Octobre 2014: À vos pôts Mason, prêts, cuisinez!

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Bulletin du BEN
Octobre 2014
À Découvrir ce mois-ci…

La mise en conserve de vos aliments saisonniers préférés

Les aliments oubliés de nos ancêtres

Que doit-on savoir sur le bio?
Coin popote

Gratin de topinambours

Salade niçoise

Potage de courge musquée

Céviche comme au Pérou
Un œil sur le monde

Le Pérou

Les grandes carences nutritionnelles
2
Qui est le Bureau d’entraide
en Nutrition?
Le BEN , ou bureau d’entraide en Nutrition, est
un comité bénévole de l’Université Laval. Il est
formé d’étudiantes en nutrition, toutes autant
dévouées les unes que l’autres à promouvoir
la saine alimentation.
Nos actions et engagements:
-Informer sur la saine alimentation
-Participer à plusieurs événements en lien avec les saines habitudes de vie
-Promouvoir la bonne alimentation en faisant des actions concrètes sur le
campus et à l’extérieur
-Sensibiliser la population avec la publication du Bulletin mensuel et la mise
à jour de notre site internet
-Offrir un soutien et des conseils via Facebook et courriel
-...et plus!
Pour des questions, prendre un rendez-vous pour une consultation ou tout
autre commentaire, n’hésitez-pas à nous contacter ou visiter notre site internet!
Téléphone : (418)-656-2131 poste 6614
Courriel : [email protected]
Site Web: http://ben-asso.e-monsite.com
Bureau 2208, Maurice-Pollack
3
Le petit mot de la rédactrice…
AAhhh enfin l’automne, avec ses couleurs, ses odeurs et sa
fraîcheur… Je dois vous avouer, ce temps-ci de l’année est mon
préféré. Les balades en forêt se multiplient avant la saison froide,
mais aussi les détours à l’épicerie pour profiter des aliments les
plus frais! Pomme, courges, citrouilles, nommez-les!
Mais comment profiter à fond de cette période orangée? À part
sculpter des citrouilles et manger pommes sans arrêt, pouvonsnous en faire plus pour notre garde-manger?
Le BEN vous propose ce mois-ci une panoplie de trucs et conseils
pour vous métamorphoser en écureuil pour vos réserves hivernales, en vous guidant dans l’ABC des conserves maison. On démystifie la production biologique, qui remplit les tablettes des
marchés de plus en plus, surtout à cette période de l’année. Aussi, on porte un regard sur les aliments disparus de nos assiettes
et qui méritent à être redécouverts. Suite à toutes ces découvertes, on vous propose des recettes selon les récoltes, parfois
insolites mais Ô combien délicieuses!
Profitez-bien de votre relâche pour salir votre cuisine et d’apprécier chaque bouchée.
Sarah O’Connor, VP aux publications
4
La mise en conserve
de vos aliments saisonniers préférés
L’automne, avec ses dernières journées chaudes de l’année, signifie aussi
la fin de la saison des récoltes. Une excellente façon de conserver vos aliments saisonniers préférés et ainsi en profiter tout au long de l’année est
la mise en conserve.
La mise en conserve, aussi appelée la mise en pot, est un procédé simple
qui consiste à chauffer des aliments à l’intérieur d’un bocal hermétique
en verre afin d’arrêter le processus naturel de détérioration. Cette technique permet de conserver nos aliments plus longtemps et ce, même à
température ambiante. Afin d’assurer l’innocuité de vos aliments, la mise
en conserve nécessite une procédure particulière qui doit être prise au
sérieux. Cet article présente les points clés à connaître afin de devenir un
maître de la mise en conserve.
Pour débuter, il est important de se questionner à propos de l’acidité des
aliments que l’on désire mettre en conserve. En effet, l’acidité déterminera la technique à utiliser. Les aliments sont soit acides ou basiques.
Les aliments acides
Les préparations composées majoritairement de fruits (fruits entiers, gelées
ou confitures de fruits) et de légumes marinés (cornichons, relish, salsa ou
chutneys) sont acides. Pour la mise en conserve, les aliments acides sont
définis comme ayant un pH inférieur à 4,6.
Par contre, les tomates font bande à part. Puisqu’elles sont plus basiques, elles nécessitent une
acidification par l’ajout de jus de citron, d’acide
citrique ou de vinaigre avant la stérilisation et
ce, afin d’assurer leur innocuité.
Les aliments basiques
La plupart des légumes frais, des viandes, des fruits de mer, des sauces à
spaghetti et des soupes sont des aliments peu acides, c'est-à-dire qu’ils
ont un pH supérieur à 4,6.
5
Il est important de se questionner à propos de l’acidité de nos aliments pour une raison particulière : l’acidité empêche le développement
d’agents pathogènes, tel que le Clostridium botulinum. Cette bactérie se
développe et prolifère particulièrement dans un environnement humide,
sans oxygène (tel qu’une conserve mal stérilisée et fermée hermétiquement) et non acide (tel que les aliments basiques non acidifiés). Dans de
telles conditions, le Clostridium botulinum produit une substance toxique
pouvant être à l’origine d'une intoxication alimentaire grave. Les bactéries sont majoritairement invisibles à l’œil nu et n’altèrent pas les qualités
organoleptiques (goût, odeur, couleur, aspect, etc.) des aliments. Il est
donc important de suivre les règles de base de la mise en conserve afin
qu’elle respecte son but premier : détruire les micro-organismes pathogènes qui pourraient entraîner une intoxication ou un empoisonnement
alimentaire.
Il existe deux méthodes de mise en conserve selon l’acidité des aliments.
À l’eau bouillante
Les aliments acides peuvent être mis en conserve
par une méthode à l’eau
bouillante. Cette méthode
consiste à traiter les conserves dans un chaudron
Photo: Geneviève Rioux
d’eau bouillante. Puisque
l’acidité empêche le déve-
loppement d’agents pathogènes, une simple pasteurisation (où la température interne des bocaux atteint 100 °C) suffit à assurer la sécurité de
vos conserves.
À l’autoclave
Les aliments basiques, de leurs côtés, nécessitent une méthode de stérilisation à l’autoclave. Un autoclave est un chaudron muni d’un couvercle
à pression. Seul un couvercle à pression indiquant 70 kPa permet d’at-
teindre la température de 116 °C à l’intérieur des bocaux. Cette température est nécessaire pour détruire tous les micro-organismes pathogènes
à risque de provoquer des intoxications alimentaires.
6
Voici les étapes de base à respecter afin d’assurer
l’innocuité des conserves.
1.
Lavez les bocaux.
2.
Stérilisez les bocaux avant d’y verser les aliments à conserver. Pour
ce faire, déposez-les dans un chaudron d’eau muni d’une grille métallique au fond qui permet de retenir les pots. Mettez suffisamment
d’eau pour couvrir les bocaux de 2,5 cm (1 po). Faire bouillir 10 minutes.
3.
Réchauffez les couvercles « Snap » neufs dans un petit chaudron
d’eau chaude à environ 82 °C. Cette étape a pour but d’assouplir le
cercle de caoutchouc rouge que l'on trouve sous le couvercle et qui
permet de sceller les pots.
4.
Une fois les bocaux stérilisés et les couvercles réchauffés, versez vos
aliments dans les bocaux jusqu’à 0,5 à 1 cm (1/4 à ½ po) du bord.
Ce vide s’appelle « espace de tête ».
5.
Faites sortir les bulles d’air du pot en glissant une petite spatule en
caoutchouc autour des parois de chaque bocal.
6.
Essuyez le rebord du bocal avec un linge propre.
7.
Déposez un couvercle « Snap ».
8.
Vissez les anneaux métalliques sur les pots et serrez-les jusqu’au point
de résistance. Si les anneaux sont vissés plus fort que cela, l’air ne
pourra pas s’échapper des bocaux lors du traitement de chaleur.
9.
Redéposez les bocaux dans le chaudron d’eau. Encore une fois, assurez-vous qu’il y a au moins 2,5 cm d’eau au-dessus des bocaux.
Couvrez le chaudron ou l’autoclave et amenez l’eau à ébullition.
Respectez le temps de traitement thermique ou les niveaux de pression recommandés selon la recette. Par exemple, le temps de traitement des confitures est d’environ 10 minutes alors que pour les tomates, il est d’environ 35 minutes.
10. Une fois le temps de traitement passé, retirez les bocaux de l’eau
bouillante à l’aide de pinces. Laissez les bocaux refroidir sans retoucher aux anneaux pendant 24 heures.
11. Une fois refroidi, le couvercle des conserves correctement scellées
est enfoncé vers le bas.
12. Si un pot n’est pas bien scellé, vous pouvez le conserver au réfrigérateur et consommer son contenu dans les jours qui suivent, congeler
les pots ou recommencer le traitement de chaleur.
7
Voici d’autres précautions à prendre pour assurer l’innocuité des conserves. Elles sont valables pour les deux méthodes de mise en conserve.

Toujours utiliser des produits frais non abîmés.

Se laver les mains avant de préparer les aliments et employer des ustensiles propres.

Utiliser seulement des pots et des couvercles de type « Mason » en bon
état. Les pots « Mason » sont conçus précisément pour la mise en conserve.
Important : les joints d’étanchéité (couvercles « Snap ») ne doivent être
utilisés qu’une seule fois. En effet, le procédé de mise en conserve creuse
un sillon dans le caoutchouc et le rend impropre à une deuxième stérilisation.
Enfin,
Photo: Geneviève Rioux
entreposez
les
conserves
dans un endroit frais, à l’abri de la
lumière. Consommez vos conserves
dans la même année que leur mise
en pot, en vous aidant d’étiquettes
identifiées avec la date. De plus,
inspectez visuellement vos contenants avant de les manger. Si le contenu de votre conserve a changé
d’apparence et vous paraît étrange, ne prenez pas la chance d’y gouter, jetez-le (aussi triste cela soit-il) !
Pour de plus amples renseignements (sur les temps de traitement, par
exemple) et des idées de recettes à mettre en pot, voici une excellente
référence : http://www.homecanning.com/
Geneviève Rioux, étudiante de 2e année en Nutrition
Blais, C. (2007). La chimie des desserts : tout comprendre pour mieux les réussir. Montréal : Éditions La
Presse.
Gouvernement du Canada. (2013, mai). Botulisme (Clostridium botulinum) [Format HTML]. Consulté
le 8 septembre 2014 de : http://canadiensensante.gc.ca/eating- nutrition/poisoning-intoxication/
botulism-botulisme-fra.php
Protégez-vous. (2012, août). Le retour en force des conserves [Format HTML]. Consulté le 8 Septembre
2014 de : http://www.protegez-vous.ca/sante-et- alimentation/guide-manger-sain/la-conservationdes-aliments/retour-en-force-des-conserves.html
(n.d). (2011). Étape par étape [Format HTML]. Consulté le 8 septembre 2014 de : http://
www.bernardin.ca/french_pages/_tape_par__tape__/32.php
8
Les fruits et légumes oubliés du Québec
En cette saison des récoltes, je profite de cette tribune pour vous
jaser de fruits et légumes autrefois communs dans l’alimentation des
Québécois mais qui ont été relégués aux oubliettes avec la venue de
l’urbanisation, l’industrialisation de l’agriculture et les changements
d’habitudes alimentaires au fil du temps.
Fruits
L’amélanche
Fruit de l’amélanchier, un arbuste indigène au
Québec: Il s’agit d’une petite baie sucrée
d’abord rouge puis bleu-noir lorsqu’elle
est mûre. Elle peut être consommée
fraiche, être transformée en gelée ou en
confiture, ajoutée aux muffins et gâteaux
ou accompagner une pièce de bœuf.
La confection de
la tarte à l’amélanche est restée une tradition dans
l’Ouest-Canadien.
La baie de sureau
Fruit du sureau, arbuste indigène
à l’est de l’Amérique du Nord: Le
sureau faisait partie de l’alimentation des autochtones et de
leur pharmacie pour traiter les
coliques, le rhume, la diarrhée et
la fièvre. Il s’agit d’une petite
baie violacée qu’on retrouve
généralement dans le commerce sous forme de vin, de jus,
de gelée ou de confiture ou de
vinaigre. Les baies séchées commencent à faire leur apparition sur le
marché.
9
Légumes
Le pâtisson
Courge d’été de forme particulière, originaire de l’Amérique, de couleur jaune,
blanche ou verte: Le plus souvent, ce
sont de petits pâtissons (8-10 cm) qu’on
retrouve sur les étalages. On peut alors en
manger la peau. Lorsqu’ils sont plus gros, il
est préférable de l’enlever. Il se consomme comme une courgette.
Le topinambour
Tubercule allongé originaire du Canada: Il
fut notre première pomme de terre et occupait une place de choix dans l’alimentation des Hurons et des Algonquins. On compare le goût de sa chair jaunâtre à celui de
l’artichaut. On peut en faire une purée, un potage ou un gratin. Les
plants de topinambour peuvent atteindre 2.5m à 4m de haut et sont très
envahissants.
On peut se procurer ces légumes en saison dans les marchés publics ou les fruiteries. En effet, trouver ces produits dans les épiceries à
grandes surface tient presque du miracle à cause de leur faible volume
de production. De plus en plus, les jardiniers amateurs se lancent dans la
quête d’arbustes fruitiers d’antan et de semences de légumes oubliés et
les chefs cuisiniers branchés tendent à les remettre au goût du jour en les
incluant à leurs menus. Découvrez-les!
Véronique Gagnon, étudiante de deuxième année en nutrition
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Anne Samson (2008). Cuisiner les légumes oubliés du Québec. Les productions Modus Vivendi Inc. Montréal. 160 p.
Filière des plantes médicinales biologiques du Québec (2009). Le sureau du Canada. Guide de production sous régie
biologique, Québec, 29p. (en ligne): http://www.agrireseau.qc.ca/agriculturebiologique/documents/guide-sureau.pdf,
Golliot P & Bernier-Leduc M. Ces petits fruits méconnus adaptés à notre climat, les connaissez-vous? Site web de La
Table de concertation bioalimentaire de la Gaspésie. Consulté le 14 septembre 2014: http://www.tcbgaspesie.ca/
sites/24077/files/Petits_fruits_meconnus.pdf.
Noreau L. (2014) Les petits fruits «oubliés». Site web de Lapresse, Section Le Noubvelliste. Consulté le 14 septembre
2014: http://www.lapresse.ca/le-nouvelliste/vie-regionale/centre-du-quebec/201407/29/01-4787494-les-petits-fruitsoublies.php
QC international (2006)Encyclopédie visuelle des aliments, Les Éditions Québec Amérique, Montréal, 688p.
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Salade niçoise
Rapide et délicieuse, idéale pour un lunch de mi-session, cette salade saura
ravir les plus gourmands.
Ingrédients
2
480ml
80g
6à7
1
200 ml
15 ml
30 ml
30 ml
œufs
de salade boston ou de bébés épinards
de tataki de thon ou thon pâle en conserve
(Pêche écoresponsable le plus possible)
olives dénoyautées
tomate moyenne, coupée en dés
d’artichauts en quartier
d’huile de tournesol
de parmesan en copeaux
de tapenade d’olive noire
Préparation

Pocher les œufs dans l’eau bouillante pendant 3 minutes afin de garder le
jaune coulant. Retirer du feu et immerger dans l’eau froide. Retirer la coquille lorsque les œufs auront refroidi et couper en tranches.

Mélanger tous les ingrédients dans un bol moyen.

Ajuster les assaisonnements au goût et
déguster.
Catherine Cossette
étudiante de deuxième
année en nutrition
(recette personnelle)
Photo: Catherine Cossette
11
Gratin de topinambours
Ingrédients
1kg
250ml
5ml
250ml
1 pincée
de topinambours pelés (ou non) et coupés en morceaux
de crème 35% ou 15% à cuisson
poudre d’oignon
de fromage cheddar fort ou de gruyère, râpé
de piment fort en poudre, au goût
Préparation

Préchauffer le four à 180°C (350 °F).

Dans un bol, mélanger les topinambours, la crème, la poudre d’oignon, la
moitié du fromage et le piment fort

Déposer dans un plat de cuisson de 23 x 13 cm (9 x 5 po). Parsemer du
reste de fromage. Cuire au centre du four de 45 à 50 minutes, ou jusqu’à
la tendreté désirée.
Rendement : 6 portions
* Les topinambours peuvent causer des flatulences. Pour éviter cet effet indésirable, vous pouvez ajouter du bicarbonate de soude ou une branche de céleri
dans l’eau de cuisson!
Isabelle Côté
étudiante de deuxième année en nutrition
Inspiré de: Ricardo Cuisine. Gratin
de topinambours. Site web de
Ricardo. Consultée le 14 septembre 2014: http://
www.ricardocuisine.com/
recettes/26-gratin-detopinambours-2-
Photo: Google
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Que doit-on savoir sur le bio?
Ça fait déjà un petit bout que les produits biologiques accompagnent les autres aliments
dit ‘’industriels’’ dans les supermarchés. De plus en plus accessible, la nourriture bio est
pour plusieurs synonyme de santé. Mais qu’est-ce que l’on doit penser? Est-ce vraiment
meilleur et surtout, est-ce que les raisons d’en acheter sont fondées? Voici un petit survol de cette tendance alimentaire qui est là pour rester.
Est-ce vraiment mieux pour l’environnement?
L’une des principales causes de l’adoption du bio est son effet protecteur de l’environnement comparativement à l’agriculture traditionnelle, et cela est tout à fait valable.
L’agriculture bio a des valeurs précises sur la protection des sols, des écosystèmes et des
animaux. Au Québec, cela se manifeste par l’absence de pesticides chimiques de synthèse, de fertilisants chimiques, d’OGM ou autres produits de synthèse. De plus, on peut
s’assurer que nos viandes sont exemptes de n’importe quelle hormone de croissance ou
d’antibiotiques. Et cela va plus loin: on tente d’utiliser des ressources renouvelables au
maximum, de recycler, et même d’améliorer le plus possible la qualité des terres cultivées. Néanmoins, ces contraintes de production amènent inévitablement une hausse des
prix; plus de temps, plus de main d’œuvre et de travail, rendement plus bas et davantage
menacé par les imprévus… Le prix va de soi!
L’agriculture biologique au Québec a bondi de 17% entre 2006 et 2013, mais sur une
épicerie moyenne totalement bio, à peine 30% du panier viendrait de producteurs biologiques du Québec. Le reste proviendrait de l’étranger. Là est l’autre poids de la balance;
on veut sauver l’environnement, oui, mais le transport n’est pas négligeable… L’idée serait donc d’axer sur les produits biologiques locaux. Présentement, le marché québécois
du bio compte plus de 1300 entreprises , et plus de 5500 produits différents!
Surveillez le logo suivant sur les emballages ou consultez le site web
www.produitsbioquebec.info/ pour trouver les producteurs accrédités près de chez vous.
Autres logos reconnus au Québec
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Est-ce meilleur pour la santé?
C’est vraiment du côté de la qualité nutritionnelle des produits bio que les différents
partis s’entrechoquent. Si c’est si contrôlé du côté de la protection du sol, y a t’il plus de
nutriments dans les légumes bio? Ça serait logique, mais la communauté scientifique
peine à donner une conclusion. En effet, les évidences seraient… très faibles.
La communauté scientifique n’a pas observé de différences marquées quant aux résidus
de pesticides dans les sécrétions humaines, à l’exception de traces observées dans
l’urine d’enfants dans quelques études. Est-ce vraiment la nourriture que l’on ingère ou
l’environnement dans lequel on vit qui influe le plus sur les niveaux de produits chimiques dans notre sang? Aucune conclusion n’est disponible pour l’instant.
Au niveau des nutriments, les études sont parfois très difficiles à comparer, donc l’image
est floue. On aurait observé une différence dans les niveaux de phosphore, qui seraient
plus présents dans certains fruits et légumes bio, ainsi que pour les phénols totaux. Pour
les autres nutriments, il n’y a pas assez d’études disponibles et les résultats sont contradictoires.
Pour conclure, étant tous conscients de
l’importance de limiter notre empreinte
écologique, l’agriculture biologique est un
grand pas vers le développement durable.
La protection de l’environnement est suffisante pour nous convaincre d’embarquer
dans l’aventure, et qui sait, peut-être aurons-nous plus de certitude sur ses bienfaits pour la santé dans le futur.
Sarah O’Connor
Références
CARTV. Répertoire des produits biologiques certifiés au Québec. Site Web de ProduitsBioQuébec. Consulté le
20 août 2014. http://www.produitsbioquebec.info/interroGrandPublicFr.do
Le QuébecBio. Coup d’œil sur l’agriculture biologique au Québec. Site web de Le QuébecBio. Consulté le 20
août 2014. http://www.lequebecbio.com/ScriptorBD/publication/300824/Fiche%201%20(agriculture%
20bio)%20.pdf
Ministère de l’agriculture, Pêcheries et Alimentation du Québec. Agriculture biologique. Site web du MAPAQ.
Consulté le 20 août 2014. http://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/productions/production/pages/alimentsbio.aspx
Smith-Spangler C., Brandeau M.L., Hunter G.E., Bavinger C., Pearson M., Echbach P.J., Sundaram V., Liu H.,
Schirmer P., Stave C., Olkin I. & Bravata D.M.(2012). Are Organic Foods Safer of Healthier Than Conventionel
Alternatives? : a systematic review. Annals of Internal medicine, 157(5) :348-366
14
Une œil sur la cuisine péruvienne
Le Pérou, pays de L’Amérique du Sud, est de plus en plus visité
par des milliers de touristes. On le connait surtout pour le Macchu Picchu, l’une des sept nouvelles merveilles du monde. Ce
pays recèle de mystères piquant la curiosité de beaucoup
d’entre nous. La cuisine des Andes est l’un de ces secrets les mieux gardés, alors voici
quelques particularités qui vous feront sourire et surtout, rêver!
Tout d’abord, le plat péruvien typique n’en serait pas un sans son aliment fétiche : la
pomme de terre, ‘’papa’’ de son petit nom. Féculent de base, on en retrouve plus de
200 variétés différentes, et il est à peu près toujours présent. Si la pomme de terre
est partout, il en est de même du maïs. Néanmoins, oubliez le maïs jaune et sucré que
l’on retrouve ici; les grains sont beaucoup plus gros et plus pâles, voire jaune-beige.
En bouche, l’amidon du grain est plus pâteux et beaucoup moins sucré. Bref, on retrouve ces deux aliments champions dans la très grande majorité des plats, et même
qu’à certains endroits en montagne, ce sont les deux seuls présents au quotidien.
Pour les viandes, le poulet semble être l’une des vedettes, surtout dans le Pérou
intérieur. Contrairement à ici, l’utilisation du poulet va bien au-delà du pilon ou de la
poitrine; une soupe de pattes de poulet est quelque chose de bien commun au Pérou,
comme dans beaucoup d’autres pays en voie de développement. Autre particularité :
Le cochon d’Inde est considéré comme un aliment de luxe. Nommé ‘’Kui’’ selon son
cri, ce dernier est dégusté lors d’occasions très spéciales, pour des fêtes par exemple.
Il n’est pas rare, en milieu rural ou montagnard, d’avoir un élevage de cochons d’Inde
à la maison. On les voit courir partout, lâchant des petits ‘’kui kui’’, du haut de leurs
petites pattes! Une fois rôti, le cochon d’Inde n’est pas l’animal le plus charnu, mais le
goût n’a rien de désagréable,
au contraire! L’alpaga et le
lama, des animaux très présents dans la culture péruvienne, peuvent aussi se retrouver dans l’assiette.
15
Le Pérou est un pays très montagneux, mais qui a la chance d’être voisin de l’océan
Pacifique, et qui dit eau dit fruits de mer! Le classique des mets péruviens côtiers est
le Ceviche, du poisson cru qui ‘’cuit’’ avec les assaisonnements acides que l’on y
ajoute. On en retrouve partout et de toutes les saveurs, surtout autour de Lima, la
capitale. Près du lac Titicaca, on mange évidemment aussi du poisson. Mais surprise!
Le lac a été ensemencé d’une espèce de truite d’origine canadienne! Alors si le pays
vous manque durant votre voyage, vous saurez où aller!
En montagne, une particularité du pays est la fameuse feuille de coca, remède naturel efficace contre le mal des hauteurs. Oui, il s’agit de la plante précurseur de la cocaïne, mais on est loin du stimulant majeur illégal que l’on connait. Une tisane de
feuille de coca n’a rien de très intense, moins qu’un café à vrai dire. Pour continuer
avec les breuvages l’une des expériences gustatives qui m’a le plus marquée lors de
mon escapade au Pérou est l’Inca-Coca, une boisson gazeuse assez curieuse! De couleur jaune fluorescent, on doute vraiment de son goût avant d’y avoir goûté… et on
découvre une saveur intense sucrée, du genre ‘’ Crème Soda’’ ou ‘’gomme balloune’’... Ça vaut la peine de l’essayer!
Voilà! Souhaitant que cela vous poussera à prendre votre envol vers ce pays charmant et si passionnant!
Sarah O’Connor
Témoignages de Ariane-Sophie Marcil, Marjolaine Malouin et Sarah O’Connor
voyages culturels
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Céviche comme au Pérou
Ingrédients
2
piments jalapeno
375g de filet de flétan ou saumon très frais*, coupé en cubes de même grosseur
OU
375g de pétoncles très frais*, coupés en fines tranches de même grosseur
75 ml de jus de lime
Photo: Ariane-Sophie Marcil
Zestes d’1/2 lime râpée
5ml
de sucre
1
gousse d’ail, hachée finement
15 ml coriandre fraîche, ciselée
284 ml mandarines en conserve, égouttées
Préparation

Faire bouillir les piments jalapeño durant quelques
minutes, afin qu’ils ramollissent et que la pelure soit
détachable. Ensuite, trancher les piments en petits
cubes .

Dans un petit bol, mélanger tous les ingrédients
sauf le poisson et mélanger jusqu’à l’obtention
d’une sauce homogène.

Dans un grand bol, déposer le poisson, y verser la marinade et mélanger doucement jusqu’à ce que chaque morceau de poisson soit enduit de sauce.

Couvrir d’une pellicule de plastique et laisser reposer au moins 30 minutes.

Déguster sur des craquelins! Pour une expérience péruvienne complète, servir sur un lit de
pommes de terre et de patates douces bouillies, non épluchées et coupées en rondelles.
Déposer des grains de maïs séchés et le tour est joué!
Ariane-Sophie Marcil
étudiante de deuxième année en nutrition
Le MAPAQ suggère d’utiliser du poisson ayant été préalablement congelé pour réaliser ce plat (car
étant frais, il peut être porteur de parasites que seul la congélation peut détruire). Aussi, ce plat
doit toujours être mangé rapidement (c’est-à-dire le jour même). Enfin, on doit utiliser les mêmes
précautions que lors de la confection de tartares et de sushis.
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Potage à la courge butternut au cari
Ingrédients
45 ml
1 kg
4
5 ml
5 ml
1
45 ml
15 à 30 ml
au gout
10 ml
1 litre
sodium
d’huile d’olive
de courge musquée (butternut), coupée en deux et épépinée
gousses d’ail non pelées
de sel, au goût
de poivre, au gout
gros oignon pelé et haché (ou 6 échalottes françaises)
de beurre ou d’huile de canola
Photo: Google
gingembre frais haché finement,
de poudre de cari
de bouillon de poulet réduit en
Préparation

Préchauffer le four à 190 °C (375 °F).
Tapisser une plaque de cuisson de papier
aluminium ou de papier parchemin.

Badigeonner d’huile l’intérieur de la courge et les gousses d’ail, saler et poivrer. Déposer
les deux moitiés de courge, faces coupées sur la plaque. Placer les gousses d’ail sous les
courges. Cuire 45 minutes au centre du four ou jusqu’à ce que tendres.

Tiédir 10 minutes, peler les demi-courges et l’ail. Réserver.

Dans une marmite, à feu moyen, fondre l’oignon dans le beurre ou l’huile de canola pendant 10 minutes en remuant régulièrement.

Ajouter le gingembre et la poudre de cari. Poursuivre la cuisson 1 minute.

Ajouter la courge, l’ail et le bouillon. Porter à ébullition à feu vif, réduire la chaleur, laisser
mijoter à découvert pendant 10 minutes.

Dans un mélangeur à l’aide d’un bras mélangeur, réduire le potage en purée.

Ajouter du bouillon et/ou saler au besoin.
Rendement: 6 portions
Peut-être accompagné de yogourt nature ou de lait de coco et d’un quartier de lime.
Délicieux aussi avec une garniture d’amandes effilées grillées.
Isabelle côté
étudiante de deuxième année en nutrition
Inspirée de: Di Stasio J. Potage à la courge musquée. Site web de telequebec, section à la di Stasio. Consulté le 15 septembre 2014:
http://aladistasio.telequebec.tv/recettes/recette.aspx?id=356
20
Relie les courges!
1.
A. Courge Butternut
Bonnes pour des potages,
pot-au-feu, ou même en
croustilles au four
2.
B. Jack-be-little
Rappelle le goût de la châtaigne
Bon pour les potages et desserts
C. Courge spaghetti
3.
S’effiloche une fois cuite
Déguster avec notre sauce préférée
D. Buttercup
4.
5.
Goût sucré avec arômes de noix
Bonnes pour les potages
E. Sweet dumpling
-Goût de la pâte d’amande
-Bonne pour les desserts
IGA. Courges. Site web de IGA (en ligne) consultée le 22 septembre 2014:http://www.iga.net/fr/produits_a_decouvrir/
fruits_et_legumes/courges/
LaPresse. Cinq variétés de courges d’hiver à apprivoiser. Site web LaPresse (en ligne) consultée le 22 septembre 2014 :http://
www.lapresse.ca/vivre/gourmand/cuisine/201210/15/01-4583525-cinq-varietes-de-courges-dhiver-a-apprivoiser.php
Bulletin de BEN, édition octobre 2014
Responsable: Sarah O’Connor
Mise en page et correction : Sarah O’Connor et Marjolaine Malouin
Révision: Stéphanie Ouellet T. Dt., Audrée-Anne Dumas Dt.P., Thérèse Desrosiers
Dt.P.
Impression : AGÉTAAC
A-3, B-1, C-5, D-2, E-4
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