte écrit. L'idée est de faire des allers-retours entre texte et image. Chez Gombrowicz, l'un ne se passe pas de l'autre. Y. J. Il faut faire confiance à la forme. Le théâtre permet d'inventer des langages. Un silence peut dire énormément. On peut jouer avec les proportions, avec la pesanteur, avec le rythme. Une chaise dont on ralentit la chute peut évoquer la chute d'un royaume. On peut suspendre un instant, pour le souligner, donner au spectateur le temps de le voir et de le digérer. Aujourd'hui, la vie est effrénée, elle ne respecte pas le temps humain. Au théâtre, il est possible de créer un autre espace-temps. Sur scène ou dans une peinture, un objet peut revêtir une autre signification. Si je peins une fourchette, elle acquiert une nouvelle existence, qu'elle n'a pas quand elle est posée sur une table. Mais pourquoi ne pas laisser à la fourchette sa fonction de fourchette? B. S. On cherche une poésie, une poésie dans le quotidien. On cherche le décalage, qui ouvre un nouveau regard. L'envie est de créer un espace qui transporte le spectateur ailleurs, sans dire que tout est beau dans le meilleur des mondes. 6 KORPÜS ANIMÜS SLUB de Gombrowicz Y. J. C'est une manière de prendre conscience de ce qui nous entoure. On se risque à raconter des histoires qui ne répondent pas à nos habitudes, avec l'envie de recréer des nouvelles libertés. B. S. Le théâtre est une forme de liberté. Un endroit où on peut n'en faire qu'à sa tête. Quels sont les univers qui vous nourrissent au théâtre? B. S. J. Pippo Delbono, Max Black de Heiner Goebbels, Societas Raffaello Sanzio... Y. J. Ce sont des univers organiques, qui font réagir, qui ébranlent de l'intérieur. Des voyages. Et au cinéma? B. S. Lynch. Le quotidien y est transposé, étrange. Le fantastique et le normal s'infiltrent. Au milieu d'une scène quotidienne, un élément bizarre, inexplicable, apparaît et fait basculer l'histoire vers quelque chose d'inquiétant. 7 KORPÜS ANIMÜS SLUB de Gombrowicz Witold Gombrowicz biographie Il naît en 1904, au sud de Varsovie, dans une famille de la noblesse terrienne. Après des études de philosophie, puis de droit, il entame une carrière littéraire en 1933. Dès 1937, il compte parmi les écrivains contemporains les plus significatifs et audacieux de la littérature polonaise, avec son roman, Ferdydurke. Dans cette critique de l'éducation et de la condition humaine, on trouve des thèmes que l'écrivain approfondit au fil de ses œuvres. Il décrit notamment l'homme inauthentique, créé de l'extérieur, enfermé dans des schémas. Il souligne la césure entre la détermination de l'homme par la forme et son indétermination fondamentale. Surpris par la guerre alors qu'il séjourne en Argentine, il y restera de 1939 à 1963. Il refuse de s'enrôler pour protester contre les pressions sociales qui déforment l'homme et l'oppriment. Sa "désertion" lui attire de violentes critiques. Quant à lui, il choisit de se battre pour lui-même, plutôt que pour la patrie. Plusieurs de ses opus sont censurés en Pologne. Ses écrits sont traduits en français dès 1958. Au printemps 1963, il s'installe à Berlin-Ouest. L'année suivante, il s'établit en France, à Vence. C'est là qu'il meurt en juillet 1964. Fasciné par la dégradation et la destruction, par tout ce qui est honteux, bas et physique, Gombrowicz développe une esthétique du chaos. Il affirme sa révolte contre ce qui empêche l'homme d'être lui-même, contre l'absurdité des conventions. En cas de tragédie, les conventions et l'armature morale de l'homme se désintègrent, laissant sourdre instincts, veulerie, pornographie, bêtise. Il croit à une philosophie érotique et à une pensée sexuée. Il n'écarte ni l'horreur ni la mort. Ses principaux ouvrages: Ferdydurke (roman, 1937); Yvonne, Princesse de Bourgogne (théâtre, 1938); Les Envoûtés (roman, 1939); Journal (publié de 1953 à 1957); La Pornographie (1960); Cosmos (1961); Opérette (théâtre, 1967). 8 KORPÜS ANIMÜS SLUB de Gombrowicz Autour du Mariage Le Mariage, écrit en 1946, a été monté pour la première fois en France, par Jorge Lavelli, en 1963. Le spectacle vaut au metteur en scène le prix du Concours des jeunes compagnies. Il est alors repris au Théâtre Récamier, en 1964. L'œuvre de Gombrowicz n'a pourtant pas toujours été comprise par la critique. Elle est souvent passée pour une pièce purement onirique, sans cohérence. Son ancrage dans une réalité historique et politique bien concrète n'a pas toujours été perçu. À propos du Mariage de Gombrowicz Jan Kott, Cahier Gombrowicz, éd. de l'Herne, 1971 "Le monde n'est composé que de mines." C'est par cette phrase de La Rochefoucauld que commence Gombrowicz, et avant tout son théâtre. Avec une correction, toutefois: pour Gombrowicz, tout cérémonial, tout rituel et toute initiation sont faits de mines; c'est ce qu'il appelle la Forme. La Forme surgit de la déformation que l'on s'inflige l'un à l'autre, des mines que l'on s'impose: viriles ou féminines, mines du Fils et du Père, mine de l'adulte et de l'immature, mine du palefrenier, mine du roi et mine de Dieu. Elle naît d'un abaissement et d'une dégradation réciproques. Gombrowicz, tout comme Genet, tout comme la majeure partie du théâtre contemporain, est fasciné par la cérémonie et le rituel. Et, comme chez Genet, la cérémonie est le premier élément de ce théâtre, mais une cérémonie jouée, répétée, une cérémonie qui se déroule sur la scène. Elle est donc en même temps une contre-cérémonie, une singerie du rituel. Autrement dit et en dernière analyse, rien de plus que des mines reproduites par des acteurs. Dans cette façon de grimacer et de se singer méchamment l'un l'autre, les hommes-acteurs créent leurs rôles sociaux. Être quelqu'un pour Gombrowicz, cela signifie être défini par la Forme, être rempli par la Forme, et donc être déformé; être quelqu'un cela veut dire être quelqu'un d'autre ou quelque chose d'autre, être dégradé ou porté aux nues, donc cesser d'être soi, donc être artificiel. 9 KORPÜS ANIMÜS SLUB de Gombrowicz La force de l'image Bernard Dort, Les Cahiers Théâtre de la Comédie Française, n°39 Sans doute le premier spectacle a m'avoir donné l'impression de rompre avec le théâtre des années cinquante a-t-il été Le Mariage de Gombrowicz monté par Jorge Lavelli. [...] Le jeu des acteurs était à l'avenant, tantôt discret, quotidien et comme effacé, tantôt dessiné à gros traits, déformé, presque caricatural. Les individus, avec leurs caractéristiques et leurs nuances personnelles s'estompaient au profit de figures plus impersonnelles, découpées sommairement; les expressions et les paroles individuelles cédaient le pas à des gestes stéréotypés et à des modulations vocales chorales. [...] En fait, ce que ce Mariage m'imposait, sans que j'en prisse clairement conscience, c'était la prédominance de la scène non seulement sur le texte, mais encore sur l'œuvre ellemême. La représentation ne se fondait pas sur l'interprétation d'un texte par des acteurs ni sur un va-etvient entre le comédien et un personnage présumé, même pas sur une conception globale de la "fable" (ou de l'action) de l'œuvre. Elle reposait sur la matérialisation scénique d'une certaine vision d'un monde suggérée par une texte au metteur en scène. Tout le spectacle ne faisait guère que développer cette vision: non raconter une histoire, mais décrire un état. 10 KORPÜS ANIMÜS SLUB de Gombrowicz La Compagnie Korpüs Animüs La Compagnie Korpüs Animüs voit le jour en 2002, à Mottattom, espace pluridisciplinaire et autogéré, sis à Genève. Elle est le fruit d'une longue complicité entre Yann Joly et Bartek Sozanski, qui se rencontrent lors de leur formation à l'École Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette de Charleville-Mézières, en France. Ils poursuivent leur route avec le Teatro Malandro d'Omar Porras, qu'ils rejoignent pendant quelques années. L'envie de créer un langage scénique singulier les conduit à former leur compagnie. Au sein de ce collectif, véritable terrain d'expérimentation, comédiens, musiciens, créateurs son et lumière, techniciens, recherchent une synergie. Ils développent un théâtre rétinien, où texte et image sont à égalité. Les univers oniriques et poétiques, les mondes intemporels et distordus les intéressent particulièrement. Ils quêtent un théâtre loin du réalisme, proche du subconscient, fantasmagorique, mais accessible à tous. Slub est leur troisième création. C'est la troisième fois qu'ils collaborent avec Pascal Ravel aux lumières et la deuxième fois avec Joseph Fusciante au son. Ce travail sur la continuité leur permet d'affiner un langage commun. Leur démarche donne aux éléments sonores et lumineux une place essentielle. Ils sont des partenaires de jeu et participent pleinement à la mise en scène. Précédentes créations Des Aubes en bandoulière, de Mathias Brambilla, Halle 52, Genève; Festival du Point d'Eau, Ostwald, France, 20032004. Conte sombre sur le thème de l'enfance bafouée. L'auteur a participé au travail de création du début à la fin. Un dialogue continu entre espace scénique et texte a été développé. Le texte s'est écrit au cours du travail de répétition. Escurial de Michel de Ghelderode, Théâtre de l'Alhambra, Genève; Théâtre Benno Besson, Yverdon-les-Bains; Théâtre les Halles de Sierre, 2005. 11 KORPÜS ANIMÜS SLUB de Gombrowicz L'équipe artistique Yann Joly metteur en scène et comédien Né en 1972. Il se forme d'abord à Genève, à l'École des Arts décoratifs, puis à l'École de Décors de Théâtre, avant de suivre une formation à l'École Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette, à Charleville-Mézières, en France. De 1994 à 2000, il joue avec le Teatro Malandro, dans les mises en scène d'Omar Porras: La Visite de la vieille dame de Dürrenmatt (Théâtre du Garage, reprise au Théâtre SaintGervais, au Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E; tournée française et allemande; Festival de Caracas, au Vénézuela); Othello de Shakespeare (Comédie de Genève); Strip-Tease de Mrozek (friche industrielle de Sécheron, Genève et tournée française); Noces de Sang de Garcia Lorca (Comédie de Genève, reprise au Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E; tournée internationale, notamment au Théâtre de la Ville, Paris, Festival des Amériques, Canada, Festival Crossing Millennia, Japon, en Allemagne et en Italie). Depuis la fondation de Korpüs Animüs, il se consacre à la réalisation et au jeu des spectacles de la compagnie. Il réalise également des décors, participe à la création de marionnettes et travaille comme marionnettiste. Bartek Sozanski metteur en scène et comédien Né en 1971. Il se forme d'abord en Pologne, à l'École Supérieure Nationale du Théâtre Wroclaw, jusqu'en 1992. Puis, en France, il obtient un diplôme à l'École Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette, à Charleville-Mézières, avant de poursuivre des études de théâtre, à Paris, à la Sorbonne. De 1997 à 2001, il joue avec le Teatro Malandro, dans les mises en scène d'Omar Porras: Noces de Sang de Garcia Lorca (Comédie de Genève, reprise au Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E; tournée internationale, notamment au Théâtre de la Ville, Paris, Festival des Amériques, Canada, Festival Crossing Millennia, Japon, en Allemagne et en Italie); Bakkhantes d'après Euripide (Forum Meyrin, Genève; reprise au Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E; tournée internationale, notamment au Théâtre de la Ville, Paris et à Shizuoka, Japon). Il travaille aussi sous la direction d'Andrea Novicov (La Maison de Bernarda Alba, de Garcia Lorca, tournée francosuisse: Théâtre La Grenade, Genève, reprise au Théâtre Saint-Gervais, Genève, au Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E, au Théâtre International de la Cité, Paris. Prochaine tournée 12 KORPÜS ANIMÜS SLUB de Gombrowicz en 2007); Françoise Courvoisier, Jean-Louis Heckel, Cisco Aznar. Depuis la fondation de Korpüs Animüs, il se consacre à la réalisation et au jeu des spectacles de la compagnie. Au cinéma, il joue aux côtés de Daniel Auteuil, dans Un crime étrange de Roberto Ando, 2003. Joseph Frusciante créateur son Né en 1964. Après une formation d'électricien en Italie, il étudie le saxophone à l'École de Jazz de Lausanne, jusqu'en 1997. En tant que musicien, il participe à la formation du groupe DMS3, avec lequel il enregistre un disque en 1998. L'année suivante, il crée un spectacle solo, Noexit, et le tourne dans divers lieux, avant de collaborer avec le peintre Ali Labgaa et d'y intégrer des textes. Le spectacle est en tournée avec différents groupes jusqu'en 2003. Deux disques sont édités: Noexit live, Noexit obsessions. Parallèlement, il joue avec le groupe Arvey Bone, crée un "bamboo à corde", fonde l'association Triton, en faveur des musiciens avec un handicap mental. En tant que technicien, il travaille dans plusieurs festivals: Montreux Jazz festival, Cully Jazz festival, Festival Jazz Onze+ de Lausanne, Festival Trottinette, à Aigle. Avant de travailler avec Korpüs Animüs, il a collaboré avec des compagnies de théâtre indépendantes. Pascal Ravel éclairagiste Né en 1972. Depuis 1995, il est actif comme décorateur, éclairagiste, marionnettiste et technicien pour divers spectacles de théâtre. Il travaille également comme électricien pour le cinéma. Outre ses créations avec Korpüs Animüs, il signe les lumières de L'Argent celui des autres, mise en scène Pierre Bauer; Les Diablogues mise en scène Philippe Cohen; de plusieurs créations de l'Atelier 6KV, de Lausanne, et de divers spectacles du Théâtre de marionnettes "La Rose des vents" à Lausanne. Latifa Djerbi comédienne Née en 1971, à Angers. Elle se forme au Conservatoire National de Région d'Art Dramatique, à Angers, de 1992 à 1995. 13 KORPÜS ANIMÜS SLUB de Gombrowicz Derniers spectacles: Le Maître et Marguerite de Boulgakov, mis en scène par Frédéric Polier, Théâtre du Loup, Genève; Les Sursitaires de Elias Canetti, mis en scène par Geneviève Guhl, au Théâtre Pitoëf, Genève. Elle a également travaillé sous la direction de Antonio Buil et Anne-Laure Luisoni (Les mille et lune nuits, tournée romande et française); Nana Divina (Union sacrée); Frédéric Polier (Yvonne, Princesse de Bourgogne, de Gombrowicz, Théâtre du Loup; Escalade ordinaire, Festival de la Cité et Festival de la Bâtie); Nicolas Brügger (Les Pitres et le charlatan, La Traverse, Genève); Didier Carrier (Alice au pays des merveilles, Théâtre du Galpon); Loulou (Les Analphabètes, Festival de la Bâtie); Mathias Langhoff (Don Giovanni, de Mozart, Grand Théâtre de Genève). Alexandre Picard comédien Il se forme à l'École Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette, à Charleville-Mézières, en France, jusqu'en 1996. Depuis, il travaille comme interprète avec, notamment, Joël Jouanneau, Luc Laporte, Charlotte Nessi, Sylvie Baillon. Cette saison, il tourne deux spectacles avec la Comédie de Picardie, à Amiens, Cabaret Monthy Python, mis en scène par Véronic Joly et Le Manteau d'après Gogol, mis en scène par Alain Mollot en coproduction avec le Théâtre de la Jacquerie, Valle de Marne. Il met en scène des spectacles de marionnettes pour adultes. Il a créé sa propre compagnie, La Rue des Crocodiles. József Trefeli chorégraphe et comédien Il se forme au Victorian College of the Arts de l'Université de Melbourne, en Australie, où il obtient son diplôme en 1992. Le Victorian Arts Centre l'invite alors à chorégraphier des danseurs et des marionnettes de styles et dimensions variés. Depuis, son activité professionnelle se partage entre la danse et la chorégraphie. Tout dernièrement, il a dansé dans Pneuma 02:05, création de Cindy van Acker, dans la salle de l'Association pour la Danse Contemporaine (ADC), Genève. En 2005, l'ADC lui commande la chorégraphie de Tu me prêtes ta brosse à dents? Cette même année, il présente un spectacle solo au Come and Dance Festival, Caernarfon, et signe la chorégraphie de The Expansion Dance, pour la cie Dawns-i-Bawb, commande du Cultural Explosion Festival, Pays de Galles. De 1996 à 2004, il rejoint la Compagnie Alias de Guilherme Botelho (Genève), avec qui il crée une dizaine de spectacles. 14 KORPÜS ANIMÜS SLUB de Gombrowicz De 1993 à 1995, il travaille avec Philippa Clarke, en tant que danseur et enseignant. Il chorégraphie plusieurs pièces pour la Compagnie 2 Dance Plus. Par ailleurs, il collabore notamment avec les chorégraphes australiennes, Meryl Tankard, Paige Gordon, Theresa Blake; avec Tony Rizzi, Slawomir Chwastowski, ... 15