COMMENT MEME EST MONTEE AU CIEL (ET AUTRES REVERIES…) Théâtre de la parole Durée : une heure CYCLE : 3 1. DESCRIPTION Ce spectacle théâtral louche vers le conte pour les enfants (à partir de 6 ans). Il se compose de six récits portés par un comédien et un accordéoniste. Ils évoquent le monde fascinant et angoissant des rêves. Avec humour et poésie, ce spectacle aborde des sujets tels que la mort, les angoisses nocturnes, le travail des enfants... dans des situations qui mêlent quotidien et fantastique. Ce voyage au cœur de la nuit illustre la frontière trouble et incertaine entre songe et réalité. Comment être persuadé, en effet, que le monde où nous nous débattons est bien celui de la réalité et non pas la scène fallacieuse du rêve ou du cauchemar ? 2. ANALYSE Ce spectacle se présente comme une parenthèse onirique : il joue de l’analogie entre théâtre et rêve. Deux moments où la réalité fait place à d’autres conventions, d’autres logiques. Nous passons un tiers de notre vie à dormir et la plupart de ce temps est consacré à rêver. Sommeil et rêves sont des lieux communs de la vie et pourtant ils n’en demeurent pas moins des énigmes. En effet le rêve jaillit d’une source mystérieuse profonde et intérieure. Il ouvre les portes par lesquelles surgissent les fantasmagories de l’inconscient. Il est parfois difficile de distinguer ce qui appartient au rêve, à l’imagination et à la réalité. Comment être persuadé que le monde où nous évoluons est bien celui de la réalité et non pas la scène fallacieuse du rêve ou du cauchemar ? Le rêve entraîne une dramatisation, une sorte de mise en scène d’une série d’états d’âme et d’émotions qui donnent naissance à un véritable théâtre privé. Les personnages des rêves sont des « fantômes » qui peuplent l’inconscient et qui jouent selon un scénario complètement libre. 3. PROPOSITIONS Le spectacle aborde de très nombreux sujets tels que la mort, les angoisses nocturnes, le travail des enfants... dans des situations qui mêlent quotidien et fantastique. Aussi le dossier qui suit est basé sur le parti-pris de rester au plus près des deux thématiques qui structurent la pièce : le théâtre et le conte. 3.1 Le programme et les thèmes du spectacle Le programme concernant le français précise la nécessité de faire accéder tous les élèves à la maîtrise de la langue française, à une expression précise et claire à l’oral comme à l’écrit. Aussi la progression dans la maîtrise de la langue française se fait selon un programme de lecture et d’écriture, de vocabulaire, de grammaire, et d’orthographe. Un programme de littérature vient soutenir l’autonomie en lecture et en écriture des élèves (une bibliographie est fournie en fin de dossier sur les thèmes du conte et du théâtre. La pièce peut s’inscrire dans le travail quotidien sur l’écriture manuscrite qui doit être quotidiennement pratiquée, pour devenir de plus en plus régulière, rapide et soignée De même que les connaissances acquises en français contribuent à la constitution d’une culture commune des élèves. Parmi les capacités mises en avant : 1 - Langage oral L’élève est capable d’exprimer, ses sentiments. Il s’entraîne à prendre la parole devant d’autres élèves pour, raconter, décrire. Un travail régulier de récitation (mémorisation et diction) est conduit sur des textes en prose. 2 - Lecture, écriture La lecture et l’écriture sont systématiquement liées : elles font l’objet d’exercices quotidiens, non seulement en français, mais aussi dans le cadre de tous les enseignements. L’étude des textes, et en particulier des textes littéraires, vise à développer les capacités de compréhension, et à soutenir l’apprentissage de la rédaction autonome. Lecture La lecture continue à faire l’objet d’un apprentissage systématique : - automatisation de la reconnaissance des mots, lecture aisée de mots irréguliers et rares, augmentation de la rapidité et de l’efficacité de la lecture silencieuse ; - compréhension des phrases ; - compréhension de textes littéraires (récits, descriptions, dialogues,). L’élève apprend à comprendre le sens d’un texte en répondant à des questions le concernant. Cette compréhension s’appuie sur le repérage des principaux éléments du texte (par exemple, les personnages et les événements d’un récit), mais aussi sur son analyse précise. Celle-ci consiste principalement en l’observation des traits distinctifs qui donnent au texte sa cohérence : titre, organisation en phrases et en paragraphes, rôle de la ponctuation et des mots de liaison, usage des pronoms, temps verbaux, champs lexicaux. Littérature Le programme de littérature vise à donner à chaque élève un répertoire de références appropriées à son âge, puisées dans le patrimoine et dans la littérature de jeunesse d’hier et d’aujourd’hui ; il participe ainsi à la constitution d’une culture littéraire commune. Chaque année, les élèves lisent intégralement des ouvrages relevant de divers genres et appartenant aux classiques de l’enfance et à la bibliographie de littérature de jeunesse que le ministère de l’éducation nationale publie régulièrement. Ces lectures cursives sont conduites avec le souci de développer chez l’élève le plaisir de lire. Les élèves rendent compte de leur lecture, expriment leurs réactions ou leurs points de vue et échangent entre eux sur ces sujets, mettent en relation des textes entre eux (auteurs, thèmes, sentiments exprimés, personnages, événements, situation spatiale ou temporelle, tonalité comique ou tragique...). Les interprétations diverses sont toujours rapportées aux éléments du texte qui les autorisent ou, au contraire, les rendent impossibles. Rédaction La rédaction de textes fait l’objet d’un apprentissage régulier et progressif : elle est une priorité du cycle des approfondissements. Les élèves apprennent à narrer des faits réels, à décrire, à inventer des histoires, à résumer des récits, à écrire un poème, en respectant des consignes de composition et de rédaction. Ils sont entraînés à rédiger, à corriger, et à améliorer leurs productions, en utilisant le vocabulaire acquis, leurs connaissances grammaticales et orthographiques ainsi que les outils mis à disposition (manuels, dictionnaires, répertoires etc.). 3.2 Le jeu théâtral Le texte de la pièce n’a pas (encore ?) fait l’objet d’une édition. Il est donc impossible de s’appuyer dessus pour le faire travailler aux élèves avant et après la représentation. Aussi voici quelques ateliers qui peuvent reprendre le propos introductif de la pièce ou faire l’objet de quelques séquences en préalable à la pièce voire d’un atelier théâtre. « Je vous préviens ce n’est pas très clair ! Je crois que c’est une mémé qui est championne du monde de patinage artistique. En fait, non ! Elle n’est pas championne du monde. Elle fait juste du patinage artistique, comme ça, dans le ciel. Dans le ciel ?! Heu…ce n’est pas possible, ça ! On croit rêver ! Mais oui ! Un rêve ! C’est un rêve ! C’est une mémé qui rêve qu’elle fait du patinage artistique dans le ciel. Ou plutôt, non ! C’est un spectacle. Oui, c’est ça ! C’est un spectacle qui raconte l’histoire d’une mémé qui fait du patinage artistique. Dans une histoire, tout est possible ! En fait, pour être franc, je ne sais plus si c’est dans un rêve ou dans un spectacle. De toute façon, un spectacle et un rêve c’est presque pareil. A moins que ce soit un spectacle de rêves ? Bon, disons ça ! C’est un spectacle de rêves. Alors, faites de beaux rêves… » 3.2.1 C’est moi Un élève sort à l’extérieur du local ou de la scène. L’enseignant choisit/ lui laisse choisir une émotion (repentir, joie, triomphe…) En revenant sur la scène ou dans le local, l’élève doit dire : C’EST MOI, en représentant le plus exactement possible l’émotion choisie. Ainsi, le public, pour juger de l’exactitude de l’émotion pourra tenter de deviner. Ce petit exercice peut faire prendre conscience de l’importance de bien marquer les entrées en scène lors d’une représentation. C’est un moment aussi important qu’une sortie. D’ailleurs, il est possible de faire cet exercice avec une phrase de sortie du genre : C’EST PAS MOI ! 3.2.2 Les insultes Cet exercice apprend aux comédiens à dissocier le personnage de leur propre personne. Il faut placer deux groupes de comédiens à chaque bout de la pièce, en ligne dos au mur. Chaque équipe doit s’insulter, en utilisant des noms de légumes. Pour se faire un membre de l’équipe A vient se placer au centre et lâche une insulte (un nom de légume) à l’équipe B. Ensuite l’équipe B réplique de la même manière, un de leur comédien vient se placer au centre et insulte l’équipe A. Si l’une ou l’autre équipe ne réagit pas assez vite la même équipe peut revenir. Au départ de l’exercice ils ne peuvent s’insulter qu’avec des noms de légumes, ensuite avec des noms d’ustensiles de cuisine (On peut prendre d’autre thème.) Et ensuite ils doivent s’insulter avec de vraies insultes (il peut être bon de fixer quelques limites avant l’exercice). Si vous commencez par les vraies insultes, vous constaterez que personne n’ose rien dire. Les acteurs doivent arriver progressivement dans la prise de conscience que le plateau n’est pas une réalité, et que le personnage a le droit de faire des choses que le comédien lui ne peut pas faire dans la vie de tous les jours. L’exercice peut évoluer en leur demandant d’accompagner le corps et illustrant l’insulte. Variante : Les noms de légumes, d’ustensiles, les insultes même sont des mots d’amour… 3.2 .3 Anges et démons Objectifs de l’atelier : Ouvrir le jeu de sorte d’avoir un but de contrôle du fil conducteur de l’improvisation. Être capable de faire graviter des situations autour d’une improvisation sans déconstruire la situation centrale. Nombre de joueurs impliqués : Deux joueurs en avant-plan, le reste de l’équipe en soutien. Consignes Le maître de l’atelier désigne deux joueurs. Ils devront jouer un couple qui vit ensemble. Le reste de l’équipe, le maître de l’atelier devra la diviser en deux. Une partie de l’équipe aura pour mission de faire en sorte de séparer le couple par quelques stratagèmes et l’autre partie de l’équipe aura pour but d’éviter la séparation du couple voir même le rafistoler. Les interventions peuvent être de toute sorte. Par exemple, ils peuvent être des personnes qui font du bien ou du mal au couple, ils peuvent être un esprit, un appel téléphonique, une voix de narrateur, livraison d’objet, un saut dans le temps, etc. L’atelier prend fin lorsque tous les joueurs ont personnifié un des deux membres du couple. 3.2.4 Le métro des sentiments Cet exercice s’adresse plus particulièrement aux élèves du primaire. Ceux-ci se mettent en ligne l’un derrière l’autre et s’accrochent aux épaules du camarade devant eux de manière à former un train / un métro. L’animateur annonce le départ du train puis annonce la prochaine station (un sentiment) afin que les jeunes l’exécutent à l’aide de tous les membres de leur corps à leur arrivée à la station. Ce n’est seulement lorsque l’animateur annonce le nom de la station que les jeunes s’exécutent. Cela leur permet de réfléchir à l’action, aux gestes qu’ils feront tout en laissant l’émotion venir dans tout leur corps. Exemple : Prochaine station : Colère… On laisse un temps pendant lequel les élèves avancent dans la classe tel un métro puis l’animateur dit : Station Colère! C’est à ce moment qu’ils s’exécutent. Très drôle et très efficace aussi auprès des jeunes car il permet de travailler les sentiments de manière ludique et moins gênante pour les élèves. Conseil : disposez les élèves gars-fille-gars-fille… afin d’éviter les bousculades. 3.2.5 Le serpent Objectifs de l’atelier Apprendre à œuvrer en match avec une mobilité réduite. Être conscient et capable d’utiliser tout l’espace scénique à son avantage pour esquiver l’intention du joueur adverse. Nombre de joueurs impliqués Toute l’équipe. Consignes Le maître de l’atelier sélectionne un joueur qui devra jouer le rôle de serpent. Tous les autres doivent se déplacer sans toucher les murs de la pièce et sans être touché par le serpent. Si un participant touche un mur ou est touché par le serpent il s’accroche à la taille du serpent et devient une partie du corps de celui-ci. En grossissant, à chaque capture, le serpent perd de son agilité et de sa rapidité, mais gagne en taille et donc en possibilité d’encerclement de ses victimes. Attention, seule la tête du serpent prend les initiatives de déplacement et d’encerclement, par contre tout son corps est venimeux et permet la capture. 3.2.6 Faîtes bouger Debout et en cercle, mettre en mouvement tout le haut du corps. Partir des articulations : épaulescoudes-poignets-bras puis le cou. (3 minutes…). Les articulations du bas du corps : Sur une jambe, l’autre “explorant” tous les espaces possibles dans la circonférence. Changer souvent de jambe d’appui car très fatigant. Ajouter les mouvements du haut du corps travaillés précédemment. (5 minutes) Puis tous les élèves vont en fond de salle et un par un, ils font une traversée (aller-retour) de la salle avec pour consignes : « Utiliser tous les mouvements articulaires qui viennent d’être exécutés – Penser que chacun a un pantin en soi que l’on cherche à cacher mais que l’on laisse paraître aujourd’hui au grand jour. » Objectifs : dépasser le ridicule corporel (immense pour certains…) et prendre conscience de l’espace (une marche n’est pas seulement linéaire). Les élèves perçoivent le côté “technique” qui n’est pas à négliger, à savoir qu’il faut respirer, coordonner les mouvements et faire preuve de souplesse. (La technique permet de déplacer le discours qui en fait porte sur le ridicule.) NB : Contrôle de l’espace Lorsqu’un joueur commence à improviser, il est très rare qu’il se dise que son aspect numéro un du jeu, celui qui doit le plus maîtrisé, est le contrôle de l’espace. Pour bien des joueurs, être drôle et créatif est le plus important. Cependant, un joueur/élève/comédien talentueux est celui qui contrôle à la fois l’espace physique, mais surtout de l’espace temporel. Espace physique L’espace physique constitue l’aire de jeu. Un joueur qui, dans un espace limité comme un improvisoire/ une scène/ une salle ( !) transporte le public dans tous les coins de la maison ou a plusieurs kilomètres pendant un exercice d’improvisation c’est un joueur qui contrôle chaque mètre mis à sa disposition. Il ne se limite pas et est à même de montrer au public toutes les particularités de l’endroit imaginaire qu’il crée. L’espace physique est également le respect de l’endroit imaginaire créé. En effet, mettre des objets, imaginer des murs, des portes des meubles, situer son action dans un endroit précis (aéroport, métro, épicerie) tout en n’oubliant pas tous les éléments pertinents est un atout génial. Par exemple, si la scène se trouve dans le métro il faut considérer qu’il y a des bancs, des poteaux, des ganses pour se tenir et parfois même des usagés normaux et dérangeants. PS : vous trouverez ci-dessous quelques photographies des acteurs avec un plan de la scène afin de vous donner des idées mais aussi de varier les exercices en mettant l’accent sur la mise en scène ou pour le moins la mise en espace. 3.3 L’analyse théâtrale 3.3.1 Les points d’intérêt Bien que le texte ne soit pas publié, c’est un texte : - facile d’accès tant pour son lexique dans son niveau de langue - poétique - le recours à l’imaginaire permet de faire passer une portée philosophique 3.3.2 Les compétences - S’approprier un texte et construire son sens à partir d’extraits mis en voix et en espace. - Percevoir l’aspect narratif de la pièce et repérer quelques procédés de circulation de la parole. - Etre capable de créer du sens à partir des ellipses du texte. Confronter le texte à sa mise en scène (puis à d’autre en classe) pour percevoir ses possibilités. 3.3.3 Dispositif Selon les séances, le travail collectif alternera avec le travail de groupe ou individuel. 3.3.4 Résumé « Je vous préviens ce n’est pas très clair ! Je crois que c’est une mémé qui est championne du monde de patinage artistique. En fait, non ! Elle n’est pas championne du monde. Elle fait juste du patinage artistique, comme ça, dans le ciel. Dans le ciel ?! Heu…ce n’est pas possible, ça ! On croit rêver ! Mais oui ! Un rêve ! C’est un rêve ! C’est une mémé qui rêve qu’elle fait du patinage artistique dans le ciel. Ou plutôt, non ! C’est un spectacle. Oui, c’est ça ! C’est un spectacle qui raconte l’histoire d’une mémé qui fait du patinage artistique. Dans une histoire, tout est possible ! En fait, pour être franc, je ne sais plus si c’est dans un rêve ou dans un spectacle. De toute façon, un spectacle et un rêve c’est presque pareil. A moins que ce soit un spectacle de rêves ? Bon, disons ça ! C’est un spectacle de rêves. Alors, faites de beaux rêves… » 3.3.5 Démarche a) Entrer dans le texte par la voix Ce travail peut être réalisé avant la pièce par des exercices sur la voix pour être poursuivi pendant la pièce avec un questionnaire et mis en commun ensuite ou alors le questionnaire est premier et les exercices viennent en application après. a.1) Commencer par des exercices de respiration. a.2) Travailler sur la diction à partir d’un poème. Les élèves sont debout en cercle, chaque élève est invité à lire à son tour un vers de la poésie. Puis donner des consignes pour faire varier la perception du texte et s’attacher à l’articulation (c’est-à dire accentuer les consommes puis les voyelles). a.3) Reprendre l’exercice en ajoutant l’adresse et le regard : dire son texte à quelqu’un de précis. a.4) Ajouter progressivement la dimension corporelle en travaillant à partir d’objets (chaise, table, porte…) qui servent de point de départ pour la création d’une figure réalisée à plusieurs ; la seule contrainte est que chaque élève ait au moins un point de contact avec l’objet. La figure peut être figée, observée par les autres, recomposée. C’est particulièrement facile avec le poème de Prévert car le cancre fait immédiatement référence à l’univers de la classe mais on peut aussi partir de l’image de la grand-mère patinant… Un des plus grands poèmes de Jacques Prévert est le cancre. Il dit non avec la tête Mais il dit oui avec le cœur Il dit oui à ce qu'il aime Il dit non au professeur Il est debout On le questionne Et tous les problèmes sont posés Soudain le fou rire le prend Et il efface tout Les chiffres et les mots Les dates et les noms Les phrases et les pièges Et malgré les menaces du maître Sous les huées des enfants prodiges Avec des craies de toutes les couleurs Sur le tableau noir du malheur Il dessine le visage du bonheur. L’écolier J’écrirai le jeudi j’écrirai le dimanche quand je n’irai pas à l’école j’écrirai des nouvelles j’écrirai des romans et même des paraboles je parlerai de mon village je parlerai de mes parents de mes aïeux de mes aïeules je décrirai les prés je décrirai les champs les broutilles et les bestioles puis je voyagerai j’irai jusqu’en Iran au Tibet ou bien au Népal et ce qui est beaucoup plus intéressant du côté de Sirius ou d’Algol où tout me paraîtra tellement étonnant que revenu dans mon école je mettrai l’orthographe mélancoliquement Raymond Queneau b) Un questionnaire possible Quelles sont les sonorités principales pendant le spectacle (murmurée/ déclamée/ criée…). A qui s’adresse l’acteur principal ? Quel est le jeu du comédien pendant qu’il dit/récite son texte (cette question peut préfigurer un travail sur l’interprétation) ? Où sont les acteurs sur scène ? Quels sont leurs principaux déplacements ? Où est le public (proche ou lointain) ? c) Engager les élèves dans un travail d’analyse de texte c.1) Pendant la représentation on peut distribuer le travail à différents élèves ou groupes d’élèves pour qu’ils relèvent les occurrences et la fréquence du lexique sur les rêves, la mort, l’angoisse, le quotidien c.2) Donner un titre à chacune des six parties c.3) résumer le spectacle en quelques lignes c.4) Réécrire un passage à la manière d’un auteur étudié en classe d) Engager les élèves dans un travail de lecture Voici quelques titres d’ouvrages qui ont été particulièrement joué et étudié : Danis Daniel, Le pont de pierres et la peau d’images, Ecole des loisirs, collection « théâtre », 1996 Nordmann Jean-Claude, Le long voyage du pingouin vers la jungle, La Fontaine, 2001 Castan Bruno, Belle des eaux, théâtrales, 2002 Lebeau Suzanne, L’ogrelet, Théâtrales, 2003 4. INFORMATIONS DIVERSES 4.1 Le spectacle Ecrit et interprété par : TITUS Composé et accompagné par : Gérard Baraton Direction d’acteurs : Michel Geslin Envolées corporelles : Agnès Pelletier Costumes : Pascale Robin Lumières : Laurent Rodriguez Décors : Titus Affiche : Patrick Girot Régie : Dominique GRIGNON ou Olivier GEOFFROY Coproduction Caus’ Toujours / Théâtre d’Angoulême, Scène nationale. Avec le soutien du Moulin du Roc, Scène nationale de Niort Avec l’aide du Conseil régional Poitou-Charentes, du Conseil général des Deux-Sèvres et de la Ville de Niort. 4.2 Les acteurs Thierry Faucher dit TiTUS Né en 1964 à Niort où il vit actuellement, au bord de l’une des deux Sèvres du département. Lion ascendant Lion. Surnommé « Titus » à l'âge de 5 ans à cause du petit lion du même nom (feuilleton télévisé) dont il arborait le déguisement à l'occasion du Mardi-Gras. Enfance heureuse à la campagne malgré une croissance laborieuse et une opération des amygdales et des végétations. Etudes assez peu supérieures d’animation à Tours. Grande personne (sens figuré), il tâte de l'animation avant de se lancer dans le spectacle vivant et s’investir dans les compagnies « Les Matapeste » puis « Le beau monde ? / Yannick Jaulin ». Ayant une forte propension à se disperser, il travaille aussi avec des artistes de rue, des musiciens, des conteurs, des gens de théâtre, des gens de rien… Aujourd’hui, Titus est le directeur artistique de la Cie Caus’ Toujours (arts de la parole). En parallèle, il mène un travail d’auteur et de comédien auprès de la Cie OPUS (autour des objets). Par ailleurs, grâce à ses insomnies, il écrit des albums pour nos chères petites têtes blondes. Créations récentes • • • • • Auteur et comédien « Comment mémé est montée au ciel et autres rêveries » : Caus’ Toujours (2005) « La chose » : Cie Le beau monde / Yannick Jaulin (2003) « Encore heureux !... » : Cie Le beau Monde ? / Yannick Jaulin (1999) « Des petits vélos dans la tête » : Cie Caus' Toujours (1997) « Saleté de Sorcière » : Cie Les Matapeste (1996) • • • • • Co-auteur et/ou metteur en scène des spectacles : « Collier de nouilles » de la Cie OPUS (2007) « Menteur » (2003) et « J'ai pas fermé l'œil de la nuit » (2000) de Yannick Jaulin « Urgence » de Pépito Matéo (2002) « Oui, je suis poète » Fred Touch (1998) « La Croisade du Bonheur » de Sandrine Bourreau (1997) • • • • Joue dans les spectacles de la Compagnie OPUS : « La vente aux gens chers » (coproduit par Volubilis) (2006) « La crèche à moteur de Raoul Huet » (2003) « Les machines à tarabuster les cailloux » (2001) « La ménagerie mécanique » (2000) Bibliographie • « Le cirque de la lune » : Editions Gautier Languereau (2007) • « Le monde selon moi » : Editions MILAN (2007) • « Grippé ! » : Editions Hachette (2004) • « Moi, je boude ! » : Editions Gautier-Languereau (2003) • « Mon album de cartes postales » : Editions Gautier-Languereau (2003) • « Nos amis les Objets » : Editions Casterman (2001) • « Il était une fois, j'ai pas fermé l'œil de la nuit » : Ed. Le beau monde ? (2001) co-écrit avec Yannick Jaulin • « La légende de Pougne-Hérisson » : Editions Le beau monde ? (2000) co-écrit avec Yannick Jaulin Gérard Baraton Voilà quelqu'un qui vous invite, à vous faire découvrir un univers dont il ne sait lui-même s'il est issu du rock, du musette ou des musiques traditionnelles ? Pour qui connaît le musicien, ce n'est pas une surprise : Gérard Baraton ne s'est jamais laissé enfermer dans un style ni dans un genre. Pour qui connaît l'homme, Gérard Baraton ne s'est jamais arrêté à une vérité, si étincelante soitelle… Alors, c'est un homme doublé d'un musicien qui oriente les incursions dans son univers. Un peu comme si, à partir du clavier de l'instrument, jaillissaient des idées, des souvenirs, des formes, des ambiances… Un peu comme si, à partir d'un clin d'œil, se construisaient de belles histoires, comme ça, toutes seules… Une couleur, un souvenir, l'ambiance d'un film, une image… tout devient prétexte à explorer encore un peu plus. Une balade entre les touches d'un accordéon " pas pareil ", dans la mémoire d'une grande sensibilité. JM Luquet Compositeur et musicien • « Première Moisson » avec Gérard Potier • « Quand Je Serai Petit » avec Gérard Potier • « Beaux et Courageux » avec Gérard Potier • « Tradition du Goût » avec Yannick Jaulin • le trio « Les P'tits Doigts Qui Touchent » Actuellement Compositeur et musicien dans • « Jonny Berouette » avec la Cie Les Matapeste • « L’Epouvantail » avec Titus • « Comment Mémé est montée au ciel » avec Titus • « La Chose » avec Titus • « Pas Bouger Le Chien » avec Gérard Potier • « Aunis » ballet contemporain de l'Opéra de Paris • « Popper » d’Anock Levin, mis en scène par Laurent Bret home • « Concert « Accordéon Pas Pareil » Metteur en scène • « La Belle au Jardin D’amour » Les Violons de Chabanes • récital du Trio Macasuca • « Les Cailloux du St Laurent » de Christine Authier et Christian Pacher • Récital du chanteur Xavier Merlet Discographie • CD Accordéons Pas Pareils vol1 (1991) • CD Accordéons Pas Pareils vol2 (2000) • CD Accordéons Pas Pareil vol3 (2004) 4.3 Quelques sites http://www2.cndp.fr/lesScripts/bandeau/bandeau.asp?bas=http://www2.cndp.fr/secondaire/franca is/dossiers/theatre/accueil.htm http://www.dramaction.qc.ca/fr/ressources/ http://www.francparler.org/parcours/theatre_preparer.htm http://www.cinethea.com/ 4.4 Bibliographie 4.4.1 Ouvrages généraux De nombreux BT ont été consacrés au théâtre comme « Rire au théâtre », BT2, 1986, n° 191 ; « Gens de théâtre », BT n° 638. FERAL Josette Mise en scène et jeu de l’acteur : entretiens Vol. 1, L’espace du texte. Paris : Lansman, 1997. 317 p. (Collection Cahiers de théâtre jeu). 4.4.2 Histoire du théâtre racontée aux jeunes GUIBERT Noëlle Regards sur le théâtre : art, histoire, technique Paris : Sorbier, 1994. 61 p. 4.4.3 Pédagogie et théâtre 4.4.3.1 Les ouvrages sur l’expression corporelle. CHAUVEL Denise ; PERRIER Jean La Voix : 50 jeux pour l’expression vocale et corporelle Paris : Retz, 1992. 128 p. (Collection Pédagogie pratique). ISBN 2-7256-1487-2. Pour les 4-10 ans, conseillé pour les 6emes 4.4.3.2 Les ouvrages sur la pratique. On peut citer quelques TDC : Maîtres et valets, TDC, septembre1997. n° 740. Le Mélodrame, TDC, décembre 1989, n° 534. Le Théâtre et les jeunes, TDC, mai 1989, n° 519. Molière d’aujourd’hui, TDC, février 1982, n° 276. La Comédie-Française aujourd’hui, TDC, 1981, n° 256. 4.4.4 Théâtre à jouer Éditions Actes Sud Les collections « Papiers » et « Papiers Junior » sont consacrées au spectacle vivant et à l’écriture du théâtre pour la jeunesse. Éditions L’école des loisirs La Collection « Théâtre », dirigée par Brigitte Smadja, agrégée de lettres et professeur, propose une trentaine de pièces choisies pour l’originalité de leur propos, la profondeur des thèmes, la qualité de l’écriture, la variété des formes et des styles. Éditions Gallimard Jeunesse La collection « Les thématiques » propose des textes regroupés par thèmes, dont du théâtre à jouer pour les élèves de 4e, 3e. La collection « Folio Junior Théâtre » propose en version intégrale de courtes pièces tirées du répertoire des meilleurs auteurs contemporains, faciles à mettre en scène sans gros moyens, accessibles aux enfants à partir de 10-12 ans. En fin de livre : un petit carnet de mise en scène, utile pour les enseignants. Éditions Grasset Jeunesse La collection « Théâtre » propose des pièces pour les collégiens.