Dr Philippe Vuadens, neurologue FMH Anne Bellmann, neuropsychologue FSP Clinique romande de réadaptation SuvaCare-Sion Traumatisme craniocérébral Le traumatisme craniocérébral (TCC) sévère constitue un problème majeur de santé publique. On parle d’une épidémie «silencieuse» affectant une population, généralement active, gardant des séquelles invalidantes qui sont une réelle entrave à l’insertion socioprofessionnelle. La prise en charge des TCC implique des coûts énormes à la santé publique, tant en frais médicaux, qu’en aide pour le retour à la vie active et professionnelle. En termes de dépenses pour les victimes d’un TCC en 2004, 316 millions ont été dépensés en frais de traitement, d’indemnités journalières, en rentes d’invalidité ou de survivant. Plus de 260 millions sont dévolus uniquement aux rentes. Epidemiologie TCC sévère: 15-20 / 100.000 habitants/ an TCC mineur / modéré: 300-400/100.000 habit./an Cause de mort la plus fréquente chez le jeune adulte Accidents professionnels et non professionnels selon l'âge, le sexe en 2008 Accidents professionnels Accidents non professionnels Groupe d'âges (années) < 20 20-29 30-39 40-49 50-59 60-64 65+ Total Total Hommes 18'980 55'838 46'847 45'671 29'238 8'171 2'382 207'189 300'718 Femmes 5'390 13'459 10'506 2'405 463 60'642 180'059 16'174 12'242 Coûts des TCC APRES L’ACCIDENT ? PEBITA Patient-relevant Endpoints after Brain Injury from Traumatic Accidents (22-1-2010) Mortalité et devenir Phase aiguë: environ 50% décède sur le lieu de l’accident et 20-25% plus tard 2 ans après un sévère TCC: 80% des patients peuvent marcher mais 80% ont des troubles cognitivo-comportementaux Pronostic Le pronostic fonctionnel est lié de façon significative au: Score de Glasgow initial ; aux lésions ; à la durée de la phase végétative ; au comportement moteur durant la phase d’éveil ; à la rapidité d’évolution. Déficits neurologiques Déficit moteur: Présent chez 80% des cas, surtout dans la phase aiguë et subaiguë Hémi-, tétraplegie (spasticité) Dystonie, syndrome extrapyramidal (tremor, badycinésie): 7% Ataxie (posture, cinétique, tremor): 20% Complications secondaires: Contractures (31-80%) Para-osteo-arthropathie (POA): (11-24%) Evolution des fonctions motrices après un TCC Niveau Admission % 3 mois % 6 mois % 12 mois % Décubitus 30 15 13 2 Assis 6 11 6 3 Debout avec aide 16 21 17 6 Marche avec moyen auxiliaire 23 14 16 19 Marche 25 39 48 70 Adapted from F. Cohandon et al.,1998 Facteurs de pronostic Sévérité du TCC (GCS; durée de l’APT) Age > 40 ans Femme: le TCC est souvent moins sévère. Niveau de scolarité Type de métier avant l’accident Soutien socio-familial Troubles cognitifs et modifications comportementales Devenir des TCC sévères Le devenir de ces patients dépend de plusieurs facteurs : sévérité du TCC (score de Glasgow; durée de l’amnésie post-traumatique) âge > 40 ans femme: le TCC est souvent moins sévère. niveau de scolarité type de métier avant l’accident soutien socio-familial Devenir des TCC Tous les TCC sévères ont des séquelles cognitivocomportementales, qui occasionnent des problèmes de réinsertion socioprofessionnelle. Cette situation est aussi jugée peu satisfaisante par les proches. Leur qualité de vie est aussi diminuée en raison de ces handicaps. Les répercussions sur la vie sociale et professionnelle sont considérables, avec une grande fréquence de séparation conjugale, de perte d’emploi, de retour au domicile des parents, de réduction du niveau d’activités et de loisirs. 60% d’entre eux n’ont plus aucune activité professionnelle alors que plus de la moitié d’entre eux ont une certaine capacité de travail. Troubles du comportement Les troubles du comportement sont très fréquents chez les personnes victimes d’un traumatisme craniocérébral sévère. Pour les parents et les soignants, c’est souvent le problème majeur, loin devant le déficit social ou communicatif par exemple. Leur amélioration est souvent difficile parce qu’elle est basée sur des stratégies comportementales, qui sont rendues compliquées par la présence de troubles de la communication et de la mémoire. La prise en charge de ces troubles est donc très spécifique et nécessite une équipe pluridisciplinaire spécialisée dans le traitement de tels troubles comportementaux. Définition des troubles du comportement Un trouble du comportement peut être défini comme une conduite qui crée une nuisance à la personne et/ou à son entourage. Ils peuvent se manifester au niveau de: la propre intégrité physique de la personne (automutilation, stéréotypies,…) l’intégrité physique d’autrui (agression, recherche de contact physique rapproché…) des objets divers (destruction, utilisation inadaptée…) l’intégration sociale de la personne (propreté, vol,…) Ils peuvent mimer toutes sortes de maladies psychiatriques Syndromes confusionnels Syndromes démentiels Trouble de l'humeur : instabilité émotionnelle, anxiété, dépression. Modification du caractère, irritabilité, indifférence, oppositionnisme. Modification du comportement : apathie, fatigabilité ou plus rarement hyperactivité. Manifestations délirantes et hallucinatoires Agressivité inexpliquée, récidivante Névrose d'angoisse Dépression Manie Voire la schizophrénie. Conséquences Lorsque les symptômes psychiatriques dominent, les patients risquent donc d'être orientés, en première intention, en psychiatrie, ce qui n’est pas toujours adéquat. Les troubles du comportement ne sont pas anodins et peuvent parfois mettre en danger le patient et/ou son entourage. Ils nuisent fortement à l’intégration de la personne dans la société et tout particulièrement lorsqu’il doit vivre en communauté comme dans un lieu de vie ou une institution par exemple. Conséquences Les conséquences des troubles du comportement peuvent se manifester de différentes manières : la personne est restreinte dans son autonomie, son épanouissement, son droit à l’intégration sociale, son intégrité physique, etc… son entourage est astreint à un surcroît de tâches (surveillance, nettoyage, réparations, rangement, etc… accrus), avec le risque de fatigue importante que cela engendre. Réalité Selon une étude de Mazaux et al (1998), 79 TCC suivis pendant 5 ans présentés les modifications cognitvocomportementales suivantes : troubles affectifs : dépression (52%), anxiété (35%) troubles cognitifs : fatigabilité mentale (46%), troubles mnésiques (46%), troubles exécutifs (20%) troubles du comportement : 1/3 ont une diminution des initiatives, une absence de motivation troubles comportementaux gênants : agressivité (15%), désinhibition (6%), agitation (3%), excitation mentale (1%) Facteurs prédéterminants Plusieurs éléments peuvent éclairer les troubles du comportement : lésions cérébrales et leur traduction neuropsychologique l’histoire familiale et personnelle consciente et inconsciente retentissement des troubles cognitifs et perceptifs sur le vécu du patient et sur son économie psychique de la violence de la maladie qui entraîne une souffrance personnelle et familiale massive Modèle conceptuel de l’évolution neurocomportmentale des TCC According to HS Levin, 1995 Risques Une autre étude de Groos (2004) a démontré aussi des antécédents de TCC chez des délinquants ou des personnes à caractère anti-social ou psychopathe. 20 à 40% des patients hospitalisés en unités psychiatriques sécurisées ont des antécédents de 1 à 2 TCC et 86 à 100% chez les patients incarcérés. Ainsi on constate que le TCC peut avoir un impact majeur sur le passage à l’acte. L’origine des troubles du comportement Ils sont liés aux séquelles des lésions cérébrales dues au traumatisme craniocérébral et tout particulièrement au niveau frontal. A ce niveau des circuits bien individualisés nous permettent de gérer nos comportements. Selon l’endroit lésé, un comportement sera modifié et engendrera des troubles d’intensité variable. Ces différents tableaux cliniques dépendent de la localisation des lésions au niveau frontal Manifestations cliniques Cortex préfrontal dorsolatéral Fonctions: commander et ajuster le comportement en utilisant la mémoire de travail. Lésions: déficits des fonctions exécutives, perte d’intérêt, labilité émotionnelle, diminution de l’attention sélective. Cortex préfrontal dorsomédian Fonctions: motivation, initiation des activités. Lésions: apathie; diminution de la volonté et des mouvements spontanés, mutisme. Cortex préfronto-orbitaire Fonctions: contrôle des émotions, éveil, capacité d’inhibition. Lésions: labilité émotionnelle, désinhibition, distractibilité. Variante majeure Humeur Cognition Comportement Irritabilité Troubles de l’attention Troubles mnésiques Impulsivité Troubles exécutifs Agressivité Troubles du jugement Hyperactivité Rage Distractibilité Colère Hyperphagie Désorganisation conceptuelle Variante mineure Humeur Dépression Cognition Comportement Troubles mnésiques Céphalées, nausées Troubles attentionnels Vertiges Troubles de la concentration Diplopie Insomnies Anxiété Troubles exécutifs Troubles auditifs, acouphènes Hypersensibilité au bruit et à la lumière Irritabilité Désorganisation conceptuelle Fatigue Troubles de la coordination Les troubles du comportement observés après TCC 3 catégories (pour simplifier) 1. Trouble de l’éveil’ (a), incitation (b), motivation (c) Affectent notamment l’attention (focale, divisée) et l’apprentissage (a), la prise d’initiatives (b), la collaboration (c). Ex: FC a un manque d’incitation massif. Auparavant très actif sur le plan social et professionnel, il reste des heures devant la TV, ne sort plus, s’isole, ne participe pas aux conversations. Son cercle d’amis s’étiole. EM a un trouble de l’ éveil (activation, vigilance). Il est motivé, calme avec une bonne volonté, mais au bout de 10’, il est incapable de se concentrer. Ça survient brusquement. A un test de vigilance (TEA): aucune erreur pendant 10’, puis aucune cible perçue pendant les 5 suivantes, puis se reprend => le médecin le trouve hystérique. Au niveau social, il perd le fil des conversations; les autres le trouvent désintéressé, ‘dans les nuages’. Il se sent incompris et s’isole. 3 catégories de troubles du comportement après TCC (suite) 2. Diminution du contrôle inhibiteur ou régulateur - Perte du self-contrôle => desinhibition sociale et/ou sexuelle (manque de tact, plaisanteries inappropriées, avances sexuelles, masturbation, etc…), impulsivité, faible tolérance à la frustration, réactivité émotionnelle disproportionnée - Humeur instable et colérique Ex: Le patient AT fait un baise-main à la thérapeute, lui demande son numéro de téléphone privé, attrape sa main pour la caresser pendant la séance de rééducation, appelle l’ergothérapeute ‘fillette’, embrasse et enlace les infirmières. Il crie ‘bordel de merde’ et tape sur la table quand il fait une erreur ou qu’on le contrarie. Lorsqu’on lui demande de patienter alors qu’il est arrivé en avance de 5 minutes, se fâche et part pour ne plus revenir. Veut imposer ses règles, parle abondamment sans écouter l’interlocuteur, tient la jambe aux thérapeutes à la fin des séances. Ces comportements (+ d’autres) l’ont rendu impopulaire parmi les patients. Les soignants sont mal à l’aise et le craignent parfois, les thérapeutes ont toutes les peines du monde à le cadrer et mener leur thérapie ainsi qu’ils l’entendent, se sentent manipulés et développent une irritation grandissante pour le patient. 3 catégories de troubles du comportement après TCC (suite) 3. Autres altérations de la personnalité - expression émotionnelle: indifférence aux autres, manque d’empathie, égocentrisme - comportements compulsifs, rituels: pensée rigide, dogmatique, incapacité à concevoir le point de vue d’autrui, réponses stéréotypées, conduites obsessionnelles Ex: Le patient MP assiste à un entretien que j’ai avec ses parents. Sa mère est en pleurs et raconte son désarroi; c’est une scène dramatique, très touchante. Pendant ce temps, MP rigole. Le patient AT aligne ses produits de toilette dans un ordre strict ne supporte pas qu’on les déplace d’un millimètre. Si le thérapeute habituel est malade et remplacé, il ‘sabote’ la séance et dès son retour, reprochera sa ‘trahison’ à son thérapeute. Les troubles du comportement peuvent être tout à fait atypiques du caractère antérieur et modifier totalement les relations interpersonnelles. Ont un impact catastrophique au sein des familles Aggravation des relations familiales entre 6 et 24 mois (Brown & Nell, 1992) ; compromettent la réinsertion socio-professionnelle ; compromettent la rééducation neuropsychologique (souvent exclus des programmes de réadaptation car ingérables). => Les patients ne développent pas leur potentiel de récupération et on les retrouve souvent dans des endroits inappropriés (placements en hôpital psychiatrique, dans des ateliers pour handicapés mentaux). En quoi les troubles du comportement requièrent une approche différente des autres troubles cognitifs? Difficile à mesurer avec des tests standardisés => besoin de questionnaires ou grilles d’observation structurés Contrairement aux déficits cognitifs, les troubles neuro- comportementaux s’aggravent souvent avec le temps (augment. de la frustration, de la conscience des troubles, des tensions familiales, diminution de l’attention de l’environnement, de l’encadrement, perte progressive du statut, isolement social, renforcement des ‘mauvais’ comportements, etc…). Follow-up à 6, 12 et 24 mois: les comportements agressifs passent de 30% à 48% (Hall et al. 1994). Brooks et al. 1987: les menaces de violence rapportées par les familles passent de 15 à 54% après 5 ans. Envoyés dans les centres de rééducation en phase chronique; on ne peut plus compter sur la récupération spontanée. On ne va pas s’acharner sur la fonction déficiente en espérant une amélioration, mais plutôt travailler sur des problèmes précis de la vie quotidienne. => On travaille sur le handicap plutôt que sur la déficience elle-même => Approche écologique 1.- Personnalité antérieure La plupart des patients désinhibés et impulsifs avaient déjà, avant leur accident, des personnalités de type borderline avec passage à l’acte. Le trouble du comportement est dans ce cas l’expression caricaturale du sujet et de ses relations avec son entourage, sans que puissent fonctionner les « marges de manœuvre » antérieure (cognitives, psychiques et sociales) qui lui permettaient de faire avec ses fragilités et sa structure psychique 2.- Conduites addictives et de risque Ces conduites, surtout l’alcoolisme et la toxicomanie sont les plus grands responsables des TCC. Dans certaines études, la surconsommation alcoolique serait retrouvées dans 72% des cas 3.- Etat de stress post-traumatique Coexistence possible d’un état de stress posttraumatique et d’un TCC, coexistence auparavant jugée impossible du fait des troubles mnésiques Des troubles non spécifiques décrits dans les états de stress post-traumatiques se retrouvent lors de TCC : troubles des conduites avec fugues actes agressifs tentatives de suicide anorexie ou boulimie alcoolisme, toxicomanie altérations de la personnalité avec perte d’intérêt éloignement vis-à-vis du monde aboulie 4.- Relation avec l’entourage La qualité de ces relations avec l’entourage ou le soignants intervient aussi dans la genèse des troubles du comportement ou dans la possibilité de les contenir Evaluation de l’impact des déficits par le patient et famille (nosognosie) 50%: même estimation que les parents 25% sous-estime 25% surestime Chances de retour au travail Environ 10 à 70% des TCC retournent au travail selon les études. Brooks & al. a démontré que le taux de travail passe de 89% avant l’accident à 29% après un TCC. Réalité valaisanne • 25 TCC sévères valaisans ayant séjourné à la Clinique romande en 2000 ont été interviewés en 2004. • Ils ont répondu ainsi que leurs parents ou conjoint au questionnaire QOLBI et à un entretien semi-dirigé concernant leurs relations familiales, leurs activités de sports et loisirs et leurs activités professionnelles Qualité de vie Devenir professionnel 3 ans après un TCC sévère, seulement 40% de nos patients retrouvent une activité professionnelle, activité qui est normale avec un rendement complet seulement dans 20% des cas. 20/25 patients touchent des indemnités ou rentes de l’assurance invalidité. 17 touchent une rente d’invalidité complète. 18 TCC/25 ont été évalués dans nos ateliers professionnels. 12(66%) d’entre eux avaient une capacité de travail résiduelle d’au moins 50% dans un milieu économique normal. Malheureusement en raison du long temps d’attente des décisions assécurologiques, de la conjoncture économique difficile, de l’absence de postes de travail adaptés, seulement 5 patients ont retrouvé une activité professionnelle à plein temps dans le secteur économique normal 100 88 90 80 92 80 Avez-vous une activité professionnelle ? 80 70 Travaillez-vous en milieu ordinaire avec une capacité totale ? 60 60 % 50 Travaillez-vous en milieu ordinaire avec une capacité réduite ? 40 40 30 20 Travaillez-vous en milieu protégé ou semi-protégé ? 20 20 12 10 8 0 OUI NON Bénéficiez-vous actuellement de prestations de l'AI depuis l'accident ? Place du TCC dans la société Difficile à retrouver sa place Plus la même personne mais souvent pas visible physiquement Conduit à de nos nombreuses incompréhensions, conflits, disputes, rupture, déchirements Réflexions de membres Fragile VS Pas reconnus. On ne nous comprend pas On prend la parole à notre place Dévalorisation personnelle Commandés comme des enfants Pas le morale d’être incompris Fatigue difficile à gérer Tout réapprendre Faire le deuil On a des droits………… Proxies’ risk for posttraumatic stress symptoms 52.2% May 2007 – May 2008 HUG, CHUV, SION N=69 Mean=31.36 SD=18.05 Cut-off according to Creamer et al. (2003): 33 Pielmaier L, Walder B, Rebetez M, Maercker A. Posttraumatic stress symptoms of relatives in the first weeks after severe traumatic brain injury. Brain Injury (submitted) Sentiment d’abandon Enquête auprès de 73 cérébrolésés sortis de la clinique 2006 Objectif : identifier les besoin et obtenir des pistes pour répondre à ces besoins Questionnaires: de qualité de vie (Qolbi) pour le patient et ses proches + questionnaire élaboré par nos soins pour étudier les paramètres liés à la sortie de la CRR (satisfaction, type de suivi, problèmes nouveaux, etc…) Résultats : 60 à 70% des patients sont globalement satisfait de leur sortie, mais un pourcentage trop important (30%) s’estiment abandonnés à leur sort. De même, trop de patients rencontrent des problèmes nouveaux pour lesquels ils pensent n’avoir pas été préparés, et trop peu, parmi eux, demandent de l’aide. Certaines informations fournies, semblent ne pas avoir été intégrées. Conclusions Une rééducation des troubles du comportement après TCC est possible en institution, MAIS: Il faut une approche spécifique, qui tienne compte des caractéristiques de cette population (ex: souvent phase chronique, nécessité d’une approche écologique centrée sur le handicap et non la déficience) L’institution doit fournir une structure adéquate: formation des infirmiers et thérapeutes aux troubles du comportement, équipe trans-disciplinaire avec bon dialogue et coopération, systématicité dans les attitudes adoptées, coordination par un neuropsychologue qui connaît le domaine Place importante accordée aux familles (fournissent une importante source de renseignements, sont indispensables pour une bonne généralisation; réciproquement, ont besoin d’information, de soutien et d’implication) Conclusions Tous les TCC sévères ont des séquelles cognitivocomportementales, qui occasionnent des problèmes de réinsertion socioprofessionnelle. Cette situation est aussi jugée peu satisfaisante par les proches. Leur qualité de vie est aussi diminuée en raison de ces handicaps. Les répercussions sur la vie sociale et professionnelle sont considérables, avec une grande fréquence de séparation conjugale, de perte d’emploi, de retour au domicile des parents, de réduction du niveau d’activités et de loisirs. 60% d’entre eux n’ont plus aucune activité professionnelle alors que plus de la moitié d’entre eux ont une certaine capacité de travail. Avenir: Créer une filière de neurotraumatologie avec une prise en charge précoce et optimale de réadaptation neurologique des TCC. Approche multidisciplinaire et éthique Développer et construire des institutions et lieux de vie pour les TCC sévères Merci de votre attention [email protected]