derNier aCTe - Cie Côté Cour

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ACTE
DERNIER
dossier pédagogique
« UN VOYAGE A TRAVERS DE GRANDS TEXTES
CLASSIQUES ET CONTEMPORAINS DE THEATRE »
version jeune public
Cie Côté Cour
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Dernier Acte
Dernier acte
Distribution
Mise en scène de Christian Lucas
Avec Aimet Martinez, Pascal Lévêque, Sébastien Gazull
Collaboration artistique : Paul-André SAGEL
écriture : Maurice Lévêque
Scénographie : Isabel Payet
Régie : Mario Vidal Cid
2 versions
La compagnie propose deux versions :
Jeune public : pour les élèves de collèges et lycées
durée prévue 45 à 50 minutes
Tout public : durée prévue 1 heure trente
Notre idée du théâtre jeune public
Un enfant qui va au théâtre fait un saut dans l’inconnu.
Chaque représentation est unique et doit être fantastique,
magique. Nous ne voulons pas que notre théâtre jeune
public soit l’équivalent du menu enfant au restaurant. Pas de
frites avec du ketchup, des pâtes sauce tomate, du poisson
pané ou du steak haché. Mais des saveurs nouvelles, un
menu « comme pour les grands », un régal pour tous les
sens.
La Compagnie Côté Cour
La compagnie, après 15 ans d’existence consacrées à
la formation, au soutien des pratiques amateurs, à des
créations diffusées à des publics qui ne vont jamais au
théâtre, souhaite mettre en phase sa connaissance de
l’acte pédagogique avec une création qui défende un Art
populaire rigoureux, ludique, provocateur de curiosité.
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Dernier Acte
Mode d’emploi
Ce dossier est un outil pédagogique pour vous donner
des informations sur le contenu du spectacle et sur la
compagnie qui l’a créé.
Ces éléments sont des pistes, des repères qui permettent
de sensibiliser les jeunes spectateurs, avant ou après le
spectacle, aux thèmes abordés.
Ainsi, des extraits du texte peuvent être l’occasion de
continuer à faire vivre le spectacle après les représentations,
ou bien de se les approprier avant de découvrir leur mise
en espace sur la scène.
Ainsi, le jeune spectateur qui vient au théâtre a l’occasion
de voyager dans l’imaginaire, de cheminer dans la poésie
dramatique, d’aborder les rivages des arts de la scène.
Le noir se fait dans la salle, parfois un rideau s’ouvre. La
magie, le mystère s’installent, un parcours dans l’inconnu
commence. Mais il est important de préparer quelques
bagages avant de partir...
NOTE : Bien entendu, les pistes proposées ne sont pas
exhaustives et sont à choisir en fonction du niveau des
élèves.
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Dernier Acte
POURQUOI UN THEATRE QUI PARLE DU THEATRE ?
Parce que le théâtre est un art « du » vivant
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qui provoque des émotions et du plaisir
qui nourrit l’imaginaire
qui suscite la réflexion personnelle
qui permet un regard différent sur le monde, les autres
et soi-même
qui est un moment de partage
qui s’inscrit dans la mémoire collective
qui offre le contact avec une parole de vivant à vivant
qui est un temps de rencontre
Des conseils pour profiter du spectacle
AVANT
• s’interroger sur le titre du spectacle
• s’intéresser au lieu de la représentation où va se jouer
la pièce
• ne pas s’agiter avant d’entrer dans la salle
PENDANT
• rester silencieux et tranquille pour mieux écouter et voir
tous les aspects du jeu des comédiens
• garder dans sa tête les remarques qui viennent à l’esprit
pour les partager à l’issue du spectacle avec ses copains,
ses professeurs et éventuellement les acteurs
APRES
• penser à ce qui a été vu et entendu
• repérer les images qui ont marqué
• réfléchir sur les moments les plus forts ou ceux qui ont
été moins bien perçus
• en parler avec ses camarades, ses parents, ses professeurs
• écrire ou dessiner ce qui vient à l’esprit pour en conserver une trace
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Dernier Acte
L’HISTOIRE
NOTRE CHANTIER
Retrouver l’esprit du théâtre de tréteaux, de la comédie à
l’italienne sur des canevas, des logiques d’improvisations.
Garder la fraîcheur de comédiens investis par des textes de
théâtre et la passion du spectacle «du vivant» dont parle
Paul-André Sagel.
Inscrire les propositions avec un parti-pris burlesque qui
pousse jusqu’au délire surréaliste.
Faire se rencontrer l’imaginaire des acteurs et celui du
public.
Offrir un joyeux chaos à partir d’une anthologie subjective
du théâtre en étant en relation directe avec le public.
Les comédiens jouent de tout, jouent avec tout, se jouent d’eux-mêmes : accessoires,
costumes, décors, disent d’abord une chose : le théâtre.
Derrière la dérision et le dérisoire, c’est la découverte de textes qui parlent de notre temps.
Synopsis
UN VOYAGE A TRAVERS DES TEXTES DE THEATRE
On va détruire le théâtre pour construire un complexe hôtelier avec un casino...
Les bulldozers sont proches. 3 comédiens vivent leur dernière journée dans les lieux. Ils
ont décidé de vendre aux enchères les costumes et accessoires pour trouver les fonds
nécessaires à une tournée ou à la poursuite de leur compagnie. Jean est un comédien
qui se pique d’être un professeur de théâtre, un directeur d’acteur amoureux des grands
textes du théâtre classique. Serge court les cachets et les castings pour le cinéma et la
télévision, se pique de « modernité ». Carmen est une actrice exilée célèbre en son pays,
inconnue ici, qui a trouvé dans ce théâtre, un refuge et dans la compagnie, une famille.
Le public venu pour la vente se trouve dans les coulisses. Le fond de scène représente
l’envers du rideau du théâtre.
A propos de la scénographie
La scène est un fatras d’objets, d’accessoires de théâtre, de malles, de costumes.
Le décor protéiforme est mobile et changeant. Il permet d’évoquer aussi bien la Grèce
antique que le théâtre de Beckett ou les mystères du Moyen Âge. Les objets chargent
l’atmosphère tout en donnant aux trois personnages toute latitude pour laisser libre cours
à leur imagination. De ce chaos poussiéreux mais lumineux surgissent des images.
La scénographie mouvante s’adapte aux désirs des personnages. Elle leur donne le
sentiment qu’ils peuvent tout jouer avec le peu qu’ils ont sous la main. Le détournement
d’objet devient la métaphore de l’imaginaire pour donner à voir leur voyage au travers des
époques, des textes, des auteurs.
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Dernier Acte
L’histoire - Extrait I
Extrait de Phèdre* de Racine**
Jean : Un effroyable cri, sorti du fond des flots,
Des airs en ce moment a troublé le repos ;
Et du sein de la terre, une voix formidable
Répond en gémissant à ce cri redoutable.
Jusqu’au fond de nos coeurs notre sang s’est glacé ;
Des coursiers attentifs le crin s’est hérissé.
Cependant, sur le dos de la plaine liquide,
S’élève à gros bouillons une montagne humide ;
L’onde approche, se brise, et vomit à nos yeux,
Parmi des flots d’écume, un monstre furieux.
Son front large est armé de cornes menaçantes ;
Tout son corps est couvert d’écailles jaunissantes ;
Indomptable taureau, dragon impétueux,
Sa croupe se recourbe en replis tortueux.
Ses longs mugissements font trembler le rivage.
Le ciel avec horreur voit ce monstre sauvage,
La terre s’en émeut, l’air en est infecté ;
Le flot qui l’apporta recule épouvanté.
Tout fuit ; et sans s’armer d’un courage inutile,
Dans le temple voisin chacun cherche un asile.(...)
Excusez ma douleur. Cette image cruelle
Sera pour moi de pleurs une source éternelle.
* Phèdre : tragédie en cinq actes et en vers de Jean Racine créée et représentée pour la
première fois le 1er janvier 1677 à l’Hôtel de Bourgogne sous le titre Phèdre et Hippolyte.
** Racine : né le 22 décembre 1639, décédé le 21 avril 1699.
Question
Théramène raconte la mort d’Hyppolyte à Phèdre. On ne peut s’empêcher
de penser en écoutant ce texte au tsunami qui a ravagé les côtes du Japon.
Relevez les expressions qui renvoient à l’impuissance de l’homme devant
les forces naturelles, sa faiblesse et son désarroi face au destin.
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Dernier Acte
l’histoire - extrait ii
Jean : J’ai toujours été contre cette idée de vente aux enchères. Le monde va mal, le
monde va très mal. Nous marchons sur la tête. Vous êtes plus nombreux aujourd’hui
à la liquidation de ce théâtre qu’à la dernière représentation de notre Don Juan... Ma
brochure ?
Carmen : Bonsoir. Aujourd’hui, c’est un jour dramatique pour nous, mais très important
aussi. Je suis très heureuse que vous soyez là. Donc, on va commencer... Où est Serge ?
Jean : Ce cher Serge est chez ce cher Sacha. (ajoute des exercices de prononciation)
Dis-moi gros gras grand grain d’orge, quand te dégros gras grand grain d’orgeras-tu ?
Je me dégros gras grand grain d’orgerai, quand tous les gros gras grains d’orge se seront
dégros gras grand grain d’orgés.
Bonjour madame Sans Souci, combien sont ces six cent six saucissons-ci ? Ces six cent
six saucissons-ci sont six sous. Six sous, ces six cent six saucissons-ci ! Si ces six cent six
saucissons-ci sont six sous, ces six cent six saucissons-ci sont trop chers.
Carmen cherche Serge en parlant espagnol.
Serge entre.
Serge : Ciao Bella ! Excusez du retard, j’ai fait aussi vite que possible.
Carmen : Serge ! J’ai besoin de toi.
Serge (Il la rassure - chuchotis -) : En plus, il y a du people. Ils sont déjà là. ça commence
bien ! Ils sont venus nombreux en ce jour funeste. Jour noir, coeur léger, comme on
dit. Pom pom pom ! On ne se laisse pas abattre, on va mettre le feu dans ce théâtre...
Quand tout coule, on reste cool... Bon, Carmen, tu pourrais mettre un peu d’ordre dans
les affaires de ce côté. Et moi je range par ici. On va commencer par la pelure...
Jean (hystérique) : Ne me touche pas ! Je ne te permets pas de toucher à ce peignoir.
Jamais je ne me séparerais du peignoir de mon maître, Jean Laurent Cochet*. Un peu de
respect pour nos anciens. C’est un cadeau. Il m’en a fait présent.
Carmen : Tu sais bien que Serge a dit : « Tout doit disparaître ! »
Jean : Tout mais pas ça. Et cela non plus (arrache une perruque) C’est sacré !
* Jean Laurent Cochet : Depuis 1963, il a signé plus de 150 mises en scène de théâtre,
et joué plus de 300 rôles. Il a mis en scène, Jean Le Poulain, Madeleine Robinson, Suzy
Delair, Danielle Darrieux, Françoise Seigner et Louis Seigner, Jacques Dufilho, Claude
Piéplu, Thierry Le Luron, Henri Tisot, Jeanne Moreau, Darry Cowl, Claude Brasseur,
Bernard Dhéran, Louis Velle, Jacques Sereys, Rosy Varte, Jean-Pierre Bacri, Michèle
Morgan, Jacques Charon… En 1967, il ouvre un cours d’Art Dramatique : Le Cours Cochet.
Une centaine de ses élèves sont devenus les vedettes actuelles du théâtre et du cinéma : Gérard
Depardieu, Richard Berry, Isabelle Huppert, Daniel Auteuil, Emmanuelle Béart, Carole Bouquet,
Fabrice Luchini, Stéphane Guillon, Dominique Guillo, Andréa Ferreol, Michèle Laroque,
Michel Duchaussoy, Claude Jade, Bernard Giraudeau, Mélanie Thierry, Arnaud Denis…
Il fut pensionnaire de la Comédie-Française de 1959 à 1963. Il est l’une des figures les plus
marquantes du théâtre français.
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l’histoire - extrait ii (suite)
Question
La voix est l’organe fondamental du comédien.
1) Dire les textes suivants deux fois plus vite que normal et jouer aussi
deux fois plus vite.
2) Dire les textes suivants à la vitesse normale, mais deux fois plus fort.
3) Dire les textes suivants à la vitesse normale, avec la voix normale,
mais freiner la projection.
« Ce cher Serge est chez ce cher Sacha. »
« Dis-moi gros gras grand grain d’orge, quand te dégros gras grand grain
d’orgeras-tu ? Je me dégros gras grand grain d’orgerai, quand tous les
gros gras grains d’orge se seront dégros gras grand grain d’orgés. »
« Bonjour madame Sans Souci, combien sont ces six cent six saucissonsci ? Ces six cent six saucissons-ci sont six sous. Six sous, ces six cent six
saucissons-ci ! Si ces six cent six saucissons-ci sont six sous, ces six cent
six saucissons-ci sont trop chers. »
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Dernier Acte
l’histoire - extrait iII
Une controverse entre Jean et Serge sur la notion de modernité provoque
la colère de Jean qui s’enflamme en reprenant la célèbre tirade du nez
de Cyrano de Bergerac* écrite par Edmond Rostand** en 1897, sous
forme de slam et de rap.
Jean : Gros ! C’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme...
En variant le ton, —par exemple, tenez :
Agressif : « moi, monsieur, si j’avais un tel nez,
Il faudrait sur le champ que je me l’amputasse ! »
Amical : « mais il doit tremper dans votre tasse :
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »
Descriptif : « c’est un roc ! ... c’est un pic... c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ? ... c’est une péninsule ! »
Curieux : « de quoi sert cette oblongue capsule ?
D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »
Gracieux : « aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »
Truculent : « ça, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
Prévenant : « gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
Tendre : « faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
Pédant : « l’animal seul, monsieur, qu’Aristophane appelle (silence)
Serge et Carmen : hippocampelephantocamélos
Jean : hippocampelephantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! »
Cavalier : « quoi, l’ami, ce croc est à la mode ?
Pour pendre son chapeau c’est vraiment très commode ! »
Emphatique : « aucun vent ne peut, nez magistral,
T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
Dramatique : « c’est la Mer Rouge quand il saigne ! »
Admiratif : « pour un parfumeur, quelle enseigne ! »
Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit :
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
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Dernier Acte
l’histoire - extrait iII (suite)
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve...
Serge : Bravo ! Bravo !
Carmen : C’est joli !
Serge : Tu as pratiquement réécrit Edmond Rostand.
Avec ce qui sort de ta bouche, à la fin de l’envoi tu touches !
Vraiment, tu mérites un Molière.
* Cyrano de Bergerac est une comédie héroïque en cinq actes en alexandrins (vers de 12
syllables). Cadet de Gascogne, Cyrano de Bergerac, affligé d’un trop long nez, aime en
secret sa cousine Roxane. Il se console en prêtant les séductions de son esprit et de sa
bravoure à son ami Christian de Neuvilette, amoureux lui aussi de Roxane. Par amour pour
elle, Cyrano, se fait l’ami le plus fidèle.
« Cyrano de Bergerac est l’œuvre la plus jouée au monde. Un succès populaire qui ne
s’essouffle pas, un siècle après sa création. Une pièce moderne et inattendue. « J’étais,
écrit Rostand, depuis longtemps poursuivi par ce personnage de Cyrano. Il me hantait dès
le collège. J’avais à Luchon, un ami que je voyais chaque jour. Il était amoureux d’une fille,
mais il s’y prenait mal pour faire sa cour. J’eus pitié de lui et, le jeu m’intéressant, j’entrepris
de la traiter comme un malade. » Les actions s’enchaînent se multiplient. Rostand a créé
un personnage profondément tragique, aux mots d’esprit. Il a su habilement mélanger les
tonalités. Sur le thème de l’échec et de l’homme conquérant, Rostand imprime sa verve
et son esprit burlesque. Il ose introduire des termes vulgaires, comiques et archaïques
pour aborder sans prétention des sujets nobles et sérieux. Il glisse avec autant d’adresse
qu’un épéiste, les touches de satires sociales politiques et littéraires, sans oublier quelques
allusions à l’actualité. Le dénouement sublime bouleverse. Rostand nous offre avec ce
Cyrano la recette du succès populaire. Pas de doute : « À la fin de l’envoi, il touche ! »
Carole Garcia
** Edmond Rostand : Edmond Rostand est né à Marseille, le 1er avril 1868. Le 28 décembre
1897, à Paris, se joue la première de Cyrano de Bergerac, une comédie héroïque, qui
apporte à son auteur une renommée immédiate.
En 1900, Edmond Rostand signe son deuxième succès avec l’Aiglon. Un an plus tard,
l’écrivain est élu à l’Académie française. C’est le plus jeune académicien, il n’a que 33 ans.
Edmond Rostand meurt le 2 décembre 1918. Il avait 50 ans.
Question
Reprenez le texte de Cyrano en « slamant » le poème.
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l’histoire - extrait IV
LA FOLLE DE CHAILLOT
Carmen (Aurélie) : Vous n’avez pas plus d’oeil que d’oreille, sinon vous auriez vu
que tous ces hommes qui partout se donnent des airs de constructeurs sont voués
secrètement à la destruction. Leur édifice le plus neuf n’est que le mannequin
d’une ruine. Ils bâtissent des quais en détruisant les rives, des villes en détruisant les
campagnes. Ils disent qu’ils ravalent une maison, pas du tout, je les ai observés de près.
Avec leurs racloirs et leurs grattoirs, ils l’usent au moins de plusieurs millimètres. Ils
usent le ciel et l’espace avec leurs lunettes d’approche, et le temps avec leurs montres.
L’occupation de l’humanité n’est qu’une entreprise universelle de démolition. Je parle
de l’humanité mâle. (...)
Serge : Oh ! Aurélie !
Jean: Pourquoi ce mot ? Tu sais que Gabrielle ne le supporte pas.
Carmen : Explique-le-lui.
Jean : Tu ne veux quand même pas que je raconte ma nuit de noce à Gabrielle qui est
demoiselle ?
Aurélie : Elle en sait autant que toi.
Serge : Je vous trouve bien injuste pour l’homme, Aurélie.
Carmen : Les hommes sont tout simplement en train de se changer en animaux avides.
Autrefois celui qui avait le plus faim était celui qui retardait le plus d’attaquer son
potage. Celui qui voulait aller au petit coin était celui dont le sourire était le plus
large... Maintenant ils entrent au restaurant avec des gestes d’ogres. Chez le boucher,
on dirait des carnivores. Chez le crémier, ils sont prêts à téter. Chez le maraîcher, on
dirait des lapins. Ils se changeraient en bête qu’il n’en serait pas autrement. Autrefois,
ils vous prenaient la main avec déférence, maintenant, regardez-les, ils vous donnent
la patte.
Jean : Cela te gênerait tellement que les hommes devinssent des bêtes ? Moi, j’en serais
enchantée.
Carmen : Je te vois d’ici. Tu serais belle en lapine !
* Jean Giraudoux : écrivain et diplomate français, né le 29 octobre 1882 à Bellac en HauteVienne et mort le 31 janvier 1944 à Paris. Brillant étudiant et soldat décoré pendant la Première
Guerre mondiale, il occupe des fonctions diplomatiques et administratives tout en écrivant
des romans (Suzanne et le Pacifique) avant de se diriger vers le théâtre après sa rencontre
avec le comédien Louis Jouvet qui mettra en scène et interprétera ses œuvres principales.
Il est aujourd’hui surtout connu pour son théâtre qui compte des pièces célèbres comme
Amphitryon 38 (1929), La guerre de Troie n’aura pas lieu (1935), Électre (1937), Ondine
(1939) ou La Folle de Chaillot jouée en 1945 après sa mort.
** La folle de Chaillot : Le premier acte qui se déroule à la terrasse de « Chez Francis », en
bordure de Seine, oppose un groupe d’hommes d’affaires peu scrupuleux en quête d’argent
et de pétrole à une comtesse excentrique. Soutenue par Irma la plongeuse et ses amis, Aurélie
mobilise les petites gens de Chaillot pour déjouer les plans criminels des deux hommes d’affaires.
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l’histoire - extrait V
Serge : Écoute ! On s’est mis d’accord. Tout doit disparaître. Tu crois que ça ne me fend
pas le coeur à moi aussi - mon coeur qui bat - de me séparer du costume que portait
Gérard Philippe* dans le Cid*. Il a joué avec à Avignon dans la Cour du Festival des
Papes.
« Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie !
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? »
Carmen : Ce n’est pas le Cid.
Serge : Comment ça ?
Jean : C’est Don Diègue !
Carmen : Le Cid, c’est Rodrigue !
Serge : Oui, oui ! Bon, chipoti, chipota....
Avec le public :
« Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort,
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port,
Tant à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage ! »
* Gérard Philippe : Acteur français très célèbre, né le 04 décembre 1922 et décédé le 25
novembre 1959 à l’âge de 36 ans. Il avait conscience de remplir dans son métier d’acteur une
mission de service public. Sa fragilité et sa pureté qu’il révélait sur scène dans ses différents
rôles apparurent à ses contemporains comme les marques de son génie.
** Le Cid : tragi-comédie de Pierre Corneille écrite en alexandrins dont la 1ère représentation
eut lieu le 05 novembre 1637. Don Diègue et le comte de Gomès ont décidé d’unir leurs
enfants Rodrigue et Chimène, qui s’aiment. Mais le comte, jaloux de se voir préférer le vieux
Don Diègue pour le poste de précepteur du prince, offense ce dernier en lui donnant un
soufflet. Don Diègue, affaibli par l’âge et trop vieux pour se venger par lui-même, remet sa
vengeance entre les mains de son fils Rodrigue qui, déchiré entre son amour et son devoir,
finit par écouter la voix du sang et tue le père de Chimène en duel. Chimène essaie de renier
son amour et le cache au roi, à qui elle demande la tête de Rodrigue. Mais l’attaque du
royaume par les Maures donne à Rodrigue l’occasion de prouver sa valeur et d’obtenir le
pardon du roi. Plus que jamais amoureuse de Rodrigue devenu un héros national, Chimène
reste sur sa position et obtient du roi un duel entre Don Sanche, qui l’aime aussi, et Rodrigue.
Elle promet d’épouser le vainqueur. Rodrigue victorieux reçoit du roi la main de Chimène :
le mariage sera célébré dans un délai d’un an.
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l’histoire - extrait VI
Ruy Blas*
Victor Hugo**
Jean (Ruy Blas) : Bon appétit, Messieurs !
Ô ministres intègres ! Conseillers vertueux !
Voilà votre façon de servir, serviteurs qui pillez la maison
Donc vous n’avez pas honte, vous attendez l’heure
L’heure sombre où l’Espagne agonisante pleure !
Donc vous n’avez pas d’autres intérêts que remplir votre poche et vous enfuir après !
Soyez flétris, devant votre pays qui tombe,
Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe ! (...)
Et vous osez !
Messieurs, en vingt ans, songez-y,
Le peuple, - j’en ai fait le compte - et c’en est ainsi !
Portant sa charge énorme et sous laquelle il ploie,
Pour vous, pour vos plaisirs, pour vos filles de joie,
Le peuple misérable, et qu’on pressure encor,
A sué quatre cent trente millions d’or !
Et ce n’est pas assez...
Tout se fait par intrigue et rien par loyauté...
Serge et Carmen : Ouais ! Ouais !
Jean : C’est tout ce que vous avez à dire : Ouais, ouais !
Serge : Ton Ruy Blas est poussiéreux. Il sent la naphtaline !
Jean : La poussière, mon Ruy Blas ! ! ! !
* Ruy Blas est une pièce de théâtre en 5 actes de Victor Hugo, créé le 08 novembre 1838.
Dans cette pièce, le héros Ruy Blas déploie son intelligence et son éloquence pour dénoncer
une caste au pouvoir qui ne se soucie que d’accaparer les biens de l’état. Il représente la voix
du peuple éprise de justice. Mais, amoureux de la reine d’Espagne, il reste prisonnier de sa
situation sociale (c’est un valet) et de son maître attaché à perdre la réputation de la reine en
lui donnant « son laquais pour amant ».
** Victor Hugo : né le 26 février 1802 et mort le 22 mai 1885, est un des plus importants
écrivains de langue française. Il fut aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé.
Romancier populaire : Les Misérables, Notre-Dame de Paris ; poète lyrique : Les Contemplations,
La légende des siècles ; poète engagé contre Napoléon III : Les Châtiments ; dramaturge :
Cromwell, Hernani, Ruy Blas.
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l’histoire - extrait VII-VIII-IX
L’ÉCOLE DES FEMMES
Serge (Arnolphe) : La promenade est belle.
Carmen (Agnès) : Fort belle.
Arnolphe : Le beau jour !
Agnès : Fort beau.
Arnolphe : Quelle nouvelle ?
Agnès : Le petit chat est mort.
Arnolphe : C’est dommage ; mais quoi !
Nous sommes tous mortels, et chacun est pour soi.
Lorsque j’étais aux champs, n’a-t-il point fait pluie ?
Jean : De pluie (jeu sur la faute) Pourquoi pas il fait soleil, fait neige !
Agnès : Non.
Arnolphe : Vous ennuyait-il ?
Agnès : Jamais je ne m’ennuie.
Arnolphe : Qu’avez-vous fait encore ces neuf ou dix jours-ci ?
Agnès : Six chemises, je pense, et six coiffes aussi.
Arnolphe (ayant un peu rêvé) : Le monde, chère Agnès, est une étrange chose ! (Tourne
au carré autour d’Agnès)
Jean : Mise en scène !
Arnolphe : Voyez la médisance, et comme chacun cause !
Quelques voisins m’ont dit qu’un jeune homme inconnu
Était en mon absence à la maison venu ;
Jeu de Jean sur l’accentuation. «Maître corbeau, sur un arbre perché...» reprend le
dernier vers, se trompe sur perché/venu.
Que vous aviez souffert sa vue et ses harangues.
Mais je n’ai point pris foi sur ces méchantes langues,
et j’ai voulu gager que c’était faussement...
Agnès : Mon Dieu ! Ne gagez pas, vous perdriez vraiment.
Arnolphe : Quoi ! C’est la vérité qu’un homme...
Agnès : Chose sûre. Il n’a presque bougé de chez nous, je vous jure.
Jean intervient en Mr Jourdain. Carmen devient Nicole dans Le bourgeois gentilhomme.
LE BOURGEOIS GENTILHOMME
Monsieur Jourdain : Sais-tu bien comme il faut faire pour dire un U ?
Nicole : Comment ?
Monsieur Jourdain : Oui. Qu’est-ce que tu fais quand tu dis un U ?
Nicole : Quoi ?
Monsieur Jourdain : Dis un peu, U, pour voir ?
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Dernier Acte
l’histoire - extrait VII-VIII-IX (suite)
Nicole : Hé bien, U.
Monsieur Jourdain : Qu’est-ce que tu fais ?
Nicole : Je dis, U.
Monsieur Jourdain : Oui ; mais quand tu dis, U, qu’est-ce que tu fais ?
Nicole : Je fais ce que vous me dites.
Monsieur Jourdain : Ô l’étrange chose que d’avoir affaire à des bêtes ! Tu allonges les
lèvres en dehors, et approches la mâchoire d’en haut de celle d’en bas, U, vois-tu ? U,
vois-tu ? U. Je fais la moue : U.
REPRISE DE L’ÉCOLE DES FEMMES
Arnolphe : (bas, à part) Cet aveu qu’elle fait avec sincérité
Me marque pour le moins son ingénuité.
(haut)
Mais il me semble, Agnès, si ma mémoire est bonne
Que j’avais défendu que vous vissiez personne.
Agnès : Oui ; (petits pas en avant) mais quand je l’ai vu, (petits pas en avant) vous ignorez
pourquoi ;
Et vous en auriez fait (petits pas en arrière), sans doute, autant que moi.
Jean (les masque de son corps) : Faites sortir les enfants, c’est la scène du scandale ! Dans
quelques instants, Arnolphe va montrer son cul et ils vont faire l’amour sur la chaise.
Carmen : Si le personnage et la pièce le demandent, je peux montrer mon cul (insiste sur
la prononciation du U).
Jean : Tu vois que tu prononces bien le U quand tu veux.
Serge : Et cela nous fera de la pub...
Jean : Ah ! elle est belle la grande famille du théâtre. Carmen, Serge, je crois que nous
n’avons plus rien à nous dire. Le théâtre classique vous salue bien.
* L’école des femmes : une comédie de Molière créée au Théâtre du Palais Royal le 26 décembre
1662. Comment se préserver au mieux de l’infidélité féminine qu’en épousant sa pupille Agnès,
dont l’éducation au couvent s’est appliquée à la « rendre idiote autant qu’il se pourrait » ?
Arnolphe, se faisant parfois pompeusement appeler Monsieur de la Souche, accélère son projet
de mariage lorsqu’il découvre que le fils de son ami Oronte, le jeune Horace, conquiert le cœur
d’Agnès. Cet amer constat est une révélation : il aime jalousement la jeune fille. La conquête
d’Arnolphe devient un combat, celui d’un amoureux impuissant et ridiculisé, cherchant
désespérément à contrarier par la ruse et la force les velléités des jeunes amants, finalement unis
par un heureux coup de théâtre.
** Le bourgeois gentilhomme : une comédie-ballet de Molière, en cinq actes en prose représentée
pour la première fois le 14 octobre 1670, devant la cour de Louis XIV, au château de Chambord
par la troupe de Molière. Dans cette pièce, Molière se moque d’un riche bourgeois qui veut
imiter le comportement et le genre de vie des nobles.
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l’histoire - extrait X
UN TRAMWAY NOMME DESIR*
Serge enfile la robe.
Jean (Mitch) : Blanche, you lie to me. Lies, lies, everywhere....in your heart, in your
body...everywhere...
Serge : Please, in VF, version française !
Mitch (reprend en français) : Vous m’avez menti.
Au loin on entend une vieille mexicaine qui crie « Flores para los muertos », on
l’entendra de plus en plus distinctement
Blanche : Non, je ne vous permets pas de dire que j’ai menti.
Mitch : Mensonges... mensonges... partout... dans votre coeur... dans votre corps...
partout...
Serge (Blanche) : Jamais dans mon coeur... J’étais franche comme l’or dans mon
coeur à votre égard... toujours... toujours...
La vieille mexicaine porte un panier avec toute une série d’objets. Elle dit après chaque
toujours « Flores ».
Blanche : Quoi !
Carmen (Mex) : Flores !
Blanche : Il y a quelqu’un dehors. (Elle va ouvrir)
Mex : Flores para los muertos ? Flores ? Flores ?
Blanche (effrayée) : Non... non... pas encore... pas maintenant... pas maintenant...
Mex (sort mais on l’entend) : Flores... Flores para los muertos...
Blanche (parle pour elle-même) : J’ai vécu dans une maison où de vieilles femmes
mourantes se souvenaient de leurs maris disparus... marmonnaient contre leurs
hommes disparus.
Mex : Flores para los muertos ? Flores ? Flores ?
Blanche : Flétri... décrépit... et des regrets... des reproches... Si tu avais fait ça, je
n’aurais pas eu ça...
Mex : Coronas para los muertos ? Coronas ? Coronas ?
Blanche : Les héritages... tout... et tout le reste... des oreillers tachés de sang... des
culottes... « Il faut lui changer son linge... » OUi, maman... Est-ce qu’on ne pourrait
pas payer une négresse pour le faire ? Non, on ne pouvait pas, bien sûr ! ... Il ne
restait rien, sauf...
Mex : Flores para los muertos ? Flores ? Flores ?
Blanche : La mort était assise là... et elle était près de moi... aussi près de vous... On
n’osait même pas nier sa présence.
Mex : Flores para los muertos ? Flores ? Flores ?
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l’histoire - extrait X (suite)
Blanche : La mort...l’antidote, c’est le désir...et vous vous demandez pourquoi ?
Comment pouvez-vous vous demander pourquoi ?... (...) Que voulez-vous ?
Mitch (cherchant à l’embrasser) : Ce que j’ai attendu tout l’été...
* L’auteur : Thomas Lanier Williams (il a pris le pseudonyme de Tennessee à cause d’un
surnom qui lui a été attribué par ses amis à l’université) est né à Columbus (Mississippi), le
26 mars 1911. Il passe son enfance, avec sa mère Edwina et sa sœur Rose, qu’il adorait, chez
son grand-père, pasteur et sa grand-mère apaisante Rose1. Son père Cornelius Williams,
qu’il détestait2, était un voyageur de commerce alcoolique et joueur de poker, donc presque
toujours absent.
La pièce « Un tramway nommé Désir » connaîtra un grand succès à Broadway. Elia Kazan
est le metteur en scène. Elle marque les débuts d’un jeune comédien de l’Actor’s Studio :
Marlon Brando.
Tout le théâtre de Tennessee Williams est traversé par des inadaptés, des marginaux, des
perdants, des désemparés, auxquels va tout son intérêt. À travers tous ces personnages, dans
un mélange de réalisme et de rêve, dans le désastre ou la fantaisie, il mène une remarquable
analyse de la solitude, qui fut la constante de sa vie.
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POUR PREPARER LES JEUNES SPECTATEURS A NOTRE SPECTACLE ?
Suivez les flèches !
1 : Vocabulaire
Vocabulaire du théâtre.
Cherchez dans un dictionnaire les différentes significations des mots :
BRIGADIER
PROSCENIUM
DéCOR
LOINTAIN
DIDASCALIE
DOUCHE
COULISSES MONOLOGUE LOGE
2 : Cour & Jardin
On désigne les 2 côtés de la scène par les expressions : « Cour » et « Jardin »
Représentez sur ce rectangle l’espace que ces mots désignent :
3 : Métiers
Métiers du théâtre.
Quels sont les noms des métiers qui se rapportent au théâtre ?
Il joue un rôle : Le C......N
Il dirige les acteurs : Le M...... EN S....
Il crée des décors : Le S...O....HE
Il manipule des décors : Le M....N...E
Il/elle farde les acteurs : La M....LL..SE
Il aidait les acteurs qui oubliaient leur texte : Le S..FF...R
Il organise le spectacle : Le R.G...EUR
Il a un petit rôle muet : Le F...R..T
Il écrit des pièces théâtrales : Le D..M....GE
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POUR PREPARER LES JEUNES SPECTATEURS A NOTRE SPECTACLE ?
4 : Définir
Des expressions utilisées dans un théâtre.
Reliez le mot à sa définition :
• Plateau
• On dit aussi taps, rideau de faible largeur qui cachent les coulisses
• Bouler
• Plancher de scène et espace scénique où évoluent les acteurs
• Accessoires
• Répétition faite d’une voix neutre pour permettre de mémoriser le texte
• Face
• Répétition en continu
• Italienne
• Dire rapidement son texte pour un acteur
• Pendrillon
• Dernière répétition dans les conditions du spectacle
• Avant-scène
• Partie de la scène située devant le rideau de scène
• Cintre
• Bord de scène côté public
• Filage
• Partie du théâtre au-dessus de la scène
• Générale
• Objets utilisés par les acteurs
5 : Imaginer
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A partir de la photo, imaginez une phrase que pourrait dire l’acteur
(l’actrice) à partir de son expression.
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POUR PREPARER LES JEUNES SPECTATEURS A NOTRE SPECTACLE ?
6 : Extraits
Imaginez une suite à votre convenance à ces extraits.
Extrait 1
Carmen : Mesdames, Messieurs, nous allons vous présenter des accessoires, des
costumes qui ont inspiré l’imaginaire de milliers de spectateurs, qui ont été portés
par des acteurs célèbres ou inconnus.
Serge : Grouille, grouille Carmen... J’ai un casting à 17h.
...
Extrait 2
Carmen (prend le poignard) : Nous vendons ce poignard : mise à prix : 15 euros.
Jean : Quoi ! Un poignard que j’ai utilisé dans Ruy Blas.
Serge : Bon, disons 20, mais pas plus.
Carmen : 30
Jean : 50
Serge : C’est trop. Regarde ! C’est made in China.
…
7 : Une histoire
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Utilisez ces 5 images pour écrire 5 petites histoires différentes :
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questions pour l’après spectacle
• Carmen est-elle cubaine ou espagnole ?
• Que reproche Jean à Carmen ?
• Quels sont les reproches que fait Serge à Jean ?
• Pourquoi avoir donné à la pièce que vous avez vue le titre « Dernier acte » ?
Justifiez vos arguments.
• Quelles sont les scènes que vous avez le plus aimées ? Expliquez pourquoi.
• Quelles sont celles que vous avez le moins aimées ? Expliquez pourquoi.
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Compagnie Côté Cour
13 av de L’Abreuvoir
2e étage
49300 CHOLET
Tel : 02 41 58 54 20
Email : [email protected]
Site : www.compagniecotecour.fr
Mini-site : dernieracte.compagniecotecour.fr
N°SIRET : 424 703 361 00024 APE 9001Z
Agrément Jeunesse et Education populaire N° 49 J 2013 – N° de Licence : 2 – 1009467
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