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TEXTE DE PRÉSENTATION
COMITÉ DE CRISE HISTORIQUE
CCH – MONU Vancouver 2017
Sujet : Guerre d’Espagne
Modélisation Des Nations Unies de Vancouver 2017
monuvancouver.ca
Modélisation des Nations Unies de Vancouver 2017
CCH
Sujet : Guerre d’Espagne
Analyse historique
Depuis le début de l’industrialisation en Espagne, à la fin du XIXème siècle, la
bourgeoisie et le prolétariat se sont affrontés dans une guerre des classes. Alors que se
développait une classe capitaliste, un prolétariat éduqué émergeait également. Ce dernier,
influencé par les idées de Marx, Bakounine et d’autres philosophes de gauche du XIXème et
XXème siècle se sont mis à constituer des syndicats pour défendre les droits de la classe
ouvrière. Certains de ces syndicats, avait pour mission de mener la révolution. Si le CNT et
l’UGT avaient au départ cette mission, ils cherchaient surtout simplement à combler l'écart
entre la classe bourgeoise et celle des travailleurs.
Ce conflit, avivé par l’écart entre les différentes classes sociales, coïncidait avec un
désir grandissant de liberté et de démocratie. L’échec de la Première République d’Espagne
et celui des mouvements républicains en sont de parfaits exemples. Ce désir s’opposait à la
monarchie conservatrice et celui d’un dirigeant fort, ce qui explique l’attrait pour des
dictateurs, comme Rivera, ou pour des partis comme la Phalange.
L’empire espagnol était en déclin depuis le début du XIXème siècle et la majorité de
ses possessions étaient devenues indépendantes en 1830. Suite à la guerre hispanoaméricaine, leurs dernières colonies, hormis leurs avoirs monétaires africains, leur furent
enlevées, suscitant ainsi un fort esprit de revanche (un désir de reprendre ce que quelqu’un
avait déjà eu auparavant) ainsi qu’un désir de gouvernance forte pour “restaurer la
grandeur de l’Espagne”. C’est cet esprit, associé à la peur du communisme, qui animait la
Phalange (groupe fasciste d’extrême droite), ainsi que les monarchistes.
Il y avait également des monarchistes d’extrême droite en Espagne, les Carlistes,
qui affectent la nation durant tout le XIXème siècle. Ardents partisans d’une monarchie
absolue, les Carlistes n’avaient pas disparu, ils s’étaient simplement transformés et faits
discrets.
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Suite aux horreurs de la première guerre mondiale, la méfiance à l’égard des
systèmes en place est devenu commune.
Juste après la la fin de la guerre, et plus
particulièrement la révolution d’octobre, les partisans de gauche prennent conscience
qu’une révolution est possible. En conséquence, un grand nombre de personnes,
appartenant au prolétariat, se rapprochent de la gauche. Cet afflux mène à de nouvelles
idées qui se sont développées, et dont les plus importantes étaient celles de l’idéologie
Anarcho-Syndicaliste de la FAI (voir Anarcho-syndicalisme et Catalogne pour davantage de
détails).
La guerre du Rif, pour le contrôle du Maroc, débute mal pour les Espagnols. Suite à
l’échec de la monarchie constitutionnelle, les forces militaires montent un coup d’Etat qui
mène à la mise en place de la dictature de Miguel Primo de Rivera, soutenu par le roi
d’Espagne. Après son intronisation, la guerre du Rif prend un tournant positif,
principalement en raison de l’intervention française pour soutenir l’Espagne. Cela a mené
les partisans de la guerre, la bourgeoisie, les monarchistes et les conservateurs, à penser
qu’une gouvernance forte était nécessaire pour assurer le progrès.
Au même moment, Mussolini crée le premier état fasciste du monde en Italie. Ses
idées devenues très populaires auprès de nombreux conservateurs en Espagne et un
mouvement fasciste se développe au sein du pays. De Riviera tente de mettre en place des
réformes pour apaiser le mouvement ouvrier qui prend de l’ampleur et qui se radicalise :
la FAI (les anarchistes) s’était emparée du contrôle de la CNT. Cependant, les réformes
sont, en grande partie, inutiles. Alors que l’économie s’effondre, il est forcé de se retirer,
n’ayant plus le soutien de l’armée et du roi.
Un gouvernement temporaire, mené par Besteiro, trotskiste, et Zamora, républicain,
est établi. En 1931, ils signent la constitution et proclament la seconde république. Lors des
élections de 1931, une coalition formée de socialistes modérés et de républicains est
formée. Elle rassemble le PSOE (Parti socialiste espagnol), le POUM (Parti Ouvrier
d’Unification Marxiste), les Républicains radicaux, et le PCE (Parti communiste espagnol).
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Le nouveau gouvernement élu a pour objectif d’éviter que le pays ne se radicalise
davantage, tout en assurant la mise d’une démocratie à l’échelle nationale. Plusieurs
réformes économiques sont mises en place durant cette période, y compris la consolidation
des syndicats. Avec un gouvernement de gauche, les radicaux de gauche se mettent à
commettre des actes de violence envers les hommes d’église, ce qui suscite peu de
réaction de la part du gouvernement. Les monarchistes et les fascistes, commettent
également des actes violents envers l’Etat, et sont emprisonnés, à la suite de vagues
d’arrestations massives. Le gouvernement rétablit aussi la Generalitat de Catalogne, faisant
de la Catalogne un bastion en faveur de la république.
En 1933, la coalition finit par s’effondrer face aux enjeux des prisonniers politiques
et des réformes économiques. De nouvelles élections sont tenues, lors desquelles la CEDA,
une coalition formée de partis de centre-droite et de droite arrive en tête. Il est important
de noter que les anarchistes sont encouragés à s’abstenir de voter et que des millions
d’entre eux ne l’ont pas fait. Formant une coalition avec le parti Républicain radical, ils
arrivent au pouvoir. L’extrême gauche était très déçue suite à ces résultats.
En 1934, la CEDA commence à annuler de nombreuses réformes appuyées par les
socialistes et communiste, ce qui suscite la colère générale au sein de la classe ouvrière. En
réponse, l’UGT organise une grève à Malaga. Cette grève dégénère rapidement, menant à
de violents affrontements dans les rues. Le Général Franco est appelé pour contenir la
situation, ce qu’il fait en ayant recours à des moyens efficaces et brutaux. Entre-temps, la
Generalitat proclame l’indépendance de la Catalogne, au sein d’une “république fédérale
espagnole” élargie. Les forces gouvernementales mettent rapidement fin à la Generalitat
et à son rêve d’indépendance.
Un sentiment de méfiance envers le gouvernement se répand au sein de la fraction
communiste, tandis que les violences s’intensifient entre les groupes d’extrême-droite et
d’extrême-gauche. Cette violence ainsi que les mesures politiques de la CEDA font grossir
les rangs des adhérents de la CNT et de l’UGT. Quelques groupes d’extrême-gauche, dont
les Amis de Durruti, commencent à assassiner les dirigeants de droite et à braquer des
banques. Simultanément, les précurseurs de la Falange et d’autres groupes fascistes
entament des actions contre la gauche, en assassinant de nombreux membres, les forces
militaires étant particulièrement ciblées.
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A la fin de l’année 1935, c’est la rupture au sein de la coalition entre la CEDA et les
Républicains Radicaux. Des élections sont tenues et une coalition est formée, rassemblant
les partisans de la gauche, le Front populaire, et les Républicains Radicaux. Les victoires du
front populaire sont dues à l’importante participation des anarchistes, ainsi qu’au
sentiment anti-CEDA croissant en dehors de la Castille.
Une fois au pouvoir, le Front populaire rétablit rapidement la Generalitat de
Catalogne et entame également des pourparlers avec les régionalistes basques et galiciens.
Encouragés par la victoire de la gauche, les anarchistes les plus radicaux et les
communistes se mettent à collectiviser leurs lieux de travail, commettent des exactions à
l’encontre de la classe bourgeoise et de l’église. En même temps, la Phalange et d’autres
groupes de droite attaquent les dirigeants de gauche. Un détachement spécial anti-fasciste
est mis en place. Il a pour objectif de disperser les milices fascistes ainsi les groupes plus
organisés, tel que celui de la Phalange.
Le conflit s’intensifie dans tout le pays et culmine avec l’assassinat de José Castillo,
un leader du détachement spécial antifasciste. En réponse, José Calvo Sotelo, chef des
monarchistes et de l’opposition de droite, est à son tour assassiné.
La mort de Sotelo provoque une insurrection, menée par les fascistes et les milices
de droite, le jour de son enterrement et de celui de José Castillo. Dans différents quartiers
de Madrid, le conflit éclate entre les forces gouvernementales et la milice. Pendant ce
temps, la CNT-FAI (anarchistes) et le POUM (communistes) mènent une révolution en
Catalogne, s’emparant de la majorité des moyens de productions restée aux mains de la
bourgeoisie. Les hommes d’église sont également tués durant cette révolution, en un plus
grand nombre qu’auparavant.
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Chronologie
• 1873 - Proclamation de la première République d’Espagne.
• 1873 - Dissolution de la première République d’Espagne.
• 1879 - Fondation du PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol).
• 1898 - Guerre hispano-américaine
• 1910 - Fondation de la CNT (Confédération nationale du travail).
• 1914-1918 - Première Guerre Mondiale
• 1920 - Début de la guerre du Rif
• 1923 - Miguel Primo de Rivera s’empare du pouvoir par le biais d’un coup d’état
militaire.
• 1926 - Fin de la guerre du Rif, victoire espagnole
• 1927 - Constitution de la FAI (Fédération anarchiste ibérique) par les anarchistes
de la CNT, pour conserver sa mission originale
• 1930 - Miguel Primo de Rivera démissionne, ayant perdu le soutien de l’armée et
du roi, il commence à craindre la révolution.
• 1930-1931 - Gouvernement provisoire espagnol
• 1931 - Début de la Seconde République d’Espagne
• 1931 - Niceto Alcalá-Zamora est élu président
• 1931 - Incendies des églises et des établissements catholiques à travers le pays
• 1932 - Incendies volontaires d’églises catholiques
• 1932 - Grève des travailleurs à Malaga
• 1932 - Instauration de la Generalitat de Catalunya (Gouvernement autonome
catalan)
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• 1933 - La CEDA (Confédération Espagnole des Droites Autonomes) remporte
l’élection et forme une coalition avec les Républicains Radicaux.
• 1933 - Formation de la Falange Española Tradicionalista y de las Juntas de
Ofensiva Nacional Sindicalista.
• 1933 - La CEDA suspend les réformes économiques
• 6 octobre, 1934 - Révolte des travailleurs en Asturies
• 7 octobre, 1934 - La Generalitat de Catalunya proclame la République de
Catalogne, faisant partie de la République Fédérale d’Espagne.
• 12 octobre, 1934 - La CEDA dissout la Generalitat
• 20 octobre, 1934 - Franco écrase la rébellion en Asturies
• 15 novembre, 1935 - Formation de l’UMRA (société secrète anti-fasciste au sein
de l’armée)
• 12 décembre, 1935 - Formation de la Phalange Española (organisation fasciste
d’extrême-droite, paramilitaire et parti politique)
• 7 janvier, 1936 - Formation du Front populaire (coalition de partis de centregauche et d’extrême-gauche)
• 16 février, 1936 - Le Front populaire obtient 263 sièges au parlement.
• 12 juillet, 1936 - José Castillo, membre important de l’UMRA, assassiné par la
Phalange.
• 13 juillet, 1936 - L’UMRA assassine José Calvo Sotelo, chef de l’opposition de
droite et de l’important monarchiste, en représailles.
• 14 juillet, 1936 - Des affrontements éclatent à Madrid entre les milices fascistes
et la Garde d’Assaut (corps policier espagnol).
• 17 juillet, 1936 - Le Général Francisco Franco débute la révolte au Maroc
espagnol. 6
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Situation actuelle
Idéologies politiques :
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L’anarcho-syndicalisme en Catalogne :
L’anarcho-syndicalisme, le syndicalisme libertaire ou le collectivisme libertaire est
l’idéologie de la FAI (Fédération anarchiste ibérique). La FAI croit que l’Etat devrait être
dissout et que le pouvoir devrait être donné aux travailleurs, regroupés en syndicats ou
collectifs—qui se gouvernent seuls.
Selon eux, ce changement de gouvernement ne peut être atteint que par une
révolution violente.
Une révolution en faveur de ces idées commence en 1931, en
Catalogne, avec la destruction des églises et des symboles catholiques. Cependant, la
révolution massive ne commence véritablement qu’en 1936. En 1936, suite à l’arrivée d’un
gouvernement favorable aux objectifs des anarchistes, c’est le début d’une vague
d’assassinats de prêtres et de nonnes. Durant cette période, les lieux de travail sont
également collectivisés et la plupart des membres de la bourgeoisie partent vers d'autres
parties de l’Espagne, prétendent faire partie du prolétariat, s’enfuient vers la France ou
sont abattus. Le mouvement de collectivisation, qui est mis en place, est très populaire.
L’anarcho-syndicalisme est largement soutenu par la population catalane, en raison d’une
grande amélioration des conditions de vie. La production catalane se porte très bien et
devrait continuer de croître. La FAI (parti anarchiste) est fortement en faveur d’une
révolution et défendra ses buts et valeurs contre tous ceux qui s’y opposeraient.
La gauche communiste :
Le POUM (Parti ouvrier d’unification marxiste) est un parti d’origine trotskiste. Ce
parti est à mi-chemin entre l'anarcho-syndicalisme de la FAI et le courant principal
marxiste-léniniste d'une grande partie du PCE ( Partido Comunista de España). Les membres
du POUM ont des liens avec ces deux courants, mais restent plus proches de la FAI —pour le
moment— puisqu’ils partagent, avec elle, le contrôle en Catalogne. Ils ont aussi des
objectifs et actions similaires pendant la révolution sociale espagnole. Le PCE (stalinistes
espagnols) et Staline ne sont cependant pas proches du POUM, (communistes de gauche), et
pensent que le POUM est un ennemi.
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Les Stalinistes :
Les membres du PCE (Partido Comunista de España) sont stalinistes. Ils ont le soutien
de Staline et de l’URSS sur la scène politique. Ce parti, qui est un des leaders du Front
populaire est un des partis les plus puissants au sein de la Seconde République espagnole.
Encouragés (par Staline et leurs dirigeants) à faire des compromis avec les éléments plus
“bourgeois” de la république, ils sont opposés à l’idée d’avoir une révolution. Même s’ils
sont un parti anti-fasciste, ils considèrent le POUM (parti communiste de gauche et
paramilitaire) et la FAI (parti anarchiste et paramilitaire) comme une menace toute aussi
importante pour l’Espagne que la Phalange. Le PCE est populaire particulièrement à Madrid
et dans d’autres villes castillanes. L’Aragon les soutient aussi de manière significative.
Les Socialistes :
Le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) est un parti communiste plutôt modéré.
Suivant habituellement le marxisme-léninisme traditionnel, bien qu’ils soient moins axés
vers l’avant-garde, les socialistes sont devenus plus libérals ces dernières années. En ce
moment, la plupart des membres est pour une synthèse entre socialisme et démocratie
dans laquelle un gouvernement républicain supervise les moyens socialisés de la production
— même si Francisco Largo Caballero (un des leaders du PSOE) et une grande partie de
l’UGT (Unión General de Trabajadores) croyaient encore en l’avant-garde. Leur vision du
socialisme démocratique est beaucoup plus à gauche que celle de la gauche républicaine
(d’Espagne), même si les deux sont assez similaires pour que leur politiques soient en phase
— pour le moment — sous le Front Populaire. Le PSOE est populaire dans toute la Castille
et l’Andalousie et s’entend bien avec le Front radical, la FAI (anarchistes) et le PCE
(stalinistes). Cependant, ils ont un conflit avec l’UGT (Union générale des travailleurs) pour
des raisons politiques.
Alors que l’UGT (Syndicat général communiste) est subordonné au PSOE (Parti
socialiste ouvrier espagnol) qui est un parti socialiste modéré, le syndicat était beaucoup
plus radical que l’establishment du parti (la classe dirigeante du PSOE). Respectant les
changements historiques du marxisme-léninisme, ils sont plus proches du PCE (parti
staliniste) que l’actuelle direction du PSOE. S’ils s’entendent bien avec le PCE (Parti
communiste espagnol), ils s’opposent, en revanche, fortement à la FAI (parti anarchosyndicaliste) et au POUM (parti trotskiste).
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Les Républicains :
La Gauche républicaine (Izquierda Republicana) est le parti présentement au pouvoir.
Sociaux-démocrates, ils croient, jusqu’à un certain point, qu’ils devraient être élus par un
gouvernement républicain. Ce gouvernement républicain est constitué d’un mélange de
valeurs républicaines et socialistes.
Très proches du PSOE, ils s’entendent bien avec le PCE ( stalinistes). Cependant, les
relations entre la Gauche républicaine et le POUM (communistes de gauche) ainsi que la FAI
(anarchistes) sont difficiles. Ils n’arrivent pas à s’entendre, puisque le POUM et la FAI sont
beaucoup plus concentrés sur la révolution, contrairement à la gauche républicaine. D’un
autre côté, ils n’ont aucun problème idéologiquement. Pour le moment, ils décident de
collaborer au lieu d’entrer en conflit. La Gauche républicaine partage des origines avec
les Galiciens voulant proclamer leur autonomie. Par conséquent, ils seront à faveur d’une
plus grande autonomie pour la Galicie, la Catalogne et du le Pays basque.
Le Pays basque :
Le PNV (Partido Nacionalista Vasco) est le parti nationaliste de la région du Pays
basque. Souhaitant une indépendance et devenir une communauté autonome, ils
s’opposent fortement aux partis et mouvements d’obédience fasciste, tel le mouvement de
la Phalange. Même s’ils sont conservateurs, ils se sont alliés avec la gauche qui sont contre
les fascistes et pour l’autonomie. Ils sont surtout proches de la Gauche républicaine, et ont
de sérieuses réserves à l’égard des autres partis qui font partie du Front populaire.
La Catalogne :
L’EC (Estat Catalunya/État catalan) est un parti politique et paramilitaire de gauche
de la Catalogne, qui souhaite l’indépendance de celle-ci. Ils sont fortement en faveur
d’une économie d’extrême-gauche et du régionalisme. En ce moment, ils proposent la
création d’un république fédérale. Ils sont aussi proches de la FAI (parti anarchiste) et du
POUM (communistes de gauche), qui sont tous des partis catalans d’extrême-gauche.
Toutefois, ils sont en conflit avec le PCE (stalinistes) et le PSOE (parti social-démocrate).
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L’armée :
Comme tout contact avec la majorité de l’armée a cessé, nous devons présumer que
les militaires avec qui nous ne sommes plus en contact sont impliqués dans le coup d’Etat.
Malgré tout, près de la moitié de l’armée est restée fidèle à la Seconde république
(espagnole), qui contrôle la majeure partie du pays. Le contact est cependant rompu avec
la Galicie et le Maroc. En ce moment, le Maroc s’avère être la base du coup d’état et nous
ne savons rien de la Galicie. La garnison de Séville semble avoir pris les armes contre le
gouvernement de la ville, mais cette nouvelle n’a pas été confirmée.
Des groupes militaires fascistes occupent encore certains quartiers de Madrid et sont
toujours en conflit avec les forces loyalistes. Pourtant, les forces loyalistes ont l’avantage
et les dernières poches de résistance devraient être vaincues d’ici le 20 juillet.
En Catalogne, la FAI (parti anarchiste), l’EC (l’État catalan, parti régionaliste) et le
POUM (communistes de gauche) ont des groupes paramilitaires pour maintenir l’ordre et la
révolution active. L’UGT a aussi des petits groupes paramilitaires qui opèrent en Castille et
en Andalousie. Les groupes paramilitaires du POUM et de la FAI, qui sont des groupes plus
petits, sont présents dans le reste du territoire espagnol.
Nous manquons d’unités de blindés et les forces aériennes et la marine sont
insuffisantes. De plus, la plupart des troupes sont armées avec des armes restant à la suite
de la guerre du Rif et de la première guerre mondiale.
L’économie :
L’économie de l’Espagne est encore en train de se relever de la dépression.
Présentement, c’est la Catalogne qui se porte le mieux, suite aux succès de la
collectivisation de la région. Le reste de l’Espagne est aussi assez productif en ce moment.
Madrid, Valence et la Catalogne sont les centres de production les plus importants, mais la
production industrielle est essentiellement axée sur les biens à usage civil.
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La plupart des armes utilisées dans notre armée était fabriquée aux États-Unis, en
Grande-Bretagne ou en France. Nous manquons d’usines pour fabriquer, en grande
quantité, nos propres armes. La majorité de l’armement tes obsolète, car ce sont les
surplus de la Guerre du Rif et de la Grande Guerre, vendus à bas prix.
Situation internationale
L’Union Soviétique :
L’URSS connaît actuellement une période de croissance intérieure. De plus, Staline,
arrivé récemment au pouvoir, est en train de consolider sa dictature et son pouvoir, en
purgeant l’armée de ses ennemis et des ennemis du peuple.
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Les partis affiliés au Komintern en Espagne considèrent Staline comme le dirigeant
international des communistes du monde et il est probable qu’ils obtiennent l’appui de
l’URSS. Cependant, en raison du grand nombre de groupes trotskistes et anarchistes
espagnols, au sein desquels beaucoup se méfient de Staline, l’URSS n’est pas certaine de
son engagement auprès de la gauche espagnole. Il semblerait qu’elle apportera son soutien.
Toutefois, combien de support elle offrira reste à voir.
L’Allemagne et l’Italie :
L’Italie est devenue fasciste depuis 1922. L’Allemagne a rejoint les rangs des
puissances fascistes en 1933, avec l’arrivée d’Adolf Hitler. Ces deux Etats se portent bien
en 1936. L’Allemagne vient de remilitariser la Rhénanie, il y a quelques mois. La Phalange
entretient de nombreux liens avec ces deux pays, et surtout avec l’Italie. Il est presque
certain que l’Italie offrira un soutien diplomatique et économique au coup d’Etat et
d’autres formes de soutien sont également possibles. L’Allemagne devrait aussi apporter un
soutien diplomatique à la Phalange. Si une aide économique allemande est aussi probable,
l’attention des Allemands se porte davantage sur la remilitarisation et l’expansion en
Europe de l’Est. Cependant, il est possible qu’ils exploitent le conflit comme terrain
d'entraînement, s’il venait à durer assez longtemps.
La France et la Grande-Bretagne :
Il est difficile de discerner l’attitude de la Grande-Bretagne et de la France envers le
conflit qui agite l’Espagne. L’attitude de la France est particulièrement ambiguë, en raison
de l’instabilité politique qui agite la Troisième république. Tout de même, il est possible de
prédire les actions et attitudes qui seront prises par la Grande-Bretagne et la France, en
analysant les priorités actuelles de leurs gouvernements et les attitudes qu’elles ont
adoptées auparavant lors d’interventions étrangères passées.
En ce moment, les
conservateurs, parti de droite, sont au pouvoir en Grande-Bretagne et sont menés par
Neville Chamberlain, le premier ministre, qui favorisera les nationalistes, bien qu’il ne le
fasse peut-être pas directement.
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Le gouvernement et le peuple britannique, sont, dans l’ensemble anticommunistes.
Des hommes qui occupent des postes importants, tels que le premier lord de l’Amirauté de
la Royal Navy, Lord Chatfield, et Anthony Eden, Secrétaire d'État des Affaires étrangères et
du Commonwealth, sont profondément anti-gauchistes. Mais, il est peu probable que la
Grande-Bretagne intervienne en Espagne. Tout d’abord, la dernière intervention
britannique d’envergure a eu lieu en Russie et a été très impopulaire auprès de l’opinion
publique. Cette intervention n’a, au bout du compte, rien apporté aux forces des Russes
blancs. Il serait donc très difficile de justifier, auprès de la population britannique, une
nouvelle intervention. De plus, le gouvernement de Chamberlain, qui a comme objectif
principal de prévenir un nouveau conflit majeur en Europe, tentera de pousser autant que
possible, sur la scène internationale, un mouvement en faveur d’une non-intervention.
La France est un cas intéressant. Le Front populaire, formé de partis centristes et de
partis de gauche, y compris les socialistes et les communistes, est actuellement au pouvoir.
Il a été créé après les émeutes de 1934 qui ont eu suivi une tentative de coup d’Etat par la
droite. Cependant, c’est une coalition faible, qui gouverne un pays dont les forces armées
ont été éprouvées par la Grande Guerre, et dont l’économie est en stagnation. Face à la
rhétorique de plus en plus militariste de Mussolini en Italie et d’Hitler en Allemagne, et en
proie à une population divisée, il est fort probable que la France n’intervienne pas. Léon
Blum, le premier ministre actuel, est un socialiste et cherchera probablement l’appui du
Front populaire, à travers la diplomatie et le commerce. Cependant, les membres plus
modérés de son gouvernement, ainsi que Chamberlain pourraient lui faire changer d’avis.
Les brigades internationales :
Alors que certains Etats comme la France et la Grande-Bretagne pourraient
proclamer leur neutralité, il se pourrait que d’autres ne prennent même pas la peine de
s’exprimer sur la guerre civile en Espagne. Cependant, l’attrait important que suscite les
idées de gauche et le grand nombre d’organisations dévouées à répandre ces idées, ainsi
que la lutte contre le fascisme, sont indéniables. De l’Inde à l’Irlande, des hommes et des
femmes pourraient soutenir la cause républicaine, pour défendre la Liberté, l’Égalité et la
Fraternité.
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Présentation des personnages
Confederación Nationale de Trabajos (CNT) :
• La CNT est un ensemble de syndicats, de groupes paramilitaires ainsi que de partis
politiques anarchistes. Ce parti exerce son pouvoir en Catalogne jusqu’au sud de Valence.
Il contrôle la majorité de la production et l’économie loyalistes.
Federación Anarquista Ibérica (FAI) :
• La FAI est le groupe le plus puissant et l’un des plus radicaux, parmi les groupes membres
de la CNT. Basée en Catalogne, elle contrôle les paramilitaires de l’organisation. Son
groupe paramilitaire est le plus important de tous. Probablement, la faction républicaine
la plus forte, elle est surtout implantée au niveau régional et n’a pas d’alliés étrangers.
Federica Montseny :
Ministre de la Santé
• Prêt à collaborer avec les éléments libéraux pour défaire les fascistes
Diego Abad de Santillán :
Ministre de l’Economie (de Catalogne)
• Très anti-staliniste et anticommuniste (à noter, il a un faible pour le POUM)
Manuel Buenacasa Tomeo :
Président du CNT
• Contrôle les syndicats en Espagne, peut organiser des grèves et recruter des
paramilitaires
• Très influent auprès du prolétariat
Juan Garcia Oliver :
Chef de la FAI
• Prêt à faire des compromis pour défaire Franco
• Soutient les actions paramilitaires
• Contrôle les paramilitaires de la FAI
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Buenaventura Durruti :
• Chef militaire important - pas de poste officiel
• Représente les anarchistes très radicaux
• Contrôle un segment des paramilitaires que l’on qualifie de terroristes
• Aucun compromis
Parti Syndicaliste (Espagne) :
• Groupe syndicaliste modéré. Il a quitté la CNT à cause de l’influence croissante de la FAI
et pousse pour une coopération et une collaboration (il est même prêt à aller jusqu’au
compromis) avec les éléments libéraux et bourgeois de l’Espagne.
Angel Pestaña :
Chef du parti syndicaliste
• Figure influente de la petite classe moyenne
Le Front Populaire :
• Le Front populaire est une coalition de plusieurs partis politiques, actuellement au
pouvoir en Espagne, à la suite des élections de janvier.
• Cette coalition inclut le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol), le PCE (Parti communiste
espagnol), le POUM (Parti ouvrier d’unification marxiste), la Gauche républicaine (IR) et
l’Union républicaine.
• La coalition est appuyée par le Partido Galeguista (PG), parti nationaliste galicien, la
Gauche républicaine de Catalogne (ERC), l’UGT (Unión General de Trabajadores) et la CNT
(Confédération nationale du travail).
Le Parti Ouvrier d’Unification Marxiste (POUM) :
• Le POUM est un parti politique communiste trotskiste. Celui-ci est en conflit avec le PCE.
Il est aussi le parti le plus puissant en Catalogne. Il entretient de bonnes relations avec la
CNT et la FAI.
• Sceptiques à l’égard du Front populaire, ils sont prêts à se séparer de la coalition si les
politiques du POUM ne sont pas adoptées. Proches de la Generalitat catalane et de la FAI,
ils dirigent une grande partie de la production de Barcelone et de ses environs.
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Andrés Nin :
Ministre de la Justice (de Catalogne)
• Chef du POUM
• Trotskiste
• En désaccord avec Staline
• Proche de la FAI et de la Generalitat
Julián Gorkin :
• Fortement opposé à Staline et au PCE
• Trostkiste
• Bonne relations avec la FAI et la Generalitat
Partido Communista de España (PCE) :
• Le Parti communiste d’Espagne (PCE) est un membre influent et important du
gouvernement du Front populaire. Staliniste, il est directement relié à l’URSS et a le
support des Soviétiques. Animé d’un fort ressentiment envers les partis communistes de
nature plus libérale, le POUM, il est, néanmoins, actuellement prêt à collaborer avec eux.
Cependant, leur collaboration pourrait changer— comme on a pu le voir lors des attaques
à Bilbao. Le PCE est contre une révolution complète pour le moment et préfère de se
concentrer sur la guerre présente.
Dolores Ibárruri :
Membre du comité central du PCE
• Chef de la branche basque
• A créé les Mujeres Antifascistas
• Dirige le PCE au sein du Parlement
José Díaz :
Secrétaire général du PCE
• Joue l’UGT contre le CNT
• Staliniste
• Contrôle les paramilitaires du PCE
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CCH
Juan Astigarrabía :
• Communiste
• Relations tendus avec Díaz et le reste du PCE
• Indépendance basquee
Partido Socialista Obero Español (PSOE) :
• Le Parti ouvrier socialiste espagnol a été formé en 1879. Son but était, au départ, de
défendre les droits et les intérêts de la classe ouvrière, en utilisant le socialisme pour
atteindre ces buts. Initialement, il croyait en une dictature, où le prolétariat est au
pouvoir et la production est collectivisée avec la destruction du système capitaliste. Ces
idées sont conformes au marxisme orthodoxe. Maintenant, seulement l’UGT et les
partisans de Francisco Largo Caballero suivent encore cette idéologie extrémiste.
Toutefois, Indalecio Prieto, l’un des dirigeants du PSOE, est en faveur d’un système
mélangeant des éléments républicains à des éléments socialistes, à travers un processus
principalement non-violent. D’un autre côté, Julián Besteiro, dirige une branche du PSOE
beaucoup plus modérée qui est complètement en désaccord avec le changement radical
et le gauchisme radical que défendait le PSOE à l’origine.
Indalecio Prieto :
Chef du PSOE
• Communiste démocrate
Juan Negrín :
Ministre des finances
• Soutenu par Staline
• Anastasio de Gracia
• Ministre du travail et des affaires sociales
Unión General de Trabajadores (UGT) :
• L’Union générale des travailleurs est associée au PSOE. Avec plus d’un million de
membres, celle-ci est l’union la plus importante et la plus puissante hors de la Catalogne.
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CCH
Francisco Largo Caballero :
Dirigeant de l’UGT
• Aimerait devenir le « deuxième Lénine »
• S’oppose (à l’heure actuelle) à l’idée d’avoir une collaboration avec le gouvernement
républicain
• Perçoit Julián Besteiro comme un ennemi
La Gauche républicaine :
• La Gauche républicaine a été formée lors de la fusion de plusieurs partis : celui de Manuel
Azaña, l’Action Républicaine, le Parti républicain socialiste radical (PRRS), dirigé par
Marcelino Domingo, et l’Organisation républicaine galicienne autonome (ORGA) de
Santiago Casares Quiroga. La Gauche républicaine est majoritaire au sein du
gouvernement à Madrid. Ils sont pour un socialisme démocratique et sont prêts à
collaborer avec les communistes et les anarchistes.
Manuel Azaña :
Président de la république
• Républicain issue de la classe moyenne
• Antifasciste
• Peut retirer ou ajouter tout membre d’un comité ou d’un poste au sein du gouvernement
Santiago Casares y Quiroga :
Premier ministre
• Autonomiste galicien
• Contre la militarisation des groupes paramilitaires de gauche
Les partis régionalistes :
Estat Català (l’État Catalan)
• L’État catalan est un parti politique et paramilitaire catalan pour l’indépendance de
la Catalogne. C’est un parti plutôt de gauche qui a des bonnes relations avec la FAI
et le POUM, mais de moins bonnes avec l’UGT et les républicains. Il a appuyé le
Front populaire lors les élections de février.
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Josep Dencàs i Puigdollers
Dirigeant de Estat Català
• Soutient fortement l’indépendance de la Catalogne, pas très satisfait
de la Generalitat
• Contrôle les paramilitaires de l’EC
• A gauche, proche des communistes et des anarchistes
Partido Nacionalista Vasco (PNV)
• Le Parti nationaliste basque est pour l’indépendance du Pays Basque. C’est un parti
qui s’oppose aux fascistes et qui est en faveur d’une république fédérale avec des
Etats membres puissants.
José Antonio Aguirre
Chef du PNV
• Influent au sein de la société basque et du gouvernement de la région
• Contrôle les paramilitaires du PNV
• A le pouvoir de convoquer un référendum sur le fédéralisme
Bibliographie
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Brenan, Gerald. The Spanish Labyrinth: An Account of the Social and Political Background of
the Civil War. Cambridge,: U, 1950. Imprimé.
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Spanish Civil War: An Overview--by Cary Nelson." The Spanish Civil War: An Overview--by
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