7. Résumé de 2 exposés de la conférence EPU, relatifs au

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Résumés de 2 exposés du colloque d’Amsterdam relatifs au
vieillissement et à la fatigue, réalisés par Michelle Dives
QU’EST-CE QUE LA SARCOPENIE ?
Docteur Jan Lexell, Université de Lund, Suède
Avec l’âge, le muscle squelettique humain subit un certain nombre de changements
quantitatifs et qualitatifs relatifs à la réduction de la masse musculaire, de la force
musculaire et des altérations de la qualité du tissu musculaire restant.
La sarcopénie commence vers l’âge de 50 ans et mène à une capacité fonctionnelle réduite
pour la personne âgée, avec un risque accru de chutes, de fractures et de dépendance.
La médecine a maintenant une grande connaissance des effets bénéfiques de l’activité
physique sur la structure et la fonction du vieillissement musculaire.
Les séquelles de la polio et l’âge sont les principaux facteurs conduisant à une réduction
progressive de la structure et de la fonction musculaire.
Il est donc vital de maintenir l’activité musculaire des muscles restant de façon à les
conserver le plus longtemps possible et à freiner l’évolution de la sarcopénie.
COMMENT DIFFERENCIER LA FATIGUE ET LE SOMMEIL ?
Docteur Gunilla Östlund, Karolinska Institet, Stockholm
Docteur Hans Hamburger, Centre du sommeil & centre médical Boerhaave Amsterdam
Bien discerner les deux !
a) La fatigue : manque d’énergie.
La fatigue est l’un des symptômes les plus courants signalés par les patients atteints de SPP.
Dans la population en général, 12 à 25% des patients éprouvent de la fatigue après un
épuisement physique et/ou mental, l’inactivité ou le manque de sommeil.
Avec l’âge, la diminution du nombre des neurones moteurs mène à l’augmentation de la
faiblesse musculaire, un processus qui est plus prononcé chez les patients atteints de la
polio.
Stratégie de défense, gestion de la fatigue
Bien se connaître, ne pas aller au-delà de ses limites, acceptation du changement de mode
de vie, acceptation des aides à la marche.
b) Le sommeil : endormissement.
Le sommeil est une phase de repos, de conscience amoindrie mais le cerveau est toujours
actif.
Il permet de conserver la mémoire, une bonne connexion des neurones et une bonne
concentration, il permet aussi de fabriquer des anticorps.
Le manque de sommeil est dangereux, il conduit au diabète et à l’obésité.
Pour favoriser l’endormissement, il faut éviter les heures précédant le coucher, les appareils
électroniques avec lumières bleues, les pc, les smartphones, car ils contribuent à la
fabrication d’un excès de mélatonine qui empêche alors de s’endormir.
Il faut éviter toute activité avant le coucher et bannir l’alcool car il enlève le sommeil
profond, reste alors le sommeil léger ; mauvais sommeil car l’on constate beaucoup de
mouvements oculaires.
Il ne faut pas perturber le rythme circadien ; une bonne récupération demande 7h
d’endormissement continu.
Parmi les victimes du SPP, il a été constaté que :
-50% avaient le sommeil perturbé
-80% faisaient une apnée du sommeil (arrêt respiratoire) et avaient des maux de tête au
réveil
-87% étaient atteints de fatigue chronique
Le SPP peut affecter la qualité du sommeil de plusieurs façons. La faiblesse musculaire peut
influencer la qualité du sommeil par un trouble respiratoire du sommeil. Elle peut donner
lieu à des désaturations négatives qui peuvent conduire à des réveils.
D’autre part, les douleurs dans les muscles plus faibles peuvent entraîner des perturbations
du sommeil en provoquant des réveils.
La combinaison des troubles respiratoires du sommeil et les aspects psychophysiologiques
sur le sommeil peuvent avoir une influence importante sur la qualité de vie et le sentiment
de bien –être de tous les patients touchés par une maladie neuromusculaire.
Pour les patients atteints de troubles respiratoires, un bon traitement aura une influence
positive sur la somnolence et la fatigue ; leur qualité de vie en sera dès lors améliorée.
Il faut éviter à tout prix les somnifères car dans 5% des cas, ils provoquent l’apnée du
sommeil chez les victimes SPP.
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