Facteurs pronostiques dans les cancers des VADS

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Cancers de l’oropharynx
épidémiologie, diagnostic, bilan,
méthodes & indications thérapeutiques,
résultats
Stéphane TEMAM, ORL
Pierre BLANCHARD, radiothérapeute
DU de Cancérologie Clinique - Université Paris XI
Sous – localisations anatomiques
• Paroi latérale (75%)
–
–
–
–
Amygdale palatine (lymphoïde)
Loge amygdalienne et piliers
Sillon amygdalo-glosse
« zone de jonction »
• Paroi antérieure (région glosso-épiglottique)
– Base de langue (en arrière des papilles, ou V lingual) :
organe lymphoide (amygdales linguales)
– Vallécules
• Paroi postérieure
• Paroi supérieure
– Face inférieure du voile (face oropharyngée)
– Luette
Types histologiques
• Carcinome épidermoïde: 95% des cas
– Tabac ++++
– Alcool avec action synergique
– Papillomavirus : HPV 16 ↑ ↑ ↑
• Lymphomes (amygdale, base de langue)
• Adénocarcinomes (Glandes salivaires
accessoires)
• Sarcomes des tissus mous : rhabdomyosarcome
Anatomie: Particularités de l’oropharynx
– Comporte essentiellement des parois délimitant
un large volume vide  retard diagnostique
– Riche réseau vasculaire lympho-veineux de
drainage vers l’axe jugulocarotidien et le lacis
rétropharyngé lymphophile ++
– Proximité de l’appareil masticateur et
mandibule, de l’espace parapharyngé et des
structures ostéo-musculo-nerveuses de la base
du crâne
– Zone centrale : Extensions vers le nasopharynx,
larynx, cavité buccale
HPV et carcinome épidermoide de
l’OROPHARYNX
•
•
•
•
Langue
Virus ADN
Tropisme pour les épitheliums malpighiens
Réplication dans le noyau cellulaire
Transmission HPV
– Voie sexuelle (MST)
– Mère-enfant lors de l’accouchement par voie basse
– Inoculation intra-individuelle d’un site à un autre
• Prévalence : 10% de la population générale
• La majorité des primo-infections à HPV sont
asymptomatiques et guérissent spontanément.
Seules les infections HPV persistantes peuvent
provoquer un cancer
• Rôle oncogénique prouvé HPV type 16 (18-33)
• Oncogenèse ≠ tabac  p53 wt
– E6 : inactivation p53
– E7 : activation de pRb = surexpression de p16
HPV et carcinome épidermoide de
l’OROPHARYNX
• Marqueur indirect : hyperexpression p16 en IHC
• ADN viral intra-tumoral
– Southern blot : Purification de l’ADN dans
l’échantillon (biopsie), découpage de l’ADN en petits
fragments, séparation des fragments puis criblage avec
sondes d’ADN de l’HPV
– Hybridisation in situ : Criblage directement sur les
tissus
– qPCR : Plus sensible car amplification , moins
spécifique
• ARNm viral
HPVTabac, alcool
Peu de marijuana
Mauvais état dentaire
> 50 ans
Niveau socio-économique
bas
Peu de rapports orosexuels
Incidence en diminution
HPV+
Pas (80%), peu de
tabagisme
Marijuana ?
Bon état dentaire
Plus jeunes (<45-50 ans)
Meilleur niveau
socioéconomique
Rapports oro-sexuels
Incidence en augmentation
(2-4% par an)
HPV-
HPV+
Organes lymphoïdes
Tous sites OP et autres
oropharynx (BdL, amygdale)
Tabac/alcool :
Rare comorbdités, plus
comorbidités +++ et social jeunes, plus socialisés
Radiosensibilité variable
Radiosensible
Pronostic moins bon,
Meilleur pronostic mais risque
M+ même tardif
À stade égal
Cancers métachrones
Pas de cancer métachrone
Intérêt de rechercher l’HPV
carcinome épidermoide de l’oropharynx
• Épidémiologie, éducation du public
• Recherche de tumeur primitive pour gg sans
porte d’entrée
• Pronostique : Décision thérapeutique et
Stratification des essais thérapeutiques
• Appuyer les campagnes vaccinales
Spécificités cliniques
• Dysphagie
• « Gêne » pharyngée, Odynophagie, otalgie
reflexe
• Trismus : atteinte des muscles masticateurs
• Dysarthrie (troubles élocution)
• Crachats hémoptoïques
• Tumeur oropharyngée asymptomatique
révélée par une adénopathie
jugulocarotidienne
Bilan clinique
•
•
•
•
•
Cf. cavité buccale
Nasofibroscopie et panendoscopie
Bilan radiologique : TDM ORL-thorax, IRM
ORL, TEP scan, panoramique
Bilan patient
TNM (idem sauf T4a et T4b)
Attention adénopathies rétropharyngées et
controlatérales
Méthodes thérapeutiques
• RADIOTHERAPIE EXTERNE : IMRT ++
• CHIRURGIE
• curiethérapie
• CHIMIOTHERAPIE (induction,
concomittante, adjuvante, palliative) &
thérapies moléculaires ciblées
• SOINS DE SUPPORT
Chirurgie
• proche cavité buccale : voie d’abord,
•
•
•
•
•
exérèses, reconstruction
Mais difficultés +++
accès plus difficile car postérieure (Robot)
caractère mal limité
extensions vers le haut (voile, paroi latéral du
cavum)
Mutilant
Ganglions : 70% des cas  traitement
complémentaire postopératoire fréquent
Chirurgie a des indications limitées
• Pour certaines petites tumeurs bien limitée et sans
envahissement ganglionnaire (T1-petitT2-N0), un
geste -d’exérèse endobuccale simple et non mutilant
avec un faible risque d’irradiation postopératoire,
peut être une alternative à la radiothérapie.
• En cas de localisation antérieur (par exemple pilier
antérieur, zone de jonction) ou à cheval entre la
cavité buccale et l’oropharynx, la chirurgie est le
souvent préconisée en première intention ;
• Pour les tumeurs infiltrantes ulcérées glossoamygdaliennes ou pour toutes les tumeurs
valléculaires résécables et les tumeurs de la paroi
pharyngée postérieure, on estime que l’association
chirurgie + radiothérapie assure un meilleur contrôle
local.
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