édito MUSICALS MAGAZINE est édité par MAGLOO Productions 14, rue Cavé, 75018 Paris N° 7 - automne 2008 Tirage : 10 000 exemplaires Directeur de la publication : Matthieu Gallou Rédacteur en chef : Matthieu Gallou Rédactrice en chef adjointe : Geneviève Krieff Rédacteurs : Didier Deutsch - Nicolas Engel Dorothée Gallou - Benjamin Giraud Bernard Gray - Anne-Marie Hallynck Juliette Laurent -Hélène Milon Michel Pouradier - Christine Sabban Florent Williamson Secrétaire de redaction : Josée Krieff - Fany Dias Conception graphique et mise en page : Geneviève Krieff (www.genevievekrieff.com) Photo de couverture : Stéphane Baquet Illustration : Laurent Ban Crédit photographique : Ron Rutten-Baarn (Une étoile et moi) Manuel Navarro de la Fuente (Tanguera) Tony Franck (J’me voyais déjà) - Bernard Mouillon / MC Productions (Grease) Florent Michel (African Footprint) Paramount Pictures France (Mamma Mia, Magique) - Emile Zeizig (Sublim’Intérim) - Geneviève Krieff (Jusqu’aux dents, Les Musicals de Paris, Cérémonie des Marius) - Stéphanie Chéneau (Cérémonie des Marius) Eric Deulniau (Polarroïde) - Brinkhoff/ Mögenburg (Le Roi Lion) - Phil Journé (Battements de cœur pour duo de cordes) - Joan Marcus, Philip Rinaldi Publicity (Wicked) Impression : PRINTALL, Lettonie Rédaction : [email protected] Publicité, partenariat : [email protected] Site Internet : www.lesmusicals.com Aucun texte, photographie ou illustration ne peut être reproduit sans l’autorisation de l’éditeur. Merci LES MUSICALS® est une marque déposée. ISSN 1958-3915 Dépôt légal 2008 Quelle rentrée ! Il y a si longtemps qu’on attendait ça ! L’automne fleurit de dizaines de spectacles musicaux à tel point qu’on est en droit de se demander si le musical n’est pas entré dans une phase d’expansion irréversible. A côté de son "temple", le Théâtre Mogador (où Le Roi Lion entame sa deuxième saison triomphale), du gigantesque Palais des Congrès à l’intimiste Péniche Opéra, le musical s’impose partout. On le retrouve jusque dans des endroits les plus improbables. Ainsi, le dancing "La Java" qui, durant l’entre-deux guerres, accueillait apaches et gigolettes, servira de décor (du 6 au 29 octobre) au "polar bizarroïde" (et néanmoins musical), Polarroïde (un des lauréats en juillet dernier du Concours SACD au " Festival des Musicals"). Le théâtre musical anglo-saxon est de plus en plus présent. Cette saison, à coté du Roi Lion sera créée la version française (signée Stéphane Laporte) de Grease au Comédia et le retour de Hair est déjà prévu en janvier au Trianon. Toutefois, le musical français se porte également plutôt bien. Bien sûr, les producteurs ne se risquent pas encore dans de grosses productions "originales" (on commence à en voir toutefois apparaître sous forme de lectures, comme on a pu le constater au cours du dernier Festival des Musicals), mais plutôt dans des ouvrages plus modestes. Ce musical-là voit une éclosion de spectacles le plus souvent d’une originalité et d’une qualité rare. De plus en plus de compositeurs de talent se tournent vers lui, sur des livrets écrits (comme au bon vieux temps), par de véritables auteurs. Comiques ou dramatiques, ils sont désormais interprétés par des artistes pluridisciplinaires de haut niveau. Bref, si vous ne l’avez pas encore fait, osez ce "musical à la Française", notre magazine est là, depuis près de deux ans, pour vous les faire - aussi - découvrir… Musicals Magazine modifie sa diffusion pour répondre aux demandes qui nous sont faites très régulièrement : recevoir le magazine chez soi et pouvoir consulter les archives sur internet. Nous nous sommes associés au portail www.lesmusicals.com pour présenter une offre d’abonnement comprenant la livraison à domicile du magazine et l’accès à des infos exclusives 24 heures avant qu’elles ne soient publiées sur le site. Avec en plus un accès à l’ensemble de notre base de données : archives, adresses, castings, projets en cours, etc. Tout cela pour la somme symbolique de 7 euros par trimestre ! Soit le prix d’une place de cinéma ou d’un paquet de cigarette. Autre cadeau : nous distribuerons prioritairement aux abonnés les invitations pour les spectacles, avant-premières, etc. Ces avantages s’accompagnent d’un système d’abonnement très souple. Vous vous abonnez pour la durée qui vous plait : 7 euros pour un trimestre, 28 euros pour un an, 56 euros pour deux ans, 84 euros pour trois ans, etc. Vous vous protéger ainsi de toute augmentation à venir. N’hésitez pas, rendez-vous page 17 pour remplir votre bulletin ou sur www.lesmusicals.com rubrique magazine. Matthieu Gallou Directeur de la publication et rédacteur en chef Abonnez-vous à Musicals Magazine en page 17 de ce numéro et sur www.lesmusicals.com sommaire N°7 - Automne 2008 6 AGENDA L'actualité du théâtre musical 9 NOUS AVONS VU Les Contes d'Hoffman Tanguera Une étoile et moi 10 coup de projecteur Jusqu'aux dents Rencontre avec Alyssa Landry et Emanuel Lenormand 12 événement Rabbi Jacob Créé l'événement au Palais des Congrès 14 PLEINS FEUX SUR 30 ans plus tard, Grease is still the word 32 festival Avignon Off 18 tendance Percus d'Afrique et d'ailleurs 35 Côté cour côté jardin Les coulisses du théâtre musical Rencontre avec Cécila Cara Stomp -African Footprint - Umoja Les coulisses du Roi Lion 20 enfants Un automne féérique pour les petits et les grands ! De Franklin au Solat Rose, une fin d'année riche en spectacle 22 CIné-musicals L'actualité du cinéma musical 23 dans vos salles Mamma Mia ! De la scène à l'écran 12 24 dans vos salles Magique Bilan de la dernière édition du festival entre coup de coeur et coup de gueule Mozart, l'opéra rock - Le Vissi d'Arte Les Misérables à Québec 36 palmarès Les Marius Palmarès et images de la cérémonie des trophées du musical 38 ON BROADWAY Le musical au pays d'Oz ou le monde merveilleux du Wizard of Oz et de Wicked 40 ailleurs L'actualité de Broadway et du West-end Zorro - Title of the show Un premier film avec Cali 26 festival Les Musicals de Paris Retour sur 3 semaines de festival, des créations aux Musicals Juniors Prochain Numéro à paraître mi-décembre ...Agenda AGENDA... du musical à l'européen Le divin Mozart inspire décidément les créateurs de musicals. Après une première mouture viennoise (Mozart, créée par Sylvester Levay et Michael Kunze en 1999) et avant celle "à grand spectacle" qui se prépare pour la rentrée 2009 au Palais des Sports, voici Trazom (Mozart en verlan) sur une partition de Frédéric Dunis et un livret quelque peu "décalé" de Dorine Hollier : Lors d’une de ses tournées européennes, Trazom, 15 ans, accompagné par son père Léopold, vient se produire à la Cour de Paris. Ce jour là, le 17 mai 1771, les mathématiciens du Roi ont prédit une éclipse solaire et Trazom, accidentellement séparé de son père, se voit contraint de se réfugier dans la première hôtellerie à proximité : "La Flûte Enchantée". C’est, en fait, la première maison close de Paris … Trazom (dont - pour l’anecdote - Laurent Bàn a signé l’affiche) sera présenté du 16 au 20 septembre au Théâtre des Variétés, interprétée par Paolo Domingo, Sylvie Genty, Jean-Michel Séréni, Hervé Rey, Pierre-François Pistorio, Laurie May, Cécile Nodie, Patricia Setbon, Kate Combault, Solange Milhaud et Marie-Charlotte Leclaire, dans une mise en scène de Dorine Hollier. Plus d'infos sur www.trazomlacomediemusicale.com écrit et mis en scène par Boris Bergman, sur une partition originale de Makoto Carteron, Yalta 1916 sera créé au Théâtre de l’Epée de Bois, Cartoucherie de Vincennes, du 12 novembre au 7 décembre. Reprenant l’histoire de la célèbre nouvelle d’Anton Tchekov, La Dame au Petit Chien, vue par les yeux de Smerhov, le propriétaire du pavillon Verney (un café de Yalta fréquenté par la haute bourgeoisie de l’époque), il sera interprété (sans sonorisation) par Caroline Bernhard, Sacha Bourdo et Cyrius Martinez, accompagnés par Fanny Rome au violon Plus d'infos sur www. yalta1916.com Tancrède et Rémi Toulon) sur un livret de Tancrède et Fabrice Lehman. Annoncée comme Quelques ouvrages une délirante comédie musicale se déroulant dans l’ "univers impitoyable" de la télévision, Audimat sera créée du 11 au 29 novembre et du 23 au 30 décembre au Théâtre Le Trianon. Elle permettra de retrouver quelques "pointures" du musical, puisque sa distribution réunira : Frédéric Norbert, Sinan Bertrand, Amala Landré, Valérie Zaccomer, Virginie Perrier, Alma de Villalobos, François Briault, Laurie May et Alice Decelle, dans une mise en scène de Stéphan Druet (metteur en scène de la première heure de la compagnie "Les Brigands" qui vient de cosigner, avec Julie Depardieu, la mise en scène des Contes d’Hoffman en plein air), sur une chorégraphie assurée par une autre transfuge des "Brigands" : Alma de Villalobos. Les musiques et paroles sont signés Tancrède (arrangements : dernièrement créés pourraient bien un jour passer dans ce que l’on appelle le "répertoire". Créatures (deux fois nommées aux Molières en 2004 et 2005), né de l’extravagante imagination d’Alexandre Bonstein sur des musiques originales de Lee Maddeford pourrait bien en faire parti. Créé au Vingtième Théâtre avant de jouer les prolongations au Théâtre de la Renaissance, ses délirants monstres interprétés par Alexandre Bonstein, Christophe Bonzom, Liza Michael, Ariane Pirie et Patrick Laviosa, seront de retour en compagnie de quelques musiciens supplémentaires, dans une mise en scène d’Agnès Boury, au Casino de Paris, du 23 décembre 2008 au 4 janvier 2009. Plus d'infos sur http:// creaturesthemusical.free.fr L'opéra de Sarah au théâtre de l'Œuvre Alain Marcel, metteur en scène et adaptateur (entre autres) de plusieurs comédies musicales américaines, avait trèsenviedetravailleravecJérômePradon.Quellemeilleureoccasionquedeluicréerdetoutespiècesunspectacle sur mesure. Loin du musical traditionnel qui se joue sur une soirée, il lui écrit et compose une véritable épopée sur deux époques (qui peuvent être vues séparément ou seules) : L’Opéra de Sarah (première époque : Ma Double Vie (1844-1881) - seconde époque : Quand Même (1881-1923)). D’une forme véritablement originale, elle met en scène un compositeur qui a décidé d’écrire un opéra sur un personnage qui le fascine : Sarah Bernhardt. Seul chez lui, il imagine son futur ouvrage, le faisant vivre en y interprétant la trentaine de personnages qui le compose. Une lecture déjà très accomplie de la première époque a été présentée voici près de deux ans à la presse. Accompagné au piano par Damien Roche qui a assuré les arrangements musicaux, Jérôme Pradon se livre à un époustouflant numéro d’acteur, passant instantanément de la fantaisie à l’émotion, sans jamais forcer le trait, trouvant ici un rôle à sa démesure. Ce dernier ayant été engagé entre temps à Londres, pour seize mois, afin d’interpréter le rôle d’Aragorn dans la version musicale du Seigneur des Anneaux, ce double spectacle est resté en attente. De retour à Paris, il sera créé à partir de janvier 2009 au Théâtre de l'œuvre et pourrait bien devenir l’évènement de la prochaine saison musicale, tant par sa forme et son originalité que pour la performance d’acteur, et bien évidemment de chanteur, qu’il nécessite de la part de Jérôme Pradon… Roger Louret est connu du grand public grâce aux Années Tubes qui firent les beaux soirs de TF1. Au préalable, il s’était fait connaître avec Les Années Twist. Ce triomphe ouvrit la voie au musical, un genre qui avait alors presque totalement déserté les scènes de la capitale. Il enchaînera avec Les Z’Années Zazou et La Fièvre des Années 80, toujours avec le même succès. Il sera de retour à Paris du 27 novembre 2008 au 11 janvier 2009 au Théâtre Silvia Monfort, avec La Java des Mémoires, le premier spectacle musical qu’il a créé voici 15 ans. Dans cette évocation musicale des années 40, nous retrouverons (sous réserve de modification) les plus solides piliers de la "bande à Louret" de la première heure : Catherine Delourtet, Lucy Harrison, JeanPaul Delvor, Philippe Candelon, Nicolas Rougraff et Julie Jeux de mots laids pour gens bêtes Après avoir fait les beaux soirs du Théâtre Essaïon, la "Comédie Framboise" revient à Paris, dans le cadre de sa tournée, avec Jeux de mots laids pour gens bêtes, un spectacle musical construit autours de textes et de chansons de Boby Lapointe. Jeux de mots dans un univers tout à la fois farfelu et poétique, avec un répertoire qui n’a pas pris une ride, il est interprété par quatorze "comédiens-danseurs-chanteurs-musiciens à rayures" : Marianne Benne, Xavier Delcourt, Elio Di Tanna, Amélie Etasse, Justine Fradin, Clémentine Niewdanski, Léonie Pingeot, Amélie Porteu de la Morandière, Florian Westerhoff, Geoffroy Rondeau, Gwladys Saligné, Christelle Satti, Marianne Thiery et Camille Wallecan ; dans une mise en scène de Léonie Pingeot et Gwladys Saligné - Direction musicale : Amélie Porteu de la Morandière - à l’Européen du 2 au 28 septembre 2008. Plus d'infos sur www.comedieframboise.com. Du Shtetl à New York Après l’avoir vue dans une nouvelle reprise d’Une Etoile et moi (qui sera présentée du 18 au 28 septembre 2008 à bord de la Péniche Opéra), les fans d’Isabelle Georges pourront la retrouver en compagnie du "Sirba Octet" du 14 au 26 octobre dans Du Shtetl à New York. Dès la fin du XIXe siècle, les persécutions contre les Juifs d’Europe Centrale les ont poussés à quitter leurs villages (shtetl en yiddish) et à traverser l’Atlantique. C’est le sujet du film de Chaplin, The Immigrant et du documentaire Du Shtetl à Broadway de Fabienne Rousso rediffusé sur Arte le 4 août 2008. Inspirés par ce dernier, les musiciens du "Sirba Octet" ont imaginé un spectacle mettant en évidence la filiation des airs traditionnels juifs avec les thèmes des comédies américaines sur des arrangements de Yann Ollivo et Cyril Lehn. Une invitation à découvrir les racines de la musique américaine avec au menu : virtuosité, émotion… et claquettes ! Plus d'infos sur www.sirbaoctet.free.fr . Le Jazz Fait son Cirque Jamais deux sans trois, l’Européen, encore lui, présentera ensuite, du 19 novembre 2008 au 4 janvier 2009, Le Jazz Fait son Cirque, un spectacle musical autour de l’improbable rencontre de deux mondes : celui du jazz et celui du cirque. Finalement cette rencontre devient possible grâce à cinq saltimbanques unis par une musique sans frontière ; le clown devient alors jazzman et le jazzman… un peu clown, chacun s’amusant sur les partitions de l’autre. Plus d'infos sur www.asterios.fr . Vilardel, accompagnés par un accordéoniste. Plus d'infos sur www. theatresilviamonfort.com Après Dracula, créé au Trianon, Lix Norman présentera au Pavillon Baltard (Nogent/ Marne), à partir du 20 décembre, sa nouvelle comédie musicale : Robin des bois, la justice des hors la loi. Au rythme de chansons originales aux accents rocks et celtiques, elle regroupe un plateau de vingt et un interprètes de la troupe Oxygène et de la Compagnie Amami dont, entre autres, Jean Sébastien Lavoie, Anthony Fabien, Aude Satine, Kali Milane, Delphine Texier, Aline Rose, Florence Shelsea, Cyril Lorre, Adou Boyo…, dans une mise en scène de Lix Norman et sur une chorégraphie de Lynda Amami Costumes : Magali Bécart - Scénographie : Nicolas Constant Hair, "la" comédie musicale phare des années soixante sera de retour en janvier au Trianon. Reprendre un tel ouvrage tient presque de la gageure. L’évolution des mœurs depuis cette période est telle qu’il est difficile de réaliser aujourd’hui le choc que ce spectacle a pu provoquer sur le public de l’époque et l’importance qu’il eut par la suite. Sa dernière reprise, qui eut l’avantage de révéler bon nombre de nos interprètes de comédie musicale d’aujourd’hui, avait tout de l’amusante opérette, avec ses envolées dans la salle, de "flowers people" sous l’œil dubitatif et amusé des enfants présents, les regardant tels des OVNI. L’année précédente, Peter Langdal en avait présenté, avec l’accord de ses auteurs, une version très adaptée (en anglais) la rendant totalement intemporelle et particulièrement percutante. Qu’en serat-il de cette nouvelle production, dont la plupart des chansons sont devenues des "tubes" ? Difficile de le dire, car elle est en cours de préparation, mais nous savons déjà que c’est Ned Grujic (gage de qualité) qui en signera la mise en scène … Et si Marlène Dietrich était un homme ? Quince mihomme, mi-Marlène nous fait plonger dans la préparation d’un de ces innombrables concerts. Un hommage à une icône mythique et tragique écrit et mis en scène par Riccardo Castagnari adapté par Laurent Ban Après avoir été joué en Italie et au Mexique, Marlène D. s’installe au Lucernaire du 17 septembre 2008 au 8 novembre 2008. Depuis plusieurs années au Festival Off d’Avignon, Impudique, décrit comme une mise à nu des âmes et des corps, est à l’affiche à Paris pour trois semaines seulement. L’histoire, écrite, composée et mise en scène par Arnaud Devolontat, raconte le sacrifice de Léa qui ne parvient plus à satisfaire son amant. Fantasme sexuelle ou acte d’amour ? La réponse au Théâtre Clavel du 6 au 27 septembre. petits rappels Après la création de Tanguera, le Châtelet assurera une autre création, celle de la version scénique de Welcome to the Voice avec Sting et Elvis Costello entourés d’une distribution lyrique. Après West Side Story, le Bernstein de fin d’année sera : On the Town (du 10 décembre au 4 janvier) - calendrier complet de la saison du Châtelet sur le site : www.chatelet-theatre.com L’Athénée ne présentera pas moins de sept spectacles musicaux au cours de la prochaine saison. On notera en particulier le retour de la compagnie "Les Brigands", avec une rareté : La Cour du Roi Pétaud de Léo Delibes (du 18 décembre 2008 au 4 janvier 2009) ou L’Opéra de Quatre Notes de Tom Johnson (du 22 au 25 octobre 2008) Programmes complets sur le site www.atheneetheatre.com Trois spectacles sont à retenir dans la saison de l’Opéra Comique : du 14 janvier au 4 février 2009, Fra Diavolo d’Auber, dans AGENDA... ...nous avons vu TANGUera J'me voyais déjà a l'affiche du théâtre du gymnase une mise en scène de Jérôme Deschamps, du 26 février au 8 mars 2009, Albert Herring de Benjamin Britten, d’après Le Rosier de Madame Husson de Guy de Maupassant et du 27 avril au 5 mai 2009, Le Roi Malgré lui d’Emmanuel Chabrier, dans une mise en scène de Laurent Pelly. Plus d'infos sur www.operacomique.com Les amateurs de grosses productions seront comblés, à partir du 29 janvier 2009 au Palais des Sports, avec le nouveau spectacle de Kamel Ouali : Cléopâtre. Plus d'infos sur www. cleopatre.com Les retours Après avoir prononcé ses voeux au Théâtre Le Méry en 2007, la troupe d’Epouse-moi reprend du service et joue sa 100e. La comédie musicale de Camille Turlot et Eric Szerman dit "oui" au Théâtre 12 et s’y installe du 13 novembre au 14 décembre. Plus d'infos sur www.epouse-moi.fr Le spectacle musical irlandais, Lord of the dance, sera de retour du 11 au 16 novembre au Palais des Sports Retour également de la comédie musicale indienne à succès Bharati, du 30 janvier au 15 février 2009 au Palais des Congrès. Plus d'infos sur www. bharatitheshow.com Six jeunes artistes, à nouveau rejetés d’un casting, décident avec l’aide d’une chanteuse un peu oubliée et qui rêve d’une seconde chance, de monter une comédie musicale… Ce genre de prétexte sert d’argument depuis que la comédie musicale existe. Mais peu importe qu’on nous en ressorte régulièrement une variante pour servir d’intrigue à un film ou une comédie musicale ; la musique et l’habillage sont différents et il permettait, autrefois, de retrouver avec autant de plaisir le juvénile duo Judy Garland - Mickey Rooney, ou encore Angela Lansbury dans le rôle de la petite peste de service prête à tout pour arriver en haut de l’affiche. Un théâtre entièrement dédié au musical Un nouveau lieu entièrement dédié au spectacle musical ouvrira ses portes à Paris le 1er novembre 2008. Double D Productions quitte le Théâtre Tallia pour se consacrer au Théâtre musical Marsoulan qui recevra du lyrique, des spectacles jeune public, des comédies musicales et des concerts. Entièrement rénové, ce nouveau théâtre pourra accueillir 180 spectateurs et présentera des spectacles sur une scène de 10m de large et 5m de profondeur. Une bonne nouvelle qui réjouira les amoureux du musical… Peu importe, en effet, car dans le cas présent, cette nouvelle variation est signée Laurent Ruquier qui, après les succès de La Presse est unanime, Grosse chaleur ou Landru, sans parler de son adaptation française de Chicago, n’a plus à démontrer ses talents d’auteur. Peu importe encore, car il a écrit ce livret pour reprendre le répertoire de Charles Aznavour. Oui, vraiment, peu importe, puisque la mise en scène sera signée par Alain Sachs (qui n’a pas remporté moins de sept Molières) et que le spectacle sera accompagné par un orchestre dirigé par Gérard Daguerre, entre autre, directeur musical de Charles Aznavour. Cela fait plus d’un an que l’on entendait parler d’En haut de l’affiche, une comédie musicale que Laurent Ruquier préparait autour de chansons de Charles Aznavour. J’me voyais déjà (c’est son titre définitif) sera finalement à l’affiche du Théâtre du Gymnase à partir du 2 octobre avec une distribution qui devrait séduire toutes les générations. Autour de Diane Tell (Victoire de la Musique 1985) qui, de La Légende de Jimmy de Michel Berger à Marylin Montreuil de Jérôme Savary, n’en est pas à ses premières armes dans le musical, on y retrouve des valeurs sûres comme Pablo Villafranca, découvert dans Les Dix Commandements, Jonatan Cerrada, vainqueur de la première édition de La Nouvelle Star et qui a fait parti du projet Rimbaud, présenté l’an passé dans le cadre du Festival des Musicals, Arno Demessine, de la Star Academy 5, qui vient de participer au High School Musical On Tour au parc Walt Disney Studios, Stéfi Celma, vue avec Arno Demessine dans Entrée des Artistes de Pascal Sevran, St Cyr Rappin, candidat à l’émission Popstars 2007, et la jeune chanteuse Julie Lemas qui suit actuellement les cours de comédie musicale à l’AICOM. Sous la direction artistique de la fille de Charles Aznavour, Katia et de son époux Jean Rachid, tous les atouts semblent donc avoir été rassemblés pour faire de ce spectacle un succès. B.G. Au Théâtre du Gymnase Une partie de la programmation est d’ores et déjà dévoilée. Côté lyrique : les amateurs d’Offenbach seront comblés. C’est ainsi que La Périchole, adapté et mis en scène par Anthony Michineau, reprendra du service. Retour également de Pomme d’Api mis en scène et adapté par Florian Cléret et qui a été présenté cet été dans le cadre du festival Paris au mois d’août, avec Guillaume Nozach, Gaëlle Pinheiro, David Koenig. Le Collectif Lyrique présentera une version de La vie parisienne, adapté et mis en scène par Florence Guignolet Davis ainsi que deux opéras en un acte de Puccini et le "singspiel" Bastien et Bastienne, un opéra en un acte composé par Mozart alors qu’il n’avait que 12 ans. Les enfants ne seront pas en reste avec le conte musical Les Trois Petits Cochons adapté par Lou Véronique Husson (à partir d’1 an). Medy Turner, champion de France de Magie 2007 balayera les contes pour enfants dans la grande illusion Les Aventures de Gary. Après leur victoire aux Marius dans la catégorie meilleur spectacle jeune public, Le Prince et le Pauvre de Ludovic-Alexandre Vidal et Julien Salvia reviendra pour les fêtes de fin d’année avant de se produire au Vingtième Théâtre. Que va-t-il se passer au pays des contes de fées ? Yoni Amar, Fabien Ratier, Thierry Patru et Aurore Ferrandin vous le diront dans Il était une fois, la comédie musicale de Cécile Jabinet. Des classiques comme Théo prince des pierres et Kid Manoir feront quelques dates supplémentaires pendant cette saison. Côté spectacle musical, le très attendu Casting de Guillaume Nozach et Vinh Giang Vovan (Prix Découverte aux Musicals 2008) débutera en février 2009. Nathalie Paque fera son show sur les grands airs de comédies musicales dans Broadway Baby. L’équipe de Singing in Paris proposera sa version de 3 américains à Paris. à voir ou à revoir également, le touchant hommage à Judy Garland Une étoile et moi par Isabelle Georges et Frédérik Steenbrick ainsi que Musical Suspect de Frédéric Baptiste et Murielle Magellan. Et vous rencontrerez Louisa, malentendante et sourde dans les Etats-Unis de la fin du 19e siècle avec qui vous découvrirez la langue des signes dans Le Chant de coton de Caryn Trinca et Nathalie Roche… Théâtre Musical Marsoulan 20 rue Marsoulan 75012 Paris M° Nation ou Picpus - infos: 01.42.39.89.95 Les contes d'hofFmann C’est au soleil couchant, arrosé d’un léger vent, que débute ces contes d’Hoffmann. Présenté dans le cadre d’ "Opéra en plein air", cette version de l’œuvre a été jouée au cours de quinze représentations itinérantes… quinze seulement ! Stephan Druet, connu notamment pour son travail avec la compagnie lyrique Les Brigands, cosigne la première mise en scène d’opéra de la pétillante Julie Depardieu. Le tandem a souhaité une adaptation moderne profitant du cadre majestueux qu’offre les parcs dans lesquels les représentations sont données. Et l’on en prend plein les yeux ! Tant par les couleurs chatoyantes des jeux de lumière que par les brillants costumes de Franck Sorbier, sans oublier l’étonnante danse de la poupée Olympia. Bref, un opéra enlevé, accessible à tous, qui laisse rêveur. Pari réussi ! G.K. Trois petites semaines pour profiter du spectacle musical Tanguera au Théâtre du Châtelet. Pour rappel, Tanguera a tenu l’affiche près de 18 mois à Buenos Aires, Argentine, patrie incontestable du tango. L’histoire, à la limite du sordide, raconte le parcours d’une jeune française, Giselle, fraîchement débarquée au port de la Boca pour assouvir sa passion du tango. Sa candeur de jeune émigrée du début du siècle l’amène à faire confiance à Gaudencio, homme de la pègre et proxénète. L’amour que lui porte le jeune Lorenzo ne la sauvera pas du destin tragique dans lequel elle sombre, la prostitution. Histoire simple et sombre mise en scène par de très belles chorégraphies de Mora Godoy… qui permettent de pardonner la redondance de certaines scènes (Giselle danse librement avec Lorenzo, Gaudencio s’interpose, une bagarre se profile… Giselle danse librement avec…). Bref, un spectacle dont la musique et les danses m’ont enfin fait apprécier un tango sensuel et vivant, loin des chorégraphies rigides des championnats. Merci ! Plus d’infos sur www.chatelettheatre.com D.G. théâtre du châtelet 2 au 21 septembre 2008 Plus d’infos sur www.operaenpleinair.com une étoile et moi Dans un cadre intimiste avec pour simple décor un fauteuil et un piano, Isabelle Georges nous livre sa vision tendre et passionnée de la vie de Judy Garland avec son complice chef d’orchestre Frédérik Steenbrink. Présenté pour la première fois à Paris en 2002 à l’éspace Kiron, le duo a depuis fait voyagé Judy (Judy and me en version anglaise) en Angleterre, aux Pays-Bas et en Australie. Une étoile et moi n’est pas un de ces hommages à classer dans la rubrique imitation. C’est une évocation intelligente qui trace le parcours de la petite fille passionnée et naïve à la femme détruite par la célébrité dans un enchaînement de tableaux joués, chantés, dansés comme dans "By myself" où elle exécute un brillant numéro de claquettes. Un spectacle délicieux à déguster sans modération avec une mention toute particulière pour la scène finale où l’interprétation bouleversante de "Over the rainbow" est sublimée. S’il est des artistes que Broadway peut nous envier, Isabelle Georges est de celle-là. Plus d’infos sur www. judyandme.net G.K. la péniche opéra à partir du 18 septembre 2008 coup de projecteur... ...coup de projecteur jusqu'aux d ents Rencontre avec ses auteurs Ce n’est pas à la maternité mais au Vingtième théâtre que se joue Jusqu’aux dents, une comédie musicale déjantée sur les neuf mois de grossesse. Musicals Magazine a rencontré Emmanuel Lenormand et Alyssa Landry. Les auteurs nous parlent de leur joli bébé ! grossesse, mon personnage au contraire ne veut rien sentir mais c’est pour ça que c’est très agréable à jouer ! Elle est sur beaucoup de choses mon opposé. Après, c’est l’imaginaire qui fait les choses. Et vous , Emmanuel, écrire sur la grossesse en tant qu ’ homme , n ’ était - ce pas difficile ? Nous avions tous déjà travaillé ensemble et le projet est parti de là, écrire une série de sketchs et de chansons sur les neuf mois de grossesse. E : Ce spectacle est un compte à rebours de l’annonciation jusqu’au moment de l’accouchement avec les joies, les rires, les incertitudes… Vous abordez le thème d ’ une manière très originale . E : Le challenge était vraiment de surprendre. Le ton est donné dès le début, elles sont au tribunal et une voix off leur annonce qu’elles sont condamnées à neuf mois et vingt ans de travaux forcés. Il y a plein de situations décalées. Notre mission première est d’amuser les gens et qu’ils sortent avec la banane ! Comment personnalité de ces trois femmes ? Emmanuel Lenormand : Nous nous connaissons depuis 5 ans et nous voulions écrire un spectacle ensemble. Il y a deux ans, on a commencé des brain stormings, on pensait à des sketchs puis on a un peu laissé tombé. Alyssa m’a rappelé un jour en me disant qu’elle adorerait que je lui écrive quelque chose… A : On a pris trois types de femmes différentes. Je tiens le rôle d’une business woman concentrée sur sa carrière qui n’a pas le temps de s’occuper d’un enfant. Angélique joue une jeune femme croyante pour qui devenir maman est un cadeau de Dieu et qui a énormément de principes et Amanda joue le rôle de la femme célibataire qui a fait un bébé toute seule. Alyssa Landry : J’avais vraiment envie que l’on retravaille ensemble mais je ne voulais pas être seule sur scène, il nous fallait une idée de spectacle avec au moins une autre personne. Nous avons tout de suite pensé à Angélique (Rivoux). Le lendemain, Emmanuel m’a appelé en me disant : "J’ai trouvé ! Angélique et toi venez d’avoir un bébé alors nous allons écrire un spectacle sur les femmes enceintes !". ça a été une super bonne idée et nous avons pensé qu’il serait bien qu’il y ait une troisième maman et Amanda (Fahey) a rejoint l’aventure. 10 avez - vous fait pour déterminer la Comment a démarré l’aventure Jusqu’aux dents ? E : Tout est axé autour des chanteuses, ce sont trois artistes de talent. Mais il n’y a pas que du chant, c’est un vrai spectacle de comédie musicale. Ces trois femmes ne sont pas comparables, elles sont toutes les trois intéressantes et vendent une idée différente. Elles sont surtout attachantes ! On va voir trois copines sur scène, c’est le théâtre de la vie. En tant que maman, jouez le rôle d’une femme qui ne veut pas d’enfant, était-ce difficile ? A : Il est vrai que je suis très différente, dans la vie je suis quelqu’un de très naturel, il en était de même pour ma E : C’était difficile mais écrire sur ma vie ne m’intéresse pas, je la connais par cœur et, en tant qu’auteur, c’est un challenge d’explorer des sujets différents. Mais heureusement, il y a la magie d’internet et c’est hallucinant ce que les femmes peuvent se raconter sur les blogs ! Elles sont très solidaires ! Qu’y a-t-il de prévu pour la suite ? Un autre projet en commun ? E : L’enregistrement du CD, on travaille à un rythme d’enfer ! A : Pour l’instant, ce sont les deux mois au Vingtième Théâtre puis la tournée. Mais on parle de la suite. On a vécu la grossesse puis l’accouchement et on verra bien si on fait un deuxième bébé ! Propos recueillis par Michel Pouradier au Vingtième théâtre -Paris 20e Du 31 octobre au 31 décembre 2008 Du mercredi au samedi à 21h30 et le dimanche à 17h30 - Relâches exceptionnelles les 24 et 25 décembre 2008 Réservations : 01 43 66 01 13 et www.vingtiemetheatre.com "Condamnées à neuf mois et vingt ans de travaux forcés !". Être enceinte serait-il un calvaire ? Des envies de fraises aux angoisses de l’accouchement en passant par la prise de poids, courrez vivre l’aventure de trois femmes très différentes qui ont un point commun, celui d’être enceinte "jusqu’aux dents". Alors que pour l’une, l’arrivée de cet enfant est une bénédiction de Dieu, pour l’autre cet avènement est un calvaire chamboulant ces projets de carriériste. La troisième, en femme libérée, a pris le choix de faire un bébé toute seule… Un univers déjanté, des situations cocasses, le tout en chanson et plein d’humour pour une comédie servie par trois comédiennes (Amanda Fahey, Angélique Rivoux et Alyssa Landry) très "en forme" mais surtout pleines de talent. Co-écrit par Alyssa Landry et Emmanuel Lenormand sur des musiques de Thierry Boulanger, c’est un pur moment de bonheur et l’on en sort un album photo en tête, une musique douce au cœur et un large sourire aux lèvres ! 11 événement... ...événement Les aventures de RABBI JACOB Rabbi Jacob en comédie musicale ? Le pari est audacieux et pourtant… "Rabbi Jacob y va danser" sous les traits d’éric Métayer tous les soirs sur la scène du Palais des Congrès. Pour la nouvelle comédie musicale "à grand spectacle" de la rentrée, son producteur Charles Talar semble avoir mis tous les atouts de son côté. Cette idée d’une version musicale de Rabbi Jacob lui trottait dans la tête depuis plus de six ans. C’est lui qui a demandé l’autorisation de l’adapter à Gérard Oury, par l’intermédiaire de sa fille, co-scénariste du film, Danièle Thompson. Lui qui a demandé à Vladimir Cosma, compositeur de la musique du film, d’en compléter la partition pour en faire une comédie musicale. Lui encore qui a fait appel à Gérald Sibleyras, plusieurs fois nommé aux Molières dans la catégorie Meilleur Auteur et dont la pièce Le Banc vient de triompher et à Etienne de Balasy pour en écrire le livret d’après le scénario original. Trente cinq ans après, son sujet reste (malheureusement) on ne peut plus actuel : "Un homme riche, catholique et raciste, découvre que son entourage est composé de juifs. Il est pris en otage par un arabe … et finira par lui offrir sa fille en mariage…sous la bénédiction d’un rabbin". Le film de 1973 Les aventures de Rabbi Jacob avec Louis De Funès, Suzy Delair , Marcel Dalio est disponible en DVD remasterisé hautedéfinition ou en édition collector. Du Louis de Funès en veux-tu en voila, une collection de ces plus grands films a été édité en 2002 avec La soupe aux choux, L’Avare, L’aile ou la cuisse… Danièle Thompson : "La vocation du film et aujourd’hui du spectacle est de prêcher l’oecuménisme mais aussi la fraternité, la réconciliation, à travers l’humour. Ce n’est que par le rire que l’on peut aborder cet homme xénophobe et raciste. L’idée de départ venait de mon père. Il avait envie de parler de cette communauté hassidique qui existe dans toutes les grandes villes. Leur mode de vie complètement en contraste avec la modernité était un thème qui le passionnait. " Il n’en verra malheureusement pas son adaptation musicale ( il se réjouissait que Vladimir Cosma en écrive la partition) puisqu’ il nous a quitté voici deux ans. LES AVENTURES DE RABBI JACOB Au rayon CD, vous trouverez un best-of des musiques de Vladimir Cosma et le single du premier extrait de la comédie musicale, le "Rabbi Muffin" de MC Solaar 12 de Vladimir Cosma, Gérald Sibleyras & Etienne de Balasy, d’après le scénario original de Gérard Oury & Danièle Thompson - Mise en scène : Patrick Timsit Chorégraphie : Najib Guerfi - Chorégraphie Traditionnelle : Ilan Zaoui (Adama) Costumes : Juliette Chanaud - Décor : Charlie Mangel - Lumière : Fabrice Kebour AU PALAIS DES CONGRèS DE PARIS DEPUIS LE 16 SEPTEMBRE 2008 Plus d'infos sur www.rabbi-jacob.com et sur www.palaisdescongres-paris.com Vladimir Cosma : "Au départ, j’ai trouvé cette idée d’adaptation de Rabbi Jacob en comédie musicale un peu surprenante car le film n’est pas écrit sous cette forme. Il contient deux ou trois thèmes musicaux marquants, mais il n’y a aucune chanson. Il fallait donc accomplir une véritable transposition, toute une réécriture pour que ça puisse devenir un spectacle musical. Il y aura de nombreux moments musicaux dont une vingtaine de chansons. Musicalement, le sujet de Rabbi Jacob est très fort parce que très varié. Il fallait y tenir compte du fait que Rabbi Jacob est originaire d’Europe centrale, mais dans le spectacle, nous aurons un mélange de tous genres de musiques : anglo-saxonne quand nous sommes à New York, juive, arabe et même française quand l’action se déroule à Paris. Je pense avoir été un des premiers à avoir composé ce qu’on appelle aujourd’hui de la "world music", en utilisant des éléments folkloriques, des instruments ethniques et en les mélan- geant à la musique occidentale, au jazz et à la variété. La musique du Grand blond avec une chaussure noire est probablement la première musique "world". Pour Rabbi Jacob, il fallait prendre en compte cette notion de mélange ethno-culturel. Pour les textes, j’ai collaboré avec plusieurs auteurs dont MC Solaar avec lequel je travaille sur certains moments clés du spectacle." C’est Patrick Timsit, grand "fan" du film qui en a signé la mise en scène. Ce n’est pas la première fois qu’il se retrouve confronté à un musical puisqu’il a déjà réalisé la mise en scène d’Embrassemoi Idiot (inspiré du film de Billy Wilder). Ilan Zaoui, créateur de l’ensemble Adama, qui avait déjà réglé la danse de Rabbi Jabob dans le film, a assuré les chorégraphies "traditionnelles" du spectacle, avec pour les autres numéros dansés, Najib Guerfi. Côté distribution Eric Métayer reprend le rôle créé à l’écran, par Louis de Funès. Molière 2008 du Meilleur Spectacle "Seul en Scène" pour son one-man-show, Un monde fou, il a déjà chanté dans la version française du film des Studios Disney : Le Muppet Show et l’île au trésor, dans laquelle il doublait… Miss Piggy et interprétait un duo d’amour avec Kermitt la grenouille. "Je ne suis pas un vrai professionnel du chant, dit-il, mais je me débrouille ! J’ai accepté la redoutable tâche de succéder à Louis de Funès dans ce rôle car nous sommes dans une comédie musicale. Nous ne sommes pas dans un remake théâtral ou cinématographique. Si ça avait été le cas, j’aurais refusé. Il est bien sûr impossible que les gens ne pensent pas à de Funès mais comme ce sera dans un autre contexte, il n’y aura pas de comparaison possible. Je vais essayer de me faire mon Pivert et non pas le sien." On retrouvera à ses cotés Marianne James, dans le rôle de la "redoutable" Germaine Pivert et bon nombre d’excellents habitués du musical : Michel Lerousseau (Salomon), Franck Vincent (Commissaire Andréani), Julie Victor (Antoinette Pivert), Vartoch’ (Rabbi Jacob), Richard Charest (Sliman), Nikola Parienty (Fares)… Bernard Gray 13 pleins feux sur... ...pleins feux sur Trente ans plus tard, grease is still the word You’re the one that I wa nt ! ouh ouh ouh… Ces quelques mots vous disent forcément quelque chose. Grease vient faire danser le Théâtre Comédia dans une production 100% française. r ydell au top -John fête ses 30 Travolta – Newton incontournable. le up co du film Le ssi e et est toujours au ans cette année , d’abord connue aux USA comm hn -Jo on wt e mondiale mé om Olivia Ne ren e un t try, attein ra chanteuse de coun ère, interrompue par un cancer, se d rri avec ce film. Sa ca rtie d’un nouvel album "Grace an so la r pa e sté . ale reboo tournée internation gratitude" et d’une ès de La Fièvre du samedi soir, John a cc su le Grease qui lui fer Un an après lui, enchaîne sur Il Travolta, quant à Une carrière chaotique s’en suivra. . e ire un ns glo da la re oir aît rev le conn s de vingt ans pour faudra attendre plu i le play-boy disco, c’est en grosse . Fin comédie musicale revient à ses premières amours en ’il Hairspray. bonne femme qu me Turnblad dans interprétant Mada Lagon bleu ; Crocxr Randal Kleiser (Le Grease, réalisé pa randi le bébé) fait un triomphe au bo es ag i ori j’a e, tég ca éri 5 Ch ; ns nc da bla 1978 et sera nominé office à sa sortie en Bien que Grease soit d’abord un spec s. be Glo n "You’re the ard nd aux Golde sta le t raî film qu’appa sique du générique tacle, c’est avec le titre ainsi que la mu oire se joue dans Ce . nt" wa I t tha e ist on nckie Valli dont l’h (interprétée par Fra et Broadway) sont restés plusieurs res nd Lo à entier. Jersey Boys s charts du monde semaines en tête de 2, beaucoup moins nt appelée Grease Une suite simpleme public et la critique, voit le jour en a. r le s débuts au ciném bien accueillie pa Pfeiffer qui y fait se ll, 1982 avec Michelle deux ans plus tard, toujours à Ryde x ule reu ro ou dé am se e er oir mb to L’hist intègre l’école et va le cousin de Sandy e, la chef des Pink Ladies... de Stéphanie Zimon collector – édition simple et en D DV en e nt CD En ve e est disponible en la bande annonc 14 Beaucoup de gens pensent que Grease sur scène est l’adaptation du cultissime film du même nom mais ce n’est pas le cas. Grease est d’abord une comédie musicale écrite pour la scène par Jim Jacobs et Warren Casey. Elle a été créée pour la première fois à Broadway en 1972 puis à Londres, un an plus tard. John Travolta et Olivia Newton-John l’ont rendu incontournable avec le film tourné en 1978. Une jeunesse idéalisée Dans les Etats-Unis des années 50, après un été tendre et romantique passer à flirter, Danny et Sandy doivent se séparer pour reprendre les chemins de l’école. Elle doit repartir en Australie, lui séjourne aux EtatsUnis. Toutefois, le hasard voudra qu’elle reste aussi et que nos deux tourtereaux se retrouvent dans le même lycée de Rydell. Seulement à Rydell, Danny est un petit caïd de quartier et pas question de perdre la face devant sa bande. Il jouera à ignorer Sandy alors qu’il en est éperdument amoureux. Sandy, quant à elle, rejoindra le groupe des "Pink Ladies" qui s’attèleront à la dégourdir un peu. Alors que Danny s’adoucit pour reconquérir sa belle, Sandy, armée d’un nouveau look ravageur, vient récupérer celui qu’elle aime. Rétrospectivement, les années 50 représentent la période de bonheur et d’expansion de la société américaine : "L’American Dream". Avec James Dean ou Elvis Presley comme modèle, les seuls soucis des adolescents de cette époque se limitent à cultiver leur "look rebelle" et leur coupe de cheveux. Au moment où Grease a été créé, les Etats-Unis sont nostalgiques de cette période d’abondance. Des années de candeur bien éloignées de ce que les jeunes ont vécu dans les années 60 entre la guerre du Vietnam, les affrontements racistes et les assassinats de Kennedy et Luther King. Aujourd’hui, cet "american dream" est toujours aussi loin de notre société actuelle à en voir nos journaux. Mais qu’importe, retrouver le monde idéal et léger de Grease le temps d’une soirée ne fera de mal à personne. L’histoire est certes naïve et sans surprise mais toute la force de Grease réside dans la succession de tubes tous plus jubilatoires les uns que les autres sur des chorégraphies et des rythmes rock endiablés. De "Summer night" à "Greased Lightnin’" en passant par "We got together", ce sont toutes les générations qui s’y retrouveront. Une première à Paris ? Grease n’en est pas à son coup d’essai dans la capitale. Le spectacle a déjà été joué à Paris en version surtitrée entre novembre 1999 et janvier 2000 au Palais des Sports avec une troupe britannique dirigée par David Gilmore. Le même David Gilmore qui a mis en scène la version actuellement jouée au Piccadilly Theatre de Londres (www. greasethemusical.co.uk). C’est, par contre, la première fois que Grease est créé en version française par une équipe française à Paris. Producteur du Violon sur le toit où dernièrement d'Aladin, Serge Tapierman réunit à nouveau Olivier Benezech à la mise en scène et Jeanne Deschaux pour la chorégraphie. L’adaptation est signée Stéphane Laporte (Le Roi Lion, Un Violon sur le toit…). La direction vocale est assurée par Pierre-Yves Duchesne, le génie de la lampe d’Aladin. Sur scène, Danny Zucco sera incarné par Djamel Mehnane et sa belle Sandy par Cécilia Cara (voir interview en page suivante). Dans le reste de la distribution, on retrouve David Ban (Sol en Cirque, Les demoiselles de Rochefort), Amélie Munier (Chicago), Vanessa Cailhol, Fabrice Todaro , Clémence Mérot du Barré, Pedro Alves (Les Dix Commandements), Virginie Perrier, Alix Briseïs, Fabrice Némo, Caroline Roelands (Nonnesens), Olivier Ruidavet... En tout 30 artistes et musiciens se partageront la scène. Après Fame présenté la saison dernière, le Théâtre Comédia nous ramène une fois encore sur les bancs de l’école… Geneviève Krieff 15 pleins feux sur... Grease Rencontre avec Cécilia Cara change de formule Absente du musical depuis Roméo et Juliette, Cécilia Cara revient dans Grease sous les traits de Sandy. De Juliette à Sandy, elle nous dit tout... Comment êtes-vous devenue la Sandy de Grease ? J’avais rencontré Serge Tapierman (le producteur ndlr) un peu avant l’édition-pilote du festival Les Musicals de Paris en juillet 2007. Il m’avait proposé d’interpréter le rôle de Shéhérazade dans Aladin mais je n’étais pas disponible. Je jouais au théâtre dans La sœur de Jerry King avec Arthur Jugnot puis dans Tonton Léon Story avec Didier Brice. Et puis, je travaillais sur des projets personnels, notamment mon album solo. Quand j’ai entendu parler de Grease, j’ai postulé pour le rôle de Sandy mais je n’ai pas été retenue car on me trouvait trop jeune. Quand Serge a repris la production, il m’a proposé de rejoindre la troupe, je n’ai pas hésité longtemps. Vous êtes donc arrivée alors que les répétitions avaient déjà commencé ; comment avez-vous rattrapé le retard ? En travaillant ! L’équipe m’a accueillie à bras ouverts. L’ambiance est excellente, on dirait une vraie colonie de vacances. Le contact avec Djamel a tout de suite été sympa. J’ai aussi bénéficié des conseils des deux metteurs en scène, Jeanne Dechaux et Olivier Benezech. Elle est très instinctive, nous parle de son ressenti. Olivier prend le temps de nous expliquer la profondeur des personnages. Ils forment un duo très complémentaire, ils sont en dialogue permanent, c’est une expérience nouvelle pour moi. Quel est votre niveau de stress à quelques jours de la première ? Je suis sereine et très excitée à la fois. J’avais 15 ans quand j’ai été choisie pour interpréter le rôle de Juliette dans le spectacle de Gérard Presgurvic. Très vite, Réjane Perry (la nourrice dans Roméo et Juliette) m’a pris sous son aile. C’est une grande artiste qui m’a beaucoup appris sur notre métier. Je dois beaucoup aussi à Richard Cross qui m’a coaché pendant toute l’aventure qui a duré près de quatre ans avec la tournée. Mon expérience me permet d’aborder Grease avec sérénité. Si Olivia Newton-John ou John Travolta venaient à assister à l’une des représentations, je ne dis pas que je ne serais pas stressée, mais là, ça va. 16 4 numéros par an livrés à domicile A propos du rôle de Sandy, celui-ci évolue considérablement tout au long de la pièce. De quelle Sandy vous sentez-vous la plus proche ? + 1 accès privilégié à toute la base de données du site Des deux ! Je suis tout autant la Sandy timide et réservée du début de l’histoire que celle qui se dévergonde pour allumer Danny. Je sais qu’on me perçoit comme une jeune femme retenue, mais je sais aussi me lâcher ! J'aimerais un jour interpréter le rôle de Maria dans West Side Story et je me vois tout à fait tenter l’expérience de Sally Bowles dans Cabaret. Je pense aussi que l’évolution du personnage correspond à ma vie personnelle. Ayant commencé très jeune, on me croit sans âge, mais j’ai 24 ans et ma vie de jeune femme est déjà entamée. Rien ne dit que je ne fonderai pas une famille avant mes 30 ans ! En + La réception par mail des brèves de prod* 24 h avant leur publication sur le site 1 an 28 € dehors des comédies musicales , quels sont vos goûts personnels ? Mes goûts musicaux sont très variés. Des Beatles à Stevie Wonder, de James Blunt à Billy Holiday, James Brown, Keziah Jones, James Taylor, la voix de Michael Bublé et de Joan Baez, la sensualité de Shakira, Caetano Veloso, Yuri Buenaventura, Marc Anthony, etc…. J’aime beaucoup la musique latine, danser la salsa et toutes les danses qui en découlent : le cha cha cha, le mambo, le bachata… J’aime aussi le cinéma, le chocolat, les dîners avec ma famille, passer des soirées entre copines, regarder les étoiles, boire du cidre en mangeant des crêpes et tellement d’autres choses… Quel seulement Gagnez du temps ! regard posez - vous sur la comédie commandez les anciens numéros et abonnez-vous en ligne sur notre site internet : www.lesmusicals.com/magazine.html musicale française et internationale ? En général, les comédies musicales françaises sont de très gros projets portés par de grosses structures. Tout est surdimensionné, contrairement aux comédies musicales anglo-saxonnes qui sont d’avantage centrées sur le spectacle en lui-même. Celles qui m’ont le plus marquées sont celles que j’ai découvertes dans mon enfance : Dirty Dancing, Flashdance, West Side Story, Le Fantôme de l’Opéra. J’ai eu la chance de voir The Lion King à Londres et Cabaret en France. Mais j’aime aussi les comédies musicales décalées comme La Mégère à peu près apprivoisée créée par la compagnie Los Figaros. Participeriez-vous à des projets plus que R oméo et J uliette et G rease ? rendez - vous le Avec plaisir ! 8 bulletin d'abonnement à renvoyer accompagné de votre réglement sous enveloppe affranchie à : MUSICALS MAGAZINE - 14 rue cavé 75018 Paris modestes Pendant deux ans et demi, j’ai joué au théâtre dans des petites salles. Et j’apprécie tout particulièrement les projets à taille humaine. J’ai vécu une expérience très enrichissante l’année dernière en acceptant la présidence du Prix Découverte du festival Les Musicals de Paris. Lors de l’édition 2008, je n’ai pu voir que l’Homme qui rit que j’ai beaucoup apprécié. Merci, * castings, nouveaux projets, offres d’emploi, news, etc... octobre ? Propos recuiellis par Matthieu Gallou au Théâtre Comédia à partir du 8 octobre Informations et réservations au 01 42 38 22 22 et sur www.theatrecomedia.com Oui, je m'abonne à Musicals Magazine pour 1 trimestre à 7 €* pour 1 semestre à 14 €* pour 1 an à 28 €* pour 2 ans à 56 €* Je commande le(s) ancien(s) numéro(s) à 4 € l'exemplaire, frais de port inclus 1 2 3 4 5 6 TOTAL de ma commande ....................... ..........................................................€* * frais de port inclus Mes coordonnées : Nom ................................................................................................................................................................................. Prénom ......................................................................................................................................................................... Adresse ......................................................................................................................................................................... Code Postal .............................................................................................................................................................. Ville ................................................................................................................................................................................... E-mail .............................................................................................................................................................................. J'accepte de recevoir des E-mails de MUSICALS MAGAZINE J'accepte de recevoir des offres de la part de ses partenaires par E-mail Je joins mon réglement par chèque à l'ordre de Musicals Magazine Offre valable jusqu'au 15 décembre 2008. Tarifs valables uniquement en France métropolitaine et dans la limite des stocks disponibles. Les informations recueillies sur ce bulletin sont nécessaires au traitement de votre demande. Elles peuvent donner lieu au droit d'accès, de rectification et de suppression prévu par l'article 27 de la loi du 06/01/1978. Sauf refus de votre part, ces informations peuvent être utilisées par des partenaires. Je recevrai ma commande dans un delai de 2 à 3 semaines à compter de l'encaissement de mon règlement. tendance... ...tendance percus d'AFRIque et d'ailleurs... Percussions, gumboots, jazz et hip-hop… De l’écosse à l’Afrique du Sud, les styles s’entremêlent et réchauffent l’ambiance automnale de la rentrée parisienne ! STOMP Faut-il encore présenter STOMP ? Ce spectacle créé en 1991 à Edimbourg (Ecosse) par Luke Cresswell et Steve McNicholas a déjà été vu par 14 millions de spectateurs à travers le monde (ah, vous n’en faites pas encore partie ?!) et revient régulièrement en France depuis 1996. C’est au tour du Casino de Paris d’accueillir Stomp et cela du 30 septembre prochain au 26 octobre. Pour rappel, Stomp est un spectacle musical à base de percussions, danses et humour. Sa caractéristique principale est sans conteste l’usage d’objets détournés de leur tâche usuelle : balais, couvercles de poubelles, roues de bicyclette.. bref tout et n’importe quoi… à condition que cela produise un son que les huit performers puissent s’approprier à leur guise. Cet éclectisme rythmique impressionne et stimule le public et c’est donc sans difficulté que les artistes entraînent les spectateurs dans leur univers et en font leurs complices. Attention, ne prenez pas trop de mauvaises habitudes… je vous rappelle qu’en sortant, il vous sera interdit de vous précipiter sur les poubelles du quartier pour continuer le show. Vous risquez de vous faire alpaguer pour tapage nocturne… (non, non, il est tout aussi inutile de lorgner les panneaux de signalisation, les boîtes à lettres, les…) AFRICAN FOOTPRINT Il est encore question du Casino de Paris et de percussions mais cette fois-ci pour African footprint, spectacle sud-africain présenté pour la première fois en France. L’aventure médiatique d’African Footprint débute le 31 décembre 1999. Ce soir-là, une troupe de jeunes artistes sud-africains réunis et formés par Richard Loring, metteur en scène anglais, se produit exceptionnellement dans la prison de Robben Island où Nelson Mandela était incarcéré. La séquence, appelée "The Stick Dance" (du nom de l’instrument à percussion composé de deux bâtons que l’on frappe l’un contre l’autre) est bien évidemment retransmise à la télévision. Suite aux nombreuses et positives retombées, un spectacle complet est monté et présenté 5 mois plus tard au Globe Theatre de Johannesburg. Les tableaux mis en scène sont autant un divertissement qu’un acte politique (n’oublions pas que l’apartheid n’a été aboli que 6 petites années auparavant). Sur des textes inspirés du poète Don Mattera, African Footprint met en valeur la danse Zoulou ("The stick Dance"), le jazz et les claquettes (en référence au creuset culturel des années 50 de Sophiatown, seul quartier où les couples mixtes pouvaient s’installer), le Gumboot (langage codé développé par les mineurs dans les galeries pour communiquer) et le Pantsula, variante de hip-hop typiquement locale. Les 32 artistes qui composent la troupe (21 danseurs, 4 chanteurs et 7 percussionnistes) devraient vraisemblablement trouver un accueil favorable à l’occasion de leur venue. UMOJA L’an 2000 semble avoir été une année propice à la création de grands specta- 18 cles sud-africains. Si African Footprint se targue d’avoir été joué 3 600 fois à travers le monde, Umoja ("ensemble" en langue zoulou) s’enorgueillit d’avoir attiré plus de 3 millions de spectateurs. Programmé durant 4 jours en juin dernier aux Folies Bergère, Umoja s’y réinstalle en cette fin d’année. Deux femmes sont à l’origine de ce spectacle musical (ce qui n’est pas si courant) : Todd Twala et Thembi Nyandeni se sont connues très jeunes à Soweto, banlieue pauvre de Johannesburg. Chacune s’étant fait reconnaître pendant leur carrière artistique, elles décident de mettre sur pied ce projet d’envergure et d’y associer les jeunes du quartier de leur enfance. Umoja voit le jour en 2000. Le spectacle retrace les moments forts de l’histoire de l’Afrique du Sud ou décrit des lieux emblématiques : des traditionnels tambours d’Afrique aux non moins traditionnels Gumboots, de Durban à Sophiatown, du gospel au kwaito. Comme dans le spectacle Bharati (souvenez-vous, l’an dernier, la mode était au Bollywood… relisez donc Musicals Magazine n°4), un narrateur vient étayer le spectacle… Pourquoi pas, un peu de pédagogie ne fait jamais de tort. Dorothée Gallou Stomp au Casino de Paris du 30 septembre au 26 octobre 2008 www.casinodeparis.fr www.stomp.co.uk African footprint au Casino de Paris du 4 au 9 novembre 2008 www.casinodeparis.fr Umoja aux Folies Bergère du 9 décembre 2008 au 4 janvier 2009 umojalespectacle.com Le roi lion à Mogador actuellement www.leroilion.fr Un après-midi dans les coulisses du Roi Lion Dimanche 14 septembre, le Théâtre Mogador est pris d’assaut (et c’est peu dire… à 14h, la file d’attente s’étale à perte de vue…) par des fans et des néophytes venus découvrir le musical sous un angle bien sympathique. évidemment, j’en suis. Accompagnée d’un ami et de sa fille, nous nous armons de notre petit programme et nous nous lançons à notre tour dans la joyeuse cohue. Première étape, le concert acoustique. Nous y écoutons, entre autres, "Le cercle de la vie" et "Ils vivent en toi" (interprété par Portia Manyike Talbot, doublure de Rafiki). La salle est pleine, les applaudissements fusent de toute part. 15h. Nous fonçons faire la queue aux ateliers. L’ambiance aidant ainsi qu’une organisation et un encadrement efficaces, c’est avec entrain et bonne humeur que nous nous essayons à danser sur la chorégraphie de "La chasse des lionnes" en compagnie d’une bonne cinquantaine (centaine ?!) d’adultes et d’enfants. Comme je n’arrive même pas à faire le premier mouvement (malgré toute ma bonne volonté) je me rassois et prends des photos. C’est le foutoir mais tout le monde semble s'amuser. Le cours de chant est plus calme. Nous sommes tous assis par terre, les femmes à gauche, les hommes à droite, et au milieu le piano, Léah Vincent (Nala) et Jérémy Fontanet (Simba) pour nous donner l’exemple. 15 minutes plus tard, un magnifique chœur amateur reprend "Quand soudain l’amour est là" avec enthousiasme et quelques fausses notes. Un petit tour au foyer pour étudier le mécanisme des masques de Scar et de Mufasa et admirer les quelques costumes présentés. Un coup d’œil à la table des dédicaces. Chouette, David Eguren (Zazu) est là. Il est bientôt remplacé par les autres rôles principaux. Nous n’avons pas le temps d’écouter les contes (il parait qu’ils sont très intéressants). L’après-midi se termine. Dehors, les visiteurs font la queue pour profiter de la promotion une place achetée, la seconde offerte. Pas de doute, c’était une bonne initiative ! 19 enfants... ...enfants un automne féerique pour les petits et les g rands ! Cet automne, le Royaume des petits se fait doux et féerique... Place aux rires et à l’émerveillement de nos bambins mais aussi des grands enfants que nous sommes. Le shopping des enfants Les Aventures de Bébé Lilly "1001 nuits, Salama Ya Salma..." Mais de qui est la voie de cette petite fille qui inonde nos radios ? Bébé Lilly, bien sûr ! Véritable idole mondiale chez les touts-petits, cette petite fille d’animation sort de l’écran et invite nos bouts de choux à suivre ses aventures. Bébé Lilly déménage son monde de poupées et de jouets sur la scène du Casino de Paris à partir du 15 octobre pour son premier spectacle musical. Chantonnant ses plus grands tubes, elle nous emmène dans une folle aventure à la rescousse de son papy où émotion et éclats de rires feront vibrer la salle ! à partir du 15 Octobre 2008 au Casino de Paris. Réservations : 08.926.98.926 Franklin et les A ventures des Courageux Chevaliers Autre programmation et pas des moindres, après la classe, ôtons les cartables et enfilons nos carapaces ! La célèbre tortue fait son entrée sur scène ! Franklin et les Aventures des Courageux Chevaliers arrivent dès octobre au Grand Rex dans une fable chevaleresque où l’héroïsme, l’amour et le courage sont les maîtres mots. Ce spectacle musical et théâtral dédié à toute la famille, éblouira vos petits et fera chanter toute la famille. à partir du 8 octobre 2008 au Grand Rex. Réservations : 0.892.707.507 La petite Sirène Si la mer et les vacances vous manquent, courrez voir La Petite Sirène ! Coquillages, crustacés et féerie pour ce spectacle qui vous inondera de vagues mélodiques et de bulles de bonheur à partir du 29 novembre à l’Olympia ! Cette comédie musicale ne fera pas pousser des queues de poisson à vos petites princesses mais risque de leur faire pousser des ailes… et des notes ! à partir du 29 novembre 2008 à l’Olympia Réservations : 08 92 68 33 68 Cendrillon - La Pantoufle de Vair Pour les petites fées, enfilez leur leurs plus beaux souliers pour La pantoufle de vair. Cendrillon, l’une des plus belles histoires du monde est revisitée dès le mois de février au théâtre Comédia dans un univers où dialogues piquants, situations 20 "Kirikou n’est pas grand mais c’est un géant". Après nous avoir séduit en dessin animé, c’est sur scène que nous l’avions retrouvé l’an passé. Kirikou et Karaba (le spectacle musical) de Michel Ocelot sort en DVD et Blu-Ray. Rendezvous rayon jouet avec la sortie en DVD du Soldat Rose. La version spectacle arrive sur les étales en novembre prochain, à côté de la version concert. intenses et personnages burlesques ne vous feront pas perdre vos souliers mais emmèneront vos enfants sur une autre planète, celle des rêves… Du 24 février 2008 au 13 avril 2009 au Théâtre Comédia - Réservations : 01 42 72 00 33 Casse Noisette C’est également au Comédia que la féerie Casse Noisette arrive dès Décembre dans une aventure fantastique et magique pour une grande histoire d’amour et de danse qui fera briller les yeux de nos petits rats en herbe ! du 20 décembre 2008 au 21 février 2009 au Théâtre Comédia -Réservations : 01 42 72 00 33 Sushi et Aubergine ou les sorcières au bois ronflant Les sorcières aussi ont du charme et de l’originalité avec Sushi et Aubergine ou les sorcières au bois ronflant. Suivez l’aventure de ces deux cousines un soir d’halloween où le rire est le mot d’ordre pour un pays où la beauté est synonyme de "Beurk" que vos enfants reprendront en chœur ! à partir du 17 Septembre au Point Virgule Merlin L’Enchanteur Et pour nos petits bonshommes ? Sortez les épées et les potions pour l’aventure toute aussi féerique de Merlin l’enchanteur à partir du 6 décembre à l’Amphithéâtre de la Cité à Lyon ! Suivons le vaillant Lancelot et le grand sage Merlin à la quête d’ Excalibur, Mais aussi… Touwongka. Le Roi de la forêt et sa faune sont de retour à La Grande Comédie au début du mois d’octobre. Disney sur glace – Le Monde de Némo. Un moment magique et féerique sous la mer du Zénith de Paris du 3 au 17 octobre. Amnésia. La comédie musicale de Marie et Jean-Claude Bramly revient au Studio des Champs-Elysées du 25 octobre au 31 décembre (www.comedie-musicale-amnesia.com). Le mage et l’enfant. Après avoir joué aux festivals "Les Musicals" et "Paris au mois d’août", le mage poursuit sa quête au Tallia Théâtre du 10 au 27 septembre. Le voyage de Nina. Venez aider Nina à retrouver son doudou au Tallia Théâtre du 3 au 24 Septembre et du 26 Novembre au 17 Décembre. l’épée magique du Roi Arthur qui a été dérobée plongeant le Royaume dans une nuit éternelle… Arts du cirque, combats épiques et marionnettes, le périple s’annonce haut en couleurs pour le plus grand plaisir des parents et des enfants. à partir du 6 Décembre à L’Amphithéâtre de Lyon Réservations : 04 72 53 06 14 Le Soldat Rose Pour nous, les "grands", laissons éclater l’espace d’un instant nos cœurs d’enfants en emmenant nos petits découvrir ou redécouvrir l’aventure du désormais célèbre Soldat Rose et de ses amis jouets qui sera de passage au Palais des Congrès de Paris à partir du 6 décembre et dans toute la France dès septembre 2008. En tournée en septembre dans toute la France à partir du 6 décembre au Palais des Congrès Peter Pan Puisque grandir n’est pas chose évidente, ces spectacles vous donneront à tous l’envie de retourner aux pays des enfants et risquent de donner à nos bambins l’envie de ne pas devenir adulte. Alors une seule solution… le monde de Peter Pan ! Ce petit garçon ne viendra pas vous chercher en pleine nuit mais vous fera voler à travers une réadaptation magnifique au théâtre des Variétés dès le mois d’octobre ! À partir du 19 Octobre au Théâtre des variétés Michel Pouradier 21 ...dans vos salles Ciné-musicals... ça tourne en salle M amma Mia de la scène à l'écran Voulez-vous... Le plus gros succès mondial de la comédie musicale est revenu enflammer la scène du Palais des Congrès de Paris pour deux petites semaines. Depuis 6 ans, chaque soir, ce spectacle ensoleillé rend le public hystérique, chantant à tue-tête et esquissant quelques pas de danse. entre remake et suite... High school Musical L’été voit souvent naître divers projets. Les tournages fleurissent et dessinent l’année cinématographique à venir. Alors que High School Musical 4 est déjà en tournage, le troisième volet s’apprête à sortir sur grand écran le 22 octobre 2008. Il raconte la dernière année de Troy et Gabriella avant qu’ils ne soient séparés par l’université. Avec leurs amis, ils conçoivent un spectacle qui raconte leur aventure. Chanté du début jusqu’à la fin, Repo ! The Genetic Opera est un ovni dans le film musical. Le réalisateur Darren Lynn Bousman nous entraine dans un monde où la transplantation d’organes et la chirurgie ont pris le contrôle de l’économie mondiale. Un film dérangeant qui mêle rock et futurisme. Un remake du Rocky Horror Picture Show est en cours de préparation par la chaîne MTV. Ce nouveau voyage excentrique et musical dans la maison de l’étrange Docteur Franck-N-Furter devrait contenir de nouveau numéros musicaux. Sa sortie est prévue à l’automne 2009. Pour Halloween ? Keira Knightley à la cote à Hollywood ! L’actrice pourrait tenir le rôle titre du très attendu remake de My Fair Lady. Elle succèderait ainsi à la magnifique Audrey Hepburn dans le film de 1964 et à Julie Andrews qui tenait le rôle sur les planches de Broadway en 1956. Produit par Duncan Kenworthy à qui l’on doit Love actually, le film devrait être tourné l’année prochaine. Une suite pour Hairspray ? Les Studios New Line Cinéma ont signé un contrat avec John Waters, créateur d’Hairspray, pour qu’il prépare la suite des aventures de Tracy. Seule incertitude : réunir le cast d’origine. Aura-t-on le plaisir de revoir John Travolta, Christopher Walken, Zac Efron, Michelle Pfeiffer, Queen Latifah et les autres dans ce nouvel opus prévu pour 2010 ? 22 à voir également : Faubourg 36 de Christophe Barratier, avec Gérard Jugnot, Clovis Cornillac et Kad Mérad sortie le 24 septembre 2008 en dvd sweeney todd La vengeance du diabolique barbier de Fleet Street, adapté de la comédie musicale à succès de Stephen Sondheim, est sortie en DVD et Blu-Ray. Sixième collaboration pour le tandem Tim Burton / Johnny Depp, le film a été récompensé de 2 Golden Globes (Meilleure comédie musicale et meilleur acteur pour Johnny Depp) cette année. Le DVD contient de nombreux bonus parmi lesquels le making-of, la conférence de presse à Londres, les scènes coupées… Quel bonheur de voir la fosse d’orchestre rempli de musiciens live ! Ce n'est pas si souvent… La distribution impeccable sert une histoire de quiproquos à la fois drôle et tendre sur fond disco avec les standards d’ABBA magnifiquement adaptés et interprétés, tantôt avec humour, tantôt avec nostalgie et émotion. Le livret est certes un peu léger mais Mamma Mia ! n’a d’autres prétentions que de présenter un divertissement dynamique et de qualité... GK Mamma Mia ! en tournée, toutes les infos sur www.mamma-mia.com Oh what a night ! Une vague de fraîcheur pour cette fin d’été. Vingt-cinq ans après sa dissolution, ABBA est plus populaire que jamais. Sur la scène du Palais des Congrès en juillet, Mamma Mia débarque aujourd'hui dans nos salles obscures… Mamma Mia ! Here I go again Mamma Mia! How can I resist you ? Quel pari audacieux que de vouloir adapter ce musical inspiré des chansons d’ABBA au succès planétaire ! Audacieux et malin : pourquoi Hollywood ne profiterait-il pas des 30 millions de spectateurs à avoir vu et aimé cette comédie musicale ? Car incontestablement, Mamma Mia-on-stage a ses fans. Quand on sort du spectacle Mamma Mia, Oh What a night ! Une explosion d’émotions, de couleurs et de mélodies nous comble juste assez pour en vouloir encore. Cette addiction était palpable dans la file d’"attente" de l’avant-première de la version filmée de ce musical. Version filmée plutôt que version cinématographique car le but de ce film n’est clairement pas de séduire les cinéphiles mais de surfer sur le plaisir des mammamiaphiles. Fautes de raccord, décors en carton pâte, gesticulations superflues ne font pas de Mamma Mia ! du cinéma avec un grand C. Mais pour les amateurs du fun avec un grand F et autres amoureux en tout genre de ce musical, il serait dommage de ne pas voir ce film. Ne serait-ce que pour la scène de Money Money Money où le fantasme monétaire de Donna-Meryl Streep nous emmène à bord d’un yacht où elle se prend pour l’héroïne de Titanic tandis que ses copines de toujours s’activent à faire des chorégraphies kitchissimes sur des scooters des mers. Le film exploite ici des possibilités de délires gigantesques que ne permet pas sa version scénique. On regrette d’ailleurs qu’il ne dérape pas davantage. Avides de ce que la caméra pourra nous apporter de plus, on se délecte de petits détails bonus tels que des photographies témoins de la vie passée des pères. C’est comme si on pouvait fouiller dans les poches de nos héros préférés. Rien que pour ça, Mamma Miale film remplit sa part de contrat et poursuit le plaisir du musical encore et encore. Un générique de fin invite d’ailleurs les plus mordus à se trémousser et à taper dans les mains, n’hésitez pas "you can dance ; you can jive, having the time…maybe not of your life mais good times for sure". Juliette Laurent Un film de Phyllida Lloyd - Avec Meryl Streep, Pierce Brosnan, Colin Firth, Stellan Skarsgard, Julie Walters, Dominic Cooper, Amanda Seyfried, Christine Baranski - Paroles et musique : Benny Andersson et Björn Ulvaeus d’après les chansons du groupe ABBA Producteurs exécutifs : Benny Andersson, Björn Ulvaeus, Rita Wilson, Tom Hanks et Mark Huffam Produit par Judy Craymer, Gary Goetzman - Scénario de Catherine Johnson Sortie le 10 septembre 2008 Plus d’infos sur www.mamma-mia-lefilm.fr 23 dans vos salles... M agique Fiche d’identité De son vrai nom Bruno Caliciuri, Cali a déjà 3 albums à son actif. Après avoir vu un concert de U2, il rend sa licence à l’USAP après de brillants débuts en rugby et se lance dans la musique C’est avec un CD autoproduit, à la fin de l’année 2002, qu’il se fait repérer par la maison de disque Labels et signe son premier contrat. Cali sort son premier album "L’amour parfait" début 2003. Une réussite tant au niveau de la critique que du public qui le couronne d’un premier succès avec "C’est quand le bonheur". S’en suivront "Menteur" en 2005 et "L’espoir", son troisième album très attendu (sorti en février 2008) qui font de Cali une valeur sûre de la variété française. Un premier film pour Cali Retour en enfance avec la nouvelle réalisation de Philippe Muyl. Le film nous plonge dans l’univers du cirque "magique" et chanté qui offre à Cali ses premiers pas au cinéma… Dans la campagne québécoise, Betty (Marie Gillain) vit avec son fils Tommy (Louis Dussol) un quotidien monotone. Un jour, un cirque arrive en ville. Comme les forains n’obtiennent pas l’autorisation de planter leur chapiteau, Tommy les invite à s’installer sur le grand terrain de sa maman. Il espère ainsi mettre un terme à la mélancolie de cette dernière. Betty sympathise avec le clown Baptiste (Cali) et… Cha ba da ba da… Le réalisateur, Philippe Muyl (Cuisine et dépendances, Le Papillon) rêvait "d’un film entier avec des chansons". Il réalise ici un film destiné aux enfants dans lequel les chansons (nombreuses) laissent à chaque personnage le soin de se raconter en musique et d’apprendre une leçon au petit garçon. On pense à la poésie et aux personnages du conte musical de Philippe Chatel Emilie Jolie. Philippe Muyl s’explique : "Je suis persuadé que, dans le monde plutôt brutal dans lequel nous vivons, au delà de la pudeur 24 qui veut que, dans cette société cynique, il n’est pas de bon ton de laisser s’exprimer sa sensibilité, un film qui ose mettre en scène, avec sincérité et avec humour, la peur de la solitude et le besoin d’amour, ne peut que toucher les spectateurs". Effectivement, Magique déborde de bonnes intentions. Une histoire douce, des personnages simples et humains, une campagne canadienne luxuriante, un décor forain issu d’un rêve d’enfant. Et surtout, une vraie tentative de comédie musicale avec des chansons originales interprétées par les comédiens eux-mêmes et composées par Cali himself. Pourtant la magie promise par le titre n’est pas vraiment au rendez-vous. La faute à des dialogues un petit peu stéréotypés, à des comédiens trop sages, à une mise en scène élégante mais terriblement statique... Reste que Magique est une belle tentative de comédie musicale originale française au cinéma. C’est assez rare pour que cela mérite d’être souligné. Reste également qu’à une époque où les programmes pour jeunes adolescents se font toujours plus violents et racoleurs, l’univers calme et bucolique de Magique fait du bien. Cali et… www.calimusic.fr Le film "On m’a dit de ne surtout pas dire ça parce que ce n’est pas très vendeur mais pour moi , ce film, c’est de la poésie. Il y a une belle histoire, c’est doux, frais et avec un môme extraordinaire. Et puis je suis content car la musique fonctionne bien » Une première performance en tant que comédien « C’est vraiment troublant voire violent de se regarder. Je le fais régulièrement pour des vidéos mais ce n’est pas pareil car je suis moi-même, là c’est un rôle." Les musiques "Quand Philippe m’a proposé de faire la musique, je ne m’en sentais pas vraiment capable mais […] je n’avais pas envie d’avoir le regret de ne pas avoir essayé. […] je lui ai répété que c’était son film, sa sensibilité, je lui ai demandé de me parler d’odeurs, de saisons, d’images afin de comprendre la direction vers laquelle il voulait aller. […] on a passé une semaine à travailler 15 heures par jour avec des musiciens que j’adore et qui me font entièrement confiance. On était comme des fous, Philippe regardait son film se construire avec la musique et quand je le voyais sourire, je savais qu’on tapait dans le mille." Le tournage "J’ai eu la chance extraordinaire de tomber sur Philippe Muyl qui est quelqu’un de très doux, très gentil et avec qui je suis devenu ami. Et puis j’ai travaillé avec Antoine Duléry et Marie Gillain qui m’ont beaucoup aidé, alors qu’ils auraient pu se contenter de faire leurs scènes et partir. Moi je les aidais au chant et eux me dirigeaient pour jouer, ça a été un véritable échange. Ce qui est touchant, c’est la manière dont Philippe s’est battu pour faire ce film, c’est un véritable projet de vie. […] j’ai senti qu’il était en train de planter le drapeau au pic de sa montagne. C’était super fort. Rien que pour ça, je suis heureux d’avoir fait ce film." Nicolas Engel *interview de Cali extraite du dossier de presse Réalisation et scénario : Philippe Muyl – Avec Marie Gillain, Cali, Antoine Duléry, Louis Dussol, Benoît Brière, Holly O’Brien, Rachel Gauthier, Stéphane Breton, Evelyne de la Chenelière, Marcel Sabourin, Marie-Renée Patry, Natasha Thomson, Paul Cagelet, Françoise Deschênes, Madeleine Prévost, Gouchy Boy, Nadine Louis, Bartlomiej Soroczynski, Jean-Robert Bourdage, Pierre Colin, Thierry Dubé Date de sortie : 22 octobre 2008 Plus d’infos sur www.magique-lefilm.fr 25 ...festival LES MUSICALS Après une édition pilote réussie en 2007, LES MUSICALS se sont installés à Paris du 7 au 27 juillet. Retour sur l’événement musical de l’été. Le concept est simple. Un pass. 30 spectacles. 25 films. L’occasion de découvrir ou redécouvrir les succès de la saison dans les différents théâtres parisiens partenaires, mais aussi et surtout, le festival offre la possibilité de repérer les succès de demain avec les très convoités prix Découverte et prix SACD présentés au Vingtième Théâtre. Les spectacles à l’affiche… Pour les festivaliers, le programme était riche et très varié, de la super production américaine au théâtre plus intimiste, chacun a pu trouver son compte avec pour point commun : la musique ! Pour ceux qui ne partaient pas en vacances en Juillet, le PASS FESTIVAL leur a permis d’embarquer vers 12 destinations uniques et inoubliables…Pour certains direction les îles grecques avec Mamma Mia, au Palais des Congrès, qui a su enflammé le public au rythme des tubes mythiques du groupe ABBA, d’autres ont préféré embarquer à bord du Titanas en allant voir le triomphe de la saison, Panique à Bord qui avait accosté au Tristan Bernard pour le plus grand bonheur de tous ! Ce mois de juillet a aussi été l’occasion de partir à la recherche de Joséphine au Casino de Paris, guidé par Jérôme Savary et Nicole Rochelle ou alors d’aller sur les traces du Roi Lion qui règne sur Mogador depuis Octobre dernier. Les plus studieux auront profité de ces vacances pour suivre La Leçon de Violon proposée par Nathalie Arnoux au Théâtre Darius Milhaud, où cette dernière nous emmenait également en voyage vers la "Tsiganie" avec Tsiganement vôtre. Les plus gourmands, quant à eux, se seront laissés tenter par l’affiche du quintet vocal Bleu Fraise. Et pendant ce temps, au cœur de l’Ile Saint Louis, Nadia Bruel offrait un parcours dans les coulisses d’Hollywood avec le poignant Bye Bye Marilyn, tandis que La Diva et le Toréador subissaient les foudres de Cupidon dans leur périple amoureux… Enfin les plus téméraires, ont découvert les dangers de la téléportation avec The Fly qui sévissait au théâtre du Châtelet…Sans oublier , avant de rentrer, une dernière photo avec Flash au Théâtre du Gymnase… fred astaire, gene kelly et les autres... Autre temps fort de ce festival 2008 : le Ciné-Musical consacré cette année à l’âge d’or de la comédie musicale ! Avec plus de 25 films musicaux à l’affiche, le cinéma Action Christine en partenariat avec le festival, nous a offert une programmation des plus riches. Résultat, les films étaient projetés à guichet fermé… Ce fut l’occasion pour tous de retrouver une dernière fois sur les écrans l’actrice et danseuse américaine Cyd Charisse qui nous a quitté le 17 juin 2008. Celle qu’on surnommait "The legs" (les jambes) était effectivement à l’affiche au côté de Gene Kelly dans Beau fixe sur New York. 26 27 Les musicals de paris ...festival UN CASTING SUR MESURE ! du nouveau dans le musical C’est au sein du Vingtième Théâtre que se sont succédées pas moins de 12 créations durant le mois de Juillet…. Zoom sur ces projets prometteurs Alors que la petite Pamela Pouète rêve de vivre de son art, elle se présente à l’audition de Maxime Strombo… Sa vie va alors changer pour le meilleur, mais aussi et surtout pour le pire ! C’est de là que part ce nouveau musical plein de dérision, d’humour et d’émotions. La mise en scène et les chorégraphies sont efficaces et ingénieuses…Mais ce musical repose énormément sur son casting. En effet, avec un titre comme ça, la distribution se devait d’être parfaite et c’est le cas ! Avec une mention spéciale pour Camille Favre Bulle et Fred Colas, qui sont sublimes dans leur duo d’acteurs sur le retour. Un vrai bonheur ! On en ressort avec l’envie de chanter " O Timothy" –"O Cassandra"… L’ HOMME QUI RIT CHANGER DE VIE 25 personnes sur scène et une standing ovation par un public conquis ! Voilà ce qu’on retiendra de cette version musicale de l’œuvre de Victor Hugo : L’homme qui rit. Après nous avoir présenté Révolution l’an passé, le duo Vidal/ Salvia, nous offrait cette année un grand moment d’émotion servi par une troupe talentueuse, regroupant des artistes confirmés : un vrai bonheur ! Cette version a été malheureusement raccourcie pour les besoins du festival, il ne reste donc plus qu’à espérer retrouver prochainement ce spectacle dans son intégralité sur scène ! Réussir dans la vie ou bien réussir sa vie ? Telle est la question à laquelle ont tenté de répondre les six comédiens chanteurs de Changer de vie sur la scène du Vingtième Théâtre. Un sujet fédérateur et permettant aux spectateurs de véritablement s’identifier. En effet, qui n’a jamais voulu tout plaquer et tout recommencer ? à noter que ce spectacle minimise les moments dansés pour laisser place à de nombreuses scènes de théâtre permettant ainsi de faire avancer l’intrigue grâce notamment à l’ingénieuse mise en scène signée Simon Porter. posé par Julien Daillière, sur une mise en scène elle aussi hors du commun signée Baptiste Kubich, un brun surréaliste qui rend à la perfection l’atmosphère tourmentée et intrigante de ces sacrées noces ! LES SACRéeS NOCES DE BETTY M. MERCI L'OURS Accompagnée au piano par Claude Rogen, Diane Dassigny nous livre là une sublime performance de comédienne-chanteuse. Seule en scène, Diane laisse place à Betty, jeune trentenaire idéaliste qu,i au lendemain de ses noces, se demande si elle a eu raison ou non de se marier… Ce spectacle est un véritable ovni, bien loin de ce que le festival Les Musicals a déjà pu nous proposé auparavant. Un vrai bol d’air pro- Merci pour ce pur moment de détente et de rire ! Cette comédie musicale écrite par Carole Trébor est une vraie réussite ! La partition est signée, pour notre plus grand plaisir, Hervé Devolder. Saluons également la troupe et notamment la performance de Jacky Matte qui excelle dans le rôle du gardien timide et amoureux ! Ce spectacle nous entraîne dans les aventures rocambolesques de villageois hauts en couleurs… Véritable moment de joie, Créé en 2005 à Béziers, le Prix Découverte récompense chaque année un musical en cours de création. Après une sélection draconienne sur dossier et en audition, un jury de professionnel a retenu ces 6 spectacles qui ont eu la chance de défendre leur couleur au Vingtième Théâtre cet été… Ces projets sont présentés sous la forme de "work in progress" et ne doivent pas excéder les 90 minutes. Rappelons que le spectacle gagnant remporte la somme de 1 000 euros ainsi qu’un accompagnement à la recherche de financement. 28 "Comment devenir une vedette quand on s’appelle Pamela Pouète ?" Tel était l’argument du musical signé Guillaume Nozach et Vinh Giang Vovan. Et bien une chose est sûr ces deux là ont su trouver les clés du succès ! En effet, véritable triomphe de l’édition 2008 des Musicals de Paris, Casting remporte l’adhésion du public et des professionnels en décrochant le Prix Découverte ! A noter que certaines scènes sont déjà devenues cultes, cependant nous ne vous révélerons rien pour ne pas gâcher la surprise…A vous d’aller découvrir Casting sur scène, puisque fort de son passage dans le Festival Les Musicals, le spectacle a été retenu pour jouer au Théâtre Musical Marsoulan en février 2009… A ne pas manquer ! de situations entremêlées et de retournement de situation. Merci l’ours mériterai bien d’hiberner dans une salle parisienne cet hiver… ORPHéO SONG Ce qu’on retiendra de cette version, pour le moins moderne, de la descente aux Enfers d’Orphée, c’est la magnifique partition signée Michel Frantz. En effet après Les Délirantes (Prix SACD 2006), Gigolo et L’étrange nuit d’halloween, voici le dernier opus de cet amoureux du musical. Encore une fois, les musiques sont une réussite ! à noter que le tout a été défendu avec talent par les 17 brillants comédiens-chanteurs présents sur la scène du Vingtième Théâtre. 29 ...BOUTIQUE festival... Les musicals de paris des créations en lecture C’est avec Le Chien, le Chat, le Lapin, et l’oiseau qui voulait être Charlaznavour que le coup d’envoi du Prix SACD a été donné... Suivi de Jean d’Arc de Jonathan Kerr devant une salle comble et enthousiaste face à ce projet inattendu. Rencontre ensuite avec La Plus mignonne des petites souris, un spectacle jeune public, avant de plonger dans L’étrange nuit d’halloween pour frissonner et rire ! Enfin présentation de La Jeune fille et l’amour dont nous ne connaîtrons pas encore la fin… Suivi, de Polarroïde venu conclure ce Prix. Cléopâtre Marketing oblige, l’album du prochain spectacle de Kamel Ouali est déjà dans les bacs. Retrouvez "Femme d’aujourd’hui" de Sofia Essaïdi parmi les 12 titres que compte l’album. Les chansons sont signées Lionel Florence, Pascal Obispo, Patrick Guirrao ou encore David Guetta. Alors qu’on s’attendait à voir un gagnant remporter 3 000 euros, c’est en fait 6 gagnants qui repartait avec 500 euros chacun… Une déception pour tous et une petite victoire pour chacun, dû à des problèmes internes au jury comme nous l’évoquait Louis Dunoyer de Segonzac, président de la SACD. BANDES ORIGINALEs du MUSICAL pour les petits Véritable nouveauté de cette édition 2008, les Musicals Juniors ont offert l’opportunité aux plus jeunes (mais aussi aux plus grands !) de venir s’amuser au théâtre, le tout en chanson s’il vous plaît ! C’était l’occasion de retrouver un coup de cœur de la saison passée Théo, Prince des Pierres avec son univers fantastique qui fait rêver petits et grands… Ajoutez à cela une mise en scène bien pensée et dynamique…Et vous obtiendrez un petit bijou de magie ! En tout cas, les jeunes spectateurs semblaient conquis et leurs parents aussi. On a aussi pu applaudir Kid Manoir, qui n’est autre que la version pour enfant du musical à succès Big Manoir ! Quatre candidats enfermés avec les héros préférés des enfants…Mais un seul pourra gagner et ainsi réaliser son rêve le plus fou. Qui sera le plus courageux ? Servi par une troupe talentueuse et drôle, Kid Manoir a trouvé la recette pour sa potion magique, et nous, on en redemande ! A propos de recette, Merlino a perdu son grimoire vieux de 383 ans…Où a-t-il pu passé ? Quelqu’un pourrait il nous aider ? Et bien seuls ceux qui auront vu Le Mage et l’enfant pourront répondre à cette question…Et toujours ces mêmes personnes pourront vous dire que ce spectacle est rempli de 30 magie, de poésie et d’humour…Alors qu’attendez vous pour aller voyager dans un univers magique au Théâtre Tallia ? Et pour ceux qui aiment les voyages, Swing la Lune, aura su les faire vibrer…Même si ce spectacle présentait quelques petits points faibles, les enfants semblaient ravi de quitter le sol et de s’envoler pendant 50 minutes avec Madame Fusée. Enfin, Le chien, le chat,le lapin, et l’oiseau qui voulait être Charlaznavour nous a permis de vivre la plus grande évasion d’animaux domestiques de tous les temps ! Une comédie musicale amusante, tendre et parfaitement décalée. Ce spectacle n’est pas conseillé pour les moins de 6 ans qui risqueraient de se trouver perdus au milieu de cette jungle d’animaux en quête de liberté. Un vrai succès donc pour ces "Musicals Juniors" qui, espérons le, présenteront encore plus de spectacles pour la prochaine édition du festival. Faubourg 36, le nouveau film de Christophe Barratier, à qui l’on doit Les Choristes, s’annonce comme le gros succès de la rentrée. La bande originale ainsi q’un premier single “Paname", chanté par Gérard Jugnot, Clovis Cornillac, Kad Merad et Nora Arnezeder, sont déjà disponibles. Autre sortie, celle de Mamma Mia ! le film. Tout les succès d’ABBA interprétés par les acteurs du film Meryl Streep, Pierce Brosnan, Amanda Seifried y sont. Un album incontournable pour vos soirées !!! collection Depuis le 1er septembre, les lecteurs de Télé Star ont pu commencer une collection des "plus grands films musicaux". Pour 4,95 €, le magazine s’accompagne du DVD d’un film musical, à commencer par Grease (1/09), La Fièvre du samedi soir (8/09), Staying Alive (15/09), Flashdance (22/09), Footloose (29/09), Shall we dance ? (6/10). 31 festival... festival Quoi de neuf sous le soleil avignonnais ? Il est l’heure de dresser le bilan de la dernière édition du Festival Avignon Off 2008 qui a eu lieu du 10 juillet au 2 août. Coups de cœur ? Coups de gueule ? Quelles ont été les bonnes et les mauvaises surprises de cet été 2008 ? Par ici les avis…. On ne peut décemment pas commencer ce bilan sans évoquer la querelle des festivals. En effet, pour la première fois depuis 1963, date de la création du Off par André Benedetto, le In et le Off n’ont pas commencé à la même date. Volonté de se démarquer ? Les directeurs du In, Hortense Archambault et Vincent Baudriller, s’en défendent. Reste que pour le Off, la pilule est dure à avaler. Dès le 4 juillet, beaucoup de festivaliers étaient déjà présents dans les rues de la ville alors que le Off attendait impatiemment de débuter. Outre quelques théâtres permanents, les autres salles éphémères de la ville ont mal digéré le départ d’un public venu juste pour quelques jours. Aux quelques bribes attrapées ça et là dans la ville, les spectateurs eux-mêmes se sentaient floués de ne pas avoir été mis au courant plus tôt et déploraient le fait de partir sans avoir pu apprécier quelques spectacles. Il faut rappeler ici, pour ceux qui n’auraient jamais goûté à Avignon pendant le festival, que l’écart entre le In et le Off est assez éloquent. Une cinquantaine de spectacles pour le In contre 960 pour le Off, voilà une différence de taille. Sublim’Interim ou L’Amour c’est un boulot de tous les jours de Louise Doutreligne. Une banlieue parisienne, une famille mixte, des problèmes de chômage et un quotidien qui parle à tout le monde. C’est le point de départ de cette pièce sociale qui tente de dépeindre la vie d’une famille entre la France et son pays d’origine, l’Amérique du Sud. Une musique métissée, des personnages hauts en couleur, Louise Doutreligne s’est éloignée du sujet de son spectacle précédent, Vienne 1913 avec Miguel-Ange Sarmiento. Duel avec Laurent Cirade et Paul Staïcu dans une mise en scène d’Agnès Boury. Voilà qui fait plaisir ! Retrouver ce duo attachant en train de se chamailler sur scène à coups de gags plus invraisemblables les uns que les autres : on assiste à de nouvelles scénettes comme une naissance ou les soins hospitaliers. Paul Staïcu au piano et Laurent Cirade au violoncelle s’en donnent toujours à cœur joie. Et pour celles et ceux qui auraient raté leurs pérégrinations, il y a quelques vidéos de leur spectacle sur leurs sites (www.noteprod.com et www.myspace.com/duelspectacle). Movin’ Melvin Brown – Me, Ray Charles and Sammy Davis Jr avec Melvin Brown et ses trois musiciens. Voilà un spectacle qui change ! Ce jeune homme de 60 ans nous enchante en chansons et claquettes pendant près d’1h30. Et dire qu’il a connu le grand Ray Charles… Cela laisse rêveur ! Non seulement, Melvin Brown est doué mais en plus, il chante à la manière de et a le rire aussi communicatif que celui de Louis Armstrong. Une vraie plongée dans l’histoire du rythm’n blues américain et dans les sixties. Sublim'Interim Mais laissons de côté cette querelle pour nous intéresser à notre passion : les spectacles musicaux. On peut déjà dire que le bilan est très positif puisque pas moins de 130 spectacles musicaux ou apparentés (théâtre musical, comédie musicale) ont égayé la ville en juillet. Petite sélection… 32 La Mégère à peu près apprivoisée d’à peu près William Shakespeare par la compagnie Lard’Enfer. Voilà un jeune homme qui monte, qui monte. Alexis Michalik que l’on a pu voir cet été dans quelques téléfilms nous offre un spectacle dynamique et détonant. A coup sûr, William Shakespeare ne se retournera pas dans sa tombe mais doit plutôt essayer d’en sortir pour rire avec nous. L’histoire est toujours (à peu près) la même mais le langage lui, a suivi son époque : on rit, on en à droite : Duel - Ci-contre : Battements de coeur pour duo de cordes prend pleins les oreilles et les yeux. Quelle équipe de joyeux drilles, manifestement heureuse d’être sur scène. Pour ceux qui auraient envie de retrouver la troupe sur Paris, sachez qu’ils reprennent le Ciné 13 Théâtre d’assaut en novembre avec une nouvelle adaptation d’une œuvre du grand William, le super connu Roméo et Juliette ! ça va déménager à Vérone ! Trois fois Jean-Luc Annaix. Pas moins de trois spectacles de Jean-Luc Annaix cette année en Avignon : tout d’abord la reprise du très original Battement de cœur pour duo de corde qui avait connu un beau succès à Paris et en province. Mais surtout, saluons les deux petits nouveaux : L’Authentique histoire de la comédie musicale, une conférence "enchantée" par Jean-Luc Annaix et Héléna Bourdaud, et qui nous content, une heure durant, l’histoire du spectacle musical en France et aux Etats-Unis, depuis les tous premiers temps jusqu’aux années 1950 en passant par l’opérette et le negro spirituals. C’est vif, enlevé et pourtant sans décors ni costumes. Juste une table avec un petit piano pour se mettre au diapason. Enfin, la toute dernière création, Minuit song ou l’histoire de jumelles séparées trop tôt à cause d’une erreur de bonnes fées ! L’une a trop de dons et l’autre n’en a aucun. Mais, comme dans toute bonne comédie musicale, tout est bien qui finit bien. TchaKataKatam Bamidbar d’Amnon Beham. Quel curieux titre, n’est-ce pas ? On s’aventure un peu tard dans une ruelle d’Avignon en se demandant bien ce qui nous attend. Pas moins qu’une fin du monde !!! Rien que ça ! Je vous dresse la scène : un désert, trois mannequins (dont un travesti) et un réalisateur venu filmer une pub pour le dernier parfum à la mode, une bonne sœur qui entend des voix, un spécialiste de l’origami bigleux et un couple de lesbiennes en camping sauvage. Ajoutez à cela, Dieu en robe de soirée et œil de biche sirotant un cocktail près du pianiste tout en marchandant des séismes et vous aurez (peut-être) une petite idée de TchaKataKatam Bamidbar. On ne s’ennuie guère parmi ces belles voix et cette histoire farfelue d’autant que la troupe y prend beaucoup de plaisir et c’est communicatif. Espérons que ce spectacle voit le jour à Paris (et ailleurs bien évidemment). Une Vie sur mesure (où l’histoire vraie d’Adrien Lepage) de et avec Cédric Chapuis. C’est l’histoire d’un mec… d’un petit garçon qui aimait bien faire du bruit… avec n’importe quoi. Comment se prendre de passion pour la batterie en 1h25 de spectacle ? Grâce à la poésie et à la virtuosité de son auteur et interprète, Cédric Chapuis. Un spectacle tout en finesse et en candeur ponctué de vrais beaux moments de musique que le public a su apprécier à sa juste valeur. Touchant, émouvant, une vraie belle découverte. Comme un ange bleu au cabaret de Miss Knife d’Olivier Py. Toute la presse a fait éloge de ce spectacle et de son interprète principale, Sandrine Chauveau. Allant y voir de plus près, je n’ai pas compris l’engouement là-dedans. Un cabaret, certes, mais peuplé d’un ange déchu, d’un clown triste et sado-maso le mois suivant, à paris... Qui a dit qu’il n’y avait rien à voir au mois d’août à Paris ? Malgré des fermetures d’été en folie dans la capitale, quatre théâtres ont joué la résistance pour la 3e édition de "Paris au mois d’août". Du 1er au 31 août, quarante spectacles pour plus de six cent représentations se sont succédés. Comme quoi, il n’y a pas que Paris Plage dans la vie. La moitié des spectacles proposés était destinée au jeune public. Des comédies musicales comme Kid Manoir, Théo prince des pierres à des opéras pour enfants (Livietta et Tracollo) en passant par des pièces classiques, Double D Productions proposait là un large éventail, de quoi gâter les petits qui ne peuvent pas partir en vacances. Les grands n’ont pas été en reste, eux non plus, avec des spectacles musicaux à découvrir ou redécouvrir tels que Jacques Brel ou l’impossible rêve, Une Etoile et moi, Tous en scène !... mais aussi des opérettes comme Pomme d’Api ou La Périchole. La grisaille aurait-elle été bénéfique au festival ? Je ne sais pas. En tout cas, cette édition a été un véritable succès en terme de fréquentation. Et oui, il reste encore des parisiens à Paris en août ! G.K. 33 dans vos salles...off festival... avignon Côté cour - côté jardin et d’un squelette qui se balade et dont on ne sait pas trop ce qu’il fait là. Et, au milieu, la belle Miss Knife, reconnaissons-le, blablate sur je ne sais quoi car, je l’avoue, je n’ai rien compris à la pièce : on y fouette, lacère, attache, enchaîne tout en chantant d’une voix tout sauf mélodieuse. A fuir très vite d’autant que les spectacles musicaux ne manquent pas et que certains valent bien mieux. Mozart l'opéra rock Vous n’avez pas pu passer à côté de ces grandes affiches noires annonçant en sobriété Mozart, l’opéra rock. Pas de date précise, juste une année : 2009 et un titre. Mais que se cache-t-il derrière "cet opéra rock" ? LES MISéRABLES à québec à l’affiche depuis le 27 juin, Les Misérables, de Claude-Michel Schönberg et Alain Boublil, seront présentés en prolongation au Capitole de Québec jusqu’au 19 octobre 2008. C’est une nouvelle version, 100% québécoise, qui est proposée par le propriétaire et directeur général du Capitole, Jean Pilote, très récemment décédé (3 août 2008), qui avait obtenu les droits exclusifs pour produire en français cette célébrissime comédie musicale et par le metteur en scène, Frédéric Dubois, qui a souhaité moderniser l’œuvre pour la rendre plus théâtrale, plus proche de l’histoire écrite par Victor Hugo. 35 artistes, accompagnés par un orchestre de 16 musiciens, évoluent dans un nouveau décor (plus de plateau tournant notamment, mais une scène fixe inclinée), des costumes neufs, des projections sur scène… Le casting est exceptionnel et les spectateurs sont subjugués par les voix et l’intensité du jeu des acteurs. Parmi ceux-ci, citons le baryton de renommée internationale Gino Quilico (Jean Valjean) et la soprano Geneviève Charest (Fantine) que l’on a pu applaudir au Palais des Congrès de Paris en 2005 dans la comédie musicale Don Juan. Vous serez prochainement à Québec ? Allez voir Les Misérables ! A.-M.H. L'envers du décor Nous avons aussi vu… L’Envers du décor de et avec Flannan Obé et Florence Andrieux. Une chanteuse lyrique fait appel à son ancien compagnon pour remplacer au pied levé son partenaire lors d’un spectacle en province. C’est dans la loge que le couple va se chamailler, se bouder et se retrouver autour de beaux airs d’opéra qui raviront le public. Ces deux-là vont tenter de comprendre pourquoi ils en sont arrivés là, le temps d’une soirée de gala. La mise en scène est originale et l’on retrouve avec plaisir Flannan (Lucienne et les garçons, Arsène Lupin banquier) et Florence (Ta Bouche…). Nous ne pouvons pas faire la lumière sur tous les spectacles que nous avons vu mais il est à noter également : Théâtre du capitole de québec - jusqu'au 19 octobre Viel chante Brel : une belle évocation du répertoire du grand Jacques par un comédien et chanteur très talentueux. Hypocondriac Ier de Louis Dunoyer de Segonzac et JeanMarie Lecoq (cf. article dans Musicals Magazine 6). La reprise du très "sauvage" Touwongka pour la plus grande joie des petits et des plus grands. Le tour de chant de The Barber Shop Quartet qui donne une furieuse envie de swing au public en faisant redécouvrir un pan musical mal connu : le hot jazz des années 1930 et le style "Barber shop" des quartiers populaires américains. Smoking Chopin par Thomas et Lorenzo ou une autre façon de s’affronter lors d’un concerto très sérieux. Acide Lyrique dans Opus à l’oreille : les pérégrinations d’une soirée de spectacle où rien ne se passe comme convenu et où chacun veut la place de l’autre. Les Sax’s dans Roxanne : quatre saxophonistes découvrent un berceau avec un mot : "l’un d’entre vous est le père". Quiproquos pour savoir qui est l’heureux élu, le tout en musique, danse et vidéos. Charlotte Marin dans "One woman chant" : quand Bridget Jones prend le micro, les hommes en prennent pour leur grade et… les blondes aussi ! 34 Un cœur pour Samira Mozart, l’opéra rock est la nouvelle production de Dove Attia que vous n’avez pas pu manquer en jury dans La Nouvelle Star de M6 et de son acolyte Albert Cohen. Après Le Roi Soleil, c’est la vie du grand Mozart qui sera transposé au Palais des Sports sur des musiques du jeune prodige mais aussi quelques compositions contemporaines. Olivier Dahan, réalisateur et scénariste, à qui l’on doit La Môme s’est vu confier la mise en scène. En attendant la première du spectacle prévue le 22 septembre, vous pouvez suivre sa création sur www. mozartoperarock-leblog.com ou en discuter sur www. mozartoperarock-leforum.com. C.S. Palais des Sports - A partir du 22 septembre 2009 Un Cœur pour Samira de Christophe Alévêque, Hugues Leroy, Laurent Gauthier et Raphaël Bancou à la musique. Encore un beau spectacle et une musique très entraînante. Une fable sur la société actuelle traitée approximativement dans les années 1920. Douze comédiens en scène dont deux musiciens nous racontent l’histoire de la petite Samira sauvée devant les caméras de télévision en pleine guerre "fictive". Les téléspectateurs se prennent de passion pour ce feuilleton politico-social qui doit permettre d’opérer la petite Samira. La mise en scène est enlevée, les personnages nombreux, les costumes très beaux et un jeu de masques complètent la scénographie très sobre. Espérons que tous ces spectacles seront à l’affiche prochainement près de chez nous ! Hélène Milon Rendez-vous : Petite révolution sur la radio classique France Musique, chaque dimanche entre 12h et 13h, Laurent Valière, habitué du genre, propose 42e rue, un rendezvous entièrement consacré à la comédie musicale. La première émission, diffusée le 7 septembre dernier, était consacrée à Jerry Hermann et son Hello Dolly remis au goût du jour par les Studios Pixar dans Wall-E...(écoute en direct et fréquences sur www.francemusique.com) Le Vissi d’Arte Un lieu unique à la manière des cabarets insolites des années 50 version italienne a ouvert il y a quelques mois à deux pas de la porte de Clichy. Au premier abord, un simple bar à la décoration soignée, niché au coin d’une rue. Au second coup d’œil, cet endroit se révèle être un lieu convivial dédié à la musique classique, à l’Opéra mais pas uniquement… Ses créateurs, Adeline et Nicolas Symko, tous les deux artistes, ont décidé de créer un lieu d’expression alors qu’ils rencontraient des difficultés pour se produire. Le Vissi d’Arte propose une programmation éclectique en concert ou dîner-concert, allant du classique au récital lyrique en passant par du spectacle musical plus léger. A la rentrée, on pourra y voir, entre autres, Agnès Pat dans son Féminité, mode d’emploi. C.S. Vissi d’Arte - 18 rue Brochant 75017 Paris - Tél. : 01 58 59 22 90 – Plus d’infos sur www.vissidarte.fr 35 palmarès... Le palmarès 2008 MARIUS d’Honneur Jean-Luc Choplin, directeur du Théâtre du Châtelet MARIUS de la Meilleure Interprétation dans un Rôle Principal Masculin Vincent Heden pour son rôle de Kevin dans PANIQUE A BORD Les Marius De gauche à droite et de haut en bas : Stéphane Laporte, auteur de Panique à bord ; Matthieu Gallou entouré des 4 choristes ; Hervé Lewandowski qui interprète "Le Joli mois de mai" ; Julien Salvia et Ludovic-Alexandre Vidal pour Le Prince et le pauvre ; Andreas von Graffenried, adjoint du directeur technique du Châtelet ; Fabian Richard, le maître de cérémonie ; Pedro Gomez, directeur général de Stage Entertainment ; Vinh Giang Vovan et Guillaume Nozach et leur Casting victorieux. Alors que les Tony’s s’imposent comme une véritable référence outre-atlantique, les Marius faisaient leur premier pas cet été à Paris ! Si vous êtes passé près du Vingtième Théâtre le 27 juillet 2008 aux alentours de 21h, une question vous a sûrement traversé l’esprit : mais que font tous ces gens en tenue de soirée par cette chaleur ? Et bien, la réponse est simple, tout ce beau monde s’était donné rendez-vous pour la première édition des Marius, les récompenses du théâtre musical français ! Maintenant, on peut le dire, on se rend souvent aux cérémonies en traînant des pieds, s’apprêtant à voir défiler les trophées, les discours (toujours trop long !), les remerciements…Et puis, avouons que l’idée de venir en costume au mois de juillet dans le 20e arrondissement, pouvait en dissuader plus d’un ! Mais les Marius promettaient une surprise de taille, alors curiosité oblige, de nombreuses personnalités du théâtre musical étaient là et à en croire les réactions, la soirée fut une vraie réussite... "Le Musi - cal… Que du bonheur !" Tel était le leitmotiv de cette soirée entièrement chantée et animée avec brio par Fabian Richard, accompagné par un orchestre live de 10 musiciens et 4 choristes. La pétillante partition était composée, arrangée et jouée au piano par Raphaël Bancou, les paroles étaient, quant à elles, signées Ludovic-Alexandre Vidal. Enfin, la mise en scène, la conception de la soirée et la direction de l’orchestre avaient été confié à Samuel Séné. Et pour l’occasion même Matthieu Gallou, le directeur du festival, venu remettre le Marius d’honneur à Jean-Luc Choplin, directeur du Châtelet, s’est essayé au chant et à la danse (quelques pas de salsa mémorable avec Fabian Richard). Le tout servi avec beaucoup d’humour dans une ambiance des plus chaleureuse ! Après 90 minutes d’une cérémonie bien rythmée, un délicieux cocktail attendait amateurs de musicals et professionnels pour échanger leurs impressions sur la soirée et féliciter les lauréats. Le palmarès Les grands gagnants de la soirée furent, sans vraiment de surprise, le majestueux Roi lion et l’hilarant Panique à bord ! En effet la croisière hystéro-musicale a remporté le prix du "Meilleur 36 Spectacle de Théâtre Musical", mais également le prix du "Meilleur Rôle Masculin Principal" pour Vincent Heden et son interprétation mémorable de Kevin, "d’accord ?". Enfin une troisième récompense a été décernée par le Prix Claude-Michel Schönberg pour la chanson "Mon âme pour un solo". Une belle victoire pour le succès théâtral de la saison que vous pourrez retrouver en tournée dès le mois de septembre et en DVD pour les fêtes Autre grand vainqueur : Le Roi Lion, qui, après avoir raflé 3 Molières en mai dernier, prolonge son règne en remportant 3 Marius : Meilleur second rôle pour David Eguren et son attachant Zazou, meilleur premier rôle féminin pour Zama Magudulela et son interprétation de Rafiki, et enfin, meilleure adaptation signée Stéphane Laporte…Un spectacle à (re)découvrir actuellement au théâtre Mogador ! Il est désormais temps de se rendre au théâtre pour découvrir ce que nous réserve cette nouvelle saison, qui semble particulièrement chargée en musical…Aussi réjouissons nous que le genre prenne ses marques en France et qu’une cérémonie permette de mettre en lumière des artistes si talentueux... Surtout n’oubliez pas : rendez-vous pour les Marius 2009 ! Benjamin Giraud MARIUS de la Meilleure Interprétation dans un Rôle Principal Féminin Zama Magudulela pour son rôle de Rafiki dans LE ROI LION MARIUS de la Meilleure Interprétation dans un Second Rôle David Eguren pour son rôle de Zazu dans LE ROI LION MARIUS du Meilleur Musical, catégorie Théâtre Musical PANIQUE A BORD de Stéphane Laporte et Patrick Laviosa MARIUS du Meilleur Musical, catégorie Spectacle Musical MADAME RAYMONDE de et par Denis d’Archangelo MARIUS du Meilleur Musical, catégorie Adaptation Française LE ROI LION de Elton John, Tim Rice, Lebo M, Julie Taymor, Hans Zimmer, Mark Mancina, Jay Rifkin - Adaptation française : Stéphane Laporte MARIUS du Meilleur Musical, catégorie Jeune Public LE PRINCE ET LE PAUVRE de Ludovic-Alexandre Vidal et Julien Salvia MARIUS du Meilleur Musical, catégorie International WEST SIDE STORY de Leonard Bernstein / Stephen Sondheim - Arthur Laurents d’après une idée originale de Jerome Robbins au Théâtre du Châtelet MARIUS de la Meilleure Chanson de Musical (Prix Claude-Michel Schönberg) "Mon âme pour un solo" de Stéphane Laporte et Patrick Laviosa MARIUS du Meilleur Ciné-Musical Français LE SILENCE DES MACHINES Et 2 MARIUS "oubliés" dans le palmarès 2007 : MARIUS 2007 de la Meilleure Chanson de Musical (Prix ClaudeMichel Schönberg) "Le Joli mois de mai" de Christian Siméon et Patrick Laviosa MARIUS 2007 du Meilleur CinéMusical Français ZOE MELODY d’Alexandre Athané 37 on broadway... Le musical au pays d'oz De THE WIZARD OF OZ à WICKED, laissez vous bercer par la magie du monde merveilleux d’Oz… Tous deux adaptés de romans, The Wizard of Oz (Le Magicien d’Oz) et Wicked nous conduisent dans le royaume magique d’Oz (aucun rapport avec l’Oz australien, n’en déplaisent aux bushmen !). Musicals Magazine vous propose aujourd’hui de vous (re-)plonger tour à tour dans l’univers de ces deux musicals, succès d’hier, d’aujourd’hui et sans aucun doute encore de demain. THE WIZARD OF OZ The (wonderful) Wizard of Oz est un film musical sorti en 1939, réalisé par Victor Fleming et produit par la MGM, d’après le roman de L. Frank Baum. Malgré les années, ce musical reste culte, en particulier dans les pays anglo-saxons. Une version scénique vient d’ailleurs d’être produite à Londres récemment (voir page suivante). Le film nous plonge initialement dans le Kansas profond. Dorothy Gale, une jeune orpheline, vit là-bas dans une ferme, aux côtés de sa tante Olympe et son oncle Henry. Son chien Toto est sans cesse menacé par la cruelle Almira Gulch mais personne ne prend au sérieux les craintes de Dorothy. Les habitants qu’elle croise lui reprochent toujours son imagination débordante. Se sentant incomprise, Dorothy, interprétée par Judy Garland, rêve d’un autre monde durant la chanson culte "Over the Rainbow". Almira Gulch enlève un jour Toto pour le tuer. Mais le chien parvient à s’échapper et retourne auprès de Dorothy. La petite décide alors de s’enfuir. Elle rencontre sur son chemin le professeur Marvel qui la persuade de retourner auprès de sa famille. Alors que Dorothy est de retour chez elle, une tornade se forme. Dorothy n’a pas le temps de se réfugier dans la cave et s’enferme dans sa chambre. Sa maison est emportée dans la tornade. C’est à cet instant que le Kansas laisse place au royaume imaginaire d’Oz. Almira Gulch, qui se promenait tranquillement sur sa bicyclette, se transforme en une sorcière à la peau verte au volant de son balai magique. La maison de Dorothy atterrit dans Munchkinland, une des contrées du royaume. Oz est un monde merveilleux, (techni-)coloré, tranchant avec la 38 anecdotes morosité du Kansas. Le premier habitant que rencontre Dorothy est Glinda, la sorcière bienveillante usant de magie blanche. Cette dernière lui apprend qu’elle a déclenché la tempête pour tuer la méchante sorcière de l’Est en l’écrasant sous le poids de sa ferme. Glinda lui présente la communauté de Munchkinland. La sorcière de l’Ouest, effondrée par la mort de sa sœur, vient réclamer les chaussures magiques qui lui appartenaient. Malheureusement, Dorothy a déjà mis à ses pieds les souliers (les fameuses chaussures rouges, mais sans petits pois, de Dorothy). La sorcière de l’Ouest jure de se venger de la petite fille et de son chien Toto. Glinda propose à Dorothy de demander l’aide du magicien d’Oz à la cité d’Émeraude. A cette fin, la jeune fille devra traverser un nombre de péripéties durant son périple jusqu’à la ville en question. Elle rencontre sur son chemin un épouvantail en manque de cerveau, un homme de fer en manque de cœur et un lion en manque de courage. Les trois compères accompagnent Dorothy jusqu’à la cité d’Émeraude, dans l’espoir que le magicien d’Oz pourra les guérir de leur handicap respectif. Mais la méchante sorcière de l’Ouest prépare sa vengeance… En chemin, Dorothy et Toto sont capturés par les singes volants envoyés par la sorcière de l’Ouest. Dorothy finira par la tuer en jetant sur elle un seau d’eau, ce qui aura pour effet de la dissoudre en un instant. Le film connut un succès immense si bien que le livre de L. Frank Baum fut vendu à des millions d’exemplaires dans les années qui suivirent. Historiquement, le scénario du film fut achevé en octobre 1938 mais il connut de nombreuses corrections par la suite. En particulier, selon les producteurs, l’intrigue initiale était trop avant-gardiste pour le public de 1939 qui, d’après eux, ne pouvait accepter l’existence d’un univers fantastique au premier degré. C’est pourquoi le scénario fut retravaillé pour présenter le monde d’Oz comme un long rêve, une transposition du Kansas de Dorothy. A cette fin, les scénaristes inventèrent notamment le personnage du professeur Marvel comme le double du magicien d’Oz dans le monde réel. Le film fut récompensé en 1940 par deux Oscars, pour la Meilleure Musique de Film et pour la Meilleure Chanson Originale avec "Over the rainbow". La popularité du film a traversé les décennies, en premier lieu à cause du grand nombre de fois où il a été retransmis à la télévision. Selon pour les amoureux de la partition de Stephen Schwartz La partition de Wicked intègre de nombreux leitmotivs musicaux tout au long du show. Deux thèmes musicaux dans Wicked sont en particulier très récurrents dans la partition. Bien que Schwartz ne réutilise que très rarement des motifs de ses travaux antérieurs, le premier provient de The survival of St. Joan (sur Jeanne d’Arc), sur lequel il avait travaillé comme directeur musical dans les années 1970 et qui n’avait pas connu un grand succès, tant critique que public. Schwartz déclara à ce sujet en 2004 qu’il avait tout simplement toujours beaucoup aimé ce motif et qu’avant Wicked, il n’avait jamais pu déterminer ce qu’il fallait en faire ! Quoi qu’il en soit, qu’il soit joué dans le numéro d’ouverture avec ses cuivres et percussions ("No one mourns the wicked"), en piano et basse sur le duo d’amour d’Elphaba et Fiyero ("As long as you’re mine"), ou dans "Defying gravity", l’impressionnant final de l’acte 1, ce thème fait toujours mouche. Le deuxième thème très récurrent, celui de "Unlimited", apparaît comme un interlude dans plusieurs des numéros musicaux. Pour nos lecteurs qui connaissent ce thème ou ceux qui le découvriront, faites y bien attention. Peut-être ne l’avez-vous pas remarqué ou ne le remarquerez-vous pas de prime abord, mais ce thème est un hommage flamboyant à The Wizard Of Oz et sa chanson culte "Over the rainbow". Il intègre en effet à l’identique les sept premières notes de la chanson. Schwartz a avoué s’être plu à faire ce clin d’œil en en changeant la rythmique et la grille harmonique (qui est ici dans une clé mineure dans la plupart des cas)… Voilà une jolie manière de revenir aux sources de la magie d’Oz ! L.A.V. Les produits en tous genres autour d' Oz ne manquent pas. Vous trouverez la bande originale et deux versions du film The Wizard of Oz de Victor Fleming (1939) contenant bons nombres de bonus ; la première en édition collector double DVD, la seconde, importé des USA, en collector 3 DVD. Warner Bros propose un impressionnant catalogue d’objet en tout genre autour du film. Vous y trouverez des vêtements, costumes d’Halloween pour adultes, enfants et même pour chien ainsi que des posters, livres, calendriers, partitions, des mugs, boites à musiques, objets de décoration, jouets (www.wbshop.com)… A noter que parmi la multitude d’éditions du Monopoly, une est dédiée au film de 1939 où le pays du magicien est à vendre… Pour les chineurs, le DVD et la BO de l’autre version moins connue de l’histoire du magicien The Wiz (1984) de Sidney Lumet, avec Diana Ross dans le rôle de Dorothy et Michaël Jackson dans celui de l’Epouvantail, existent encore à la vente en import. Rayon librairie, vous pouvez, bien sur, lire le roman de Lyman Franck Baum duquel est adapté le film et vous pouvez aussi découvrir la série de bandes dessinées de Fernandez Chauvel. 39 on broadway... au pays d'oz au pays d'oz ... on broadway montant de 1 715 155 dollars, un record précédemment détenu par The Producers. La millième représentation de Wicked à Broadway a, quant à elle, été célébrée le 23 Mars 2006. Parallèlement, d’autres adaptations internationales (Allemagne, Japon…) ont d’ailleurs vu le jour et depuis, les discussions pour porter le musical à l’écran ont débuté (la date de sortie envisagée serait vers 2012). Wicked trouve son succès dans son écriture dramatique, son humour, sa magie, et son intrigue originale qui fait de l’une des méchantes les plus détestées de l’histoire du cinéma américain une héroïne au grand coeur. desquelles nous découvrons comment Nessarose devient la méchante sorcière de l’Est (et qui la tue en réalité), comment Boq devient l’homme de fer sans cœur ou encore comment Fiyero devient l’homme de paille. Mais pour découvrir ou redécouvrir tous ces rebondissements, nous vous invitons à vite courir voir Wicked sur scène ! L.A.V. Sur le web, retrouvez Oz sur http://thewizardofoz.warnerbros. com ou sur www.followtheyellowbrickroad.co.uk. Concernant Wicked, rendez-vous sur le site américain www.wickedthemusical.com, sur le site de la production anglaise www.wickedthemusical.co.uk Elphaba porte en effet depuis sa naissance les stigmates de l’adultère de sa mère: une peau entièrement verte et de puissants pouvoirs de sorcellerie. Rejetée par tous, y compris par son père, elle supporte jour après jour avec courage les humiliations qu’elle subit. Admise à l’université où elle veille sur sa sœur Nessarose, on la repère pour ses talents. Ce tournant dans sa vie la fait rêver d’une vie meilleure où elle deviendrait l’acolyte du magicien d’Oz et serait aimée de tous. le temps d'un été à londres Après 20 ans d’absence sur la scène londonienne, The Wizard of Oz a ouvert cet été au Southbank Center pour une courte saison de 6 semaines. Le spectacle très attendu n’a pas été acclamé par la critique. Même si les chansons, inoubliables, ravivent l’audience. Le public lui non plus n’a pas semblé emballé. La magie ne serait-elle pas au rendez-vous ? Seul, le chien, interprète de Toto, a fait l’unanimité. La scène du Southbank Center n’offre pas les possibilités des théâtres du West End pour la création de musicals. Les décors sont donc restreints à leur strict minimum. Un large mur en tôle avec un grand écran au centre représente la maison du Kansas puis, avec divers changements de lumière, devient émeraude City. Un tapis roulant circulaire représente "The Yellow brick road". Divers petits éléments de décors interviennent tout au long du spectacle incarné par l’ensemble. Bref, une sobriété qui n’est pas dans l’habitude anglo-saxonne. Cette production dirigée par le directeur artistique du Southbank Center, Jude Kelly, est supportée par une brillante distribution. Adam Cooper, ancien danseur du Royal Ballet, tient le rôle de l’Homme de Fer, Gary Wilmot est le Lion apeuré, Hilton McRae est l’épouvantail. Dorothée est interprétée par la touchante Sîan Brooke qui reprend le rôle tenu par Judy Garland dans le film de 1939. Même si l’alchimie n’est pas franchement au rendez-vous dans cette nouvelle vision assez contemporaine, des moments drôles et inventifs comme la danse exécutée par Adam Cooper après avoir été huilé, font de ce Magicien d’Oz, un ovni parmi les spectacles londoniens. GK 40 l’American Film Institute, The Wizard of Oz est d’ailleurs le sixième meilleur film de l’histoire du cinéma américain. Il est en tout cas devenu une référence, surtout sur le continent nord-américain où l’on ne compte plus dans la culture les reprises, références ou citations issues du film. Un ancrage populaire et culturel qui inspira des années plus tard le romancier Grégory Maguire, qui écrivit en 1995 Wicked : The Life and Times of the Wicked Witch of the West. L’intrigue du roman est centrée sur la vie et le point de vue des sorcières du pays d’Oz, avant que Dorothy débarque du Kansas. WICKED Peu après la sortie du roman, le producteur Marc E. Platt commence à développer une adaptation cinématographique co-produite par Universal Pictures et Moving Pictures. Platt est alors contacté par le compositeur Stephen Schwartz en 1997. Ce dernier réussit à le convaincre qu’une adaptation sous la forme d’un musical serait plus intéressante. Platt, Schwartz (paroles et musique) et l’écrivain Winnie Holzman (livret) commencent par produire une première version du spectacle en 2000 à Los Angeles, fief d’Universal Pictures. Kristin Chenoweth rejoint le projet pour le rôle de Glinda, puis Stephanie J. Block pour le rôle d’Elphaba avant d’être remplacée en 2001 par Idina Menzel. Après un court passage dans la banlieue de San Francisco et quelques retouches (dont notamment l’intégration du grand numéro "Dancing through life"), Wicked ouvre ses portes à Broadway le 30 octobre 2003. Avec un budget de 14 millions de dollars, Wicked est l’un des shows les plus spectaculaires que Broadway et le West End aient jamais connu. Malgré les différentes critiques parfois mitigées de la presse culturelle, la popularité de Wicked a grandi mois après mois par le biais du bouche à oreille. Le 26 novembre 2006, Wicked battit le record du plus grand bénéfice hebdomadaire de l’histoire de Broadway, avec un Mais tout n’est pas rose (ou vert) dans sa vie ! Elphaba partage sa chambre à l’université avec la belle, ambitieuse, mais désespérément blonde Galinda Upland. Tous les élèves, Galinda la première, se moquent d’Elphaba. Galinda commence de son côté une relation amoureuse avec le désinvolte Fiyero, qu’Elphaba aime secrètement. Lors d’une soirée dansante, Galinda prend conscience de sa méchanceté envers Elphaba. Elle décide alors de devenir sa meilleure amie et de la coacher (telle une sorte de Super Nanny sophistiquée au pays d’Oz). Lors d’une visite à la Cité d’émeraude, les deux jeunes filles doivent rencontrer le magicien d’Oz. Mais elles découvrent que ce dernier n’est en réalité qu’un usurpateur sans aucun pouvoir magique et qu’il est à la source de la répression politique qui existe contre les animaux du royaume. Alors que Galinda, qui a changé son nom en Glinda, choisit de ne pas s’opposer au magicien, Elphaba décide de renoncer à ses rêves et de s’opposer à lui. Elphaba devient dès lors la paria du royaume. Elle est accusée de tous les maux et devient, pour tous, la méchante sorcière de l’Ouest dont il faut se débarrasser. S’en suivent alors de nombreuses péripéties au cours 41 ailleurs... "Ils viennent d'Irlande, ils ont conquis la planète. Epoustouflant !" Contrairement à la France qui vit au rythme scolaire, Londres et New York ne connaissent pas plus d’effervescence en septembre qu’à l’habitude. Broadway s’apprête à accueillir l’énorme succès du West-End Billy Elliot. Autre arrivée très attendue, celle de Shrek, à la mi-automne. La Petite maison dans la prairie est de retour… Le musical, adapté des romans de Laura Ingalls Wilder, fait un triomphe inattendu à Minneapolis (USA) ce qui lui vaut son ticket d’entrée pour Broadway prochainement. Moins loin de nous, à Londres, Carousel fera son retour pour la fin d’année, ainsi qu’Oliver dont le casting fait l’objet d’une émission de la BBC. Info ou intox. On a beaucoup parlé, dans les tabloïds anglais d’une adaptation de la vie de David Beckham en comédie musicale. à suivre... [Title of Show] Zorro the musical Les Gyspis King se mettent au musical en signant les musiques de Zorro, tout dernièrement arrivé sur la scène londonienne. Créé en 1919 sous la plume de l’écrivain Johnston McCulley, le personnage de Zorro a depuis été le héros de films, dessins animés, bandes dessinées… Celui dont le vrai nom est Don Diego de La Vega est aujourd’hui mis sur scène par Christopher Renshaw, à qui l’on doit The King and I et We will rock you. Entre passion, drame et romance, notre héros romantique, interprété par Matt Rawles, se bat pour rétablir la justice et protéger les petites gens. Le spectacle, aux effets spéciaux prodigieux, réunit tous les ingrédients pour combler son auditoire. Sur fond de couleurs chaudes s’enchainent acrobaties, grande illusion tout feu tout flamme, combat d’épée… le tout saupoudré de flamenco traditionnel, chorégraphié par le danseur de renom Rafael Amargo sur des rythmes endiablés qui ne manquent pas de faire remuer la salle entière. Bamboleo, bambolea... G.K. Plus d’infos sur www.zorrothemusical.com 42 La nouvelle saison de Broadway vient de débuter sur une petite note joyeuse – une comédie musicale sans grande prétention qui nous arrive des théâtres d’art et d’essai off-Broadway où elle a obtenu un Obie (l’équivalent du Tony) en 2006. Sur une scène dénudée, censée représenter les appartements de deux acteurs férus de théâtre musical et gay de surcroît, Jeff et Hunter se proposent de créer une pièce qu’ils vont présenter à un festival off-Broadway sous le titre de Title of Show (titre du spectacle). Avec la complicité de deux actrices en mal de travail, ils écrivent une œuvre délirante dont le parcours dramatique (et musical) épouse étroitement la réalité. C’est donc à la création de cette œuvre à laquelle nous sommes invités, dans un style qui n’est pas sans rappeler certains des films de Judy Garland et Mickey Rooney. Les allusions au théâtre musical, notamment aux échecs les plus célèbres de Broadway, fusent tout au long de la soirée, offrant au public averti une occasion supplémentaire de se réjouir de ce spectacle bon enfant. Jeff Bowen et Hunter Bell, les deux auteurs et acteurs, s’en donnent à cœur joie, en compagnie de Heidi Blickenstaff et Susan Blackwell, dans les rôles d’Heidi et de Susan, le tout orchestré avec style par Michael Berresse. D.D. Plus d'infos sur www.titleofshow.com Palais des Sports de Paris Du 11 au 16 Nov. 2008 Loc. : Fnac, Carrefour, Géant, www.fnac.com, 0 892 68 36 22 (0,34€/mn), 0 825 038 039 (0,15€/mn), www.palaisdessports.com et points de vente habituels.