2ème fil rouge - Diocèse de Valence

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DIEU N’EST PAS BAVARD…
ET POURTANT, IL PARLE !
Au commencement…
Le diocèse de Valence était désert et vide,
La ténèbre à la surface de l’abime,
Le souffle de Dieu planait à la surface des eaux.
Dieu dit : « …
Qu’est-ce que parler veut dire ?
• Parler, c’est exercer une responsabilité, la
responsabilité humaine par excellence.
• Socrate a fait naître la philosophie en
frayant un chemin entre le mythe et la
rhétorique.
Le mythe
• Le mythe est une parole fondatrice, autour de
laquelle la communauté se reconnait.
• Le mythe (muthos) renvoie au cosmos, donc à
l’ordre.
• Lorsque le « je » advient, se pose la question
de la vérité.
• Le mythe demande l’interprétation : « qu’estce que ça veut dire ? »
• On mesure les mythes à nos peurs.
La rhétorique
• La rhétorique instrumentalise la parole pour
en faire un instrument de pouvoir.
• Les sophistes d’aujourd’hui ont le seul souci
de la méthode sans penser au contenu.
• Il y a violence quand on traite l’autre comme
un objet.
• La parole ne repose-t-elle que sur des
conventions ?
Le dialogue
• La véritable nature de la parole se révèle dans le
dialogue,
dans
une
position
d’égalité
fondamentale.
• Le « je » sort du « nous » quand il rencontre un «
tu ».
• Le dialogue socratique a deux exigences : la
définition et la cohérence.
• La condition pour parler est de ne pas savoir ce
qu’on va dire. La parole est un acte à deux.
Qu’est-ce que parler veut dire ?
• La parole est un événement qui permet au
sujet d’exercer sa responsabilité devant
l’autre.
• La parole est l’acte par excellence qui engage
le rapport à la vérité, l’exactitude du discours
et la justesse de la situation.
• Il faut prendre soin de la parole !
• Dans le dialogue, l’autre est ami, dans le débat
il est adversaire.
Et Dieu vit
que cela était bon.
Comment dire l’indicible ?
• Nos mots sont relatifs, communs… comment
dire l’absolu et l’unique ?
• L’expérience de l’absolu : la beauté, le mal, le
divin.
• C’est dans ce qui nous laisse sans voix que se
ressource le besoin de parler.
Le silence
• Le silence précède la parole.
• Le silence est condition de la parole, il laisse la
parole se déployer grâce à l’écoute.
• La parole est également suivie de silence, une
limite au-delà de la parole.
• Le silence est la seule attitude qui corresponde à
ce qui est unique et intérieur.
• Mais le silence est aussi ambigu que la parole. Le
mutisme du secret n’est pas le silence qui dit le
mystère.
L’analogie ou le paradoxe
• Trouver un mode de parole qui ne laisse rien
dans les mains, rien à saisir.
• L’image dit l’absence et la présence, elle
renvoie à autre chose qu’elle-même.
• L’image n’est ni univoque, ni équivoque.
• « Si je dis : Dieu est bon, ce n’est pas vrai, je
suis bon, Dieu n’est pas bon »
La liturgie
• Le mystique veut aboutir à l’union à Dieu, la
liturgie avoue la distance et accepte la nonévidence de Dieu.
• Dans la liturgie, il y a un juste rapport entre le
relatif et l’absolu, j’entre dans une histoire que
j’accepte.
Il y eut un soir,
il y eut un matin :
premier jour.
Quand les rites parlent
• Écritures et Sacrements sont deux formes de
langage symbolique.
• Logos : discours de l’identité, de l’explicatif.
• Muthos : langage du symbole.
• Le rite est une séquence de symboles.
• Le rite est un langage, « parole quasi visible ».
• On désenchante le rite en l’expliquant avant.
Les rites sacramentels
• Les sacrements sont les sacrements du Christ,
ils n’appartiennent pas à l’Église, l’Église en est
l’intendante.
• Les sacrements sont 7 paroles que le Christ
nous adresse.
• Les sacrements conduisent à la foi.
• Les sacrements parlent, laissons-les parler et
ne mettons pas l’écran des paroles et des
explications.
Les rites sacramentels
• Un rite parle s’il n’est pas parasité par le
discours explicatif.
• Ce n’est pas la catéchèse qui est
mystagogique, mais le rite, car c’est lui qui
conduit au mystère.
• Le rite sacramentel parle dans une existence,
dans une histoire qui s’ouvre à sa parole.
Et Dieu vit
que cela était
très bon !
Au commencement
était le Verbe.
révélation
• Dire Dieu parle est équivalent à dire : Dieu se
révèle. Quand et comment parle-t-il ? C’est la
question de la révélation, question de
théologie fondamentale.
• Dieu parle et l’homme répond.
La révélation donnée dans les énoncés
de la foi
• Cf. le catéchisme en questions-réponses : les
vérités que Jésus nous a enseignées…
• La révélation conçue comme un ensemble
d’énoncés de foi que l’Église aurait la charge de
proposer à croire.
• Les Écritures saintes sont Parole qui vient de
Dieu, alors que les énoncés de foi sont parole de
l’Église sur le mystère de Dieu.
• Ce n’est pas la conception de la révélation du
concile Vatican II !
La révélation biblique
• La révélation de Dieu est une révélation dans
l’histoire, révélation progressive, Parole de
Dieu transmise dans les Écritures saintes.
• La Révélation est un dialogue entre Dieu et les
hommes qui culmine en Jésus-Christ.
• Les Écritures sont la Parole de Dieu quand
elles sont ouvertes, lues ou proclamées. Elles
deviennent parole quand elles prennent corps
dans une existence humaine.
La révélation générale ou universelle
• Toute l’histoire est le lieu de la révélation de
Dieu. Dieu n’a cessé de parler aux hommes
depuis les origines.
• Dieu s’adresse aux hommes dans l’histoire, à
travers les événements et les rencontres.
• Cette histoire est une histoire de salut : Dieu
veut que tous les hommes soient sauvés.
Et le Verbe
s’est fait chair.
Autocommunication de dieu
• Dieu se donne à connaître lui-même, il en a
l’initiative.
• La révélation de Dieu n’est pas la connaissance
de Dieu. « Dieu est amour ».
• Toute vie est comme un buisson ardent.
• Dieu a fait aux païens le même don qu’à nous.
• Dieu parle aussi à travers les autres cultures et
les autres religions.
La mission de l’eglise
• L’attitude première de l’Église est l’accueil du
mystère « caché depuis la fondation du monde …
Les païens sont associés au même héritage. »
• Dieu se révèle dans l’histoire concrète des
hommes et des femmes. L’Église s’intéresse donc à
cette vie concrète.
Jésus-Christ plénitude de la révélation
• Ces trois formes de la Parole – l’histoire,
l’Écriture et les sacrements – sont une seule et
unique Parole car il n’y a qu’un seul Verbe de
Dieu.
• La Parole s’accomplit quand elle prend chair
dans une existence humaine comme elle a pris
chair en Jésus de Nazareth.
Il y eut un soir,
il y eut un matin :
deuxième jour.
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