Dossier de diffusion - Site de la compagnie Korpüs Animüs

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KORPÜS ANIMÜS
SLUB de Gombrowicz
SLUB (Le Mariage)
d'après Witold Gombrowicz
au Théâtre de l'Usine, Genève
Rue de la Coulouvrenière, 10
1204 Genève / tél 022 328 08 18 / www.usine.ch
du 23 mars au 2 avril 2006
mise en scène et scénographie
lumière
son
costumes
training et mouvement
construction du décor bois
construction du décor métal
technique générale
YANN JOLY & BARTEK SOZANSKI
PASCAL RAVEL
JOSEPH FRUSCIANTE
PAOLA MULONE
JOZSEF TREFELI
TIM MAREDA
JOËL BELLARDI
FRANÇOIS BÉRAUD
jeu
LATIFA DJERBI
YANN JOLY
ALEXANDRE PICARD
BARTEK SOZANSKI
JOZSEF TREFELI
VANESSA ZURINI
production
KORPÜS ANIMÜS
Avenue Giuseppe Motta 20
CH – 1202 Genève
tél / fax +41 22 733 63 04
portables +41 076 434 16 05 /
+41 078 680 01 29
email [email protected]
www.korpusanimus.com
diffusion et réalisation du dossier
EVA COUSIDO
tél +41 22 320 97 69 / +41 310 42 21
[email protected]
ce spectacle a reçu le soutien du Département des Affaires Culturelles de la Ville de Genève, du
Département de l’Instruction Publique de l’Etat de Genève, de la Loterie Romande, de la Fondation
Leenaards
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KORPÜS ANIMÜS
SLUB de Gombrowicz
Sommaire
Slub en un coup d'œil
3
Entretien
avec les metteurs en scène
4-7
Gombrowicz, biographie
8
Autour du Mariage:
Jan Kott: "À propos du
Mariage de Gombrowicz"
Bernard Dort: "La force de
l'image"
9
9
La Compagnie
Korpüs Animüs
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L'équipe artistique
12-15
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KORPÜS ANIMÜS
SLUB de Gombrowicz
L’homme, au plus profond de son être, dépend de l’image de lui-même
qui se forme dans l’âme d’autrui, même si c’est l’âme d’un crétin.
Gombrowicz
Henri revient de guerre. On ne sait pas laquelle. Il retrouve
son pays dévasté, les églises mutilées, ses parents
métamorphosés et la vierge Margot, sa fiancée. Et si ces
êtres n'étaient que des émanations de l'imaginaire délirant
d'Henri le combattant?
Sur le fil du sublime et du trivial, du rêve et de la réalité, Slub
révèle un monde du chaos, sans loi ni Dieu. L'homme s'y
autoproclame tout puissant et flirte avec ses peurs les plus
archaïques.
Gombrowicz livre ici une parodie du pouvoir et de ses
dérives avec un humour féroce. Dans cette satire grotesque
de la société, l'art du travestissement règne en maître absolu.
Tous ces êtres ne s'expriment pas de façon directe; ils sont toujours
artificiels; ils jouent. Aussi la pièce est-elle une ronde de masques, de
gestes, de mines, de cris... Elle doit être jouée "artificiellement", mais
sans que cet artifice perde jamais contact avec le ton humain normal que
l'on perçoit dans le texte.
Gombrowicz, "Indications pour le jeu et la mise en scène",
Moi et mon double, éd. Gallimard, 1996
Créée en 2002, la compagnie Korpüs Animüs cultive un
théâtre visuel et explore les univers oniriques du
subconscient et des profondeurs de l'âme. Slub (Le Mariage)
est son troisième spectacle, après Des Aubes en bandoulière de
Brambilla et Escurial de Ghelderode.
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KORPÜS ANIMÜS
SLUB de Gombrowicz
Entretien avec les metteurs en scène
"Je est un autre" version Gombrowicz
Entretien avec Yann Joly et Bartek Sozanski.
Propos recueillis par Eva Cousido.
Comment avez-vous choisi Slub de Gombrowicz?
B.S. C'est un coup de foudre. On cherchait un texte rare, qui
ne soit pas régulièrement à l'affiche des théâtres. Et cette
pièce a fait immédiatement surgir des images, des envies de
mise en scène.
Le coup de foudre, c'est une pièce qui éveille tout de suite des images?
Y. J. Oui! Ici, le texte nous a aussi beaucoup fait rire. Sous le
rire et les situations absurdes, l'aspect satirique de l'œuvre et
le regard de Gombrowicz sur l'homme et la société nous ont
touchés.
B. S. On a lu de nombreux textes politiquement engagés,
mais tout y était dit et expliqué. Tout était revendicatif, alors
que dans Slub, l'auteur démonte un modèle social, mais pas
de manière didactique. Il passe par la langue, par des
images…
Y. J. Et par les yeux d'Henri, le personnage principal.
Que raconte cette pièce pour vous?
B.S. Elle pose des questions essentielles sur la vie, sur notre
place dans le monde et dans la société, sur le
fonctionnement de cette société.
Elle démontre l'engrenage du pouvoir. Elle montre un
monde de masques, d'inauthenticité où chacun joue un rôle
et n'est jamais soi-même. Sa force, c'est de ne pas dénoncer
ou accuser. La pièce s'ouvre sur un pays détruit par la guerre,
avec des êtres corrompus. Henri, avec sa naïveté d'enfant,
perçoit des structures déjà en place – la famille, le pouvoir,
etc. -, mais refuse de s'y conformer. Pourtant, très vite, la
déchéance environnante opère une contagion. Alors qu'il
cherche une autre manière de fonctionner, il se laisse aspirer
par les schémas préexistants. La révolution d'un ordre
nouveau échoue.
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KORPÜS ANIMÜS
SLUB de Gombrowicz
Y.J. Henri passe de l'innocence à l'âge adulte. Avec sa pureté
initiale, il observe les mécanismes de l'homme face à
l'homme, ses masques... jusqu'à les porter lui-même.
Quelle est la plus grande difficulté dans la mise en scène de ce texte?
B. S. Rien n'est expliqué. Les motivations des personnages
ne sont jamais données. Dans sa préface, Gombrowicz met
en garde contre le fait de vouloir interpréter ou incarner les
personnages. Il dit qu'ils sont artificiels, que tout est formel.
Or, la pièce parle précisément de forme, d'apparence, de
codes. L'homme ne peut exister sans le regard de l'autre qui
lui colle un masque et lui donne une identité.
Y. J. Henri rêve-t-il, est-il fou? La pièce reste sans réponse. Il
nous faut reconstituer un fil dramaturgique clair et logique,
pour construire un squelette qui permette le jeu et la
direction des acteurs.
Mais le plus déroutant, c'est que ce monde n'est pas si fou.
C'est notre monde, régi par le langage, par des codes et des
conventions, dont parfois on ne sait plus trop à quoi ils se
réfèrent. Slub fait l'effet d'un voyage dans un pays lointain
aux coutumes étranges: le voyageur s'étonne d'abord, mais
très vite il doit comprendre les nouveaux codes et les
intégrer.
La pièce est-elle actuelle pour vous?
B. S. Oui et non! Le pouvoir et ses dérives sont toujours
d'actualité. Les questions d'identité aussi. Mais, c'est vrai que
le texte est très "abstrait", très formel. Les personnages sont
stéréotypés. C'est ce qui évite de tomber dans la banalité,
dans l'anecdote.
Et de conserver l'universalité du texte?
B. S. Oui. Il y a une atemporalité qu'on cherche à maintenir,
dans le choix des costumes, de la scénographie, des images.
Y. J. C'est l'humanité qui nous interpelle dans cette pièce.
L'autodérision de l'homme, de nos peurs, de notre besoin de
reconnaissance. Elle rappelle que nous nous ressemblons
tous. C'est une manière de rire de soi, de rire de l'homme, de
le désacraliser.
Définiriez-vous votre théâtre de "politique" ou "engagé"?
B. S. On ne fait pas un théâtre politique qui défend une idée
ou une vision sociale. Si on a un engagement, c'est dans la
manière de raconter des histoires, dans notre volonté de
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KORPÜS ANIMÜS
SLUB de Gombrowicz
toucher un public large. Le théâtre est une façon de nous
questionner sur notre condition.
Y. J. On ne veut en tout cas pas être didactique. Notre envie
est de monter un spectacle qui laisse un espace à l'imaginaire
de chacun. On propose un spectacle-croquis. Le croquis, on
le dessine le plus précisément possible, mais ça reste un
croquis et le spectateur continue son propre dessin à partir
de notre proposition.
Dans votre démarche vous mettez en avant l'importance de l'image,
mais aussi la volonté de ne pas faire de psychologie. Pourquoi?
B. S. C'est sans doute dû à notre formation dans une école
de marionnette. Certains sont très sensibles au texte. Nous,
nous trouvons cette résonance ailleurs. Par exemple, si
plusieurs répliques racontent une même idée et qu'on
constate qu'une image ou un geste peuvent être équivalents,
on est prêt à supprimer les répliques...
L'image est plus forte que le texte pour vous?
B. S. L'image est une manière d'aller toucher des gens, de
raconter une émotion. Mais on tient à travailler avec un texte
écrit. L'idée est de faire des allers-retours entre texte et
image. Chez Gombrowicz, l'un ne se passe pas de l'autre.
Y. J. Il faut faire confiance à la forme. Le théâtre permet
d'inventer des langages. Un silence peut dire énormément.
On peut jouer avec les proportions, avec la pesanteur, avec
le rythme. Une chaise dont on ralentit la chute peut évoquer
la chute d'un royaume. On peut suspendre un instant, pour
le souligner, donner au spectateur le temps de le voir et de le
digérer. Aujourd'hui, la vie est effrénée, elle ne respecte pas
le temps humain. Au théâtre, il est possible de créer un autre
espace-temps. Sur scène ou dans une peinture, un objet peut
revêtir une autre signification. Si je peins une fourchette, elle
acquiert une nouvelle existence, qu'elle n'a pas quand elle est
posée sur une table.
Mais pourquoi ne pas laisser à la fourchette sa fonction de fourchette?
B. S. On cherche une poésie, une poésie dans le quotidien.
On cherche le décalage, qui ouvre un nouveau regard.
L'envie est de créer un espace qui transporte le spectateur
ailleurs, sans dire que tout est beau dans le meilleur des
mondes.
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KORPÜS ANIMÜS
SLUB de Gombrowicz
Y. J. C'est une manière de prendre conscience de ce qui nous
entoure. On se risque à raconter des histoires qui ne
répondent pas à nos habitudes, avec l'envie de recréer des
nouvelles libertés.
B. S. Le théâtre est une forme de liberté. Un endroit où on
peut n'en faire qu'à sa tête.
Quels sont les univers qui vous nourrissent au théâtre?
B. S. J. Pippo Delbono, Max Black de Heiner Goebbels,
Societas Raffaello Sanzio...
Y. J. Ce sont des univers organiques, qui font réagir, qui
ébranlent de l'intérieur. Des voyages.
Et au cinéma?
B. S. Lynch. Le quotidien y est transposé, étrange. Le
fantastique et le normal s'infiltrent. Au milieu d'une scène
quotidienne, un élément bizarre, inexplicable, apparaît et fait
basculer l'histoire vers quelque chose d'inquiétant.
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SLUB de Gombrowicz
Witold Gombrowicz
biographie
Il naît en 1904, au sud de Varsovie, dans une famille de la
noblesse terrienne. Après des études de philosophie, puis de
droit, il entame une carrière littéraire en 1933. Dès 1937, il
compte parmi les écrivains contemporains les plus
significatifs et audacieux de la littérature polonaise, avec son
roman, Ferdydurke. Dans cette critique de l'éducation et de la
condition humaine, on trouve des thèmes que l'écrivain
approfondit au fil de ses œuvres. Il décrit notamment
l'homme inauthentique, créé de l'extérieur, enfermé dans des
schémas. Il souligne la césure entre la détermination de
l'homme par la forme et son indétermination fondamentale.
Surpris par la guerre alors qu'il séjourne en Argentine, il y
restera de 1939 à 1963. Il refuse de s'enrôler pour protester
contre les pressions sociales qui déforment l'homme et
l'oppriment. Sa "désertion" lui attire de violentes critiques.
Quant à lui, il choisit de se battre pour lui-même, plutôt que
pour la patrie.
Plusieurs de ses opus sont censurés en Pologne. Ses écrits
sont traduits en français dès 1958.
Au printemps 1963, il s'installe à Berlin-Ouest. L'année
suivante, il s'établit en France, à Vence. C'est là qu'il meurt
en juillet 1964.
Fasciné par la dégradation et la destruction, par tout ce qui
est honteux, bas et physique, Gombrowicz développe une
esthétique du chaos. Il affirme sa révolte contre ce qui
empêche l'homme d'être lui-même, contre l'absurdité des
conventions. En cas de tragédie, les conventions et
l'armature morale de l'homme se désintègrent, laissant
sourdre instincts, veulerie, pornographie, bêtise. Il croit à
une philosophie érotique et à une pensée sexuée. Il n'écarte
ni l'horreur ni la mort.
Ses principaux ouvrages: Ferdydurke (roman, 1937); Yvonne,
Princesse de Bourgogne (théâtre, 1938); Les Envoûtés (roman,
1939); Journal (publié de 1953 à 1957); La Pornographie (1960);
Cosmos (1961); Opérette (théâtre, 1967).
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KORPÜS ANIMÜS
SLUB de Gombrowicz
Autour du Mariage
Le Mariage, écrit en 1946, a été monté pour la première fois
en France, par Jorge Lavelli, en 1963. Le spectacle vaut au
metteur en scène le prix du Concours des jeunes
compagnies. Il est alors repris au Théâtre Récamier, en 1964.
L'œuvre de Gombrowicz n'a pourtant pas toujours été
comprise par la critique. Elle est souvent passée pour une
pièce purement onirique, sans cohérence. Son ancrage dans
une réalité historique et politique bien concrète n'a pas
toujours été perçu.
À propos du Mariage de Gombrowicz
Jan Kott, Cahier Gombrowicz, éd. de l'Herne, 1971
"Le monde n'est composé que de mines." C'est par cette
phrase de La Rochefoucauld que commence Gombrowicz,
et avant tout son théâtre. Avec une correction, toutefois:
pour Gombrowicz, tout cérémonial, tout rituel et toute
initiation sont faits de mines; c'est ce qu'il appelle la Forme.
La Forme surgit de la déformation que l'on s'inflige l'un à
l'autre, des mines que l'on s'impose: viriles ou féminines,
mines du Fils et du Père, mine de l'adulte et de l'immature,
mine du palefrenier, mine du roi et mine de Dieu. Elle naît
d'un abaissement et d'une dégradation réciproques.
Gombrowicz, tout comme Genet, tout comme la majeure
partie du théâtre contemporain, est fasciné par la cérémonie
et le rituel. Et, comme chez Genet, la cérémonie est le
premier élément de ce théâtre, mais une cérémonie jouée,
répétée, une cérémonie qui se déroule sur la scène. Elle est
donc en même temps une contre-cérémonie, une singerie du
rituel. Autrement dit et en dernière analyse, rien de plus que
des mines reproduites par des acteurs. Dans cette façon de
grimacer et de se singer méchamment l'un l'autre, les
hommes-acteurs créent leurs rôles sociaux. Être quelqu'un
pour Gombrowicz, cela signifie être défini par la Forme, être
rempli par la Forme, et donc être déformé; être quelqu'un
cela veut dire être quelqu'un d'autre ou quelque chose
d'autre, être dégradé ou porté aux nues, donc cesser d'être
soi, donc être artificiel.
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KORPÜS ANIMÜS
SLUB de Gombrowicz
La force de l'image
Bernard Dort, Les Cahiers Théâtre de la Comédie Française,
n°39
Sans doute le premier spectacle a m'avoir donné l'impression
de rompre avec le théâtre des années cinquante a-t-il été Le
Mariage de Gombrowicz monté par Jorge Lavelli. [...]
Le jeu des acteurs était à l'avenant, tantôt discret, quotidien
et comme effacé, tantôt dessiné à gros traits, déformé,
presque caricatural. Les individus, avec leurs caractéristiques
et leurs nuances personnelles s'estompaient au profit de
figures plus impersonnelles, découpées sommairement; les
expressions et les paroles individuelles cédaient le pas à des
gestes stéréotypés et à des modulations vocales chorales. [...]
En fait, ce que ce Mariage m'imposait, sans que j'en prisse
clairement conscience, c'était la prédominance de la scène
non seulement sur le texte, mais encore sur l'œuvre ellemême. La représentation ne se fondait pas sur
l'interprétation d'un texte par des acteurs ni sur un va-etvient entre le comédien et un personnage présumé, même
pas sur une conception globale de la "fable" (ou de l'action)
de l'œuvre. Elle reposait sur la matérialisation scénique d'une
certaine vision d'un monde suggérée par une texte au
metteur en scène. Tout le spectacle ne faisait guère que
développer cette vision: non raconter une histoire, mais
décrire un état.
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KORPÜS ANIMÜS
SLUB de Gombrowicz
La Compagnie Korpüs Animüs
La Compagnie Korpüs Animüs voit le jour en 2002, à
Mottattom, espace pluridisciplinaire et autogéré, sis à
Genève. Elle est le fruit d'une longue complicité entre Yann
Joly et Bartek Sozanski, qui se rencontrent lors de leur
formation à l'École Supérieure Nationale des Arts de la
Marionnette de Charleville-Mézières, en France.
Ils poursuivent leur route avec le Teatro Malandro d'Omar
Porras, qu'ils rejoignent pendant quelques années.
L'envie de créer un langage scénique singulier les conduit à
former leur compagnie. Au sein de ce collectif, véritable
terrain d'expérimentation, comédiens, musiciens, créateurs
son et lumière, techniciens, recherchent une synergie.
Ils développent un théâtre rétinien, où texte et image sont à
égalité.
Les univers oniriques et poétiques, les mondes intemporels
et distordus les intéressent particulièrement. Ils quêtent un
théâtre loin du réalisme, proche du subconscient,
fantasmagorique, mais accessible à tous.
Slub est leur troisième création. C'est la troisième fois qu'ils
collaborent avec Pascal Ravel aux lumières et la deuxième
fois avec Joseph Fusciante au son. Ce travail sur la continuité
leur permet d'affiner un langage commun. Leur démarche
donne aux éléments sonores et lumineux une place
essentielle. Ils sont des partenaires de jeu et participent
pleinement à la mise en scène.
Précédentes créations
Des Aubes en bandoulière, de Mathias Brambilla, Halle 52,
Genève; Festival du Point d'Eau, Ostwald, France, 20032004. Conte sombre sur le thème de l'enfance bafouée.
L'auteur a participé au travail de création du début à la fin.
Un dialogue continu entre espace scénique et texte a été
développé. Le texte s'est écrit au cours du travail de
répétition.
Escurial de Michel de Ghelderode, Théâtre de l'Alhambra,
Genève; Théâtre Benno Besson, Yverdon-les-Bains; Théâtre
les Halles de Sierre, 2005.
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KORPÜS ANIMÜS
SLUB de Gombrowicz
L'équipe artistique
Yann Joly
metteur en scène et comédien
Né en 1972. Il se forme d'abord à Genève, à l'École des Arts
décoratifs, puis à l'École de Décors de Théâtre, avant de
suivre une formation à l'École Supérieure Nationale des Arts
de la Marionnette, à Charleville-Mézières, en France.
De 1994 à 2000, il joue avec le Teatro Malandro, dans les
mises en scène d'Omar Porras: La Visite de la vieille dame de
Dürrenmatt (Théâtre du Garage, reprise au Théâtre SaintGervais, au Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E; tournée française
et allemande; Festival de Caracas, au Vénézuela); Othello de
Shakespeare (Comédie de Genève); Strip-Tease de Mrozek
(friche industrielle de Sécheron, Genève et tournée
française); Noces de Sang de Garcia Lorca (Comédie de
Genève, reprise au Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E; tournée
internationale, notamment au Théâtre de la Ville, Paris,
Festival des Amériques, Canada, Festival Crossing Millennia,
Japon, en Allemagne et en Italie).
Depuis la fondation de Korpüs Animüs, il se consacre à la
réalisation et au jeu des spectacles de la compagnie.
Il réalise également des décors, participe à la création de
marionnettes et travaille comme marionnettiste.
Bartek Sozanski
metteur en scène et comédien
Né en 1971. Il se forme d'abord en Pologne, à l'École
Supérieure Nationale du Théâtre Wroclaw, jusqu'en 1992.
Puis, en France, il obtient un diplôme à l'École Supérieure
Nationale des Arts de la Marionnette, à Charleville-Mézières,
avant de poursuivre des études de théâtre, à Paris, à la
Sorbonne.
De 1997 à 2001, il joue avec le Teatro Malandro, dans les
mises en scène d'Omar Porras: Noces de Sang de Garcia Lorca
(Comédie de Genève, reprise au Théâtre Vidy-Lausanne
E.T.E; tournée internationale, notamment au Théâtre de la
Ville, Paris, Festival des Amériques, Canada, Festival
Crossing Millennia, Japon, en Allemagne et en Italie);
Bakkhantes d'après Euripide (Forum Meyrin, Genève; reprise
au Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E; tournée internationale,
notamment au Théâtre de la Ville, Paris et à Shizuoka,
Japon).
Il travaille aussi sous la direction d'Andrea Novicov (La
Maison de Bernarda Alba, de Garcia Lorca, tournée francosuisse: Théâtre La Grenade, Genève, reprise au Théâtre
Saint-Gervais, Genève, au Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E, au
Théâtre International de la Cité, Paris. Prochaine tournée
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KORPÜS ANIMÜS
SLUB de Gombrowicz
en 2007); Françoise Courvoisier, Jean-Louis Heckel, Cisco
Aznar.
Depuis la fondation de Korpüs Animüs, il se consacre à la
réalisation et au jeu des spectacles de la compagnie.
Au cinéma, il joue aux côtés de Daniel Auteuil, dans Un crime
étrange de Roberto Ando, 2003.
Joseph Frusciante
créateur son
Né en 1964. Après une formation d'électricien en Italie, il
étudie le saxophone à l'École de Jazz de Lausanne, jusqu'en
1997.
En tant que musicien, il participe à la formation du groupe
DMS3, avec lequel il enregistre un disque en 1998. L'année
suivante, il crée un spectacle solo, Noexit, et le tourne dans
divers lieux, avant de collaborer avec le peintre Ali Labgaa et
d'y intégrer des textes. Le spectacle est en tournée avec
différents groupes jusqu'en 2003. Deux disques sont édités:
Noexit live, Noexit obsessions.
Parallèlement, il joue avec le groupe Arvey Bone, crée un
"bamboo à corde", fonde l'association Triton, en faveur des
musiciens avec un handicap mental.
En tant que technicien, il travaille dans plusieurs festivals:
Montreux Jazz festival, Cully Jazz festival, Festival Jazz
Onze+ de Lausanne, Festival Trottinette, à Aigle.
Avant de travailler avec Korpüs Animüs, il a collaboré avec
des compagnies de théâtre indépendantes.
Pascal Ravel
éclairagiste
Né en 1972. Depuis 1995, il est actif comme décorateur,
éclairagiste, marionnettiste et technicien pour divers
spectacles de théâtre. Il travaille également comme
électricien pour le cinéma.
Outre ses créations avec Korpüs Animüs, il signe les
lumières de L'Argent celui des autres, mise en scène Pierre
Bauer; Les Diablogues mise en scène Philippe Cohen; de
plusieurs créations de l'Atelier 6KV, de Lausanne, et de
divers spectacles du Théâtre de marionnettes "La Rose des
vents" à Lausanne.
Latifa Djerbi
comédienne
Née en 1971, à Angers. Elle se forme au Conservatoire
National de Région d'Art Dramatique, à Angers, de 1992 à
1995.
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KORPÜS ANIMÜS
SLUB de Gombrowicz
Derniers spectacles: Le Maître et Marguerite de Boulgakov, mis
en scène par Frédéric Polier, Théâtre du Loup, Genève; Les
Sursitaires de Elias Canetti, mis en scène par Geneviève Guhl,
au Théâtre Pitoëf, Genève.
Elle a également travaillé sous la direction de Antonio Buil et
Anne-Laure Luisoni (Les mille et lune nuits, tournée romande
et française); Nana Divina (Union sacrée); Frédéric Polier
(Yvonne, Princesse de Bourgogne, de Gombrowicz, Théâtre du
Loup; Escalade ordinaire, Festival de la Cité et Festival de la
Bâtie); Nicolas Brügger (Les Pitres et le charlatan, La Traverse,
Genève); Didier Carrier (Alice au pays des merveilles, Théâtre du
Galpon); Loulou (Les Analphabètes, Festival de la Bâtie);
Mathias Langhoff (Don Giovanni, de Mozart, Grand Théâtre
de Genève).
Alexandre Picard
comédien
Il se forme à l'École Supérieure Nationale des Arts de la
Marionnette, à Charleville-Mézières, en France, jusqu'en
1996. Depuis, il travaille comme interprète avec, notamment,
Joël Jouanneau, Luc Laporte, Charlotte Nessi, Sylvie Baillon.
Cette saison, il tourne deux spectacles avec la Comédie de
Picardie, à Amiens, Cabaret Monthy Python, mis en scène par
Véronic Joly et Le Manteau d'après Gogol, mis en scène par
Alain Mollot en coproduction avec le Théâtre de la
Jacquerie, Valle de Marne.
Il met en scène des spectacles de marionnettes pour adultes.
Il a créé sa propre compagnie, La Rue des Crocodiles.
József Trefeli
chorégraphe et comédien
Il se forme au Victorian College of the Arts de l'Université
de Melbourne, en Australie, où il obtient son diplôme en
1992. Le Victorian Arts Centre l'invite alors à chorégraphier
des danseurs et des marionnettes de styles et dimensions
variés.
Depuis, son activité professionnelle se partage entre la danse
et la chorégraphie.
Tout dernièrement, il a dansé dans Pneuma 02:05, création de
Cindy van Acker, dans la salle de l'Association pour la Danse
Contemporaine (ADC), Genève. En 2005, l'ADC lui
commande la chorégraphie de Tu me prêtes ta brosse à dents?
Cette même année, il présente un spectacle solo au Come
and Dance Festival, Caernarfon, et signe la chorégraphie de
The Expansion Dance, pour la cie Dawns-i-Bawb, commande
du Cultural Explosion Festival, Pays de Galles.
De 1996 à 2004, il rejoint la Compagnie Alias de Guilherme
Botelho (Genève), avec qui il crée une dizaine de spectacles.
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KORPÜS ANIMÜS
SLUB de Gombrowicz
De 1993 à 1995, il travaille avec Philippa Clarke, en tant que
danseur et enseignant. Il chorégraphie plusieurs pièces pour
la Compagnie 2 Dance Plus.
Par ailleurs, il collabore notamment avec les chorégraphes
australiennes, Meryl Tankard, Paige Gordon, Theresa Blake;
avec Tony Rizzi, Slawomir Chwastowski, ...
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