Communiqué D E PRESSE Villejuif, le 23 mars 2017 Mieux détecter un cancer meurtrier qui progresse silencieusement La Fondation ARC remet une subvention de 50 000 € à la chercheuse Ana Hennino pour ses travaux sur l’adénocarcinome pancréatique. La Fondation ARC pour la recherche sur le cancer a remis aujourd’hui une subvention de 50 000 euros à la chercheuse Ana Hennino pour ses travaux sur l’adénocarcinome pancréatique menés au sein de l’équipe « Signalisation Métabolisme et cancer » du Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon. SUR LA FONDATION ARC POUR LA RECHERCHE SUR LE CANCER L’adénocarcinome pancréatique est la forme la plus courante de cancer du pancréas1 dont on recense, en France, plus de 11 000 nouveaux cas chaque année2. © DR Grâce à son expertise scientifique et à sa capacité à mobiliser les plus grands experts français et internationaux, la Fondation ARC joue un rôle essentiel dans la recherche sur le cancer pour contribuer à l’objectif de la guérison de 2 cancers sur 3 en 2025. En France et au niveau international, la Fondation ARC identifie, sélectionne et met en œuvre des programmes concernant l’ensemble des champs de la cancérologie : recherche fondamentale, translationnelle et clinique, épidémiologie, sciences humaines et sociales. La Fondation ARC se veut un catalyseur pour fédérer les acteurs et aiguiller la recherche jusqu’au développement d’applications efficaces au bénéfice des patients et au service de l’intérêt général. Sur les 10 dernières années, de 2007 à 2016, la Fondation ARC a sélectionné en région Auvergne-Rhône-Alpes, 487 projets de recherche sur les cancers pour un montant de plus de 34,4 millions d’euros. En 2016, la Fondation ARC a sélectionné, en région en région Auvergne-Rhône-Alpes, 37 projets de recherche sur les cancers pour un montant de plus de 4,7 millions d’euros. La Fondation ARC est agréée par le Comité de la Charte du don en confiance. Les travaux d’Ana Hennino visent à évaluer l’utilisation du dosage d’une protéine (la protéine βig-h3) comme marqueur de l’apparition et de la progression de l’adénocarcinome pancréatique et de son agressivité. En effet, lorsque cette tumeur se développe, elle est très vite entourée par des tissus de soutien, des vaisseaux sanguins et des protéines, dont la protéine βig-h3. Ces tissus forment une sorte de rempart qui place la tumeur hors d’atteinte des traitements et d’une réaction immunitaire efficace. « Nous avons montré précédemment que la surexpression de cette protéine apparaît dès les premiers stades de la maladie et nous pensons qu’elle pourrait jouer un rôle dans l’agressivité du cancer, sa résistance au système immunitaire, explique la chercheuse lyonnaise. Grâce à cette étude menée en collaboration avec des médecins, nous pourrons déterminer précisément la relation entre le dosage de la protéine βig-h3 et le stade de la maladie. À partir de nos résultats, nous espérons pouvoir proposer ce dosage dans le cadre du diagnostic précoce de l’adénocarcinome pancréatique et de ses rechutes, voire, à terme, proposer des traitements ciblant cette protéine pour stimuler la réaction immunitaire des patients ». L’enjeu de la découverte d’un biomarqueur est important, car si le pronostic du cancer du pancréas demeure aujourd’hui aussi sombre, avec une survie nette de 5 % à 10 ans, c’est parce qu’il évolue à bas bruit, ce qui rend son traitement particulièrement difficile. L’adénocarcinome du pancréas représente, à l’heure actuelle, la quatrième cause de décès par cancer. 1. L’adénocarcinome pancréatique représente 90 % des tumeurs du pancréas selon le rapport Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1989-2013. 2. 11 328 cas en 2015, d’après une projection publiée dans le rapport technique « Projection de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine en 2015 ». CONTACT PRESSE Véronique Simon www.fondation-arc.org Responsable Relations Presse 01 45 59 59 85 / 06 73 14 38 79 [email protected] @FondationARC facebook.com/ARCcancer Communiqué D E PRESSE Pour mener à bien ses travaux, Ana Hennino s’appuiera sur un échantillon de 80 patients représentatifs des 4 stades de la maladie recrutés par les équipes du centre Léon Bérard et de l’hôpital Jean Mermoz qui assureront les prélèvements ainsi que leur analyse. « Les apports des oncologues, chirurgiens, anatomopathologistes sont essentiels au développement de notre projet et le soutien de la Fondation ARC a été déterminant dans la mise en œuvre de cette collaboration qui n’entre pas dans nos budgets », souligne la chercheuse. « Ce projet recèle un fort potentiel d’amélioration de la prise en charge des patients. Il illustre l’engagement de la Fondation ARC dans ce que l’on nomme aujourd’hui la recherche translationnelle, qui va et vient de la paillasse au lit des malades et permet d’accélérer l’accès du patient à l’innovation thérapeutique, conclut François Dupré, directeur général de la Fondation ARC. Il montre aussi l’importance d’associer les chercheurs de différents horizons, disciplines et établissements, pour fertiliser la recherche. C’est le credo de la Fondation ARC ». Lésion très précoce d’adénocarcinome du pancréas : en rouge, la tumeur naissante, en vert, la protéineβig-h3 CONTACT PRESSE Véronique Simon www.fondation-arc.org Responsable Relations Presse 01 45 59 59 85 / 06 73 14 38 79 [email protected] @FondationARC facebook.com/ARCcancer