Cher Jean-Philippe, Quel bonheur d’apprendre que « La Belle Vie », pièce écrite par mon père pour la télévision, va se jouer pour la première fois sur une scène parisienne ! Et pas n’importe laquelle, celle du Théâtre des Variétés !... Lorsque je vous ai proposé cette pièce je savais que vous alliez l’adapter aux temps qui sont les nôtres et je vous en remercie. Votre mise en scène est très originale avec un mélange de téléréalité, de spectacle de marionnettes et de cirque. Je subodore que nos deux génies de pères, celui d’Annie Chaplin (qui joue merveilleusement bien la Comtesse) et le mien, applaudiront là où ils se trouvent à un spectacle aussi réussi ! Longue vie à « la Belle vie » !... Colombe Anouilh d’Harcourt Extraits photographiques La Belle Vie DE JEAN ANOUILH Naissance du projet « La Belle Vie » est née d’une formidable rencontre à la fois humaine et artistique entre la Cie Jacques Auxenel / Annie Chaplin et la Cie Le Grenier de Babouchka . C’est à partir d’un désir commun de créer un spectacle ensemble et un amour partagé pour l’œuvre d’Anouilh que Annie Chaplin, Jacques Auxenel et Jean-Philippe Daguerre ont décidé de s’attaquer à une de ces pièces. Sachant l’intérêt artistique que Jean-Philippe portait à l’œuvre de son père, Colombe Anouilh lui fit parvenir cette comédie révolutionnaire, qui a la particularité d’avoir été écrite en 1979 pour être filmée par la télévision. « La Belle Vie » est donc une pièce inédite sur les planches. Lecture de la pièce, coup de cœur de Jean-Philippe, envoi du manuscrit à Annie et Jacques... coup de cœur partagé...Banco!... Jean-Philippe met en scène Annie, Jacques et une belle brochette de camarades dans une co-production des deux compagnies. Une double résidence s’organise alors, l’une au Pays Basque chez Jean Philippe, l’autre chez Annie et Jacques à Montoire sur le loir au Théâtre Le Silo où le spectacle est présenté pour la première fois en janvier 2011. Après une tournée en France tout au long de l’année 2011, la pièce est reprise au Théâtre des Variétés du 18 avril au 1er juillet 2012 pour 63 représentations et est présentée au Off d’Avignon 2012. Notes d’intention du metteur en scène Jean-Philippe Daguerre Pour présenter Anouilh je me servirai de cette citation de Ch. Mercier, amateur du dramaturge et critique contemporain: « Anouilh des débuts considéré comme anar, comme ce que la bourgeoisie appellerait aujourd’hui un « gauchiste «; Anouilh de la fin regardé comme un réactionnaire, comme ce que la même bourgeoisie (qui aime bien les étiquettes) appellerait un « fasciste « (..) Parce qu’avant tout, Anouilh est Anouilh, un homme libre, et surtout quelqu’un de violemment apolitique, réactionnaire au sens noble du terme (en réaction contre les idées reçues dominantes d’une époque;en réaction contre le totalitarisme intellectuel, de quelque bord qu’il puisse être ) ». Dans « La Belle vie », Anouilh situe l’action juste après la Première guerre mondiale dans un pays qui ressemble à l’Allemagne par les noms qu’on y rencontre, mais une Allemagne dans laquelle se serait déroulée la Révolution russe de 1917. Alors «La Belle vie dans tout ça ? Quelques lignes pour vous en donner une idée. Les Révolutionnaires (nous les appellerons « les Rouges ») viennent de prendre le pouvoir. Les prisons (la pièce commence dans l’une d’elles) sont pleines d’aristocrates et de bourgeois, hommes, femmes, vieillards. Ils attendent leur exécution. Quant aux «enfants de moins de quinze ans, après un temps de rééducation «, ils seront placés en usine. Bref, pour les adultes, c’est « l’élimination pure et simple « qui est programmée. Seulement il y a l’éducation du peuple. Et il ne faut pas que le peuple oublie. (...) Le gouvernement provisoire a donc décidé que, dans chaque ville importante, une famille bourgeoise serait épargnée, qu’elle continuerait à vivre à sa façon et que le peuple serait admis, pendant ses loisirs, à venir la regarder vivre pour ne pas oublier . Voilà ce que le «Camarade Commissaire « vient annoncer à la famille Von Valençay qui va se retrouver au « Musée du Peuple « et servir à l’édification des masses laborieuses. Nous allons donc vivre dans l’ancien hôtel particulier des Waldshutz, avec ces Aristos surveillés par leur ancien domestique, Albert, qui est devenu « le Camarade Sous-commissaire Adjoint «. Et nous assisterons au défilé du Comité Révolutionnaire, avec commissaire-ouvrier, commissaire intellectuel, camarade Président..., puis à celui du Peuple... donc du spectateur... Au delà de la langue toujours aussi belle et implacable d’ Anouilh, se glisse un cocktail explosif de situations comiques où tout le monde en prend pour son grade, où l’auteur passe en revue tous les défauts de la nature humaine, tous les clichés inhérents aux ordres sociaux et politiques. Comme dans l’ensemble de son oeuvre, Anouilh pose ce regard généreux et tendre envers l’humanité toute entière. Il aime les hommes avec tous leur défauts, et c’est pour ça que cette pièce révolutionnaire est si touchante et comique pour chacun d’entre nous... hormis les susceptibles. C’est dans ce musée du peuple que nous allons convier les spectateurs à assister à la (belle) vie, à ce quotidien organisé des aristocrates où scènes de ménage, vies frivoles, alcool, jeu, débauche se disputent la place... La caricature, qui n’est parfois pas si éloignée de la réalité, fait sourire et même rire franchement. L’humour est acerbe, caustique, mais c’est de l’humour. Sans vouloir jouer les donneurs de leçons, Anouilh s’en prend de nouveau aux risques que font courir les idéologies quelles qu’elles soient. Il faut le redire, son théâtre n’est pas politique mais un théâtre manifeste contre les idéologies et notre part imbécile qui bien souvent se cache derrière elles. C’est ainsi que Jean Anouilh nous rappelle que vivre c’est exister malgré tout. Alors, à nous « La Belle vie ! » Jean-Philippe Daguerre Après une carrière de comédien et d’auteur – chanteur du Groupe Rock « Les Facéties », il se lance corps et âme dans la mise en scène. Depuis 12 ans, il signe de nombreux spectacles dans les plus grands théâtres parisiens avec talent et réussite. « Paroles de Prévert» et « Les Femmes savantes », au Théâtre du Gymnase - « Le Médecin malgré lui », « Le Bourgeois gentilhomme » et « Les Contes des mille et une nuits » au Théâtre de la Porte Saint-Martin - « Au bout de la bande » au Théâtre Déjazet - « La Flûte enchantée » au Théâtre Comédia, « Alice au pays des merveilles», « L’Avare » et « Les Précieuses ridicules » au Théâtre des Variétés - Parallèlement à ces « spectacles grands publics » il co-écrit avec Charlotte Matzneff et met en scène au Petit Théâtre du Gymnase « Nous sommes une Femme» encore en tournée. Résumé « La belle vie », est une comédie révolutionnaire de Jean Anouilh écrite pour la télé, inédite au théâtre et qui n’est pas sans rappeler nos émissions de télé- réalité actuelles, le loft des aristos en quelque sorte. Dans un pays imaginaire où les révolutionnaires viennent de prendre le pouvoir, les prisons sont pleines d’aristocrates qui attendent leur exécution. Seule la famille Von Valençay sera épargnée afin que le peuple puisse venir la regarder vivre comme des singes dans un zoo. C’est dans ce « Musée du peuple » que scènes de ménage, vie frivole, alcool, jeu, débauche et règlements de compte se disputeront la place … L’équipe artistique Annie Chaplin Charlotte Matzneff Flore Vannier Jacques Auxenel ou olivier girard Grégoire Bourbier Jean-Philippe Daguerre ou stéphane dauch JOHANN DIONNET ou franck desmedt Antoine Guiraud jean yves ostro ou PIERRE BENOIST Yves Roux Mise en scène Jean-Philippe Daguerre Création lumière Jean-Claude Vieu Décors Christophe Chetout Costumes Corinne Rossi Annie Chaplin Depuis 1987, Annie Chaplin, la dernière fille du célèbre Charlot, exerce ses talents de comédienne dans de nombreuses pièces ou films. Pour la Cie Jacques Auxenel/Annie Chaplin elle interprète principalement des auteurs contemporains tels que Sam Shepard, Agota Christof, Noëlle Renaude, Victor Haïm, Willy Rusell ou Murray Schisgal… Engagée par Maurice Béjard en guest star pour deux chorégraphies, elle participe à des tournées internationales. Au cinéma, elle a tourné avec Robert Altman, André Mélançon, et de jeunes réalisateurs comme Victor Roccio ou Bertrand Davet pour son 1er long-métrage, et a aussi participé à des créations expérimentales avec le réalisateur Jean-François Matteudi. Les co-producteurs La Compagnie Jacques Auxenel / Annie Chaplin et Le Théâtre Le Silo La Compagnie Jacques Auxenel / Annie Chaplin ” a vu le jour en 1989. Lui est metteur en scène et comédien, elle comédienne. La vocation de la compagnie Jacques Auxenel / Annie Chaplin est principalement axée vers le théâtre contemporain. Elle produit ses spectacles ou travaille en coproduction avec d’autres compagnies. Elle a choisi de résider en province, à Montoire sur le Loir, dans le Loir et Cher où elle a bâti son propre théâtre. Loin des recherches trop savantes, Jacques Auxenel et Annie Chaplin ont fait le choix d’un enracinement dans une France rurale en pleine mutation parce que s’y joue un subtil et passionnant mélange de toutes sortes de milieux sociaux. C’est ici qu’ils pensent retrouver le chemin d’une création qui respire avec les autres, avec tous les autres. La Compagnie Jacques Auxenel / Annie Chaplin s’installe à Montoire sur le Loir en 1998 dans l’ancien silo à grain laissé à l’abandon. Le Théâtre Le Silo est né ! Son existence est due à la volonté profonde de la Compagnie d’avoir à la fois, un lieu fixe de création et de diffusion pour elle-même, mais également pour des compagnies extérieures. Le Théâtre Le Silo est devenu un lieu d’accueil, un espace de présentation et de diffusion, un lieu d’échanges entre des disciplines artistiques diverses, entre les personnalités, les imaginaires et les publics. En véritable vivier d’artistes, le Théâtre Le Silo est à l’origine de plusieurs réalisations artistiques inédites. La qualité des représentations données s’est toujours voulue remarquable, de haut niveau. De surcroît, la plus grande importance est accordée à l’accueil du public et à la convivialité qui accompagne la sortie au théâtre, par exemple en proposant aux artistes et au public de rester dîner ensemble au théâtre après le spectacle. Le Grenier de Babouchka La Compagnie Le Grenier de Babouchka a été créée le 13 octobre 2003. “Babouchka”, c’est la grand-mère en russe, celle qui raconte des histoires aux enfants pour les aider à s’endormir, celle qui véhicule les légendes, qui transmet le savoir, la sagesse... « Le grenier » est tout comme le théâtre, ce lieu magique où tout est possible. Nous avons créé Le Grenier de Babouchka à la sortie de notre école de théâtre (L’école Claude Mathieu) dans un désir collectif de rassembler des gens hétéroclites, issus de contrées plus ou moins lointaines, de nationalités, de sensibilités et d’univers différents. A l’image de notre “Babouchka”, nous avons tout naturellement démarré en créant des spectacles pour enfants (« Arbustin et Crapaudine », « Merlin l’Enchanteur », « Les Filles de Babayaga »). La qualité de nos spectacles et l’engagement sans faille de tous nos artistes nous ont permis d’être invités en résidence au Petit Théâtre des Variétés à Paris. La rencontre avec Jean-Philippe Daguerre a été déterminante et a marqué une étape dans la vie de notre compagnie. Elle nous a ouvert la voie à des créations du répertoire classique (« Les Femmes Savantes », « Les Précieuses ridicules »), dans des grands théâtres parisiens (Théâtre du Gymnase,…) et des créations contemporaines ( « Cupidon n’a pas dit non » et « Nous sommes une femme ») dans des salles plus intimes (Aktéon, petit Théâtre du Gymnase,…) De janvier 2010 à septembre 2010, la compagnie a étendu sa résidence à la grande salle du Théâtre des Variétés où elle propose dans le cadre du festival ‘ Coup de théâtre ‘ : « Molière s’invite aux Variétés avec « L’avare » et « Les Précieuses Ridicules » A ce jour, sur la saison 2011-2012, la Cie a quinze spectacles à son actif dont six à l’affiche au Théâtre Michel et au Théâtre des Variétés, ou en tournée en France. Les projets foisonnent, avec toujours cette envie de rencontres, d’univers et d’horizons nouveaux qui nous enrichissent, humainement et spirituellement, chaque année. Par notre démarche, nous espérons devenir la “Babouchka” de nos spectateurs ! La Compagnie du Grenier (de Babouchka !) Presse & impressions Colombe Anouilh «Bravo pour votre mise en scène ingénieuse, belle adaptation à notre époque! Nos deux génies de pères, celui d’Annie Chaplin (merveilleuse dans la comtesse !), “le grand Charlot”, et le mien, vous ont aidés de là haut.» FICHE TECHNIQUE La Belle Vie de JEAN ANOUILH mise en scène : Jean-Philippe DAGUERRE co-production : Théâtre LeSilo – Le Grenier de Babouchka - Durée du spectacle : 1h15 sans entracte - Hébergement-repas : -12 personnes en tournée (10 comédiens, 1 technicien, 1 costumière) / 1 nuit (2 doubles et 8 singles) / 1 collation / 1 repas - Plateau : scène de 10m d’ouverture sur 6m de profondeur, tapissée à l’allemande avec 2 entrées: une milieu côté Jardin, l’autre milieu côté Cour. Coulisses indispensables minimum 1,50m de large tout autour du plateau (circulations et changements de costumes) balisées et veilleuses. Prévoir de pouvoir monter sur scène par le côté public (jeu dans le public ). - Lumière : Table 18 circuits x 2kws, Projecteurs 1 découpe 1 kw 9 pc 500W 8 pc 1 kw 2 Par 64 CP 64 2 ou 4 halogènes pour salle Implantation voir plan joint - Son : 1 lecteur MD autopause – 1 système de diffusion stéréo avec diffusion milieu scène, si possible un circuit auxiliaire fond de scène côté Cour. - Installation : 2 services de 4 heures N’hésitez pas à nous solliciter pour toute adaptation Contact technique: Jean Claude Vieu / [email protected] Contacts Le Grenier de Babouchka : 5, rue de Visien, 92400 Courbevoie Tél. 01 47 88 99 17 www.legrenier.asso.fr Cie Jacques Auxenel / Annie Chaplin : 30, avenue du Docteur Jeulain 41800 Montoire-sur-le-Loir Tél. 02 54 85 15 16 Mail : [email protected] Contact DIFFUSION : JYOPROD-Marchand-de-sable /JY Ostro Chemin de Traxenia 64780 St-Martin-d’Arrossa Tél. O6 79 15 13 52 Mail : [email protected]