C.N.E.D. 2011-2012 LM260 Corrigé du devoir 1 p √ √ √ Exercice 1. Soit a ∈ IR. On pose un = na ( n + 1 − n) et vn = na ( n + (−1)n − n). Si ∈ {−1, 1}, (n + )1/2 − n1/2 = n1/2 ((1 + /n)1/2 − 1) = n1/2 (/(2n) + O(1/n2 )), En particulier un ∼ n a−1/2 n a−1/2 (n → +∞). /2 et vn ∼ (−1) n /2. Par comparaison avec une série de Riemann, +∞ X la série à termes positifs un converge si et seulement si a < −1/2. n=1 Si a ≥ 1/2, la série +∞ X vn diverge car vn ne tend pas vers 0. Si a < 1/2, on écrit n=1 vn = vn0 + vn00 avec vn0 = (−1)n na−1/2 /2, vn00 = O(1/na−3/2 ). Le premier terme est le terme général d’une série convergente d’après le théorème spécial des séries alternées car |vn0 | décroı̂t vers 0, et le second est le terme général d’une série absolument convergente, donc convergente, car 3/2 − a > 1. +∞ X En conclusion, la série vn converge si et seulement si a < 1/2. n=1 Exercice 2. On considère la suite (un )n≥1 définie par un = ln n − n X 1/k. On a k=1 an := un+1 − un = ln(1 + 1/n) − 1/(n + 1) = 1/n − 1/(n + 1) + O(1/n2 ) = O(1/n2 ). Par comparaison avec une série de Riemann, la série +∞ X an est absolument convergente donc convergente. n=1 Comme un = u1 + n−1 X ak , il en résulte que la suite (un )n≥1 est convergente. k=1 Exercice 3. Soit {un }n≥1 et {vn }n≥1 des séries à termes strictement positifs. On les suppose divergentes. n n X X On note Un = uk et Vn = vn les suites des sommes partielles associées. Elles ont pour limites +∞. k=1 k=1 On suppose un ∼ vn quand n → +∞. Soit > 0. Par définition de l’équivalence, il existe un entier N = N () tel que uk k >N ⇒1−< < 1 + , vk ce qui s’écrit aussi (1 − )vk < uk < (1 + )uk . En sommant ces inégalités membre à membre de k = N + 1 à k = n avec n > N , on obtient : n > N, (1 − )(Vn − VN ) < Un − UN < (1 + )(Vn − VN ), et donc (1 − )Vn − VN < Un < (1 + )Vn + UN , puis en divisant par Vn : VN Un UN n > N, (1 − ) − < < (1 + ) + . Vn Vn Vn Les nombres > 0 et N = N () étant fixés, par hypothèse, les suites VN /Vn et UN /Vn ont pour limite 0 quand n → +∞. Il existe donc un entier N1 = N1 (), qu’on peut supposer plus grand que N , tel que les nombres UN /Vn et VN /Vn soient majorés par si n > N1 . On obtient : Un − 1 < 2, ∀ > 0, ∃N1 ∈ IN, n > N1 ⇒ −2 < Vn autrement dit Un /Vn −−−−−→ 1 : les suites Un et Vn sont équivalentes. n→+∞ 1 Exercice 4. On définit la suite (un )n≥0 par : u0 = 1, un+1 = un + 1/un si n ≥ 0. 1) D’abord, on a u0 > 0 et si un > 0, alors un+1 = un + 1/un > 0. On en déduit par récurrence que un est strictement positif pour tout n ≥ 0. Ensuite qu’on a un+1 > un pour tout n ∈ IN donc que la suite (un )n∈IN est bien définie, strictement positive et strictement croissante. La suite (un )n∈IN est croissante. Elle admet donc une limite l, soit un nombre réel soit +∞. Si l ∈ IR, on déduit de la relation de récurrence qu’on a l + 1/l = 1, ce qui est impossible. Donc (un )n∈IN a pour limite +∞ quand n → +∞. 2) On pose vn = u2n . On a : 1 1 1 2un + =2+ 2. vn+1 − vn = (un+1 − un )(un+1 + un ) = un un un On vient de montrer que lim un = +∞. On a donc lim (vn+1 − vn ) = 2. n→+∞ 3) On écrit vn = v0 + n X n→+∞ (vk − vk−1 ). k=1 On applique le résultat de l’exercice précédent à la série divergente de terme général an = vn+1 − vn et à la série de terme √ général bn = 2. Comme an ∼ bn quand n → +∞, on obtient que vn /(2n) a pour limite 1 donc que un / 2n a√pour limite 1 quand n tend vers l’infini. Autrement dit, un ∼ 2n quand n → +∞. Exercice 5. Pour tout n ∈ IN? , on pose vn = Z (n+1)π nπ sin x dx. x 1) Un changement de variable donne Z π sin(x + nπ) vn = dx = (−1)n wn , x + nπ 0 wn = Z 0 π sin x dx. x + nπ π dx 1 = ). nπ n 0 Compte tenu du théorème spécial des séries alternées, la série de terme général vn est convergente. Soit t ∈ [0, π]. Si x appartient au segment [nπ, nπ + t], de longueur t, alors | sin x|/x ≤ 1/(nπ) donc : Z Z nπ+t t 1 sin x nπ+t dx ≤ dx ≤ ≤ . t ∈ [0, π], x nπ nπ n La suite (wn ) n∈IN? est positive, décroissante et tend vers zéro (en effet, wn est majorée par Z nπ nπ 2) On définit la fonction f : [1, +∞[→ IR par x sin s ds. s 1 Si x ∈ [1, +∞[, on écrit x = m(x)π + t(x) où m(x) ∈ IN est la partie entière de x/π et t(x) ∈ [0, π[. On a : Z x Z π Z m(x)π Z m(x)π+t(x) sin t sin t sin t sin t dt = dt + dt + dt. t t t t 1 1 π m(x)π f (x) = Z Dans le membre de droite, le premier terme est une constante, le deuxième est égal à la somme partielle m(x)−1 +∞ X X vk . Quand x → +∞ (donc m(x) → +∞), il tend vers la somme vk de la série convergente de k=1 k=1 terme général vk . Le troisième terme tend vers 0 quand x → +∞ d’après ce qui précède. Z π +∞ X sin t On en déduit que la fonction f (x) a une limite finie quand x → +∞ : lim f (x) = dt + vk . x→+∞ t 1 k=1