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XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
PROGRAMME
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
Contact scientifique
Pr Jacques Reynes
CHU Montpellier
[email protected]
Contact organisation
logistique
Nex & Com Medical Events
Tél. : 01 46 43 33 06
[email protected]
Formation Continue
N° 72330472433
Secrétariat SFLS
[email protected]
www.sfls.aei.fr
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
COMITÉS
REYNES Jacques
Président du Congrès 2016
SIMON Anne
Présidente de la SFLS
COMITÉ SCIENTIFIQUE 2016
COMITÉ LOCAL 2016
ARVIEUX Cédric
ATOUI Nadine
AUBIN Henri-Jean
DONNADIEU RIGOLE Hélène
BILLAUD Eric
FAURE Magali
BOUTTAZ Pierre
FAVIER Carine
CERTAIN Agnès
MARCE Franck
DELLAMONICA Pierre
GINER Michèle
DIXNEUF Marc
GRELLET Laure
FAURE Magali
AUMAITRE Hugues
FOURNIER Sandrine
ROUANET Isabelle
FOURNIER Jean-Pierre
CABOT Jean-Michel
GAUD Catherine
DERRIEN Jerome
PAILLE François
LE MOING Vincent
PIALOUX Gilles
ORLANDINI Patricia
REY David
PEYRIERE Hélène
REYNES Jacques
REYNES Jacques
SIMON Anne
TRIBOUT Vincent
TROCMÉ Nadine
2
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
ÉDITORIAL
Sexualités et addictions : comprendre et répondre
Historiquement, sexualités et addictions ont été deux spécificités
marquantes du VIH. Les évolutions sociétales et les nouvelles approches
médicales ont profondément modifié concepts et pratiques. Les acteurs du
soin et de l’accompagnement des PVVIH sont confrontés aux problématiques
plus larges de santé sexuelle et à des stratégies préventives dans des
contextes addictifs nouveaux. En proposant d’accueillir le 17ème congrès
de la Société Française de Lutte contre le SIDA, nous avons souhaité que
puissent être analysés les liens actuels entre sexualités et addictions et leurs
conséquences dans les réponses possibles.
Nous remercions chaleureusement les intervenants d’horizons multiples qui
en acceptant de venir partager leur vision et leur expertise vont contribuer
à faire de ces deux journées une expérience forte et unique sous le regard
des trois Grâces, filles de Zeus, incarnant la vie intense.
Professeur Jacques REYNES
Président du Congrès SFLS 2016
3
XVII CONGRÈS
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DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
JEUDI 06 OCTOBRE
9h00 – 9h30 AMPHITHÉÂTRE PASTEUR BIENVENUE, DISCOURS D’OUVERTURE
Anne SIMON, Présidente de la SFLS
Jacques REYNES, Président du congrès 2016
François BOURDILLON, Directeur général « Santé publique France »
9h30 – 10h45
AMPHITHÉÂTRE PASTEUR PLÉNIÈRE
Modérateurs : François PAILLE (Nancy) & Marc DIXNEUF (AIDES)
uel sens à la notion de risques aujourd’hui et comment intervient-elle
Q
dans le domaine de la prévention ?
Thémis APOSTOLIDIS, Université Aix-Marseille
Société addictogène ?
Jean-Pierre COUTERON, Fédération Addiction
10h45 – 11h15
Pause, visite de l’exposition et des posters
11h15 – 12h30
AMPHITHÉÂTRE PASTEUR PLÉNIÈRE
Modérateurs : François PAILLE (Nancy) & André CORMAN (Toulouse)
Sexe, passions et addictions : y a-t-il du nouveau ?
Michel REYNAUD, département de Psychiatrie et d’Addictologie,
AP-HP Paris Sud
Addiction sexuelle et sexualités sous produits
Laure GRELLET, médecin sexologue, Montpellier
12h30 - 14h30Déjeuner libre ou déjeuner de travail catégoriel (TEC, psychologues,
pharmaciens)
12h45 – 14h30
AMPHITHÉÂTRE EINSTEIN DÉJEUNER DÉBAT : ACTUALITÉS
• Débat 1 avec le soutien institutionnel
« Allègement ? Pour qui, avec quoi ? »
Expert : Jacques REYNES (Montpellier)
Régulatrice : Christine KATLAMA (AP-HP)
•D
ébat 2 avec le soutien institutionnel
« IST : nouvelles problématiques »
Expert : Charles CAZANAVE (Bordeaux)
Régulateur : Philippe ARSAC (Orléans)
• Débat 3 avec le soutien institutionnel
« Les génériques, pourquoi ? »
Expert : Clotilde ALLAVENA (Nantes)
Régulateur : Pierre DELLAMONICA (Nice)
4
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
14h30 - 16h00 SESSIONS PARALLÈLES
AMPHITHÉÂTRE PASTEUR Sexualité et qualité de vie
Modération : Laure GRELLET (Montpellier) & Marie-Claire LE MARTELOT (Bretagne)
• La fonction de la sexualité et son importance dans la qualité de vie
André CORMAN, médecin sexologue et andrologue, Toulouse
• Parler de la sexualité, accompagner et soigner
Carol BURTE, médecin sexologue, Nice
AMPHITHÉÂTRE EINSTEIN Produits, consommations, comportements :
quelles évolutions, quelles réponses ?
Modération : Sandrine FOURNIER (Sidaction) & Nicolas SIMON (AP-HM)
• Actualités « produits » en IDF concernant TREND-SINTES
Grégory PFAU, Association Charonne, coordinateur TREND-SINTES Paris, OFDT
• Usages en contexte sexuel (chemsex, slam, …)
Nadège PIERRE et Daniel GOSSET, Le 190
• Réduction des risques, que peut-on proposer ?
Sébastien MOUVEROUX, AIDES Avignon
SALLE BARTHEZ Sexualités et rencontres 3.0
Modération : Alexandre ASLAN (AP-HP) & Jérôme ANDRE (HF Prévention)
• Individualisme et affaiblissement du fait communautaire
Gabriel GIRARD, sociologue, post-doctorant à l’Institut de recherche en santé
publique de l’Université de Montréal
• Sexualités, addictions et réseaux sociaux
Jérôme AZE, Sandra BRINGAY, Céline PAGANELLI (Université de Montpellier 3)
& Mathilde COUDRAY (Sida Info Service)
• Evolution des normes sexuelles et préventives des hommes ayant des rapports
sexuels avec des hommes : les enseignements d’une approche générationnelle
Annie VELTER, Santé Publique France
5
XVII CONGRÈS
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DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
SALLE RONDELET Perceptions et représentations du risque : regards croisés
Modération : Marie-Lise SALIN, psychologue clinicienne CHU Guadeloupe
Christophe MARX, gynécologue, psychothérapeute, Nîmes
• Qu’est-ce que le risque ? Quelles en sont les manifestations ? Quels enjeux ?
Milagros FERREYRA, médecin
Christine BLACHE, Hélène FREDJ, psychologues cliniciennes Franck MARCE, Sida Info Service
Vivien LUGAZ, ENIPSE
16h00 – 16h30 Séance posters, en présence d’au moins un des auteurs pour discussion
16h00 – 16h30 Pause
16h30 – 17h30
AMPHITHÉÂTRE PASTEUR SYMPOSIUM
Symposium SFLS, avec le soutien institutionnel de ViiV Healthcare
« Hommes-femmes, mode d’emploi : à chaque âge ses questions »
Modération : Gilles PEYTAVIN (AP-HP) & Réjean THOMAS (Clinique A,
Montréal)
• Femmes : Isabelle POIZOT-MARTIN (AP-HM)
• Hommes : Antoine CHERET (AP-HP)
17h30 - 18h30
AMPHITHÉÂTRE PASTEUR PLÉNIÈRE
Modérateurs : Jacques REYNES (Montpellier), Anne SIMON (Paris)
Remise du « Grand prix VIH » par la Lettre de l’infectiologue
Communications ciblées
• Alcool et sexualité
Pascal PERNEY (Nîmes)
• Prises de risques en milieu gay
Jeffrey LEVY (Paris)
• Présentation de la brochure d’information du RESPADD sur le Chemsex
à destination des soignants
David MICHELS (Paris)
20h00 Soirée du Congrès « Aux Grands Enfants », dans le nuage,
Montpellier.
• Cocktail dînatoire
6
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
VENDREDI 07 OCTOBRE
8h30 - 9h45
AMPHITHÉÂTRE PASTEUR PLÉNIÈRE
Modérateurs : Francette MEYNARD, ARS Occitanie (Pyrénées Méditerranée)
Jacques REYNES (Montpellier)
Données épidémiologiques VIH récentes en France
Virginie SUPERVIE, UMR S 1136, Inserm, UPMC, Paris
Avis du Haut Conseil de Santé Publique sur « stratégie nationale
de santé sexuelle » et perspectives
Eric BILLAUD, Président du COREVIH PDL, membre du HCSP, commission spécialisée Prévention, éducation et promotion de la santé (CSPEPS)
La communication brève relative à la sexualité : un enjeu de santé publique
Thierry TROUSSIER, Médecin de santé publique, sexologue, DGS Ministère de la santé, Chaire de Santé sexuelle & Droits humains UNESCO
9h45 – 10h45
AMPHITHÉÂTRE PASTEUR SYMPOSIUM ORGANISÉ PAR GILEAD
« 1996-2016 : (déjà) 20 ans de trithérapies »
Modération : Dr Alain MAKINSON (CHU de Montpellier)
Le rationnel de la trithérapie en virologie
Vincent CALVEZ (La pitié Salpêtrière, Paris)
L’ évolution des pratiques cliniques
Estibaliz LAZARO (CHU Pellegrin, Bordeaux)
La simplification de la trithérapie
Caroline MONTFORT (hôpital Tenon, Paris)
10h45 - 11h00 Pause
7
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
VENDREDI 07 OCTOBRE
11h00 - 12h30 SESSIONS PARALLÈLES
AMPHITHÉÂTRE PASTEUR Sexualités et préventions : quels messages ?
Modération : Pierre DELLAMONICA (Nice), Jean-Pierre FOURNIER (TRT-5)
Jade GHOSN (AP-HP)
• Introduction : retour sur le forum SFLS de décembre 2015
• Q
uels messages, quels discours ?
Jean-Pierre FOURNIER (TRT-5)
• Expérience de préventions diversifiées hors de France
Réjean THOMAS (Clinique A, Montréal)
AMPHITHÉÂTRE EINSTEIN Usages de nouveaux produits : dangers et repérage
Modération : Hélène PEYRIERE (Montpellier), Gilles PIALOUX (Paris)
• Complications aiguës et chroniques liées aux nouveaux produits
(complications sérieuses et fréquentes)
Hélène DONNADIEU-RIGOLE (Montpellier)
• Complications psychiatriques
Laurent KARILA (Paris), Etienne POT (Paris)
• Repérage précoce et intervention brève (RPIB) : adapter la démarche
aux nouveaux produits de synthèse (NPS) ?
Jean-Marc JACQUET (Nîmes)
SALLE BARTHEZ Femmes, VIH et droits
Modération : Carine FAVIER (Montpellier)
• Le suivi gynécologique des femmes vivant avec le VIH en France
Clotilde ALLAVENA (Nantes)
• Isolement et secret
En attente
• La parole des femmes
Hayette DEHIMI (Envie)
8
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
SALLE RONDELET &
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
Tabac, alcool, cannabis : s’en sortir ou pas ?
Modération : Pascal PERNEY (Nîmes), Bertrand DAUTZENBERG (Paris)
• Tabac/cannabis : la prise en charge médicale (enjeux, modalités
du sevrage)
Bertrand DAUTZENBERG, tabacologue (Paris)
• Intérêt de la formation des soignants au RPIB-Alcool
David MICHELS, RESPADD
• Le sevrage tabagique : expérience collaborative à Perpignan
Bénédicte DELMAS, addictologue (Perpignan)
SALLE SULLY 3 Approches juridique, sociale et comportementale
Modération : François VIALLA, (CEERDS), Jean-Philippe VAUTHIER (CHU de Montpellier),
Michel CELSE (CNS)
• Pénalisation de la transmission, nouveaux enjeux
Michel CELSE (CNS)
• Pénalisation de l’usage des produits
Fabrice OLIVET (ASUD)
• Discriminations, violences
François VIALLA (CEERDS)
12h30 - 13h30 AMPHITHÉÂTRE EINSTEIN Déjeuner-débat Indivior
Que faut-il retenir de la prise en charge du patient présentant une addiction aux opiacés et une hépatite C ?
• Point de vue de l’addictologue
Fadi MEROUEH (Montpellier)
• Point de vue de l’hépatologue
Jérôme GOURNAY (Nantes)
12h30 - 13h30 Déjeuner libre
12h30 – 13h30 AMPHITHÉÂTRE PASTEUR Assemblée Générale SFLS, incluant la présentation
des villes candidates et thématiques pour le congrès SFLS 2018
9
XVII CONGRÈS
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DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
13h30 - 14h45
AMPHITHÉÂTRE EINSTEIN PLÉNIÈRE
Modérateurs : Franck MARCE, SIS, Vincent TRIBOUT, CEGIDD Montpellier
13h30 - 14h00
Actualités : RECO VIH 2016
Philippe MORLAT (Bordeaux), Bruno HOEN (Guadeloupe)
14h00 – 14h45 AMPHITHÉÂTRE EINSTEIN Communications ciblées
• Quelle utilisation des nouvelles technologies chez les patients
vivant avec le VIH ?
Luc BARTHÉLÉMY, Directeur d’études Santé, Ipsos Public Affairs
• Le rôle du pharmacien dans la réduction des risques : comment le
former et l’outiller ? Exemple de la dispensation des autotests VIH
en France
JF ALBRECHT, L. BOYER (Nancy)
• Enquête régionale sur les publics des centres de dépistage
Cyril ROUSSEAU, CIRE Santé publique France (Montpellier)
14h45 – 16h15
AMPHITHÉÂTRE EINSTEIN PLÉNIÈRE FINALE
Théâtre-forum
Animation : Magali FAURE (Montpellier), Pierre DELLAMONICA (Nice)
omment parler sexualités et addictions, pour quelle prise en charge ?
C
Que faire des représentations, postures, changements, stratégies individuelles
et messages collectifs ?
Le théâtre-forum interpelle la personne dans sa globalité. On « ne parle pas sur
le sujet », on vit la problématique avec son corps, ses émotions et sa réflexion.
En prenant conscience, dans l’action, de ses représentations, de ses peurs mais aussi
de ses ressources, le spectateur apprend à canaliser sa réactivité quelle que soit
la situation. La réflexion en groupe favorise les échanges de points de vue et de
représentations, développe la capacité d’analyse, la créativité et l’intelligence
collective.
Étincelle - Conseil et formation en développement relationnel
AMPHITHÉÂTRE EINSTEIN Clôture 2016 et annonce Nice 2017
16h15
10
Anne SIMON, Présidente SFLS et Jacques REYNES, Président
du congrès
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
NOTES :
11
XVII CONGRÈS
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DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
INDEX des POSTERS
THEME 1 : SEXUALITES ET ADDICTIONS
P01
SAGE DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES CHEZ LES PATIENTS VIVANTS
U
AVEC LE VIH AU MAROC
O. Zaimi1, A. El ammouri², H. Taibi², B. Oneib1, F. El omari²
1
Hôpital de sante mentale et maladies psychiatriques. Centre hospitalier universitaire Med VI. Oujda,
Maroc. ² Hôpital psychiatrique universitaire Ar-Razi. Centre hospitalier Ibn Sina, Rabat-Salé, Maroc
Contact : [email protected]
P02
RESULTATS INTERMEDIAIRES DE L’ENQUETE ALVIH : REPERAGE PRECOCE
DES CONSOMMATEURS EXCESSIFS D’ALCOOL CHEZ LES PVVIH
A. Foltzer¹, C. Drobacheff-Thiébaut², A. Proust², C. Chirouze³, F. Parcelier²
OREVIH de Franche-Comté. 2 Service Dermatologie CHRU Besançon. 3 SMIT CHRU Besançon
C
Contact : [email protected]
1
P03
AU RISQUE D’AIMER ? DES LIENS ENTRE EXPERIENCES AMOUREUSES,
RISQUES ET REDUCTION DES DOMMAGES DANS LA SUBCULTURE DU
« CHEM-SEX3 ET DU « SLAM »
R. Amaro
Université Paris XI – EHESS
Sociologie – Santé publique
Laboratoire Cermes 3
Vacataire recherche programme ERC Chemical Youth (2014-2015)
Contrat doctoral ANRS – INSERM (2015-2018)
Direction : Marie JAUFFRET-ROUSTIDE, Isabelle VILLE
[email protected]
P04
TAVIH : EVALUATION DUNE PRISE EN CHARGE D’AIDE AU SEVRAGE
TABAGIQUE DANS UNE POPULATION DE PVVIH
A.Freire maresca, M. Paradis, S. Greffe, A. Beauchet, K. Lurbe Puerto, K. Berkane, J. Beaumet,
E. Rouveix
AP-HP, GHUPIFO, CHU AMBROISE PARE, 92100 BOULOGNE
[email protected]
P05
CONSULTATION « SANTE SEXUELLE ET AFFECTIVE » : QUELLES ATTENTES
POUR QUELS PATIENTS ?
S. Brégigeon1, C. Lions1, O. Zaegel-Faucher1, H. Laroche1, P. Martinet1, H. Bertone1,
M. Orticoni1, M-J. Soavi1, I. Luquet-Besson1, I. Poizot-Martin1,2
ix Marseille Université, APHM Sainte-Marguerite, Service d’Immuno-hématologie clinique, Marseille,
A
France. 2 Inserm U912 (SESSTIM) Marseille, France
Contact : [email protected]
1
12
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P06
QUI SONT LES PERSONNES QUI FREQUENTENT LES SALONS DE L’EROTISME
EN FRANCE ?
M. Bonierbale1, P. Enel 2, A. Alexandre 3, R. De WEVER 3, J.M. Polesel 2, F. BrunelDalmas4 , K. Baumstarck 5
1
AIUS, Association Interdisciplinaire post Universitaire de Sexologie, Marseille. 2 COREVIH Paca Ouest
Corse. 3 ENIPSE France et Paca, Equipe Nationale d’Intervention en Prévention et Santé pour les
Entreprises. 4 COREVIH Lyon Vallée du Rhône, 5 Unité d’Aide Méthodologique à la Recherche Clinique
EA 3279 Qualité de Vie Concepts, Usages et Limites, Déterminants, Aix-Marseille Université
Contact: [email protected]
P07
UNIVERSEX - CROYANCES, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS DES ÉTUDIANTS
FACE AUX INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES (IST). RESULTATS
D’UNE CAMPAGNE DE DÉPISTAGE À SAINT DENIS DE LA RÉUNION
A. Martial 1, C. Gaud1, O. Maillard2, AS. Pasques3, S. Sery1, S. Gazaignes1
CHU de La Réunion, Saint Denis. 2 CHU, Inserm CIC 1410, Saint Pierre - La Réunion. 3 Service Universitaire de Médecine Préventive et Promotion de la Santé, Université de La Réunion
Contact : [email protected]
1
P08
PROFIL DES PREMIERS USAGERS D’UNE CONSULTATION PREP-SANTE
SEXUELLE
J. Chas1, MA. Danet1, J. Berdougo2, MG. Lebrette1, S. Le Nagat1, J. Bellony1, G. Pialoux1
Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Tenon, APHP, UPMC, Paris, France. 2 Pharmacie
à Usage Intérieur, Hôpital Tenon, APHP, Paris, France
Auteur correspondant : [email protected]
1
P09
DU DEPISTAGE DES IST A L’ANNONCE : EVALUATION AUPRES D’ETUDIANTS EN
MEDECINE D’UNE FORMATION INTERACTIVE UTILISANT DES CONSULTATIONS
SIMULEES
C. Supiot1, S. Babonneau1, M. Besnier1, S. Bouchez1, M. Colas1, N. Hall1, M. Huet1,
T.Jovelin3, L. Khachatourian1, P. Malo2, P. Morineau- Le Houssine2, S. Pineau3,
A. Raveleau1, F. Raffi2, D. Boutoille2
1
3
Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU Nantes. 2 Association AIDES, Nantes.
Corevih Pays de la Loire. Contact : [email protected]
P10
SEXUALITE ET ADDICTION CHEZ LES PERDUS DE VUE VIVANT AVEC LE VIH :
ETUDE QUALITATIVE
Caroline Giacomoni 1, Yann Gérard 1,2, Denis Lacoste 1,3
1
Anthropologue, COREVIH Aquitaine, CHU de Bordeaux, (avec la participation des Centres Hospitaliers
de Bayonne, Bordeaux, Dax, Libourne, Pau, Périgueux, du Groupe d’Épidémiologie Clinique du Sida en
Aquitaine, des associations AIDES et GAPS (Groupe d’Aide Psychologique et Sociale)). 2 Service de
Maladies Infectieuses, Centre Hospitalier de Dax. 3Service de Maladies Infectieuses, Hôpital Saint-André, CHU de Bordeaux
Contact: [email protected]
13
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
INDEX des POSTERS
P11
INTERVENIR DANS DES SOIREES PRIVEES CHEMSEX A NIMES : UNE DOUBLE
STRATEGIE DE REDUCTION DES RISQUES (RdR)
C. Urdiales1, J. Héradès1, N. Limbarinu1, C. Montagnier1, F. Bladou1, S. Benayoun1,
G. Quatremère1, S. Simonpietri1
1
AIDES
Contact : [email protected]
P12
QUALITE DE VIE SEXUELLE CHEZ LES PVVIH : ANALYSE D’UNE POPULATION
MULTICENTRIQUE
M. Peyre1, A. Gauchet2, F. Bissuel3, A. Boibieux4, L. Cotte5, E. Forestier6, C. Janssen7,
L. Legout8, O.Epaulard1
Service d’infectiologie, CHU de Grenoble, Université Grenoble Alpes. 2 Laboratoire Interuniversitaire de
Psychologie, Grenoble, Université Grenoble Alpes. 3 Service d’infectiologie, Hopitaux du Léman. 4 Service d’infectiologie, Hopital Edouard Herriot, Hospices Civils de Lyon. 5 Service d’infectiologie, Hopital
Croix-Rousse, Hospices Civils de Lyon. 6 Service d’infectiologie, Centre hospitalier Métropole Savoie.
7
Service d’infectiologie, Centre hospitalier Annecy-Genevois. 8 Service d’infectiologie, Centre hospitalier Alpes-Léman
[email protected]
1
P13
PROFIL DES USAGERS DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES CONSULTANT DANS
UN CENTRE GRATUIT D’INFORMATION, DE DEPISTAGE ET DE DIAGNOSTIC
(CEGIDD) A PARIS
C. Chevallier1, A. Batisse1, M. Marillier1, C. Segouin1, S. Djezzar1
Centre d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance – Addictovigilance (CEIP-A) IDF/
Centre Val de Loire, Hôpital F. Widal - AP-HP. 2 Centres gratuits d’information, de dépistage et de
diagnostic du Groupe Hospitalier Saint Louis Lariboisière F. widal
Contact : [email protected]
1
P14
CHEMSEX, NPS & RDR : RESULTATS PRELIMINAIRES D’UNE ETUDE PILOTE
M. Marillier1, A. Batisse1, C. Richeval2, V. Labrouve3, D. Allorge2, M. Gregoire4, P. Batel5,
T. Nefau6, C. Chevallier1, JM. Gaulier2, S. Djezzar1
Centre d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance – Addictovigilance (CEIP-A) IDF/
Centre, Hôpital F. Widal - AP-H. 2 Unité Fonctionnelle de Toxicologie, CHRU de Lille. 3 Centres d’accueil
et d’accompagnement à la réduction des risques chez les usagers de drogues (CAARUD) AIDES Paris
Les Halles. 4 Hôpital Marmottan, Paris. 5 Clinique Montévidéo, Boulogne-Billancourt. 6Observatoire
Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT), Saint Denis
Contact : [email protected]
1
14
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P15
PRODUITS PSYCHOACTIFS ET SITUATIONS SEXUELLES A RISQUE DES PATIENTS
FREQUENTANT UNE STRUCTURE DE DEPISTAGE DU VIH
B. Prouvost-Keller1, A. Naqvi2, A. Joulié3, E. Cua3, R. Fabre1, I. Perbost3, V. Rio3 ,
F. Excoffon5, S. Bréaud4, V. Dagonneau4, N. Montagne6 , C. Pradier1, P. M. Roger3
Département de Santé Publique, CHU de Nice. 2 CeGIDD Nice, Conseil Départemental des Alpes-Maritimes. 3 Service d’Infectiologie, CHU de Nice. 4 COREVIH PACA-est. 5 Association Aides à Nice
6
Centre hospitalier de Cannes
Contact : [email protected]
1
P16
PRODUITS PSYCHOACTIFS ET SITUATIONS SEXUELLES A RISQUE
DES PATIENTS FREQUENTANT DES STRUCTURES DE DEPISTAGE ET/OU
DE PRISE EN CHARGE DU VIH
B. Prouvost-Keller1, A. Naqvi2, A. Joulié3, E. Cua3, R. Fabre1, I. Perbost3, V. Rio3,
F. Excoffon5, S. Bréaud4, V. Dagonneau4, N. Montagne6, C. Pradier1, P.M. Roger3.
Département de Santé Publique, CHU de Nice. 2 CeGIDD Nice, Conseil Départemental des AlpesMaritimes. 3 Service d’Infectiologie, CHU de Nice. 4 COREVIH PACA-est. 5 Association Aides à Nice
6
Centre hospitalier de Cannes
Contact : [email protected]
1
P17
ORMES ET CONTEXTES DE CONSOMMATION DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES
F
CHEZ LES HSH SELON LE NET GAY BAROMÈTRE FRANÇAIS 2013-14
Auteur(s) : A. Léobon1-2, Y. Brathwaite3, Joanne Otis2
Institution(s) :
1
Centre national de la recherche scientifique, université de Rennes 2, Unité mixte de recherche
Espaces et Sociétés, Rennes, France. 2 Université du Québec à Montréal, Département de sexologie,
Montréal, Canada. 3Université de Montréal, Département de psychologie, Montréal, Canada
P18
ENQUETE MEDEXE : LA SANTÉ SEXUELLE EST-ELLE ABORDEE DANS
LES CONSULTATIONS DE SUIVI DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH ?
A. Aurrens1, P. Papazian2, J. Brevilliero3, N. Gourmelon4, S. Cossec5, P. Louasse6,
DK Diallo7, E. Bouvet8
1
Infirmier diplômé d’Etat Croix Rouge Française de Paris, CeGIDD Palais Royal, Paris. Master Recherche
et Organisation en Santé Université Pierre et Marie Curie Paris VI. Etudiant au Diplôme Universitaire
Santé Sexuelle à l’Université René Descartes Paris V. COREVIH Ile de France Sud. 2 Médecin sexologue. Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris. COREVIH
Ile de France Nord. 3 Psychologue sexologue, Hôpital Raymond Poincaré (Garches, 92), CeGIDD Hôpital
Ambroise Paré (Boulogne-Billancourt, 92). COREVIH Ile de France Ouest. 4 Chargée de mission en
santé publique. COREVIH Ile de France Est. 5 Technicienne d’Etudes Cliniques. COREVIH Ile de France
Nord. 6 Coordinateur COREVIH Ile de France Centre. 7 Coordinatrice COREVIH Ile de France Nord. 8
Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris. COREVIH Ile
de France Nord
Contact : [email protected]
15
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
INDEX des POSTERS
P19
PARLER SEXE AVEC MON MEDECIN » : UN OUTIL PEDAGOGIQUE DEDIE A LA
SANTE SEXUELLE DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH DEVELOPPE EN
INTERCOREVIH
P. Papazian1, A. Aurrens2, J. Brevilliero3, N. Gourmelon4, S. Cossec5, DK. Diallo6,
P. Louasse7, E. Bouvet8
Médecin sexologue. Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Bichat-Claude Bernard,
Paris. COREVIH Ile de France Nord. 2Infirmier diplômé d’Etat Croix Rouge Française de Paris, CeGIDD
Palais Royal, Paris. COREVIH Ile de France Sud. 3Psychologue sexologue, Hôpital Raymond Poincaré
(Garches, 92), CeGIDD Hôpital Ambroise Paré (Boulogne-Billancourt, 92). COREVIH Ile de France Ouest.
4
Chargée de mission en santé publique. COREVIH Ile de France Est. 5Technicienne d’Etudes Cliniques.
COREVIH Ile de France Nord. 6Coordinatrice COREVIH Ile de France Nord. 7Coordinateur COREVIH Ile
de France Centre. 8Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Bichat-Claude Bernard,
Paris. COREVIH Ile de France Nord
Contact : [email protected]
1
P20
LE « TRAITEMENT COMME OUTIL DE PREVENTION » (TASP), VIH, SEXUALITE :
PAROLES DE FEMMES
J. Foucoin1, J. Berdougo2, M-A. Danet1, M. Hamidi1, C. Monfort1, S. Lasry1, P. Mariot1,
K. Traore1, L. Slama1, F. Linard1, G. Pialoux1
AP-HP, Hôpital Tenon, Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, 2AP-HP, Pharmacie, Hôpital
Tenon
Contact : [email protected]
1
P21
EVOLUTION DE LA PREVALENCE DE LA PRATIQUE DU « SLAM » CHEZ LES HSH
SEROPOSITIFS POUR LE VIH ENTRE 2013 ET 2016
T. L’Yavanc1, M. Hamidi1, R. Missonnier1, G. Pialoux1
Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Tenon, Paris
Contact : [email protected]
1
P22
EVALUATION DE LA CONSOMMATION DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES CHEZ
LES USAGERS D’UN CENTRE DE SANTE SEXUELLE PARISIEN EN JUIN 2016
D. Gosset1, T. L’Yavanc1, N. Pierre1, A. Fior1, M. Ohayon1
Centre de sante sexuelle Le 190. Paris
Contact : [email protected]
1
P23
SANTE SEXUELLE DES PVVIH EN HAUTE-NORMANDIE : EVALUEE
EN CONSULTATION, ET APRES ?
T. Salaun1,2, G. Unal2, F. Lebrun2, E. Jean2, 3, J. Gardy2, Commission Qualité de Vie2,
M. Etienne2,4
1
AIDES, Normandie. 2 COREVIH de Haute Normandie. 3 Association l’ABRI. 4 Infectiologie, CHU Rouen
Contact : [email protected]
16
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P24 EXPERIENCE D UNE CONSULTATION DE PREP AU SEIN D UN CEGIDD
N. Valin1, L. Fonquernie1, J. Bottero1, H. Bideault1, A. Daguenel 1, O. Picard1,
Pierre-Marie Girard1
hôpital Saint Antoine, Paris
Contact : [email protected]
1
P25
CONSOMMATIONS DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES ET PRISE DE RISQUES CHEZ
LES CONSULTANTS DES CDAG - CIDDIST DU LANGUEDOC-ROUSSILLON EN 2014
C. Rousseau1, H. Peyrière2,3, V. Tribout4, I. Brosson5, E. de Carvalho6, J. Verdier7,
J. Derrien8, JM. Jacquet9, M. Faure10, M. Ferreyra11, V. Lugaz8, J. Reynes3,9,10
Cire LR-MP, Santé publique France. 2 Centre d’Addictovigilance, Hôpital lapeyronie, CHU Montpellier.
UMI 233/INSERM U1175. 4 Ciddist Montpellier. 5 Ciddist Nîmes. 6 SIS Association. 7 CDAG Perpignan.
8
ENIPSE. 9 Service des maladies Infectieuses et Tropicales, CHU Montpellier. 10 Corevih L-R. 11 Ciddist,
Service des maladies Infectieuses et Tropicales, CH Perpignan
Contact : [email protected]
1
3
P26
PRODUITS PSYCHOACTIFS ET SITUATIONS SEXUELLES A RISQUE DE PATIENTS
HETEROSEXUELS FREQUENTANT QUATRE STRUCTURES DE DEPISTAGE ET/OU
DE PRISE EN CHARGE DU VIH
B. Prouvost-Keller1, A. Naqvi2, A. Joulié3 , E. Cua3, R. Fabre1, I. Perbost3, V. Rio3,
F. Excoffon5, S. Bréaud4, V. Dagonneau4, N. Montagne6 , C. Pradier1, P. M. Roger3
Département de Santé Publique, CHU de Nice. 2 CeGIDD Nice, Conseil Départemental des AlpesMaritimes. 3 Service d’Infectiologie, CHU de Nice. 4 COREVIH PACA-est. 5 Association Aides à Nice.
6
Centre hospitalier de Cannes
Contact : [email protected]
1
P27
CHEMSEX : UNE REPONSE INTERASSOCIATIVE SPECIFIQUE AUX
CONSOMMATIONS DE PRODUITS EN CONTEXTE SEXUEL CHEZ LES GAYS
B. Gerfaud1, F. Bladou2, V. Labrouve2, C. Spire2, S. Mouveroux2, S.Vernhes2,
N. Reydellet 1, E. Plenel1
Le Kiosque Infos sida / Checkpoint-Paris. 2 Aides
Contact : [email protected]
1
17
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
INDEX des POSTERS
THEME 2 : PARCOURS DEPISTAGE PEC-PREP
P28
SUIVI GYNECOLOGIQUE DES FEMMES VIVANT AVEC LE VIH (FVVIH) :
EVALUATION DU RESPECT DES RECOMMANDATIONS FRANCAISES
C. Allavena1, Th. Jovelin1, I. Poizot Martin2, R. Tubiana3, R. Landman4, F. BaniSadr5,
C. Jacomet6, P. Perré7, D. Rey8, T. May9, I. Perbost10, J. Reynes11, A. Proust12, A. Cabié13,
T. Ferry14, B. Hoen15, C. Duvivier16 et L. Cuzin17 pour le groupe DatAIDS
Hôtel Dieu, CHU Nantes. 2 Hôpital Ste Marguerite, APHM Marseille. 3 Hôpital Pitié Salpétrière, APHP
Paris. 4 Hôpital Bichat, APHP Paris. 5 CHU Reims. 6 CHU Clermont Ferrand. 7 CHD les Oudairies,
La Roche sur Yon. 8 CHU Strasbourg. 9 CHU Nancy. 10 Hôpital l’Archet, CHU Nice. 11 CHU Montpellier.
12
CHU Besançon. 13 CHU Fort de France. 14 Hospices civils de Lyon, CHU Lyon. 15 CHU Pointe à Pitre.
16
Hôpital Necker-Enfants Malades , Université Descartes Paris, 17 CHU Toulouse
Contact : [email protected]
1
P29 QUAND L’ETP SORT DE L’HOPITAL
Hôpital Hôtel Dieu, Paris
A. Bernin1, L. Slama1, M. Gasnier2, J.Ghosn1, S. Jolliot2, L. Boufette3, J.P. Viard1
AP-HP, Hôpital Hôtel Dieu, UF de Thérapeutique en Immuno-infectiologie, 75004 PARIS. 2 Associations AIDeS, Lieu de Mobilisation Paris les Halles, 75002 PARIS. 3 AP-HP, Hôpital Hôtel Dieu, Direction
des Soins, 75004 PARIS
Contact : [email protected]
1
P30 QUELS BESOINS POUR LES JEUNES ADULTES VIH ?
Hôpital Hôtel Dieu, Paris
A. Bernin1, S. Bridou1, D. Lechat1, F. Léger1, L. Raby1, S. Matheron2, M. Lévine3,
J.P. Viard1, T. Girard1.
AP-HP, Hôpital Hôtel Dieu, Unité Guy Moquet, 75004 PARIS. 2 AP-HP, Hôpital Bichat, Maladies
infectieuses et tropicales, 75018 Paris. 3 AP-HP Hôpital Robert Debré, Service Immuno-Hématologie
pédiatrique, 75019 PARIS
Contact : [email protected]
1
P31
CONNAISSANCES ET ATTENTES DES PVVIH SUR LA SIMPLIFICATION
ET L’ALLEGEMENT THERAPEUTIQUE
A. Proust1, Q. Gardiennet1, M-C. Drobacheff-Thiebaut1, C. Chirouze1, P. Muret1,
G.Loriol1, P. Chavanet2, C. Rault2, C. Ondoeyene2, F. BaniSadr3, T. May4, J-L Schmit5,
B. Riff6, M-L. Partisani7
Hopital Jean Minjoz, CHRU Besançon-COREVIH Franche-Comté. 2 CHU Dijon-COREVIH Bourgogne,
CHU Reims-COREVIH LCA. 4 CHU Nancy-COREVIH LCA. 5 CHU Amiens-COREVIH Picardie. 6 CHU
Lille-COREVIH NPDC. 7 CHU Strasbourg-COREVIH Alsace
Contact : [email protected]
1
3
18
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P32
ASPECTS PSYCHOLOGIQUES DE L’ACCIDENT D’EXPOSITION SEXUELLE
AU RISQUE VIRAL
S. Noël, S. Greffe, A. Freire Maresca, C. Dupont, E. Rouveix
AP-HP, Hôpital Ambroise Paré 92100 BOULOGNE
[email protected]
P33
LES PERIPHERIES DE L’EPIDEMIE DE VIH EN GUYANE : PARTICULARITES
DES ZONES ISOLEES
E. Mosnier1,2,3, L. Epelboin2,3, N. Guiraud4, E. Jacoud1, B. Guarmit1, M. Auz1, C. Fereira1,
S. Rhodes5, F. Huber6, M.Nacher2,6, L. Adriouch6
Pôle des Centres Délocalisés de Prévention et de Soins, Centre Hospitalier Andrée Rosemon,
Cayenne, Guyane, France. 2 Equipe EA3593, Ecosystèmes amazoniens et Pathologie Tropicale, Université des Antilles et de la Guyane, Cayenne, France. 3 Unité de Maladies Infectieuses et Tropicales,
Centre Hospitalier Andrée Rosemon, Cayenne, Guyane, France. 4 Groupe de Recherche en Economie
Quantitative d’Aix-Marseille, UMR 7316, Centre de la Vieille-Charité, Marseille, France. 5 Association
Développement, Accompagnement, Animation, Coopération, Saint Georges de l’Oyapock, Guyane,
France. 6 Hôpital de jour, Centre Hospitalier Andrée Rosemon, Cayenne, Guyane, France. 7 COREVIH,
Centre Hospitalier Andrée Rosemon, Cayenne, Guyane, France
Contact : [email protected]
1
P34
ETUDE DE FAISABILITE DE LA MISE EN PLACE D’UN SYSTÈME D’AUTOCONTRoLE
DES MEDICAMENTS PAR LE PATIENT AU SEIN D’UN SERVICE CLINIQUE
A. Bruneau1, C. Humbert1, I. Debrix1, G. Pialoux2, S. Guessant1
Service de Pharmacie, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020 Paris, APHP, HUEP. 2 Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020 Paris, APHP, HUEP
Contact : [email protected]
1
P35
FACTEURS DE RISQUES D’ARRET DE TRAITEMENT ANTI-RETROVIRAL (TARV) CHEZ
LES PATIENTS VIVANTS AVEC LE VIH (PVVIH) SUIVIS AU CHRU DE BESANCON.
P-Y. Royer1, L. Hustache-Mathieu2, M. Puyraveau3, C. Chirouze2
1
Service de Maladies Infectieuses, HNFC Belfort, 14 rue de Mulhouse, 90000 Belfort. 2 Service de
Maladies Infectieuses, CHRU Besançon, 3 boulevard Alexandre Fleming, 25030 Besançon Cedex.
3
Délégation à la Recherche Clinique et à l’Innovation, 2 place Saint Jacques, 25030 Besançon Cedex
Contact : [email protected]
P36
DEPISTAGE VIH EN MEDECINE GENERALE : QUELLES SONT LES OCCASIONS
MANQUEES ?
M. Pillard1,2, A. Frésard1, A. Gagneux-Brunon1, F. Lucht1, R. Charles2, E. Botelho-Nevers1
Service de Maladies Infectieuses et Tropicales CHU de Saint-Etienne. 2 Département de Médecine
Générale, Faculté de Médecine de Saint-Etienne
Contact : [email protected]
1
19
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
INDEX des POSTERS
P37 L’OUTREACH ET TRAVAIL EMOTIONNEL DES ANIMATEURS D’HF PREVENTION
C. Vermot1,C. Tourette-Turgis2, M. Rébillon3
Chercheure au CEPED. 2 Chercheure au CNAM-UPMC-Sorbonne Universités. 3 Comment Dire et
UPMC-Sorbonne Universités
Contact : [email protected]
1
P38
IDENTIFICATION DES FREINS LIMITANT LE SUVI DES PVVIH EN MEDECINE GENERALE
C. Huguet1, G. Gras1,2, P. Le Bret1, J.P. Lebeau3
Maladies infectieuses, CHU Tours. 2 COREVIH Centre Poitou-Charentes. 3 Département Universitaire
de Médecine Générale CHU Tours
Contact : [email protected]
1
P39
UTILISATION DES DONNEES FRANÇAISES DU PMSI POUR EVALUER
LE FARDEAU ECONOMIQUE DES HOSPITALISATIONS LIEES AU VIH
Y. Yazdanpanah1, F. Bonnet 2, L. de Léotoing3, L. Finkielsztejn4, G. Chaize3,
A. Vainchtock3, G. Nachbaur 5, C. Aubin4
1
Hôpital Bichat - Claude-Bernard, Paris, France. 2 CHU Bordeaux, Bordeaux, France. 3 HEVA, Lyon,
France. 4 ViiV Healthcare, Marly Le Roi, France. 5 GlaxoSmithKline, Marly Le Roi, France
Contact : [email protected]
P40
FARDEAU DES COMORBIDITES CHEZ LES PATIENTS VIH HOSPITALISES EN
FRANCE : ANALYSE DES DONNEES FRANÇAISES PMSI
F. Bonnet1, Y. Yazdanpanah2, L. de Léotoing3, L. Finkielsztejn4, G. Chaize3,
A. Vainchtock3, G. Nachbaur5, C. Aubin4
1
CHU Bordeaux, Bordeaux, France. 2 Hôpital Bichat - Claude-Bernard, Paris, France. 3 HEVA, Lyon,
France. 4 ViiV Healthcare, Marly Le Roi, France. 5 GlaxoSmithKline, Marly Le Roi, France
Contact : [email protected]
P41
LES PATIENTS VIVANT AVEC LE VIH (PVVIH) DE 75 ANS ET PLUS DANS
LES PAYS DE LA LOIRE : QUI SONT-ILS ? SONT-ILS VULNERABLES ?
C. Bernaud1, C. Allavena1, S. Pineau1, 2, C. Michau3, M. Morrier4, P. Fialaire5, R. Vatan6,
AL. Ruellan7, F. Delamarre-Damier8, F. Raffi1, H. Hitoto9.
CHU Hôtel-Dieu, service de maladies infectieuses et tropicales, Nantes, France. 2 COREVIH Pays de
la Loire, CHU Nantes, France. 3 CH Saint Nazaire, service de médecine interne, Saint Nazaire, France ;
4
CHD Vendée, service de médecine post urgences, La Roche sur Yon, France. 5 CHU Angers, service
de maladies infectieuses et tropicales, Angers, France. 6 CH Laval, service de médecine interne, Laval,
France. 7 CHU Nantes, service de pharmocovigilance, Nantes, France. 8 EHPAD Monfort Saint Laurent
sur Sèvre. 9 CH Le Mans, service de maladies infectieuses et tropicales , Le Mans, France
1
20
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P42
PARCOURS DE SOIN DU PVVIH : QUANTIFICATION DES ACTES A PROGRAMMER
AU SEIN D’UNE FILE ACTIVE DE 883 PATIENTS
S. Brégigeon1, V. Obry-Roguet1, H. Laroche1, O. Zaegel-Faucher1, M. Orticoni1,
M.J. Soavi1, M.J. Ducassou1, E. Ressiot1, S. Galie1, P. Martinet1, A. Galinier1, M. Carta1,
I. Jacquet1, I. Poizot- Martin1,2
Aix Marseille Univ, APHM CHU Sainte-Marguerite, service d’Immuno-hématologie clinique, Marseille,
France. 2 Aix Marseille Univ, INSERM, IRD, SESSTIM, Sciences Economiques & Sociales de la Santé &
Traitement de l’Information Médicale, Marseille, France
Contact : [email protected]
1
P43
AUTOTEST POUR LE VIH / PERCEPTIONS ET INTENTIONS D’UTILISATION
D’UNE POPULATION CONNECTÉE DE 1082 PERSONNES
P.-E.Devez1, O.Epaulard1,2
1
Faculté de Médecine et Pharmacie, Université Grenoble Alpes. 2 Service des Maladies Infectieuses,
Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble
Contact : [email protected]
P44EVALUATION DE L’ACCEPTABILITE D’UNE DELEGATION DE TACHES DE MEDECIN
INFECTIOLOGUE AU PERSONNEL INFIRMIER DANS LA PRISE EN CHARGE DE
PVVIH
I. Rivierez1,2, G. Gras3,4, M.A. Fouquet4, C. Aumond1,3, G. Le Moal3,5, B. Ravier3,
F. Pilorgé1, F. Barbier1, G. Quatremère1, D. Rojas Castro1,6,7
AIDES. 2 Université Paris 1 ED465, CESSP. 3 COREVIH Centre Poitou-Charentes. 4 Maladies infectieuses, CHU Tours. 5 Maladies infectieuses, CHU Poitiers. 6 Université Lyon 2, GRePS EA4163
7
INSERM, UMR912 (SESSTIM)
Contact: [email protected]
1
P45
AMELIORER LE RECOURS AU TRAITEMENT POST-EXPOSITION DU VIH –
RESULTATS DE L’ETUDE ANRS-QUALIPEP
G. Quatremère1, S. Roduit1, N. Charpentier1, X. Mabire2, D. Spittler1, E. Guillois1,
V. Laguette2, C. Martin1, D. Rojas Castro1,2,3, M. Préau2,3
AIDES. 2 Université Lyon 2, GRePS EA4163. 3 INSERM, UMR912 (SESSTIM)
Contact : [email protected]
1
P46
CAMPAGNE DE VACCINATION 2015-2016 CONTRE LA GRIPPE SAISONNIERE
DES PATIENTS VIVANTS AVEC LE VIH OU VULNERABLES OU MIGRANTS VU
EN CONSULTATION VIH ET A LA PERMANENCE D’ACCES AUX SOINS DE SANTE
(PASS) A LA CITE DE LA SANTE AU CHU DE TOULOUSE
F. Prevoteau du Clary1, C. Aquilina2, L. Cuzin3, M. Mularczik2, K. Pariente1, C. Creach1,
F. Cabanier1, L. Lamaison1, E. Lanes1, N. Maurel1, D. Fernandez2, E. Durand2, P. Sempe4,
E. Ly2, N Spenatto2
PASS, Cité de la santé, Hôpitaux de Toulouse, Toulouse, France. 2 VIH - CeGGID, Cité de la santé, Hôpitaux de Toulouse, Toulouse, France. 3 COREVIH Midi-Pyrénées Limousin. 4 Pharmacie CHU Toulouse
Contact : [email protected]
21
1
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
INDEX des POSTERS
P47
CARACTERISTIQUES ET DETERMINANTS DES PERDUS DE VUE ENTRE 2013
ET 2015 AU CHU DE ROUEN
G.Unal1, D.Theron1, M.Etienne1,2, T. Mourez³, S. Bord1,2, J.Leporrier1,2
1
3
COREVIH Haute-Normandie. 2 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU de Rouen
Unité de Virologie, CHU de Rouen
P48 IMPACT DE LA NOUVELLE MISSION DE VACCINATION DANS LES CEGIDD
A.Grégoire1, J. Coutherut1, N. Marty1, F. Raffi1, C. Biron1
CHU Nantes
Contact : [email protected]
1
P49
RENONCEMENT AUX SOINS DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH OU LE VHB
ORIGINAIRES D’AFRIQUE SUBSAHARIENNE. ETUDE ANRS-PARCOURS
Nicolas Vignier1, Annabel Desgrées du Loû2, Julie Pannetier2 Andy Ravalihasy2,
Olivier Bouchaud3,4, Rosemary Dray-Spira1 et le Groupe ANRS-PARCOURS
Sorbonne Universités, UPMC Univ Paris 06, INSERM, Institut Pierre Louis d’Epidémiologie et de Santé
Publique (IPLESP UMRS 1136), F75013, Paris, France. 2 IRD, CEPED, Paris, France. 3 Université Paris 13
4
CHU Avicenne
Contact : [email protected]
1
P50 UN AN D’AEV EN CHU : BILAN VIA LE MODULE « NADIS®-AEV »
V.Delbos1,2,3, Y. Debab1,2, G. Unal2,3, V. Lemee2,3,4, S. Plumecocq2, I, Gueit1,2,
M. Etienne1,2,3
Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU ROUEN. 2 Corevih Haute-Normandie
GRAM EA2656. 4 Laboratoire de Virologie, CHU ROUEN
Contact : [email protected]
1
3
P51
RECUEIL EPIDEMIOLOGIQUE COMMUN DES CeGIDD BRETONS
JP. Sinteff1, H. Chanvril1, J. Rohan1, Fm. Souala1,2, C. Arvieux1,2
COREVIH Bretagne1, CHU de Rennes
[email protected]
P52
22
UNITE MOBILE DE DEPISTAGE RÉGIONALE
M. Besse1, H. Chanvril2, Fm. Souala3, C. Arvieux2, Réseau Louis Guilloux1,
COREVIH Bretagne2, CHU Pontchaillou3
[email protected]
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P53
PRATIQUES ALIMENTAIRES DES PERSONNES MIGRANTES ORIGINAIRES
D’AFRIQUE SUBSAHARIENNE VIVANT AVEC LE VIH. ETUDE ACTIVIH
Nicolas Vignier1,2,3,4, Anne Valérie Constant3, Chantal Julia1,4, Céline Michaud1,
Jacqueline Ventura1,3, Hélène Bihan1,4, Sophie Abgrall1, Olivier Bouchaud1,3,4
CHU Avicenne. 2 CH de Melun. 3 Association La Plage. 4 UFR SMBH, Université Paris 13
Contact : [email protected]
1
P54
AUTOTESTS DE DEPISTAGE DU VIH : LES PHARMACIENS D’OFFICINE, ACTEURS
DE PRÉVENTION et D’ORIENTATION DANS LA CASCADE DE PRISE EN CHARGE
Groupe Médicaments Pharmaciens (M/P) SFLS : J. Albrecht1, J. Langlois2, S. Pineau3, A.
Armand2, P. Arsac5, P. Bouttaz6, A. Gautheret7, C. Jacomet8, B. Laurandin10,
A. Muzard10, H. Trout11S. Wehrlen-Pugliese12, D. Zucman13, A. Simon7, E. Boschetti14, L.
Boyer14 A. Certain15,E. Billaud3
Officinal (Nancy), 2 SFLS (Paris), 3 CHU (Nantes), 5 Institut Fournier (Paris), 6 CDAG Chambéry,
CHU Pitié-Salpêtrière (Paris), 8 CHU Clermont-Ferrand, 9 Officinal (Suresnes), 10 CHU Caen, 11 CHU
Lariboisière (Paris), 12 CHU Nice, 13 Hôpital Foch (Suresnes), 14 CHRU Brabois (Nancy). 15 CHU Bichat-CB
(Paris)
Contacts : [email protected] et [email protected]
1
7
P55
ANALYSE DESCRIPTIVE DES PERSONNES CONSULTANT POUR PREP AU COURS DU
PREMIER SEMESTRE 2016 DANS 7 SERVICES HOSPITALIERS METROPOLITAINS
P. Pugliese1, L. Cotte2, B. Phung7, E. Billaud4, V. Tribout3, T. Huleux6, D Rey5,
T. Jovelin41, A. Pasquet6, S. Bagge8, O. Cabras7, N. Meftah3, C. Chidiac2, E. Cua1
Service d’Infectiologie CHU de Nice. 2 Service des Maladies Infectieuses Hôpitaux civils Lyon.
Département des Maladies Infectieuses CHU de Montpellier. 4 Corevih Pays de Loire CHU de Nantes
5
Centre de Soins de l’Infection à VIH CHU de Strasbourg. 6 Service des Maladies Infectieuses CH de
Tourcoing. 7 Service des Maladies Infectieuses Hôpital Bichat APHP. 8 Aides
Contact : [email protected]
1
3
P56
AESCLIC : OUTIL D’AIDE A LA DECISION EN LIGNE POUR LA PRISE EN CHARGE
DES ACCIDENTS D’EXPOSITION AU SANG [AES] DESTINE AUX PROFESSIONNELS
EXTRA-HOSPITALIERS
Auteurs : Juan Sebastian Suarez Valencia1, Pr. Elisabeth Bouvet2, Pr. Jean-Pierre
Aubert3, M. Gérard Pellissier4, Dr. Christophe Choquet5, Dr. Josselin Lebel6
Médecin généraliste dans le SSR d’hématologie, Hôpital Jean Jaurès, Paris. 2 Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU Bichat Claude Bernard. 3 Département de médecine générale, Université
PARIS DIDEROT (Paris 7). 4 Responsable Scientifique/Organisation GERES, Université Paris Diderot,
UFR de Médecine- site Bichat. 5 Service d’Accueil des Urgences, CHU Bichat Claude Bernard. 6 Département de médecine générale, Université PARIS DIDEROT (Paris 7)
Contact : [email protected]
1
23
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
INDEX des POSTERS
P57
CeRRISe : PROJET PILOTE DE « CENTRE DE REDUCTION DES RISQUES
INFECTIEUX LIES A LA SEXUALITE »
B.Bonnet1,2, J. Coutherut1, N. Sevin-Carpentier1, M. Besnier1,2, N. Hall2, C. Bernaud2,
F. Raffi2, C. Biron1,2
1
Centre de Prévention et de Dépistage des Maladies Infectieuses et Transmissibles (CPMIT), CHU
Nantes. 2 Service de Maladies Infectieuses et Tropicales (SMIT), CHU Nantes
Contact : [email protected]
P58
FORTE PROPORTION DE RAPPORTS ANAUX RECEPTIFS NON PROTEGES CHEZ
DES CONSULTANTS D’UN CENTRE DE DEPISTAGE FRANCILIEN
S. Dimi1, H. Akpé2, C. Godin-Collet1, A. Greder Belan1
1
CH de Versailles André Mignot – Le Chesnay. 2 CH de Soissons
Contact : [email protected]
P59
LE PAYSAGE DE L’EDUCATION THERAPEUTIQUE DU PATIENT (ETP) VIVANT
AVEC LE VIH ET/OU LES HEPATITES EN 2015 EN FRANCE : UNE PROGRESSION
QUALITATIVE ET QUANTITATIVE NOTABLE
A. Certain1, X. de la Tribonnière2, M.-P. Pennel3 et le Groupe ETP de la SFLS
Service des maladies infectieuses, CHU Bichat-Claude Bernard, Paris. 2 Unité transversale d’éducation
du patient (UTEP), CHU de Montpellier. 3 Unité transversale d’éducation thérapeutique (UTET), CHG de
Tourcoing
Contact : [email protected]
1
P60
PREVALENCE DES I.S.T. DEPISTEES LORS DE LA PREMIERE VISITE PREP
REALISEE DANS LE SERVICE UNIVERSITAIRE DES MALADIES INFECTIEUSES
DE TOURCOING
T. Huleux1, O. Robineau1, A. Pasquet1, V. Baclet1, I. Alcaraz1, M. Valette1, N. Viget1,
A. Meybeck1, L. Deconninck1, B. Riff1, N. Blondiaux1, S. Vandamme1, F. Ajana1
Service Universitaire des Maladies Infectieuses et du Voyageur - CH de Tourcoing
Contact : [email protected]
1
P61
ACCEPTABILITE DE LA PrEP CHEZ LES MIGRANTES
H. Cordel1, D. Leclerc1, P. Honoré1, O. Bouchaud1
Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Avicenne
Contact : [email protected]
1
24
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
THEME 3 : TRAITEMENTS ARV ET HEPATITES
P62
ALLEGEMENT THERAPEUTIQUE PAR DOLUTEGRAVIR ET RILPIVIRINE
EN MAINTENANCE : DONNEES DE LA COHORTE DAT’AIDS
P. Gantner1, T. Jovelin2, L. Cuzin3, A. Cabié4, P Pugliese5, C Allavena2, MA. Valantin6,
F. Bani-Sadr7, V. Joly8, T. Ferry9, R. Garraffo10, G. Peytavin11, S. Fafi-Kremer1, D. Rey12
pour le groupe Dat’AIDS.
1
Laboratoire de Virologie, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. 2 Maladies Infectieuses, CHU de
Nantes. 3 Maladies Infectieuses, CHU Toulouse. 4 Maladies Infectieuses, CHU La Martinique. 5 Maladies
Infectieuses, CHU Nice. 6Maladies Infectieuses, APHP Hôpital Pitié Salpétrière. 7 Maladies Infectieuses,
CHU Reims. 8 Maladies Infectieuses, APHP Hôpital Bichat. 9 Maladies Infectieuses, Hospices civils
de Lyon. 10 Laboratoire de Pharmacologie, CHU Nice. 11 Laboratoire de Pharmacologie, APHP Hôpital
Bichat. 12 Le Trait d’Union, Centre de Soins de l’Infection par le VIH, Hôpitaux Universitaires de
Strasbourg
Contact : [email protected]
P63
TENOFOVIR ALAFENAMIDE CHEZ DES PATIENTS DIABETIQUES ET
INSUFFISANTS RENAUX : TOLERANCE RENALE A 96 SEMAINES
C. Katlama1, L. Cotte2, D. Stein3, A. Pozniak4, S. Gupta5, F. Post6, J. Arribas7, M. Bloch8,
A. Jacob9, M. Fordyce10
CHU Pitié-Salpêtrière, Paris. 2 CHU Croix Rousse, Lyon. 3 Albert Einstein Coll. of Med. Bronx, USA
Chelsea and Westminster Hosp. NHS Fndn Trust, Londres, UK. 5 Indiana Univ. Sch. Of Med., Indianapolis, USA. 6 King’s Coll. Hosp. NHS Fndn Trust, Londres, UK. 7 Hosp. Univ.rio La Paz, Madrid, Espagne
8
Holdsworth House Med. Practice, Sydney, Australie. 9 Gilead Sciences, Boulogne-Billancourt
10
Gilead Sciences, Foster City, USA
Contact : [email protected]
1
4
P64
EFFICACITÉ DES TRAITEMENTS ANTI VHC À ACTIVITÉ ANTIVIRALE DIRECTE
(DAA) CHEZ LES PATIENTS COINFECTÉSVIH/VHC EN PRATIQUE COURANTE
EN 2015 (COREVIH IDF OUEST)
H. Berthé1, D. Bornarel1,3, B. Montoya1,5,8, M. Marcou1,8,9, J. Gerbe1,7, A.Greder-Belan1,6,
A.-M. Simonpoli1,5, D. Zucman1,3, E. Rouveix1,4, P. de Truchis1,2
COREVIH Ile-de-France Ouest. 2 APHP Hôpital R Poincaré, Garches. 3 Hôpital Foch, Suresnes. 4 APHP
Hôpital A Paré, Boulogne. 5 APHP Hôpital L Mourier, Colombes. 6 Hôpital A Mignot, Versailles-Le
Chesnay. 7 Hôpital V Dupouy, Argenteuil. 8 CHI de Poissy- St Germain en Laye. 9 Hôpital François
Quesnay Mantes La Jolie
Contact : [email protected]
1
25
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
INDEX des POSTERS
P65
EFFICACITE SUPERIEURE DE L’ASSOCIATION FIXE DTG/ABC/3TC vs ATV/r +
TDF/FTC EN TRAITEMENT ARV INITIAL DE FEMMES INFECTEES PAR LE VIH-1
(ARIA)
C. Gatey1, C. Orrell2, D. Hagins3, E. Belonosova4, N. Porteiro5, S. Walmsley6, V. Falcó7,
C.Y. Man8, A. Aylott9, A.M. Buchanan8, B. Wynne10, C. Vavro8, M. Aboud11, K. Y. Smith8
Hop. St Louis, Paris, France. 2D.Tutu HIV Found., CT, Afr.Sud. 3Chatham County HD, Savannah, GE,
USA. 4Orel Reg. Center for AIDS, Orel, Russie. 5Fund. IDEAA, B.Aires, Argentine. 6Univ. HN, Toronto,
Canada. 7Hosp. Vall d’Hebron, BCN, Espagne. 8ViiV HC, RTP, CN, USA. 9GSK Stockley Pk, R.-U. 10ViiV HC,
Philadelphie, PA, USA. 11ViiV HC, Brentford, R.-U.
1
P66
LE SWITCH D’UNE TRITHERAPIE DE 2 INTI ASSOCIES A UN IP, UN INNTI
OU UN INI PAR DTG/ABC/3TC MAINTIENT LA SUPPRESSION VIROLOGIQUE
A 48 SEMAINES (STRIIVING)
J. Lake1, B. Trottier2, J. Garcia-Diaz3, H. Edelstein4, P. Kumar5, U. F. Bredeek6, M. Loutfy7,
C. Brennan8, J. Koteff8, B. Wynne8, J. Hopking9, M. Aboud10
Univ. Californie, Los Angeles, CA, USA. 2 Clinique L’actuel, Montréal, QC, Canada. 3 Ochsner Clin.
Found., N.O., LO, USA. 4 Highland Hosp., Oakland, CA, USA. 5 Georgetown Univ., Washington DC, USA.
6
Metropolis Med., SF,CA , USA. 7 Maple Leaf Res., Toronto, ON, Canada. 8 ViiVHC, RTP, CN, USA. 9 GSK,
Londres, R.-U. 10 ViiV HC, Londres, R.-U.
1
P67
EFFICACITE SUPERIEURE ET AMELIORATION DE LA TOLERANCE RENALE ET
OSSEUSE APRES REMPLACEMENT DE TENOFOVIR DISOPROXIL FUMARATE
(TDF) PAR TENOFOVIR ALAFENAMIDE (TAF) A 96 SEMAINES DE TRAITEMENT
J. Durant1, F. Ajana2, JM. Molina3, L. Cotte4, PM. Girard5, F. Raffi6, Y. Yazdanpanah7,
C. Katlama8, A. Jacob9, S. McCallister10
CHU L’Archet, Nice. 2 CH G. Dron, Tourcoing. 3 CHU Saint Louis, Paris. 4 CHU Croix Rousse, Lyon
CHU Saint Antoine, Paris. 6 CHU Hôtel Dieu, Nantes. 7 CHU Bichat, Paris. 8 CHU Pitié-Salpêtrière, Paris
9
Gilead Sciences, Boulogne-Billancourt. 10 Gilead Sciences, Foster City, USA
Contact : [email protected]
1
5
P68
EFFICACITE ET TOLERANCE DU TRAITEMENT DE L’HEPATITE C CHRONIQUE PAR
LES ANTI VIRAUX DIRECTS CHEZ LES PATIENTS CO INFECTES VIH-VHC : ETUDE
RETROSPECTIVE MULTICENTRIQUE DE LA VRAIE VIE.
A. Gautier1, R. Verdon2, J. Leporrier3, F. Ajana4, A. Garioud5, V.Canva6, B. Bernardchabert7, JL. Schmit8, N. Elforzli9, H. Montialoux1, A. Boundou10, O. Goria1, G. Riachi1
Hépato-gastroentérologie CHU de Rouen. 2 Maladies infectieuses, CHU de Caen. 3 Maladies infectieuses et tropicales, CHU de Rouen. 4 Maladies infectieuses, CH de Tourcoing, Tourcoing. 5 Hépato
gastro, Centre Hospitalier Sud de l’Oise, Creil. 6 Hépatologie et gastroentérologie, CHRU de Lille.
7
Hépato-gastroentérologie, Hôpital Robert Debré, Reims. 8 Pathologies Infectieuses et tropicales, CHU
Amiens. 9 Hépato gastroentérologie du Havre. 10 Gastroentérologie, CHI Évreux
Contact : [email protected]
1
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6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P69
CINETIQUE DE LIBERATION DE SUBSTANCES MICROBICIDES ANTI-HIV-1
A TRAVERS UN ANNEAU VAGINAL EN SILICONE/PEG ET EVALUATION IN VITRO
DE L’EFFICACITE DES SUBSTANCES LIBEREES SUR L’INFECTION VIRALE
M. Memmi1, M. Desloir2, B ; Figuereo1, T. Bourlet1, C. Carrot2, B. Pozzetto1
Groupe Immunité des Muqueuses et Agents Pathogènes (EA 3064), Faculté de Médecine, Université de Saint-Etienne, France. 2 Ingénierie des Matériaux Polymères, UMR CNRS 5223, Faculté des
Sciences, Université de Saint-Etienne, France
Contact : [email protected]
1
27
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
INDEX des POSTERS
THEME 4 : AUTRES
P70
ISQUE DE TRANSMISSION VIRALE PARMI LES DETENUS INCARCERES
R
EN GUYANE FRANCAISE : LA NECESSITE D’ETRE INNOVANT !
F.Huber1, A Chaponnay2, M. Auz2, F. Lacapère3, N. Lydié4, S. Halfen5, D. Cassin6,
B. Laplazza5, L. Adriouch2, M. Nacher2,6
HDJA. Centre Hospitalier de Cayenne et Réseau Kikiwi. 2 Corevih Guyane. 3 ARS de Guyane. 4 INPES
ORS Ile de France. 6 Sida Info Service. Guyane Française. 7 SPIP, Centre Pénitentiaire de Rémire-Montjoly. 6 CIC-EC. Centre Hospitalier de Cayenne
Contact : [email protected]
1
5
P71
REDUCTION DE LA PREVALENCE DE L’HEPATITE C CHRONIQUE ACTIVE CHEZ
LES PATIENTS COINFECTES VIH-VHC : EXPERIENCE D’UN SERVICE HOSPITALIER
H. Laroche1, C. Lions1, O. Zaegel-Fauche1, P. Carrieri2,3,4, S. Brégigeon1, C. Solas5,6,
C. Tamalet7,8, V. Obry-Roguet1, B. Canet1, I. Poizot-Martin1,9
Aix Marseille Université, APHM Sainte-Marguerite, Service d’Immuno-hématologie clinique, Marseille,
France. 2 Inserm U912 (SESSTIM), Marseille, France. 3 IRD, UMR-S912, Aix Marseille Université, Marseille, France. 4 Observatoire Régional de la Santé Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, France
5
Aix-Marseille Université, AP-HM Timone, Laboratoire de Pharmacocinétique et Toxicologie, Marseille, France. 6 INSERM, UMR 911 (CRO2), Marseille, France. 7 Aix Marseille Université, APHM-Timone,
Fédération de Microbiologie Hospitalière, IHU Méditerranée Infection, Marseille. 8 URMITE UM63 CNRS
7278 IRD 198 INSERM U1905, Marseille, France. 9 Inserm U912 (SESSTIM) Marseille, France
Contact : [email protected]
1
P72
INEFFICACITE CONTRACEPTIVE INDUITE PAR UNE INTERACTION
MEDICAMENTEUSE ENTRE L’ETONOGESTREL ET L’EFAVIRENZ
AL. Ruellan1, G. Veyrac1, C. Brunet-Cartier2, L. Jarnet3, P. Jolliet1
Department of Clinical Pharmacology, Institute of Biology, University Hospital, Nantes, France.
Department of tropical and infectious diseases, University Hospital, Nantes, France. 3 Department of
planning family, University Hospital, Nantes, France
Contact : [email protected]
1
2
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Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P73
FRONTIERES : LIMITES OU ESPACES INNOVANTS DANS LA LUTTE CONTRE
LE VIH ? EXEMPLE PRATIQUE EN GUYANE
E. Mosnier1,2,3, Paul brousse1, C. Carrera1, A. Milan1, N. Guiraud5 , G. Gadio6, B. Bidaud3,
L. Epelboin2,3, M. Auz7, M.Nacher2,6,7, L. Adriouch7, B. Guarmit1, S. Rhodes8
1
Pôle des Centres Délocalisés de Prévention et de Soins, Centre Hospitalier Andrée Rosemon,
Cayenne, Guyane, France. 2 Equipe EA3593, Ecosystèmes amazoniens et Pathologie Tropicale, Université des Antilles et de la Guyane, Cayenne, France. 3 Unité de Maladies Infectieuses et Tropicales,
Centre Hospitalier Andrée Rosemon, Cayenne, Guyane, France. 4 AIDES, CEGIDD-le Spot, Marseille,
France. 5 Groupe de Recherche en Economie Quantitative d’Aix-Marseille, UMR 7316, Centre de la
Vieille-Charité, Marseille, France. 6 Centre d’Investigation Clinique Epidémiologie Clinique Antilles
Guyane, Cayenne, Guyane, France. 7 COREVIH, Centre Hospitalier Andrée Rosemon, Cayenne, Guyane,
France. 8 Association Développement, Accompagnement, Animation, Coopération, Saint Georges de
l’Oyapock, Guyane, France
Contact : [email protected]
P74
ESTIME DE SOI, PERSPECTIVE TEMPORELLE ET CONDUITES A RISQUE CHEZ LES
PVVIH : ETUDE « ESTHIVAL » MULTICENTRIQUE EN FRANCE METROPOLITAINE
M. Peyre1, A. Gauchet2, M. Blanc1, T. Ferry3, M. Froidure4, I. Pierre1, O. Rogeaux5,
T . Perpoint3, V. Vitrat6, O. Epaulard1.
Service d’infectiologie, CHU de Grenoble, Université Grenoble Alpes. 2 Laboratoire Interuniversitaire
de Psychologie, Grenoble, Université Grenoble Alpes. 3 Service d’infectiologie, Hopital Croix-Rousse,
Hospices Civils de Lyon. 4 Service d’infectiologie, Centre hospitalier Alpes-Léman. 5 Service d’infectiologie, Centre hospitalier Métropole Savoie. 6 Service d’infectiologie, Centre hospitalier Annecy-Genevois
Contact : [email protected]
1
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XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
THEME 1 : SEXUALITES ET ADDICTIONS
P01
SAGE DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES CHEZ LES PATIENTS VIVANTS AVEC
U
LE VIH AU MAROC
O. Zaimi1, A. El ammouri², H. Taibi², B. Oneib1, F. El omari²
1
Hôpital de sante mentale et maladies psychiatriques. Centre hospitalier universitaire Med VI. Ouj
Maroc. ² Hôpital psychiatrique universitaire Ar-Razi. Centre hospitalier Ibn Sina, Rabat-Salé, Maroc
Contact : [email protected]
INTRODUCTION : L’addiction est devenue un fléau universel touchant toutes catégories confondues et particulièrement
les porteurs de VIH. En plus, la prise de substances psychoactives, constitue actuellement un facteur de risque pouvant
aider à la dissémination de ce virus redoutable.
OBJECTIF : Est d’évaluer l’usage de substances psychoactives et des conduites à risque (sexuelle, échange de matériel
d’usage) auprès de cette population.
MATERIEL ET METHODES : Nous avons mené une enquête transversale auprès des patients infectés par le VIH.
103 patients ont été recrutés du service de médecine interne, de l’hôpital Ibn Sina du CHU Ibn Sina de Rabat-salé (pôle de
référence pour le traitement du VIH) et de l’association de lutte contre le sida (ALCS /section Rabat).L’enquête se déroule
durant une année (2011-2012).Le dépistage de l’usage de substances psychoactives et des conduites à risque s’est fait
en utilisant l’ASSIST. Les résultats sont analysés à l’aide du SPSS 20.
RESULTATS : La moitié des VIH séropositif +, contaminés par voie sexuelle, sont des usagers de SPA durant la vie
(p = 0,04).
L’âge moyen des usagers de SPA est de 35,26± 8,17 ans, dont 44 (55,7 %) sont des hommes.
Durant la vie, 76,7 % (n = 79) ont consommé au moins une SPA. 56, 3 % (n = 58) des patients sont à la fois
consommateurs du tabac et de l’alcool.2 patients utilisaient la drogue par voie injectable. Ils sont majoritairement
hétérosexuels. 5 personnes sont homosexuelles et 2 sont bisexuelles. 56 % (n = 44) des usagers n’ont jamais utilisé un
préservatif durant la vie.
CONCLUSION : Notre travail, premier de son genre au Maroc, montre que la prévalence de l’usage de substances
psychoactives (SPA) auprès des patients infectés par le VIH est importante. La sensibilisation des soignants quant au
dépistage, ainsi que la mise en place d’un travail de liaison entre les services de prise en charge des patients infectés par
le VIH et les unités d’addictologie pourront aider à améliorer leur prise en charge et leur qualité de vie.
MOTS CLES : VIH, substances psycho actives, prévalence, pratique sexuelle, injection.
REFERENCES : 1. Rapport mondial sur les drogues 2012 et 2015 de l’ONUDC. www.unodc.org, 2. Burnam.A et al. Use
of mental health and substance Abuse treatement services among adults with HIV infection in the United States. Arch Gen
Psychiatry 2001:58.729-36, 3. The Global Fund to fight against HIV /AIDS, Tuberculosis and Malaria(GFATM).Ministry
of Health ofMorocco.HIV Integrated Behavioral and Biological Surveillance Surveys-Morocco 2011-2012.Injecting Drug
Users in Tanger and Nador, Morocco.
30
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P02
RESULTATS INTERMEDIAIRES DE L’ENQUETE ALVIH : REPERAGE PRECOCE DES
CONSOMMATEURS EXCESSIFS D’ALCOOL CHEZ LES PVVIH
A. Foltzer¹, C. Drobacheff-Thiébaut², A. Proust², C. Chirouze³, F. Parcelier²
COREVIH de Franche-Comté. 2 Service Dermatologie CHRU Besançon. 3 SMIT CHRU Besançon
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION : La prévalence des conduites addictives est plus fréquente chez les PVVIH que dans la population
générale et notamment la consommation d’alcool. Dans l’enquête française VESPA 2, 27 % des PVVIH présentaient une
consommation à risque d’alcool (test AUDIT C) et 9,4 % des épisodes réguliers d’alcoolisation massive (binge drinking).
L’alcool est à l’origine de troubles physiques, psychiatriques et psycho-sociaux ayant pour conséquence une aggravation
des comorbidités ; la consommation excessive d’alcool est associée également à une diminution de la qualité du suivi des
PVVIH et à une diminution de l’observance et à des prises de risques.
OBJECTIFS-METHODE : Les objectifs de l’enquête sont d’aborder la problématique de la consommation d’alcool par des
outils comme les recommandations OMS, la pyramide de Skinner, d’évaluer la consommation d’alcool par le score AUDIT,
proposer une intervention brève aux PVVIH ayant un score AUDIT intermédiaire et d’orienter les personnes dépendantes
vers une structure spécialisée.
L’enquête est proposée à tous les PVVIH vus en consultation dans les services de prise en charge du VIH au CHRU de
Besançon entre le 1er janvier et le 30 juin 2016.
RESULTATS INTERMEDIAIRES : 76 patients inclus (55 H/21 F) ; l’âge médian est de 52 ans, 11,8 % sont co-infectés
par les hépatites, les CD4 médians sont de 669/mm3, 90 % ont une charge virale VIH inférieure à 20 copies/ml, 15 % ont
une consommation excessive selon les recommandations de l’OMS, 78 % se considèrent à faible risque sur la pyramide
de skinner, 8,3 % sont dépendants selon le score AUDIT et 8,3 % ont une consommation excessive selon le score AUDIT.
7 patients ont été adressés à un spécialiste addictologue.
CONCLUSION : Le dépistage et la prise en charge des addictions sont nécessaires dans le suivi des PVVIH et il est
important que les cliniciens soient sensibilisés et formés au repérage précoce et à l’intervention brève (RPIB) en
addictologie, notamment en alcoologie.
31
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P03
AU RISQUE D’AIMER ? DES LIENS ENTRE EXPERIENCES AMOUREUSES,
RISQUES ET REDUCTION DES DOMMAGES DANS LA SUBCULTURE DU
« CHEM-SEX3 ET DU « SLAM »
R. Amaro
Université Paris XI – EHESS
Sociologie – Santé publique
Laboratoire Cermes 3
Vacataire recherche programme ERC Chemical Youth (2014-2015)
Contrat doctoral ANRS – INSERM (2015-2018)
Direction : Marie JAUFFRET-ROUSTIDE, Isabelle VILLE
[email protected]
LES OBJECTIFS : Cette communication a pour ambition de discuter des liens entre les expériences amoureuses,
les risques et les stratégies de réduction des dommages dans la « subculture sexuelle » (Rubin, 2011) du « slam » et du
« chem-sex ». Cette recherche vient compléter les recherches de nature qualitatives déjà engagées par le passé dans le
milieu festif gay (Fournier, 2010 ; Gaissad, 2013) ou au niveau international (Bourne, 2014 ; Green 2011 ) mais en se
focalisant ici sur les usages sur le web et associés à la sexualité.
La méthode. Depuis les débuts de cette recherche, j’ai réalisé 53 récits de vie dont 34 avec des slameurs recrutés sur
des sites de rencontres gay.
L’OBJET DE LA COMMUNICATION : Cette communication évoque des éléments d’un premier article pour la revue
Contemporary Drug Problem où sont analysés 25 entretiens réalisés avec des usagers de drogues gays dont 14 «slameurs
«pendant le programme ERC Chemical Youth.
Les hypothèses avancées ici sont que les expériences amoureuses (relations de couple, libres ou non, PACS, séparations)
reliées aux expériences d’injection jouent un rôle crucial dans les prises de risques et les formes de réduction des
dommages. A l’heure du mariage gay et du nouveau « bonheur domestique » (Adam, 1999), les expériences amoureuses
gaies ont des conséquences considérables sur les expériences vécues de l’addiction de certains hommes gays séropositifs
adeptes du bareback (Le Talec et Linard, 2015, Race, 2007) mais aussi d’hommes gays séronégatifs.
Quatre configurations et « orientations intimes » (Bozon, 2001) ont émergées inductivement des entretiens réalisés.
1) Les séparations amoureuses peuvent conduire à des pratiques à risques.
2) La création de couples fusionnels pendant ces rencontre entraine parfois des prises de risque «par amour»
3) Le couple peut néanmoins s’avérer être un soutien et une stratégie de réduction des dommages
4) Les périodes de célibats entrainent les usagers vers des pratiques à risques mais peuvent paradoxalement être
l’occasion de tisser des liens sociaux par ces rencontres.
Les retombées de cette communication permettront d’apporter quelques clefs de compréhensions sociologiques par le
prisme des affects dans l’étude des processus d’emprises lié au « slam » et au « chemsex » pour les soignant-e-s les
prenant en charge.
32
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
BIBLIOGRAPHIE : Adam, P. (1999). Bonheur dans le ghetto ou bonheur domestique? Enquête sur l’évolution des
experiences homosexuelles. Actes de la recherché en sciences sociales, 128, 56–67.
Bourne, Adam. «The chemsex study: drug use in sexual setting among gay and bisexual men in Lambeth, Southwark and
Lewisham.» Sigmaresearch. 2014.
Bozon M., (2001) « Orientations intimes et constructions de soi. pluralite et divergences dans les expressions de la
sexualite. », Sociétés contemporaines 1/2001 (no 41-42) , p. 11-40
Fournier, S. (2010). Usages de psycho-actifs, rôles sexuels et genre en contexte festif gay (Paris/Toulouse, 2007). Clio:
Femmes, Genre, Histoire, 31, 169–184.
Gaissad, L. (2013). La démence ou la dépense? Le circuit festif gay entre consummation et consumation. Ethnologie
française, 43(3), 409–416.
Green, Isaïah Adam. «Chem friendly : the institutional basis of «drug use» in a sample of urban gay men.» Deviant behavior,
2011: 436 - 451.
Le Talec, J.-Y., & Linard, F. (2015). Plaisirs chimiques: Sexualité et usage de drogues chez des hommes gays séropositifs.
Psychotropes, 21(2), 157–182.
Race, K. (2007). Engaging in a culture of barebacking: Gay men and the risk of HIV prevention. In K. Hannah-Moffat, & P.
O’Malley (Eds.), Gendered risks (pp. 99–126). Abingdon: Cavendish.
Rubin, G. (2011). Etudier les subcultures sexuelles. In G. Rubin (Ed.), Surveiller et jouir. Paris: EPEL.
33
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P04
TAVIH : EVALUATION DUNE PRISE EN CHARGE D’AIDE AU SEVRAGE
TABAGIQUE DANS UNE POPULATION DE PVVIH
A.Freire maresca, M. Paradis, S. Greffe, A. Beauchet, K. Lurbe Puerto, K. Berkane, J. Beaumet,
E. Rouveix
AP-HP, GHUPIFO, CHU AMBROISE PARE, 92100 BOULOGNE
[email protected]
CONTEXTE : Chez les patients infectés par le VIH (PVVIH), la prévalence de fumeurs a été estimée à 51 %.
La mortalité liée au SIDA ne représente plus que 25 % des décès et 22 % des décès sont liés à des cancers( cancer
du poumon = 31 % des causes de mortalité par cancer non lié au VIH). L’espérance de vie des PVVIH est réduite
par le tabagisme. Une aide à l’arrêt du tabac par conseil médical, substitution nicotinique et soutien psychologique,
a été recommandée par l’AFSSAPS en 2003 et l’HAS en 2007.
OBJECTIF : Le but de l’étude était d’évaluer l’abstinence tabagique à 1 an avec aide au sevrage tabagique standardisée
et gratuite dans une population de PVVIH.
METHODE ET POPULATION : Il s’agit d’une étude prospective avec recueil des données dans la base CDTnet. L’aide
au sevrage a été proposée à tous les PVVIH fumeurs suivis dans le centre.
RESULTATS : 172/669 PVVIH étaient fumeurs réguliers (26 %). Les CD4 étaient en moyenne à 600/mm3 et 80 % avaient
une CV < 40 copies/ml. 84/172 fumeurs (49 %) n’ont pas souhaité engager un sevrage tabagique, 88 (51 %) ont rempli
le questionnaire de tabacologie de l’INPES. 40 patients (5F, 26 H, 9 transgenres) âgés de de 44 ± 11 ans ont été inclus.
32 % des patients avaient une dépendance à l’alcool et 65 % des critères de dépression. Le taux d’abstinence à 1 an
est de 6/40 (15 %). Aucun des patients ayant un score de Fagerstrom > 7 ne s’est arrêté de fumer. Ni l’âge, ni le sexe,
ni l’ancienneté du tabagisme, ni les tentatives antérieures d’arrêt, ni le niveau d’études, ni la situation professionnelle, ni
le score de Duke n’influaient sur le taux d’abstinence.
CONCLUSION : Le taux d’abstinence au tabac chez les PVVIH est dans cette étude proche de celui issu de la métaanalyse Cochrane de 2004 (15 % vs 13,7 %) mais ne concerne aucun des patients ayant une dépendance forte au tabac.
Le type de sevrage proposé n’est peut-être pas adapté à cette population de PVVIH pour laquelle une prise en charge
intégrée aux soins habituels pourrait être plus bénéfique.
34
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P05
CONSULTATION « SANTE SEXUELLE ET AFFECTIVE » : QUELLES ATTENTES
POUR QUELS PATIENTS ?
S. Brégigeon1, C. Lions1, O. Zaegel-Faucher1, H. Laroche1, P. Martinet1, H. Bertone1,
M. Orticoni1, M-J. Soavi1, I. Luquet-Besson1, I. Poizot-Martin1,2
ix Marseille Université, APHM Sainte-Marguerite, Service d’Immuno-hématologie clinique, Marseille,
A
France. 2 Inserm U912 (SESSTIM) Marseille, France
Contact : [email protected]
1
La forte prévalence des comorbidités chez les PVVIH nécessite l’organisation d’un parcours de soin coordonné en plus de
la réalisation du bilan de synthèse annuelle.
Quantifier le nombre d’examens complémentaires et de consultations spécialisées à réaliser au cours d’une année.
Détermination du profil de 883 PVVIH (âge, sexe, facteurs de risque cardiovasculaire (FDRCV), consommation de
toxiques, coinfection VHB/VHC/Delta, IMC, tour de taille (TT), exposition aux IP, diabète, dyslipidémie) suivis dans une unité
ambulatoire. Quantification des actes à planifier selon le calendrier de prise en charge des PVVVIH (Rapport Morlat 2013).
Parmi les 883 patients, 600 sont des hommes avec un âge médian de 52 ans,121 ont plus de 60 ans et 16 plus de
75 ans, 275 sont VIH-VHC, 25 ont un Ag HBs+ et 13 sont VHD+. L’IMC est < 19 Kg/m2 chez 13,8 % des femmes,
< 20 Kg/m2 chez 15,7 % des hommes, et entre 20 et 30 chez 79 % d’entre eux. Le TT est ≥ 80 cm chez 54 % des
femmes et ≥ 94 cm chez 33 % des hommes, 23 % ont une HTA, 12 % un ATCD vasculaire, 38 % sont dyslipidémiques,
9 % diabétiques, 40 % ont au moins 3 FDRCV, 22 % ont un syndrome métabolique, 42 % ont été exposés aux IP depuis
plus de 10 ans. Sur l’année, 249 patients doivent bénéficier d’un FO, 775 d’un ECG, 252 d’une consultation de cardiologie
dont 59 tous les 6 mois, 242 d’une échocardiographie et 242 d’une épreuve d’effort, 321 d’un échodoppler artériel,
408 d’une ostéodensitométrie avec dosage de la vitamine D, 232 d’une spirométrie, 261 d’une évaluation de la fibrose
hépatique, 70 d’une FOGD, 80 d’une échographie hépatique avec dosage de l’AFP tous les 4 mois, 473 d’un examen
proctologique, 283 d’un frottis CV dont 75 deux fois dans l’année.
Cette analyse permet de souligner le nombre important d’examens/consultations à réaliser au moins une fois dans
l’année pour un PVVIH et l’intérêt des plateformes de consultations pluridisciplinaires, qui optimisent les modalités de
prise en charge tout en améliorant la qualité de vie des patients.
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XVII CONGRÈS
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DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P06
QUI SONT LES PERSONNES QUI FREQUENTENT LES SALONS DE
L’EROTISME EN FRANCE ?
M. Bonierbale1, P. Enel 2, A. Alexandre 3, R. De WEVER 3, J.M. Polesel 2,
F. Brunel-Dalmas4, K. Baumstarck 5
1
AIUS, Association Interdisciplinaire post Universitaire de Sexologie, Marseille. 2 COREVIH Paca Ouest
Corse. 3 ENIPSE France et Paca, Equipe Nationale d’Intervention en Prévention et Santé pour les
Entreprises. 4 COREVIH Lyon Vallée du Rhône, 5 Unité d’Aide Méthodologique à la Recherche Clinique
EA 3279 Qualité de Vie Concepts, Usages et Limites, Déterminants, Aix-Marseille Université
Contact: [email protected]
OBJECTIF : Afin de réduire les occasions manquées de dépistage VIH, des actions de dépistage par TROD se déploient
vers les personnes les plus exposées au VIH ou éloignées du soin. Une population a priori «intéressée» par le sexe est peu
ciblée: celles fréquentant les salons de l’érotisme. A l’initiative de 2 associations et avec le concours de professionnels de
santé, des stands ont été installés au sein même de ces salons. Il s’agissait de documenter les comportements sexuels,
les pratiques à risque et les attitudes vis-à-vis du dépistage VIH/IST ainsi que la prévalence du VIH.
METHODE : Etude transversale auprès des personnes fréquentant 4 salons de l’érotisme en 2015 en France, volontaires
pour une démarche de dépistage VIH et pour répondre à un questionnaire sur leurs pratiques.
RESULTATS : 943 personnes ont participé à l’étude, dont 2/3 d’hommes, d’une médiane d’âge = 26 ans.
Plus d’1/3 n’a jamais eu de test VIH et 1/2 de test IST. Les 2/3 sont en couple, en grande majorité depuis 6 mois. Ils sont
95 % à avoir eu des rapports sexuels dans les 12 derniers mois, dont 69 % sans préservatif, 7,2 % des rapports bisexuels et
10,2 % des rapports tarifés. Le nombre médian de partenaires femmes est de 3[1-5] et hommes de 2[1-4].
Les 2/3 ont une consommation d’alcool festif et 1/2 de drogues illicites. En multivarié, les hommes par rapport aux
femmes déclarent moins de tests VIH antérieurs (55,4 % vs 72,5 % p < 10-3) et de rapports bisexuels (4,8 % vs 13,7 %
p < 10-3), davantage de rapports non protégés (24,5 % vs 9,8 % p = ,001), de rapports tarifés (14,6 % vs 1,2 %
p < 10-3) et d’alcool festif (44,4 % vs 20,1 % p < 10-3). Parmi les 943 TROD VIH, 3 étaient positifs (0,3 %), uniquement
à Paris (0,7 %).
CONCLUSION : Cette étude montre l’intérêt des salons de l’érotisme comme nouveau lieu d’information et de dépistage
VIH. Le contexte ludique et commercial est propice pour aborder les questions de sexualité, démarrer une réflexion
personnalisée sur les comportements à risque et amener au dépistage VIH.
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6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P07
UNIVERSEX - CROYANCES, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS DES ETUDIANTS
FACE AUX INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES (IST). RESULTATS
D’UNE CAMPAGNE DE DEPISTAGE À SAINT DENIS DE LA REUNION
A. Martial 1, C. Gaud1, O. Maillard2, AS. Pasques3, S. Sery1, S. Gazaignes1
CHU de La Réunion, Saint Denis. 2 CHU, Inserm CIC 1410, Saint Pierre - La Réunion. 3 Service Universitaire de Médecine Préventive et Promotion de la Santé, Université de La Réunion
Contact : [email protected]
1
CONTEXTE : A La Réunion, on observe un nombre important d’IST et d’interruptions volontaires de grossesses précoces,
témoins de pratiques sexuelles à risque. L’objectif est d’évaluer les connaissances et pratiques sexuelles des étudiants et
la fréquence des IST via un dépistage sur le campus.
METHODE : L’étude est transversale, réalisée en consultation de dépistage anonyme et gratuit des IST à l’Université de
La Réunion, de septembre à mars 2015-16 via un autoquestionnaire standardisé.
RESULTATS : L’étude inclut 374 étudiants, d’âge moyen 20,5 ans avec un sexratio femme(F)/homme(H) à 1,4.
Les étudiants sont 89 % à avoir eu un rapport sexuel(RS), le premier vers 16,5 ans. Le nombre moyen de partenaires
est de 8 pour les H et 4 pour les F. Ils déclarent un multipartenariat à 32 %, une autre pratique à risque à 33 % et 71 %
utilisent le préservatif avec un nouveau partenaire. En cas de RS non protégé, 69 % se disent inquiets du risque d’IST.
Sensibilisés aux IST pendant leur scolarité (92 %), plus d’un tiers ne se prononcent pas ou pensent que le VIH peut se
transmettre par piqûre de moustique ou par un baiser et 30 % que se laver après un RS protège. Seuls 33 % s’étaient
déjà fait dépister et 79 % seraient prêts à utiliser l’autotest de dépistage du VIH. Vingt-deux IST ont été diagnostiquées
(syphilis, chlamydioses, gonococcies, condylomatose).
CONCLUSION : Le dépistage sur le campus satisfait les étudiants qui viennent surtout par opportunité. De fausses
croyances persistent sur les IST et les moyens de s’en protéger.
37
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P08
PROFIL DES PREMIERS USAGERS D’UNE CONSULTATION PREP-SANTE
SEXUELLE
J. Chas1, MA. Danet1, J. Berdougo2, MG. Lebrette1, S. Le Nagat1, J. Bellony1, G. Pialoux1
Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Tenon, APHP, UPMC, Paris, France. 2 Pharmacie
à Usage Intérieur, Hôpital Tenon, APHP, Paris, France
Auteur correspondant : [email protected]
1
RATIONNEL : L’efficacité de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) utilisant le Truvada en prévention de la transmission
sexuelle du VIH a été démontrée dans divers essais cliniques. Depuis janvier 2016, conformément à une RTU, remboursée,
de Truvada dans cette indication, une approche pluridisciplinaire autour de la mise à disposition de la PrEP se déploie
dans le service afin de renforcer l’observance, améliorer l’acceptabilité et assurer un counseling en prévention diversifiée.
METHODE : L’extraction des données se fait à partir du masque de saisie de la consultation créé sur la base DIAMM
(Micro6, Nancy, France) : caractéristiques sociodémographiques, consommation de produits psychoactifs, comportements
sexuels, dépistage VIH et IST.
RESULTATS : Au 24/06/2016, 189 demandeurs de PreP ont été accueillis : 176 HSH (93 %), 12 bisexuels, 1 femme
hétérosexuelle, âge médian 38 ans [21-64], 21 % des hommes circoncis, 7 travailleurs du sexe, 61 % ont eu au moins
une IST dans les 2 ans, 51 % ont eu recours au TPE, 21 % à une PreP sauvage, 63 % à des substances psychoactives
dans les 3 mois et 3,7 % au slam.
Le nombre médian de partenaires dans les 3 derniers mois est de 15 [0-250], celui des rapports sexuels non protégés
(RSNP) par le préservatif de 4 [0-400] ; 59 % ont des difficultés avec le préservatif.
Au dernier rapport sexuel : 69 % RSNP, 51 % réceptif, 25 % sous substances psychoactives.
Le bilan pré PreP a permis le dépistage de 38 % d’IST : 3 VIH précoces, 3 VHC, 9 syphilis, 57 Gonocoques/Chlamydiae.
La couverture vaccinale VHB était de 80 %, VHA 54 % et Méningocoque 13 %. La PreP est prescrite chez 156 d’entre eux
(82 %) : 74 % à la demande, 26 % en continue.
CONCLUSION : La population HSH à haut niveau de risques VIH/VHC/IST est la première cible. Cette prise en charge est
aussi une offre globale de dépistages. Elle gagnera à s’étendre à d’autres populations moins accessibles (transgenres,
hétérosexuels, migrants).
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6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P09
DU DEPISTAGE DES IST A L’ANNONCE : EVALUATION AUPRES D’ETUDIANTS EN
MEDECINE D’UNE FORMATION INTERACTIVE UTILISANT DES CONSULTATIONS
SIMULEES.
C. Supiot1, S. Babonneau1, M. Besnier1, S. Bouchez1, M. Colas1, N. Hall1, M. Huet1,
T.Jovelin3, L. Khachatourian1, P. Malo2, P. Morineau- Le Houssine2, S. Pineau3,
A. Raveleau1, F. Raffi2, D. Boutoille2
1
3
Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU Nantes. 2 Association AIDES, Nantes
Corevih Pays de la Loire. Contact : [email protected]
Depuis janvier 2016, le service d’infectiologie de Nantes propose aux étudiants en médecine de 4ème et 6ème année, des
films d’enseignement interactif présentés par un binôme médecin/psychologue. Ces films permettent un apprentissage
réflexif lors de consultations simulées où la santé sexuelle est abordée et où le dépistage des IST doit être proposé. Nous
avons souhaité évaluer l’intérêt et la pertinence de cette nouvelle forme d’enseignement à l’aide de questionnaires pré
et post formation.
Cette formation a été évaluée auprès des 48 étudiants formés par cette méthode. A l’issue de cette formation,
les étudiants signalent avoir de meilleures connaissances sur les TROD (41 % avant formation vs 96 % après formation),
la PrEP (53 vs 61 %) et les autotests (39 % vs 90 %). Ces films permettent de mieux repérer les opportunités physiques et
contextuelles où ils pensent devoir toujours proposer un dépistage (ex : HSH : 42 % vs 88 % ; patients d’origine africaine
33 % vs 81 % ; personnes sortant de prison 25 % vs 83 %). Cet apprentissage interactif permet de mieux appréhender
les enjeux relationnels pour aborder la santé sexuelle en consultation (57 % vs 81 %). Les étudiants se sentent mieux
formés à l’annonce d’une séropositivité au VIH (11 % se sentent bien ou très bien formés avant vs 48 % après) et mieux
repérer les partenaires pluridisciplinaires hospitaliers à solliciter (69 % vs 88 %). L’enquête qualitative de satisfaction
révèle que 100 % des étudiants interrogés sont très satisfaits de cette formation et affirment que ces mises en situation
permettent d’appliquer la théorie à la pratique.
Cette étude montre que cette formation interactive par des films permet aux étudiants d’améliorer leurs connaissances
sur la prise en charge de la santé sexuelle, le dépistage des IST, l’annonce. Elle leur permet également de repérer leurs
difficultés en consultation, de se défaire de leurs appréhensions et représentations pour s’engager au plus près des
recommandations nationales dans leur pratique.
39
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P10
SEXUALITE ET ADDICTION CHEZ LES PERDUS DE VUE VIVANT AVEC LE VIH :
ETUDE QUALITATIVE
Caroline Giacomoni 1, Yann Gérard 1,2, Denis Lacoste 1,3
1
Anthropologue, COREVIH Aquitaine, CHU de Bordeaux, (avec la participation des Centres Hospitaliers
de Bayonne, Bordeaux, Dax, Libourne, Pau, Périgueux, du Groupe d’Épidémiologie Clinique du Sida
en Aquitaine, des associations AIDES et GAPS (Groupe d’Aide Psychologique et Sociale)). 2 Service de
Maladies Infectieuses, Centre Hospitalier de Dax. 3Service de Maladies Infectieuses, Hôpital SaintAndré, CHU de Bordeaux
Contact: [email protected]
CONTEXTE : De nombreux patients infectés par le VIH sont en rupture de soins chaque année (10,5 % à 5 ans, P48, SFLS
2015, Nantes). Ceci peut conduire à une perte de chance pour ces patients avec évolution de la maladie, exposition aux
infections opportunistes, et risque de transmission du VIH expliquant une partie des nouvelles contaminations.
OBJECTIFS : Afin d’établir des pistes d’amélioration de la prise en charge et éviter les ruptures du parcours de soin,
une étude qualitative sur les «ruptures du parcours de soin chez les PVVIH» menée par le COREVIH Aquitaine est réalisée
auprès de plusieurs patients perdus de vue à la recherche de facteurs induisant les ruptures de soin.
METHODES : La recherche anthropologique mise en place allie entretiens individuels auprès de patients perdus de
vue et revenus dans les files actives de la région aquitaine, et observations des consultations médicales. L’approche
qualitative permet d’analyser les raisons socioculturelles de rupture du suivi mais également les failles ou carences dans
l’accompagnement médical et la prise en charge.
RESULTATS : Plusieurs éléments permettent de centrer le propos sur les problématiques spécifiquement liées à une
sexualité parfois «restreinte» et en souffrance chez certaines personnes ayant le VIH, ou encore déculpabilisée chez
d’autres. La relation à la sexualité des populations rencontrées montre des différences entre populations jeunes et âgées,
entre personnes pluri partenaires et mono partenaire au sein de la population homosexuelle notamment. Les relations
sexuelles peuvent être associées dans certains contextes à des consommations de drogues.
CONCLUSIONS : L’étude permet de souligner le lien entre sexualité et addiction chez certaines PVVIH ainsi que des
facteurs sociaux agissant sur le parcours de soin. L’analyse de ces données qualitatives permettra aux soignants
d’améliorer la prise en charge des patients et d’éviter les ruptures de soins.
40
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P11
INTERVENIR DANS DES SOIREES PRIVEES CHEMSEX A NIMES : UNE DOUBLE
STRATEGIE DE REDUCTION DES RISQUES (RdR)
C. Urdiales1, J. Héradès1, N. Limbarinu1, C. Montagnier1, F. Bladou1, S. Benayoun1,
G. Quatremère1, S. Simonpietri1
1
AIDES
Contact : [email protected]
CONTEXTE : Le Chemsex correspond à l’usage de produits psychoactifs visant à l’augmentation des performances
sexuelles, la désinhibition et le plaisir en modifiant ses perceptions et sensations. Des soirées privées Chemsex ont
lieux à Nîmes. Ces « Party Fine » sont annoncées sur les réseaux sociaux ou par SMS. Elles rassemblent en moyenne
30 personnes au profil sérologique différent. Des militants de AIDES sont présents à ces soirées afin de répondre aux
besoins de RdR des participants, qui s’exposent à un double danger d’exposition aux risques (sexuels et liés à l’usage
de produits).
METHODE : Lors de ces soirées, 2 militants de AIDES formés sur les deux champs de la RdR sont présents pendant 3h30.
Après s’être présentés et avoir expliqué les objectifs de leur venue, les militants installent des affiches de prévention
et des DASRI, qui sont ramenés par l’organisateur de la soirée dans les jours suivants. Du matériel de prévention (gel,
préservatif, kit d’injection, gant et embout de lavement pour le fist) et des Trods sont proposés. Les militants adoptent
une attitude discrète.
RESULTATS : Depuis mars 2016, AIDES a participé à 8 soirées. Le dispositif, malgré quelques appréhensions, a été
bien accueilli par les participants, qui sont en forte demande d’information (PrEP, pratiques bareback, consommation
de produits). L’observation des pratiques montre un réel manque de connaissances concernant la RdR liée à l’usage de
drogues. Une trentaine d’entretiens est réalisé par soirée ; 13 Trods (2 positifs) ont été réalisés sur place, 1 Trod (positif)
a été réalisé au local de AIDES.
CONCLUSION : Ces actions, organisées sur le lieu de consommation sexuelle et de produits, permettent d’approcher un
public qui ne fréquente pas les structures de RdR. Elles apparaissent acceptables et faisables grâce à une co-construction
entre militants et participants (attitude non intrusive, adaptation aux demandes des participants) et l’instauration d’un
cadre de confidentialité et de confiance.
41
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P12
QUALITE DE VIE SEXUELLE CHEZ LES PVVIH : ANALYSE D’UNE POPULATION
MULTICENTRIQUE
M. Peyre1, A. Gauchet2, F. Bissuel3, A. Boibieux4, L. Cotte5, E. Forestier6, C. Janssen7,
L. Legout8, O.Epaulard1
Service d’infectiologie, CHU de Grenoble, Université Grenoble Alpes. 2 Laboratoire Interuniversitaire de
Psychologie, Grenoble, Université Grenoble Alpes. 3 Service d’infectiologie, Hopitaux du Léman. 4 Service d’infectiologie, Hopital Edouard Herriot, Hospices Civils de Lyon. 5 Service d’infectiologie, Hopital
Croix-Rousse, Hospices Civils de Lyon. 6 Service d’infectiologie, Centre hospitalier Métropole Savoie.
7
Service d’infectiologie, Centre hospitalier Annecy-Genevois. 8 Service d’infectiologie, Centre hospitalier Alpes-Léman
[email protected]
1
INTRODUCTION : La qualité de vie sexuelle des PVVIH n’a été que rarement étudiée, alors même qu’il a été démontré
qu’elle était associée à une meilleure qualité de vie globale. Nous avons réalisé l’étude EstHIVal afin, entre autres,
d’explorer chez les PVVIH leur satisfaction concernant leur vie sexuelle.
METHODE : Nous avons proposé de septembre 2015 à janvier 2016 aux PVVIH de sept hôpitaux de la région RhôneAlpes de répondre à un auto-questionnaire comprenant différents items, dont une échelle évaluant la satisfaction vis à vis
de leur vie sexuelle. Les questionnaires étaient recueillis de façon anonyme.
RESULTATS : 690 patients ont pu être inclus dans l’étude (74,9 % d’hommes dont 72,2 % d’HSH ; âge 49 ± 11 ans).
Le diagnostic d’infection par le VIH datait en moyenne de 15 ± 9 années.
La moyenne de qualité de vie sexuelle était à 56,4 ± 16,8 (échelle allant de 0 à 90). Elle était significativement plus élevée
chez les hommes que chez les femmes (57,3 vs 53,2, p < 0,01), mais ne différait pas significativement entre les femmes
et les hommes hétérosexuels, ni entre les hommes hétérosexuels et les HSH. Elle était meilleure chez les personnes se
déclarant en couple (61,7 vs 49,1, p < 0,01) et chez les personnes ne déclarant pas redouter de transmettre le VIH à
leur(s) partenaire(s) (32,0 %) (60,4 vs 54,7, p < 0,01) ; elle augmentait avec les revenus financiers (p < 0,01). Elle n’était
pas corrélée à l’âge, ni à l’ancienneté de la découverte de la séropositivité.
En analyse multivariée, le sexe masculin, le fait d’être en couple et l’absence de crainte de transmettre le VIH restaient
significativement associés à une meilleure qualité de vie sexuelle.
DISCUSSION : La qualité de vie sexuelle des PVVIH est hétérogène et liée à différents facteurs, en particulier la crainte de
transmettre le virus. Il est important que cet aspect de la qualité de vie soit pris en compte, tant par les équipes soignantes
que par les autres acteurs, et que des soutiens spécifiques et effectifs puissent être apportés si nécessaire.
42
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P13
PROFIL DES USAGERS DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES CONSULTANT DANS
UN CENTRE GRATUIT D’INFORMATION, DE DEPISTAGE ET DE DIAGNOSTIC
(CEGIDD) A PARIS
C. Chevallier1, A. Batisse1, M. Marillier1, C. Segouin1, S. Djezzar1
1
Centre d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance – Addictovigilance (CEIP-A) IDF/
Centre Val de Loire, Hôpital F. Widal - AP-HP. 2 Centres gratuits d’information, de dépistage et de
diagnostic du Groupe Hospitalier Saint Louis Lariboisière F. widal
Contact : [email protected]
Les CEGIDD proposent le dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) et informent sur la santé sexuelle,
qui se définit par un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité. L’effet des substances
psychoactives (SPA) a surtout été relié aux comportements à risque de transmission des IST. Rares sont les études qui ont
examiné l’effet des substances sur la sexualité.
L’objectif de l’étude est d’étudier la consommation de SPA parmi les consultants du centre de dépistage devenu CEGIDD
(2016), le profil de ces usagers et l’impact potentiel des SPA sur les comportements sexuels. Les auto-questionnaires
anonymes ont été collectés sur une période de 2 mois en 2013 puis en 2015 et analysés par le Centre d’Addictovigilance
d’IDF.
L’étude porte sur 1204 répondants (59 % d’hommes ; âge moyen : 30,9 ans ± 9,6) dont 36 % déclarent consommer
des SPA illicites (SI). Ces niveaux d’usages sont supérieurs à ceux des enquêtes de population générale (Baromètre Santé
2014). Entre 2013 (n = 569) et 2015 (n = 635), les taux d’usage de SPA sont stables (p > 0,05). Les Hommes ayant
des rapports Sexuels avec les Hommes (22 % population masculine) rapportent 41 % d’usage de SI. Les mêmes niveaux
d’usages sont retrouvés chez les hommes hétérosexuels. Les Femmes ayant des rapports Sexuels avec des Femmes
(6 % population féminine) rapportent 71 % de consommation de SPA vs 30 % des femmes hétérosexuelles. Parmi les
répondants, 24 % reconnaissent que les SPA augmentent les rapports à risque et 12 % réalisent leur test de dépistage
suite à un rapport non protégé sous SPA. Parmi ces derniers, seuls 33 % font un lien entre SPA et rapport sexuel à risque.
On constate un taux élevé d’usage de SPA et de rapports sexuels non protégés sous SPA, avec une prise de conscience
faible de l’effet des SPA sur la sexualité. Les CEGIDD semblent être adaptés au repérage et à la prévention des usages de
SPA en lien possible avec une sexualité à risque.
43
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P14
CHEMSEX, NPS & RDR : RESULTATS PRELIMINAIRES D’UNE ETUDE PILOTE
M. Marillier1, A. Batisse1, C. Richeval2, V. Labrouve3, D. Allorge2, M. Gregoire4, P. Batel5,
T. Nefau6, C. Chevallier1, JM. Gaulier2, S. Djezzar1
1
Centre d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance – Addictovigilance (CEIP-A) IDF/
Centre, Hôpital F. Widal - AP-H. 2 Unité Fonctionnelle de Toxicologie, CHRU de Lille. 3 Centres d’accueil
et d’accompagnement à la réduction des risques chez les usagers de drogues (CAARUD) AIDES Paris
Les Halles. 4 Hôpital Marmottan, Paris. 5 Clinique Montévidéo, Boulogne-Billancourt. 6Observatoire
Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT), Saint Denis
Contact : [email protected]
INTRODUCTION : Le chemsex (usage de drogues en contexte sexuel), qui est surtout une pratique d’hommes ayant des
rapports sexuels avec des hommes, concerne aujourd’hui, notamment, l’utilisation de Nouveaux Produits de Synthèse
(NPS). L’approche spécifique de la réduction des risques (RDR) par l’analyse des produits utilisés semble d’intérêt pour
sensibiliser et prévenir les complications de cet usage. Objectif et méthode : Evaluer une démarche de RDR en 3 phases :
1) Collecte d’échantillons de produits consommés et remplissage d’un premier questionnaire d’évaluation des
consommations ;
2) Analyse qualitative et quantitative des produits ;
3) Rendu des résultats lors de Focus Group (FG) (séance d’échange d’opinions et d’expériences), complété, à l’issue, par
un questionnaire d’impact des résultats.
RESULTATS : Les participants (n = 12) ont obtenu les produits par Internet (58 %) ou don (41 %), à des fins d’augmentation
du plaisir (11 mentions), de désinhibition (11) et d’endurance (8). Leurs préoccupations majeures sont la pureté (92 %)
et la composition exacte (83 %) des produits utilisés. Seuls 7/12 déclarent avoir connaissance de la toxicité du produit.
Les échantillons collectés (n = 25) sont des cathinones (19), phénéthylamines (5) et cocaïne (1) dont l’analyse a montré
une adéquation à 92 % entre la substance annoncée et celle analysée. La variabilité de la pureté est importante, variant
ainsi de 13 à 86 % pour les échantillons de 4-MEC. Aucun produit de coupe pharmacologiquement actif n’a été retrouvé.
Le FG a montré en fin de séance un bon niveau de connaissances sur la RDR scoré à 9,4 sur une échelle de 12 et un
changement d’opinion sur l’intérêt de l’analyse de produits chez 70 % des participants (1,6 points en plus d’opinion
positive). Conclusion: L’analyse de produits comme outil de RDR dans le cadre du chemsex montre un intérêt prometteur.
L’étude se poursuit et les résultats définitifs devraient permettre la mise en place en routine d’une démarche évaluée et
validée.
44
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P15
PRODUITS PSYCHOACTIFS ET SITUATIONS SEXUELLES A RISQUE DES PATIENTS
FREQUENTANT UNE STRUCTURE DE DEPISTAGE DU VIH
B. Prouvost-Keller1, A. Naqvi2, A. Joulié3, E. Cua3, R. Fabre1, I. Perbost3, V. Rio3 ,
F. Excoffon5, S. Bréaud4, V. Dagonneau4, N. Montagne6 , C. Pradier1, P. M. Roger3
Département de Santé Publique, CHU de Nice. 2 CeGIDD Nice, Conseil Départemental des AlpesMaritimes. 3 Service d’Infectiologie, CHU de Nice. 4 COREVIH PACA-est. 5 Association Aides à Nice
6
Centre hospitalier de Cannes
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION : Les consommations de Produits Psychoactifs (PP) évoluent avec une croissance des Nouveaux
Produits de Synthèse (NPS), notamment comme facilitateurs des Relations Sexuelles (RS). Notre étude avait pour but de
décrire la consommation de PP au cours des RS et les prises de risques sexuels associées dans un centre de dépistage
du VIH/IST/hépatites (CeGIDD).
PATIENTS ET METHODE : Etude descriptive réalisée avec un questionnaire anonyme auto-administré pendant une
semaine dans un CeGIDD et 3 lieux de prise en charge et de dépistage de personnes VIH+ avec recherche des PP
consommés, leurs modes d’administration, leurs utilisations au cours des RS et les risques sexuels associés.
Les déterminants ont été recherchés par analyse univariée.
RESULTATS : Parmi 472 patients, 130 venaient du CeGIDD dont 101 (77,7 %) avaient des données exploitables : 39
(38,6 %) avaient consommé des PP dans le mois dont 18 (17,8 %) au cours d’une RS. On notait chez ces derniers 77,8
% d’hommes, 5,5 % de transgenres. L’âge médian était de 25 ans. Ils étaient principalement hétérosexuels (55,6 %). Les
sérologies VIH et VHC étaient connues négatives dans 66,7 % et 55,6 % des cas. La consommation nasale concernait
83,3 % des cas (aucun cas IV ou rectal), l’association à l’alcool 83,3 % et la prise de 3 PP ou plus 72,2 %. Les prises
de risques sexuels étaient principalement l’absence de préservatif (55,6 %), plus d’un partenaire sexuel dans le mois
(55,6 %) et le multipartenariat (16,7 %). Parmi les consommateurs de PP au cours des RS dans le mois, ceux du
CeGIDD étaient plus jeunes (p = 0,01), prenaient plus de stimulants/amphétamines OR 3,97 [1,14-16,45] p = 0,04,
d’hallucinogènes OR 4,02 [1,22-14,30] p = 0,026 et moins de calmants/somnifères OR 0,11 [0,01-0,67] p = 0,046.
CONCLUSION : Dans cette population, la consommation de PP au cours des RS avec l’association de prises de risques
sexuels et liés à l’usage de drogues justifie le recueil systématique de l’usage de PP et notamment au cours des RS.
45
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P16
PRODUITS PSYCHOACTIFS ET SITUATIONS SEXUELLES A RISQUE
DES PATIENTS FREQUENTANT DES STRUCTURES DE DEPISTAGE ET/OU
DE PRISE EN CHARGE DU VIH
B. Prouvost-Keller1, A. Naqvi2, A. Joulié3, E. Cua3, R. Fabre1, I. Perbost3, V. Rio3,
F. Excoffon5, S. Bréaud4, V. Dagonneau4, N. Montagne6, C. Pradier1, P.M. Roger3.
Département de Santé Publique, CHU de Nice. 2 CeGIDD Nice, Conseil Départemental des AlpesMaritimes. 3 Service d’Infectiologie, CHU de Nice. 4 COREVIH PACA-est. 5 Association Aides à Nice
6
Centre hospitalier de Cannes
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION : Les consommations des Produits Psychoactifs (PP) évoluent avec une croissance des Nouveaux
Produits de Synthèse (NPS), notamment comme facilitateurs des Relations Sexuelles (RS). Notre étude a pour but de
décrire la consommation de PP au cours des RS, leurs déterminants et les risques sexuels associés.
PATIENTS ET METHODE : Etude descriptive réalisée avec un questionnaire anonyme auto-administré pendant une
semaine dans 4 lieux de dépistage et/ou de prise en charge de personnes VIH+ avec recherche des PP consommés,
des modalités d’administration, de leur utilisation au cours des RS et des risques sexuels associés. La recherche des
déterminants a été réalisée par analyse multivariée.
RESULTATS : Parmi 472 patients, 306 (64,8 %) questionnaires étaient exploitables: 110 (23,3 %) avaient consommé des
PP dans le mois dont 50 (10,6 %) au cours d’une RS. Chez ces derniers, on notait 88 % d’hommes, 10 % de femmes,
2 % de transgenres. L’âge médian était de 34 ans [25–46] avec principalement des homo-bisexuels (56 %). Ils se
déclaraient VIH+ dans 44 % des cas, négatifs 40 % et inconnus 16 %. Pour le VHC les résultats étaient de 8 %, 58 %
et 34 %. La consommation IV ou nasale ou rectale concernait 86 % des cas, l’association à l’alcool 70 % et la prise de
3 PP ou plus 68 %. Les risques sexuels étaient principalement l’absence du préservatif (25 %), plus d’un partenaire
sexuel dans le mois (57 %) ou le multipartenariat (28 %). En analyse multivariée, parmi les patients consommant des
PP dans le mois, ceux consommant au cours des RS étaient plus souvent des homo-bisexuels OR 6,17 [2,23-19,62]
p = 0,001, et consommaient plus de stimulants/amphétamines OR 9,02 [3,23–29,24] p < 0,001.
CONCLUSION : La consommation de PP au cours des RS associée à des risques sexuels et liés à l’usage de drogues
justifie que pour cette population les programmes de prévention, dont ceux de PreP, intègrent le dépistage du VIH, des
hépatites, des IST, la réduction des risques sexuels et ceux liés à l’usage de PP.
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Le Corum - Montpellier
P17
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
ORMES ET CONTEXTES DE CONSOMMATION DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES
F
CHEZ LES HSH SELON LE NET GAY BAROMÈTRE FRANÇAIS 2013-14
Auteur(s) : A. Léobon1-2, Y. Brathwaite3, Joanne Otis2
Institution(s) :
1
Centre national de la recherche scientifique, université de Rennes 2, Unité mixte de recherche
Espaces et Sociétés, Rennes, France. 2 Université du Québec à Montréal, Département de sexologie,
Montréal, Canada. 3Université de Montréal, Département de psychologie, Montréal, Canada
RESUME (1999 CAR ESPACES COMPRIS) : La 4e édition du « Net Gay Baromètre » (2013-14) a interrogé les HSH sur
leurs modes de vie, leur santé et la prévention. Une section aborde la consommation de substances psychoactives.
Sur un échantillon de 16 963 répondants, 68 % indiquent s’être fortement alcoolisé dans l’année et 54,1 % avoir
consommé des substances psychoactives autres que de l’alcool sur la même période. Un modèle statistique a permis de
regrouper ces substances en trois catégories :
1) « Soft » (Alcool ou cannabis) ;
2) « sexuelle » (Poppers, Cocaïne, MDMA, GHB, Viagra ou cathinones) et ;
3) « hard » (Ecstasy, Crack, Amphétamines, Crystal, Kétamine, Héroïne), alors que des analyses univariées et multivariées
questionnent les variations des « patterns de consommation ».
Parmi les consommateurs, 71,2 % rapportent avoir usé de substances « soft », 44,7 % des drogues « sexuelles » et
8,9 % des drogues « hard ». La moitié (50,6 %) consomment « en privé », alors que 16,7 % le font dans un contexte de
« Night-Life ». 3,9 % des répondants consomment plusieurs substances simultanément, 3 % avec un sentiment de
dépendance, 7,8 % indiquent avoir partagé du matériel de consommation (paille, pipe, seringue, etc.) et 1,6 % rapportent
participer à des « sexe-party où le SLAM se pratique ».
La fréquence de consommation et le type de drogues absorbées varient significativement selon les cultures de sexe, pour
les travailleurs du sexe, pour les PVVIH et par catégories d’âge. Par exemple, les 16-25 ans rapportent plus consommer
plus souvent : le MDMA [6,2 % versus 4,6 %], les ecstasys [4,8 % versus 3,2 %], les amphétamines [4,0 %, versus
2,4 %], alors que les répondants engagés dans la « sexualité bareback » sont plus susceptibles de consommer
régulièrement des drogues « sexuelles » et de s’injecter.
Ces résultats soulignent la complexité des agencements et identifient, de manière préliminaire, des sous-groupes « clefs »,
suggérant aux associations et aux agences d’état d’adapter leurs interventions aux publics cibles.
47
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P18
ENQUETE MEDEXE : LA SANTE SEXUELLE EST-ELLE ABORDEE DANS LES
CONSULTATIONS DE SUIVI DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH ?
A. Aurrens1, P. Papazian2, J. Brevilliero3, N. Gourmelon4, S. Cossec5, P. Louasse6,
DK Diallo7, E. Bouvet8
1
Infirmier diplômé d’Etat Croix Rouge Française de Paris, CeGIDD Palais Royal, Paris. Master Recherche
et Organisation en Santé Université Pierre et Marie Curie Paris VI. Etudiant au Diplôme Universitaire
Santé Sexuelle à l’Université René Descartes Paris V. COREVIH Ile de France Sud. 2 Médecin sexologue. Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris. COREVIH
Ile de France Nord. 3 Psychologue sexologue, Hôpital Raymond Poincaré (Garches, 92), CeGIDD Hôpital
Ambroise Paré (Boulogne-Billancourt, 92). COREVIH Ile de France Ouest. 4 Chargée de mission en
santé publique. COREVIH Ile de France Est. 5 Technicienne d’Etudes Cliniques. COREVIH Ile de France
Nord. 6 Coordinateur COREVIH Ile de France Centre. 7 Coordinatrice COREVIH Ile de France Nord. 8
Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris. COREVIH Ile
de France Nord
Contact : [email protected]
OBJECTIF : l’enquête MEDEXE, déployée dans le cadre de la mise en œuvre du Contrat d’Objectifs et de Moyens (COM)
InterCoReVIH, liant l’ARS et les cinq Corevih franciliens, étudie l’abord de la sexualité par les praticiens hospitaliers dans
les consultations médicales auprès des PVVIH.
Construite autour de 3 axes, elle vise à 1- Déterminer les thématiques de la sexualité abordées par les médecins lors des
consultations médicales 2- Définir un langage commun concernant « l’abord de la sexualité » et mieux comprendre ce
que chacun place dans ce champ 3- Evaluer les besoins en formation des praticiens hospitaliers en matière de sexualité.
Méthodologie : enquête qualitative multicentrique menée entre avril et mai 2016 par questionnaire on-line et papier
auprès des médecins hospitaliers des territoires des 5 CoReVIH franciliens et qui prennent en charge des patients atteint
par le VIH.
RESULTATS : Au total, 65 médecins ont répondu à cette enquête. L’abord de la sexualité reste médico-centrée et se fait
au travers d’un prisme préventif (IST et contraception) pour plus de 3/4 des médecins. Cet abord se fait aux dépens de
thématiques telles que le dépistage des violences sexuelles, la réponse aux questions précises concernant la sexualité ou
encore l’abord des pratiques sexuelles à risques.
Le développement des consultations de sexologie dédiées aux PVVIH semble être un élément important pour une très
large majorité des médecins interrogés (81 %).
CONCLUSION : L’enquête MEDEXE met en lumière une prise en charge partielle de la santé sexuelle des PVVIH par les
praticiens. Elle suggère la création d’outils afin d’améliorer l’abord de la sexualité lors du suivi des PVVIH ainsi qu’un plan
de formation sur mesure pour les acteurs médicaux du VIH.
48
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P19
PARLER SEXE AVEC MON MEDECIN : UN OUTIL PEDAGOGIQUE DEDIE
À LA SANTE SEXUELLE DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH DEVELOPPE
EN INTERCOREVIH
P. Papazian1, A. Aurrens2, J. Brevilliero3, N. Gourmelon4, S. Cossec5, DK. Diallo6,
P. Louasse7, E. Bouvet8
Médecin sexologue. Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Bichat-Claude Bernard,
Paris. COREVIH Ile de France Nord. 2Infirmier diplômé d’Etat Croix Rouge Française de Paris, CeGIDD
Palais Royal, Paris. COREVIH Ile de France Sud. 3Psychologue sexologue, Hôpital Raymond Poincaré
(Garches, 92), CeGIDD Hôpital Ambroise Paré (Boulogne-Billancourt, 92). COREVIH Ile de France Ouest.
4
Chargée de mission en santé publique. COREVIH Ile de France Est. 5Technicienne d’Etudes Cliniques.
COREVIH Ile de France Nord. 6Coordinatrice COREVIH Ile de France Nord. 7Coordinateur COREVIH Ile
de France Centre. 8Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Bichat-Claude Bernard,
Paris. COREVIH Ile de France Nord
Contact : [email protected]
1
OBJECTIF : Développer un outil dédié à la santé sexuelle des PVVIH dans le cadre de la mise en œuvre du Contrat
d’Objectifs et de Moyens (COM) InterCoReVIH, liant l’ARS et les cinq Corevih franciliens. La brochure « Parler sexe
avec mon médecin » constitue, à notre connaissance, le premier outil développé sur un modèle collaboratif médecins/
soignants/associations de patients/COREVIH dédié spécifiquement à la santé sexuelle des PVVIH.
METHODOLOGIE : Un groupe de travail constitué de représentants des 5 COREVIH d’Ile de France s’est réuni à 3 reprises
pour travailler sur un plan, de plus en plus détaillé, de document pédagogique destiné aux PVVIH. La concertation entre
médecins (médecins infectiologues, médecin sexologue...), soignants (psychologue, infirmiers) et associations (AIDES,
Comité des Familles...) a permis de définir 12 questions-clés et leurs réponses afin de faciliter la discussion sur la
sexualité pendant la consultation. Les questions/réponses étaient testées « en situation » par le médecin sexologue de la
commission interCOREVIH et ont permis d’affiner la rédaction.
RESULTATS : La brochure « Parler sexe avec mon médecin » est déployée dans l’ensemble des services hospitaliers
de l’Ile de France. Elle est utilisée de 2 manières : en libre-accès dans les espaces d’attente patients, pendant les
consultations médicales comme outil pédagogique. Elle aborde la santé sexuelle dans son ensemble, la diversité des
difficultés potentiellement rencontrées, les spécificités liées au VIH et les possibilités de prise en charge dans un cadre
médical. Parmi les questions retenues, « Ma vie sexuelle intéresse-t-elle mon médecin ? », « Pourquoi ma sexualité seraitelle différente si j’ai le VIH ou une hépatite ? », « Ma sexualité n’est pas banale, mon médecin va-t-il me comprendre ? »,
ou encore « Qu’est-ce qu’un sexologue ? » et « Quelles réponses puis-je attendre ? ».
CONCLUSION : « Parler sexe avec mon médecin » représente un modèle de travail collaboratif multidisciplinaire en
interCOREVIH et répond à un besoin de facilitation du dialogue sur la sexualité exprimé tant par les PVVIH que leurs
soignants.
49
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P20
LE « TRAITEMENT COMME OUTIL DE PREVENTION » (TASP), VIH, SEXUALITE :
PAROLES DE FEMMES
J. Foucoin1, J. Berdougo2, M-A. Danet1, M. Hamidi1, C. Monfort1, S. Lasry1, P. Mariot1,
K. Traore1, L. Slama1, F. Linard1, G. Pialoux1
AP-HP, Hôpital Tenon, Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, 2AP-HP, Pharmacie, Hôpital
Tenon
Contact : [email protected]
1
RATIONNEL : L’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) bouleverse la vie affective et sexuelle des
femmes, augmentant leur vulnérabilité et altérant l’estime de soi et l’image corporelle. Le TASP a démontré son efficacité
dans la réduction de la transmission du VIH. L’objectif de notre recherche menée de février à mars 2016 est d’évaluer
l’impact du traitement antirétroviral et les conséquences de la maladie sur la vie intime, les besoins en santé sexuelle des
femmes infectées par le VIH.
METHODE : Entretien semi directif proposé à des patientes du service ayant une charge virale VIH indétectable depuis au
moins 6 mois, conduit par une infirmière, autour de la vie affective, sexuelle, sociale.
RESULTATS : Sur 697 patientes, 39 ont été sollicitées, 23 ont répondu au questionnaire (9 d’origine subsaharienne,
14 caucasiennes) : âge moyen : 43 ans, 7 n’ont pas de partenaire, 16 sont mères.
A charge virale indétectable, on note une amélioration de la confiance en leur pouvoir de séduction, du désir et de leur
satisfaction affective sans pour autant retrouver le niveau antérieur.
Douze se perçoivent comme toujours contaminantes et se sentent diminuées par leur apparence physique lors d’un
rapport intime, 15 utilisent le préservatif systématiquement, 1 ne l’utilise plus grâce au TASP,
Pour 10, les médicaments ARV sont responsables de modifications du corps,15 se sentent anxieuses aujourd’hui à l’idée
d’un rapport intime, 12 se sentent complètement ou beaucoup aimées, 10 pensent qu’une charge virale indétectable
permet de vivre différemment leur sexualité. 8 ont une altération de « l’estime de soi », 5 moyenne, 8 forte, 2 très forte.
CONCLUSION : La charge virale indétectable n’est pas synonyme de bonne santé sexuelle. Ce constat met en lumière la
nécessité d’une approche pluridisciplinaire et spécifique de la sexualité dans la population féminine VIH+, sous la forme
d’un module de santé sexuelle dans notre programme d’ETP mené par un professionnel de santé.
50
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P21
EVOLUTION DE LA PREVALENCE DE LA PRATIQUE DU « SLAM » CHEZ LES HSH
SEROPOSITIFS POUR LE VIH ENTRE 2013 ET 2016
T. L’Yavanc1, M. Hamidi1, R. Missonnier1, G. Pialoux1
Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Tenon, Paris
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION : Apparu dans les années 2000, le « Slam » désigne des pratiques d’injections de drogues chez les gays
en contexte sexuel. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’évolution de la prévalence de la pratique du Slam chez les
séropositifs HSH et de décrire la population des « slameurs ».
MATERIEL ET METHODE : Depuis 2013, la question « Avez-vous déjà pratiqué le Slam ? » a été intégrée au logiciel de
consultation. Elle apparait à chaque consultation, et ne réapparait qu’une fois par an si une réponse y a été apportée.
La prévalence de la pratique du Slam a été évaluée sur 3 périodes : 2013 (du 01/01 au 31/12/2013),
2014 (du 01/01 au 31/12/2014), et 2015/2016 (du 01/10/2015 au 31/05/2016).
RESULTATS : En 2013, 2014, et 2015/16 les files actives de HSH VIH+ ont été de 1348, 1417 et 1378 patients. Au
total 1771 patients différents ont eu un questionnaire rempli. La prévalence de patients ayant déjà pratiqué le Slam était
de 3,12 % (n = 35) en 2013, 4,11 % (n = 44) en 2014 et 5,14 % (n = 55) en 2015/16. Sur l’ensemble de la période
2013-2015/16, 79 slameurs ont été identifiés. Comparés aux non slameurs (n = 1632) les slameurs étaient plus jeunes
(43 vs 49 ans) et séropositifs depuis moins longtemps (13 vs 16 ans), très majoritairement traités par ARV, avec des taux
de CD4 élevés (médiane 743/mm3) et une CV VIH majoritairement indétectable. Les coinfections par le VHC ou la syphilis
étaient très fréquentes : 38,0 % des slameurs (n = 30) avaient une coinfection VHC (vs 5 % des non slameurs), et 45,6 %
(n = 36) avaient un TPHA positif (vs 22,7 % des non slameurs).
CONCLUSION : Le Slam est une pratique qui s’installe dans la communauté HSH VIH+. Un patient HSH VIH+ sur 20 de
la consultation du SMIT Tenon est ou a été concerné. L’impact en santé publique semble majeur, en particulier la diffusion
communautaire des IST et du VHC. Il est urgent de proposer à cette communauté des outils de prévention, de réduction
des risques, et des filières de soins spécifiques à cette pratique.
51
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P22
EVALUATION DE LA CONSOMMATION DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES CHEZ
LES USAGERS D’UN CENTRE DE SANTE SEXUELLE PARISIEN EN JUIN 2016
D. Gosset1, T. L’Yavanc1, N. Pierre1, A. Fior1, M. Ohayon1
Centre de sante sexuelle Le 190. Paris
Contact : [email protected]
1
OBJECTIF : Evaluer la consommation dans les 3 derniers mois, en et hors contexte sexuel, de substances psychoactives sur une population d’HSH infectés ou non par le VIH et consultant au 190 pour un dépistage des IST ou le suivi
de l’infection par le VIH.
MATERIEL ET METHODE : 120 des 125 auto-questionnaires (anonymes distribués en juin 2016 aux patients masculins
avant la consultation) ont été analysés (4 non exploitables, 1 hétérosexuel).
RESULTATS : Une grande majorité, 69 % (83/120), de patients étaient âgés de 25 à 44 ans.
La plupart, 90,8 % (n = 109) en activité professionnelle ou étudiant.
46 % HIV + (n = 56), 54 % HIV- (n = 64) au dernier test.
74 % (n = 89) avaient consommé au moins un produit dans les 3 derniers mois.
Parmi ces 89 patients, 33,7 % (n = 30/89) avaient consommé des substances hors contexte sexuel et pour la plupart
d’entre eux de l’alcool seul : 90 % (n = 27) et pour 10 % (n = 3) un ou plusieurs produits du « groupe » : MDMA, cocaïne
et GHB/GBL (+ ou- alcool et cannabis).
Chez les 66,3 % des consommateurs (n = 59/89) utilisant des substances en contexte sexuel la proportion de drogues
de synthèse était beaucoup plus présente :
- Alcool et/ou cannabis seuls: 32,2 % (n = 18).
- MDMA et/ou cocaïne et/ou GHB (+ou- alcool/cannabis) sans cathinones : 22 % (n = 13).
- Athinones (3MMC, 4MEC, MDPV, mephédrone) la plupart du temps associés aux produits sus cités ainsi qu’à la ketamine
et aux met amphétamines : 45,8 % (n = 27) dont 15,2 % (n = 9) par voie intraveineuse (slam).
La proportion de consommateurs était comparable chez les VIH+ par rapport aux VIH- (77 % versus 71 %) mais les
patients VIH+ consommaient plus souvent en contexte sexuel (81 % versus 52 %) et représentaient 63 % (n = 17)
des consommateurs de cathinones.
Chez les 9 slameurs (7,5 % des 120 répondants), 5 étaient VIH+, 2 VIH- sous PreP, 2 VIH- au dernier test mais l’estimaient
trop ancien.
CONCLUSION : Sur une file active d’HSH parisiens, la proportion de poly-consommateurs de substance psycho-actives
comprenant des cathinones est importante (22,5 %) et semble refléter un enjeu sanitaire majeur dans cette population.
52
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P23
SANTE SEXUELLE DES PVVIH EN HAUTE-NORMANDIE : EVALUEE EN
CONSULTATION, ET APRES ?
T. Salaun1,2, G. Unal2, F. Lebrun2, E. Jean2, 3, J. Gardy2, Commission Qualité de Vie2,
M. Etienne2,4
1
AIDES, Normandie. 2 COREVIH de Haute Normandie. 3 Association l’ABRI. 4 Infectiologie, CHU Rouen
Contact : [email protected]
A partir de questionnements individuels, la commission qualité de vie du COREVIH Haute Normandie souhaitait évaluer la
santé sexuelle des PVVIH de la région.
Un questionnaire anonyme, comportant des QCM et des échelles de Likert était diffusé dans les centres de suivi. Une
analyse descriptive, puis univariée et multivariée (p<0,01) était menée selon la satisfaction perçue concernant la vie
sexuelle.
Sur 1214 personnes en file active (FA) dans 5 des 6 centres de la région, 273 (22 %) ont répondu entre janvier et juin
2016 à un questionnaire anonyme. Les répondants (R) étaient représentatifs de la FA pour leur âge (50 ans en moyenne),
et leur pays de naissance (France dans 65 % des cas) et l’ancienneté de la contamination (15 ans en moyenne) ; mais
les hommes (75 % vs 66 %, p < 0,01), homo ou bi-sexuels (53 % vs 44 %, p < 0,01). 74 % des R déclaraient avoir
abordé la santé sexuelle, principalement (69 %) en consultation VIH ou de médecine générale. Globalement, 58 % des
R estimaient leur vie sexuelle satisfaisante (≥ 5/10), 75 % avaient des relations sexuelles au moins une fois/mois, avec
un partenaire régulier (62 %), 74 % se sentaient en bonne santé, et 84 % disaient avoir une bonne estime d’eux-mêmes
(≥ 5/10). Les R ressentant une vie sexuelle non satisfaisante (< 5/10), avaient des rapports moins fréquents, rencontré des
difficultés dans leur vie sexuelle, renoncé à une relation amoureuse, et une sensation d’isolement, mais ne ressentaient
pas d’avantage le besoin de parler de leur santé sexuelle. En analyse multivariée, la probabilité d’insatisfaction perçue
était 2 fois plus importante au delà de 50 ans, 3 fois plus important pour les PVVIH vivant seules..
Une insatisfaction quant à leur vie sexuelle est ressentie par 42 % des PVVIH suivis en Haute Normandie, particulièrement
des PVVIH de plus de 50 ans ne vivant pas en couple. La santé sexuelle est fréquemment abordée en consultation, mais
les suites données à l’expression d’une insatisfaction doivent être évaluées.
53
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P24 EXPERIENCE D UNE CONSULTATION DE PREP AU SEIN D UN CEGIDD
N. Valin1, L. Fonquernie1, J. Bottero1, H. Bideault1, A. Daguenel 1, O. Picard1,
Pierre-Marie Girard1
hôpital Saint Antoine, Paris
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION : La prophylaxie préexposition (PREP) est une nouvelle stratégie de prévention du VIH consistant en
la prise d’une combinaison de deux antirétroviraux chez une personne non infectée par le VIH. Depuis janvier 2016,
la prescription de PREP, est effective, en France, dans le cadre d’une Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU).
L’objectif de ce travail est de présenter l’expérience d’une consultation de PREP au sein du CeGIDD de l’hôpital Saint
Antoine.
PATIENTS ET METHODES : L’ensemble des données sociodémographiques et médicales des personnes ayant consulté
pour PREP ont été saisies dans le logiciel Diamm.
RESULTATS : Entre le 15 février et le 20 juin 2016, 103 consultations de PREP ont eu lieu chez 48 consultants différents :
47 étaient des hommes tous homo ou bisexuels, âge médian 36 ans (22 à 64 ans), 29/48 déclaraient consommer
des drogues régulièrement, 10/48 prenaient des IPDE3 lors des rapports sexuels. La PREP a été prescrite chez
34 consultants, le plus souvent (25/34) avec un schéma intermittent ; 3 patients n’avaient finalement pas d’indication,
2 venaient en fait pour un traitement post exposition, 1 avait une hépatite B chronique et 8 sont en en attente du bilan
initial. Une IST a été diagnostiquée chez 6 consultants lors du bilan initial ou après le premier mois (Chlamydia trachomatis,
n = 4, Gonocoque, n = 1, syphilis, n = 1). Une vaccination a été proposée à 5 consultants (hépatite A, n = 3, hépatite B,
n = 1, méningite C, n = 1).
CONCLUSION : la consultation PREP assurée par un médecin du service aidé par l’accompagnement communautaire de
l’association AIDES, a permis d’accueillir une majorité de consultants ayant une indication à la PREP. Les consultations
sont aussi l’occasion de mise au point sur les IST et les vaccinations.
54
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P25
CONSOMMATIONS DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES ET PRISE DE RISQUES CHEZ
LES CONSULTANTS DES CDAG - CIDDIST DU LANGUEDOC-ROUSSILLON EN 2014
C. Rousseau1, H. Peyrière2,3, V. Tribout4, I. Brosson5, E. de Carvalho6, J. Verdier7,
J. Derrien8, JM. Jacquet9, M. Faure10, M. Ferreyra11, V. Lugaz8, J. Reynes3,9,10
Cire LR-MP, Santé publique France. 2 Centre d’Addictovigilance, Hôpital lapeyronie, CHU Montpellier.
UMI 233/INSERM U1175. 4 Ciddist Montpellier. 5 Ciddist Nîmes. 6 SIS Association. 7 CDAG Perpignan.
8
ENIPSE. 9 Service des maladies Infectieuses et Tropicales, CHU Montpellier. 10 Corevih L-R. 11 Ciddist,
Service des maladies Infectieuses et Tropicales, CH Perpignan
Contact : [email protected]
1
3
L’objectif de l’enquête était de décrire les caractéristiques des consultants des 11 CDAG-Ciddist, d’évaluer les
comportements à risque et la prévalence de la consommation de certaines SPA, ainsi que la relation entre celles-ci et la
prise de risque sexuel. Peu d’études ont évalué le lien entre consommation de SPA et comportements sexuels à risque
pour les IST.
Cette enquête transversale était basée sur un questionnaire anonyme auto-administré entre janvier et avril 2014.
5364 consultants, d’âge médian 24 ans (IQ25-75 = 20-31) ont participé (87 %). Les profils des participants étaient
2366 hommes hétérosexuels (44 %), 571 hommes homo/bisexuels (11 %), 2167 femmes hétérosexuelles (40 %), et
142 femmes homo/bisexuelles (2,6 %).
Le préservatif était utilisé pour les pénétrations avec un partenaire occasionnel, irrégulièrement ou jamais chez 21,2 %
des HSH, 21,7 % des hommes hétérosexuels, 19 % des femmes hétérosexuelles et 30,6 % des femmes bisexuelles.
La consommation de SPA « plus d’une fois dans l’année » était compatible avec la littérature pour le cannabis tandis que
la consommation de cocaïne, ecstasy, amphétamines (18,5 %), de poppers/solvants (15 %), de champignons, kétamine
et LSD (11 %) était très supérieure à la moyenne nationale. Les consommateurs de 2 et 3 produits et plus représentaient
13,1 et 12,8 % de l’échantillon.
Un moindre usage du préservatif ou son absence était significativement associé à la consommation de SPA :
- chez les consommateurs réguliers de cocaïne, de champignons, kétamine et LSD avec un OR à 2,89 [1,79 – 4,67]
p < 0,0001 (préservatif jamais utilisé)
- chez les consommateurs au moins une fois dans l’année de cocaïne, poppers, champignons, kétamine, et LSD avec un
OR à 1,60 [1,21 – 2,12] p < 0,001 (préservatif moins souvent utilisé)
- chez les expérimentateurs de poppers, cocaïne, champignons, kétamine et LSD avec un OR à 1,49 [1,17 – 1,89]
p = 0,0011 (préservatif irrégulièrement utilisé)
- chez les consommateurs mensuels de cocaïne, et réguliers ou mensuels de poppers avec un OR à 2,09 [1,45 – 3,02]
p < 0,0001 (préservatif irrégulièrement utilisé).
L’association entre consommation de SPA et absence d’utilisation optimale du préservatif est préoccupante et constitue
un comportement à risque d’IST. Cette problématique doit être systématiquement évaluée dès le dépistage.
INVESTIGATEURS ET CENTRES PARTICIPANTS : P Belalbre (Ciddist Carcassonne), M Fereira, H Aumaître (Ciddist
Perpignan), J Verdier (Cdag Perpignan), I Brosson (Ciddist Nîmes), V Tribout (Ciddist Montpellier), JM Jacquet (Cdag Sète),
J Crouzet (Ciddist Alès), T Fraisse, (Ciddist Bagnols-sur-Cèze), N Morla (Ciddist Narbonne), M Favre (Ciddist Béziers),
(Ciddist Mende).
55
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P26
PRODUITS PSYCHOACTIFS ET SITUATIONS SEXUELLES A RISQUE DE PATIENTS
HETEROSEXUELS FREQUENTANT QUATRE STRUCTURES DE DEPISTAGE ET/OU
DE PRISE EN CHARGE DU VIH
B. Prouvost-Keller1, A. Naqvi2, A. Joulié3 , E. Cua3, R. Fabre1, I. Perbost3, V. Rio3,
F. Excoffon5, S. Bréaud4, V. Dagonneau4, N. Montagne6 , C. Pradier1, P. M. Roger3
Département de Santé Publique, CHU de Nice. 2 CeGIDD Nice, Conseil Départemental des AlpesMaritimes. 3 Service d’Infectiologie, CHU de Nice. 4 COREVIH PACA-est. 5 Association Aides à Nice.
6
Centre hospitalier de Cannes
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION : Les hétérosexuels sont moins utilisateurs de Produits Psychoactifs (PP) au cours des Relations
Sexuelles (RS) que les homo-bisexuel(le)s. Pour autant, ils cumulent des risques de contamination VIH/VHC. Notre étude a
pour but de décrire leur consommation de PP au cours des RS et les prises de risques sexuels associées.
PATIENTS ET METHODE : Etude descriptive réalisée avec un questionnaire anonyme auto-administré pendant une
semaine dans 4 lieux de dépistage et/ou de prise en charge de personnes VIH+ avec recherche des PP consommés,
leurs voies d’administration, leur utilisation au cours des RS et les risques sexuels associés. Les déterminants ont été
recherchés par analyse multivariée.
RESULTATS : Parmi 472 patients, 306 (64,8 %) questionnaires étaient exploitables: 110 (23,3 %) avaient consommé des
PP dans le mois dont 50 (10,6 %) au cours d’une RS. Chez ces derniers, 20 (40 %) étaient hétérosexuels (âge médian
34 ans [23–47]), dont 16 (80 %) hommes. Ils se déclaraient VIH+ dans 35 % des cas, négatifs 40 % et inconnus 25 %.
Pour le VHC les résultats étaient de 15 %, 35 % et 50 %. La consommation IV ou nasale ou rectale concernait 85 % des
cas, la prise de 3 PP ou plus 80 % et l’association à l’alcool 75 %. Les risques sexuels étaient l’absence du préservatif
pour 50 %, plus d’un partenaire sexuel dans le mois pour 25 % et le multipartenariat pour 5 %. En analyse multivariée,
ils consommaient moins de cathinones OR 0,14 [0,02-0,76] p = 0,036 et avaient une fréquence moindre de plus d’un
partenaire sexuel dans le mois OR 0,10 [0,02-0,38] p = 0,002 que les homo-bisexuels.
CONCLUSION : Les programmes de prévention du VIH, dont la PreP, intégrant le dépistage du VIH/VHC et des IST ainsi
que la réduction des risques sexuels et ceux liés à l’usage de PP, devront tenir compte des spécificités de cette population.
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Le Corum - Montpellier
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P27
CHEMSEX : UNE REPONSE INTERASSOCIATIVE SPECIFIQUE AUX
CONSOMMATIONS DE PRODUITS EN CONTEXTE SEXUEL CHEZ LES GAYS
B. Gerfaud1, F. Bladou2, V. Labrouve2, C. Spire2, S. Mouveroux2, S.Vernhes2,
N. Reydellet 1, E. Plenel1
Le Kiosque Infos sida / Checkpoint-Paris. 2 Aides
Contact : [email protected]
1
CONTEXTE : Depuis 3 ans, le travail d’Aides et du Kiosque Infos Sida/Checkpoint Paris (dépistage communautaire,
entretiens individuels de prévention dans les lieux de rencontre et de consommation sexuelle et sur internet) a contribué à
cerner l’augmentation des pratiques de chemsex, ie la consommation de produits psychoactifs en contexte sexuel, dans
le milieu gay. L’usage accru de Nouveaux Produits de Synthèse mal connus, les pratiques inadaptées et les connaissances
insuffisantes des usagers sur la RDR conduit à une démultiplication des risques sanitaires. Une réponse communautaire
et adaptée aux consommateurs est urgente.
METHODE : Création d’un groupe de travail composé d’experts, de consommateurs, d’organisateurs de soirées chemsex
(5 réunions entre 06/2015 et 06/2016). Thèmes abordés : produits utilisés, pratiques de consommation et de RDR,
prévention et Réduction Des Risques Sexuels (RDRS), dommages sur la qualité de vie et la santé mentale.
RESULTATS : Nécessité de fournir aux consommateurs un discours commun et des outils adaptés sous la forme d’un
« kit chemsex » combinant des brochures et des outils de RDR / RDRs :
- Brochure sur injection et polyconsommation ;
- Outils de RDR pour le sniff : Roule Ta Paille et carte en PVC pour tasser ;
- Affiche diffusée sur les lieux festifs et de consommation sexuelle pour orienter les consommateurs vers Aides et le
Checkpoint Paris.
Graphisme confié à un artiste reconnu dans le milieu gay, Full Mano, pour favoriser l’appropriation par les consommateurs
des outils et du discours. Ces outils seront présentés au Congrès de la SFLS.
CONCLUSION : Le chemsex est en pleine expansion : produire maintenant une offre complète centrée sur les
consommateurs est important pour une bonne prise en charge et autonomisation des consommateurs. Le maillage
associatif et un discours commun est essentiel pour articuler militants experts, psychologues, addictologues, CAARUD,
CSAPA, CeGIDD et centres de santé sexuelle communautaire comme le Checkpoint, le Spot et le 190.
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XVII CONGRÈS
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DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
THEME 2 : PARCOURS DEPISTAGE PEC-PREP
P28
SUIVI GYNECOLOGIQUE DES FEMMES VIVANT AVEC LE VIH (FVVIH) :
EVALUATION DU RESPECT DES RECOMMANDATIONS FRANCAISES
C. Allavena1, Th. Jovelin1, I. Poizot Martin2, R. Tubiana3, R. Landman4, F. BaniSadr5,
C. Jacomet6, P. Perré7, D. Rey8, T. May9, I. Perbost10, J. Reynes11, A. Proust12, A. Cabié13,
T. Ferry14, B. Hoen15, C. Duvivier16 et L. Cuzin17 pour le groupe DatAIDS
Hôtel Dieu, CHU Nantes. 2 Hôpital Ste Marguerite, APHM Marseille. 3 Hôpital Pitié Salpétrière, APHP
Paris. 4 Hôpital Bichat, APHP Paris. 5 CHU Reims. 6 CHU Clermont Ferrand. 7 CHD les Oudairies,
La Roche sur Yon. 8 CHU Strasbourg. 9 CHU Nancy. 10 Hôpital l’Archet, CHU Nice. 11 CHU Montpellier.
12
CHU Besançon. 13 CHU Fort de France. 14 Hospices civils de Lyon, CHU Lyon. 15 CHU Pointe à Pitre.
16
Hôpital Necker-Enfants Malades , Université Descartes Paris, 17 CHU Toulouse
Contact : [email protected]
1
Chez les FVVIH, un frottis cervico-vaginal (FCV) est recommandé une fois par an ou tous les 6 mois avec colposcopie
en cas de FCV antérieur anormal, après conisation et en cas de CD4<200/mm3, un dépistage du cancer anal en cas
d’antécédent (ATCD) d’infection HPV/conisation, une mammographie et un DEXA après 50 ans (Rapport Morlat 2013).
L’objectif de l’étude était de décrire la prise en charge des FVVIH et la concordance avec les recommandations.
Toutes les FVVIH suivies depuis plus de 12 mois pour leur infection VIH, ayant eu un recours au soin en Novembre
2015 dans un des 17 centres utilisant le dossier médical Nadis® et acceptant de participer ont été inclues. L’analyse
a porté sur la population totale, les sous populations de femmes HPV+ (ATCD HPV/dysplasie/conisation) et les femmes
ménopausées (âge≥55 ans ou ATCD ménopause précoce).
2198 femmes d’âge médian 46 ans suivies pour leur infection VIH depuis en médiane 14 ans (stade C 21%, coinfection
hépatites 20 %, sous ARV 98 %, CD4 à 637/mm3, charge virale <50 c/ml 79 %) ont été inclues : 77 % utilisent
une contraception (préservatif 47 %, pilule 18 %, stérilet 13 %, autre 22 %), 22 % ont un ATCD HPV et 26 % sont
ménopausées. Un FCV est réalisé chez 54 % dans les 3 ans (rythme recommandé en population générale), 32 % des
FVVIH/HPV- ont un FCV dans l’année et 26 % des FVVIH/ HPV+ dans les 6 derniers mois (40 % dans l’année).
Dans le groupe HPV+, 11 % ont eu une colposcopie dans les 5 ans, anormale dans 62 % des cas et 20 % un examen
proctologique. Chez les FVVIH ménopausées, 41 % ont eu une mammographie dans les 5 ans et 11 % un DEXA.
En analyse multivariée, les facteurs associés positivement avec un respect des recommandations était d’avoir un enfant
(Odd Ratio (OR) 1.51 IC95 % [1.15 ; 1.98]), et associés négativement, le fait d’avoir un ATCD HPV (OR 0.12 [0.07 ; 0.20]),
d’être ménopausée (OR 0.63 [0.45 ; 0.89]), d’avoir une durée de suivi plus élevée (OR 0.82 [0.69 ; 0.97]).
Cette étude souligne les difficultés d’application des recommandations de suivi des FVVIH au sein de services spécialisés.
Une réflexion sur l’optimisation du parcours de soin pourrait permettre de répondre au besoin d’une population souvent
précaire et à haut risque.
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P29 QUAND L’ETP SORT DE L’HOPITAL
Hôpital Hôtel Dieu, Paris
A. Bernin1, L. Slama1, M. Gasnier2, J.Ghosn1, S. Jolliot2, L. Boufette3, J.P. Viard1
AP-HP, Hôpital Hôtel Dieu, UF de Thérapeutique en Immuno-infectiologie, 75004 PARIS. 2 Associations AIDeS, Lieu de Mobilisation Paris les Halles, 75002 PARIS. 3 AP-HP, Hôpital Hôtel Dieu, Direction
des Soins, 75004 PARIS
Contact : [email protected]
1
RATIONNEL : Depuis 2010, le programme d’Éducation Thérapeutique « Un Temps Pour Soi », s’inscrit dans le cadre
d’une prise en charge globale de patients vivant avec le VIH. Il propose, un accompagnement individuel et/ou collectif.
En 2015, le programme propose pour la première fois un weekend santé.
OBJECTIF : Ce projet, axé sur le «prendre soin de soi », propose aux patients l’accès à une équipe multidisciplinaire dans
un cadre décontextualisé favorisant l’échange, le partage, la réflexion, l’apprentissage, l’expression de soi et l’écoute
bienveillante. L’objectif du projet à moyen terme est l’amélioration de la qualité de vie.
METHODES : Recrutement des participants sur le Groupe Hospitalier. Deux réunions préparatoires programmées ont
permis de décider collectivement des thèmes à aborder lors des ateliers, de concevoir des menus équilibrés, d’organiser
la logistique et de faire adhérer les participants au projet. Neuf intervenants ont encadré cette manifestation (2 médecins,
2 pharmaciens, 1 diététicienne, 1 sophrologue, 2 animateurs de AIDeS et 1 organisateur). Une auto évaluation des
compétences en ETP a été réalisée avant, après le WE et à 1 mois, une note de satisfaction globale a été recueillie.
RESULTATS : Au total, 11 patients ont participé à ce week-end. Il a été rythmé par deux ateliers thématiques («Améliorer
ma qualité de vie » et « Bien vivre avec mon traitement »), la préparation en commun de repas, et une activité « bienêtre ». La note moyenne de satisfaction rapportée est de 8,9 sur 10. L’évaluation des compétences à 1 mois a montré
une meilleure autogestion de la maladie et un développement des capacités à participer aux soins. Certains patients ont
exprimé le souhait d’un temps individuel avec un médecin.
CONCLUSION : Aborder l’éducation thérapeutique hors contexte hospitalier, mais aussi du quotidien, a permis de créer
un temps dédié à la santé et au bien-être. Le lien de confiance, le soutien du groupe et l’accessibilité des animateurs ont
permis aux patients de s’engager sur le chemin du « devenir acteur de sa santé ».
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XVII CONGRÈS
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Abstracts POSTERS
P30 QUELS BESOINS POUR LES JEUNES ADULTES VIH ?
Hôpital Hôtel Dieu, Paris
A. Bernin1, S. Bridou1, D. Lechat1, F. Léger1, L. Raby1, S. Matheron2, M. Lévine3,
J.P. Viard1, T. Girard1.
1
AP-HP, Hôpital Hôtel Dieu, Unité Guy Moquet, 75004 PARIS. 2 AP-HP, Hôpital Bichat, Maladies
infectieuses et tropicales, 75018 Paris. 3 AP-HP Hôpital Robert Debré, Service Immuno-Hématologie
pédiatrique, 75019 PARIS
Contact : [email protected]
OBJECTIF : Evaluer les besoins d’adolescents et jeunes adultes VIH+ en actions thérapeutiques dans le cadre d’un
modèle transitionnel entre la pédiatrie et la médecine adulte.
METHODES : Conception d’un questionnaire de recueil des besoins relatifs à : la qualité de vie, la vie affective et sexuelle,
la maladie et les traitements, les relations avec les soignants, la participation à un groupe de pairs. Entretiens semidirectifs menés par téléphone ou dans l’unité.
RESULTATS : Sur 26 patients (H : 11 (42 %), F : 15 (58 %) ; âge moyen : 20 ans (16-25), transmission materno-fœtale :
18 (70 %), sexuelle : 4 (16 %)), les items alimentation, loisirs, relations amicales et familiales étaient satisfaisants.
23 % avaient un mauvais sommeil, 53 % ne pratiquaient pas d’activité physique faute d’énergie, de temps ou d’argent.
Les patients formulaient des projets à moyen et long terme. 77 % savaient à qui parler de leur maladie. 58 % estimaient
que le VIH n’empêche pas une relation amoureuse, mais 50 % y voyaient un obstacle aux relations sexuelles. Malgré
l’envie pour 60 % d’arrêter les traitements, 76 % étaient observants. La fatigue a était invoquée comme raison d’oubli
ou de décalage du traitement pour 7 patients. 81 % se sentaient impliqués dans les décisions médicales. L’information
sur les effets indésirables était jugée insuffisante par 48 %. 65 % n’éprouvaient pas le besoin de parler de leur vécu de
la maladie ni individuellement ni en groupe.
CONCLUSION : La qualité de vie est majoritairement jugée satisfaisante, le VIH n’étant pas un frein pour « vivre sa vie ».
La prise en charge par l’équipe pluridisciplinaire semble répondre aux besoins. Il ne ressort pas d’envie de participer à un
groupe de parole, ni de besoin d’une action centrée sur la maladie et les traitements. En revanche, répondre au besoin de
pratiquer une activité physique pourrait être bénéfique sur l’inflammation chronique, la qualité du sommeil, la sensation
de fatigue, voire l’observance à long terme.
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Le Corum - Montpellier
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P31
CONNAISSANCES ET ATTENTES DES PVVIH SUR LA SIMPLIFICATION
ET L’ALLEGEMENT THERAPEUTIQUE
A. Proust1, Q. Gardiennet1, M-C. Drobacheff-Thiebaut1, C. Chirouze1, P. Muret1,
G.Loriol1, P. Chavanet2, C. Rault2, C. Ondoeyene2, F. BaniSadr3, T. May4, J-L Schmit5,
B. Riff6, M-L. Partisani7
Hopital Jean Minjoz, CHRU Besançon-COREVIH Franche-Comté. 2 CHU Dijon-COREVIH Bourgogne,
CHU Reims-COREVIH LCA. 4 CHU Nancy-COREVIH LCA. 5 CHU Amiens-COREVIH Picardie. 6 CHU
Lille-COREVIH NPDC. 7 CHU Strasbourg-COREVIH Alsace
Contact : [email protected]
1
3
L’optimisation thérapeutique est une stratégie à laquelle les praticiens ont davantage recours. Le but est d’améliorer la
qualité de vie, favoriser l’observance sur le long terme et diminuer la toxicité des antirétroviraux.
L’objectif de l’enquête est d’évaluer les connaissances des patients sur les schémas d’optimisation thérapeutique.
Un questionnaire anonyme est distribué à tous les patients des 6 centres COREVIH du quart Nord Est, durant 6 semaines.
Le questionnaire est remis lors de la consultation médicale et les données saisies sur e-CRF.
L’analyse porte sur 436 réponses dont 76 % d’hommes et 24 % de femmes. Les schémas thérapeutiques renseignés
sur les questionnaires se regroupent en 3 catégories : schéma allégé soit bithérapie ou monothérapie (n = 67, 15 %),
schéma en trithérapie 1 prise à un ou plusieurs comprimés (n = 244, 56 %), schéma ni simplifié ni allégé (n = 125, 29 %).
22 % (96/436) des patients connaissent leur schéma thérapeutique. Les patients âgés de plus de 40 ans connaissent
mieux leur schéma, contrairement aux moins de 40 ans. Les 67 patients avec un schéma allégé méconnaissent leur
schéma thérapeutique.
Plus de 50 % des patients déplore un manque d’information sur la simplification ou l’allégement. La simplification est
définie comme une diminution du nombre de prises et/ou du nombre de comprimés pour 72 % d’entre eux. 27 % ignore
la définition de l’allégement et 24 % pense qu’il s’agit d’une diminution du nombre de prises et de comprimés.
Les attentes pour chaque schéma sont semblables à celles des praticiens, à savoir ; pour la simplification, une diminution
des comprimés (23 %) et pour l’allégement, une diminution de la toxicité (19 %).
Plus de 79 % des patients souhaite un schéma en une prise par jour à un voire deux comprimés. 4 % seulement est
favorable à un schéma allégé à deux comprimés en 2 prises par jour. Ce souhait est incontestable pour l’ensemble des
moins de 40 ans (n = 85).
Cette enquête souligne les difficultés concernant les connaissances des schémas thérapeutiques par les PVVIH. Tous
les patients avec un schéma allégé ignorent leur allégement. Une réflexion sur l’éducation thérapeutique et la diffusion
d’information pourrait permettre de répondre aux besoins des patients et les rendre acteurs de leurs traitements.
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XVII CONGRÈS
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DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P32
ASPECTS PSYCHOLOGIQUES DE L’ACCIDENT D’EXPOSITION SEXUELLE
AU RISQUE VIRAL
S. Noël, S. Greffe, A. Freire Maresca, C. Dupont, E. Rouveix
AP-HP, Hôpital Ambroise Paré 92100 BOULOGNE
[email protected]
OBJECTIFS : Apporter une compréhension au contexte psychologique intervenant lors d’un accident d’exposition
sexuelle au risque viral (AES).
MATERIEL : Analyse d’entretiens de la psychologue avec des patients consultants pour AES, adressés par le médecin
prescripteur du Traitement Post Exposition (TPE) pour un état anxieux majeur réactionnel ou des difficultés psychologiques.
RESULTATS : 25 patients de 13 à 55 ans ont eu de 1 à 7 entretiens avec la psychologue. L’AES concerne
19/25 hommes: 15/19 hétérosexuels dont 9 en couple et 7 ayant un rapport sexuel tarifé avec 1 travailleuse
du sexe (3) ou 1 transgenre M to F(4). 4/19 sont des hommes ayant des relations uniquement avec les hommes.
L’AES des 6 femmes concerne une relation intermittente avec un homme (3/6), des relations hors couple (2/6) et
un premier rapport sexuel (1/6). L’AES survient pour 5/25 lors de leur première relation sexuelle dont 2 tarifés.
La consommation de cocaïne ou une alcoolisation est concomitante de l’AES dans 5 cas. 10/25 ont des antécédents de
suivis psychothérapeutiques ou psychiatriques. 17/25 ont été réorientés.
Tous connaissaient les risques viraux de relations non protégées et 92 % l’existence de TPE. L’AES survient dans un
contexte de vulnérabilité marqué par la récurrence d’un facteur déclenchant déstabilisant l’équilibre psychologique.
Ce facteur s’apparente au plan psychique à un vécu de perte réelle ou symbolique, difficilement qualifiable en émotions.
Ce débordement de tensions se solutionne par la décharge du passage à l’acte sexuel, recherche de retour à l’équilibre.
Le recours à la prise en charge hospitalière peut se comprendre également ici, comme un accrochage à des personnes
réelles et symboliques dont le regard est à la fois redouté (honte, culpabilité) et recherché dans une position contenante.
CONCLUSION : Ce travail montre la nécessité d’intégrer la globalité du patient au décours d’un AES pour une prise en
charge pluridisciplinaire.
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Le Corum - Montpellier
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P33
LES PERIPHERIES DE L’EPIDEMIE DE VIH EN GUYANE : PARTICULARITES DES
ZONES ISOLEES
E. Mosnier1,2,3, L. Epelboin2,3, N. Guiraud4, E. Jacoud1, B. Guarmit1, M. Auz1, C. Fereira1,
S. Rhodes5, F. Huber6, M.Nacher2,6, L. Adriouch6
Pôle des Centres Délocalisés de Prévention et de Soins, Centre Hospitalier Andrée Rosemon,
Cayenne, Guyane, France. 2 Equipe EA3593, Ecosystèmes amazoniens et Pathologie Tropicale, Université des Antilles et de la Guyane, Cayenne, France. 3 Unité de Maladies Infectieuses et Tropicales,
Centre Hospitalier Andrée Rosemon, Cayenne, Guyane, France. 4 Groupe de Recherche en Economie
Quantitative d’Aix-Marseille, UMR 7316, Centre de la Vieille-Charité, Marseille, France. 5 Association
Développement, Accompagnement, Animation, Coopération, Saint Georges de l’Oyapock, Guyane,
France. 6 Hôpital de jour, Centre Hospitalier Andrée Rosemon, Cayenne, Guyane, France. 7 COREVIH,
Centre Hospitalier Andrée Rosemon, Cayenne, Guyane, France
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION-OBJECTIFS : Bien que la prise en charge de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) s’améliore globalement
en Guyane, les disparités régionales et communautaires restent importantes. L’objectif est ici de décrire pour la première
fois les caractéristiques épidémiologiques, spatiales et cliniques des PVVIH suivies en zones isolées.
MATERIELS ET METHODES : Les données présentées sont issues du suivi clinique réalisé en Centres Délocalisés de
Prévention et de Soins (CDPS) de janvier 2014 à novembre 2015. Ces données ont été analysées et comparées aux
données des PVVIH suivis dans les 3 centres hospitaliers de Guyane issues du logiciel Nadis®.
RESULTATS : 174 PVVIH ont étés pris en charge en CDPS et comparés à 2143 patients suivis sur le littoral.
L’évolution du taux annuel de découvertes de séropositivité VIH montre une arrivée plus tardive mais particulièrement
active en zones isolées par rapport au littoral, notamment chez les patients d’origine brésilienne (p < 0,005).
L’âge médian est de 43,8 ans, le sex ratio homme/femme est de 0,98. En zone isolées comme sur le littoral 1/3 des
PVVIH sont dépistés tardivement (< 200 CD4/mm3). Le succès virologiques après 6 mois de traitement est de 80 %
vs 88 % sur le littoral (p = 0,135), la moyenne des derniers CD4 (424 vs 569/mm3) est plus basse que sur le littoral
(p < 0,005) enfin la charge virale moyenne est plus élevée que sur le littoral (8960 vs 5317 copies /mL) (p < 0,005).
L’histoplasmose est la première cause d’infection opportuniste retrouvée. La répartition spatiale des patients suivis
montre une incidence et prévalence de cas particulièrement élevée dans les villes frontalières charnières que constituent
Maripasoula et Saint Georges de l’Oyapock.
CONCLUSION : Le caractère particulièrement actif et original de l’épidémie et les indicateurs de suivi moins bons que sur
le littoral rappellent l’importance de compléter les moyens de la prise en charge des PVVIH en zones isolées en Guyane.
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XVII CONGRÈS
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DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P34
ETUDE DE FAISABILITE DE LA MISE EN PLACE D’UN SYSTEME D’AUTOCONTROLE
DES MEDICAMENTS PAR LE PATIENT AU SEIN D’UN SERVICE CLINIQUE
A. Bruneau1, C. Humbert1, I. Debrix1, G. Pialoux2, S. Guessant1
Service de Pharmacie, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020 Paris, APHP, HUEP. 2 Service de
Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020 Paris, APHP, HUEP
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION : L’amélioration de la qualité de la prise en charge médicamenteuse du patient hospitalisé est aujourd’hui
un enjeu majeur en établissement de santé. Parmi les mesures d’amélioration, l’autocontrôle par le patient hospitalisé de
son pilulier quotidien a un double objectif : rendre le patient acteur de sa prise en charge en favorisant son autonomie et
sécuriser le circuit du médicament.
MATERIEL ET METHODES : Le projet a consisté en une série d’entretiens avec les patients hospitalisés au sein d’un
service de Maladies Infectieuses et Tropicales, menés par l’interne et l’externe de pharmacie. Chaque entretien a
comporté deux phases. La première a consisté en un questionnaire sur les traitements du patient : savoir citer ou non
ses médicaments, les horaires de prise, le rapport à l’alimentation, évaluer son observance à domicile et à l’hôpital, ainsi
qu’exprimer sa vision des génériques. Cette première partie a servi de préambule au but principal de l’étude : interroger
le patient sur son ressenti vis-à-vis du projet d’autocontrôle des médicaments.
RESULTATS : 22 patients ont été intérrogés : 18 sous traitement avant l’hospitalisation dont 5 sous antirétroviraux.
Quatorze patients connaissaient les indications des traitements, 6 ne se souvenaient plus des informations apportées et
2 ne les connaissaient pas du tout. L’observance a été jugée bonne dans 83 % des cas. 100 % des patients ont accepté
la prise de génériques. Enfin, concernant l’adhésion au projet d’autocontrôle, les patients ont semblé intéressés dans un
tiers des cas, peu intéressés dans un autre tiers, tandis que le tiers restant n’a pas exprimé d’opinion.
CONCLUSION : Les résultats nous permettent au vu des avis positifs d’envisager la mise en place effective du projet dans
le service. Les patients se disant peu intéressés pourraient aussi être impliqués et tirer bénéfice de leur implication dans
le circuit du médicament, en plus de leur participation à la sécurisation du circuit.
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P35
FACTEURS DE RISQUES D’ARRET DE TRAITEMENT ANTI-RETROVIRAL (TARV) CHEZ
LES PATIENTS VIVANTS AVEC LE VIH (PVVIH) SUIVIS AU CHRU DE BESANCON
P-Y. Royer1, L. Hustache-Mathieu2, M. Puyraveau3, C. Chirouze2
1
Service de Maladies Infectieuses, HNFC Belfort, 14 rue de Mulhouse, 90000 Belfort. 2 Service de
Maladies Infectieuses, CHRU Besançon, 3 boulevard Alexandre Fleming, 25030 Besançon Cedex.
3
Délégation à la Recherche Clinique et à l’Innovation, 2 place Saint Jacques, 25030 Besançon Cedex
Contact : [email protected]
INTRODUCTION : La prise en charge des conditions de vie et de la situation psycho-sociale des PVVIH est primordiale
pour la réussite thérapeutique. L’anticipation des difficultés permet de réduire le risque de rupture de soins. L’objectif de
ce travail rétrospectif est d’identifier les facteurs de risque d’arrêt de TARV (arrêt « à l’initiative du patient »).
MATERIEL ET METHODE : Requête informatisée « arrêt de traitement par décision du patient » à partir du dossier
informatisé e-NADIS des PVVIH suivis au CHRU de Besançon, durant la période 1er janvier 2011 - 30 juin 2014.
Etablissement d’un recueil de données type pour chaque dossier, exploitable sur le plan statistique avec un logiciel SAS.
RESULTATS : 36 PVVIH (cas) ont été inclus et 72 PVVIH (sans arrêt de TARV)(témoins) ont été appariés (âge, sexe, schéma
thérapeutique en cours).Le nombre moyen de lignes thérapeutiques était différent entre cas (8,7 ; ± 4,2) et témoins
(3,5 ; ± 2,4), p < 0,05. Un antécédent d’arrêt de TARV est déjà rapporté chez 77,1 % des cas versus 20,8 % des témoins
(p < 0,05).
Parmi les 36 patients, 44,4 % avaient une difficulté sociale identifiée, 72,2 % avaient bénéficié d’un support en éducation
thérapeutique et 55,6 % avaient déjà fait l’objet d’une discussion collégiale médico- psycho-sociale.
Les facteurs de risques d’arrêt de TARV étaient soit d’origine sociale: absence d’emploi (OR = 10,7 ; IC: 3,2-36,4),
existence d’une difficulté sociale identifiée (OR = 6,9 ; IC : 2,0-24,5), soit en lien avec l’histoire médicale du patient :
stade C (OR = 3,9 ; IC : 1,3-11,8),antécédent d’arrêt de traitement (OR = 18,7 ; IC : 4,4-79,8), ancienneté du VIH
par année supplémentaire (OR = 1,1 ; IC : 1-1,1) et nombre de lignes thérapeutique par ligne supplémentaire
(OR = 1,5 ; IC 1,2-1,9).
CONCLUSION : Identifier les patients à risque d’arrêt de TARV est primordial afin de leur apporter une réponse médicale
mais surtout multidisciplinaire adaptée.
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XVII CONGRÈS
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Abstracts POSTERS
P36
DEPISTAGE VIH EN MEDECINE GENERALE : QUELLES SONT LES OCCASIONS
MANQUEES ?
M. Pillard1,2, A. Frésard1, A. Gagneux-Brunon1, F. Lucht1, R. Charles2, E. Botelho-Nevers1
Service de Maladies Infectieuses et Tropicales CHU de Saint-Etienne. 2 Département de Médecine
Générale, Faculté de Médecine de Saint-Etienne
Contact : [email protected]
1
Le diagnostic tardif de l’infection VIH concerne encore 25 % des cas en France. La majorité des patients concernés,
a pourtant eu recours aux soins primaires dans les 3 ans précédant le diagnostic. Une enquête menée en médecine
générale pour évaluer les occasions manquées de dépistage a été proposée. Le questionnaire a été construit avec
12vignettes cliniques courtes correspondant à des présentations cliniques de patients récemment pris en charge dans
notre service : infections asymptomatiques chez des patients appartenant à des groupes à risque, situations d’infection
chronique VIH symptomatique, situations de primo-infection VIH et 2 vignettes confondantes. A chaque vignette, était
demandé si un bilan biologique était indiqué, si oui lequel ? Le thème de l’enquête n’était pas précisé, adressée aux
médecins généralistes par email (via conseils de l’ordre, URPS) ; l’analyse des réponses reçues entre le 12/09/15 au
17/01/16 est présentée. 284 MG (10,3 %) ont répondu d’âge moyen de 46 +/- 12 ans avec un sex-ratio à 3,4. La note
moyenne toute vignette clinique VIH confondue était de 4,2 points sur 12 +/ -2,47, sans différence selon l’âge, le sexe, le
type d’exercice. La note moyenne sur les vignettes rapportant à(i) des groupes à risque, (ii) des situations d’infection VIH
chronique symptomatique et (iii) des primo-infections était respectivement de 1,57 points/4 +/- 1,12 ; 1,14/4 +/- 1,05 ;
1,47/4 +/ -1,06. Un âge plus jeune était associé à une note plus élevée uniquement pour les vignettes de primo-infection
(p = 0,004). Les médecins installés avaient une note plus basse que les médecins non installés pour les vignettes de
primo-infection (1,44 points /4 vs 2,14/4, p = 0,015) et pour les vignettes d’infection VIH chronique symptomatique
(1,12 points/4 vs 1,71/4 ; p = 0,038). Il n’y avait pas de différence selon le sexe, ni selon le statut de Maitre de stage.
Les 4 vignettes cliniques conduisant le plus souvent au dépistage (43,3 % à 59,9 %) correspondaient à celles où la notion
de risque sexuel ou de consommation de toxique apparaissait clairement. Face à des situations cliniques d’infection VIH
reconnues comme indicatives d’infection VIH, les occasions manquées de dépistage VIH en MG restent très fréquentes.
66
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P37 L’OUTREACH ET TRAVAIL EMOTIONNEL DES ANIMATEURS D’HF PREVENTION
C. Vermot1,C. Tourette-Turgis2, M. Rébillon3
Chercheure au CEPED. 2 Chercheure au CNAM-UPMC-Sorbonne Universités. 3 Comment Dire et
UPMC-Sorbonne Universités
Contact : [email protected]
1
HF prévention est une association qui met en place des actions de prévention et de dépistage du VIH et des IST auprès
des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) dans des lieux de rencontres et d’échanges sexuels
(LRE: bois, parking, aires d’autoroutes, etc.). La méthode de travail d’HF prévention est basée sur « l’aller vers » (outreach
work). L’objectif de cette communication est de rendre compte du travail émotionnel (Hoschchild 2003) qu’effectuent
les animateurs de prévention intervenant sur les lieux de consommation sexuelle. L’enquête de terrain (10 entretiens
et observations participantes) montre que le travail émotionnel n’est pas seulement une conséquence du travail de
prévention mais est l’objet même du travail des animateurs (Soarse 2003). Les émotions sont mobilisées et objectivées
via une codification précise, une présentation de soi (Goffman 1973) et des gestes professionnels (Jorro 2002) qu’ils
doivent déployer sur le terrain.Au cours des maraudes, les animateurs entrent physiquement dans l’espace social de ces
hétérotopies (Foucault, 1967). Afin d’entrer en contact avec les usagers, ils déploient un mimétisme corporel et langagier.
Ils construisent une frontière mentale afin de ne pas entrer dans « l’espace cognitif » des usagers en ce qui concerne
leurs pratiques (la drague, les relations sexuelles). Le dépistage par TROD est vécu comme la tâche demandant le plus
d’attention de la part des animateurs. Ils doivent à la fois maîtriser la technique du dépistage, mobiliser un dialogue en
prévention et être à l’écoute (counseling). Les résultats montrent que les invariants organisateurs de l’activité (Pastré
2011) déployés par le management spécifique d’HF Prévention permettent aux animateurs de prévention de trouver une
«juste proximité » (Gélineau 2009) émotionnelle, relationnelle, posturale et gestuelle et d’amoindrir l’effet négatif que peut
entrainer le travail émotionnel lié à l’outreach et au dépistage par TROD.
67
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P38
IDENTIFICATION DES FREINS LIMITANT LE SUVI DES PVVIH EN MEDECINE GENERALE
C. Huguet1, G. Gras1,2, P. Le Bret1, J.P. Lebeau3
Maladies infectieuses, CHU Tours. 2 COREVIH Centre Poitou-Charentes. 3 Département Universitaire
de Médecine Générale CHU Tours
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION : Les comorbidités du PVVIH relèvent pour une grande partie des compétences du médecin généraliste
(MG). Différentes recommandations préconisent un suivi davantage tourné vers la médecine de ville avec un rôle renforcé
du MG. Cependant, la prise en charge des PVVIH reste très hospitalo-centrée. L’objectif était d’évaluer les freins au suivi
des PVVIH par les médecins généralistes.
MATERIELS ET METHODES : Une étude qualitative a été réalisée dans le département d’Indre et Loire. Des entretiens
semi-dirigés ont été menés auprès de quatorze médecins généralistes de novembre à décembre 2015.
RESULTATS : En médecine générale, l’infection par le VIH était définie comme une maladie rare pour laquelle les
connaissances des MG étaient approximatives liée à un manque de formation médicale initiale ou continue. L’investissement
nécessaire en vue d’améliorer les connaissances était jugé trop important au vu de la rareté de l’infection (1 à 2 patients
par patientèle). Par ailleurs, la représentation de l’infection par le VIH confirmait « l’exceptionnalisme » persistant du VIH :
« maladie taboue », « position délicate du médecin de famille », « complexité de l’annonce ». La faible communication
ville-hôpital était également soulignée avec une absence de répartition claire des missions de médecine hospitalière et de
médecine de ville ainsi qu’une faible demande des PVVIH.
CONCLUSION : De nombreuses difficultés sont exprimées par les médecins généralistes pour le suivi des PVVIH. Un
partage plus équilibré nécessiterait une amélioration de la communication ville-hôpital avec un partage mieux défini des
missions, des outils pédagogiques novateurs et adaptés à cette pathologie rare en médecine de ville.
68
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Le Corum - Montpellier
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P39
UTILISATION DES DONNEES FRANÇAISES DU PMSI POUR EVALUER
LE FARDEAU ECONOMIQUE DES HOSPITALISATIONS LIEES AU VIH
Y. Yazdanpanah1, F. Bonnet 2, L. de Léotoing3, L. Finkielsztejn4, G. Chaize3,
A. Vainchtock3, G. Nachbaur 5, C. Aubin4
1
Hôpital Bichat - Claude-Bernard, Paris, France. 2 CHU Bordeaux, Bordeaux, France. 3 HEVA, Lyon,
France. 4 ViiV Healthcare, Marly Le Roi, France. 5 GlaxoSmithKline, Marly Le Roi, France
Contact : [email protected]
METHODES : Cette étude a été conduite à partir du PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information).
Tous les séjours hospitaliers avec un code CIM-10 (Classification Internationale des Maladies) de VIH (B20*, B21*, B22*,
B23*, B24*) en 2013 ont été extraits. Via un algorithme et une lecture médicale, les séjours étaient classés comme
directement liés au VIH (hypothèse basse, HB) ou probablement liés au VIH, l’hypothèse haute (HH) comprenant les séjours
directement et probablement liés au VIH. Chaque patient était chaîné pendant une année à partir du premier séjour
hospitalier (ex. mars 2013 à mars 2014). Seules les hospitalisations complètes (plus d’une journée) ont été conservées
dans cette analyse. Le coût total annuel des hospitalisations et le coût médian annuel par patient étaient calculés. La
valorisation a été réalisée à partir des tarifs officiels applicables en France en 2013 et 2014, actualisés en euros 2016.
RESULTATS : 4 095 patients avec au moins une hospitalisation liée au VIH ont été identifiés dans l’HB et 10 236 dans
l’HH ; le nombre total de séjours était de 6 855 et 19 910, soit 1,7 et 1,9 séjours par patient, respectivement. Le coût total
annuel des hospitalisations liées au VIH était d’environ 45 millions d’euros dans l’HB, avec un coût médian par patient de
5 271 euros (dans l’HH, il était de 113 millions d’euros, soit 5 226 euros par patient). 50 % des patients VIH hospitalisés
dans l’HB (33 % dans l’HH) présentaient au moins une infection opportuniste (IO), comptant pour 69 % du coût annuel
total (56 % dans l’HH).
CONCLUSION : Le coût annuel des hospitalisations liées au VIH s’élève à environ 45 millions d’euros. Les hospitalisations
des patients présentant au moins une IO représentent la moitié de ce coût et pourraient être réduites en améliorant le
parcours de soins des patients par un dépistage et une prise en charge thérapeutique précoces.
69
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P40
FARDEAU DES COMORBIDITES CHEZ LES PATIENTS VIH HOSPITALISES EN
FRANCE : ANALYSE DES DONNEES FRANÇAISES PMSI
F. Bonnet1, Y. Yazdanpanah2, L. de Léotoing3, L. Finkielsztejn4, G. Chaize3,
A. Vainchtock3, G. Nachbaur5, C. Aubin4
1
CHU Bordeaux, Bordeaux, France. 2 Hôpital Bichat - Claude-Bernard, Paris, France. 3 HEVA, Lyon,
France. 4 ViiV Healthcare, Marly Le Roi, France. 5 GlaxoSmithKline, Marly Le Roi, France
Contact : [email protected]
OBJECTIF : Etudier le fardeau des comorbidités chez les patients hospitalisés pour VIH en France en 2013/2014.
METHODES : Cette étude a été conduite à partir du PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information).
Tous les séjours hospitaliers avec un code CIM-10 (Classification Internationale des Maladies) de VIH (B20*, B21*, B22*,
B23*, B24*) en 2013 ont été extraits. Via un algorithme et une lecture médicale, les séjours étaient classés comme
directement liés au VIH (hypothèse basse, HB) ou probablement liés au VIH, l’hypothèse haute (HH) comprenant les séjours
directement et probablement liés au VIH. Chaque patient était chaîné pendant une année à partir du premier séjour
hospitalier (ex. mars 2013 à mars 2014). Seules les hospitalisations complètes (plus d’1 journée) ont été conservées
dans cette analyse. Les principales comorbidités liées au VIH étaient repérées par les codes diagnostics : cancer, maladies
cardiovasculaires, endocrino-métaboliques, psychiatriques, neurologiques, autres (hépatiques, rénales, respiratoires,
osseuses et infections non liées au VIH).
RESULTATS : 4 095 patients avaient au moins une hospitalisation liée au VIH dans l’HB et 10 236 dans l’HH.
3 400 patients (83 %) dans l’HB et 9 185 patients (90 %) dans l’HH présentaient au moins une comorbidité. La part de
ces patients augmentait généralement avec l’âge.
HB (HH)
Total
N = 4 095 (10 236)
17-50 ans
N = 2 552 (5 654)
>50 ans
N = 1 494 (4 508)
Total
83 % (90 %)
80 % (87 %)
88 % (94 %)
Endocrino-métabolique
33 % (36 %)
30 % (31 %)
39 % (44 %)
Psychiatrique
28 % (31 %)
30 % (33 %)
26 % (29 %)
Cancer
24 % (24 %)
21 % (20 %)
28 % (29 %)
Cardiovasculaire
21 % (35 %)
14 % (25 %)
33 % (47 %)
Neurologique
20 % (26 %)
18 % (23 %)
23 % (29 %)
Autres
85 % (100 %)
78 % (96 %)
57 % (85 %)
CONCLUSION : La majorité des patients vivant avec le VIH présentait au moins une comorbidité. Les plus fréquentes chez
les patients de plus de 50 ans étaient les pathologies cardiovasculaires et endocrino-métaboliques. Chez les moins de
50 ans, les évènements psychiatriques étaient les plus fréquents.
70
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P41
LES PATIENTS VIVANT AVEC LE VIH (PVVIH) DE 75 ANS ET PLUS DANS
LES PAYS DE LA LOIRE : QUI SONT-ILS ? SONT-ILS VULNERABLES ?
C. Bernaud1, C. Allavena1, S. Pineau1, 2, C. Michau3, M. Morrier4, P. Fialaire5, R. Vatan6,
AL. Ruellan7, F. Delamarre-Damier8, F. Raffi1, H. Hitoto9.
CHU Hôtel-Dieu, service de maladies infectieuses et tropicales, Nantes, France. 2 COREVIH Pays de
la Loire, CHU Nantes, France. 3 CH Saint Nazaire, service de médecine interne, Saint Nazaire, France ;
4
CHD Vendée, service de médecine post urgences, La Roche sur Yon, France. 5 CHU Angers, service
de maladies infectieuses et tropicales, Angers, France. 6 CH Laval, service de médecine interne, Laval,
France. 7 CHU Nantes, service de pharmocovigilance, Nantes, France. 8 EHPAD Monfort Saint Laurent
sur Sèvre. 9 CH Le Mans, service de maladies infectieuses et tropicales , Le Mans, France
1
INTRODUCTION : Les nouveaux traitements antirétroviraux ont permis l’amélioration de la qualité de vie et réduit
drastiquement la mortalité. La population des patients vivant avec le VIH est vieillissante et présente de fréquentes
comorbidités, pourtant peu de données épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques sont disponibles dans cette
population.
METHODE : Etude descriptive des PVVIH de 75 ans et plus, réalisée dans 6 centres hospitaliers des Pays de la Loire.
Les caractéristiques épidémiologiques, immunovirologiques et thérapeutiques ont été recueillies via un logiciel de dossier
médical informatisé (Nadis®) ; et une évaluation gériatrique simplifiée a été réalisée au cours d’une consultation de suivi
VIH afin d’évaluer leur fragilité.
RESULTATS : Parmi les 3965 patients du COREVIH Pays de la Loire, 65 (1,6 %) étaient âgés de 75 ans et plus.
Les 55 patients inclus dans l’étude entre janvier et juin 2016 avaient un âge médian de 79 ans, 74,5 % étaient des
hommes et 96,4 % vivaient à domicile. La durée médiane de suivi de l’infection VIH était de 18,8 ans, le nadir de
CD4 médian était à 181/mm3. A la dernière visite tous les patients étaient sous traitement antirétroviral et 98,2 %
présentaient une charge virale indétectable (< 50 copies/ml) avec des CD4 médian à 555/mm3. Avec l’évaluation
gériatrique simplifiée : 20,0 % apparaissaient en voie de fragilité, 5,5 % comme fragiles. 61,8 % avaient des troubles
cognitifs, 36,4 % présentaient une dépression, 21,8 % une dénutrition, 48,8 % présentaient un dosage insuffisant en
vitamine D. Le nombre médian de traitement était de 6.
CONCLUSION : Les PVVIH de 75 ans et plus sont bien suivis et contrôlés concernant leur infection à VIH mais la
prévalence des syndromes gériatriques (dénutrition, dépression, troubles cognitifs, carence en Vit D, polymédication…)
est importante et les rend vulnérables. Une prise en charge coordonnée de l’infection VIH et des syndromes gériatriques
est nécessaire afin de mieux accompagner ces patients.
71
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P42
PARCOURS DE SOIN DU PVVIH : QUANTIFICATION DES ACTES A PROGRAMMER
AU SEIN D’UNE FILE ACTIVE DE 883 PATIENTS
S. Brégigeon1, V. Obry-Roguet1, H. Laroche1, O. Zaegel-Faucher1, M. Orticoni1,
M.J. Soavi1, M.J. Ducassou1, E. Ressiot1, S. Galie1, P. Martinet1, A. Galinier1, M. Carta1,
I. Jacquet1, I. Poizot- Martin1,2
Aix Marseille Univ, APHM CHU Sainte-Marguerite, service d’Immuno-hématologie clinique, Marseille,
France. 2 Aix Marseille Univ, INSERM, IRD, SESSTIM, Sciences Economiques & Sociales de la Santé &
Traitement de l’Information Médicale, Marseille, France
Contact : [email protected]
1
La forte prévalence des comorbidités chez les PVVIH nécessite l’organisation d’un parcours de soin coordonné en plus
de la réalisation du bilan de synthèse annuelle.
Quantifier le nombre d’examens complémentaires et de consultations spécialisées à réaliser au cours d’une année.
Détermination du profil de 883 PVVIH (âge, sexe, facteurs de risque cardiovasculaire (FDRCV), consommation de
toxiques, coinfection VHB/VHC/Delta, IMC, tour de taille (TT), exposition aux IP, diabète, dyslipidémie) suivis dans une unité
ambulatoire. Quantification des actes à planifier selon le calendrier de prise en charge des PVVVIH (Rapport Morlat 2013).
Parmi les 883 patients, 600 sont des hommes avec un âge médian de 52 ans ,121 ont plus de 60 ans et 16 plus
de 75 ans, 275 sont VIH-VHC, 25 ont un Ag HBs+ et 13 sont VHD+. L’IMC est < 19 Kg/m2 chez 13,8 % des femmes,
< 20 Kg/m2 chez 15,7 % des hommes, et entre 20 et 30 chez 79 % d’entre eux. Le TT est ≥ 80 cm chez 54 % des
femmes et ≥ 94 cm chez 33 % des hommes, 23 % ont une HTA, 12 % un ATCD vasculaire, 38 % sont dyslipidémiques,
9 % diabétiques, 40 % ont au moins 3 FDRCV, 22 % ont un syndrome métabolique, 42 % ont été exposés aux IP
depuis plus de 10 ans. Sur l’année, 249 patients doivent bénéficier d’un FO, 775 d’un ECG, 252 d’une consultation de
cardiologie dont 59 tous les 6 mois, 242 d’une échocardiographie et 242 d’une épreuve d’effort, 321 d’un échodoppler
artériel, 408 d’une ostéodensitométrie avec dosage de la vitamine D, 232 d’une spirométrie, 261 d’une évaluation de
la fibrose hépatique, 70 d’une FOGD, 80 d’une échographie hépatique avec dosage de l’AFP tous les 4mois, 473 d’un
examen proctologique, 283 d’un frottis CV dont 75 deux fois dans l’année.
Cette analyse permet de souligner le nombre important d’examens/consultations à réaliser au moins une fois dans
l’année pour un PVVIH et l’intérêt des plateformes de consultations pluridisciplinaires, qui optimisent les modalités de
prise en charge tout en améliorant la qualité de vie des patients.
72
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P43
AUTOTEST POUR LE VIH / PERCEPTIONS ET INTENTIONS D’UTILISATION
D’UNE POPULATION CONNECTEE DE 1082 PERSONNES
P.-E.Devez1, O.Epaulard1,2
1
Faculté de Médecine et Pharmacie, Université Grenoble Alpes. 2 Service des Maladies Infectieuses,
Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble
Contact : [email protected]
INTRODUCTION : En France, on estime que 150 000 personnes vivent avec le VIH, dont 20 % l’ignorent. Parvenir à les
dépister afin de les amener au soin est crucial pour arrêter l’épidémie. De nouveaux outils de dépistage sont disponibles :
les Tests Rapides d’Orientation Diagnostique, qui demandent toujours l’intervention d’un tiers ; et depuis septembre 2015
l’autotest, disponible en pharmacie sans ordonnance.
Nous avons voulu savoir quelle perception la population avait de l’autotest, et si elle comptait l’utiliser.
METHODE : Un questionnaire anonyme en ligne a été diffusé de nov. 2015 à jan. 2016 par différents canaux (sida-infoservice.fr, Le Parisien, médias communautaires Yagg et Tétu, lieux et application de rencontres gaies).
RESULTATS : 1082 personnes ont répondu à au moins 90 % des questions, dont 67 % d’hommes, et 47 % de HSH. L’âge
moyen était de 31,8 ± 12 ans. 47 % ne connaissaient pas leur statut sérologique vis-à-vis du VIH et 28 % ne s’étaient
jamais fait dépister.
58 % savaient que l’autotest était disponible en pharmacie, et 10 % l’avait déjà utilisé. 75 % estimaient qu’il s’agissait
d’un bon outil et 69 % pensaient l’utiliser dans l’année à venir ; 90 % pensent qu’il devrait coûter moins de 20 euros.
Chez les 73,4 % déclarant l’existence de rapports avec une autre personne que le/la conjointe, 56,6 % déclaraient ne pas
alors utiliser systématiquement de préservatif ; parmi eux, 77,2 % estimaient que l’autotest était un bon outil, et 49,8 %
pensaient l’utiliser dans l’année qui vient.
68 % pensaient (à tort) qu’il était fiable moins de 12 semaines après une prise de risque ; 39 % pensaient qu’il était
pertinent pour tester un nouveau partenaire avant un rapport sexuel.
DISCUSSION ET CONCLUSION : L’autotest est assez bien connu dans cette population connectée, qui le considère avec
intérêt ; son prix de vente actuel est identifié comme un frein. Le délai de fiabilité est mal connu.
Il apparait donc comme un outil prometteur ; sa promotion doit être poursuivie, en rappelant ses limites.
73
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P44EVALUATION DE L’ACCEPTABILITE D’UNE DELEGATION DE TACHES DE MEDECIN
INFECTIOLOGUE AU PERSONNEL INFIRMIER DANS LA PRISE EN CHARGE DE
PVVIH
I. Rivierez1,2, G. Gras3,4, M.A. Fouquet4, C. Aumond1,3, G. Le Moal3,5, B. Ravier3,
F. Pilorgé1, F. Barbier1, G. Quatremère1, D. Rojas Castro1,6,7
AIDES. 2 Université Paris 1 ED465, CESSP. 3 COREVIH Centre Poitou-Charentes. 4 Maladies infectieuses, CHU Tours. 5 Maladies infectieuses, CHU Poitiers. 6 Université Lyon 2, GRePS EA4163
7
INSERM, UMR912 (SESSTIM)
Contact: [email protected]
1
INTRODUCTION : En France, la délégation de tâches (task shifting) dans le suivi médical des personnes vivant avec le
VIH (PVVIH) apparait quasi inexistante. Malgré des recommandations d’experts (2003) et son inscription dans la loi HPST
(2009), le déploiement du dispositif reste lent. En 2015, le CHU Bretonneau de Tours a lancé une expérimentation de
consultations alternées entre un médecin infectiologue et une infirmière pour le suivi de 13 PVVIH sans complications de
santé. Une recherche évaluative de type design-based research a été mise en place pour évaluer son acceptabilité au
sein du service concerné et sa transférabilité.
METHODOLOGIE : La recherche évaluative réalisée par AIDES en 2016 s’appuie sur 13 entretiens semi-directifs.
Des PVVIH inclus dans l’expérimentation (n = 4) ou non (n = 4), ainsi que du personnel soignant (médecins, infirmier-es)
impliqué (n = 2) et non impliqué (n = 3) ont été interrogés. Une analyse thématique des données a été réalisée.
RESULTATS : Une consultation gérée par l’infirmière tous les 6 mois apparait acceptable mais doit surmonter plusieurs
obstacles. Pour les médecins, la crainte d’être dépossédé de leurs compétences et un défaut de confiance dans le
personnel infirmier sont avancés mais pourraient disparaître grâce à une meilleure information. L’accroissement de
la charge de travail constitue le frein principal pour les infirmier-es. Cependant, la perspective d’une reconnaissance
professionnelle et statutaire apparaît comme un levier. La qualité de la prise en charge est maintenue voire accrue pour les
PVVIH qui pointent le maintien de leur environnement et la confiance dans les soignants comme facilitant leur adhésion.
CONCLUSION : L’étude montre que l’ensemble des enquêtés est favorable à l’implication de soignants non spécialistes
dans le suivi médical de PVVIH. Cette évaluation participe à lever les réticences, valide la possibilité d’un élargissement et
identifie les déterminants d’une réplication de l’expérimentation.
74
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P45
AMELIORER LE RECOURS AU TRAITEMENT POST-EXPOSITION DU VIH –
RESULTATS DE L’ETUDE ANRS-QUALIPEP
G. Quatremère1, S. Roduit1, N. Charpentier1, X. Mabire2, D. Spittler1, E. Guillois1,
V. Laguette2, C. Martin1, D. Rojas Castro1,2,3, M. Préau2,3
1
AIDES. 2 Université Lyon 2, GRePS EA4163. 3 INSERM, UMR912 (SESSTIM)
Contact : [email protected]
INTRODUCTION : Le traitement post-exposition (TPE) reste encore mal connu et sous-utilisé par les populations-clefs.
Malgré des recommandations d’experts en 2010, des difficultés persistent concernant l’accès au TPE et des opportunités
manquées de recours sont constatées. Afin de mieux connaître les freins et leviers du recours au TPE et interroger
l’acceptabilité de nouvelles formes de délivrance, une recherche communautaire a été mise en place.
METHODOLOGIE : L’étude ANRS-QualiPEP (2015), en partenariat entre le GRePS et AIDES, s’appuie sur 29 entretiens
semi-directifs menés dans la région Rhône-Alpes. Des personnes ayant eu recours au TPE dans les 12 derniers mois
(n = 11), des personnes ayant eu besoin d’un TPE sans cependant en bénéficier (n = 9), et des professionnels intervenant
dans la prise en charge (n = 9) ont été interrogés. Les données ont été analysées via des analyses textométrique
(IRaMuTeQ) et thématique-catégorielle (Nvivo).
RESULTATS : Les résultats indiquent que le parcours aboutissant au recours effectif est jalonné de plusieurs étapes,
détenant chacune des obstacles : l’évaluation du risque par les personnes, la connaissance de l’outil, le délai de prise
en charge, le sentiment de jugement, des difficultés à suivre le traitement, la maîtrise aléatoire du protocole par les
professionnels. Néanmoins, la qualité de la relation avec les professionnels et le fait d’être soutenu apparaissent comme
des facilitateurs. Les participants expriment la nécessité de diversifier l’offre de TPE et de mieux former les professionnels.
La délivrance de starter kits par des acteurs communautaires parait acceptable voire souhaitable.
CONCLUSION : Deux enjeux principaux émergent pour repenser la place du TPE dans la prévention combinée : (1) agir
sur les connaissances, les pratiques et les attitudes des soignants ; (2) faire évoluer les recommandations quant à la
prescription de première intention, les modalités d’accès au TPE et l’accompagnement en santé sexuelle.
75
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P46
CAMPAGNE DE VACCINATION 2015-2016 CONTRE LA GRIPPE SAISONNIERE
DES PATIENTS VIVANTS AVEC LE VIH OU VULNERABLES OU MIGRANTS VU
EN CONSULTATION VIH ET A LA PERMANENCE D’ACCES AUX SOINS DE SANTE
(PASS) A LA CITE DE LA SANTE AU CHU DE TOULOUSE
F. Prevoteau du Clary1, C. Aquilina2, L. Cuzin3, M. Mularczik2, K. Pariente1, C. Creach1,
F. Cabanier1, L. Lamaison1, E. Lanes1, N. Maurel1, D. Fernandez2, E. Durand2, P. Sempe4,
E. Ly2, N Spenatto2
PASS, Cité de la santé, Hôpitaux de Toulouse, Toulouse, France. 2 VIH - CeGGID, Cité de la santé, Hôpitaux de Toulouse, Toulouse, France. 3 COREVIH Midi-Pyrénées Limousin. 4 Pharmacie CHU Toulouse
Contact : [email protected]
1
Un éditorial récent d’Euro Surveillance plaide pour une vigilance européenne accrue quant à la protection des populations
vulnérables en particulier migrantes contre les pathologies infectieuses. Un décès fin 2014 est imputé exclusivement au
virus de la grippe pour une jeune femme de notre file active parfaitement contrôlée pour le VIH.
Nous présentons les caractéristiques médicales, démographiques et sociales des populations cibles et vaccinées
contre la grippe saisonnière durant la dernière campagne nationale entre le 13/10/2015 et le 29/02/2016 selon les
recommandations 2013 du Haut Conseil de la santé publique (HCSP).
Ce sont 58 personnes sur les 488 de notre file active VIH qui apparaissent vaccinées. La prescription d’un vaccin
antigrippal a été faite 34 fois par les médecins référents VIH. Selon les données accessibles dans les dossiers, la
couverture vaccinale n’est estimée qu’à 11,89 %.
Parallèlement ont été vaccinées les personnes se présentant en consultation à la PASS et répondant aux critères cibles.
Au 29/02/2016 ce sont 102 personnes sur 501 qui ont été vaccinées établissant une couverture vaccinale à 20,3 % pour
cette population tout venant. Parmi elles 13 personnes vivaient avec le VIH, dépistées ou réinscrites dans le soin, dont
3 étaient co-infectés (2 VHC, 1 VHB). Le taux de couverture des personnes vivant avec le VIH a ainsi été porté de 11,89 à
14,55 %. Le surcoût de cette campagne de vaccination PASS est de 336 €.
La vaccination antigrippale est recommandée pour toute personne infectée par le VIH. Le faible taux de couverture
enregistré témoigne des réticences actuelles. Manquent sans doute les vaccinations extérieures à notre consultation
spécialisée dont nous n’avons pas connaissance. L’interrogation des bases de données de l’assurance maladie
approcherait plus près la réalité. L’assurance maladie pourrait mettre à disposition du public un outil unique simple gratuit
et temps réel de traçabilité numérique sérieuse, gage d’une confiance accrue.
Catchpole M, Coulombier D. Refugee crisis demands European Union-wide surveillance!. Euro Surveill.
2015;20(45):pii=30063. DOI: http://dx.doi.
76
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P47
CARACTERISTIQUES ET DETERMINANTS DES PERDUS DE VUE ENTRE 2013 ET
2015 AU CHU DE ROUEN
G.Unal1, D.Theron1, M.Etienne1,2, T. Mourez³, S. Bord1,2, J.Leporrier1,2
1
3
COREVIH Haute-Normandie. 2 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU de Rouen
Unité de Virologie, CHU de Rouen
INTRODUCTION : A l’heure du traitement anti rétroviral universel précoce, le maintient au sein des files actives est
devenu un enjeu majeur.
L’objectif était de caractériser les patients perdus de vue (PdV) de la file active du service des maladies infectieuses du
CHU de Rouen entre 2013 et 2015.
METHODE : Nous avons considéré comme PdV les patients non vus en consultation pendant une année civile, alors qu’ils
avaient été vus en consultation au moins une fois durant l’année précédente. Ils ont été identifié via nadis® et le logiciel
de prise de rendez-vous (gestime®). Les médecins référents hospitaliers, le médecin généraliste étaient sollicités et les
patients contactés par téléphone lorsque cela était possible. Cette procédure a permis de différencier les PdV des patients
suivis dans un autre centre ou décédés.
Une fois identifiés, les caractéristiques démographiques et immuno-virologiques ont été relevées et comparées à la file
active à l’aide du Chi2 de Pearson ou d’un test de Student.
RESULTATS : Parmi les 1306 patients venus au moins une fois en consultation entre le 01/01/2013 et le 31/12/2014,
52 (4 %) ne sont pas revenus l’année suivante (2014 et 2015) et étaient considérés comme PdV.
Ces patients étaient majoritairement issus de l’immigration (52 % versus 48 % p = 0,03), étaient plus jeune que les
patients de la file active (moyenne 39 ans p < 0,001), 35 % étaient diagnostiqués depuis moins de 5 ans (p = 0,037) et
ont eu moins de recours l’année précédente (p < 0,001). 12 % de ces patients étaient en arrêt de traitement contre 3 %
des patients de la file active (p < 0,001).
CONCLUSION : Ce travail montre la stabilité de la file active rouennaise avec 4 % de perdus de vue en 2014 et 2015.
Cela a aussi permis d’identifier des facteurs favorisant la perte de vue: être migrant, récemment diagnostiqué, plus jeune
que la moyenne et avoir un suivi irrégulier.
Il est cependant nécessaire de déterminer les raisons de la perte de vue, afin de proposer des stratégies de prise en
charge individualisées et adaptées.
77
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P48 IMPACT DE LA NOUVELLE MISSION DE VACCINATION DANS LES CEGIDD
A.Grégoire1, J. Coutherut1, N. Marty1, F. Raffi1, C. Biron1
CHU Nantes
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION : Depuis le 1/01/2016, dans le cadre d’une approche globale en santé sexuelle, les CeGIDD ont pour
nouvelle mission la vaccination des personnes à risque d’IST : VHA, VHB, HPV et la vaccination méningocoque C des
HSH en particulier ceux fréquentant des lieux de rencontre gays. En région Pays de Loire, il a été décidé de proposer
prioritairement ces vaccins aux personnes en situation de difficulté d’accès aux soins, avec initiation de la vaccination au
sein du CeGIDD. Une évaluation du nombre de vaccins à réaliser dans ce contexte a donc été nécessaire.
MATERIEL ET METHODE : Etude observationnelle prospective des personnes ayant consulté au CeGIDD entre le 27/01
et le 4/04/2016 avec lecture du carnet de vaccination et relevé des indications d’initiation des vaccins VHA, VHB, HPV et
méningocoque C. Analyse secondaire du nombre de personnes présentant des critères de vulnérabilité (indice composite
validé en interne).
RESULTATS : Parmi les 1331 consultants, 183 ont été inclus (13,7 %) : 79 avaient entre 20 et 24 ans (43,2 %) et
15 étaient des hommes HSH (8,2 %) :
- plus d’un tiers des consultants (n = 68, 37,2 %) n’était pas vaccinés contre l’hépatite B,
- 11 HSH n’avaient reçu aucun vaccin hépatite A et 13 HSH aucun vaccin méningocoque C,
- enfin, 7 femmes présentaient une indication à l’initiation de la vaccination HPV.
Au total, 92 consultants (50,3 % des patients inclus) présentaient une indication à l’initiation d’une vaccination, dont
33 avaient des critères de vulnérabilité (35,9 %) : 22/68 vaccins VHB, 4/11 vaccins VHA, 4/13 vaccins méningocoque C
et 3/7 vaccins HPV ce qui aurait représenté 4 à 5 vaccins quotidiens sur cette période.
CONCLUSION : L’initiation des vaccinations recommandées aux populations à risque d’IST (VHA, VHB, HPV) et d’infections
à méningocoque C’est une des nouvelles missions des CeGIDD. Ces vaccinations vont impacter l’activité et l’organisation
des CeGIDD et doivent donc s’adresser prioritairement aux personnes les plus vulnérables.
78
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P49
RENONCEMENT AUX SOINS DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH OU LE VHB
ORIGINAIRES D’AFRIQUE SUBSAHARIENNE. ETUDE ANRS-PARCOURS
Nicolas Vignier1, Annabel Desgrées du Loû2, Julie Pannetier2 Andy Ravalihasy2,
Olivier Bouchaud3,4, Rosemary Dray-Spira1 et le Groupe ANRS-PARCOURS
Sorbonne Universités, UPMC Univ Paris 06, INSERM, Institut Pierre Louis d’Epidémiologie et de Santé
Publique (IPLESP UMRS 1136), F75013, Paris, France. 2 IRD, CEPED, Paris, France. 3 Université Paris 13
4
CHU Avicenne
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION : Le renoncement aux soins concerne est fréquent en France et pourrait entrainer un retard de diagnostic
et de prise en charge des pathologies chroniques.
L’objectif de ce travail était d’évaluer le taux de renoncement aux soins et ses raisons parmi les personnes originaires
d’Afrique subsaharienne vivant ou non avec le VIH et/ou le VHB.
PATIENTS ET METHODES : L’enquête ANRS-PARCOURS a été menée en 2012-2013 auprès d’un échantillon aléatoire
de personnes originaires d’Afrique sub-Saharienne vivant en Ile de France : 920 suivies pour une infection par le VIH, 776
porteuses chronique du VHB et 757 recrutées dans des centres de médecine générale. Les personnes enquêtées ont été
interrogées sur le renoncement aux soins depuis leur arrivée et France et la raison de ce renoncement.
RESULTATS : Parmi les personnes migrantes vivant avec le VIH, 24,7 % ont rapportées avoir renoncé à des soins depuis
leur arrivée en France. Ce pourcentage était de 30,2 % pour les personnes migrantes porteuses chronique du VHB et
de 35,7 % pour celles recrutées en médecine générale. Respectivement, 19,9 %/24,1 %/29,4 % y avaient renoncé
plusieurs fois.
Parmi les participants, 12,7 %/20,5 %/21,0 % avaient renoncé aux soins pour raisons financières (p = 0,01), en raison de
problèmes de papiers (4,5 %/8,1 %/7,5 %), car a préféré attendre que cela passe (1,8 %/2,9 %/6,3 %), de problèmes liés
à la couverture maladie (2,1 %/1,3 %/1,6 %), d’un manque de temps (1,5 %/1,1 %/3,0 %), de problèmes de transport
(2,1 %/1,1 %/2,0 %), d’un manque de connaissance du système de santé (0,6 %/0,9 %/2,8 %) et de discriminations
liées à la maladie pour les personnes vivant avec le VIH (1,3 %).
Aucune différence globale n’était observée en fonction du sexe. Cependant, les femmes rapportaient plus souvent des
difficultés d’accessibilité (trop loin ou trop compliqué d’y aller) que les hommes (p < 0,05).
CONCLUSION : Le renoncement aux soins est fréquent parmi les personnes originaires d’Afrique subsaharienne vivant
en France. Le principal déterminant du renoncement aux soins semble être financier.
79
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P50 UN AN D’AEV EN CHU : BILAN VIA LE MODULE « NADIS®-AEV »
V.Delbos1,2,3, Y. Debab1,2, G. Unal2,3, V. Lemee2,3,4, S. Plumecocq2, I, Gueit1,2,
M. Etienne1,2,3
Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU ROUEN. 2 Corevih Haute-Normandie
GRAM EA2656. 4 Laboratoire de Virologie, CHU ROUEN
Contact : [email protected]
1
3
Les AEV cumulent à une prise en charge chronophage, un bilan annuel fastidieux. Le logiciel NADIS® déjà utilisé pour le
suivi des PVVIH s’est doté d’un module « accident d’exposition au risque de transmission virale » (AEV). Ce module aide à
la rédaction de l’observation, à la gestion des risques (grossesse non désirée, risque VHB et nécessité de sérovaccination)
et à la prescription du traitement post exposition (TPE). L’objectif était de réaliser la prise en charge et le suivi des AEV
via NADIS®-AEV.
Durant un an, tous les AEV pris en charge dans un CHU l’ont été via NADIS®-AEV. L’extraction des données étaient réalisée
par les TEC du COREVIH, puis analysée conjointement avec les médecins en charge des AEV.
Au cours de l’année 2015, 290 AEV ont été pris en charge dans le service des maladies infectieuses d’un CHU ;
278 (96 %) patients ont signé le consentement NADIS®. 195 (70 %) AEV étaient sexuels, 53 (20 %) professionnels,
28 (10 %) «autres» (morsure, piqûre non professionnelle…) et 2 par partage de matériel d’injection. La moyenne d’âge
était de 33±11 ans, identique quel que soit le type d’AEV. Les hommes présentaient plus fréquemment un AEV de type
sexuel que les femmes (77 % versus 60 %, p = 0,001). Lors d’un AEV sexuel, il s’agissait d’un rapport hétérosexuel
dans 64 % des cas et le préservatif n’était pas utilisé dans 53 % des situations. Le TPE était prescrit dans 85 % des AEV
sexuels (n = 165), 32 % des AEV professionnels (n = 17) et 32 % des AEV «autres» (n = 9). Le TPE était poursuivi jusqu’à
son terme dans 91 % des AEV sexuels, 67 % des AEV professionnels et 50 % des AEV «autres».
Le bilan annuel des AEV apporte une vision globale de l’activité et de la problématique « AEV », permettant de guider
les actions de réduction des risques à mettre en œuvre. Le module NADIS®-AEV facilite à la fois la prise en charge et le
bilan annuel des AEV, permettant aux COREVIH d’apporter une aide logistique et de se maintenir dans l’offre de santé
sexuelle globale.
Remerciements à Fabienne Letellier et à l’ensemble des internes du service des maladies infectieuses et tropicales.
80
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Le Corum - Montpellier
P51
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
RECUEIL EPIDEMIOLOGIQUE COMMUN DES CeGIDD BRETONS
JP. Sinteff1, H. Chanvril1, J. Rohan1, Fm. Souala1,2, C. Arvieux1,2
COREVIH Bretagne1, CHU de Rennes
[email protected]
INTRODUCTION : La commission dépistage du COREVIH Bretagne a souhaité déployer un dossier médical informatisé
régional dédié au dépistage, au recueil épidémiologique des consultants et au bilan d’activité des intervenants. Cette
base a pour objectif d’être complémentaire de la solution Nadis™, utilisée pour le suivi des patients infectés par le VIH.
METHODE : L’ARS Bretagne a financé une partie des dépenses (80 K€) représentant un peu moins de la moitié du budget
prévisionnel sur 10 ans.
2010- 2011 : définition des besoins auprès des centres de dépistage bretons
2012-2013 : échanges avec des centres de dépistages équipés de logiciels et construction d’une grille comparative des
logiciels
2013-2014 : rédaction et publication d’un appel d’offre, analyse des candidatures et notification du Marché au candidat
Siloxane™
2014-2015 : réunion de présentation et lancement du projet CeGIDD (fusion CDAG-CiDDIST), déploiement et formation
des centres
2015-2016 : fin du déploiement dans les autres centres régionaux et dans l’unité mobile de dépistage
2016-2017 : en usage courant sur toute la Bretagne.
RESULTATS : La base Siloxane™ permet de produire des études épidémiologiques afin d’orienter les actions de
dépistage vers les populations les plus exposées et/ou les moins accessibles ; elle facilite la production de statistiques
d’activité : rapport annuel ARS, ministère de la Santé, INVS, tableau de bord). Elle permet également de structurer de
manière homogène le dossier patient sur le territoire breton.
CONCLUSIONS : Conçue comme un outil de prise en charge mais également dans une optique de recueil épidémiologique,
la base régionale permettra, une fois l’implantation terminée, d’avoir une vision rapide, évolutive et complète de l’état des
lieux du dépistage en Bretagne.
81
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P52
UNITE MOBILE DE DÉPISTAGE RÉGIONALE
M. Besse1, H. Chanvril2, Fm. Souala3, C. Arvieux2, Réseau Louis Guilloux1,
COREVIH Bretagne2, CHU Pontchaillou3
[email protected]
INTRODUCTION : La Bretagne est au 4ème rang des régions les moins touchées par le VIH mais connaît un recours au
dépistage parmi les plus bas de France. Afin de pouvoir consolider et élargir l’offre de dépistage et de consultations hors
les murs, les membres de la commission Dépistage ont mis en place un outil au service des acteurs de terrain pour
répondre à un besoin de proximité et d’accessibilité aux dépistages.
OBJECTIFS : Améliorer l’accès au dépistage et à la prévention du VIH, des Infections Sexuellement Transmissibles et
des hépatites
Intervenir dans l’environnement des personnes ciblées.
Promouvoir la santé sexuelle.
Développer et favoriser une collaboration avec les partenaires sur la mise en place des actions.
METHODE : La conception d’un véhicule de type camion équipé spécialement et réceptionné le 1er juillet 2015.
Afin de faciliter l’utilisation de l’unité mobile plusieurs documents ont été créés :
• Une convention de prêt pour les structures désireuses d’emprunter le véhicule
• Une fiche de réservation à compléter et adresser en amont de la réalisation d’une action
• Une fiche d’état des lieux du véhicule
• Une fiche d’évaluation à compléter et adresser à l’issue d’une action.
• Les modes d’emploi des différents matériels ont été rassemblés dans un porte-documents.
• Une plaquette d’information a été conçue et relayée sur l’ensemble de la Bretagne.
RESULTATS : Territoires concernés et publics :
• Côte d’Armor : «santé et dépistage VIH et Hépatites» dans les antennes des CAARUD de St Brieuc.
• Ille et vilaine : « Sex Breizh » dans le Foyer de jeunes travailleurs de Redon ; Sidaction et Marche des fiertés à Rennes
• Finistère : Lieux de rencontres extérieurs
Nombre de personnes rencontrées: 134
Nombre de dépistage : 101.
CONCLUSION : L’unité mobile régionale de dépistage permet de rassembler les acteurs d’horizons différents au sein
d’actions communes : c’est un outil coopératif pour aller au-devant des populations les plus éloignées du soin et de la
prévention en santé sexuelle.
82
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Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P53
PRATIQUES ALIMENTAIRES DES PERSONNES MIGRANTES ORIGINAIRES
D’AFRIQUE SUBSAHARIENNE VIVANT AVEC LE VIH. ETUDE ACTIVIH
Nicolas Vignier1,2,3,4, Anne Valérie Constant3, Chantal Julia1,4, Céline Michaud1,
Jacqueline Ventura1,3, Hélène Bihan1,4, Sophie Abgrall1, Olivier Bouchaud1,3,4
CHU Avicenne. 2 CH de Melun. 3 Association La Plage. 4 UFR SMBH, Université Paris 13
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION : Le risque de comorbidités vasculaires est devenu une préoccupation de premier plan dans le suivi des
PVVIH. Les migrants vivant avec le VIH originaires d’Afrique subsaharienne sont particulièrement concernés au vu des
prévalences de l’hypertension et de l’obésité.
L’objectif de ce travail était d’évaluer les pratiques alimentaires de personnes migrantes vivant avec le VIH en surpoids
PATIENTS ET METHODES : L’enquête ACTIVIH a été menée en 2012-2015 auprès de 116 personnes migrantes
originaires d’Afrique subsaharienne vivant avec le VIH en situation de surpoids ou d’obésité et ayant bénéficiées d’un
hôpital de jour en Seine Saint Denis ou désirant participer au programme interventionnel ACTIVIH.
Un questionnaire sur les conditions sociales et les pratiques alimentaires était administré en face à face par une
diététicienne - enquêtrice.
RESULTATS : Les participants étaient des femmes à 67 %. Seulement la moitié bénéficiait d’un salaire et 11 % n’avaient
aucun revenu. 32 % des hommes et 72 % des femmes enquêtés étaient obèses.
Parmi les participants, 83 % ont déclaré avoir eu suffisamment à manger mais pas toujours de tous les aliments qu’ils
souhaitaient.
Deux à trois repas étaient pris par jour ; 23 % se resservaient régulièrement à table et 49 % mangeaient fréquemment
entre les repas, le plus souvent par tentation (40 %) mais aussi en réponse au stress (21 %), d’un repas trop léger
(26 %), ou de l’ennui (9 %).
En terme de fréquence alimentaire, par rapport aux repères nationaux du PNNS :
- 50 % mangeaient au moins trois fois par jour des féculents
- 11 % au moins 5 fruits et légumes par jour
- 11 % au moins 3 produits laitiers par jour
- 80 % une à deux fois par jour des aliments du groupe « viande, poisson, œufs »
- 59 % au moins deux fois par semaine des produits de la pêche.
Par ailleurs, 19 % mangeaient des hamburgers ou kebab plus de 2 fois par semaine et 59 % des aliments frits plus de
2 fois par semaine. Seuls 21 % mangeaient des légumes au moins une fois par jour, 53 % des fruits au moins une fois
par jour. Les gâteaux, viennoiseries ou sucreries étaient consommés quotidiennement par 21 % des enquêtés.
CONCLUSION : Au vu de la fréquence de l’obésité des migrants subsahariens vivant avec le VIH et des difficultés
à avoir une alimentation équilibrée, il semble important de développer des programmes de promotion des règles
hygiénodiététiques.
83
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P54
AUTOTESTS DE DEPISTAGE DU VIH : LES PHARMACIENS D’OFFICINE, ACTEURS
DE PRÉVENTION et D’ORIENTATION DANS LA CASCADE DE PRISE EN CHARGE
Groupe Médicaments Pharmaciens (M/P) SFLS : J. Albrecht1, J. Langlois2, S. Pineau3, A.
Armand2, P. Arsac5, P. Bouttaz6, A. Gautheret7, C. Jacomet8, B. Laurandin10,
A. Muzard10, H. Trout11S. Wehrlen-Pugliese12, D. Zucman13, A. Simon7, E. Boschetti14, L.
Boyer14 A. Certain15,E. Billaud3
Officinal (Nancy), 2 SFLS (Paris), 3 CHU (Nantes), 5 Institut Fournier (Paris), 6 CDAG Chambéry,
CHU Pitié-Salpêtrière (Paris), 8 CHU Clermont-Ferrand, 9 Officinal (Suresnes), 10 CHU Caen, 11 CHU
Lariboisière (Paris), 12 CHU Nice, 13 Hôpital Foch (Suresnes), 14 CHRU Brabois (Nancy). 15 CHU Bichat-CB
(Paris)
Contacts : [email protected] et [email protected]
1
7
CONTEXTE : Depuis septembre 2015, des autotests de dépistage du VIH (ADVIH) sont disponibles en France. Sur mandat
de la DGS, le groupe M/P de la SFLS a élaboré pour les officinaux différents supports de formation sur le dépistage
et la dispensation des ADVIH* et a facilité la réalisation de sessions en articulation avec les COREVIH notamment
(> 4500 pharmaciens formés)*.
METHODE : Une enquête en ligne en deux tours (T1 et T2) visant à étudier l’impact des formations a été diffusée aux
pharmaciens contacts de la SFLS, à ceux formés en e-learning via MaFormationOfficinale et aux acheteurs d’ADVIH à
Mylan.
RESULTATS : Plus de 10 000 pharmacies (50 % du total national) ont été contactées en France ; 294 réponses
analysables pour T1 (novembre 2015) et 209 pour T2 (avril 2016). Il est noté : une participation forte des pharmaciens
aux formations (T1 91 %, T2 71 %), une mise en stock majoritaire des ADVIH (T1, T2 87 %) et précoce. Le % de
pharmacies ayant vendu au moins un ADVIH est passé de T1 53 % à T2 71 %. Le public acheteur est surtout masculin
(T1 70 %, T2 80 %), jeune (entre 18 et 25 ans) et déclarant ne pas avoir été dépisté avant, suggérant un intérêt sanitaire.
L’enquête montre des disparités : géographiques (Outre-Mer à incidence VIH forte peu représenté) et topographiques
(pharmacies urbaines prépondérantes) propres aux équipes (implication dans le VIH variable). La dispensation d’un ADVIH
s’accompagne d’explications détaillées dans 90 % des cas. Les boîtes à aiguilles sont proposées dans 54 % (T1) et
32 % (T2) des cas. Les formations permettent une dispensation plus efficace des ADVIH (T1 75 %, T2 88 %) ; celles
en ligne ont été les plus plébiscitées (T1, T2 71 %) et celles en présentiel les plus appréciées (T1, T2 86 %) ; un tiers
expriment le besoin de connaître le réseau des acteurs locaux.
CONCLUSION : Les pharmaciens formés au dépistage et à la prévention du VIH se révèlent des partenaires actifs dans la
promotion de la santé notamment sexuelle et le parcours de soins du patient.
* Groupe Médicaments/Pharmaciens SFLS J. Langlois, P. Arsac, E. Boschetti, et al. Formation des pharmaciens à la
dispensation des autotests VIH : une offre diversifiée. Communication affichée XVI° Congrès de la SFLS, Nantes, 8 et
9 octobre 2015.
84
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P55
ANALYSE DESCRIPTIVE DES PERSONNES CONSULTANT POUR PREP AU COURS DU
PREMIER SEMESTRE 2016 DANS 7 SERVICES HOSPITALIERS METROPOLITAINS
P. Pugliese1, L. Cotte2, B. Phung7, E. Billaud4, V. Tribout3, T. Huleux6, D Rey5,
T. Jovelin41, A. Pasquet6, S. Bagge8, O. Cabras7, N. Meftah3, C. Chidiac2, E. Cua1
Service d’Infectiologie CHU de Nice. 2 Service des Maladies Infectieuses Hôpitaux civils Lyon.
Département des Maladies Infectieuses CHU de Montpellier. 4 Corevih Pays de Loire CHU de Nantes
5
Centre de Soins de l’Infection à VIH CHU de Strasbourg. 6 Service des Maladies Infectieuses CH de
Tourcoing. 7 Service des Maladies Infectieuses Hôpital Bichat APHP. 8 Aides
Contact : [email protected]
1
3
Le Truvada® bénéficie depuis début 2016 d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) en prophylaxie préexposition (PreP) d’une infection à VIH. Faisant suite aux recommandations d’experts après les résultats des essais
Ipergay et Proud, les consultations PreP se sont ouvertes fin 2015 dans plusieurs hôpitaux français. Nous rapportons ici
l’état de cette prise en charge au 15 juin 2016 dans 7 services d’infectiologie.
Les centres utilisant le dossier médical informatisé Nadis et participant à la cohorte Dat’aids ont saisi les recours des
patients pris en charge en Prep entre le 1er décembre 2015 et le 15 juin 2016. Les données socio-démographiques,
les antécédents médicaux, habitudes de vie, résultats biologiques et prescriptions médicamenteuses ont été recueillis.
280 personnes ont été vues en consultation Prep au 15 juin 2016. Il s’agit de 268 hommes ayant des relations sexuelles
avec d’autres hommes (HSH) et 12 transgenres, âgés de 37 ans [IQR : 31-45]. Leurs antécédents comprenaient une
syphilis (33 %), une infection à gonocoque (33 %), à chlamydiae (26 %), une condylomatose ano-génitale (30 %).
6 patients présentaient une sérologie VHC positive, 22 un profil sérologique d’hépatite B guérie et 129 une immunité
contre le VHB. 62 % rapportaient des rapports anaux non protégés (RANP) dans l’année précédente, dont 13 en situation
de prostitution. 33 % mentionnaient l’usage de drogues récréatives.
201 personnes ont bénéficié d’un traitement par Truvada®, dont 11 dans les suites de l’essai Ipergay. L’indication de PreP
n’a pas été retenue chez 10 sujets : 3 en situation de couples séro-différents monogames et 6 en l’absence de RANP. 3
initiations ont été reportées après un traitement post-exposition. 3 patients présentaient une sérologie VIH positive lors
du bilan initial. 66 patients étaient en attente de résultats initiaux pour débuter la PreP. Celle-ci était proposée en prise
discontinue dans 60 % des cas.
La prise en charge pour Prep au cours du premier semestre 2016 concerne des hommes HSH et des transgenres qui
répondent aux indications de la RTU de par la prévalence des IST, la fréquence des RANP et la pratique de chemsex.
Aucune femme à haut risque n’a été prise en charge en Prep au cours de cette période. Un recueil structuré des données
est nécessaire pour permettre un suivi prospectif de ces patients.
85
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P56
AESCLIC : OUTIL D’AIDE A LA DECISION EN LIGNE POUR LA PRISE EN CHARGE
DES ACCIDENTS D’EXPOSITION AU SANG [AES] DESTINE AUX PROFESSIONNELS
EXTRA-HOSPITALIERS
Auteurs : Juan Sebastian Suarez Valencia1, Pr. Elisabeth Bouvet2, Pr. Jean-Pierre
Aubert3, M. Gérard Pellissier4, Dr. Christophe Choquet5, Dr. Josselin Lebel6
Médecin généraliste dans le SSR d’hématologie, Hôpital Jean Jaurès, Paris. 2 Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU Bichat Claude Bernard. 3 Département de médecine générale, Université
PARIS DIDEROT (Paris 7). 4 Responsable Scientifique/Organisation GERES, Université Paris Diderot,
UFR de Médecine- site Bichat. 5 Service d’Accueil des Urgences, CHU Bichat Claude Bernard. 6 Département de médecine générale, Université PARIS DIDEROT (Paris 7)
Contact : [email protected]
1
CONTEXTE ET OBJECTIFS : En France on estime que 89 % des médecins généralistes (MG) en milieu urbain réalisent
des gestes invasifs dans leur cabinet. Parmi eux 33 % ont eu au moins un AES (accidents d’exposition au sang et aux
liquides biologiques) dans leur exercice professionnel. Ces résultats ont été confirmés par une autre étude faite en milieu
rural. Dans l’étude CABIPIC, 60 % des MG n’avaient pas des connaissances satisfaisantes sur la conduite à tenir (CAT)
en cas d’AES. Il n’existe pas de surveillance épidémiologique des AES extra-hospitaliers. Il existe aussi une insuffisance
ressentie d’information à ce sujet par les MG. METHODE : Le GERES (groupe d’étude sur le risque d’exposition des
soignants), le service d’accueil des urgences du CHU Bichat-Claude Bernard, le COREVIH Ile-de-France Nord et le
Département de Médecine Générale de Paris Diderot ont créé un site internet disponible gratuitement sans mot de passe
depuis le 3 juillet 2015 selon les recommandations d’un groupe d’experts.
Il a trois objectifs : 1) Donner aux professionnels de santé des informations sur la conduite à tenir devant un AES, 2) Leur
proposer un algorithme d’évaluation du risque et 3) A terme, effectuer une veille épidémiologique sur les recours.
RESULTATS : Pendant le mois de juillet 2015 il a eu 932 utilisateurs (dont 44 % de MG) qui, pour 64 %, avaient eu des
difficultés à trouver de l’information concernant la prise en charge d’un AES avant de visiter AESclic. Une grande majorité
(96 %) des visiteurs trouvaient le site utile. La réponse donnée par l’algorithme a été considérée comme claire chez
100 % des utilisateurs.
CONCLUSION : Le projet AES clic répond à un besoin et devrait élargir ses activités dans la prise en charge des AES
sexuels. L’objectif sera de réaliser un outil disponible en ligne d’aide à la décision thérapeutique en cas d’AES sexuel.
L’outil sera élaboré en partenariat entre le GERES, le département de médecine générale de l’université Paris Diderot, les
COREVIH Ile-de-France Nord et Ouest et serait proposé, par l’intermédiaire des COREVIH, aux SAU, services référents et
CeGidd. L’avis des utilisateurs permettra d’améliorer la qualité du contenu proposé.
86
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P57
CeRRISe : PROJET PILOTE DE « CENTRE DE REDUCTION DES RISQUES
INFECTIEUX LIES A LA SEXUALITE»
B.Bonnet1,2, J. Coutherut1, N. Sevin-Carpentier1, M. Besnier1,2, N. Hall2, C. Bernaud2,
F. Raffi2, C. Biron1,2
1
Centre de Prévention et de Dépistage des Maladies Infectieuses et Transmissibles (CPMIT), CHU
Nantes. 2 Service de Maladies Infectieuses et Tropicales (SMIT), CHU Nantes
Contact : [email protected]
INTRODUCTION : En 2016, les missions des CeGIDD sont élargies à la prévention des risques liés à la sexualité dans une
approche globale de santé sexuelle avec prise en charge des accidents d’exposition sexuels (AES) à moyens constants.
Fin 2015, l’ANSM autorise le remboursement de Truvada® dans le cadre de la prophylaxie pré-exposition (PrEP). Au CHU
de Nantes, l’organisation des activités de prévention du risque infectieux au sein d’un Centre de Prévention des Maladies
Infectieuses et Transmissibles (CPMIT), permet de proposer la création d’une unité fonctionnelle (UF) spécifique CeRRISe :
Centre de Réduction des Risques Infectieux liés à la Sexualité avec mise en œuvre de ces nouvelles activités (AES/PrEP)
dans une approche globale de santé sexuelle et de réduction du risque.
OBJECTIFS : Projet pilote de recherche-action pour assurer la prise en charge du public à haut risque de contamination
liée aux comportements sexuels avec analyse des données épidémio-cliniques, dans une démarche d’éducation à la
santé avec prise en charge globale pluridisciplinaire (médico-addicto-psycho-sexologique).
METHODE : Estimation du nombre de consultants calculée sur le nombre de prise en charge et suivi des AES au CHU
en 2014 + évaluation du nombre de personnes pouvant bénéficier de la PrEP sur le département 44. L’évaluation des
moyens humains nécessaires puis la recherche de financement privé sans contrepartie ont été réalisées pour assurer le
démarrage du projet et sa viabilité sur 2 ans.
RESULTAT : Grâce à la dynamique et structuration déjà existante du CPMIT et au soutien des partenaires privés, le projet
a été présenté au CHU de Nantes et pourra se concrétiser en janvier 2017 permettant de répondre aux nouveaux besoins
et d’offrir une organisation originale, fonctionnelle et polyvalente.
PERSPECTIVES : Evaluation de l’activité et relevé des indicateurs pertinents sur la population cible et critères de
satisfaction, pour permettre à ce projet d’être pérennisé par un financement public.
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XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P58
FORTE PROPORTION DE RAPPORTS ANAUX RECEPTIFS NON PROTEGES
CHEZ DES CONSULTANTS D’UN CENTRE DE DEPISTAGE FRANCILIEN
S. Dimi1, H. Akpé2, C. Godin-Collet1, A. Greder Belan1
CH de Versailles André Mignot – Le Chesnay. 2 CH de Soissons
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION/CONTEXTE : Les rapports anaux réceptifs non protégés représentent les rapports sexuels les plus à
risque de transmission du VIH et des autres Infections sexuellement Transmissibles (IST) et ne concernent pas que les
hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, 7 fois plus de femmes sont concernées. Les CeGIDD sont des
structures clés qui doivent permettre de prendre en charge de manière globale la santé sexuelle et sont un lieu propice
pour détecter et informer les personnes de ces pratiques à risque.
MATERIEL ET METHODES : Les questionnaires anonymes (N = 184) de l’ensemble des consultants du mois de juin
2016 ont été analysés.
RESULTATS : Seuls les questionnaires du site principal ont été analysés. 184 nouveaux consultants ont été vus au cours
de la période de l’étude.
CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES : L’échantillon étudié est composé de 38 % de femmes et 61,4 %
d’hommes. L’âge moyen était de 24,85 ans [15-60]. La plupart sont nés en France métropolitaine (87,2 %) et 7,3 % en
Afrique. La majorité d’entre eux soit 91,3 % bénéficient du régime général de la sécurité sociale, 5,6 % ont une CMU et
3,1 % n’ont aucune couverture maladie (en France depuis moins de 3 mois). 45 % des consultants a voyagé dans les
6 derniers mois dont la moitié dans un pays à forte prévalence d’hépatites virales. Seuls 41,5 % déclarent être vaccinés
contre l’hépatite B.
CONCERNANT LES PRATIQUES A RISQUES : Le nombre moyen de partenaires déclarés est de 3,84 [0-50].
La prévalence des IST était de 10,9 % et 60,2 % avaient déjà effectué un test du VIH.
14,2 % ont sniffé ou sniffent de la drogue, 14 % déclarent avoir eu un diagnostic d’IST dans les mois et/ou années
précédentes et 20,1 % déclarent avoir pratiqué la pénétration anale sans préservatif avec un partenaire occasionnel.
CONCLUSION : Les Cegidd doivent être le lieu de référence pour parler de sexualité, informer sur les pratiques à risque,
accompagner et soigner.
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6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P59
LE PAYSAGE DE L’EDUCATION THERAPEUTIQUE DU PATIENT (ETP) VIVANT
AVEC LE VIH ET/OU LES HEPATITES EN 2015 EN FRANCE : UNE PROGRESSION
QUALITATIVE ET QUANTITATIVE NOTABLE
A. Certain1, X. de la Tribonnière2, M.-P. Pennel3 et le Groupe ETP de la SFLS
Service des maladies infectieuses, CHU Bichat-Claude Bernard, Paris. 2 Unité transversale d’éducation
du patient (UTEP), CHU de Montpellier. 3 Unité transversale d’éducation thérapeutique (UTET), CHG de
Tourcoing
Contact : [email protected]
1
Les contenus des programmes d’ETP pour les patients vivant avec le VIH et/ou les hépatites (PVVIH) en France évoluent
depuis leur autorisation. Cette évolution gagne à être connue.
METHODE : Enquête rétrospective par courriel en juin-juillet 2016, adressée aux coordonnateurs de programme
(métropole et DOM), sur les activités 2015.
RESULTATS: Sur les 127 programmes d’ETP pour les PVVIH répertoriés en 2015 (35 % IDF, 65 % Province), 93 courriels
ont été envoyés, avec 62 % de réponses. Les grandes lignes sont : 1/57 % programmes ont été autorisés après 2010 ;
2/la file active éducative représente 14,3 % de la file active totale (8851/62073) ; 3/la co-infection VIH-VHC est
considérée dans 80 % des cas (45/56) ; 4/68 % des programmes orientent souvent vers des programmes spécifiques
si co-morbidités. En moyennes annuelles, les files actives par centre sont respectivement de 1108 (totale) (62073/56) et
158 (ETP) (8851/56), avec 347 consultations individuelles et 35 (903/26) ateliers collectifs (36 thèmes recensés). En sus
des compétences d’autosoins, 93 % des programmes prennent en compte les compétences psychosociales du patient.
Les évaluations des connaissances du patient sont menées: VIH, parfois (53 %) ou toujours (38 %) ; VHC parfois (47 %)
ou toujours (11 %) ; celles sur la qualité de vie: parfois (43 %) ou toujours (39 %). 61 % des programmes collaborent
avec les associations de patients (n = 21) et 25 % des sites font co-intervenir des patients. Le courrier ETP au médecin
traitant n’est systématique que dans 25 % des cas (parfois 46 %, jamais 29 %). 57 % ont un dossier ETP informatisé
(20 % utilisent NADIS ETP) avec ou sans dossier papier associé.
CONCLUSION : En comparaison avec l’enquête SFLS sur 2014, l’offre d’ETP augmente légèrement ; l’information au
médecin traitant reste encore faible, mais les évolutions notables sont l’augmentation marquée des séances collectives
ainsi qu’une collaboration croissante avec les associations de patients et la co-intervention de patients.
89
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P60
PREVALENCE DES I.S.T. DEPISTEES LORS DE LA PREMIERE VISITE PREP
REALISEE DANS LE SERVICE UNIVERSITAIRE DES MALADIES INFECTIEUSES
DE TOURCOING
T. Huleux1, O. Robineau1, A. Pasquet1, V. Baclet1, I. Alcaraz1, M. Valette1, N. Viget1,
A. Meybeck1, L. Deconninck1, B. Riff1, N. Blondiaux1, S. Vandamme1, F. Ajana1
1
Service Universitaire des Maladies Infectieuses et du Voyageur - CH de Tourcoing
Contact : [email protected]
La consultation (Cs) PreP a débuté le 7 janvier 2016 suite à la Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU) du
TRUVADA® dans le service qui participait déjà à l’essai IPERGAY. Conscients de l’importance du dépistage des infections
sexuellement transmissibles (IST) à la 1ère Cs, nous rapportons ici les données de ce dépistage colligées à partir d’une
base locale de données informatisées (CIFASSIH) et du dossier médical NADIS.
Au 16 juin 2016, 28 personnes ont bénéficié de cette 1ère Cs. Il s’agissait d’hommes ayant des rapports sexuels avec des
hommes, rapportant des rapports anaux non protégés avec un âge médian de 39,5 ans [IQR : 31-48].
64 % (18/28) avaient au moins un antécédent d’IST avec 10 % (3/28) d’hépatite B guérie, 7 % (2/28) d’hépatite C guérie,
46 % (13/28) de syphilis, 14 % (4/28) d’urétrite (3 à Chlamydia trachomatis (Ct) et 1 à Neisseria gonorrhoeae (Ng)), 3 %
(1/28) d’anorectite à Ng et 7 % (2/28) de condylomatose.
La 1ère Cs PreP révélait une nouvelle IST peu voire asymptomatique chez 25 % (7/28) des consultants : 7 % (2/28) avaient
une syphilis latente, 14 % (4/28) une anorectite à Ct dont 2 associées à Ng, 3 % (1/28) une urétrite à Ct et 14 % (4/28)
un portage pharyngé (1 à Ct et 3 à Ng).
La 1ère Cs PreP permet de confirmer le profil à risque d’acquisition du VIH tout en ayant dépisté chez 25 % des consultants
au moins une IST le plus souvent asymptomatique. Cela a permis la prise en charge adéquate des IST en cours, de
prescrire la PreP par TRUVADA® selon la RTU et de compléter les vaccinations requises (hépatites A et B, voire HPV).
Notre devoir est de maintenir ces consultants dans le circuit du dépistage régulier ciblé en leur proposant une prévention
adaptée.
90
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
P61
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
ACCEPTABILITE DE LA PrEP CHEZ LES MIGRANTES
H. Cordel1, D. Leclerc1, P. Honoré1, O. Bouchaud1
Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Avicenne
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION : Depuis quelques années, la Prophylaxie Pré Exposition (PrEP) a montré son efficacité dans la
réduction du risque d’acquérir le VIH, notamment chez les Hommes ayant des rapports Sexuels avec les Hommes (HSH).
Les résultats des études sont par contre plus contrastés chez les femmes hétérosexuelles.
Depuis Novembre 2015 la PrEP est autorisée en France dans le cadre d’une Autorisation Temporaire d’Utilisation, chez les
HSH à haut risque d’acquisition du VIH. Elle est également autorisée pour d’autres groupes à risque comme les personnes
originaires de zones de forte endémie en état de vulnérabilité et particulièrement les femmes.
L’enjeu est de savoir si cette nouvelle stratégie est connue et intéresse ces groupes à risques, non HSH.
METHODES : Un questionnaire a été administré de façon anonyme à des consultants de la consultation des voyages de
notre service du 1 au 30 Juin 2016 afin d’évaluer la connaissance et l’acceptabilité de la PrEP.
RESULTATS : 162 questionnaires ont été remplis. 70 % étaient des femmes, l’âge médian était de 36 ans. 67 % des
personnes interrogées étaient nés en dehors de la France dont 81 % en Afrique Sub-Saharienne. 89 % n’avaient jamais
entendu parler de la PrEP. 19 % l’ont assimilée à un vaccin.
Après explications écrites, 30 % des personnes interrogées étaient prêtes à l’utiliser. L’intérêt était à 33 % chez les
femmes nées en Afrique Sub-Saharienne. L’évaluation de la PrEP par une note de 1 à 10 était à 7 (médiane).
3 des personnes intéressées disaient avoir déjà eu des rapports non souhaités. 81 % des personnes non intéressées
argumentaient l’absence de rapports en dehors du partenaire habituel.
CONCLUSION : La PrEP est un outil de prévention qui se répand chez les HSH concernés. Dans les autres groupes à haut
risque d’acquisition du VIH, cette stratégie reste peu connue. Après explications, la PrEP intéresse et est bien acceptée.
Des campagnes de communication doivent être menées pour informer les personnes concernées par cette stratégie.
91
XVII CONGRÈS
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DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
THEME 3 : TRAITEMENTS ARV ET HEPATITES
P62
ALLEGEMENT THERAPEUTIQUE PAR DOLUTEGRAVIR ET RILPIVIRINE
EN MAINTENANCE : DONNEES DE LA COHORTE DAT’AIDS
P. Gantner1, T. Jovelin2, L. Cuzin3, A. Cabié4, P Pugliese5, C Allavena2, MA. Valantin6,
F. Bani-Sadr7, V. Joly8, T. Ferry9, R. Garraffo10, G. Peytavin11, S. Fafi-Kremer1, D. Rey12
pour le groupe Dat’AIDS.
1
Laboratoire de Virologie, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. 2 Maladies Infectieuses, CHU de
Nantes. 3 Maladies Infectieuses, CHU Toulouse. 4 Maladies Infectieuses, CHU La Martinique. 5 Maladies
Infectieuses, CHU Nice. 6Maladies Infectieuses, APHP Hôpital Pitié Salpétrière. 7 Maladies Infectieuses,
CHU Reims. 8 Maladies Infectieuses, APHP Hôpital Bichat. 9 Maladies Infectieuses, Hospices civils
de Lyon. 10 Laboratoire de Pharmacologie, CHU Nice. 11 Laboratoire de Pharmacologie, APHP Hôpital
Bichat. 12 Le Trait d’Union, Centre de Soins de l’Infection par le VIH, Hôpitaux Universitaires de
Strasbourg
Contact : [email protected]
OBJET : Evaluation de l’association Dolutégravir (DTG) + Rilpivirine (RPV) chez des patients en succès virologique sous
traitement antirétroviral (ARV).
METHODES : Etude rétrospective multicentrique sur la cohorte Dat’AIDS ; patients sous ARV avec ARN VIH < 50 copies/ml
mis sous DTG+RPV avant octobre 2015. Suivi biologique comportant les mesures de l’ARN VIH plasmatique, CD4/CD8,
ALAT/ASAT et créatinine.
RESULTATS : 152 patients ont débuté la bithérapie DTG+RPV (50mg/25mg QD) dans la cohorte Dat’AIDS [66 %
d’hommes ; âge médian, 55 ans (IQ, 48-61)], majoritairement en raison d’effets indésirables (47 %) et pour simplification
du traitement (30 %). La durée médiane d’indétectabilité de la charge virale avant switch était de 10 ans (IQ, 8-15).
La durée médiane de suivi après le switch était de 36 semaines (IQ, 25-50). Les pourcentages cumulatifs de patients
sans échec virologique ou thérapeutique sous DTG+RPV à la semaine 24 étaient de 99,3 % (IC95 %, 95,2-99,9) et
89,8 % (IC95 %, 83,6-93,7), respectivement. Sur le suivi total, 19 patients ont interrompu la bithérapie (13 %), dont
11 pour effets indésirables (principalement de type neurologique). Trois échecs virologiques (définis comme 2 ARN
VIH consécutifs > 50 cp/mL ou 1 ARN VIH > 1000 cp/mL) ont été recensés : 2 patients ont renégativé leur charge
virale en restant sous bithérapie (Pat1 S38 : 1147 cp/mL ; Pat2 S39 : 130 et 51 cp/mL), le traitement du troisième
a été intensifié (Pat3 S15 : 1259 cp/mL). Les données de génotypes ne sont pas disponibles pour ces patients.
A la semaine 24, seule une augmentation significative de la créatinine était à noter (+11,1 ± 5,4 μmol/L ; p<0,001).
Des dosages pharmacologiques de DTG et RPV ont été réalisés chez 23 patients, tous supérieurs à la CI90 des deux
molécules et conformes aux concentrations attendues.
CONCLUSION : Ces données, chez des patients en succès virologique avec un lourd passé thérapeutique, suggèrent que
l’association simple de DTG et de RPV peut être une option de maintenance efficace et bien tolérée.
92
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P63
TENOFOVIR ALAFENAMIDE CHEZ DES PATIENTS DIABETIQUES ET
INSUFFISANTS RENAUX : TOLERANCE RENALE A 96 SEMAINES
C. Katlama1, L. Cotte2, D. Stein3, A. Pozniak4, S. Gupta5, F. Post6, J. Arribas7, M. Bloch8,
A. Jacob9, M. Fordyce10
CHU Pitié-Salpêtrière, Paris. 2 CHU Croix Rousse, Lyon. 3 Albert Einstein Coll. of Med. Bronx, USA
Chelsea and Westminster Hosp. NHS Fndn Trust, Londres, UK. 5 Indiana Univ. Sch. Of Med.,
Indianapolis, USA. 6 King’s Coll. Hosp. NHS Fndn Trust, Londres, UK. 7 Hosp. Univ.rio La Paz, Madrid,
Espagne. 8 Holdsworth House Med. Practice, Sydney, Australie. 9 Gilead Sciences, Boulogne-Billancourt
10
Gilead Sciences, Foster City, USA
Contact : [email protected]
1
4
INTRODUCTION : Des traitements antirétroviraux efficaces et bien tolérés sont nécessaires chez les patients diabétiques
infectés par le VIH. Le ténofovir alafénamide (TAF) permet une réduction de 90 % de l’exposition plasmatique au TFV par
rapport à TDF et n’impacte pas la fonction tubulaire rénale. L’étude 112 évaluait la tolérance et l’efficacité de la trithérapie
à comprimé unique elvitégravir, cobicistat, emtricitabine et TAF (E/C/F/TAF) chez des adultes infectés par le VIH-1 avec
insuffisance rénale d’étiologies variées.
METHODES : 242 adultes en succès virologique avec une insuffisance rénale stable (DFGe 30-69 ml/min) ont remplacé
leur traitement en cours par E/C/F/TAF. Les données de tolérance à S96 chez les patients diabétiques de cette étude
sont présentées.
RESULTATS : 33/242 (14 %) des patients ayant remplacé leur traitement par E/C/F/TAF étaient diabétiques.
Davantage de patients diabétiques étaient de race noire (33 % vs 16 %) et hypertendus (58 % vs 36 %).
A S96, le succès virologique était maintenu chez 94 % des patients diabétiques. Les estimations de la fonction glomérulaire
restaient stables : ∆ médiane depuis l’inclusion du DFGeCKD-EPI sCr 0,0 ml/min/1,73m2 (p = 0,86), et DFGeCKD-EPI cys
C +0,5 ml/min/1,73m2 (p = 0,97). Une amélioration significative de la protéinurie tubulaire (∆ médiane des ratios RBP/
Cr -68 %, p = 0,048 ; β2-microglobuline/Cr -82 %, p < 0,001) et une diminution non significative de la protéinurie totale
médiane (-28 %, p = 0,077) et de l’albuminurie (-42 %, p = 0,50) ont été rapportées. Un patient a arrêté le traitement
pour diminution du DFGe < 30 ml/min sans signe de tubulopathie.
CONCLUSION : Un maintien du succès virologique et un profil de tolérance rénale favorable ont été observés à 2 ans
chez des patients infectés par le VIH, insuffisants rénaux et diabétiques, qui ont remplacé leur traitement en cours par
E/C/F/TAF. Ces résultats confirment l’efficacité et la tolérance d’E/C/F/TAF chez des adultes diabétiques avec fonction
rénale altérée.
93
XVII CONGRÈS
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DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P64
EFFICACITE DES TRAITEMENTS ANTI VHC À ACTIVITE ANTIVIRALE DIRECTE
(DAA) CHEZ LES PATIENTS COINFECTESVIH/VHC EN PRATIQUE COURANTE
EN 2015 (COREVIH IDF OUEST)
H. Berthé1, D. Bornarel1,3, B. Montoya1,5,8, M. Marcou1,8,9, J. Gerbe1,7, A.Greder-Belan1,6,
A.-M. Simonpoli1,5, D. Zucman1,3, E. Rouveix1,4, P. de Truchis1,2
COREVIH Ile-de-France Ouest. 2 APHP Hôpital R Poincaré, Garches. 3 Hôpital Foch, Suresnes. 4 APHP
Hôpital A Paré, Boulogne. 5 APHP Hôpital L Mourier, Colombes. 6 Hôpital A Mignot, Versailles-Le
Chesnay. 7 Hôpital V Dupouy, Argenteuil. 8 CHI de Poissy- St Germain en Laye. 9 Hôpital François
Quesnay Mantes La Jolie
Contact : [email protected]
1
OBJECTIFS : Etudier la tolérance et la réponse virologique soutenue (SVR) 12 semaines après traitement (Tt) anti VHC
par DAA chez les patients coinfectés VIH.
PATIENTS: Inclusion de tous les patients sous DAA traités à partir de 2014 dans le Corevih IdF Ouest ; évaluation de la
réponse virologique sous traitement, taux de succès virologique à 12 semaines après l’arrêt du tt (SVR 12) en fonction de
la fibrose, du génotype VHC, des traitements antérieurs par P-IFN-ribavirine.
RESULTATS: 117 patients pts VIH+ (93 hommes), traités par antirétroviraux depuis 18 ans (0-25) ont initié un traitement
anti VHC par Sofosbuvir (SOF)+Ribavirine (R) (n = 16), SOF+Ledipasvir±R (n = 54), SOF+Daclatasvir±R (n = 39),
SOF+ Simeprevir±R (n = 7), ombitasvir + paritaprevir/ritonavir+ dasabuvir (n = 1). Le génotype VHC était gt1
(n = 71, 61 %), gt2 (n = 3), gt3 (n = 16), gt4 (n = 26), la PCR HCV médiane à 6,1 log. La fibrose hépatique était F4
(n = 57, 51 %), F3 (n = 36, 32 %), ou F1-F2 (n = 19) ; 4 patients ont interrompu le Tt prématurément (intolérance
digestive, CHC, perdus de vue : 2) ; 113 ont terminé leur 12 (n = 73), 24 (n = 37), 16 (n = 2), 8 (n = 1) semaines
de tt, la PCR VHC en fin de tt était indétectable (100 %).109/113 pts ont fait leur visite S12 post-tt, 3 pts sont PDV et
un décédé(DCD). La SVR12 est confirmée chez 105 pts (96 %), 4 pts (gt1 F4 SOF+R 24 sem, gt2 F3 SOF+R 12 sem ;
gt4 F1 SOF+ledipasvir 12 sem ; gt4 F3 SOF+Daclatasvir 12 sem) ont rechuté avant la 12ème sem. post-tt ; 4 pts sont
DCD : 1 CHC 8 sem. post-tt,1 hémorragie digestive avant S12 post-tt , 2 DC après la S12 post-tt (hémorragie digestive,
diarrhée à C. difficile) ; 24/113 patients ont présenté des EI modérés (asthénie/nausées/troubles digestifs/cutanés).
CONCLUSION : L’efficacité des traitements par DAA chez les pts coinfectés HIV-HCV est très élevée en pratique courante
(> 95 %), quel que soit le stade de fibrose, et similaire aux données des essais cliniques chez les pts monoinfectés, sans
problème majeur de tolérance.
94
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P65
EFFICACITE SUPERIEURE DE L’ASSOCIATION FIXE DTG/ABC/3TC vs ATV/r +
TDF/FTC EN TRAITEMENT ARV INITIAL DE FEMMES INFECTEES PAR LE VIH-1
(ARIA)
C. Gatey1, C. Orrell2, D. Hagins3, E. Belonosova4, N. Porteiro5, S. Walmsley6, V. Falcó7,
C.Y. Man8, A. Aylott9, A.M. Buchanan8, B. Wynne10, C. Vavro8, M. Aboud11, K. Y. Smith8
Hop. St Louis, Paris, France. 2D.Tutu HIV Found., CT, Afr.Sud. 3Chatham County HD, Savannah, GE,
USA. 4Orel Reg. Center for AIDS, Orel, Russie. 5Fund. IDEAA, B.Aires, Argentine. 6Univ. HN, Toronto,
Canada. 7Hosp. Vall d’Hebron, BCN, Espagne. 8ViiV HC, RTP, CN, USA. 9GSK Stockley Pk, R.-U. 10ViiV HC,
Philadelphie, PA, USA. 11ViiV HC, Brentford, R.-U.
1
INTRODUCTION : L’association DTG/ABC/3TC constitue une stratégie ARV simple pour le traitement de l’infection VIH-1.
L’essai ARIA, randomisé en ouvert, a été conduit pour évaluer l’efficacité et la tolérance du DTG/ABC/3TC par rapport à
ATV/r + FTC/TDF en initiation de traitement de femmes infectées par le VIH-1.
METHODES : Des femmes naïves de traitement, avec un ARN VIH-1 (CV) ≥ 500 copies/mL, ont été randomisées 1:1 en
2 bras DTG/ABC/3TC QD ou ATV/r +FTC/TDF QD, stratifié selon la CV plasmatique et le taux de CD4+. Le critère principal
était le pourcentage de femmes atteignant une CV < 50 c/mL à S48 (Snapshot). Les femmes qui devenaient enceintes
étaient exclues et pouvaient participer à une sous-étude sur la grossesse.
RESULTATS : 495 femmes ont été randomisées et traitées. Les caractéristiques à l’inclusion étaient homogènes (âge
moyen 37 ans ; moyenne CD4+ 345/mm3 ; CV moyenne 4,42 log10 c/mL). DTG/ABC/3TC a montré une réponse
virologique supérieure (82 %) à ATV/r + TDF/FTC (71 %) à S48 (différence ajustée 10,5 %, IC95 % : 3,1 % à 17,8 %,
p = 0,005). Les différences étaient liées aux événements indésirables (arrêts pour EI 4 % vs 7 %) et aux échecs
virologiques (6 % vs 14 %). Les variations du taux de CD4+ étaient similaires entre les 2 bras (+234 vs +200/mm3).
La tolérance du DTG/ABC/3TC était favorable vs ATV/r + TDF/FTC, avec moins d’EI liés au traitement dans le groupe DTG/
ABC/3TC (33 % vs 49 %). Dans le bras DTG/ABC/3TC, il n’y a eu aucun échec virologique défini par le protocole (EVDP)
ni mutations de résistance aux INI ou aux INTI, vs. 4 sujets dans le bras ATV/r + TDF/FTC en EVDP, un avec une mutation
INTI émergente (M184M/I/V).
CONCLUSIONS : A S48, le DTG/ABC/3TC a montré une efficacité supérieure et un profil de tolérance favorable vs ATV/r
+ TDF/FTC chez des femmes naïves de traitement.
CONTACT : [email protected]
95
XVII CONGRÈS
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DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P66
LE SWITCH D’UNE TRITHERAPIE DE 2 INTI ASSOCIES A UN IP, UN INNTI
OU UN INI PAR DTG/ABC/3TC MAINTIENT LA SUPPRESSION VIROLOGIQUE A
48 SEMAINES (STRIIVING)
J. Lake1, B. Trottier2, J. Garcia-Diaz3, H. Edelstein4, P. Kumar5, U. F. Bredeek6, M. Loutfy7,
C. Brennan8, J. Koteff8, B. Wynne8, J. Hopking9, M. Aboud10
Univ. Californie, Los Angeles, CA, USA. 2 Clinique L’actuel, Montréal, QC, Canada. 3 Ochsner Clin.
Found., N.O., LO, USA. 4 Highland Hosp., Oakland, CA, USA. 5 Georgetown Univ., Washington DC, USA.
6
Metropolis Med., SF,CA , USA. 7 Maple Leaf Res., Toronto, ON, Canada. 8 ViiVHC, RTP, CN, USA. 9 GSK,
Londres, R.-U. 10 ViiV HC, Londres, R.-U.
1
INTRODUCTION : Essai de phase 3b, randomisé en ouvert, évaluant l’efficacité et la tolérance du switch d’une trithérapie
(2 INTI + 3e agent parmi IP, INNTI ou INI) par DTG/ABC/3TC QD. chez des patients contrôlés (ARN VIH-1(CV) < à
50 copies/mL).
METHODES : Essai de non-infériorité (marge à 10 %), comparant le switch d’une trithérapie par DTG/ABC/3TC vs
le maintien du traitement antérieur. Le critère principal était la proportion de patients indétectables (CV < 50 c/mL,
Snapshot) à S24 ; la réponse à S48, comparant le switch précoce (SP) vs tardif (ST) était un critère secondaire.
RESULTATS : 553 patients ont été randomisés et traités (DTG/ABC/3TC : n = 275, maintien du traitement :
n = 278). Les caractéristiques à l’inclusion étaient homogènes dans les 2 bras. La non-infériorité a été démontrée à S24
(réponse = 85 % DTG/ABC/3TC vs maintien 88 %). A S48, 219/275 (80 %) des sujets du bras SP étaient répondeurs ; le
taux de réponse virologique sous DTG/ABC/3TC à S48 était comparable dans les bras ST (91 %, n = 222/244) à S48 et
SP à 24S (85 %). Aucun échec virologique (défini par le protocole) ni mutation de résistance n’ont été observés. Les arrêts
pour événements indésirables sous DTG/ABC/3TC ont été de 4 % (n = 10) en SP et 2 % (n = 4) en ST.
CONCLUSIONS : La non-infériorité du switch d’une trithérapie vers DTG/ABC/3TC QD a été montré à S24, sans échec
virologique ni résistance émergente, le taux de réponse virologique étant comparable entre SP (24S) et ST (S48). Le ST
est associé à un taux moindre d’arrêts pour EI, lesquels ne sont pas différents des EI décrits dans les mentions légales.
CONTACT : [email protected]
96
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
P67
EFFICACITE SUPERIEURE ET AMELIORATION DE LA TOLERANCE RENALE ET
OSSEUSE APRES REMPLACEMENT DE TENOFOVIR DISOPROXIL FUMARATE
(TDF) PAR TENOFOVIR ALAFENAMIDE (TAF) A 96 SEMAINES DE TRAITEMENT
J. Durant1, F. Ajana2, JM. Molina3, L. Cotte4, PM. Girard5, F. Raffi6, Y. Yazdanpanah7,
C. Katlama8, A. Jacob9, S. McCallister10
CHU L’Archet, Nice. 2 CH G. Dron, Tourcoing. 3 CHU Saint Louis, Paris. 4 CHU Croix Rousse, Lyon
CHU Saint Antoine, Paris. 6 CHU Hôtel Dieu, Nantes. 7 CHU Bichat, Paris. 8 CHU Pitié-Salpêtrière, Paris
9
Gilead Sciences, Boulogne-Billancourt. 10 Gilead Sciences, Foster City, USA
Contact : [email protected]
1
5
INTRODUCTION : Le TAF est une prodrogue du ténofovir (TFV) qui permet une réduction de 90 % de l’exposition
plasmatique au TFV par rapport à TDF. Les données à S48 de cette étude de switch ont montré un taux significativement
plus élevé de succès virologique et une amélioration statistiquement significative de la fonction rénale et de la densité
minérale osseuse. Les données à S96 comparant les patients restés sous leur précédent traitement à base de TDF à ceux
ayant changé leur traitement pour elvitégravir, cobicistat, emtricitabine et TAF (E/C/F/TAF) sont présentées.
METHODES : GS-US-292-0109 est une étude en ouvert, dans laquelle des patients avec ARN VIH-1 < 50 cp/ml sous
l’un des 3 schémas à base de TDF (E/C/F/TDF, EFV/FTC/TDF ou ATV boosté + FTC/TDF) étaient randomisés 2:1 pour
remplacer leur traitement par E/C/F/TAF ou pour maintenir leur traitement initial. L’efficacité et la tolérance à S96 après
le changement de traitement sont résumées.
RESULTATS : 910/959 patients randomisés vers E/C/F/TAF et 434/477 restés sous TDF ont atteint S96. Le taux de
succès virologique (ARN VIH-1 < 50 cp/ml) était de 93 % dans le groupe E/C/F/TAF vs 89 % dans le groupe TDF
(p = 0,017 ; différence 3,7 % ; IC95 % 0,4-7,0 %). 0,9 % patients sous E/C/F/TAF et 2,5 % patients sous TDF ont
présenté un arrêt de traitement pour EI. Les principales données de tolérance sont présentées ci-dessous.
E/C/F/TAF
% de patients avec EI
Grade 3
Grade 4
∆ médiane du chol. total Ratio/HDL
∆ moyenne de DMO, %
Hanche
Rachis
∆ médiane proteinurie, % Ratio /créatininurie
∆ médiane albuminurie, % (mg/g)
Schéma à base de TDF Valeur de p à S96
S48
S96
S48
S96
7,1
1,1
+ 0,2
+ 1,9
+ 1,9
- 20,9
- 17,9
9,2
1,4
+ 0,3
+ 2,4
+ 2,1
- 25,5
- 13,7
10,5
0,8
+ 0,1
- 0,1
- 0,2
+ 9,6
+ 8,5
10,9
1,3
+ 0,1
- 0,5
- 0,1
+ 9,0
+ 11,1
< 0,001
< 0,001
< 0,001
< 0,001
< 0,001
CONCLUSION : Une supériorité virologique et une amélioration significative de la fonction rénale et de la densité minérale
osseuse ont été observées à 96 semaines après le remplacement d’un schéma à base de TDF par E/C/F/TAF.
97
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P68
EFFICACITE ET TOLERANCE DU TRAITEMENT DE L’HEPATITE C CHRONIQUE PAR
LES ANTI VIRAUX DIRECTS CHEZ LES PATIENTS CO INFECTES VIH-VHC : ETUDE
RETROSPECTIVE MULTICENTRIQUE DE LA VRAIE VIE
A. Gautier1, R. Verdon2, J. Leporrier3, F. Ajana4, A. Garioud5, V.Canva6, B. Bernardchabert7, JL. Schmit8, N. Elforzli9, H. Montialoux1, A. Boundou10, O. Goria1, G. Riachi1
Hépato-gastroentérologie CHU de Rouen. 2 Maladies infectieuses, CHU de Caen. 3 Maladies infectieuses et tropicales, CHU de Rouen. 4 Maladies infectieuses, CH de Tourcoing, Tourcoing. 5 Hépato
gastro, Centre Hospitalier Sud de l’Oise, Creil. 6 Hépatologie et gastroentérologie, CHRU de Lille.
7
Hépato-gastroentérologie, Hôpital Robert Debré, Reims. 8 Pathologies Infectieuses et tropicales, CHU
Amiens. 9 Hépato gastroentérologie du Havre. 10 Gastroentérologie, CHI Évreux
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION : Depuis 2014, de nouveaux anti viraux d’action directe (AAD) sont disponibles dans le traitement de
l’hépatite C chronique.
L’objectif était d’évaluer l’efficacité et la tolérance des AAD chez les patients VIH-VHC non sélectionnés.
PATIENTS ET METHODES : Etude rétrospective inter régionale incluant les patients VIH-VHC dont le traitement par AAD
a été débuté entre janvier 2014 et mai 2015 quel que soit le génotype, le statut thérapeutique VHC antérieur, le stade de
fibrose, et le traitement anti retroviral (ARV). Le critère de jugement principal était la réponse virologique soutenue (RVS)
à 12 ou 24 semaines de la fin du traitement.
RESULTATS : 60 patients ont été inclus, 44 hommes et 16 femmes, d’âge moyen de 53 ans, 88,3 % étaient caucasiens.
Les modes de contamination du VHC étaient: toxicomanie IV (45 %), sexuelle (23,3 %) et transfusion (20 %). La répartition
des génotypes était : G1a = 51,7 %, G1b = 10 %, G3 = 15 % et G4 = 23,3 %. 70 % des patients étaient en échec d’un
traitement antérieur et 58,3 % avaient une fibrose sévère F3 ou F4. Les patients inclus ont été traités par SOF + RBV ±
pegINF (25 %), SOF + SMV ± RBV (8,3 %), SOF + DCT ± RBV (30 %) et SOF + LDP ± RBV (36,7 %). Le taux de RVS en
ITT était de 86,7 % et en per protocole de 92,9 %. Parmi les 8 patients n’ayant pas obtenu une RVS, 4 ont rechuté et
4 ont été perdus de vue. Le taux de RVS était indépendant du statut thérapeutique et du stade de fibrose. La RVS était
de 94,6 % pour le G1, 88,9 % pour le G3 et 64,3 % pour le G4. Deux patients (3,3 %) ont présenté un effet secondaire
grave: une photo toxicité sous SOF-SMV et une pneumopathie. 23,3 % ont présenté un effet secondaire non grave dont
8,3 % une anémie sous RBV. Des modifications du traitement notamment ARV ont été nécessaires chez 18 % des patients
avant le traitement anti VHC et chez 7 % en cours de traitement.
CONCLUSION : Dans cette population non sélectionnée les AAD ont montré une efficacité et une tolérance comparables
à celles essais cliniques. Une attention particulière doit être portée aux interactions médicamenteuses.
98
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P69
CINETIQUE DE LIBERATION DE SUBSTANCES MICROBICIDES ANTI-HIV-1 A TRAVERS UN ANNEAU VAGINAL EN SILICONE/PEG ET EVALUATION IN VITRO
DE L’EFFICACITE DES SUBSTANCES LIBEREES SUR L’INFECTION VIRALE
M. Memmi1, M. Desloir2, B ; Figuereo1, T. Bourlet1, C. Carrot2, B. Pozzetto1
Groupe Immunité des Muqueuses et Agents Pathogènes (EA 3064), Faculté de Médecine, Université de Saint-Etienne, France. 2 Ingénierie des Matériaux Polymères, UMR CNRS 5223, Faculté des
Sciences, Université de Saint-Etienne, France
Contact : [email protected]
1
CONTEXTE ET OBJECTIFS : Parmi les options de traitement préventif de l’infection HIV, la délivrance d’antiviraux par le
biais d’anneaux vaginaux (AV) constitue une solution originale car il s’agit de dispositifs indépendants du coït qui peuvent
libérer pendant plusieurs mois des quantités constantes de microbicides. L’objectif de ce travail était de développer un
AV en silicone dépourvu de toxicité et capable de libérer plusieurs antiviraux ciblant des agents d’infections sexuellement
transmissibles incluant HIV pendant de longues périodes.
METHODES : La fabrication d’AV multi-réservoirs a été faite manuellement par technique de calandrage. Pour l’enveloppe
de l’AV, les deux fractions de silicone ont été mélangées et réparties dans deux demi-moules. Les réservoirs contenaient
les antiviraux (200 mg de ténofovir ou d’acyclovir). Après insertion de chaque réservoir dans des canaux moulés au sein
de l’enveloppe, l’anneau a été cuit à 120°C pendant 20 à 30 minutes, puis a été placé à 37°C dans un milieu simulant le
fluide vaginal. La quantification des antiviraux a été effectuée par spectrophotométrie UV et spectrométrie masse-masse.
RESULTATS : Afin de permettre aux antiviraux hydrophiles d’être libérés par le silicone hydrophobe, du polyéthylène
glycol (PEG) à 16 % a été rajouté à l’enveloppe. Ces AV ont été capables de libérer des concentrations d’antiviraux de
1,5 à 3,5 mg/j pour l’acyclovir et de 3 à 5 mg/j pour le ténofovir pendant au moins 30 à 90 jours. Les quantités de
ténofovir libérées se sont montrées capables de neutraliser HIV-1 dans un test in vitro utilisant des cellules reportrices
TZL-bl.
CONCLUSIONS : Ces résultats encore préliminaires démontrent la capacité d’AV en silicone/PEG à libérer des
concentrations efficaces d’antiviraux hydrophiles pendant des périodes prolongées. La fabrication de ce dispositif doit
être industrialisée afin de produire des AV à cadence élevée et à bas prix en vue d’effectuer des essais cliniques.
99
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
THEME 4 : AUTRES
P70
ISQUE DE TRANSMISSION VIRALE PARMI LES DETENUS INCARCERES
R
EN GUYANE FRANCAISE : LA NECESSITE D’ETRE INNOVANT !
F.Huber1, A Chaponnay2, M. Auz2, F. Lacapère3, N. Lydié4, S. Halfen5, D. Cassin6,
B. Laplazza5, L. Adriouch2, M. Nacher2,6
HDJA. Centre Hospitalier de Cayenne et Réseau Kikiwi. 2 Corevih Guyane. 3 ARS de Guyane. 4 INPES
ORS Ile de France. 6 Sida Info Service. Guyane Française. 7 SPIP, Centre Pénitentiaire de Rémire-Montjoly. 6 CIC-EC. Centre Hospitalier de Cayenne
Contact : [email protected]
1
5
CONTEXTE : Dans l’unique prison de Guyane Française, 4 % des détenus sont infectés par le VIH, et autant sont porteurs
de l’Ag Hbs. Pourtant, les données publiées sur les connaissances et comportements à risque des détenus sont rares.
METHODE : Nous avons réalisé une étude CAP parmi les détenus du centre pénitentiaire de Guyane. Après tirage au sort,
236 personnes ont pu être interrogées. L’objet de cette sous-étude est de décrire les pratiques à risque de transmission
virale, et leur lien éventuel avec les addictions.
RESULTATS : Notre population comprenait 93,6 % d’hommes, de moyenne d’âge de 32,4 ans. Le niveau d’éducation
formelle était faible, 11 % déclaraient des difficultés pour lire/écrire. Le français était rarement leur langue maternelle
(24,2 %). Les consommations de cannabis et de crack avant l’incarcération étaient fréquentes, respectivement 59 et
12 %.
L’âge d’entrée dans la vie sexuelle était plus précoce qu’en population générale, sans préservatif dans 79 % des
cas. Les rapports sexuels tarifés étaient plus fréquents (34,2 % des hommes dans les 5 ans), tout comme les IST
(28,4 %). Les relations sexuelles intra-carcérales déclarées étaient hétérosexuelles, sans préservatif dans 71.4 % des
cas. Presque 2 % des hommes rapportaient des rapports sexuels forcés. La majorité des hommes, 63,4 %, déclaraient
avoir des implants péniens (médiane: 5 implants). La pose avait été faite en prison dans 67,3 % des cas, généralement
par une tierce personne rémunérée. Environ 20 % des détenus avaient fait un tatouage/piercing durant l’incarcération.
Aucun ne décrivait d’injection de drogue.
CONCLUSION : Le profil d’infections virales et de prises de risque parait très différent de ce qui est généralement décrit.
Les pratiques sanglantes, notamment la pose artisanale d’implants péniens, était la norme, avec des prises de risque
hétérosexuelles élevées. Un programme de réduction des risques, prenant en compte les singularités locales, se devra
d’être innovant pour être efficace.
100
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P71
REDUCTION DE LA PREVALENCE DE L’HEPATITE C CHRONIQUE ACTIVE CHEZ
LES PATIENTS COINFECTES VIH-VHC : EXPERIENCE D’UN SERVICE HOSPITALIER
H. Laroche1, C. Lions1, O. Zaegel-Fauche1, P. Carrieri2,3,4, S. Brégigeon1, C. Solas5,6,
C. Tamalet7,8, V. Obry-Roguet1, B. Canet1, I. Poizot-Martin1,9
1
Aix Marseille Université, APHM Sainte-Marguerite, Service d’Immuno-hématologie clinique, Marseille,
France. 2 Inserm U912 (SESSTIM), Marseille, France. 3 IRD, UMR-S912, Aix Marseille Université, Marseille, France. 4 Observatoire Régional de la Santé Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, France
5
Aix-Marseille Université, AP-HM Timone, Laboratoire de Pharmacocinétique et Toxicologie, Marseille, France. 6 INSERM, UMR 911 (CRO2), Marseille, France. 7 Aix Marseille Université, APHM-Timone,
Fédération de Microbiologie Hospitalière, IHU Méditerranée Infection, Marseille. 8 URMITE UM63 CNRS
7278 IRD 198 INSERM U1905, Marseille, France. 9 Inserm U912 (SESSTIM) Marseille, France
Contact : [email protected]
INTRODUCTION : L’infection par le VHC aggrave la morbi-mortalité des patients vivant avec le VIH. La guérison d’une
hépatite C chronique améliore la survie des patients VIH-VHC. L’objectif de ce programme est de réduire la prévalence de
l’hépatite C chronique au sein d’une structure de prise en charge de PVVIH.
MATERIEL ET METHODES : Programme initié en 2016 au sein d’un service ambulatoire d’environ 1000 patients VIH+
dont 33 % VHC+. Les patients bénéficient d’un dépistage du VHC selon les recommandations nationales. En cas d’ARN
VHC+, le traitement proposé est défini en réunion de concertation pluridisciplinaire. Des questionnaires administrés
pendant la prise en charge évaluent la qualité de vie, la fatigue, la fragilité, la consommation de toxiques, la tolérance et
l’observance.
RESULTATS : Parmi les 276 patients coinfectés VIH-VHC, 39 avaient guéri spontanément, 101 après traitement,
34 étaient en cours de traitement et 102 avaient une indication de traitement (70 naïfs et 32 en échec).
Génotype : 62 G1, 21 G3, 16 G4, 2 G2 et 1 G6. Score de fibrose (par élastométrie) : 62 F0/F1, 17 F2 et 17 F3/F4.
A ce jour, 10 patients perdus de vue, 34 ont initié un traitement, 8 ont une date d’initiation prévue et 35 une date en
attente de confirmation. La date d’initiation a été reportée pour raisons personnelles (n = 8) ou médicales (n = 3).
1 patient a refusé le traitement, et 3 non éligibles pour non compliance à tout traitement. Parmi les 331 patients qui ont
bénéficié d’un dépistage du VHC, un cas de réinfection a été diagnostiqué.
CONCLUSION : Possibilité d’initier une dynamique de mise sous traitement et de dépistage du VHC au sein d’une
structure de prise en charge. Autre objectifs du programme: proportion de réponse virologique soutenue et facteurs
associés, profil des patients refusant d’initier un traitement, taux d’observance et facteurs associés, fréquence des effets
secondaires, évolution de la qualité de vie, des marqueurs de fragilité et des conduites addictives.
101
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P72
INEFFICACITE CONTRACEPTIVE INDUITE PAR UNE INTERACTION
MEDICAMENTEUSE ENTRE L’ETONOGESTREL ET L’EFAVIRENZ
AL. Ruellan1, G. Veyrac1, C. Brunet-Cartier2, L. Jarnet3, P. Jolliet1
Department of Clinical Pharmacology, Institute of Biology, University Hospital, Nantes, France.
Department of tropical and infectious diseases, University Hospital, Nantes, France. 3 Department of
planning family, University Hospital, Nantes, France
Contact : [email protected]
1
2
INTRODUCTION : Plusieurs cas d’inefficacité contraceptive ont été rapportés au cours d’un traitement antirétroviral
associant une contraception orale combinée, résultant d’une diminution de la biodisponibilité de l’association oestroprogestaive. L’interaction pharmacocinétique observée entre l’etonogestrel (ENG) et une thérapie antirétrovirale reste peu
documentée. Dans ce contexte, nous rapportons deux cas de grossesses non désirées, associés à la prise concomitante
de l’efavirenz (EFV) et d’ENG.
OBSERVATION : Les cas concernent deux jeunes femmes âgées respectivement de 32 ans et 28 ans. Dans le cadre de
la prise en charge d’une infection au VIH, elles sont traitées par EFV, emtricitabine et ténofovir, un implant contenant de
l’ENG leur est également posé. Une grossesse non désirée a été confirmée pour ces deux patientes, respectivement à
17 et 15 semaines d’aménorrhées, ayant conduit à deux interruptions de grossesse.
DISCUSSION : Il est démontré que les principes actifs, dits inducteurs enzymatiques du système du cytochrome P450
(CYP450), peuvent augmenter la clairance des hormones stéroïdiennes, diminuant ainsi leur efficacité contraceptive. L’EFV
est un inducteur du CYP450 (isoenzyme 3A4), diminuant la biodisponibilité des molécules métabolisées par cette voie.
Une interaction pharmacocinétique peut ainsi expliquer l’inefficacité de la contraception dans les deux cas rappportés.
CONCLUSION : Ces deux cas rapportés au sein du Centre Régional de Pharmacovigilance de Nantes soulignent la
nécessité d’être prudent chez la patiente traitée par une thérapie antirétrovirale et souhaitant une contraception
hormonale. Malgré une variabilité interindividuelle dans la biodisponibilté des hormones sexuelles stéroïdiennes, un mode
de contraception alternatif est recommandé dans ce contexte.
102
6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
P73
FRONTIERES : LIMITES OU ESPACES INNOVANTS DANS LA LUTTE CONTRE
LE VIH ? EXEMPLE PRATIQUE EN GUYANE
E. Mosnier1,2,3, Paul brousse1, C. Carrera1, A. Milan1, N. Guiraud5 , G. Gadio6, B. Bidaud3,
L. Epelboin2,3, M. Auz7, M.Nacher2,6,7, L. Adriouch7, B. Guarmit1, S. Rhodes8
1
Pôle des Centres Délocalisés de Prévention et de Soins, Centre Hospitalier Andrée Rosemon,
Cayenne, Guyane, France. 2 Equipe EA3593, Ecosystèmes amazoniens et Pathologie Tropicale, Université des Antilles et de la Guyane, Cayenne, France. 3 Unité de Maladies Infectieuses et Tropicales,
Centre Hospitalier Andrée Rosemon, Cayenne, Guyane, France. 4 AIDES, CEGIDD-le Spot, Marseille,
France. 5 Groupe de Recherche en Economie Quantitative d’Aix-Marseille, UMR 7316, Centre de la
Vieille-Charité, Marseille, France. 6 Centre d’Investigation Clinique Epidémiologie Clinique Antilles
Guyane, Cayenne, Guyane, France. 7 COREVIH, Centre Hospitalier Andrée Rosemon, Cayenne, Guyane,
France. 8 Association Développement, Accompagnement, Animation, Coopération, Saint Georges de
l’Oyapock, Guyane, France
Contact : [email protected]
A l’aire des stratégies d’accès aux traitements antirétroviraux mondialisées, la question des inégalités territoriales,
questionne leur mise en place. Si les PVVIH sont particulièrement fragiles face aux violences structurelles, sociales et
économiques, leur prise en charge aux frontières est souvent oubliée. Ce travail entend donc mettre en exergue une
analyse de l’impact des frontières sur les PVVIH en Guyane mais aussi d’interroger de nouveaux modèles de pratiques
médicales d’interface.
En Guyane française, les configurations territoriales génèrent une situation singulière dans la mesure où les populations
gravitent/évoluent entre une instabilité géographique (barrages policiers routiers et fluviaux, nomadisme et mobilité des
populations) et des logiques d’intégration. De là, apparaît, un renforcement des vulnérabilités (psychologique, socioéconomique, sanitaire, spatiale, (…) etc.), notamment chez les PVVIH. Afin d’améliorer la prise en charge de ces patients
un relais avancé a été mis en place au sein du centre de santé à la frontière avec le Brésil à St Gorges de l’Oyapock. Des
médiateurs communautaires en santé sont au centre du dispositif avec les soignants du dispensaire local et un système
de délocalisation des examens biologiques et avis spécialisés a été réalisé. En un an la file active de PVVIH suivis a été
multipliée par 4. Cette action a permis de diminuer les délais de prise en charge des patients, réduisant également le
nombre de perdus de vus. Il a été rendus possible pour exemple une prise en charge « familiale » du dépistage et des
traitements impossible jusqu’à alors. Sur le plan médico-social des « staffs » transfrontaliers ont réalisés améliorant la
gestion des patients dans leur globalité.
Cet exemple de coopération inter-culturelle renforcée avec valorisation de l’espace comme carrefour géographique de
différents flux migratoires que constitue la frontière Franco-Brésilienne fait de cet espace un lieu privilégié de médiation
médicale.
103
XVII CONGRÈS
e
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Abstracts POSTERS
P74
ESTIME DE SOI, PERSPECTIVE TEMPORELLE ET CONDUITES A RISQUE CHEZ LES
PVVIH : ETUDE « ESTHIVAL » MULTICENTRIQUE EN FRANCE METROPOLITAINE.
M. Peyre1, A. Gauchet2, M. Blanc1, T. Ferry3, M. Froidure4, I. Pierre1, O. Rogeaux5,
T . Perpoint3, V. Vitrat6, O. Epaulard1.
Service d’infectiologie, CHU de Grenoble, Université Grenoble Alpes. 2 Laboratoire Interuniversitaire
de Psychologie, Grenoble, Université Grenoble Alpes. 3 Service d’infectiologie, Hopital Croix-Rousse,
Hospices Civils de Lyon. 4 Service d’infectiologie, Centre hospitalier Alpes-Léman. 5 Service d’infectiologie, Centre hospitalier Métropole Savoie. 6 Service d’infectiologie, Centre hospitalier Annecy-Genevois
Contact : [email protected]
1
INTRODUCTION : A l’heure où le contrôle virologique pose peu problème, d’autres aspects, en particulier liés au stigma,
peuvent faire obstacle à la qualité de vie des PVVIH et au « soin de soi ». Dans ce contexte, l’estime de soi nous a paru
un paramètre pertinent à explorer.
POPULATION ET METHODE : L’étude s’est basée sur des auto-questionnaires anonymes, proposés de sept. 2015 à jan.
2016 aux PVVIH suivis dans 7 hôpitaux de la région Rhône-Alpes. Y était évaluée l’estime de soi (échelle de Rosenberg
de 10 à 40), les prises de risque (alcool/tabac, substances illicites, prises de risque sexuel, conduite automobile) et la
perspective temporelle.
RESULTATS : 690 patients ont été inclus (74,9 % d’hommes, dont 72,2 % de HSH, 49 ± 11 ans, infection par le VIH
connue depuis 15 ± 9 années).
L’estime de soi moyenne était de 30,7 ± 5,5. Elle ne différait pas statistiquement entre les hommes hétérosexuels et
les femmes ou les HSH. Elle était plus élevée (p < 0,01) en cas de revenus jugés suffisants, pour les patients en couple,
et si l’entourage était un soutien, y compris en analyse multivariée. Elle n’était pas corrélée à l’âge, à l’ancienneté de la
séropositivité, au statut viro-immunologique ou à l’origine géographique.
Le score de prise de risque (bonne validité interne, α de Cronbach 0,74) était négativement corrélé à l’estime de soi
(R = -0,15, p < 0,01). Le groupe présentant le plus de conduites à risques était celui des HSH (4,1 vs 2,4 chez
les hommes hétérosexuels et 1,1 chez les femmes, p < 0,01). L’âge, l’ancienneté de la séropositivité et le score de
perspective temporelle future étaient négativement corrélés aux prises de risques (respectivement, R = -0,22 p < 0,01 ;
R = -0,87 p = 0,02 ; R = -0,11 p < 0,01).
DISCUSSION : L’estime de soi des PVVIH est relativement bonne, et influencée par de nombreux facteurs, principalement
sociodémographiques. Abaissée, elle est associée à davantage de prise de risques, ce qui doit inciter au développement
de techniques de renforcement de l’image de soi.
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6 et 7 octobre 2016
Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
NOTES :
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XVII CONGRÈS
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DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
INFORMATIONS GÉNÉRALES
Lieu
LE CORUM
Boulevard Charles Warnery
34000 Montpellier
Situé en centre-ville
Accès voiture
Direction Montpellier – Centre Historique – Le Corum
Coordonnées GPS : 43.614226,3.882576
Parking payant souterrain : 2 entrées – 500 places
Dépose minute côté ouest au niveau des déposes des bus
Accès tram
Lignes 1 – 2 – 4 – arrêt Corum
Depuis la gare TGV Montpellier –St-Roch : 10 minutes à pied
Tramway lignes 1, 2 et 4 (3 stations)
Depuis l’aéroport
En savoir +
Navette Aéroport – ligne 120 – descendre à l’arrêt « Place de l’Europe »
www.herault-transport.fr
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Le Corum - Montpellier
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SEXUALITÉS
ADDICTIONS
Inscription au Congrès
- Le montant de l’inscription de la SFLS est de 130 € TTC
Les droits d’inscription donnent accès au Congrès et ateliers, à la documentation scientifique,
à la zone d’exposition, aux lunchs box et aux pauses, jeudi 6 et vendredi 7 octobre
- Inscription en ligne : http://sflsinscriptions2016.com/
Programme social
- Soirée du congrès : Jeudi 06 octobre 2016 à 20h00
- Le montant de l’inscription est de 25 €
- Restaurant Aux Grands Enfants
769, avenue Raymond Dugrand - Montpellier
- Départ : Station Corum (MONTPELLIER)
Ligne : Tramway 1 Mosson - Odysseum
Direction : MONTPELLIER - Odysseum
Arrêt : Station Port Marianne (MONTPELLIER)
Hébergement - Pour toute demande d’hébergement merci de contacter : BBA
Tél. : +33 (0)1 49 21 55 90 - Fax : +33 (0)1 49 21 55 99
http://congres2.resa.netbba.com/web/fr/congres/sfls-2016/
Déclaration de conflit d’intérêt
Tous les intervenants ont reçu une déclaration de conflit d’intérêt.
Liste des participants SFLS 2016
La liste des participants au congrès peut vous être communiquée sur demande.
Contacts : [email protected] / [email protected]
Certificat de présence
Les certificats de présence seront remis à chaque participant pré-inscrit lors du retrait de
son badge. Les participants inscrits sur place se verront remettre ce certificat lors de leur
inscription.
Badges
Un badge nominatif vous sera remis sur place, au bureau d’accueil, avec les documents
du congrès. Le port du badge est obligatoire dans l’ensemble des salles de conférence et
dans la zone d’exposition.
Exposition
Située dans le Foyer Pasteur, l’exposition est ouverte le jeudi 6 octobre de 08h00 à
18h30 et le vendredi 7 octobre de 08h00 à 17h30.
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XVII CONGRÈS
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DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Vestiaire
Un vestiaire gratuit est a la disposition des participants pendant les heures d’ouvertures.
Il est situé dans le foyer Pasteur. Veuillez-vous assurer qu’aucun effet personnel n’est
laisse après la fermeture quotidienne de la manifestation.
Pauses Café
Les pauses café se tiendront dans la zone d’exposition.
Salle des orateurs
Les orateurs sont priés de se rendre en salle de pre-projection : dans la salle Tibériade au
moins une heure avant la session.
Objets trouvés
Les objets trouves sont à retourner au bureau d’accueil du congrès qui se tient à votre
disposition en cas de perte d’objet.
Téléphone portable
Nous vous remercions de ne pas utiliser votre téléphone portable dans les salles de
conférence
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Le Corum - Montpellier
&
SEXUALITÉS
ADDICTIONS
Transports
Code Identifiant : 28142AF
Valable pour transport du 01/10/2016 au 12/10/2016
Des réductions sont appliquées sur une très large gamme de tarifs
sur l’ensemble des vols Air France et KLM du monde, sous réserve
de voyager en classe Affaires ou Economique. Bénéficiez de -10 %
sur les tarifs publics sans contraintes et avec une totale flexibilité.
Profitez d’une remise supplémentaire de -5 % sur tous les tarifs publics
soumis à conditions. Sur les lignes de France métropolitaine
(Corse incluse), vous disposez également de réductions pouvant aller
jusqu’à -47 %* sur les tarifs publics sans contraintes.
Connectez-vous sur le lien Internet de l’événement
ou sur www.airfranceklm-globalmeetings.com pour :
• obtenir les tarifs préférentiels consentis,
• effectuer votre réservation,
• faire émettre votre billet électronique**, choisir votre siège à bord*,
• établir votre carte d’embarquement*. Si vous réservez via le site Air France
et KLM Global Meetings, un justificatif sera joint à votre billet électronique.
Si vous préférez traiter votre réservation et achat de billet par l’intermédiaire
d’un point de vente Air France ou KLM, ou par une agence de voyage, vous
devez garder ce document pour justifier l’application des tarifs préférentiels.
Veillez à être en possession de l’un ou l’autre des justificatifs selon votre
mode de réservation car il peut vous être demandé à tout moment de votre
voyage.
Pour connaître votre agence Air France et KLM la plus proche, consultez :
www.airfrance.com. Vous devrez citer la référence ci-dessus pour identifier
la manifestation enregistrée sur la base Air France : GGAIRAFEVENTNEGO
Les programmes de fidélisation des compagnies partenaires d’Air France
et KLM permettent d’accumuler des miles en utilisant des vols Air France
ou KLM.
* soumis à conditions - ** non disponible dans certains pays
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REMERCIEMENTS
AVEC L’AIDE ET LA COLLABORATION DE :
Orchestré par
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