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SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 56 –
Plusieurs acteurs participent à la préservation des espaces naturels et de la
biodiversité depuis la DRIEE à l’échelle régionale jusqu’aux associations à une
échelle locale sur le territoire de Sénart. Les acteurs des milieux humides et
aquatiques sont traités dans le chapitre correspondant. Le SCoT est un outil
de planification du territoire qui doit composer avec d’autres intervenants. Il
est important d’en connaître les principaux pour une politique
environnementale harmonisée.
Les rôles de la DRIEE sont multiples en Ile-de-France. Elle est en charge
d’assurer la préservation des sites naturels tout en tenant compte du
développement économique, de développer l’éducation et la sensibilisation à
l’environnement, d’aménager ou encore de gérer, avec l’appui du Conseil
Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN), l’inventaire permanent
des zones de grand intérêt écologique. Elle met également en place sous
l’autorité des Préfets, les protections réglementaires nécessaires. Enfin, elle
est en charge d’inciter à la préservation de la nature et de soutenir les
structures régionales et d’assurer les missions générales de connaissances,
de mise en œuvre de la réglementation sur l’Eau, de gestion et de planification
de la ressource en eau. Dans les documents de planification, elle a un rôle de
cadrage, et émet un avis en tant qu’autorité environnementale
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 57 –
Les rôles des CG sont multiples. Ils sont en charge, à l’échelle de son territoire
de prendre en compte l’environnement et le développement des activités de
tourisme, notamment au travers de la connaissance des ressources naturelles
du département (atlas de la flore sauvage, de la faune sauvage, des milieux
naturels et des continuités écologiques de Seine-et-Marne), des itinéraires de
promenade et de randonnées (PDIPR) ou encore de la politique ENS. Il est
également en charge de la gestion de l’eau et des déchets.
Les associations participent également à la préservation de la biodiversité à
une échelle locale. Par ailleurs, le SAN 77 participe financièrement à la gestion
des espaces verts régionaux (forêt de Bréviande, de Rougeau, Allée Royale et
Pavillon royal) mais participe également en tant que gestionnaire sur le
territoire au niveau de la réserve du Follet.
La gestion des forêts de l'Etat et des collectivités est assurée par
. La
Direction Territoriale Ile-de-France Nord-Ouest a notamment en charge les
forêts d’Ile-de-France. Les forêts domaniales dépendent de l'agence
interdépartementale de Fontainebleau.
(AEV) est également un acteur
majeur de la gestion forestière régionale puisqu’elle gère 10 000 ha des
espaces forestiers régionaux.
A noter que le SAN 77 est signataire de la Charte du Massif forestier de
Sénart.
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 58 –
Le territoire du SCoT de Sénart se situe en bordure du plateau de la Brie
française. Ce plateau fertile est depuis longtemps dévolu à l’agriculture
intensive. Les espaces naturels y sont limités à de petites vallées et à des
boisements de superficies variables sur le territoire.
La base de données Corine Land Cover met en évidence un territoire
nettement organisé autour de trois grandes catégories d’espaces : des milieux
boisés, agricoles et urbanisé qui occupent la quasi-totalité du territoire. A ces
milieux s’ajoutent les espaces associés aux vallées de la Seine et de l’Yerres
qui encadrent le territoire au nord et à l’ouest.
Les zonages d’inventaires du patrimoine naturel sont élaborés à titre
d’avertissement pour apporter à l’aménageur et au gestionnaire d’espaces
une précision sur les zones potentiellement riches en biodiversité. Ces
zonages n’ont pas de valeur réglementaire.
Sur le territoire de la ville nouvelle de Sénart, les zonages d’inventaires
correspondent à des ZNIEFF de types I et II. Lancés en 1982, l’inventaire de
ces sites fait l’objet d’une réactualisation depuis 1996. Les fiches ZNIEFF
« deuxième génération » sont les résultats de cette campagne de mise à jour.
Tous les sites ne sont pas encore actualisés au moment de la rédaction de
cette étude.
Les zonages de type ZNIEFF sont relativement bien représentés sur le territoire
du SCoT de Sénart avec 6 ZNIEFF de type II et 1 ZNIEFF de type I qui s’étendent
au total sur 2 090 ha soit 16 % du territoire. Ces zonages mettent notamment
en évidence les
qui constituent des zones particulièrement riches sur le territoire.
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 59 –
110001610
Forêt de Sénart
110020146
Forêt
de
Rougeau
Bois et landes
entre Seine-Port
et Melun
Bois
de
Bréviande
Basse vallée de
l’Yerres
Vallée de Seine
de Saint-Fargeau
à
VilleneuveSaint-Georges
110020147
110020145
110001628
110001605
110020078
Bassin
motte
de
la
ZNIEFF de type II
3 564 ha
Intérêt floristique et faunistique avec 51
espèces déterminantes et des habitats
principalement liés aux chênaies sessiliflores
et aux chênaies-charmaies. Habitats humides
et prairiaux également présents.
1 073 ha
ZNIEFF non encore validée
1 340 ha
ZNIEFF non encore validée
238 ha
ZNIEFF non encore validée
670 ha
Intérêt floristique et faunistique. Milieux
d’une grande diversité.
1 606 ha
Intérêt floristique et faunistique. Corridor
écologique majeur à l’échelle départementale.
Berges des cours d’eau toutefois relativement
artificialisés.
ZNIEFF de type I
16 ha
ZNIEFF non encore validée
La
constitue une relique de l’ancien arc boisé de l’est parisien
qui joignait le Bois de Vincennes au nord à la forêt de Fontainebleau au sud.
Aujourd’hui, cette forêt domaniale est presque entièrement ceinturée par
l'urbanisation et intensément fréquentée par les habitants des communes
environnantes. Ce massif forestier est principalement caractérisé par des
habitats liés aux chênaies-charmaies avec localement de la chênaie-charmaie à
tendance acidiphile. La présence de formations pédologiques imperméables
permet localement la rétention d’eau dans les dépressions à l’origine
d’habitats humides (étangs, mares et boisements humides). Les comblements
de mares ont été très rares depuis le 18e siècle, ce qui paraît être un cas
unique en Île-de-France. L’intérêt principal de ces mares tient à leur
fonctionnement en réseau. Quelques habitats « prairiaux » (landes, prairies,
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 60 –
friches…) sont également présents. Cette diversité d’habitats lui confère une
grande richesse biologique. Sur le territoire sénartais, seule une petite partie
de ce massif est présent sur la commune de Combs-la-Ville. Il s'agit d'une
chênaie-charmaie mésophile. Elle comprend elle-même de nombreuses mares
forestières et quelques landes à bruyère.
Plus au sud, le
est constitué d'un taillis sous futaie de
chênes associé à des taillis de bouleaux (Betula pendula) et de trembles
(Populus tremula) et à quelques plantations de conifères. De même que la
forêt de Sénart, cette forêt humide présente une importante richesse en mares
(près d’une centaine de mares). Le massif de Rougeau présente également des
milieux ouverts de type landes qui accueillent des espèces patrimoniales et
protégées.
La
regroupe plusieurs types d'habitats tels qu'une
chênaie-charmaie à châtaignier (Castanea sativa) et des landes humides et
sèches. La présence d'anciennes carrières de sable induit des caractéristiques
particulières qui attirent un certain nombre d’espèces patrimoniales et
protégées.
La gestion menée aujourd’hui par l’AEV sur ces deux massifs notamment leur
ont valu l’obtention de
(Espace végétal écologique) en
décembre 2012.
Enfin, la
, située au sud du territoire du SCoT de Sénart
est principalement caractérisée par une chênaie-charmaie à châtaignier,
peuplier, aubépine et bouleau.
Au-delà du rôle de
qu’assurent ces milieux, les
forêts du territoire jouent un
important dans leur dimension
d'accueil du public, comme en témoigne l’aménagement en forêt de
Fontainebleau. Elles participent également à la
(filtre des masses d'air par leur masse foliaire) mais
également de
(régulation de la température, des
précipitations et du vent)
(stockage de carbone).
Forêt régionale de Rougeau
Source : AEV
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 61 –
A l’échelle régionale, les PRIF (Périmètres Régionaux d’Intervention Foncière),
sont un
afin de pérenniser la vocation forestière, naturelle ou
agricole d’un site délimité. Le PRIF, résultat d’une décision politique
concertée, renforce les protections règlementaires en matière de gestion des
espaces. Sur le territoire du SCoT de Sénart et à l’image des autres PRIF
régionaux, le périmètre de Rougeau et de Bréviande est principalement
couvert par des milieux forestiers.
Boucles de l’Yerres
1 559 ha
Rougeau et Bréviande
3 450 ha
PRIF
Ce périmètre créé en 1995 regroupe les boucles de
l’Yerres aval depuis le pont du Diable en Seine-etMarne jusqu’à la Seine dans le Val-de-Marne ainsi
que les milieux naturels et semi-naturels
limitrophes.
Ce périmètre créé en 1967 constitue un véritable
poumon vert au cœur de la Brie agricole et du
développement urbain, abritant une végétation et
une faune diversifiée et remarquable. Il intègre
également l’Allée Royale jusqu’en forêt de Sénart.
A l’échelle départementale, les Conseils Généraux sont chargés de la gestion
politique active de préservation et de
valorisation du patrimoine naturel, notamment en s’appuyant sur l’outil
financier que constitue la part départementale de la Taxe d’aménagement. Sur
le territoire du SCoT de Sénart,
Le Schéma des ENS de l’Essonne se
traduit par une politique structurée en deux grandes orientations et cinq axes
stratégiques validé en 2012 et disponible auprès du CG.
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 62 –
La protection des espaces naturels se traduit par l’existence de
, qui correspondent à des sites, au titre de la législation ou de
la réglementation en vigueur, dans lesquels les interventions dans le milieu
naturel peuvent être contraintes.
Sur le territoire sénartais, cette protection se limite au massif de Sénart. La
forêt domaniale de Sénart, qui dépend de l'agence interdépartementale de
Fontainebleau, a été classée par le Conseil d'État en forêt de protection par
décret du 15 décembre 1995 afin de maintenir les équilibres biotiques et de
qualité écologique du massif. Il en résulte que la décision de classement et le
plan de délimitation seront reportés aux documents d'urbanisme. Tout
changement d'affectation ou tout mode d'occupation du sol de nature à
compromettre la conservation ou la protection des boisements sont interdits.
Bien qu’il n’existe pas de lien direct entre la décision de classement du massif
et l’élaboration d’une charte, il est important de souligner l’existence de la
charte forestière du massif de Sénart, élaborée en 2003 et complémentaire au
statut de protection du massif. L’objectif de cette Charte est de mettre en
œuvre une politique qui réponde aux différents enjeux du massif boisé.
Bien que cette Charte ne constitue pas un document opposable aux tiers, il est
conseillé d’intégrer ses principes à la réflexion des collectivités notamment
lors de l’élaboration des Schémas ou Plans d’Aménagement et d’Urbanisme tel
que le SCoT de Sénart. Cette Charte s’organise autour de 12 axes présentés
ci-dessous, eux même déclinés en principes :
-
Préservation du naturel ;
Favoriser les continuités naturelles et fonctionnelles ;
Adapter l’accès du massif aux usagers ;
Améliorer la gestion de l’eau sur le territoire de la Charte ;
Rapprocher les usagers et leur forêt en développant l’information et en
s’appuyant sur l’éducation ;
Satisfaire la demande de nature ;
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 63 –
-
Offrir au public un massif forestier aussi naturel que possible comprenant
des zones indemnes de pollution et de nuisance ;
Favoriser la biodiversité ;
Perpétuer une sylviculture durable respectueuse des habitats et des
paysages ;
Protéger, valoriser et faire connaître le patrimoine culturel, historique et
archéologique ;
Gérer la grande faune ;
Porter une attention particulière au cheminement en forêt.
Le territoire du SCoT de Sénart est caractérisé par une diversité de milieux
naturels et semi-naturels souvent en mosaïque, notamment au niveau des
massifs forestiers. La concentration de zonages liés au patrimoine naturel au
niveau de ces milieux témoigne de
à l’échelle du
territoire mais aussi au-delà.
 La préservation et la protection des milieux mis en évidence par les
différents zonages liés au patrimoine naturel constituent un enjeu fort à
l’échelle du territoire.
 Un enjeu de gouvernance locale des espaces et milieux naturels (protégés
ou non) est mis en évidence par les différents périmètres réglementaires et
d’inventaire voire d’intervention foncière.
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 64 –
Les cours d’eau qui parcourent le territoire de Sénart alimentent le bassin
versant de la Seine. Plusieurs entités sont réparties sur l’ensemble du
territoire : la Seine, l’Yerres, le ru de Ganisse, le ruisseau des Hauldres, le
ruisseau des près hauts, le ru de Balory.
Ces cours d’eau sont concernés par le
. Le territoire
est également concerné par deux SAGE : le
, approuvé le 13
octobre 2011 et le
,
approuvé le 11 juin 2013. Ils concernent respectivement les communes de
Combs-la-Ville, Moissy-Cramayel et Tigery pour le premier et la commune de
Saintry-sur-Seine pour le second. Cinq enjeux orientent les actions sur le
territoire du SAGE de l’Yerres :
Améliorer la fonctionnalité écologique des cours d’eau et des milieux
associés ;
Améliorer la qualité des eaux superficielles et souterraines et prévenir
toute dégradation ;
Maîtriser le ruissellement et améliorer la gestion des inondations ;
Améliorer la gestion quantitative de la ressource ;
Restaurer et valoriser le patrimoine et les usages liés au tourisme et aux
loisirs.
Quatre enjeux orientent les actions du SAGE de la Nappe de Beauce :
Gestion quantitative de la ressource pour satisfaire tous les usages ;
Restauration de la qualité des eaux souterraines et superficielles ;
Protection des milieux naturels ;
Prévention et gestion des risques de ruissellement et d’inondation.
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 65 –
et cela concerne
particulièrement les mesures liées à la protection des berges et cours d’eau,
l’identification des forêts alluviales, la destruction de zones humides, etc.
constituent le principal milieu aquatique sur le territoire.
Elle présente un intérêt écologique majeur par le corridor qu'elle forme mais
aussi par les quelques zones d’écotones formée par les milieux humides en
berges et à leur proximité immédiate. Plus de 50 % de son linéaire est naturel
et près de 10 % est végétalisé entre les communes de Melun et de Saintry-surSeine. Ces milieux à la frontière entre milieux aquatiques et terrestres peuvent
être le support d’une biodiversité remarquable. En particulier, les berges sont
globalement dans un bon état à hauteur de la commune de Nandy. La
ripisylve, qui présente un bon état de conservation sur ce secteur présente
localement un
.
est localisée dans un contexte très urbanisé. Toutefois,
quelques zones arbustives, arborées et ouvertes sont situées à proximité
immédiate du cours d’eau. Sur la section concernée par le SCoT de Sénart, les
berges de l’Yerres sont principalement naturelles ou semi-naturelles. Sa
gestion est assurée par le SyAGE (Syndicat mixte pour l’assainissement et la
gestion des eaux du bassin versant de l’Yerres).
Le réseau hydrographique est également représenté par un certain nombre de
bassins répartis sur l’ensemble du territoire. En particulier,
anciennement classé en réserve naturelle régionale constitue avec ses abords
une diversité de milieux à l’origine de la présence de nombreuses espèces de
faune (tous groupes confondus) mais également de flore. Au-delà de son rôle
dans le maintien de la biodiversité, l’étang du Follet constitue un
Le
,
ancien bassin de décantation de sucrerie présente une mosaïque de milieux
notamment favorables à une avifaune riche. Elle permet ainsi le
développement de nombreuses espèces (plus de 230 espèces de plantes et
140 d'animaux) dont certaines sont rares. Les
aménagés lors de la construction de l'autoroute A5, ont montré une
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 66 –
richesse ornithologique importante notamment en période de migration par le
passé. La présence de milieux favorables comme les vasières y représentent
une source alimentaire.
Les cours d’eau du territoire s’insèrent dans un contexte de fort
développement urbain. En particulier, le régime hydraulique de la Seine est à
l’origine de fortes variations de son niveau. L’homme a donc aménagé ses
berges afin de limiter les impacts des crues sur les zones urbanisées et
également permettre la mise en place de zones de culture sur les anciennes
zones d’expansion. Localement, les pieds de berges sont ainsi non végétalisés
et les strates constitutives de la ripisylve peu diversifiées. Par ailleurs, la
proximité du front urbain laisse très peu de place à la naturalité des berges.
Ces déréglements morphologiques et les pressions humaines exercées sur ces
terres gagnées sur le fleuve ont contribué à
de la
Seine. D’amont en aval du territoire, la
, impactant ainsi la conservation des espèces inféodées
à ce milieu et sensibles à ce paramètre.
Le développement d’activités industrielles et du transport fluvial le long de la
Seine ont conduit à un aménagement des berges au début du siècle dernier.
Ces aménagements ont également assuré une stabilisation des berges et le
développement d’infrastructures et de constructions liées à la Ville.
Aujourd’hui, les opportunités de renaturation ou de valorisation des berges
sont limitées lorsque le front urbain est trop limitrophe. Quelques secteurs de
berges présentent toutefois des opportunités moyennes à très fortes lorsque
des milieux naturels et semi-naturels sont attenants aux berges de Seine et
massifs forestiers notamment (voir annexe 2).
Cet enjeu de préservation de la qualité du réseau hydrographique est
aujourd’hui partagé par les acteurs du territoire et l’EPA réalise notamment
 L’atteinte du bon état des masses d’eau superficielles
constitue un enjeu majeur à l’échelle du territoire (voir
thématique « Ressource en eau »). Cet objectif passe
notamment par une identification des sources de pollutions
et la mise en place d’un programme d’actions adapté en lien
avec la gestion et la protection de la biodiversité
(restauration des ripisylves, évolution des pratiques
agricoles, limitation de l’urbanisation à proximité immédiate
des cours d’eau, etc.).
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 67 –
d’importants investissement pour la préservation et la valorisation de la
ressource en eau.
D’après la
suivante :
, une zone humide est définie de la façon
Une zone humide est un « terrain, exploité ou non, habituellement inondé ou gorgé
d’eau douce [….[ de façon permanente ou temporaire. La végétation, quand elle existe,
y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
a pour objet une gestion
équilibrée et durable de la ressource en eau et définit dans ce cadre la notion
de zone humide.
Cette définition, renforcée par la loi sur le développement des territoires
ruraux, met en avant trois critères importants sensés caractériser les zones
humides (présence d’eau permanente ou temporaire, hydromorphie des sols,
formations végétales caractéristiques).
La DRIEE Ile-de-France a lancé, en 2010, une étude visant à consolider la
connaissance des secteurs potentiellement humides sur la base d’enveloppes
d’alerte réparties en 5 classes. Cette étude tient compte des zones à
dominantes humides mises en évidence par le SDAGE Seine-Normandie. Cette
étude met en évidence qu’une zone humide est délimitée
. Celle-ci est localisée en
. D’autres
milieux constituent également des zones humides
. Il s’agit
notamment des
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 68 –
. Ces zones humides, aux caractéristiques
biologiques particulières, constituent des milieux parmi les plus riches
abritant souvent une biodiversité diversifiée.
Sur la base de l’étude portée par la DRIEE, le SyAGE (Syndicat Mixte
d’Assainissement et de Gestion des Eaux du bassin versant de l’Yerres) a lancé
une étude visant à préciser l’enveloppe d’alerte des zones potentiellement
humides et à identifier les zones humides à enjeux et prioritaires sur le
territoire du SAGE de l’Yerres. Cette étude concerne la quasi-totalité de la
commune de Combs-la-Ville ainsi que l’extrémité nord des communes de
Tigery et de Moissy-Cramayel. Cette étude met en évidence d’autres zones
de l’agglomération de Sénart,
toujours en rive gauche de l’Yerres sur la commune de Combs-la-Ville.
Toutefois, ces zones subissent de fortes pressions liées à l’urbanisation. C’est
pourquoi, elles appartiennent à la
« Vallée de
l’Yerres de la Varennes-Jarcy à la RN104 » en termes d’affichage des objectifs
du SAGE ou de protection/restauration des milieux.
A noter que
à l’exception des projets présentant des enjeux
en termes de sécurité ou de salubrité publique tels que définis à l’article
L 2212-2 du Code général des collectivités territoriales ainsi que des projets
déclarés d’intérêt général ou constituant une opération d’effacement
d’ouvrage.
Localement, une étude de caractérisation de zones humides a été conduite sur
la commune de Moissy-Cramayel dans le cadre d’un projet de création de ZAC.
Plusieurs zones humides y ont été caractérisées, principalement sur des zones
cultivées. Seul
.
Bien que quelques zones humides soient caractérisées par une délimitation au
sens de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié en octobre 2009, cette démarche
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 69 –
reste très localisée à l’échelle du territoire pour lequel, la
Globalement, les zones potentiellement humides du territoire sont
impactéespar les activités humaines historiques (agriculture) mais également
du développement urbain, plus récent. Les zones d’expansion du fleuve ou
des rivières secondaires ont vu leurs sols drainés pour les besoins agricoles
dont la spécialisation céréalière nécessite l’utilisation régulière d’engins
lourds au sein des parcelles. Les mutations au cours du temps sont également
le résultat de l’urbanisation et des activités industrielles et commerciales.
L’artificialisation des berges de la Seine et des cours d’eau ainsi que les
constructions ont conduit à une
s’opposant
au maintien du caractère humide des sols.
 La préservation des zones humides, au titre de la biodiversité mais aussi
de la prévention des risques, de la gestion de la ressource en eau,
protection des paysages, … constitue un enjeu majeur à l’échelle du
territoire dont les activités passées ont souvent conduit à un assèchement
de ces milieux. Leur préservation passe avant tout par une meilleure
connaissance de ces milieux.
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 70 –
La diversité des milieux au sein des massifs forestiers (mosaïques de milieux
ouverts, réseaux de mares, etc.) et l’influence de la vallée de la Seine sont à
l’origine d’une biodiversité floristique intéressante. Les variations de
conditions écologiques et pédologiques sont également des facteurs de
diversité végétale. Les associations végétales à forte valeur patrimoniale se
trouvent généralement dans les habitats ouverts à végétation basse.
Les
constituent les entités
naturelles les plus riches sur le plan floristique à l’échelle du territoire du
SCoT de Sénart. Ce sont principalement les milieux ouverts et humides de ces
massifs qui
offrent les conditions favorables au développement d’une
biodiversité floristique riche et diversifiée.
Le massif de Sénart présente notamment des milieux frais et humides
favorables au développement d’espèces patrimoniales ainsi que des milieux
ouverts qui hébergent localement des landes,
. La présence
dans ces milieux d’une espèce très rare, vulnérable, protégée et déterminante
de ZNIEFF à l’échelle régionale, la Bruyère à balais (Erica scoparia) est à
souligner. Le massif de Sénart est également renommé pour ses réseaux de
mares forestières qui accueillent des espèces protégées au niveau national,
voire européen dont l’une des plus patrimoniales est le Flûteau nageant
(Luronium natans). Ce cortège floristique s'enrichit d'espèces considérées
comme rares à l’échelle régionale dont certaines sont protégées.
Le
, intégralement compris sur le territoire sénartais, est
particulièrement célèbre pour ses landes qui accueillent d’importantes
stations d’espèces rares et protégées.
Si ce paragraphe traite principalement de la biodiversité dite
« patrimoniale » parce qu’elle est rare ou protégée, il est
important de souligner que
.
, ces écosystèmes constituent des espaces
relais, du point de vue de la fonctionnalité des trames vertes et
bleues. Ainsi, les parcs communaux, les jardins et espaces
verts publics ou privés contribuent au maintien de la
biodiversité dite « ordinaire » (espèces communes) en offrant
des supports à leur déplacement.
en contribuant à
l’abaissement de la température et de l’évapotranspiration, en
atténuant les îlots de chaleur urbains, en permettant des
économies d’énergie, une séquestration du carbone, une
dépollution de l’air ou encore une réduction des niveaux
sonores. Enfin,
(la détente, la
découverte de la nature, les activités ludiques et sportives...)
témoignant de la richesse de leurs valeurs sociales et
favorisant convivialité et mixité sociale. Les multiples enquêtes
de satisfaction et d’attentes en matière de nature en ville et de
sensibilité à l’égard du vivant témoignent d’ailleurs très
clairement de ce désir de nature en ville.
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 71 –
Les plans d’eau du territoire sont également le support d’une diversité
floristique intéressante.
présente des espèces très rares à
l’échelle régionale. Le bassin du ru des hauldres, ou bassin de la Motte,
présente également quelques espèces patrimoniales. Toutefois, la régression
de certaines de ces espèces, telle que la Chénopode rouge (Chenpodium
rubrum) souligne l’évolution des milieux avec une régression des vasières au
profit d’un vaste et dense tapis graminéen vivace inondé par endroit, avec une
évolution vers la friche par assèchement progressif. A noter que des travaux
de renaturation sur le bassin de la Motte ont été réalisés par l’EPA. Enfin, des
milieux plus isolés, tels que des plans d’eau à usage récréatif (commune de
Tigery notamment) peuvent également présenter des espèces végétales
patrimoniales.
Les
du territoire, vouées à une agriculture relativement
intensive sont quant à eux nettement plus pauvres. Toutefois, les mares et
mouillères constituent ponctuellement des habitats favorables au
développement d’une végétation intéressante, pourtant souvent
(atterrissement et dynamique végétale),
(abandon, comblement, drainage,
eutrophisation et pollutions, introduction d’espèces animales ou végétales).
La diversité des milieux présents sur le territoire sénartais est à l’origine d’une
diversité des cortèges d’oiseaux puisque sont présents sur le territoire les
cortèges des milieux boisés, humide, ouverts et urbanisés.
est principalement liée aux massifs boisés de
Sénart et de Rougeau. Ce cortège est notamment caractérisé par des espèces
d’importance européenne, telle que la Bondrée apivore (Pernis apivorus). Les
sont dépendants de la présence d'eau courante
ou stagnante et de la présence plus ou moins dense de végétations
aquatiques. De nombreux oiseaux migrateurs appartiennent à cette catégorie.
Ce cortège trouve notamment des milieux favorables au niveau de l’étang du
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 72 –
Follet et des milieux ouverts et boisés limitrophes. La présence du Martinpêcheur d’Europe (Alcedo atthis), espèce d’intérêt européen et rare en Ile-deFrance est à souligner. Ces espèces trouvent également des habitats
favorables au niveau du ru des Hauldres. Si des espèces remarquables ont été
observées au niveau du bassin de la Motte, la tendance à l’assèchement et au
développement d’une végétation herbacée dense ont conduit à un départ de
ces espèces. Les
occupent, quant à elles, les
espaces de cultures, de prairies et de friches. Enfin, le
sont des espèces ubiquistes et communes à
l’échelle locale et régionale.
Les
du territoire sénartais constituent des
milieux favorables à l’accueil d’une entomofaune variée et notamment des
qui ont besoin, pour l’accomplissement de leur cycle de vie, d'une
végétation aquatique développée. A ce titre, les milieux humides
périphériques de l’étang du Follet constituent des milieux favorables à
l’accueil d’une entomofaune variée. Le bassin de la Motte ainsi que les autres
bassins du territoire présente également des milieux favorables au
développement des odonates, comme le souligne la présence d’espèces rares
en Ile-de-France. Toutefois, la régression des milieux humides dans le bassin
de décantation connue aujourd’hui conduit à un recul des espèces inféodées
aux milieux humides et aquatiques.
Concernant les
saproxylophages, leurs larves se nourrissent de
bois en décomposition. La survie de ces espèces dépend donc de la présence
d’arbres sénescents ou morts, sur pied ou au sol. Parmi ces espèces, le
Lucane cerf-volant constitue probablement l’espèce la plus emblématique. Ce
dernier est connu en forêt de Sénart mais également dans les milieux boisés à
proximité de l’étang du Follet.
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 73 –
En ce qui concerne les
, quelques espèces remarquables ont
également été contactées sur le territoire de Sénart, souvent en lien avec la
présence de milieux ouverts.
Au sein des terres agricoles du territoire, les
encore présentes aujourd’hui peuvent également constituer des milieux
remarquables pour l’accueil des insectes, et notamment des odonates.
Les mares du territoire sénartais, souvent en mosaïque avec des milieux
forestiers (mares forestières de Rougeau et de Sénart) constituent des habitats
privilégiés pour les amphibiens qui requièrent ces deux types d’habitats pour
accomplir leur cycle de vie. Alors que les mares et autres milieux humides ou
aquatiques constituent leurs habitats de reproduction, les milieux boisés et
les nombreuses caches qu’ils offrent (tas de bois ou de pierres, vielles
souches, etc.) constituent les milieux où passer le reste de la saison.
Les
regroupent ainsi les conditions favorables au
développement des amphibiens sur le territoire parmi lesquels, la présence du
Triton crêté (Triturus cristatus) et de l'Alyte accoucheur (Alytes obstetricans)
est à souligner en raison de la rareté de ces espèces.
De nombreux milieux sont favorables aux reptiles sur le territoire senartais.
Les zones ouvertes et bien exposées (friches notamment), sont typiquement
favorables aux reptiles. Certaines espèces se cantonnent aux zones de
bordure (écotones) tels que les lisières, les haies, les fourrés, les ronciers ou
les bords de chemin et évitent les zones très dégagées. La présence des
reptiles est également conditionnée par la qualité, la quantité et la distribution
des micro-habitats. Ainsi des éléments tels qu’un empierrement, un dépôt de
gravats, un tas de bois ou une structure maçonnée sont susceptibles d’attirer
les reptiles qui y trouveront un refuge et une place d’insolation optimale. En
particulier, la présence probable de la
(Vipera berus) au nord
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 74 –
du territoire du SCoT de Sénart (observation d’un individu écrasé à proximité
du bassin de la Motte en 2000) est à souligner en raison de sa rareté. Cette
espèce est par ailleurs connue en forêt de Sénart.
Si les habitats présents sur le territoire sont favorables au grand gibier
(boisements notamment) ainsi qu’aux petits mammifères (mosaïque de
milieux composée entre autres de haies, de lisières de forêt et de cultures),
aucune espèce patrimoniale n’est connue sur le territoire de Sénart. Toutes
sont ubiquistes et globalement anthropophiles.
Les chauves-souris présentent pour la plupart des espèces des mœurs
forestières et leur présence est donc étroitement liée à celle de massifs
boisés, tels que le
. La présence de ces
espèces est extrêmement dépendante de la gestion forestière. La coupe des
arbres morts ou sénescents limite fortement les possibilités de gîtes naturels.
Par ailleurs,
et les boisements à proximité (bois de Saint-Leu
et Parc du Château) présentent un fort intérêt dans la conservation des
espèces de chiroptères sur le territoire de Sénart, comme en témoignent les
espèces qui fréquentent ces milieux. La présence de la Barbastelle d’Europe
(Barbastella barbastellus), l’une des espèces les plus rares en Ile-de-France est
à souligner.
L’annexe 3 présente une présentation plus détaillée de la biodiversité du
territoire.
Ce nombre d’espèces remarquables/protégées est élevé pour ce secteur
d’étude.
 La préservation de la biodiversité remarquable du
territoire constitue un enjeu majeur. Cette préservation
passe par une gestion et une protection des milieux seminaturels et naturels auxquels sont inféodées ces espèces
ainsi que de leur diversité.
 Le développement de milieux semi-naturels urbains,
supports d’une biodiversité commune mais diversifiée, doit
également être encouragé.
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 75 –
Cette étude vise à réaliser un diagnostic de la fonctionnalité des milieux
agricoles, naturels et forestiers et à mettre en évidence les points de
La circulation des espèces dépend de la qualité des paysages, et plus
exactement de leur perméabilité liée principalement à leur structuration. De
manière simplifiée, un réseau écologique est constitué de deux composantes
principales :
-
Les
(ou zones nodales ou réservoirs de biodiversité) qui
sont de grands ensembles d’espaces naturels ou semi-naturels continus
constituant des noyaux de biodiversité. Ces zones sont susceptibles de
concentrer la plupart des espèces animales et végétales remarquables de
l’aire d’étude et assurent le rôle de « réservoirs » pour la conservation
des populations et pour la dispersion des individus vers les autres
habitats.
Les
sont des liaisons fonctionnelles permettant le
déplacement des espèces entre cœurs de nature.
A ces deux éléments s’ajoutent des
qui sont des
ensembles naturels de moindre qualité que les cœurs de nature mais qui
contribuent au maillage écologique. L’assemblage des continuités
écologiques forme le réseau écologique.
-
Les cartes présentées dans ce chapitre visent à réaliser une synthèse des
connaissances acquises sur le territoire au travers de la bibliographie
disponible et de la connaissance locale des acteurs du territoire.
fragilité afin d’identifier les enjeux sur le territoire. Les résultats de cette
étude ont été pris en compte dans les réflexions associées au SCOT de
Sénart, notamment dans la définition de la trame verte et bleue du
territoire.
met en évidence que la
plupart des massifs du territoire présentent une fonctionnalité réduite
(production, sociale et environnementale). Seuls les massifs de Sénart, de
Fontainebleau et de Rougeau apparaissent localement fonctionnels. Ces
milieux sont par ailleurs assujettis à une extension de l’urbanisation qui,
si
elle
n’impacte
pas
directement
une
superficie
importante
de
boisements, conduit à un enclavement des massifs, tel que celui de
Rougeau.
met en évidence des
secteurs dont la fonctionnalité est variable sur le territoire et des sources
de fragilité allant de la consommation des terres agricoles aux incivilités.
Enfin,
met en évidence des
espaces naturels principalement non fonctionnels à l’exception des
principaux massifs forestiers du territoire. Si l’urbanisation est le premier
élément de fragilisation de la fonctionnalité identifié, la fermeture des
milieux et la propagation des espèces invasives y participent également.
Sur la base de cette définition, la Trame Verte et Bleue constitue un support
de
. Toutefois, la Trame Verte et Bleue est également
le support de
au travers des
rendus par les milieux constitutifs de la TVB aux citoyens, et
ce d’autant plus dans un contexte urbains. Les
Enfin, les projets de transports constituent un risque d’atteinte aux
continuités écologiques sur le territoire. En ce qui concerne ces
continuités, le maintien de la trame verte et bleue du territoire s’exprime
par des enjeux de préservation, d’acquisition foncière ou encore de
sensibilisation.
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 76 –
par la création d’espaces
relais entre les réservoirs de biodiversité mais constituent également des
espaces de détente, assurent une régulation du climat local par la création
d’un micro-climat, etc.
Plusieurs types de réservoirs de biodiversité ont été identifiés à l’échelle du
territoire senartais. Les
jouent un rôle de premier ordre dans le fonctionnement et le maintien des
continuités écologiques à l’échelle de l’Ile-de-France. Ils sont identifiés au
travers du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) d’Ile-de-France
comme des « milieux « naturels » ou plus généralement semi-naturels, c’est-à-dire
largement influencés par les activités humaines, dans lesquels la biodiversité est la
plus riche et la mieux représentée. Les conditions indispensables au maintien des
espèces (reproduction, alimentation, repos, …) y sont réunies (présence de populations
viables). ». Ces réservoirs sont :
La basse vallée de l’Yerres ;
La forêt de Sénart ;
La forêt de Rougeau ;
La forêt de Bréviande ;
Le bois de Sainte-Assise ;
La vallée de la Seine ;
Le bassin de la Motte.
D’autres sont qualifiés de
. Si
ces réservoirs de biodiversité ne sont pas identifiés comme fonctionnels à
l’échelle de l’Ile-de-France, ils tiennent toutefois une importance majeure à
l’échelle locale et assurent le maintien des populations à l’échelle du territoire
du SCoT de Sénart. Ces milieux sont caractérisés par une biodiversité
remarquable. Il s’agit de l’étang du Follet et des milieux boisés limitrophes.
Enfin, les
constituent également des
réservoirs de biodiversité d’importance locale mais pour lesquels peu de
données existent quant à la caractérisation de la biodiversité dont ils sont le
support. Toutefois, les milieux naturels et semi-naturels qu’ils constituent au
sein de la trame urbaine participent au maintien d’une biodiversité au moins
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 77 –
commune. Ces réservoirs sont principalement des petits massifs boisés ou
des parcs urbains.
L’annexe 4 présente les planches du SRCE relatives au territoire.
En ce qui concerne les
, deux
corridors d’importance régionale sont identifiés sur le territoire et assurent
une
:
-
Un
-
Un
: la fonctionnalité réduite de ce corridor
est principalement due à la présence d’infrastructures routières
importantes telle que la Francilienne (2x2 voies avec terre-plein central).
Le SRCE identifie également un point de fragilité relatif à la présence d’un
passage prolongé en milieux agricoles dont la rareté en éléments relais
tels que des haies peut constituer un frein au déplacement de certaines
espèces. Toutefois, la présence de bosquets parsemés sur ce plateau
agricole participe à la trame des milieux arborés en constituant des
éléments relais. Ces milieux sont par ailleurs soumis à une forte pression
liée à l’urbanisation.
: ce corridor est assuré par une continuité
de milieux arborés entre les deux massifs. Toutefois, la présence de
grillages au niveau de la zone militaire réduit localement la fonctionnalité
de ce corridor pour les espèces à dispersion terrestre.
A une échelle plus locale, d’autres corridors sont identifiés notamment entre
les réservoirs de biodiversité locaux. La fonctionnalité de ces corridors est
généralement réduite en raison de leur localisation au sein de la trame
urbaine. En particulier, l’Allée Royale entre les massifs de Sénart et de
Rougeau présente une fonctionnalité réduite en raison du caractère très
anthropisés des milieux qui la constituent et qui ont avant tout été pensés
pour réaliser un axe de déplacement urbain.
Enfin, l’ensemble des réservoirs de biodiversité constituent également des
corridors diffus au sein de la trame des milieux boisés mais également
humides constitués par les réseaux de mares. En particulier, une connexion
existe aujourd’hui entre le massif de Rougeau et les bords de Seine. Les
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 78 –
interactions entre la Seine et les massifs boisés peuvent localement être
amoindries par une urbanisation importante en bordure de ce fleuve. Le
maintien des espaces naturels et semi-naturels en frange de la forêt de
Rougeau constitue donc un enjeu particulier pour le maintien des continuités
écologiques notamment en limitant l’enclavement de ce massif.
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 79 –
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 80 –
Les
sont principalement
constitués par les
et les accotements de voiries. Ils se
répartissent ainsi sur l’ensemble du territoire. En particulier, un
. Il assure le
déplacement des espèces suivant un axe est-ouest. Sa fonctionnalité est
notable jusque la commune de Moissy-Cramayel. Sa fonctionnalité est ensuite
réduite en raison de la présence de nombreux axes fragmentant majeurs que
sont les voies du RER et les autoroutes A5a et A5b (voir paragraphe suivant).
Par ailleurs, les terres agricoles sur la partie est du territoire ne présentent
que très peu d’éléments relais type bosquets ou haies favorables au
déplacement des espèces. Il est important de souligner que les terres
agricoles à l’est du carré Sénart constituent l’une des dernières ouvertures
entre l’est et l’ouest du territoire au sein du front urbain qui s’est développé
suivant un axe nord-sud.
Enfin, les
sont
avant tout représentés par
pour les
espèces aquatiques mais également pour les oiseaux migrateurs. Sa
fonctionnalité est toutefois fragilisée par la présence de plusieurs obstacles
aux écoulements ainsi que par une artificialisation des berges limitant les
interactions entre milieux aquatiques et terrestres. Si l’Yerres est identifiée
comme un corridor fonctionnel, elle n’est pas épargnée par une pression
urbaine très forte ayant localement conduit à une artificialisation importante
du cours d’eau. Par ailleurs, de nombreux obstacles aux écoulements sont
également présents sur cette section du cours d’eau. La fonctionnalité des
autres cours d’eau du territoire est variable en fonction de leur degré
d’artificialisation.
Les corridors des milieux humides et aquatiques sont également représentés
par les
.
Si ces
, ils deviennent
en raison de la présence de
grandes cultures limitant le déplacement des amphibiens. Toutefois, et malgré
une moindre fonctionnalité, les réseaux de mares de la plaine agricole située
entre les massifs de Sénart et de Rougeau jouent un rôle majeur dans le
maintien de la biodiversité locale notamment.
Corridors de la trame des milieux
ouverts : Terme général utilisé pour désigner les
prairies, friches, pelouses, terres agricoles, etc.
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 81 –
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 82 –
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 83 –
Les éléments fragmentants correspondent aux
situés sur les corridors et au sein des réservoirs de biodiversité qui
(interruption des
corridors, fragmentation des espaces, remplacement des habitats propices à
la biodiversité par d'autres défavorables, isolement d’habitats, etc.). Sur le
territoire sénartais, les principaux éléments fragmentant sont représentés par
les autoroutes (A5, A5a, A5b), la Francilienne, la voie ferrée du RER
notamment lorsque ses abords sont grillagés ainsi que la Route
Départementale 306 au cœur de la forêt de Sénart (2x2 voies avec glissières
centrales de sécurité). D’autres routes, de moindre importance mais très
fréquentées, telles que les routes départementales constituent également des
éléments fragmentants majeurs.
A noter que les grillages peuvent également constituer localement des
éléments fragmentant notamment si ces derniers ne sont pas surélevés et
présentent des mailles fines, s’opposant ainsi au passage des mammifères
terrestres même de petite taille.
Enfin, le front urbain constitue une barrière importante pour les espèces
notamment les plus exigeantes. Ce front urbain sépare globalement le
territoire en deux partie est et ouest.
Les réservoirs de biodiversité sont notamment apparentés à la trame des
milieux boisés. Ils sont aujourd’hui connectés les uns aux autres mais ces
liaisons sont fragiles en raison d’une forte pression urbaine subie par les
terres agricoles. En particulier, le plateau agricole de Saint-Fargeau-Ponthierry
constitue un élément majeur du maintien des continuités entre les principaux
massifs boisés du territoire et, à une échelle plus large, entre les massifs de
Sénart et de Fontainebleau. Pourtant ces milieux sont localisés dans des zones
à urbaniser au travers du PLU de leur commune. La préservation de ces
milieux constitue donc un enjeu majeur pour le maintien des continuités
écologiques à l’échelle locale mais également régionale.
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 84 –
Cette observation se retrouve au travers du
un des enjeux identifiés
pour le territoire de Sénart - Melun - Val-de-Seine est de «
». Le SDRIF souligne ainsi : « Ce territoire est soumis à de fortes
pressions d’urbanisation et à une consommation trop extensive des espaces
ouverts. Le réseau fonctionnel de la Trame verte doit faire l’objet d’une
attention particulière pour la
La
politique de
devra être poursuivie afin d’assurer leur
pérennité l’échelle du territoire et de la vallée de la Seine. Les
, mis en
valeur et permettre le maintien d’une agriculture périurbaine fonctionnelle et
économiquement viable, notamment par le soutien aux projets agri-urbains. ».
Par ailleurs, le développement d’un front urbain suivant un axe nord-sud a
conduit en un relatif isolement des parties est et ouest du territoire.
Aujourd’hui la présence de quelques terres agricoles au sein de la trame
urbaine assure des connexions très localisées entre l’est et l’ouest du
territoire pour les espèces des milieux ouverts (communes de MoissyCramayel et Lieusaint). Le maintien de ces milieux est donc fondamental pour
éviter l’isolement total de la trame des milieux ouverts entre les deux parties
du territoire du SCOT de Sénart.
SCoT de Sénart – Diagnostic Territorial – Novembre 2014 – 85 –
PATRIMOINE NATUREL ET TRAME VERTE ET BLEUE
Atouts
Contraintes
Diversité de milieux naturels variés souvent en mosaïque,
notamment au niveau des massifs forestiers et source d’une
biodiversité diversifiée ;
Implication de nombreux acteurs locaux dans la préservation, la
protection des espaces naturels ;
Protection limitée au sens réglementaire des zones d’intérêt ;
Fragmentation du territoire par un tissu urbain dense ;
Dégradation voire assèchement des zones humides dues aux
activités humaines (agriculture, développement urbain, etc.) ;
Contexte urbain défavorable aux espèces ayant des contraintes
écologiques exigeantes ;
Présence d’espèces rares à l’échelle régionale et locale ;
Présence d’un réseau riche de mares et mouillères au sein des
massifs forestiers et des terres agricoles ;
Présence de corridors d’importance régionale entre les réservoirs de
biodiversité ;
Présence de nombreux éléments fragmentants (infrastructures
routières, obstacles aux écoulements, etc.) ;
Forte pression urbaine sur les terres agricoles qui participent à la
dispersion des espèces sur le territoire ;
Présence de la Seine, corridor d’importance nationale, et de
nombreux cours d’eau sur l’ensemble du territoire ;
Enjeux
Lutter contre l'érosion de la biodiversité en préservant le réseau écologique de Sénart.
Poursuivre et favoriser l'introduction de la nature en ville, en s'appuyant sur les terres agricoles incluses dans le tissu urbain.
Développer les connaissances sur le patrimoine naturel local.
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