Nantes, le 5 février 2013 Projet Désiré-Colombe Un programme ambitieux pour le centre ville Bourse du travail – Ancien lycée Livet Salon Mauduit – Mutuelles : Dossier de presse Un patrimoine historique et social restauré pour une nouvelle vie Un Pôle associatif de rayonnement métropolitain - 140 logements 60 nouvelles places en multi accueil Petite enfance – un parc urbain Vue perspective vers l’entrée du pôle associatif Agence d’Architecture Leibar&Seigneurin Contact service presse Tél. : 02 40 41 64 36 Fax : 02 40 41 64 10 [email protected] Sommaire Un programme ambitieux pour le centre ville p3 Un site à enjeux multiples p4 Cinq îlots repensés pour un projet d’ensemble Bourse du travail , Ancien lycée Livet, Salons Mauduit, Mutuelles, un patrimoine historique et social restauré pour une nouvelle vie p5 Un pôle associatif de centre ville de rayonnement métropolitain p6 De nouveaux espaces adaptés pour les associations Une trentaine d’associations au total Le grand Salon Mauduit intégré dans ce pôle associatif De nouveaux projets p7 Un multi accueil petite enfance en centre ville 140 nouveaux logements en centre ville dont une quarantaine de logements en locatif social et abordable Environ 230 places de parking souterrain créées dont une soixantaine pour l’équipement pôle associatif Le jardin Say p8 Fiche technique p9 Calendrier p 10 Leibar Seigneurin, architecture et urbanisme p 11 Un peu d’histoire... p 12 Les Salons Mauduit La Bourse du Travail -2- Nantes, le 5 février 2013 Projet Désiré Colombe Un programme ambitieux pour le centre ville Bourse du travail, ancien lycée Livet, Salons Mauduit, Mutuelles…, le renouvellement du site Désiré Colombe s’inscrit dans la dynamique des grands projets du centre ville de Nantes. Ces grands projets répondent à un seul et même objectif : doter l’agglomération d’un centre à la hauteur de son ambition. Pour ce faire, les leviers qui stimulent l’attractivité d’un territoire sont actionnés : habitat, commerce, tourisme et culture, espaces publics et déplacements. L’opération Désiré Colombe, présentée aujourd’hui, en est une nouvelle illustration. L’îlot Désiré Colombe concentre un patrimoine historique important. Il accueille deux bâtiments emblématiques de l’histoire sociale et festive de la ville : les Salons Mauduit, crées en 1905, lieu d’événements forts de la vie nantaise et la Bourse du Travail, siège de la vie syndicale jusqu’au départ des syndicats en 2001 vers la gare de l’Etat. Le projet de renouvellement urbain du site va permettre la réhabilitation et la valorisation de ces ensembles patrimoniaux. Les études conduites par les services de la Ville de Nantes, en particulier avec la Direction du patrimoine et de l’archéologie de la Ville, et de Nantes Métropole et menées également par Nantes Métropole Aménagement, aboutissent aujourd’hui à un projet équilibré entre la préservation du patrimoine et le développement du programme. Le projet associe habitat, activités, vie associative et équipement petite enfance. Il se traduit par : o Un pôle associatif métropolitain de 4 500 m² dans l’ancienne Bourse du Travail et le bâtiment de l’ancien Lycée Livet donnant sur la rue Désiré Colombe avec la réhabilitation du grand salon Mauduit, o Un multi accueil petite enfance de 60 places dans le pavillon des Mutuelles réhabilité, o Un espace dédié à l’équipe du Service des espaces verts et environnement centre ville, o Environ 140 logements dont 30% de logements locatifs sociaux et abordables, o Un aménagement du jardin Say en parc urbain ouvert aux habitants et associations. -3- Désiré Colombe, un site à enjeux multiples Le site Désiré Colombe est composé de bâtiments qui ont marqué l’histoire et la mémoire nantaise. Le lycée Livet - Les deux corps de bâtiments ont été construits pour l’école nationale professionnelle Livet dans les années 1870 rue Désiré Colombe. Cette dernière a déménagé en 1910 vers le quartier SaintDonatien. La Bourse du travail - A l’angle des rues Arsène Leloup et Désiré Colombe, l’immeuble Bourse du travail a été construit en 1921. Occupé par les organisations syndicales jusqu’en 2001, année de l’ouverture de la Maison des syndicats sur l’Ile de Nantes. La Mutualité - Elle occupe la partie haute du site dont un petit pavillon édifié dans les années 1920 dans un style néo classique. Les salons Mauduit - Datant de 1905, ces salons ont accueilli des moments forts de la vie nantaise : meetings, bals, banquets, etc. La partie ancienne des salons Mauduit est fermée depuis 2002 en raison de la fragilité de la charpente. En 2003, un programme global de restructuration des salons a été envisagé pour développer leur vocation festive et culturelle avec des aménagements et équipements scéniques conséquents. Cette opération a été suspendue fin 2005. Le projet est aujourd’hui revisité au regard des nouveaux enjeux et projets sur le secteur. Cinq îlots repensés pour un projet d’ensemble En juillet 2012, la Ville de Nantes a souhaité un projet d’ensemble pour ces îlots et a confié à la Société publique locale Nantes Métropole Aménagement, la réalisation complète d’une étude urbaine englobant l’ensemble des îlots avec un programme ambitieux. Ce projet se traduit par les éléments de programmation suivants : - Environ 140 logements dont 30% de logements locatifs sociaux et abordables avec la création d’environ 230 places de parking souterrain, Un pôle associatif de 4 500 m² Un multi accueil petite enfance de 60 places, Un espace dédié à l’équipe du Service des espaces verts et environnement centre ville, Un aménagement du jardin Say en parc urbain ouvert aux habitants et associations. -4- Bourse du travail – Ancien lycée Livet Salons Mauduit - Mutuelles : Un patrimoine historique et social restauré pour une nouvelle vie Le projet d’aménagement du site va permettre la réhabilitation et la valorisation d’ensemble patrimoniaux emblématiques. Ce projet d’ensemble a été défini avec la Direction du patrimoine et de l’archéologie de la Ville de Nantes. L’immeuble Bourse du travail encadrant les rues Arsène Leloup et Désiré Colombe et le bâtiment de l’ancien Lycée Livet donnant sur la rue Désiré Colombe vont être réhabilités pour l’accueil d’un pôle associatif d’une trentaine d’associations. Le pavillon des Mutuelles donnant sur la cour intérieure va être conservé et réhabilité pour le multi accueil petite enfance. Les salons Mauduit - La Ville de Nantes souhaite conserver ce lieu chargé d’histoire. Il a donc été décidé de reconstituer le grand salon Mauduit et sa galerie à l’identique. Cette décision est justifiée par le résultat d’une étude spécifique qui a été confiée à Socotec sur les modalités de restructuration au regard des dernières normes en vigueur (réglementation sismique, ERP, etc.). Cette étude conclut qu’une réhabilitation des salons nécessite une mise à nue complète de la charpente et par conséquent une dépose de l’ensemble des décors art déco. En effet, vu la faiblesse des dispositifs d’ancrage et la finesse des éléments de charpente, la reprise intégrale de la charpente apparaît nécessaire. La restructuration des salons passe par une démolition reconstruction. Afin d’optimiser l’usage du salon Mauduit en lien avec le pôle associatif, il est envisagé de déplacer le salon Mauduit vers le pôle associatif, sous l’actuelle cour Livet. Le grand salon Mauduit reconstitué à l’identique avec son décor art déco, sa galerie et sa verrière permettra l’organisation d’évènements festifs et associatifs. L’Arche de Noé signée Jean Dunand à qui l’on doit les décorations murales du fumoir du paquebot Normandie et le buste de Mauduit sculpté par Jacques Raoult seront intégrés dans le nouveau pôle. Sur l’ancienne parcelle des salons Mauduit, sera développée une offre d’habitat de qualité. Les corps de bâtiments en cœur d’îlot, peu intéressants architecturalement (tels que le retour arrière de l’ensemble Bourse) ou très difficilement reconvertibles (tels que le bâtiment Livet sur cour, en raison de son étroitesse et de sa mono-orientation), seront démolis pour permettre la réalisation du projet d’ensemble. -5- Un pôle associatif de centre rayonnement métropolitain ville de De nouveaux espaces adaptés pour les associations De par son programme et les associations accueillies, ce nouveau pôle aura un rayonnement culturel et social d’échelle métropolitaine. Avec près de 4 500 m², il constituera le pôle le plus important de la Ville de Nantes. Les immeubles Bourse et le bâtiment Livet donnant sur la rue Désiré Colombe réhabilités vont accueillir ce pôle associatif, le premier en centre ville de cette importance. Une trentaine d’associations au total Ce nouveau pôle va offrir en centre ville des locaux adaptés et confortables aux associations nantaises. Il permettra de mutualiser les espaces comme les salles de réunion et de créer de nouvelles synergies. Il permettra l’accueil d’une trentaine d’associations nantaises dont des associations de quartier telles que l’Amicale Laïque André Lermitte. Il hébergera les associations situées à Auvours tel qu’Adavi et les associations de culture bretonne logées à Harouys. Ces associations sont actuellement dans des locaux vétustes qui nécessiteraient une réhabilitation lourde et onéreuse. Les associations déjà présentes sur le site telles que FNATH et Corto Loisirs vont être relogées au sein du pôle dans de meilleures conditions. L’espace Simone de Beauvoir, hébergé dans des locaux loués à tarif élevé et peu satisfaisants, intégrera aussi ce site. Le grand salon Mauduit intégré dans ce pôle associatif D’une capacité de l’ordre de 300 à 400 personnes, il accueillera conférences, évènements associatifs et institutionnels, fêtes de quartier, bals… Le projet global devra permettre une gestion apaisée des différents usages, une acoustique très performante de la salle Mauduit sera réalisée. Le coût global de cette opération est de 16 M€ HT dont 2.4 M€ HT pour le stationnement enterré. Les recettes de cession des immeubles Auvours et Harouys viendront en déduction de ce coût. Le démarrage des travaux est prévu en 2015 pour une livraison en 2017. Vue perspective de l’entrée sur cour du pôle associatif Agence d’Architecture Leibar&Seigneurin -6- De nouveaux projets Un multi accueil petite enfance en centre ville Compte tenu de la forte demande en places de crèche sur le secteur centre ville, il a été décidé d’implanter sur ce site un multi accueil petite enfance d’une soixantaine de places. Le multi accueil d’une surface d’environ 600 m², viendra en rez de chaussée du pavillon des Mutuelles réhabilité et des nouveaux logements rue Désiré Colombe. Il s’organisera autour d’un jardin intérieur de 200 m² dédié aux enfants. La proximité des écoles avoisinantes facilitera la dépose des enfants pour les parents riverains et le parc Say constituera un cadre agréable et un espace de jeux pour les enfants accueillis. Le coût global du multi accueil est d’environ 2.4 M€ HT. Son ouverture est liée à la réalisation des programmes de logements, elle est envisagée en 2017. 140 nouveaux logements en centre ville dont une quarantaine de logements en locatif social et abordable La centralité du quartier, la qualité des espaces verts environnants et la proximité des équipements sont des atouts indéniables pour les futurs logements. Le projet prévoit la réalisation d’environ 140 logements en centre ville avec des typologies diversifiées pour l’accueil des différentes générations et une mixité sociale avec un minimum de 30% de locatif social et abordable. La densité urbaine s’accompagnera d’une attention particulière à la qualité des volumes à habiter : logements traversants, loggias, évolutivité des espaces, et au bioclimatisme, principe de conception source d’économie d’énergie. Environ 230 places de parking souterrain créées dont une soixantaine pour l’équipement pôle associatif L’opération prévoit la réalisation d’un parking souterrain privé et public d’environ 230 places. Les soixante places de la ville seront gérées de manière privative ; il ne s’agit pas d’un parking public. L’accessibilité du site aux deux roues va être facilitée et chaque programme intégrera des locaux vélos confortables et conséquents. Le site Désiré Colombe bénéficie, en plus, proximité de la ligne 1 de tramway, des lignes C1 et C3 du Chronobus, de la ligne de bus 11 à moins de 300 mètres. Le projet urbain va favoriser l’accessibilité à l’îlot par un travail sur la lisibilité du site et sur la continuité des cheminements piétons. Des liaisons douces nord-sud et est-ouest vont permettre d’irriguer le quartier. -7- Le jardin Say C’est un espace vert de 3 000 m2. Accessible par la rue Désiré Colombe, il est caché derrière les immeubles, inconnu de la plupart des Nantais. Au cœur de l’îlot, le jardin Say constitue un espace boisé remarquable. Le projet va mettre en valeur cet espace vert et l’ouvrir aux habitants du quartier. Un espace de jeux pour les enfants sera intégré au jardin. L’ouverture du parc est prévue courant 2018. Au coeur de l’îlot, le jardin Say constitue un espace boisé remarquable. Le projet propose l’ouverture de cet espace aux habitants, il va être un lieu de rencontres et de jeux pour les enfants. Le jardin s’étire jusqu’aux rues, il est traversé par une voie piétonne qui rejoint les rues Rosière d’Artois et Evariste Luminais. Depuis la rue Désiré Colombe, l’accès au jardin va s’effectuer par un large porche. Ces nouvelles liaisons douces vont permettre d’irriguer le quartier et de favoriser les cheminements vers les écoles et les commerces. L’équipe du Service des espaces verts et environnement centre ville utilise actuellement ce site comme base vie. Des espaces spécifiques pour le Service des espaces verts (lieu de stockage, espace de plantations, entreposage des végétaux…) vont être intégrés au jardin. Le Service des espaces verts assurera la fermeture du jardin la nuit. Une démarche participative spécifique pour l’aménagement du jardin va être conduite. L’ouverture du jardin est envisagée courant 2018, après réalisation des travaux de construction. Vue perspective depuis le Jardin Say Agence d’Architecture Leibar&Seigneurin -8- Fiche technique Concours d’architectes urbanistes La Ville de Nantes a confié à la SPL Nantes Métropole Aménagement, par Convention Publique d’Aménagement en date du 27 août 2011, le renouvellement urbain du site et la maîtrise d’ouvrage du pôle associatif. Sur la base des objectifs et de la programmation urbaine définis, un concours de concepteurs a été lancé au premier semestre 2012 pour permettre l’émergence d’un projet urbain emblématique et de qualité apportant des réponses fines aux enjeux posés. Ce concours a eu pour enjeu la définition du plan général de composition urbaine et l’élaboration d’une esquisse du pôle associatif Quatre équipes de maitrise d’oeuvre avec de grandes références sur des interventions en bâtiments et tissus anciens ont été invitées à concourir : o João Luís Carrilho da Graça (Lisbonne) & David CRAS (Rennes) o Agence Mei - Robert Winkel (Rotterdam) & ARCATURE (La Rochelle) o EXPLORATIONS architecture (Paris - Nantes) o LEIBAR & SEIGNEURIN (Bordeaux) Le jury a retenu le projet du groupement Leibar et Seigneurin / EGIS pour la qualité de son inscription dans le tissu urbain et l’élégance et la sobriété de son écriture architecturale. Une consultation promoteurs pour la réalisation du programme de logements est en cours. Les recettes de cession de la charge foncière des logements permettront de financer l’ensemble des études et l’aménagement des espaces publics et de réaliser par conséquent une opération d’aménagement équilibrée. Communication - concertation Une réunion publique s’est tenue avec les riverains en décembre 2011. Une démarche participative, en particulier avec les associations, va être conduite pour l’élaboration et la mise en œuvre du projet. En phase chantier, des réunions d’information et de concertation avec les écoles et les habitants seront organisées régulièrement pour limiter les nuisances. -9- Calendrier Automne 2011 : . Elaboration du cahier des charges Concours concepteurs . Sélection de 4 équipes de maîtrise d’œuvre 2012 : . Sélection du projet lauréat 2013 : . Etudes de projet . Choix de l’opérateur logements 2014 : . Autorisations d’urbanisme 2015 - 2017 : . Travaux de déconstruction . Travaux - Pôle vie associative – Multi accueil – logements 2018 : . Aménagement liaisons douces et ouverture du jardin Say - 10 - Créée, il y a vingt et un ans, l’agence Leibar et Seigneurin est intervenue dans la plupart des champs de la création architecturale et possède une expérience significative en matière de réhabilitation de bâtiments à caractère patrimonial. Celle-ci a été reconnue à travers plusieurs distinctions : Prix spécial du Jury aux Trophées de la Réhabilitation décerné par le Ministère de la Culture pour la Réhabilitation du Centre d’Education au Patrimoine d’Irissarry (64). Publication « 1000x European Hotels » de la Maison d’hôtes Hegia (1ère Maison d’hôtes étoilée au guide Michelin) à Hasparren (64). Publication « French Hotel Design » du ZAZPI Hôtel à Saint Jean-deLuz (64). Nomination au Prix de l’Equerre d’Argent du Moniteur, pour la Maison de la Communauté de Communes de Montfort-en-Chalosse (40). Leurs interventions, en tissu urbain constitué, ont également été remarquées, en particulier avec la réalisation d’une résidence de services et de logements, au coeur du centre historique bayonnais. Plus récemment, l’agence Leibar et Seigneurin a réalisé en association avec le cabinet Steven Holl, la Cité de l’Océan et du Surf à Biarritz qui a été élue « Building of the Year » par ArchDaily et a été nommée au Prix de l’Equerre d’Argent du Moniteur, en 2011. « Notre parcours s’est construit de manière progressive, sans ruptures, avec un objectif constant de professionnalisme et de qualité. Quelle qu’ait été l’échelle des programmes que nous avons eu à réaliser, notre engagement et notre volonté d’apporter des réponses justes, ont toujours guidé notre démarche. C’est d’ailleurs ce souci de justesse, de simplicité dans l’écriture des projets, mais aussi d’ambition dans leur capacité à émouvoir qui caractérise notre travail. L’architecture est une poésie spatiale, la nôtre associe la retenue et la force expressive. » Xavier Leibar et Jean Marie Seigneurin www.leibar-seigneurin.com 2 chemin Marouette 64100 BAYONNE / +33 (0) 5 59 47 32 60 1 impasse Pomme d'Or 33300 BORDEAUX / +33 (0)5 56 50 16 84 fax. +33 (0) 5 59 47 40 52 [email protected] - 11 - Un peu d’histoire… Les Salons Mauduit 1905, Jules Mauduit quitte son restaurant de la rue Crébillon, « Le Faisan Doré » pour acheter des magasins et une salle, des jardins rue Arsène Leloup. Les Salons Mauduit viennent de naître. La jeunesse nantaise s’y bouscule pour s’adonner au patin à roulettes. On y donne aussi des réceptions. Les salons Mauduit ont déjà une certaine notoriété. Lorsqu’éclate la Première guerre mondiale, les Salons sont réquisitionnés comme hôpital militaire. Le grand essor des salons va venir des soirées dansantes très habillées où se presse le « tout Nantes » et de la réputation d’excellents restaurateurs des Mauduit, Jules et Jacques, son fils. Ce dernier a fait ses classes à l’hôtel Meurice et sera cuisinier du général Weygand. Les Mauduit vont donner, dans les années 30, à leurs salons la décoration unique que l’on connaît aujourd’hui : fresques Art Déco en staff couleur bronze et or, mosaïques, immenses glaces, rampes de fer forgé. Lors de la visite du Président Doumergue, le 4 avril 1930, c’est aux salons Mauduit que se tient le banquet officiel de 700 couverts. Pour les salons de l’Arche, ils font appel à l’artiste dinandier et laqueur Jean Dinand (1887-1942). Ce dernier réalise une magnifique fresque murale, l’arche de Noé, qui donne son nom aux salons. Ces œuvres sont aujourd’hui exposées dans les plus grands musées du monde. On lui doit les superbes décorations murales en laque d’or du fumoir du paquebot Normandie. En 1980, les salons Mauduit sont vendus à la Ville de Nantes En 1980, Jules Mauduit vend son bien à la Ville de Nantes. Il fait promettre au Maire de l’époque, Alain Chénard, que le nom sera conservé. En 1987, sous la municipalité de Michel Chauty, une démolition est envisagée pour faire un complexe comprenant des salles et des bureaux ainsi que des parkings. Un promoteur est chargé de cette réalisation immobilière. Les travaux devaient commencer en juin 1987 pour se terminer en novembre 1988. Les Mutualistes auraient dû trouver place dans les 3 200 m² de bureaux prévus. Les Salons Mauduit sauvés de la démolition en 1989 En 1989, la nouvelle équipe municipale conduite par Jean-Marc Ayrault décide d’abandonner ce projet qui déplaisait à beaucoup de Nantais. Les salons Mauduit sont sauvés de la démolition. Une première réhabilitation s’opère au début des années 90 : remise en état de la grande salle, toiture, parquet, fresques, scène agrandie, cuisine moderne. Attenant au bâtiment d’origine, un bâtiment neuf de - 12 - deux niveaux est édifié, augmentant la capacité d’accueil de Mauduit de quatre nouveaux salons, cette extension est confiée à NGE. La revue « la Cloche » reprend possession du lieu le 20 novembre 1990. De 1919 à 1939 des représentations de la cloche étaient déjà données. Les bas-reliefs Art Déco et l’Arche de Noé en laque de chine retrouvent leur splendeur d’antan. 2002, fermeture des grands Salons de Mauduit Suite à une étude acoustique, des problèmes de fragilité sont décelés sur les charpentes du grand salon et du salon de l’arche. Par arrêté municipal, la partie ancienne des salons Maudit est fermée. Quatre salles, deux de 80 m2 et deux autres de 130 m2, situées dans la partie récente, sont restées ouvertes jusqu’à aujourd’hui. En 2003, un programme global de restructuration des salons a été envisagé pour développer leur vocation festive et culturelle avec des aménagements et équipements scéniques conséquents. Cette opération a été suspendue fin 2005. Le programme a été revisité au regard des nouveaux enjeux et projets sur le secteur. La Bourse du travail Elle a fermé ses portes en 2001 depuis le déménagement des antennes départementales des principaux syndicats pour la gare de l’Etat. Elle est située à l’angle des rues Arsène Leloup et Désiré Colombe. C’est le théâtre des hautes luttes ouvrières du début du siècle dernier. Au début du 20è siècle, les locaux de la Bourse du travail situés rue de Flandre sont trop petits. Le 28 juillet 1911, le Conseil municipal vote l’acquisition des bâtiments de l’ancienne école professionnelle Livet, situés rue Saint-Marie (actuelle Rue Désiré Colombe) et la construction d’un nouvel immeuble rue Arsène Leloup. Le chantier est brutalement stoppé par la Première guerre mondiale. L’emménagement de la Bourse ne survient qu’au mois de février 1921 et l’ensemble est inauguré en 1924. La CGT s’y installe tout comme dans les décennies suivantes, les autres grandes centrales, la CFTC, la CGT-FO et la CFDT. La bourse se découvre également une vocation d’asile à plusieurs reprises. Au printemps 1940, des réfugiés chassés par l’avancée allemande y sont accueillis et en 1988, des travailleurs sans papiers. Désiré Colombe, Conseiller municipal sera secrétaire général de la Bourse du travail en 1890. - 13 -