ORGANOGENESE

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ORGANOGENESE
Etude de l'ébauche et de la mise en place des organes à partir des trois feuillets fondamentaux
(ectoderme, endoderme embryonnaire et mésoderme).
Considérations générales
Différenciation des feuillets
1) Un organe est dérivé soit :
- d'un seul feuillet (le mésoderme) : reins, ganglions, cœur, prostate, utérus... (à
l'exception de leur innervation!!)
- d'une combinaison de tissus d'origine mésodermique, ectodermique et /ou
endodermique : TD, TR, foie, pancréas, vessie, peau, langue, hypophyse...
2) Chaque organe présente une chronologie de développement propre. La différenciation
cellulaire s'établit généralement en quatre phases :
- la prédestination (ou la destinée) : cellule indifférenciée mais destinée à se
différencier dans une voie précise de par sa localisation.
- la détermination : cellule morphologiquement indifférenciée mais génétiquement
engagée dans une voie de différenciation.
- la morphogenèse primordiale : cellule aux premiers stades de sa différenciation
morphologique (voire fonctionnelle).
- la différenciation définitive : cellule au(x) dernier(s) stade(s) de sa différenciation
morphologique et fonctionnelle.
3) La spécificité des feuillets primordiaux n'est pas absolue. Ainsi, l'ectoderme céphalique
est à l'origine de structures "mésodermiques" telles que des os, muscles et cartilages.
Processus morphogénétiques fondamentaux
Ces processus fondamentaux président à la formation de tous les organes, mais ils
présentent une intensité, une répartition spatiale, une spécificité des cellules-cible et une
chronologie particulières à chaque organe. Ces processus sont induits par les substances
morphogénétiques qui règlent :
- la spécificité des cellules-cible (compétence)
- l'intensité du processus (gradient)
- la répartition spatiale du processus
- la chronologie du processus
Ces processus morphogénétiques fondamentaux sont de plusieurs types :
- la prolifération mitotique qui régule la taille de l'organe
- la mort cellulaire programmée (apoptose) qui participe au modelage tissulaire et
permet l'élimination des organes transitoires et vestigiaux.
- la migration cellulaire qui assure la mise en place d'organes initialement éloignés de
leur localisation définitive (cellules germinales, cellules des crêtes neurales,...)
- la déformation cellulaire qui résulte de modification du cytosquelette et permet le
plissement d'épithélium (gouttière neurale, invagination en doigt de gant,...)
- l'agrégation cellulaire qui regroupe des cellules de même origine ou d'origine
différente en organe fonctionnel (glomérule rénal, glande surrénale, pancréas,...)
- la régénération tissulaire qui permet à un organe ou son ébauche de reconstituer des
parties manquantes (régénération, cicatrisation,...)
- la différenciation cellulaire qui transforme une cellule "banale" et sans
caractéristique particulière en une cellule souvent hautement spécialisée.
La plupart des processus morphogénétiques sont initiés et contrôlés par des substances
inductrices (ou inducteurs) de nature protéique ou ribonucléo-protéique. Ces inducteurs sont
le plus souvent NON spécifiques. Ce sont les cellules-cible qui assurent la spécificité de la
réaction à l'inducteur. On parle de compétence à réagir à l'inducteur. Cette compétence est
génétiquement déterminée dans le temps et l'espace. Ainsi, telle ébauche d'organe (limitation
spatiale) ne sera sensible à un inducteur non spécifique que durant un stade précis du
développement (limitation temporelle).
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